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Travail du sol en bio : un incontournable ?
Céline ROLLAND, AuteurComment maîtriser les adventices sans labour en AB ? Quels impacts sur la fertilité des sols du non-labour en AB ? Peut-on saffranchir du labour en bio ? Cet article reprend des éléments des journées sur lagriculture biologique de conservation, organisées par le Civam bio 53, et de lintervention de Jean-François Vian de lISARA de Lyon sur la réduction du travail du sol en AB (15 ans dessais en station et chez des agriculteurs bio). Il apparaît que les rendements sont parfois diminués et quon ne peut pas toujours gérer les adventices. Philippe Betton, éleveur de porcs bio à Sacé (53), témoigne également de plus de 10 ans de pratiques de réduction du travail du sol. Pour lui, la fertilité et la vie du sol vont être stimulées par la mise en place dune rotation diversifiée, intercalée de prairies et de couverts végétaux. Alterner les outils et les techniques de travail du sol, éviter le labour tous les ans et privilégier un labour agronomique semblent un bon compromis. Il conseille de tester dabord sur des bandes, de comparer avec ses pratiques habituelles et déchanger en groupe. La réduction du travail du sol en bio est possible mais pas toujours facile. Daprès lui, la conservation dune bonne structure du sol est aussi complexe que la gestion des adventices et il vaut mieux parfois utiliser le labour agronomique plutôt de multiplier les passages doutils pour viser le non-labour.
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La charrue déchaumeuse en Cuma limite les coûts
David LAISNEY, AuteurCinq agriculteurs, dont 3 en bio, de la CUMA de la Sueurre, en Haute-Marne, ont acheté une charrue déchaumeuse. Les charrues déchaumeuses travaillent généralement entre 12 et 17 cm de profondeur et répartissent les résidus végétaux sur le flanc du labour plutôt que dans le fond, comme les charrues classiques. De plus, leur prix est souvent inférieur à ces dernières. Pour la reprise de labour, les agriculteurs de la CUMA de Haute-Marne utilisent un appareil à disques indépendants, pourvu dun rouleau (les outils à dents risqueraient de remonter des débris végétaux).
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Guide technique : Comprendre son sol pour adapter ses pratiques
Ce guide technique permet de comprendre les sols afin de mieux adapter ses pratiques agricoles. Il a été réalisé à partir dun travail effectué par Chloé Folacher, en 2021, lors de son stage de fin détude à la CAB Pays de la Loire. En guise de préambule, ce guide présente dix grandes erreurs à ne pas commettre avec un sol. Il détaille ensuite plusieurs pratiques agricoles et leurs utilités : la mise en place daménagements hydrauliques sur une parcelle, le travail du sol (avec un focus sur les techniques culturales simplifiées TCS -), les apports de matières organiques et le chaulage. Puis, il se focalise sur les sols du département de la Mayenne : il propose une clé de détermination afin didentifier et de caractériser un type de sol, puis présente de manière synthétique les atouts, les contraintes, ainsi que les bonnes pratiques à mettre en uvre pour chaque type de sol. Ce guide a ainsi pour objectif de partager des savoir-faire techniques entre pairs et de participer à la reconquête de la qualité de leau en région Pays de la Loire.
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Liste bibliographique sur lagriculture de conservation et lagriculture biologique
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Anna CARRAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2021ABioDoc, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a publié une liste bibliographique sur l'agriculture de conservation et lagriculture biologique. Elle est composée denviron 160 références bibliographiques extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. Ces dernières, publiées entre 2010 et début 2021, apportent des éléments sur la compatibilité entre lagriculture biologique et lagriculture de conservation et livrent des éléments de comparaison entre lagriculture biologique et lagriculture conventionnelle en matière de non-labour, de non travail du sol et de TCS (techniques culturales simplifiées).
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Normandie : Reine Mathilde : nouveau bilan
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn juin 2021, le Gaec Guibert (basé dans le Calvados) a ouvert ses portes pour présenter un premier bilan du troisième volet du programme Reine Mathilde. Alors que les deux premiers volets de ce programme, menés de 2010 à 2018, portaient sur lautonomie alimentaire en bovins bio, le troisième volet, qui a débuté en 2019, est consacré à la préservation et à la stimulation de la fertilité des sols, ainsi quaux effets du non-labour en bio. Pour cela, un essai a été mis en place dans une parcelle de limons sablo-argileux du Gaec Guibert. Lobjectif est de comparer les effets du labour et du non-labour sur deux rotations de 7 et 8 ans (la première étant composée de cultures destinées à lélevage, et la seconde de cultures de vente). Toutes les deux ont débuté par des prairies temporaires en tête de rotation. Actuellement, plusieurs impacts sont déjà visibles en non-labour : la stabilité structurale du sol est meilleure et la biomasse microbienne plus importante, mais il y a aussi davantage dadventices. En revanche, les effets à long terme ne sont pas encore visibles : évolution du stockage de carbone dans les sols, du taux de matière organique, du nombre de vers de terre Il est donc nécessaire de continuer cet essai longue durée.
