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Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats
Julia GASSIE, Auteur ; Jérôme LERBOURG, Auteur ; Mathilde LEYGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis le 1er janvier 2022, la loi EGAlim fixe à 50 % la part de « produits durables et de qualité », dont au moins 20 % de produits biologiques, dans la composition des repas servis en restauration collective. Cette mesure, qui concernait jusqu'alors la restauration collective du secteur public et des établissements ayant une mission de service public, a été complétée par la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 ; cette loi, dite loi Climat et résilience, élargit le champ des produits concernés, fixe un sous-objectif plus ambitieux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes, ainsi que pour les produits de la pêche et de l'aquaculture et, pour finir, étend ces objectifs à la restauration collective privée à partir du 1er janvier 2024. Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a commandé deux études pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés à la restauration collective. Cette note de synthèse dresse le bilan des connaissances actuelles sur le secteur, en abordant notamment les taux d'approvisionnement en produits de qualité.
Associations between measures of socio-economic position and sustainable dietary patterns in the NutriNet-Santé study
Julia BAUDRY, Auteur ; Benjamin ALLES, Auteur ; Brigitte LANGEVIN, Auteur ; ET AL., AuteurÀ partir de données issues de la cohorte NutriNet-Santé, les liens entre le niveau de durabilité des régimes alimentaires et les positions socio-économiques des consommateurs ont été étudiés. L'échantillon comptait plus de 29 000 personnes, en France. Le niveau de durabilité de l'alimentation a été évalué à partir de composantes nutritionnelles, environnementales et culturelles ; celui de la position socio-économique à partir de l'éducation, du revenu du ménage et du statut professionnel. Globalement, les ménages ayant les régimes les plus durables ont un niveau de vie légèrement plus élevé, et des apports alimentaires moins riches en énergie et en produits d'origine animale. Leur niveau d'éducation est aussi supérieur. De fait, les ouvriers et les employés ont alors un indice d'alimentation durable inférieur à celui des professions intermédiaires. Les participants ayant les revenus les plus faibles par rapport aux plus élevés avaient un sous-score environnemental plus élevé mais un sous-score socioculturel plus faible, tandis que les résultats étaient moins marqués pour le statut professionnel. Les auteurs de cette étude concluent sur la nécessité de promouvoir des régimes alimentaires durables à moindre coût pour en permettre l'accès au plus grand nombre.
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Rapport détaillé
L'Agence BIO s'est associée à L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation) pour établir le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France métropolitaine. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Français (fréquence de consommation, part de bio dans l'alimentation, freins à la consommation, évolution des habitudes alimentaires...) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », rapport à la cuisine, place de la santé, perception de la qualité, considérations sociales et environnementales, arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception prix, perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, connaissances et confiance envers les labels...) ; 4 - Les circuits de distribution (perception de l'offre, attentes du consommateur...) ; 5 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, ancienneté, familles de produits consommés, fréquence et lieux d'achat, évolution de la consommation bio depuis 1 an...) ; 6 - La consommation des produits biologiques demain (projection de l'évolution de la consommation alimentaire et non alimentaire bio dans les 6 prochains mois...) ; 7 - Le vin bio (consommation, critères d'achat, raisons de la consommation...) ; 8 - Portraits de Français selon leur rapport au bio (profils de consommateurs, typologie de la consommation bio...).
Le bio en baisse : Simple ralentissement ou véritable décrochage ?
En France, alors que le marché bio connaît, depuis 2021, une baisse de son chiffre daffaires, Terra Nova a cherché à comprendre quelles étaient les causes de cette baisse de la consommation. Dans le même temps, loffre bio a continué à se développer. Dans ce rapport, Terra Nova formule des propositions pour faire connaître et reconnaître la bio, améliorer la structuration de la filière, assurer des revenus aux producteurs, poursuivre la démocratisation de sa consommation. L'objectif poursuivi est de faire en sorte que ce ralentissement de la consommation ne vienne pas compromettre les efforts engagés pour accélérer la transition écologique de l'agriculture.
Démarches et signes de qualité Partie 2 : Perception par les consommateurs
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2023En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, de nouvelles démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (HVE, nutri-score, mentions, labels...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension et l'intérêt des consommateurs pour de nouvelles démarches, en comparaison avec les références connues (AB, Label Rouge...), alors que ces nouvelles démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document, qui fait la synthèse de la seconde phase de cette étude, met en évidence l'intérêt limité des consommateurs pour de nouveaux signes ou labels et apporte notamment des éclairages sur les attentes des consommateurs français en matière de traçabilité et sur leur confiance dans les fruits et légumes français.
En direct de lInao : Lapins bio : les règles de lélevage évoluent
Léa ROUZEYROL, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, lélevage de lapins (cuniculture) biologiques est encadré par le règlement européen bio 2018/848. Le cahier des charges français, qui était jusqualors en vigueur, est ainsi devenu caduc. Les lapins doivent être logés en groupes pour répondre à leur instinct grégaire. Néanmoins, pour des raisons de bien-être animal, les mâles et les femelles (gestantes ou reproductrices) peuvent être isolés durant une période limitée, en gardant un contact visuel avec leurs congénères. Deux types de bâtiments sont autorisés en bio : les bâtiments mobiles installés dans les pâtures et les bâtiments fixes y donnant accès. Ces abris doivent respecter des surfaces minimales et des fourchettes de densités de peuplement (ces dernières sont maintenant plus faibles que celles qui étaient imposées par le cahier des charges français, ce qui demande quelques adaptations aux éleveurs). Ces logements doivent avoir une hauteur minimale permettant aux lapins de se tenir debout les oreilles dressées, avoir suffisamment de cachettes sombres pour que les animaux puissent sy réfugier, et disposer de matériaux à ronger (bien que cette mesure fasse débat, car les lapins sont des lagomorphes et non des rongeurs). Enfin, lalimentation doit reposer principalement sur le pâturage (le nouveau cahier des charges impose au moins 60 % de fourrage grossier dans lalimentation des lapins bio).
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Retour du Sival salon du végétal spécialisé : Miser sur des ppam bio, locales et de qualité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ loccasion du Sival (à Angers), une table ronde a été organisée, le 19 janvier 2023, sur la filière PPAM bio, autour de la thématique suivante : le marché est-il toujours porteur ? Ces cultures à forte valeur ajoutée bénéficient dune dynamique exceptionnelle : les surfaces de PPAM bio ont bondi de 70 % entre 2020 et 2021. Or, face au tassement du marché, la filière a besoin de mieux se structurer. Se renseigner et assurer la commercialisation de sa production restent essentiels avant de sinstaller. Selon François Duveau, producteur bio et co-fondateur dAdatris (société créée en 2010, en Anjou, qui produit et transforme des PPAM), les PPAM peuvent être une source de diversification, mais il ne faut pas minimiser les investissements car ces cultures sont exigeantes, notamment en matière de désherbage. Il préconise également de contractualiser sa production au préalable, afin déviter les problèmes de trésorerie. Catherine Mahé sest installée en 2016, en sassociant à un GAEC en production laitière, au sein duquel elle a créé un atelier de PPAM bio. Ses plantes séchées ou distillées sont destinées au marché du demi-gros. Pour elle, il est important de faire partie dune démarche collective. Ainsi, elle a intégré un GIEE (groupement dintérêt économique et environnemental) qui la fait progresser sur des aspects aussi bien techniques quéconomiques. Dautres intervenants, comme Cécile Haridon (directrice de Lherbier dYves Rocher) et Marie Chupin (responsable commerciale chez Comptoir des Lys), apportent également leurs regards sur la filière.
Soja bio : Guide de culture 2023
Cécile LE GALL, Auteur ; Thomas MEAR, Auteur ; Benjamin DELHAYE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2023Le soja bio est une culture de printemps présentant de nombreux avantages, tant au niveau agronomique (atout pour gérer les adventices particulièrement dans les rotations à base de cultures dhiver ; autonomie en azote...) qu'au niveau économique (débouché très porteur en alimentation animale, valorisation possible en alimentation humaine, prix élevés...). Ce guide technique, élaboré par Terres Inovia avec la collaboration de l'ITAB et des Chambres d'Agriculture, aborde différents points de la culture du soja bio : avant de semer ; couvert végétal avant soja ; variétés ; implantation ; inoculation ; fertilisation ; irrigation ; gestion des adventices ; maladies ; ravageurs ; récolte et conservation.
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Viande bio à lherbe du Massif central : cest quoi ? Pourquoi en consommer ?
Cette plaquette présente les atouts de la viande bio produite à base dherbe sur le Massif central. Elle est principalement destinée aux consommateurs, voire aux acteurs de la restauration collective, et peut être utilisée par tous les acteurs de la filière pour communiquer sur les spécificités de cette viande. Cette plaquette commence par rappeler, de manière synthétique, les principales garanties du cahier des charges bio : non utilisation de produits chimiques de synthèse, respect du bien-être animal, alimentation autoproduite Elle se focalise ensuite sur les avantages de la viande bio du Massif central produite à base dherbe, en expliquant pourquoi cette viande impacte moins le climat, contribue au maintien de la biodiversité et permet une meilleure rémunération des éleveurs. Elle explique aussi les bénéfices dune alimentation à base dherbe (valorisation de surfaces non labourables et création de protéines consommables par lHomme). Elle informe également les consommateurs sur les principaux défis actuellement rencontrés par les éleveurs de bovins biologiques (changement climatique, inflation, vieillissement des actifs et transmission des fermes ). Cet outil de communication a été réalisé dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes bio de ruminants engraissés majoritairement à lherbe sur le Massif central.
Zoom bovins allaitants : Les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe sont-ils performants sur le plan technique, économique et environnemental ?
Le projet BioViandes (tranche 2) a cherché à évaluer les performances des exploitations bovins viande bio du Massif central. Pour cela, 28 exploitations qui engraissent la majorité de leurs animaux en valorisant la ressource herbagère du territoire ont été étudiées. Afin de regarder leurs performances en fonction de leur degré de valorisation de lherbe (ces exploitations reposent toutes sur des systèmes herbagers, mais certaines ont une valorisation de l'herbe supérieure à celles des autres élevages), un indicateur a été créé pour discriminer les fermes selon la part dherbe dans la ration. Du point de vue de la performance économique, cet indicateur a permis de montrer que les fermes qui valorisent le plus lherbe ont une meilleure efficacité économique et semblent dégager un meilleur niveau de revenu. Concernant les performances techniques, ce projet a démontré quil est possible dengraisser la majorité des animaux avec une quantité limitée de concentrés et que les carcasses sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue. Pour le volet des performances environnementales, lensemble des systèmes étudiés a des émissions de gaz à effet de serre limitées et est peu consommateur dintrants. Une tendance semble également se détacher : une valorisation de lherbe plus importante améliore lempreinte carbone. Dun point de vue sociétal (emprise de lélevage en matière de surfaces et compétition feed-food), ces élevages valorisent des prairies non labourables pour produire des aliments (viande) pour lHomme. La plupart des élevages qui valorisent beaucoup lherbe sont même des producteurs nets de protéines disponibles pour lHomme. Une schématisation de ces différentes performances, sous forme de radar, a été développée afin didentifier rapidement les points forts et les points faibles des systèmes, et de faciliter les comparaisons entre les différents systèmes de production.
3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de lindustrie agroalimentaire (CFIA) sest tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à lagriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine dentreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois dentre elles : lUfab, la Minoterie Suire et Biolintec. LUfab (Union française dagriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à lalimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme dingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. Lobjectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés dici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin sest rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour sapprovisionner en matière première de qualité, lentreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Le bon profil des pommes
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique (44), Côteaux nantais, producteur de fruits et légumes en biodynamie, lance le « radar du goût », un projet visant à valoriser la diversité de ses variétés de pommes. Chaque variété est analysée au niveau sensoriel (visuel, odeur, texture, saveur et arôme), afin de mieux informer le consommateur sur ses caractéristiques et ses usages.
La Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage : histoire d'une démarche de crédibilisation des pratiques des fermes
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurC'est en réponse au recul de la confiance des consommateurs envers l'élevage, suite à la crise de la vache folle, que des éleveurs bovins ont créé la Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage (CBPE), en 1999. Depuis, au fil des rééditions, cette Charte a évolué pour intégrer les nouvelles réglementations liées à la traçabilité des pratiques sanitaires, les conditions dobtention des aides de la PAC, mais aussi de nouveaux thèmes (bien-être animal, durabilité sociale ) afin de répondre aux attentes sociétales. Loutil de diagnostic BoviWell, intégré à la Charte, permet, par le biais de 16 indicateurs, d'évaluer le respect du bien-être du troupeau laitier. Chez Biolait, l'adhésion à cette charte est devenue un critère de la Démarche Qualité Biolait et un pré-requis pour la signature de contrats avec le Groupement.
Circuits courts : Produire, transformer et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le CERD (Centre détude et de Ressources sur la Diversification) et le réseau des Chambres dagriculture ont conduit une enquête auprès de 71 producteurs de viande bovine, dont certains en bio, commercialisant, en moyenne, une vingtaine de bovins par an en circuits courts. Cette enquête, réalisée en 2019, fournit des repères sur différents modes dorganisation pour commercialiser en circuits courts (transformation à la ferme ou via un prestataire de service), sur différentes stratégies commerciales, ainsi que sur le temps de travail. Elle a également permis de recueillir des données économiques. Ce document présente une synthèse de ces résultats. Il est structuré en six parties : 1 - Structure, trajectoire et place de latelier viande bovine sur les exploitations ; 2 - Commercialisation ; 3 - Organisation de labattage, de la découpe et de la transformation ; 4 - Choix des animaux pour les circuits courts et gestion de la qualité ; 5 - Organisation du travail ; 6 - Rentabilité de lactivité viande bovine en circuits courts.
Démarches et signes de qualité : Quelle en est la perception par les consommateurs ?
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2022En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, des démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (SIQO, Equitable, HVE, sans pesticides...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension des consommateurs, alors que ces démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document constitue la synthèse de la première phase. Il se compose dun bref descriptif de loffre existante et dun résumé des informations disponibles sur la demande.
Designing a Seed Health Strategy for Organic Cropping Systems, Based on a Dynamic Perspective on Seed and Plant Health
Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Steven GROOT, AuteurL'implantation d'une culture, de la germination des semences au développement des plantules, est une étape délicate mais primordiale pour la réussite de la culture en question (santé, concurrence vis-à-vis des adventices, rendement...). Ainsi, la vigueur des graines et le microbiote qui y est associé contribuent fortement à la réussite des semis. Dans ce document, les auteurs présentent des éléments issus de la littérature, de deux cas d'étude en blé et en carotte, et de la consultation de plusieurs experts impliqués dans le projet européen LIVESEED. Leur objectif est de proposer une stratégie permettant d'améliorer la santé des semences biologiques, et ainsi la santé des cultures issues de ces semences. Dans cette stratégie, santé des semences et des plantes sont comprises comme un continuum. Des recommandations sont exprimées concernant, d'une part, la production, le traitement et le stockage des semences issues de lagriculture biologique, et, d'autre part, la sélection végétale. Les systèmes bio sont vus comme une opportunité pour développer une meilleure prise en compte de la santé des semences et des plantes cultivées en général.
Dossier : Le commerce équitable, un incontournable de la bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; BIO PANEL, AuteurCe dossier traite, d'abord, de l'historique du mouvement équitable, des liens de longue date avec la bio, ainsi que des dernières avancées et des enjeux du secteur. Dans un second temps, Bio Linéaires et son partenaire Bio Panel partagent les résultats de l'enquête consommateurs menée auprès de clients effectuant principalement leurs achats en magasins bio, premier circuit de distribution des produits équitables origine France. Pour finir, plusieurs articles sont consacrés aux labels équitables. Au sommaire : - Commerce équitable, l'enjeu du développement ; - Commerce équitable, qu'en pense le consommateur bio ? ; - Fairtrade/Max Havelaar ; - World Fair Trade Organization ; - Biopartenaire® ; - Fair for Life ; - SPP ; - Agri-Ethique ; - Bio Équitable en France ; - Label Fnab Bio France Équitable.
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusquà notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. Limpact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. Sajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, dautant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant darriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître lorigine des produits que lon consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de lagroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de buf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon lexistence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou dinflation suite à la guerre ou au changement climatique . Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. Dautres dénoncent le lobbying de lagrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour sadapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs dune autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à léchelle des territoires, à partir daliments locaux diversifiés.
Guide PPAM 6ème édition : Le guide de référence de la filière plantes à parfum, aromatiques & médicinales pour la production biologique et conventionnelle
La 6ème édition du Guide PPAM, fruit d'un travail collectif, a été coordonnée par la Chambre d'Agriculture de la Drôme et réalisée avec de nombreuses structures de la filière, notamment le CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel dExpérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques & Médicinales), et grâce à un financement des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-PACA. Ce guide contient une multitude d'informations pour toute personne souhaitant se lancer dans la production et la transformation des PPAM, ainsi que pour ceux qui en cultivent déjà : - Les structures de la filière ; - Les démarches pour sinstaller / se diversifier ; - La technique de production des cultures (préparation du sol, plantation, variétés, maladies et ravageurs, fertilisation, semis...) ; - La cueillette sauvage ; - La transformation ; - La qualité ; - Les résultats d'expérimentation ; - Les réglementations ; - Des témoignages dentreprises, de groupements de producteurs et de cueilleurs, de pépiniéristes et d'un laboratoire d'analyse ; - Des références bibliographiques et des fiches sur l'achillée millefeuille, le souci des jardins et la sauge sclarée ; - Un annuaire de contacts (acheteurs, fournisseurs de matériels, centres de formation...).
Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et quune certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de lAude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, cest lutilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. Leffet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais lancienneté de lobtention de la variété nest pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
Livre blanc : Quelle méthanisation soutenable pour le réseau des agriculteur.rice.s bio dIlle-et-Vilaine ?
Sonia FRETAY, Auteur ; Laura TOULET, Auteur ; AGROBIO 35, Auteur | CESSON-SÉVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : AGROBIO 35 | 2022La Commission Énergie et Climat dAgrobio 35 sest entourée de plusieurs experts afin de se positionner et détablir des propositions pour que les projets de méthanisation agricole soient soutenables et quils nentrainent pas de dérives. Après plus dun an de travail, une vidéo, une note de positionnement et un livre blanc présentent les réflexions et les conclusions de cette Commission. Le livre blanc commence par apporter des éléments permettant de mieux comprendre les enjeux liés à la méthanisation : historique, grands principes de fonctionnement, bilan environnemental et social (impacts climatiques, sur la qualité de lair, agronomiques ). Il effectue également un point sur le contexte en Ille-et-Vilaine en apportant des chiffres sur le développement de la filière méthanisation sur ce territoire, ainsi que des observations et des ressentis partagés par des acteurs de terrain. Ce livre blanc réalise ensuite un bilan sur les intérêts et les limites de la méthanisation, avant de présenter un « Cahier des charges de la méthanisation vertueuse pour le groupement des agriculteurs bio dIlle-et-Vilaine ».
Maraîchine, une microfilière pour valoriser la biodiversité
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2019, était créée la microfilière Biodiversités maraîchines, à linitiative de deux magasins bio vendéens, des éleveurs de lassociation pour la valorisation de la race bovine maraîchine (particulièrement adaptée aux marais, aux bocages et aux prairies humides) et de la LPO Vendée. Lobjectif est la fourniture de viande bio issue délevages locaux « engagés dans les biodiversités sauvage et domestique ». Cette démarche sappuie sur un cahier des charges qui ne fixe pas dobligations de production, mais qui engage des éleveurs par le biais d'un « catalogue de pratiques favorables à la biodiversité ». Chaque éleveur s'engage aussi dans un programme de visites de fermes, ainsi que dans une logique damélioration de ses pratiques. La filière compte, aujourdhui, une vingtaine déleveurs de Vendée et de Charente-Maritime et sest ouverte à dautres acteurs, comme de nouveaux magasins, des restaurants, la restauration collective. Un groupe de pilotage, comptant des représentants de chaque partie, gère au quotidien la microfilière. Le prix de vente a été défini au départ pour valoriser les engagements des éleveurs en faveur de la biodiversité.
Mémoire de Fin dEtudes : Evaluation des performances techniques, économiques et environnementales des systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent en majorité à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Simon Brossillon, élève ingénieur à lESA (École supérieure d'agricultures), dans le cadre du projet BioViandes. Lobjectif de ce stage était de caractériser au mieux les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui valorisent lherbe dans lalimentation de leurs animaux. Pour cela, les performances de 28 élevages bovins allaitants bio de ce territoire, qui engraissent la majorité de leurs animaux, ont été évaluées selon : 1) leur capacité à répondre aux attentes de la filière viande bio ; 2) leurs résultats économiques et les coûts de production de latelier viande ; 3) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ; 4) leurs impacts en matière de compétition feed-food et dutilisation des terres. Les résultats montrent que les qualités des carcasses obtenues sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue, la vente directe permettant de commercialiser les animaux les moins conformés. Concernant le volet économique, les systèmes qui valorisent le plus lherbe sont économes en intrants et maîtrisent leurs charges de mécanisation : ils semblent ainsi plus rémunérateurs que les autres systèmes. Les émissions de GES des exploitations bio étudiées, par unité de surface, ainsi que ramenées à l'unité produite, sont équivalentes, voire inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Les systèmes qui maximisent lherbe concurrencent très peu lalimentation humaine et sont ainsi producteurs nets de protéines consommables par lHomme. Pour produire de la viande, les systèmes étudiés mobilisent une surface de terres équivalente aux références disponibles. La majorité de ces surfaces sont toutefois des terres non labourables, qui ne sont donc pas en concurrence directe avec la production pour lalimentation humaine.
La mission TOFoo : Développer des analyses pour authentifier les produits bio dont le lait AB Episode 2/2
Hélène DEBETENCOURT, Auteur ; Guillaume NARET, AuteurEn 2020, le projet TOFoo (True Organic Food) est né de la nécessité de réassurer le consommateur sur la conformité des produits biologiques. Pour cela, les équipes des partenaires du projet (dont Biolait) travaillent à développer de meilleurs outils d'analyse des produits biologiques, pour compléter les moyens de contrôle qui étaient, jusqu'ici, limités à la détection des résidus de pesticides ou d'OGM. Les travaux, ciblés sur les végétaux et les produits laitiers, reposent sur la comparaison des produits analysés avec des échantillons de référence, contenus dans une base de données. L'analyse couvrira l'ensemble des critères définis par le cahier des charges de l'agriculture biologique, afin d'authentifier les produits. Les premières techniques d'analyses biochimiques qui permettent d'obtenir un taux de classification correcte des produits en AB ou en conventionnel, à plus de 90 %, sont présentées.
Nouveau label de la Fnab : Biodiversité et social : deux briques en plus
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans l'objectif de faire progresser la bio et de combler les lacunes du cahier des charges bio européen, la FNAB, Fédération nationale d'agriculture biologique, développe un nouveau label privé qui se veut être le reflet des valeurs de l'organisation : production d'une alimentation saine, mais aussi respect de l'environnement, de l'humain, du bien-être animal et du climat. Début 2022, deux premières briques de ce label ont été présentées. La première concerne les aspects sociaux de l'agriculture bio, à travers neuf critères relatifs à l'ensemble des personnes travaillant sur les fermes, et ce, afin de "créer les conditions de travail et de vie des acteurs agricoles favorisant leur épanouissement". La seconde, avec onze critères, vise à améliorer les performances des exploitations bio en matière de préservation de la biodiversité.
Nutritional Benefits from Fatty Acids in Organic and Grass-Fed Beef
Hannah DAVIS, Auteur ; Amelia MAGISTRALI, Auteur ; Sokratis STERGIADIS, Auteur ; ET AL., AuteurLa manière dont sont conduits les animaux délevage a un fort impact sur les émissions de gaz à effet de serre, la qualité de la viande et les bénéfices nutritionnels de celle-ci. Cette étude sintéresse plus particulièrement aux systèmes délevage bovins viande conduits en agriculture biologiques et/ou basés sur le pâturage (système herbager). La part de fourrages dans la ration (qu'ils soient frais ou conservés) influence fortement le profil des acides gras de la viande, ce qui impacte sa qualité nutritionnelle pour les consommateurs. Cette étude a cherché à quantifier l'apport en acides gras offert par différents types de viandes (systèmes bio, herbager non bio et conventionnel). Les résultats indiquent que les consommateurs recevraient, en moyenne, plus d'acides gras bénéfiques pour la santé humaine (en particulier, de lacide alpha-linolénique, un oméga-3 essentiel) avec de la viande issue de bovins nourris avec des fourrages, quils soient élevés selon un système biologique ou conventionnel.
Le point avec Certipaq : Dernières actualités réglementaires
Gwénaël LEREBOURS, AuteurDepuis lentrée en application de la nouvelle réglementation européenne sur la production biologique le 1er janvier 2022, plusieurs précisions ont été apportées par lINAO dans son Guide de lecture. Certaines précisions concernent lutilisation de semences et de plants biologiques. Les plants en arboriculture et en viticulture bio sont considérés temporairement comme indisponibles. Les producteurs peuvent utiliser des plants issus de lagriculture conventionnelle non traités après récolte. Cependant, dès juillet 2023, il sera nécessaire dimplanter des plants bio et il est donc préférable de contractualiser ses besoins en plants bio avec un pépiniériste. Pour lélevage, les levures non bio obtenues à partir de Saccharomyces cerevisiae et de Saccharomyces carlsbergensis sont autorisées dans lalimentation animale, si ces levures ne sont pas disponibles en bio. Les règles daccès aux parcours des volailles (poulettes, pondeuses) ont également été précisées. En apiculture, il faudra noter lemplacement de ses ruches dans le temps, ainsi que les floraisons présentes et les opérations dextraction. Les miellées doivent provenir essentiellement (au moins 50 %) de cultures conduites en bio, de flore spontanée, de cultures peu traitées, avec une faible incidence sur lenvironnement (prairies, zones humides, forêts ). Par ailleurs, la cire utilisée devra également être certifiée biologique.
Produire des orges brassicoles bio de qualité
Nina LOPEZ, Auteur ; Jean CHAMPION, Auteur ; Sabrina BOURREL, AuteurAfin d'accompagner au mieux l'essor des malteries qui travaillent en agriculture biologique, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (+ quatre malteries en cinq ans), les Chambres d'agriculture de la Drôme, de l'Isère et du Puy-de-Dôme ont mis en place des essais variétaux d'orge brassicole d'hiver et de printemps, avec des protocoles communs. Culture traditionnellement présente plutôt au Nord de la Loire, il semble, en effet, nécessaire de déterminer quelles sont les variétés d'orge les plus adaptées aux contextes pédoclimatiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Si les semis de printemps ne semblent pas adaptés (fort risque de sécheresse et de coups de chaleur), plusieurs variétés de printemps ont toutefois été étudiées mais sur des semis d'automne. Parmi les critères étudiés, figurent les rendements, la résistance aux maladies, le calibre, le taux de protéines (devant être compris entre 9,5 et 11,5 % pour un débouché en malterie), le poids spécifique, la qualité brassicole, le nombre de trempes nécessaires pour maltage, la qualité organoleptique et la typicité. Les résultats pour la première année d'essais (campagne 2021-2022) sont présentés dans cet article. Ils devront être enrichis et confrontés aux résultats de la campagne 2022-2023.
