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Conduite technique : Verger mon beau verger, les exigences des poires de table bio
Claire SALLIBARTAN, AuteurLa conduite de vergers de poiriers en agriculture biologique présente des exigences particulières. Dès l'implantation, il convient de choisir le bon porte-greffe en fonction des objectifs recherchés : le cognassier, qui permet le raccourcissement du délai d'entrée en production et l'abaissement de la hauteur de l'arbre, et le poirier, plus utilisé sur les verges de poires à poiré. Du côté des maladies et des ravageurs, les plus spécifiques sont la cécidomyie des poirettes et la tavelure du poirier (Venturia pirina). Les besoins en nutriments et les objectifs de la taille de l'arbre sont également abordés. Enfin, la poire étant un fruit fragile, certains critères sont à respecter pour une récolte de qualité (fermeté de la chair) et sa bonne conservation (besoin de températures négatives).
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Fertilité des parcelles : Quel impact de la réduction du travail du sol ?
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2021, le CTIFL de Balandran étudie leffet, sur la fertilité des parcelles, de différentes techniques de réduction du travail du sol, associées ou non à des apports de matière organique. Trois techniques de travail du sol ont ainsi été comparées, en 2021 et 2022, sur une culture de melon conduite en agriculture biologique : le labour (réalisé à 25-30 cm de profondeur), le strip-till (passage dune dent sur le rang de plantation à une profondeur de 20-25 cm) et le passage dun Actisol en surface (à moins de 10 cm de profondeur). Pour chacune de ces techniques, un effet amendement a aussi été testé, en comparant un témoin (sans amendement organique) avec un apport de déchets verts (30 t/ha enfouis à lautomne). Des engrais verts ont aussi été implantés, de fin octobre à début mars. Plusieurs mesures ont été réalisées sur la culture (rendement, état sanitaire, présence dadventices ) et sur le sol (vers de terre, structure, décomposition de la matière organique...). Les premiers résultats montrent quen matière de rendement commercial, aucune différence na été observée lors de la récolte des melons précoces. Toutefois, des différences significatives sont apparues en fin de saison, avec un meilleur rendement sur les parcelles labourées, suivies par la modalité strip-till, puis par la modalité Actisol. Cet essai va se poursuivre les prochaines années, car les résultats obtenus les premières années peuvent évoluer (effets bénéfiques possibles, sur le long terme, de la réduction du travail du sol). En 2023, ces différentes modalités sont testées sur chou-fleur, une espèce plus vigoureuse et avec un enracinement plus important.
Guide du jardinier en biodynamie
Peter BERG, Auteur ; Joséphine BERNHARDT, Traducteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2023Les éditions du MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique) rééditent ce manuel pratique de jardinage biodynamique qui a déjà rencontré un succès considérable auprès dun grand nombre de jardinier·ères. Il s'adresse à celles et ceux qui souhaitent produire des légumes et des fruits sains, savoureux et sans aucun traitement chimique. Ce guide propose un accompagnement au fil des divers travaux au jardin, afin de faire fructifier ce dernier de manière autonome, en travaillant avec la nature. Il explique comment fertiliser la terre avec du compost et des engrais verts, ou encore comment stimuler les plantes grâce à des extraits de végétaux, tout en créant une unité vivante, un « organisme jardin ». Cependant, le constat simpose : ces dernières années, un réel chaos climatique sinstalle, avec son lot de sécheresses, de canicules et d'à-coups météorologiques qui affaiblissent les jardins. Cest la raison pour laquelle, avec laccord de lauteur, les éditions du MABD ont ajouté un chapitre en fin douvrage, afin de proposer quelques pistes pour favoriser la résistance des cultures et la résilience globale du jardin, dans un contexte de changement climatique. Les conseils donnés sappuient sur les recherches récentes des réseaux de jardiniers et dagriculteurs biodynamistes.
Maraîchage sur sol vivant : Réussir ses engrais verts c'est possible !
Maëla PEDEN, AuteurEn maraîchage sur sol vivant, les apports en matière organique sont réalisés, si nécessaire, à la mise en production (1ère année) pour développer la vie du sol. Par la suite, d'autres apports ont pour but de maintenir léquilibre du sol (compensation de la matière consommée par les cultures). Les apports en matière organique peuvent provenir de différentes sources (fumier, compost, paille, luzerne fauchée ). Cet article, rédigé à la suite d'une journée de formation organisée chez Aurélien Fercot, maraîcher bio dans le Finistère, traite dune de ces sources : les engrais verts. Il indique comment choisir un engrais vert et propose un itinéraire technique, du semis à la destruction du couvert.
Microfermes : Le maraîchage bio à échelle humaine
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Aurélie SÉCHERET, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bio en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Cependant, pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien. Jean-Martin Fortier et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. Cet ouvrage décrit leur parcours, depuis l'acquisition d'un terrain jusqu'à la mise en vente des légumes récoltés, et fournit des détails sur le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d'équipe. Les maraîchers et les maraîchères partagent astuces et conseils de culture.
Paysan au service du vivant
Hélène SALVADOR, AuteurEn 2014, Jean-François Gaumé a repris la ferme en polyculture-élevage de son grand-père, située à Saint-Quentin-les-Anges (53), à 15 km de la Bretagne. La ferme, qui compte une centaine d'hectares, est en bio depuis 1964 et Jean-François l'a convertie à la biodynamie lors de son installation. Il élève des vaches allaitantes dont il commercialise la viande en caissettes en vente directe. Il cultive une vingtaine d'espèces végétales et entre 60 et 70 variétés différentes (blé, sarrasin, lupin, lin, lentille, pomme de terre, maïs non irrigué...). Les grains (blé, sarrasin) sont vendus à des meuniers et les légumes secs sont distribués en vrac, en magasins bio ou en AMAP. Cet article présente les techniques culturales de Jean-François, pour les grandes cultures (rotation des cultures, préparation du sol, fertilisation avec compost et engrais verts, semis, contrôle des adventices et des ravageurs, matériel agricole, rendements), incluant ses pratiques en biodynamie.
Rencontre avec Xavier Stentz, vigneron au domaine André Stentz à Wettolsheim (68)
Clément LAMY, Auteur ; Lucie PIERRE, AuteurEn 1984, André Stentz a repris l'exploitation viticole de son père, à Wettolsheim (68). Il l'a convertie en bio et a adhéré à la charte Nature & Progrès. Aujourd'hui, son fils, Xavier, a pris la suite. Depuis 2016, ils sèment des engrais verts dans toutes les vignes et adaptent le mélange en fonction des besoins des parcelles (de la féverole pour plus de vigueur de la parcelle, du radis pour décompacter le sol), ce qui leur permet de se passer de toute autre opération de fertilisation. Afin de limiter les maladies, la vigne est taillée en Poussard et reçoit très peu de cuivre (1 kg/ha/an). La biodiversité est favorisée par la plantation de haies et d'arbres, et le broyat issu des tailles est utilisé pour pailler les cavaillons. Vainqueurs du Vititrophée, les Stentz ont plus de vingt cuvées avec les sept cépages alsaciens ; les raisins sont vinifiés sans intrants et sont soumis à une fermentation malolactique.
San Polino : Daniel Fabbro : Biodiversité et sangiovese : pour sublimer le terroir
Arnaud FURET, AuteurEn Italie, la famille Fabbro a décidé de sinstaller en Toscane, sur le domaine San Polino (7 ha), dont les terres ont bénéficié dun long repos sans cultures, ce qui a été un atout non négligeable pour ces vignerons. Ils sont ainsi devenus les pionniers de la viticulture biologique dans cette zone géographique (le domaine est certifié bio depuis 1994). Le sangiovese, seul cépage cultivé sur le domaine, est sublimé grâce à la préservation des terroirs, qui est lune des priorités de Daniel Fabbro, le gérant actuel du domaine. Plusieurs pratiques sont mises en place pour préserver léquilibre des sols : implantation dengrais verts, compostage et épandage de déchets verts, travail du sol limité Afin dobtenir des raisins de qualité, et donc des vins de qualité, le domaine possède un atout : la santé et la richesse de son écosystème. La vendange est entièrement réalisée à la main afin de ne pas endommager le potentiel des baies par lintroduction de machines. Au chai, bien que Daniel Fabbro ne revendique pas de faire des vins naturels, il essaie de limiter au maximum les intrants et davoir le moins possible recours au soufre.
Travail du sol simplifié : Des résultats prometteurs sur la vie biologique
Tanguy DHELIN, AuteurLe 29 novembre 2022, le CTIFL et l'ITAB ont co-organisé, sur le centre CTIFL de Balandran, dans le Gard, une journée technique "Légumes en agriculture biologique". Les participants ont pu y découvrir les résultats de trois projets de recherche sur les alternatives au labour en maraîchage biologique. Leur objectif commun : améliorer la qualité biologique des horizons cultivés des sols. En Loire-Atlantique, le projet Clef de sol compare, notamment, depuis 2017, la destruction d'un couvert végétal de trèfle blanc par occultation ou par la technique du strip-till, avant l'implantation d'une culture. En Alsace, le projet Sefersol s'intéresse à l'apport massif de matières organiques et au paillage (pratiques issues de l'agriculture de conservation) comparativement à une couverture maximale du sol par des engrais verts. Dans le Gard, ce sont deux alternatives au labour, le strip-till et le scalpeur, qui sont passées au crible des expérimentateurs avant l'implantation de parcelles de melons. Les principaux résultats relatifs à la vie biologique des sols, au tassement des sols, à leur fertilité biologique et, enfin, aux rendements obtenus - certains convergents, d'autres divergents - sont explicités dans cet article.
1967 : pourquoi sommes-nous empoisonnés ?
Jean-François LEMAIRE, AuteurBio Linéaires termine, dans cette troisième partie, la reprise de l'article paru dans le numéro 31 du journal Agriculture et Vie en 1967, qui informait déjà les lecteurs des dangers des pesticides sur la santé. Après avoir fait l'état des lieux des causes du désastre engendré par des pratiques agricoles intensives (parties 1 et 2), cet article propose des solutions pour ramener la santé globale sur les fermes.
Lazote : de la vigne au moût
Romain BAILLON, AuteurLes vignerons bio sont de plus en plus nombreux à être confrontés à des fermentations paresseuses, parfois inachevées, qui peuvent aboutir à des déviations dans les vins (Brett, volatile...). Ce phénomène peut être amplifié par des aléas climatiques, mais lorigine du problème reste la même : le manque dazote dans les moûts. Même si la correction en cave sest généralisée (solution rapide et simple pour gérer le déficit dazote dans les moûts), il ne faut pas oublier la cause agronomique du problème : la réduction des apports azotés ou une gestion de la fertilisation organique pas toujours maîtrisée. Si lazote est naturellement présent dans le sol, cest le seul élément minéral qui ne provient pas de la roche mère. Il provient de la minéralisation de la matière organique. Les besoins de la vigne en azote sont assez faibles (environ 20 à 30 kg/ha/an) et sont souvent pourvus par lazote contenu dans le sol (la vigne est une culture pérenne avec un système racinaire capable dexplorer un large volume de sol). Toutefois, il faut veiller à la disponibilité de lazote aux moments clés avec des apports organiques si nécessaire. Mais à linverse, un excès dazote peut favoriser le développement du botrytis. Après avoir détaillé les besoins en azote de la vigne, cet article fournit des conseils sur les apports à réaliser et sur la manière de favoriser lactivité biologique du sol. Il explique également pourquoi compenser par des amendements calciques, l'acidification naturelle des sols (processus naturel engendré par lactivité biologique).
Comment améliorer le système de production de l'exploitation maraîchère en agriculture biologique de l'association Les Ateliers de la Bruyère pour réduire les aléas climatiques et sanitaires ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association "Les Ateliers de la Bruyère", dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Cette association d'insertion a été fondée dans l'objectif de dynamiser le territoire rural de Haute-Loire. Elle comprend trois pôles d'activité, dont une exploitation maraîchère de 3 ha labellisée en agriculture biologique. Située dans la ville de Langeac, cette structure connaît un développement conséquent, avec de nombreux investissements et de nouveaux débouchés commerciaux. Cependant, les productions se heurtent à un contexte climatique défavorable. Les inondations fréquentes du parcellaire rendent les volumes de production incertains. Ce mémoire explore la mise en uvre de deux travaux qui ont pour objectif de rendre cette exploitation plus résiliente face aux inondations et de diminuer les pertes liées à la pression sanitaire. L'un des travaux est la construction du plan de culture pour les 5 prochaines années, avec des rotations qui prennent en compte les risques climatiques et économiques. Le second travail est un projet d'aménagement agroécologique : plantation de haies brise crues, implantation de bandes fleuries permettant de favoriser l'augmentation des auxiliaires de cultures.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, celui du Château de Passavant, est géré par Claire et Olivier Lecomte. Il est composé de 70 ha (55 ha de vigne et 15 ha de prairie) et se situe en Anjou, sur des sols de schiste qui mettent à dure épreuve les outils de travail du sol. Le domaine est certifié bio depuis 2001, et Demeter depuis 2011. De nombreuses préparations biodynamiques sont utilisées pour stimuler le sol et la vigne. Les deux vignerons ont également à cur de mettre en place des pratiques qui favorisent la biodiversité. Au chai, le recours aux sulfites est de plus en plus réduit, et lélevage des vins seffectue majoritairement dans des ufs en béton. Le second domaine est celui de Léon Boesch. Il est composé de 14,8 ha, se situe en Alsace et est géré par Marie et Matthieu Boesch. Ces derniers ont converti le domaine familial en bio en 2000, puis ont élargi leurs pratiques à la biodynamie et ont obtenu la certification Demeter en 2003. Ils favorisent la biodiversité, notamment en plantant des arbres pour recréer des corridors écologiques, et en ne fauchant pas les tournières. Ils ont également autoconstruit une cave en bois et paille, au lieu du béton quils trouvent trop sec. Cette cave est enterrée, écologique et bioclimatique.
Engrais verts et couverts végétaux : Retours périgourdins
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurÀ l'occasion d'une formation, Éric Maille, d'Agrobio Périgord, a apporté des informations et des éléments de réflexion sur la mise en place d'engrais verts ou de couverts végétaux dans des vignes biologiques. Les principaux éléments sont repris dans cet article. Tout d'abord, il convient de bien différencier engrais vert (un mélange semé pour une durée de moins d'un an) et couvert végétal (qui, semé ou issu de la végétation spontanée, sera laissé en place plus d'un an). Pour ces deux cas, les objectifs recherchés sont différents : par exemple, piège à nitrates ou restructuration du sol pour le premier, gestion de l'érosion ou amélioration de la portance des sols (en enherbant les bandes de passage) pour le deuxième. En matière de gestion, des similitudes sont toutefois à souligner. Pour l'engrais vert et pour le couvert, il est préconisé de privilégier le semis à la volée, ou encore de semer un mélange "sur-mesure" adapté au contexte de la parcelle et aux objectifs du viticulteur. D'autres conseils sont apportés pour une gestion optimale du semis à la destruction du couvert, et un exemple concret sur une parcelle périgourdine est présenté.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2022
Germinance propose son catalogue 2022 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs et semences d'engrais verts.
Journée de visite des essais du CREABio Vendredi 03 juin 2022 : Domaine de la Hourre
BUREL, Enguerrand, Auteur ; Laurent ESCALIER, Auteur ; Cécile BURTIN, Auteur | AUCH (Route de Tarbes, 32 000, FRANCE) : LEGTA Auch-Beaulieu | 2022Le site de la Hourre, situé à Auch (32), est un domaine expérimental de 55 ha, certifié en AB depuis 2001, où le CREABio (Centre de Recherche et dExpérimentation en Agriculture Biologique au service de lInnovation en Occitanie et dans le Grand Sud) réalise la plupart de ses expérimentations. Entre 2021 et 2022, des essais ont été mis en place afin de répondre notamment à différents enjeux de lAB : faire face aux maladies, maintenir la fertilité, gérer les adventices. Des expérimentations autour de couverts de légumineuses (sainfoin, lotier et trèfle violet), semés au printemps, ont permis de quantifier lefficacité des couverts à piéger les éléments minéraux (biomasse produite) et dévaluer leffet fertilisant des couverts sur la culture suivante. Des essais variétaux dorges brassicoles ont été menés, afin didentifier les variétés adaptées à lAB et de tester, pour 17 variétés, la tolérance aux maladies, la compétitivité vis-à-vis des adventices, le rendement et le calibrage. Pour finir, afin danticiper une diminution de loffre en engrais phosphatés utilisables en AB, un essai sur 2 ans a été mis en place, visant à estimer la réponse des cultures à la disponibilité en phosphore et à établir lexistence ou non dun stress potentiel lié à la disponibilité en phosphore, sur les cultures de blé et de maïs en AB.
Les légumes primeurs, latout fraîcheur des maraîchers
Esther LECHEVALLIER, AuteurLes légumes primeurs représentent un atout non négligeable pour les maraîchers qui souhaitent développer la vente directe : ce sont de véritables produits dappel, dont la fraîcheur ne peut pas être égalée en circuit long, qui permettent de fidéliser le client en début de saison et pour tout le reste de lannée. Les légumes primeurs nont pas dappellation officielle ou protégée (sauf pour la pomme de terre). Ils se définissent par leur position dans la rotation : ils sont semés en hiver et sont vendus davril à juin. Leur culture nécessite une maîtrise technique importante, puisque les maraîchers doivent faire face à plusieurs défis : gérer la croissance des légumes dans des conditions climatiques difficiles, gérer lespace sous abri (les légumes primeurs occupent de la place à partir de lautomne et jusquau printemps), gérer le temps de travail au moment de leur entretien et de leur récolte (car il faut aussi planter les légumes dété), gérer les maladies et les ravageurs sous abri, gérer son offre lors de la commercialisation (avoir un étal suffisamment rempli pour être attractif). Cet article reprend les conseils de Charles Souillot, conseiller indépendant en maraîchage, ainsi que les conseils de plusieurs maraîchers biologiques basés dans les Côtes-dArmor pour gérer au mieux ces différents défis techniques.
Le lupin, plante miracle ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLa culture du lupin, plante riche en protéines, a été relancée en 2010, avec d'autres protéagineux, avec le Plan protéines. Occupant aujourd'hui 3 000 ha en France, la culture du lupin présente de nombreux avantages ; en effet, le lupin est un excellent engrais vert : il a la capacité de fixer lazote atmosphérique dans le sol et ses racines "protéoïdes" lui donnent la capacité d'extraire le phosphore du sous-sol, et de le rendre ensuite assimilable pour les autres plantes. Le lupin peut pousser dans des terres très pauvres et ne nécessite aucune fertilisation. Sil supporte bien les sols acides, le lupin tolère cependant mal les excès deau et les terres trop argileuses et limoneuses. Il faudra donc sélectionner une variété adaptée à son jardin. Pour finir, les graines de lupin présentent de nombreux atouts pour lalimentation humaine : elles sont très riches en protéines et en fibres et se conservent facilement.
Parcours de vignerons : Domaine Alain Mathias : Bastien et Carole Mathias : « Chercher aujourdhui des solutions pour demain »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLe domaine familial Alain Mathias est situé dans lYonne, dans les vignobles dEpineuil et de Chablis. Créé en 1982, il est composé de 14 ha (dont 12 ha en production) et il est en bio depuis 2013. Bastien Mathias, le fils dAlain, et son épouse, Carole, ont repris les rênes du domaine en 2015. Tous deux sont nologues de formation. Ces jeunes vignerons bénéficient des acquis transmis par leurs prédécesseurs, mais ils nhésitent pas à multiplier les tests et les innovations, à la vigne et au chai, pour anticiper les défis de demain : préserver la vie et la qualité du sol (notamment via limplantation dengrais verts et lépandage de compost), lutter contre le gel (utilisation de bougies de cire, avec une réflexion autour dun investissement dans des fils chauffants ou dans de petites éoliennes auto-génératrices, et de la réduction des surfaces cultivées de 12 à 10 ha pour mieux les protéger), tester de nouveaux porte-greffes (Paulsen, 333-EM, 140-RU, RSB 1, fercal et 5C), essayer de nouveaux contenants pour la vinification, réaliser un élevage long des bourgognes et des chablis, diminuer la vente en vrac au profit du développement de la vente aux restaurateurs et aux cavistes
Le point avec Certipaq Bio : Quelques points sur la nouvelle réglementation
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLe nouveau règlement européen bio, en vigueur depuis le 1er janvier 2022, comporte des modifications pour la viticulture. Cet article revient sur deux dentre elles : les bonnes pratiques agronomiques et les dérogations exceptionnelles concernant le recours aux sulfites. Concernant les bonnes pratiques agronomiques, la fertilité et lactivité biologique du sol doivent être préservées ou augmentées avec des engrais verts, des légumineuses, la diversité végétale et lépandage de matières organiques (de préférence compostées). Il est nécessaire de mettre en uvre toutes ces bonnes pratiques avant de recourir à des fertilisants. Les dérogations exceptionnelles concernant le recours aux sulfites demeurent possibles si les pouvoirs publics reconnaissent un état de catastrophe naturelle sur une zone géographique donnée, ou pour un opérateur particulier (ex : fortes pluies lors des vendanges, ce qui dégrade létat sanitaire du raisin). Un encart est également réservé aux produits de nettoyage et de désinfection utilisables en viticulture et en vinification biologiques.
Le point avec lInao : Fertilisation azotée : la quadrature dun cycle ?
Olivier CATROU, Auteur ; Sandrine THOMAS, AuteurLagriculture biologique repose sur le principe dautonomie de lexploitation. En matière de fertilisation, elle privilégie la fertilité naturelle des sols et les ressources de la ferme, avec lintroduction de légumineuses et dengrais verts dans les rotations des cultures (généralement obligatoire, hors contraintes particulières), et lépandage deffluents délevage ou d'autres matières organiques biologiques (de préférence compostés). Ce nest que lorsque ces mesures sont insuffisantes quil est possible de recourir à des intrants extérieurs pour compenser les exportations des cultures. Lobligation dutiliser des légumineuses et des engrais verts a dailleurs été renforcée par le nouveau règlement bio : les effluents délevage ne doivent plus excéder 170 kg N/an/ha de SAU. Lutilisation dengrais minéraux est, par ailleurs, expressément interdite, seuls les engrais minéraux faiblement solubles sont autorisés. Comme le développement de la bio a engendré plus de besoins en matières organiques, il a induit des tensions sur le marché des fertilisants azotés. De nouvelles formulations dengrais sont apparues sur le marché, notamment des engrais dorigine végétale à forte teneur en azote. Cependant, s'il s'avère que ces derniers ont les caractéristiques de vinasses ammoniacales, elles ne pourront pas être utilisées en bio. En complément de cet article, Philippe Henry, président de la commission productions végétales du Cnab, répond aux trois questions suivantes : Quelle articulation entre la production bio et la matière organique non bio ? Quel regard portez-vous sur lavis de la Commission concernant les engrais riches en azote ? Comment atteindra-t-on léquilibre pour la fertilité dans 30 ans ?
Projet BAAMOS : Bilan de trois années dessais sur lutilisation de couverts intercalaires mixtes
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Loïc FOUYER, Auteur ; ET AL., AuteurLe lessivage des nitrates, consécutif à la fertilisation des cultures, a des conséquences néfastes sur la qualité des eaux de surface et souterraines. Afin daméliorer la fertilisation des cultures, lutilisation de couverts intercalaires mixtes a été testée, dans le cadre du projet BAAMOS (Besoins azotés des cultures et apports de matière organique sur une succession culturale), financé par la région Pays de la Loire et Interfel. Les essais, réalisés durant trois années, ont plus particulièrement porté sur lutilisation de couverts intercalaires en cultures de mâche et de poireau. Les résultats montrent que la présence de couverts permet daugmenter lactivité biologique des sols (notamment en augmentant labondance microbienne rhizosphérique), de stimuler lactivité des cycles biogéochimiques et de diminuer les besoins en fertilisants de 31 à 96 %, sans impacter les rendements en mâche et en poireau (rendements similaires aux témoins).
Rencontre avec Claudine Rominger, vigneronne à Westhalten (68)
Lucie PIERRE, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 57 Décembre 2022) / p. 10-11 (2)Claudine Rominger est vigneronne en biodynamie, à Westhalten (68), depuis 1995. Le domaine, qui s'étend aujourd'hui sur 11 ha, a deux types de sols : - du grès, léger et assez acide, où les vignes sont plus sensibles au mildiou ; - un sol argilo-calcaire, plus lourd, avec des problèmes d'oïdium, situé à la base des coteaux. Pour protéger les vignes, elle utilise beaucoup de plantes en tisanes ou en décoctions, mais aussi en huiles essentielles, ce qui lui permet de réduire les doses de cuivre métal utilisées (200 g/ha). Par ailleurs, elle sème des engrais verts dans les inter-rangs, dont elle module la destruction selon les besoins de la parcelle. Elle vinifie les raisins par cépage et en assemblage et commercialise entre 50 000 et 60 000 bouteilles par an, aux particuliers et à l'export.
Réseau DEPHY FERME Légumes-Fraise-Framboise : Gestion de lenherbement : Des combinaisons de leviers remarquables
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurLe réseau DEPHY légumes permet de favoriser les échanges dexpériences entre producteurs, de faciliter la prise de risques et de susciter lanticipation des pratiques, afin de mieux gérer les bioagresseurs, dont les adventices. Au travers dun certain nombre de documents produits dans le cadre de ce réseau, cet article synthétise et caractérise les combinaisons de leviers alternatifs aux herbicides les plus utilisées et présentant des performances intéressantes dans la gestion des adventices en systèmes légumiers, ainsi quen fraise et framboise (désherbage mécanique, faux semis, occultation, rotation des cultures, désherbage thermique, paillage plastique et organique, engrais verts, culture sur buttes ). Les retours des fermes DEPHY, dont une partie sont en agriculture biologique, montrent que certaines combinaisons alternatives fonctionnent pour gérer les adventices, et apportent satisfaction dun point de vue économique et social. Le circuit de commercialisation conditionne fortement le choix des leviers utilisés, ainsi que leurs combinaisons. Comparés aux herbicides chimiques, les leviers actionnés demandent souvent plus de main duvre, et impactent donc la gestion et les besoins en travailleurs. Ils demandent également plus dadaptation. De plus, la mobilisation dune combinaison de leviers alternatifs met du temps à se stabiliser (la technicité sacquiert jour après jour). Il est également intéressant décrire et de capitaliser les règles de décision des combinaisons de leviers, afin de pouvoir les partager plus facilement.
