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14 indicateurs de biodiversité agricole pour les filières agro-alimentaires : Filières végétales 2021
Daniel CHANTREL-VALAT, Auteur ; Pauline LAVOISY, Auteur ; Eloi PAILLOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (47 Rue Clisson, 75 013, FRANCE) : ASSOCIATION NOÉ | 2021Comment mesurer les impacts des pratiques agricoles sur la biodiversité ? Dans ce recueil, issu dun travail impliquant de nombreux acteurs des filières végétales, l'association Noé propose 14 indicateurs (infrastructures agroécologiques, couverture des sols, travail du sol, diversité cultivée, l'activité biologique, pollinisateurs sauvages...). Pour chacun de ces indicateurs, une notice dutilisation détaille une ou plusieurs mesures de suivi proposées : matériel ou données nécessaires, formule ou protocole de terrain le cas échéant, interprétation des résultats obtenus.
Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
Céréales et blé panifiable : Il reste du pain sur la planche
Cécile ROLLAND, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLa transformation de blé meunier et dautres céréales biologiques se développe en Bretagne : le nombre dunités certifiées bio est passé de 834 à 1 236 entre 2015 et 2019 (principalement des boulangeries-pâtisseries, meuniers, biscuitiers ). Ces derniers transforment une part relativement faible de céréales bio produites localement. Une enquête, réalisée par la Maison de lAgriculture Bio du Finistère (MAB29) auprès de 116 transformateurs, a révélé lintérêt de plusieurs dentre eux de sapprovisionner plus localement. Pour répondre à ce besoin, différents schémas et échelles dapprovisionnement en blé meunier bio sont actuellement testés. Des référentiels communs sur la qualité du grain sont également en discussion. Si la teneur en protéines nest pas un critère discriminant pour les meuniers, elle lest pour tous les autres transformateurs (elle doit être au-dessus de 10,5 %). La gestion de lazote reste donc un enjeu majeur en agriculture biologique. Il faut aussi que le grain respecte dautres critères : humidité, PS, temps de chute de Hagberg et force boulangère W. Cet article est accompagné dun tableau qui synthétise des informations (semis, variétés, place dans la rotation, prix de vente ) sur plusieurs céréales bio panifiables. Deux producteurs bio et un boulanger bio apportent également leurs témoignages.
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
L'épineux épinard
Edouard MEIGNEN, AuteurLépinard (Spinacia oleracea) est un incontournable en maraîchage diversifié. Toutefois, son caractère sensible rend cette culture exigeante et délicate, notamment en bio. Lépinard peut, en effet, très vite jaunir ou monter en graines sil nest pas installé dans des conditions de culture optimales. Cet article effectue des focus techniques permettant de sécuriser la production en bio : 1 Choix de la parcelle, place dans la rotation des cultures et préparation du sol ; 2 Fertilisation ; 3 Implantation (semis direct ou plants en motte) ; 4 Densité ; 5 Irrigation ; 6 Gestion de la montaison ; 7 Contrôle des maladies (mildiou, virus ) et des ravageurs (pucerons, chenilles défoliatrices, mouches des semis ) ; 8 Récolte. Quelques points-clés sont à retenir : il faut que le choix variétal soit adapté au planning de production, que la fertilisation soit suffisante (notamment en azote), que le sol soit bien préparé (absence de compaction), que les plants en motte soient repiqués très jeunes et que lirrigation soit régulière à lapproche de la maturité. Cet article est accompagné du témoignage dÉric, maraîcher bio dans le Loir-et-Cher, qui cultive des pousses dépinard pour des restaurateurs.
Global option space for organic agriculture is delimited by nitrogen availability
Pietro BARBIERI, Auteur ; Sylvain PELLERIN, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture biologique est reconnue comme un moyen permettant de réduire les impacts environnementaux liés à la production alimentaire. Elle permet donc datteindre les objectifs mondiaux en matière de climat et de biodiversité. Toutefois, les études qui estiment que l'agriculture biologique pourrait satisfaire la demande alimentaire mondiale ont souvent négligé le rôle-clé que joue l'azote dans le maintien des rendements des cultures. Via un modèle d'optimisation, qui prend en compte les besoins en azote des cultures, cette étude montre qu'en l'absence d'engrais azotés synthétiques, l'écart de rendement entre l'agriculture biologique et lagriculture conventionnelle augmente à mesure que l'agriculture biologique se développe à l'échelle mondiale. Ainsi, si lintégralité des surfaces mondiales étaient conduites en agriculture biologique, elles produiraient 36 % de nourriture en moins pour lalimentation humaine par rapport à lagriculture conventionnelle. Pour autant, en révisant à la fois l'offre de produits alimentaires (notamment via une refonte du secteur de l'élevage) et la demande (en réduisant l'apport calorique moyen par habitant), les politiques publiques pourraient favoriser une transition vers l'agriculture biologique à hauteur de 40 à 60 % de la surface agricole mondiale et contribuer ainsi à obtenir d'importants avantages pour l'environnement et la santé.
