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COMPOSITION DU SOL |
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Évaluation de techniques automnales pour maîtriser le puceron cendré : Lutte contre le puceron, arboriculture biologique et PFI
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Bertrand ALISON, Auteur ; Antony LEBLOIS, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique et en production fruitière intégrée, le puceron cendré du pommier est surtout maîtrisé par des traitements insecticides au printemps (azadirachtine en AB). Pour lutter contre ce ravageur tout en limitant l'usage de ces traitements, la recherche s'intéresse, depuis quelques années, à des stratégies de perturbation de la ponte en automne : barrières physiques à base d'argile, défoliation précoce à base d'engrais foliaires, applications d'insecticides à l'automne... Les essais, lorsqu'ils ont pu être réalisés dans de bonnes conditions et selon la pression parcellaire, ont permis de réduire de moitié l'usage d'insecticides au printemps, voire même de s'en passer totalement. L'application d'argile et la défoliation ne peuvent être mises en uvre qu'en post-récolte et sont donc à réserver à des variétés précoces, récoltées avant le retour des pucerons. A noter également que le chélate de cuivre, utilisé pour la défoliation précoce, n'est - à la parution de cet article - pas homologué en agriculture biologique pour cet usage.
Impact de la diversification végétale sur le microbiome de la plante et la septoriose du blé
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à INRAE (site de Crouël, 63), dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Ce travail avait pour objectif d'étudier, au sein d'une parcelle, l'impact de la diversification végétale sur le microbiome (feuilles et rhizosphère) et sur la régulation de la septoriose du blé. Les modalités étudiées correspondaient à 4 types de prairies, associées ou non à un blé de printemps. Les résultats dessais menés in-vitro ont montré une meilleure régulation de la septoriose dans le cadre d'une association blé et prairie « fast plus » (vitesse de croissance rapide et forte proportion de légumineuses).
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023
BIOFIL, AuteurCet article présente des produits lauréats, ainsi que nominés, au concours Sival Innovation 2023 (Salon Sival Angers). Ces derniers, qui ont concouru dans différentes catégories, sont tous utilisables en agriculture biologique. Cinq dentre eux font partie de la catégorie « Innovation variétale » : 1 la pomme verte Canopy ; 2 la pomme de terre bio Byzance ; 3 loignon Sunions « fini de pleurer » ; 4 la tomate Roujande ; 5 le kiwi jaune Haegeum. Cinq autres font partie de la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : 1 la solution Nezapar contre la punaise verte ; 2 le biostimulant Nurspray contre le stress hydrique ; 3 le produit Micromus-System contre les pucerons ; 4 - le produit de biocontrôle nématicide Cedroz ; 5 lécran physique à largile CleFlo (crème) pour résister aux stress thermiques et aux insectes ravageurs. Trois autres lauréats et nominés présentés dans cet article appartenaient à la catégorie « Machinisme et automatisme » : 1 un enjambeur modulaire de maraîchage, développé par Romanesco ; 2 Skiterre, un outil de désherbage mécanique des cavaillons et des interceps ; 3 Orio, un porte-outils autonome (robot) pour les cultures légumières et les grandes cultures. Deux autres appartenaient à la catégorie « Services et logiciels » : 1 - Pats-C qui enregistre les mouvements de vol des noctuelles dans les cultures sous abri ; 2 le Label Energie animale qui valorise la traction animale. Deux autres appartiennent à la catégorie « Solutions pour la production » : 1 Les Tolériantes, des tomates F1 rouges sélectionnées pour la culture de plein champ ; 2 Streamline X ReGen, un tuyau goutteur. Le dernier nominé présenté appartient à la catégorie « Démarche collective » : Humival Evolution, un engrais produit dans le cadre de léconomie circulaire.
Vergers de noisettes : Lever les freins grâce à une recherche plus poussée
Marion COISNE, AuteurLa noisette bio française bénéficie dun marché porteur, mais elle peine à se développer sur le plan cultural, avec dimportants dégâts causés par des ravageurs. La noisette bio représente seulement 5 % de la production nationale. Ses surfaces progressent doucement, et ont atteint 1 174 ha en 2021 (contre 788 ha en 2020), dont 364 ha certifiés bio et 810 ha en conversion. Les surfaces en conversion représentent ainsi plus du double de celles déjà certifiées. La gestion du balanin et de la punaise diabolique reste un frein majeur au développement de la noisette biologique. Le balanin perce la noisette, qui nest alors plus commercialisable. Cet insecte est assez difficile à gérer puisquil est polyphage (on le retrouve notamment sur les prunes et les kiwis) et sa diapause peut durer jusquà cinq ans. Pour linstant, les recherches pour lutter contre ce ravageur n'ont pas abouti. Lapplication dargile au moment des vols retour, en juin, est testée, afin de perturber le balanin par lodeur (puisque cet insecte ne voit pas). Dautres réflexions portent sur la reconception du verger, ainsi que sur lutilisation de terpènes dorange ou de pièges attractifs avec de lessence de noisette. Contre la punaise diabolique, des perspectives de biocontrôle se dessinent avec laide de parasitoïdes et dune bactérie symbiotique. Cet article est accompagné du témoignage de Martin Rey (Lot-et-Garonne), qui détient deux structures : une qui produit des noisettes en conventionnel, et une autre en bio. Il sest lancé dans la production biologique en 2015, sur 4,5 ha. Il explique comment il gère son verger, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et insiste sur le besoin deffectuer plus de recherche sur les noisetiers conduits en bio.
Cerise : Largile contre les dégâts de Drosophila suzukii
Sophie SABOT, AuteurSur cerisiers, lutilisation du kaolin (ou argile blanche anhydre) contre Drosophila suzukii, avec 3 à 4 applications à 50 kg/ha, conduit à une efficacité proche des 70%, en bio comme en conventionnel. Cependant, après un tel traitement, se pose la question du nettoyage des fruits en post-récolte. Différentes pistes sont testées à la station dexpérimentation rhônalpine Sefra (rinçage avec de leau enrichie en acide citrique, brassage des fruits). En Suisse, des expérimentations ont évalué lutilisation de chaux éteinte sur framboisiers, produit qui laisse peu de traces sur les fruits, mais qui est moins efficace que le kaolin quand la pression en Drosophila suzukii augmente. Dautres solutions de lutte sont envisageables, notamment en complément de ces traitements, comme les filets, ou les plantes pièges
Le Guide Terre vivante : Composts & Paillages : Recyclez vos biodéchets pour nourrir la terre
Tous les biodéchets domestiques (épluchures, restes de repas, plantes vertes, fleurs fanées, litières, etc.) et du jardin (déchets de tonte ou de taille, feuilles mortes, aiguilles de pin, mousse, « mauvaises herbes », etc.) peuvent être recyclés de manière à auto-produire le compost et le paillage de son jardin. Cette nouvelle édition explique l'importance de la matière organique issue de biodéchets pour obtenir un sol vivant et fertile. Cette édition comprend, notamment, une partie très détaillée sur le rôle de lhumus et du paillage pour nourrir la vie du sol (micro-organismes, vers de terre...), afin de mieux comprendre les mécanismes en action. Lauteur donne ensuite les clés pour réussir les différents types de compostage, individuels ou collectifs (bac, lombricompost, bokashi, toilettes sèches, etc.), et répond aux questions les plus fréquentes sur le compost. Il apporte aussi des solutions aux problèmes rencontrés. Il détaille également l'utilisation du compost et des paillages au potager, au verger et au jardin d'ornement. Des fiches récapitulent les solutions domestiques pour chaque biodéchet, pour éviter de les jeter à la déchetterie. Enfin, lauteur partage sa réflexion et lévolution de ses pratiques sur plus de 40 ans de compostage et de paillage avec les biodéchets.