Accompagner les apprentissages des agriculteurs pour la transition agroécologique
Lagroécologie consiste à utiliser et à renforcer différents services rendus par la nature, afin de réduire lutilisation dintrants de synthèse et de réguler les flux. Au-delà de ses aspects techniques, la transition agroécologique transforme en profondeur lensemble du système agri-agroalimentaire. Pour cela, elle appelle notamment à transformer la façon de produire, déchanger et de diffuser les connaissances agricoles. Cest pourquoi se multiplient de nouvelles formes de coopération entre des acteurs agricoles et des acteurs non agricoles, pour coproduire des connaissances en agroécologie. Le projet TRANSAAT -Transition vers un système agricole et alimentaire territorialisé (2016-2021) a suivi trois initiatives de ce type dans la vallée de la Drôme : un groupe déleveurs caprins-ovins souhaitant développer la phyto-aromathérapie ; un groupe déleveurs porcins travaillant sur la santé animale ; un groupe dagriculteurs utilisant des Techniques Culturales Simplifiées et des engrais verts. Les objectifS de ce suivi étaient de mieux comprendre comment ces dispositifs territorialisés de coproduction de connaissances se développent, en quoi ils peuvent favoriser la transition agroécologique dans les territoires, et comment les accompagner.
Analyse des pratiques de gestion des couverts végétaux semés en viticulture bio drômoise
Mathilde GIBAUD, Auteur ; Julia WRIGHT, AuteurAgribiodrôme a mené une étude sur les couverts végétaux semés dans les parcelles de vignes. Pour cela, des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec 16 viticulteurs bio afin de connaître leur mode de gestion des couverts végétaux. Les performances des couverts implantés par ces viticulteurs ont également été évaluées dans 27 parcelles grâce à la méthode MERCI. Les couverts végétaux ont, avant tout, été implantés dans un objectif de fertilisation, mais aussi pour favoriser la vie du sol, améliorer la structure, limiter lérosion Ils ont été semés après les vendanges, entre la fin septembre et la fin octobre. Un quart a été semé en semis direct, sans travail préalable du sol. Dans 23 parcelles (sur les 27), les couverts ont été implantés un rang sur deux, avec une rotation tous les ans. La majorité des couverts comptaient maximum trois espèces (mélange graminées-légumineuses), mais certains couverts pouvaient en compter jusquà onze. Le coût des semences varie fortement selon les mélanges implantés. Pour gérer les couverts à la fin du printemps, 50 % des agriculteurs effectuent un roulage, 38 % passent le broyeur et 12 % réalisent un roulage et un broyage. En moyenne, le temps total consacré aux couverts est de 4 h 55 par hectare en cas de broyage et de 4h15 en cas de roulage.
Les aventures de Pierre Dargoat, agriculteur bio : Plaidoyer pour des sols régénérés, respectés et productifs !
Joseph POUSSET, Auteur ; Valérie HOLLANDE LECUYER, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2021Cette bande dessinée est le fruit de la collaboration entre Joseph Pousset, agriculteur bio près d'Argentan (Orne) et Valérie Hollande Lecuyer, illustratrice. Le personnage central, Pierre Dargoat, y est mis en scène, avec sa famille, et se fait la voix dune agriculture vertueuse, dévoilant, au fil des personnages rencontrés, les thèmes qui animent lauteur : la régénération les sols, la biodiversité, la captation du carbone, les engrais verts, lagriculture sans herbicides, le désherbage, les vers de terre, les haies, la permaculture Le travail du sol est mis en avant à travers la culture dun champ de sarrasin, que suivent avec intérêt Anne, la fille aînée, et Boris, le cousin parisien, au fil de ses séjours et des saisons. Dans une deuxième partie, lauteur explique en détails 71 points qui permettent dapprofondir certains aspects agronomiques, des pratiques culturales à la préservation de la biodiversité et la compréhension de certains mécanismes naturels, en passant par le matériel de culture.
Cultiver le haricot
Alain REGNAULT, AuteurLe haricot est non seulement un aliment très nutritif, mais il présente aussi un intérêt comme engrais vert au jardin. Alain Regnault, maraîcher en biodynamie, partage son expérience de la culture des haricots, en particulier des haricots filets verts, jaunes ou violets, et des demi-secs à écosser : semis, soins biodynamiques, fertilisation, variétés utilisées...
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Jean-Claude Rateau est lun des précurseurs en biodynamie dans les Grands Crus de Bourgogne. Il sest installé en 1979, à Beaune, sur 1,30 ha de vignes familiales, puis sest agrandi petit à petit pour atteindre 9 ha. Il est investi dans des démarches collectives pour analyser les sols, soigner la vigne et tester de nouvelles techniques culturales pour faire face au changement climatique. En 2019, il sest également lancé dans lagroforesterie en plantant onze espèces darbres dans ses vignes et autour de ses parcelles. Sébastien Branger est basé dans le Muscadet (Pays de la Loire). Lorsquil a repris le domaine familial, en 2001, il a fait le choix dune conversion progressive de ses 30 ha, avec le projet de passer en biodynamie. Comme ses vignes sont soumises au climat océanique, avec des entrées marines, il lutte avec vigilance contre le mildiou, loïdium et le botrytis, en adaptant ses traitements, la taille, leffeuillage
Engrais verts : Tous aux abris ?
Lucie DROGOU, AuteurEn agriculture biologique, la culture des engrais verts fait partie des pratiques de base. Leur culture, puis leur incorporation dans la terre procurent de nombreux bienfaits aux sols (fertilisation, amélioration de la stabilité structurale) et participent à la santé des cultures (lutte contre les adventices et contre certains bio-agresseurs en cassant leur cycle). Pourtant, cette pratique indispensable peut s'avérer fastidieuse à mettre en place dans les systèmes maraîchers diversifiés, avec des contraintes importantes, en particulier sous abris. Comment optimiser au mieux l'assolement ? Comment organiser son travail ? Comment choisir son engrais vert ? Cet article fournit un ensemble de réponses à ces questions (dont un tableau avec 16 espèces et leurs caractéristiques en tant qu'engrais verts) et souligne les points de vigilance pour une bonne gestion des engrais verts.
Une ferme vivante sur un sol vivant
Frédéric VANPOULLE, AuteurC'est en 2013 que Xavier et Adeline, ingénieurs agricoles, ont créé leur ferme, le GAEC Bio Taupes, en Ille-et-Vilaine, d'abord en bio « classique », avec des ateliers maraîchage et pain, avant dévoluer vers le maraîchage sur sol vivant. Cette pratique repose sur trois principes : le sol est presque toujours couvert, il ny a que très peu de travail du sol et on apporte beaucoup de matière organique. Ainsi, dès la première année, de nombreux apports en matière organique ont permis de faire travailler la vie du sol et de doubler, en quelques années, le taux de matière organique de leur sol. Le couple réalise une rotation des cultures sur 9 ans et utilise des moyens de lutte biologique contre les maladies et les ravageurs. Ils obtiennent de bons rendements en légumes et cultivent 6 ha de blés anciens qui servent à la fabrication de pain. La commercialisation se fait à la ferme, au marché et en Biocoop, ce qui leur permet de dégager un bon chiffre daffaires, ainsi que les salaires de leurs employés.
Fiches techniques Maraîchage : Pour des systèmes maraîchers autonomes et économes
De plus en plus de maraîchers, qui sont souvent non issus du milieu agricole, s'installent sur de petites surfaces, et donc relativement accessibles en matière de foncier. Sensibles à l'environnement, ces néo-agriculteurs se tournent vers de nouvelles pratiques et aspirent à de nouvelles conditions de travail. Cette compilation de cinq fiches aborde plusieurs thématiques travaillées par des groupes de maraîchers des CIVAM de Poitou-Charentes : - le maraîchage sur sol vivant, avec un zoom sur les couverts végétaux et les engrais verts ; - l'approvisionnement de la restauration collective en légumes pour diversifier ses débouchés ; - la production de semences potagères, dans une optique d'autonomie et d'adaptation au changement climatique ; - l'organisation, clé de la sérénité sur la ferme ; - la phytothérapie pour renforcer le sol et protéger la plante. Ces fiches sont ponctuées de témoignages d'agriculteurs, y compris en bio, et de conseils techniques.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2021
Germinance propose son catalogue 2021 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et de fourragères.
GIEE maraîchage : Fertilité et lutte contre les bio-agresseurs du sol
Chloé LAGIER, AuteurDans le Vaucluse, un groupe de huit maraîchers (conventionnels et biologiques) a porté, durant trois ans, un GIEE sur le thème de la gestion du sol. Ces producteurs avaient initialement constaté que leurs sols étaient fatigués : ils rencontraient des problèmes de gestion de la fertilité, des adventices et des bioagresseurs telluriques (nématodes, champignons). La création du GIEE leur a permis de tester plusieurs solutions agroécologiques : occultation, produits de biocontrôle, solarisation et engrais verts. Cet article apporte plus dinformations sur les deux dernières techniques. La solarisation, qui consiste à faire augmenter la température du sol pour la pose d'une bâche afin deffectuer une « désinfection thermique », sest avérée efficace à condition de respecter certains points : la mettre en place entre le 20 juin et le 15 juillet (jours longs), durant minimum 45 jours, avec trois jours de fortes chaleurs dès le départ pour assurer la montée en température. Linconvénient de cette technique, cest quelle nest pas sélective et perturbe lactivité microbienne du sol. Limplantation de sorgho fourrager (variété Pipper) pendant trois semaines sest également montrée efficace, pour lutter contre les nématodes telluriques. Il faut, en revanche, sassurer de détruire le sorgho avant léclosion des ufs de nématodes pour quil serve de plante piège : les nématodes pondent leurs ufs dans les racines du sorgho, et, si ce dernier est broyé ou retourné à temps, les racines se dessèchent et les ufs de nématodes sont éliminés.
Guide T&B par Biofil
BIOFIL, Auteur ; Sébastien WINDSOR, AuteurTech&Bio - le salon agricole international des techniques bio et alternatives est organisé tous les deux ans par les Chambres dagriculture. Sa 8ème édition, du 21 au 23 septembre 2021 sur le Lycée agricole du Valentin, a pour fil conducteur le biocontrôle. Ce guide, consacré à ce salon, compile : 1 le programme des conférences ; 2 - les Avant-premières Tech&Bio (des constructeurs et fournisseurs de matériel décrivent leurs produits, équipements et matériels innovants ; 3 différents cahiers techniques des Chambres dagriculture : un sur l'élevage (sur la production de références technico-économiques en bio), un sur le maraîchage (sur des pistes pour réduire la pénibilité du travail, sur la gestion des pucerons via des plantes de services et sur les engrais verts), un sur Biodiversité & Agroforesterie (sur lobservatoire agricole de la biodiversité, sur la gestion des bords des champs pour favoriser la biodiversité, sur la plateforme TAB techniques alternatives et biologiques, sur un partenariat entre agriculteurs et apiculteurs, et sur les outils interactifs Auxilhaie et Auxilherbe), et un cahier technique Grandes cultures (sur ladaptation des systèmes en grandes cultures face à la raréfaction des matières organiques) ; 4 le plan du salon.
Guide : Conversion & Conduite du KIWI en agriculture biologique dans le Sud-Ouest
En France, en 2019, plus de 400 vergers produisaient des kiwis bio sur une superficie totale de 1 038 ha, dont 438 ha basés en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, les vergers de kiwis bio sont principalement localisés dans les vallées fluviales situées au sud de ce territoire. Les producteurs de cette région ont entamé une vague de conversions en 2018 et le développement du kiwi bio devrait encore saccentuer compte tenu de la demande des opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, la conversion dun verger doit être mûrement réfléchie et les actions à mettre en place durant cette période doivent être anticipées. Ce guide technique est à la fois destiné aux futurs producteurs (éléments pour réussir sa conversion ou son installation) et aux producteurs biologiques déjà en activité (informations techniques). Il sappuie sur lexpérience de producteurs et dorganisations de producteurs, et apporte des informations sur : 1 Le matériel végétal à utiliser ; 2 La conversion ou la plantation dun verger de kiwis ; 3 La conduite du verger après plantation ; 4 La gestion de lenherbement ; 5 - Le recours aux engrais verts ou aux couverts végétaux ; 6 La gestion sanitaire du verger ; 7 Le canevas de traitement du kiwi en agriculture biologique ; 8 Les acteurs du kiwi en Nouvelle-Aquitaine.
Mon potager autonome : Cultiver sans rien dépenser
Huw Richards, jeune jardinier britannique, a relevé le pari de cultiver ses propres fruits et légumes sans débourser le moindre centime. Dans cet ouvrage, il partage son expérience et bon nombre dastuces pour se lancer dans l'aventure du potager autonome avec peu de moyens : fabriquer un parterre surélevé avec des palettes de récupération, trouver facilement des plantes sans forcément les acheter, partager des outils avec les voisins, dénicher des lieux disponibles dans son quartier ou son village pour cultiver des légumes, etc. Des conseils pratiques et malins pour commencer, même en tant que débutant, à cultiver, à entretenir et à récolter ses propres fruits et légumes bio sans rien dépenser : préparation de lespace, fabrication de compost et dengrais naturels, stratégies de plantation, lutte contre les nuisibles et les maladies, organisation sur lannée
Optimiser la fertilité des sols : Rencontres de lagronomie et de la biodynamie
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn viticulture, la fertilité des sols permet dassurer une bonne vigueur de la vigne, des rendements satisfaisants et des vins de qualité. Dominique Massenot, conseiller indépendant en agriculture respectueuse de lenvironnement, suggère des pistes pour obtenir et maintenir cette fertilité des sols, en sappuyant sur lagronomie et la biodynamie. Il suggère, pour faciliter l'alimentation minérale des vignes, d'agir sur plusieurs paramètres afin d'intensifier la vie microbienne. Pour apporter de lazote, il propose de cultiver des engrais verts, en veillant à associer au moins une céréale et une légumineuse, et en détruisant ce couvert à un stade jeune en lincorporant au sol. Par ailleurs, pour vivifier la terre et intensifier la vie microbienne, rien de mieux quun fumier peu composté. La silice joue également un rôle important : elle détermine la valeur alimentaire, les arômes et les couleurs de la plante. Il est possible dapporter du quartz (qui nest pas directement assimilable par la plante) ou de la silice de corne dynamisée (effet homéopathique). Le calcium, apporté par chaulage, est indispensable dans certains sols : sans lui, les plantes deviennent rachitiques et stériles.
Optimiser la fertilité des sols : Rencontres de lagronomie et de la biodynamie
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurDominique Massenot, conseiller à Amisol, présente des pistes (alliant agronomie et biodynamie) pour obtenir et maintenir une fertilité des sols satisfaisante en viticulture. Ainsi, afin dintensifier la vie microbienne, il est important dapporter de lazote facile à mobiliser mais aussi de lénergie rapide. Pour cela, il est possible de cultiver des engrais verts. L'apport de fumure dorigine animale, comportant de la paille, est aussi important que cette fumure. Elle permettra aussi de stimuler la formation dhumus. Les éléments minéraux, type silice, calcium, sont également importants pour catalyser certaines réactions de la vigne. Des préparations biodynamiques (silice de corne, décoction de plantes ) vont stimuler la croissance ou, au contraire, atténuer un excès de vitalité, régulant ainsi des déséquilibres et limitant certaines maladies
Des passe-pieds enherbés aux Jardins du Treille (42)
Céline DÉPRÉS, Auteur ; Marc RIVOIRE, AuteurLes trois associés des Jardins du Treille (Marc, Benoit et Geoffrey) cultivent, en agriculture biologique, environ 6 ha de légumes de plein champ et 1 ha de culture sous abri froid à Maringes, dans la Loire. Ils emploient quatre salariés et trois apprentis. Depuis 15 ans, ils mettent en place différents types de couverts. Ils travaillent maintenant avec des planches permanentes ou semi-permanentes (1,40 m de large), et leurs passe-pieds sont couverts de trèfle. Ce trèfle joue dabord le rôle dengrais vert. Il est semé en mars, sur toute une parcelle, pour deux ans (dose de semis de 25 kg/ha, soit 150 à 200 /ha). Le trèfle est irrigué la première année pour favoriser son implantation et la production de biomasse. Plusieurs broyages sont réalisés dans lannée (les résidus sont laissés sur place). Le couvert de trèfle est ensuite détruit par broyage, ce dernier étant suivi d'un scalpage à 2 cm de profondeur, sauf sur les passe-pieds. Le trèfle des passe-pieds sera en revanche tondu régulièrement pour quil ne concurrence pas la culture. Marc estime la production de biomasse à 10 t de trèfle/ha, soit 80 uN/ha sur deux ans. Limplantation dun engrais vert pour une durée de deux ans est facilitée sur cette ferme, car quatre hectares de terrain sont venus sajouter à la surface cultivée.
Produire ses graines bio : Légumes, fleurs, aromatiques et engrais verts
Comment cultiver cette savoureuse tomate découverte par hasard, retrouver cette variété de haricot si goûtue ou encore cette rose si odorante qui ornait le jardin de son enfance ? Produire soi-même ses semences permet de préserver ou d'améliorer ses variétés préférées, à la fois savoureuses, adaptées au milieu et robustes. Dans ce livre, l'auteur rappelle tout d'abord les fondamentaux de la sélection : classification botanique, mécanismes de la reproduction végétale, lois génétiques, critères de sélection (qualités gustatives, résistance aux aléas climatiques, aux maladies et aux ravageurs, productivité...). Un chapitre est consacré à la culture des porte-graines (travail du sol, semis, repiquage, arrosage...), ainsi qu'à la récolte, au séchage et au stockage des graines. Puis, pour près de 70 légumes, aromatiques, fleurs et engrais verts, est expliquée la manière de sélectionner les graines, de les recueillir, les trier, les conserver, les planter... Aubergine "Violette de Florence", betterave "Crapaudine", cosmos "Chocolat", scabieuse des jardins, sarriette ou encore épeautre... de quoi se faire plaisir tout en entretenant un riche patrimoine génétique et un savoir-faire traditionnel.
Projet Elzéard : Les stratégies innovantes du retour de l'amande
Anna DUPLEIX, AuteurL'amande, considérée dans de nombreuses études comme un alicament, est très demandée. En France, seules 300 à 500 tonnes sont produites chaque année, dont une centaine en bio, pour une consommation de 35 000 à 40 000 tonnes, le reste étant importé d'Italie et d'Espagne. Pour combler ce manque et développer une filière nationale, notamment en agriculture biologique, plusieurs acteurs sont à pied duvre dans le Sud de la France. L'implantation de transformateurs peut, par exemple, permettre aux producteurs de trouver des solutions pour le séchage, étape cruciale post-récolte. Par ailleurs, l'interprofession France Amande a été créée fin 2018 et vise la mise en commun d'outils de production et de promotion de l'amande française. Côté production, plusieurs essais, dont ceux menés dans le cadre du projet Elzéard, sont en cours pour relever les défis techniques des arboriculteurs : lutte contre les ravageurs dont Eurytoma amygdali, mise en place d'engrais verts ou encore de ferti-irrigation.
Robin Euvrard soigne sa parcelle : Engrais vert et préparations biodynamiques
Robin EUVRARD, AuteurRobin Euvrard est un jeune ingénieur agronome, non issu du milieu agricole, qui sest installé, en 2020, sur une parcelle de vignes située dans le Muscadet. La revue Vitisbio suit son installation et apporte régulièrement de ses nouvelles, afin dillustrer le parcours à linstallation de jeunes sans foncier qui arrivent à trouver des opportunités et à sorganiser pour réaliser leur projet : devenir viticulteur bio. Cet article a été écrit après les premières vendanges de Robin Euvrard. En parallèle des vinifications, le jeune viticulteur a profité des mois dautomne pour prendre soin de sa parcelle. Il explique pourquoi il a choisi de semer un couvert végétal et fournit litinéraire technique quil a suivi. Il explique également les différents apports quil a effectués sur sa parcelle : application de la préparation biodynamique 500P (bouse de corne préparée), de thé de compost oxygéné et de décoction de prêle. Côté taille, il attend le mois de février pour laisser à la vigne le temps de terminer son cycle. En revanche, il réfléchit à la complantation pour remplacer certains pieds de vigne (il avait déjà complanté 200 porte-greffes au printemps dernier pour remplacer des pieds manquants).
Sans fumier ! Manuel de maraîchage biologique sans intrant d'élevage pour un futur soutenable
Jenny HALL, Auteur ; Iain TOLHURST, Auteur | FAJOLES (Le Bourg, 46 300, FRANCE) : ASSOCIATION CARPELLE | 2021Cet ouvrage, traduit collectivement de l'anglais par l'association Carpelle, présente les pratiques issues de l'expérience de maraîcher·es britanniques bio cultivant sans aucun intrant d'élevage depuis une vingtaine d'années. Ces cultivateur·rice·s s'appuient sur des rotations longues, des composts végétaux, des engrais verts de longue durée et sur la fabrication de purins végétaux. Ces techniques permettent de maintenir la fertilité des sols, dans l'optique d'agricultures se passant d'élevage et minimisant les coûts énergétiques et écologiques liés aux apports de matière (fumiers, engrais,...). Les maraîcher·es engagé·es dans ces démarches ont aussi une réflexion sur le partage de l'espace avec d'autres espèces végétales et animales. La culture de différentes familles de légumes est présentée dans l'ouvrage.
Vignerons du monde : Clos Henri : Damien Yvon : Un bout de France en Nouvelle-Zélande
Louise JEAN, AuteurLe Clos Henri est un domaine de 110 ha (43 ha de vignes, 14 ha de forêts et le reste en prairies) situé dans la région viticole de Marlborough, en Nouvelle-Zélande. Il appartient à une famille de vignerons sancerrois depuis les années 2000 (famille Bourgeois), est certifié bio depuis 2013 et est dirigé par Damien Yvon. Ce dernier cherche à optimiser lexpression du terroir dans les sauvignons et les pinots noirs. Le domaine produit ainsi six vins, sur trois gammes (chacune comprend un rouge et un blanc) : Petit Clos, Bel Echo et Clos Henri. Au total, 280 000 à 300 000 bouteilles sont commercialisées chaque année. Le vignoble présente lavantage dêtre implanté sur un territoire balayé par le vent : le climat est donc peu propice aux maladies cryptogamiques. Pour lutter contre loïdium, le domaine utilise du soufre mais, avant larrivée de ces Français, personne ne connaissait cette technique en Nouvelle-Zélande : il a fallu importer les produits, expliquer le principe au certificateur et lajouter dans le cahier des charges bio national. Pour gérer lenherbement, plusieurs techniques cohabitent et 450 moutons viennent pâturer les vignes en hiver.
Les alternatives biologiques aux pesticides : Solutions naturelles au jardin et en agriculture
Eric PETIOT, Auteur ; Patrick GOATER, Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2020Pour protéger les cultures et les sols, les préparations naturelles ont prouvé leur efficacité. Ce livre explique comment il est possible de prendre soin de son jardin et de ses cultures grâce aux extraits fermentés, huiles essentielles, tisanes, macérations, micro-organismes efficaces, etc. Après un éclairage sur le fonctionnement du vivant et en sappuyant sur la théorie du triangle, les auteurs présentent 15 traitements préventifs et plus de 130 traitements curatifs contre les ravageurs et les maladies, pour les fruits et légumes, céréales, vignes, plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Cet ouvrage offre aux professionnels et aux jardiniers passionnés un programme complet pour régénérer plantes et sols avec des techniques pionnières, leur permettant de devenir autonomes dans le choix, la fabrication et lutilisation des traitements naturels.
Amendements : Pratiques dengrais verts en 2019 dans la Drôme
Julia WRIGHT, AuteurDans la Drôme, de plus en plus de viticulteurs bio mettent en place des engrais verts pour améliorer la structure de leurs sols et éviter le développement des adventices (ex : chiendent). Cet article offre une synthèse des techniques mises en place par 19 viticulteurs bio de ce département, en expliquant les différences de pratiques entre les divers territoires qui le composent : le Nord, le Sud et le Diois. A laide dun schéma, il commence par détailler les deux itinéraires techniques majoritairement employés : à lautomne, un tiers de ces viticulteurs pratiquent le semis direct, tandis que les autres effectuent un semis après enfouissement. Les engrais verts sont ensuite détruits entre mi-mars et début juillet par roulage, broyage, ou les deux. Les engrais verts sont souvent semés un rang sur deux, mais cette règle est adaptée selon les besoins de la parcelle. Les mélanges sont toujours constitués de légumineuses et de graminées (excepté dans le Diois où les viticulteurs privilégient lenherbement naturel pour mieux lutter contre lérosion). Les espèces majoritairement employées sont la vesce, le seigle, la féverole et la moutarde (leurs caractéristiques sont récapitulées dans un tableau). Pour faciliter lapprovisionnement des viticulteurs en semences, Agribiodrôme organise, depuis 2018, une commande groupée auprès de céréaliers bio drômois.
Cultures sous abris et tunnels : De la nécessité dintégrer des engrais verts
Emmanuel PLANTIER, AuteurEn maraîchage bio, les engrais verts sont trop rarement utilisés dans les serres et les tunnels. Les surfaces sous abris sont quasiment cultivées en permanence, ce qui peut, dans la durée, dégrader les sols car ils sont trop sollicités. Entre la chaleur, lirrigation et les intrants, plusieurs effets négatifs peuvent être observés : excès de salinité (engendré par labsence de lessivage du sol), acidification des sols, diminution de la capacité de réserve utile en eau, diminution du taux dhumus à court terme, baisse de lactivité biologique, dégradation de la structure du sol (disparition des agrégats) Les engrais verts peuvent aider à remédier à ces effets indésirables. Encore faut-il savoir quel couvert implanter et en quelle saison... En hiver, saison la moins rentable sous serre, les espèces les plus adaptées sont les céréales et les crucifères (seigle, moutarde, colza fourrager, radis fourrager ), mais leur cycle de développement est long (4 à 5 mois). Lété, il est possible dutiliser des espèces à croissance rapide qui se développent en deux mois (sorgho fourrager, phacélie, ray grass, tagètes). Certaines sont dailleurs utiles pour réguler les nématodes (tagètes, cycles courts et successifs de sorgho fourrager). Contre ces ravageurs, il est possible de recourir à la biofumigation, dont les principes sont rappelés en fin darticle.