Projet Proverbial : Suivis en élevages ditinéraires techniques pour produire des jeunes bovins mâles bio Résultats intermédiaires
Aurélie BLACHON, Auteur ; Emmanuel DESILLES, Auteur ; Alexis GANGNERON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Afin dacquérir des références sur des itinéraires de production permettant de valoriser des jeunes bovins de race allaitante conduits en agriculture biologique, des suivis de fermes ont été réalisés auprès de plusieurs élevages biologiques qui valorisent déjà leurs bovins mâles. Ces élevages sont situés dans différents contextes pédoclimatiques (Allier, Pyrénées-Orientales, Tarn et Haute-Vienne) et représentent une large gamme ditinéraires de production et de circuits de commercialisation : recours à des vaches nourrices, système transhumant, valorisation des bovins jeunes en vente directe Ces suivis ont été réalisés sur deux campagnes contrastées sur le plan climatique (2021 et 2022). Ces fiches présentent, pour chaque élevage étudié, les résultats intermédiaires (résultats de la campagne 2021). Elles apportent les informations suivantes : les chiffres-clés de lélevage étudié, les objectifs de léleveur, litinéraire de production, la croissance des jeunes bovins mâles, lalimentation du couple mère-veau, la qualité et la conformation des carcasses. Ces suivis ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les jeunes bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins mâles de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les éleveurs pour respecter les exigences du cahier des charges Demeter en termes de bien-être animal ? Et comment Demeter peut améliorer son évaluation du bien-être animal au cours des audits et de la certification ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au sein de l'association Demeter France, qui gère la marque certificatrice pour les produits issus de l'agriculture biodynamique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). L'étude a d'abord porté sur la présentation de la structure Demeter, son fonctionnement, ses missions et son ancrage sur le territoire français. Des tableaux, comparant la réglementation européenne biologique 2018/848 et le cahier des charges Demeter 2022, mettent en évidence les points communs et les différences quant à leurs exigences en termes d'élevage. Afin de recueillir les difficultés des éleveurs face aux exigences du cahier des charges Demeter, des entretiens ont été menés avec 13 éleveurs, permettant de collecter des données telles que : le contexte de l'entreprise, la présentation des productions animales, la réflexion sur le bien-être animal, le déroulement de l'audit, la certification... Les résultats de ces entretiens sont présentés dans ce document.
Signes de qualité : La Bio dans la jungle des labels
Maude CHABERT, AuteurLa consommation de produits alimentaires bio est en baisse. Ceci s'explique, notamment, par une perte de confiance des consommateurs en la valeur ajoutée de la bio. Le prix étant le premier frein à l'achat du bio, les consommateurs se replient sur des produits affichant certaines qualités (produits locaux, sans pesticides...). Dans le but de rappeler ce qui différencie la bio des autres signes de qualité, Greenpeace, le WWF France et le BASIC ont étudié les impacts socio-économiques et environnementaux de 11 démarches alimentaires, afin d'évaluer leur durabilité. Un schéma reprend les résultats obtenus par les différents labels, certifications et démarches alimentaires. Stéphanie Constant, maraîchère bio à Languédias (22), décrit la commercialisation de ses produits, intégralement en circuits courts.
A la une : Thés, tisanes : La propreté ninfuse pas toujours ! ; Cultivé en France : Vive le thé bio et local !
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Xavier LEFEBVRE, AuteurLe thé et les tisanes voient leur consommation augmenter et bénéficient dune image de produit naturel. Mais quen est -il vraiment ? Des tests sur la présence de pesticides (770 molécules recherchées), de métaux lourds, et de corps étrangers ont été menés sur 4 familles de produits, bio et conventionnels, achetés en grandes surfaces et en magasins spécialisés : 16 thés noirs, 12 thés verts à la menthe, 10 infusions à base de verveine et 10 infusions détox. Pour les thés verts, les polyphénols, marqueurs de qualité, ont aussi été dosés. Les résultats montrent, notamment, la présence de 16 pesticides dans les thés conventionnels, dont certains interdits en France ou en Europe, tout en restant sous les « limites maximales de résidus ». Près de la moitié des thés verts est concernée, tous non bio. Du Glyphosate (encore autorisé) a été retrouvé dans 30 % des produits, en particulier les thés noirs. Si les résultats sont « bons » pour les métaux lourds, par contre, les analyses ont montré la présence de nombreux corps étrangers : insectes, fragments de plastiques ou de pierre, poils de rongeurs Les infusions sont plus touchées par ce dernier point, ainsi que les produis bio pour les impuretés dorigine biologique (probablement parce que non traités pour les insectes). Pour les thés verts, les teneurs en polyphénols sont très variables, allant du simple au double. Le dossier se conclut avec un focus sur le thé bio cultivé en France, notamment métropolitaine. Production encore confidentielle, elle bénéficie depuis cette année dun label privé « thé français ».
TOFoo, un projet inédit : Des analyses pour garantir lorigine bio
Marion COISNE, AuteurLe projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Ce qui constitue un véritable défi technologique. Ce projet a été lancé en 2020, pour une durée de cinq ans et demi, avec un budget de 18 millions deuros. Il réunit une dizaine de partenaires et professionnels associés, dont lITAB, et il est coordonné par le laboratoire danalyses Eurofins. Lhypothèse sur laquelle se base ce projet est que les pratiques agricoles ont un impact sur la qualité du produit, quel que soit le lieu de culture ou la variété. Pour capter ces impacts au niveau de la qualité, et donc les différences entre les produits bio et non bio, des analyses sont effectuées sur un grand nombre déchantillons de pommes, de lait, de carottes, de blé, de tomates et de jus de pomme (bio et non bio). Lobjectif est danalyser une quantité déchantillons suffisamment grande pour arriver à distinguer et à caractériser ces deux groupes (bio et non bio). Les premiers résultats, notamment sur pomme, sont prometteurs.
Viande bovine bio : On se met une caisse ?
SYMBIOSE, AuteurLa vente de viande bovine bio en direct, en caissettes, reste une pratique importante, avec nombre davantages, mais ceux-ci devant être « entretenus » dans un contexte de concurrence accrue. Cet article présente divers conseils pratiques, issus notamment du retour dexpérience de cinq producteurs bio du Finistère, pour qui la vente directe représente en moyenne les 3/4 des volumes vendus, dont les 2/3 en caissettes. En plus des caissettes, ces éleveurs font aussi de la vente directe au détail, plus contraignante et plus coûteuse, mais qui apporte de la souplesse ou qui peut offrir une vitrine pour mieux toucher le consommateur. En effet, pour maintenir son volume de vente en caissettes, il est important de communiquer, pour fidéliser, mais aussi pour toucher de nouveaux clients. Il faut aussi développer ses techniques de vente avec, par exemple, une diversité de tailles de colis, un étiquetage avec quelques précisions sur la cuisson, une bonne propreté et une apparence correcte du colis, du vendeur ou de la ferme. Par ailleurs, il est important de bien veiller à la rentabilité de la vente en caissettes, en tenant compte de linvestissement, du rendement de découpe ou encore du temps de travail. Sont présentés, dans cet article, des éléments chiffrés pour aider à la réflexion. De même, la composition du colis est aussi à soigner et un tableau pour aider à répartir au mieux les morceaux à bouillir et à griller conclut cet article.
1985 : Première règlementation bio officielle
Jean-François LEMAIRE, AuteurLe décret du 10 mars 1981 définissait "les conditions de production de l'agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse", mais il n'employait pas le terme "biologique". C'est en mars 1985 que le dossier sur "la règlementation des produits de l'agriculture biologique" a été officiellement mis à la disposition des agriculteurs, alors que la notion d'agriculture biologique existait en France depuis déjà 30 ans. Dans son numéro 151 de janvier 1985, la revue Agriculture et Vie publiait, en avant première, les principales mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture pour pouvoir utiliser la mention "agriculture biologique". Retour en arrière, pour comprendre comment fonctionnait, à l'époque, la règlementation bio et, en particulier, le rôle des organismes gestionnaires chargés de l'homologation des cahiers des charges destinés aux différents opérateurs de la filière (producteurs, éleveurs, transformateurs...).
1985 : Les premières règles en matière de contrôle
Jean-François LEMAIRE, AuteurC'est en 1985 que les premiers contrôles bio ont été organisés, dans le cadre de la mise en place des mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture, dans le dossier "Réglementation des produits de l'agriculture biologique". A l'époque, pour pouvoir utiliser la mention "Agriculture biologique", chaque opérateur bio devait respecter un cahier des charges homologué d'un organisme gestionnaire reconnu par la Commission Nationale d'Homologation des cahiers des charges. Les conditions de mise en uvre des contrôles, que ce soit pour les fournisseurs ou pour les producteurs, figuraient dans ces cahiers des charges.
Lalimentation durable, un enjeu démocratique : Synthèse du projet Accessible
J-C. BALBOT, Auteur ; M. THEODORE, Auteur ; M. DALMAIS, Auteur ; ET AL., AuteurLaccès à une alimentation durable pour tous, notamment pour les personnes les plus démunies, représente un enjeu agricole, alimentaire et de justice sociale. En France, de plus en plus de personnes se déclarent insatisfaites de leur alimentation. Pour les plus précaires dentre elles, laide alimentaire est devenue la seule solution envisageable. Cette solution, initialement provisoire, finit par sinstaller dans la durée, ce qui met à mal les fonctions sociales, conviviales et citoyennes de lalimentation. Parallèlement, le système agricole actuel ne parvient pas à faire vivre tous ses producteurs dignement. Il a également tendance à surproduire et à générer un gaspillage alimentaire, dont une partie fournit laide alimentaire. Comment est-il possible quun système de production nourrisse mal un nombre croissant de consommateurs et ne permette pas à une partie de ses producteurs de vivre ? Le projet « Accessible » (2015-2019) a tenté de répondre à cette question. Il est le premier projet Casdar à associer des partenaires du secteur social. Il a permis de dresser un état des lieux de la précarité alimentaire en France et den comprendre les causes structurelles. Il a, pour cela, réalisé une analyse sur lensemble du contexte agricole et alimentaire. Il a également conduit au déploiement et à létude de plusieurs dispositifs daccès à lalimentation à léchelle locale. La synthèse de ces différents travaux propose une réflexion structurée sur les conditions permettant un accès à tous à une alimentation durable, des exemples et des outils de travail pour les acteurs locaux, ainsi que des ressources pour animer le débat public.
LArgovie, le paradis des noisetiers
Maya FROMMELT, AuteurEn Suisse, les noisettes bio sont fortement recherchées par lindustrie de la boulangerie et de la confiserie. Andreas Gauch a fait le pari den cultiver. Son verger de 1,7 ha est en septième année de production. Avant de planter ses noisetiers, cet autodidacte a voyagé deux ans en mobilhome dans des régions et des pays voisins, afin dobserver les pratiques d'autres producteurs et dapprendre de leurs réussites, ainsi que de leurs échecs. Il a ainsi pu constater que les noisetiers plantés trop serrés posent problème : cela diminue le rendement et rend la récolte pénible lorsque les noisettes sont tombées à terre. Ce producteur a alors fait le choix de conduire ses noisetiers comme des arbres, et non comme des buissons. Comme porte-greffe, il utilise une variété tolérante aux aléas climatiques, le noisetier de Byzance, sur lequel il greffe diverses autres variétés. Andreas Gauch mise sur des variétés avec de gros fruits et faciles dentretien. La récolte seffectue à lautomne, lorsque les fruits tombent par terre. Toutefois, pour éviter que les fruits ne restent trop longtemps au sol, où ils peuvent être contaminés par des maladies, Andreas Gauch a développé son propre système de récolte en lien avec un constructeur de machines agricoles : il tend des filets dans sa plantation, ce qui évite que les noisettes ne touchent directement le sol, puis il les aspire avant de les faire sécher dans une remorque au soleil.
Les biodégradables en observation
Guy DUBON, AuteurConsidérant que les solutions délimination ou de recyclage des films de paillage plastique sont peu satisfaisantes et coûteuses, certains producteurs se tournent vers des paillages biodégradables. D'autres restent toutefois réticents : surcoût à lachat, crainte davoir des résidus de paillage en décomposition sur les produits, risque de lambeaux persistants, difficultés techniques (gestion de lirrigation, perte de précocité), etc. En 2020, dans le cadre du projet Icap, des parcelles de démonstration ont permis de comparer quatre paillages biodégradables (Biopolyane +, Solbio, Bionov B + fumé et Biopolyane + fumé) à un témoin en polyéthylène, en culture de melon sous abris (essais Aprel) et de plein champ (essais de la Chambre dagriculture du Vaucluse). Aucune différence na été observée entre les films biodégradables et le témoin en matière de nombre ou de qualité (taux de sucre et fermeté) des fruits. Les paillages biodégradables se sont dégradés sous les melons, mais ceci na pas entraîné de pourriture supplémentaire. En revanche, lamplitude thermique était un peu plus élevée pour Bionov B + fumé et la teneur en eau était plus variable sous les paillages biodégradables que sous le témoin, laissant penser quil faudrait adopter une gestion de lirrigation différente.
Cahier des charges relatif aux préparations naturelles peu préoccupantes composées de substances naturelles à usage biostimulant issues de parties consommables de plantes utilisables en alimentation animale ou humaine
Le cahier des charges relatif aux préparations naturelles peu préoccupantes composées de substances naturelles à usage biostimulant issues de parties consommables de plantes utilisables en alimentation animale ou humaine, et autorisant ces substances, a été homologué par l'arrêté du 14 juin 2021 paru au Journal Officiel du 17 juin 2021. Il définit les critères de conformité de ces préparations qui sont dispensées de l'évaluation par lAnses. Les matières premières, le champ d'application, les procédés de préparation, l'élaboration et l'utilisation des produits sont présentés.
Les confitures Ottiger font flirter industriel et fait maison
René SCHULTE, AuteurLentreprise Ottiger Spezialitäten est connue dans toute la Suisse pour ses confitures et ses gelées. Cette entreprise a été créée en 1973 et emploie près de 40 personnes. Elle fabrique 180 tonnes de confitures chaque année. Elle présente la particularité de transformer à la fois de gros volumes pour des industriels, et de petites quantités pour répondre à la demande de fermes (des lots de fruits sont acceptés à partir de 30 kg, cest-à-dire la contenance dun autocuiseur). Ottiger Spezialitäten a également commencé à confectionner des confitures bio en 2013, et sa gamme bio ne cesse de sélargir. Toutefois, les fruits sont souvent importés. Par exemple, les abricots bio viennent de Turquie, de Hongrie ou de Bulgarie. Lentreprise est à la recherche de producteurs suisses qui seraient prêts à produire des fruits bio seulement pour lindustrie. Lapprovisionnement en sucre pose également question : la quantité de sucre produit à partir de betteraves biologiques suisses est faible, ce qui oblige lentreprise à sapprovisionner en Allemagne.
Conseillers de coopératives et parties prenantes : Acteurs des transitions
Face aux grands enjeux sociétaux de sécurité alimentaire et sanitaire, de protection de l'environnement, de changement climatique, les métiers de l'agriculture et de l'alimentation deviennent de plus en plus complexes et nécessitent une plus grande ouverture du dialogue entre les acteurs. Les coopératives agricoles, historiquement implantées sur les territoires, évoluent dans cet écosystème et doivent impérativement le prendre en compte pour construire leur stratégie de développement. Ce document présente 21 expériences dans lesquelles sont impliquées des coopératives et, pour chacune d'elles, le rôle central des conseillers. Ces expériences portent, par exemple, sur : la biodiversité en viticulture, l'agroforesterie en élevage, un domaine école 100 % en Ardèche, le lait de pâturage, etc.
Conservation et qualité post-récolte : Potimarron et asperge testent la thermothérapie
Arnaud FURET, AuteurLe projet multipartenarial Opti-pot cherche à améliorer la conservation des potimarrons en jouant sur litinéraire technique et sur les traitements post-récolte. Des essais de thermothérapie se révèlent prometteurs puisquils permettent un gain de deux mois de conservation. En ce qui concerne les asperges, elles peuvent être dépréciées suite à un changement daspect (rosissement). Là encore, la thermothérapie a donné des résultats encourageants pour réduire ces risques.
Dominique Techer, président de Bio Cohérence
Louise JEAN, AuteurDominique Techer est viticulteur : son domaine de 7,5 ha, basé à Pomerol (en Gironde), est conduit en bio depuis 1997. Après avoir participé à la création de Bio Cohérence en 2009-2010, ce vigneron en est devenu le président en 2017. Cette association promeut notamment un label qui porte le même nom et qui s'appuie sur un cahier des charges plus poussé que le règlement bio européen. Dans cette interview, ce vigneron explique pourquoi Bio Cohérence a été créé et pourquoi, selon lui, la réglementation européenne bio est insuffisante au niveau de la conduite de la vigne et de la vinification. Il précise que les vins certifiés Bio Cohérence doivent être exempts de pesticides (obligation de résultat) : il revient sur les contrôles effectués, les molécules analysées, les problèmes liés aux composés de dégradation, les sanctions Il présente également les enjeux à venir pour ce label dans le secteur viticole (en complément, un encart décrit les principes actuels du cahier des charges Bio Cohérence appliqués à la viticulture).
Donner du sens aux actions durables
Florence RABUT, AuteurCet article retranscrit linterview de Guilhem Soutou, responsable de laxe « alimentation durable » à la Fondation Daniel et Nina Carasso. Cette fondation, totalement indépendante, créée en 2010, agit dans deux pays (la France et lEspagne) et soutient deux principaux domaines : lart et lalimentation durable. Concernant ce second domaine, la fondation se préoccupe de lensemble de la chaîne de valeurs et prend en compte les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Elle sintéresse notamment au commerce équitable, au climat, à la biodiversité, à la qualité nutritionnelle et à laccessibilité des produits de qualité pour les personnes moins aisées. La Fondation Daniel et Nina Carasso a essentiellement un rôle de mécénat, avec des dons sous forme de subventions. Pour cela, elle crée des appels à projets, monte des projets directement avec des acteurs ou investit (en dette ou en capital) dans des entreprises durables.
Dossier : Agriculture 2040 : Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? Comment mangerons-nous en 2040 ?
Michel PETIT, Auteur ; Pierre GUY, Auteur ; Anne JUDAS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier questionne le système agricole et alimentaire français de 2040. Le premier article répond à la question « Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? ». Rédigé avec de nombreux contributeurs, principalement des agronomes, cet article partage différents points de vue sur les possibles évolutions de lagriculture et soulève un certain nombre de questions. Il fait notamment un point sur les controverses et les enjeux liés au milieu agricole, sur les deux visions de lagriculture qui saffrontent (productionniste vs préservationniste) et sur la nécessité de développer des systèmes agricoles durables pour concilier agriculture et biodiversité, mais aussi agriculture et société. Le second article se positionne du côté du consommateur : « Comment mangerons-nous en 2040 ? ». Il a été rédigé par Pascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise du CREDOC (Centre de Recherche pour lÉtude et lObservation des Conditions de vie). Il présente les résultats dune enquête réalisée régulièrement auprès des consommateurs afin de mettre en avant lévolution de leurs besoins et de leurs désirs en matière dalimentation. Les résultats des enquêtes 2021 montrent, dun côté, une envie grandissante de manger des produits bio (qui sont souvent associés à des aliments de qualité) et, dun autre côté, la préoccupation du prix des aliments qui augmente. Ainsi, seule une petite moitié de consommateurs peut se permettre de consommer des produits plus chers, jugés plus sains et durables. Cet article fait également un point sur les attentes de la génération « mieux manger » (consommateurs jeunes et éco-anxieux).
Dossier : L'agriculture biodynamique, soigner la terre et nourrir l'humain
Hélène CLERC, Auteur ; Martin QUANTIN, AuteurCet article présente l'agriculture biodynamique : L'histoire de la biodynamie ; Une approche sensible du vivant ; Des pratiques spécifiques ; L'efficacité de la biodynamie est-elle prouvée scientifiquement ? Le MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique) fait l'objet d'un focus, tout comme la marque Demeter. Un encart présente brièvement la revue Biodynamis, revue portée par le MABD et par Demeter France.
Dossier : Diversification en plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Marion COISNE, AuteurLes PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) peuvent représenter des ateliers de diversification intéressants. Toutefois, leur culture ne simprovise pas, notamment en bio : il faut bien réfléchir aux débouchés en amont (afin déviter les marchés saturés) et bien gérer leur désherbage (cest le poste le plus chronophage). Côté matériel, ces cultures spécifiques et délicates nécessitent des investissements ou des adaptations. Ce dossier, consacré aux PPAM, est constitué de cinq articles. Il commence par une interview de Benjamin Lemaire, ingénieur à lIteipmai, qui apporte des conseils pour les producteurs qui réfléchissent à se lancer en PPAM et qui sattarde plus particulièrement sur le désherbage. Laspect de la commercialisation est ensuite abordée : face à des marchés vite saturés, les filières se structurent, mais les conseillers et les industriels recommandent de bien réfléchir en amont, avant deffectuer les plantations (un encart est réservé au projet VégétAlpes qui vise à structurer les PPAM bio dans les Hautes-Alpes). Larticle suivant réalise un focus sur le mildiou du basilic : cette maladie rend la culture de basilic bio compliquée en plein champ, mais de nouvelles variétés tolérantes pourraient aider à résoudre ce problème. Vient ensuite le témoignage de Catherine Mahé, qui produit des PPAM bio sur 6 ha, au sein dune ferme en polyculture élevage en Mayenne : les PPAM sont intégrées dans les rotations et le matériel de la ferme est en partie mutualisé avec les grandes cultures. Le dernier article développe laspect matériel : les PPAM nécessitent souvent des matériels spécifiques qui peuvent être achetés neufs, en Cuma ou autoconstruits.
Dossier : Quelle alimentation pour demain ?
ADEME, AuteurLa qualité de lalimentation est un enjeu majeur pour la santé et la préservation de la planète. Elle a pris encore plus dimportance avec la crise sanitaire. La révolution est-elle en marche dans les assiettes des Français ? Lalimentation contribue à 25 % des émissions de gaz à effet de serre des Français, avec des effets variables sur la surface agricole, la biodiversité, la santé. Dautres problématiques, telles que la lutte contre la précarité, sont également posées. Dans ce dossier, un premier article décrit en quoi la transition agro-écologique peut permettre de faire face à ces différents enjeux. Un deuxième article porte sur une étude, réalisée par lAdeme, sur limpact de différents régimes alimentaires (végétalien, consommateur moyen de viande, gros consommateur de viande) sur les terres agricoles, notamment en matière de surface mobilisée. Un autre article sintéresse à la manière dafficher limpact environnemental des aliments : cet affichage doit offrir au consommateur une information lisible, fiable et objective, pour quil puisse se tourner vers une alimentation plus durable. Le dernier article effectue un focus sur le projet alimentaire territorial de GrandAngoulême.
Durabilité et qualité des aliments biologiques
Ursula KRETZSCHMAR, Auteur ; Mirjam SCHLEIFFER, Auteur ; Mike CURRAN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Les attentes des consommateurs à l'égard des produits biologiques sont élevées en matière de qualité : ils doivent être sans résidus de pesticides, goûteux, sains, mais également produits dans des conditions respectueuses de l'environnement et socialement acceptables. Ce dossier, réalisé par le FiBL (Suisse), examine certains aspects de la durabilité et de la qualité et présente les différences entre les aliments biologiques et les aliments conventionnels. La publication passe également en revue les mesures prises par le secteur biologique pour répondre aux attentes élevées en matière de qualité.
Etude de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire : Rapport d'analyse transverse
Christophe ALLIOT, Auteur ; Marion FEIGE-MULLER, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2021Depuis plusieurs années, les démarches de durabilité alimentaire se sont multipliées : labels, certifications, marques privées, démarches de progrès... Si cette multiplication a pu générer un manque de lisibilité pour les consommateurs, elle a également amené les pouvoirs publics à mettre en place des politiques de soutien favorisant certaines de ces démarches. Forts du constat qu'il nexiste pas, à lheure actuelle, détude analysant de façon systémique les impacts sociaux, économiques et environnementaux engendrés par les différentes démarches de durabilité alimentaire, les auteurs ont souhaité répondre à ce besoin, afin d'éclairer les consommateurs et les décideurs politiques. A partir d'une grille de durabilité comportant 14 problématiques (7 associées aux limites écologiques de la planète et 7 associées aux droits fondamentaux des personnes), 11 démarches françaises de durabilité alimentaire ont été étudiées : Agriculture biologique, Bio Equitable en France, Demeter, Nature & Progrès, Agri Confiance, Zéro Résidu de Pesticides, Haute Valeur Environnementale, Bleu-Blanc-Cur (filière bovine et filière porc-volaille), Appellation dOrigine Protégée (filière Comté et Cantal), Label Rouge (filière volaille de chair et filière porcine), Cest qui le Patron ? (filière lait liquide et filière jus de pomme). Pour chacune de ces démarches, les impacts environnementaux et socio-économiques sont analysés. Les auteurs énoncent ensuite des recommandations visant à attirer l'attention des politiques publiques sur des démarches dont les impacts réels ne sont pas à la hauteur des intentions affichées, au vu des résultats de l'étude. L'utilité de disposer d'une grille d'indicateurs et d'analyse de la durabilité des démarches alimentaires est soulignée, tant pour les acteurs à l'origine des démarches alimentaires, pour les acteurs économiques (opérateurs de l'industrie agroalimentaire, de la restauration collective, etc.), que pour les décideurs publics.
Filières bio en transition : Année 2020 : Objectif slow filières (2/2)
Sauveur FERNANDEZ, AuteurLa décennie en cours devrait voir le locavorisme monter en puissance et redéfinir la valeur des produits alimentaires. Parallèlement aux marques circulaires et fermières (voir larticle 1/2 dans le précédent n° de la revue), des filières douces zéro déchet vont sinsérer dans un maillage local interdépendant, selon 3 grandes familles : les « slow filières longues », pour lesquelles « local » renvoie au territoire national, avec une offre de produits incluant le « low-cost », les « slow filières du milieu » et les « slow nano filières ». Ces dernières proposeront une offre alimentaire « premium » issue de micro-fermes nourricières (< 1,5 ha) ou de fermes à taille humaine, récoltant et transformant artisanalement sur place ou à proximité et sinscrivant dans un réseau de partenaires multi-acteurs. Au sein de ces nouvelles formes, la bio devrait intégrer le locavorisme comme pilier dune chaîne agroalimentaire circulaire, locale, frugale, zéro déchet et solidaire de bout en bout.
From its roots, organic inspires science, and vice versa: Book of Abstracts of the Science Forum at the Organic World Congress 2021, September 8-10, 2021
Gerold RAHMANN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Reza ARDAKANI, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Les racines scientifiques des systèmes biologiques sont ancrées dans les quatre principes établis par IFOAM : lécologie, la santé, léquité et la précaution. Des compétences scientifiques sont nécessaires pour une amélioration continue des aliments et des systèmes de production biologiques. Dans le cadre du Forum scientifique du Congrès mondial de la bio 2021 (Rennes, du 8 au 10 septembre 2021), les chercheurs ont été invités à partager leurs travaux en lien avec les cinq thèmes suivants : 1 Approches écologiques de la santé des systèmes ; 2 Qualité des produits et des process en agriculture biologique : méthodes et défis ; 3 Transition vers des systèmes alimentaires biologiques et durables ; 4 - Innovation en agriculture biologique : « sortir des sentiers battus » ; 5 - Cadres politiques et économiques comme moteurs d'un développement dynamique du secteur biologique. Diverses productions et thématiques ont été abordées au sein de ces différents thèmes : lélevage (de monogastriques et de ruminants), les productions végétales, la fertilité des sols, la résilience des systèmes, lautonomie, la sélection génétique, la qualité des aliments, la santé humaine, la certification, les marchés, les attentes des consommateurs, les politiques publiques Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus de 200, conférences et présentations de posters confondues).
Label bio privé français : Bio Cohérence déploie ses atouts
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2009, était créé le label privé Bio Cohérence. L'objectif, pour l'association porteuse de cette marque collective - regroupant des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, mais aussi des consommateurs -, était de proposer un label plus exigeant que la réglementation européenne qui se mettait alors en place. En effet, leur crainte était de voir se développer une bio plus éloignée de ses fondamentaux. Dans cet article, Dominique Techer, président, et Cécile Guyou, déléguée générale de la marque, présentent les règles et les principes fondamentaux de ce label : non-mixité bio-non bio des exploitations ; origine française des produits (matières premières et ingrédients) disponibles sur le territoire ; lien au sol maximal ; exigences accrues sur le bien-être et la santé des animaux ; liste des additifs non admis élargie ; emballages évités, limités ou recyclables ; etc. Les aspects sociaux sont également pris en compte avec, par exemple, l'interdiction du recours à des travailleurs détachés ou la limitation des écarts de salaires au sein des entreprises.
