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Le Guide Terre vivante : Composts & Paillages : Recyclez vos biodéchets pour nourrir la terre
Tous les biodéchets domestiques (épluchures, restes de repas, plantes vertes, fleurs fanées, litières, etc.) et du jardin (déchets de tonte ou de taille, feuilles mortes, aiguilles de pin, mousse, « mauvaises herbes », etc.) peuvent être recyclés de manière à auto-produire le compost et le paillage de son jardin. Cette nouvelle édition explique l'importance de la matière organique issue de biodéchets pour obtenir un sol vivant et fertile. Cette édition comprend, notamment, une partie très détaillée sur le rôle de lhumus et du paillage pour nourrir la vie du sol (micro-organismes, vers de terre...), afin de mieux comprendre les mécanismes en action. Lauteur donne ensuite les clés pour réussir les différents types de compostage, individuels ou collectifs (bac, lombricompost, bokashi, toilettes sèches, etc.), et répond aux questions les plus fréquentes sur le compost. Il apporte aussi des solutions aux problèmes rencontrés. Il détaille également l'utilisation du compost et des paillages au potager, au verger et au jardin d'ornement. Des fiches récapitulent les solutions domestiques pour chaque biodéchet, pour éviter de les jeter à la déchetterie. Enfin, lauteur partage sa réflexion et lévolution de ses pratiques sur plus de 40 ans de compostage et de paillage avec les biodéchets.
Journée des Grandes Cultures Bio 2022
Aline LÜSCHER, Auteur ; Stephan JAUN, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; ET AL., AuteurEn juin 2022, la famille Lüscher a accueilli la Journée des Grandes Cultures Bio organisée par Bio Suisse, avec le FiBL, Sativa Rheinau et le centre agricole de Liebegg. Cette ferme est certifiée biologique depuis 1997 et elle est localisée à Holziken AG. Ces producteurs cultivent des grandes cultures et des légumes, et élèvent des bovins d'engraissement et des poulets de chair dans des poulaillers mobiles. Leur mot d'ordre : trouver l'équilibre entre les cultures et préserver la biodiversité. Parmi les thématiques abordées à l'occasion de cette journée, certaines font l'objet d'articles dans ce dossier : - la place de l'humus dans les sols cultivés, notamment en grandes cultures, et son rôle positif sur le climat ; - la production de blé panifiable en Suisse, à partir de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques du pays, et ce, afin d'optimiser l'approvisionnement local ; - les solutions techniques à l'étude pour mieux lutter contre les adventices et contre les maladies et les ravageurs (mildiou et mouches) de la carotte et de l'oignon, cultures emblématiques du canton d'Argovie ; - la demande croissante en tournesol et en colza pour la production d'huiles végétales biologiques.
Connaître son sol pour adapter ses pratiques
Véronique BARGAIN, AuteurLe réseau GAB-Frab Bretagne et le GAB 44 ont organisé une semaine sur la thématique des sols. La méthode Hérody a été présentée à cette occasion. Cette méthode permet de comprendre le fonctionnement dun sol dans lobjectif de laméliorer. Le fonctionnement dun sol repose à la fois sur sa texture, sur sa structure et sur les matières organiques quil contient. La méthode Hérody caractérise plusieurs formes de matière organique (MO) : la MO fugitive (facile à décomposer), la MO stable (dont la décomposition est plus longue) et parfois des NiNi (MO ni assimilables, ni solubilisables, en raison de la présence de chaînes carbonées difficilement dégradables par les micro-organismes). La majorité des sols bretons sont riches en NiNi du fait de la présence daluminium, issu de la roche mère, qui se fixe sur les chaînes carbonées et les rend inaccessibles aux microorganismes.