La difficile gestion du taupin en agriculture bio
Maxime DAVY, Auteur ; Marine SALAÜN, AuteurLe taupin constitue une menace importante pour les cultures de pommes de terre, et plus largement pour les cultures de légumes racines (carottes, panais, patates douces ). Ces dernières années, de nombreux travaux et expérimentations ont été conduits afin de réguler la population de ce ravageur dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Le projet Probiotaupin, porté par Arvalis Institut du végétal, avait notamment pour objectif délaborer des stratégies de protection intégrant des solutions de biocontrôle. Trois types de solutions ont ainsi été testés : des nématodes entomopathogènes, des champignons entomopathogènes et des substances naturelles. Toutefois, ces différentes solutions se sont avérées peu acceptables en termes de coûts. Lutilisation dengrais verts na pas non plus porté ses fruits pour lutter contre ce ravageur. Lutilisation de plantes de service (semées dans la culture afin de piéger les taupins) et une méthode de confusion sexuelle sont actuellement à létude. Face au manque de traitements curatifs utilisables en bio, il est nécessaire de prévenir larrivée de ce ravageur en mobilisant deux leviers : les rotations des cultures et le travail du sol. Une méthode, appelée tri de sol, a également été mise en place pour estimer plus facilement les populations de taupins.
Dossier : Parcours de vignerons
Arnaud FURET, Auteur ; Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Le Domaine Pignier, de 14,5 ha en AOP Côtes-du-Jura, situé à Montaigu, au sud du Jura, est géré par la fratrie Pignier (deux frères et une sur). Il a été créé en 1794 et appartient à la même famille depuis sept générations. Ces vignerons mettent en avant le terroir de leur domaine, en s'appuyant sur de nouvelles plantations, ainsi que sur des principes agronomiques poussés, renforcés par la biodynamie (le domaine est certifié bio et Demeter depuis 2003). Ils élaborent leurs vins dans les caves séculaires des Chartreux et, pour obtenir différentes expressions de leurs produits, ils nhésitent pas à expérimenter en diversifiant les contenants. Du côté des contreforts du Pic Saint-Loup, dans lHérault, Sylvie Guiraudon et son équipe, composée dOlivier Rabasa et de Lucie Hiolet, ont repris un domaine en plaine. Ils ont également planté de nouvelles vignes à 300 m daltitude avec des cépages locaux. Ce domaine, La Chouette du chai, composé de 16 ha de vignes, est en AOC Pic Saint-loup. Les viticulteurs ont également entrepris de gros travaux pour créer une cave, un espace de vente et un bureau dans de vielles pierres. Sur les parcelles, ils axent leurs recherches sur la fertilité des sols, la biodynamie et la lutte contre le mildiou.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Dans les Bouches-du-Rhône, le Domaine Grand Boise est situé au cur dun massif forestier méditerranéen riche en biodiversité. Il est composé de 40 ha (dont 33 plantés en vigne), est géré en biodynamie et associe viticulture, sylviculture, élevage et restauration-hébergement. Jean Simonet est à sa tête depuis 2012. Ses principaux objectifs sont de restructurer le vignoble et de faire face au manque deau. Au chai, il essaye doptimiser la fabrication du rosé et de mettre en avant le rouge de Provence. Il valorise ses vins en AOC côtes-de-provence Sainte-Victoire (80 %) et côtes-de-provence (20 %). Noëlla Morantin est, quant à elle, localisée à Pouillé, dans le Loir-et-Cher. Elle sest installée en 2009 et a acquis des vignes conduites en bio depuis 1991. Son domaine comprend 6 ha et elle achète les raisins produits par deux voisins bio sur 3 ha. Son domaine est tourné essentiellement vers le blanc : 75 % de sauvignon (du romorantin est en cours de plantation). Elle produit aussi un peu de rouge : gamay et cabernet sauvignon (en cours darrachage). Ses crédos sont lautonomie de son domaine, des vins de qualité et les plus naturels possible. Son système repose sur une bonne gestion de lherbe, une fertilisation minimale et une taille Guyot Poussard.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. En Corse, le domaine Clos Culombu, de la famille Suzzoni, sétend sur 64 ha. Il est conduit en biodynamie et bénéficie du micro-climat de la baie de Calvi. Ces dernières années, il doit faire face à deux défis : le manque deau et la minéralisation de ses sols. Pour contrer cela, la famille Suzzoni multiplie les essais : fertilisation, traction animale, porte-greffes et tisanes. Pour la vinification, elle a investi dans un nouveau système gravitaire et a créé un chai enterré à six mètres de profondeur qui offre une bonne inertie thermique. Ses vins sont valorisés en AOC Corse Calvi (production de 500 000 bouteilles par an). A Mérignat, dans lAin, Elie Renardat-Fache cultive un vignoble bio de 12 ha. Ses vignes sont situées sur des terrains escarpés et ce viticulteur s'est adapté pour travailler plus en sécurité. Il cultive du gamay et du poulsard pour produire du cerdon, un vin rosé pétillant produit selon des méthodes ancestrales. Son vin est vendu en AOP Bugey Cerdon et en AOP Bugey (production de 85 000 bouteilles par an).
Les engrais verts en maraîchage biologique : Leviers de décision et retours d'expériences en Île-de-France
Les engrais verts regroupent l'ensemble des couverts végétaux qui ne sont pas destinés à être récoltés, mais qui sont mis en place dans le but de protéger le sol et/ou d'améliorer les performances agronomiques de la parcelle. En maraîchage biologique, ils peuvent être semés en lignes intercalaires dans la culture principale, en interculture, ou bien être intégrés dans la rotation sur des cycles plus longs (engrais verts de pleine saison, annuels, pluriannuels). Les couverts peuvent être monospécifiques ou être des mélanges despèces parmi lesquelles on retrouve souvent : des Poacés, des Fabacées, des Brassicacées, du sarrasin ou encore de la phacélie. Les engrais verts peuvent représenter une solution pour maîtriser l'enherbement, pour casser les cycles des maladies et des ravageurs dans une rotation ou pour maintenir la fertilité des sols. Des maraîchers et des maraîchères bio d'Île-de-France ont engagé, à plusieurs reprises, des démarches pour améliorer leur technicité sur les engrais verts, via des voyages détudes, des visites dexploitations, des formations et des groupes déchange. Ce guide technique recueille les retours d'expériences d'agriculteurs bio franciliens, de la préparation du lit de semences à la destruction de l'engrais vert, jusqu'à l'implantation de la culture suivante, et renseigne les caractéristiques d'une vingtaine d'espèces utilisables en engrais verts.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2020
Germinance propose son catalogue 2020 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et de fourragères.
Gestion de lherbe : Anticiper et trouver le compromis
Frédérique ROSE, AuteurLa gestion de lenherbement en viticulture biologique est complexe et chronophage. Selon Christophe Gaviglio, ingénieur dexpérimentation à lIFV en charge de la mécanisation du vignoble, la grande problématique reste le ratio temps passé - efficacité. Certains viticulteurs font le choix de limiter leurs surfaces pour quelles restent compatibles avec un tracteur, un outil et un chauffeur ; tandis que dautres sagrandissent en se posant la question daugmenter les équipements et les salariés. Une des pistes pour concilier ce ratio est de mettre en place des systèmes plus simples (voire non spécifiques) et de combiner des opérations pour optimiser le temps de travail. Bernard Bagy, vigneron bio qui cultive 11 ha dans le Haut-Rhin, témoigne sur sa gestion de lenherbement : construction dun outil de travail du sol pour ses vignes en terrasses, choix des outils, nombre de passages, installation dengrais verts en hiver En parallèle de cet article, un encart décrit un outil de désherbage interceps électrique développé par la société suisse Zasso et New Holland.
Le guide du jardin bio : Potager, verger, jardin d'ornement - 4ème édition
Jean-Paul THOREZ, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Ce guide de jardinage bio, dont cest la 4ème édition, est devenu une référence pour tout jardinier cherchant à concilier productivité, beauté du jardin et respect de l'environnement. Il aborde les fondamentaux du jardin bio, ainsi que les cultures potagères, aromatiques, fruitières et ornementales. Plus de 150 fiches de cultures sont proposées - toutes accompagnées de leur calendrier de semis, de plantation et de récolte - illustrées de photos et de nombreux dessins techniques, pour une meilleure compréhension des gestes et travaux de jardin à réaliser. Une large sélection d'espèces et de variétés sont présentées et décrites, permettant de faire son choix selon le climat de sa région, la taille de son terrain, la qualité de son sol Les travaux de saison, glossaire, index et adresses utiles en fin d'ouvrage seront également d'une grande aide. Cette nouvelle édition tient compte des plus récentes avancées scientifiques et techniques, en phase avec les évolutions du jardinage bio, comme la permaculture, le jardinage sur sol vivant, le potager en carrés ou sur buttes... La liste des variétés potagères a été allégée des variétés hybrides F1, compte-tenu de la nature particulière et du renouvellement incessant de celles-ci, pour se concentrer sur les variétés classiques ou traditionnelles qui conservent tout leur intérêt.
Maraîchage biologique : La méthode d'Eliot Coleman : Techniques et outils de culture
Eliot COLEMAN, Auteur ; Pierre BERTRAND, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2020Né en 1938, Eliot Coleman est considéré comme le pionnier américain du maraîchage biologique. Depuis plus de cinquante ans, il cultive une ferme dans le Nord-Est des États-Unis. Harmonieusement insérée dans l'écosystème naturel qui l'entoure, intensément cultivée sans recours aux énergies fossiles, elle atteint une productivité impressionnante. Dans ce manuel, qui s'adresse aussi bien au jardinier amateur qu'au maraîcher, Eliot Coleman transmet le fruit de son expérience et de ses recherches, de la préparation du sol et des semis jusqu'à la récolte. À chaque étape de la culture, il propose des méthodes innovantes et simples à mettre en uvre.
Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille plus amplement les pratiques de deux domaines en AB. Pablo et Vincent Chevrot sont frères et sont tous deux nologues. En 2004, ils ont repris le domaine familial de 18 ha (domaine Chevrot, créé en 1930, situé au Sud de la Côte de Beaune) et l'ont converti en bio. Ils ont également réintroduit la traction animale pour gérer lenherbement dans les vignes basses de leur domaine. Dans les autres parcelles, des engrais verts sont implantés afin de maintenir la fertilité des sols. Au chai, les cuvées se font à la parcelle, avec une recherche de vins précis et aromatiques. Laurent Habrard est basé dans les Côtes-du-Rhône (domaine Laurent Habrard, 15 ha, dans sa famille depuis cinq générations). Il est en bio depuis plus de dix ans et cherche constamment à améliorer ses pratiques. Sur ses parcelles en fortes pentes non mécanisables, il teste un paillage à base de miscanthus afin de contrôler le développement des adventices et de maintenir une humidité adéquate. Avec dautres vignerons, il se penche également sur la mise en place de pratiques biodynamiques. Il fait aussi évoluer ses pratiques au chai en travaillant sur ses assemblages. Autre point important dans son travail : le lien social.
Pour des vins avec peu dintrants : Rechercher un raisin équilibré
Frédérique ROSE, AuteurLe congrès du Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (MABD) sest déroulé les 10 et 11 mars 2020, à Corte (Corse). À cette occasion, Jacques Fourès, consultant en biodynamie, est revenu sur limportance des pratiques agronomiques et biodynamiques pour produire un raisin équilibré et de qualité. Il a notamment insisté sur l'importance de tenir compte du cycle de lazote pour éviter un déficit azoté dans les moûts et ne pas retarder la maturité. Des apports azotés peuvent être effectués à laide de compost et dengrais verts, à condition de réaliser ces interventions au bon moment et davoir un faible rapport C/N. Les vignerons peuvent également favoriser un développement équilibré de la vigne à laide de préparations, notamment les préparations 500 et 501 (leurs utilisations et leurs effets sont détaillés par Jacques Fourès). Cet agronome sattache aussi à présenter limportance des mycorhizes. Selon lui, dans un sol vivant, les racines peuvent échanger jusquà trois tonnes de sucre par hectare et par an avec des champignons. Elles reçoivent en échange des éléments minéraux, ce qui a pour effet de limiter les carences. Jacques Fourès revient également sur lintérêt de sentourer de forces animales (cheval pour la traction, mouton pour pâturer, compost de fumier ) pour freiner et équilibrer lardeur de la vigne.
Protection du melon en agriculture biologique
Cette fiche synthétise les divers moyens de lutte pour protéger les cultures de melon bio. Elle rappelle notamment les produits quil est possible dutiliser en AB. Il faut noter que, dans le cadre du nouveau catalogue des usages, les moyens de protection mentionnés dans cette fiche concernent aussi les autres cucurbitacées à peau non comestible telles que la pastèque, le potiron et les courges. Les différents moyens de lutte, préventifs et curatifs, sont récapitulés, avec, dans un premier temps, les moyens de lutte contre les ravageurs et les maladies telluriques (nématodes, taupins, fusariose, verticilliose), puis ceux contre les ravageurs aériens (acariens, pucerons, aleurodes, chenilles de noctuelles et de pyrales, limaces et escargots, rongeurs) et, pour finir, ceux contre les maladies aériennes (oïdium, mildiou, pourriture des fruits, virus).
Réduction du travail du sol et couverts végétaux : exemples en Alsace et en Allemagne (1ère partie)
Pauline BONHOMME, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurLARDAB et le Bureau technique des maraîchers du Rhône ont organisé un voyage détude en Alsace et en zone frontalière allemande, sur la thématique de la réduction du travail du sol en maraîchage biologique. Les 13 maraîchers participant ont visité la ferme de Marc Zwickert, à Holtzwihr, qui teste des modalités de destruction de son engrais vert (mélange seigle, pois, vesce) : - passage de rouleau faca ; - paillage ; - passage de rotobêche et cultirateau, puis paillage organique. Peu satisfait cette année, il pense changer les proportions de son engrais vert. Les maraîchers ont également rencontré Jean Becker, maraîcher installé à Ingwiller, qui pratique loccultation par toile hors sol. Il utilise des prairies temporaires d'enherbement spontané, occultées en 3ème année, avant l'implantation d'une culture. Cette technique lui convient particulièrement pour sa production de courges.
Rencontre avec Marc et Sophie Zwickert « Les Sauveurs du Ried », Porte-du-Ried (68)
Camille FONTENY, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 34 Novembre 2020) / p. 10-11 (2)Marc et Sophie Zwickert sont les fondateurs dune ferme maraîchère biologique diversifiée, nommée « Les Sauveurs du Ried » et basée dans le Haut-Rhin. Le 29 septembre 2020, ils ont accueilli la journée technique « Produire des légumes en Agriculture Biologique », organisée par Bio en Grand Est, en partenariat avec Planète Légumes. Cette ferme était un excellent terrain détude pour aborder certaines thématiques de la journée technique, telles que lautonomie semencière, les engrais verts sous abri, la biodiversité Marc et Sophie Zwickert se sont installés, en 1997, sur 1,4 ha. Ils se sont convertis à la bio en 2000. Ils ont progressivement développé leur activité et cultivent actuellement 1,4 ha de cultures sous abris et 21 ha de légumes de plein champ. Ils ont toujours commercialisé leurs productions en circuits courts (magasin de producteurs, vente directe), ce qui les a conduits à développer une gamme de produits transformés (coulis, terrines végétales ) et à sélectionner eux-mêmes leurs variétés en se basant sur les qualités gustatives de celles-ci. Ces maraîchers font également très attention à leur sol ; cest pourquoi ils implantent des engrais verts, y compris sous abri. La biodiversité est également très importante pour eux : réalisation dinventaires des espèces présentes sur la ferme, installation dinfrastructures agroécologiques
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Salon LTNM : une édition 2020 annulée mais des ressources techniques à valoriser !
LE TAUPIN DU MARAÎCHER, AuteurLannulation de l'édition 2020 du salon professionnel La Terre est Notre Métier sest confirmée quelques jours avant sa tenue. Certains essais, démonstrations et vitrines variétales étaient néanmoins déjà installés. Cet article effectue un zoom sur les essais variétaux de ce salon en poivrons, courges et engrais verts. Onze variétés de poivrons et trois espèces dengrais verts devaient normalement être présentées au public dans un tunnel de 70 m2. Cet article présente, à laide de photos et de quelques caractéristiques, les six variétés de poivrons les plus originales (White Bell, Doux des landes, Chocolat, Mini Bell Yellow, Arwen, California Wonder Orange) ainsi que les deux espèces dengrais verts les plus adaptées à un semis sous abri sur le créneau juillet/août (le moha et le niger). Un autre essai avait pour objectif de comparer quatorze variétés de courges en plein champ. Ces dernières sont toutes présentées dans larticle (Green Hokkaïdo, Trista, Buttercup, Canada Mezoïdes, Orange Summer, Bleu de Hongrie, Galeuse dEysines, Musquée de Provence, Butternut, Patidou, Spaghetti, Futsu Black, Carat, Longue de Nice).
Vignerons du monde : Chakana : Facundo Bonamaizon : Guidé par la Croix du Sud
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2010, Facundo Bonamaizon est à la tête du domaine Chakana, situé en Argentine, dans la province de Mendoza. Les 110 ha de ce domaine sont divisés en trois sites : 80 ha à Agrelo et deux sites de 13 et 17 ha du côté de Paraje Altamira. Dans tous les cas, les vignes sont cultivées sur des plaines à pente très faible (moins de 1 %) et sont conduites en bio ou en biodynamie. A son arrivée sur le domaine, Facundo Bonamaizon, ingénieur agronome de formation, a revu entièrement les itinéraires techniques afin de mettre en place une approche plus globale. Ses principales préoccupations sont la gestion de leau (le domaine reçoit seulement 200 à 300 mm de précipitations par an), les fourmis coupeuses de feuilles, lenrichissement des sols et le maintien de la biodiversité. Le domaine Chakana produit, chaque année, 600 000 bouteilles (5 % du raisin vinifié est acheté), dont 80 % sont exportées dans plus de 29 pays. Le reste est vendu en Argentine, principalement via la vente directe en ligne.
Auvergne Rhône-Alpes : Des engrais verts dans les vergers
Pierre GARCIA, AuteurEn décembre 2018, le Grab a organisé une journée technique sur les engrais verts en arboriculture biologique, sur le domaine de lInra de Gotheron. De la théorie à la pratique, la trentaine darboriculteurs ont été invités à observer les parcelles expérimentales Grab/Inra du projet Placohb. Ce laboratoire à ciel ouvert teste différentes associations de plantes afin de proposer des solutions adaptées à tous types dexploitations.
Cave coopérative des Vignerons de la voie dHéraclès : Préserver les sols et la biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurLa cave coopérative dHéraclès, située dans le Gard, regroupe 68 viticulteurs coopérateurs, dont 90 % sont en bio. La cave est engagée dans un GIEE visant à protéger leau, la biodiversité et lenvironnement. Silvan Coste et son père, avec 80 ha de vignes bio, en font partie et expliquent comment ils maintiennent leurs rendements tout en préservant les sols. Pour atteindre leurs objectifs, les viticulteurs travaillent linterrang afin de maîtriser la pousse de lherbe. La fertilisation est très réfléchie et adaptée aux cépages. Lirrigation est un plus, notamment pour les jeunes plantations. En parallèle, Silvan Coste sest lancé dans le compostage à la ferme. Il reçoit 900 t de déchets verts locaux, provenant de la déchetterie. Une société spécialisée assure un suivi, retourne et crible le compost pour 4 000 . Au bout du compte, le viticulteur obtient 400 t déléments fins qui lui permettent de couvrir 30 ha et ainsi d'améliorer la structure du sol, bien que cet amendement ne remplace pas la fertilisation. Philippe Delmas, autre coopérateur bio de la cave, expérimente les engrais verts. Depuis trois ans, muni dun semoir adapté, il sème, vers novembre, dans les interrangs de ses vignes, un mélange de légumineuses, céréales et brassicacées, en favorisant ce qui est produit sur lexploitation (féverole et orge). En mai, lengrais vert est roulé et les plantes restent au sol, en paillage. Pour Philippe Delmas, cette couverture du sol favorise la vie microbienne.
Les courgettes prospèrent bien dans les mulchs roulés
Franziska HÄMMERLI, AuteurEn maraîchage biologique, la gestion des adventices est primordiale. Pour certaines cultures maraîchères, il est possible de les maîtriser à laide dune couche de mulch végétal. Une équipe de chercheurs italienne a testé cette pratique en 2010 et 2011 sur une culture de courgettes bio. Trois modalités ont été testées : une où la terre est sarclée (rendement moyen de 18,5 t/ha de courgettes), une où un engrais vert avait été incorporé dans le sol (rendement moyen de 13,7 t/ha), et une implantée dans un mulch dorge roulé (rendement moyen de 23,1 t/ha). La différence de rendement sexplique en partie par le taux de couverture du sol : le mulch couvre mieux le sol que les engrais verts, ce qui limite plus le développement des adventices. Les courgettes ont également pu absorber plus dazote en présence de mulch, car cette couche végétale active la vie du sol et la préserve de la sécheresse. Dun point de vue technico-économique, le roulage coûte deux fois moins cher que lenfouissement en matière de carburant et de temps de travail. Toutefois, si les mulchs roulés conviennent bien aux plants, ils sont moins adaptés aux cultures précoces et aux semis directs car le sol met plus de temps à se réchauffer.
Dossier : Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons doivent sans cesse ajuster leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité. Ce dossier détaille les stratégies et choix mis en uvre par deux domaines viticoles bio et une par cave coopérative pour y parvenir. Dans le Gaillacois (Tarn), Alain Rotier et Francis Marre cultivent 35 ha de vignes sur un plateau à 200 m daltitude, avec un climat à tendance océanique et une influence méditerranéenne. Ils sont passés en bio en 2009 et sont bien installés dans leurs pratiques, ce qui ne les empêche pas de relever de nouveaux défis pour augmenter la cohérence de leur système. La gestion de lenherbement, du mildiou et des bioagresseurs sont au cur de leurs préoccupations. Dans le Gard, la cave coopérative Héraclès parie sur le bio depuis plus de 20 ans. Elle est devenue le leader du vin bio en vrac, avec une large part sans sulfites. Lors des vendanges 2018, elle a inauguré un nouveau chai ultra-moderne baptisé « Temple de la bio ». Jean-Fred Coste, le président de cette cave coopérative, revendique à la fois qualité, hygiène, innovation et anticipation. En Espagne, Josep Maria Albet i Noya est investi dans la bio depuis 1978. Avec son fils, il dirige un domaine de 72 ha de vignes tout en gérant à côté 8 ha de cultures et 127 ha de bois. Le domaine viticole emploie 26 personnes réparties entre la vigne, le chai et la commercialisation. Josep Maria Albet i Noya nhésite pas à sengager dans de nombreux projets de recherche. Il participe notamment à la création de cépages résistants à la sécheresse et aux maladies.
Dossier : Produire des fruits : A la recherche d'alternatives !
Frédérique ROSE, Auteur ; Alex SICILIANO, AuteurPour répondre à la demande croissante des consommateurs en fruits bio, acteurs de la recherche et du développement se mobilisent face à un enjeu fort : innover pour faire face aux maladies, ravageurs et aléas climatiques tout en trouvant des alternatives aux produits phytosanitaires. A travers un tour d'horizon de la filière, Claude-Eric Parveaud, référent arboriculture à l'Itab et expérimentateur en arboriculture et viticulture au Grab, souligne les principaux risques techniques que la filière doit affronter. Plusieurs projets sont en cours, aux échelles européenne et nationale, par exemple sur les stratégies de contrôle sans pesticides des ravageurs du pommier, sur la création variétale de pommiers adaptés à la bio, ou encore sur des alternatives au travail du sol. Du côté de lInra de Gotheron, cest la reconception des vergers qui est à létude avec un objectif zéro phyto. Cest ainsi un verger circulaire, associant pommiers, arbres fruitiers à noyau et autres fruitiers, zones de biodiversité dont une mare au centre , et une haie double multi-strates en périphérie, qui a été implanté en 2018. Deux arboriculteurs bio partagent leurs pratiques à travers des témoignages : - Bruno Payan, dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui utilise des engrais verts dans ses 20 ha doliviers ; - Jean-Yves Fillatre, dans la Manche, très impliqué dans la sélection participative en pommiers avec lassociation Novafruits et qui introduit des animaux dans ses vergers (volailles, porcs).
Dossier spécial : Implantation de cultures dans des couverts végétaux dautomne couchés au rouleau faca : laitue et haricot
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; ET AL., AuteurEn maraîchage, les références sur les couverts végétaux (CV) sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet COPREAU, le GRAB a mis en place un essai bio en plein champ afin dobtenir des références en croisant deux facteurs : le type de couvert végétal x le mode de destruction du couvert. Trois modalités de CV ont été testées (Sol nu ; CV1 = Blé + Pois + Trèfle Incarnat ; CV2 = Orge + Féverole + Pois), ainsi que trois modalités de destruction (EV = Broyage du couvert et enfouissement par le travail du sol ; RF = Couchage du couvert au rouleau faca et travail du sol limité à la ligne de semis/plantation ; Paillage plastique). Deux cultures différentes ont ensuite été implantées : des laitues et des haricots. Un suivi du développement des couverts, de différentes caractéristiques du sol et du développement des cultures a pu être réalisé. Les deux types de CV se sont très bien développés (biomasse de plus de 11 tMS/ha), mais un déséquilibre a été observé dans leur composition avec une prédominance de blé dans le CV1 et de féverole dans le CV2. Concernant les modalités RF, le stade de couchage du CV2 a été bien choisi, alors quil a fallu trois passages de rouleau faca pour maîtriser le CV1. Pour la salade, les rendements semblent être affectés par le type de couvert : ils sont inférieurs pour les modalités CV1 (riches en blé). Le mode de destruction semble également influencer les rendements : la présence accrue de limaces pour les modalités RF engendre plus de déchets. Les rendements des haricots semblent être uniquement impactés par le mode de destruction des CV : les modalités RF ont un rendement inférieur et sont en retard dune dizaine de jours. Globalement, la technique des couverts couchés engendre des pertes de rendement sur les deux cultures. Les résultats confirment aussi limportance de tester la technique pour des couples « couvert-culture ».
Favoriser la régulation naturelle des ravageurs
Véronique BARGAIN, AuteurLe 4 juin 2019, le centre Ctifl de Carquefou a ouvert ses portes afin de présenter les résultats des expérimentations 2018 et les essais 2019 qui portaient, notamment, sur lutilisation des plantes de services. Dans le cadre du projet Reguleg (2018-2020), porté par le Ctifl, les chercheurs ont démontré lintérêt des plantes banques contre les pucerons en culture daubergine et de laitue dété. Dans le projet Agath, la coriandre a été identifiée comme plante répulsive contre les thrips en culture légumière. Dans le cadre du projet Brassidel, porté par lInra de Rennes, des essais sont en cours pour identifier des résistances à la mouche du chou. Par ailleurs, des essais sur céleri ont mis en évidence lobtention dun rendement et dune biomasse plus élevés après destruction du couvert végétal précédent par occultation plutôt que par strip-till ou rotobêche.