Journée des Grandes Cultures Bio 2022
Aline LÜSCHER, Auteur ; Stephan JAUN, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; ET AL., AuteurEn juin 2022, la famille Lüscher a accueilli la Journée des Grandes Cultures Bio organisée par Bio Suisse, avec le FiBL, Sativa Rheinau et le centre agricole de Liebegg. Cette ferme est certifiée biologique depuis 1997 et elle est localisée à Holziken AG. Ces producteurs cultivent des grandes cultures et des légumes, et élèvent des bovins d'engraissement et des poulets de chair dans des poulaillers mobiles. Leur mot d'ordre : trouver l'équilibre entre les cultures et préserver la biodiversité. Parmi les thématiques abordées à l'occasion de cette journée, certaines font l'objet d'articles dans ce dossier : - la place de l'humus dans les sols cultivés, notamment en grandes cultures, et son rôle positif sur le climat ; - la production de blé panifiable en Suisse, à partir de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques du pays, et ce, afin d'optimiser l'approvisionnement local ; - les solutions techniques à l'étude pour mieux lutter contre les adventices et contre les maladies et les ravageurs (mildiou et mouches) de la carotte et de l'oignon, cultures emblématiques du canton d'Argovie ; - la demande croissante en tournesol et en colza pour la production d'huiles végétales biologiques.
Lutte contre les pucerons du pommier : L'atout des interventions à l'automne
Marion COISNE, AuteurLe cycle biologique du puceron cendré se déroule en partie sur le pommier (hiver et printemps), où il se reproduit, et sur le plantain, où il passe lété avant de retourner sur le pommier à lautomne. Pour lutter contre ce ravageur, différentes stratégies sont comparées à la Station expérimentale de la Pugère, dans les Bouches-du-Rhône : 1) application dhuiles minérales au printemps, complétées par deux passages dazadirachtine ; 2) défoliation à lautomne ; 3) défoliation + huiles minérales + azadirachtine. Les résultats sont intéressants, bien que variables, les meilleurs étant obtenus avec la 3ème modalité. La défoliation précoce du pommier, une fois la récolte terminée, perturbe le cycle du puceron. Elle peut se faire avec du chélate de cuivre et elle est plus adaptée à certaines variétés. Fabien Bono, arboriculteur bio dans les Bouches-du-Rhône, applique la défoliation sur environ 80% de ses pommiers (les variétés Juliet, résistante, et Story, récoltée tardivement, ne sont pas concernées par la défoliation). Le Cefel et la Pugère testent aussi les barrières physiques, avec la meilleure efficacité pour les argiles.
Alternatives, compléments, stratégies adaptées Comment diminuer lusage du cuivre ?
Arnaud FURET, AuteurCet article effectue un tour dhorizon des alternatives au cuivre en viticulture biologique. Bien que la stratégie de protection de la vigne doive être réfléchie de manière globale (contexte pédoclimatique, sensibilité des cépages ), une règle sapplique à tous : être vigilant au moment de la chute des capuchons des fleurs. Les baies néoformées sont très sensibles et doivent être protégées. Par ailleurs, divers produits alternatifs au cuivre ont été testés ces dernières années, avec un constat : il est impossible de se passer de cuivre sans prendre des risques importants. Néanmoins, certains de ces produits, associés à de faibles doses de cuivre, apportent une protection efficace : décoction de prêle ou de bourdaine, infusion de saule ou de reine-des-prés, extrait fermenté dortie Largile et le lithothamne, qui assèchent le milieu, présentent également un intérêt. Cependant, les produits utilisés ne sont pas la seule clé du succès : la qualité de la pulvérisation et le positionnement des traitements sont également essentiels. Il est aussi possible de recourir à des moyens de protection physiques, tels que la mise en place de bâches de manière automatisée en cas de pluie. En complément de cet article, David Giachino (vigneron biodynamiste en Savoie) explique sa stratégie pour diminuer son utilisation de cuivre.
Lautomédication chez les ruminants
Delphine DANIEL, AuteurNous avons longtemps cru que les bovins, les ovins et les caprins pâturaient ce quils avaient à disposition, sans faire de distinction entre les plantes. Or, si ces ruminants disposent dune grande diversité despèces à pâturer et si nous observons plus attentivement ce quils mangent, nous pouvons voir quils sélectionnent les végétaux quils pâturent. Ils peuvent même faire preuve dautomédication. Ainsi, observer les consommations atypiques dun troupeau ou dun animal peut informer sur son état de santé. Cet article explique les bénéfices de certaines plantes communes pour les ruminants : pissenlit, ortie, plantes taniques (ex : écorces ou ronces), saule, origan thym et serpolet, prunelier et lierre grimpant. Il aborde également la consommation dargile par ces animaux.
Connaître son sol pour adapter ses pratiques
Véronique BARGAIN, AuteurLe réseau GAB-Frab Bretagne et le GAB 44 ont organisé une semaine sur la thématique des sols. La méthode Hérody a été présentée à cette occasion. Cette méthode permet de comprendre le fonctionnement dun sol dans lobjectif de laméliorer. Le fonctionnement dun sol repose à la fois sur sa texture, sur sa structure et sur les matières organiques quil contient. La méthode Hérody caractérise plusieurs formes de matière organique (MO) : la MO fugitive (facile à décomposer), la MO stable (dont la décomposition est plus longue) et parfois des NiNi (MO ni assimilables, ni solubilisables, en raison de la présence de chaînes carbonées difficilement dégradables par les micro-organismes). La majorité des sols bretons sont riches en NiNi du fait de la présence daluminium, issu de la roche mère, qui se fixe sur les chaînes carbonées et les rend inaccessibles aux microorganismes.