Dis-moi quelle flore est présente sur ta parcelle, je te dirais comment va ton sol
Cindy SCHRADER, AuteurPlusieurs méthodes permettent de comprendre et danalyser le fonctionnement dun sol. Les plantes bio-indicatrices en sont une : elles reflètent létat ou les transformations en cours dans un sol. En Bretagne, des producteurs ont pu participer à une formation sur ce sujet. Elle a été réalisée par Miguel Neau, écologue et formateur spécialisé en agriculture durable. Pour utiliser cette méthode, la première étape consiste à réaliser un inventaire floristique sur une zone homogène au printemps, en été et à lautomne. La deuxième étape repose sur une évaluation du pourcentage de recouvrement de chaque espèce. La troisième étape consiste à regarder, pour chaque espèce, les conditions de levée de dormance à laide du « Fascicule des conditions de levée de dormance des plantes bio-indicatrices ». Chaque indicateur est ensuite multiplié par le coefficient de recouvrement : les indicateurs aux scores les plus élevés reflètent létat du sol. Boris, un éleveur de vaches allaitantes du Finistère, qui a suivi cette formation, explique ce quil a pu constater sur sa parcelle après avoir appliqué cette méthode. Il détaille également les pratiques quil a ensuite mises en place pour améliorer lactivité biologique de son sol.
Dossier : Comprendre le fonctionnement de son sol
Morgane COULOMBEL, Auteur ; Hélène COATMELEC, AuteurDans les Côtes dArmor, une dizaine déleveurs ont participé à une formation permettant de comprendre le fonctionnement dun sol, de réaliser un diagnostic et d'adapter ses pratiques damendements et de gestion des prairies en fonction du diagnostic. Cette formation a été dispensée par Jean-Pierre Scherer, intervenant en agronomie, botanique et écologie, de la Maison Familiale Rurale de Chauvigny (Vienne). Cet article, rédigé à la suite de cette formation, répond aux questions suivantes : Comment définir un sol ? Quest-ce quun bon sol ? Les minéraux dont les plantes ont-besoin sont-ils disponibles ? Il apporte également quelques éléments méthodologiques permettant danalyser le fonctionnement dun sol, tout en sappuyant sur létude de cas réalisée durant la formation (analyse du fonctionnement du sol dune prairie implantée en RGA-trèfle blanc il y a quatre ans).
Faire parler les plantes bio-indicatrices sur létat du sol
Christian GLORIA, AuteurLa présence de certaines adventices, poussant spontanément sur une parcelle, peut apporter des renseignements sur les caractéristiques dun sol et de son état. Ces plantes bio-indicatrices peuvent, en effet, indiquer des problèmes de structure du sol, de forte présence dazote, de sol acide, de faible réserve utile Il est préférable de se baser sur la présence dune communauté despèces, et non sur la présence dune espèce seule, pour avoir le diagnostic le plus fiable possible. Il est aussi important de croiser les informations apportées par la présence de ces plantes avec dautres méthodes de diagnostic : profils de sol, analyses de sols, historique de la parcelle et pratiques de lagriculteur En complément de cet article sur les plantes bio-indicatrices, un encart rapporte le témoignage de Philippe Collin, agriculteur de Haute-Marne, en bio depuis 2014. Il a suivi une journée de formation sur les plantes bio-indicatrices et a pu obtenir des éléments dexplications sur la présence de vulpin en quantité importante dans ses parcelles. Cette présence serait le reflet dun fort taux dhumus stable dans ses sols. Il va donc mettre en place de nouvelles pratiques pour optimiser la minéralisation de la matière organique : export des pailles de céréales, mise en place de couverts peu lignifiés détruits juste après floraison, déchaumage à 4-5 cm
Gestion des effluents : comment mettre en place de bonnes pratiques ?
