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![]() EVAPOTRANSPIRATIONSynonyme(s)evaporation ;lysimetrie transpiration |


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Aléas climatiques : 2011, une année très sèche et atypique !
Au cours des dix dernières années, la France a connu des sécheresses successives et celle de 2011 a été l'une des plus importantes. En effet, celle-ci a été très précoce avec un déficit pluviométrique dès le début de l'hiver. De plus, les températures ont été généralement supérieures aux normales et l'ensoleillement globalement plus important. Ainsi, les réservoirs naturels et les niveaux des cours d'eau ont été très inférieurs à ce qui est observé habituellement. Dans cet article, le service Eau et Biodiversité de la Direction Départementale des Territoires (DDT) de l'Aveyron fait le point sur le climat de cette année 2011, très sèche et atypique.
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Les arbres disposent d'une faible marge de manuvre face à la sécheresse
INRA, AuteurPourquoi les épisodes de sécheresse conduisent au dépérissement des forêts à la fois en zone aride, mais aussi en forêts humides ? C'est ce qu'ont réussi à expliquer des chercheurs de l'INRA, associés à un groupe de recherche international. Ils ont montré que les arbres fonctionnent à la limite du point de rupture de leur système hydraulique, risquant une embolie en cas de sécheresse. En effet, le feuillage des arbres joue le rôle de pompe aspirante sous l'effet du soleil et de l'évapotranspiration. Cette aspiration met sous tension la colonne d'eau présente dans l'arbre jusqu'aux racines. Lorsque la tension est trop forte, la colonne d'eau se rompt. C'est l'embolie, ou phénomène de cavitation, ce qui stoppe le fonctionnement du système hydraulique de l'arbre et conduit à son dessèchement. Les chercheurs ont montré que les arbres des régions humides sont moins résistants à l'embolie que ceux des milieux secs. Ils fonctionnent déjà proches du seuil de cavitation dans les conditions actuelles, et sont donc fortement vulnérables à la sécheresse. L'augmentation de la durée des sécheresses et de la température pourraient donc conduire à des conséquences dramatiques liées au déclin rapide des forêts, y compris en zone humide.
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L'art du repiquage
Blaise LECLERC, AuteurLe repiquage des plants au jardin n'est pas une opération anodine pour la plante. La transplantation peut même constituer un traumatisme pour les plantes à racines nues, notamment en raison de la rupture d'approvisionnement en eau, ne serait-ce que pendant quelques heures. Il est donc important de bien préparer cette opération : comment réduire le traumatisme ? ; comment préparer la terre et quelle fertilisation apporter ? ; quelles astuces pour limiter l'évaporation ? ; quels sont les bons gestes pour une bonne reprise de la plante repiquée ? ; qu'est-ce que le pralinage ? ; comment favoriser le développement de racines adventives ? ...
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Couvrez ces vignes
Clara DE NADAILLAC, AuteurDeux fournisseurs expérimentent des équipements très différents de couverture des vignes. Patrick Delmarre, de Mo.Del, présente une bâche en plastique transparent imperméable isolant la vigne de leau, afin de lutter contre le mildiou. Des prototypes sont en cours dessais, avec le CTIFL et lIFV, sous forme de « viti-tunnels » escamotables et motorisés. Pierre Guerrier, chez SunR, sintéresse à un autre concept, « lagrivoltaïsme dynamique » : des panneaux photovoltaïques sont installés au-dessus des vignes, prodiguant de lombre, dans le but de limiter lévapotranspiration et daméliorer lhomogénéité des grappes. Avec laide de différents instituts de recherche, ils développent un algorithme de pilotage pour optimiser le rendement des cultures sous ombrage intermittent et la production dénergie. Pour le moment, de telles installations ne sont pas autorisées en zone dappellation, en coteaux, etc, mais les deux firmes comptent présenter un dossier à lINAO.
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Dossier spécial : L'eau, l'homme et l'alimentation : 1ère partie : Comment nous « dévorons » leau de la planète
Dominique VIEL, AuteurCe dossier expose comment, malgré les efforts réalisés au cours du siècle dernier pour favoriser l'accès à l'eau, ce dernier est loin d'être acquis au niveau mondial. Parallèlement, l'usage intensif de l'eau entraîne une détérioration de cette ressource en qualité et quantité. Les besoins croissants et inégalitaires sont abordés, ainsi que les notions de rareté de l'eau, sous ses différentes formes : physique, économique et environnementale. L'article commente ensuite de nombreux chiffres relatifs à la disponibilité et aux prélèvements, qui entraînent l'abondance ou la pénurie, aux besoins minimaux et à la consommation, à la répartition des usages entre agriculture, industrie et eau potable. Ils révèlent que l'"eau consommée" l'est essentiellement via la nourriture puisque l'agriculture en utilise 93%. A ce titre, l'agriculture irriguée fournit actuellement 40% de la production alimentaire mondiale mais les méthodes intensives entraînent, d'une part, un gaspillage par ruissellement et évaporation de 60% de l'eau d'irrigation, et, d'autre part, de nombreux problèmes environnementaux qui priveront d'eau 50% des terres irriguées d'ici à 2025. Divers exemples sont donnés concernant l'épuisement de nappes souterraines fossiles, l'assèchement de fleuves et de lacs et les impacts divers des barrages. De plus, il faut savoir que l'irrigation amplifie toutes les formes de pollutions liées à l'eau et qu'elle contribue à l'élévation du niveau de la mer. Finalement, le concept d'"eau virtuelle" est abordé : il s'agit du volume d'eau intégrée dans les produits de consommation et qui est importée et exportée par leur biais. Divers chiffres sont donnés et permettent de réévaluer les taux de rareté par rapport à l'eau, d'autosuffisance et de dépendance à l'eau importée des pays.