Fertilisation des légumes bio : Evolution réglementaire et premières solutions techniques
Maëla PEDEN, AuteurEn matière de fertilisation, pour la FNAB, l'objectif est que 100 % des terres bio ne reçoivent que des effluents d'élevage bio. Fin 2018, la réglementation a évolué, en précisant ce qu'il fallait entendre par "élevage industriel" (annexe I du RCE n° 889/2008), ce qui conduit à exclure, pour les terres bio, l'utilisation d'effluents d'élevages en système caillebotis ou grilles intégral et ceux des élevages en cages. Les fabricants et metteurs en marché de matière organique estiment que cette règle devrait exclure de la vente entre 80 % et 90 % des matières organiques vendues en bio... Il est donc nécessaire de réfléchir aux alternatives possibles, en cherchant à optimiser le fonctionnement du sol et à fertiliser avec de la biomasse végétale. En Bretagne, le nombre de fermes maraîchères légumières et en grandes cultures bio est en augmentation (et les besoins en fertilisants aussi), tout comme celui des élevages bio. Ce qui ouvre des perspectives, comme la mise en place d'échanges de parcelles entre fermes maraîchères et élevages bio voisins, ou encore d'échanges fumier contre paille... Ces nouvelles pratiques seront notamment accompagnées dans le cadre du programme Persyst-maraîchage.
Fiche biodiversité : La féverole
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLa féverole est appréciée par les viticulteurs qui souhaitent semer un engrais vert. En étant implantée sur un tiers de la surface dune parcelle, cette légumineuse peut apporter jusquà 30 unités dazote grâce à une bonne activité symbiotique. Ses dates de semis sont assez souples (fin dété à octobre), ce qui permet deffectuer des semis tardifs après les vendanges. Elle présente aussi lavantage de sadapter à de nombreux sols et daméliorer leur structure grâce à sa racine pivot. Toutefois, cette plante couvre peu le sol, cest pourquoi elle est souvent associée à dautres espèces. En agriculture biologique, il faut aussi prendre en compte le coût des semences certifiées bio qui est assez élevé.
Flamen vert : Comme une oasis dans le désert
Jean HARZIG, AuteurJonathan Véricel et Cyril Blanc, maraîchers bio du département de lAin, ont été lauréats, en 2019, du premier prix des Talents du Maraîchage. Leur projet se caractérise par une prise en compte forte du développement durable, avec notamment la volonté de favoriser la biodiversité (avec des aménagements pour la faune : haies, mares, abris ). En termes de production, la recherche de diversité maximale est visée, toute en veillant à des prix de vente contenus. Atypiques dans leur démarche, ces deux producteurs ont pu rester libres grâce à leur volonté de ne pas recourir à lemprunt. Ils sont aussi soutenus par un propriétaire solidaire de leur projet. Avec 15 hectares dont 6.5 en maraîchage, et après 10 ans de production, si la réussite est au rendez-vous, ces producteurs nont pas encore atteint tous leurs objectifs ; parmi eux, la mise en place dune gamme de 50 légumes (contre 20 à 30 actuellement) afin de générer plus demplois via la création de 4 autres exploitations indépendantes. Cependant, laccès au foncier reste un frein important pour aller plus loin et permettre linstallation dautres maraîchers.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2019
Germinance propose son catalogue 2019 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et fourragères.
Gestion de la fertilité du sol en maraîchage biologique : traque aux pratiques innovantes dans le cadre du projet PERSYST-Maraîchage
Vincent LE CAM, Auteur ; Antonin LE CAMPION, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLancé par la FRAB Bretagne, le programme dexpérimentation PERSYST-Maraîchage (2019-2024) sintéresse à lamélioration de la fertilité biologique du sol en maraîchage biologique diversifié. Une première phase denquêtes, auprès de maraîchers bio de Bretagne et de Loire-Atlantique, a permis didentifier des pratiques innovantes. Ces dernières ont été classées en quatre types différents : - rotations extensives en plein champ : - engrais verts sous abris ; - planches permanentes avec travail du sol mécanisé réduit ; - planches permanentes sans travail du sol mécanisé. Pour chacune dentre elles, les agriculteurs ont exprimé leur niveau de satisfaction sur lorganisation du travail, lautonomie en intrants, le rendement, la rentabilité économique. La suite du projet prévoit, dune part, le suivi de la mise en place de ces pratiques chez 10 maraîchers bio et, dautre part, la co-conception de deux systèmes innovants qui seront testés dans la station expérimentale PAIS, à Morlaix, dans le Finistère.
Jardiner bio en bandes dessinées
Pour réaliser cette bande dessinée, Denis Lelièvre, auteur, illustrateur, sculpteur et jardinier, s'est librement inspiré de l'ouvrage "Bio Grow Book" (2016). Les auteurs du Bio Grow Book sont : Karel Schelfhout, personnalité reconnue depuis 30 ans dans le domaine de lhorticulture. Il a joué un rôle prépondérant dans la diffusion des techniques high-tech dabord utilisées aux Pays-Bas, avant dopter pour la culture bio ; Michiel Panhuysen, journaliste publié dans diverses langues, spécialisé dans lagriculture bio et le jardinage urbain. Avec cette version en bandes dessinées, et partant qu"un bon dessin vaut mieux quun long discours", Denis Lelièvre propose de façon didactique et en images les meilleurs conseils pour réussir son jardin bio. Avec le personnage de Karel, la bande dessinée met ainsi en scène tout ce quil faut savoir pour jardiner écoresponsable : Quest-ce que lhumus ? Comment fonctionnent les graines, les petites bêtes du sol ? Quelles sont les pratiques qui font du bien aux plantes comme à la planète, et aident à obtenir des fruits ou des légumes savoureux et sains, ainsi que de superbes fleurs ?... Les termes « compost bokashi », « biodynamique », « permaculture », « bioponie », etc., prennent sens et livrent leur secret. Florilège de stratégies innovantes et de conseils éprouvés, ce guide plein dhumour sadresse à tout jardinier qui souhaite cultiver en conscience.
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15
Antoine BESNARD, Auteur ; Edouard MEIGNEN, Auteur ; Amandine GATINEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15 est composée des articles suivants : - Grégory Fachon - Maraîchage - Ille-et-Vilaine ; - Conservation en maraîchage diversifié : entre compromis et optimisations ; - Comment transformer les produits bio de ma ferme ? ; - Tester des couverts végétaux en maraîchage bio : de l'engrais vert à la plantation dans un couvert ; - Serres chauffées : les évolutions règlementaires ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2.
Maladies du sol : Bien les identifier pour bien les gérer
Gonçalo GONCALVES, Auteur ; William PARMÉ, AuteurEn maraîchage, certaines maladies sont difficiles à identifier (maladies du sol, maladies aériennes) et peuvent être confondues avec des facteurs abiotiques. Parmi les maladies du sol les plus connues en maraîchage : Phomopsis, Fusariose, Pythium, Sclerotinia, Corky Root (racines liégeuses), Rhizoctone... L'observation attentive reste l'élément fondamental de la stratégie de protection contre les champignons telluriques. Un tableau récapitule les symptômes de ces maladies pour aider à leur identification. Afin de réduire au maximum les facteurs favorables à l'installation des bioagresseurs telluriques, des conseils sont fournis. La rotation des cultures, l'utilisation d'engrais verts, la solarisation, une bonne gestion de l'irrigation seront autant de pratiques qui permettront d'éviter les maladies du sol.
Maraîchage : La gestion de l'enherbement au cur des bilans de campagne
Rémi COLOMB, AuteurEn maraîchage bio diversifié, les maraîchers cherchent des solutions techniques et mécaniques pour la gestion de lenherbement afin de réduire le temps de travail et de gagner en précision et en confort. LADABio a mis en place une enquête pour mettre en évidence les réussites, les échecs et les besoins daccompagnement des producteurs. La synthèse des résultats a servi de base déchanges pour deux bilans de campagne effectués en Isère et en Haute-Savoie. Plusieurs retours ou astuces sont évoqués dans cet article : loccultation ne fonctionne pas toujours au printemps sur amarantes, chénopodes et digitaires ; leffet allélopathique dun couvert de seigle est souvent relatif ; certains outils classiques sont efficaces sur la ligne de culture (désherbage thermique, doigts désherbeurs, bineuse, herse étrille). Ces retours sont suivis par le témoignage de Cyril et Barbara, maraîchers bio diversifiés en Haute-Savoie, qui mettent en place une transition énergétique sur leur ferme et ont testé des tracteurs électriques.
Des outils pour mieux choisir les engrais verts
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurDans le cadre du projet Vertigo, programme dexpérimentation qui vise à maximiser la couverture végétale dans les vignes, la Chambre dAgriculture de Gironde a lancé un outil : Bocqs (Boîte à outils de caractérisation de la qualité des sols). Cet outil permet de réaliser une dizaine de tests simples (physiques ou chimiques) et peu coûteux assez facilement (une heure), dans le but de caractériser la qualité du sol. Un des tests consiste, par exemple, à creuser une petite fosse à 20 cm de profondeur pour observer les horizons, un autre à y enfoncer une lame de couteau pour apprécier la compacité et ainsi de suite pour évaluer la densité racinaire, la diversité floristique, la stabilité structurale et biologique du sol, etc. La Bocqs est composée dune fiche terrain, qui contient les indicateurs sélectionnés et sur laquelle la personne qui réalise les tests note les résultats obtenus ; dun guide et dune vidéo explicatifs. Les éléments inscrits sur la fiche permettent daboutir à une notation allant du rouge au vert selon la qualité du sol et qui oriente les préconisations vers la gamme dengrais verts la plus adaptée.
Portrait d'agriculteur : Ferme du Flam'en Vert : Engrais et auto-construction de matériel pour adapter ses pratiques au changement climatique
Fanny PEYRIN, AuteurCyril Blanc et Jonathan Véricel pratiquent lagroécologie sur leur exploitation bio de 15 ha dans lAin. Ils cultivent 6 ha en maraîchage diversifié et 1 ha de fruitiers, le tout commercialisé en vente directe. Le reste de la surface est occupée par des engrais verts pour réaliser des rotations longues et un hectare et demi est dédié exclusivement au maintien de la biodiversité. Avant tout environnementalistes, Cyril et Jonathan ont pour objectif de montrer quil est possible de produire de manière rentable, à des prix accessibles pour le consommateur et tout en respectant lenvironnement et la biodiversité. Le choix de lagroécologie les amène à tester de nombreuses pratiques, notamment dans le but de travailler le moins possible les sols. Ces dernières années, ils pratiquent régulièrement la plantation sous couvert. Différentes techniques sont utilisées, de la destruction des couverts jusqu'aux semis (couchage par rouleau, binage, bâchage, etc.) et, ce, avec du matériel parfois auto-construit. Dans leur exploitation, les deux associés ont opté pour la densification des cultures, ce qui leur permet de limiter les conséquences du réchauffement climatique sur le sol mais aussi de limiter les coûts dentretien. Couplé à un choix de variétés adaptées (rendement, résistance aux maladies, etc.), les exploitants arrivent à diminuer les charges tout en augmentant les volumes de production.
Les rencontres techniques Ctifl/Itab agriculture biologique légumes : Plantes de services et couverts végétaux
Prisca PIERRE, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurEn 2018, les rencontres techniques Ctifl/Itab dédiées à la production de légumes en agriculture bio se sont déroulée à Bellegarde, le 29 mars 2018. Techniciens, conseillers, chercheurs, producteurs et représentants dentreprises dagrofourniture ont échangé sur la thématique des plantes de services, qui représentent un levier dintérêt majeur pour améliorer la gestion des bioagresseurs et la fertilité des sols. Les dernières avancées, en matière de recherche et dexpérimentation, sur les plantes de services et les couverts végétaux, ont ainsi été présentées. Pour les bioagresseurs aériens, les plantes de service peuvent être utilisées pour leur émission de composés volatils qui perturbent l'action de ravageurs ou comme plantes hôtes des auxiliaires. Concernant la gestion des bioagresseurs telluriques, les plantes de services peuvent être utilisées comme plantes assainissantes du sol ou biofumigantes. Plus globalement, les plantes de services peuvent aussi jouer le rôle dengrais verts dans la gestion de la fertilité du sol, voire de couvert végétal pour réduire le travail du sol. Ces techniques sont bien développées en grandes cultures, mais la faisabilité est encore à évaluer en maraîchage.
Réseau DEPHY Ferme Légumes-Fraise-Framboise : Bilan de campagne 2018 : Approche nationale par espèce
Cathy ECKERT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, Auteur ; Maxime LIÉNARD, AuteurLe réseau DEPHY Ferme utilise loutil bilan de campagne pour effectuer un suivi annuel des pratiques culturales utilisées. Ce temps déchange privilégié entre lingénieur réseau et le producteur est également loccasion de collecter des données relatives aux pratiques employées par les agriculteurs et à la pression des bioagresseurs (à léchelle régionale et individuelle). En 2018, une méthodologie danalyse de ces données a été établie à partir des données de quatre réseaux DEPHY Ferme situés dans le Sud de la France. En 2019, cette méthode a été déployée sur une quinzaine de réseaux et a permis de récolter et de traiter des informations par espèce cultivée. Ces informations concernent aussi bien la pression biotique que le degré de satisfaction des agriculteurs par rapport aux méthodes alternatives et aux rendements espérés. Cet article décrypte la démarche mise en place en s'appuyant sur lexemple dune espèce légumière : la salade. Il apporte notamment des informations sur les méthodes utilisées en agriculture biologique pour lutter contre les adventices, les ravageurs et les maladies de cette culture (les méthodes sont décrites séparément selon que les salades sont cultivées sous serre ou en plein champ). Des éléments chiffrés sur lefficacité de ces méthodes sont également apportés.
Un semoir à engrais verts fait maison
Xavier DELBECQUE, AuteurYohan Eynard, viticulteur en Dordogne, sest confectionné un semoir à engrais verts adapté à ses besoins. Pour le construire, il a récupéré un vieux cultivateur quil a rallongé pour atteindre une largeur de semis de 2,10 m et a refait lattelage pour quil puisse supporter 250 kg de semis. Il a ensuite soudé la caisse dun Semavator de récupération. Le viticulteur a gardé les 13 sorties de la trémie, dont sept sont reliées aux dents et six sèment à la volée. Il na pas gardé la roue de terrage mais la transformée en roue dentraînement. Enfin, Yohan Eynard a ajouté à l'outil une herse de recouvrement.
Vignerons du monde : Emiliana : Andrés Aparicio Kocher, gérant agricole : Valoriser une diversité de terroirs
Frédérique ROSE, AuteurAvec ses 780 ha de vignes, la société Emiliana détient le plus important vignoble biologique du Chili. Elle a été fondée par la famille Guilisasti dans les années 80 et a été pionnière en matière dagriculture biologique et biodynamique (la totalité de la superficie est en bio depuis 20 ans et en biodynamie depuis 15 ans). Emiliana est maintenant gérée par Andrés Aparicio Kocher. Les vignes sont majoritairement localisées dans le centre du pays, mais elles sont réparties sur une grande diversité de terroirs. Comme les précipitations sont quasiment nulles entre le printemps et lété, toutes les vignes sont irriguées en goutte-à-goutte. Les attaques de maladies fongiques sont minimes : loïdium est la maladie le plus importante tandis que le botrytis et le mildiou sont quasiment inexistants. Concernant les ravageurs, un coléoptère (Athlia rustica) pose problème en sattaquant aux jeunes pousses. Quant à la gestion de lenherbement, elle diffère selon les vignes (travail du sol ou engrais verts sur linterrang). Pour Andrés Aparicio Kocher, le principal défi réside dans la recherche dune fertilité optimale. Pour cela, il utilise plusieurs leviers (compost, thé de compost, préparations biodynamiques ).
Voyage d'études : Réduction du travail du sol et couverts végétaux en Alsace et en Allemagne
Pauline BONHOMME, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurComme chaque année, lARDAB et le BTM ont organisé un voyage détudes pour les maraîchers bio du Rhône et de la Loire. En 2019, il sest tenu en Alsace et en Allemagne, avec pour thématique la réduction du travail du sol. Six fermes ont été visitées. Un retour est effectué sur deux dentre elles. Les jardins du Pflixbourg, du Lycée agricole des sillons de Haute Alsace, comparent, pour la cinquième année, trois systèmes de production (essai SEFERsol) : un système de référence, un système maximisant lutilisation dengrais verts (en planches permanentes) et un système basé sur la conservation du sol (également en planches permanentes). Si les modalités engrais verts et conservation du sol étaient moins productives les premières années, elles rejoignent maintenant la productivité du modèle de référence. Sur le plan agronomique, la MO a été augmentée de 3 à 4,5 % dans la modalité conservation du sol, et aucune faim dazote na été détectée. Autre visite : la ferme Piluweri basée à Mulheim (Allemagne). Créée il y a 25 ans, elle et cultive, en biodynamie, 40 ha en plein champ et 1 ha sous serre. Plusieurs facteurs ont poussé les associés à supprimer le labour en 2015. Depuis, ils ont fait évoluer leurs pratiques, et emploient notamment des engrais verts. Autre point intéressant, ils nutilisent plus de paillage plastique sous tunnel, mais un mulch denrubannage : la fermentation limite la germination des adventices et il se dégrade plus vite quun mulch frais.
Agriculture régénérative : « Un sol toujours vert »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUlrich Schreier, formateur en agronomie depuis plus de vingt ans, co-fondateur de lassociation Soin de la Terre et fondateur de la société Ecodyn, sest engagé dans les TCS (techniques culturales simplifiées) et dans l'agriculture régénérative. Installé en Anjou, il déplore l'existence fréquente de sols négligés, même en bio. Pour lui, un sol devrait toujours être couvert dune végétation multi-espèces afin quil assure sa propre fertilité via la photosynthèse : les exsudats racinaires riches en glucides quelle entraîne nourrissent la vie du sol (cest le principe de lagriculture régénérative). Ulrich préconise deux pratiques pour atteindre lautonomie agronomique : les couverts végétaux en interculture (les engrais verts) et les sous-semis (plantes semées sous la culture). Les mélanges multi-espèces en sont la clé : ils doivent être composés de sept à trente espèces, de familles botaniques différentes, et limplantation de couverts et limplantation de sous-semis doivent se succéder en alternant cultures dhiver et cultures de printemps. Les sous-semis sont implantés en même temps que les semis pour les cultures dautomne et doivent contenir des graminées naines type gazon dotées dun faible pouvoir aérien et dun système racinaire puissant. Pour les cultures de printemps, les sous-semis sont implantés lors du dernier binage. Ulrich Schreier conseille également de réduire le passage des outils pour limiter la minéralisation et la déstructuration des sols et de ne pas détruire un couvert par le gel (une plante morte n'apporte pas suffisamment à la vie du sol). Il rappelle également que les systèmes peuvent être enrichis avec des animaux et des arbres dont les intérêts sont à la fois agronomiques et économiques.
Crucifer-legume cover crop mixtures provide effective sulphate catch crop and sulphur green manure services
Antoine COUËDEL, Auteur ; Lionel ALLETTO, Auteur ; Eric JUSTES, AuteurDe la même façon que les légumineuses sont des pièges à nitrates, les cultures de crucifères ont la capacité de piéger les sulfates présents dans le sol, limitant ainsi leurs pertes par lessivage. Ces plantes peuvent également fournir du soufre sous forme de sulfure au sol, et donc aux cultures suivantes, lorsqu'elles sont utilisées en tant qu'engrais verts. A travers l'étude de diverses associations binaires crucifères-légumineuses, l'objectif de cette étude était de mieux comprendre ces propriétés de capture et de fourniture de soufre et d'évaluer leurs potentiels. Des essais sur deux ans ont été mis en place près de Toulouse et d'Orléans : ils ont permis de comparer huit espèces de crucifères et neuf espèces de légumineuses, cultivées seules ou en association binaire. Les associations et les crucifères cultivées seules ont montré des potentiels similaires de capture de soufre, autour de 12 kg S/ha, un niveau significativement supérieur à celui des légumineuses cultivées seules (4 kg S/ha). De même, les crucifères, seules ou en association, fournissent des niveaux similaires de soufre au sol lorsqu'elles sont utilisées comme engrais vert (respectivement 6,5 et 5,5 kg S/ha). Ainsi, la compatibilité et la complémentarité de certaines espèces de crucifères et de légumineuses utilisées en association pour leurs rôles de piège à soufre et nitrate leurs services comme engrais vert ont pu être démontrées.
Denis Valentin, dans la Drôme : "Rien n'est jamais acquis"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLauréat des Talents Bio du salon Tech&Bio 2015, Denis Valentin est céréalier bio à Beausemblant, dans la Drôme. Il présente son exploitation de 98 hectares, ses pratiques culturales, et comment son expérience l'amène sans cesse à les faire évoluer. Sa rotation courte maïs-soja-blé est fréquente dans la région, où elle valorise bien l'eau en secteurs irrigués (rendements moyens respectifs : 101 q/ha - 32 q/ha - 52 q/ha). En dehors de ces secteurs, il implante du tournesol et parfois des luzernières. Les couverts constitués d'associations d'espèces (2 à 5 différentes) sont considérés comme des cultures à part entière. L'agriculteur a participé à un programme d'expérimentation de réduction du travail du sol, dont les résultats sur dix ans ne l'ont pas incité à poursuivre (forte pression des adventices). Le contexte local est favorable à la céréaliculture en bio : les conditions climatiques et l'irrigation permettent de bons rendements, le mistral diminue les risques de maladie en asséchant l'air. De plus, la présence d'élevages de poules pondeuses assure des débouchés locaux. Denis Valentin retrace également la création du Groupement d'Intérêt Économique et Environnemental (GIEE) AgribioTech Albon dont il fait partie, ses objectifs et l'acquisition de matériel en commun, dont des outils de binage guidés par GPS.
Dossier : Jardin de ville en permaculture
Joseph CHAUFFREY, AuteurTrois articles composent ce dossier : - Petit mais productif ; Joseph Chauffrey, autodidacte, s'est lancé en 2010 dans la conception de son jardin de ville, près de Rouen, dans un milieu très urbanisé. Depuis, il ne cesse de l'améliorer. En 2017, sur 150 m2, il a récolté 340 kg de légumes... ; - Pour un jardin résilient ; Comment aménager un petit jardin pour qu'il devienne résistant, peu consommateur d'énergie et un lieu d'interactions nombreuses et fructueuses ? ; - L'odyssée de l'espace ; Chaque étape est importante pour optimiser un jardin, la planification y tient une place importante, à côté des techniques d'optimisation de l'espace (associations, densification, chevauchement...).
Dossier : Optimiser ses engrais verts
Justine GRAVÉ, AuteurCe dossier, composé de cinq articles, fournit les conseils de différents experts pour optimiser lutilisation dengrais verts en interrangs dans les vignes. Le premier article partage lexpérience de Samuel Cuisset (viticulteur bio) qui implante des engrais verts depuis 2012 et qui a constaté de nombreux effets positifs par rapport à lérosion et à la compaction de ses sols, une amélioration de la qualité de ses vins blancs ainsi quune stabilisation de ses rendements. Il lui a fallu trois années pour trouver le bon mélange despèces à implanter. Pour réduire les coûts, il s'intègre à des commandes groupées et a autoconstruit un semoir grâce aux tutoriels de lAtelier Paysan qui lui permet aussi dassurer une meilleure répartition des semences. Le second article porte sur le choix du semoir à utiliser (à disques ou à dents). Quatre experts apportent leur point de vue quils expriment en fonction des antécédents de la parcelle. Le choix des espèces à implanter est abordé dans le troisième article. Contrairement à ce que pensent un bon nombre de vignerons, le type de sol nest pas le plus déterminant dans ce choix qui doit avant tout être raisonné par rapport aux objectifs techniques. Il est ainsi préférable de miser sur la qualité du semis plutôt que sur la nature de la graine. Le quatrième article évoque la possibilité de produire ses propres semences pour baisser leur coût. Cette solution reste toutefois assez difficile pour un vigneron et des alternatives sont proposées : créer un GIEE à plusieurs viticulteurs pour se répartir les tâches et les espèces, instaurer une relation gagnant-gagnant avec un céréalier, ou encore grouper les achats. Le dernier article porte sur la possibilité denrober les semences avec du compost et de l'argile pour faciliter les semis directs. Trois viticulteurs partagent les techniques quils ont mises au point pour pratiquer lenrobage. Lavis dun expert, pour qui cette pratique nest pas nécessaire, est également présenté.
Dossier spécial : Des systèmes de culture pour maîtriser les populations de nématodes à galles : résultats de lessai du GRAB dans le projet GEDUBAT
Hélène VEDIE, AuteurLe projet GEDUBAT (Gestion Durable des Bio-Agresseurs Telluriques), coordonné par le Ctifl et financé par Ecophyto, visait à tester sur 6 ans des techniques alternatives pour réduire la pression des pathogènes telluriques (en particulier les nématodes) sur les cultures sous abri. Dans le cadre de ce projet, le GRAB Avignon a mis en place un essai "système" pour comparer différentes stratégies de combinaisons de leviers pour limiter les populations de nématodes à galles (diversification des cultures, engrais verts, limitation des plantes hôtes, solarisation, apport de MO ). Deux systèmes ont été étudiés : le système 1 qui vise une rentabilité maximale et le système 2 qui vise à diminuer la prise de risque nématodes. Différentes mesures ont été réalisées : niveau des dégâts sur les cultures, suivi des populations, suivi dindicateurs biologiques de fertilité des sols, bilan technico-économique des deux systèmes. Les résultats obtenus ont permis de conforter les règles de décision prises sur les deux systèmes et de contenir la pression des nématodes à un niveau modéré. Pour réussir, il faut mettre en place un maximum de mesures de régulation : mesures prophylactiques, rotations et solarisation.