Olivier LINCLAU, AuteurTous les agriculteurs bio devraient se poser des questions autour du maintien de la fertilité de leurs sols. Pour cela, il est essentiel de sapproprier ou de renouer avec les principes de lagronomie. Un sol dans lequel la matière organique (MO) se dégrade bien permet dalimenter les cultures correctement et de sécuriser les rendements. Le monde microbien représente plus de 60 % du poids des êtres vivants dun sol, il est donc bien devant les vers de terre (20 25 % du poids des êtres vivants dun sol). Les différentes MO apportées au sol permettent dalimenter ce monde microbien, afin que ce dernier fournisse en retour suffisamment de nutriments aux plantes cultivées. La décomposition de la MO fournit de l'azote et de l'énergie utiles aux microorganismes du sol. Lénergie est tirée des chaînes carbonées. Ainsi, les sucres et les amidons rapidement minéralisables apportent une énergie rapide. Ils favorisent lactivité biologique intense (ABI). A linverse, la lignine (gros polymère) libère de lénergie très lentement, ne favorise pas lABI mais permet l'accumulation de carbone. La vitesse de décomposition des MO est une information primordiale qui demande de lobservation. En plus de la vitesse de minéralisation et de ses impacts sur lactivité biologique du sol, plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour piloter sa fertilisation : le climat, le contexte géologique, la pédologie, lhistorique des pratiques, les cultures envisagées
Optimiser la fertilité des sols : Rencontres de lagronomie et de la biodynamie
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurDominique Massenot, conseiller à Amisol, présente des pistes (alliant agronomie et biodynamie) pour obtenir et maintenir une fertilité des sols satisfaisante en viticulture. Ainsi, afin dintensifier la vie microbienne, il est important dapporter de lazote facile à mobiliser mais aussi de lénergie rapide. Pour cela, il est possible de cultiver des engrais verts. L'apport de fumure dorigine animale, comportant de la paille, est aussi important que cette fumure. Elle permettra aussi de stimuler la formation dhumus. Les éléments minéraux, type silice, calcium, sont également importants pour catalyser certaines réactions de la vigne. Des préparations biodynamiques (silice de corne, décoction de plantes ) vont stimuler la croissance ou, au contraire, atténuer un excès de vitalité, régulant ainsi des déséquilibres et limitant certaines maladies
De la ténacité pour des sols vivants
Maike KRAUSS, AuteurUn nouvel essai de longue durée, encore plus détaillé que l'essai DOC, installé à Frick (Suisse), expérimente principalement trois facteurs sur des grandes cultures biologiques : le travail du sol, la fumure et les préparations biodynamiques. Il compare : le labour (environ 20 cm de profondeur) au travail du sol réduit (passage de cultivateur à environ 10 cm de profondeur) ; une fumure à base de lisier à une fumure à base de compost de fumier et de purin ; une culture sans et une culture avec préparations biodynamiques. Les résultats des quinze premières années dessai ont été récemment publiés. Les préparations biodynamiques nont influencé ni le rendement, ni la fertilité des sols. La fertilité des sols a, en revanche, été améliorée avec le compost de fumier (comparativement au lisier). Cependant, cest le passage du labour au travail du sol réduit qui a eu le plus deffet : ce dernier permet de préserver lhumus (même si quinze ans après, le nouvel équilibre de lhumus nest pas encore établi pour la modalité travail du sol réduit) et daugmenter très rapidement le nombre de micro-organismes dans le sol. En revanche, la réduction du travail du sol augmente aussi le nombre dadventices, ce qui influence négativement le rendement.
L'agriculture régénératrice
Jean-Marc BABOUT, AuteurLa pratique de l'agriculture régénératrice a été introduite en Europe, à partir de 2013, par Friedrich Wenz, biodynamiste dans la vallée du Rhin, et par Dietmar Näser, agronome allemand. En France, le premier cycle de formation en agriculture régénératrice a eu lieu, en 2018, sur une ferme bio en Normandie. Une bonne compréhension du fonctionnement biologique du sol, de la composition et du rôle de l'humus est à l'origine des pratiques de l'agriculture régénératrice. Les préparations et les outils de ce mode de production viennent compléter ceux utilisés en agriculture biodynamique. Ils sont présentés, après un focus qui porte, premièrement, sur le concept de réseau alimentaire du sol, sur la base des travaux d'Elaine Ingham, agronome américaine, deuxièmement, sur le "carbone liquide", objet des travaux de la pédologue australienne Christine Jones. Comme en biodynamie, le but des pratiques préconisées est d'améliorer la fertilité des sols en les rendant plus vivants et en restaurant le taux d'humus.
Dossier : Composter son fumier, quels intérêts en système herbager ?
