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Implantation dune culture de légume dans un couvert : Les avancées et limites
Samuel MENARD, AuteurLe projet MARCO MARaîchage sur COuverts végétaux sans herbicides cherche à développer des techniques innovantes qui sinscrivent dans le cadre de lagriculture de conservation, et plus particulièrement le roulage de couverts végétaux (afin de former un mulch en surface) pour ensuite implanter une culture de légume avec un travail du sol localisé à la ligne de plantation ou de semis. Cette technique permet de maintenir le sol couvert toute lannée et représente une alternative à lutilisation de paillage plastique pour contrôler le développement des adventices. Ce projet est porté par le GRAB et repose sur plusieurs partenaires : ACPEL, MAB16 et SERAIL. Les six années dessais ont montré que la réussite de la technique dépend fortement du couvert. Ce dernier doit être suffisamment dense pour occulter le sol et ne pas se dégrader trop rapidement (il doit rester en place jusquà ce que la nouvelle culture occulte le sol). Par ailleurs, ce couvert ne doit pas être coupé au roulage (il doit seulement être couché). Quatre graminées (seigle commun, triticale, blé, avoine) et quatre légumineuses (pois, vesce, féverole, trèfle incarnat) ont été testées en mélange. Cet article apporte les principaux enseignements des différents tests réalisés. Des essais ont également porté sur les légumes implantés dans le couvert roulé. Trois légumes plantés (courge, céleri, poireau) et trois légumes semés (carotte, haricot, courge) ont été testés. Cet article apporte également les enseignements vis-à-vis de limplantation ou du semis de ces légumes.
Référence horticole : Numéro spécial : Optimisation des ressources en eau Avril 2023
Ce numéro spécial de Référence horticole propose une compilation bibliographique de références techniques sur l'optimisation des ressources en eau. Les références (articles), accompagnées d'un résumé, sont classées par grands thèmes : capteurs, pilotage de l'irrigation ; besoins et consommation en eau des plantes ; plantes résistantes à la sécheresse ; recyclage de l'eau ; adaptation des systèmes d'irrigation ; récupération et stockage de l'eau de pluie...
Weed management: Alternatives to the use of glyphosate
La décision de renouveler ou non l'autorisation dutiliser du glyphosate au sein de lUnion Européenne (UE) doit bientôt être prise. Lors de la précédente décision de renouvellement, en 2018, l'autorisation n'avait été renouvelée que pour 5 ans (au lieu de 10) en raison des inquiétudes sur les effets indésirables de cette molécule. L'autorisation aurait dû se terminer fin 2022, mais une prolongation a été accordée le temps de recueillir des preuves sur les impacts écotoxicologiques du glyphosate. Parallèlement, lUE a annoncé, dans le cadre du Pacte Vert et de la stratégie « Farm to Fork », un objectif de réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides de synthèse. Or, lutilisation de pesticides de synthèse reste élevée. En France, les données du RICA - Réseau d'information comptable agricole - montrent que les dépenses des agriculteurs en matière de pesticides sont globalement en hausse. Il est donc nécessaire dinverser cette tendance pour respecter les objectifs de lUE. Dans ce contexte, ce rapport commence par décrire ce qu'est le glyphosate et comment il fonctionne. Il détaille ensuite les quantités utilisées en Europe, avant dexpliquer les conséquences de son utilisation massive sur les écosystèmes, que ce soit de manière directe (le glyphosate cible une voie métabolique qui est présente dans les plantes, mais aussi dans les bactéries et les champignons) ou indirecte (en raison de son application excessive liée à une approche basée sur une « tolérance zéro » vis-à-vis des adventices). Une grande partie de ce rapport est ensuite consacrée aux alternatives à lutilisation de glyphosate. Ces dernières sappuient sur de nombreuses méthodes qui ont fait leurs preuves en agriculture biologique (rotations des cultures, désherbage mécanique ). Une dernière partie présente un modèle économique permettant de soutenir la sortie du glyphosate (en sappuyant sur la PAC), ainsi que des recommandations en matière de politique agricole.
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
Le Guide Terre vivante : Composts & Paillages : Recyclez vos biodéchets pour nourrir la terre
Tous les biodéchets domestiques (épluchures, restes de repas, plantes vertes, fleurs fanées, litières, etc.) et du jardin (déchets de tonte ou de taille, feuilles mortes, aiguilles de pin, mousse, « mauvaises herbes », etc.) peuvent être recyclés de manière à auto-produire le compost et le paillage de son jardin. Cette nouvelle édition explique l'importance de la matière organique issue de biodéchets pour obtenir un sol vivant et fertile. Cette édition comprend, notamment, une partie très détaillée sur le rôle de lhumus et du paillage pour nourrir la vie du sol (micro-organismes, vers de terre...), afin de mieux comprendre les mécanismes en action. Lauteur donne ensuite les clés pour réussir les différents types de compostage, individuels ou collectifs (bac, lombricompost, bokashi, toilettes sèches, etc.), et répond aux questions les plus fréquentes sur le compost. Il apporte aussi des solutions aux problèmes rencontrés. Il détaille également l'utilisation du compost et des paillages au potager, au verger et au jardin d'ornement. Des fiches récapitulent les solutions domestiques pour chaque biodéchet, pour éviter de les jeter à la déchetterie. Enfin, lauteur partage sa réflexion et lévolution de ses pratiques sur plus de 40 ans de compostage et de paillage avec les biodéchets.
Lutte contre lenherbement en culture maraîchère : TENACE, un projet pour venir à bout des adventices !
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Mélanie RIOU, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet TENACE vise à répondre aux problématiques de gestion des adventices en maraîchage dans les Pays de la Loire, en saffranchissant des herbicides chimiques et du paillage plastique. Ce projet est financé par lArelpal (association régionale dexpérimentation légumière des Pays de la Loire). Différentes méthodes alternatives sont testées, sur des cultures semées (mâche, roquette, carotte) et sur des cultures plantées (salade, poireau, melon et courgette). Ces essais sont réalisés par plusieurs partenaires du projet, dont le CTIFL. Cet article présente les résultats obtenus, en 2021, sur le centre opérationnel de Carquefou, en culture de laitues. Cet essai a permis de comparer les effets de différents paillages « clés en main » (chanvre, papier et plastique biodégradable), de couverts végétaux et de mulchs organiques. Les paillages clés en main ont permis de saffranchir des adventices, mais seul le paillage papier a obtenu un rendement commercialisable identique à la modalité de référence (paillage plastique classique). Le semis sous couvert de trèfle, le mulch de gazon et le mulch forestier ont permis datteindre un rendement identique ou supérieur à la référence paillage plastique. Mais, ces stratégies sont difficiles à mettre en place sur de grandes surfaces. Des essais complémentaires viendront consolider ces résultats.
Mulch de transfert dans les serres biologiques
Samuel HAUENSTEIN, Auteur ; Armelle ROCHAT, Auteur ; Patricia SCHWITTER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En ce qui concerne la lutte contre les adventices, l'épandage de mulch organique constitue une alternative intéressante à l'utilisation de films de paillage dans les cultures biologiques sous serre. Lutilisation de mulch de transfert (matière organique transférée dune surface donneuse à une surface receveuse et couvrant le sol dune couche de 10 cm environ) présente des avantages (augmentation de la teneur en humus, de lactivité biologique du sol ) et des risques et défis (introduction de graines dadventices, minéralisation tardive de lazote au printemps ). Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors du choix dun mulch (rapport carbone/azote, structure, teneur en éléments nutritifs). Un tableau recense les propriétés de différents types de mulch. Par ailleurs, des recommandations sont données pour lapplication du mulch en pratique : quantité de mulch nécessaire, épandage et incorporation.
Biopresse / Référence horticole : Hors-série 2021 : Réduction des déchets plastiques
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Benoît CROISEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2021Le service documentation dASTREDHOR, lInstitut technique de lhorticulture, et ABioDoc, le Centre national de ressources en agriculture biologique, ont publié conjointement un hors-série sur la réduction des déchets plastiques. Ce dernier regroupe plus de 200 références bibliographiques, publiées entre 2012 et 2021, qui abordent la question du plastique en agriculture et proposent des pistes en matière de réduction des déchets plastiques. Les plastiques posent, en effet, de plus en plus problème car, en raison de leur longue durée de vie, ils s'accumulent dans l'environnement et causent d'énormes dégâts aux écosystèmes. Selon lADEME, environ 150 000 tonnes de déchets plastiques sont produits chaque année par lagriculture et la sylviculture. Il sagit de films plastiques, de toiles tissées, de voiles non tissés, de contenants, de ficelles... Ces produits en plastique ne sont pas forcément conçus pour être réutilisables et sont difficilement recyclables car souillés. Face à cette situation, des alternatives existent. Ce hors-série aide à les identifier en compilant des documents portant sur des alternatives : au paillage plastique (ex : paillages biodégradables, organiques ou textiles) ; aux équipements fabriqués à partir de plastique, notamment les pots et autres petits matériels utilisés en horticulture et en maraîchage (ex : équipements obtenus à partir de nouveaux matériaux) ; aux emballages plastiques (vrac, zéro déchet ). Ce hors-série compile également les synthèses de différents essais menés par ASTREDHOR et visant à réduire les déchets plastiques.
Le jardin vivrier : Autosuffisance et non-travail du sol
Agir au quotidien selon ses convictions ? Cest le choix qua fait Marie-Thérèse Thévard, il y a une trentaine dannées, en développant avec succès son autosuffisance alimentaire en non-travail du sol, au Saguenay, sa région dadoption au Québec. Cet ouvrage est le récit de ses pratiques, convictions et recherches pour incarner un mode de vie écologique fondé sur lindépendance vis-à-vis des énergies fossiles, la résilience, lalimentation saine, la permaculture, lagroécologie et la vie en communauté. Élaboré de façon à suivre, mois par mois, toutes les étapes pour obtenir un potager biologique foisonnant, ce manuel détaille les principes et techniques pour cultiver des légumes, des fruits, des légumineuses et même des céréales. Un principe conducteur guide sa démarche : le non-travail du sol. Devant lépuisement des sols qui est le lot de lagriculture industrielle, Marie-Thérèse Thévard défend « le génie du sol », en évitant de le labourer tout en lenrichissant de paillis. Tout cela en climat boréal, dans un contexte jugé difficile pour la culture maraîchère. Rédigé par sa fille Marie, ce manuel comprend les informations suivantes : - Les principes de la permaculture, de lagroécologie et du non-travail du sol ; - Les associations de cultures pour créer un écosystème vivant et résilient ; - Les techniques de protection des cultures contre le froid ; - Les moyens biologiques de se débarrasser des principaux ravageurs ; - Une boîte à outils pour organiser son jardin (entreposage, outils, calendriers de semis, de plantations et de récoltes) ; - Des méthodes de conservation des légumes et des recettes de saison ; - Lessentiel à savoir concernant lélevage de volailles.
Salon Tech&Bio 2021 : Les posters techniques
Les posters techniques du salon Tech&Bio 2021 portent sur : - Arboriculture : Désherber autrement en arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : étudier la cohabitation de l'élevage ovin et de l'arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : expérimentation 2021 sur la Ferme du Valentin ; - Arboriculture : Groupe 30 000 : améliorer les performances des vergers par l'utilisation de stratégies alternatives ; - Haies, arbres et biodiversité : Agrifaune en AURA : une convention régionale qui unit agriculteurs et chasseurs pour la biodiversité ; - Biodiversité : Agrifaune : concilier économie, agronomie, environnement et faune sauvage ; - La biodiversité : Vous avez dit biodiversité ? ; - Haies, arbres et biodiversité : Être rémunéré pour entretenir et améliorer les haies présentes sur son exploitation, comment ça marche ? ; - Biodiversité : Concours des pratiques agro-écologiques ; - La biodiversité : haie, arbre : Projet Dephy Expé Empusa : évaluer les services écosystémiques en systèmes agroforestiers fruitiers ; - Bovins lait : Projet AP3C : adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : évaluation du bien-être animal ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : mesures dans le bâtiment ; - Bovins lait : montagnes et piémonts Massif Central : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait : spécialisés de plaine : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait et système élevage AB : L'irrigation en élevage : une réponse face aux changements climatiques ? ; - Bovins lait : Le taux protéique dans les fermes AB : les constats... ; - Bovins viande : Les systèmes allaitants bio : gagnants à tous les coûts ? ; - Bovins viande : Vente directe et vente en filière longue : deux voies complémentaires ; - Couverts végétaux : Les couverts végétaux : des régulateurs thermiques ; - Eau et environnement/Ecophyto ENI : Biodiversité des champs : suivi des effets non intentionnels (ENI) des pratiques agricoles sur l'environnement.
Les 4 saisons du Jardin bio - Hors-série n°21 : Objectif autonomie : Des récoltes toute l'année
Marie ARNOULD, Auteur ; Ingrid VAN HOUDENHOVE, Auteur ; Véronique BUTHOD, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Dans ce Hors-série des 4 Saisons du Jardin bio, de nombreux jardiniers expliquent comment ils arrivent à être presque autonomes en fruits et légumes et partagent leurs conseils et recettes. Ils illustrent une tendance qui s'affirme, d'un retour vers le jardin nourricier, vecteur de "mieux manger". Parmi les nombreux articles, des portraits de jardiniers : - Cultiver et récolter toute l'année (Yolande Letur, dans le Jura, cultive 300 m2 à 700 mètres d'altitude, dans un esprit d'ouverture, de partage et d'astuces pour une autonomie maximale) ; - Le jardin nourricier d'Annette et André (anciens éleveurs et maraîchers en bio depuis les années 1980, Annette et André, aujourd'hui à la retraite, mettent à profit leur expérience dans leur potager (59), sans se lasser d'apprendre et de partager avec les autres) ; - La fierté de Michèle (au sud des Landes, sur un terrain de 1800 m2, Michèle Guingant s'est d'abord intéressée aux fleurs, mais aujourd'hui, à 72 ans, elle est en train de relever son défi, en étant autonome à 99 % pour les légumes...) ; - Les buttes d'Olivier (en Normandie, Olivier Diot, ancien cadre, passionné de nature, s'est lancé pleinement dans le jardinage et a créé un parc botanique de 7 ha). Des articles sont consacrés à des conseils pratiques pour : planifier ses cultures, choisir des variétés précoces et hâtives, échelonner ses récoltes avec un calendrier des semis, des récoltes et des plantations ; cultiver sous serre (serre en verre, serre Walipini, tunnel mobile) ; produire ses semences et cultiver ses ressources au jardin (fiches pratiques pour faire ses graines et fabriquer soi-même terreau, paillis, tuteurs ) ; conserver ses légumes et ses fruits : des recettes et des astuces pour faire durer et transformer ses récoltes (lactofermentation, stérilisation, déshydratation ).
