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AGROFORESTERIESynonyme(s)systeme agro-sylvo-pastoral |
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Quelle contribution de l'agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? : Potentiel d'atténuation et coût de dix actions techniques : Synthèse du rapport de l'étude réalisée par l'INRA pour le compte de l'ADEME, du MAAF et MEDDE
Sylvain PELLERIN, Auteur ; Laure BAMIÈRE, Auteur ; Denis ANGERS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | Science & Impact | 2013L'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), le ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF) et le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie (MEDDE) ont demandé à l'Inra de réaliser une étude sur l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole métropolitain Il s'agissait d'analyser une dizaine d'actions d'atténuation portant sur des pratiques agricoles. L'analyse a consisté à estimer le potentiel d'atténuation de chacune de ces actions et les coûts ou gains associés en termes économiques La Partie I de ce document aborde le contexte et la méthode de l'étude. La Partie II fait une analyse des dix actions techniques : réduire le recours aux engrais minéraux de synthèse ; accroître la part de légumineuses en grande culture et dans les prairies temporaires ; développer les techniques culturales sans labour ; introduire davantage de cultures intermédiaires, de cultures intercalaires et de bandes enherbées dans les systèmes de culture ; développer l'agroforesterie et les haies ; optimiser la gestion des prairies ; substituer des glucides par des lipides insaturés ; réduire les apports protéiques dans les rations animales ; développer la méthanisation et installer des torchères ; réduire, sur l'exploitation, la consommation d'énergie fossile des bâtiments et équipements agricoles La partie III fait une analyse comparée des dix actions proposées.
Salon Tech&Bio 2013 : Philippe Charles, éleveur et pomiculteur bio en Basse-Normandie : « Un système extensif pour gagner en autonomie »
L'ARBORICULTURE FRUITIERE, AuteurPhilippe Charles a repris l'exploitation familiale normande en 1984, et il a commencé par intensifier les productions laitières et cidricoles : production de maïs ensilage, achat de soja, replantation de pommiers, etc. Il a toutefois conservé des variétés AOC, moins productives mais plus rustiques. Les résultats étaient bons, mais il a constaté qu'ils ne l'étaient pas autant que d'autres avec des systèmes extensifs. Il a donc décidé de changer son système : minimiser les intrants et maximiser l'autonomie. La conversion à l'agriculture biologique en 1998 n'a pas demandé de grosses modifications supplémentaires. Il a pu bénéficier de petites surfaces dont personne ne voulait pour s'agrandir et augmenter sa production d'herbe. Les vaches laitières, de race Normande, sont désormais nourries à l'herbe : pâture, foin et ensilage. Les pommiers sont plantés à 80 arbres par hectare, espacés de 10 m sur le rang et entre les rangs, et les animaux pâturent sous les arbres. Les charges sont très faibles, et la moindre productivité est compensée par une meilleure valorisation : doublement du prix des pommes à cidre et hausse de 30% sur le lait. Philippe Charles souligne la cohérence économique et environnementale de son système.
Sylvie Monier : Directrice de Mission Haies Auvergne : Le défi du bocage demain : valoriser la biomasse produite
Elsa EBRARD, AuteurDans ce long interview, Sylvie Monier, agronome spécialisée en agroforesterie et plus spécialement sur les haies, raconte le contenu de son travail à la « Mission Haies Auvergne ». Bien qu'étant une femme dans le milieu agricole, à l'image écolo puisqu'elle défend la haie, elle parvient à montrer aux agriculteurs les avantages des haies, agricoles (protection des auxiliaires, contre l'érosion...) et économiques (valorisation du bois de coupe, "litière bocagère"...). Ses différentes missions sont détaillées, notamment son approche des agriculteurs, la mise en place d'un réseau et ses collaborations avec diverses instances (CUMA, DDE, chambres d'agriculture...).
Systèmes économes et autonomes : Agroforesterie, la prochaine étape ?