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Philippe Joubert, en Indre-et-Loire : Un maître mot : diversifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPhilippe Joubert sest installé en grandes cultures, sur 175 ha, en Indre-et-Loire, en 1984, et il est passé en bio en 1994. Son exploitation est composée de trois sites, avec des sols majoritairement constitués de limons sur argile à silex. Avec les aléas climatiques de ces dernières années, Philippe Joubert a de moins en moins de certitudes : alors que sa rotation diversifiée, conçue sur onze ans, lui a donné satisfaction durant vingt ans, la récurrence des aléas climatiques remet en cause sa pertinence. Par exemple, depuis trois ans, il narrive plus à faire lever le colza (après une culture de lentilles), à cause de labsence de pluie et des sols trop secs. Pour essayer de stabiliser son revenu et de rester indépendant, il a développé la transformation, ainsi que la vente directe. Tout au long de cet article, Philippe Joubert fournit également son avis ou des informations sur plusieurs points techniques : la gestion des couverts végétaux, le labour, la faible autonomie en azote de sa ferme, le désherbage thermique, ainsi que le guidage par GPS-RTK.
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Réduction du travail du sol : 15 producteurs bio se tirent labour
Robin GUILHOU, AuteurDepuis début 2020, Agrobio 35 anime un groupe départemental de 15 fermes bio, qui souhaitent réduire le travail du sol. Lobjectif de ces agriculteurs est de mettre en place du non labour sans impacter négativement le fonctionnement du sol, lenherbement des cultures ou le rendement. Ce travail est financé, pour une durée de trois ans, par la région Bretagne, dans le cadre dun projet Agriculture Écologiquement Performante (AEP). Cet article présente les résultats des premiers essais réalisés sur maïs et sarrasin. Trois modalités ont été comparées : un labour classique, un labour agronomique (charrue déchaumeuse), un non labour (cultivateur, rotavator et Dynadrive). Des profils de sols ont été réalisés en amont des semis, afin de caractériser létat des parcelles et un suivi a été effectué sur la culture (levée, vigueur, enherbement, taux de sucre, dynamique azotée sur lhorizon 0-30 cm, température du sol, rendement). Sur maïs, la réduction du travail du sol a engendré une petite diminution au niveau des levées, mais une vigueur légèrement plus importante. Lenherbement est plus marqué en non labour et les rendements en non labour sont très variables dune parcelle à lautre. En sarrasin, le non labour a également conduit à un enherbement plus important et à un rendement moindre. Le groupe va explorer plusieurs pistes pour améliorer les itinéraires techniques sans labour.
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Sarthe : Un essai système en grandes cultures bio
Florence LETAILLEUR, AuteurDans la Sarthe, à l'initiative d'un paysan boulanger en agriculture biologique qui souhaitait mettre l'une de ses parcelles à disposition de la recherche, un collectif de 8 agriculteurs-chercheurs s'est constitué. Accompagnés, entre autres, par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, ils ont conçu ensemble un essai système en grandes cultures biologiques dans le but d'observer, sur la durée d'une rotation de neuf ans, les effets de différents itinéraires techniques. Ainsi, quatre systèmes de cultures vont être comparés : les deux premiers autorisent le labour et reçoivent ou non des effluents d'origine animale, les deux autres sont en agriculture biologique de conservation, là encore avec ou sans effluents d'élevage. Les références produites concerneront la pression en adventices, la fertilité du sol, les résultats économiques et le temps de travail. Cet essai a été implanté au printemps 2020, avec de la luzerne qui restera en place trois ans. Viendront ensuite du maïs grain, du chanvre, du blé, du colza, du triticale et enfin de l'orge brassicole. Ce projet pourra être mobilisé pour fédérer les acteurs du territoire, mais aussi pour servir de support pédagogique et de réflexion.