Cultiver du colza : Les clés de la réussite
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa culture du colza est réputée comme difficile en agriculture biologique. Dans cet article, deux producteurs expérimentés témoignent sur leurs pratiques. Bertrand Gautron est polyculteur-éleveur bio en Loire-Atlantique, installé depuis 1992. Il cultive entre 15 et 20 ha de colza et obtient, en moyenne, un rendement de 20 q/ha, avec une variation allant de 13 à 24 q/ha. Il sécurise sa production au travers de trois leviers : un semis précoce (dès le 10 août) derrière une légumineuse, un apport dazote organique (2 t/ha de fientes de volailles qui peuvent être complétées par 10 t/ha de fumier de bovins) et un recours systématique au binage (le semis est effectué à laide dun combiné herse rotative-semoir, avec un inter-rang de 30 cm pour faciliter le binage et, dans les passages de roues, un inter-rang de 60 cm). Il utilise la variété lignée Beluga (3,5 kg/ha), et la sème avec du trèfle dAlexandrie comme plante compagne (1,5 kg/ha). Richard Vilbert est installé dans la Somme, sur 224 ha, et en bio depuis 2009. Chaque année, il implante entre 10 et 20 ha de colza. Pour lui, la réussite de cette culture repose sur deux points : une légumineuse comme précédent cultural (il met en place un trèfle violet un an avant, puis le broie au mois de juin, avant dactiver sa décomposition à laide de ferments) et un semis précoce à faible densité (40 g/m2). Il utilise, pour cela, un semoir monograine avec 50 cm dinter-rang et il mélange 5 à 6 variétés lignées.
Foin de luzerne, paille et compost végétal : Des paillages organiques pour limiter intrants et plastiques
Marion COISNE, AuteurDepuis 2018, dans le cadre du projet Copreau (Couverts végétaux pour préserver la ressource en eau), le Grab dAvignon mène des essais pour comparer les impacts de plusieurs paillages organiques sur différents légumes, en maraîchage bio diversifié. En 2018 et 2019, les essais ont porté sur la mise en place dun mulch de foin de luzerne en cultures dété sous abris. Les résultats ont montré une maîtrise quasi-totale des adventices. En revanche, le mulch a eu des impacts contrastés sur les rendements des différentes espèces de légumes. Le concombre, qui est une culture précoce, a été le plus pénalisé : avec un paillage organique, le sol se réchauffe moins vite quavec un paillage plastique (les cultures précoces sont donc pénalisées). Dautres espèces, comme la tomate, voient au contraire leur rendement augmenter : la minéralisation du foin de luzerne a compensé le retard des tomates au printemps. En 2020, un autre essai a comparé trois paillages (paille de graminées, foin de luzerne et compost de déchets verts) dans le but de diminuer les apports deau par irrigation. Pour linstant, les résultats ne sont pas encore disponibles. En parallèle, depuis 2019, dans le cadre dun autre projet, le Grab étudie aussi les impacts de deux composts de déchets verts sur la fertilité des sols.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Vergers : maîtriser lirrigation et lenherbement sur le rang par linstallation dun mulch
Margaux ALLIX, AuteurEn 2017 et 2018, le CIVAM BIO 66, avec laide de plusieurs arboriculteurs bio, a testé la mise en place dun mulch végétal sur le rang afin de gérer les adventices et d'optimiser lirrigation. En 2017, une première série dessais a été lancée sur différentes cultures gérées en haute densité (grenadiers, plaqueminiers, abricotiers, pêchers et oliviers). Du Broyat Vert Criblé (BVC) a été fourni par une déchetterie et épandu sur un rang, puis les résultats comparés à ceux d'un rang conduit en sol nu. Lobjectif était de mesurer limpact du BVC sur la capacité de rétention en eau du sol (et de mesurer une potentielle réduction de consommation en eau), ainsi que dobserver sa capacité à maîtriser lenherbement sur le rang. Les résultats sont plutôt concluants : une meilleure rétention est constatée avec le mulch. Concernant la gestion des adventices, le bilan est plus mitigé : le mulch a permis de les maîtriser dans les parcelles où la pression était faible, mais pas dans les parcelles où la pression était forte. En 2018, deux parcelles dabricotiers ont été mobilisées. Linstallation de compteurs volumétriques sur les gaines dirrigation a permis de mieux apprécier les volumes deau apportés. Globalement, une économie deau a été constatée avec une meilleure reprise dhumidité. Toutefois, des interventions manuelles ont été nécessaires pour maîtriser des adventices et la mise en place du BVC est chronophage.
Comparaison de deux itinéraires techniques pour la courge : paille versus binage
Frédéric JOUIN, AuteurDans le cadre du PEI (Partenariat Européen pour lInnovation) Santé du Végétal, le GAB 72 a mis en place un essai afin de comparer deux méthodes de gestion des adventices en culture de courges bio : le paillage organique (à laide de paille) et le binage. Lobjectif était de comparer leffet sur la culture et le temps de travail nécessaire. Pour cela, des courges de la variété Fictor ont été cultivées sur 1 000 m2 (500 m2 pour chaque modalité), à la ferme du Hanneton, basée dans la Sarthe. La modalité « binage » a été binée, puis désherbée à la main afin de limiter les montées à graines dadventices. Concernant la modalité « paillage », la paille utilisée contenait beaucoup de grains de blé et ces derniers ont germé suite à de fortes pluies (environ 300 plants/m2). Ces repousses ont été désherbées manuellement, ce qui nest pas le cas habituellement. Les rendements obtenus ont été similaires pour les deux modalités. Le temps de travail était de 62,75 heures pour le paillage (dont 10 heures dues à la germination des grains de blé, ces heures ne sont pas nécessaires habituellement) et 65,75 heures pour le binage. La paille rend, par contre, la culture plus sensible au gel (il ne faut pas mettre en place la culture trop tôt) et peut entraîner une faim dazote si le sol ne contient pas assez de cet élément.
Les courgettes prospèrent bien dans les mulchs roulés
Franziska HÄMMERLI, AuteurEn maraîchage biologique, la gestion des adventices est primordiale. Pour certaines cultures maraîchères, il est possible de les maîtriser à laide dune couche de mulch végétal. Une équipe de chercheurs italienne a testé cette pratique en 2010 et 2011 sur une culture de courgettes bio. Trois modalités ont été testées : une où la terre est sarclée (rendement moyen de 18,5 t/ha de courgettes), une où un engrais vert avait été incorporé dans le sol (rendement moyen de 13,7 t/ha), et une implantée dans un mulch dorge roulé (rendement moyen de 23,1 t/ha). La différence de rendement sexplique en partie par le taux de couverture du sol : le mulch couvre mieux le sol que les engrais verts, ce qui limite plus le développement des adventices. Les courgettes ont également pu absorber plus dazote en présence de mulch, car cette couche végétale active la vie du sol et la préserve de la sécheresse. Dun point de vue technico-économique, le roulage coûte deux fois moins cher que lenfouissement en matière de carburant et de temps de travail. Toutefois, si les mulchs roulés conviennent bien aux plants, ils sont moins adaptés aux cultures précoces et aux semis directs car le sol met plus de temps à se réchauffer.
Dossier spécial : Implantation de cultures dans des couverts végétaux dautomne couchés au rouleau faca : laitue et haricot
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; ET AL., AuteurEn maraîchage, les références sur les couverts végétaux (CV) sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet COPREAU, le GRAB a mis en place un essai bio en plein champ afin dobtenir des références en croisant deux facteurs : le type de couvert végétal x le mode de destruction du couvert. Trois modalités de CV ont été testées (Sol nu ; CV1 = Blé + Pois + Trèfle Incarnat ; CV2 = Orge + Féverole + Pois), ainsi que trois modalités de destruction (EV = Broyage du couvert et enfouissement par le travail du sol ; RF = Couchage du couvert au rouleau faca et travail du sol limité à la ligne de semis/plantation ; Paillage plastique). Deux cultures différentes ont ensuite été implantées : des laitues et des haricots. Un suivi du développement des couverts, de différentes caractéristiques du sol et du développement des cultures a pu être réalisé. Les deux types de CV se sont très bien développés (biomasse de plus de 11 tMS/ha), mais un déséquilibre a été observé dans leur composition avec une prédominance de blé dans le CV1 et de féverole dans le CV2. Concernant les modalités RF, le stade de couchage du CV2 a été bien choisi, alors quil a fallu trois passages de rouleau faca pour maîtriser le CV1. Pour la salade, les rendements semblent être affectés par le type de couvert : ils sont inférieurs pour les modalités CV1 (riches en blé). Le mode de destruction semble également influencer les rendements : la présence accrue de limaces pour les modalités RF engendre plus de déchets. Les rendements des haricots semblent être uniquement impactés par le mode de destruction des CV : les modalités RF ont un rendement inférieur et sont en retard dune dizaine de jours. Globalement, la technique des couverts couchés engendre des pertes de rendement sur les deux cultures. Les résultats confirment aussi limportance de tester la technique pour des couples « couvert-culture ».
Implanter une culture après une prairie sans labour et en bio, mission impossible ? : 8 épisodes à découvrir
FNAB, Auteur ; GAB 85, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Julien Guéneau est agriculteur au sein du GAEC Les Jonquilles, en Vendée. Cette ferme laitière est convertie en bio depuis 2010 et a cessé la pratique du labour depuis 20 ans. Un objectif : produire du fourrage pour le troupeau laitier. Un projet porté par la FNAB et le GAB 85, dans le cadre dun financement ECOPHYTO, permet au GAEC de tester trois protocoles et itinéraires différents pour implanter du maïs sans labour après un méteil ensilage semé en direct à lautomne. Fauchage du méteil, mulchage, semis du maïs, désherbage et récolte ; à travers 8 épisodes, Julien confie ses observations sur le travail réalisé en plusieurs mois. Un de ces 8 épisodes porte sur le groupe déchange Techniques Culturales Simplifiées Bio de Vendée, co-animé par le GAB et la Chambre dagriculture ; 30 fermes mutualisent ainsi les résultats de leurs essais et se nourrissent de leurs expériences. Une série qui donne à voir un exemple de techniques pour simplifier le travail du sol.
Mulcher avec du bois vert criblé : Économiser leau au verger
Frédérique ROSE, AuteurLe Civam bio 66 a testé le mulch de bois vert criblé (BVC) sur plusieurs parcelles de vergers en 2017 et 2018. Les BVC sont des déchets verts, broyés et criblés en déchetterie. Lobjectif était de comparer des rangs recouverts de mulch de BVC avec des rangs en sol nu, afin dévaluer les potentielles économies deau. Létat hydrique du sol a été mesuré de mai à septembre, avec deux paires de sondes tensiométriques, lune à 25 cm de profondeur et lautre à 50 cm. En 2017, les tests ont été conduits sur six parcelles (abricotiers, kakis, pêchers, oliviers et grenadiers). Les résultats montrent que les rangs mulchés ont une meilleure capacité à retenir leau : le mulch réduit lévaporation et limite les écarts dhumidité. Le mulch a ainsi permis aux arbres dêtre dans leur zone de confort hydrique, ce qui nétait pas le cas en sol nu. Le mulch présente néanmoins quelques inconvénients : son installation peut être compliquée si larboriculteur ne possède pas dépandeur à fumier ; il peut savérer inefficace contre les adventices si celles-ci sont déjà bien installées ; il peut rendre difficile lapport dengrais et apporter certaines fois des bouts de plastique. En 2018, lessai sest poursuivi sur deux parcelles dabricotiers irriguées. Le mulch a alors permis déconomiser 315 m3 deau entre le 5 juillet et le 30 août, sur une parcelle dun hectare contenant 416 arbres.
Projet Greenresilient : Concevoir des systèmes sous abris résilients
Frédérique ROSE, AuteurLe projet européen Greenresilient a pour objectif de développer des itinéraires techniques innovants sous serre : plus écologiques, moins intensifs et peu dépendants des intrants extérieurs. Le Grab dAvignon est le partenaire français de ce projet. Il a choisi de tester trois leviers dans deux tunnels : un tunnel avec bandes fleuries et lautre sans ; à lintérieur de chaque tunnel, une culture seule et la même culture en association ; et, au sein des associations, une partie recouverte dun mulch et lautre dun paillage plastique. En 2018, la tomate a été testée, en association ou non avec du concombre (un pied sur deux), et avec un paillage de foin de luzerne de 8 cm dépaisseur. Les résultats montrent une plus forte proportion dauxiliaires dans les tunnels avec les bandes fleuries. Un retard de culture de 10 jours a été observé avec le mulch, qui réchauffe moins le sol que le paillage plastique, mais qui libère très rapidement de lazote. Concernant lassociation de cultures, très peu de concurrence a été observée. En 2019, cest lassociation aubergine-poivron qui a été testée, avec le même paillage. Pour ce dernier, les résultats rejoignent ceux de 2018 : un relargage dazote est observé mais avec un retard des cultures.
Voyage d'études : Réduction du travail du sol et couverts végétaux en Alsace et en Allemagne
Pauline BONHOMME, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurComme chaque année, lARDAB et le BTM ont organisé un voyage détudes pour les maraîchers bio du Rhône et de la Loire. En 2019, il sest tenu en Alsace et en Allemagne, avec pour thématique la réduction du travail du sol. Six fermes ont été visitées. Un retour est effectué sur deux dentre elles. Les jardins du Pflixbourg, du Lycée agricole des sillons de Haute Alsace, comparent, pour la cinquième année, trois systèmes de production (essai SEFERsol) : un système de référence, un système maximisant lutilisation dengrais verts (en planches permanentes) et un système basé sur la conservation du sol (également en planches permanentes). Si les modalités engrais verts et conservation du sol étaient moins productives les premières années, elles rejoignent maintenant la productivité du modèle de référence. Sur le plan agronomique, la MO a été augmentée de 3 à 4,5 % dans la modalité conservation du sol, et aucune faim dazote na été détectée. Autre visite : la ferme Piluweri basée à Mulheim (Allemagne). Créée il y a 25 ans, elle et cultive, en biodynamie, 40 ha en plein champ et 1 ha sous serre. Plusieurs facteurs ont poussé les associés à supprimer le labour en 2015. Depuis, ils ont fait évoluer leurs pratiques, et emploient notamment des engrais verts. Autre point intéressant, ils nutilisent plus de paillage plastique sous tunnel, mais un mulch denrubannage : la fermentation limite la germination des adventices et il se dégrade plus vite quun mulch frais.
Les déchets verts ont de la ressource
Denis PEPIN, AuteurL'auteur explique comment il utilise les déchets verts de son jardin d'ornement pour pailler le sol de son potager. Tonte de la pelouse, feuilles mortes, brindilles broyées, restes de fleurs sèches..., toutes ces ressources végétales se décomposent rapidement et rendent la terre plus facile à préparer en fin d'hiver. Il conseille de changer l'emplacement de certains déchets verts au jardin, par exemple les rameaux et aiguilles de thuya, et de les mélanger à des feuilles mortes, afin d'éviter qu'ils n'acidifient trop le sol. L'auteur considère même, après 20 ans d'expérience, que l'ensemble des déchets du jardin, recyclés sur place en paillis, sont plus performants pour nourrir la vie du sol et transformer une terre limoneuse et compacte en terre grumeleuse, que le compost...