Hélène COATMELEC, AuteurLe compostage permet daméliorer lefficacité des amendements organiques : composition, qualité dépandage (répartition), réduction du temps dépandage et des volumes épandus, réduction des rejets azotés dans lenvironnement Cet article, dédié au compostage des fumiers pailleux, commence tout dabord par expliquer la phase de décomposition et la phase de maturation du processus de compostage (processus réalisé par une activité microbienne complexe en conditions aérobies). Il sappuie ensuite sur des témoignages et des retours dexpérience pour : 1 - présenter les avantages du compost de fumier pour les éleveurs (pas de mottes dans les prairies fauchées, moins de risques de contamination par des parasites ou des pathogènes pour les prairies pâturées, moins de problèmes dappétence sur les prairies fertilisées, les « bonnes graminées » et les trèfles favorisés) ; 2 décrire litinéraire technique pour composter un fumier (en sappuyant notamment sur une Cuma pour éviter davoir à investir dans du matériel de compostage) ; 3 détailler comment utiliser le compost de fumier.
Évaluer, comprendre, connaître son sol : Le sol : pilier des agro-éco-systèmes biologiques
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Rémi COLOMB, Auteur ; Alexandre BARRIER-GUILLOT, AuteurLe sol est la clé des agro-écosystèmes : il faut nourrir le sol pour nourrir les plantes, pour nourrir les hommes et les animaux. En maraîchage bio, des analyses de sol, réalisées régulièrement, permettent de mieux appréhender lévolution de la fertilité dun sol, dajuster ses apports, ainsi que ses pratiques. Pour cela, deux grand types danalyses sont préconisés : 1 - une analyse chimique et physique complète, qui apporte des informations sur les macroéléments, les oligo-éléments et sur les caractéristiques physiques du sol (cest lanalyse minimale à effectuer) ; 2 - une analyse biologique complète, qui reprend les résultats dune analyse chimique et physique, tout en mesurant en plus le potentiel dévolution de la matière organique et de la vie du sol (cette analyse plus globale doit permettre de faire évoluer ou de conforter ses pratiques). Pour observer, comprendre, anticiper et mieux piloter un sol, il est possible dappliquer la méthode Hérody. Cette méthode associe des observations de terrain et des analyses spécifiques en laboratoire. Les principes sur lesquels elle repose sont détaillés et un focus est réalisé sur les différentes fractions de la matière organique (MO), identifiées et analysées avec cette méthode : MO actives, humus stable, MO fugitives, MO inactives, MO insolubilisées.
Pour des vins avec peu dintrants : Rechercher un raisin équilibré
Frédérique ROSE, AuteurLe congrès du Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (MABD) sest déroulé les 10 et 11 mars 2020, à Corte (Corse). À cette occasion, Jacques Fourès, consultant en biodynamie, est revenu sur limportance des pratiques agronomiques et biodynamiques pour produire un raisin équilibré et de qualité. Il a notamment insisté sur l'importance de tenir compte du cycle de lazote pour éviter un déficit azoté dans les moûts et ne pas retarder la maturité. Des apports azotés peuvent être effectués à laide de compost et dengrais verts, à condition de réaliser ces interventions au bon moment et davoir un faible rapport C/N. Les vignerons peuvent également favoriser un développement équilibré de la vigne à laide de préparations, notamment les préparations 500 et 501 (leurs utilisations et leurs effets sont détaillés par Jacques Fourès). Cet agronome sattache aussi à présenter limportance des mycorhizes. Selon lui, dans un sol vivant, les racines peuvent échanger jusquà trois tonnes de sucre par hectare et par an avec des champignons. Elles reçoivent en échange des éléments minéraux, ce qui a pour effet de limiter les carences. Jacques Fourès revient également sur lintérêt de sentourer de forces animales (cheval pour la traction, mouton pour pâturer, compost de fumier ) pour freiner et équilibrer lardeur de la vigne.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles
Manon RUFFY, AuteurLe GAB 85 propose des formations intitulées « Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles ». Lobjectif est de revoir les bases de lagronomie et du fonctionnement du sol, ainsi que dacquérir des méthodes et des outils de diagnostic simples, afin de permettre aux agriculteurs dêtre plus autonomes pour observer et analyser un sol. Après avoir défini ce quest un sol, les caractéristiques des différents constituants du sol sont détaillées, ainsi que leurs impacts dun point de vue agronomique : roches mères, éléments passifs, éléments actifs, éléments minéraux, éléments organiques, humus stable, matières organiques fugitives (MOF). Des exemples de pratiques favorisant lhumification ou, au contraire, favorisant la minéralisation, sont également apportés. Une méthode est ensuite décrite, point par point, pour observer un sol : 1 - caractériser la roche mère (réserve en calcaire, dureté daltération, composition) ; 2 décrire le climat (lessivant ? minéralisant ?) ; 3 détailler la topographie de la parcelle et la circulation de leau (hydromorphe ? drainant ?) ; 4 réaliser un profil pédologique (texture, compaction, circulation de leau, développement racinaire ). Une série de tests est aussi proposée pour aider à caractériser un sol : test du « boudin » (argiles) ; alcool à 99 % (argiles à feuillet/vie microbienne) ; eau (lessivage) ; eau oxygénée (MOF) ; acide chlorhydrique (calcaire). Un encart est également réservé à lobservation de plantes bio-indicatrices.