Mélissa DUMAS, AuteurL'agroforesterie, association d'arbres en faible densité avec des cultures, permet aux agriculteurs de diversifier leurs produits par la production de bois d'uvre ou de bois de chauffage. Les bénéfices agronomiques et environnementaux sont nombreux : attirer les auxiliaires, améliorer la disponibilité en nutriments, limiter l'évapotranspiration, stocker du carbone, etc. L'agroforesterie est aussi complémentaire des systèmes d'élevage : décalage des périodes de dessèchement des prairies, meilleure appétence de l'herbe, apport de fourrage d'appoint en cas de sècheresse, ombrage pour les animaux, etc. Danielle Rabaud, éleveuse bio en Vendée, présente le projet d'agroforesterie qu'elle a mis en place sur son exploitation. Elle a choisi une parcelle en prairie bien orientée mais qui ne lui donnait pas satisfaction. Elle y a implanté un mélange d'espèces localement adaptées. Le coût d'implantation est de 1800 /ha, pour un coût total de 5000 sur la ferme, financé à 70% par des subventions européenne et départementale. Les plants sont protégés contre le gibier et les vaches, qui vont pâturer la parcelle, et doivent être taillés annuellement pour obtenir un tronc de quatre mètres sans nuds.
Des systèmes de production visant la double performance économique et environnementale
Noémie SCHALLER, AuteurSuite à une demande du ministère de l'Agriculture relative aux systèmes agricoles innovants, une étude a été menée sur des systèmes visant la double performance, économique et écologique. Dans ce cadre, six grands types de systèmes ont été étudiés : systèmes de polyculture-élevage bovin laitier autonomes, systèmes de production de porcs sur paille, systèmes de grandes cultures à bas niveaux d'intrants, systèmes de grandes cultures avec réduction du travail du sol, systèmes de cultures pérennes en protection intégrée et systèmes agroforestiers. Le but était d'identifier leurs caractéristiques, leurs niveaux de performances économiques et écologiques et les conditions de leur généralisation. Parmi les résultats obtenus, on peut noter trois points communs à ces six systèmes : « la recherche de la diversification, d'un certain degré d'autonomie et d'une plus grande complémentarité entre les différentes productions de l'exploitation » afin d'améliorer l'efficience globale du système plus que celle de chaque atelier. Ces systèmes peuvent voir leurs performances améliorées, mais avec une forte variabilité selon les productions ou encore les conditions économiques et pédoclimatiques. Étant plus complexes à gérer, leur généralisation demanderait un important effort d'accompagnement, d'outils d'incitation, mais aussi une mobilisation et une coordination renforcées des acteurs des filières, notamment face à la diversification des productions qui nécessitent, chacune, des débouchés économiquement viables. Les besoins de recherche sont aussi très importants pour ces systèmes. Des réflexions sont également à mener, non plus à l'échelle des systèmes mais des territoires, la recherche de la double performance économique et écologique pouvant aussi être menée à ce niveau.
Vers un verger agroforestier : Haies fruitières à haute biodiversité au Conservatoire d'Aquitaine
Linda KALUZNY-PINON, AuteurEvelyne Leterme, fondatrice et animatrice du Conservatoire Végétal d'Aquitaine, explique que les arbres fruitiers ont été conduits en associations jusqu'au milieu du XXème siècle : associations entre vigne et fruitiers, noyers et céréales, haies multispécifiques contenant des fruitiers, etc. Ainsi, le Conservatoire a mis en place des vergers agroforestiers, notamment grâce à son engagement dans les expérimentations et formations qui ont permis de changer le regard sur le verger. Le Conservatoire s'est également inspiré de la haie multispécifique pour mettre en place une haie fruitière à très haute densité, comprenant à la fois une strate arborée et une strate arbustive. En plus de ses fonctions traditionnelles de clôture, production de fruits et élément du paysage, cette haie est le siège d'une forte biodiversité aérienne et souterraine. En 2011, 89 auxiliaires différents ont été observés au Conservatoire de Montesquieu. Dans cette configuration, la haie devient autonome, et s'autoprotège. Ceci a permis de presque supprimer les traitements phytosanitaires. Cependant, les besoins hydriques sont plus élevés et les carpocapses de la pomme et de la prune restent un problème.