Effects of 16-Year Woodchip Mulching on Weeds and Yield in Organic Farming
Jialu XU, Auteur ; Martin GAUDER, Auteur ; Wilhem CLAUPEIN, Auteur ; ET AL., AuteurAfin dobtenir des références sur lutilisation dun paillage à base de déchets verts (copeaux de bois issus de haies), pour contrôler les adventices en grandes cultures biologiques, un essai en plein champ a été mené, durant 16 ans, dans le Sud-Ouest de l'Allemagne (station d'expérimentation en AB, Klein Hohenheim). Cet essai longue durée sest appuyé sur une rotation culturale typique des systèmes biologiques, alliant céréales d'hiver, cultures fourragères et légumineuses. Les copeaux de bois ont été produits à partir des haies de la station. Différents volumes ont été appliqués au champ : 0 m3/ha (témoin) ; 80 m3/ha (WCM80) et 160 m3/ha (WCM160). Le développement des adventices (densité au printemps, biomasse à la récolte et stock semencier contenu dans le sol), la température du sol et sa teneur en azote ont été mesurés certaines années stratégiques. Les rendements des cultures ont été enregistrés chaque année. En général, la densité moyenne des mauvaises herbes a été réduite pour la modalité WCM160 (135 plantes/m2) par rapport à la modalité WCM80 et au témoin (respectivement 150 et 160 plantes/m2). Aucune différence significative de rendement (pour les céréales et la féverole) na été observée entre les deux modalités de paillage. En revanche, le rendement relatif des parcelles paillées a légèrement diminué au fil du temps, comparé au témoin. La température du sol et sa variation au cours de la journée étaient plus faibles dans WCM160 par rapport au témoin. Globalement, ces résultats montrent quun mulch de copeau de bois, combiné à une application d'engrais adaptée, peut être un outil efficace pour contrôler le développement des adventices en agriculture biologique, sans engendrer de perte de rendement significative.
Listes bibliographiques sur les méthodes alternatives à des intrants controversés utilisables en AB
Dans le cadre dOrganic-PLUS, un projet européen H2020, mené de 2018 à 2022, qui visait à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ) pour tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio, ABioDoc-VetAgro Sup (Centre national de ressources en agriculture biologique) a réalisé des listes bibliographiques sur des alternatives (utilisables en bio) à lemploi : 1 - de tourbe dans les supports de culture ; 2 - de paillage plastique pour contrôler les adventices ; 3 - de cuivre en protection des cultures (principalement contre le mildiou en viticulture et en pommes de terre, mais aussi contre dautres maladies cryptogamiques en arboriculture) ; 4 - de paille conventionnelle pour la litière des animaux ; 5 - de produits anthelminthiques utilisés en élevage (notamment ceux employés pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux) ; 6 - dantibiotiques contre les mammites en élevage laitier. Une septième liste bibliographique regroupe des références sur toutes les médecines alternatives pouvant être utilisées en santé animale (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, acupuncture ). Les différentes références bibliographiques citées ont principalement été publiées entre 2010 et 2018. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique, qui est gérée par ABioDoc-VetAgro Sup.
Le mulch de BVC économise l'eau
Béatrice BONNET, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, le Civam Bio 66 a mis en place un essai visant à mesurer les économies d'eau d'irrigation permises par la mise en place d'un mulch de Bois vert criblé (BVC) en verger biologique. Six parcelles aux caractéristiques différentes ont servi de supports à cet essai : - cultures d'abricotiers, de pêchers, d'oliviers, de kakis et de grenadiers ; - irrigation en micro-aspersion ou en goutte-à-goutte ; - natures de sol différentes. En moyenne, le mulch de BVC a permis de réduire d'un tiers les apports en eau, et de limiter les variations d'humidité dans le sol lors de pluies importantes. Deux inconvénients sont toutefois à noter : la technique d'épandage est à repenser et la gestion des adventices ligneuses n'a pas été satisfaisante. Cet essai, réalisé en 2017 en lien avec l'Agence de l'eau et le Sydetom 66, devrait être reconduit en 2018.
Projet ReSolVe : Comment restaurer un sol dégradé
Xavier DELBECQUE, AuteurDurant trois ans, le projet ReSolVe a travaillé sur un protocole de restauration des sols viticoles dégradés. Trois itinéraires ont été choisis et testés : lépandage massif de compost végétal (25 t/ha) ; limplantation dengrais verts dans linterrang ; le semis dun couvert végétal vivace fauché au printemps et laissé sur place afin de créer un mulch durant lété. Au cours de cette expérimentation, les chercheurs ont pu constater de gros écarts de rendements entre les zones au sol dégradé et celles avec un sol fonctionnant correctement. En ce qui concerne les pratiques, lépandage de compost semble être le plus rapide à montrer des effets sur la réactivation de la vie du sol, sur la restauration des stocks de carbone et dazote, ainsi quun léger regain de vigueur de la plante. Les scientifiques préconisent dutiliser un compost au rapport C/N de 10. En revanche, dans les zones sensibles à lérosion, il vaut mieux privilégier une couverture végétale. Elle sera choisie en fonction des dysfonctionnements observés et des objectifs attendus. Dans tous les cas, les baisses de fertilité nont pas pu être complètement restaurées en trois ans.
Screening de couverts végétaux pour une utilisation en couverts couchés
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Chloé ROCHAT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2018Limplantation de cultures sous couvert présente de nombreux avantages. Dans ce domaine, contrairement aux grandes cultures, très peu de références sont disponibles en maraîchage. Dans le cadre du projet COPREAU (COuverts végétaux pour Préserver la Ressource en EAU), le GRAB a effectué une sélection de différents couverts végétaux destinés à une utilisation maraîchère. Il a pour cela évalué le développement, la « couchabilité » et le potentiel de repousses de huit couverts différents : avoine ; blé-maïs ; avoine-féverole ; seigle-pois ; féverole-trèfle incarnat ; avoine-pois-vesce-moutarde ; seigle-féverole-trèfle dAlexandrie ; triticale-pois-phacélie. Ces couverts ont été semés le 27 mars 2018, à la volée, avec un enfouissement superficiel à laide dune herse rotative et dun rouleau. Ils se sont globalement bien développés même si les semis se sont avérés hétérogènes. Ils ont été couchés au rouleau Faca le 26 juin, puis broyés et enfouis le 4 septembre. Globalement, les différents couverts testés ont donné satisfaction avec des espèces et des doses adaptées. Le temps laissé à la réalisation de leur cycle de culture (trois mois, de fin mars à fin juin), est à la fois adéquat pour leur développement et correspond à une période dinterculture en maraîchage de plein champ (notamment pour les choux et les poireaux). Les biomasses obtenues sont par contre hétérogènes et la destruction aurait pu être anticipée pour certains couverts.
Canne à planter
Ce projet de fabrication d'une canne à planter est né dune demande à l'Atelier Paysan du Groupe MSV (Maraîchage sur Sol Vivant) du Sud-Ouest, en vue de répliquer un outil mis au point par Laurent WELCH, maraîcher bio dans les Pyrénées. Cette première version permettait la mise en terre de plants ou de graines au travers dun mulch de paille ou de foin potentiellement très épais (jusquà 10 ou 15 cm), la canne étant aussi équipée dun distributeur de fertilisant organique. Ainsi, si besoin, une dose dengrais modulable en quantité est apportée en même temps que le semis ou la plantation. En sappuyant sur la comparaison avec dautres cannes à planter repérées lors dune tournée de recensement des modèles existants, un premier prototype, plus léger, a été réalisé par lAtelier Paysan et soumis aux retours des maraîchers. En avril 2017 une seconde version de loutil, modifiée selon les critiques adressées au modèle précédent, a été répliquée en plusieurs exemplaires : encore appelée à évoluer, elle est à présent accessible pour être adaptée selon les retours liés à son utilisation dans les campagnes. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil et de ses réglages, la nomenclature des pièces utilisées pour sa fabrication, ainsi que des photos des différents prototypes. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Les clés d'un sol vivant
Le sol présente une caractéristique unique : il lie le vivant - le monde organique - et l'inerte - le monde minéral. Ce lien entre organique et minéral est la clé de la fertilité de nos jardins et ce sont les êtres vivants qui l'assurent, des plus petits, invisibles à lil nu (bactéries, champignons) aux plus gros (insectes, vers de terre...). Ainsi, à chaque instant, des milliards d'êtres vivants sont à l'ouvrage sous nos pieds, discrets artisans garants de la vitalité du sol. Mieux les connaître est un atout essentiel pour le jardinier. Ce livre permet d'abord de découvrir qui sont et à quoi servent les innombrables habitants du sol, et comment ils contribuent à la croissance et à la bonne santé des végétaux. Il livre ensuite les clés pour travailler et nourrir le sol afin que les plantes y trouvent, en quantités suffisantes mais non excessives, tout ce dont elles ont besoin. Grâce à la panoplie des techniques proposées (engrais verts, composts, paillis, BRF, fumiers...), chacun sera en mesure de choisir les solutions les mieux adaptées à son jardin. Pour terminer, un cahier technique approfondit les principaux aspects agronomiques du fonctionnement d'un sol et de sa fertilisation.
Pierre Besse : le maraîchage sous mulch
Pierre et Nicole Besse sont installés à Lagardelle sur Lèze (31) sur 4 ha avec 4000 m2 de maraîchage où ils cultivent 35 espèces de légumes et aromates. Cette vidéo montre comment les exploitants utilisent le mulch sur leurs productions de légumes pour limiter les adventices. Le jardin est organisé en planches de 1m30 de largeur par 15 à 30 mètres de long. Le mulch est constitué dherbe ou de bois broyé principalement, fournis gratuitement par un paysagiste du village. Les exploitants sont conscients que ce « contrat » ne sera pas éternel et quils devront trouver une nouvelle solution pour réaliser le mulch à moindre coût. Ils soulèvent plusieurs risques liés à ce mulch : le bois broyé frais demande beaucoup dazote pour sa décomposition et lherbe fraîche peut être toxique pour les plantes, doù limportance de prévoir un temps de stockage préalable. Lexploitant explique certaines de ses techniques pour lutter contre les adventices et ne pas perdre de temps entre les cultures, notamment via les associations de cultures et les engrais verts. En 2015, il y a eu 12 tonnes de légumes récoltés et vendus, soit environ 3kg/m². Du point de vue de lexploitant, le résultat est stable et fiable, il est satisfait de son système de production.
Semis direct de cultures de printemps sous couvert végétal roulé en agriculture biologique : Partie 2 : Retour d'expériences et de discussions entre agriculteurs et chercheurs dans la Drôme
Cette brochure est la suite de la première consacrée au semis direct sous couvert végétal roulé. Elle présente la pratique de cette technique et ses enjeux en France. Une partie fait un point sur les rouleaux cranteurs utilisés. Pour Pierre D. et Claude S., tous les deux céréaliers bio dans la Drôme, c'est surtout le matériel spécifique nécessaire à la mise en place de la technique et l'investissement qu'il représente qui constituent le frein principal. Un cas d'étude dans la Drôme est présenté, ainsi que des clés de réussite d'un semis direct sous couvert végétal roulé.
Manuel pratique de la culture maraîchère de Paris
J.-G. MOREAU, Auteur ; J.-J. DAVERNE, Auteur | PARIS (52 Rue de Douai, 75 009, FRANCE) : EDITIONS DU LINTEAU | 2016On a oublié que les maraîchers parisiens avaient atteint l'excellence au milieu du XIXème siècle. En l'absence de moyens de transport et faute de conservation par le froid, il fallait produire sur place de quoi alimenter un million d'habitants en primeurs, fruits et légumes frais. L'ingéniosité d'alors revient d'actualité. Ce manuel, réédition d'un ouvrage vieux de 170 ans, répond au besoin de produire localement les aliments les plus nourrissants et les plus goûteux possible. Au sommaire : Chapitre 1 : Histoire sommaire de la culture maraîchère ; Chapitre 2 : Statistique horticole ; Économie horticole ; Chapitre 3 : Des terres et de tout ce qui se rapporte au sol ; Chapitre 4 : Des expositions et des situations locales ; Chapitre 5 : Des engrais ; Chapitre 6 : Des eaux pour les arrosements ; Chapitre 7 : Des outils, instruments et machines ; Chapitre 8 : Des opérations de la culture maraîchère ; Chapitre 9 : Des habitudes des maraîchers ; Chapitre 10 : Culture maraîchère à Paris, mois par mois ; Chapitre 11 : Altérations causées aux légumes par les insectes et les maladies ; Chapitre 12 : De la récolte et de la conservation des graines potagères ; Chapitre 13 : Calendrier de la culture.
Un sol vivant : un allié pour cultiver
Jeff LOWENFELS, Auteur ; Wayne LEWIS, Auteur ; Jean-René DASTUGUE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2016Les bons jardiniers savent que le sol est tout sauf une substance inerte. Un sol en pleine santé fourmille de vie - pas seulement de vers et d'insectes, mais de bactéries, de champignons et d'autres micro-organismes. Au lieu d'utiliser des produits chimiques pour jardiner, il vaut mieux renforcer le sol et son réseau alimentaire, ce réseau fragile et complexe d'organismes vivants dont les interactions créent un environnement favorable aux plantes. Dans cet ouvrage, on fait connaissance avec les différents organismes qui composent le réseau alimentaire du sol. On apprend comment l'entretenir et le régénérer afin d'optimiser la qualité de ce sol grâce à l'emploi de compost, de jus de compost et de paillis, et quelles solutions favoriser en fonction de la composition du jardin (pelouse, potager, arbres et arbustes, vivaces et annuelles...).
Strip-till (GRAB)
Entre 2015 et 2018, dans le cadre du projet SoilVeg, le GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) a conduit des essais pendant 3 ans pour évaluer la faisabilité et lintérêt de planter des légumes dans des couverts végétaux utilisés en mulch de surface, sans travail du sol. LAtelier Paysan est intervenu en appui sur les questions liées au matériel, pour la co-conception des outils nécessaires (initialement conçus pour du maraîchage diversifié sur terrain plat, éventuellement utilisables pour des cultures légumières plus conséquentes). La demande doutils a notamment concerné un strip-till pour travailler des bandes de terre sous un couvert précédemment couché par un rouleau FACA (lui aussi développé avec le GRAB, attelé juste avant le strip-till, à larrière du tracteur). La conception devait permettre un réglage des éléments sur toute la largeur de loutil, pour des inter-rangs de taille variable. Le choix sest ainsi porté sur une combinaison associant disques-coutres ouvreurs de grande taille qui permettent une meilleure ouverture du sillon, et dents. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil et de ses réglages, ainsi que le lien vers larticle dédié sur le forum de lAtelier Paysan (détaillant les choix techniques réalisés dans la conception de loutil, et proposant un lien vers une vidéo de démonstration). Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement
Vers un nouveau mode de gestion des couverts végétaux en maraîchage biologique : cultiver sur un couvert couché
Hélène VEDIE, Auteur ; Emmelie MOHRMANN, Auteur ; Abderraouf SASSI, AuteurLe GRAB conduit des recherchesDans le cadre du projet européen « SoilVeg1 », dont lobjectif principal est doptimiser et de diffuser de nouvelles stratégies de gestion des couverts végétaux pour améliorer la qualité des sols et lutilisation des ressources énergétiques en production de légumes biologiques. Les essais menés par le GRAB dans le cadre de ce projet ont débuté en 2015. Durant la saison 2015-2016, la technique a été évaluée en plein champ pour une culture de courge de printemps. Différents couverts ont été testés, et la technique de mulch de surface est comparée à une conduite classique des couverts en engrais verts. LAtelier Paysan est le partenaire du GRAB pour l'aspect machinisme. Ce dossier présente les résultats obtenus.
