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Lazote : sa gestion en vinification
Jérémie CEBRON, AuteurLazote contenu dans les baies de raisin est un élément indispensable au bon déroulement des fermentations. Lazote assimilable (Nass) correspond à la part dazote pouvant être assimilée par les micro-organismes dans le moût. Cette part est composée de deux types dazote : lazote minéral et lazote organique. Daprès la littérature, les besoins des levures (qui assurent la fermentation alcoolique) se situeraient en moyenne autour de 150 mg/L dazote assimilable. Il nest toutefois pas rare dobserver des fermentations se déroulant à des taux inférieurs, leur vitesse de fermentation est juste plus lente. Les besoins en azote des levures sont en effet très dépendants du milieu dans lequel elles évoluent. Cependant, comme les deux formes dazote (minérale et organique) ne sont pas métabolisées de la même manière par les levures, un déséquilibre entre ces deux formes pourrait expliquer certains ralentissements de fermentation (même lorsque la concentration dazote assimilable totale semble suffisante). Les bactéries lactiques (qui assurent la fermentation malolactique), ne peuvent, quant à elles, quassimiler lazote organique. En plus de décrire les besoins et les processus dassimilation de lazote par les micro-organismes, cet article apporte des informations sur les indicateurs de la nutrition azotée de la vigne et de la qualité des raisins, ainsi que différentes stratégies dapport d'azote en cours de vinification.
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Lazote : de la vigne au moût
Romain BAILLON, AuteurLes vignerons bio sont de plus en plus nombreux à être confrontés à des fermentations paresseuses, parfois inachevées, qui peuvent aboutir à des déviations dans les vins (Brett, volatile...). Ce phénomène peut être amplifié par des aléas climatiques, mais lorigine du problème reste la même : le manque dazote dans les moûts. Même si la correction en cave sest généralisée (solution rapide et simple pour gérer le déficit dazote dans les moûts), il ne faut pas oublier la cause agronomique du problème : la réduction des apports azotés ou une gestion de la fertilisation organique pas toujours maîtrisée. Si lazote est naturellement présent dans le sol, cest le seul élément minéral qui ne provient pas de la roche mère. Il provient de la minéralisation de la matière organique. Les besoins de la vigne en azote sont assez faibles (environ 20 à 30 kg/ha/an) et sont souvent pourvus par lazote contenu dans le sol (la vigne est une culture pérenne avec un système racinaire capable dexplorer un large volume de sol). Toutefois, il faut veiller à la disponibilité de lazote aux moments clés avec des apports organiques si nécessaire. Mais à linverse, un excès dazote peut favoriser le développement du botrytis. Après avoir détaillé les besoins en azote de la vigne, cet article fournit des conseils sur les apports à réaliser et sur la manière de favoriser lactivité biologique du sol. Il explique également pourquoi compenser par des amendements calciques, l'acidification naturelle des sols (processus naturel engendré par lactivité biologique).
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Nouveautés : VIOLLEAU : Les fertilisants organiques dorigines animales montent en puissance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe fabricant damendements et de fertilisants organiques Violleau propose sa gamme VIO®Orga, constituée en majorité de sous-produits animaux (farines de viande et dos de catégorie 2, et protéines animales transformées PAT de catégorie 3). Ces engrais affichent des concentrations en azote allant de 3 à 13 % et des concentrations en phosphore allant de 2 à 12 %. Leur minéralisation est plus ou moins rapide en fonction de leur formulation. Les agriculteurs (céréaliers, légumiers, arboriculteurs, viticulteurs ) peuvent donc choisir la meilleure formulation en fonction de la période dapport et des besoins spécifiques des cultures. Ce fabricant français, basé dans les Deux-Sèvres, tient à souligner lorigine française des matières premières utilisées. Des essais, menés en 2021 par Arvalis, ont montré lefficacité de ces bouchons PAT sur la fertilisation azotée de céréales bio, aussi bien en matière de rendement quau niveau du taux de protéines.
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Le point avec lInao : Fertilisation azotée : la quadrature dun cycle ?