Engrais verts, paillages, mulchs végétaux... : Tester les alternatives
Frédérique ROSE, AuteurCet article présente un témoignage et une expérimentation sur lutilisation dengrais verts et autres couverts végétaux en maraîchage bio (dont la vocation est daméliorer la fertilité des sols, de lutter contre les adventices et de gagner en temps de travail). Le projet Sefersol (mené depuis 2015 au Lycée Agricole Les Sillons de Haute-Alsace) compare un système de référence classique avec deux systèmes de cultures innovants (utilisation intensive dengrais verts broyés et enfouis ou travail du sol limité). La qualité des sols (test à la bêche) est supérieure pour les systèmes innovants (gestion de lhumidité). Selon les cultures et les années, les rendements des systèmes innovants sont inférieurs, supérieurs ou égaux à la référence. Limplantation dengrais verts sous couvert de cultures est aussi testée. Un maraîcher bio dIsère, Cyrille Fatoux, travaille avec des engrais verts depuis 2011. Son objectif est de limiter la main duvre par la réduction de la préparation des sols et du désherbage. Il détaille ses choix techniques dimplantation de couverts (choix des espèces (phacélie, trèfle), date de semis), de destruction (couverture par du foin, par des bâches densilage) en fonction des cultures de légumes (semis ou plantation).
Les engrais verts, du semis à la destruction : Les principaux matériels
Amandine FAURIAT, AuteurEn viticulture, l'utilisation des engrais verts est assez récente, mais la pratique a pris son essor ces dernières années. Une journée technique a été organisée dans la Drôme, au cours de laquelle des démonstrations de matériels ont été proposées aux 70 agriculteurs présents. Différents matériels ont été présentés. Dans cet article, ils font l'objet d'une description, complétée par des indications d'utilisation, de prix, et par les coordonnées des entreprises qui les fabriquent.
Les engrais verts au service de la viticulture
Laetitia CAILLAUD, AuteurEn viticulture aussi, les engrais verts présentent un bon nombre d'intérêts. Leur implantation doit se décider suffisamment à l'avance pour de bons résultats : choix des espèces, calendrier de culture, préparation du sol, technique de destruction... Les techniciens des Chambres d'Agriculture de Nouvelle-Aquitaine ont élaboré un outil facile d'utilisation pour calculer la restitution en éléments minéraux nutritifs des couverts végétaux.
La framboise va à l'essentiel
Guy DUBON, AuteurEn Haute-Loire et en Ardèche, un groupe Dephy Ferme Framboise s'est constitué en 2017. Il réunit une dizaine de producteurs de framboises, en bio, en conventionnel ou en conversion. Accompagnés par Agri Bio Ardèche, ils échangent sur leurs pratiques de protection des cultures. Parmi les points abordés, sont cités dans cet article : - l'utilisation de préparations naturelles non préoccupantes (décoction de prêle et de tanaisie, purin d'ortie, macérat d'ail) ; - le piégeage massif de Drosophila suzukii ; - l'apport de BRF ou de laine de mouton sur le rang ; - la mise en place d'engrais verts dans l'entre-rang (luzerne-trèfle-avoine, phacélie-moutarde) ; - l'amélioration de la vie du sol (mesure du pH et du potentiel d'oxydo-réduction, étude du paramagnétisme du sol).
Gérer des couverts végétaux et/ou engrais verts en viticulture
Arnaud FURET, AuteurEn viticulture, couverts végétaux et engrais verts ont des objectifs distincts. Les premiers contribuent à la maîtrise des adventices, à la prévention des maladies et des ravageurs, à une gestion optimisée de la fertilisation et à la lutte contre l'érosion. De plus, ils favorisent la biodiversité, permettent un contrôle de la quantité et de la qualité des moûts et assurent une bonne portance des sols tout en limitant le tassement. Les engrais verts, généralement semés à l'automne, seront détruits avant l'arrivée des graines, au printemps. Ils ont, entre autres effets, de provoquer une stimulation importante de la vie microbienne du sol, de structurer le sol et de le stabiliser. Deux viticulteurs bio (l'un en Savoie, l'autre en Ardèche) apportent leur témoignage sur l'utilisation des couverts végétaux et des engrais verts dans leurs vignes, ainsi que sur la mise en application des conseils d'Eric Maille (AgroBio Périgord), spécialiste de ces techniques.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2018
Germinance propose son catalogue 2018 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et fourragères.
Guide de gestion de la fertilisation en maraîchage biologique
Comment fertiliser ? Avec quels amendements ou engrais organiques ? À quel moment ? Est-ce que les apports faits correspondent aux besoins des cultures ? Avec quel impact sur lenvironnement ? Certains maraîchers se retrouvent démunis devant toutes ces questions et optent parfois pour une gestion aléatoire de leur fertilisation, sur-fertilisant par assurance ou sous-fertilisant par méconnaissance des besoins de leurs cultures. Lenjeu est pourtant de taille, car cest bien des rendements et de la santé des cultures quil sagit, et par conséquent des résultats économiques qui en découlent. À long terme, cest aussi la fertilité des sols qui sera impactée positivement ou négativement par les pratiques de fertilisation. Conçu comme un outil daccompagnement, ce guide fournit des informations variées : bases de lagronomie, besoins des légumes, résidus de cultures, apports des amendements ou encore restitutions des engrais verts. Afin dengager un raisonnement de la fertilisation à léchelle du système, le guide reprend les différentes sources dapports pouvant contribuer à la couverture des besoins des cultures : minéralisation du sol, restitutions des précédents, engrais verts, fumure et arrière-effet fumure. Six maraîchers bio ayant des approches différentes de la fertilisation, représentatifs de la diversité des pratiques en Loire-Atlantique, apportent leurs témoignages.
Impact de la biofumigation sur la levée printanière des mauvaises herbes
La gestion des adventices en agriculture biologique reste encore aujourd'hui un point sensible. Au Canada, l'IRDA, l'Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, a mis en place des essais pour tester l'efficacité de la biofumigation sur les levées printanières d'adventices. Cette technique consiste à permettre la diffusion dans le sol de molécules toxiques, comme les isothiocyanates, issues d'une réaction enzymatique qui se produit lors de la décomposition des plantes de la famille des brassicacées, comme la moutarde. Cinq combinaisons différentes d'engrais verts, implantés au printemps et à la fin de l'été, ont été comparées : moutarde/moutarde, moutarde/avoine, avoine/moutarde, avoine/avoine, témoin enherbé sans engrais vert. Globalement, les résultats montrent une forte variabilité, fortement dépendante des conditions de réalisation de cette pratique (conditions environnementales, variations saisonnières d'une année à l'autre, disponibilité du soufre dans les sols...). Ainsi, des conditions particulières de réalisation sont à respecter pour optimiser l'efficacité de la technique. Par ailleurs, dans un essai réalisé en parallèle en laboratoire, l'IRDA a mis en évidence une certaine capacité d'adaptation des graines d'adventices aux isothiocyanates. En effet, les graines qui survivent à une première biofumigation produisent des plantes dont les graines seront globalement plus résistantes à une nouvelle biofumigation.
Interférence de la moutarde biofumigante avec les mauvaises herbes
La biofumigation est une technique culturale utilisée dans le cadre de la lutte contre des pathogènes du sol (nématodes notamment) mais qui peut aussi jouer un rôle dans la gestion des adventices. Elle consiste en la mise en place dun engrais vert à base de brassicacées, plantes qui sécrètent des composés allélopathiques dans le sol pendant leur culture, ainsi que des composés organiques volatils toxiques lorsquelles sont fauchées et enfouies. LInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA, Canada) a évalué, de 2014 à 2016, leffet sur les adventices de différentes combinaisons dengrais verts, à base de moutarde et davoine, semés au printemps et à la fin de lété. Lobjectif était notamment de faire le lien entre le pouvoir biofumigant de telles cultures et leur capacité à entrer en compétition avec les adventices. Ce dispositif expérimental était conduit en agriculture biologique. Les principaux résultats, rapportés dans cet article, montrent que la compétition avec les adventices est dautant plus forte que le potentiel biofumigant est élevé.
Légumes : Les engrais verts, une pratique généralisée chez les maraîchers québécois
Dominique BERRY, AuteurLes maraîchers bio québécois attachent une grande importance aux engrais verts, le contexte dimplantation étant plus approprié quen France (saison de production courte, hiver long, disponibilité en surfaces). Un groupe de maraîchers français, animé par la Chambre dagriculture du Rhône, parti en août 2017 en voyage détude, a découvert lengouement pour les engrais verts au Québec, pratique largement encouragée par les structures de développement agricole. Lobjectif est davoir un sol nu deux semaines au maximum. Les espèces varient selon la période à couvrir mais restent majoritairement des céréales et des légumineuses. Des associations dengrais verts aux cultures (carotte semée dans un chaume de seigle broyé, chou dans un seigle dautomne, etc.) sont très courantes. Une pratique observée semble être reproductible en France : implanter deux engrais verts sur une année calendaire sans retravailler le sol.
Manuel de jardinage biodynamique - Réponses aux questions de Florence
Ce guide pratique permettra de mener un jardin en biodynamie avec rigueur et efficacité. Il ne traite pas de lensemble des fondamentaux du jardinage, mais se concentre sur lemploi des préparations biodynamiques, l'élaboration de compost au jardin, lusage dextraits végétaux pour soutenir la santé des plantes Parmi les sujets traités : la préparation de la bouse de corne (500 / 500P) ; lemploi de la silice de corne (501) ; lélaboration du compost biodynamique ; les extraits végétaux : tisanes, décoctions et macérations ; la rotation des cultures au jardin et le travail du sol ; le travail avec les rythmes de la terre et du cosmos. Des conseils sont donnés pour le choix des outils, les engrais verts, les pralinages, etc. Cet ouvrage est accompagné dun DVD qui permet de visualiser les gestes importants afin de pouvoir agir avec précision.
La pratique des engrais verts chez les maraîchers bio québécois
Dominique BERRY, AuteurDans les systèmes de maraîchage bio québécois, les engrais verts sont considérés comme essentiels et font lobjet dune réflexion approfondie. Le contexte local, la saison de production courte, les hivers longs et les grandes surfaces disponibles amènent les maraîchers à systématiser les engrais verts et les rotations longues (intégrant souvent des couverts pluriannuels). Les semis sont réalisés à laide de différents semoirs (semoirs à disque, double trémie, Delimbe, à gazon) et la destruction seffectue principalement avec un broyeur à fléau. La liste des espèces d'engrais verts hivernés est assez longue mais contient souvent des associations de céréales et de légumineuses. Les pratiques sont assez diverses, larticle en détaille une dizaine, telles que celle-ci : deux années dengrais verts suivies dun apport de fumier, une année de légumes exigeants, une année de légumes moins exigeants, puis retour en engrais verts). Une pratique semble intéressante et reproductible en France : celle de semer deux engrais verts sur une année calendaire sans retravailler le sol, avec, au printemps, un semis de mélange avoine - pois - féverole, puis, fin dété, un sursemis de ray grass ou seigle et vesce.
Projet ReSolVe : Comment restaurer un sol dégradé
Xavier DELBECQUE, AuteurDurant trois ans, le projet ReSolVe a travaillé sur un protocole de restauration des sols viticoles dégradés. Trois itinéraires ont été choisis et testés : lépandage massif de compost végétal (25 t/ha) ; limplantation dengrais verts dans linterrang ; le semis dun couvert végétal vivace fauché au printemps et laissé sur place afin de créer un mulch durant lété. Au cours de cette expérimentation, les chercheurs ont pu constater de gros écarts de rendements entre les zones au sol dégradé et celles avec un sol fonctionnant correctement. En ce qui concerne les pratiques, lépandage de compost semble être le plus rapide à montrer des effets sur la réactivation de la vie du sol, sur la restauration des stocks de carbone et dazote, ainsi quun léger regain de vigueur de la plante. Les scientifiques préconisent dutiliser un compost au rapport C/N de 10. En revanche, dans les zones sensibles à lérosion, il vaut mieux privilégier une couverture végétale. Elle sera choisie en fonction des dysfonctionnements observés et des objectifs attendus. Dans tous les cas, les baisses de fertilité nont pas pu être complètement restaurées en trois ans.
Rencontre technique Légumes en agriculture biologique
Sébastien PICAULT, Auteur ; Hélène GAUTIER, Auteur ; Laurent GOMEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2018Ce document regroupe les présentations des interventions qui ont eu lieu lors de la Rencontre technique CTIFL / ITAB de mars 2018, dédiée à la production des légumes en agriculture biologique. Le thème central de cette édition - « Les plantes de services » - représente un levier dintérêt majeur pour améliorer la gestion des bioagresseurs et la fertilité des sols. Les interventions ont été consacrées aux dernières avancées en matière de recherche et dexpérimentation visant plusieurs objectifs : gestion des bioagresseurs aériens ou telluriques, amélioration de la fertilité du sol, réduction du travail du sol. Au sommaire : - Utilisation des plantes de service pour protéger les cultures de poireau contre Thrips tabaci (Sébastien Picault, CTIFL) ; - Effet de plantes de service sur Myzus Persicae via l'émission de composés volatils (Hélène Gautier & Laurent Gomez, INRA) ; - Quelles techniques pour renforcer linstallation de Macrolophus pygmaeus ? (Jérôme Lambion, GRAB) ; - Des plantes de services "transformées" pour contrôler la verticilliose (Vincent Michel et Swann Dalbard, Agroscope Conthey) ; - Gestion alternative des nématodes à galles par la culture intermédiaire de Sorgho sous abri (Benjamin GARD, CTIFL) ; - Fertilisation de cultures légumières biologiques par l'utilisation des engrais verts (Maxime DAVY, CTIFL / Terre dEssais) ; - Intérêt d'une fertilisation de cultures légumières à base de luzerne fraîche (Maxime Davy, CTIFL / Terre dEssais pour Maët Le Lan, SEHBS / CA Bretagne) ; - Des engrais verts aux couverts végétaux : Des outils évolutifs damélioration des sols maraîchers (Guillaume Delaunay, EPLEFPA Les Sillons de Haute Alsace) ; Couverts végétaux & santé des plantes (Sébastien Picault, CTIFL) ; - Cultiver sur couverts végétaux couchés en maraîchage, faisabilité et premiers résultats : courge en Occitanie (Sandra Prisca Pierre, CTIFL) ; - Cultiver sur couverts couches en AB : Résultats de 2 années d'essai (Hélène Védie, GRAB) ; - Plantes de service en grandes cultures et en maraîchage biologiques (Marion Casagrande, ITAB).
Réussir ses engrais verts en maraîchage bio diversifié
Rémi COLOMB, AuteurSi les services rendus par les engrais verts sont incontestables, les fermes en maraîchage biologique diversifié peinent à sapproprier cette technique de couverture des sols en raison bien souvent du manque de surface ou doutillages adaptés pour limplantation et la destruction des engrais verts. Dans cet article, deux maraîchers bio isérois apportent leur expérience des engrais verts, détaillant itinéraires techniques et règles de décision, intérêts et difficultés de cette pratique. Alors qu'Anthony Fouqueau, qui implante du sorgho lété et un mélange seigle/vesce à lautomne, cherche de nouveaux itinéraires pour réduire les populations de taupins favorisées par la présence de lengrais vert, le GAEC La Amapola, quant à lui, teste différentes espèces pour réussir à gérer la destruction de lengrais vert, principale difficulté liée à son contexte pédoclimatique humide.
Rouleau FACA "Béton" (Viticulture)
Ce rouleau FACA, adapté aux terrains faiblement pentus des vignes mécanisables, a été développé par Christophe Sabatier, viticulteur bio de lHérault. Cest son système de lest qui est à lorigine de son nom : du béton, coulé directement dans les éléments du rouleau, pour augmenter le poids de loutil. Face à la demande de reproduction, lAtelier Paysan travaille avec des viticulteurs impliqués afin de proposer une version reproductible de cet outil. Concept particulier de ce dernier : le rouleau est en réalité composé de plusieurs petits rouleaux indépendants (mais solidaires autour du même axe), ce qui permet à lensemble du rouleau de sadapter aux aspérités et au relief du terrain. Chaque petit rouleau est lesté par du béton, grâce à un coffrage intégré durant sa fabrication, permettant daugmenter dun tiers le poids de la roue, car elle ne peut compter que sur sa masse propre pour agir sur la végétation à maîtriser. Depuis sa mise en plans, cette première version de loutil a été répliquée à deux occasions lors de formations de lAtelier Paysan, en février et mars 2018, respectivement avec le Civam Bio de lHérault et Interbio Franche-Comté. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil et de ses réglages, des schémas annotés, des photos des prototypes en cours de construction, ainsi quun modèle 3D de loutil consultable au format PDF. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Semoir viticole à engrais verts (GEST)
Ce semoir viticole pour les engrais verts, adapté au tracteur enjambeur et aux vignes étroites de Bourgogne, a été développé lors d'un partenariat entre l'Atelier Paysan et lassociation le GEST. Le GEST(Groupement d'Études et de Suivi des Terroirs) est une association regroupant des vignerons et vigneronnes travaillant sur la compréhension et la préservation des terroirs de Bourgogne. À leur initiative, une démarche de conception participative avec un groupe de viticulteurs bourguignons est lancée au début de lannée 2017, visant à répondre à un manque dans les offres présentes sur le marché : un outil pour réaliser un semis efficace, parfois en semis direct, adapté aux tracteurs enjambeurs et à des terrains en dévers. Après un premier prototype réalisé fin 2017, basé sur un autre semoir viticole à engrais verts diffusé par lAtelier Paysan, une nouvelle version est répliquée début 2018 en plusieurs exemplaires, testés auprès de plusieurs viticulteurs. Loutil évolue encore aujourdhui selon leurs retours. En plus des éléments classiques dun semoir (disques-ouvreurs, dents et socs pour ouvrir et refermer le sillon), le châssis se doit de répondre à une contrainte particulière : un système de suivi du dévers, conçu pour sadapter à un type de tracteur-enjambeur très répandu sur les exploitations. La page du tutoriel revient en détails sur le développement de ce semoir viticole pour vignes étroites : cahier des charges, caractéristiques techniques, évolutions des différentes versions, pistes daméliorations. Les documents suivants sont par ailleurs accessibles sur cette page : les plans de l'outil (adaptable en 2 largeurs différentes) et de ses réglages, les plans du rouleau à atteler derrière le semoir, ainsi que des schémas explicatifs (fonctionnement global de loutil et éléments spécifiques). Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
The Effect of Different Organic Fertilizers and Different Localities on Crop Yield in Conditions of Organic Farming
Jiri ANTOSOVSKY, Auteur ; Pavel RYANT, Auteur ; Martin PRUDIL, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, la fertilisation azotée, notamment via l'utilisation d'engrais organiques et la mise en place d'engrais verts, reste un point sensible mais essentiel pour assurer rendement et qualité de la production. Dans cette étude, réalisée sur cinq sites expérimentaux de République Tchèque, six stratégies de fertilisation et leurs impacts sur les rendements ont été comparés : - témoin sans fertilisation ; - engrais vert ; - engrais vert et intrant extérieur (compost ou digestat) ; - engrais vert, intrant extérieur et biostimulant ; - engrais vert et engrais de ferme ; - engrais vert, engrais de ferme et biostimulant. Ces différentes stratégies de fertilisation ont été appliquées sur trois ans sur une rotation blé d'hiver-pommes de terre-épeautre. Les principaux résultats obtenus sont présentés dans cet article. Chaque année, les meilleurs rendements ont été obtenus avec les modalités à base d'engrais organiques, qu'ils soient issus de la ferme ou de l'extérieur.
Un trio pour l'été
Benjamin PERRIN, Auteur ; L. PARES, Auteur ; Amélie LEFÈVRE, AuteurEn 2015 et 2017, dans le cadre du projet Dephy Ecophyto 4SYSLEG, la station expérimentale de l'Inra d'Alénya, dans les Pyrénées-Orientales, a mis en place un mélange d'engrais verts en rotation dans des cultures maraîchères sous abris. Le mélange testé devait, notamment, être composé de plantes : - de familles différentes des cultures de rente ; - pouvant s'implanter en été en zone méditerranéenne ; - capables de produire suffisamment de biomasse en peu de temps. Ainsi, le sorgho fourrager, le sarrasin et le pois fourrager ont été choisis, trois espèces aux propriétés complémentaires et pouvant ainsi fournir une gamme de services intéressante (inhibition de la levée des adventices, extraction du phosphore du sol, fixation de l'azote atmosphérique, production rapide de biomasse...). Les résultats de ces essais sont encourageants, avec une attention particulière à porter toutefois lors du semis, pour la gestion de l'irrigation, et au moment de la destruction. En effet, sur ce dernier point, il est important de détruire le couvert dès l'apparition des premières graines matures de sarrasin afin de limiter les repousses dans la culture suivante.
Vitinnov livre ses premiers enseignements
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurEn viticulture, plusieurs recherches sont actuellement en cours autour de pratiques agroécologiques. Certaines d'entre elles ont été présentées lors de deux journées organisées par Vitinnov. Depuis 2013, l'Association technique viticole de Maine-et-Loire (ATV 49) travaille sur la mise en place d'un couvert végétal permanent sous le cavaillon et dans l'inter-rang. Un premier mélange de quatre espèces n'a pas été concluant, certaines espèces ayant une vitesse de recouvrement trop lente et une autre était, à l'inverse, trop concurrentielle pour la vigne. Un nouveau mélange est testé depuis 2016. Concernant la mise en place d'engrais verts, qui améliorent la porosité des sols et l'homogénéité de la parcelle, un semis avant le 15 octobre est grandement recommandé. Pour leur destruction, le mulchage est une méthode efficace pour lutter contre les adventices. Par ailleurs, VitiAgroEco, un réseau créé en 2015 en Nouvelle-Aquitaine, a pour mission d'évaluer l'impact économique de l'adoption de pratiques en faveur de la biodiversité et de la réduction des pesticides en viticulture conventionnelle.
Lalternative Pathosol
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre de l'association régionale d'expérimentation légumière des Pays-de-la-Loire (Arelpal), le programme Pathosol recherche des solutions durables pour aider les maraîchers à lutter contre les bioagresseurs. Les techniques à l'étude sont l'introduction d'engrais verts dans les rotations, la solarisation et l'apport de biostimulants. Un essai a été mené sur l'introduction d'un engrais vert estival à base de graminées, implanté avant mâche et radis. Il n'a pas montré d'effets significatifs sur le sol ni sur les bioagresseurs en plein champ. Sous abris, la présence de certains pathogènes a été limitée (Pythium, Rhizoctonia). Toutefois, cet essai n'a été conduit que pendant deux ans et nécessiterait d'être poursuivi pour voir les effets des engrais verts à plus long terme. Concernant la solarisation, des effets intéressants apparaissent dès 150 h de solarisation sous abri. En plein champ, c'est aussi une solution intéressante avec des effets également sur l'enherbement. Enfin, trois biostimulants ont été testés sur aubergines sous abri dans le but de lutter contre Verticillium dalhiae : Vertal, Kanne et Bactériosol. Si la verticilliose a été autant présente que sur les plants témoins, les plants traités ont présenté de meilleurs rendements. A noter que ces essais n'ont pas été conduits en agriculture biologique, mais que les techniques testées peuvent s'y appliquer.
Biodynamie et fertilité des sols
Laurent DREYFUS, Auteur ; Mireille DOSSO, Auteur ; Dominique MASSENOT, Auteur ; ET AL., AuteurCe Hors-série est consacré au thème "Biodynamie et fertilité des sols". Au sommaire : - Le sol : là où la vie s'enracine (M. Dosso, agronome, pour qui l'étude du sol est fascinante) ; - Le sol, la vie du sol, la vie de la plante (D. Massenot, formateur, agronome et chercheur en biodynamie, partage ses connaissances en pédologie, et développe son point de vue sur l'humus, le compostage, la fumure et les préparations biodynamiques) ; - Biodynamie et fertilité des sols (J. Fourès, conseiller en biodynamie, rappelle le rôle essentiel de la biodynamie dans le maintien de la fertilité des sols, en particulier la bouse de corne et le compost) ; - Le sol, la plante et les micro-organismes (G. Baudouin introduit la notion de symbioses entre plantes et micro-organismes du sol) ; - Portrait des sols et du compost : couleur, forme et motif (par B. Follador, du Nature Institute of New York, dont le travail est orienté sur les méthodes de compostage biodynamique et la morphochromatographie, selon la méthode d'Ehrenfried Pfeiffer) ; - Maintenir et améliorer la fertilité du sol (extrait des "Principes de la fertilité des sols", article paru dans la brochure suisse du FiBL) ; - Augmenter les taux d'humus en viticulture (L. Dreyfus décrit les pratiques mises en uvre par P. Meyer, viticulteur biodynamique dans le Bas-Rhin, notamment son utilisation des engrais verts et des ferments microbiens) ; - Les sabots dargile biodynamiques (A. Régnault, maraîcher sur une terre argileuse et argilo-calcaire, dans lAllier, expose ce que la biodynamie a apporté dans ses champs) ; - Les plantes spontanées, pour nourrir le sol (D. de la Porte, polyculteur-éleveur de vaches normandes dans le Calvados, explique ses pratiques en permaculture et le rôle des associations végétales) ; - Des tisanes pour la choucroute (L. Dreyfus présente la ferme de J-P. Sirlin, dans le Haut-Rhin, qui produit, en plus du lait de vache, une choucroute réputée, en biodynamie depuis plus de 60 ans) ; - Une fertilité durable sans animaux ? ; - Nos amis les vers de terre ; - La traction animale, respect du sol et fumure (expérience de Catherine et Vincent Segretain, en Auvergne, en plantes aromatiques et médicinales).
Les clés d'un sol vivant
Le sol présente une caractéristique unique : il lie le vivant - le monde organique - et l'inerte - le monde minéral. Ce lien entre organique et minéral est la clé de la fertilité de nos jardins et ce sont les êtres vivants qui l'assurent, des plus petits, invisibles à lil nu (bactéries, champignons) aux plus gros (insectes, vers de terre...). Ainsi, à chaque instant, des milliards d'êtres vivants sont à l'ouvrage sous nos pieds, discrets artisans garants de la vitalité du sol. Mieux les connaître est un atout essentiel pour le jardinier. Ce livre permet d'abord de découvrir qui sont et à quoi servent les innombrables habitants du sol, et comment ils contribuent à la croissance et à la bonne santé des végétaux. Il livre ensuite les clés pour travailler et nourrir le sol afin que les plantes y trouvent, en quantités suffisantes mais non excessives, tout ce dont elles ont besoin. Grâce à la panoplie des techniques proposées (engrais verts, composts, paillis, BRF, fumiers...), chacun sera en mesure de choisir les solutions les mieux adaptées à son jardin. Pour terminer, un cahier technique approfondit les principaux aspects agronomiques du fonctionnement d'un sol et de sa fertilisation.