Abricotier en agriculture biologique : Bilan d'un verger en 12e feuille
Michel JAY, Auteur ; Jean-François MANDRIN, Auteur ; Alain GARCIN, Auteur ; ET AL., AuteurSur le centre Ctifl de Balandran, dans le Gard, un verger d'abricotiers est conduit en agriculture biologique depuis sa mise en place en 2003. Deux variétés ont été suivies : Tom Cot® Toyaco et Bergarouge® Avirine. Si la seconde a été abandonnée en 2011, car elle n'était pas adaptée (forts besoins en froid, auto-stérilité, sensibilité à certaines maladies), la première fait l'objet, dans cet article, d'un bilan au stade 12ème feuille. Deux points sont étudiés : le porte-greffe (GF 305, Myrobolan et Manicot) et le mode d'entretien du rang (travail du sol et mulch de BRF). Les meilleurs rendements sont obtenus avec le porte-greffe GF 305. Toutefois, du fait d'une nutrition azotée mal maîtrisée, ils sont globalement inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle. Le travail du sol s'est avéré être la modalité la plus efficace pour le contrôle des adventices, mais il est pénalisant pour le porte-greffe Myrobolan, dont le système racinaire est superficiel. Le mulch de BRF, quant à lui, permet d'améliorer le taux de matière organique du sol.
En Californie : Pionnier de la noix bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDixon Ridge Farms, en Californie (USA), cultive 164 ha de noyers bio depuis 25 ans, avec un rendement de 3.7 t/ha. L'exploitation a investi dans une chaîne de séchage, triage, conditionnement et expédition, mais aussi dans la culture de ses propres plants greffés en pépinière. Un couvert herbacé est maintenu en permanence, la lutte biologique et l'irrigation sont maîtrisées dans ce système à bas intrants qui permet d'augmenter la longévité des arbres et d'améliorer l'efficacité énergétique globale de la production. L'exploitation possède notamment un méthaniseur alimenté par les coques de noix, dont la chaleur permet de sécher les cerneaux et de chauffer les bâtiments.
Désherbage alternatif en maraîchage : 2ème partie : Paillage et matériel de désherbage
Les fiches régionales PACA « Ressources » diffusent les références techniques acquises dans le cadre des travaux d'expérimentation des stations régionales fruits et légumes de la région PACA. Elles portent sur les techniques alternatives et la protection biologique intégrée. Cette fiche s'intéresse au paillage et au matériel de désherbage alternatif en maraîchage. Plusieurs paillages sont présentés : films plastiques fins en polyéthylène, films biodégradables, mulchs végétaux, toiles tissées en polypropylène. Le désherbage thermique et sa comparaison avec le désherbage mécanique sont ensuite abordés. Les techniques du désherbage mécanique sont traitées : cultivateurs à roue, motobineuses et motoculteurs, traction animale, bineuses, herse étrille. Enfin, quelques itinéraires de désherbage (carotte, panais, betterave, chou, poireau) concluent la fiche.
Je désherbe sans produits chimiques ! : Allées, pelouses, potager, massifs fleuris...
Comment désherber et bien contrôler les herbes indésirables sans utiliser d'herbicides chimiques nocifs pour la santé et la planète ? Les solutions existent, dans la cour comme au potager. Elles sont détaillées dans cet ouvrage simple et facile d'accès, issu d'une longue expérience, qui recense les différents lieux à désherber en présentant pour chacun les solutions curatives (pour résoudre les problèmes immédiats) et préventives (pour éviter qu'ils ne réapparaissent) : - autour de la maison : désherber à l'eau bouillante, avec des techniques spécifiques... ; - dans la pelouse : bien choisir son gazon, savoir tondre, éviter l'apparition des mousses... ; - au jardin d'ornement et au verger : pailler au bon moment et avec les bons matériaux, utiliser des plantes couvre-sol... ; - au potager : adopter de bonnes méthodes, organiser les cultures, utiliser des engrais verts... Le panorama est complet, les conseils précis : tout pour désherber sans peine, d'une manière efficace et naturelle, et réduire ainsi la pollution des eaux par les désherbants chimiques.
Mieux gérer l'interculture en maraîchage bio pour améliorer la fertilité des sols
Christophe DERUELLE, AuteurPour mieux gérer l'interculture en maraîchage, il faut savoir quelle sera la culture suivante et définir ses objectifs prioritaires (gérer les adventices, les problèmes parasitaires, la fertilité ). Différentes techniques sont possibles et décrites ici : - intervention mécanique (déchaumage, faux-semis, décompaction ) ; - mise en place de couverts végétaux (engrais verts, prairies temporaires, plantes nettoyantes ) ; - occultation et paillage ; - apports de fertilisants. Le plus dur est d'arriver à intégrer ces pratiques dans un calendrier déjà bien chargé...
Le Paillage en arboriculture fruitière : applications et limites
Raphaël RAPP, AuteurMéthode ancienne, souvent utilisée par les amateurs, les communes et dans les filières agricoles aux surfaces restreintes (maraîchage), le paillage avec différents matériaux reste une méthode aux nombreux atouts agronomiques. Il a pour objectif principal, en arboriculture, de limiter la concurrence entre les arbres et l'herbe et de maintenir des conditions climatiques et agronomiques favorables au développement des jeunes arbres. En agriculture biologique, il constitue un bon complément au travail du sol pour la gestion de l'enherbement, notamment sur les jeunes vergers à densité de plantation faible. Le paillage empêche le développement du couvert herbeux, limite les pertes en eau par évaporation et permet une bonne valorisation des pluies estivales intenses. Un essai sur de jeunes vergers a permis d'observer un gain de vigueur suite à un paillage (BRF) accompagné d'une complémentation azotée. Les limites du paillage sont à considérer en relation avec le type de verger et le fonctionnement de l'exploitation. Des effets possibles peuvent être évoqués, comme la sélection de certaines adventices vivaces, un enracinement densément localisé en surface ou une modification de l'itinéraire de fertilisation du verger... Le coût de la mise en place d'un paillage dépendra du matériau utilisé : bois raméal fragmenté (BRF), écorces, paille ou foin, feutre biodégradable, etc.
Paillage : avantage au feutre végétal
Xavier DELBECQUE, AuteurDans le cadre du projet « Zéroherbicides » coordonné par l'IFV Rhône-Méditerranée, plusieurs types de paillages sur jeunes vignes ont été testés : des granulés de paille compressée, un feutre de fibres végétales en deux grammages (1400 et 1800 g/m²) et deux largeurs (50 et 70 cm), et un film plastique. Le feutre végétal d'une largeur de 50 cm a montré des résultats intéressants en termes de facilité de mise en place, de tenue du paillage, de contrôle des adventices, de rendement de la vigne et de dégradation.
Pailler avec ce qu'on a sous la main : 1/2
Denis PEPIN, AuteurCet article apporte un éclairage sur l'utilisation en paillis de certains végétaux que les jardiniers craignent parfois d'utiliser : thuyas, résineux, lauriers, plantes toxiques pour l'homme... En effet, c'est souvent à tort qu'ils sont mis de côté. Le thuya (thuya plicata), par exemple, réputé pour son bois imputrescible, protégé par des substances (acide thuyique, thuyaplicine) aux propriétés fongicides et insecticides, n'a pas, utilisé en paillis, d'incidence fâcheuses sur les cultures. Contrairement à ce que l'on pourrait craindre, il n'acidifie pas le sol, en tout cas sur le court terme et, de plus, il persiste plus longtemps que d'autres types de paillis. De plus, la finesse de ses rameaux permet un paillage au plus près des jeunes plants. Le laurier peut, lui aussi, être utilisé avantageusement sous forme de paillis au jardin. Au final, c'est une bonne façon de recycler les déchets verts.
Préservation de la fertilité des sols : le projet européen SOILVEG
Hélène VEDIE, AuteurLe projet SoilVeg, réunissant 14 partenaires de 9 pays européens, a débuté en mars 2015. Financé dans le cadre de Core Organic Plus, il vise à « améliorer la préservation des sols et l'utilisation d'énergie dans les systèmes de production de légumes biologiques par l'utilisation et la gestion de plantes de services agro-écologiques ». Ces dernières, utilisées comme couvert végétal, peuvent en effet avoir un impact sur la fertilité des sols, mais aussi sur la gestion des adventices, maladies et ravageurs. Elles feront l'objet d'essais pendant trois ans. En France, c'est le Grab qui est impliqué. Il expérimentera, dans la région d'Avignon, l'implantation de légumes sur couvert végétal couché (mulch de surface). Pour cela, l'Atelier paysan l'accompagnera, en proposant notamment des outils auto-construits : rouleau crêpeur et strip-till.
Rolo FACA (GRAB)
Entre 2015 et 2018, dans le cadre du projet SoilVeg, le GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) a conduit des essais pendant 3 ans pour évaluer la faisabilité et lintérêt de planter des légumes dans des couverts végétaux utilisés en mulch de surface, sans travail du sol. LAtelier Paysan est intervenu en appui sur les questions liées au matériel, pour la co-conception des outils nécessaires (initialement conçus pour du maraîchage diversifié, mais éventuellement utilisables pour des cultures légumières plus conséquentes). La demande doutils sest notamment portée sur un rouleau FACA, ou rouleau crêpeur, pour la destruction des couverts végétaux sur terrain plat. Suite aux discussions préliminaires, le choix a été fait par le GRAB de séquiper dun rouleau large (2.2m) et rigide. Ce rouleau est par ailleurs conçu avec un attelage arrière, pour pouvoir y attacher un strip-till spécifique, lui aussi conçu en partenariat avec le GRAB. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil et de ses réglages, ainsi que le lien vers larticle dédié sur le forum de lAtelier Paysan (détaillant les choix techniques réalisés dans la conception de loutil, et proposant un lien vers une vidéo de démonstration). Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
L'abricotier en agriculture biologique : Vers un verger écologiquement intensif et économe en intrants ?
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Michel JAY, AuteurLa gestion de la fertilité des vergers biologiques est délicate en raison du coût élevé des unités fertilisantes et de la lenteur de minéralisation. La nécessité de travailler le sol sur le rang contre l'enherbement a des effets délétères sur le fonctionnement du sol. Une expérimentation bio dans le Gard s'est basée sur les principes de l'agriculture écologiquement intensive pour pallier ces inconvénients. Des abricotiers de variétés Tom Cot et Toyaco ont été plantés en 2013 avec différents précédents d'engrais verts (ray-grass italien, phacélie, vesce) et différentes modalités de fertilisation. Le compost de déchets verts apporté sur le rang procure une moins bonne disponibilité de l'azote que le charbon végétal (Biochar). Les essais de paillage montrent que le foin de luzerne (6 à 7 cm d'épaisseur) apporte 100 U d'N supplémentaires, surtout dans le mois qui suit l'épandage. La paille de blé est efficace contre l'enherbement, contrairement au BRF qui laisse proliférer les astéracées. Les indices foliaires de nutrition azotée sont également meilleurs dans les modalités paillées. Cependant, le BRF crée une faim d'azote qui facilite la mise en place des couverts de légumineuses. Les effets de la mycorhization avec Glomus sp. sont significatifs pour la croissance de biomasse racinaire, mais délicats à interpréter pour l'appareil aérien. Des comptages de nématodes permettent de caractériser la santé du sol.
Alternatives au désherbage chimique en jeune verger de pommes à cidre
Nathalie CORROYER, Auteur ; Jean-Charles CARDON, Auteur ; Bruno CORROYER, Auteur ; ET AL., AuteurComment gérer la question de l'enherbement sur de jeunes vergers de pommiers à cidre, en bio, mais pas seulement ? Si des études ont montré que l'enherbement total (inter rang et rang) dans les vergers à cidre adultes, notamment bio, était une pratique très positive, l'enherbement sur le rang pose des problèmes de concurrence forts entre herbe et arbres dans les jeunes vergers (moins de 3/4 ans). Une étude comparative a été menée en Normandie entre diverses méthodes : enherbement avec du pâturin, traitement chimique (2 passages), bâche plastique tissée (perméable à l'eau de pluie et fertilisants), des mulchs (broyat d'écorces et anas de lin). La croissance des arbres et le rendement (récolte cumulée 2011 et 2012) ont été mesurés. Les résultats montrent nettement un effet de concurrence du pâturin. Les meilleurs résultats, sur tous les critères, sont obtenus avec la bâche et les mulchs (avec des résultats assez nettement supérieurs à ceux obtenus par désherbage chimique). La bâche pose malgré tout un problème quand on veut la retirer après quatre ans. Les mulchs peuvent favoriser la présence de campagnols et restent coûteux à l'installation, mais sont une alternative très satisfaisante.
Un amour de laine
Ygaëlle DUPRIEZ, AuteurLa laine de mouton est une matière aux propriétés multiples : saine, naturelle, biodégradable, isolante du chaud, du froid, du bruit, elle régule l'humidité, résiste au feu, absorbe les composés organovolatils toxiques dans l'atmosphère... Quant à ses usages, ils sont quasiment illimités. C'est qu'il n'y a pas « une laine », chaque type de race de mouton offrant une laine aux qualités différentes. Différentes techniques seront mises en uvre pour la transformer en fonction de l'usage envisagé : cardage, peignage, aiguilletage, fillage, tissage... Au jardin, la laine laissée brute sera idéale pour protéger les jeunes plants après le repiquage, pailler une zone pour empêcher les mauvaises herbes de pousser, en faire un paillis pour les cultures, envelopper les rosiers pendant l'hiver, etc. Au verger, mettre un peu de laine dans le trou de plantation des jeunes arbres éloigne les mulots ; installée au pied des jeunes arbres, la laine garde le sol humide et permet d'éviter la pousse des herbes concurrentes. Dans le bâtiment, elle procure une matière isolante. Dans la maison, la laine « propre » est présente sous de multiples formes. Quelques conseils seront bons à connaître pour prévenir une invasion par les mites, en particulier grâce à l'utilisation de certaines huiles essentielles.
Gérer sainement la matière organique (Troisième partie)
Vincent GOBBE, AuteurL'article fait suite à celui paru dans le précédent numéro de la revue Valériane. La gestion des sols, et plus particulièrement les problèmes de manque d'humus, y est abordée comme un enjeu central pour l'agriculture de demain. Ce troisième volet propose de développer une piste d'action, à la portée de tous, pour contribuer individuellement à une bonne gestion des sols : repenser notre manière de concevoir nos pelouses. Au sommaire : - La pelouse écologique (Les règles d'or de la pelouse naturelle ; L'application de compost, ou terreautage ; Appliquer des engrais naturels...) ; - La gestion des branchages, tailles de haies, tiges sèches et autres petits déchets d'entretien du jardin (Le paillage, ou mulch en anglais ; Le paillis de feuilles mortes...).
Mulch Effects on Floral Resources and Fruit Production of Squash, and on Pollination and Nesting by Squash Bees
Caitlin E. SPLAWSKI, Auteur ; Emilie E. REGNIER, Auteur ; S. Kent HARRISON, Auteur ; ET AL., AuteurLa majorité de la pollinisation des courges est effectuée par l'abeille des courges (Peponapis pruinosa). Ces abeilles ont leur site de nidification directement dans les champs et sont, par ce fait, dérangées par les opérations culturales. Des essais ont été réalisés en 2011 et 2012 par des chercheurs de l'Université de l'Ohio pour comparer les effets de diverses méthodes de lutte aux mauvaises herbes incluant le plastique noir de polyéthylène, les copeaux de bois, le papier journal déchiqueté, une combinaison de papier journal déchiqueté et de rognures d'herbe et un témoin (sol nu). Les paramètres étudiés sont les effets sur les caractéristiques du sol, la pollinisation des courges, le rendement en fruit et la nidification des abeilles. Les sites de nidification des abeilles se retrouvent autant dans les traitements de sol à nu, le papier journal déchiqueté et la combinaison de papier journal déchiqueté et de rognures d'herbe. La combinaison de papier journal déchiqueté et de rognures d'herbe a un effet positif sur la croissance des plantes et sur la production de fruits possiblement à cause d'une source supplémentaire d'azote disponible ou d'un terrain adéquat pour la nidification alors qu'il n'a aucun effet négatif sur la nidification des abeilles.