Label Territoire Bio Engagé
Laureline TERRIS, Auteur ; Nancy FAURÉ, AuteurLe label Territoire Bio Engagé a initialement été créé par Interbio Nouvelle-Aquitaine, en 2012. Depuis septembre 2020, il a une portée nationale et peut être délivré dans cinq autres régions : Occitanie, Bretagne, Pays de la Loire, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire. Il est géré par les interprofessions bio régionales et sadresse aux collectivités territoriales, ainsi quaux établissements de restauration scolaire. Il a pour but de valoriser les territoires qui uvrent pour le développement de la bio. Fin 2021, 290 communes et établissements ont été labellisés "Territoire Bio Engagé". Pour obtenir ce label, les collectivités doivent atteindre au minimum lun des deux critères suivants : 15 % de leur surface agricole en bio et/ou 22 % dapprovisionnement bio dans leurs services de restauration (en valeur dachat). Pour les établissements de restauration scolaire, il faut atteindre 22 % dapprovisionnement bio (ce seuil sera augmenté à 25 % en 2025). Plusieurs niveaux de labellisation sont proposés pour valoriser les collectivités et les établissements qui sengagent davantage, avec des pourcentages de bio plus élevés. Ces niveaux sont symbolisés par des épis et des fourchettes selon le critère concerné.
Organic Farming Lessens Reliance on Pesticides and Promotes Public Health by Lowering Dietary Risks
Charles BENBROOK, Auteur ; Susan KEGLEY, Auteur ; Brian BAKER, AuteurL'agriculture biologique est un système de production qui s'appuie sur la prévention, les processus écologiques, la biodiversité, des procédés mécaniques et les cycles naturels pour lutter contre les ravageurs, tout en maintenant une certaine productivité. L'utilisation de pesticides est absente ou très limitée dans les systèmes biologiques (cuivre, phéromones, pièges à insectes...). Au contraire, les systèmes non biologiques (conventionnels) sappuient essentiellement sur des pesticides de synthèse pour protéger les cultures. Cette différence importante au niveau de lutilisation des pesticides (entre agriculture biologique et conventionnelle) influence sensiblement les risques dexposition aux pesticides à travers lalimentation, et les risques dimpacts environnementaux causés par des pesticides. Cette étude, menée aux États-Unis, a analysé et comparé des données sur l'utilisation de pesticides dans des exploitations en grandes cultures et en cultures légumières biologiques et non biologiques (conventionnelles). Elle a également étudié les risques dexposition aux pesticides via la consommation daliments bio et non bio (en mettant l'accent sur des produits frais). Les résultats montrent que les fermes biologiques appliquent moins de pesticides que les fermes conventionnelles, et, qu'au fil du temps, la pression en ravageurs diminue dans les fermes biologiques par rapport aux fermes conventionnelles voisines produisant les mêmes cultures. Lorsque les agriculteurs biologiques effectuent un traitement, ils utilisent majoritairement un pesticide dorigine naturelle (pas de synthèse), qui présente moins de risques pour la santé humaine et l'environnement. Par conséquent, manger des aliments biologiques, en particulier des fruits et des légumes frais, peut éliminer en grande partie les risques liés à l'exposition aux pesticides à travers lalimentation. Cette étude conclut en recommandant dadopter davantage de pratiques biologiques pour réduire les différents risques liés aux pesticides.
Packaged Foods Labeled as Organic Have a More Healthful Profile Than Their Conventional Counterparts, According to Analysis of Products Sold in the U.S. in 20192020
Aurora DAWN MEADOWS, Auteur ; Sydney SWANSON, Auteur ; Nneka LEIBA, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude porte sur les denrées alimentaires emballées (donc souvent transformées) vendues aux États-Unis. Elle a montré que les produits alimentaires qui ne contenaient pas dingrédients aux effets délétères sur la santé avaient plus de chance dêtre certifiés biologiques. Les différentes études menées auparavant comparaient souvent des aliments biologiques et conventionnels en se concentrant sur leur composition en nutriments. Cette étude a élargi les caractéristiques analysées, en prenant aussi en compte le niveau de transformation des denrées alimentaires, ainsi que les ingrédients utilisés et leurs fonctionnalités (ex : additifs alimentaires). Ces caractéristiques ont été collectés pour 8 240 produits alimentaires biologiques et 72 205 produits alimentaires conventionnels vendus aux États-Unis entre 2019 et 2020. Globalement, les aliments biologiques de cet échantillon avaient des teneurs en sucre total, en sucres ajoutés, en graisses saturées et en sodium inférieures à celles des aliments conventionnels. Les modèles statistiques utilisés ont également révélé que plus la teneur en sodium, la teneur en sucres ajoutés et le nombre dadditifs indiqués sur l'étiquette diminuaient, plus il était probable que le produit soit biologique. En revanche, il était peu probable quun produit ultra-transformé soit biologique. Les produits ne contenant aucun AGT - acide gras trans (catégorie dacides gras insaturés) étaient plus susceptibles d'être étiquetés biologiques. Tout comme les produits avec une plus forte teneur en potassium. Ces caractéristiques des aliments biologiques sont importantes en matière de santé publique, car une faible ingestion d'aliments ultra-transformés, de sucres ajoutés, de sodium et dAGT est recommandée pour être en meilleure santé.
Pays de la Loire : Une bio belle réussite
Guy LALUC, AuteurBio Loire Océan a été créé pour développer et structurer la filière fruits et légumes biologiques en Pays de la Loire. Cette association regroupe plus de 70 producteurs et a commercialisé, en 2020, plus de 2 000 tonnes, pour un chiffre daffaires de 4,1 millions deuros. En mars 2021, lors de l'assemblée générale, les membres de Bio Loire Océan ont pris des engagements supplémentaires en apportant des précisions à leur cahier des charges : les amendements organiques dorigine végétale doivent pouvoir être tracés et venir de France ou dEurope Le cahier des charges permet également de valoriser le travail de ce collectif sur les semences paysannes par le biais de létiquetage « légumes issus de semences paysannes ». Lassemblée générale a également été loccasion de travailler sur la stratégie commerciale du collectif. Les possibilités daller vers de nouveaux modes de commercialisation et vers le commerce équitable ont été évoquées.
Le point avec Certipaq : Substances naturelles : nouveau cahier des charges
Gwénaël LEREBOURS, AuteurUn cahier des charges pour la mise sur le marché et lutilisation de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) composées de SNUB (substances naturelles à usage biostimulant) a été homologué par larrêté du 14 juin 2021 (https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/document_administratif-14926ec2-748f-4d03-b28e-29bad0b820c0). Une SNUB est une substance dorigine végétale, animale ou minérale (à lexclusion des micro-organismes). Elle est obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final. Ces substances sont considérées comme des matières fertilisantes (et non des produits phytosanitaires), avec un effet biostimulant tel que défini à larticle L255-1 du code rural. Pour être autorisées à lutilisation et à la vente, elles doivent avoir fait lobjet dune évaluation par lAnses qui montre leur innocuité, ou être conformes à ce nouveau cahier des charges. Ce dernier sadresse à la fois aux agriculteurs qui préparent des produits pour leur propre usage et aux fabricants qui commercialisent de tels produits. Il comporte certaines restrictions, telles linterdiction dutiliser des huiles essentielles approuvées pour un usage phytosanitaire ou réservées aux pharmaciens.
Les rencontres techniques CTIFL-ITAB, un moment de partage : Un réseau dynamique pour les légumes biologiques
Juliette PELLAT, Auteur ; Sandra-Prisca PIERRE, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurTous les deux ans, le CTIFL et lITAB co-organisent des rencontres techniques sur les légumes produits en agriculture biologique. Durant lhiver 2020-2021, ces rencontres ont eu lieu sous forme de deux webinaires, organisés le 3 décembre 2020 et le 11 mars 2021. Ces webinaires ont permis aux participants et aux acteurs de la recherche agricole déchanger à propos des derniers résultats des travaux de recherche-développement en lien avec les légumes biologiques. Ces résultats sont souvent très concrets et directement exploitables au stade de la production. Ces rencontres ont également mis en évidence le dynamisme de cette filière, en présentant les chiffres du marché, ainsi que la diversité des projets mis en place pour répondre aux besoins des différents acteurs de la filière. Cet article réalise une synthèse des informations fournies sur le marché des légumes biologiques et sur les pratiques agroécologiques efficaces pour lutter contre les adventices et les bioagresseurs. Il revient également sur deux enjeux forts de la filière : la préservation des sols et la qualité des légumes. Lensemble des présentations et les replays sont disponibles sur le site internet du CTIFL.
Sodiaal lance son nouveau référentiel bio
Costie PRUILH, Auteur« Le Bio pré de vous » est le nouveau référentiel bio de Sodiaal. Ce référentiel va au-delà des exigences de la réglementation européenne. Les vaches doivent pâturer au moins 180 jours par an et accéder au moins à 18 ares par vache. Les éleveurs doivent également fournir une alimentation 100 % origine France ou locale à leurs vaches. Concernant le bien-être animal, à partir de fin 2021, tous les éleveurs seront audités avec le diagnostic BoviWell. De plus, dici 2023, ils auront tous suivi une formation sur le bien-être animal. Concernant lempreinte carbone des élevages, les éleveurs devront réaliser un diagnostic (rapide) Self CO2. Ils doivent également sengager dans la réduction de la consommation dénergie en investissant dans des équipements plus économes.
Le Syndicat "Simples", présentation de son cahier des charges
Vincent RIQUET, AuteurAutre nom donné aux plantes aromatiques et médicinales, "Simples" est aussi l'acronyme pour Syndicat Inter-Massif pour la Production et L'Economie des Simples, qui regroupe en France des dizaines de producteurs/cueilleurs. Dans les années 1980, le Syndicat disposait de son propre cahier des charges, un temps contrôlé par les organismes certificateurs bio. Aujourd'hui, la marque "Simples" est un SPG (Système Participatif de Garantie), avec un mode de contrôle par ses pairs. Le cahier des charges, révisé par les producteurs eux-mêmes, est totalement indépendant. La grande majorité des adhérents sont aussi certifiés en AB. Le cahier des charges porte sur les méthodes de culture, le séchage, la qualité de l'environnement, et concerne aussi la transformation.
VITALITÉ : De la terre à la table
Les aliments biologiques et biodynamiques sont-ils meilleurs pour la santé et pour lenvironnement ? Quels sont les effets des résidus de pesticides et des OGM présents dans certains aliments ? Comment évaluer la vitalité des produits que nous mangeons ? Ce terme de "vitalité" renoue avec un concept ancien. Aujourd'hui, les connaissances scientifiques sur la composition de nos aliments, que ce soient les minéraux, les protéines, les vitamines ou encore les antioxydants, sont nombreuses. Toutefois, pour comprendre véritablement la qualité de ce que nous mangeons, il faut aussi tenir compte des propriétés vitales de notre nourriture. La vitalité peut être définie comme étant la capacité des organismes vivants à maintenir leurs processus et leur cycle de vie intacts même lorsquils sont soumis à une forte pression de lenvironnement. Dans cette perspective, les organismes vivants ne sont pas considérés sous le seul angle de leurs constituants biochimiques. Il faut prendre en compte leurs constituants vitaux et sintéresser à leurs processus de vie. De plus, il est pertinent de redéfinir le concept de santé. Celle-ci ne peut être réduite à labsence de maladies mais constitue plus largement la capacité dun organisme à maintenir un équilibre complexe quand surviennent des changements au cours de son cycle de vie. Ce livre présente, de manière accessible, un éventail dexemples de vitalité, tirés à la fois de la recherche scientifique et de la vie quotidienne.
Actualité des filières : Que contient la réglementation bio 2021 ? ; Ce qui va changer en 2021 sur les productions végétales !
Cécile BROUILLARD, AuteurLe règlement CE n°834/2007, qui encadre le mode de production biologique, va être remplacé, au 1er janvier 2021, par le règlement UE 2018/848. Ce dernier est paru en juin 2018, ce qui a marqué la fin de la première étape de négociations au niveau européen. La deuxième étape, qui doit se terminer dici lautomne 2020, doit valider des actes délégués et des actes dexécution qui vont préciser les modalités dapplication de lacte de base. Cette nouvelle réglementation fixe des objectifs supplémentaires : protéger le climat, contribuer à un environnement non toxique, encourager la production locale et les circuits courts. Elle va également encadrer de nouvelles productions (cervidés, lapins, insectes, sels ). Elle génèrera une meilleure harmonisation entre les États membres, mais son application nécessitera toujours une interprétation au niveau national (par lintermédiaire du guide de lecture pour la France). La plupart des modifications concernent lélevage, mais quelques modifications vont porter sur les productions végétales (utilisation possible de semences hétérogènes...).
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2021
Ania BIASIO, AuteurCe document synthétise les nouvelles règles qui vont encadrer lagriculture biologique, en Suisse, en 2021. Pour cela, il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les principaux cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio (ou Bio Weide-Beef), Migros-Bio, Natura-Beef-Bio et Directives KAGfreiland. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (1/2)
Jean-François LEMAIRE, AuteurLes 21 et 22 juin 1964, à Chabanais (16), l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité dans la fabrication des produits biologiques. Le journal Agriculture et Vie publiait, en septembre de la même année, le compte-rendu des différentes commissions du congrès qui avait défini toutes les exigences d'une charte de la bio, considérée comme l'un des tout premiers cahiers des charges bio.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (2/2)
En juin 1964, l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité pour les produits biologiques. En définissant les exigences d'une charte de la bio, le congrès de Chabanais (16) marquait ainsi une étape historique dans la construction du futur cahier des charges bio. Dans cet article du journal Agriculture et Vie de la même année, sont repris les compte-rendus concernant les exigences en matière d'utilisation du label bio, de transformation et de commercialisation des produits bio.
La bio équitable au salon Natexpo : Biopartenaire prend ses marques
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes labels équitables fleurissent et sont de plus en plus présents sur les produits bio. Parmi ces labels, Biopartenaire est lun des seuls à conjuguer commerce équitable et bio dans un seul et même concept. Il affiche un chiffre daffaires de plus de 75 millions deuros et a connu une croissance de 38 % ces cinq dernières années. Ce label intègre tous les maillons de la filière (producteurs, organismes stockeurs, grossistes, transformateurs ). Des contrôles sont ainsi réalisés par un organisme tiers à tous les niveaux. Sur les 60 filières certifiées (soit 700 références), 16 dentre elles sont des filières nord-nord (300 références), et le tiers des ventes est issu de filières françaises. La dynamique saccélère dailleurs pour les projets de filières françaises puisque de nouvelles structures sont intéressées, notamment pour relocaliser leurs productions sur leur territoire. Cest le cas de Biodéal, un transformateur laitier de lEst de la France, dont lexemple est plus amplement détaillé dans larticle. Afin dêtre plus visible sur le marché, Biopartenaire a signé, en 2019, une convention avec Synadis Bio (le syndicat des distributeurs spécialisés) : elle les engage à travailler ensemble et elle permet de développer des contrats tripartites entre producteurs, transformateurs et distributeurs spécialisés engagés.
La charte Vin méthode Nature adoptée : Enfin, une reconnaissance officielle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Syndicat de défense des vins nature, créé en septembre 2019, a adopté la charte dengagement et les deux logos Vin méthode Nature. Il sagit de la première reconnaissance des vins nature. Cette charte privée contient douze engagements, dont lobligation pour le vin et le process dêtre certifiés bio, l'obligation de vendanger manuellement, de vinifier aux levures indigènes, sans intrants ajoutés, sans modification volontaire de la constitution du raisin, sans recours aux techniques physiques brutales ou traumatisantes (ex : filtration), sans sulfites ajoutés avant ou après la fermentation. Il est toutefois possible deffectuer des ajustements en utilisant au maximum 30 mg/L de SO2 total. Doù la création de deux logos : un pour les vins contenant moins de 10 mg/L de SO2 (seuil minimal de détection des sulfites) et lautre pour les vins contenant moins de 30 mg/L de SO2. Cette charte compte déjà plus de 200 adhérents répartis dans toute la France.
Démarches qualité et RSE dans la filière fruits et légumes : La grande enquête CTIFL 2020
Catherine GLEMOT, Auteur ; Cécile BERTRAND, AuteurPlus dune centaine de professionnels (producteurs, expéditeurs, grossistes et importateurs) ont répondu, en 2020, à lenquête du CTIFL sur les démarches qualité au sein de la filière fruits et légumes. Cette enquête, réalisée tous les 4-5 ans, permet didentifier les certifications plébiscitées par les entreprises, les clients ou les consommateurs. Elle permet également de recueillir les avis des professionnels, avec leurs intérêts et leurs contraintes. Au stade production, lagriculture biologique poursuit sa forte progression. La certification Haute valeur environnementale (HVE) connaît également une forte progression, alors quelle a connu dix années de stagnation. Les SIQO (AOC/AOP, IGP, Label rouge) connaissent une légère croissance sous leffet probable de la loi Egalim. De nouvelles démarches, basées sur des allégations négatives du type « cultivé sans pesticides » ou « zéro résidu de pesticides », ont été créées et se sont développées. La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), timidement présente dans les enquêtes précédentes, est devenue un enjeu important pour les entreprises de fruits et légumes.
Diversifier la rotation : Suivi de parcelles de cameline biologique en Drôme de 2017 à 2019
Samuel L'ORPHELIN, AuteurEn France, les surfaces cultivées en cameline sont anecdotiques. Dans la Drôme, certains producteurs biologiques ont souhaité développer cette culture dans leurs systèmes céréaliers, dans le but de diversifier leurs rotations et leurs sources de revenu (un débouché leur est offert par lhuilerie Emile Noël basée dans le Gard). Ces producteurs bio ont fait appel à lassociation Agribiodrôme, afin didentifier les facteurs déterminant le rendement et la qualité des graines de cameline. Un suivi a ainsi été réalisé, de 2017 à 2019, dans une quinzaine de parcelles appartenant à une dizaine de producteurs, en se focalisant sur les points suivants : conditions pédoclimatiques, variétés, associations de cultures et fertilisation. Dans lensemble, les rendements ont été faibles (moins de 5 q/ha), en raison des accidents climatiques, mais aussi des conditions météorologiques de la Drôme (la cameline est mieux adaptée aux régions avec un climat plus doux et avec des précipitations mieux réparties). Il est également ressorti que la cameline se développe mieux sur des sols légers, drainants, voire caillouteux. Par ailleurs, Tofagne, une variété multipliée localement, sest imposée comme la variété de référence dans la Drôme. Quant à la fertilisation, elle doit être forte à la floraison et repose sur la fertilisation de fond. Enfin, la cameline offre de meilleurs rendements lorsquelle est implantée seule, plutôt quen association.
Document de travail n° 2020-13 : Améliorer les performances économiques et environnementales de l'agriculture : les coûts et bénéfices de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2020En France, lagroécologie constitue lune des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité, et ainsi répondre aux défis du changement climatique et de lérosion de la biodiversité. Mais lagroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Cette étude apporte des éléments de réponse, en évaluant les performances environnementales et économiques de lagroécologie à léchelle des exploitations agricoles. Les auteurs proposent une définition positive de lagroécologie en recensant les référentiels, publics ou privés, répondant aux principes de lagroécologie définis par la communauté scientifique : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Ces cahiers des charges sont analysés et comparés en fonction de leurs exigences environnementales. Sont ensuite comparées les performances économiques de certains systèmes agroécologiques par rapport à lagriculture conventionnelle. Les coûts et bénéfices de lagroécologie pour différents contextes sont quantifiés (filières, échelles temporelles et spatiales), les aides de la Politique agricole commune (PAC) étant exclues des calculs. Par ailleurs, un modèle agricole représentatif dune exploitation moyenne est élaboré, à partir duquel des changements de systèmes sont testés. Cette étude montre quà léchelle des exploitations agricoles, la transition agroécologique est rentable à moyen terme pour certains des référentiels étudiés, malgré la diminution des rendements observés.
Dossier : Manger des aliments issus de lAgriculture Bio : cest bon pour la santé, pour lenvironnement et cest accessible à tous
Emmanuelle FOLLIN, AuteurCe dossier propose un retour sur deux évènements de 2019 qui ont mis en avant une alimentation bio, respectueuse de lenvironnement, de la santé humaine et accessible à tous. C'est à l'occasion de la journée « Vers une alimentation bio et plus végétale bonne pour la santé et le climat », organisée, en juin 2019, par Solagro, que les résultats de létude BioNutrinet ont été présentés. Lobjectif de létude BioNutrinet est dévaluer limpact du régime bio sur la santé publique et sur lenvironnement. De manière générale, le régime dun consommateur de produits bio implique la diminution des gaz à effet de serre, la diminution de la demande en énergie et la diminution de l'occupation des terres. En septembre 2019, Bio en Grand Est a participé à la journée « Vers un accès digne à une alimentation de qualité pour tous ! », en particulier à latelier questionnant les différents modes de distribution alimentaire. Bio en Grand Est a présenté la vision du réseau des agriculteurs bio du Grand Est sur limportance de lintroduction de produits bio locaux en restauration collective comme vecteur d'accès à une alimentation de qualité pour tous.
Dossier : Quels systèmes pour le lait bio ?
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; ET AL., AuteurDe plus en plus de laiteries en AB et leurs producteurs sengagent dans des démarches allant au-delà du cahier des charges bio européen, pour rester en phase avec les attentes du consommateur, et ainsi faire face à la concurrence des laits différenciés. Ces démarches se retrouvent autour dexigences communes : des systèmes pâturants, des aliments achetés locaux, la fin des fermes mixtes bio et non-bio, des systèmes à faible empreinte carbone et avec une forte biodiversité, le bien-être animal, une baisse des traitements allopathiques des animaux ou encore une rémunération équitable entre tous les maillons des filières. Le dossier présente la filière laitière bio française, deux démarches d'entreprises (Bio engagé de Lactalis et plan protéine origine France de Agrial), ainsi que trois témoignages d'éleveurs. La première ferme, dans la Sarthe, est en passe datteindre 1 million de litres par an avec un troupeau de 200 vaches pour 3.9 UTH. L'objectif des éleveurs est de trouver le meilleur équilibre entre main-duvre et revenu, en sécurisant le système fourrager face aux sécheresses, notamment en diversifiant les plantes pâturées (ex. avec lintroduction de sorgho sursemé et pâturé sur prairies). La deuxième exploitation, un GAEC avec 5 associés situé en Ille-et-Vilaine, produit 1,360 million de litres de lait bio par an pour 180 vaches, avec une attention forte apportée à la gestion des ressources alimentaires, en particulier lherbe. La dernière exploitation est un GAEC de 4 associés et 6 salariés, qui a axé son système sur la recherche de lautonomie à tous les niveaux, jusquà lénergie, qui a opté pour la monotraite et qui transforme la moitié des 350 000 litres produits annuellement.
Evolution des pratiques en filière boulangerie et conséquence sur la santé
Manon BEGUIN, Auteur ; Lucie CHABERT, Auteur ; Valentin CHAPPUIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document a été réalisé par trois étudiants dAgroSup Dijon. Il repose sur une étude bibliographique, commandée par Agrobio 04 et lITAB, sur lévolution des pratiques en filière boulangerie et ses conséquences sur la santé. Le blé est une céréale vitale sur laquelle repose en partie léconomie mondiale. Il est également au centre des régimes alimentaires dans de nombreux pays. Lindustrialisation de lagriculture a cependant conduit à des changements de pratiques visant à augmenter les rendements et la teneur en protéines. Il en résulte une forte chute de la diversité des blés cultivés, ainsi quune diminution de leurs valeurs nutritionnelles. Les changements de pratiques, de la culture du blé à sa transformation, ont également engendré une augmentation des allergies alimentaires et des déficits nutritionnels (hausse de lindex glycémique, carence en micronutriments). Pour améliorer la qualité nutritionnelle du pain, un levier consiste à utiliser du blé biologique. Lemploi de pesticides est prohibé en agriculture biologique (AB), ce qui permet dutiliser une plus grande partie du grain, notamment lenveloppe où sont concentrés la majorité des minéraux, oligo-éléments et vitamines. Cependant, les variétés issues de la sélection moderne ne semblent pas répondre aux nombreux critères de lAB. Les blés population, encore appelés variétés anciennes, semblent, en revanche, remplir un grand nombre de ces critères. Leur diversité génétique permet une adaptation continue aux conditions climatiques fluctuantes. Ils représentent un réservoir génétique pour de potentielles améliorations concernant les valeurs nutritionnelles Un autre levier mobilisable est celui de la transformation : lallongement du temps de fermentation, la pratique dun pétrissage modéré ou encore lutilisation du levain sont autant de paramètres à ajuster pour optimiser la qualité nutritionnelle du pain.
Filière volaille et ufs bio au niveau national et région Pays de la Loire
Cette note fait suite à une rencontre filière volailles bio (volailles de chair et ufs), organisée le 3 juillet 2020 en Pays de la Loire. Elle présente, de façon synthétique, un état des lieux de la production aux échelles nationale (données 2019/2020) et Pays de la Loire (données 2019), un état des lieux du marché national (données 2019/2020) et un listing des évolutions réglementaires, liées à lapplication du nouveau règlement du cahier des charges européen et applicables aux volailles biologiques dès le 1er janvier 2022. Concernant l'état des lieux de la production, cette dernière, aussi bien en volailles de chair quen ufs, avait augmenté en 2019, tant au niveau national qu'en Pays de la Loire. Par contre, les données recueillies à l'échelle nationale sur les 3 premiers trimestres de 2020 montrent un ralentissement de la croissance de la production en volailles de chair (+ 1 % du nombre de volailles mises en place sur cette période par rapport à 2019, versus + 17 % en 2019 par rapport à 2018). Par contre, il y a eu une augmentation de 16 % de la production dufs bio sur le 1er semestre 2020 versus 1er semestre 2019, mais avec une stabilisation des effectifs de poules pondeuses. Concernant le marché, au cours du 1er semestre 2020, la part des volailles bio atteignait seulement 6 % du marché global, contre 12,7 % sur lensemble de 2019. En revanche, les achats dufs biologiques ont augmenté de 21,2 % au cours du premier trimestre 2020 versus la même période en 2019. On note un effet Covid 19, en 2020, pour ces productions. La crise semblerait avoir ralenti la demande en volailles, avec moins de débouchés en restauration hors foyer. Si la vente dufs bio a été boostée par la crise (+ 40 % en volume lors du 1er confinement), les professionnels restent prudents, avec lobservation, après le confinement, dexcédents dufs bio, amenant à des déclassements, voire des déconversions (-1% des effectifs de poules pondeuses bio au 2ème trimestre 2020).
Grandes cultures bio Grand Ouest - Maîtriser la qualité de ses grains bio, du champ au silo : Les bonnes questions à se poser
La production de grains bio de qualité, que ce soit pour lalimentation humaine ou animale, nécessite des savoir-faire et engage la responsabilité individuelle et collective de tous les maillons de la chaîne (du producteur au transformateur). Cette fiche présente les principes, les pratiques et les outils adaptés à la récolte, au stockage, au triage et à lacheminement optimal des grains bio, du champ au silo. Lobjectif est de garantir la qualité des grains tout en limitant les risques (contaminations, déclassements, destruction ). Cette fiche apporte des données techniques sur les différentes étapes citées précédemment. Ces données sont illustrées par des schémas et synthétisées par des tableaux récapitulatifs. Elles sont également ponctuées par des citations de producteurs biologiques du Grand Ouest. Ce document a été réalisé par le groupe Grandes cultures bio Grand Ouest, qui regroupe des producteurs, des organismes stockeurs, des collecteurs, des groupements dagriculteurs biologiques, des associations interprofessionnelles bio, des Chambres dagriculture et la Coopération Agricole Ouest.
Haute-Saône : Le Val Fleuri, une fruitière en Scic
Jeanne VANDERKAM, AuteurLavigney est un petit village de 130 habitants. Il abrite lune des dernières fruitières de Haute-Saône, le Val Fleuri, qui est un véritable outil de développement local. Lappellation Comté nexiste pas sur ce territoire, la fruitière produit, en revanche, du Gruyère de France bio. Actuellement, cette coopérative collecte de manière journalière le lait de six fermes (4 800 L de lait par jour) dans un rayon de 50 km. Ces fermes doivent à la fois respecter le cahier des charges de lIGP Gruyère de France et le cahier des charges bio. Ceci permet dassurer un produit de grande qualité : bio, au lait de vaches nourries au foin, et transformé de manière traditionnelle avec une présure naturelle. Le lait est payé 520 / 1000 L. La fromagerie et le magasin de vente emploient deux fromagers et une vendeuse. Les 120 tonnes de Gruyère français bio sont vendues partout en France, mais les pâtes pressées non cuites, le beurre de baratte et la crème crue profitent aux acheteurs locaux. Depuis le 1er juillet 2019, le Val Fleuri sest transformé en Scic (Société coopérative dintérêt collectif) : elle peut désormais associer les consommateurs aux côtés des producteurs. Aujourdhui latelier de production na pas atteint sa capacité maximale et pourrait valoriser plus de lait si de nouveaux producteurs se présentaient.