Les engrais verts : Des atouts précieux pour la fertilité
Danielle BRETON, AuteurTechnicienne maraîchage bio à Agrobio 35, l'auteure aborde la question du rôle des engrais verts, outil précieux de la gestion de la fertilité des sols en production biologique. Choisir son engrais vert nécessite, en amont, de définir tout d'abord quelles sont les contraintes imposées par la parcelle, de prioriser les objectifs (amélioration de la structure du sol, piégeage de l'azote, réduction des bioagresseurs, lutte contre les adventices...) et de tenir compte du calendrier (dates de semis, destruction, broyage, enfouissement...) et du matériel disponible sur la ferme. Les principales familles et espèces d'engrais verts conseillées en maraîchage biologique et entre lesquelles il faut choisir sont : les légumineuses, les graminées, les crucifères, le sarrasin et la phacélie. Michael, chef de culture au Jardin de Cocagne du Theil-de-Bretagne (35), témoigne sur l'utilisation des engrais verts.
Les engrais verts : un des piliers du système maraîcher bio : Témoignage : Gilles Lèbre, maraîcher au Biau Jardin (63)
Mehdi AÏT-ABBAS, AuteurLe Biau Jardin est une entreprise maraîchère dinsertion, dans le Puy-de-Dôme. Sur la ferme, 10 ha de légumes bio sont cultivés en plein champ en rotation avec 5 ha de luzerne-dactyle, et 60 ares sont conduits sous serres. Les engrais verts font partie intégrante de lassolement. La rotation en plein champ débute par un mélange luzerne-dactyle en place pour 3 ans, suivi de 6 ans de cultures de légumes entrecoupées par un engrais vert en culture dérobée tous les 2 ans. Gilles Lèbre explique comment sont utilisés les engrais verts en plein champ, ainsi que litinéraire technique et le matériel utilisé. Un encadré décrit lessai réalisé en 2015 et 2016 par le GRAB Auvergne pour comparer plusieurs engrais verts sous abri semés début juillet et incorporés au sol début septembre. Lévaluation portait sur leur comportement et leur effet sur la culture suivante, une batavia dhiver plantée. Parmi les modalités testées, le sarrasin et l'association sorgho Sudal-pois fourrager ont donné les meilleurs résultats.
Les engrais verts, pour la fertilisation des cultures légumières bretonnes
Depuis plus de quinze ans, Terre dessais, Station Expérimentale en Culture Légumière (SECL) dans les Côtes dArmor, expérimente et met au point des techniques de fertilisation des cultures légumières biologiques (plein champ et sous-abris) par lutilisation des engrais verts. Les résultats obtenus ont été diffusés au fil du temps auprès des producteurs de légumes agrobiologistes et conventionnels bretons. A la demande des agriculteurs, Terre dessais a publié ce guide pratique, qui synthétise lensemble de ces résultats. Il entend répondre à plusieurs défis : promouvoir lutilisation des engrais verts, répondre aux besoins techniques de producteurs légumiers entrant en phase de conversion en AB et diffuser la technique plus largement chez les producteurs biologiques, mais aussi chez les producteurs conventionnels. Cette synthèse présente, par culture et de manière pratique, les connaissances et les références acquises sur les techniques et pratiques qui fonctionnent, mais aussi sur celles qui ne fonctionnent pas. Elle se décompose en 36 fiches techniques, regroupées en plusieurs thématiques, fertilisation suite à un précédent pauvre (type céréale) ou suite à un précédent riche (type chou) pour les cultures suivantes : chou-fleur dhiver, crucifère dautomne, brocoli de printemps, fertilisation de deux cultures (brocoli de printemps et chou-fleur d'hiver), échalote, pomme de terre primeur et fiche sur la destruction du couvert.
Fiches techniques grandes cultures biologiques PACA
Le contenu de ces 14 fiches techniques sur les grandes cultures biologiques en PACA est issu des compilations denquêtes sur les pratiques des producteurs, croisées avec les expérimentations de terrain et la bibliographie existante. Thématiques : - Gérer ses rotations en grandes cultures biologiques ; - Blé tendre bio ; - Blé dur bio ; - Orge bio ; - Petit épeautre bio ; - Pois chiche bio ; - Pois bio ; - Soja bio ; - Tournesol bio ; - Maïs bio ; - Chanvre bio ; - Engrais verts en grandes cultures biologiques ; - Gérer la carie sur céréales ; - Préserver les messicoles.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2017
Germinance propose son catalogue 2017 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et fourragères.
GRAB : Bilan des principaux essais en maraîchage en 2016
Chloé GASPARI, Auteur ; Jérôme LAMBION, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2016, comme depuis plusieurs années, le GRAB (Groupe de Recherche en AB) a conduit différents essais en maraîchage, en partenariat avec dautres structures de recherche-expérimentation, des chambres dagriculture et des groupements dagriculteurs bio. Les principaux résultats de la campagne sont présentés dans cet article. Ces essais ont été mis en place sur la station expérimentale du GRAB mais aussi chez des maraîchers des régions Provence-Alpes-Côte dAzur et Languedoc-Roussillon. Ils sont répartis selon cinq grandes thématiques : I) la fertilité et lentretien des sols, avec des essais sur les couverts végétaux utilisés en paillage de surface avec travail du sol réduit et sur les engrais verts dété à base de légumineuses sous abri ; II) la gestion des bioagresseurs, avec des travaux sur les nématodes à galles ou encore les ravageurs aériens ; III) l'environnement et la biodiversité fonctionnelle, thématique qui concernait, entre autres, les punaises prédatrices contre les acariens et les bandes fleuries de vivaces ou dannuelles pour favoriser les ennemis naturels des pucerons, y compris en contexte agro-forestier ; IV) le matériel végétal adapté à lAB, avec des essais variétaux en espèces de diversification (fenouil, chou rave, mini blette, clayton de Cuba), et en espèces de poivron, patate douce, chou pointu, radis, salades, poireau, fenouil dautomne ; V) la valorisation de la biodiversité de pays et des semences paysannes, avec une participation à lanimation du réseau EDULIS (Ensemble Diversifions et Utilisons Librement les Semences) et une évaluation participative de variétés reproductibles. Les comptes rendus complets de ces essais sont accessibles sur le site du GRAB. Un zoom présente brièvement différents projets consacrés à la problématique des nématodes dans lesquels le GRAB est ou a été impliqué.
Groupe Dephy : Améliorer ses pratiques et optimiser les engrais verts en maraîchage
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurUn groupe Dephy Ferme de maraîchers bio a été mis en place dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône pour 4 ans à partir de 2016. Il a pour objectifs : laccompagnement individuel des maraîchers sur la gestion des bio-agresseurs ; le travail collectif sur les engrais verts et la gestion des bio-agresseurs ; la réalisation dactions de communication et de diffusion vers les bio et les conventionnels. Les engrais verts présentent différents avantages : apport déléments nutritifs pour la culture suivante, concurrence et maîtrise des adventices, protection ou amélioration de la structure du sol, stimulation de lactivité biologique. Caroline Blanc, encadrante technique dans la structure bio d'insertion le Mas de Carle (84), témoigne sur son changement de stratégie pour la protection des cultures (abandon notamment des traitements au cuivre ou au soufre), lamélioration de son sol avec les engrais verts et la richesse apportée par le groupe Dephy. Les résultats observés sur sa ferme sont satisfaisants et encourageants.
Innover en viticulture : 15 "bionnes" idées pour se lancer
Audrey PETIT, Auteur ; François DE VILLAINES, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017Ce document a été réalisé dans le cadre du projet Casdar Vitinnobio (2013-2017), qui visait à mettre en place une méthode pour détecter et évaluer les pratiques innovantes mises en uvre chez les viticulteurs biologiques et à diffuser ces pratiques. Il met en avant la diversité, la créativité, l'ingéniosité des pratiques initiées par les viticulteurs bio et pouvant constituer un terreau d'innovations. Ainsi, 15 exploitations ou domaines viticoles sont présentés, avec, à chaque fois, les principaux éléments de contexte, la description de la pratique expérimentée par le vigneron, et une analyse de celle-ci avec mise en perspective.
Melon : Une approche agronomique contre la fusariose
Guy DUBON, AuteurLes risques de fusariose pourraient être limités par une approche agronomique. Plusieurs études, menées par le Ctifl dans le cadre du projet Vasculeg, ont permis de mettre en avant les points suivants pour limiter la fusariose, tout en favorisant la vie du sol : Incorporation dengrais vert en inter-culture, avec présence fréquente de vesce et radis fourrager, réduction du retournement du sol en le remplaçant par une fissuration de celui-ci. Ces études ont aussi montré que plus le taux de matière organique du sol est élevé, moins il y a de risque de fusariose. La pratique dAnthony Dolesi, producteur de melons et de pastèques à Biguglia, près de Bastia, est présentée : incorporation dun engrais vert entre deux cultures de melon ou pastèque, limitation du travail du sol...
"Merci" estime l'apport nutritif d'un engrais vert
Xavier DELBECQUE, AuteurLa Chambre d'agriculture de Poitou-Charentes a développé l'outil "Merci", pour Méthode d'estimation des éléments restitués par les cultures intermédiaires. Initialement conçu pour les grandes cultures, il est aussi transposable aux parcelles viticoles, et sur toute la France. A partir d'une mesure de la biomasse produite par hectare sur l'interrang, une feuille de calcul permet d'estimer les quantités d'azote, phosphore et potasse disponibles dans le couvert et qui pourront être restituées à la culture. L'agriculteur peut ainsi mieux piloter sa fertilisation. L'outil "Merci" est disponible en ligne.
Les modes de destruction des engrais verts
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du projet régional Pays de la Loire Atila 2016-2019, des essais sont menés au Ctifl de Carquefou (Loire-Atlantique) sur les modes de destruction des engrais verts. Implantés avant une culture de chou-fleur, deux couverts hivernaux sont testés (Chlorofiltre 31, mélange davoine rude, de vesce commune et de trèfle dAlexandrie ; ainsi que Chlorofiltre 30H, associant du seigle, de la vesce commune et du trèfle incarnat) selon trois modalités de destruction. Une première modalité en travail du sol classique (enfouissement), une deuxième en travail modéré ou strip-till (roulage avec rouleau Faca) et une troisième par occultation (roulage, puis bâchage pendant deux-trois semaines). Les premiers résultats montrent des points positifs et négatifs pour chacun des trois modes, en termes de structure du sol, de sensibilité aux ravageurs, ainsi que denracinement et de rendement du chou. La destruction par occultation semble un bon compromis, estime Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation au Ctifl. Les essais vont se poursuivre avec un engrais vert moins robuste et qui ne monte pas trop haut, comme le trèfle. Un encart décrit la méthode strip-till issue de lagriculture de conservation.
La phacélie, plante bio-indicatrice
Sophie QUENTIN, AuteurLa phacélie (Phacelia tanacetifolia) est une plante mellifère dont la période de floraison se situe au printemps et peut se prolonger jusquen automne. Ses fleurs attirent particulièrement les syrphides, les carabes, les bombyles et les aphelinidae. On peut la semer comme engrais vert en association, avec du sarrasin et du trèfle incarnat par exemple. Sa valeur alimentaire est estimée à 0.65 UFL et à 120g/kg MS pour la MAT. Il est également possible de faire du miel de phacélie, dont le rendement varie entre 134 et 441 kg de miel par hectare.
Pierre Besse : le maraîchage sous mulch
Pierre et Nicole Besse sont installés à Lagardelle sur Lèze (31) sur 4 ha avec 4000 m2 de maraîchage où ils cultivent 35 espèces de légumes et aromates. Cette vidéo montre comment les exploitants utilisent le mulch sur leurs productions de légumes pour limiter les adventices. Le jardin est organisé en planches de 1m30 de largeur par 15 à 30 mètres de long. Le mulch est constitué dherbe ou de bois broyé principalement, fournis gratuitement par un paysagiste du village. Les exploitants sont conscients que ce « contrat » ne sera pas éternel et quils devront trouver une nouvelle solution pour réaliser le mulch à moindre coût. Ils soulèvent plusieurs risques liés à ce mulch : le bois broyé frais demande beaucoup dazote pour sa décomposition et lherbe fraîche peut être toxique pour les plantes, doù limportance de prévoir un temps de stockage préalable. Lexploitant explique certaines de ses techniques pour lutter contre les adventices et ne pas perdre de temps entre les cultures, notamment via les associations de cultures et les engrais verts. En 2015, il y a eu 12 tonnes de légumes récoltés et vendus, soit environ 3kg/m². Du point de vue de lexploitant, le résultat est stable et fiable, il est satisfait de son système de production.
Des pois au lieu de glyphosate : Le semis direct du maïs bio, ça peut marcher
Hansueli DIERAUER, Auteur ; Dani BOHLER, AuteurLa culture du maïs est souvent critiquée à cause de lérosion, du tassement et du lessivage des sols. Dans ce contexte, le FiBL a testé le semis direct, sans herbicide, pour préserver les sols. Des essais ont été menés pendant 5 ans à trois endroits dans les cantons dArgovie et de Zurich (Suisse). Ils ont constaté que le semis sous couvert sans herbicide est possible, mais extrêmement difficile et que le choix de lengrais vert est décisif. Le rendement de maïs est peu impacté (diminution de 7%) avec un engrais vert de pois fourrager, les variétés testées étant EFB 33 et Arka. Les autres engrais verts ont engendré une forte baisse des rendements, à cause dun étouffement insuffisant des adventices ou d'une sensibilité aux limaces.
Relancer les mécanismes d'autofertilité du sol
Christelle PICAUD, AuteurAurélien Fercot est maraîcher bio dans le Finistère et réalise des essais de cultures maraîchères sous couvert. Ces essais ont été présentés lors dune journée technique organisée dans les Deux-Sèvres par la station d'expérimentation régionale de lAcpel. Pour Aurélien et ses associés, cette technique de cultures sous couvert a pour but de maîtriser le temps de travail en limitant les interventions, mais permet également de relancer les mécanismes dautofertilité des sols. De plus, le semis sous couvert permet de prévenir les risques de faim d'azote, et de limiter lenherbement. Pour les producteurs, les travaux de recherche devraient saxer sur le choix du couvert en fonction du type de sol et de la culture, tout en cherchant des variétés adaptées à ce mode de culture plutôt quà un mode de culture avec travail du sol.
Rencontre avec Claude Aubert, une référence de la Bio
Cécile CROS, AuteurDans cet entretien, Claude Aubert, un des pionniers de l'agriculture biologique, partage sa vision de la bio et toute l'expérience accumulée depuis que, grâce à Nature & Progrès, il a découvert l'agriculture biologique, en 1965. Lui-même diplômé de l'Institut National Agronomique, il revient notamment sur les positions de l'agronomie vis-à-vis de la bio, qui ont évolué depuis les années 1970. Dans ces années-là, "il était impensable qu'un agronome puisse croire qu'on pouvait se passer d'engrais et de pesticides chimiques". Aujourd'hui, l'agriculture biologique s'est imposée comme une alternative qui fonctionne et se développe vite. L'alternative aux intrants chimiques repose en particulier sur les rotations et les cultures associées. Il faut repenser la manière dont on fait de l'agriculture avec un autre objectif que produire plus au moindre coût, ce qui relève notamment du politique, sous la pression des consommateurs. "On est encore loin du potentiel de production de l'agriculture biologique", déclare-t-il. Co-fondateur de la revue "Les Quatre Saisons du Jardinage" et des Éditions Terre Vivante qu'il a dirigées de 1997 à 2004, Claude Aubert partage sa passion du jardinage biologique. Il est également auteur de nombreux ouvrages sur l'agriculture et l'alimentation bio.
Semoir engrais verts maraîcher
Ce semoir à engrais verts a été mis au point par Christophe Jouault, un maraîcher bio de Mayenne qui sest inspiré du châssis dun autre outil de maraîchage diffusé par lAtelier Paysan : le vibroplanche. Il a modifié ce dernier pour lui permettre de recevoir la trémie et le distributeur du semoir, ainsi quun rouleau en fer déployé à lavant, suivi dune herse étrille, d'un rouleau de vibroculteur, et enfin d'un rouleau lisse ou en fer déployé à larrière. Cet outil, équipé du triangle, lui permet de semer ses engrais verts très rapidement et « à la planche ». Cest cette simplification de la gestion des engrais verts qui suscite lintérêt de nombreux autres maraîchers. A la suite de quelques visites sur sa ferme, lAtelier Paysan en a modélisé et mis en plan une version très légèrement retouchée. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil (réalisable en 3 largeurs différentes) et de ses réglages, des schémas explicatifs, ainsi que le témoignage du maraîcher à propos de son utilisation de loutil. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Soigner la vigne par les plantes : Une des pistes dexpérimentation pour la flavescence dorée
Fleur MOIROT, Auteur ; Arnaud FURET, Auteur ; Marc CHOVELON, Auteur ; ET AL., AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, des viticulteurs expérimentent des pratiques alternatives au pyrèthre pour lutter contre la flavescence dorée. En Ardèche notamment, des expérimentations ont démarré et se sont inspirées des formations d'Eric Petiot avec, en premier lieu, des éléments pour renforcer le sol. Plusieurs critères ont été identifiés pour connaître et suivre le potentiel des sols : le paramagnétisme, la conductivité, le PH et le redox du sol et sa capacité à dégrader les matériaux. Pour rétablir les paramètres et équilibrer un sol, divers apports sont bénéfiques au sol : micro-organismes, fumure, engrais verts, poudre de basalte, de zéolite, de charbon de bois, extraits fermentés de consoude et/ou de luzerne... Un encadré précise quelques définitions (rédox, PH, paramagnétisme, micro-organismes efficaces (Em)). Un deuxième article présente les expérimentations en cours dans le réseau bio, notamment l'application de sucres sur la cicadelle de la flavescence dorée, et des tests de produits alternatifs ou complémentaires au pyrèthre naturel.
Terre d'Essais champion de la protection des cultures
Franck JOURDAIN, AuteurLa station d'expérimentation Terre d'Essais, à Pleumeur-Gauthier (22), est spécialisée en agriculture biologique depuis 1997. Les essais qui y sont menés concernent principalement la protection des cultures et la gestion des engrais verts. Terre d'Essais est devenue, en 20 ans, l'outil technique de référence de la production de légumes bio en Bretagne et représente aujourd'hui le principal maillon d'une filière en constante progression.
Tout savoir sur les engrais verts
Clara DE NADAILLAC, AuteurL'implantation d'engrais verts peut avoir des objectifs différents : augmenter la fertilité, améliorer la structure, etc. En vigne, le concept se développe. Quels sont les éléments à prendre en compte ? Avant de mettre en place ce couvert, il faut tout dabord définir ses objectifs techniques, ce qui conditionnera le choix de la/des espèce/s à implanter. Ensuite, il est nécessaire de sapprovisionner en semences : loffre spécifique à la viticulture est en cours de développement, et seuls quelques semenciers le proposent, mais il est toujours possible den trouver chez les semenciers de grandes cultures ou auprès de producteurs. Il est également important de réfléchir à lachat de semences pures ou en mélanges. Le mode de semis doit aussi être raisonné : date, technique (semis direct ou sur sol travaillé ?), choix des outils, etc. Enfin, le choix du mode de destruction est important pour atteindre les objectifs escomptés. Un encart détaille laspect financier de limplantation dun engrais vert : 66/ha/an hors semences et 40/ha/an de semences.
Vers un non travail du sol
Guy DUBON, AuteurLa journée portes ouvertes du centre Ctifl de Balandran, dans le Gard, fut l'occasion de montrer le développement de moyens de lutte bio et la prise en compte de l'agronomie en cultures légumières. Marie Torres, ingénieure en charge du programme melon, y a présenté un essai d'implantation de culture de melon avec un travail du sol simplifié au maximum. L'essai consiste en l'installation d'un engrais vert (ici vesce velue et blé), en automne, sur une butte, qui est détruit au printemps par couchage au rouleau Faca ou par broyage, puis qui est suivi d'une occultation par film plastique. Ainsi, le sol n'est pas travaillé durant cinq à six mois avant la plantation. Cette démarche est motivée, d'une part, par l'obligation de couverture maximale du sol en hiver dans les zones vulnérables Nitrates et, d'autre part, par la lutte contre la fusariose. Un essai identique sur courgette a été mené, avec un mélange de vesce d'hiver et d'orge en engrais vert. Les conclusions partielles de l'essai sur melon sont présentées et pointent les problèmes de faisabilité rencontrés (blé difficile à coucher par roulage), ainsi que les phases-clés à maîtriser (mise en place du paillage, installation de l'irrigation).
Bien valoriser ses matières organiques (MO)
David STEPHANY, AuteurEn bio encore plus qu'en conventionnel, il est essentiel de pouvoir optimiser la valorisation des matières organiques apportées au sol. Bien connaître leur composition et leurs caractéristiques permet d'identifier à quel moment ces matières organiques seront à même de restituer au maximum leurs éléments nutritifs. Cet article dresse un tableau des principales matières organiques utilisées, de leurs caractéristiques et des meilleures périodes de l'année pour les utiliser, et propose une synthèse des grands principes de la vie du sol et de sa fertilisation.
BPO Strip-till
Conçu pour sadapter sur la barre porte-outils de lAtelier Paysan, cet élément de strip-till sert au traçage de lignes de plantation ou de semis dans des engrais verts préalablement détruits par roulage et/ou bâchage, ou par le gel. La plantation peut ensuite être réalisée dans la ligne tracée au sein du couvert, à la main ou avec un semoir mono-rang. Ce module se décompose en 3 parties : un disque coutre pour fendre le couvert, une dent dameublissement à la hauteur de travail réglable, ainsi quun disque gaufré escamotable afin daffiner la terre en vue de faciliter le semis ou la plantation. Cet outil étant très simple et monté sur une barre polyvalente, il peut être testé et essayé à moindre coût, en vue denrichir les retours dexpériences techniques autour des engrais verts et des cultures sous couvert. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil et de ses réglages, ainsi que des photos du prototype. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Congo-Brazzaville : Du mucuna pour des sols appauvris de Djambala
Marien NZIKOU-MASSALA, AuteurLes agriculteurs du département des Plateaux, au nord de Brazzaville, au Congo, sont confrontés à des problèmes d'appauvrissement de leurs sols. La culture de mucuna possède divers avantages qui pourraient leur permettre de faire face à cette situation : - développement de la plante à partir d'une pluviosité de 300 mm répartie sur 4 à 6 mois ; - production rapide de biomasse (cycle de vie de trois mois) ; - limitation de l'érosion des sols ; - engrais verts grâce aux feuilles tombées au sol et au fort pouvoir fertilisant ; - fort pouvoir couvrant ; - etc.
Les couverts végétaux : un rôle agronomique incontestable, un gain de productivité potentiel et un bienfait pour la biodiversité
Michel DESMIDT, AuteurLes couverts végétaux ont un rôle d'engrais verts et permettent de fertiliser le sol et les cultures. Un schéma montre le comportement de la matière organique au cours de ce processus. L'article indique les éléments à prendre en compte pour tirer le meilleur parti agronomique des couverts végétaux : le choix d'une rotation, les caractéristiques du sol sur lequel le couvert va être implanté, et, surtout, les objectifs visés : capter l'azote de l'air, maintenir la matière organique du sol, nourrir l'activité biologique, maîtriser les graines adventices, limiter les bio-agresseurs, lutter contre l'érosion des sols, etc. Des conseils sont ensuite donnés pour réaliser l'implantation, réussir la destruction et estimer le bénéfice économique de ses couverts végétaux.
Dossier : Fertilisation
Blaise LECLERC, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Anne DENIS, AuteurCe dossier fait le point sur les différentes techniques de fertilisation des sols quil est possible de mettre en uvre au jardin. Trois articles composent ce dossier : - Nourris ton jardin, il te nourrira : les principes de la fertilisation en lien avec la vie biologique des sols sont expliqués (besoins nutritifs des plantes, rôle des bactéries, rôle du travail du sol, apports d'humus, besoins en fumure...) ; - Fertilisation, quoi de neuf ? : l'auteur passe en revue les pratiques en matière de fertilisation et propose des conseils ; - Fumiers, mode d'emploi : présentation des différentes caractéristiques des fumiers de mouton, cheval, volaille et porc, ainsi que des résultats du test fumier mené par Anne Denis dans son jardin au printemps 2014.
Engrais verts : A adapter selon ses objectifs
Frédérique ROSE, AuteurLa mise en place d'engrais verts présente des intérêts reconnus. Les viticulteurs peuvent aussi utiliser cette pratique sur leurs inter-rangs. Il conviendra alors de trouver le mélange le plus adapté aux conditions pédoclimatiques locales et aux objectifs recherchés (lutte contre l'érosion, limitation de l'évapotranspiration...). Dans cet article, Perrine Dubois, de l'Association technique viticole du Maine-et-Loire, et Eric Maille, d'Agrobio Périgord, apportent leurs conseils, complétés par le témoignage dAntoine Pignier, viticulteur biodynamique dans le Jura, qui a auto-construit un semoir pour les engrais verts.
Faites tourner ! : Les rotations dans mon potager
La plupart des légumes du jardin ont leurs ravageurs et leurs maladies, parfois difficiles à contrôler. La solution ? Ne pas cultiver une même plante au même endroit plusieurs années de suite. Ainsi, faute de plante hôte, le ravageur ou l'agent pathogène cesse de se multiplier et a tendance à disparaître. Autre bénéfice : on évite de cette façon d'appauvrir la terre en puisant toujours les mêmes éléments nutritifs. Voilà tout l'intérêt des rotations : contenir ravageurs et maladies et profiter au mieux des ressources du sol, grâce à l'alternance des cultures. Blaise Leclerc décrit, dans ce livre, la mise en place d'un plan de rotation au potager familial, qui tient compte de tous les légumes cultivés dans l'année, des intervalles de temps nécessaires entre les cultures, du regroupement des principaux légumes par famille... 24 fiches légumes précisent, pour chacun d'eux, la famille botanique, les besoins en compost, les ravageurs et maladies qui nécessitent un certain nombre d'années à respecter avant le retour du légume au même endroit, les cultures précédentes à éviter ou à recommander...
Fertilisation en maraîchage : Se souvenir des bonnes choses
Manu BUÉ, AuteurPour fertiliser en maraîchage, plutôt que chercher à substituer (combler par des apports ce que l'on extrait de la parcelle), l'auteur propose de mobiliser d'abord les ressources disponibles pour les plantes. Il passe ensuite en revue les différentes sources d'apport d'éléments nutritifs, et plus particulièrement d'azote, autorisées en bio : apport de matières organiques, engrais organiques du commerce. Cette fertilisation se devant d'être équilibrée et de répondre aux besoins des légumes, une méthode, basée sur une balance entre les entrées et sorties sur la parcelle (fourniture du sol, résidus de récolte, engrais...), est proposée pour organiser au mieux un plan de fumure.