Olivier CATROU, Auteur ; Sandrine THOMAS, AuteurLagriculture biologique repose sur le principe dautonomie de lexploitation. En matière de fertilisation, elle privilégie la fertilité naturelle des sols et les ressources de la ferme, avec lintroduction de légumineuses et dengrais verts dans les rotations des cultures (généralement obligatoire, hors contraintes particulières), et lépandage deffluents délevage ou d'autres matières organiques biologiques (de préférence compostés). Ce nest que lorsque ces mesures sont insuffisantes quil est possible de recourir à des intrants extérieurs pour compenser les exportations des cultures. Lobligation dutiliser des légumineuses et des engrais verts a dailleurs été renforcée par le nouveau règlement bio : les effluents délevage ne doivent plus excéder 170 kg N/an/ha de SAU. Lutilisation dengrais minéraux est, par ailleurs, expressément interdite, seuls les engrais minéraux faiblement solubles sont autorisés. Comme le développement de la bio a engendré plus de besoins en matières organiques, il a induit des tensions sur le marché des fertilisants azotés. De nouvelles formulations dengrais sont apparues sur le marché, notamment des engrais dorigine végétale à forte teneur en azote. Cependant, s'il s'avère que ces derniers ont les caractéristiques de vinasses ammoniacales, elles ne pourront pas être utilisées en bio. En complément de cet article, Philippe Henry, président de la commission productions végétales du Cnab, répond aux trois questions suivantes : Quelle articulation entre la production bio et la matière organique non bio ? Quel regard portez-vous sur lavis de la Commission concernant les engrais riches en azote ? Comment atteindra-t-on léquilibre pour la fertilité dans 30 ans ?
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Rendez-vous Tech&Bio en Centre-Val de Loire : Consolider les acquis et améliorer les pratiques
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe Rendez-vous Tech&Bio Centre-Val de Loire sest tenu le 24 mai 2022. Il était dédié aux grandes cultures et aux légumes de plein champ et dindustrie biologiques. Il a eu lieu à Rians, dans le Cher, sur les terres de la SCEA de Rechignon. Cette société vient dêtre reprise par un jeune collaborateur. La structure dispose de 290 ha, compte deux associés et emploie quatre salariés. Le domaine a été converti à la bio de 2008 à 2010. Lirrigation est lun des principaux atouts de cette structure (210 ha irrigables), puisquelle a permis dallonger et de diversifier les rotations en intégrant plusieurs cultures de printemps à cycle court (haricot, flageolet et soja). En revanche, la principale préoccupation des associés est la fertilisation : la structure nest pas autonome en azote et en phosphore. Ce Rendez-vous Tech&Bio a aussi été loccasion daborder plusieurs sujets techniques, dont la fertilisation en phosphore. Les phosphates naturels, parfois employés en bio, sont inefficaces sur des sols au pH inférieur à 6. Lune des pistes est lamélioration de la solubilité du phosphore par le biais des racines des plantes. Autre thématique largement abordée : la production de semences bio. Le Centre-Val de Loire est le leader de la multiplication de semences bio. Lun des producteurs, bien connu dans la région, est le Gaec du Coudray, qui apporte des conseils via son expérience. Un focus est également réalisé sur le désherbage des porte-graines de carottes. La FNAMS teste, en effet, deux pratiques innovantes, depuis 2020, pour améliorer la gestion des adventices. Lune dentre elles semble prometteuse : limplantation de plantes de service. Enfin, un encart est réservé à la marque privée « Asperge verte Chambord », et un autre à la relocalisation (en France) de la production de cornichons bio.
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Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021
Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
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Céréales et blé panifiable : Il reste du pain sur la planche
Cécile ROLLAND, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLa transformation de blé meunier et dautres céréales biologiques se développe en Bretagne : le nombre dunités certifiées bio est passé de 834 à 1 236 entre 2015 et 2019 (principalement des boulangeries-pâtisseries, meuniers, biscuitiers ). Ces derniers transforment une part relativement faible de céréales bio produites localement. Une enquête, réalisée par la Maison de lAgriculture Bio du Finistère (MAB29) auprès de 116 transformateurs, a révélé lintérêt de plusieurs dentre eux de sapprovisionner plus localement. Pour répondre à ce besoin, différents schémas et échelles dapprovisionnement en blé meunier bio sont actuellement testés. Des référentiels communs sur la qualité du grain sont également en discussion. Si la teneur en protéines nest pas un critère discriminant pour les meuniers, elle lest pour tous les autres transformateurs (elle doit être au-dessus de 10,5 %). La gestion de lazote reste donc un enjeu majeur en agriculture biologique. Il faut aussi que le grain respecte dautres critères : humidité, PS, temps de chute de Hagberg et force boulangère W. Cet article est accompagné dun tableau qui synthétise des informations (semis, variétés, place dans la rotation, prix de vente ) sur plusieurs céréales bio panifiables. Deux producteurs bio et un boulanger bio apportent également leurs témoignages.