« Lirrigation des prairies assure le rendement et la qualité de lherbe »
Annick CONTÉ, AuteurEtienne et Mathieu Boudvin, producteurs de lait bio dans le Sud de la Sarthe, ont fait le choix de revoir en profondeur leur système fourrager en développant lirrigation des prairies, dans le but de produire une herbe de qualité régulière et de renforcer leur autonomie alimentaire, notamment protéique. Si, avant, ils irriguaient 80 hectares de maïs et 20 ha de prairies pour nourrir des vaches toujours en bâtiment, ils ont ensuite fait le choix de produire du lait bio avec un maximum de pâturage et un fourrage de qualité, grâce à lirrigation de 80 ha de prairies et de 20 ha de maïs grain et à la mise en place dun séchage en grange. Lirrigation des prairies permet de produire plus (un gain de 4 tonnes de matière sèche/ha), de façon plus régulière et davoir une herbe plus riche, notamment en protéines. A ce jour, ce GAEC a une autonomie protéique de 91% : ils nachètent pas de correcteur azoté, mais de lherbe auprès dun producteur bio de la commune et 60 tonnes de maïs grain sur les 230 consommées dans lannée. Malgré la crainte des éleveurs, le troupeau a produit plus de lait que prévu avec ce nouveau système, grâce au bon potentiel génétique des vaches. Pour ces producteurs, ce nouveau système leur permet dêtre plus sereins au niveau économique, mais aussi face à la réglementation environnementale ou à la demande sociétale, tout en « retravaillant avec des méthodes traditionnelles et naturelles ».
Liveseed: Organic seed health. An inventory of issues and a report on case studies
Steven GROOT, Auteur ; Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Monika MESSMER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2020Ce rapport porte sur la production de semences biologiques saines. Il a été réalisé dans le cadre du projet européen Horizon 2020 LIVESEED. L'utilisation de semences biologiques peut générer des avantages pour le développement des semis. Les sols biologiques, sur lesquels sont produites ces semences, peuvent avoir un microbiome plus riche et plus diversifié que dans les sols conventionnels. Or, une partie de ce microbiome pénètre dans la graine au cours de son développement et, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, il semblerait que certains micro-organismes contenus dans ce microbiome jouent un rôle dans la tolérance des semis aux stress biotiques et abiotiques. Afin de synthétiser les connaissances permettant doptimiser la production de semences biologiques saines et de qualité, ce rapport commence par rappeler les différents paramètres pouvant influencer leur santé : conditions de production des semences, maturité des graines, microbiome des graines, traitements d'assainissement des semences, application de produits biologiques, utilisation de variétés résistantes. Le rapport effectue un inventaire des problèmes de production, de santé ou de qualité des semences biologiques. Il décrit ensuite plusieurs études de cas qui portent sur : la gestion de la carie commune du blé ; les virus sur les plants de pommes de terre ; la tolérance de la carotte à la fonte des semis ; les effets des conditions de production des semences sur leur microbiome ; le vieillissement du microbiome pendant le stockage des graines ; la durée de conservation des produits biologiques appliqués ; les matériaux d'emballage alternatifs. Enfin, il propose des fiches-résumés sur les pratiques optimisant la santé des semences.
Une marque ombrelle nous invite à la ferme
Elsa EBRARD, AuteurJean-Michel Péard, ancien cadre dans une multinationale de lagroalimentaire, a repris une ferme laitière en bio avec son frère, en 2005, avec pour objectif de transformer le lait et de vendre en direct. Très vite, il constate quassumer tous les métiers, de la production à la vente, est compliqué. Il a alors lidée de mutualiser certaines compétences. En 2015, il a créé le réseau « Invitation à la ferme » avec deux autres fermes bio. Ce réseau compte aujourdhui 40 fermes bio ou en conversion, et ses produits sont présents dans plus de 1 400 points de vente. Ces fermes bénéficient ainsi de recettes, de conseils, du marketing, daide pour la commercialisation en provenance du réseau. Lobjectif est que chaque ferme garde son identité et soit reconnue au niveau local, mais que le réseau ait une visibilité au niveau national. Pour cela, les membres du réseau utilisent deux marques ombrelles (« Invitation à la ferme » pour les fermes bio et « Les ptits fermiers » pour les fermes en conversion). Pour entrer dans ce réseau, il faut que les fermes soient bio ou avec un projet de conversion, quelles respectent plusieurs conditions et quelles soient prêtes à respecter le cahier des charges spécifique à ce réseau (en plus du cahier des charges AB).
La note d'analyse n° 94 : Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurCette note d'analyse synthétise l'étude de France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Face au double constat des effets négatifs de lagriculture sur lenvironnement et de la faiblesse des revenus des agriculteurs, lagroécologie est une des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité. Mais l'agroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Lagroécologie regroupe toutes les pratiques agricoles fondées sur une utilisation optimale des ressources naturelles pour réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse - engrais chimiques et produits phytosanitaires - et accroître la résilience et lautonomie des exploitations. De nombreux référentiels publics ou privés se rattachent à ces pratiques ou s'en réclament : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Les auteurs ont analysé l'ensemble de ces cahiers des charges, malgré la diversité des modalités de leur application et de leur contrôle. Certains cahiers des charges impliquent de repenser lensemble du système de production, tandis que d'autres nécessitent uniquement de faire évoluer les pratiques, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants ; certains bénéficient daides publiques spécifiques, dautres non. La transition agroécologique apparaît rentable à moyen terme. Les résultats sont confirmés par un modèle d'exploitation agricole céréalière et permettent de simuler un changement de système : le référentiel AB est le seul à apporter des bénéfices à moyen terme parmi les 5 testés.
Occitanie : Gers : 28 % de bio dans les cantines des collèges
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Gers est le premier département français en nombre de producteurs bio et de surface en bio ou en conversion (20% de la SAU). Le pourcentage de produits bio dans les cantines scolaires est également très élevé : les collèges proposent 28 % de bio dans leurs repas, dont 37 % dorigine locale. Plus de 200 producteurs gersois approvisionnent ces cantines. Les vingt collèges du département sont évalués dans le cadre de la démarche « En Cuisine » dEcocert : 11 sont labellisés niveau 2 (au minimum 30 % de produits bio), et 9 en niveau 1 (10 % minimum). Lobjectif est que tous arrivent au niveau 2, voire au niveau 3 (50 % minimum) dici 2020. Pour favoriser cette démarche, le Conseil départemental verse une aide de 150 000 à lensemble de ces établissements (soit 0,20 à 0,30 /repas, pour un coût minimum de 2,10 en denrées alimentaires et un tarif à 3,25 ). Avec la mise en place dun PAT (Projet alimentaire territorial), cette démarche sétend à dautres structures (écoles, hôpitaux, crèches ) en créant des partenariats avec des producteurs locaux. Cinq rencontres territoriales entre producteurs bio, gestionnaires de restauration collective et élus ont été organisées, fin 2019. Un annuaire en ligne est également en train dêtre finalisé pour répertorier les fournisseurs afin de faciliter les commandes.
Organic Farming in India - A Summary
S. ALAGAPPAN, AuteurL'Inde produit une grande diversité de cultures vivrières, notamment des céréales, des légumineuses et des oléagineux. L'agriculture diversifiée est la priorité du gouvernement. Un soutien technique et financier est apporté aux agriculteurs pour encourager la diversification, en particulier dans les domaines du maraîchage, de l'horticulture, des plantes médicinales et aromatiques, de l'apiculture et de la sériciculture (élevage de vers à soie). En ce qui concerne les techniques de l'agriculture biologique, elle sont pratiquées en Inde depuis des milliers d'années. La population indienne a prospéré grâce à ce type dagriculture. Depuis la colonisation du pays et larrivée de lagriculture moderne, des effets néfastes ont été constatés : augmentation des résidus de pesticides dans les matières alimentaires, eutrophisation des eaux de surface et souterraines, augmentation des émissions de protoxyde d'azote qui nuisent à la couche d'ozone Les écologistes font pression pour mettre en place des systèmes de production plus durables, notamment en agriculture biologique. Cet article analyse l'importance de l'agriculture biologique en Inde. Pour cela, il sintéresse aux principes de l'agriculture biologique, à la place de ce type dagriculture dans l'économie rurale, aux modes de consommation et à l'exportation de produits biologiques.
Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie : Dossier de présentation
Ce document présente, de façon pédagogique, l'étude réalisée par France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Le document expose rapidement les cahiers des charges relevant de l'agroécologie, présente un exemple concret, celui des ufs, pour illustrer les différences entre les modes de production (ufs de poules élevées en cages, ufs Label Rouge et ufs AB) et aborde les notions d'exigence environnementale et de rentabilité pour les agriculteurs.
Plantes aromatiques : Engouement séduisant ; Plantes aromatiques : Tout un art ! ; De la plante au bonbon
René SCHULTE, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, AuteurCe dossier est consacré à la filière plantes aromatiques et médicinales (PAM) bio en Suisse. Le premier article fait un point sur loffre et la demande : les porteurs de projet qui souhaitent sinstaller dans cette production sont nombreux mais, même si la demande en PAM augmente dans ce pays, les nouveaux producteurs doivent sattendre à avoir des difficultés à trouver des débouchés satisfaisants. Ilona Stoffel, de Bio Suisse, recommande dailleurs aux petits producteurs de se grouper en coopérative pour mutualiser le matériel et faciliter les accès à certains débouchés. Il faut également souligner que cette filière manque de références et de transparence (volumes, prix, importations) et que la concurrence étrangère participe à saturer le marché. Le deuxième article sintéresse à la production, avec les témoignages de Birgit Kratt et de Nathalie Graf (deux associées et productrices de PAM bio en Suisse) et de conseillers, il montre à quel point la culture des PAM demande des savoir-faire et est gourmande en travail (notamment manuel) pour obtenir des plantes de qualité. Enfin, le dernier article est consacré au plus grand transformateur de plantes aromatiques en Suisse : lentreprise Ricola. Cette dernière naccepte que les plantes cultivées en bio.
Les plantes médicinales en biodynamie : Une approche vivante du végétal
Jean-Michel FLORIN, Auteur ; Ernst-Michael KRANICH, Auteur ; Michael KALISCH, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2020Lintérêt croissant pour le soin par les plantes médicinales incite de plus en plus de personnes à cultiver ou à ramasser des plantes. Cependant, dans le domaine de la santé plus que dans tout autre, la qualité maximale est essentielle pour obtenir la meilleure efficacité thérapeutique. Lapproche biodynamique a fait ses preuves en permettant dobtenir des plantes médicinales de très haute qualité exprimant au mieux les caractéristiques et la nature profonde de chaque espèce végétale. Sappuyant sur les recherches et lexpérience pratique en production de plantes médicinales, cet ouvrage permet daccéder à une vue originale sur la biochimie des plantes. Il présente des pratiques de culture et de cueillette respectueuses de la nature du végétal. Les aspects spécifiques de la biodynamie sont développés à partir de lexemple dune quinzaine de plantes majeures de différentes familles, telles que la menthe, lortie, la sauge, la camomille ou la verveine. Cet ouvrage sadresse autant au producteur professionnel quà lamateur ou au thérapeute qui souhaitent approfondir la compréhension des simples pour mieux les cultiver et les utiliser.
Plants de vigne : Des plants certifiés AB à partir de 2022 ?
Paul-Armel SALAUN, AuteurLe nouveau règlement bio, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022 (et non le 1er janvier 2021 comme cétait initialement prévu), réaffirme lobligation de recourir à des plants de vigne biologiques. En outre, lutilisation de plants non bio sera totalement interdite en 2035. La filière doit donc anticiper ces évolutions pour garantir une offre en plants bio de qualité. Pour linstant, en cas de non disponibilité de plants de vigne certifiés AB, les vignerons devront faire une demande de dérogation, avec pour obligation de renseigner les quantités de plants non bio utilisées et de choisir des plants qui nauront subi aucun traitement post récolte. La FNAB participe au groupe dexperts mandatés par le CNAB pour proposer un cahier des charges qui encadrera la production de plants de vigne. Un arrêté est aussi actuellement en projet afin de lever, dès 2022, le verrou réglementaire lié aux traitements contre la flavescence dorée (utilisation dinsecticides UAB et de traitements à leau chaude). En 2021, Bio Nouvelle-Aquitaine va animer un groupe de travail, nommé « Plants de Vigne Bio en Nouvelle-Aquitaine », pour permettre aux pépiniéristes et aux vignerons de cette région de proposer des améliorations qualitatives de la réglementation sur les plants de vigne bio.
Projet Absolu : Combiner bio et agriculture de conservation
Marion COISNE, AuteurLe projet Absolu (Agriculture biologique et sol) vise à développer une agriculture de conservation des sols en maraîchage et en arboriculture bio. II a deux principaux objectifs : 1 - faire progresser les connaissances sur les sols bio en arboriculture et en cultures légumières ; 2 - donner des outils aux conseillers agricoles pour quils puissent aider les agriculteurs à reconcevoir leur système. Pour cela, un suivi est réalisé dans deux fermes pilotes, afin de voir comment différents paramètres du sol évoluent en fonction de certaines modifications apportées au système de production. Ce projet a démarré en 2018. Il est financé, pour deux ans, par le fonds Danone Ecosystème. Il est piloté par lItab et Blédina, une filiale de Danone leader, en France, de lalimentation infantile (babyfood). Blédina est à lorigine de ce projet. Cette entreprise ambitionne, dici 2025, dutiliser uniquement des matières premières (bio et non bio) issues de lagriculture régénératrice. Or, produire des fruits et des légumes bio en agriculture de conservation des sols et destinés à l'alimentation infantile est un défi de taille : il faut arriver à gérer les adventices tout en limitant le travail du sol, mais aussi à respecter le cahier des charges restrictif de la babyfood, et notamment lobligation de résultats en résidus de pesticides, métaux lourds et nitrates. Respecter la limite des nitrates est particulièrement difficile en bio car les libérations dazote ne sont pas maîtrisées (elles dépendent fortement de la température et de lhumidité du sol).
QUALIBLEBIO : Dégustation de pains 20 - Synthèse des résultats
Le projet QUALIBLEBIO (2018-2021) a pour objectif d'identifier des variétés de blé dhiver, issues de sélection paysanne et biologique, qui permettraient lémergence dune filière meunerie de qualité ancrée dans le territoire des Pays de la Loire. Ce rapport présente les résultats dune épreuve de « Napping » sur quatorze pains fabriqués à partir de quatorze variétés différentes. Cette épreuve sensorielle se base sur la perception des ressemblances et des différences des pains, ce qui permet de mesurer la perception globale dun produit, sans entraînement poussé des dégustateurs. Les pains ont été élaborés en fournil selon un diagramme de panification adapté et ajusté aux différents échantillons pour assurer une fermentation optimale. Les résultats mettent en évidence des différences marquées entre les différents types variétaux, dabord au niveau de la texture, puis au niveau de lacidité. Les pains de lignées sont plus aérés, tandis que ceux de populations présentent une texture plus sèche et une plus forte acidité. Il est donc possible que le diagramme de panification nait pas été suffisamment adapté aux variétés populations.
Quand le ver est dans la farine
Ursina STEINER, AuteurLes teignes, mites et autres pyrales sont le cauchemar de tous ceux qui travaillent avec, ou conservent, des denrées alimentaires. En bio, il est important deffectuer de la prévention pour éviter leur apparition et dutiliser des traitements curatifs. Dans cet article, deux experts suisses, Bettina Landau (biologiste qui travaille dans une entreprise de désinfection) et Uli Lachmuth (biologiste expert des mites alimentaires), expliquent le cycle de développement de ces ravageurs et apportent des conseils pour mieux les gérer. Le plus important reste la prévention : bien nettoyer les surfaces et les recoins. Il est aussi recommandé deffectuer une séparation spatiale entre les anciennes et les nouvelles marchandises pour minimiser les contaminations. Concernant la détection et les traitements contre les mites alimentaires, les pièges à phéromones sont à utiliser uniquement dans des bâtiments fermés car les mites mâles peuvent parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre des phéromones femelles. Il est également possible de réaliser de la confusion sexuelle en conditions fermées, mais ce produit est assez cher. Autre détail important : la température. Les mites se multiplient très vite entre 25 et 30 °C alors que leur cycle de développement dure deux fois plus longtemps à 18 °C et quelles sont inertes en dessous de 12 °C. Des auxiliaires (ichneumons ou du genre Habrobracon) peuvent également être utilisés, mais leur utilisation présente quelques inconvénients.
Restauration commerciale : Un nouveau cahier des charges au menu
Cathy PICHON, AuteurSelon une étude de lAgence BIO de 2019, 78 % des Français souhaiteraient manger des produits bio au restaurant. Un cahier des charges relatif à la restauration hors domicile à caractère commercial en agriculture biologique existe depuis 2012 ; mais dans les faits, peu de restaurateurs se sont certifiés. Ce cahier des charges a donc été revu et modifié par arrêté interministériel. La nouvelle version a pris effet au 1er janvier 2020. Elle sappuie sur deux types de certification. Lune est une certification « Quantité produit », qui est fondée sur le pourcentage des achats de denrées alimentaires bio (valeur dachat sur une base mensuelle). Elle se décline en trois catégories : + 50 % (au moins 50 % de la valeur dachat des denrées alimentaires correspond à des produits bio), + 75 % et + 95 %. Lautre est une certification « Plats et menus », ayant pour objectif didentifier un ou des plats composés à plus de 95 % de produits biologiques, ainsi que des menus réalisés uniquement à partir de produits biologiques. Cet article aide à décrypter ces nouvelles règles et apporte des précisions sur des points particuliers. Il est complété par linterview dun restaurateur (basé à Brest) qui a fait le choix de se certifier « + 75 % ».
Zoom sur la réglementation bio 2021 : généralités sur lélevage
Cécile BROUILLARD, AuteurLa nouvelle réglementation bio va progressivement être mise en application à partir du 1er janvier 2021. Un certain nombre de modifications concerneront lélevage. Cet article fournit une liste non exhaustive de ces changements : lincorporation des cultures en C2 dans lalimentation animale sera limitée à 25 % si les aliments proviennent de lextérieur ; une base de données pour lachat danimaux bio va être mise en place (il faudra déposer une demande de dérogation pour acheter des animaux conventionnels), la réglementation restera néanmoins assez souple pour les races « menacées » ; les produits dallaitement contenant des composés chimiques de synthèse ou des composants dorigine végétale seront interdits ; seuls les produits de nettoyage ou de désinfection autorisés en AB pourront être utilisés ; la part dautonomie alimentaire va augmenter pour toutes les productions ; les aliments protéiques non biologiques seront proscrits pour les porcs et les volailles adultes.
2èmes Rencontres des grandes cultures bio - 22 janvier 2019 - Paris XIIe : Le rendez-vous technique des acteurs des filières des grandes cultures bio
Amélie CARRIERE, Auteur ; Anne-Laure TOUPET DE CORDOUE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Une journée Grandes Cultures Bio a été organisée par lITAB, ARVALIS Institut du végétal et Terres Inovia en janvier 2019. Les thématiques portaient sur : - L'évolution du marché bio en France et en Europe : Quelle vision pour la filière des grandes cultures françaises ? ; - Post récolte : Comment préserver la qualité technologique et sanitaire des graines en AB ? ; - Quels leviers techniques pour disposer d'une offre variétale adaptée pour l'AB ?
2es Rencontres des grandes cultures bio : Un défi, consolider loffre
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes secondes Rencontres des grandes cultures bio ont eu lieu le 22 janvier 2019, à Paris. Elles ont mis l'accent sur les moyens de consolider l'offre, tant au niveau quantitatif que qualitatif. L'enjeu est de répondre à lessor du marché de lalimentation bio. Malgré lenvol des surfaces en 2017, la filière peine à satisfaire la demande en meunerie et en alimentation animale, et elle narrivera pas à être autosuffisante à court terme. Le recours aux importations savère donc indispensable. La sécurisation de ces dernières passe par la mise en place dun système de contrôle interne performant (stockage intermédiaire, analyse déchantillons, méthode HACCP, audits fournisseurs ). Lenjeu est de montrer que le système de contrôle établi par les organismes certificateurs va au-delà de lobligation de moyens. Les questions de stockage et de triage du grain bio présentent également un véritable enjeu afin de préserver ses qualités technologiques et sanitaires. Pour cela, il est nécessaire de stocker des récoltes saines, sèches et propres, de respecter des mesures sanitaires (nettoyage, désinsectisations préventives) et, si besoin, davoir recours à des actions curatives avec de la terre de diatomée. La ventilation, pour descendre la température du grain en dessous de 12 °C (seuil à partir duquel les insectes ne se développent plus), est aussi un facteur de réussite. Les choix variétaux ont également été abordés lors de ces Rencontres : loffre sélargit, dautant plus quà lhorizon 2025, les semences et plants utilisés devront obligatoirement être bio, en prévision de lapplication du règlement bio européen UE 848/2018 qui fixe larrêt des dérogations dici 2035.
Un accord cadre entre l'OP bio Seine et Loire et Lactalis
Annick CONTÉ, AuteurUn accord-cadre a été signé entre Lactalis et quatre partenaires (OP bio Seine et Loire, OP bio de lEst, Unicoolait, Ucanel) sur le projet de marque de lait bio Lactel « Bio engagé ». Deux années de travail ont été nécessaires pour transformer une initiative des producteurs de lOP bio Seine et Loire en un projet de marque. Cette OP avait, dès 2016, élaboré une charte qui allait au-delà de la réglementation bio. Les producteurs de cette OP, Lactalis et les 3 autres partenaires sen sont inspirés pour mettre en place et valoriser une démarche de progrès volontaire dans les exploitations. Elle se base sur un plan de cinq ans avec des objectifs précis : un minimum de 180 jours de pâturage et de 75 % dherbe dans la SFP ; une place par vache à létable et à lauge ; moins de 300 000 cellules en moyenne sur lannée ; moins de 30 % de mammites, de 10 % de boiteries et de 5 % de boiteries sévères ; une sensibilisation aux gaz à effet de serre (diagnostic Cap2ER niveau 1) ; la plantation darbres ; des formations aux médecines complémentaires. Lengagement dans cette démarche est valorisé par une prime de 5 /1000 L. Laccord-cadre lié à cette démarche porte également sur la détermination du prix du lait bio : il sera adapté tous les trimestres en fonction des risques climatiques (suivant lindice Isop de pousse de lherbe et lindice Ipampa de lévolution des coûts de production).
La Bio est-elle la réponse ?
Jean HARZIG, Auteur ; Cécile PRALY, AuteurEn amont de son forum davril 2019 sur le thème de « Alimentation et attentes sociétales : la bio est-elle la réponse ? », Vegetable posait, à onze spécialistes de la production biologique (chercheurs, producteurs bio et/ou conventionnels, responsables professionnels, metteurs en marché, consultants), quatre grandes questions : 1- Pourquoi le bio apparaît-il comme la « presque » seule solution aux attentes sociétales actuelles ? ; 2 - Quelles en sont les limites : agronomiques, techniques, économiques, sociologiques ? ; 3 - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales ? ; 4 - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux peuvent-ils se développer ? Les réponses aux deux premières de ces questions sont présentées ici, celles relatives aux deux dernières questions faisant lobjet dun dossier dans le Vegetable de mars 2019. Des diverses réponses obtenues, on peut retenir certains points généraux. Parmi eux : sil y a des points de vue différents, il y a aussi des convergences et des enrichissements mutuels. Les polémiques virulentes opposant bio/conventionnel semblent plutôt être du passé. Reste que lAB ne répond pas à toutes les attentes sociétales (ex : être accessible pour tous), même si son message clé « pas de produits de synthèse » assoie son image auprès du consommateur en recherche de qualité et de santé. La question du coût reste en effet centrale. Notamment, comment éviter que le prix ne soit le seul régulateur de la relation offre/demande ou encore comment permettre une bio accessible à tous sans pour autant dégrader la rémunération des producteurs. Par ailleurs, les lignes bougent aussi en agriculture conventionnelle, parfois sous limpulsion de lAB, et larticulation entre ces deux modes de production reste aussi une question clé.
Bioentreprisedurable® : Référentiel dévaluation de la Responsabilité Sociétale des entreprises bio
Le label Bioentreprisedurable® est une initiative privée portée, depuis 2014, par le SYNABIO, le Syndicat National des entreprises de la bio. Le SYNABIO rassemble aujourdhui plus de 200 entreprises de la bio, transformateurs et distributeurs spécialisés. Un des objectifs du label Bioentreprisedurable® est d'inscrire la responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE) au cur de la réflexion stratégique des entreprises bio. Le processus de labellisation est détaillé. Les 6 thèmes du référentiel Bioentreprisedurable® sont présentés : Gouvernance de lentreprise ; Relations et conditions de travail ; Environnement ; Pratiques dachat et de vente responsables ; Santé, sécurité et naturalité des produits bio ; Ancrage territorial.
Bretagne : Fédérer les éleveurs bretons
Frédéric RIPOCHE, AuteurUn nouveau stand était présent au Space 2019, celui de lUnebb : Union des éleveurs bio de Bretagne. Cette association sest créée en janvier 2019. Elle compte une cinquantaine dadhérents (tous des éleveurs bio). Elle assure la commercialisation et les échanges entre les éleveurs, les GMS locales et les magasins de producteurs (son objectif, à terme, est de développer une filière régionale). Elle emploie, pour cela, deux salariés-acheteurs. Elle est également actionnaire de lUnebio, ce qui permet aux éleveurs de participer aux commissions filières. Un autre acteur de la filière élevage bio breton est en pleine évolution stratégique : la Sica Bretagne Viande Bio (BVB), née en 1991. Elle compte 500 adhérents, dont une trentaine de boucheries, 3 transformateurs, 40 points de vente et 12 salariés. Elle connaît une forte croissance depuis quelques années, et ses éleveurs comptent bien garder la main dessus : ils ont renforcé leur gouvernance en créant un directoire, ainsi quun conseil de surveillance, tout en réfléchissant à une structure juridique plus adaptée. BVB se bat pour une bio équitable et a mis en place des chartes de qualité portant aussi bien sur lautonomie alimentaire des élevages, que sur leur taille, et sur lapprovisionnement régional.
Bulle Verte : l'atelier du propre
BIO-LINEAIRES, AuteurBulle Verte s'est spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits d'entretien. Patrick, Claire, Cécile et Vincent Marcesse dirigent cette entreprise familiale, basée dans l'Ardèche. Développer des détergents sur base végétale était loin d'être courant il y a 30 ans. C'est à partir des ressources naturelles locales de la Drôme Provençale, comme les grignons d'olive dont ils ont tiré leurs premières bases grasses, que les créateurs ont conçu leurs produits. Les fournisseurs d'huiles essentielles de lavande font partie de leurs partenaires privilégiés. Les produits Bulle Verte ont commencé à intégrer les magasins bio ardéchois depuis quelques années, puis les magasins de vrac. L'entreprise propose, depuis 1995, toutes ses références (environ quarante) à l'unité et en vrac (c'est-à-dire en gros contenants, pour les professionnels comme les pressings, et pour les collectivités). Dans les magasins, la vente en vrac est également proposée. Les consommateurs peuvent amener leurs propres contenants ou en acheter sur place, réutilisables. La quasi totalité de la gamme d'entretien est labellisée Ecocert Ecodétergent. Lancée en janvier 2019, la gamme cosmétique est certifiée Nature & Progrès. Bulle Verte est aujourd'hui implantée également en Belgique.
Cahier des charges Ostréiculture Nature & Progrès : Edition 2019
L'ostréiculture a connu, ces dernières décennies, d'importants bouleversements en raison des épidémies et de la modernisation du métier d'ostréiculteur. Le cahier des charges Ostréiculture Nature & Progrès vise une diversité génétique de l'huître, favorable à la durabilité des populations, un bien-être et une santé de l'huître par un encadrement des pratiques d'élevage (méthode, limite des déplacements, densité), et une cohérence environnementale et sociale globale. Il comprend trois parties : - La partie réglementaire, qui constitue le corps du cahier des charges. Elle énonce les principes relatifs à l'élevage sous mention Nature & Progrès et en définit les règles ; - Le guide de lecture, qui vient préciser, de manière ponctuelle, les dispositions de la partie réglementaire ; - Les annexes, qui comportent des données techniques, précisent des unités de valeurs, proposent des outils pratiques et recensent des adresses utiles.