Dis-moi quelle flore est présente sur ta parcelle, je te dirais comment va ton sol
Cindy SCHRADER, AuteurPlusieurs méthodes permettent de comprendre et danalyser le fonctionnement dun sol. Les plantes bio-indicatrices en sont une : elles reflètent létat ou les transformations en cours dans un sol. En Bretagne, des producteurs ont pu participer à une formation sur ce sujet. Elle a été réalisée par Miguel Neau, écologue et formateur spécialisé en agriculture durable. Pour utiliser cette méthode, la première étape consiste à réaliser un inventaire floristique sur une zone homogène au printemps, en été et à lautomne. La deuxième étape repose sur une évaluation du pourcentage de recouvrement de chaque espèce. La troisième étape consiste à regarder, pour chaque espèce, les conditions de levée de dormance à laide du « Fascicule des conditions de levée de dormance des plantes bio-indicatrices ». Chaque indicateur est ensuite multiplié par le coefficient de recouvrement : les indicateurs aux scores les plus élevés reflètent létat du sol. Boris, un éleveur de vaches allaitantes du Finistère, qui a suivi cette formation, explique ce quil a pu constater sur sa parcelle après avoir appliqué cette méthode. Il détaille également les pratiques quil a ensuite mises en place pour améliorer lactivité biologique de son sol.
Dossier : Comprendre le fonctionnement de son sol
Morgane COULOMBEL, Auteur ; Hélène COATMELEC, AuteurDans les Côtes dArmor, une dizaine déleveurs ont participé à une formation permettant de comprendre le fonctionnement dun sol, de réaliser un diagnostic et d'adapter ses pratiques damendements et de gestion des prairies en fonction du diagnostic. Cette formation a été dispensée par Jean-Pierre Scherer, intervenant en agronomie, botanique et écologie, de la Maison Familiale Rurale de Chauvigny (Vienne). Cet article, rédigé à la suite de cette formation, répond aux questions suivantes : Comment définir un sol ? Quest-ce quun bon sol ? Les minéraux dont les plantes ont-besoin sont-ils disponibles ? Il apporte également quelques éléments méthodologiques permettant danalyser le fonctionnement dun sol, tout en sappuyant sur létude de cas réalisée durant la formation (analyse du fonctionnement du sol dune prairie implantée en RGA-trèfle blanc il y a quatre ans).
Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP) : Food VII - Feed V Final Report
L'EGTOP, groupe d'experts indépendants ayant pour objectif de fournir des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique, donne, dans ce rapport publié en 2021, son avis sur des demandes dautorisation concernant l'utilisation de nouvelles substances dans lalimentation humaine et animale biologique. Concernant l'alimentation humaine, l'EGTOP a apporté un avis favorable pour l'ajout des substances suivantes aux annexes du règlement (CE) n° 889/2008 : le dioxyde de silicium comme agent d'écoulement pour une utilisation dans la poudre de chocolat chaud, les extraits de pin contenant des acides colophaniques naturels (sous forme de sels de potassium), les extraits de houblon contenant des acides alpha de houblon, des acides bêta de houblon naturels et leurs dérivés (sous forme de sels de potassium). Concernant l'alimentation animale, les avis sont favorables pour : le phosphate monodicalcique, l'argile verte du Velay, la levure et produits à base de levure, la bentonite et la gomme xanthane. Pour certaines de ces substances, les usages sont toutefois restreints ou soumis à des mentions spéciales. En revanche, les experts ont donné des avis défavorables ou n'ont pas été en mesure d'émettre un avis éclairé concernant : l'acide sulfurique comme auxiliaire technologique pour la production de deux produits alimentaires (snacks de maïs grillé et gomme de caroube), l'argile kaolinitique comme auxiliaire de traitement dans les procédés d'extraction de l'huile d'olive, le métabisulfite de sodium, la fumée pré-purifiée, les esters de saccharose, la gomme gellane, les extraits de chêne, la lutéine et la zéaxanthine.
Faire parler les plantes bio-indicatrices sur létat du sol
Christian GLORIA, AuteurLa présence de certaines adventices, poussant spontanément sur une parcelle, peut apporter des renseignements sur les caractéristiques dun sol et de son état. Ces plantes bio-indicatrices peuvent, en effet, indiquer des problèmes de structure du sol, de forte présence dazote, de sol acide, de faible réserve utile Il est préférable de se baser sur la présence dune communauté despèces, et non sur la présence dune espèce seule, pour avoir le diagnostic le plus fiable possible. Il est aussi important de croiser les informations apportées par la présence de ces plantes avec dautres méthodes de diagnostic : profils de sol, analyses de sols, historique de la parcelle et pratiques de lagriculteur En complément de cet article sur les plantes bio-indicatrices, un encart rapporte le témoignage de Philippe Collin, agriculteur de Haute-Marne, en bio depuis 2014. Il a suivi une journée de formation sur les plantes bio-indicatrices et a pu obtenir des éléments dexplications sur la présence de vulpin en quantité importante dans ses parcelles. Cette présence serait le reflet dun fort taux dhumus stable dans ses sols. Il va donc mettre en place de nouvelles pratiques pour optimiser la minéralisation de la matière organique : export des pailles de céréales, mise en place de couverts peu lignifiés détruits juste après floraison, déchaumage à 4-5 cm
Gestion des effluents : comment mettre en place de bonnes pratiques ?
Olivier LINCLAU, AuteurTous les agriculteurs bio devraient se poser des questions autour du maintien de la fertilité de leurs sols. Pour cela, il est essentiel de sapproprier ou de renouer avec les principes de lagronomie. Un sol dans lequel la matière organique (MO) se dégrade bien permet dalimenter les cultures correctement et de sécuriser les rendements. Le monde microbien représente plus de 60 % du poids des êtres vivants dun sol, il est donc bien devant les vers de terre (20 25 % du poids des êtres vivants dun sol). Les différentes MO apportées au sol permettent dalimenter ce monde microbien, afin que ce dernier fournisse en retour suffisamment de nutriments aux plantes cultivées. La décomposition de la MO fournit de l'azote et de l'énergie utiles aux microorganismes du sol. Lénergie est tirée des chaînes carbonées. Ainsi, les sucres et les amidons rapidement minéralisables apportent une énergie rapide. Ils favorisent lactivité biologique intense (ABI). A linverse, la lignine (gros polymère) libère de lénergie très lentement, ne favorise pas lABI mais permet l'accumulation de carbone. La vitesse de décomposition des MO est une information primordiale qui demande de lobservation. En plus de la vitesse de minéralisation et de ses impacts sur lactivité biologique du sol, plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour piloter sa fertilisation : le climat, le contexte géologique, la pédologie, lhistorique des pratiques, les cultures envisagées
Gestion des sols - Comment utiliser le phosphore des sols ?
A loccasion de lédition 2021 du salon Tech&Bio, lITAB a organisé et modéré une conférence sur la gestion et lutilisation du phosphore dans les sols. Philippe Hinsinger (INRAE, Chef de Département AgroEcoSystem) a été invité à intervenir sur ce sujet. Sa présentation sest déroulée en quatre grandes parties : 1 - Les grands enjeux du cycle du phosphore ; 2 La disponibilité du phosphore dans les sols (notamment dans les sols de fermes biologiques) ; 3 La biodisponibilité du phosphore pour les plantes ; 4 Les leviers agroécologiques pour utiliser le phosphore.