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De la ténacité pour des sols vivants
Maike KRAUSS, AuteurUn nouvel essai de longue durée, encore plus détaillé que l'essai DOC, installé à Frick (Suisse), expérimente principalement trois facteurs sur des grandes cultures biologiques : le travail du sol, la fumure et les préparations biodynamiques. Il compare : le labour (environ 20 cm de profondeur) au travail du sol réduit (passage de cultivateur à environ 10 cm de profondeur) ; une fumure à base de lisier à une fumure à base de compost de fumier et de purin ; une culture sans et une culture avec préparations biodynamiques. Les résultats des quinze premières années dessai ont été récemment publiés. Les préparations biodynamiques nont influencé ni le rendement, ni la fertilité des sols. La fertilité des sols a, en revanche, été améliorée avec le compost de fumier (comparativement au lisier). Cependant, cest le passage du labour au travail du sol réduit qui a eu le plus deffet : ce dernier permet de préserver lhumus (même si quinze ans après, le nouvel équilibre de lhumus nest pas encore établi pour la modalité travail du sol réduit) et daugmenter très rapidement le nombre de micro-organismes dans le sol. En revanche, la réduction du travail du sol augmente aussi le nombre dadventices, ce qui influence négativement le rendement.
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Enhanced soil quality with reduced tillage and solid manures in organic farming a synthesis of 15 years
Maike KRAUSS, Auteur ; Alfred BERNER, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; ET AL., AuteurDans cet essai à long terme, mis en place depuis 2002 en Suisse, au FiBL, et conduit en agriculture biologique, différentes stratégies susceptibles d'améliorer la qualité du sol sont testées. Cet essai compare : un travail du sol simplifié versus un labour classique, des fumiers compostés et du lisier versus du lisier seul, ainsi que le recours ou non à des préparations biodynamiques. Il est conduit sur un sol limono-argileux situé en zone tempérée. Pour la modalité travail du sol réduit, lanalyse des données compilées depuis 15 ans révèle une augmentation du carbone organique dans la couche arable (+ 25%), de la biomasse microbienne (+ 32%), de l'activité biologique (+ 34%), ainsi quun déplacement des communautés microbiennes. Les sols soumis à un travail du sol réduit sont en effet plus stratifiés en carbone organique et en nutriments. Lapplication de fumier composté a conduit à une augmentation du carbone organique du sol de 6% par rapport à l'application de lisier seul, avec peu d'impacts sur les microorganismes du sol. Les préparations biodynamiques ont eu un impact mineur sur la qualité du sol. Globalement, le type de fertilisation et les préparations biodynamiques n'ont pas significativement affecté les rendements. En revanche, les rendements à la fois les plus élevés et les plus faibles ont été constatés dans le système en travail du sol réduit. Les principaux facteurs de variation du rendement sont la quantité dazote fournie et le niveau dinfestation en adventices (parfois plus important avec un travail du sol réduit). Cet essai à long terme a permis de démontrer quun travail du sol continuellement réduit en agriculture biologique améliore la qualité du sol. Toutefois, il présente des défis supplémentaires en matière de gestion de la culture.
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Maraîchage biologique : La méthode d'Eliot Coleman : Techniques et outils de culture
Eliot COLEMAN, Auteur ; Pierre BERTRAND, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2020
Né en 1938, Eliot Coleman est considéré comme le pionnier américain du maraîchage biologique. Depuis plus de cinquante ans, il cultive une ferme dans le Nord-Est des États-Unis. Harmonieusement insérée dans l'écosystème naturel qui l'entoure, intensément cultivée sans recours aux énergies fossiles, elle atteint une productivité impressionnante. Dans ce manuel, qui s'adresse aussi bien au jardinier amateur qu'au maraîcher, Eliot Coleman transmet le fruit de son expérience et de ses recherches, de la préparation du sol et des semis jusqu'à la récolte. À chaque étape de la culture, il propose des méthodes innovantes et simples à mettre en uvre.