Castration des porcs : Une transition délicate pour les éleveurs bio précurseurs
Fabrice ROCHE, AuteurCet article répertorie les alternatives à la castration en élevage porcin bio et évalue leur faisabilité. Il commence par rappeler pourquoi la castration est utilisée dans les élevages porcins, avant deffectuer un point sur lencadrement de cette pratique par le cahier des charges bio européen, ainsi que par des cahiers des charges de marques privées (Demeter, Nature et Progrès, Bio Cohérence). Des alternatives à la castration sont ensuite présentées : limmunocastration (elle nest pas autorisée en bio) ; labattage précoce des mâles entiers (cette alternative est utilisée en Irlande, au Royaume-Uni, au Portugal et en Espagne) ; la sélection génétique (des entreprises pionnières en sélection animale développent une technologie pour sélectionner des porcelets mâles nés naturellement castrés, mais cette méthode ne sera pas forcément déclarée) ; les semences sexées (elles ne sont pas encore disponibles sur le marché). Outre ces alternatives, certaines pratiques délevage peuvent permettre de diminuer les risques dodeurs dans la viande de porc : minorer la teneur en scatoles via lajout damidon de pomme de terre dans les rations ou via le pâturage de chicorées ; permettre aux animaux de se rafraîchir sans se coucher dans leurs déjections, sassurer que la surface par animal est suffisante en regard du risque d'odeurs.
Colloque plants bio : Ouvrir le débat
Frédérique ROSE, AuteurA linitiative de la Fnab et de la Coordination agrobiologique des Pays de la Loire, le colloque sur les plants de vigne bio de janvier 2019 a réuni une centaine de participants (viticulteurs, pépiniéristes, techniciens, représentants des administrations). Actuellement, la majorité des plants sont issus du conventionnel et beaucoup de viticulteurs se contentent de ce système puisquil faut trois ans avant que le plant ne rentre en production (soit le temps dune conversion). Toutefois, avec la révision du règlement bio, ils auront pour obligation de se fournir en plants bio dici 2035. Lobjectif de ce colloque était que tous les acteurs concernés par ce changement échangent sur leurs contraintes respectives. De nombreuses questions ont ainsi été soulevées : Quelle est la définition dun plant de vigne bio ? Quels sont les critères de qualité attendus ? Faut-il continuer la multiplication clonale ou revenir à la sélection massale ? Quelle réglementation spécifique compatible avec les normes techniques et sanitaires en vigueur ? Globalement, les blocages réglementaires concernent principalement la gestion de la flavescence dorée, notamment pour les pépiniéristes et les viticulteurs en périmètre de lutte obligatoire (PLO). Un autre verrou est la dose de cuivre à respecter, plus problématique en pépinière. Le Cnab, via sa commission semences et plants, a déjà travaillé sur ce sujet et a pu apporter quelques propositions pour un futur cahier des charges spécifique à la production de plants de vigne bio.
Le commerce équitable à Biolait
Isabelle PETITPAS, Auteur ; Jacques CHIRON, Auteur ; Jean-Marie POILVET, AuteurEn plus du label bio, Biolait va plus loin dans sa démarche qualité en sengageant dans des procédures plus exigeantes. Depuis 2014, ce collecteur a notamment mis en place la Démarche Qualité Biolait. Cette dernière nest pas un label, mais une démarche de progrès à suivre pour chaque ferme adhérente. Elle garantit notamment (en plus des obligations du label bio) la non mixité bio / non bio sur les fermes et lutilisation daliments concentrés composés de grains bio produits en France. Bien avant cela, dans les années 2000, Biolait (en partenariat avec Biocoop) a créé la marque « Ensemble pour plus de sens ». Cette dernière porte des objectifs de commerce équitable nord-nord et a été un précurseur dans ce domaine (la labellisation Commerce Équitable a commencé à se développer à l'échelle Nord-Nord vers 2010). Toutefois, cette marque nest pas un label et peu de communication a été réalisée sur ses engagements, ce qui limite sa portée et nen fait pas un élément de différenciation (contrairement à la labellisation Commerce Équitable). En revanche, au printemps 2019, Biolait a obtenu le label « Fair For Life » après plusieurs mois daudit. Ce label garantit le commerce équitable entre les acteurs dune filière et pour les produits issus de cette filière.
Comparaison de variétés de céréales à paille en agriculture biologique : Protocole et modes opératoires : 2019
Robin GUILHOU, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Ce document a pour vocation d'aider les expérimentateurs dans la mise en place des essais de comparaison variétale de céréales à paille conduites en agriculture biologique. Sont fournis des repères pour choisir la parcelle et pour construire le dispositif d'essai, ainsi que le détail des observations et mesures à réaliser. Les notations détaillées concernent : la parcelle d'essai, les critères de rendement et qualité, les notations sur la plante elle-même et les notations sur les bioagresseurs. Ce document vise également à harmoniser les observations et mesures réalisées par les différents organismes menant ces essais, de façon à faciliter le regroupement des résultats et leur analyse en commun.
Conversion to organic and biodynamic viticultural pratices: impact on soil, grapevine development and grape quality
Georg MEISSNER, Auteur ; Miriam ATHMANN, Auteur ; Hans R. SCHULTZ, Auteur ; ET AL., AuteurL'objectif de cette étude était de comparer des systèmes viticoles conduits en agriculture biologique, en biodynamique ou en agriculture intégrée, afin de comprendre limpact de ces différentes pratiques sur la fertilité des sols, le développement de la vigne et la qualité du raisin. Pour cela, un suivi de longue durée a été réalisé sur plusieurs parcelles de Riesling, situées à Geisenheim, en Allemagne. Plusieurs indicateurs ont été mesurés pour évaluer la qualité du sol, notamment labondance en vers de terre et les activités denzymes spécifiques. Dautres indicateurs ont été mesurés pour évaluer la santé de la vigne : le développement végétatif et reproductif de la vigne, sa sensibilité aux maladies fongiques, la composition de ses bois et de ses raisins, ainsi que son rendement. Ce document présente les résultats obtenus durant les quatre premières années du suivi. Comparées aux parcelles en agriculture intégrée, les parcelles en agriculture biologique et biodynamique présentent des sols de meilleure qualité. La croissance végétative et les rendements sont en revanche plus faibles en bio et en biodynamie. Le botrytis sest moins développé sur ces deux modalités, ce qui peut en partie sexpliquer par le fait que les raisins sont plus exposés à lair et que les grappes sont moins compactées. Les analyses statistiques ont aussi clairement révélé que les pratiques biodynamiques avaient des effets plus prononcés que les pratiques biologiques en matière d'amélioration de la fertilité des sols et de réduction de la croissance végétative. Cette étude a ainsi permis de démontrer que la conduite biologique et surtout biodynamique modifient la morphologie de la vigne et favorisent la production de raisins de haute qualité.
Davantage d'options pour la vinification bio
Justine GRAVÉ, AuteurDepuis octobre 2018, davantage d'options sont disponibles pour la vinification bio puisque six nouveaux intrants ont été autorisés dans le règlement européen : le chitosane, les autolysats, les levures sèches inactivées (dont l'usage est réservé à la nutrition des levures de fermentation alcoolique), la patatine, les extraits protéiques levuriens et les mannoprotéines de levures. Cette mise à jour du cahier des charges a été attendue durant près de quatre années. Dautres intrants font toujours lobjet dune demande dautorisation. Certains sont dores et déjà en discussion auprès de lEgtop (Expert group for technical advice on organic production) dont lavis est indispensable pour une validation européenne. Cest le cas du traitement des moûts à laide de levures inactivées à teneur garantie en glutathion (son rôle antioxydant nest plus à démontrer et lutilisation dune source organique permettrait de faire valider le produit pur). Loxygénation et la désoxygénation à laide de contacteurs membranaires sont également en débat, tout comme le recours au polyaspartate de potassium pour clarifier les vins et lutilisation de plaques filtrantes contenant des zéolithes sélectives pour absorber les chloroanisoles. Les demandes daugmentation de certaines limites fixées par le cahier des charges bio pourraient aussi se concrétiser dans le cas où elles seraient acceptées dans la réglementation vin : passer lacidification des moûts de 4 à 5 g/L, les doses de gomme de cellulose de 100 à 200 mg/L et les doses de gomme arabique de 0,3 à 0,8 g/L.
Différenciation en bio : Cultiver la différence, et non lindifférence
Mathis RICHARD, Auteur ; Sébastien JULLIARD, AuteurAvec une demande croissante en produits biologiques, de nouveaux acteurs sinvestissent dans lAB pour bénéficier de cette opportunité économique, quitte à profiter de certaines failles dans le cahier des charges européen. Aussi, face notamment au risque de perte de confiance des consommateurs que cela pourrait induire, un nombre croissant dacteurs du bio sengage dans des démarches de différenciation de leurs produits, mieux disantes que lEurofeuille. Dans le cadre de lObservatoire de la bio breton, une enquête a été menée auprès de producteurs et dacteurs de laval sur leurs avis, intérêts et motivations face à de telles démarches, avec un focus sur la marque Bio Cohérence, créée il y a 10 ans. Les résultats montrent que lintérêt pour des démarches de différenciation est bien présent. Dailleurs, sur les 10 organisations économiques de producteurs biologiques ayant répondu à lenquête, toutes ont a minima initié des réflexions concernant la mise en place dun cahier des charges plus restrictif que le cahier des charges européen et, parmi elles, six lont déjà mis en place. Pour les producteurs enquêtés, la motivation à modifier leurs pratiques pour aller au-delà du cahier des charges actuel sappuie sur 4 points : agir sur la cohérence globale du système, réduire leur impact sur lenvironnement, agir sur la résilience et la pérennité de leur exploitation et augmenter leur technicité. Néanmoins, malgré lintérêt des acteurs pour des démarches de différenciation, la marque Bio Cohérence reste encore mal connue, aussi bien des producteurs que des consommateurs. A cela, plusieurs raisons évoquées, dont certains points contraignants limitant fortement la commercialisation en circuit long.
En direct de l'Inao : Élevage industriel : Clarifier les règles
Sandrine THOMAS, AuteurLe règlement européen interdit lusage damendements et dengrais issus délevages industriels, sans définir précisément ce que sont ces élevages industriels. Les États membres sont ainsi libres dappliquer leur propre définition. En France, bien quune réflexion soit menée sur le sujet depuis une dizaine dannées, aucune définition navait fait consensus. Labsence de données sur les besoins et les disponibilités en matières organiques freinait la prise de décision. Les débats ont cependant fait ressortir un risque de pénurie. Le Comité national de lagriculture biologique (Cnab) vient de trancher et de donner une définition précise de la notion délevage industriel. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2021. Elle prend en compte deux critères cumulatifs : 1 - les systèmes délevage sur caillebotis ou grilles en intégral ou en cages, 2 - qui dépassent les seuils définis en annexe I de la directive n°2011/92/UE, soit : 85 000 emplacements pour les poulets, 60 000 pour les poules, 3 000 pour les porcs de plus de 30 kg, 900 pour les truies. La prochaine étape consistera, en 2022, à évaluer lapplication concrète de ces critères via des remontées du terrain. Dici là, des réflexions devront être menées pour accroître la disponibilité en matière organique utilisable en bio.
En direct de l'Inao : Restauration commerciale : réforme du cahier des charges
Serge JACQUET, AuteurLe bio est régi par la réglementation européenne pour la quasi-totalité de la filière, à lexception notamment de la restauration collective. Le choix de l'exclure a récemment été conforté par le nouveau règlement (UE) n° 848/2018. Cependant, en France, il existe, depuis 2012, un cahier des charges qui définit les règles applicables à la restauration hors foyer, à caractère commercial, qui utilise des produits bio. Ce dernier est encore très peu connu. Il peut actuellement sappliquer à trois catégories de restaurants : Cas 1 restaurants avec seulement une ou plusieurs denrées ou ingrédients alimentaires bio ; Cas 2 - restaurants proposant des plats et menus bio ; Cas 3 - restaurants bio (au moins 95 % de leurs ingrédients et denrées doivent être bio). Toutefois, après six années dapplication, le bilan est mitigé puisque seulement 200 restaurants sont certifiés alors que de nombreux établissements revendiquent des produits et menus bio en dehors du cadre de la certification. Ce constat a incité le Cnab à lancer une réforme de ce cahier des charges. Une étude a identifié et analysé les principaux freins à la certification. Elle a conduit à la simplification des cas 1 (en supprimant lobligation de notification des produits bio) et des cas 2 (en créant une certification « Quantité produits » basée sur le pourcentage de produits bio achetés). La dernière étape avant lhomologation de ce nouveau cahier des charges est une procédure dopposition qui permet de recueillir les avis des personnes potentiellement concernées par ces changements.
Dossier Apiculture : Accompagner vers lapiculture bio en Occitanie
Hélène FREY, AuteurPasser en AB pour un apiculteur demande une technicité fine et de faire face à divers freins : la question de la localisation des ruches ou celle des intrants (traitement, nourrissement, cire ) à prix élevés notamment. Malgré cela, la part des apiculteurs en AB augmente, notamment en Occitanie qui compte un quart du cheptel apicole bio français. Ce dossier revient sur la croissance de la filière dans cette région (+ 36 % en 7 ans du rucher bio qui représentait, en 2017, 12% du rucher régional), puis il aborde des solutions face au principal ravageur des ruches, le varroa. Il se conclut par un focus sur lévolution de la réglementation qui sera appliquée en janvier 2021. La lutte contre le varroa peut mobiliser des médicaments à base dacide oxalique, dacide formique ou de thymol. Plusieurs de ces produits avec leurs applications et leurs limites sont présentés. Néanmoins, lutilisation de ces produits doit se faire en combinaison avec d'autres méthodes (blocage de ponte de la reine, retrait de couvain) et à divers moments de lannée. Philippe Kindts, apiculteur bio dans le Gers, explique la combinaison de techniques qu'il a adoptée pour traiter (contre le varroa et la fièvre d'essaimage) et pour optimiser le renouvellement des reines et de la cire. Concernant lévolution de la règlementation, on peut retenir notamment une modification du taux de renouvellement annuel avec du cheptel non biologique (passant de 10 à 20 %, mais sans changement des règles de mise en uvre), le fait que la cire rentre dans le champ d'application du règlement, ou encore la disparition de la possibilité de gestion dunités apicoles biologiques à des fins de pollinisation sur des cultures conventionnelles.
Dossier : Apiculture bio : Progresser ensemble !
Christophe RINGEISEN, AuteurEn 2018, en région Grand-Est, 8 nouveaux apiculteurs ont entamé leur conversion à la bio, portant bientôt à 61 le nombre des apiculteurs certifiés bio. Aucun d'entre eux n'est actuellement en biodynamie. Une journée technique, organisée par la FNAB, fin 2018, a permis de découvrir les pratiques de l'apiculture biodynamique mises en uvre dans un centre de recherche, de formation et d'expérimentation allemand. Elle a aussi permis aux participants de rencontrer 2 jeunes apiculteurs biodynamiques qui gèrent 70 colonies au cur de Stuttgart, qui valorisent leur production en lien avec leur objectif de revenus et qui vendent le miel via un système d'abonnement. En décembre, à Valence, une journée technique a été consacrée à la cire, suite à des déclarations de mortalité de couvains et à des contrôles positifs de contamination de cire issue de l'apiculture biologique. Grâce à des échanges d'expériences réguliers et à de bonnes perspectives de développement, la dynamique de la filière apicole en Grand-Est se poursuit.
Dossier de presse : Huîtres nées en mer : la transparence garantie avec un cahier des charges Nature & Progrès
"Ostréiculteur Traditionnel", une association réunissant une centaine dostréiculteurs attachés à élever des huîtres issues dune reproduction naturelle en mer, demande, depuis des années, plus de traçabilité et de transparence dans la filière ostréicole. En effet, plus de la moitié des huîtres que lon trouve sur les étals ont été produites en écloserie et une majorité dentre elles seraient triploïdes. Grâce à un nouveau cahier des charges Nature et Progrès, voté lors de lAssemblée Générale de lassociation en avril 2019, les ostréiculteurs vont pouvoir garantir aux consommateurs des huîtres nées et élevées en mer (estuaires et lagunes inclus), dans le respect de lhuître et de son environnement. Quest-ce quune huître née et élevée en mer ? Quels sont les éléments du cahier des charges Nature & Progrès concernant lhuître ? Jean-Noël et Tifenn Yvon en Bretagne, Annie Castaldo en Méditerranée apportent leur témoignage en tant que « paysans de la mer ». Ils sont parmi les premiers ostréiculteurs à être sous mention Nature & Progrès.
Dossier : Quelle quantité et qualité deau dabreuvement distribuer aux vaches laitières au pâturage ? ; Se passer de la tonne à eau pour gagner en confort de travail
Cindy SCHRADER, AuteurCe dossier, consacré à leau dabreuvement, est constitué de deux articles. Le premier concerne la qualité et la quantité deau des animaux au pâturage qui sont toutes les deux des facteurs limitants en matière de performance et de santé animale. Anne Boudon, spécialiste en nutrition minérale et en besoin en eau des bovins laitiers, explique tout dabord les différents paramètres influençant la consommation deau dun troupeau : teneur en MS, sodium, potassium et azote de la ration, température ambiante, niveau de production laitière, accès à leau, etc Loïc Fulbert, conseiller spécialisé « eau et qualité du lait », détaille les risques sanitaires liés à leau (un tableau permet dévaluer limportance de plusieurs risques sanitaires en fonction de la provenance de leau : mare, ruisseau, puits, réseau public) et les pratiques sanitaires à respecter. Le second article est composé de témoignages déleveurs qui ont fait le choix daménager un réseau deau au pâturage afin de se passer de la tonne à eau et de limiter le temps de travail. Un éleveur explique également quil fait réparer ses bacs à eau en PVC (30 ), plutôt que den racheter, et que des grilles anti-noyades peuvent être installées pour préserver la faune sauvage.
Dossier : A la recherche du lait bio
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurMême si le nombre déleveurs caprins ou le nombre de chèvres en AB ne cessent de croître, loffre ne couvre pas la demande, malgré une collecte de lait multipliée par 10 entre 2010 et 2018. Une demande forte ; un prix du lait payé, en 2018, aux éleveurs bio, 120 à 150 de plus quen conventionnel ; des laiteries qui sengagent dans des contrats pluriannuels, autant déléments qui rendent le marché du lait de chèvres bio attractif. Or, passer en AB demande réflexion et implique de bien prendre en compte les exigences du cahier des charges, notamment en matière de pâturage. Ce dernier, ainsi que la gestion du parasitisme ou des cultures en AB sont les freins techniques principaux pour les éleveurs caprins bio, daprès une étude menée en Pays de la Loire. Le système alimentaire doit être basé sur des fourrages de qualité et sur une gestion efficace du pâturage, pour produire avec une quantité de concentrés maîtrisée, autre point clé du fait du prix élevé des concentrés en AB. Il faut ainsi bien calibrer sa production au potentiel de son système, dautant plus quune gestion efficace du pâturage demande des surfaces suffisantes pour permettre la mise en place de stratégies limitant lexposition aux strongles. Il faut aussi tenir compte du fait que la chèvre a tendance à plus gaspiller lherbe quune vache ou une brebis. Néanmoins, un système pâturant bien organisé peut fournir les deux tiers des fourrages sous forme dherbe pâturée au printemps et un tiers à lautomne. Autre point à prendre en compte : à partir de janvier 2021, il ny aura plus de possibilité de dérogation pour utiliser de la poudre de lait non bio pour nourrir les chevrettes. Le prix du lait en poudre bio étant beaucoup plus élevé, cela demandera une bonne technique afin de maîtriser les coûts.
Elevage de chevrettes en AB : Bases réglementaires et implications techniques
Philippe DESMAISON, AuteurEn élevage caprin, la gestion des chevrettes est un point crucial, dautant plus en AB car il faut alors tenir compte dun cahier des charges réfléchi transversalement à toutes filières et qui peut être porteur de fragilité quand il sagit de lappliquer à lélevage caprin. Ainsi, cet article revient sur les points dalerte à avoir en tête en AB sur trois phases clés de la conduite des chevrettes : la phase lactée, le sevrage et le pâturage. Au démarrage, lutilisation de lait en poudre bio reste une pratique acceptée, même si le lait maternel est préférable. Par contre, lutilisation dun lait en poudre conventionnel nest pas possible sauf en cas de préconisation vétérinaire. Dans ce dernier cas, les chevrettes sont déclassées mais peuvent rester sur la ferme sans constituer un cas de mixité interdite. Concernant le sevrage, le cahier des charges indique qu'il ne peut avoir lieu avant 45 jours. Ceci est plutôt un plus, vu quun sevrage à partir de 45 jours avec un poids de lordre de 14 kg reste très cohérent dun point de vue technique et économique. La dernière phase clé concerne la mise à lherbe. Si cette dernière est trop précoce, cela peut avoir de forts impacts sur la croissance des chevrettes. Or, le respect du cahier des charges au sens strict implique quun ruminant sevré doit avoir accès aux pâturages pour brouter à chaque fois que possible. Pourtant, si on veut des chevrettes avec une bonne croissance, notamment avec un objectif dune première mise en lutte à 8/9 mois, lidéal est plutôt une mise à lherbe à 4 mois et de se limiter avant à une alimentation en chèvrerie avec accès à une aire dexercice.
Élevage porcin : Les nouveaux projets de Bio Direct
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa production de porcs non castrés est un nouveau projet de Bio Direct, qui répond en partie aux attentes sociétales sur le bien-être animal. La difficulté de cette méthode est liée à lodeur présente dans la viande de porcs non castrés, attribuable à de nombreux facteurs (génétique, âge d'abattage, alimentation, etc.). Cette méthode de production entraînera un surcoût pour le consommateur en raison des tests à réaliser pour la détection des odeurs et de la part de viande qui sera écartée, à valoriser dans dautres circuits. Bio Direct travaille actuellement sur une gamme « porc bio santé » à base de graines de lin et dantioxydants. Ce groupement cherche à se différencier à travers ce type de projet face à d'autres cahier des charges calés sur le socle européen. Antoine Forêt, président de Bio Direct, précise que le choix de Bio Direct a toujours été le haut de gamme.
État des connaissances : Recommandations relatives à l'alimentation, à l'activité physique et à la sédentarité pour les adultes
En France, des recommandations alimentaires et dactivité physique officielles ont été diffusées depuis 2001 dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS). Suite à lévolution des données scientifiques et aux rapports récents de lAgence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de lenvironnement et du travail (Anses) et à lavis du Haut Conseil de santé publique (HCSP), la Direction générale de la santé (DGS) a chargé Santé Publique France de lactualisation des recommandations relatives à lalimentation, lactivité physique et la sédentarité à diffuser auprès de la population adulte. Ces recommandations sont regroupées dans ce document. L'historique de la création de ces recommandations est rappelé, en mettant en avant l'objectif premier, qui est d'apporter aux consommateurs les informations susceptibles de les aider à orienter leurs choix alimentaires. Puis, sont présentés et expliqués les processus d'élaboration des nouvelles recommandations et les méthodes de travail. Les rapports scientifiques et les études qui ont servi de supports à ce travail sont nommés, ainsi que les contributeurs externes (dont l'Agence BIO). Parmi les recommandations, il est conseillé d'aller vers les aliments bio.
Evaluation des procédés de transformation alimentaires biologiques : Méthodologie
Afin daider les transformateurs de produits biologiques à choisir leurs procédés de transformation, les partenaires du RMT Actia Transfobio ont travaillé à lélaboration dune méthodologie permettant doptimiser des procédés de transformation pour augmenter la qualité du produit transformé, et de comparer différents procédés entre eux. Lobjectif final étant de satisfaire les attentes des consommateurs vis-à-vis des produits bio et de respecter les fondements de lagriculture biologique. Cette méthodologie se base sur une évaluation multicritère, qui vise à caractériser lévolution (dégradation, amélioration ou conservation) de la qualité du produit au cours des différentes étapes de transformation. Elle tient aussi bien compte de la qualité sanitaire du produit, que de sa qualité nutritionnelle, sensorielle, environnementale, économique et sociale. A lissue de cette évaluation, des itinéraires de fabrication optimisés en fonction des contraintes de lopérateur sont établis. Concrètement, les différentes étapes à mettre en uvre sont de : 1 - définir les limites du système à étudier en établissant le diagramme de fabrication du produit ; 2 - définir les critères de qualité du produit et leurs différents indicateurs ; 3 - collecter des données sur les différents procédés de transformation possibles ; 4 - identifier les étapes critiques au cours desquelles les qualités du produit peuvent être dégradées. Un itinéraire technologique optimisé peut alors être identifié.
Évaluation et réduction des pertes après récolte : Synthèse des résultats du projet D²Biofruits
Sébastien LUROL, Auteur ; Xavier VERNIN, Auteur ; Aymeric BEBIN ; ET AL.Les recherches menées dans le projet D²Biofruits ont porté sur quatre espèces de fruits jugées sensibles aux pertes (châtaigne, pêche, raisin, mangue). Des méthodologies de quantification et dévaluation des causes de pertes ont été développées grâce à des diagnostics dentreprises et lidentification des processus clés. Une méthode didentification des maladies de la châtaigne et un outil pour anticiper les pertes pour le raisin de table ont également été mis au point. Dautres travaux ont porté sur lévaluation de méthodes physiques (traitements thermiques, atmosphère contrôlée ) montrant une efficacité pour lutter contre le développement des pourritures ou pour détruire déventuels insectes à lintérieur des fruits. Entre autres, la conservation du raisin de table bio sous atmosphère contrôlée (sous housses palettes étanches) ou modifiée (sous sachets plastique) a été testée. Ces méthodes permettraient de conserver les raisins de 1 à 2 mois en atmosphère contrôlée ou pendant quelques semaines en atmosphère modifiée, la durée variant selon létat après récolte. De plus, des travaux ont été menés sur des produits de biocontrôle (levure antagoniste, huiles essentielles), dont lefficience in vitro a été attestée, mais pas in vivo.
Filière grandes cultures bio de l'Ouest : Besoin en qualité et volumes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDeux enjeux majeurs sont ressortis de la conférence sur la filière grandes cultures bio de lOuest : combler le déficit de production (il est actuellement plus difficile de produire que de vendre les productions végétales biologiques) et améliorer la qualité. Pour ajuster loffre et la demande, Thomas Jullien, de Coop de France, et Carine Maret, de lUfab (leader national en nutrition animale bio), plaident pour la contractualisation des cultures. De son côté, Pierre Le Bris, producteur bio dans le Finistère (association de producteurs « De la terre à la bière »), insiste sur le fait que la contractualisation ne doit pas aboutir à une intégration comme en conventionnel. Hormis la sécurisation de lapprovisionnement, les initiatives mises en place pour améliorer la qualité des grains ont également été évoquées : Agrobio Pinault (entreprise qui collecte des céréales et produit des ufs bio) conduit un travail de repérage et dévaluation de nouvelles variétés bio, notamment autrichiennes, et Terrena (coopérative céréalière) a développé des formations spécifiques pour ses adhérents bio. Dans tous les cas, ces différents organismes para-agricoles constatent que les acheteurs sont de plus en plus exigeants et que la qualité, dans la filière, doit être laffaire de tous les maillons de la chaîne : du producteur au transformateur.
Filière lait bio au Space : Entre réjouissance et prudence
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa collecte de lait biologique augmente et devrait atteindre, mi 2020, la barre symbolique du milliard de litres collectés sur les douze mois. La demande est forte, avec des marges de progrès notamment en ultra-frais, mais aussi sur les fromages ou encore avec la restauration collective. Pourtant, prudents, les acteurs de la filière mettent en avant limportance de veiller à léquilibre offre/demande. Par ailleurs, accompagner les conversions, travailler sur la question de la transmission des fermes déjà en bio, s'adapter au changement climatique ou répondre aux attentes sociétales en matière de qualité des produits ou de bien-être animal sont autant denjeux majeurs pour la filière. Aussi, dans un tel contexte, les actions pour sécuriser les producteurs (aides à linstallation, à la reprise, engagement pluriannuel sur les prix ) ou/et pour renforcer la qualité des produits laitiers bio (engagement sur lalimentation des animaux, leur bien-être...) se multiplient, à limage de la démarche « Bio engagé », portée par Lactalis et lOP bio Seine et Loire, dont laccord-cadre a été signé à loccasion du dernier Space en septembre 2009.