Paillis de plastique noir : y a-t-il une solution de rechange viable en agriculture biologique?
En agriculture biologique, le paillis de plastique noir offre certains avantages : répression des mauvaises herbes, conservation de l'humidité du sol, réchauffement du sol au printemps. Toutefois, plusieurs agriculteurs sont réticents à son utilisation, car il génère des résidus non biodégradables et les produits similaires ne sont généralement pas conformes aux normes biologiques aux É.-U. à cause de l'utilisation d'amidon génétiquement modifié. Les producteurs ont mis en oeuvre des alternatives comme des systèmes de culture avec travail réduit du sol et l'utilisation de cultures de couverture. L'institut Rodale a mené une étude de 3 ans sur le sujet. Dans cette étude, les chercheurs ont évalué les impacts sur la répression des adventices sur les rendements de la culture de différents traitements. Les espèces testées sont le seigle, la vesce, et un mélange de seigle et de vesce, sous trois types de conditions : plastique noir, passage d'un rouleau-crêpeur et tonte. Les résultats observés sont toutefois très variables selon les années, mais il s'en dégage quelques conclusions. D'abord, le mélange de seigle et de vesce mis en paillis suite au passage d'un rouleau-crêpeur semble plus efficace contre les mauvaises herbes que les autres traitements. Aussi, une biomasse (en matière sèche) de 6,5 à 9 tonnes à l'hectare de la culture de couverture est nécessaire pour effectuer un bon paillis et réprimer les adventices. Un rapport carbone/azote de 20:1 est préconisé pour l'obtention d'une décomposition plus lente, donc un paillis plus durable pour contrer les mauvaises herbes durant la saison de croissance.
Production biologique de citrouilles à graines sans écale : une nouvelle avenue au Québec. Volet 2- Stratégies de désherbage
Geneviève RICHARD, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; Maryse LEBLANC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2014La gestion des mauvaises herbes dans la culture de citrouilles est très délicate. Cette plante est peu compétitive contre les mauvaises herbes et les opérations désherbage sont compliquées du fait les plantules sont fragiles et le port rampant de certains cultivars complique le passage des outils à proximité des plants. L'IRDA a mis en place ce 2e volet d'une étude sur la production biologique de citrouilles à graines sans écale au Québec dans le but d'évaluer 4 régies de lutte contre les mauvaises herbes en bio : sarclage mécanique en contexte de fermes horticoles (SH), Sarclage mécanique en contexte de fermes de grandes cultures, utilisation de paillis de seigle roulé-crêpé (PSR), utilisation de paillis biodégradable noir (PBN). La densité et la biomasse des mauvaises herbes ainsi que les rendements des différents cultivars ont été les indicateurs utilisés pour évaluer l'impact de la stratégie de désherbage. Le temps et le type de machinerie requis pour effectuer les opérations de désherbage ont aussi été évalués. En 2011 et 2012, à part le paillis, les autres régies de désherbage ont permis une réduction de la biomasse des mauvaises herbes. Sans surprise, le désherbage manuel a nécessité le plus d'heures de travail par ha suivi du PBN. Le désherbage mécanique en contexte horticole ou en grandes cultures et l'utilisation du PBN ont permis un bon contrôle des adventices et ont du même coup contribué à maintenir un bon rendement des cultivars, similaire au désherbage manuel. Par contre, le paillis de seigle n'a pas réussi à permettre une gestion efficace des mauvaises herbes dans le cadre de ce projet.
Productivity, economics, and fruit and soil quality of weed management systems in commercial organic orchards in Washington State, USA
David GRANATSTEIN, Auteur ; Preston ANDREWS, Auteur ; Alan GROFF, AuteurLes arboriculteurs en régie biologique dépendent souvent du travail du sol pour le contrôle des mauvaises herbes sur le rang et pour perturber les habitats des rongeurs. Cette pratique à priori inoffensive peut cependant endommager le tronc et les racines des arbres et par conséquent réduire le rendement et la qualité des fruits. Pourtant, le paillis sous les arbres peut réduire la pression des mauvaises herbes tout en améliorant la performance des arbres, mais les coûts initiaux sont assez élevés. De même, les flammes et les herbicides acceptés en régie bio peuvent contrôler les mauvaises herbes sans nuire au sol. Ces trois méthodes de contrôle de mauvaises herbes (travail du sol, flamme, herbicides bio)sur le rang ont été comparées dans des vergers commerciaux de pommes et de poires en régie biologique à l'état de Washington (É.-U.). Cette étude avait pour objectifs de déterminer l'efficacité de chaque pratique sur le contrôle des mauvaises herbes, l'impact sur la productivité et sur la matière organique du sol, et la valeur économique tenant compte des coûts et des rendements. Le paillis a donné des résultats économiques plus avantageux que le labour particulièrement dans le verger à sol sablonneux. Le contrôle par les flammes a engendré les mêmes coûts que le labour alors que les herbicides utilisés en régie biologique sont avérés très coûteux et relativement inefficaces. En général, le paillis a donné de meilleurs résultats économiques et techniques, mais ne donne pas un succès en tant que pratique unique sur les trois ans. Une combinaison de flammes et de labour et/ ou paillis permettrait d'obtenir de meilleurs résultats.
Selecting Cover Crop Mulches for Organic Rotational No-Till Systems in Manitoba, Canada
Caroline HALDE, Auteur ; Robert H. GULDEN, Auteur ; Martin H. ENTZ, AuteurDans une zone de pluviométrie annuelle de 515 mm où la rotation traditionnelle était jachère/céréale, cet essai realisé à la ferme de l'Université du Manitoba a examiné la rotation engrais vert-couvre sol/blé en semis direct. On visait à valider l'orge, le pois fourrager, la vesce velue en semis pur et les mélanges orge/pois, orge/vesce velue, orge /radis oléagineux, orge/tournesol, orge/pois/radis, orge/pois/tournesol et orge/pois/radis/tournesol comme egrais verts couvre-sol implantés avec préparation de sol au printemps de l'année précédente puis roulés à la floraison avec un rouleau-crêpeur, en précédent d'un semis direct de blé la deuxième année sans préparation de sol et sans binage. Des techniques analogues sont utilisées avec succès en bio au Brésil et aux États-Unis. Les mélanges avec vesce velue ont donné les meilleurs résultats. Cette plante continuait à pousser en fin de saison après le roulage, atteignant des biomasses de 9,1 à 10,7 t/ha avec une moyenne de 308 kg/ha d'azote. Ces couvre-sols libéraient de 96 à 164 kg/ha d'azote durant l'hiver. Le blé de printemps semé dans le paillis de vesce a obtenu d'aussi bons rendements aussi bien que la moyenne régionale en régie conventionnelle.
Barrière contre les mauvaises herbes dans la culture des plantes vivaces
Dans les cultures horticoles, la lutte contre les mauvaises herbes qui poussent dans le rang s'avère particulièrement difficile. Le binage, qui pourrait être l'opération mécanique la plus appropriée, endommage parfois les racines des cultures. Les barrières physiques constituent l'alternative souvent utilisée pour faire face aux adventices dans ces cultures horticoles vivaces. Trois principaux types de barrières physiques sont utilisés en cultures horticoles et chacune présente ses avantages et ses inconvénients. Les paillis organiques (1) ont l'avantage d'être économiques tout en favorisant la pénétration de l'air et de l'eau dans le sol, en maintenant une température convenable du sol et en augmentant la matière organique du sol. Par contre, ils ne sont pas assez solides pour empêcher le développement de certaines mauvaises herbes et ils se décomposent avec les années. Ils peuvent aussi favoriser la propagation d'autres adventices et peuvent modifier défavorablement le pH du sol. Les paillis de plastique intégral (2) sont un autre type de barrière physique qui peut être utilisé. Ils forment une barrière intégrale qui empêche les mauvaises herbes de passer à travers et s'installent avec des machines spéciales. Ils sont pratiques, mais posent des problèmes à l'alimentation en eau de la plante et à la fertilisation, car ils sont imperméables. Ils peuvent aussi empêcher l'aération du sol et rendre la température excessive pour les jeunes plants durant certains mois d'été. Les paillis de plastique tissé (3) sont parmi les plus résistants et peuvent durer jusqu'à 10 ans. Ils empêchent la croissance des mauvaises herbes tout en laissant pénétrer l'eau et l'air dans le sol. Les coûts de ce type de paillis, le travail manuel plus important et les préoccupations concernant la température et la fertilisation sont des freins à son adoption. Il est possible de combiner paillis organiques et plastiques. En régie biologique, certaines de ces pratiques ne sont pas autorisées, les producteurs sont invités à vérifier auprès de leur organisme certificateur.
Composts et paillis : Pour un jardin sain, facile et productif
Déchets de la cuisine, tontes d'herbes, branches, feuilles mortes, tailles de haie, litières des toilettes sèches... Ces déchets organiques peuvent se transformer dans nos jardins, sous forme de compost ou de paillis naturels et sains. Ensemble, ils enrichissent le sol en humus fertile, permettent des économies d'eau, limitent les mauvaises herbes... Dans cette nouvelle édition revue et augmentée, l'auteur présente, dans le détail, ces pratiques simples et faciles, qui ont évolué avec le développement du lombricompostage, l'utilisation des "déchets" verts en paillis, l'installation de toilettes sèches et, au niveau collectif, le compostage en pied d'immeuble... En transformant ainsi nos déchets, nous économisons du temps, de l'argent, et nous limitons nos pollutions. Ingénieur écologue et agronome, Denis Pépin est spécialisé dans la pratique du jardinage biologique depuis plus de 30 ans.
Guide du nouveau jardinage sans travail du sol, sur couvertures et composts végétaux : Sans bêchages ni fraisages, sans sarclages ni binages
Couvrir le sol pour nourrir la faune du sol travaillant à notre place, ce n'est pas nouveau, mais encore peu connu ni appliqué. Dans ce livre, Dominique Soltner parle d'un nouveau jardinage en présentant une méthode applicable, permise par des moyens d'aujourd'hui. Quatre chapitres composent l'ouvrage : - Le jardinage sur mulchs (Comment démarrer un jardin sans travail du sol ? ; Le jardin sur mulch, pour tout ce qui se repique ; Sur mulch également : tomates, aubergines, poivrons...) ; - Le jardinage sur compost vert (Une grande nouveauté, une autre solution pour les semis ; Semer sur compost...) ; - Des explications et des variantes (Mais, au fait, qu'est-ce donc que l'humus et comment le fournir régulièrement aux sols ? ; Ne pas confondre "culture sur mulch" et "paillages d'été"...) ; - Pour quels jardins ce nouveau jardinage ? (Les jardins "familiaux" ; Les jardins "de maisons" ; "de paysans"...).
How to make organic no-till work for field crops in Southern Manitoba?
Les techniques sans labour sont utilisées au Brésil depuis les années 80. Elles ont été adaptées en Amérique du Nord dans les systèmes de rotation biologique sans travail du sol. La station de recherche de Carman au Manitoba a évalué plusieurs méthodes permettant l'adaptation des systèmes de production sans labour avec les systèmes de culture au Manitoba. Des engrais verts semés au printemps sont roulés- crêpés tard en automne au stade de floraison afin de former un paillis épais. Ce paillis va constituer une barrière physique qui empêche le développement des mauvaises herbes. L'année suivante, une grande culture sera directement implantée dans le paillis d'engrais verts en décomposition. Les caractéristiques d'un bon paillis sont la quantité de biomasse, la décomposition lente et la disponibilité de l'azote pour la culture suivante. L'orge, le pois, la vesce velue, le radis oléagineux et le tournesol sont les engrais verts utilisés, soit en culture pure, soit en combinaison durant cette expérimentation. Les cultures d'engrais qui donnent de meilleurs résultats sont la vesce velue pure (semée à 51,8 kg/ha) et le mélange vesce velue/orge (semé à 25,9 et 76,1 kg/ha, respectivement). La vesce velue pure croît lentement au printemps, mais sa croissance se poursuit jusqu'à la fin du mois d'octobre permettant ainsi une biomasse importante et une compétition aux mauvaises herbes tard dans la saison. Un blé de printemps établi, la saison suivante, sur un paillis à base de vesce velue offre un rendement supérieur à la moyenne régionale en bio sans labour. En conclusion, les systèmes de cultures biologiques sans labour permettent de réduire les besoins de labour dans le sud du Manitoba sur une période de 2 ans. Le paillis issu du mélange vesce velue/orge permet de produire une biomasse importante tout en permettant une concurrence avec les mauvaises herbes, favorisant ainsi un rendement intéressant.
Je paille mes cultures : Moins d'arrosage ; Moins d'herbes indésirables ; Des légumes tout propres !
Blaise LECLERC, Auteur ; Jean-Jacques RAYNAL, Photographe | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2013Le paillage est un des piliers du jardinage bio. Il permet : - de conserver l'humidité de la terre et ainsi d'économiser l'eau au jardin ; - de protéger les plantes des maladies et des ravageurs ; - d'atténuer les effets du soleil et des pluies violentes qui agressent la surface du sol ; - d'éviter la concurrence des herbes indésirables ; - de nourrir les êtres vivants du sol, notamment les vers de terre, ces précieux auxiliaires du jardinier. Il existe de nombreux types de paillis - herbe sèche ou fraîche, paille, broyat, écorces, paillettes... - qu'il faut savoir choisir et utiliser en fonction de ses besoins. Quand les installer, quelle épaisseur prévoir, combien de temps les laisser, comment arroser, quand les enlever... ? La technique du paillage s'adapte à chaque culture : on ne paille pas de la même façon ses rosiers, ses tomates, ses salades, ses carottes. Pour chacune d'elles, une solution existe !
Mulch and Fertilizer Management Practices for Organic Production of Highbush Blueberry : Impact on Plant and Soil Nutrients during Establishment
Handell LARCO, Auteur ; David R. BRYLA, Auteur ; Bernadine C. STRIK, Auteur ; ET AL., AuteurEn octobre 2006, des essais ont été mis en place afin d'évaluer des pratiques de culture du bleuet en corymbe. Ces pratiques comprennent des plates-bandes basses et surélevées, des farines de plumes et de poissons, de la sciure, du compost mélangé de sciure, des engrais verts d'herbes et deux variétés de bleuets. Dans la régie, un système d'irrigation goutte à goutte a été utilisé et les mauvaises herbes ont été contrôlées lorsque nécessaires. Les types de plate-bande affectent la teneur en éléments nutritifs des feuilles mesurées dans les 2 variétés durant la première année, mais les effets ont été moindres ou inexistants la 2e année. La farine de poisson, le paillis de plastique et le compost sont généralement les pratiques les plus favorables pour la nutrition du sol et des plantes. Les recherches doivent être continuées afin de déterminer si ces pratiques sont durables à long terme.
La répression des mauvaises herbes, un défi, des options!