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Claude Barbet, dans l'Ain : La technique, pour assurer le revenu
Jean-Martial POUPEAU, AuteurClaude Barbet est céréalier dans l'Ain. Son exploitation, convertie en agriculture biologique au début des années 2000, compte 165 hectares, dont 140 sont irrigables. Le principal objectif de l'agriculteur est de "dégager du revenu en misant sur la technique". Cela passe par la mise en place d'une rotation courte, principalement constituée de cultures d'été : soja-maïs-maïs-soja-blé. Deux intercultures longues composées d'espèces gélives assurent la couverture du sol entre les cultures, de même que la luzerne, mise en place sur l'exploitation depuis quelques années et pour des durées de deux ans. Contre les adventices, "bête noire" du céréalier, un panel complet d'outils est utilisé : herse étrille, houe rotative, écimeuse et bineuse. Du côté du travail du sol, Claude Barbet a fait le choix du labour "agronomique", qui consiste à agir à une profondeur de 18 à 20 cm, sans rasettes. Cette modalité est d'ailleurs comparée à un labour traditionnel (30 cm), à un travail du sol réduit sans retournement et à un travail du sol très superficiel ou semis direct sous couvert végétal, dans le cadre d'une expérimentation pilotée par l'Isara et menée depuis 2004, sur l'exploitation de Claude Barbet.
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La pratique de lAgriculture Biologique : Pourquoi cest compliqué, comment aborder les questionnements
Charles RAZONGLES, AuteurCharles Razongles est technicien bio depuis 1980. Il est également vice-président du Créabio et administrateur dÉrables 31. Dans cet article, dédié aux grandes cultures biologiques, il partage son expérience de terrain. Il commence par contextualiser les caractéristiques et les problèmes spécifiques liés à lAB : maîtriser lenherbement sur de grandes surfaces, pérenniser la fertilité des sols, accepter et gérer les risques. Il redéfinit également quelques notions sous « langle bio » : travail du sol, pression des adventices, désherbage manuel, fertilité du sol, repousses de la culture précédente. Il apporte ensuite des conseils techniques sur quatre leviers importants à maîtriser en bio : 1 - Lassolement et les rotations (importance de mettre en place une rotation longue incluant des prairies temporaires ou des jachères, gestion des repousses, réflexion sur lazote ) ; 2 - Le travail du sol (labourer ou non, travailler superficiellement le sol ) ; 3 - Les couverts végétaux (coûts, installation, destruction, choix des espèces, gestion des adventices, principales règles à respecter ) ; 4 - La lutte contre les adventices (rotations, pratiques culturales, dates des semis, qualité du lit de semences, combinaison doutils de désherbage, prophylaxie à la récolte ).
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La Ravenelle, adventice à éviter !
Domitille POULIQUEN, AuteurLa Ravenelle (Raphanus raphanistrum) est une adventice assez répandue dans les champs (cultures de céréales, de colza, etc.). Cette plante annuelle appartient à la famille des brassicacées. Elle est dailleurs parfois confondue avec la moutarde des champs. Elle lève principalement au printemps et en automne et a une croissance rapide. Chaque plant peut donner entre 500 et 10 000 graines, ces dernières ayant une durée de vie comprise entre 6 et 8 ans (leur taux annuel de décroissance est de 50 %). Cette plante bioindicatrice indique souvent un sol tassé, riche en bases (excès damendement calcaire) ou à fort contraste hydrique. Pour limiter son apparition, il est important de mettre en place une rotation diversifiée qui comprend beaucoup de céréales dhiver et qui évite un retour trop fréquent du colza. Il est également recommandé de réaliser des faux-semis et deffectuer un labour occasionnel.
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Sanve & ravenelle : Les fleurs du mal
Thomas QUEUNIET, AuteurLa sanve (encore appelée moutardier ou moutarde des champs) et la ravenelle sont deux adventices annuelles de la famille des brassicacées que lon retrouve fréquemment dans les champs. La sanve est plutôt présente dans les cultures dhiver (notamment le blé dhiver). Cette adventice a en effet un zéro de végétation inférieur à celui du blé dhiver, ce qui lui permet de prendre plus facilement le dessus sur cette culture. Ses graines sont également très persistantes dans le sol : il faut attendre près de six ans pour que 95 % du stock grainier dune seule année soit détruit. Quant à la ravenelle, elle est encore plus résistante au froid que la sanve. Ces deux brassicacées ont un autre point commun : elle se développent facilement sur des sols où le phosphore est peu présent. Leur biologie leur permet de mieux assimiler le phosphore, elles peuvent ainsi facilement dominer les autres plantes dans les milieux où cet élément est peu disponible. La rotation culturale et le labour sont les principaux leviers pour éviter lapparition de ces adventices. Si elles sont déjà installées dans une parcelle, il est possible de réaliser des faux semis, en les éliminant à laide dun travail du sol superficiel (ex : herse étrille). Pour effectuer un désherbage mécanique lorsquune culture est implantée, il faudra privilégier la rotoétrille avant l'hiver ou la bineuse en inter-rang après l'hiver.