Les filières françaises des oléagineux, protéagineux & légumes secs issus de lagriculture biologique
Les filières françaises des principaux oléagineux (soja, tournesol, colza et lin), des protéagineux (pois, féverole, lupin) et des légumes secs (lentille, pois chiche) sont en forte progression, notamment en matière de surfaces (ex : +10 % des surfaces en oléagineux entre 2016 et 2017), dans un contexte de forte croissance de la consommation de produits bio. Terres Univia, linterprofession des huiles et protéines végétales, a conduit un diagnostic sur ces filières en 2016 et 2017, à partir denquêtes menées auprès de 37 opérateurs : 20 organismes collecteurs, 12 fabricants daliments pour le bétail et cinq triturateurs. Pour chacun de ces maillons, ont été abordés les profils des acteurs, leurs stratégies, les principaux freins rencontrés, leurs pratiques en termes de contractualisation ou encore les points clés du marché. Quelques grandes tendances peuvent être identifiées : une offre insuffisante ; des profils dacteurs variés selon les territoires ou encore selon leur lien à lAB (spécialisés, mixtes AB/Conventionnel, acteur non impliqué dans la bio ou de façon récente ) ; un enjeu fort autour de la qualité (qualité à la production, mais aussi par rapport au processus de transformation, notamment pour limiter la variabilité des tourteaux produits ou pour répondre à lenjeu de concentrer les protéines), une demande croissante en ressources dorigine française, qui plus est locale. Larticle conclut sur limportance de la compréhension du fonctionnement des divers maillons de la filière et de leur interconnexion pour accompagner l'essor nécessaire.
Gestion du bio dans les chais mixtes
Valérie PLADEAU, AuteurEn viticulture, la conversion progressive à lagriculture biologique entraîne des situations de mixité en cave, notamment dans les coopératives viticoles. Il faut alors gérer plusieurs types de produits : biologiques, en conversion (C1, C2 et C3) et conventionnels. Cette mixité demande une réflexion sur la mise en place de mesures préventives afin déviter les contaminations entre ces différents produits. Le nouveau règlement bio, qui entrera en application le 1er janvier 2021, précise bien la responsabilité des opérateurs et la procédure à suivre en cas de contamination des produits biologiques (ou en conversion). Cest une obligation de moyens : le vigneron doit établir un plan d'analyse des risques et définir les mesures adaptées. Les principaux risques identifiés sont : les mélanges de produits lors des transferts de moûts ou de vins ; la contamination des vins bio par des résidus de pesticides via le matériel utilisé ; lutilisation dintrants nologiques interdits en bio. Afin déviter cela, un plan de gestion des risques de contamination doit être mis en place : mesures de précaution, plan dhygiène (pour éviter les contaminations via le matériel), contrôles internes, traçabilité
Graines d'une Bretagne d'avenir
Emmanuel ANTOINE, Auteur ; Xavier HAMON, Auteur ; Olivier ROELLINGER, Auteur ; ET AL., Auteur | CHATEAULIN (ZAC de Run ar Puñs, 29 150, FRANCE) : ÉDITIONS LOCUS SOLUS | 2019Cet ouvrage collectif a été rédigé dans le cadre de la campagne "Graines d'une Bretagne d'avenir", à l'initiative de lassociation MINGA, de lAlliance Slow Food des cuisiniers, du Syndicat des Artisans Semenciers et du Groupement des agriculteurs bio du Finistère (GAB 29). Il présente des variétés produites et proposées dans le cadre de cette campagne. Il dessine les contours d'un nouveau métier, celui d'artisan semencier, et montre en quoi celui-ci aide à refonder le métier de maraîcher, à alimenter le métier de chercheur et à accompagner le métier de cuisinier... Les semences variétés populations contribuent à définir une nouvelle agriculture biologique de territoire, moins tributaire de l'industrie agroalimentaire. Dans cette nouvelle agriculture, tous les métiers de l'alimentation participent à créer une alimentation de proximité, propre, juste et accessible au plus grand nombre, comme l'illustrent les témoignages (artisans semenciers, maraîchers, cuisiniers, chercheurs ) présents dans cet ouvrage.
Grenade : du buzz dans tous les rayons
Bettina BALMER, AuteurLa grenade est mise en avant pour ses nombreuses vertus, notamment du fait de sa richesse en antioxydants qui lui confère des propriétés contre le vieillissement, le cholestérol, les maladies cardio-vasculaires... On dénombre environ 1 200 variétés de grenades, classées en 2 principales catégories : les variétés douces et sucrées, préférées pour la consommation directe, et les variétés aigres-douces ou acides, destinées à être transformées en jus. Le marché de la grenade de bouche s'est développé dans les années 1990, tandis que le marché du jus a démarré en 2008-2010. C'est lui qui tire actuellement l'ensemble de la filière. La qualité nutritionnelle des jus de grenade dépend de nombreux facteurs, dont les procédés d'extraction et de pasteurisation. L'Inde est le plus gros producteur de grenades, devant l'Iran, les États-Unis, la Turquie et l'Espagne. En France, la production de grenades s'est arrêtée au début du XXème siècle. Elle redémarre actuellement, avec une centaine d'hectares dédiés à cette production, dont 70 % en bio.
Groupements maraîchers et légumiers 100 % bio de l'ouest : Des cahiers des charges renforcés
Goulven MARÉCHAL, AuteurCes dernières années, le fort développement de l'agriculture biologique s'est aussi traduit par la volonté de se démarquer de la part de certains producteurs et d'organisations. C'est notamment le cas de trois groupements maraîchers et légumiers de l'Ouest - Bio Breizh, Bio Loire Océan et Bio Centre Loire - qui présentent, dans cet article, leurs caractéristiques en matière d'organisation (statut, volumes commercialisés, gamme, clientèle...) et de cahiers des charges. Bio Breizh et Bio Loire Océan ont chacun créé leur propre cahier des charges, alors que Bio Centre Loire exige de ses adhérents qu'ils soient labellisés Bio Cohérence. Concernant les pratiques commerciales, ces trois groupements proposent à leurs adhérents une planification des productions pour une meilleure cohérence offre-demande, même si, selon les cas, toutes les productions ne sont pas obligatoirement commercialisées via les groupements.
Huîtres, moules et autres coquillages : La bio coule de source
Frédéric RIPOCHE, AuteurAlban Lenoir est installé sur lîle normande de Chausey et élève huîtres creuses, moules, coques et palourdes certifiées bio. Installé depuis 2012 dans une zone Natura 2000, le choix de lélevage bio lui est apparu évident. Un encart précise les grands principes du cahier des charges bio avec notamment le classement des eaux et les règles délevage des coquillages. Alban possède des parcs de captage naturel sur le bassin dArcachon, compatibles pour la certification bio (qualité de l'eau), afin délever ses propres naissains et ainsi maîtriser la production de A à Z, bien quune part soit achetée en écloserie pour sécuriser la production. Sen suivent toutes les étapes de production (fixation des larves, retournements des poches, etc.). Pour les moules, les coques et les palourdes, Alban Lenoir se fournit auprès de professionnels, et atteste que lélevage est moins contraignant que pour les huîtres, bien que la production soit davantage touchée par les prédateurs tels que les goélands. Quasiment toutes les productions sont vendues dans le nord de la France auprès de restaurateurs ou de poissonneries. Alban souligne que dans ce secteur, le bio est encore mal connu.
Label Bioentreprisedurable® : La démarche responsable des entreprises bio
Alexandra LANNUZEL, AuteurCertaines entreprises bio sengagent au-delà du règlement bio européen, notamment en sinvestissant dans une démarche RSE. En France, les entreprises cotées en bourse, avec un chiffre daffaires supérieur à 100 millions deuros ou une masse salariale de plus de 500 employés, ont lobligation de publier un rapport RSE annuel. La norme internationale ISO 26000 encadre cette obligation avec de nombreuses recommandations mais naboutit pas à une certification. Toutefois, la plupart des normes et référentiels liés à la RSE sont construits pour de grandes entreprises et nécessitent des moyens que les petites et moyennes entreprises ne possèdent pas. Cest pour cette raison que le Synabio (syndicat national des entreprises bio) a créé, en 2014, un label RSE 100 % indépendant : Bioentreprisedurable® ou BioED®. Lexemple dune entreprise labellisée, la SARL Poder (expéditeur de fruits et légumes 100 % bio de Bretagne avec 23 salariés), est détaillé. L'entreprise explique comment elle sest engagée pour la planète, auprès de ses fournisseurs, de ses clients et de ses collaborateurs, en prenant en compte lenvironnement, son territoire et les aspects sociaux. Pour chacun de ces points, des exemples de mesures concrètes sont décrits.
Litchi bio : un fruit exotique qui a du sens...
BIO-LINEAIRES, AuteurLe Litchi chinensis, originaire de la Chine méridionale, est un arbre tropical au feuillage persistant pouvant atteindre une trentaine de mètres de hauteur et dont les fruits rouges et écailleux, les litchis, se développent en grappes. Apprécié pour ses saveurs de rose et de muscat, le litchi se décline depuis quelques années en bio. Parmi les principales origines commercialisées en France, Madagascar est le premier producteur en bio, devant La Réunion. Pour le litchi bio, pas de traitement post-récolte à base d'anhydride sulfurique pour allonger sa conservation. Après cueillette, il est immédiatement conditionné avec branches et feuilles pour maintenir sa fraîcheur et ses nutriments (vitamines C et B9, potassium, cuivre). Le litchi est un produit saisonnier (de novembre à janvier). Il conviendra, dans le rayon, de bien le mettre en valeur et de le manipuler précautionneusement afin de préserver sa qualité, primordiale pour ce fruit relativement onéreux.
La noix : un potentiel de production intéressant
Bettina BALMER, AuteurLa noix (Juglans regia) est le 2ème fruit à coque en volume (872 000 tonnes en 2017-2018), après l'amande. Elle est produite dans de nombreux pays, tels que la Chine (42 % de la production mondiale) et les États-Unis (29 %) comme premiers producteurs. La France représente 2 %). En bio, ce sont l'Europe de l'Est, l'Asie Centrale, les États-Unis et la France qui se partagent la quasi totalité du marché. En France, les variétés utilisées en bio sont les mêmes que celles du conventionnel, car elles s'adaptent bien à ce mode de production. Les deux bassins de production sont le Sud-Ouest et le Sud-Est. La noix de Grenoble et la noix du Périgord bénéficient toutes les deux d'une AOC. En 2017, la surface était de 4 025 ha en noix bio et de 2 233 ha en conversion. Le volume de noix bio est estimé entre 5 600 et 6 700 tonnes équivalent cerneaux, soit environ 7 % de la production mondiale.
Occitanie : Le Lot relance les PPAM
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurDans le Lot, quelques producteurs de plantes à parfum, aromatiques et médicinales s'investissent dans lorganisation de la filière bio. Dans les années 50, ce département était un producteur important de PPAM (notamment de lavande), mais ces productions ont périclité dans les années 70. Depuis quelques années, cette filière renaît avec une cinquantaine de producteurs, dont une trentaine en bio. La conduite en AB ne pose pas de difficulté technique majeure mais requiert de solides connaissances. Aujourdhui, les PPAM sont surtout recherchées pour la production dhuiles essentielles qui est exigeante en qualité, qualité que lon retrouve dans la production bio. Cependant, les producteurs valorisent essentiellement leur production en circuits courts et ne répondent pas aux circuits longs, faute de volume. Un travail de concertation essaye de réunir les différents acteurs de cette filière afin de faire émerger les besoins individuels et collectifs. Ces échanges ont notamment pu faire ressortir un besoin en plants de lavande bio et ont abouti à la mise en place de plusieurs formations. Les élus soutiennent également le développement de cette filière avec un appui financier aux organisations agricoles uvrant pour sa structuration.
Organ(y)c : La protection féminine en mode bio
BIO-LINEAIRES, Auteur"On n'explique pas suffisamment aux femmes de quoi sont faites les protections conventionnelles, ni leurs risques potentiels", déclare Giorgio Mantovani, directeur général de la société Corman (Italie) et créateur de la marque Organ(y)c. Pour rappel, en France, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a publié un rapport, en 2018, confirmant la présence de résidus "potentiellement toxiques" dans les protections féminines : dioxines, glyphosate, divers autres pesticides, composés aromatiques polycycliques, phtalates, résidus de chlore... L'Agence a conclu à "l'absence de risque sanitaire", en raison des faibles concentrations mesurées. La présence de ces substances, connues pour leurs effets cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, ou encore comme perturbateurs endocriniens, pose cependant problème. C'est pourquoi la marque Organ(y)c, sur la base du savoir-faire de Corman, spécialiste depuis 1947 de la fabrication de pansements, bandes de gaze tissée et ouate de coton, propose une gamme de protection hygiénique féminine pur coton bio, dégradable et compostable qu'elle conçoit et fabrique de bout en bout. Pour l'utilisatrice, c'est l'assurance de ne plus avoir à pâtir des problèmes d'allergies, d'intolérances et d'irritations dont des femmes se plaignent avec les protections conventionnelles.
Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Le point avec Bureau Veritas : Évolutions du guide de lecture
Gilles BILLON, AuteurSuite au Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 11 juillet 2019, lInao a mis à jour le guide de lecture du cahier des charges bio (la version de juillet 2019 remplace et annule celle davril 2019). Ces modifications concernent : des restrictions sur lutilisation du chauffage dans les serres ; des précisions sur lutilisation de certains engrais et amendements, avec linterdiction réaffirmée demployer des boues dindustries agroalimentaires ainsi que des effluents délevages industriels (avec l'adoption d'une définition pour ces élevages) ; des nouveautés concernant les biostimulants puisque lextraction et la dissolution de substances naturelles dans de lalcool sont maintenant possibles ; la possibilité de certifier la plante Stevia (mais pas lédulcorant glucoside de steviol) ; des précisions sur les paillages autorisés en maraîchage. Cet article aborde également la demande dintégration de la production de cailles pondeuses bio dans le cahier des charges français.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : ce qui change
Stéphane LEROYER, AuteurUne nouvelle version du guide de lecture du cahier des charges bio, datée de décembre 2018, est parue sur le site de lInao. Les précisions et modifications apportées par cette nouvelle version sont résumées dans cet article. Pour les productions végétales, elles concernent : les préparations autorisées à base de substances naturelles comme biostimulants, lutilisation des semences fermières autoproduites (C1, C2, bio), la définition de la période végétative des fraisiers pour lobtention des stolons pour les pépiniéristes. En élevage, des précisions sont apportées sur la définition « délevage industriel » dans le cadre de la gestion des effluents, et sur linterdiction des tunnels daccès aux parcours pour la production de volailles. Les dernières modifications concernent lapiculture. Des informations sont apportées sur les éventuelles sources de contamination dans la zone de butinage ; sur la possibilité dutiliser de la soude caustique (hydroxyde de sodium) pour nettoyer et désinfecter des cadres et des ruches ; sur la possibilité davoir recours, sous certaines conditions, à de la cire dopercule non bio.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : des précisions
Stéphane LEROYER, AuteurCet article résume les modifications et précise certains points publiés dans la dernière version davril 2019 du guide de lecture pour lapplication du règlement bio. Concernant la production animale : Un cheptel de race menacée dabandon peut être renouvelé, sous certaines conditions, avec des femelles non bio ; Labattage sans étourdissement est interdit ; Lexigence daliments de « même région » est aussi à respecter dans les DOM, à léchelle de la zone géographique de proximité ; La densité de peuplement pour les poulets de chair et les poules pondeuses est fixée à 691 pour les poulets de chair et 466 pour les poules pondeuses (en nombre danimaux/ha/an équivalents à 170 kg dazote). Concernant laquaculture : Les masses deau doivent être classées en « bon état écologique » ou « très bon état écologique » au regard de la directive 2000/60/CE (DCE), sous peine de ne plus répondre aux obligations de la certification en AB au bout de 3 ans.
Qualité des Fruits et légumes en AB et variétés populations : état des lieux
La qualité organoleptique et nutritionnelle des fruits et légumes fait partie des attentes et des objectifs de la filière biologique. Il est donc nécessaire de cultiver des variétés qui ont été sélectionnées (entre autres) sur ces critères. Or, le marché des semences biologiques, qui était jusqualors assez peu attractif pour les compagnies semencières, repose sur une assez faible diversité et disponibilité de l'offre. En conséquence, la culture de variétés hybrides, sélectionnées sur des critères de productivité sans prise en compte des aspects qualité, est devenue courante en agriculture biologique. Le développement dun système de création variétale et dun réseau semencier durable est donc essentiel pour le développement de la filière biologique. Les variétés populations semblent être adaptées et répondre à de nombreux enjeux de la filière, notamment en matière de qualité sensorielle. Ces variétés revêtent également un caractère social de par leur appartenance à une zone géographique : les agriculteurs voient souvent, dans ces variétés, un moyen de perpétuer le patrimoine de leur région et de se démarquer. Ladoption de variétés populations nécessite, toutefois, une meilleure connaissance de leur comportement agronomique et technologique.
La qualité des plants maraîchers
Fabien BOCQUET, AuteurEn maraichage, il est particulièrement important de respecter les bons stades de plantation. Une durée en pot trop longue peut, par exemple, conduire à un enroulement des racines dun plant. Un plant trop âgé ou stressé peut également accélérer sa montaison en cours de production (ex : épinard, fenouil). Que les plants maraîchers soient produits à la ferme ou achetés chez un pépiniériste, il est possible d'adopter quelques précautions simples pour éviter ces désagréments. Un tableau récapitulatif des stades de plantation conseillés est proposé, ainsi que la durée de production des plants, pour les principales espèces maraîchères. Les différents points à observer afin de sassurer de la qualité dun plant sont également listés. Enfin, quelques exemples de problèmes rencontrés sur des plants sont détaillés et certaines maladies sont illustrées à laide de photos. Dans toutes les situations, en cas de problème, il est important didentifier lorigine de celui-ci (production, livraison, stockage chez le producteur). Il est également conseillé de détruire ou disoler un plant qui ne présente pas les qualités attendues plutôt que de générer un retard de production, une reprise difficile, un moindre rendement, ou de créer un foyer de ravageurs.
Quels plants pour la viticulture biologique ?
Un colloque a été organisé par la Fnab, le 9 janvier 2019, sur les plants pour la viticulture biologique. Près de 100 représentants de la viticulture bio, de la pépinière viticole française et des administrations (INAO, DGAL, FranceAgriMer, IFV) étaient réunis pour aborder plusieurs questions : Alors quà horizon 2035, tous les plants utilisés en viticulture biologique devront être certifiés bio, comment rendre possible à terme la production de plants de vigne certifiés bio en France ? Selon quels critères de qualité ? Comment mettre en place une filière de plants de vigne bio de qualité, répondant aux attentes des vignerons et prenant en compte les contraintes des pépiniéristes ? Conférences, tables rondes et débats étaient au programme de cette journée, placée sous le signe de léchange et de la co-construction. Au sommaire du document : - Réflexions sur la dégénerescence du vivant ; - Le cadre règlementaire et institutionnel de la production de plants de vigne ; - Les pratiques de la pépinière viticole en Suisse ; - Quelle définition dun plant de vigne bio ? - Quels sont les critères de qualité attendus ? (objectif : développer une filière dexcellence) ; - Quelle réglementation bio spécifique aux plants de vigne (échéance 2035), compatible avec les normes techniques et sanitaires en vigueur ? ; - Comment structurer et faciliter lémergence dun marché de plants bio ?
Recueil de pratiques : Témoignages, les paysans sadressent aux paysans Sadapter aux changements et aléas climatiques
Valérian LEBON, Auteur ; Niels BIZE, Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2019Face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, les agriculteurs sont dans lobligation dadapter leur système et leurs pratiques. Ce recueil a été réalisé dans le cadre du projet Cap Climat (Comment sAdaptent les Producteurs au Climat), initié en 2018 sous limpulsion du réseau GAB-FRAB Bretagne, en partenariat avec le Groupe Rocher. Les producteurs enquêtés dans le cadre de ce projet, bio et non bio, sont des éleveurs de bovins, en système allaitant ou laitier, répartis sur la zone géographique de létude CAP Climat (cest-à-dire les territoires de Redon Agglomération ou de lOust à Brocéliande Communauté). Ce document commence par présenter les évolutions du climat et citer les différents risques que ces changements peuvent provoquer selon les éleveurs. Il synthétise également le travail réalisé par ces éleveurs lors de travaux de groupe : ils ont évalué la faisabilité dune dizaine de pratiques pour sadapter au changement climatique (haies fourragères, pâturage tournant, chargement adapté ) à laide de différents indicateurs. Ce document rappelle également les différents outils de diagnostic disponibles, ainsi que les différents programmes de recherche en lien avec cette problématique. Enfin, il rapporte les témoignages des huit éleveurs bio : Pascal Capihan et Nathalie Chamaillard ont implanté des haies pour limiter le ruissellement, faire de lombre pour les vaches et leur donner du fourrage ; Benoît Colleaux et Maxime Quesnel ont revu leur manière de gérer les stocks fourragers en fonction de la qualité de ces derniers ; Sébastien Baron a adapté ses cultures à son terroir en implantant du maïs population ; Jean-Marc Braud a installé un système dabreuvement en salle de traite ; Cyrille Tatard a opté pour des animaux rustiques (vaches Nantaises) ; Jean-Yves Davalo, qui est en système tout herbe, a, quant à lui, optimisé sa gestion du pâturage.
Research in biodynamic food and farming - a review
Christopher BROCK, Auteur ; Uwe GEIER, Auteur ; Jürgen FRITZ, Auteur ; ET AL., AuteurCet article scientifique effectue une synthèse des différentes études publiées, entre 2006 et 2017, sur les thèmes de l'alimentation et de l'agriculture biodynamiques. Cette étude bibliographique a été réalisée par une équipe de chercheurs allemands qui ont analysé 86 études scientifiques. Ces dernières portent principalement sur quatre grands thèmes : la qualité et la santé des sols dans les parcelles conduites en agriculture biodynamique ; les effets des préparations biodynamiques ; la qualité des aliments produits en agriculture biodynamique ; la vigne conduite en agriculture biodynamique. Elles permettent daffirmer les conclusions suivantes : 1 La conduite biodynamique crée des effets systémiques sur les sols et lapplication de compost joue un rôle crucial dans la qualité de ces sols ; 2 Les préparations biodynamiques ont des effets sur la composition chimique et la qualité des aliments ; 3 Lagriculture biodynamique peut améliorer la qualité des aliments (propriétés nutritives, goût, santé humaine) ; 4 La viticulture biodynamique améliore la qualité des raisins et les caractéristiques de la vigne comparée à des cultures non biodynamiques. Globalement, la majorité des études réalisées sont des études analytiques (sectorielles) et non systémiques. Cest pourquoi le développement détudes holistiques doit être lun des principaux enjeux des nouveaux programmes de recherche portant sur la biodynamie.
Un réseau d'éleveurs qui grandit
Costie PRUILH, Auteur« Invitation à la ferme » est une marque de produits laitiers (yaourts, desserts et fromages) derrière laquelle trente fermes biologiques sont regroupées sous forme de réseau. Créée en 2014 par cinq éleveurs, Invitation à la ferme sest fortement développée et a accueilli dix nouvelles fermes en 2018. Elle devrait être rejointe en 2019 par des élevages de chèvres et de brebis. Cette marque, dont les produits sont vendus dans plus de 800 points de vente, appartient à 100 % aux éleveurs adhérents. Chaque producteur effectue sa propre transformation, le lait nest donc ni homogénéisé ni standardisé. La mutualisation des moyens (création de recettes, de la marque, du packaging et du site internet), ainsi que le groupement des achats de matières premières et demballages (qui permet déconomiser 20 % par rapport à des achats individuels) permettent un développement rapide des ateliers de transformation. Thierry Loiseau, éleveur laitier en Vendée, est rentré dans le réseau en novembre 2017. Un an plus tard, il transformait déjà près de 75 000 L pour une rémunération de 530/1000 L (et il lestime à 550 en 2019). Tous les membres du réseau sengagent à proposer le même tarif à leurs clients, quelle que soit leur taille. Dans un encadré, Corinne Charote, responsable commerciale de la marque, explique en quoi le cahier des charges de la marque va au-delà de la réglementation européenne bio.
Solving the controversy of healthier organic fruit: Leaf wounding triggers distant gene expression response of polyphenol biosynthesis in strawberry fruit (Fragaria x ananassa)
Facundo IBANEZ, Auteur ; Woo YOUNG BANG, Auteur ; Luis CISNEROS-ZEVALLOS, Auteur ; ET AL., AuteurLaffirmation selon laquelle les produits issus de lagriculture biologique ont des teneurs plus élevées en composés phytochimiques est controversée depuis plusieurs décennies. Pour essayer de la vérifier, des tests ont été effectués sur des fraises cultivées en plein champ. Avant la récolte, les feuilles des plants de fraisiers ont été endommagées afin de les stresser, lobjectif étant détudier limpact de ce stress sur la production de composés phytochimiques dans les fruits. Les résultats montrent que les composés phénoliques et les sucres solubles totaux ont augmenté de façon significative : des phénylpropanoïdes spécifiques ont augmenté jusquà 137 %, et plusieurs gènes liés à la biosynthèse des composés phénoliques et au transport du sucre ont été surexprimés. Ainsi, laccumulation de composés phytochimiques dans les fruits peut être déclenchée par lapplication dun stress (blessures) dans un tissu éloigné du fruit. Cette accumulation seffectue dans le fruit en raison de la répartition du carbone et de lexpression de certains gènes liée au stress. Ces résultats renforcent ainsi lidée que les teneurs en composés phytochimiques peuvent être plus élevées dans les fruits et légumes biologiques, ceci étant dû à des stress biotiques tels que la blessure de la plante par des insectes.
Tout n'est pas vert dans le bio : Le vrai, le faux, le frelaté...
CANARD ENCHAÎNÉ, AuteurLe bio est en plein essor et les produits bio rencontrent un franc succès, en magasins bio comme en grandes surfaces. La demande n'a cessé de croître ces dernières années, pour un ensemble de raisons. Le Canard Enchaîné a enquêté pour comprendre les ressorts de cette dynamique, sans faire l'impasse sur les aspects financiers. Si le bio coûte plus cher au consommateur, c'est qu'il coûte aussi plus cher à produire. Cependant, en dépit du boom de la demande, l'offre locale ne suffit pas toujours. Le bio rapporte de l'argent, et l'on ne peut faire l'impasse de s'interroger sur les dérives engendrées par cet engouement pour le bio. Que penser de certaines pratiques commerciales, des serres espagnoles, des tomates chinoises, des saumons bio plus lourds en métaux que leurs congénères ordinaires, des jus de fruits très riches en sucres, etc. ? L'augmentation de la quantité rime-t-elle avec une baisse de la qualité ? Le Canard Enchaîné s'est penché sur de nombreux produits et aborde de nombreuses questions sur le bio et la santé, le bio et la distribution, le bio et les questions de société..., sans se départir de l'humour propre à sa ligne éditoriale, comme l'illustrent les titres des articles qui composent ce dossier ("Manger bio coûte du blé" ; "Ça la fish mal" ; "Sucré, ça l'est !" ; "La faim et les moyens"...).
ufs bio : Vers une crise de la filière ?
SYMBIOSE, AuteurLe 14 novembre 2017, les acteurs de la filière uf bio se sont rassemblés à Nanterre, dans le cadre dun séminaire co-organisé par la FNAB et le SYNALAF (Syndicat National des Labels Avicoles de France). Tous les acteurs partageaient le même constat : cette filière franco-française est en pleine expansion (+ 13 % de croissance de marché) et la grande distribution tire la demande vers le haut. D'un côté, les failles de cette filière avaient été soulevées : un cahier des charges qui ne fixe pas de limite de taille pour les élevages, une réglementation sur les parcours et laccessibilité à lextérieur laxiste, un lien au sol facilement contournable Dun autre côté, les industriels avaient insisté sur la nécessité de répondre à la demande afin déviter que des ufs bio venus dautres pays n'inondent le marché français. La FNAB et le réseau GAB-FRAB Bretagne avaient alerté sur les dangers que pouvait occasionner laugmentation de la taille des élevages : densification, spécialisation des régions, dissociation des zones délevage et des zones de cultures. En 2018, la filière bretonne était totalement engorgée. En France, un tiers des poules bio était élevé dans cette région (la moyenne est de 6 600 poules par élevage et plusieurs dizaines de structures ont plus de 18 000 poules). Les collecteurs ont de grosses difficultés à écouler les stocks et les élevages se réorientent vers dautres démarches de qualité (ex : ufs plein air).
