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EVAPOTRANSPIRATIONSynonyme(s)evaporation ;lysimetrie transpiration |
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Dossier : Changement climatique : Faut-il revoir ses méthodes ?
Didier HELMSTETTER, AuteurLe changement climatique, qui s'accentue particulièrement ces dernières années, oblige à modifier les pratiques au jardin. Dans ce dossier, des experts font le point et proposent des techniques et des aménagements pour adapter les cultures à la sécheresse et au manque d'eau, à l'intensité des radiations solaires et des pluies, aux gelées tardives... Didier Helmstetter, du Potager paresseux, dans le Bas-Rhin, a arrêté le travail du sol, pour le remplacer par un couvert permanent de foin, depuis une douzaine d'années. Agronome de formation, Didier s'est attelé à analyser les données météo (1946-2021) de la station locale, afin de mieux comprendre le changement climatique. Blaise Leclerc, dans le Vaucluse, explique son expérience avec des oyas (poteries enterrées) sur les pieds de tomates. Denis Pépin, en Ille-et-Vilaine, présente son alternative aux oyas, pour l'arrosage de ses légumes, et sa gestion du paillage. Jean-Paul Thorez, en Seine-Maritime, propose des astuces basées sur le décalage du calendrier de culture. Brigitte Lapouge-Déjean, en Dordogne, diversifie les espèces et les variétés et laisse vivre les plantes sauvages, les semis spontanés, et les plantes offrant de l'ombre aux légumes plus fragiles.
La marchandisation de l'eau : Comment mettre en place une arnaque (ou l'art de nous faire acheter ce qui nous appartient)
Pierrick BERTHOU, AuteurL'eau est un bien commun que nous nous devons de préserver et qu'il semble inconcevable de marchandiser. Dans cette "Bio d'humeur", Pierrick Berthou, de la Ferme de Poulfang, dans le Finistère, présente son opinion sur la question de l'eau et de sa gestion, ponctuée d'exemples positifs, historiques (par les Romains, les Aztèques, les Incas) ou plus récents (en Amérique du Sud, au Portugal). Selon lui, une bonne gestion de l'eau doit reposer, en premier lieu, sur le respect de son cycle. Dans son discours, il critique aussi bien les « pro-bassines » que leurs opposants, et prône notamment des bassins de rétention qui permettent de recharger les aquifères et d'humidifier les terres environnantes.
Optimiser les irrigations en maraîchage : une nécessité
William PARMÉ, AuteurLes conséquences du changement climatique se font sentir : étés de plus en plus chauds et secs, évolution de la répartition annuelle des pluies... En maraîchage, il devient nécessaire d’adapter ses pratiques pour mieux valoriser l’eau. Pour cela, il faut connaître la réserve utile (RU) de son sol, qui correspond à la réserve d’eau maximale disponible pour les plantes. Elle varie principalement en fonction de la texture du sol, de sa profondeur et de sa pierrosité. La RU permet de déterminer le volume et la fréquence des irrigations : avec une faible RU, il est nécessaire d’arroser peu, mais régulièrement, à l’inverse des sols avec une forte capacité de rétention en eau. Il faut aussi estimer les besoins des cultures, ce qui n’est pas forcément aisé en maraîchage diversifié. Globalement, la phase de grossissement du fruit ou des organes de réserve (ex : tubercules) est la plus gourmande en eau. Il est aussi possible de s’aider de l’ETP (ÉvapoTranspiration Potentielle), un indicateur climatique fourni par les prévisionnistes. L’ETP est calculé selon les besoins d’un gazon. Pour connaître les besoins en eau d’une culture, il faut multiplier cet ETP par un coefficient cultural, qui varie selon la culture et son stade de développement (un tableau fournit les valeurs de ce coefficient pour les principales cultures maraîchères). Il est également nécessaire de choisir un système d’irrigation qui permet d’apporter l’eau en bonne quantité et à bonne fréquence. L’utilisation de paillages et le moment de l’irrigation (privilégier le soir et le matin) ont également leur importance. L’automatisation de l’irrigation peut faciliter la gestion de la quantité, de la fréquence et du moment de l’irrigation.