Les huiles essentielles
Gauthier BAUDOIN, AuteurCet article aborde l'utilisation des huiles essentielles (HE) pour le soin des plantes. Dans un premier temps, il fournit des informations sur la production d'HE et son impact écologique (notamment pour les plantes tropicales), ainsi que sur les effets de différentes familles d'HE sur les plantes. Le procédé de préparation d'un traitement à base d'HE est détaillé : choix des ingrédients, homogénéisation de la préparation à l'aide de tensio-actifs (savon noir, "lait d'argile"...), précautions à prendre lors de la pulvérisation sur les plantes nécessitant un soin.
Je prépare mes potions pour le jardin
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Cet ouvrage, réédité par Terre vivante, sinscrit à la croisée de vraies ambitions écologiques : réduire les achats de produits de traitement tout en proposant des préparations bio adaptées, saines, naturelles et à moindre coût, voire gratuitement. Cet ouvrage, réalisé avec lappui de professionnels reconnus, présente un éventail de solutions pour accéder à plus dautonomie : une soixantaine de recettes sont proposées, pour la plupart à base de plantes (ail, consoude, ortie, tanaisie ), mais aussi de produits comme largile, le bicarbonate, le savon noir, la cendre, le marc de café..., pour préparer décoctions, purins, macérations, badigeons, pansements, graines enrobées
Matière organique : Quel taux viser pour préserver mes sols ?
Alexia GARRIDO, AuteurLes sols sont souvent caractérisés par leur texture et leur structure. En agronomie, dautres éléments sont également pris en compte, comme le pH ou la teneur en matière organique. Cette dernière retranscrit le niveau de fertilité et dactivité biologique du sol. La présence suffisante de matière organique augmente aussi la portance et la réserve utile des sols, améliore leur structure et bien dautres paramètres utiles. Le taux de matière organique sinvite dailleurs au cur des débats agronomiques. En France, le taux de matière organique est actuellement, en moyenne, de 2% sur lhorizon 0-30 cm, soit 60 à 70% de moins quil y a deux siècles. Comment savoir quel taux de matière organique viser pour atteindre une qualité de sol satisfaisante ? Pascal Boivin, enseignant-chercheur en pédologie à la HES-SO (Genève), et son équipe se sont penchés sur cette question. Ils ont comparé des centaines de sols pour déterminer à partir de quel taux de matière organique les sols disposaient dune bonne qualité structurelle. Ils se sont alors aperçus que pour atteindre une bonne qualité de sol, il fallait avoir au minimum un ratio teneur en matière organique / teneur en argile égal à 17 %. Lutilisation de ce ratio a été validée sur tous les types de sols jusquà 60 % dargile (à lexception des tourbes et des sables). Les parcelles pour lesquelles les meilleures structures de sol ont été observées sont celles qui obtiennent un ratio supérieur ou égal à 24 %.
Des médecines douces pour vos fruitiers : Phytothérapie, homéopathie, aromathérapie...
Les ennemis des fruits sont nombreux et le « zéro traitement » a ses limites, si lon veut être sûr davoir des arbres en bonne santé et obtenir de belles récoltes. Ce livre a pour objectif de donner au jardinier les clés pour traiter le plus naturellement possible les fruitiers. Différentes possibilités soffrent ainsi au jardinier pour soigner les arbres fruitiers en utilisant des médecines douces : extraits de plantes, argiles, macérats, homéopathie, gemmothérapie, isothérapie, huiles essentielles, kanné, neem, thé de compost, EM, LiFoFer, élixirs floraux Les procédés utilisés pour les fabriquer sont simples, économiques, bien expliqués, avec de nombreuses photos : séchage à température ambiante, extraction par pression, dissolution dans leau (décoctions, infusions, macérations) ou dans lalcool, distillation par la vapeur deau, etc. Les modes dadministration sont également détaillés.
Optimiser la fertilité des sols : Rencontres de lagronomie et de la biodynamie
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurDominique Massenot, conseiller à Amisol, présente des pistes (alliant agronomie et biodynamie) pour obtenir et maintenir une fertilité des sols satisfaisante en viticulture. Ainsi, afin dintensifier la vie microbienne, il est important dapporter de lazote facile à mobiliser mais aussi de lénergie rapide. Pour cela, il est possible de cultiver des engrais verts. L'apport de fumure dorigine animale, comportant de la paille, est aussi important que cette fumure. Elle permettra aussi de stimuler la formation dhumus. Les éléments minéraux, type silice, calcium, sont également importants pour catalyser certaines réactions de la vigne. Des préparations biodynamiques (silice de corne, décoction de plantes ) vont stimuler la croissance ou, au contraire, atténuer un excès de vitalité, régulant ainsi des déséquilibres et limitant certaines maladies
La plantation d'arbres et le pralinage des racines
Gauthier BAUDOIN, AuteurImportant pour la plantation des arbres fruitiers, le pralinage des racines est un moyen d'aider à la cicatrisation des plaies et à l'hydratation des racines qui ont un peu desséché. Selon le calendrier biodynamique, il est préférable de procéder à la plantation des arbres fruitiers fin novembre, avant le solstice d'hiver, pour favoriser la reprise des racines. Pour finir, la méthode pour réaliser un pralin biodynamique à base de bouse de vache et d'argile est détaillée.
De la ténacité pour des sols vivants
Maike KRAUSS, AuteurUn nouvel essai de longue durée, encore plus détaillé que l'essai DOC, installé à Frick (Suisse), expérimente principalement trois facteurs sur des grandes cultures biologiques : le travail du sol, la fumure et les préparations biodynamiques. Il compare : le labour (environ 20 cm de profondeur) au travail du sol réduit (passage de cultivateur à environ 10 cm de profondeur) ; une fumure à base de lisier à une fumure à base de compost de fumier et de purin ; une culture sans et une culture avec préparations biodynamiques. Les résultats des quinze premières années dessai ont été récemment publiés. Les préparations biodynamiques nont influencé ni le rendement, ni la fertilité des sols. La fertilité des sols a, en revanche, été améliorée avec le compost de fumier (comparativement au lisier). Cependant, cest le passage du labour au travail du sol réduit qui a eu le plus deffet : ce dernier permet de préserver lhumus (même si quinze ans après, le nouvel équilibre de lhumus nest pas encore établi pour la modalité travail du sol réduit) et daugmenter très rapidement le nombre de micro-organismes dans le sol. En revanche, la réduction du travail du sol augmente aussi le nombre dadventices, ce qui influence négativement le rendement.
L'agriculture régénératrice
Jean-Marc BABOUT, AuteurLa pratique de l'agriculture régénératrice a été introduite en Europe, à partir de 2013, par Friedrich Wenz, biodynamiste dans la vallée du Rhin, et par Dietmar Näser, agronome allemand. En France, le premier cycle de formation en agriculture régénératrice a eu lieu, en 2018, sur une ferme bio en Normandie. Une bonne compréhension du fonctionnement biologique du sol, de la composition et du rôle de l'humus est à l'origine des pratiques de l'agriculture régénératrice. Les préparations et les outils de ce mode de production viennent compléter ceux utilisés en agriculture biodynamique. Ils sont présentés, après un focus qui porte, premièrement, sur le concept de réseau alimentaire du sol, sur la base des travaux d'Elaine Ingham, agronome américaine, deuxièmement, sur le "carbone liquide", objet des travaux de la pédologue australienne Christine Jones. Comme en biodynamie, le but des pratiques préconisées est d'améliorer la fertilité des sols en les rendant plus vivants et en restaurant le taux d'humus.