Zoom recherche arboriculture
Christelle GOMEZ, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; Sophie-Joy ONDET, Auteur ; ET AL., AuteurCet article reprend des éléments des journées techniques fruits, légumes et viticulture bio de l'ITAB/GRAB et Bio de Provence (2012). Des expérimentations ont été menées en vergers d'abricotiers pour trouver comment limiter le développement du Monilia Laxa dans les fleurs d'abricotiers en bio. Il apparaît que le cuivre seul est insuffisant, et que la stratégie cuivre+soufre soit plus appropriée. Bakour, Goldrich, TomCot® et Malice® sont des variétés résistantes. Les travaux montrent qu'il existe deux mécanismes de résistance : l'un au moment de la floraison et l'autre au niveau du rameau. Le type de taille pourrait également jouer sur la contamination par les monilioses. Deux méthodes de prophylaxie ont été comparées pour réduire les contaminations primaires de tavelure du pommier : le ramassage ou le broyage des feuilles de l'inter-rang et enfouissement des feuilles sur le rang. Le ramassage des feuilles a été plus efficace et a permis de limiter plus fortement le développement des épidémies de tavelure au printemps suivant. Enfin, un réseau de parcelles de pommiers a permis d'analyser les stratégies de protection mises en place par les agriculteurs. Il est possible de stopper les traitements sans avoir plus de dégâts à la récolte dans certaines conditions (variété peu sensible, prophylaxie réalisée etc). Un atelier a permis de réfléchir aux atouts de la diversification (répartition des risques et mise en place de synergies). Ainsi, l'intérêt de l'agroforesterie et de la haie fruitière a été présenté (valorisation de bois d'uvre, de champignons, bourgeons, brise-vent, refuge pour les auxiliaires ) par différents témoignages.
Agriculture du carbone : Couverts végétaux, Techniques superficielles, Agriculture Biologique et Agroforesterie : Synthèse de deux journées de rencontre et d'échanges entre agriculteurs du sud-ouest
Sabine BONNOT, Auteur ; Alain DAGUZAN, Auteur ; Gilles DOMENECH, Auteur ; ET AL., Auteur | AUCH (93 Route de Pessan, 32 000, FRANCE) : LES BIOS DU GERS - GABB 32 | 2012Le document est une synthèse de deux journées de rencontre et d'échanges entre agriculteurs du Sud-Ouest, qui ont eu lieu le 10 février 2012, à Auch, et le 31 juillet 2012, à Marciac (32). Au sommaire : - La qualité de l'eau passera par les couverts, la limitation du travail du sol... et l'agriculture biologique ! ; - Pourquoi semer des couverts végétaux ? ; - Le semis direct sous couvert végétal ; - L'agroforesterie : des arbres au service de tous ; - Échanges fertiles : évaluer, mesurer, évoluer pour produire sans polluer ; - Les couverts hivernaux ; - Les couverts estivaux ; - La destruction des couverts ; - Le matériel de semis direct ; - Les couverts végétaux en maraîchage ; - L'agroforesterie ; - Une seconde journée d'échanges en juillet 2012 à Marciac (32).
Agroécologie : Entre pratiques et sciences sociales
Denise VAN DAM, Auteur ; Michel STREITH, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2012Cet ouvrage nous conduit aux quatre coins du monde. On y découvre des expériences d'agroforesterie en Inde, le développement de l'agriculture biologique en Alsace, la mise en place de certification participative au Brésil, ou encore le fonctionnement de groupements d'achats alimentaires en Belgique... Ces expériences ont en commun de promouvoir une agriculture et une alimentation soucieuses des principes de l'écologie. Cet ouvrage est ainsi un des premiers en langue française à présenter les recherches qui se font dans le domaine de l'agroécologie, un courant qui se développe depuis une trentaine d'années, principalement aux États-Unis et en Amérique latine. Les multiples expériences sont analysées à travers le prisme des sciences sociales. On s'interroge sur le rôle des différents acteurs (paysans, consommateurs...), sur la manière dont les initiatives s'inscrivent dans les territoires et sur les modes de régulation assurés par les pouvoirs publics. Cet ouvrage s'adresse aux étudiants et chercheurs en agronomie, en écologie et en sciences sociales, aux responsables agricoles et aux décideurs politiques. Il intéressera également toute personne sensible aux défis que posent aujourd'hui le développement de l'agriculture et l'alimentation des populations.