Sécheresse : Des pistes émergent
Clara DE NADAILLAC, AuteurEn viticulture, de nombreux essais sont menés afin de trouver des adaptations à la sécheresse. Des filets d’ombrage ont, par exemple, été testés par les Chambres d’agriculture du Var et du Vaucluse. Des filets verticaux noirs, d’environ 1 m de hauteur, ont ainsi été disposés dans des parcelles de grenache. Deux facteurs ont été testés : la date d’installation des filets (entre la préfloraison et la véraison) et l’intensité de l’ombrage (filets à 50 % et 70 % d’ombrage). Les résultats sont prometteurs (meilleure croissance végétative, moins d’accumulation de sucre dans le raisin), mais leur utilisation ne semble pas compatible avec tous les types de cépages. Dans les Pyrénées-Orientales, des expérimentations sont en cours sur l’installation de panneaux photovoltaïques dans les vignes. Ces panneaux ont donné des résultats plutôt prometteurs en réduisant l’amplitude thermique (il fait moins chaud en dessous des panneaux durant l’été, et plus chaud durant l’hiver) et en limitant l’évapotranspiration. La Chambre d’agriculture du Vaucluse a aussi testé la technique de la brumisation, qui est utilisée en Australie, mais les essais ont montré qu’elle était moins intéressante que l’irrigation dans les systèmes français étudiés. D’autres leviers peuvent être actionnés contre la sécheresse, comme le choix des cépages, la densité de plantation, ou encore la période de taille.
Les sols sont pris dans un étau
Jeremias LÜTOLD, AuteurEn Suisse, l’essai longue durée DOC compare, depuis 1978, des systèmes de grandes cultures cultivés selon des conduites conventionnelle, biologique ou biodynamique. Des toitures ont été installées au-dessus de certaines parcelles de cet essai pour mimer, de manière artificielle, les effets d’une sécheresse. Les premiers résultats, en lien avec cet effet « sécheresse », avaient, tout d’abord, montré que le système en agriculture biologique avait une meilleure capacité à stocker l’eau dans son sol (par rapport au système conventionnel), et qu’il favorisait la diversité microbienne, ainsi que l’activité biologique des sols. Depuis, toujours à partir de cet effet « sécheresse » dans l’essai DOC, Martina Lori (FiBL) a aussi mis en évidence des différences de minéralisation de l’azote en conditions sèches dans les sols biologiques et conventionnels : les sols biologiques ont fourni davantage d’azote (tiré de la matière organique fraîche) que les sols conventionnels. L’approvisionnement en azote est donc plus sécurisé dans les sols biologiques. De son côté, Marie-Louise Schärer (Université de Bale) a recherché, sur l’essai DOC, d'éventuelles différences par rapport à l’humidité du sol, à l’évaporation et à la profondeur d’absorption de l’eau par les racines de blé d’automne et de soja. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différences entre le système bio et le système conventionnel concernant l’évaporation et la profondeur d’absorption. En revanche, l’humidité du sol, dans la zone des racines, est plus importante en bio. L’agriculture biologique offre donc des avantages sur le plan de l’utilisation de l’eau.
Stress hydrique : Assurer le bon équilibre de la vigne
Justine VICHARD, AuteurLes pluies orageuses d’été ne sont plus systématiques. Les vignes peuvent rapidement souffrir d’un déficit hydrique, ce qui entraîne une baisse de la production de jus dans les baies et un déséquilibre au niveau des maturités (augmentation de la maturité alcoolique au détriment de la maturité phénolique). Pour limiter ce phénomène, il est possible, en amont d’un stress hydrique, d’apporter des extraits fermentés de consoude. Cette plante va stimuler la vie biologique du sol, dont les mycéliums qui forment des symbioses mycorhiziennes avec les racines de la vigne. Ces mycéliums explorent les différentes couches du sol et font remonter des informations à la vigne, notamment sur la présence d’eau ou non en profondeur. Une vigne avec des symbioses opérationnelles adaptera plus facilement sa stratégie à la présence ou non d’eau. Néanmoins, les sécheresses impactent la vie biologique et ralentissent considérablement ces échanges. Si le stress hydrique est installé, il est possible de recourir à l’achillée millefeuille et/ou à la camomille matricaire. Ces plantes viennent stimuler le cycle du potassium. Le potassium joue un rôle dans la régulation de la transpiration des plantes, puisque cet ion entre dans la gestion (ouverture et fermeture) des stomates. Assurer le bon fonctionnement de son cycle permet une meilleure gestion de l’évapotranspiration. La potasse participe également à une meilleure résistance des parois cellulaires des plantes, ce qui les rend plus résistantes face aux ravageurs.