Constructions écologiques pour paysans bio ; La nouvelle « étable à deux fins » du FiBL
Stephan JAUN, AuteurCes deux articles sont consacrés aux constructions durables helvétiques. Ces dernières sont constituées de matériaux naturels (bois, paille, argile ) et permettent de diminuer lutilisation dintrants chimiques. En effet, selon lIFAEPE (Institut fédéral pour laménagement, lépuration et la protection des eaux), jusquà 300 tonnes de pesticides sont utilisées chaque année, en Suisse, dans la construction. Les constructions durables se développent, comme latteste le premier lotissement en balles de paille qui est en train de voir le jour à Nänikon. Le premier article présente des artisans et des particuliers qui allient à la fois savoir-faire ancestral et innovation : la société Truberholz réalise des constructions en bois, sans métal ni colle ; Agi Gehrig a extrait et mélangé elle-même largile utilisée dans la construction de sa maison ; Werner Schmidt (architecte) a déjà construit une cinquantaine de maisons en paille (dont des locaux de transformation, des magasins et des installations agrotouristiques pour des fermes bio). Le second article décrit la nouvelle étable de la ferme du FiBL. Cette étable répond à trois objectifs : 1 - pouvoir fournir des connaissances pratiques aux chercheurs du FiBL ; 2 favoriser le bien-être animal ; 3 être construite de manière durable, en utilisant notamment des matériaux locaux et en employant des artisans régionaux.
Dossier : Composter son fumier, quels intérêts en système herbager ?
Hélène COATMELEC, AuteurLe compostage permet daméliorer lefficacité des amendements organiques : composition, qualité dépandage (répartition), réduction du temps dépandage et des volumes épandus, réduction des rejets azotés dans lenvironnement Cet article, dédié au compostage des fumiers pailleux, commence tout dabord par expliquer la phase de décomposition et la phase de maturation du processus de compostage (processus réalisé par une activité microbienne complexe en conditions aérobies). Il sappuie ensuite sur des témoignages et des retours dexpérience pour : 1 - présenter les avantages du compost de fumier pour les éleveurs (pas de mottes dans les prairies fauchées, moins de risques de contamination par des parasites ou des pathogènes pour les prairies pâturées, moins de problèmes dappétence sur les prairies fertilisées, les « bonnes graminées » et les trèfles favorisés) ; 2 décrire litinéraire technique pour composter un fumier (en sappuyant notamment sur une Cuma pour éviter davoir à investir dans du matériel de compostage) ; 3 détailler comment utiliser le compost de fumier.
Évaluer, comprendre, connaître son sol : Le sol : pilier des agro-éco-systèmes biologiques
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Rémi COLOMB, Auteur ; Alexandre BARRIER-GUILLOT, AuteurLe sol est la clé des agro-écosystèmes : il faut nourrir le sol pour nourrir les plantes, pour nourrir les hommes et les animaux. En maraîchage bio, des analyses de sol, réalisées régulièrement, permettent de mieux appréhender lévolution de la fertilité dun sol, dajuster ses apports, ainsi que ses pratiques. Pour cela, deux grand types danalyses sont préconisés : 1 - une analyse chimique et physique complète, qui apporte des informations sur les macroéléments, les oligo-éléments et sur les caractéristiques physiques du sol (cest lanalyse minimale à effectuer) ; 2 - une analyse biologique complète, qui reprend les résultats dune analyse chimique et physique, tout en mesurant en plus le potentiel dévolution de la matière organique et de la vie du sol (cette analyse plus globale doit permettre de faire évoluer ou de conforter ses pratiques). Pour observer, comprendre, anticiper et mieux piloter un sol, il est possible dappliquer la méthode Hérody. Cette méthode associe des observations de terrain et des analyses spécifiques en laboratoire. Les principes sur lesquels elle repose sont détaillés et un focus est réalisé sur les différentes fractions de la matière organique (MO), identifiées et analysées avec cette méthode : MO actives, humus stable, MO fugitives, MO inactives, MO insolubilisées.
Gestes de base : Le badigeon
Gauthier BAUDOIN, AuteurEn agriculture biodynamique, le badigeon, geste typique de l'arrière-saison, consiste à appliquer sur le tronc des plantes pérennes, en particulier celui des arbres fruitiers, une préparation à base d'argile et de bouse de vache, diluée avec du petit-lait et avec une décoction de prêle. En inhibant le développement des mousses et des lichens et en empêchant les insectes de se réfugier dans l'écorce, le badigeon protège l'arbre. Il contribue également à la fertilisation de l'arbre, puisque celui-ci est capable d'absorber des minéraux par son écorce. La composition du badigeon et la façon de le préparer, notamment en ajoutant d'autres ingrédients (propolis, fiente de volaille, huiles essentielles, cendre de bois...), sont expliquées.
Pommes : Marssonina, une nouvelle plaie qui reste un véritable défi permanent
Markus SPUHLER, AuteurMarssonina coronaria cause de nombreux soucis aux producteurs de pommes bio depuis 2010. Au printemps, ce champignon sattaque aux feuilles, ces dernières finissant par jaunir et tomber. Face aux nombreux dégâts constatés en Europe, un projet de recherche-développement européen a plus amplement étudié la biologie de ce pathogène, ainsi que des moyens de lutte pour sen prémunir. Cette étude a révélé quelques points positifs : ce champignon effectue uniquement de la multiplication végétative en Europe (pas de multiplication sexuelle), ce qui signifie quil sera lent à sadapter à de nouvelles conditions. Autre bonne nouvelle : sa diversité génétique est assez faible. En revanche, lutter contre Marssonina coronaria semble plus difficile que prévu. Certaines recommandations, comme ramasser les feuilles mortes à lautomne ou les mulcher, nauraient aucun effet sur ce ravageur. De plus, les premières infections seffectueraient dès le mois de mai et non en juin (elles resteraient silencieuses dans un premier temps). Le traitement le plus efficace en bio reste largile qui peut être combinée à du soufre mouillable. Comme les chercheurs nont pas trouvé de phases sensibles auxquelles traiter, ils recommandent détaler les traitements sur tout lété. De plus, létude de la sensibilité des variétés de pommiers a démontré que de nombreuses variétés étaient sensibles à Marssonina coronaria. Aucune variété ne semble vraiment résistante ; toutefois certaines font preuve de robustesse (Galant, Ladina, Discovera).