Enrichir les sols en humus durable prend plusieurs générations
Markus SPUHLER, AuteurFavoriser la formation dhumus stable dans le sol est lun des principes de base de lagriculture biologique. Cette quantité dhumus peut fortement fluctuer dun sol à lautre. Elle dépend du site, et particulièrement du type de sol, des précipitations, du type de culture/couvert et de la présence ou non de bétail. Selon des études menées en Suisse, les fermes en polyculture-élevage, avec un chargement à lhectare adapté et une forte proportion de prairies, sont les fermes qui favorisent le plus lhumification. Au contraire, les exploitations uniquement céréalières voient souvent leur quantité dhumus diminuer au fil des décennies (surtout si elles exportent la paille des champs). Lukas Weidmann, céréalier biologique sur 31 ha en Suisse, explique comment il gère ses parcelles afin de favoriser lhumification : il implante des prairies de trèfle violet quil valorise en semences, neffectue plus de labour et réduit son travail du sol, apporte des fumures de fond (fumiers et composts bio, quil a obtenu par échange avec lun de ses voisins contre de la paille), complète ces apports avec du fumier méthanisé (ce dernier libère par contre rapidement de lazote), et implante des engrais verts gélifs (mélange de légumineuses, de crucifères, de phacélie et de niger).
Jardiner bio en bandes dessinées
Pour réaliser cette bande dessinée, Denis Lelièvre, auteur, illustrateur, sculpteur et jardinier, s'est librement inspiré de l'ouvrage "Bio Grow Book" (2016). Les auteurs du Bio Grow Book sont : Karel Schelfhout, personnalité reconnue depuis 30 ans dans le domaine de lhorticulture. Il a joué un rôle prépondérant dans la diffusion des techniques high-tech dabord utilisées aux Pays-Bas, avant dopter pour la culture bio ; Michiel Panhuysen, journaliste publié dans diverses langues, spécialisé dans lagriculture bio et le jardinage urbain. Avec cette version en bandes dessinées, et partant qu"un bon dessin vaut mieux quun long discours", Denis Lelièvre propose de façon didactique et en images les meilleurs conseils pour réussir son jardin bio. Avec le personnage de Karel, la bande dessinée met ainsi en scène tout ce quil faut savoir pour jardiner écoresponsable : Quest-ce que lhumus ? Comment fonctionnent les graines, les petites bêtes du sol ? Quelles sont les pratiques qui font du bien aux plantes comme à la planète, et aident à obtenir des fruits ou des légumes savoureux et sains, ainsi que de superbes fleurs ?... Les termes « compost bokashi », « biodynamique », « permaculture », « bioponie », etc., prennent sens et livrent leur secret. Florilège de stratégies innovantes et de conseils éprouvés, ce guide plein dhumour sadresse à tout jardinier qui souhaite cultiver en conscience.