Guide Régional Pâturage : Fruit de 10 ans d'expériences de conseillers et éleveurs en Auvergne
Francis BOUGAREL, Auteur ; Nicolas DEUX, Auteur ; Christophe CHABALIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2021En Auvergne, comme dans la majorité des zones de montagne, les surfaces en prairies représentent la principale ressource fourragère des exploitations d'élevage. La valorisation de cette ressource herbagère constitue un élément-clé dans la recherche de l'autonomie alimentaire et un enjeu majeur pour la rentabilité économique de ces exploitations. En dehors des périodes d'hivernage, l'herbe pâturée est le fourrage le plus équilibré et le plus économique pour nourrir son cheptel. Ce guide, réalisé par les conseillers auvergnats des Chambres d'agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes, présente les différentes étapes et méthodes pour valoriser au mieux le pâturage des prairies (suivi de la pousse de l'herbe, aménagement parcellaire, chargement à l'hectare, planning de pâturage...). Il s'appuie, notamment, sur l'expérience et les observations réalisées, entre 2008 et 2020, auprès d'éleveurs de la région Auvergne et offre toute une gamme de conseils pratiques, allant de la préparation du pâturage, jusqu'à son pilotage au jour le jour (calcul du stock d'herbe disponible, calcul du nombre de jours d'avance...). Des pistes techniques sont également proposées pour réduire le coût alimentaire. Une section est consacrée à l'impact attendu du changement climatique et aux évolutions des conditions de pâturage induites.
Kiwis biologiques : Fertilité et fertilisation
Séverine CHASTAING, Auteur ; Margot ARCHAMBEAU, AuteurLe kiwi a de forts besoins en azote : une fois arrivée à lâge adulte, cette liane demande environ 150 unités dazote par hectare et par an. Cette quantité, qui est relativement importante pour l'agriculture biologique, est nécessaire pour garantir un bon rendement, mais aussi pour obtenir des fruits de bon calibre, ce qui permet doptimiser le prix et de faciliter la commercialisation. De manière classique, deux apports organiques sont réalisés au printemps : un sortie hiver (avant débourrement) et lautre avant floraison. Comme les racines des kiwis sont très superficielles, les engrais ou amendements organiques sont directement déposés sur le sol. Néanmoins, comme le processus de minéralisation est difficile à maîtriser et que le kiwi demande de lazote sous forme de nitrates dès début mars, il est nécessaire danticiper cette fertilisation et de prendre en compte les conditions pédoclimatiques qui vont directement influencer cette minéralisation. La disponibilité en calcium est également très importante, notamment pour obtenir des fruits fermes. En complément de cet article, les programmes de fertilisation et damendements de deux vergers bio sont présentés (lun est basé dans les Pyrénées-Atlantiques et lautre dans le Lot-et-Garonne).
RELACS: Deliverables & reports: Fertilisers
Marie REIMER, Auteur ; Kurt MOLLER, Auteur ; Jakob MAGID, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation deffluents issus délevages non bio comme matière fertilisante en cultures bio. Trois livrables ont été publiés à ce sujet : 1 - un livrable décrit les avantages, à court et à long terme, des engrais à base de déchets urbains sur lévolution de la qualité du sol (ces déchets sont aussi appelés engrais « recyclés » puisquils permettraient de fermer le cycle des nutriments) ; 2 un autre livrable porte sur un outil de planification pour faire correspondre les besoins en azote, phosphore et potassium des productions végétales et les ressources en nutriments dune zone géographique donnée (outil en ligne - nutrigap.fibl.org - nommé NutriGap) ; 3 le dernier livrable réalise une synthèse et apporte des recommandations générales sur la manière de remplacer les effluents provenant délevages non bio dans la fertilisation des systèmes conduits en agriculture biologique.