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Foin de luzerne, paille et compost végétal : Des paillages organiques pour limiter intrants et plastiques
Marion COISNE, AuteurDepuis 2018, dans le cadre du projet Copreau (Couverts végétaux pour préserver la ressource en eau), le Grab dAvignon mène des essais pour comparer les impacts de plusieurs paillages organiques sur différents légumes, en maraîchage bio diversifié. En 2018 et 2019, les essais ont porté sur la mise en place dun mulch de foin de luzerne en cultures dété sous abris. Les résultats ont montré une maîtrise quasi-totale des adventices. En revanche, le mulch a eu des impacts contrastés sur les rendements des différentes espèces de légumes. Le concombre, qui est une culture précoce, a été le plus pénalisé : avec un paillage organique, le sol se réchauffe moins vite quavec un paillage plastique (les cultures précoces sont donc pénalisées). Dautres espèces, comme la tomate, voient au contraire leur rendement augmenter : la minéralisation du foin de luzerne a compensé le retard des tomates au printemps. En 2020, un autre essai a comparé trois paillages (paille de graminées, foin de luzerne et compost de déchets verts) dans le but de diminuer les apports deau par irrigation. Pour linstant, les résultats ne sont pas encore disponibles. En parallèle, depuis 2019, dans le cadre dun autre projet, le Grab étudie aussi les impacts de deux composts de déchets verts sur la fertilité des sols.
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Good agricultural practice in irrigation management
L'eau est essentielle à la survie et à la croissance des végétaux. Toutefois, dans de nombreuses régions du monde, elle devient une ressource de plus en plus limitée. Actuellement, l'agriculture est le secteur qui consomme le plus deau : près de 70% des prélèvements effectués dans le monde. Durant le XXème siècle, ces prélèvements ont augmenté deux fois plus que le taux de croissance de la population. Cette forte croissance sexplique en partie par le développement de l'agriculture irriguée. Le changement climatique et la croissance rapide de la population mondiale intensifient la pression sur cette ressource. L'agriculture est invitée à appliquer toutes les mesures possibles pour minimiser les gaspillages en eau et pour maximiser l'efficience de son l'utilisation. Ce guide a pour objectif daider les agriculteurs et les conseillers agricoles à mettre en place une gestion durable de l'eau. Il détaille plusieurs indicateurs utiles pour quantifier les entrées et sorties deau dans un sol (réserve utile, réserve en eau facilement utilisable, évapotranspiration ). Il apporte aussi une méthodologie pour calculer la réserve utile dun sol et pour calculer les besoins en eau des cultures. Les différents types de systèmes dirrigation sont ensuite détaillés et comparés. Enfin, des conseils sont apportés afin de mettre en place une irrigation intelligente face au changement climatique.
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Humidité du sol en semis direct et sous labour
Les systèmes de culture avec labour (L) et en semis direct (SD) sont comparés depuis 1994 sur une parcelle de suivi à long terme, en Suisse. Le sol profond, mi-lourd avec humidité sous-jacente, a fait l'objet de mesures physiques entre 1999 et 2004. La structure des agrégats, la sensibilité à la battance et la capacité d'infiltration de l'eau dans le sol ont été analysées. L'effet du système cultural sur le potentiel matriciel et sur la teneur volumique en eau du sol a également été étudié, ce qui a permis de caractériser l'assèchement du sol pendant la période de végétation. Avec le système SD, la couche supérieure du sol n'est pas travaillée et le plus souvent recouverte de résidus végétaux ; son humidité est soumise à moins de variations qu'avec le système L. Le sol cultivé en SD est moins soumis à l'évapotranspiration, ce qui peut expliquer la meilleure productivité en matière sèche des cultures dans ce système.
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Les mauvaises herbes contrecarrent-elles l'alimentation en eau des cultures ?