Comprendre son sol pour raisonner la fertilisation
Véronique BARGAIN, AuteurIl est essentiel de connaître le fonctionnement de son sol et son état structural pour raisonner sa fertilisation. Cest pour cette raison que Jean-Pierre Scherer, pédologue et formateur, est intervenu lors d'une journée technique dans le cadre du groupe Dephy pomme de Poitou-Charentes. Selon lui, une analyse de sol est intéressante mais insuffisante pour raisonner la fertilisation : il faut connaître la structure de son sol pour pouvoir réfléchir aux apports. Après avoir décrit le processus de pédogénèse (formation dun sol), Jean-Pierre Scherer détaille comment le sol peut évoluer sur le long terme en fonction du climat et des pratiques. Il explique également lactivité des micro-organismes à léchelle dune année (minéralisation au printemps et humification à lautomne) et les répercussions que cela peut avoir sur les caractéristiques dun sol. Il décrit ensuite comment raisonner les apports suivant la capacité de fixation dun sol et les troubles que peuvent engendrer certaines carences dans son fonctionnement.
Dossier : Le sol vivant n'est pas une option
Fabrice DE BELLEFROID, AuteurLe sol n'est pas une matière minérale inerte et interchangeable. C'est dans la forêt que l'on observe le mieux la richesse du sol, car c'est là qu'il est le moins perturbé. Le sol est la couche intermédiaire, faite de terre, qui sépare la roche-mère, en-dessous, de la litière, faite de feuilles, de morceaux de bois décomposés..., au-dessus. Ce sol peut aller de quelques centimètres d'épaisseur seulement à beaucoup plus, en fonction de son histoire et surtout de l'intensité de son activité. Le sol travaille en permanence la matière minérale, il digère la matière organique, mélange les deux en présence de l'eau et élabore cette "terre" qui va nourrir les plantes. L'auteur explique très clairement le processus de minéralisation de la matière organique et comment la matière organique nourrit le sol qui va nourrir la plante à son tour... L'article s'attache à montrer ce qu'est un sol vivant, quelles sont les bonnes pratiques agricoles qui en respectent la vie et l'équilibre, quelles sont les clés pour maintenir une bonne fertilité des sols, etc.
De l'humus, toujours de l'humus, encore de lhumus !
Jean HARZIG, AuteurKonrad Schreiber, agronome chargé de mission à lInstitut de lagriculture durable, est lun des porte-paroles dune révolution agronomique basée sur la fertilité des sols et sur une agriculture vivante. Dans cette interview, il offre sa vision sur les systèmes de culture. Pour lui, il faut impérativement recharger les sols en humus et en matière organique, notamment pour gagner en résilience face au froid et à la sécheresse. Il faut ainsi transformer les sols en puits de carbone. Pour y parvenir, il recommande de bannir les outils de travail du sol et de toujours avoir des sols couverts. Pour lui, c'est un changement radical de raisonnement et de société avec des systèmes qui n'utilisent que la biologie. Pour illustrer ses propos, Konrad Schreiber applique son raisonnement à un verger conduit selon les principes de lagriculture durable. Il apporte également son point de vue sur les approches Ecophyto et HVE (Haute Valeur Environnementale) : pour lui, il ne suffit pas de réduire la chimie, il faut basculer sur une réflexion centrée sur des alternatives.
Les analyses de terre PER sous-estiment le phosphore organique
Nicolas ROSSIER, AuteurCet article revient sur trois paramètres essentiels dans la fertilité des sols, notamment en agriculture biologique : la teneur en humus ou matière organique, l'activité biologique du sol (caractérisation de la matière organique présente) et la teneur en phosphore. En Suisse, certaines analyses sont aujourd'hui rendues obligatoires par les PER, les prestations écologiques requises. Pourtant, selon l'auteur, les analyses et les méthodes officielles manquent de pertinence, car elles ne permettent pas de mesurer les bénéfices réels des trois paramètres explicités. Par exemple, les analyses obligatoires ont identifié les sols d'alpages et de prairies permanentes comme étant les plus pauvres en phosphore alors que d'autres méthodes, testées dans le cadre d'un projet en collaboration avec Agroscope Changins, ont identifié ces sols comme étant les plus riches en phosphore total. Ce phosphore total comprend le phosphore organique, celui-là même qui est disponible pour les plantes.
