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David Berto, biodynamiste dans le Lauragais : "Les meilleurs bénéfices sont visibles en conditions extrêmes"
Stéphanie CAMAZON, AuteurDavid Berto, en polyculture-élevage dans le Lauragais, et plus précisément en Haute-Garonne, témoigne de ses pratiques en agriculture biodynamique et du parcours de son exploitation, en bio depuis 20 ans, puis en biodynamie depuis 10 ans. Il réalise des préparations de deux types : lun à base de plantes médicinales pour aider à l'évolution des fumiers et lautre à base de préparations dynamisées pour faciliter la croissance végétative ou encore la fructification. Le fonctionnement de ces préparations sapparente à lhoméopathie : les principes actifs dynamisés aident la plante à se développer. Lagriculteur respecte, sil le peut, les calendriers lunaires et planétaires, mais cest la météo et les conditions agronomiques qui priment. Si lagriculteur note peu de changements dans ses pratiques, il perçoit des résultats significatifs, en particulier dans les conditions extrêmes : bonne tenue des blés malgré la sécheresse en 2022, repousse des prairies rapide dès les premières pluies, pâture plus nourrissante . Laction de la biodynamie est aussi visible sur la structure de ses sols et sur le travail de la pâte et la réaction du levain chez les boulangers.
Mulch de transfert dans les serres biologiques
Samuel HAUENSTEIN, Auteur ; Armelle ROCHAT, Auteur ; Patricia SCHWITTER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En ce qui concerne la lutte contre les adventices, l'épandage de mulch organique constitue une alternative intéressante à l'utilisation de films de paillage dans les cultures biologiques sous serre. Lutilisation de mulch de transfert (matière organique transférée dune surface donneuse à une surface receveuse et couvrant le sol dune couche de 10 cm environ) présente des avantages (augmentation de la teneur en humus, de lactivité biologique du sol ) et des risques et défis (introduction de graines dadventices, minéralisation tardive de lazote au printemps ). Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors du choix dun mulch (rapport carbone/azote, structure, teneur en éléments nutritifs). Un tableau recense les propriétés de différents types de mulch. Par ailleurs, des recommandations sont données pour lapplication du mulch en pratique : quantité de mulch nécessaire, épandage et incorporation.
L'automne du compost
Laurent DREYFUS, AuteurL'automne est la saison la plus adaptée pour réaliser un tas de compost : les déchets végétaux sont nombreux et la dynamique d'intériorisation s'installe. Deux tâches spécifiques sont à réaliser à l'automne : l'épandage du compost arrivé à maturité, et le compostage du tas qui évoluera encore tout l'hiver. Tout d'abord, pour parvenir à un compost bien équilibré, il est conseillé d'ajouter aux déchets végétaux de la matière animale. Si les sources sont limitées dans certaines régions, il faut saisir toute opportunité qui permettra de constituer un pré-humus à partir de sources diversifiées (fumier, fientes, paille), afin de répondre aux besoins estimés pour les cultures à venir. La partie finale de l'article apporte des indications sur la période d'épandage et signale la nécessité de couvrir ou d'intégrer le compost bien décomposé au sol pour préserver sa chaleur et son humidité pendant l'hiver.
Les litières à base de bois font des adeptes
Costie PRUILH, AuteurDe plus en plus déleveurs utilisent des plaquettes de bois en guise de litière dans les aires de couchage. Ce substitut à la paille est économique et permet de valoriser le bois du bocage. La Fédération des Cuma Normandie Ouest a mené une enquête, en 2019, auprès de douze exploitations bovines (laitières et allaitantes) pour recenser leurs pratiques. La plupart des éleveurs interrogés utilisent les plaquettes en sous-couche : ils continuent de mettre de la paille en surface. Les trois-quarts épandent les plaquettes au godet, les autres avec une pailleuse. Lobjectif est de mettre 8 à 10 cm avant lentrée des animaux, puis dajouter une nouvelle couche de plaquettes ou de paille suivant létat de propreté des animaux. Les éleveurs enquêtés trouvent que la litière est saine : le bois est très drainant et absorbant. Concernant l'épandage, ils trouvent que la valorisation agronomique du fumier à base de plaquettes est bonne sur les prairies (les plaquettes se dégradent bien). En revanche, la dégradation semble un peu plus lente lorsque ce type de matière organique est épandu sur certaines cultures, comme le maïs.