Salon Les Culturales : Des experts au Village Bio
Gilles HARDY, AuteurLa 15ème édition du salon Les Culturales, organisée par Arvalis Institut du végétal, sest déroulée dans la Marne, du 15 au 17 juin 2021. Elle était placée sous le signe de la transition agroécologique et du changement climatique. Au sein de ce salon, un Village Bio a réuni des experts afin de répondre aux interrogations et aux attentes de la filière grandes cultures. Pour cela, de nombreux échanges techniques, conférences et démonstrations ont été organisés. Les nouvelles stratégies de fertilisation en bio ont notamment été abordées, suite à linterdiction dutiliser des effluents délevages industriels. Pour cela, les impacts économiques et agronomiques de larrêt de lépandage de fientes de volailles dans une ferme-type en grandes cultures ont été évalués par Arvalis et trois nouvelles stratégies de fertilisation ont été projetées, grâce à loutil Systerre : 1 - la suppression de toute source de fertilisation ; 2 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio sur les blés et les orges ; 3 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio pour toutes les cultures. Un encart retranscrit linterview de Charlotte Glachant, responsable de léquipe bio de la Chambre régionale dagriculture dÎle-de-France, qui fait le point sur lintroduction de la betterave sucrière dans un système de production bio.
L'utilisation des digestats en agriculture : Les bonnes pratiques à mettre en uvre
Sophie CARTON, Auteur ; Quentin BULCKE, Auteur | PARIS CEDEX 05 (16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : AGRO PARIS TECH - ENGREF | 2021La valorisation du digestat est lun des facteurs de réussite dun projet de méthanisation. Lépandage de digestats suscite en effet des interrogations auprès des porteurs de projets, des conseillers et des agriculteurs : Comment et quand lépandre ? Comment éviter la volatilisation de lazote ? Vaut-il mieux faire une séparation de phase ou un autre traitement avant épandage ? Comment mettre en place le meilleur pilotage possible de lépandage au champ ? Face à ce constat, lassociation France Gaz Renouvelable et le groupe de travail méthanisation du Comité stratégique de filière « Nouveaux Systèmes Énergétiques » se sont mobilisés, aux côtés de la recherche, pour approfondir les connaissances sur les impacts du digestat. Ce guide a pour objectif de fournir des bonnes pratiques dépandage de digestats. Il regroupe cinq fiches de synthèse, qui apportent des éléments sur : 1 - les caractéristiques et les propriétés des digestats de méthanisation agricole ; 2 - la réglementation en vigueur ; 3 - les enjeux environnementaux et technico-économiques liés à lépandage du digestat ; 4 - les bonnes pratiques pour piloter les apports de digestat ; 5 - les types de matériel adéquats.
10 ans de rendements fourragers comparés Bio/Conventionnels
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle AB Massif Central, les rendements fourragers de fermes biologiques et conventionnelles ont été analysés et comparés sur dix années. Ainsi, de 2008 à 2018, les rendements en ensilage dherbe, en enrubannage, en foin (1ère coupe et 2ème coupe), en céréales dautomne, en dérobées fourragères dautomne et en maïs ensilage ont été relevés dans 23 élevages laitiers bio et dans 49 élevages laitiers conventionnels basés dans le Massif Central. Les rendements moyens obtenus au cours de ces dix années montrent qu'ils sont plus faibles en bio (- 6 % à - 27 % selon les fourrages). Cette différence est en grande partie expliquée par un manque dazote en sortie dhiver pour les fourrages bio, et plus particulièrement pour les prairies fauchées de manière précoce et les céréales à paille. Suite à ces analyses, deux leviers ont été identifiés pour garantir lautonomie fourragère des exploitations bio : améliorer la fertilité azotée et maintenir une flore des prairies toujours en état.
Alain Fraysse, dans le Tarn-et-Garonne : Quel bilan à lheure de la retraite ?