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Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
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L'épineux épinard
Edouard MEIGNEN, AuteurLépinard (Spinacia oleracea) est un incontournable en maraîchage diversifié. Toutefois, son caractère sensible rend cette culture exigeante et délicate, notamment en bio. Lépinard peut, en effet, très vite jaunir ou monter en graines sil nest pas installé dans des conditions de culture optimales. Cet article effectue des focus techniques permettant de sécuriser la production en bio : 1 Choix de la parcelle, place dans la rotation des cultures et préparation du sol ; 2 Fertilisation ; 3 Implantation (semis direct ou plants en motte) ; 4 Densité ; 5 Irrigation ; 6 Gestion de la montaison ; 7 Contrôle des maladies (mildiou, virus ) et des ravageurs (pucerons, chenilles défoliatrices, mouches des semis ) ; 8 Récolte. Quelques points-clés sont à retenir : il faut que le choix variétal soit adapté au planning de production, que la fertilisation soit suffisante (notamment en azote), que le sol soit bien préparé (absence de compaction), que les plants en motte soient repiqués très jeunes et que lirrigation soit régulière à lapproche de la maturité. Cet article est accompagné du témoignage dÉric, maraîcher bio dans le Loir-et-Cher, qui cultive des pousses dépinard pour des restaurateurs.
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Global option space for organic agriculture is delimited by nitrogen availability
Pietro BARBIERI, Auteur ; Sylvain PELLERIN, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture biologique est reconnue comme un moyen permettant de réduire les impacts environnementaux liés à la production alimentaire. Elle permet donc datteindre les objectifs mondiaux en matière de climat et de biodiversité. Toutefois, les études qui estiment que l'agriculture biologique pourrait satisfaire la demande alimentaire mondiale ont souvent négligé le rôle-clé que joue l'azote dans le maintien des rendements des cultures. Via un modèle d'optimisation, qui prend en compte les besoins en azote des cultures, cette étude montre qu'en l'absence d'engrais azotés synthétiques, l'écart de rendement entre l'agriculture biologique et lagriculture conventionnelle augmente à mesure que l'agriculture biologique se développe à l'échelle mondiale. Ainsi, si lintégralité des surfaces mondiales étaient conduites en agriculture biologique, elles produiraient 36 % de nourriture en moins pour lalimentation humaine par rapport à lagriculture conventionnelle. Pour autant, en révisant à la fois l'offre de produits alimentaires (notamment via une refonte du secteur de l'élevage) et la demande (en réduisant l'apport calorique moyen par habitant), les politiques publiques pourraient favoriser une transition vers l'agriculture biologique à hauteur de 40 à 60 % de la surface agricole mondiale et contribuer ainsi à obtenir d'importants avantages pour l'environnement et la santé.
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Kiwis biologiques : Fertilité et fertilisation
Séverine CHASTAING, Auteur ; Margot ARCHAMBEAU, AuteurLe kiwi a de forts besoins en azote : une fois arrivée à lâge adulte, cette liane demande environ 150 unités dazote par hectare et par an. Cette quantité, qui est relativement importante pour l'agriculture biologique, est nécessaire pour garantir un bon rendement, mais aussi pour obtenir des fruits de bon calibre, ce qui permet doptimiser le prix et de faciliter la commercialisation. De manière classique, deux apports organiques sont réalisés au printemps : un sortie hiver (avant débourrement) et lautre avant floraison. Comme les racines des kiwis sont très superficielles, les engrais ou amendements organiques sont directement déposés sur le sol. Néanmoins, comme le processus de minéralisation est difficile à maîtriser et que le kiwi demande de lazote sous forme de nitrates dès début mars, il est nécessaire danticiper cette fertilisation et de prendre en compte les conditions pédoclimatiques qui vont directement influencer cette minéralisation. La disponibilité en calcium est également très importante, notamment pour obtenir des fruits fermes. En complément de cet article, les programmes de fertilisation et damendements de deux vergers bio sont présentés (lun est basé dans les Pyrénées-Atlantiques et lautre dans le Lot-et-Garonne).