Fertilisation organique : Quelle influence sur le rendement et l'azote assimilable ?
Frédérique ROSE, AuteurEn viticulture, ce qui peut rendre difficile la conversion en bio, ce sont les faibles vigueurs de la vigne, les baisses de rendement et les carences azotées des moûts. S'il faut tout d'abord s'assurer du bon fonctionnement du sol, des apports de fertilisants organiques sont aussi envisageables. Les Chambres d'agriculture des Pyrénées-Orientales et des Pays-de-la-Loire ont mené, ou mènent encore, des essais comparatifs sur plusieurs produits : marc composté enrichi en lies, assemblage de fumiers, farine de plumes, tourteau de ricin, guano de poisson, compost de fumier de bovins, engrais du commerce, et engrais verts. Dans les deux régions, les résultats, à ce jour, n'ont montré que très peu de différences entre les modalités testées.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2016
Germinance propose son catalogue 2016 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et fourragères.
Guide technique : Conduite du vignoble en agriculture biologique en région ALPC
Séverine CHASTAING, Auteur ; François BALLOUHEY, Auteur ; Stéphane BECQUET, Auteur ; ET AL., Auteur | LIMOGES CEDEX 2 (Boulevard des Arcades, 87 060) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AQUITAINE LIMOUSIN POITOU-CHARENTES | 2016Ce guide a été réalisé par les Chambres d'agriculture d'Aquitaine avec la participation du Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine. Il présente la viticulture bio de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, puis fait un point sur la réglementation de lAB, la période de conversion et les démarches de certification. Il aborde ensuite les points clés de la conduite du vignoble en bio, concernant la gestion des sols, de lenherbement, de la protection du vignoble Une liste de quelques points de vigilance permet dattirer lattention sur les conséquences que peut avoir la conversion sur lexploitation, notamment en termes dorganisation, de temps de travail, etc.
Le guide Terre Vivante des légumineuses : Culture, atouts santé et bonnes recettes
Pascal ASPE, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Blaise LECLERC, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2016Fève, pois, haricot, pois chiche..., toutes ces plantes appartiennent à la famille des légumineuses. Côté jardin, elles ont la propriété de fixer l'azote de l'air dans leurs racines. Il en existe des variétés adaptées à tous les climats et à toutes les saisons, faciles à cultiver, à récolter et à reproduire dès lors que l'on respecte les conseils donnés dans cet ouvrage. Côté santé, leurs atouts nutritionnels en font des aliments de choix pour l'alimentation quotidienne. Grâce à leur richesse en protéines, elles constituent une alternative sérieuse à la viande, en apportant peu de graisses et beaucoup de fibres. Côté cuisine enfin, 150 recettes, puisées dans les traditions culinaires du monde entier, permettent d'accommoder ces légumes aux goûts et aux textures variés en différents plats : potages, hors d'uvre, plats complets, salades, pâtés, beignets, crêpes et même desserts. Du potager à l'assiette... un guide qui réunit jardiniers, gourmands et cuisiniers autour de conseils de culture et de recettes de cuisine.
Interculture : pourquoi optimiser la couverture de son sol ?
Sophie QUENTIN, AuteurL'interculture est la période pendant laquelle, sur une parcelle, il n'y a pas de culture principale en place. Ce peut être l'occasion, pour les agriculteurs, de mettre en place un engrais vert. Selon la ou les espèces choisies, un tel couvert pourra rendre divers services : - limiter l'érosion ; - participer au maintien d'une bonne qualité de l'eau, en limitant le lessivage des nitrates (« piège » à nitrates) ; - participer à la structuration du sol ; - maintenir et stimuler l'activité biologique du sol ; - rendre disponibles les éléments fertilisants du sol (N, P, K) ; - participer à la gestion des adventices ; - etc. Toutefois, il faut noter que les engrais verts auront peu ou pas d'impact sur le taux d'humus dans le sol. Afin de choisir un engrais vert, l'agriculteur doit considérer plusieurs critères, comme la saison, la rotation, le type de sol, ou encore l'objectif recherché.
Languedoc-Roussillon : Réguler les pucerons par la biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet de recherche Casdar Agath et d'Ecophyto, le Grab d'Avignon a mené des essais sur l'implantation de bandes fleuries aux abords de parcelles de melons dans le but de favoriser la présence d'auxiliaires prédateurs du puceron. Didier Muffat, maraîcher et arboriculteur bio dans le Gard, a participé à ces projets en mettant en place des bandes fleuries sur son exploitation. Il a également installé des bandes enherbées et des engrais verts. Dans cet article, il commente les résultats obtenus.
Les légumes bio s'expérimentent
Adrien LASNIER, AuteurLe 17 mars 2016 a eu lieu, en Loire-Atlantique, la rencontre technique Ctifl/ITAB "Agriculture biologique Légumes", à laquelle ont participé une centaine de personnes. Cette journée a permis à la filière maraîchage bio de faire un point. Plusieurs résultats de recherche, points réglementaires et outils en ligne ont été présentés. Les deux thématiques abordées étaient, d'une part, la gestion de la matière organique, d'autre part, le matériel végétal.
Le point avec Bureau Veritas : Guide de lecture : les dernières mises à jour
Gilles BILLON, AuteurCet article présente les dernières mises à jour du guide de lecture validées par le Comité national de l'agriculture biologique (Cnab), en date du 5 juillet 2016. Ces modifications concernent : - le matériel de reproduction végétative ; - la culture in vitro ; - les plants à repiquer ; - les semences fermières ; - la dérogation en plants de petits fruits ; - les matériels agricoles à usage mixte bio-conventionnel ; - le pâturage pour les herbivores bio ; - la non-prise en compte des engrais verts dans les rotations ; - les mutilations des animaux ; - la cohérence en étiquetage ; - les engrais foliaires et les oligoéléments contenant du cuivre.
Le potager surélevé : Solutions pour un jardin facile et productif
Cet ouvrage permet de découvrir tous les avantages du potager surélevé : moins besoin de se baisser pour récolter les légumes, des allées fixes et délimitées qui évitent le tassement de la terre puisque l'on ne marche plus sur les planches de culture, des surfaces de culture augmentées. La surélévation de la terre améliore énormément sa qualité. Ainsi, cette technique est-elle particulièrement adaptée à une terre trop "lourde". Les racines des légumes y trouvent plus de profondeur, l'eau est mieux drainée en cas de fortes pluies, la terre se réchauffe plus vite au printemps et elle souffre moins de la sécheresse. Le travail de la terre est également limité au strict minimum. L'ouvrage explore les différentes méthodes permettant de construire un potager surélevé de A à Z, de fertiliser ses légumes et de les arroser. Cette présentation est suivie d'une description des différents légumes et cite des variétés. Ce livre aborde aussi les différents ravageurs (insectes, rongeurs...) et maladies au jardin, ainsi que des méthodes de lutte alternatives. Un chapitre est également dédié aux préparations à base de plantes et à la permaculture. L'auteur, Tony Duplaix, est maraîcher biologique.
Pour semer des engrais verts, construisez vos semoirs !
Nicolas SINOIR, Auteur ; Antoine PIGNIER, AuteurAntoine Pignier est viticulteur en biodynamie dans le Jura. L'observation de ses parcelles l'a amené à vouloir les enherber différemment, avec un engrais vert annuel et non plus avec un enherbement non bouleversé pendant plusieurs années. Pour cela, il lui fallait un semoir adapté - suffisamment léger pour les petits tracteurs qui équipent le domaine - qu'il a autoconstruit. Satisfait de son ouvrage, Antoine Pignier a fait appel à l'Atelier Paysan afin de mettre ce semoir sur plans et d'en favoriser la diffusion librement auprès des viticulteurs, et ce, sur l'ensemble du vignoble français.
Pratiques culturales : On remet le couvert
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurLe 19 janvier 2016, à Saint-Trimoël (22), Joseph Pousset a partagé ses expériences et connaissances sur les couverts végétaux avec un groupe dagriculteurs. Suite à cette journée, larticle fait le point sur les différents intérêts des couverts (barrière mécanique à la pluie limitant la battance et lérosion des sols, préservation de la porosité des sols, stimulation de lactivité biologique des sols, préservation ou amélioration de la fertilité des sols, gestion de la flore adventice). Pour choisir son couvert, il faut bien cerner le rôle quon attend de lui sur son exploitation. Joseph Pousset a également décrit la technique des « engrais verts berceaux » permettant de contenir lenherbement des cultures pures, en choisissant un couvert qui disparaîtra pendant le cycle de la culture. Il a ainsi testé le sarrasin ou le trèfle incarnat sur une culture de blé (gel du sarrasin l'hiver et fin de cycle du trèfle incarnat l'été).
Rolo FACA (Buzuk)
Ce rouleau FACA est lun des deux outils prototypés au sein du partenariat entre lAtelier Paysan et le projet Buzuk, entre 2014 et 2017. Le projet Buzuk (« verre de terre » en breton) a réuni un groupe de maraîchers du Finistère, de membres de lenseignement agricole, de techniciens du réseau de développement et dexpérimentation en agriculture biologique, autour de la thématique de la culture de légumes sous couvert végétal et des pratiques innovantes en maraîchage. Les outils développés au sein de ce groupe sont destinés aux exploitations maraîchères en planches permanentes sur buttes, qui impliquent une conception différente des cas sur terrain plat. Le rouleau FACA présenté ici est donc conçu pour sadapter à ce contexte maraîchage sur butte : toute la difficulté réside dans le fait de réussir à détruire lengrais vert aussi bien sur le haut que sur les flancs de la planche. Cette contrainte est traitée ici en scindant l'outil en plusieurs rouleaux d'orientations différentes, afin de suivre la forme de la butte. Cette machine intervient en amont du strip-till issu lui aussi du projet Buzuk, afin de coucher le couvert végétal en vue dy implanter une culture. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil et de ses réglages, un schéma annoté, ainsi que les comptes-rendus des trois années de travail du groupe. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Tech&Bio Viti à Montagne Saint-Emilion : Faire évoluer les pratiques
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes 6 et 7 juillet 2016, près de 3000 visiteurs se sont retrouvés au rendez-vous Tech&Bio viticole de Montagne, dans la zone d'appellation Saint-Emilion. Pour réduire l'utilisation de pesticides dans ses vignobles, la région Nouvelle Aquitaine mise plutôt sur le changement de pratiques chez les agriculteurs conventionnels que sur les conversions à l'agriculture biologique, choix qui ne satisfait pas les organismes bio présents au salon. Ces derniers souhaiteraient, de leur côté, plus de considération pour leur travail. Dans ce contexte, l'un des défis de la filière sera de convaincre les bio-sceptiques. Certains matériels présentés lors de ce rendez-vous Tech&Bio tentaient de leur apporter des réponses, par exemple sur la gestion des engrais verts. Parmi les innovations en démonstration, deux robots : Vitirover, un robot tondeur conçu par Xavier-David Beaulieu, et Ted, de Naïo Technologie, un robot enjambeur polyvalent.
Acquérir des références techniques en grandes cultures biologiques : Synthèse régionale des expérimentations : Campagne 2014-2015 : Région Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2014-2015 en Région Pays de la Loire, ainsi que les nouvelles références techniques acquises sur les thématiques suivantes : - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique (pour les différentes cultures) ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux ; - La gestion des ravageurs du maïs ; - La gestion de la fertilité du sol. Lensemble de cette campagne dessais a été conduite chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale, et l'opération suivie par les experts de la recherche en grandes cultures biologiques et la Chambre dagriculture des Pays de la Loire avec ses partenaires.
L'apport positif des engrais verts
Christophe REIBEL, AuteurLes engrais verts sont bénéfiques pour différentes raisons : - les racines structurent le sol et favorisent les échanges microbiologiques via les exsudats ; - le couvert régule l'humidité et la température du sol ; - la matière organique produite va nourrir le sol. En maraîchage, les engrais verts ont toute leur place dans la mesure où les systèmes classiques laissent des parcelles nues une grande partie de l'année. De plus, il est important que le sol ne soit pas trop souvent labouré. L'exploitation maraîchère bio du lycée horticole de Wintzenheim (Haut-Rhin) a testé différents mélanges : celui avec 50 % de vesce d'hiver, 30 % de trèfle incarnat et 20 % de seigle semble le plus performant pour ce site.
Assises de l'oléiculture bio : De l'herbe dans les oliviers
Alex SICILIANO, AuteurLes Assisses de l'oléiculture bio, organisées le 14 octobre 2014 dans le cadre de Tech & Bio à La Pugère (Bouches-du-Rhône), ont été l'occasion de discuter de l'enherbement des oliveraies. La fertilité des sols, très liée à l'activité microbienne, est particulièrement fragile. Celle-ci est généralement favorisée par l'irrigation, mais seulement 30 % des oliviers sont équipés. Une autre possibilité, pour maintenir cette activité microbienne, consiste à apporter des matières fertilisantes, en plus de celles produites sur l'exploitation, mais une faim d'azote peut alors être induite par la concurrence entre les microorganismes et la culture. Des essais mis en place par l'Afidol ont montré que la présence d'un engrais vert, malgré la concurrence pour l'eau entre ce couvert et la culture, a permis de développer l'activité microbienne et la minéralisation dans les sols des oliveraies concernées. Un encart présente le témoignage de Geneviève Auric et Laurent Bouvin, ostréiculteurs bio dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Les auxiliaires en maraîchage biologique de plein champ : Étude sur l'attractivité des aménagements autour des cultures
De 2010 à 2013, une étude sur l'interaction de divers aménagements (haies, bandes fleuries ou enherbées, engrais verts) sur les populations d'auxiliaires en maraîchage bio a été menée en Pays de la Loire sur deux sites : un traditionnellement en maraîchage et une prairie récemment mise en culture maraîchère. Les buts étaient d'évaluer l'attractivité des aménagements autour des cultures (ici des courges) pour les auxiliaires, de connaître les espèces florales attractives pour ces mêmes auxiliaires et de voir le rôle de ces derniers sur les cultures. Les résultats montrent, notamment, l'importance de la diversité des aménagements pour les auxiliaires. Le site le plus anciennement en maraîchage présente les populations d'auxiliaires potentiellement intéressants pour le maraîchage les plus riches. Les aménagements naturels (ex : bandes enherbées naturelles) sont particulièrement intéressants, grâce à leur floraison étalée. Les haies ont aussi un rôle fort, surtout à la fin de la floraison des strates basses. Favoriser les mélanges « protection biologique intégrée » dans les bandes fleuries est un plus, de par leur richesse. Il est important de favoriser une floraison étalée (intérêt des bisannuelles) afin de permettre aux auxiliaires de disposer de nourriture sur une longue période de l'année.
Les auxiliaires en maraîchage biologique de plein champ : étude sur l'attractivité des aménagements autour des cultures
Laurent GIARDINO, AuteurDe 2010 à 2013, les populations d'auxiliaires des cultures ont été suivies sur deux exploitations vendéennes en maraîchage biologique. La première exploitation est assez ancienne alors que la seconde est plus récente. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer l'attractivité des aménagements au pourtour des parcelles de courges (haie, bande fleurie, bande enherbée, friche ou engrais vert), d'étudier le rôle des auxiliaires dans la protection de ces cultures, mais aussi d'identifier les espèces végétales les plus attractives lors de la création d'un site maraîcher. Si, sur l'exploitation cultivée depuis longtemps en maraîchage, les auxiliaires utiles étaient présents de façon équilibrée, il a fallu deux ans à ces espèces spécifiques pour s'installer sur le site récemment créé.
Azote et engrais verts: le bilan
Cette présentation propose un sommaire des résultats des derniers essais du CETAB+ en matière d'engrais verts et d'apports en azote. Elle aborde notamment l'azote fourni par la biomasse foliaire, les rapports C/N et le potentiel de minéralisation mesuré sous incubation de différentes espèces et mélanges d'engrais verts. En grandes cultures, les trèfles rouges une et deux coupes, ladino, blanc nain, huia et incarnat semés au printemps avec une céréale ont été évalués, de même que le pois semé en dérobé après la récolte de céréales. Le pois a donné une teneur moyenne en azote de 4,84 %, comparativement à une moyenne de 3,23 % pour tous les trèfles, sauf l'incarnat qui a obtenu une valeur significativement inférieure avec 2,91 %. En production maraîchère, des espèces pures et des mélanges de graminées (seigle, avoine ou ray-grass) et de légumineuses (pois, vesce velue, vesce commune ou trèfle incarnat) semés en dérobé après les récoltes hâtives ont été évalués. À nouveau, le pois a dominé avec une teneur en azote variant entre 4,42 % et 5,33 % selon le mélange. Les rapports C/N peu élevés des légumineuses, en particulier le pois, témoignent d'une minéralisation importante et rapide. Les analyses en incubation, permettant d'obtenir le potentiel maximal de minéralisation grâce à un environnement contrôlé et optimal, ont confirmé qu'essentiellement, c'est le pourcentage d'azote contenu dans la matière sèche qui détermine la capacité de minéralisation de l'engrais vert.
Butteuse à planche
La butteuse à planche est le premier élément du triptyque d'outils développé par l'Atelier Paysan pour les préparations du sol en planches permanentes, lequel comprend aussi le cultibutte et le vibroplanche. Il s'agit d'un outil permettant l'enfouissement des déchets de cultures et des engrais verts. Il permet aussi de relever une butte aplanie par le passage d'outils à dents (type herse étrille ou vibroplanche). La volonté de l'Atelier Paysan était de proposer un outil peu onéreux et de conception simple permettant son autoconstruction. La butteuse à planche permet un enfouissement des déchets selon une approche de travail minimum du sol et de non-labour, représentant ainsi une alternative à la charrue. La machine se compose principalement d'un châssis (muni d'un triangle d'attelage rapide) soutenant 3 paires de disques, permettant ainsi d'élever des buttes d'au moins 40 cm de hauteur sans pour autant travailler en profondeur. Elle est aussi munie de pattes d'oie sur dents double spire pour le binage des allées, de roues de jauge réglables pour le contrôle de la profondeur de travail et d'un buttoir central pour la reprise des buttes déjà formées. L'aboutissement de cet outil validé collectivement est le fruit d'un long travail de R&D participative entre l'Atelier Paysan et des maraîchers. Aujourd'hui, l'outil en est à sa version 5.3.2. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil (déclinés en 3 largeurs différentes) et de ses réglages, un dossier technique d'autocertification de l'outil et des publications concernant les planches permanentes. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Catalogue professionnel 2016 Agrosemens
Ce catalogue répertorie toutes les semences bio et biodynamiques disponibles auprès d'Agrosemens. Il propose, pour chaque espèce, des informations techniques sur la culture : - Espèces maraîchères ; - Engrais verts ; - Aromatiques et condimentaires ; - Fleurs ; - Graines à germer.
Les couverts végétaux
Joseph DUHAMEL, Auteur ; Maddalena MORETTI, Auteur ; Grégory TIERCE, AuteurLes couverts végétaux présentent divers avantages pour les systèmes en agriculture biologique, et notamment une meilleure maîtrise des adventices, maladies et ravageurs. Cependant, des points de vigilance sont à garder en tête pour les agriculteurs qui en implantent. Ce Cahier Technique propose un tour d'horizon de cette pratique : - présentation des différents objectifs et pratiques qui se cachent derrière les couverts végétaux ; - focus sur les conditions d'implantation, primordiales pour la réussite de la pratique ; - focus sur trois objectifs qui peuvent être recherchés : engrais verts, dérobée fourragère, piège à nitrates.
Dossier : Grandes cultures bio
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurCe dossier sur les grandes cultures bio comprend les articles suivants : - Retour vers plus d'agronomie ; - Filière : Le marché des grandes cultures bio est porteur ; - Diagnostics : Passer d'un système à l'autre ; - Conversion : S'y retrouver financièrement ; - Fertilisation : Du fumier avant tout ; - Expérimentation : Vulgariser l'implantation d'engrais verts ; - Valorisation : Le soja s'impose en bio ; - Travail du sol : Le guidage par satellite, un travail de précision.
Dossier : Maraîchage sous abris
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Anna DUPLEIX, AuteurCe dossier relate les avantages techniques et économiques des cultures bio sous abris, dans un contexte réglementaire européen où le cahier des charges des productions végétales n'est pas précis quant aux cultures sous abri, ce qui induit des distorsions de concurrence entre les Etats-Membres. Après des rappels réglementaires, le dossier fait place à des témoignages issus d'une station expérimentale des Côtes d'Armor, de trois exploitants et d'initiatives départementales pour gagner en technicité. Sont notamment abordés : les engrais verts, la gestion de la température en début de saison et la délicate question du chauffage des serres et de sa compatibilité avec les principes et règlements de l'AB, les tunnels nantais sous serre en tomate, le commerce de gros des légumes biologiques, les variétés anciennes de tomates, la gestion des nématodes à galles, la planification des cultures, la lutte contre les pucerons et les bandes fleuries.
Engrais vert : l'outil multi-fonctions
Guy DUBON, Auteur ; Ludovic BZDRENGA, AuteurLa mise en place d'un engrais vert peut présenter divers avantages, notamment en fonction des espèces choisies : effet structurant pour le sol, protection mécanique du sol, production d'humus, activation de la vie biologique du sol, apport de matières organiques, mise à disposition d'éléments fertilisants pour les cultures suivantes, pouvoir étouffant sur les adventices, rupture du cycle des bioagresseurs... En maraîchage, des engrais verts peuvent être mis en place en été ou en hiver, en plein champ ou sous abris, comme le montrent les témoignages d'agriculteurs et les essais rapportés dans cet article. En arboriculture, un essai sur la station expérimentale de la Pugère a montré l'intérêt d'un engrais vert de sorgho du Soudan avant l'implantation d'un verger de pommiers.
Engrais verts d'hiver en maraîchage biologique sous abri : Mélanges de graminées et légumineuses en période froide
Hélène VEDIE, Auteur ; Edouard GUILLET, Auteur ; Abderraouf SASSI, AuteurDurant l'hiver 2015, le GRAB a mené des essais sous abri pour obtenir des références sur l'utilisation de mélanges graminées-légumineuses comme engrais verts. Les semis ont eu lieu le 8 janvier 2015 et la récolte début avril suivant. Diverses modalités ont été testées, basées sur des associations concernant quatre graminées (seigle, blé, avoine, RGI) et trois légumineuses (vesce, féverole, trèfle incarnat). Des mesures quantitatives sur la part de chaque espèce (dont les adventices) ont été faites à la récolte. Parmi les principaux résultats, on peut noter que les conditions froides, associées à une durée de culture courte (3 mois), ont été défavorables aux légumineuses (surtout au trèfle incarnat). Ces conditions sont à mettre en lien avec l'obtention de rendements plus faibles que ceux obtenus au cours de précédents essais d'automne. Si le seigle a été plus pénalisé par ces mêmes conditions que le RGI, il étouffe moins les légumineuses tout en limitant les adventices. L'avoine est bien adaptée aux températures froides mais est trop compétitive. Par contre, le blé a eu un développement plutôt lent, favorable aux adventices.
Des engrais verts sous les vergers de noyer : Témoignage : Pierre Berger, arboriculteur à Beaulieu (38)
Fleur MOIROT, AuteurFleur Moirot, d'Agribiodrôme, interroge Pierre Berger, arboriculteur bio, qui a testé la mise en place d'engrais verts sous ses vergers de noyers. Les objectifs de cet agriculteurs sont de fournir une partie de l'azote par les légumineuses afin de limiter l'achat de farine de plume, d'améliorer la structure du sol grâce aux différents systèmes racinaires de plantes comme la féverole, la vesce ou le pois fourrager et également d'amener des auxiliaires dans les plantations. L'arboriculteur explique ensuite comment il a réalisé les implantations, testé plusieurs espèces, géré le couvert. Les essais sont suivis par la Chambre d'Agriculture de l'Isère sur plusieurs années.
Épinards, un engrais vert
Denis PEPIN, AuteurDes conseils sont donnés pour choisir les variétés d'épinards les plus adaptées en fonction des conditions climatiques, mais aussi pour cultiver et récolter cette plante, puis la cuisiner. En dehors du fait qu'il est bon pour la santé, l'épinard absorbe bien l'azote présent dans le sol à l'automne, ce qui fait de lui un engrais vert alternatif intéressant au jardin (coupe au moment de la montée en graines).
GRAB : Bilan des principaux essais en maraîchage en 2014
Chloé GASPARI, Auteur ; Jérôme LAMBION, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, Auteur ; ET AL., AuteurLe GRAB (Groupe de Recherche en AB) s'est investit en 2014, en régions PACA et Languedoc-Roussillon, dans divers axes d'expérimentation en maraîchage, en lien selon les cas avec divers partenaires. Ce dossier présente un bilan synthétique de ces expérimentations, dont les comptes-rendus complets sont accessibles sur le site du GRAB. Ces expérimentations ont porté sur six grands thèmes : I) l'environnement et la biodiversité, avec par exemple un travail sur les moyens de favoriser les punaises mirides contre les acariens, ou l'utilisation de bandes fleuries pour favoriser les auxiliaires contre le puceron ; II) le matériel végétal, à savoir la sélection de variétés adaptées à l'AB (par exemple, en poivrons, salades, patates douces, choux de Bruxelles ) ; III) la valorisation de la biodiversité de pays, à travers un travail sur la sélection participative de variétés locales ; IV) la gestion de la fertilité du sol (évaluation de la technique de plantation sur couvert végétal couché sans travail du sol, engrais verts à base de légumineuses) ; V) la gestion des bioagresseurs (nématodes, mildiou sur la laitue ) ; VI) le changement climatique, la comparaison de deux stratégies d'irrigation en poivron.
Le guide Terre Vivante de l'autonomie au jardin : Savoir tout faire au potager, poulailler, rucher...
Pascal ASPE, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Michel AUDUREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2015Produire ses propres légumes, aromatiques, fruits, récolter son miel et ses ufs, déguster ses volailles... de la manière la plus autonome et économique possible ! Cet ouvrage réunit les conseils et savoir-faire d'une dizaine d'experts jardiniers et éleveurs bio. Ils nous montrent comment adopter les techniques de jardinage qui permettent d'intervenir le moins possible (travail du sol, engrais verts, paillages), de gagner en productivité sans avoir à recourir à des intrants extérieurs en utilisant différentes techniques (compost et amendements, cultures associées, soins naturels, préservation des auxiliaires), mais aussi comment produire ses graines, et conduire un poulailler et un rucher de manière écologique. Enfin, 40 fiches de cultures de légumes, fruits, petits fruits et aromatiques permettent de passer à la pratique ! Tout pour obtenir un potager nourricier et des petits élevages productifs dans le respect des équilibres biologiques, à partir de ressources locales, de matériaux de récupération et à moindre frais pour le jardinier.