Cette présentation met en relief les différentes méthodes de lutte contre les mauvaises herbes, qu'elles soient chimiques, physiques, ou par bio-herbicides. Même si la lutte chimique en en général simple d'utilisation et abordable, elle demeure préoccupante par rapport à son coût social et environnemental. Pour éviter ces derniers coûts, des méthodes de gestion directes (mécaniques, thermiques, plasticulture) et indirectes (travail du sol, rotations, prévention de la dispersion) sont préconisées. Différentes pistes de solutions sont présentées dans ce document : outils manuels et mécaniques, pyrodésherbage, désherbage à vapeur, occultation, solarisation, plasticulture ou paillis organiques. Le désherbage mécanique démontre plusieurs avantages : il est positif sur le rendement des cultures, il brise la croûte de surface du sol. Il permet une minéralisation accrue par une augmentation de la température, par une amélioration de l'aération du sol et par une exposition de la matière organique aux micro-organismes. L'arsenal d'outils est très vaste, mais demeure souvent une question d'argent, d'efficacité à court terme et de temps pour le producteur.
Verger en agriculture biologique : Modes de gestion du sol sur le rang
Alain GARCIN, Auteur ; Claude BUSSI, Auteur ; Nathalie CORROYER, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar SolAB, la gestion des sols et de leur fertilité en agriculture biologique ont été étudiées dans différentes productions végétales, dont l'arboriculture. Sur les six sites consacrés aux vergers biologiques, les expérimentations ont notamment permis de comparer trois modes de gestion du sol sur les rangs : une couverture végétale spontanée ou semée, un mulch naturel ou artificiel, un travail mécanique (modalité témoin). L'objectif était d'évaluer la faisabilité et la durabilité de tels modes de gestion pour limiter la concurrence des adventices pour l'eau et les éléments minéraux. Les résultats ont permis de conclure que le choix de la technique la plus appropriée relève des contraintes propres à chaque contexte de production. Par ailleurs, l'alternance de ces techniques dans l'espace et dans le temps semble être une bonne garantie de la durabilité des vergers. Cette étude a aussi permis d'utiliser différents outils d'évaluation de la fertilité des sols et d'en évaluer l'intérêt et la faisabilité.
5 ans d'essai mulchs en maraîchage en Savoie
Anne KERDRANVAT, Auteur ; Fabrice CLERC, AuteurL'ADABio, association des agriculteurs biologiques de l'Ain, l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie, a suivi un essai mulchs mis en place chez un maraîcher bio pendant cinq ans. L'objectif était d'évaluer les effets de différents mulchs (paille, BRF, compost) sur l'enherbement de la parcelle et les effets de leur incorporation sur la fertilité du sol pendant et après la culture. Après une présentation du dispositif expérimental mis en place, les auteurs rapportent les principaux résultats concernant les rendements, la structure du sol, la température du sol, l'évolution de la concentration en azote minéral, la dégradation de la matière organique, l'humidité du sol, la capacité de drainage et l'enherbement. Le bilan est plutôt mitigé, aucun effet récurrent n'ayant été observé. Toutefois, les adaptations réalisées en cours d'essai ont permis d'améliorer la situation. Principal point positif : la très bonne dégradation des trois types de mulchs utilisés. La mesure des rendements va se poursuivre dans les années à venir pour évaluer un éventuel arrière-effet.
L'arboriculture biodynamique
Jean-Luc PETIT, AuteurL'arboriculture est une production difficile à conduire en agriculture biologique et biodynamique et elle requiert alors une grande connaissance technique de la production fruitière. La biodynamie, par sa vision holistique, aide l'agriculteur à comprendre les mécanismes qui entrent en jeu dans la production et à réfléchir à la gestion des problèmes de maladies et ravageurs. L'auteur donne, dans cet article, 16 clés pour aborder le verger biodynamique, inspirées des 16 recommandations de Volkmar Lust, conseiller allemand spécialisé en arboriculture biodynamique : - choix des portes greffes, variétés, formes fruitières et méthodes culturales ; - analyses de sol ; - mulch estival ; - compost avec les préparats biodynamiques ; - amendements complémentaires à base de matière organique azotée ; - apport de poudre de roche ; - la question du calcaire ; - établissement de haies et de brise-vent ; - protection et nutrition des oiseaux ; - protection des plantes selon la méthode biodynamique ; - plus de désherbage chimique ; - préparation, épandage et quantité du compost ; - badigeonnage ; - bouse de corne et silice de corne ; - respect des rythmes cosmiques ; - introduction de l'apiculture.
Arboriculture : Des innovations pour valoriser la biomasse broyée
Guillaume LE GONIDEC, AuteurLes dernières solutions techniques des deux constructeurs, Kuhn et Serrat Broyeurs, pour valoriser la biomasse issue de l'entretien des vergers et des vignes (sarments et tontes) sont présentées dans l'article. Le but est de maintenir la fertilité des sols et de limiter la pression des adventices grâce à la création d'un mulch sur le rang. La première innovation est la redirection des déchets de tonte par des broyeurs équipés de vis sans fin qui oriente les déchets sur le rang. Un autre broyeur, l'Interpiquet, permet d'entretenir le sol uniformément et sans blesser les troncs grâce à un broyeur satellite qui se déploie sur le rang. Enfin, une dernière machine permet de récupérer et broyer les sarments afin de les exporter (limitation des propagations de maladies) pour en faire du bois de chaudière.
Cultiver et valoriser le miscanthus
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes contraintes réglementaires agri-environnementales étant de plus en plus fortes autour des captages d'eau potable, cinq producteurs de céréales en Eure-et-Loir ont décidé d'implanter une culture à zéro intrant (après les deux premières années) : le miscanthus. Si, au départ, cette culture avait été choisie pour fournir du combustible à un projet de chaufferie collective de Chateauneuf en Thymerais, ce débouché n'a finalement pas été retenu, faute d'une adaptation de la chaudière au miscanthus. Du coup, les agriculteurs ont commercialisé cette plante comme paillage horticole et litière pour animaux (équidés et volailles) ; et ont également lancé des tests pour transformer ces cultures en granulés pour la combustion dans des chaudières adaptées. 225 des 250 tonnes produites sur les 20 ha semés ont été commercialisées en 2012. Pour en savoir plus : http://www.miscanplus.com/. Cette opération fait partie des Trophées 2012 de l'innovation en groupe, organisés par la FNGDA, TRAME et les Chambres d'agriculture.
Dossier - Gestion du sol en AB
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Joséphine PEIGNÉ, Auteur ; Aurélien DUPONT, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet SolAB a permis d'étudier de nouvelles techniques de gestion des sols (alternatives au travail du sol profond) et de développer des outils simples à mettre en place pour faciliter l'observation et la connaissance du sol. Ce dossier présente une synthèse des résultats. Tout d'abord, le projet SolAB est présenté, ainsi que les outils qu'il a permis d'élaborer, en particulier les 4 tests simplifiés d'évaluation de la fertilité des sols. Les articles suivants présentent les résultats obtenus sur les 18 sites d'expérimentations du réseau SolAB. Ainsi, - En grandes cultures, le projet a cherché à comparer le labour au travail du sol superficiel, travail très superficiel et semis direct sous couvert. Les résultats obtenus au bout de 4 à 7 ans montrent que les techniques de travail superficiel peuvent être utilisées en AB, mais avec un risque accru de problèmes d'adventices. La fertilité du sol est améliorée d'un point de vue chimique et biologique. Par contre, le tassement est augmenté dans les horizons non travaillés. - En maraîchage, l'étude a porté sur l'impact d'une technique sans labour : les planches permanentes. Elles ressortent comme une technique intéressante sur plusieurs critères, mais avec des différences plus ou moins nettes selon les sites. - En arboriculture, le projet a permis d'évaluer l'influence de l'enherbement semé ou naturel, du mulch (paille, compost, BRF), de la méthode sandwich, de la bâche au sol et du travail mécanique. Parmi les différentes techniques étudiées, aucune n'apporte de solution universelle. Le choix de la technique la plus appropriée dépend largement des contraintes propres à chaque arboriculteur. Il semble également que l'alternance des techniques dans l'espace et le temps soit la meilleure garantie pour assurer la durabilité d'un système de culture. - En viticulture, les couvertures du rang par enherbement et paillage ont été testées. Les difficultés d'implantation ne permettent pas de donner de conseils clairs. Une fois implantés, paillages ou enherbements influent sur le sol et la plante. Ces conséquences sont bien à prendre en compte avant de décider une utilisation à l'échelle de la parcelle.
Effet du seigle roulé-crêpé sur la production biologique du brocoli
Cinthya LEYVA MANCILLA, Auteur ; Mario LEBLANC, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREAL (45, rue Sherbrooke O., H3A 0G4, CANADA) : UNIVERSITÉ MCGILL | 2012La gestion des mauvaises herbes, des insectes nuisibles et de la fertilité des sols constitue trois grands défis de l'agriculture biologique. Les couvre-sols peuvent conférer aux cultures certains avantages tels la diminution de l'érosion, le contrôle des mauvaises herbes, l'amélioration de la structure du sol, l'augmentation des habitats, etc. Ils peuvent aussi être des sources d'inconvénients par l'immobilisation de l'azote ou par l'hébergement des insectes nuisibles. Des chercheurs des l'IRDA et de l'Université McGill ont étudié l'effet du paillis du seigle d'automne roulé-crêpé sur les mauvaises herbes et les arthropodes dans la production bio du brocoli. Le seigle a été choisi en raison de sa production de biomasse et sa survie à l'hiver. Le seigle a été semé à 160 kg/ha et a été roulé-crêpé au stade de floraison. Le paillis roulé-crêpé a entrainé une diminution de la biomasse des mauvaises herbes sur les entre-rangs, mais n'a pas favorisé un meilleur rendement du brocoli et ne permet non plus de conclure sur l'abondance des insectes favorables à cette culture.
Entretien du sol sous le rang : Des techniques alternatives à l'étude
Myriam GOULETTE, AuteurEn viticulture, le désherbage mécanique du rang est une opération coûteuse en temps, matériel et carburant. Le rendez-vous Tech&Bio du 7 juin 2012 a été l'occasion, pour les acteurs de la filière, d'échanger sur des techniques alternatives. Parmi celles-ci, la mise en place d'une flore sous le rang a été étudiée, mais les résultats ne sont pas encore complètement satisfaisants. En effet, la nécessité de trouver une plante suffisamment couvrante mais peu compétitive avec la vigne est un véritable casse-tête. Autre possibilité : la mise en place d'un feutre tissé, dont l'installation prend du temps mais qui demande peu d'entretien par la suite et qui peut se dégrader directement dans le sol. Enfin, l'auteur aborde la question des désherbants naturels, encore à l'étude et dont l'homologation ne concernerait pas la bio dans un premier temps. Un encart présente l'utilisation de la traction animale pour le travail dans les inter-rangs.
Le jardin bio-dynamique au printemps
Michel LECLAIRE, AuteurMichel Leclaire a exercé le métier de maraîcher dans l'Aube pendant toute sa carrière. Aujourd'hui à la retraite, il anime des stages de maraîchage à l'intention des professionnels dans le cadre du pôle formation des organismes de la bio-dynamie. Il donne, dans cet article, ses conseils de culture au jardin, pour la saison du printemps. Pour les mois d'avril, mai, juin, ses conseils portent, selon les mois, sur les semis des légumes feuilles, racines, fruits, fleurs, sur les semis des fleurs, ainsi que sur les plantations. Par ailleurs, pour chaque mois, il donne des indications particulières sur le travail du sol, la protection des végétaux et l'entretien des cultures : le mois d'avril est le dernier délai pour la taille d'arbres fruitiers, d'arbustes d'ornement..., il est propice à l'épandage de compost avant l'aération du sol, au paillage ou au mulchage des fraises et des petits fruits, à la préparation de la terre ; le mois de mai réclame la couverture des légumes fruits mis en place (risque de gelées), l'emploi de l'ortie (en tisane comme régulateur de la sève, en macération à froid comme insecticide, au moment de la plantation des tomates (résistance aux champignons cryptogames)) ; en juin s'imposent le binage et le sarclage des cultures, le paillage et le mulchage des cultures de tomates, des courges diverses , l'arrosage des cultures si nécessaire, le buttage des pommes de terre, des haricots et des petits pois, la pulvérisation de tisane d'ortie sur les cultures, de silice de corne, la mise en route des purins (ortie, mais aussi, herbes condimentaires, ciboulette, thym...), la plantation des dernières tomates, des choux d'hiver...
Mulching for Weed Management in Organic Vegetable Production
Les paillis contribuent à la gestion des mauvaises herbes dans les cultures biologiques en réduisant la germination des graines de mauvaises herbes, en bloquant leur croissance, en favorisant la conservation de l'humidité du sol et parfois en modifiant la température du sol. Cet article examine les usages, les avantages et les limites des différents systèmes de paillage dans le contrôle des mauvaises herbes en production maraichère biologique. Le paillis synthétique opaque comme le plastique noir sont posés sur un lit de semence préparé juste avant la transplantation ou avant l'ensemencement d'une culture de légumes. Ils fournissent une barrière efficace contre la plupart des mauvaises herbes. Des équipements mécaniques permettent à l'agriculteur de les poser rapidement et de planter en une journée. Malgré les coûts, le plastique demeure l'option de gestion de mauvaises herbes la plus économique pour de nombreux producteurs biologiques. Les paillis organiques tels que le foin, les feuilles sont généralement appliqués lorsque la culture maraichère est bien établie, et le sol réchauffé à des températures proches de l'optimum. Ils détruisent la semence des mauvaises herbes, conservent l'humidité, et ajoutent de la matière organique, mais la mise en place demande beaucoup de main-d'uvre. Dans certaines circonstances, le paillage peut aggraver les problèmes. Les paillis organiques peuvent transporter des graines de nouvelles espèces de mauvaises herbes dans le champ. Les paillis de plastique non poreux peuvent entraver l'infiltration de l'eau de pluie ou d'irrigation par aspersion. Ainsi, presque tous les producteurs qui utilisent le plastique installent un système d'irrigation goutte à goutte afin de fournir de l'eau aux cultures. Le paillage prématuré ou l'utilisation du mauvais paillis pour une culture donnée peut ralentir sa croissance et la laisser plus vulnérable à la concurrence des mauvaises herbes. Il est recommandé de combiner le paillage à d'autres pratiques de gestion biologique de mauvaises herbes.
Vers l'autonomie alimentaire : Pourquoi, comment et où cultiver ce que l'on mange
La chaîne alimentaire de notre monde industrialisé est bâtie sur une dépendance sans précédent aux énergies fossiles : si l'agriculture intensive a besoin de pétrole pour faire tourner ses machines et se fournir en engrais de synthèse, le secteur de la distribution en dépend également pour approvisionner les villes. Que se passera-t-il quand cette ressource désormais rare aura atteint un prix rédhibitoire, ou quand elle sera épuisée ? La population francilienne ne dispose par exemple que d'à peine trois jours d'autonomie alimentaire. Quant au contenu de nos assiettes, mieux vaudrait parfois n'en rien savoir... Pourtant, chacun d'entre nous peut retrouver le chemin de la terre, dans son propre jardin, mais aussi sur un balcon, une terrasse, dans un jardin partagé... Des expériences en France et dans le monde entier, comme à Detroit ou à Cuba, prouvent que, même en ville, on peut cultiver et nourrir sainement une grande partie de la population. Frédérique Basset a mené l'enquête sur ces moyens de produire soi-même sa nourriture avec des méthodes douces pour la planète, sans effets secondaires pour la santé : son livre est à la fois un plaidoyer et un guide pour agir.