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RELACS: Deliverables & reports: Fertilisers
Marie REIMER, Auteur ; Kurt MOLLER, Auteur ; Jakob MAGID, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation deffluents issus délevages non bio comme matière fertilisante en cultures bio. Trois livrables ont été publiés à ce sujet : 1 - un livrable décrit les avantages, à court et à long terme, des engrais à base de déchets urbains sur lévolution de la qualité du sol (ces déchets sont aussi appelés engrais « recyclés » puisquils permettraient de fermer le cycle des nutriments) ; 2 un autre livrable porte sur un outil de planification pour faire correspondre les besoins en azote, phosphore et potassium des productions végétales et les ressources en nutriments dune zone géographique donnée (outil en ligne - nutrigap.fibl.org - nommé NutriGap) ; 3 le dernier livrable réalise une synthèse et apporte des recommandations générales sur la manière de remplacer les effluents provenant délevages non bio dans la fertilisation des systèmes conduits en agriculture biologique.
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Salon Les Culturales : Des experts au Village Bio
Gilles HARDY, AuteurLa 15ème édition du salon Les Culturales, organisée par Arvalis Institut du végétal, sest déroulée dans la Marne, du 15 au 17 juin 2021. Elle était placée sous le signe de la transition agroécologique et du changement climatique. Au sein de ce salon, un Village Bio a réuni des experts afin de répondre aux interrogations et aux attentes de la filière grandes cultures. Pour cela, de nombreux échanges techniques, conférences et démonstrations ont été organisés. Les nouvelles stratégies de fertilisation en bio ont notamment été abordées, suite à linterdiction dutiliser des effluents délevages industriels. Pour cela, les impacts économiques et agronomiques de larrêt de lépandage de fientes de volailles dans une ferme-type en grandes cultures ont été évalués par Arvalis et trois nouvelles stratégies de fertilisation ont été projetées, grâce à loutil Systerre : 1 - la suppression de toute source de fertilisation ; 2 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio sur les blés et les orges ; 3 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio pour toutes les cultures. Un encart retranscrit linterview de Charlotte Glachant, responsable de léquipe bio de la Chambre régionale dagriculture dÎle-de-France, qui fait le point sur lintroduction de la betterave sucrière dans un système de production bio.
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L'utilisation des digestats en agriculture : Les bonnes pratiques à mettre en uvre
Sophie CARTON, Auteur ; Quentin BULCKE, Auteur | PARIS CEDEX 05 (16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : AGRO PARIS TECH - ENGREF | 2021La valorisation du digestat est lun des facteurs de réussite dun projet de méthanisation. Lépandage de digestats suscite en effet des interrogations auprès des porteurs de projets, des conseillers et des agriculteurs : Comment et quand lépandre ? Comment éviter la volatilisation de lazote ? Vaut-il mieux faire une séparation de phase ou un autre traitement avant épandage ? Comment mettre en place le meilleur pilotage possible de lépandage au champ ? Face à ce constat, lassociation France Gaz Renouvelable et le groupe de travail méthanisation du Comité stratégique de filière « Nouveaux Systèmes Énergétiques » se sont mobilisés, aux côtés de la recherche, pour approfondir les connaissances sur les impacts du digestat. Ce guide a pour objectif de fournir des bonnes pratiques dépandage de digestats. Il regroupe cinq fiches de synthèse, qui apportent des éléments sur : 1 - les caractéristiques et les propriétés des digestats de méthanisation agricole ; 2 - la réglementation en vigueur ; 3 - les enjeux environnementaux et technico-économiques liés à lépandage du digestat ; 4 - les bonnes pratiques pour piloter les apports de digestat ; 5 - les types de matériel adéquats.
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10 ans de rendements fourragers comparés Bio/Conventionnels
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle AB Massif Central, les rendements fourragers de fermes biologiques et conventionnelles ont été analysés et comparés sur dix années. Ainsi, de 2008 à 2018, les rendements en ensilage dherbe, en enrubannage, en foin (1ère coupe et 2ème coupe), en céréales dautomne, en dérobées fourragères dautomne et en maïs ensilage ont été relevés dans 23 élevages laitiers bio et dans 49 élevages laitiers conventionnels basés dans le Massif Central. Les rendements moyens obtenus au cours de ces dix années montrent qu'ils sont plus faibles en bio (- 6 % à - 27 % selon les fourrages). Cette différence est en grande partie expliquée par un manque dazote en sortie dhiver pour les fourrages bio, et plus particulièrement pour les prairies fauchées de manière précoce et les céréales à paille. Suite à ces analyses, deux leviers ont été identifiés pour garantir lautonomie fourragère des exploitations bio : améliorer la fertilité azotée et maintenir une flore des prairies toujours en état.