2 Org-Cows : De nouveaux outils de sélection adaptés aux troupeaux de races mixtes laitières conduits en système herbager et en agriculture biologique
Sophie MATTALIA, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Stéphanie COPPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet européen 2-Org-Cows, auquel participaient notamment l'Itab, l'Idele et l'INRA, visait à proposer de nouveaux caractères pour la mise en place de schémas de sélection adaptés à des races bovines mixtes laitières, en agriculture biologique (AB) et systèmes herbagers, avec un focus sur les caractères de santé et de qualité des produits. Dans le cadre de ce programme, en France : - De nouveaux phénotypes relatifs aux aptitudes bouchères et exploitables pour des évaluations génétiques ont été proposés à lensemble des partenaires européens. - De nouvelles évaluations génétiques ont été étudiées : une évaluation génétique officielle a été mise en uvre sur les aptitudes bouchères des jeunes bovins, et les premiers résultats sur la valeur bouchère des vaches de réforme sont extrêmement encourageants. - Dans deux troupeaux expérimentaux de lINRA, des phénotypes relatifs à différents caractères (notamment santé et fertilité) ont été collectés pour interpréter les informations issues dactivomètres et définir des indicateurs issus de ces capteurs potentiellement réutilisables à une plus large échelle. - Létude de ladaptation des races Normande et Montbéliarde, au vu de leurs aptitudes bouchères, a montré que les classements des reproducteurs selon leur niveau génétique ne dépendent pas du mode de production (conventionnel ou AB) dans lequel leurs descendants sont élevés. Les atouts des races mixtes laitières en termes daptitudes bouchères sexpriment de la même manière en élevages biologiques ou conventionnels. Les éleveurs en AB peuvent donc orienter le choix des races et des reproducteurs en fonction des résultats des évaluations génétiques actuellement disponibles. - Les études sur les objectifs de sélection en races mixtes laitières ont montré quil est important dintégrer les caractères bouchers dans lobjectif de sélection, et que les pondérations économiques dépendent plus du type de production (ex : présence ou non dun atelier veaux de boucherie sur lexploitation) que du fait que lélevage est en AB ou en conventionnel.
Actualité professionnelle
Cécile BROUILLARD, Auteur ; Paulette HUREL, AuteurDivers aspects réglementaires liés à l'agriculture biologique, mi-2018, sont abordés. Les modifications apportées au guide de lecture en avril et juillet 2018 sont notamment présentées (succession des cultures dans une rotation, bilan de fertilisation, alimentation des jeunes ruminants, des volailles et des porcins, vide sanitaire des volailles, demandes de dérogation pour des plants non bio en PPAM et petits fruits). Les auteurs informent également sur : - la mise à jour, en juin 2018, du Guide des produits de protection des cultures utilisables en bio ; - les aides PAC pour les prairies artificielles composées d'au moins 50 % de légumineuses à l'implantation ; - l'avancée des travaux sur le nouveau cahier des charges européen relatif à l'agriculture biologique, qui devrait s'appliquer à partir du 1er janvier 2021 ; - le passage du blé tendre en statut Hors dérogation depuis le 1er juillet 2018.
African Organic Product Standards for the African Continent? Prospects and limitations
Odile LIM TUNG, AuteurCet article scientifique traite de la nécessité duniformiser les cahiers des charges des productions biologiques sur le continent africain. En 2015, lagriculture biologique couvrait 50,9 millions dhectares dans le monde. LAfrique est le continent qui possède le moins de surfaces certifiées (1,7 millions dhectares) alors que ce mode de production est en accord avec un développement économique durable, quil est bénéfique pour lenvironnement et pour la santé tout en améliorant la sécurité alimentaire et quil est plus proche des modèles traditionnels africains. Cependant, les produits biologiques africains sont peu développés et ils ne suivent pas tous le même cahier des charges (certains ont une certification européenne, dautres une certification japonaise ou des États-Unis, et dautres encore sont certifiés par le secteur privé). Cette certification est importante puisquelle détermine les marchés économiques sur lesquels le produit peut être vendu. Une harmonisation de ces différents cahiers des charges pour en former un à léchelle du continent permettrait à lAfrique dêtre unie et davoir plus de poids dans les négociations nationales et internationales. Larticle commence par retracer lhistoire de lagriculture biologique sur ce continent. Il décrit et examine ensuite les cahiers des charges sur lesquels il est possible de sappuyer (un cahier des charges déjà créé par plusieurs pays dans lest de lAfrique, ainsi que ceux appliqués sur dautres continents). Les différentes limites de leur application au continent africain sont également présentées. Enfin, des recommandations sur le contenu et la mise en uvre de telles normes sont proposées afin de soutenir le développement de lagriculture biologique.
Lagriculture biodynamique, une synthèse scientifique : In: Freyer B. (Hg.). Ökologischer Landbau : Grundlagen, Wissensstand und Herausforderungen. UTB, 2016
Rudolf TILLE, Traducteur ; Uwe GEIER, Auteur ; Jürgen FRITZ, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2018Ce texte est extrait de louvrage collectif : Geier U, Fritz J, Greiner R, Olgrich-Mejer M. (2016) : Biologisch-dynamische Landwirtschaft. In: Freyer B. (Hg.): Ökologischer Landbau: Grundlagen, Wissensstand und Herausforderungen. UTB ; 101-123. Texte traduit par Rudolf Tille pour le MABD et les Amis de la biodynamie, juin 2018. Ce document présente une synthèse scientifique détaillée des résultats de recherche concernant l'agriculture biodynamique. Elle est basée sur la recherche des mots-clés "biodynamic/biologisch-dynamisch" et s'appuie sur les publications scientifiques expertisées (peer review) à partir de 2006. Y sont également comprises des thèses et des contributions lors des congrès scientifiques sur l'agriculture biologique depuis 2007, ainsi que des publications dans des médias spécialisés pour praticiens et des publications issues de la base de données Organic Eprints.
Lalimentation bio dans le monde : au cur des territoires, saine et accessible : Références bibliographiques sélectionnées pour le Séminaire International de lAgence BIO du 29 mars 2018
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Anna CARRAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2018Cette sélection bibliographique a été réalisée dans le cadre du 13ème Séminaire International sur l'agriculture biologique organisé par lAgence BIO, qui s'est déroulé le 29 mars 2018 à Paris et qui portait sur le thème : « Lalimentation bio dans le monde : au cur des territoires, saine et accessible ». Elle a été réalisée principalement à partir de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique, accessible à ladresse : http://abiodoc.docressources.fr, et gérée par ABioDoc (service de VetAgro Sup et missionné par le Ministère de lAgriculture). Les références bibliographiques sélectionnées pour ce document portent sur les thématiques des tables rondes du séminaire : Souveraineté alimentaire et alimentation bio dans les territoires ; Alimentation bio et santé ; Alimentation bio, des produits de qualité dans nos assiettes ; Alimentation bio dans les cantines.
Bio Cohérence consolide son cahier des charges transformation...
BIO-LINEAIRES, AuteurBio Cohérence est une marque française qui, depuis 10 ans, propose un dispositif de certification en production, transformation et distribution des produits biologiques pour une bio engagée. Le cahier des charges spécifique aux entreprises de transformation a été renforcé en 2018. Il comporte dorénavant des garanties supplémentaires sur les additifs et process, les modes de conditionnement, lengagement social, environnemental et économique de l'entreprise.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Biofruisec : des fruits d'exception pour faire la différence
BIO-LINEAIRES, AuteurBiofruisec est spécialisé, depuis ses débuts en 1981, dans le commerce de fruits secs et séchés. Entreprise créée par Jean-Marie Lamaud en 1981, il a été rejoint par Vivien, son fils, en 2014. Il s'est donné comme règle de poursuivre la voie de son père, à savoir défendre la qualité et le vrai goût des bons produits. Cela passe notamment par une vision du marché qui repose sur une philosophie simple, mais source d'un travail de fond permanent : associer à une variété précise de fruit un terroir spécifique lui permettant d'exprimer toute sa quintessence. Et qui dit terroir dit savoir-faire, technique, mais aussi en matière de culture et de cueillette. Chaque produit est le fruit dune rencontre avec un terroir unique et des hommes qui les connaissent. Ainsi, la datte Deglet Nour, produit phare de la gamme, provient de la région de Tolga, au nord-est de lAlgérie. Cueillies à la main à maturité, puis mises ensuite directement en boîtes sans le moindre traitement, elles constituent un produit haut de gamme. La filière a été créée par Jean-Marie, et, depuis quelle est passée en bio, les producteurs bénéficient dun marché à lexport. Dautres fruits et spécialités ont fait la renommée de la marque, notamment en magasin bio : mangue sauvage du Cameroun séchée, myrtille sauvage des Balkans, baie de Goji du Qinghai, etc.
Un défi pour la sélection animale bio et les cultures fourragères
Claudia FRICK, AuteurLe cahier des charges biologique de Bio Suisse a évolué en ce qui concerne lalimentation des ruminants. A compter du 1er janvier 2022, ces ruminants ne devront recevoir que des fourrages biologiques suisses et au maximum 5 % de concentrés. Cette diminution de la part des concentrés va dans le sens dun des principes du cahier des charges Bourgeon de Bio Suisse : « laffouragement du bétail ne doit pas concurrencer directement lalimentation humaine ». Ces évolutions ont donné lieu à des débats et des pétitions importantes. En effet, cela représente un important défi pour nombre déleveurs biologiques, notamment en zone de montagne. Il faudra accompagner ces éleveurs et diffuser les connaissances nécessaires à de tels changements. Par contre, limpératif de nutiliser que des fourrages suisses peut être une opportunité pour les fermes biologiques suisses sans élevage qui doivent, selon le cahier des charges Bourgeon, cultiver 20 % dherbage.
Déjà des filières bio il y a près de 50 ans !
Jean-François LEMAIRE, AuteurEn 1971, la Société Lemaire a édité une petite brochure intitulée "Un nouveau type d'agriculture en France : la méthode agrobiologique Lemaire-Boucher". Parmi tous les sujets abordés, il était question de l'organisation des marchés permettant la vente des productions bio. Forte de son expérience dans la filière blé-farine-pain, la société a mis en place un système fondé sur l'utilisation de la marque "Production de la méthode Lemaire-Boucher", conditionnée, pour les producteurs, à la souscription à un contrat "Qualité". Ainsi la société a-t-elle contribué, dès cette époque, à faire connaître et à diffuser des productions biologiques de qualité.
En direct de lInao : Règles de production : y voir plus clair
Olivier CATROU, AuteurLa réglementation relative à lAB en vigueur est essentiellement produite par lUnion Européenne avec deux grands règlements : i) le règlement de base ((CE) n° 834/2017 du Conseil du 28 juin 2007) qui englobe les principes généraux de lAB (ex : le respect du bien-être animal) et des règles spécifiques (ex : prévention des maladies fondée sur la sélection des races et les pratiques d'élevage), et ii) le règlement de la Commission (CE) n° 889/2008 du 5 septembre 2008 qui regroupe des règles détaillées, dit aussi règlement dapplication (ex : règles fixant la préparation des aliments pour animaux). A cela, sajoutent, pour certaines productions non couvertes par les règles détaillées européennes, des règles nationales. En France, ces règles donnent lieu à un Cahier des Charges Français (CCF), qui complète donc la règlementation européenne. Pour les autres productions nentrant pas dans ces cadres (alpages...), un opérateur doit alors respecter les principes généraux et les règles spécifiques du secteur. Il pourra alors commercialiser ses produits en AB, après contrôle de lorganisme certificateur, en lien avec le Comité national de lAB (Cnab), le contrôle nétant pas facile en labsence de règles détaillées. Par ailleurs, des opérateurs peuvent aussi porter une demande pour faire enregistrer de nouvelles règles dans le CCF. Si la demande est jugée opportune par le Cnab, cela peut aboutir à une procédure dau moins 10 mois vers un nouvel avenant au CCF, avec parution dun arrêté.
Dossier : L'atout des super labels face à la tendance greenwashing
Laura DUPONCHEL, AuteurEn 2016, une enquête de l'UFC-Que Choisir révélait que, en matière de connaissance des labels de qualité, les consommateurs identifiaient principalement les signes AB et Label Rouge. La signification des autres appellations restait très en retrait. Qu'en est-il des certifications liées à la bio, la biodynamie ou le commerce équitable ? Comment se distinguent-elles de certaines démarches se présentant comme "environnementales", mais dont on ne voit pas très bien ce qui les distingue du greenwashing ? Face à la multiplication des étiquetages "verts", les magasins bio misent sur des "super labels" : Nature & Progrès, Bio Cohérence, Biopartenaire et Demeter vont souvent plus loin que le règlement européen. Pour bien connaître leur démarche, ce dossier leur consacre plusieurs articles qui mettent en valeur leur engagement, leurs points communs et leurs différences. Un tableau renseigne sur les spécificités de 3 de ces super labels (Nature & Progrès, Bio Cohérence et Demeter) et du label AB européen, au regard d'une vingtaine d'items (entre autres : mixité, lieux de distribution, semences végétales, vaccination et alimentation des animaux d'élevage, additifs alimentaires, etc.). La vision qu'ont les consommateurs des labels est aussi abordée.
Dossier : La compétitivité à contre-sens
Christian BOISGONTIER, Auteur ; Jean-Christophe KROLL, Auteur ; Jean-Claude MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier portant sur la compétitivité en agriculture aborde la définition de la compétitivité, avec en particulier les notions de compétitivité prix et de compétitivité hors-prix. Dans certains cas, la notion de compétitivité a conduit à des non-sens en agriculture. Le rapport du CESE (Conseil économique social et environnemental) sur la compétitivité agricole, paru récemment, est largement présenté. Ce dernier va à contre-sens de plusieurs idées reçues : les prix concurrentiels ny sont pas perçus comme une fin puisquil en ressort que la compétitivité doit au contraire répondre aux enjeux liés à la qualité de lalimentation, à la santé et à la protection des ressources naturelles, en privilégiant les productions à forte valeur ajoutée. Trois idées reçues concernant le coût du travail, la concurrence et les contraintes liées à la préservation de lenvironnement sont déconstruites. Ce document est susceptible dinfluencer la PAC et les lois. Il oriente en effet les productions vers des systèmes plus qualitatifs et plus respectueux de lenvironnement, ce qui sous-entend par exemple un possible financement par la PAC des externalités positives liées à lagriculture.
Dossier : La fermentation : une pratique ancestrale et universelle
Claude AUBERT, AuteurDe très nombreux aliments consommés au quotidien partout dans le monde sont des aliments fermentés, parmi lesquels le pain, le fromage, le yaourt... Si certains aliments fermentés ont résisté à l'industrialisation de l'alimentation, beaucoup ont disparu, concurrencés par les moyens de conservation plus modernes (stérilisation, surgélation, conservation dans le vinaigre...). Depuis quelques années, les aliments fermentés reviennent en force. Ce dossier présente leur origine, le principe de la fermentation, les différents types de fermentation (lactique, alcoolique, acétique, complexe...), les principaux aliments fermentés disponibles en France, comment en préparer certains chez soi... Il permet de connaître les différents micro-organismes qu'ils renferment, selon les aliments, ainsi que leurs vertus nutritives et leurs impacts sur la santé.
Dossier - Formation continue : Se former sans hésiter
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLoffre en formations continues bio se développe de plus en plus : tour dhorizon, dans ce dossier, sur les facilités et les freins observés et sur des retours dexpériences. Se former ne va pas de soi chez les indépendants. Aussi, il est important de bien communiquer, de donner envie et de cibler différents réseaux. La formation doit souvent être prescrite et conseillée et se faire sous forme conviviale, avec du concret et pas trop loin de chez les agriculteurs Lidéal serait des formations modulaires avec du collectif mais aussi de la personnalisation. Des facilités existent pour se former : financement pris en charge totalement ou partiellement, crédit dimpôt, services de remplacement avec tarifs préférentiels Un cahier des charges formation fléché bio a été initié, début 2018, en Champagne-Ardenne, par des élus Vivea en lien avec la Frab, afin de mieux cibler les formations et de répondre aux besoins des agriculteurs. Une offre très variée de formations existe actuellement et, parmi elles, des formations stimulantes. Ainsi, la kinésiologie a actuellement du succès, elle permet notamment de changer son regard sur les animaux et aide à lever des blocages physiques et comportementaux. Une formation mise en place par la FNAB pour se réapproprier son prix de vente est également source de remise en question car elle touche à la stratégie de production, à lorganisation et peut induire des changements importants de production. Enfin, certains choisissent de progresser grâce au collectif de façon plus continue en adhérant à un CETA (Centre dEtudes Techniques Agricoles). Le groupe se réunit régulièrement pour mettre en commun ses savoir-faire et réflexions dans les domaines technique, économique ou commercial. Cest un lieu de partage des réussites mais aussi des échecs et tout le monde en tire profit (les anciens comme les novices !).
Engraissement à l'herbe : tour de France des initiatives du réseau Civam
Vincent BROSSILLON, AuteurEn octobre 2018, le Civam a organisé ses rencontres à léchelle nationale sur lengraissement à lherbe. Elles ont permis de mettre en avant des dynamiques locales pour produire et valoriser les animaux finis avec cette pratique. Cet article présente un tour dhorizon de ces initiatives. En Corrèze, Jacques Gauvreau cherche à diminuer au maximum ses coûts de production en engraissant 30 vaches Limousines et 10 génisses uniquement à lherbe. Lengraissement dure entre 9 et 14 mois suivant la période de sevrage et la pousse dherbe. Pierre Hinard, en Loire Atlantique, cherche plutôt à communiquer sur ses méthodes délevage en développant des circuits courts et longs avec un groupe déleveurs. Il est notamment possible de commander sa viande sur internet et dêtre livré à domicile. Ses vaches Salers sont engraissées à lherbe et avec des céréales produites sur la ferme ou localement. Le Civam de Gâtine, dans les Deux-Sèvres, a, lui, misé sur le croisement avec des races anglo-saxonnes plus précoces, ainsi que sur la vente directe ou en magasins de producteurs. Pour la valorisation de la viande, un projet de cahier des charges est en cours depuis 2016 (avec des animaux nourris exclusivement à lherbe). LADAR Civam, en Indre, a également misé sur la création dun cahier des charges basé sur un lien au territoire et sur lalimentation (autonomie fourragère totale).
Ensilage dherbe : La fauche précoce : rentable sous conditions
Costie PRUILH, AuteurFaucher précocement au stade montaison de la graminée peut avoir divers avantages : meilleure valeur alimentaire, notamment en azote, doù une possible baisse dachat de correcteur azoté et de concentrés ou une augmentation de la production laitière. Cependant, cette technique a un coût : les rendements à lhectare sont moindres et cela sous-entend une à deux coupes supplémentaires par an. Des essais de fauche précoce pour ensilage, menés à la ferme expérimentale de Trévarez de 2014 à 2017, apportent des éléments sur la possible plus-value à en attendre et sous quelles conditions. Parmi les résultats à retenir : la fauche précoce est à privilégier pour les premières coupes printanières, au moment de la pousse active de lherbe. Les essais menés sur un troupeau en conventionnel et un troupeau en AB, sans réduction de la part de concentrés, montrent une plus forte ingestion de ce fourrage, avec une augmentation significative de la production de lait, avec parfois un effet sur le taux protéïque. Néanmoins, ces effets ne sont pas toujours observés selon les années, notamment en lien avec la variabilité de la qualité alimentaire du fourrage obtenu. Difficile sans essai complémentaire de tirer des conclusions par rapport aux impacts sur la santé et sur létat général des animaux, ainsi que sur les résultats économiques. Par ailleurs, laugmentation dingestion induite amène à revoir le système fourrager et l'assolement, notamment dans une recherche dautonomie fourragère.
Étude de lInstitut de lÉlevage : La production laitière bio en plein boom en Europe
Annick CONTÉ, AuteurUne étude a été réalisée par lInstitut de lÉlevage et lITAB sur la filière lait bio en Europe du Nord (Allemagne, Autriche, Danemark et Royaume-Uni). Elle montre que : - les systèmes de production bio sont très différents dun pays à lautre (taille des cheptels et niveaux de production, cahiers des charges ) ; - lorganisation des filières est également très diverse avec un seul logo national bio au Danemark et un contrôle par LÉtat, comparé à une profusion de marques bio privées en Allemagne par exemple ; - lAllemagne devrait jouer un rôle clé dans les échanges de lait bio à lavenir, avec le Danemark et lAutriche, pays exportateurs. En effet, elle importait un tiers de sa demande intérieure mais sa production a fortement augmenté et elle pourra désormais couvrir sa demande ; les autres pays se tournent ainsi vers de nouveaux marchés (Chine, Moyen Orient, États-Unis ) ; - le véritable enjeu actuel semble non pas un éventuel déséquilibre offre/demande mais plutôt le risque de déconversion lié aux difficultés dapprovisionner les élevages en aliments bio ; - en France, le risque vient plutôt de la concurrence des autres démarches de démarcation pour le lait (lait de pâturage, sans OGM, etc.). Latout des élevages français réside dans leur autonomie alimentaire, facteur clé de résilience.
L'évolution de la distribution : vos réactions
BIO-LINEAIRES, AuteurCette nouvelle rubrique de la revue donne la parole à des acteurs de la distribution de produits bio, transformateurs, importateurs, distributeurs qui ont souhaité exprimer leur point de vue sur les changements à luvre dans le milieu de la distribution bio. Ainsi, témoignent dans cet article : - Bruno Anquetil, président fondateur de Pain de Belledonne ; - Philippe Bramedie, président des Comptoirs de la Bio ; - Régis Seisson, président d'Accord Bio ; - Grégory Gicquel, gérant d'Ecolive ; - Claude Griffaut, président de Biocoop ; - Bernard Kimmel, fondateur d'Arcadie et président de Biopartenaire et d'OCeBio ; Florent Llopis, directeur général de Destination.
Faut-il créer deux niveaux de porc bio ?
REUSSIR PORC, AuteurLa question de la création d'un niveau dexigences plus élevé que le cahier des charges européen en porc bio divise les trois acteurs de la filière interrogés. Pour Jean-François Vincent, secrétaire national "viande" de la Fnab, cest une éventualité envisageable si les exigences de la réglementation européenne venaient à baisser. Corentin Hamard, responsable filière bio Cooperl arc Atlantique, au contraire, ny est pas favorable et désire miser avant tout sur lorigine France. Boris Jeanne, responsable filière porc bio à Unebio, met en avant la charte de production porcine bio des éleveurs d'Unebio, qui vient compléter le cahier des charges européen.
Filière laitière en Auvergne-Rhône-Alpes : vers des démarches « bio + » ?
Marianne PHILIT, AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, deux opérateurs en production laitière biologique (SODIAAL Union Sud Est et Biolait SAS) ont décidé de mettre en place des démarches éthiques innovantes. Chez SODIAAL Union Sud Est, 12 % des points de collecte sont en AB. Cette coopérative sest engagée dans une réflexion éthique sur la bio avec Coop de France. Elle travaille aussi sur ce sujet au sein de son COPIL BIO SODIAAL. En plus de développer des produits bio (lait bio, lait infantile bio, emmental au lait cru bio), SODIAAL sest engagé dans une démarche beurre bio « Cest qui le patron » qui a permis aux éleveurs en conversion de toucher entre 7 et 11 supplémentaires aux 1000 L. Aujourd'hui, en Auvergne-Rhône-Alpes, Biolait représente 259 fermes, soit 58 millions de litres. En 2014, à l'échelle nationale, lors de l'assemblée générale, les adhérents ont voté la Démarche Qualité Biolait (DQB). Plusieurs engagements forts ont déjà été pris sur la santé animale, la diminution des impacts environnementaux et lautonomie alimentaire. En 2016, ils ont voté lobligation pour les aliments achetés dêtre 100 % origine France et larrêt de la mixité des fermes adhérentes.
Des fruits et légumes toujours à portée de main
Marie CHIOCA, Auteur ; Delphine PASLIN, Auteur ; Luna KYUNG, Auteur ; ET AL., AuteurLa conservation des fruits et légumes fait l'objet de ce dossier qui remet au goût du jour deux méthodes : la déshydratation et la lactofermentation. Cette dernière est particulièrement intéressante, puisqu'elle enrichit les aliments de "bonnes bactéries", nourrit le microbiote et permet ainsi un meilleur fonctionnement du système immunitaire. Au sommaire : - Conservez vos fruits de saison : le b.a.-ba (confitures, bocaux de fruits, congélation) ; - Mangez sain, mangez fermenté ; - Les boissons fermentées : l'atout santé du microbiote intestinal (kéfir, kombucha, jun) ; - La déshydratation à basse température ; - Des légumes toute l'année ! (conseils de Blaise Leclerc, auteur de Produire tous ses légumes, toute l'année : Autonomie au potager).
Le goût des pesticides dans le vin
Jérôme DOUZELET, Auteur ; Gilles-Eric SÉRALINI, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2018Le vin, en tant que produit fermenté, a des vertus détoxifiantes insoupçonnées quand il nest pas traité. Mais la viticulture conventionnelle fait partie des plus gros consommateurs de pesticides au monde. Ces substances, outre les risques de toxicité, déforment le goût des vins par leur proximité chimique avec les arômes naturels. Cest ce que montrent les auteurs de ce livre, où lon découvre aussi quil est possible dapprendre à reconnaître le goût des pesticides, pour pouvoir ensuite éviter les produits qui en contiennent. En effet, les auteurs ont proposé à des cuisiniers et à des vignerons une expérience inhabituelle : goûter des pesticides dilués dans de leau aux doses où ils ont été identifiés dans des vins. Une palette de nouveaux goûts et de sensations sébauche dans le cerveau, qui permet peu à peu de déceler et de reconnaître la présence de pesticides. Un Petit guide détaille les caractéristiques, au nez et à la bouche, de onze pesticides parmi les plus répandus dans les vins. Ce livre nest pas un guide nologique. Il se conçoit plutôt comme un outil original, de science pour tous, plaidant pour une recherche du bien-vivre et du bien-manger qui passe par léradication des substances chimiques nocives.
La grande force artisanale des plantes aromatiques dAppenzell
Ursina STEINER, AuteurPetra et Maurus Dörig-Eyacher produisent, depuis trois ans, des plantes aromatiques bio en Suisse. Ils cultivent 40 plantes sur 70 ares. Leur production est achetée en vrac par sept transformateurs et ils commercialisent également en vente directe un assortiment de tisanes quils confectionnent eux-mêmes. Tout se fait à la main, avec une infrastructure très simple : ils ne possèdent quun motoculteur et une cisaille pour les travaux des champs. Comme les travaux manuels sont assez stimulants, Petra et Maurus Dörig-Eyacher nhésitent pas à accueillir des personnes assistées (personnes ayant des troubles du développement). Mais le travail seffectue avant tout manuellement pour des raisons de qualité : il permet une meilleure conservation des arômes et l'obtention de feuilles entières et donc des tisanes belles à voir. Après avoir été cueillies, les plantes sont mises en bouquets, puis séchées en bâtiment à 20-25 °C et 30-40 % dhumidité, avec pour seuls équipements un ventilateur et un humidificateur de ménage. Seules les plantes à tiges courtes (ex : thym) sont séchées dans les tiroirs dun séchoir maison. Une fois sèches, les plantes partent dans une entreprise spécialisée pour être gazées au CO2 (gaz naturel) pour être déparasitées. Le prix de vente est assez élevé (25 francs suisses pour 20 sachets), mais la vente directe progresse et ils comptent de plus en plus dhôtels et de restaurants parmi leurs clients.