La croissance du pommier : Les effets du bois raméal fragmenté sur jeunes semis
Henri BREISCH, AuteurLe BRF (bois raméaux fragmentés) est de plus en plus utilisé en maraîchage, mais les expériences en arboriculture fruitière sont encore rares. Ainsi, en 2009, le Ctifl (Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes) a testé séparément 16 essences de feuillus sous forme de mulch sur de jeunes semis de pommiers en pots. Cette expérimentation a été menée sans fertilisation chimique et avec une irrigation très modérée. A la fin de la saison de végétation, les mesures de hauteurs et de masses végétales de la tige ont montré la supériorité pour la croissance des BRF de trois essences : saule blanc, érable négundo et robinier pseudo-acacia. Un jaunissement du feuillage, généralement attribué à un phénomène de faim d'azote, est apparu en cours de saison sur de nombreux lots, à l'exception des trois meilleures essences, ainsi que des témoins. Enfin, les mesures de conductivité électrique des substrats en fin de saison ont montré que tous les BRF, à l'exception du saule pourpre, ont provoqué une augmentation de la teneur globale en minéraux.
Le paillage : Bien protéger la terre et les plantes
Gérard AUGÉ, AuteurLe paillis (ou mulch) est tout simplement une couche de matériaux divers et multiples. Il a de multiples effets bénéfiques : - Effet climat : régulation de la température et économie d'eau ; - Effet structure : un sol meuble sous un paillis permet d'obtenir une belle structure ; - Effet non-herbage : pailler sans se priver empêche les levées indésirées ; - Effet nourriture et évolution du sol, litière agro-forestière et pédogenèse ; - Quels matériaux utiliser ? ; - Quand et où placer le paillage sur le sol ? ; - Les erreurs à éviter.
Paillis de copeaux contre plastique
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurUne expérimentation, lancée en 2005 par l'association Arbres et Paysages d'Autan (Haute-Garonne), visait à comparer les performances de plusieurs paillis biodégradables à celles du plastique. Sur 240 jeunes plants de frênes, quatre paillis ont été comparés pendant 6 ans : plastique noir (polyéthylène), copeaux de bois (déchets d'élagage broyés), dalles de bois compacté, feutre végétal (bois et jute), et des plants témoins sans paillage. Les résultats de l'expérimentation confirment l'intérêt du paillage et montrent que, parmi les paillis, les copeaux stimulent davantage la croissance des plants que le plastique, le feutre et les dalles qui affichent des performances équivalentes, et que, à long terme, les performances du plastique sont au minimum égalées par celles des paillis biodégradables.
Pommier bio : Activité biologique du sol et état sanitaire : Mise en place d'un essai et premiers résultats
Henri BREISCH, AuteurLe principe agronomique de référence en agriculture biologique est que l'état de santé d'une plante est étroitement lié à l'activité biologique du sol qui la nourrit. Afin de vérifier ce principe et de déterminer les modalités d'entretien du sol les plus performantes, le Ctifl de Lanxade a mis en place, en 2009, un essai sur un verger de pommiers conduit en agriculture biologique depuis 10 ans. Quatre types d'entretien du sol sont comparés : un témoin en mode sandwich, un mode sandwich recevant des apports d'un activateur biologique Equisetum(R) Arboriculture, un mulch de paille et un mulch de compost grossier. Les paramètres observés portent sur l'état sanitaire des arbres, les paramètres physiques et biologiques du sol, ainsi que sur les critères quantitatifs et qualitatifs de la production. Les tous premiers résultats montrent un effet significatif du mulch de paille et du mulch de compost sur la réduction de la tavelure sur les fruits de Fuji. Le puceron lanigère a légèrement réduit sa pression qui reste cependant à un niveau élevé.
Le Rolofaca : nos résultats 2010
Pauline GARIN, AuteurCet extrait du rapport « Techniques alternatives d'entretien des sols » de Pauline Garin, Chambre d'agriculture du Vaucluse, publié dans Info Viti Bio PACA (juillet 2011), fait le point sur les résultats d'essai sur le Rolofaca. Cet outil, utilisé par quelques viticulteurs pour le contrôle des adventices dans l'inter-rang, pince la tige des adventices et la couche au sol, formant un mulch fixé au sol par les racines. Afin d'évaluer si l'utilisation du Rolofaca permettrait de réduire le nombre d'interventions par rapport à la méthode du broyage, il a été comparé au travail du sol et au broyage. Les facteurs étudiés étaient : l'effet sur les adventices, la production et l'état hydrique du sol. Les résultats ne sont pas satisfaisants, car il n'y a pas eu de mulch créé par le dessèchement de l'enherbement qui, soit a été sectionné, soit s'est redressé après le passage. Dans le cadre de cet essai, cet outil ne permet donc pas de réduire le nombre de passages dans l'année, ni d'éliminer la contrainte hydrique subie par la vigne.
Aperçu du projet de valorisation de la biomasse (matière résiduelle) chez Aliksir
Aliksir est une entreprise agroforestière spécialisée en chimie aromatique fine. Elle produit et met en marché une vaste gamme d'huiles essentielles et d'hydrolats extraits de produits forestiers non ligneux et de cultures. La production, certifiée biologique, est destinée à la transformation alimentaire, aux cosmétiques, à l'aromathérapie et aux produits vétérinaires. L'entreprise devait gérer de grandes quantités de biomasses inutilisées suite à sa distillation et voulait réduire leur utilisation des combustibles fossiles. Aliksir a participé à un projet qui lui permettrait d'améliorer son efficacité énergétique et de valoriser les sous-produits de leurs créations. La compagnie a réussi son pari et met maintenant en valeur 500 tonnes de « muka » (sous-produits) en les transformant en paillis pour les cultures et en granules destinées à l'alimentation de la chaudière à vapeur. La production des granules à même l'entreprise, a généré bien des défis dont, le déchiquetage, le séchage et la granulation. Cependant, cette innovation a permis à l'entreprise de diminuer de façon importante ses coûts liés aux combustibles, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de diminuer ses dépenses en fertilisation par l'application du paillis.
DVD 1 : Une saison de jardinage : Un autre jardinage sans bêchage ni fraisage, sans sarclage ni binage
Stéphane AISSAOUI, Auteur ; Dominique SOLTNER, Auteur | TREFFLEAN (Lieu-Dit "Kerno", 56 250, FRANCE) : Stéphane AISSAOUI | 2010Avec ce DVD vidéo, des entretiens filmés, alternés avec Dominique Soltner, ingénieur ESA (Ecole supérieure d'agriculture) et une agricultrice de Bretagne (inspirée des conseils de D. Soltner), permettent de comprendre les étapes de constitution d'un jardin sans travail du sol. Dominique Soltner explique le principe de base qui consiste en la couverture du sol à l'automne (mulch d'autonome : mélange de foin, feuilles, paille, fanes de culture). La terre est rendue meuble (sa structure est en grumeaux, aérée par les vers de terre). Au printemps, il est alors possible de planter, après écartement des résidus de mulch ; de la même façon, une plate bande abandonnée, implantée de mauvaises herbes, sera recouverte d'un mulch (l'herbe détruite naturellement constituant un engrais vert). Les indications de Dominique Soltner portent, par ailleurs, sur les modalités de plantation de pommes de terre, de choux, de salades (qui, au cours de leur croissance, ne sont jamais sarclés, ni binés) et sur les modalités de semis de grosses graines (haricots, pois, fèves...), ainsi que de petites graines (poireaux, carottes, salades, thym...). Après les plantations, le paillage réduit peut être complété par des tontes de gazon. Les grosses graines germées ne seront pas gênées par les mauvaises herbes (à condition de ramener le paillage à leur pied). Les semis de petites graines se font sur un sol nu recouvert de compost (déchets végétaux). Pour l'emploi de BRF (Bois raméal fragmenté), celui-ci doit être suffisamment évolué.
Effets de l'apport de bois raméal sur la plante et le sol : une revue des résultats expérimentaux
Bernard G. BARTHES, Auteur ; Raphaël J. MANLAY, Auteur ; Olivier PORTE, AuteurL'utilisation du BRF (Bois raméal fragmenté) comme amendement du sol s'inscrit dans une démarche d'imitation des écosystèmes arborés. Cependant, la validation scientifique de cette pratique reste incomplète. Cette publication fait la synthèse des résultats expérimentaux concernant les effets d'apports de BRF sur la plante et le sol. Des pratiques voisines comme le mulch de branches peu fragmentées sont également incluses dans la synthèse. L'article est présenté par type de variables : effets sur la plante, effets sur les propriétés physiques et hydriques du sol, effets sur les propriétés chimiques et d'échange du sol, effets sur la matière organique du sol et effets sur l'activité biologique du sol. L'article distingue deux zones : zone tempérée (Canada) et zone tropicale. Les résultats montrent que l'apport de BRF enrichit le sol en matières organiques et en nutriments, ce qui stimule l'activité biologique, notamment fongique. Toutefois, il provoque une baisse du rendement de la première culture s'expliquant par une immobilisation de l'azote par la microflore. Le rendement des cultures suivantes est souvent supérieur à celui du témoin. L'apport de BRF améliore les propriétés physiques et hydriques du sol (humidité, porosité, structure).
Des nouvelles du paillis ; Paillage à la carte
Denis PEPIN, AuteurLe premier article donne des conseils pour bien utiliser le paillis (qui évite la germination des herbes indésirables, réduit fortement l'évaporation du sol et évite la formation d'une croûte de surface lors de pluies un peu fortes...) : diversité des paillis en fonction des cultures, des matériaux à disposition du jardinier. Ces derniers ont plusieurs sources : déchets verts, tonte de pelouse, broyats légers (rameaux d'arbustes et de rosiers défleuris, tiges florales fanées...), BRF (bois raméaux fragmentés)... Quelques précisions sont apportées relatives au paillage de plants de salades ou de choux quand il sont jeunes... Selon l'auteur, le paillage avec des déchets verts ne fait pas encourir de risque de développement de maladies ; le problème numéro un des paillis est le risque de faim d'azote (paillis de paille, chanvre, feuilles, BRF) auquel il est possible de remédier (apport de compost mûr, arrosage avec du purin d'orties dilué au 1/20ème...). Le second article évoque d'autres possibilités de paillage (issues du commerce et plus coûteuses) qui peuvent rendre de petits services : cosses de sarrasin, bio-plastiques, paillettes de chanvre, paillettes de lin, paillis papier, coques de cacao, coques de tournesol.
La permaculture : Jardiner comme la nature
Laura LAKER, AuteurLa permaculture ou agriculture permanente est un système naturel organisé selon un cycle (transformation des déchets organiques en un compost, protection des plantes par les auxiliaires et par la compétition naturelle) et qui consiste à concevoir son jardin comme un écosystème. Combinant une pensée et une application pratique, appliquée au jardinage, la permaculture est une méthode proposant de faire pousser des plantes partout. L'article traite de sa mise en uvre : - Observation : combien de lumière, de vent et d'eau reçoit une parcelle, microclimats, commencement de la culture sur une petite surface, culture de plantes aux interrelations bénéfiques ; - Pas de labour ni de désherbage : mulch (recouvrir le sol d'une couche de matériaux naturels - cartons, fibres..., épandre du compost mûr, percer la première couche pour permettre aux racines de pénétrer la terre...), étages (arbres fruitiers de grande taille dominant des variétés de fruitiers de petite taille, couverture permanente du sol).
Permeability of Fabric Ground Covers to Organically-Derived Nutrients
L. M. ZIBILSKE, AuteurLes toiles de paillage sont employées au pied des arbres et des arbustes fruitiers pour empêcher la croissance des mauvaises herbes. Ces toiles perméables à l'eau, faites de fibres synthétiques tissées, durent plusieurs années. Un inconvénient de leur usage en production biologique est qu'il faut les déplacer pour appliquer des matières fertilisantes. Mais le faut-il vraiment? C'est ce qu'a voulu savoir Larry Zibilske, chercheur de l'USDA au Texas. Son expérience visait à déterminer la perméabilité et le transfert au sol de l'azote, du phosphore et du carbone en provenance d'un compost et d'un fumier de volaille granulé déposés en surface de deux types de toiles de paillage. Elle a été réalisée en laboratoire sur des colonnes de sol arrosées à intervalles réguliers pendant 30 jours, en incluant un témoin sans toile. Les deux toiles ont permis le passage d'autant d'azote l'une que l'autre, mais seulement environ les deux tiers de ce qui a été transféré sur le sol à nu, soit 1 % de l'azote du fumier de volaille et 3 % de celle du compost. De 7 à 8 % du phosphore a été transmis au sol peu importe le traitement. Les toiles ne nuisaient pas à l'activité biologique du sol.
Ramenez vos fraises
Denis PEPIN, AuteurConseils pour bien cultiver ses fraises au potager, dont la culture permet des récoltes pendant trois ou quatre ans : la bonne terre ; les bons mariages ; la plantation ; l'entretien : compost et paillage, protection tous azimuts ! ; Les variétés. Des encarts sont réservés à plusieurs points : prélevez les stolons ; quelques variétés à essayer (type, variétés, qualité de résistance) ; quels paillis pour les fraisiers ?
A la recherche d'espèces idéales pour engazonner les vignes
Claudine GALBRUN, AuteurDepuis plus de dix ans, la recherche Suisse travaille à la sélection d'espèces pour un engazonnement optimal de la vigne. Des expérimentations sont actuellement réalisées sur l'orge des rats et le brome des toits, en Suisse et en France. Ces espèces ont été sélectionnées suite à des essais entre 2000 et 2006, parmi une cinquantaine de variétés choisies pour assurer un enherbement optimal. Ces deux graminées annuelles sauvages sont intéressantes car elles n'exercent qu'une faible concurrence hydrique et azotée, tout en produisant un mulch sec en été. Dans les sols profonds et humides, elles se développent de façon plus vigoureuse, et nécessitent parfois une fauche pour ne pas limiter le rayonnement du sol. La période optimale de fauche, qui n'empêche pas la floraison et donc le ressemis naturel, est en cours de détermination. Par ailleurs, ces deux espèces ont des propriétés allélopathiques : leur paille est phytotoxique pour les adventices. Le mulch a donc un effet dépressif sur la levée des mauvaises herbes. La Chambre d'agriculture du Gard devrait tester l'innocuité du mulch pour la vigne, afin de le récupérer, de le broyer et de le disperser sous le rang. D'autres essais sont menés pour enherber le rang avec ces graminées. Leur capacité à se ressemer naturellement doit être vérifiée. En effet, comme il s'agit de semences sauvages, les coûts de production sont élevés, et les semences sont onéreuses.
Rolofaca - Protéger les sols de la canicule
VIVRE LA VIGNE EN BIO, AuteurAfin de protéger les vignes des effets de la canicule (impact de la température élevée du sol sur la vie du sol, risques de stress hydrique), une nouvelle technique de gestion de l'enherbement est pratiquée par les viticulteurs. Il s'agit de la mise en place d'un couvert d'herbe roulée. L'enherbement doit être suffisamment dense, pour permettre un couvert efficace. Par ailleurs, afin de modifier l'albedo de la parcelle et d'augmenter la part d'énergie lumineuse réfléchie, il est préférable que l'herbe prenne une teinte pailleuse. Le roulage est réalisé à l'aide d'un rolofaca. Pour être efficace, cet outil doit pincer les feuilles, et pas les couper. Les lames doivent être contondantes, mais pas coupantes, et rapprochées pour les graminées (8 à 10 cm) contrairement aux rolofaca de grande culture. Des observations de terrain, en juillet 2010, ont montré qu'une terre sous paillis herbeux roulé au rolofaca affichait une température globale de 21 à 25°C, alors que la température d'un sol nu ou enherbé atteignait 30 °C.