Herbe fertilisante : Bonne nourriture pour grandes cultures affamées
BIOACTUALITES, AuteurLa fertilisation est un défi pour les exploitations bio sans élevage. Actuellement, l'utilisation de biomasse compostée ou ensilée de prairie temporaire (mélange de légumineuses et de graminées) est testée en Suisse par Agridea, dont une des expérimentations a porté sur une culture de maïs et de céleri avec différents procédés de fumure. D'autres essais ont lieu en attendant la diffusion de résultats, prévue en 2015.
Le jardinier-maraîcher : Manuel d'agriculture biologique sur petite surface
Porté par le succès international de la 1ère édition du Jardinier-maraîcher, Jean-Martin Fortier, au Québec, a continué à perfectionner ses techniques de maraîchage diversifié et à tester des outils pour optimiser ses cultures biologiques sur petite surface. Dans cette nouvelle édition revue et augmentée, il partage de nouveau son savoir-faire afin d'aider les personnes qui rêvent de se lancer en agriculture biologique et les jardiniers-maraîchers qui souhaitent améliorer leurs pratiques culturales. Il entend prouver qu'il est possible de cultiver des légumes bio de façon intensive sur un terrain de moins d'un hectare, de nourrir en circuits courts plusieurs centaines de personnes et de rentabiliser sa micro-ferme. Ce guide pratique fournit des notes culturales sur plus de 25 légumes et apprend, étape par étape, comment : - choisir l'emplacement d'un site en s'inspirant de la permaculture ; - minimiser les investissements au démarrage de son entreprise ; - utiliser de la machinerie alternative au tracteur ; - cultiver en planches permanentes avec une approche de travail minime du sol ; - fertiliser organiquement ses cultures ; - lutter efficacement contre les maladies et les insectes nuisibles ; - désherber avec les meilleurs outils ; - prolonger la saison en "forçant" ses cultures ; - élaborer un calendrier cultural ; - faire une bonne planification financière. Cet ouvrage a été vendu à plus de 40 000 exemplaires et traduit dans plusieurs langues.
Je désherbe sans produits chimiques ! : Allées, pelouses, potager, massifs fleuris...
Comment désherber et bien contrôler les herbes indésirables sans utiliser d'herbicides chimiques nocifs pour la santé et la planète ? Les solutions existent, dans la cour comme au potager. Elles sont détaillées dans cet ouvrage simple et facile d'accès, issu d'une longue expérience, qui recense les différents lieux à désherber en présentant pour chacun les solutions curatives (pour résoudre les problèmes immédiats) et préventives (pour éviter qu'ils ne réapparaissent) : - autour de la maison : désherber à l'eau bouillante, avec des techniques spécifiques... ; - dans la pelouse : bien choisir son gazon, savoir tondre, éviter l'apparition des mousses... ; - au jardin d'ornement et au verger : pailler au bon moment et avec les bons matériaux, utiliser des plantes couvre-sol... ; - au potager : adopter de bonnes méthodes, organiser les cultures, utiliser des engrais verts... Le panorama est complet, les conseils précis : tout pour désherber sans peine, d'une manière efficace et naturelle, et réduire ainsi la pollution des eaux par les désherbants chimiques.
Legume cover crop management and organic amendments application: Effects on organic zucchini performance and weed competition
Corrado CIACCIA, Auteur ; Francesco MONTEMURRO, Auteur ; Gabriele CAMPANELLI, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, le compromis entre les meilleurs rendements et la durabilité des techniques de production est l'enjeu quotidien des producteurs. Cette étude de 2 ans a évalué les effets de la gestion des engrais verts sur les courges biologiques (vesce cultivée comme engrais vert; témoin sans engrais verts; vesce roulée-crêpée), sur les amendements organiques, sur la productions de biomasse de mauvaises herbes, sur les dynamiques de l'azote, etc. Durant la première année, la vesce incorporée comme engrais vert a montré les meilleurs rendements de courges. L'engrais vert roulé-crêpé a montré une diminution de la biomasse des mauvaises herbes de plus de 65 % par rapport à l'engrais vert non roulé, et une productivité plus élevée que le traitement sans engrais vert. Le fumier animal et le digestat ont montré le meilleur rendement, la plus haute teneur en azote minéral du sol et la meilleure absorption d'azote des cultures, même si aucune variation de la capacité compétitive aux mauvaises herbes n'a été enregistrée. Inversement, la deuxième année a montré les limites potentielles de la technique du rouleau-crêpage dans des conditions plus fraîches, ce qui implique une réduction des performances de rendement de courges et la capacité compétitive. Parmi les fertilisants expérimentaux, le digestat a montré des résultats comparables aux engrais commerciaux pour le rendement, mais significativement plus élevés que le N0 (de 31 %) et, lorsqu'il est combiné à la vesce. Cette étude montre l'efficacité de la combinaison de différentes stratégies agronomiques pour obtenir un rendement adéquat et une réduction de l'impact des mauvaises herbes.
Lutte contre les ravageurs Le taupin en bio : où en est-on ?
Régis LE MOINE, AuteurLe taupin, insecte ravageur des cultures de pommes de terre et de maïs, pose de nombreux problèmes en agriculture biologique. Pour améliorer la lutte, une meilleure connaissance de son cycle de vie et des facteurs favorisant sa présence est nécessaire, et fait l'objet de recherches menées notamment par le GAB d'Armor et Arvalis. Le risque parcellaire s'avère élevé dans les sols riches en matière organique et ayant un précédent prairie, deux caractéristiques des systèmes polyculture-élevage bio bretons. Pour être efficaces, les moyens de lutte doivent être combinés : éviter la mise en place de cultures sensibles dans les situations à risque, travailler le sol plusieurs fois au printemps si la météo le permet, utiliser des engrais verts répulsifs (crucifères), utiliser des produits naturels répulsifs ou qui renforcent la paroi des plantes cultivées. Ces différents leviers sont encore à l'étude. En 2015, le réseau GAB breton va notamment mobiliser huit sites pour effectuer des essais sur ce thème.
Maïs et engrais verts : la réalité
Cette présentation fait le point sur les résultats des essais portant sur les engrais verts de trèfles associés à une céréale que le CETAB+ mène depuis 2012. En plus de comparer les biomasses obtenues entre six espèces de trèfle, les rendements en maïs, culture subséquente dans laquelle deux doses de fertilisation (0 et 170 unités d'azote sous forme de fumier granulé) ont été appliquées, sont présentés. Les biomasses ont fortement varié d'une année à l'autre, passant de 0.5, 2.4 et 0.5 t m.s/ha en 2012, 2013 et 2014 respectivement. Les précipitations semblent être en grande partie responsables de ces différences. L'analyse des rendements en maïs sur quatre sites démontre que la répercussion de l'engrais vert dépend considérablement de l'état du sol. En effet, dans les cas où le sol présentait une structure déficiente, le maïs a davantage bénéficié de l'engrais organique, rapidement disponible, que de l'engrais vert. Cette conclusion suggère que les engrais verts ne peuvent remédier à un problème de compaction ou de drainage. Inversement, dans les sites où le sol était en bon état, les engrais verts ont contribué à l'obtention de meilleurs rendements, allant jusqu'à une augmentation de 45 %. L'utilisation d'une légumineuse dans le précédent cultural, combinée à une application d'engrais organique, a permis dans la majorité des cas d'obtenir les rendements les plus élevés.
Mieux gérer l'interculture en maraîchage bio pour améliorer la fertilité des sols
Christophe DERUELLE, AuteurPour mieux gérer l'interculture en maraîchage, il faut savoir quelle sera la culture suivante et définir ses objectifs prioritaires (gérer les adventices, les problèmes parasitaires, la fertilité ). Différentes techniques sont possibles et décrites ici : - intervention mécanique (déchaumage, faux-semis, décompaction ) ; - mise en place de couverts végétaux (engrais verts, prairies temporaires, plantes nettoyantes ) ; - occultation et paillage ; - apports de fertilisants. Le plus dur est d'arriver à intégrer ces pratiques dans un calendrier déjà bien chargé...
Moins de gaz à effet de serre en agriculture biologique
Claude AUBERT, AuteurL'agriculture biologique constitue une réponse pertinente au problème du réchauffement climatique, et ce pour de multiples raisons, notamment en contribuant de façon importante à la limitation des gaz à effet de serre. En effet, d'une façon générale, l'agriculture et l'élevage émettent relativement peu de CO2 (4 %), mais beaucoup de méthane (8 %) et de protoxyde d'azote (12 %), soit au total 24 % de l'ensemble des émissions en France. L'article met en évidence les différents leviers dont dispose l'agriculture biologique en matière de réduction des GES, en particulier la séquestration du carbone dans les sols, une clé majeure dans cette lutte.
Nématodes à galles : Diminuer le niveau d'infection
Frédérique ROSE, AuteurL'impact des nématodes à galles en maraîchage, en particulier sous abris, est important : 40 % des exploitations maraîchères du sud-est, bio ou non, ont des sols contaminés par ces ravageurs. Depuis 2012, un projet de recherche de quatre ans sur les moyens de lutte, Gedunem, est en cours. Il est piloté par l'INRA et vise à tester des systèmes maraîchers sous abris alliant variétés résistantes (tomates, poivrons) et pratiques culturales « nématicides », tout en tenant compte des contraintes des agriculteurs. Sont testés notamment des engrais verts d'été à action nématicide (des variétés de sorgho biofumigant, ou de piment résistant hybride). La solarisation est aussi étudiée. Les premiers résultats sont encourageants : après quatre ans, les populations de nématodes ont nettement baissé dans les sols des parcelles test. Mais, du temps sera nécessaire pour confirmer ces résultats et aussi pour travailler sur des systèmes intégrant ces pratiques qui soient acceptables (par exemple en termes de travail) par les producteurs.
Nouveautés Désherbeuse mécanique type écimeuse JR 640 et JR 840 ; Marévert®, de nouveaux mélanges d'engrais verts
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe fabricant de matériel JR Agridistribution propose deux modèles d'écimeuse : l'un de 6,40m de largeur, l'autre de 8,40 m. Sur ces deux versions portées repliables, l'écimeuse amène à elle les herbes indésirables en entraînant une lame métallique inversement à l'avancée du tracteur. Autre produit présenté : la gamme de mélanges d'engrais verts Marévert®, de la société Partner and Co. Ces mélanges ont été conçus pour répondre aux besoins des maraîchers, de plus en plus nombreux, qui ne souhaitent plus retourner leurs sols.
La permaculture en pratique pour votre jardin, votre environnement et la planète !
Jessi BLOOM, Auteur ; Dave BOEHNLEIN, Auteur | PARIS (33 Rue du Faubourg Montmartre, 75 009, FRANCE) : ÉDITIONS ULMER | 2015Ce livre donne au lecteur tous les outils conceptuels et pratiques qui lui permettront de concevoir son propre projet de permaculture, quels que soient la taille du projet ou le climat. Les auteurs présentent les principes de la permaculture et toutes les étapes du processus de conception, du rassemblement des données jusqu'à la réalisation d'un plan directeur. Illustré par de nombreux cas pratiques et plus de 250 photos et dessins, ce livre fournit de nombreuses informations indispensables pour tous ceux qui souhaitent faire de leur terrain un écosystème durable et résilient. Au sommaire : - Les bases de la permaculture ; - Le processus de conception en permaculture ; - Les systèmes en permaculture ; - Les 50 plantes stars de la permaculture ; - Structures invisibles.
Plantation de vergers : Améliorer la fertilité des sols
Frédérique ROSE, AuteurA l'occasion de la journée technique Ctifl/Itab, organisée le 12 mars 2015 au Centre de Balandran, des essais consacrés à l'utilisation d'engrais verts dans les vergers ont été présentés. La Chambre d'agriculture de la Drôme a notamment décrit les résultats du suivi de sept parcelles de pommiers plantés sur un précédent de sorgho du Soudan. Au stade troisième feuille, les arbres avaient une circonférence supérieure de 25 % à celle des arbres témoins. Sur la station Ctifl de Balandran, des abricotiers ont été plantés sur des parcelles préparées à cette fin depuis deux ans. La première année, un mélange phacélie, ray-grass, vesce a été utilisé, la seconde année, ce sont six espèces de légumineuses qui ont recouvert le sol, avec ou sans précédent BRF. L'utilisation de compost de déchets verts, de paillage, de biochar a également été étudiée.
Pourquoi, comment : Réduire ma consommation de pesticides
E. DENIS, Auteur ; M. BLANCHARD, Auteur ; B. ENOUF, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNE CEDEX (Pôle INPACT Bretagne, 17 Rue du Bas Village - CS 37 725, 35 577, FRANCE) : RESEAU AGRICULTURE DURABLE | 2015Ce document présente un état des lieux de la consommation de pesticides en France et en Europe, les raisons qui prônent en faveur d'une réduction de leur utilisation, les stratégies d'économies de produits phytosanitaires qui ne nuisent pas aux autres performances des systèmes, ainsi que des repères sur les pesticides et la santé et sur la réglementation. 10 fiches de témoignages d'agriculteurs illustrent la réduction de l'usage des pesticides dans différentes productions végétales : - La diversification des cultures : facteur de durabilité (Jocelyn et Xavier Uzu, polyculture-élevage, Sarthe) ; - Évolution vers un système en polyculture-élevage économe en pesticides (Romain Enée, système de production céréalière et laitière basée sur le pâturage, Basse-Normandie) ; - Le binage intégral pour se passer d'herbicides (Jacky Lebannier, polyculture en AB, Mayenne) ; - Une rotation robuste : clé d'un système économe en herbicides (Jean-Claude Jamin, polyculture-élevage laitier, Vendée) ; - Un système de cultures économe en élevage allaitant (Guillaume Vallée, polyculture-élevage, vaches allaitantes, Loire-Atlantique) ; - Favoriser la biodiversité en verger de poire bio (Michel Réveillère, arboriculteur, Maine-et-Loire) ; - Un système en conduite intégrée pour réduire les phytos (François Moreau, Céréalier, Indre) ; - Travailler mieux pour gagner plus ! (Jérôme Audurier, système polyculture-élevage, Deux-Sèvres) ; - Préserver les espaces sous abris en maraîchage diversifié (Loïc de Barmon, maraîcher bio, Loire-Atlantique) ; - Un séchoir en grange pour optimiser la valorisation des prairies (GAEC Delahais, système de production laitière bio, Seine-Maritime).
Produire des légumes biologiques : Généralités et principes techniques : Tome 1
Frédéric REY, Auteur ; Aude COULOMBEL, Auteur ; Marie-Laëtitia MELLIAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015Ce guide est le premier tome d'une série de 3 entièrement dédiée à la production de légumes biologiques, et qui rassemble une abondante matière jusque-là disséminée dans divers organismes agricoles. Ce premier tome traite des principes techniques et réglementaires de l'agriculture biologique. Il s'adresse aux producteurs de légumes, qu'ils soient déjà en agriculture biologique ou qu'ils envisagent de s'y convertir, aux candidats à l'installation, mais également aux conseillers agricoles, techniciens, enseignants et étudiants. Au sommaire : - Principes de base ; - Santé des plantes ; - Semences et plants ; - Récolte et conservation ; - Gestion globale et organisation ; - Résultats technico-économiques.
Quoi de neuf côté recherche et expérimentation ?
Claude-Eric PARVEAUD, AuteurPlus de cent personnes étaient présentes à la 7ème Rencontre Agriculture Biologique Fruits co-organisée par le Ctifl et l'ITAB en mars 2015. Cet article reprend une partie des différentes thématiques abordées : - Sol et pratiques culturales : Azopro, une base de données sur les produits organiques (amendements et engrais) ; Usage et qualité des composts en Suisse ; Améliorer la fertilité avec le sorgho du Soudan ; Améliorer la disponibilité en azote en verger d'abricotiers AB ; Effets des pratiques sur le fonctionnement biologique du sol ; - Protection contre les bioagresseurs : Efficacité des huiles essentielles en arboriculture.
La recherche en arbo bio s'active
Maude LE CORRE, AuteurUne journée technique arboriculture bio, organisée par l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab) et le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl), a réuni, au mois de mars, une centaine de chercheurs, techniciens, producteurs et autres acteurs de la filière. Trois thématiques ont été développées : sol et pratiques culturales, protection contre les bio-agresseurs et références technico-économiques de systèmes de production. La journée a aussi été l'occasion d'une présentation de la base de données Azopro, qui vise à aider les producteurs dans leur choix d'amendements et d'engrais organiques. Différents résultats d'essais ont été exposés, sur l'amélioration de la fertilité du sol et les performances agronomiques d'un verger bio d'abricotiers, sur l'utilisation de bâches anti-pluie sur des pommiers, sur l'amélioration de la conservation des raisins, mangues, pêches et châtaignes. Enfin, les résultats économiques du réseau Dephy ferme arbo (150 exploitations, sept espèces, 2 modes de culture) ont été présentés.
Salon Tech & Bio : Vitrine vivante de l'innovation
BIOFIL, AuteurLes 23 et 24 septembre 2015, s'est tenue la 5ème édition du salon Tech&Bio, vitrine des innovations en agriculture biologique. Cette édition a proposé plusieurs nouveautés à ses milliers de visiteurs, comme le « fil bleu », un parcours dédié à l'enjeu Eau, un parcours Agronomie et un pôle Apiculture. Le pôle Élevage a par ailleurs été renforcé. Certaines des innovations exposées sont présentées dans cet article : - matériel de désherbage, de récolte, ou encore de manutention et de stockage (Actisol, Agronomic, Batysilo, Elatec ) ; - semences végétales (Agrosemens, Graines Voltz, Gautier Semences ) ; - produits de protection des cultures, du biocontrôle aux filets de protection (Agri Synergie, Andermatt France, Filpack Protection ) ; - alimentation pour volailles (Nor-Feed Sud) ; - matériel de dosage et d'étiquetage pour l'agroalimentaire (Ardoino Trade) ; - services aux agriculteurs (certification, accompagnement, outils d'aide ). Le programme du salon est également indiqué.
Semoir viticole à engrais verts
Ce modèle de semoir à engrais verts pour les vignes a été originellement développé par un viticulteur bio jurassien situé à côté de Lons-le-Saunier. Constatant la pertinence de son outil, dautres viticulteurs aux alentours ont manifesté leur envie de le reproduire. Grâce au GAB Jura, qui a su réunir les intéressés, une demande a été faite à lAtelier Paysan pour mettre en plan ce semoir, avec laccord de linventeur pour partager sa création. Loutil est donc désormais sous licence libre, en plus davoir été retravaillé pour être reproductible facilement avec des profilés de métal accessibles. Les formations de lAtelier Paysan ont permis de le reproduire de nombreuses fois depuis janvier 2016, multipliant les expériences pour nourrir son évolution. Le fonctionnement de loutil est assez simple : des disques-coutres amorcent les sillons dans le sol et/ou le couvert végétal, suivis de près par les dents qui ouvrent le sol pour accueillir les graines, déversées depuis une trémie portée au-dessus par le châssis. Il est aussi possible dajouter des éléments de rappui du sol, pour améliorer la germination. Le tout est ensuite attelé au tracteur par un triangle dattelage ou un attelage « 3 points ». Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil (adaptable en 2 largeurs différentes) et de ses réglages, ainsi que 2 vidéos de démonstration et dexplication de ce semoir viticole. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Soil carbon sequestration via cover crops- A meta-analysis
Christopher POEPLAU, Auteur ; Axel DON, AuteurLes cultures de couverture ont l'avantage d'augmenter le carbone organique du sol (COS) par rapport à d'autres pratiques de gestion. Elles n'entraînent pas une baisse des rendements ni de pertes de carbone. Une méta-analyse a été conduite par une équipe de chercheurs en Suède afin de déterminer une fonction de réponse décrivant les variations de stocks du COS en fonction du temps. Les données de 139 parcelles sur 37 sites différents ont été compilées. Au total, les traitements de cultures de couverture avaient un stock de COS significativement plus élevé que les témoins. Le temps écoulé depuis l'introduction de cultures de couverture dans la rotation des cultures a été corrélé linéairement avec les variations de stocks de COS (R2 = 0,19), avec un taux de variation annuelle de 0,32 ± 0,08 Mg/ha/an, selon une profondeur moyenne du sol de 22 cm et durant une période observée allant jusqu'à 54 ans. Le modèle a été réalisé en supposant que l'accumulation linéaire de COS observée ne serait pas indéfinie, le nouvel état d'équilibre a été atteint après 155 années de cultures de couverture avec une accumulation moyenne du stock total de COS de 16,7 ± 1,5 Mg/ha pour une profondeur de 22 cm du sol. Ainsi, l'introduction de cultures de couverture pour la séquestration du COS s'est avérée très efficace. À l'échelle mondiale, cette séquestration compenserait 8 % des émissions directes annuelles de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture.
Synthèse des essais en grandes cultures bio - Campagne 2013-2014 : Spécial couverts végétaux
La culture des couverts constitue un chapitre essentiel de l'ensemble des techniques agricoles. En matière de références, ce n'est pas celui qui a été le plus exploré. Le Groupement Régional des Agriculteurs Bio de Haute-Normandie (GRAB HN) a commencé un travail sur les intercultures en 2012, en collaboration avec les agriculteurs bio. Ce document présente les résultats des expérimentations et actions mises en place durant les campagnes 2013-2014 et 2013-2015.
Tillage and Planting Date Effects on Weed Dormancy, Emergence, and Early Growth in Organic Corn
John R. TEASDALE, Auteur ; Steven B. MIRSKY, AuteurLe manque de contrôle des mauvaises herbes est un obstacle majeur à l'adoption de pratiques de travail réduit du sol en grandes cultures biologiques. Le travail du sol, la gestion des engrais verts, et la date de semis des cultures sont des facteurs qui influencent l'émergence et le potentiel de croissance des espèces de mauvaises herbes dans ces systèmes de culture. Des chercheurs de l'USDA ont évalué deux pratiques de gestion d'engrais vert de vesce velue, destruction avec un disque et destruction avec un rouleau, à travers plusieurs dates de semis du maïs de début mai à fin juin dans trois essais différents. La dormance de la semence, l'émergence et la croissance précoce des mauvaises herbes ont été déterminées pour les populations d'herbe à poux, de sétaire géante et d'amarante, trois espèces importantes qui émergent du début à la fin des cultures. L'herbe à poux avait l'émergence la plus faible et la dormance la plus élevée des trois espèces à travers toutes les dates de plantation. La sétaire géante avait une émergence plus élevée dans le cas de la vesce commune détruite au rouleau. L'amarante l'émergence la plus élevée et la dormance la plus faible lorsque la destruction de l'engrais vert est réalisée avec un disque en juin. La sétaire géante était l'espèce dominante lorsque l'engrais vert a été détruit par le rouleau, probablement à cause de la germination précoce et son établissement avant le roulage. L'amarante était l'espèce dominante lorsque la destruction est réalisée avec un disque, probablement en raison de taux de croissance élevés dans des conditions chaudes du sol labouré. Cette recherche a démontré que les pratiques de gestion des engrais verts et le calendrier des semis peuvent avoir une influence sur l'établissement des mauvaises herbes.
Vibroplanche
Le vibroplanche rejoint la butteuse à planche et le cultibutte dans le triptyque d'outils développé par l'Atelier Paysan pour les préparations du sol en planches permanentes. Il s'agit d'un outil voué à l'affinage du sol avant semis ou plantation. Il permet également la maîtrise de l'enherbement sur les planches en attente de culture et la destruction d'un engrais vert jeune. La volonté de l'Atelier Paysan était de proposer un outil peu onéreux et de conception simple permettant l'autoconstruction. Le vibroplanche représente une alternative aux outils rotatifs de type cultirateau. La machine se compose principalement d'un châssis (muni d'un triangle d'attelage rapide) portant des dents de vibroculteur pour ameublir le sol (pouvant être remplacées par des dents droites remontant moins la terre) et d'une herse étrille pour affiner la terre. Elle est également munie de pattes d'oie et de disques permettant de creuser les sillons et de renvoyer la terre au centre de la planche, ainsi que de déflecteurs dont le rôle est de contenir la terre pour redéfinir la planche. Enfin, le vibroplanche est équipé d'un rouleau plombeur assisté d'un vérin hydraulique (pouvant être remplacé par un rouleau cage afin d'affiner d'avantage la terre sans la lisser). L'aboutissement de cet outil est le fruit d'un long travail de R&D participative entre l'Atelier Paysan et des maraîchers. Aujourd'hui, l'outil en est à sa version 4.5. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil (déclinés en 3 largeurs différentes), les plans de réglages pour les anciennes versions de l'outil et des publications concernant les planches permanentes. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
4e salon Tech&Bio : Un rendez-vous européen en plein essor
Sandra-Prisca PIERRE, Auteur ; Alain GARCIN, AuteurPour sa 4ème édition, en septembre 2013, le salon Tech&Bio, consacré aux techniques alternatives et biologiques, a vu une nouvelle fois son nombre de visiteurs augmenter (13 000 personnes, pour 240 exposants). Parmi les conférences programmées, l'une était dédiée à la gestion des bioagresseurs en arboriculture bio et a permis la présentation de différents travaux de recherche : - mélanges de variétés de pommiers résistantes et sensibles, associées ou non à des méthodes de prophylaxie (travaux de l'Inra et du Grab) ; - aménagement des abords du verger avec des infrastructures agro-écologiques (Ctifl) ; - trempage dans l'eau chaude des fruits après récolte (Grab/Ctifl) ; - mise en place de zones de compensation écologique (CRA-W). La combinaison de différentes méthodes de lutte alternatives, au lieu de l'utilisation d'une seule d'entre elles, s'est avérée particulièrement efficace. Une autre conférence s'intéressait, quant à elle, à la gestion du sol et des bioagresseurs telluriques en maraîchage biologique : - fertilisation d'une culture de chou-fleur à partir d'engrais verts semés sous couvert de céréales (Ctifl/SECL) ; - comparaison entre labour et non-labour en cultures légumières (Inagro) ; - pratiques de désherbage mécanique (FiBL) ; - maîtrise des bioagresseurs telluriques (Ctifl) ; - etc. Du côté des démonstrations de matériel, la préparation des sols et le binage ont été très suivis par les visiteurs.