Guide pratique pour une restauration collective bio et locale : Dossier d'experts
Delphine DUCOEURJOLY, Auteur ; Célia DUPETIT, Auteur | VOIRON CEDEX (Groupe Territorial, BP 215, 38 506, FRANCE) : TERRITORIAL ÉDITIONS | 2018L'introduction des produits bio et locaux en restauration collective relève avant tout d'un choix politique répondant à plusieurs enjeux : préservation de la santé des populations, protection de l'environnement et lutte contre la désertification des campagnes. Les initiatives se multiplient partout en France, à des échelles différentes, depuis l'introduction ponctuelle de quelques ingrédients bio jusqu'aux projets les plus ambitieux visant le 100 % bio à tous les repas. Ce Guide pratique pour une restauration collective bio et locale permet aux élus et aux décideurs de mettre en cohérence les projets de restauration collective bio avec les autres démarches de développement durable ayant cours sur leur territoire. Il propose des outils méthodologiques et des solutions opérationnelles pour faciliter le passage au bio des services de restauration et répond à toutes les questions qui se posent aux porteurs de projet pour garantir la pérennité de leur démarche : maîtrise des coûts, gestion des approvisionnements, développement des filières bio locales, rédaction des marchés publics, sensibilisation des convives et formation des personnels. Conçu dans une approche pragmatique inspirée des nombreux projets menés par les deux auteurs dans ce domaine, ce guide aidera les collectivités à atteindre l'objectif des 20 % de bio inscrit dans la nouvelle loi "Alimentation", tout en privilégiant les filières locales d'approvisionnement.
Insectes de stockage : des alternatives à la chimie
Christian GLORIA, AuteurEn agriculture conventionnelle, le nombre de molécules insecticides utilisables pour la protection des grains au stockage a été divisé par deux en vingt ans (quatre autorisées pour un usage direct sur grains en 2018). En agriculture biologique, seule la terre de diatomée est homologuée pour cet usage. Dans ce contexte réglementaire contraint, des solutions alternatives sont en cours de développement. La terre de diatomée (spécialité Silicosec), déjà utilisable en AB, se présente sous la forme d'une poudre très fine qui aura une action physique sur les insectes : elle provoque leur dessication. Elle est utilisable dans les locaux vides avant stockage, mais aussi en préventif et en curatif pendant le stockage des grains. Le produit ProCrop S, lui, est composé de bicarbonate de sodium et d'un gel de silice d'écoulement, deux additifs alimentaires. Il agit sur les brisures et poussières de céréales consommées par les insectes. En les souillant, il empêche leur consommation par les insectes qui meurent alors de faim. Ce produit est à utiliser avant le stockage, dans les locaux vides. La troisième solution présentée dans cet article est le Forcegrain MN, qui rend les céréales impropres à la consommation pour les insectes en créant une barrière physique autour des grains. Parallèlement à l'utilisation de ces produits, la maîtrise des conditions de température et d'humidité est essentielle pour une bonne conservation des grains au stockage.
Je veux manger comme à la cantine bio ! : Les 50 recettes préférées des enfants
Cet ouvrage est réalisé par lassociation Un Plus Bio, le réseau national des cantines bio. Les cuisiniers et diététiciens des cantines bio misent sur des repas bons, bio, locaux, équilibrés, sains, mais aussi faciles à préparer, rapides et économiques. A force de patience, d'écoute et de tests, ils ont su séduire le palais des enfants les plus difficiles. Dans les cantines bio, chaque recette est scrutée : approvisionnement en produits frais, bio et locaux, équilibre nutritionnel, coûts... Ainsi, il est possible de manger mieux sans dépenser plus. Un Plus Bio a recueilli, auprès de son collectif de chefs de cantine, leurs 50 meilleures recettes, plébiscitées par les enfants, pour une cuisine familiale qui réconcilie santé, simplicité, budget et goût, et font la part belle à la variété des protéines en introduisant plus de végétal à table : Gaspacho provençal, chili sin carne, millefeuille de légumes, buf au pain d'épices et mini flans de potiron, fondant oranges-amandes...
Journées techniques fruits et légumes biologiques : Qualité et conservation
Julie CARRIERE, Auteur ; Mathieu CONSEIL, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Les Journées techniques Fruits & Légumes biologiques des 24 et 25 janvier 2018 ont rassemblé de nombreux partenaires et des acteurs des filières fruits et légumes : représentants de la recherche et du développement, producteurs, transformateurs, distributeurs, jusquau consommateur. La thématique centrale était la qualité et la conservation des fruits et légumes bio. Ce document présente les résumés des interventions, qui abordent : la recherche/expérimentation en France, les systèmes agroforestiers associant fruitiers et cultures maraîchères, la conservation des fruits et légumes et les techniques post-récolte (effet des pratiques culturales, autoconstruction doutils pour la conservation, douchage à leau chaude, stockage des légumes dhiver ), la biodiversité au verger, la bioélectronique de Vincent.
Kaki bio : le fruit d'hiver qui monte...
BIO-LINEAIRES, AuteurFruit du plaqueminier, originaire de Chine, importé au Japon il y a plus de 1000 ans, puis en Europe dès le XIIème siècle, le kaki est arrivé en France au XVIIIème siècle. Encore assez mal connu des non-amateurs, c'est un fruit riche en qualités gustatives et en bienfaits nutritionnels (vitamine C). Souvent considéré à tort comme un fruit exotique, il est bel et bien cultivable en France, et prend d'ailleurs de plus en plus sa place sur les étals. On recense une centaine de types et de variétés de kaki, parmi lesquelles les variétés à chair astringente, telles Tomatero, Gordo, Rojo Brillante, Hachiya. Pour ces variétés, il est d'usage de consommer le fruit très blet pour profiter de sa texture crémeuse et sucrée, ses tanins disparaissant à un niveau de maturité avancé. Les variétés de kaki à chair ferme ou kaki-pomme sont des variétés plus récentes, adaptées à l'évolution des modes de consommation. Les plus connues sont le Sharon et le Fuyu. Ce type de variété, moins sensible à la manipulation, se conservera un peu plus longtemps.
Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 7
LETTRE FILIÈRES FNAB - APICULTURE, Auteur ; Julia WRIGHT, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 7 est composée des articles suivants : - État des lieux sur les cires à usage apicole utilisées en France ; - Cire issue de lapiculture biologique : ce que dit le règlement ; - Qualité des cires : le point de vue dun cirier ; - Gestion des contaminants de la ruche : quels retours dexpérience en Allemagne ? ; - Cire contaminée : symptômes sur les colonies ; - Le cadre à bâtisse libre : vers une autonomie en cire ; - Journée technique : La qualité toxicologique de la cire en apiculture ; - Produire bio en apiculture, un guide technique.
Livrer en direct les magasins spécialisés
Maëla PEDEN, Auteur ; Maxime RENOU, AuteurEn maraîchage, la livraison directe des magasins bio spécialisés nest pas sans conséquences sur lorganisation du travail, que ce soit côté producteur ou côté magasin. Linterview de ces deux parties permet de mieux cerner les enjeux liés à la production et à la commercialisation. LEARL du Friche blanc (Loire-Atlantique), conduite en bio, commercialise 50 % de ses légumes en vente directe et 50 % en demi-gros en restauration collective, ainsi quauprès de quatre Biocoop. Luc Lacombe, associé de lEARL, explique ce quimplique la vente à un magasin spécialisé : il décrit la gamme livrée en magasins spécialisés, lintérêt de ce type de commercialisation, lorganisation commune avec les autres producteurs qui fournissent un même magasin, les conséquences sur la production, léquipement et lorganisation du travail et aborde la question des prix. Dans un second temps, Agathe Kermagoret, référente fruits et légumes bio de cinq Biocoop dans le Morbihan, décrit sa manière de travailler avec les 25 maraîchers qui lapprovisionnent : elle explique le choix de travailler avec des producteurs locaux, la planification de lapprovisionnement, les exigences de qualité et les améliorations quelle aimerait mettre en place.
Lutte contre les monilioses sur pêche : Une machine de douchage en ligne à l'eau chaude
Sébastien LUROL, Auteur ; Pierre LANDRY, Auteur ; Alioune DIOP, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet TEC (Traitement eau chaude), une machine de douchage en ligne à l'eau chaude a été développée dans le but de réduire les maladies de conservation des pêches et des nectarines. La machine s'intègre en début de chaîne de calibrage-conditionnement et permet de traiter des fruits avec un débit de plusieurs tonnes par heure. Lors d'une phase de validation à grande échelle, menée en 2016 et 2017 sur 16 variétés de pêches et de nectarines, une réduction de 50 à 95 % de la quantité de fruits atteints par des monilioses a été obtenue avec un traitement à l'eau chaude de 20 secondes à 58°C.
Le marché des fruits et légumes bio : Satisfaction et attentes de la distribution
Xavier VERNIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Prisca PIERRE, AuteurA la demande du comité bio d'Interfel, le CTIFL a réalisé des enquêtes auprès de l'ensemble des acteurs de la filière française des fruits et légumes biologiques. L'objectif était d'identifier les freins au développement de cette filière et les besoins techniques afin d'orienter au mieux les travaux de recherche et d'expérimentations. Les résultats concernant les acteurs de la distribution (metteurs en marché, grossistes, plate-formes de la grande distribution, magasins spécialisés) sont présentés. Les professionnels sont globalement satisfaits de l'offre de fruits et légumes bio tant sur la qualité que sur d'autres caractéristiques comme la fréquence ou la diversité de la gamme. Néanmoins, la faiblesse des quantités disponibles constitue le principal frein au développement du bio. Ainsi, il faut renforcer l'expérimentation afin de lever les verrous techniques qui limitent l'expansion de cette production. L'amélioration des conditions de récolte et de stockage devrait aussi contribuer à la qualité des produits et au maintien de cette qualité tout au long de la filière.
Organic Food Retailing and the Conventionalization Debate
Marion DESQUILBET, Auteur ; Elise MAIGNÉ, Auteur ; Sylvette MONIER-DILHAN, AuteurUne étude empirique a été menée en France par l'INRA de Toulouse sur les ventes au détail de denrées alimentaires bio en 2012. Elle a permis de comparer les ventes de produits biologiques dans des commerces « conventionnels » (grandes surfaces) avec celles réalisées dans des magasins bio spécialisés. Pour chaque vente, la constitution du produit (origine végétale ou origine animale) a été examinée. Celle-ci a ensuite été considérée comme un indicateur de limpact environnemental de la denrée alimentaire et comme un indicateur de son impact sur la santé du consommateur. Le degré de transformation du produit a également été analysé et associé à un indicateur traduisant limpact sur la santé du consommateur. Lanalyse des ventes réalisées dans ces différents magasins montre que les produits vendus en magasins bio spécialisés sont plus souvent dorigine végétale et moins transformés que ceux vendus dans les commerces conventionnels. Une part plus élevée des ventes bio dans les grandes surfaces concerne des produits sans impact clair sur la santé ou l'environnement. La typologie des acheteurs montre que les acheteurs qui se fournissent dans les magasins conventionnels et qui ont les plus forts taux d'achats bio achètent moins de produits dorigine végétale et plus de produits transformés que l'acheteur moyen des magasins bio. Lensemble de ces résultats montre à quel point certains impacts positifs sur l'environnement et la santé associés à lagriculture bio sont moins importants dans les magasins conventionnels que dans les magasins spécialisés.
L'organisation de la bio avant la réglementation européenne bio
Jean-François LEMAIRE, AuteurDans la revue "Agriculture et Vie" de janvier 1988, un article annonçait la mise en place, en France, d'une commission nationale pour garantir l'origine des produits bio. La loi d'orientation agricole française du 4 juillet 1980 reconnaissait officiellement l'agriculture biologique. Entre 1989 et 1990, 11 cahiers des charges bio ont été homologués. Les acteurs de la bio s'étaient organisés pour garantir et commercialiser leurs productions. Ils ont ainsi contribué à définir les bases du futur règlement européen, qui n'interviendra qu'en 1991 pour les productions végétales, et 2000 pour les productions animales.
Le poivre
Joël ACREMANT, AuteurLe poivre noir (Piper negrum), le plus connu, appartient à la famille des Pipéracées, ainsi que le poivre long (Piper longum) et le poivre à queue (Piper cubeba). Connu depuis l'Antiquité, le poivre a longtemps été considéré comme précieux, servant de cadeau, de récompense, de monnaie. Il en existe une centaine d'espèces, parmi lesquelles certaines sont aujourd'hui appréciées par les amateurs comme de grands crus : poivres du Népal, de Lampong, Malabar, Ceylan, Penja... et qu'il est possible de trouver dans des épiceries fines. La couleur des grains du poivre est liée à leur stade de maturité : vert lorsqu'il est non mature et conservé dans la saumure ; il prend une couleur noire lorsqu'il a séché ; cueilli en vendange tardive, il est rouge et parfumé. Quant au poivre blanc, il provient du même poivre rouge, auquel on a enlevé par trempage son péricarpe. Les vertus médicinales du poivre sont essentiellement reliées aux fonctions digestives. En cuisine, il se prête à toutes sortes de créations, salées et sucrées. Il existe également de "faux poivres" (poivre de Sichuan, de Guinée, de la Jamaïque, de Sélim...), appréciés néanmoins pour leurs qualités gustatives.
La production bio à la croisée des chemins
Armelle PUYBASSET, AuteurLes acteurs économiques bretons ont débattu de lavenir de la filière porcine bio lors dun colloque dAgrobio Bretagne en février 2018. Avec laugmentation de la demande, un changement déchelle est en train de sopérer (la production pourrait doubler dici 2019 et atteindre 175 000 porcs abattus/an selon Coop de France) bien que les volumes restent faibles. Certains acteurs envisagent une évolution à deux niveaux : - un premier cahier des charges calqué sur la réglementation européenne ; - un second, « bio+ », plus exigeant notamment sur lautonomie alimentaire, la taille maximale des exploitations, le bien-être animal. Les acteurs présents ont insisté sur le développement dune logique de partenariats avec la distribution, le passage par la contractualisation, ainsi que sur lautonomie alimentaire (le coût alimentaire représentant 73% du coût de production en bio contre 65% en conventionnel).
La production de cerises bio sort de ses limbes ; Cerises : En général peu de pourriture
Andreas HÄSELI, Auteur ; Markus SPUHLER, AuteurEn Suisse, les surfaces en cerises bio ou en conversion atteignent désormais 25 ha. En 2018, l'augmentation des surfaces et les bonnes conditions météo ont permis, pour la première fois, de répondre, en plus des ventes en circuits courts, à la demande de la grande distribution. Des progrès réguliers ont été réalisés ces dernières années dans la production de cerises de table bio. Les rendements et la qualité sont assurés. La rentabilité est cependant tributaire d'une main duvre importante pour la récolte. Les principales menaces pour la production restent liées aux maladies (moniliose, maladie criblée, pourriture amère), ainsi qu'à la mouche de la cerise et à la drosophile du cerisier. Une couverture-parapluie, à ce titre, sera conseillée pour lutter contre les maladies, même si elle crée un climat favorable aux pucerons et aux acariens. Les résultats de l'essai réalisé par le FiBL en 2018 montrent l'importance de décimer les ufs des pucerons avant leur éclosion (huile de paraffine). De même, les essais sur les variétés et les porte-greffes menés depuis 8 ans par l'Institut montrent que la protection contre les intempéries peut préserver de nombreuses variétés de la moniliose. Seules deux variétés ont présenté de la pourriture en présence d'une forte humidité de l'air (en 2013 et 2016). Les autres années, l'attaque est restée inférieure à 5 %.
Quelle dynamique de la production de lait biologique en Europe ?
M. BLANC, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur ; J. PAVIE, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018LEurope est le premier producteur de lait de vache biologique au monde. Malgré une croissance forte, la production suit avec retard la demande européenne et la filière doit gérer des conversions qui se font souvent par à-coups. Le projet RESILAIT a cherché à caractériser les différentes composantes de la dynamique des filières laitières bio dans les principaux pays producteurs voisins de la France. Ce travail repose sur une analyse comparative des bases de données nationales qui a été complétée par des entretiens auprès des principaux acteurs des filières étrangères. Il en ressort que les systèmes de production et les logiques de filières varient considérablement entre les pays : augmentation de la production pour répondre à la demande en Allemagne, diversification et innovation au Danemark, mise en avant de la naturalité des produits en Autriche. Avec laugmentation de lauto-approvisionnement allemand, les flux intra-européens devraient évoluer et être réorientés vers la Chine qui constitue un marché attractif. Malgré quelques fluctuations attendues à court terme, la majorité des acteurs impliqués sont confiants dans le développement à moyen terme de la demande en lait bio. Lenjeu vise donc à maintenir les exploitations nouvellement converties, en particulier les exploitations très spécialisées. De plus, avec le développement des nouvelles exigences des consommateurs (bien-être animal, « produit-santé » et retour aux recettes traditionnelles), le secteur laitier devra faire face à la concurrence croissante dautres démarches de différenciation (lait sans OGM, lait de pâturage ). Cette synthèse a été rédigée et présentée dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants 2018.
Raisin sec : turc ou californien
Bettina BALMER, AuteurLa production mondiale de raisins secs est de plus de 1,2 million de tonnes depuis 2011. Avec la datte, c'est le fruit sec le plus consommé au monde. Sa haute teneur en glucides en fait un aliment idéal pour les sportifs, mais il se prête aussi à de nombreuses préparations en pâtisserie et dans la confection de müeslis. En 2017, les principaux pays producteurs étaient la Turquie, devant les États-Unis, l'Inde, la Chine et l'Iran. C'est la variété Thompson seedless qui représente la majeure partie de la production mondiale. Le raisin de Corinthe ou de Zante a un grain plus petit et noir. Alors qu'elle est à l'origine du Thompson seedless, la sultanine se réfère commercialement à une méthode de séchage. Toutes ces appellations sont disponibles en bio mais, alors que les "golden" ou "blonds" (différentes variétés) sont soumis à un passage au dioxyde de soufre afin de préserver la couleur dorée, ce procédé est interdit en bio. Le raisin est traditionnellement séché au soleil, sur le sol ou sur des claies ; ils peuvent aussi être séchés sur pied et au vent. Plus de 60 % de la production est exportée, la Turquie en exportant 2 fois plus que les États-Unis. En bio, la production est estimée dans une fourchette annuelle de 34 à 42 000 tonnes, soit moins de 5 % de la production mondiale. La Turquie exporte 15 à 20 000 tonnes de raisins secs bio, les États-Unis 13 à 14 000 tonnes.
Restauration collective en régie : Retour gagnant à Meslan
SYMBIOSE, AuteurLa commune de Meslan (56), 1450 habitants, a décidé, depuis septembre 2017, de reprendre la gestion de son restaurant scolaire avec la relocalisation de ses achats de matières premières en visant l'intégration d'un maximum de produits bio. La gestion directe présente des atouts, en particulier une autonomie et un contrôle des approvisionnements, mais elle nécessite une étude préalable quant à la faisabilité, notamment un état des lieux des approvisionnements possibles, et la pertinence économique. A Meslan, du fait du petit nombre de repas (95) préparés quotidiennement, les commandes n'atteignent pas les seuils minimaux de livraison demandés par les producteurs. En attendant de pouvoir s'approvisionner localement, la commune a fait le choix d'intégrer le maximum de produits bio, pour une alimentation saine et de qualité, mais pas forcément issus du local ou de la vente directe. Roxanne Nedelec, responsable du restaurant scolaire prépare elle-même les repas chaque jour et en gère les coûts. Pour la directrice des services, Marine Ricaille, c'est une réelle satisfaction de proposer des menus qualitatifs et les retours des parents sont encourageants. Le GAB 56 intervient également sur des actions de sensibilisation à l'alimentation de qualité.
Le retour des moulins à meules de pierre (10) : Rencontre avec Simon Menot au moulin de la Ferme de l'Abreuvoir
Jürg SCHUPPISSER, Auteur ; Christine PIRON, AuteurEn Wallonie, Simon Menot est en train de redonner vie à l'ancienne grosse ferme du village de Tournay, près de Libramont. Ce sont ses beaux-parents qui, au milieu des années 1980, ont racheté ce corps de logis, magnifique patrimoine agricole bâti offrant de très grands volumes. Artisan boulanger, Simon a fini, après de nombreux tests, par choisir un type de moulin, qu'il a installé sur la ferme. Son pain est exclusivement fabriqué au levain et cuit au four à bois. Les céréales viennent des champs voisins, et le pain est distribué le plus près possible de l'endroit où il est cuit. Avec trois autres fermiers de la région, Simon participe à des essais de culture d'épeautre d'Ardenne, et en particulier de la lignée qu'utilisait déjà son oncle boulanger, qu'il garde affectueusement en mémoire. A terme, le petit collectif pourrait créer une Appellation d'Origine pour l'épeautre du sud de la Belgique. Les préoccupations liées à l'intolérance au gluten font partie des réflexions de Simon. Le froment, explique-t-il, est devenu source d'intolérance pour certaines personnes suite aux nombreuses sélections effectuées pour obtenir un blé à haut rendement. Pour lui, utiliser un épeautre ancien, adapté au territoire de longue date, est un premier élément. Cependant, il faut aussi prendre en compte ce que le boulanger en fait, comment il travaille, la qualité du levain qu'il utilise, etc. Pour Simon, la satisfaction, c'est aussi de pouvoir être le plus autonome possible, maîtriser la culture, le moulin et la boulangerie...
Révision du réglement bio européen - décryptage par la FNAB
Le futur règlement européen pour lagriculture biologique a été adopté en mai 2018 par lUnion européenne. Après un nombre record de sessions de négociations, le Parlement européen (le 19 avril), puis le Conseil des ministres (le 22 mai) ont adopté le nouveau cadre règlementaire que les producteurs bio devront appliquer à partir du 1er janvier 2021. Dici là, des règles détaillées doivent encore être rédigées par la Commission européenne (densité de chargement, caractéristiques des bâtiments, modalités de contrôle, etc.). Cette révision du règlement représentait, pour la FNAB, loccasion de renforcer les exigences réglementaires, afin de tirer lensemble de la filière bio vers le haut. Cependant, les nouvelles règles restent proches du règlement actuel, même si certains changements importants sont prévus. La FNAB décrypte en vidéo les enjeux et les avancées que contient ce nouveau règlement.
Spiruline, une filière paysanne française en développement
Agnès CATHALA, AuteurSi elle est encore confidentielle, la production de spiruline se développe en France. Cette cyanobactérie, qui se présente sous la forme de filaments microscopiques enroulés en spirale, se cultive dans des bassins peu profonds, sous serre, dans une eau saumâtre et alcaline. Elle a aussi besoin de chaleur et de lumière. Cette production a fait son apparition dans les années 90 dans l'Hexagone et compte, en 2018, pas loin de 220 producteurs et porteurs de projet. 161 d'entre eux sont réunis au sein de la Fédération des Spiruliniers de France (FSF). Créée en 2009, celle-ci oeuvre pour le développement de la filière spiruline paysanne française, et porte aussi des actions de recherche-développement et de formation (2900 heures dispensées en 2017). Elle défend de fortes valeurs de solidarité et d'entraide et prône une filière de qualité. A travers la charte de la FSF, les adhérents s'engagent, entre autres, à cultiver leur spiruline sans OGM ni pesticide, sans colorant ni conservateur de synthèse.
Vins naturels : La certification tourne au vinaigre
Morgan BOURVEN, AuteurCertains vignerons mettent en avant l'aspect "nature" ou "naturel" de leurs vins. Pourtant, à ce jour, ce terme ne correspond à aucun label, ni cahier des charges officiel, et crée ainsi un certain malaise au sein de la filière. Les vignerons certifiés bio, notamment, dénoncent une concurrence déloyale et craignent des fraudes. Dans ce contexte, Emmanuel Cazes, vigneron certifié bio et biodynamie, a planché sur un projet de cahier des charges qui obligerait les vignerons naturels à être certifiés bio. Toutefois, la commission permanente de l'Inao a rejeté ce projet, peut-être par crainte de la multiplication et donc de l'affaiblissement des appellations. Pour d'autres, ce rejet serait plutôt lié à un problème de timing : il serait trop tôt pour réglementer les vins dits "nature" ou "naturels". De son côté, l'association des vins naturels travaille aussi sur un projet de cahier des charges.
Volaille bio : une filière portée par le poulet
BIO-LINEAIRES, AuteurMalgré une légère hausse du prix moyen au kilo du poulet prêt à cuire, le marché bio de la volaille de chair continue sa croissance. Ce marché porteur doit cependant tenir compte de différents facteurs : le risque de faible disponibilité des céréales bio, le développement des offres sous labels et des "sans antibiotiques"... Focus sur la volaille bio, les principaux chiffres du marché et de la production, en France, en 2016, avec un tableau comparatif des différents modes d'élevage.
Agriculture et alimentation durables : Trois enjeux dans la filière céréales
Gilles CHARMET, Auteur ; Joël ABECASSIS, Auteur ; Sylvie BONNY, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017La filière céréales doit produire des aliments sains, de bonne qualité nutritionnelle, abordables pour tous et suffisamment rentables pour ses acteurs, tout en étant respectueux des cultures et de lenvironnement. Cette nécessité de systèmes agricoles et alimentaires durables se décline de la production à la consommation, mais peut aboutir à des objectifs contradictoires entre eux quil est essentiel de concilier vu limportance des céréales dans lalimentation. Ainsi, les filières utilisatrices du blé, notamment à lexport, exigent une teneur en protéines nécessitant une fertilisation azotée qui peut poser des problèmes environnementaux. Par ailleurs, la qualité sanitaire des céréales peut être affectée par certains contaminants. Enfin, si les aliments céréaliers sont reconnus pour leur qualité nutritionnelle, elle peut être diminuée dans les produits finis par certains ajouts (sel, sucre et gras) et avec lélimination dune partie des tissus périphériques des grains. Louvrage explore ces trois grands enjeux : teneur en protéines dans la filière blé tendre, qualité sanitaire des récoltes, valeur nutritionnelle des aliments céréaliers. Des stratégies sont présentées pour obtenir un taux de protéines acceptable pour la transformation et à lexport tout en utilisant moins dengrais azotés, et pour diminuer la présence de pesticides, mycotoxines et Éléments Traces Métalliques (ETM). Puis, diverses voies sont examinées pour améliorer la qualité nutritionnelle des produits céréaliers tout en maintenant leur qualité organoleptique. Enfin, les auteurs abordent des stratégies possibles pour concilier les diverses demandes en matière de qualité et dépasser les contradictions pour une plus grande durabilité.
Apiculture bio - Etat des lieux de la filière cire et traçabilité des cires
FNAB, Auteur ; AGRIBIODRÔME, Auteur ; CORABIO, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2017Issue de la journée technique organisée en 2016 en Auvergne-Rhône-Alpes par le réseau FNAB, cette vidéo est composée de 2 parties. La première, animée par Agnès Schryve, étudiante vétérinaire en 5ème année, qui présente les objectifs de sa thèse portant sur la contamination des cires et indique des propositions d'actions à mettre en place à différentes étapes. Ensuite, Thomas Mis, co-gérant d'Apiculture Remuaux, prend la parole. Cirier et apiculteur, il explique comment il procède pour la création des cires. Tout d'abord, les cires apportées par les apiculteurs sont séparées afin qu'une cire contaminée ne contamine pas toutes les autres. Le gaufrage se fait aussi séparément, les cuves étant nettoyées après chaque gaufrage. Ce cirier a la volonté de faire différemment d'autres ciriers qui mélangent les cires, afin de conserver une traçabilité et de limiter au maximum la contamination.
B-Chocolat : les petites douceurs d'Ambres
Maud LE VOYER, AuteurDiplômée en hôtellerie/restauration, Bénédicte Portal a encadré un BTS "Éducation sociale et familiale" et a donné des cours en alimentation. Après 15 ans en tant que formatrice, elle a décidé de monter sa propre chocolaterie. Pour cela, elle a dû se replonger dans les études afin d'obtenir son CAP de pâtissier et celui de chocolatier. C'est à Ambres (81) qu'elle a ouvert sa chocolaterie. Elle avait déjà en tête depuis longtemps les recettes qu'elle voulait proposer au public, aimant particulièrement travailler les pralinés et les ganaches. Elle entend se démarquer par des créations personnelles basées sur une gamme de mignardises et en mettant l'accent sur la découverte de saveurs (chocolat "tchaï", ganache passion, chocolats au caramel...). Adhérente de Nature & Progrès, les chocolats de Bénédicte sont élaborés à partir de matières premières certifiées bio et font l'objet d'une fabrication exigeante (notamment en termes de modes de chauffe et de matériel utilisés). C'est avec une véritable maîtrise artistique qu'elle imagine de nouvelles saveurs, de nouvelles formes, et avec passion qu'elle envisage ses nouveaux projets. Depuis février, un des anciens camarades de promo de Bénédicte, Fabrice Jaquet, a rejoint l'aventure, partageant avec la jeune femme une vision commune dune chocolaterie au plus proche du naturel.