Le compost : un véritable or brun
Christian HIRSCHI, AuteurLe compostage, s'il requiert un travail et des frais supplémentaires pour le confectionner et le stocker, offre de nombreux avantages. Le compost est un amendement organique qui permet d'augmenter durablement la teneur en humus des sols. De plus, certains des microorganismes actifs qu'il comporte ont un effet suppressif sur des maladies. L'article compare les principaux amendements organiques (compost, fumier composté, fumier préparé, fumier en tas, digestats, lisier...) et leur mode d'action : rapidité d'action de l'azote et effet sur la teneur en humus du sol à long terme. La transformation chimique de la matière pendant le compostage est expliquée et les propriétés du compost sont mises en avant.
Dossier : Fertilisation
Blaise LECLERC, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Anne DENIS, AuteurCe dossier fait le point sur les différentes techniques de fertilisation des sols quil est possible de mettre en uvre au jardin. Trois articles composent ce dossier : - Nourris ton jardin, il te nourrira : les principes de la fertilisation en lien avec la vie biologique des sols sont expliqués (besoins nutritifs des plantes, rôle des bactéries, rôle du travail du sol, apports d'humus, besoins en fumure...) ; - Fertilisation, quoi de neuf ? : l'auteur passe en revue les pratiques en matière de fertilisation et propose des conseils ; - Fumiers, mode d'emploi : présentation des différentes caractéristiques des fumiers de mouton, cheval, volaille et porc, ainsi que des résultats du test fumier mené par Anne Denis dans son jardin au printemps 2014.
Dossier : Sols vivants, planète fertile
Jean-Claude MARCUS, Auteur ; Patrice BURGER, Auteur ; Dominique ARROUAYS, Auteur ; ET AL., AuteurSelon une étude publiée en juin 2016 par l'IPES Food (International Panel of Experts on Sustainable Food Systems), c'est bien sur les petites fermes agro-écologiques qu'il faudra compter pour résoudre la faim dans le monde avec une alimentation durable. Ce dossier rappelle qu'il y a cependant un préalable à cet objectif : restituer le plus possible de terres à la fonction nourricière. Et puisque de la fertilité des sols dépend la survie humaine, il est nécessaire de promouvoir des pratiques qui en prennent le plus grand soin, non comme un simple support de cultures, mais comme un être vivant, pour produire durablement et pour tous des aliments de qualité. LAFES (Association Française de lÉtude des Sols) et lAssociation française dagroforesterie réalisent un travail de sensibilisation sur cette thématique France. Ce dossier présente de nombreuses illustrations dactions et de pratiques vertueuses en faveur de la qualité et de la fertilité des sols : - SOS : SauvOns nos Sols ! ; - Désertification et dégradation des terres : un défi longtemps caché ; - Les liens intimes du sol et du climat ; - Matières organiques et organismes vivants au cur de la qualité des sols ; - Diagnostic de sol par les plantes bio-indicatrices ; - L'agroforesterie aux racines de la fertilité ; - La fertilité des sols pour les nuls ; - L'influence des éléments de nature en agroécologie paysanne ; - Rencontres "maraîchage en sol vivant".
Gestion de l'azote en agriculture biologique : Fiches thématiques
La gestion de l'azote est un élément clé de la réussite des systèmes de culture en agriculture biologique et parfois un frein à la conversion. Dans le cadre du projet Agri-Bio, Agro-Transfert Ressources et Territoires et ses partenaires ont travaillé sur des fiches techniques synthétisant les connaissances et les moyens disponibles pour gérer lazote en agriculture biologique, afin de mettre ces connaissances à disposition des agriculteurs. Ces fiches techniques sont le résultat d'une synthèse de la littérature scientifique et technique, complétée par des résultats de pratiques mises en uvre par des agriculteurs en région Hauts-de-France. Les thématiques développées sont les leviers permettant dintroduire de lazote dans les systèmes de culture biologiques (légumineuses, produits organiques) et de bénéficier de lazote déjà présent dans ces systèmes (limitation des pertes en interculture et entretien de la fertilité des sols sur le long terme). La combinaison de ces leviers à léchelle du système de culture est également abordée. Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.