L'AGENDA du jardinier BIO et son calendrier lunaire 2010 "Jardiner la ville"
Laurence BAUDELET, Auteur ; Rémy BACHER, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2009L'Agenda du jardinier bio constitue un outil indispensable pour noter ses dates de semis et de levées, celles de ses plantations, de ses récoltes..., ainsi que pour connaître et suivre le calendrier lunaire. Pour chaque mois de l'année, sont apportés les conseils d'Antoine Bosse-Platière et de Rémy Bacher. Ils révèlent les gestes et moments incontournables, ainsi que leurs trucs et astuces pour jardiner bio. Cette année, l'Agenda du jardinier bio invite à jardiner la ville grâce aux propositions de Laurence Baudelet (jardin partagé, ensemencement des friches, fleurissement de son balcon...). L'Agenda est illustré par Birgit Kilian-Debord.
Les cultures associées
Marisa PIRLET, Auteur ; Guy PIRLET, Auteur | JAMBES (520 Rue de Dave, 5100, BELGIQUE) : NATURE & PROGRÈS BELGIQUE | 2009Gertrud Franck dirigeait, en Allemagne, un grand potager qui lui servit de terrain d'expérimentation durant les 30 années qui suivirent la 2ème guerre mondiale. La somme de ses connaissances a été publiée en 1980, puis traduite en plusieurs langues. L'expérience, longue de plusieurs dizaines d'années, qu'elle a ainsi transmise, porte notamment sur les bienfaits des associations de plantes au jardin. Cependant, il n'est pas toujours facile d'appréhender sa méthode dans sa globalité, tant celle-ci sort des sentiers battus. Depuis 1985, Guy et Marisa Pirlet tentent de suivre et d'appliquer les enseignements de la grande pionnière et, avec ce livre, proposent une gestion simple du potager afin d'imiter au mieux la nature. Avec cette méthode, les plantes cultivées vivent en parfaite harmonie et le sol, toujours couvert par la technique du mulch, est vivifié. Il offre ainsi aux plantes une alimentation équilibrée garante de productions saines et savoureuses.
Dossier : Déchets agricoles
Annie SALAT, Auteur ; Yaël HADDAD, Auteur ; Cyril CHAMPENOISCe dossier présente des initiatives existantes autour de la gestion des déchets agricoles et des déchets verts. Il se compose de trois articles : - Le Maine-et-Loire, pilote en matière de gestion des déchets agricoles ; - Compostage des déchets verts dans l'arrondissement de Rouen ; - Paillis de bois sec et Bois raméal fragmenté : des économies réelles ?
Dossier : Gestion des adventices : Solutions agronomiques, des duels efficaces
CULTIVAR, AuteurCet article se base sur deux travaux publiés dans le Volume 3 de la Revue Innovations Agronomiques sur la "Maîtrise de la flore adventice en grandes cultures", à savoir "Utilisation des mulchs vivants pour la maîtrise des flores adventices" et "Comment maîtriser la flore adventice des grandes cultures à travers les éléments de l'itinéraire technique ?". Il expose les pratiques, modes d'action et intérêts divers des plantes de couverture utilisées pour lutter contre les adventices. Certaines sont utilisées comme un mulch vivant qui doit entrer en compétition avec les adventices tout en facilitant la culture. D'autres sont utilisées pour leur potentiel allélopathique de réduction de la biomasse des adventices. Des recherches restent cependant nécessaires pour bien connaître les processus en jeu et ainsi optimiser ces pratiques. Ces dernières devront, par ailleurs, être évaluées selon plusieurs critères, comme leurs performances économiques et énergétiques, leurs conséquences sur le temps et l'organisation du travail et enfin leurs valeurs agronomiques.
Les effets allélopathiques de l'avoine (Avena Sativa) sur les différentes mauvaises herbes et plantes cultivées : ANPP - Dix-huitième conférence de Columa - Journées internationales sur la lutte contre les mauvaises herbes - Toulouse , 5/6/7 décembre 2001
Marie Emilie EVENO, Auteur ; André CHABANNE, AuteurLa paille d'avoine utilisée pour la confection d'un mulch réduit fortement l'abondance des mauvaises herbes. Outre les phénomènes de compétition, les composés allélopathiques libérés lors de la décomposition des pailles jouent un rôle important. Des expérimentations ont été conduites en milieu contrôlé, à la Réunion, l'année 2000. Elles ont permis d'apprécier l'impact de ces composés sur la croissance de certaines espèces de 4 mauvaises herbes et de 4 plantes cultivées. Il s'avère que les macérations à 35°C et durant 24h de paille d'avoine décomposée réduisent fortement la croissance de deux adventices (Plantago lanceolata et Bidens pilosa) et semblent affecter la croissance du riz et de la tomate. Par contre, les restitutions minérales issues des macérations de paille sont profitables à la croissance du maïs et de Cyperus rotondus. D'autres espèces sont indifférentes (haricot, certaines adventices...). Ces résultats illustrent bien le caractère sélectif du phénomène d'allélopathie.
Guide du nouveau jardinage sans travail du sol, sur couvertures et composts végétaux : Sans bêchages ni fraisages, sans sarclages ni binages
Couvrir le sol pour nourrir la faune du sol travaillant à notre place, ce n'est pas nouveau, mais encore peu connu ni appliqué. Dans ce livre, Dominique Soltner n'a donc rien inventé. Mais s'il parle d'un nouveau jardinage, c'est qu'il en présente une méthode applicable, permise par les moyens d'aujourd'hui. Quatre chapitres composent l'ouvrage : - Le jardinage sur mulchs (Comment démarrer un jardin sans travail du sol ? ; Le jardin sur mulch, pour tout ce qui se repique ; Des pommes de terre sur mulch sans travail du sol, ...) ; - Le jardinage sur compost vert (Une autre solution pour les semis : la grande nouveauté des composts verts ; Semer sur compost, ...) ; - Des explications et des variantes (Mais au fait, qu'est-ce donc que l'humus et comment le fournir régulièrement aux sols ? ; Ne pas confondre "culture sur mulch" et "paillages d'été", ...) ; - Pour quels jardins ce nouveau jardinage ? (Les jardins sont infiniment variés mais peuvent se classer en familles. Or tous peuvent pratiquer ce nouveau jardinage : jardins "familiaux" ; "de maisons" ; "de fermes", ...).
Use of Perennial Legumes Living Mulches and Green Manures for the Fertilization of Organic Broccoli
Frédéric THERIAULT, Auteur ; Katrine A. STEWART, Auteur ; Philippe SEGUIN, Auteur¸Cette étude présente les résultats d'un essai sur la fertilisation d'une culture de brocolis biologiques fertilisée à l'aide de compost ou d'engrais verts de légumineuses. Plusieurs fermes maraîchères du Québec ne possèdent pas de sources de fumier ainsi que très peu de compost. Cet essai tente d'améliorer les connaissances sur la fertilisation à l'aide d'engrais verts et de paillis vivants de légumineuses pérennes. Les légumineuses utilisées sont le trèfle rouge (Trifolium pratense L.) et la luzerne (Medicago sativa L.). Le dispositif expérimental comporte neuf traitements différents soient : - Aucune fertilisation; - Compost à 135 kg N /ha; - Compost à 68 kg N /ha; - Luzerne en paillis vivant coupé; - Luzerne en paillis vivant non coupé; - Trèfle rouge en paillis vivant coupé; - Trèfle rouge en paillis vivant non coupé; - Luzerne en engrais vert enfoui; -Trèfle rouge en engrais vert enfoui. Les chercheurs ont mesuré les rendements, la productivité en biomasse des paillis vivants, la teneur en azote des engrais verts, la teneur en l'azote du sol, la teneur en azote dans les plants de brocolis, le temps de maturité et l'occurrence de tiges creuses. L'engrais vert enfoui, pour les deux espèces de légumineuses, a généré de meilleurs rendements, une teneur en azote des brocolis et une disponibilité d'azote dans le sol plus importantes ainsi qu'une incidence des tiges creuses plus grande que les autres traitements. La compétition entre la culture de brocolis et le paillis vivant a nui à la culture et a donné des résultats équivalents au témoin non fertilisé. Les paillis vivants ont un potentiel d'apport d'azote important, mais devraient être coupés plus souvent pendant l'été afin d'éviter des problèmes de compétition. Les engrais verts enfouis et le compost fournissent l'azote beaucoup plus rapidement à la culture que le paillis vivant coupé.
Collaborer avec les bactéries et autres micro-organismes : Guide du réseau alimentaire du sol à destination des jardiniers
Jeff LOWENFELS, Auteur ; Wayne LEWIS, Auteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2008Les bons jardiniers savent que le sol est tout sauf une substance inerte. Un sol en pleine santé fourmille de vie - pas seulement de vers et d'insectes, mais d'une quantité stupéfiante de bactéries, de champignons et d'autres micro-organismes. Il est possible de jardiner d'une façon qui renforce le sol et son réseau alimentaire, réseau fragile et complexe d'organismes vivants dont les interactions créent un environnement favorable aux plantes. L'ouvrage permet de faire mieux connaissance avec les différents organismes qui composent le réseau alimentaire du sol. Il permet d'apprendre également comment entretenir le sol et le régénérer afin d'optimiser la qualité de ce sol grâce à l'emploi de compost, de jus de compost et de paillis, et quelles solutions favoriser en fonction de la composition de son jardin (pelouse, potager, arbres et arbustes, vivaces et annuelles...).
Composts, engrais et traitements bio
Cultiver selon des méthodes naturelles permet d'obtenir un jardin équilibré. Il convient de profiter des vertus des plantes pour les inciter à se protéger mutuellement, de lutter contre les parasites et les maladies en employant des méthodes qui respectent les ressources de notre planète et d'éviter les traitements chimiques. L'auteur présente notamment : - Les bases de la prévention : les amendements organiques, choisir et utiliser les fertilisants naturels, les engrais foliaires, les engrais verts, le paillage ; - Les traitements naturels : les produits de fabrication maison, les traitements à base de plantes, les bonnes voisines ; - Les produits de traitement du commerce : les insecticides végétaux du commerce, les fongicides du commerce, les pièges à insectes et à mollusques.
Dossier Biomatériaux : Les biomatériaux à la Station expérimentale horticole de Bretagne Sud ; Biomatériaux de palissage et de paillage en culture de tomate : efficacité et gain de temps ; Biomatériaux et solutions écologiques : actualité de
Aujourd'hui, les déchets plastiques utilisés en maraîchage doivent être collectés et recyclés, d'où des coûts supplémentaires. Afin d'aider les agriculteurs biologiques, la station expérimentale horticole de Bretagne Sud (S.E.H.B.S), spécialisée dans le maraîchage, mène des expérimentations sur les biomatériaux (pour être reconnus biodégradables, c'est-à-dire bio-assimilables par les micro et macro-organismes, il faut respecter la norme française NFU 52001 et européenne EN 13432) : films pour cultures hors-sol, ficelles et clips de fixation, produits intéressants écologiquement, économiquement et techniquement. En 2007, la station a mis en place une expérimentation (avec la sollicitation du Serpbio, [ http://serpbio.fr/ ]http://serpbio.fr) sur 2 ans comparant 2 itinéraires techniques pour une culture de tomates : un itinéraire traditionnel avec matériaux plastiques et un autre avec des matériaux biodégradables, afin d'évaluer les caractéristiques techniques et la viabilité économique de leurs utilisations. Le film Bi-OP' est aussi performant que celui en P.E. La ficelle papier doit être attachée à la base du plant (et non enterrée), elle présente une plus grande élasticité (facilitant l'opération de descente') que la ficelle plastique, aucune rupture n'a été constatée. Par contre les clips ont manqué de solidité et ont été plus difficiles à installer. Les matériaux biodégradables n'ont pas besoin d'être triés en fin de culture, ils sont mis en tas avec les déchets végétaux d'où un gain de temps de travaux, une économie de main d'oeuvre en fin de culture. Globalement pour cet essai, l'étude économique montre que la conduite utilisant des matériaux biodégradables est moins coûteuse, les contraintes étant le prix d'achat e ncore trop élevé des biomatériaux ou le s difficultés d'approvisionnement. Peuvent venir s'ajouter le manque de références pour les utilisateurs ou encore la lente évolution de l'offre, ce qui fait que les biomatériaux sont encore insuffisamment employés d'une façon générale en horticulture. De nombreux exemples sont donnés : poteries biodégradables (SPEEDYPOT® de Jiffy France, Fertilpot de Fertil, ) ; supports, ficelles et attaches (Biofil papier, ceinture de tuteurage en amidon de maïs PLANTCOFIX BIO 3 G®, BIOCLIP® ) ; étiquettes en carton ou en kraft ; filet tissé en fibre de coco pour stabiliser les talus ; disques anti-germinatifs (PLANTCO BIO®) ; substrat à base de fibre de bois (à base d'HORTIFIBRE® pour la Florentaise).
Entretien de l'arbre : C'est le pied
La conduite du verger en agriculture biologique implique la mise en place d'alternatives aux herbicides pour la gestion du sol sous la ligne d'arbre. Différentes techniques sont présentées : -Le travail mécanique est conseillé durant les 4 à 5 premières années pour empêcher toute concurrence herbacée. Il est coûteux en temps et en investissement, du matériel de précision étant nécessaire. Les avantages et inconvénients sont listés et les différents types de matériels présentés : disque chausseur et déchausseur, fraises ou rotovator, lame ou couteau, herse rotative. Un encart donne des noms précis de matériel et de constructeurs. -Le désherbage thermique est efficace pour éliminer les jeunes pousses et le chiendent et lorsque le travail du sol est difficile. -Le mulching est aussi intéressant dans ces conditions et présente d'autres avantages quant à la gestion de l'eau, des adventices et du sol. Il attire cependant les campagnol et retarde le réchauffement du sol. Les matériaux utilisables sont présentés : matériaux nobles (paille d'orges, de blé , écorces des résineux), paillis plastiques (bâches tissées ou non) , mulch de végétaux (chanvre, jute, liège, amidon de maïs). -Enfin, l'enherbement permanent est une bonne solution après les premières années. Les avantages et inconvénients sont listés puis des conseils sont données sur le choix des espèces à implanter et la conduite de l'herbe.
Jardiniers, raccrochez-vous aux branches !
L'année dernière, dans sa revue Les 4 Saisons du Jardin Bio n° 164, le Centre Terre Vivante faisait état des premiers résultats d'essais sur les BRF (Bois Raméaux Fragmentés) réalisés par une quarantaine de jardiniers abonnés de la revue. Démarrés en 2006, ces essais se sont poursuivis en 2007, par les mêmes jardiniers qui ont pu ainsi faire partager deux années d'expériences. Résultats.
Matériels d'entretien de la ligne de plantation en arboriculture
Animé par une volonté commune de montrer à la profession des outils intéressants pour la gestion de l'herbe au pied des arbres, la Chambre d'Agriculture du Vaucluse, le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, le G.R. CETA Basse Durance et la station expérimentale La Pugère ont organisé, sur le site de la Pugère, une démonstration de matériel d'entretien du sol sur la ligne de plantation. L'article donne des conseils sur les techniques de gestion du sol : en phase d'installation du verger, en verger installé et sur les outils utilisés lors de la démonstration : Arborop, Naturagriff, Triplex, Herbanet, Falconero.