Des passe-pieds enherbés aux Jardins du Treille (42)
Céline DÉPRÉS, Auteur ; Marc RIVOIRE, AuteurLes trois associés des Jardins du Treille (Marc, Benoit et Geoffrey) cultivent, en agriculture biologique, environ 6 ha de légumes de plein champ et 1 ha de culture sous abri froid à Maringes, dans la Loire. Ils emploient quatre salariés et trois apprentis. Depuis 15 ans, ils mettent en place différents types de couverts. Ils travaillent maintenant avec des planches permanentes ou semi-permanentes (1,40 m de large), et leurs passe-pieds sont couverts de trèfle. Ce trèfle joue d’abord le rôle d’engrais vert. Il est semé en mars, sur toute une parcelle, pour deux ans (dose de semis de 25 kg/ha, soit 150 à 200 €/ha). Le trèfle est irrigué la première année pour favoriser son implantation et la production de biomasse. Plusieurs broyages sont réalisés dans l’année (les résidus sont laissés sur place). Le couvert de trèfle est ensuite détruit par broyage, ce dernier étant suivi d'un scalpage à 2 cm de profondeur, sauf sur les passe-pieds. Le trèfle des passe-pieds sera en revanche tondu régulièrement pour qu’il ne concurrence pas la culture. Marc estime la production de biomasse à 10 t de trèfle/ha, soit 80 uN/ha sur deux ans. L’implantation d’un engrais vert pour une durée de deux ans est facilitée sur cette ferme, car quatre hectares de terrain sont venus s’ajouter à la surface cultivée.
Foin de luzerne, paille et compost végétal : Des paillages organiques pour limiter intrants et plastiques
Marion COISNE, AuteurDepuis 2018, dans le cadre du projet Copreau (Couverts végétaux pour préserver la ressource en eau), le Grab d’Avignon mène des essais pour comparer les impacts de plusieurs paillages organiques sur différents légumes, en maraîchage bio diversifié. En 2018 et 2019, les essais ont porté sur la mise en place d’un mulch de foin de luzerne en cultures d’été sous abris. Les résultats ont montré une maîtrise quasi-totale des adventices. En revanche, le mulch a eu des impacts contrastés sur les rendements des différentes espèces de légumes. Le concombre, qui est une culture précoce, a été le plus pénalisé : avec un paillage organique, le sol se réchauffe moins vite qu’avec un paillage plastique (les cultures précoces sont donc pénalisées). D’autres espèces, comme la tomate, voient au contraire leur rendement augmenter : la minéralisation du foin de luzerne a compensé le retard des tomates au printemps. En 2020, un autre essai a comparé trois paillages (paille de graminées, foin de luzerne et compost de déchets verts) dans le but de diminuer les apports d’eau par irrigation. Pour l’instant, les résultats ne sont pas encore disponibles. En parallèle, depuis 2019, dans le cadre d’un autre projet, le Grab étudie aussi les impacts de deux composts de déchets verts sur la fertilité des sols.