Agroforesterie en développement : parcours comparés du Québec et de la France
Cécile TARTERA, Auteur ; David RIVEST, Auteur ; Alain OLIVIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa présente analyse établit un parallèle entre l'agroforesterie française et québécoise en fonction de cinq enjeux fondamentaux : reconnaissance, interdisciplinarité et approche collective; acquisition et transfert de connaissances; statut, réglementations et financement; sensibilisation et mobilisation; support technique et mise en uvre sur le terrain. L'information de base provient notamment d'un forum sur l'agroforesterie réalisé par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec en mars 2010. Principalement pour des raisons environnementales, les haies et les bandes riveraines arborées tendent à se généraliser; pour leur part, les systèmes agrosylvicoles demeurent moins répandus. Alors qu'en France, la reconnaissance politique est acquise et que de nombreux freins réglementaires ont été levés, au Québec, le statut de l'arbre hors forêt est encore flou, la réglementation restrictive et les programmes non adaptés. Les systèmes agroforestiers fournissent de multiples services écosystémiques, mais un travail reste à accomplir pour les quantifier et pour établir leur potentiel de production agricole et ligneuse.
L'agroforesterie en France : intérêts et enjeux
Fabien LIAGRE, Auteur ; Frédérique SANTI, Auteur ; Julien VERT, AuteurDans le cadre du second pilier de la PAC, la Commission européenne a instauré, pour la période 2007-2013, une mesure européenne de soutien à l'agroforesterie, qui sera vraisemblablement reconduite pour la prochaine période 2014-2020. D'après les premières estimations, le cap des 10 000 hectares d'agroforesterie pourrait être atteint en France métropolitaine d'ici 2013. Avec les systèmes agroforestiers développés sur terres agricoles, l'arbre retrouve ses fonctions agroéconomiques dans le système de production. Pour les agriculteurs pionniers (agriculture biologique, semis sous couvert, agroécologie), l'agroforesterie apparaît souvent comme une suite logique à leur démarche... L'article est organisé en trois parties : 1. Associer arbres et cultures permet de produire davantage ; 2. Produire différemment : l'arbre complémentaire des démarches d'agroécologie moderne (la fertilité biologique, la qualité de l'eau, la biodiversité, le changement climatique) ; 3. Enjeux et perspectives.
L'agroforesterie ? Oui mais...
Mickaël DAURIOS, AuteurL'agroforesterie fait de plus en plus d'émules. Toutefois, cette pratique n'est pas simple et elle nécessite du temps, des soins et des techniques bien spécifiques. Cet article apporte quelques éléments de réflexions sur le développement de la filière et sur les conditions de ce développement. Pour cela, l'auteur, de la structure Arbres et Paysages 33, s'appuie sur l'exemple de la Ferme du Moulinat, en Gironde. Un premier bilan rapporte les dégâts liés au gibier, l'inadaptation de certaines essences implantées ou encore les effets de l'emploi de Bois Raméal Fragmenté (BRF). Par ailleurs, des effets bénéfiques sont observés, notamment sur la croissance des arbres qui profitent d'une présence plus forte de l'agriculteur-sylviculteur et donc de soins particuliers. Question débouché, la création d'une coopérative régionale pourrait faciliter les ventes.