Pour des vins avec peu dintrants : Rechercher un raisin équilibré
Frédérique ROSE, AuteurLe congrès du Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (MABD) sest déroulé les 10 et 11 mars 2020, à Corte (Corse). À cette occasion, Jacques Fourès, consultant en biodynamie, est revenu sur limportance des pratiques agronomiques et biodynamiques pour produire un raisin équilibré et de qualité. Il a notamment insisté sur l'importance de tenir compte du cycle de lazote pour éviter un déficit azoté dans les moûts et ne pas retarder la maturité. Des apports azotés peuvent être effectués à laide de compost et dengrais verts, à condition de réaliser ces interventions au bon moment et davoir un faible rapport C/N. Les vignerons peuvent également favoriser un développement équilibré de la vigne à laide de préparations, notamment les préparations 500 et 501 (leurs utilisations et leurs effets sont détaillés par Jacques Fourès). Cet agronome sattache aussi à présenter limportance des mycorhizes. Selon lui, dans un sol vivant, les racines peuvent échanger jusquà trois tonnes de sucre par hectare et par an avec des champignons. Elles reçoivent en échange des éléments minéraux, ce qui a pour effet de limiter les carences. Jacques Fourès revient également sur lintérêt de sentourer de forces animales (cheval pour la traction, mouton pour pâturer, compost de fumier ) pour freiner et équilibrer lardeur de la vigne.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Semis direct en bio : Utopie ou réalité ?
Mathieu DEMON, AuteurLe semis direct est délicat à mettre en place en bio (interdiction ddes herbicides chimiques). Plusieurs leviers agronomiques peuvent toutefois être mobilisés pour arriver à maîtriser les adventices. Il est tout dabord conseillé deffectuer du semis direct sur des sols sains, plutôt drainants (pour que les semis se développent vite et quils concurrencent rapidement les adventices) et contenant peu dadventices vivaces. Des couverts permanents à base de légumineuses pérennes (luzerne) peuvent être utilisés pour diminuer la pression en adventices. Dans ce cas, pour éviter que la luzerne ne se développe trop et ne concurrence la culture, il est possible dutiliser loutil Rolln sem. Autre méthode pour éviter le salissement des parcelles : la mise en place de cultures relais (relay cropping) afin de maintenir le sol couvert au maximum. De plus, au semis, pour favoriser une levée rapide de la culture, les semences peuvent être enrobées dargile. Cette dernière aura pour effet de capter leau de la rosée et de favoriser la germination. Néanmoins, les références sur lefficacité de cette pratique sont peu nombreuses. Dautres pistes sont également évoquées afin de gérer au mieux la compétition pour la ressource en eau, en lumière et en azote lors de la pratique de semis direct.
L'argile qui guérit
Raymond DEXTREIT, Auteur ; Pascal LABBÉ, Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2019Depuis toujours, les hommes se sont servis de l'argile pour se soigner. En effet, de très nombreuses pathologies peuvent être traitées avec largile. Employée sous forme de boisson ou en cataplasme, cette terre permet de soigner facilement et efficacement, aussi bien les maladies et troubles les plus courants (arthrose, fièvre, colite, acidose, dépression ) que les blessures, contusions et accidents divers. Dans les années 1950, Raymond Dextreit redécouvrait le pouvoir guérisseur de largile. Aujourdhui, dans cette refonte de louvrage de son grand-père, Pascal Labbé expose les connaissances scientifiques qui se sont développées depuis sa première parution et décrit les nombreuses variétés et couleurs dargiles aujourdhui disponibles, avec leurs propriétés et leurs usages.
Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles
Manon RUFFY, AuteurLe GAB 85 propose des formations intitulées « Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles ». Lobjectif est de revoir les bases de lagronomie et du fonctionnement du sol, ainsi que dacquérir des méthodes et des outils de diagnostic simples, afin de permettre aux agriculteurs dêtre plus autonomes pour observer et analyser un sol. Après avoir défini ce quest un sol, les caractéristiques des différents constituants du sol sont détaillées, ainsi que leurs impacts dun point de vue agronomique : roches mères, éléments passifs, éléments actifs, éléments minéraux, éléments organiques, humus stable, matières organiques fugitives (MOF). Des exemples de pratiques favorisant lhumification ou, au contraire, favorisant la minéralisation, sont également apportés. Une méthode est ensuite décrite, point par point, pour observer un sol : 1 - caractériser la roche mère (réserve en calcaire, dureté daltération, composition) ; 2 décrire le climat (lessivant ? minéralisant ?) ; 3 détailler la topographie de la parcelle et la circulation de leau (hydromorphe ? drainant ?) ; 4 réaliser un profil pédologique (texture, compaction, circulation de leau, développement racinaire ). Une série de tests est aussi proposée pour aider à caractériser un sol : test du « boudin » (argiles) ; alcool à 99 % (argiles à feuillet/vie microbienne) ; eau (lessivage) ; eau oxygénée (MOF) ; acide chlorhydrique (calcaire). Un encart est également réservé à lobservation de plantes bio-indicatrices.
Enrichir les sols en humus durable prend plusieurs générations
Markus SPUHLER, AuteurFavoriser la formation dhumus stable dans le sol est lun des principes de base de lagriculture biologique. Cette quantité dhumus peut fortement fluctuer dun sol à lautre. Elle dépend du site, et particulièrement du type de sol, des précipitations, du type de culture/couvert et de la présence ou non de bétail. Selon des études menées en Suisse, les fermes en polyculture-élevage, avec un chargement à lhectare adapté et une forte proportion de prairies, sont les fermes qui favorisent le plus lhumification. Au contraire, les exploitations uniquement céréalières voient souvent leur quantité dhumus diminuer au fil des décennies (surtout si elles exportent la paille des champs). Lukas Weidmann, céréalier biologique sur 31 ha en Suisse, explique comment il gère ses parcelles afin de favoriser lhumification : il implante des prairies de trèfle violet quil valorise en semences, neffectue plus de labour et réduit son travail du sol, apporte des fumures de fond (fumiers et composts bio, quil a obtenu par échange avec lun de ses voisins contre de la paille), complète ces apports avec du fumier méthanisé (ce dernier libère par contre rapidement de lazote), et implante des engrais verts gélifs (mélange de légumineuses, de crucifères, de phacélie et de niger).
Guide pratique pour le profil à la fourche bêche : Faire "le tour de plaine" et observer le sol à oeil nu : Les Cahiers de Soin de la Terre n°5
Ce cinquième ouvrage de la collection Les Cahiers de Soin de la Terre est un véritable outil pratique qui permettra à chacun dobserver le sol et son évolution à laide dune simple fourche bêche. Les principes du test à la bêche ("Spatenprobe Görbing") sont décrits et des conseils sont fournis pour mettre en uvre, sur sa ferme, cette méthode de diagnostic riche dapprentissages.