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAlain Fraysse sest installé en 1978, dans le Tarn-et-Garonne, sur 60 ha de terres argilo-calcaires et de boulbènes. Riche dune longue carrière agricole, ce céréalier réalise, dans cet article, un inventaire des principales évolutions qui ont transformé son système de production. Il a converti son exploitation en bio en 2000, à la faveur dun CTE (Contrat territorial dexploitation). Au départ, il a cultivé beaucoup de féverole, notamment pour ses importantes restitutions azotées. Mais, après quelques années, suite à de très faibles rendements et au salissement grandissant de ses parcelles, il a abandonné cette culture pour du trèfle violet (semence fermière). Il a alors mis en place la rotation-type : soja - soja-trèfle violet (un ou deux ans) blé tendre dhiver. Les marges dégagées par le soja et le blé lui permettent dimplanter du trèfle sur une longue durée (ce dernier étant entièrement restitué au sol). Le labour nest pratiqué qu'une seule fois dans la rotation, avant le blé, ce qui permet de faciliter la destruction du trèfle. Jusquen 2019, les intercultures nétaient jamais occupées par des couverts végétaux : Alain Fraysse en profitait pour travailler le sol. En 2019, il a implanté, pour la première fois, un mélange phacélie-trèfle de Perce entre deux blés et il compte bien multiplier les essais de couverts végétaux avant sa retraite, prévue en 2022.
Le programme nitrates : Une réglementation qui simpose à tous les producteurs
Patrick LEMARIE, Auteur ; Vincent LE CAM, AuteurLa région des Pays de la Loire a été intégralement classée comme Zone vulnérable nitrates (ZVN) ; certains territoires sont même classés en Zones dactions renforcées (ZAR). À chaque zonage, correspondent des obligations de pratiques, danalyses, denregistrements et de déclarations spécifiques pour tous les producteurs qui épandent de la matière organique (éleveurs, céréaliers, maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs bio ou non bio). La réglementation nitrates fait partie des conditionnalités des aides PAC du premier et du second pilier (aide à linstallation, aides bio, MAEC ). En cas de contrôle administratif, il est demandé au producteur de fournir : un Cahier denregistrement des pratiques (CEP), un Plan prévisionnel de fumure (PPF) et des analyses de sols annuelles (si plus de 3 ha sont cultivés). En Pays de la Loire, beaucoup de producteurs bio ont demandé un appui à leur GAB pour réaliser leur PPF. Ainsi, le GAB 44 est en train de développer un appui technique en maraîchage à travers loutil Orgaleg (cet outil fait lobjet dun encart en complément de larticle) : il sagit dune méthodologie simple destinée à piloter la fertilisation des systèmes en maraîchage diversifié.
Reliance on Biological Nitrogen Fixation Depletes Soil Phosphorus and Potassium Reserves
Marie REIMER, Auteur ; Tobias Edward HARTMANN, Auteur ; Kurt MOLLER, Auteur ; ET AL., AuteurLa disponibilité limitée des éléments nutritifs dans les sols est l'un des principaux défis auxquels l'agriculture biologique doit faire face. Cette étude a cherché à évaluer le statut nutritif des sols de vingt fermes bio allemandes. Des bilans nutritifs ont également été réalisés, à léchelle de lexploitation, en matière d'azote (N), de phosphore (P), de potassium (K), de magnésium (Mg) et de soufre (S). En moyenne, ces bilans affichent un surplus en N (19 kg/ha), K (5 kg kg/ha), S (12 kg/ha) et Mg (7 kg/ha), mais un déficit en P (- 3 kg/ha). Une forte variabilité a toutefois été observée entre les fermes : lécart-type des bilans azotés est, par exemple, de plus ou moins 36 kg/ha. Ces variations s'expliquent, en grande partie, par la source dazote utilisée et, notamment, par le degré de dépendance de la ferme à la fixation biologique de diazote. Les exploitations qui obtiennent plus de 60 % de leur apport en azote par le biais de la fixation biologique de N2 présentent des déficits en P (- 8 kg/ha) et en K (- 18 kg/ha). Quant aux statuts nutritifs de la plupart des sols, ils se situent dans les normes, excepté pour le P, le K et le Mg : 10 à 15 % des parcelles étaient inférieures aux normes, tandis que 45 à 63 % des parcelles étaient supérieures à ces normes. Par ailleurs, les teneurs en nutriments facilement assimilables n'étaient pas corrélées aux résultats des bilans. Il faut également noter que les exploitations qui pratiquent depuis longtemps lagriculture biologique ont peu de P facilement assimilable dans leurs sols, ce qui présente un risque de carence. Cette étude a ainsi révélé certains déséquilibres en éléments nutritifs au sein des exploitations bio allemandes. Elle a également démontré que la pénurie de P et de K représente un défi majeur pour les exploitations bio qui dépendent fortement des fixations biologiques de N2.