Dossier : Composter son fumier, quels intérêts en système herbager ?
Hélène COATMELEC, AuteurLe compostage permet daméliorer lefficacité des amendements organiques : composition, qualité dépandage (répartition), réduction du temps dépandage et des volumes épandus, réduction des rejets azotés dans lenvironnement Cet article, dédié au compostage des fumiers pailleux, commence tout dabord par expliquer la phase de décomposition et la phase de maturation du processus de compostage (processus réalisé par une activité microbienne complexe en conditions aérobies). Il sappuie ensuite sur des témoignages et des retours dexpérience pour : 1 - présenter les avantages du compost de fumier pour les éleveurs (pas de mottes dans les prairies fauchées, moins de risques de contamination par des parasites ou des pathogènes pour les prairies pâturées, moins de problèmes dappétence sur les prairies fertilisées, les « bonnes graminées » et les trèfles favorisés) ; 2 décrire litinéraire technique pour composter un fumier (en sappuyant notamment sur une Cuma pour éviter davoir à investir dans du matériel de compostage) ; 3 détailler comment utiliser le compost de fumier.
Le programme nitrates : Une réglementation qui simpose à tous les producteurs
Patrick LEMARIE, Auteur ; Vincent LE CAM, AuteurLa région des Pays de la Loire a été intégralement classée comme Zone vulnérable nitrates (ZVN) ; certains territoires sont même classés en Zones dactions renforcées (ZAR). À chaque zonage, correspondent des obligations de pratiques, danalyses, denregistrements et de déclarations spécifiques pour tous les producteurs qui épandent de la matière organique (éleveurs, céréaliers, maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs bio ou non bio). La réglementation nitrates fait partie des conditionnalités des aides PAC du premier et du second pilier (aide à linstallation, aides bio, MAEC ). En cas de contrôle administratif, il est demandé au producteur de fournir : un Cahier denregistrement des pratiques (CEP), un Plan prévisionnel de fumure (PPF) et des analyses de sols annuelles (si plus de 3 ha sont cultivés). En Pays de la Loire, beaucoup de producteurs bio ont demandé un appui à leur GAB pour réaliser leur PPF. Ainsi, le GAB 44 est en train de développer un appui technique en maraîchage à travers loutil Orgaleg (cet outil fait lobjet dun encart en complément de larticle) : il sagit dune méthodologie simple destinée à piloter la fertilisation des systèmes en maraîchage diversifié.
En direct de lInao : Lien au sol : un principe de base à respecter
Olivier CATROU, AuteurLAB est une agriculture liée au sol et ce principe fondamental induit de nombreux points de la réglementation. Ainsi, le sol est le premier objet de conversion, avec un délai de 2 à 3 ans selon les productions végétales. Ce lien implique que les cultures ou lélevage hors-sol sont interdits et cela explique pourquoi le prochain règlement de 2021 interdira les systèmes de culture en carrés délimités, encore pratiqués en Finlande par exemple, à l'horizon 2030. Le lien au sol est aussi en relation avec l'obligation d'épandre les effluents délevages bio sur les terres de léleveur bio ou sur dautres terres en AB. Cest encore cette logique qui fait quune partie de lalimentation en élevage doit être produite sur lexploitation : 60 % pour les herbivores et 20 % pour les monogastriques, pourcentages qui passeront respectivement à 70 et 30 avec le prochain règlement. Ce lien au sol induit aussi lexigence de parcours extérieurs et linterdiction du zéro pâturage. Ce principe fondamental est lié à la nécessité en AB davoir une approche cohérente et globale du système sol-végétaux-animaux, cohérence qui explique ladaptation des règles de conversion avec, par exemple, la possibilité de conversion simultanée animaux et terre en deux ans.
GIEE « Fertiliser le blé tendre dhiver avec de la luzerne fraîche » : La luzerne sous du blé, ça fonctionne !