Jardiner bio en bandes dessinées
Pour réaliser cette bande dessinée, Denis Lelièvre, auteur, illustrateur, sculpteur et jardinier, s'est librement inspiré de l'ouvrage "Bio Grow Book" (2016). Les auteurs du Bio Grow Book sont : Karel Schelfhout, personnalité reconnue depuis 30 ans dans le domaine de lhorticulture. Il a joué un rôle prépondérant dans la diffusion des techniques high-tech dabord utilisées aux Pays-Bas, avant dopter pour la culture bio ; Michiel Panhuysen, journaliste publié dans diverses langues, spécialisé dans lagriculture bio et le jardinage urbain. Avec cette version en bandes dessinées, et partant qu"un bon dessin vaut mieux quun long discours", Denis Lelièvre propose de façon didactique et en images les meilleurs conseils pour réussir son jardin bio. Avec le personnage de Karel, la bande dessinée met ainsi en scène tout ce quil faut savoir pour jardiner écoresponsable : Quest-ce que lhumus ? Comment fonctionnent les graines, les petites bêtes du sol ? Quelles sont les pratiques qui font du bien aux plantes comme à la planète, et aident à obtenir des fruits ou des légumes savoureux et sains, ainsi que de superbes fleurs ?... Les termes « compost bokashi », « biodynamique », « permaculture », « bioponie », etc., prennent sens et livrent leur secret. Florilège de stratégies innovantes et de conseils éprouvés, ce guide plein dhumour sadresse à tout jardinier qui souhaite cultiver en conscience.
Kinsey-Albrecht, léquilibre pour mieux produire
Xavier DELBECQUE, AuteurCertains viticulteurs français commencent à sintéresser à la méthode danalyse des sols Kinsey-Albrecht. Cette dernière est différente des méthodes habituelles puisquelle ne se base pas sur la quantité déléments contenus dans le sol, mais sur leur équilibre. Elle a été développée au milieu du XXème siècle par le chercheur américain William Albrecht. Ce dernier sest intéressé à léquilibre chimique des sols et sest rendu compte quil existait des ratios optimums. Son élève, Neil Kinsey, sest alors inspiré de ses travaux pour développer une méthode danalyse. Pour arriver à un équilibre idéal, la CEC doit contenir 68 % de calcium, 12 % de magnésium, 4 % de potassium, 1,5 % de sodium et 10 % dhydrogène. Le ratio calcium et magnésium est important, car il peut faire floculer ou rapprocher les feuillets dargile (ce qui influe notamment sur la quantité deau retenue dans le sol).
Maladies de conservation cherchent alternatives
Maude LE CORRE, AuteurLes stations de La Morinière (Indre-et-Loire), du Cefel (Tarn-et-Garonne) et du CTIFL de Lanxade (Dordogne) testent des alternatives aux produits de synthèse pour limiter, avant la récolte, la progression des maladies de conservation des pommes. Lenjeu est important pour les arboriculteurs bio, ainsi que pour les producteurs engagés dans des démarches Zéro résidu ou « bas intrants ». La plupart des produits testés (bicarbonate de potassium, Basfoliar Si, Greenstim, Vacciplant, Invelop, Prev-82) ont une efficacité nulle ou très faible contre les gloeosporioses. Seulement deux produits ont donné des résultats intéressants : largile sulfurée et le phosphate de potassium (produits actuellement non utilisables en AB). Largile sulfurée, qui a été appliquée en préventif (avant des pluies) à la station de La Morinière, a permis de réduire par deux le taux de pourriture comparé à un témoin non traité. Le phosphate de potassium (produit de biocontrôle commercialisé par BASF sous le nom Sorial®) a montré une efficacité parfois supérieure à la référence chimique, mais des résidus dacide phosphonique sont systématiquement retrouvés sur les pommes. Depuis 2018, de nouveaux produits sont testés : produits à base de levures ou de bactéries lactiques, et des mélanges dhuiles essentielles. Un encart détaille les résultats obtenus contre le phytophthora et la maladie de la suie.
Occitanie : Du kaolin pour lutter contre la mouche du brou sur noyer
Claudine GALBRUN, AuteurUne démonstration de pulvérisation de kaolin sur des feuilles de noyer a été organisée, afin de promouvoir cette technique alternative pour lutter contre la mouche du brou. Le produit utilisé, Sokalciarbo WP (fabriqué et commercialisé par Agri-Synergie), est un produit de biocontrôle UAB composé entièrement de kaolin anhydre. Il doit être pulvérisé sur les feuilles de noyer de manière préventive afin de constituer une barrière minérale insectifuge contre la mouche du brou : le feutrage blanc qui apparaît sur les feuilles perturbe les insectes dans leur repérage des plantes hôtes. Agri-Synergie recommande de poser des pièges avant les périodes à risque et deffectuer une première pulvérisation à 60 kg/ha dès que les premières mouches sont capturées. Une deuxième pulvérisation, dix jours plus tard, à la même dose, est aussi recommandée. Selon des essais menés par Senura, lefficacité de cette méthode est comprise entre 70 et 99 %, à condition de soigner la pulvérisation.
Rencontre technique protection cerisier : Quelles solutions face aux ravageurs ?
Amandine BOUBENNEC, Auteur ; Florence FÉVRIER, AuteurUne rencontre technique sur le thème de la protection des vergers de cerisiers a été organisée par le Ctifl, le 8 octobre 2019, sur le site de Balandran (Gard). Plusieurs solutions de protection ont été présentées lors de cette journée. Le filet intégral (monorang ou monoparcelle) est le seul dispositif permettant, à lheure actuelle, une efficacité totale contre les insectes volants tels que Drosophila suzukii. Cette solution est cependant coûteuse à mettre en uvre. Dautres leviers dactions contre ce ravageur ont été envisagés et testés : le contrôle génétique, cultural, écologique ; la protection physique, chimique, biologique, ainsi que le biocontrôle. Des pistes encourageantes sont également à létude.
Vignoble bio : Un biocontrôle contre la cicadelle des grillures sur vigne
Laurent COLOMBIER, Auteur ; Etienne LAVEAU, AuteurLa cicadelle verte est un insecte piqueur suceur attiré par les vignes. Les dégâts foliaires dus à ce ravageur peuvent impacter la qualité de la récolte. Dans les vignobles bio, la kaolinite calcinée, produit de biocontrôle, joue le rôle dinsectifuge. Cest une argile blanche ayant subi une calcination et qui a un effet de barrière minérale. Pour le traitement, ce produit est utilisé pour la première fois au moment des captures des adultes de deuxième génération, de mi-juin à fin juin. Deux produits similaires, utilisables en AB, existent : le SOKALCIARBO et le BAÏKAL. La réussite de ce traitement tient au nombre dapplications, au cumul de pluie, aux conditions dapplication et à la précocité du premier traitement. Les essais réalisés par la Chambre dagriculture de la Dordogne montrent une efficacité de largile malgré des résultats hétérogènes, aussi influencés par dautres facteurs. Dun point de vue économique, ce traitement revient à 90 par hectare. Il sera à privilégier dans les zones les plus sensibles à la cicadelle.