Les avis de différents spécialistes concernant la concurrence en eau des cultures par les adventices sont parfois contradictoires. Il semble raisonnable de penser qu'une concurrence culture-adventices peut se manifester en période de sécheresse mais, dans certaines situations, les données pourraient être à revoir... La solution peut résider dans un mulch d'adventices désherbées.
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Les nombreux bienfaits d'une haie bien faite
Franck MECHEKOUR, AuteurEddy Cléran, conseiller à la Chambre dagriculture de Normandie, explique en quoi les haies rendent de multiples services aux agriculteurs. En élevage, elles offrent de lombre et augmentent le taux dhygrométrie, ce qui améliore le bien-être des animaux en cas de fortes chaleurs. En production végétale, les haies ont un effet positif sur le rendement en créant un microclimat : elles laissent moins passer lair, ce qui limite lévapotranspiration de la culture. Il faut cependant que la largeur des parcelles soit bien calibrée pour que leffet négatif observé au pied de la haie soit compensé par leffet bénéfique du microclimat. Afin de limiter la concurrence pour leau entre la haie et la culture, le choix des espèces et le travail du sol sont essentiels afin dinciter le système racinaire de la haie à descendre en profondeur. Autre avantage, le BRF (Bois Raméal Fragmenté) issu de la taille de haies peut être utilisé pour enrichir le sol en matière organique. Il peut aussi être incorporé dans du compost à condition que les rameaux soient jeunes. Enfin, les haies permettent de limiter lérosion du sol et de stocker du carbone. Fabien Lefranc, éleveur laitier bio dans la Manche, qui a fait le choix (avec ses associés) de planter six kilomètres de haies sur sa SAU de 130 ha, propose son retour dexpérience.
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Le point technique culture : Gestion de l'eau en maraîchage : Connaître l'efficacité de son irrigation
Thérèse PIEL, AuteurAgrobio 35 a organisé une formation sur l'irrigation, en septembre 2012, en présence d'Elie Dunan, ingénieur agronome à Cybèle Agro. En maraîchage, lorsque le climat devient asséchant, il est difficile de se dispenser d'irrigation notamment dans les cas suivants : variétés à cycle court très exigeantes en eau et à enracinement superficiel, sensibilités particulières au stress hydrique... Il est donc nécessaire de connaître l'efficacité de l'irrigation, l'offre en eau du sol, la demande en eau d'une culture, la classification des légumes selon leur besoin en eau, le pilotage tensiométrique de l'irrigation, les méthodes alternatives pour économiser l'eau.
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Prévenir le folletage de la variété de poirier Conférence : Témoignage : Christophe Raucaz, arboriculteur bio à Verres-Arvey (73)
LA LUCIOLE, AuteurChristophe Raucaz a converti en bio la totalité de son verger, progressivement, sur une dizaine d'années. Sur son exploitation, située sur le coteau d'Albertville, en Savoie, 6 ha sont consacrés au poirier, culture qu'il considère difficile à conduire en AB. La variété Conférence, bien qu'assez rustique, est très sensible au dessèchement du feuillage qui survient en été, lorsque les températures dépassent 30°C. Ce phénomène physiologique, appelé folletage, est lié à un déséquilibre entre la quantité d'eau absorbée par les racines et celle évaporée par les feuilles. L'arboriculteur explique comment il procède pour limiter l'évapotranspiration du feuillage et pour améliorer la disponibilité de l'eau dans le sol.
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Stratégies face à la sécheresse : Combiner les leviers
Marion COISNE, AuteurSuite aux deux années consécutives de sécheresse, le Gab Ile-de-France a organisé une table-ronde sur les différents leviers pour faire face au manque deau en maraîchage. Elle sest tenue le 14 octobre 2019, à loccasion du premier forum francilien sur le maraîchage et larboriculture bio. Mélanie Castelle, animatrice maraîchage et arboriculture au Gab Ile-de-France, conseille de couvrir le sol (couvert végétal, film plastique ou paillage) afin de diminuer les apports en eau. Nicolas Galand, écologue et maraîcher bio installé depuis un an, travaille beaucoup sur le milieu (implantation de haies, darbres, de bandes enherbées ) afin de favoriser les auxiliaires qui, eux aussi, souffrent de la sécheresse. Aux Jardins de Cocagne, Ernest Hung a cherché à optimiser lefficience de lirrigation à laide de programmateurs. Il a ainsi gagné du temps et a arrosé en fonction de lévapotranspiration, ce qui lui a permis de limiter les pertes en eau. Daniel Evain, maraîcher bio diversifié en Essonne, va plus loin en essayant de se passer dirrigation pour certaines espèces (courges, oignons, échalotes ). Il mise, pour cela, sur la sélection de semences paysannes. Enfin, un encart est réservé à la stratégie déployée par Lukasz Gburzynski (employé aux Jardins de Courances, en Seine-et-Marne), qui repose sur des couverts végétaux et sur un travail du sol simplifié.