Mathieu LECOURTIER, AuteurLaugmentation du nombre dexploitations bio engendre nécessairement une pression sur le prix des fertilisants organiques. Pour remédier à cela, un GIEE (groupement dintérêt économique et environnemental) de Côte dOr a expérimenté la luzerne sous forme densilage comme fertilisant organique pour le blé tendre dhiver. Le procédé : faucher la luzerne à larrière-saison, lensiler finement, lépandre sur la parcelle, déchaumer rapidement avant de semer le blé. Une expérimentation a été réalisée en comparaison avec des fientes, généralement utilisées comme fertilisants en bio. Des microparcelles ont été fertilisées à différentes doses avec des fientes, de la luzerne fraîche ou les deux. Par rapport au témoin sans fertilisation, un gain de 11 à 13 q/ha a été observé dans chacun des cas, ce qui confirme lintérêt de la luzerne. Dun point de vue économique, il a été établi que le coût de la fertilisation du blé par de la luzerne fraîche est similaire à celui par les fientes. Certains font en plus abstraction du coût de la luzerne, puisquils estiment qu'ils en ont besoin de toute façon comme tête de rotation. En revanche, la simplicité de mise en uvre de la fertilisation avec des fientes dépasse largement celle de la luzerne, ce qui favorise lutilisation de fientes. Une autre difficulté à lutilisation de luzerne reste la correspondance entre les périodes où pousse la luzerne et celles où il est possible de l'enfouir avant le semis d'une culture. Pour linstant, sans stockage, la seule période reste la fin de l'été et donc le semis de céréales d'automne.
Les projets collectifs de méthanisation agricole prêts à décoller
Éric AUBRY, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Nathalie TIERS, AuteurQuils soient petits ou grands, les projets collectifs de méthanisation agricole émanent de toute la France. Quatre exemples sont détaillés dans cet article. Le premier est un projet collectif né dun besoin de chauffage pour les bâtiments de la commune de Lévignac-de-Guyenne, dans le Lot-et-Garonne. Il présente la spécificité de reposer sur une technologie innovante basée sur des poches souples qui saffranchissent des cuves en béton traditionnelles (un seul bâtiment sera construit : celui pour stocker les matières organiques qui alimenteront le méthaniseur). Le deuxième est un projet familial, celui de la famille Assemat, qui possède une exploitation sur la commune dAiguefonde, dans le Tarn. Celle-ci a inauguré, en octobre 2018, la première unité de méthanisation agricole dOccitanie qui injectera directement du biogaz dans le réseau GRDF. Le troisième exemple concerne les cuma du Grand Est : 15 projets de méthanisation devraient voir le jour dici deux ans et les cuma devront trouver des solutions pour lépandage des digestats liquides (les stratégies de trois cuma sont détaillées). Le dernier projet regroupe dix agriculteurs de Vendée et du Maine et Loire, qui ont fait le pari de vendre leur biogaz directement au consommateur sous forme de carburant.
Digestat de méthanisation : Quels effets sur la fertilité des sols à moyen et long terme ?
Robin GUILHOU, AuteurAujourdhui, les digestats de méthanisation sont autorisés à lépandage en agriculture biologique sous certaines conditions. Limpact de ces digestats sur la fertilité des sols à moyen et long terme pose question. Cet article rappelle la composition et les caractéristiques des digestats de méthanisation, ainsi que les processus de décomposition des matières organiques dans les sols. Leffet bénéfique pour les sols dapports réguliers de digestats semble à long terme encore incertain.
Dossier : Matière organique : Fertiliser sans se tromper
Clara DE NADAILLAC, AuteurIl faut raisonner lapport organique que lon souhaite faire pour sa vigne en prenant en compte divers facteurs : les besoins de la vigne, variables selon le type de sol, les rendements attendus, leffet souhaité (amendement du sol pour un effet de fond et durable ou engrais pour un effet coup de fouet sur la vigne), la nature de lapport (par exemple dorigine végétale ou animale), les ressources disponibles en temps ou matériel, le coût ou encore loffre de matière organique disponible dans le commerce ou à proximité (ex. : existence dune déchetterie, déleveurs proches). Ce dossier, à partir de divers exemples de pratiques de viticulteurs, présente les grands principes à respecter pour apporter de la matière organique à la vigne (ex. : faire lapport en automne-hiver pour un amendement et fin dhiver pour lengrais), et les solutions possibles de mise en uvre, en distinguant le cas des apports végétaux des apports dorigine animale.
Fumiers compostés : un levier pour la fertilité des sols en AB !