Vu au salon Tech&Bio 2019 ; Vu sur autres salons ; Vu au Space ; Vu au salon Sommet de lÉlevage
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurCet article décrit plusieurs innovations exposées à l'occasion des éditions 2019 de divers salons : Tech&Bio (Drôme), Space (Ille-et-Vilaine), Sommet de lÉlevage (Puy-de-Dôme) et autres salons. Il présente : 1 - différents outils de travail du sol, de désherbage (mécanique, électrique) et de guidage GPS ; 2 - divers équipements agricoles : un bâtiment déplaçable pour volailles et pondeuses, une centrale photovoltaïque produisant de lélectricité, des filets paragrêles pour le vignoble, un drone pour pulvériser des traitements dans les vignes, une sonde de température pour matières fermentescibles, un trieur séparateur, aérodynamique, un boîtier à variateur autorégulé sur un fertiliseur ; 3 d'autres innovations plus spécifiques à lélevage : des aliments dallaitement multi-espèces, des aliments minéraux, des produits utilisés en médecines alternatives (homéopathie, phytothérapie, aromathérapie), de la mélasse de betterave bio, un soin pour animaux à base dargile, une gamme de produits permettant de mieux valoriser les fumiers, et un produit naturel de post-trempage pour les vaches laitières.
Comprendre son sol pour raisonner la fertilisation
Véronique BARGAIN, AuteurIl est essentiel de connaître le fonctionnement de son sol et son état structural pour raisonner sa fertilisation. Cest pour cette raison que Jean-Pierre Scherer, pédologue et formateur, est intervenu lors d'une journée technique dans le cadre du groupe Dephy pomme de Poitou-Charentes. Selon lui, une analyse de sol est intéressante mais insuffisante pour raisonner la fertilisation : il faut connaître la structure de son sol pour pouvoir réfléchir aux apports. Après avoir décrit le processus de pédogénèse (formation dun sol), Jean-Pierre Scherer détaille comment le sol peut évoluer sur le long terme en fonction du climat et des pratiques. Il explique également lactivité des micro-organismes à léchelle dune année (minéralisation au printemps et humification à lautomne) et les répercussions que cela peut avoir sur les caractéristiques dun sol. Il décrit ensuite comment raisonner les apports suivant la capacité de fixation dun sol et les troubles que peuvent engendrer certaines carences dans son fonctionnement.
Dossier : Le sol vivant n'est pas une option
Fabrice DE BELLEFROID, AuteurLe sol n'est pas une matière minérale inerte et interchangeable. C'est dans la forêt que l'on observe le mieux la richesse du sol, car c'est là qu'il est le moins perturbé. Le sol est la couche intermédiaire, faite de terre, qui sépare la roche-mère, en-dessous, de la litière, faite de feuilles, de morceaux de bois décomposés..., au-dessus. Ce sol peut aller de quelques centimètres d'épaisseur seulement à beaucoup plus, en fonction de son histoire et surtout de l'intensité de son activité. Le sol travaille en permanence la matière minérale, il digère la matière organique, mélange les deux en présence de l'eau et élabore cette "terre" qui va nourrir les plantes. L'auteur explique très clairement le processus de minéralisation de la matière organique et comment la matière organique nourrit le sol qui va nourrir la plante à son tour... L'article s'attache à montrer ce qu'est un sol vivant, quelles sont les bonnes pratiques agricoles qui en respectent la vie et l'équilibre, quelles sont les clés pour maintenir une bonne fertilité des sols, etc.
Fertilité biologique des sols : Des microorganismes utiles à la croissance des plantes
Les microorganismes telluriques jouent un rôle fondamental dans la fertilité biologique des sols. Ce diaporama, qui leur est consacré, a été réalisé par la société Agrène dans le cadre dun carrefour de linnovation agronomique, qui s'est tenu en 2018, sur la biologie du sol et son pilotage. Cette présentation commence par redéfinir ce quest la fertilité biologique des sols avant de se concentrer sur la rhizosphère et la diversité microbienne quelle contient. Elle sattache ensuite à décrire les deux moyens pour favoriser cette fertilité biologique : soit par stimulation, soit par introduction de microorganismes via des biostimulants. De plus amples informations sont alors apportées sur ces produits (leurs différentes catégories, leurs interactions avec la plante, ainsi que leur efficacité).
Guide de gestion de la fertilisation en maraîchage biologique
Comment fertiliser ? Avec quels amendements ou engrais organiques ? À quel moment ? Est-ce que les apports faits correspondent aux besoins des cultures ? Avec quel impact sur lenvironnement ? Certains maraîchers se retrouvent démunis devant toutes ces questions et optent parfois pour une gestion aléatoire de leur fertilisation, sur-fertilisant par assurance ou sous-fertilisant par méconnaissance des besoins de leurs cultures. Lenjeu est pourtant de taille, car cest bien des rendements et de la santé des cultures quil sagit, et par conséquent des résultats économiques qui en découlent. À long terme, cest aussi la fertilité des sols qui sera impactée positivement ou négativement par les pratiques de fertilisation. Conçu comme un outil daccompagnement, ce guide fournit des informations variées : bases de lagronomie, besoins des légumes, résidus de cultures, apports des amendements ou encore restitutions des engrais verts. Afin dengager un raisonnement de la fertilisation à léchelle du système, le guide reprend les différentes sources dapports pouvant contribuer à la couverture des besoins des cultures : minéralisation du sol, restitutions des précédents, engrais verts, fumure et arrière-effet fumure. Six maraîchers bio ayant des approches différentes de la fertilisation, représentatifs de la diversité des pratiques en Loire-Atlantique, apportent leurs témoignages.
De l'humus, toujours de l'humus, encore de lhumus !
Jean HARZIG, AuteurKonrad Schreiber, agronome chargé de mission à lInstitut de lagriculture durable, est lun des porte-paroles dune révolution agronomique basée sur la fertilité des sols et sur une agriculture vivante. Dans cette interview, il offre sa vision sur les systèmes de culture. Pour lui, il faut impérativement recharger les sols en humus et en matière organique, notamment pour gagner en résilience face au froid et à la sécheresse. Il faut ainsi transformer les sols en puits de carbone. Pour y parvenir, il recommande de bannir les outils de travail du sol et de toujours avoir des sols couverts. Pour lui, c'est un changement radical de raisonnement et de société avec des systèmes qui n'utilisent que la biologie. Pour illustrer ses propos, Konrad Schreiber applique son raisonnement à un verger conduit selon les principes de lagriculture durable. Il apporte également son point de vue sur les approches Ecophyto et HVE (Haute Valeur Environnementale) : pour lui, il ne suffit pas de réduire la chimie, il faut basculer sur une réflexion centrée sur des alternatives.
Le kaolin contre la drosophile du cerisier en viticulture
L'application de kaolin, en combinaison avec des mesures supplémentaires, peut protéger les raisins contre la drosophile du cerisier (drosophila suzukii). Cette fiche technique du FiBL (Suisse) explique comment procéder pour préparer et appliquer une bouillie de kaolin sur les vignes. Des taux d'application, même élevés, ne modifient pas le PH des raisins et n'ont pas d'impact négatif sur la qualité du vin.