Agroforesterie : Produire autrement
Pierre SAVY, AuteurL'agroforesterie, c'est-à-dire la mise en place dans une même parcelle d'arbres, pour la production de bois, et de cultures, a été expérimentée à l'INRA au début des années 90. C'est une pratique pourtant bien plus ancienne, datant de l'Antiquité, et encore très utilisée dans certaines zones tropicales. Encore peu développée en France, l'agroforesterie serait pourtant plus rentable économiquement que la production de bois et de cultures séparées dans l'espace, et présenterait également de nombreux avantages environnementaux. C'est en effet ce que peut observer Christian Dupraz, qui étudie et expérimente l'agroforesterie depuis plusieurs années à l'INRA de Montpellier. La réussite d'un tel système de culture repose sur la bonne association entre les essences d'arbres et les cultures annuelles, et sur le choix d'une association adaptée à l'exploitation agricole, à son matériel et à ses objectifs. En respectant ces principes de base, l'agroforesterie peut être mise en place partout en France.
Agroforesterie Sol en vie (suite et fin)
Vanessa BOUDET, Auteur ; François GARDEY DE SOOS, AuteurCet article fait suite à un premier paru dans le numéro 99-100 de la revue VVB. Il retranscrit le témoignage de François Gardey de Soos, agriculteur du Minervois (Languedoc-Roussillon) qui a développé son exploitation agricole autour de l'agroforesterie. Chez lui, les céréales sont associées à des arbres mais les vignes aussi. Pour celles-ci, l'agriculteur conseille de les planter en même temps que les arbres associés afin de garder un inter-rang régulier. Dans cette seconde partie de l'échange entre l'agriculteur et les participants à l'atelier, de nombreuses thématiques ont été abordées, des propriétés insectifuges du Lilas de Perse à la question de la taille des arbres, en passant par un échange sur leur fumure et la gestion de la moniliose sur fruitiers, mais également sur le choix des graines et plants... Pour François Gardey de Soos, l'arbre doit retrouver une place importante dans l'agriculture et les jardins, notamment face aux problématiques de changement climatique et d'épuisement des ressources énergétiques. Sur son exploitation, les arbres sont très nombreux et très variés, et ils ont de nombreuses finalités : alimentation animale grâce aux fruits et feuillages, alimentation humaine, bois
L'arbre reprend racine au champ
Stéphane PERRAUD, AuteurEn France, selon l'Agroof, un bureau d'études spécialisé en agroforesterie, ils seraient 50 000 agriculteurs à recourir à l'association des arbres et des cultures. Selon Danièle Ori (responsable formation et projet au sein d'Agroof), "Longtemps pratiqués, l'agroforesterie et le sylvopastoralisme trouvent encore des survivances dans les prés-vergers normands, où les vaches broutent sous les pommiers, et dans les châtaigneraies pâturées par les moutons en Corse et dans les Cévennes Mais on trouvait beaucoup plus de fruitiers autrefois : poiriers, pommiers, pruniers ". Au champ, l'arbre restaure la fertilité de la terre : augmentation du taux de matière organique, captation des éléments nutritifs, fixation du carbone, lutte contre l'érosion, amélioration, en cas de fortes pluies, de la capacité de percolation, limitation du ruissellement Séverin Lavoyer, agriculteur bio dans le Lot-et-Garonne et vice-président de l'Association française d'agroforesterie, précise comment les arbres assurent la régulation des insectes et champignons. En termes de rendement, d'après l'Agroof, une parcelle de deux hectares de céréales en agroforesterie a un rendement 35 % à 50 % supérieur à la somme d'un hectare de forêt + un hectare de céréales. Un couple de maraîchers quinquagénaires, Virginie et Denis Florès, s'est lancé dans l'agroforesterie, il y a deux ans, en rachetant une parcelle expérimentale de 11 ha menée par l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). Les premiers arbres avaient été plantés en 1996. Pendant quinze ans, se sont épanouis blé et peupliers, noyers et pommes de terre , l'agroforesterie assurant, par ailleurs, la biodiversité. Les propriétaires du domaine de Scamandre (Gard), qui produisent un vin de prestige, ont recours à l'agroforesterie, inscrite dans une démarche globale. François Gardey de Soos, sur le domaine de Mazy (Aude), a introduit des arbres dans ses vignes bio.