Good agricultural practice in irrigation management
L'eau est essentielle à la survie et à la croissance des végétaux. Toutefois, dans de nombreuses régions du monde, elle devient une ressource de plus en plus limitée. Actuellement, l'agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau : près de 70% des prélèvements effectués dans le monde. Durant le XXème siècle, ces prélèvements ont augmenté deux fois plus que le taux de croissance de la population. Cette forte croissance s’explique en partie par le développement de l'agriculture irriguée. Le changement climatique et la croissance rapide de la population mondiale intensifient la pression sur cette ressource. L'agriculture est invitée à appliquer toutes les mesures possibles pour minimiser les gaspillages en eau et pour maximiser l'efficience de son l'utilisation. Ce guide a pour objectif d’aider les agriculteurs et les conseillers agricoles à mettre en place une gestion durable de l'eau. Il détaille plusieurs indicateurs utiles pour quantifier les entrées et sorties d’eau dans un sol (réserve utile, réserve en eau facilement utilisable, évapotranspiration…). Il apporte aussi une méthodologie pour calculer la réserve utile d’un sol et pour calculer les besoins en eau des cultures. Les différents types de systèmes d’irrigation sont ensuite détaillés et comparés. Enfin, des conseils sont apportés afin de mettre en place une irrigation intelligente face au changement climatique.
Stratégies face à la sécheresse : Combiner les leviers
Marion COISNE, AuteurSuite aux deux années consécutives de sécheresse, le Gab Ile-de-France a organisé une table-ronde sur les différents leviers pour faire face au manque d’eau en maraîchage. Elle s’est tenue le 14 octobre 2019, à l’occasion du premier forum francilien sur le maraîchage et l’arboriculture bio. Mélanie Castelle, animatrice maraîchage et arboriculture au Gab Ile-de-France, conseille de couvrir le sol (couvert végétal, film plastique ou paillage) afin de diminuer les apports en eau. Nicolas Galand, écologue et maraîcher bio installé depuis un an, travaille beaucoup sur le milieu (implantation de haies, d’arbres, de bandes enherbées…) afin de favoriser les auxiliaires qui, eux aussi, souffrent de la sécheresse. Aux Jardins de Cocagne, Ernest Hung a cherché à optimiser l’efficience de l’irrigation à l’aide de programmateurs. Il a ainsi gagné du temps et a arrosé en fonction de l’évapotranspiration, ce qui lui a permis de limiter les pertes en eau. Daniel Evain, maraîcher bio diversifié en Essonne, va plus loin en essayant de se passer d’irrigation pour certaines espèces (courges, oignons, échalotes…). Il mise, pour cela, sur la sélection de semences paysannes. Enfin, un encart est réservé à la stratégie déployée par Lukasz Gburzynski (employé aux Jardins de Courances, en Seine-et-Marne), qui repose sur des couverts végétaux et sur un travail du sol simplifié.
Les nombreux bienfaits d'une haie bien faite
Franck MECHEKOUR, AuteurEddy Cléran, conseiller à la Chambre d’agriculture de Normandie, explique en quoi les haies rendent de multiples services aux agriculteurs. En élevage, elles offrent de l’ombre et augmentent le taux d’hygrométrie, ce qui améliore le bien-être des animaux en cas de fortes chaleurs. En production végétale, les haies ont un effet positif sur le rendement en créant un microclimat : elles laissent moins passer l’air, ce qui limite l’évapotranspiration de la culture. Il faut cependant que la largeur des parcelles soit bien calibrée pour que l’effet négatif observé au pied de la haie soit compensé par l’effet bénéfique du microclimat. Afin de limiter la concurrence pour l’eau entre la haie et la culture, le choix des espèces et le travail du sol sont essentiels afin d’inciter le système racinaire de la haie à descendre en profondeur. Autre avantage, le BRF (Bois Raméal Fragmenté) issu de la taille de haies peut être utilisé pour enrichir le sol en matière organique. Il peut aussi être incorporé dans du compost à condition que les rameaux soient jeunes. Enfin, les haies permettent de limiter l’érosion du sol et de stocker du carbone. Fabien Lefranc, éleveur laitier bio dans la Manche, qui a fait le choix (avec ses associés) de planter six kilomètres de haies sur sa SAU de 130 ha, propose son retour d’expérience.