Gaëlle CARON, AuteurDans la Loire, des polyculteurs-éleveurs bio expérimentent l'épandage de fumiers compostés sur leurs prairies. Focus sur cette pratique : composition prérequise du fumier destiné au compostage, technique de compostage (matériel, bons gestes), épandage. Deux témoignages complètent l'article, celui d'Alexis Venet, éleveur d'une trentaine de vaches bio, qui composte son fumier depuis 10 ans, et celui de Vincent Guillot, à la tête d'une trentaine de Montbéliardes, qui pratique le compostage depuis 5 ans.
Charente Limousine : Les cendres d'une papeterie pour amender les sols
Elsa EBRARD, Auteur ; Sophie CHRISTOPHE, AuteurEn 1997, International Paper, papeterie située à Saillant-sur-Vienne (87), s'associe à des éleveurs de Charente et de Haute-Vienne à qui elle propose d'amender leurs sols en utilisant les cendres issues de la fabrication du papier. Après une étude montrant l'innocuité de l'épandage des cendres, et l'amélioration de la qualité des sols par apport des cendres dans un contexte pédologique local de PH bas, un projet multipartenarial (Chambres d'Agriculture, collectivités locales, agriculteurs, associations environnementales, constructeurs de matériel, CUMA...) voit le jour. En 2000, l'association Cendrecor, contraction de "cendres d'écorces", est créée. Elle suivra le dossier de A à Z, fédérant au niveau territorial une filière d'épandage qui réunit, autour d'un même enjeu, des acteurs d'horizons très différents. Aujourd'hui, elle rassemble 80 agriculteurs répartis sur 9 000 ha de SAU en Charente et en Haute-Vienne. Chaque année, plus de 13 000 tonnes de cendres sont épandues. Grâce à l'augmentation du PH dans le sol, les agriculteurs élargissent les cultures à développer, comme la luzerne. En 2015, au sein de Cendrecor, un collectif de 6 exploitants a souhaité aller plus loin et expérimenter collectivement de nouveaux itinéraires culturaux pour viser l'autonomie protéique complète. De cette volonté est née l'association "Cendrecor Agro-Ecologie" pour répondre à l'appel à projets GIEE lancé par le ministère de l'Agriculture. Parmi les actions de ce projet, la diminution d'intrants et le développement d'une unité de méthanisation collective pour sécher la luzerne dans un objectif global d'autonomie protéique.
Recyclage de déchets organiques en agriculture : Effets agronomiques et environnementaux de leur épandage
Sabine HOUOT, Auteur ; Marie-Noëlle PONS, Auteur ; Marilys PRADEL, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2016La fertilisation organique des cultures et des prairies est historiquement basée sur lépandage des déjections animales. Au cours du XXème siècle, les engrais minéraux sont venus compléter, voire supplanter, cette pratique. Plus récent, lemploi en agriculture de matières provenant de diverses filières de traitement des déchets domestiques et industriels (eaux usées, ordures ménagères, effluents industriels ) répond à des enjeux forts tels que lamélioration du recyclage des déchets, le renchérissement des coûts de lénergie nécessaire à la fabrication des engrais minéraux de synthèse, la raréfaction des ressources minières (notamment le phosphore) et la dégradation des taux de matière organique des sols. Cette ressource en matières fertilisantes dorigine résiduaire (Mafor) contient des éléments nutritifs en mesure de se substituer au moins en partie aux engrais minéraux de synthèse, mais son épandage ne peut être envisagé que si les risques associés sont acceptables pour lenvironnement et pour lhomme. Synthèse dune expertise scientifique collective réalisée à la demande des ministères en charge de lÉcologie et de lAgriculture, cet ouvrage associant sciences biologiques et sciences sociales présente un panorama des ressources et de lusage des Mafor dans le contexte français, et donne des clefs pour instruire la question de leur substitution aux engrais minéraux. Il fait le point sur les impacts agronomiques, environnementaux et socio-économiques de leur épandage et met en évidence la difficulté à réaliser un bilan quantitatif des avantages et des inconvénients du recours à ces matières.
Sival, du 12 au 14 janvier 2016 : Cap sur les innovations végétales
BIOFIL, AuteurL'édition 2016 du Sival, le salon professionnel des productions végétales, s'est déroulée du 12 au 14 janvier à Angers. Parmi les 600 exposants, certains ont pu proposer des produits adaptés aux cultures biologiques : nouvelles variétés, produits de protection des cultures, outils de travail du sol, outils d'aide à la décision... Une partie d'entre eux sont présentés dans cet article, de même que les nominés au concours Sival Innovation 2016.