L'art du repiquage
Blaise LECLERC, AuteurLe repiquage des plants au jardin n'est pas une opération anodine pour la plante. La transplantation peut même constituer un traumatisme pour les plantes à racines nues, notamment en raison de la rupture d'approvisionnement en eau, ne serait-ce que pendant quelques heures. Il est donc important de bien préparer cette opération : comment réduire le traumatisme ? ; comment préparer la terre et quelle fertilisation apporter ? ; quelles astuces pour limiter l'évaporation ? ; quels sont les bons gestes pour une bonne reprise de la plante repiquée ? ; qu'est-ce que le pralinage ? ; comment favoriser le développement de racines adventives ? ...
Couvrez ces vignes
Clara DE NADAILLAC, AuteurDeux fournisseurs expérimentent des équipements très différents de couverture des vignes. Patrick Delmarre, de Mo.Del, présente une bâche en plastique transparent imperméable isolant la vigne de l’eau, afin de lutter contre le mildiou. Des prototypes sont en cours d’essais, avec le CTIFL et l’IFV, sous forme de « viti-tunnels » escamotables et motorisés. Pierre Guerrier, chez Sun’R, s’intéresse à un autre concept, « l’agrivoltaïsme dynamique » : des panneaux photovoltaïques sont installés au-dessus des vignes, prodiguant de l’ombre, dans le but de limiter l’évapotranspiration et d’améliorer l’homogénéité des grappes. Avec l’aide de différents instituts de recherche, ils développent un algorithme de pilotage pour optimiser le rendement des cultures sous ombrage intermittent et la production d’énergie. Pour le moment, de telles installations ne sont pas autorisées en zone d’appellation, en coteaux, etc, mais les deux firmes comptent présenter un dossier à l’INAO.
Prévenir le folletage de la variété de poirier Conférence : Témoignage : Christophe Raucaz, arboriculteur bio à Verres-Arvey (73)
LA LUCIOLE, AuteurChristophe Raucaz a converti en bio la totalité de son verger, progressivement, sur une dizaine d'années. Sur son exploitation, située sur le coteau d'Albertville, en Savoie, 6 ha sont consacrés au poirier, culture qu'il considère difficile à conduire en AB. La variété Conférence, bien qu'assez rustique, est très sensible au dessèchement du feuillage qui survient en été, lorsque les températures dépassent 30°C. Ce phénomène physiologique, appelé folletage, est lié à un déséquilibre entre la quantité d'eau absorbée par les racines et celle évaporée par les feuilles. L'arboriculteur explique comment il procède pour limiter l'évapotranspiration du feuillage et pour améliorer la disponibilité de l'eau dans le sol.
Les arbres disposent d'une faible marge de manœuvre face à la sécheresse
INRA, AuteurPourquoi les épisodes de sécheresse conduisent au dépérissement des forêts à la fois en zone aride, mais aussi en forêts humides ? C'est ce qu'ont réussi à expliquer des chercheurs de l'INRA, associés à un groupe de recherche international. Ils ont montré que les arbres fonctionnent à la limite du point de rupture de leur système hydraulique, risquant une embolie en cas de sécheresse. En effet, le feuillage des arbres joue le rôle de pompe aspirante sous l'effet du soleil et de l'évapotranspiration. Cette aspiration met sous tension la colonne d'eau présente dans l'arbre jusqu'aux racines. Lorsque la tension est trop forte, la colonne d'eau se rompt. C'est l'embolie, ou phénomène de cavitation, ce qui stoppe le fonctionnement du système hydraulique de l'arbre et conduit à son dessèchement. Les chercheurs ont montré que les arbres des régions humides sont moins résistants à l'embolie que ceux des milieux secs. Ils fonctionnent déjà proches du seuil de cavitation dans les conditions actuelles, et sont donc fortement vulnérables à la sécheresse. L'augmentation de la durée des sécheresses et de la température pourraient donc conduire à des conséquences dramatiques liées au déclin rapide des forêts, y compris en zone humide.