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Agroforesterie et maraîchage
Leon SCHLEEP, Auteur ; Sylvie GIRARD-LAGORCE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2023Associer les arbres et la culture de légumes pour sauver l'agriculture, la biodiversité et s'adapter au changement climatique en cours, voilà ce que propose Leon Schleep. Ce jeune jardinier-maraîcher cultive, en Allemagne, des légumes sous les arbres et milite pour le développement de l'agroforesterie. Fort de sa propre expérience et des données scientifiques récentes, il revient sur les fondements du maraîchage biologique et sur les bases de lagroforesterie, avant d'exposer lassociation des deux systèmes. Les avantages sont nombreux : maintien de la biodiversité et des auxiliaires, fertilité des sols, qualité de l'eau, ombre, résistance à la sécheresse, au vent.... Ce livre, qui inclut des schémas, photographies, plans de plantation, sélections darbres et d'arbustes, laisse aussi une grande place aux retours dexpérience de maraîchers qui, à travers le monde, ont entamé leur révolution agroforestière.
Le bois agroforestier : Les valorisations possibles en systèmes délevage
Les arbres sont omniprésents dans les fermes, depuis des siècles. En France, ces dernières décennies ont néanmoins été marquées par la politique de remembrement qui a encouragé larrachage des haies et leur abandon (manque dentretien). Elles étaient alors perçues comme une contrainte à la mécanisation et le vestige dune agriculture dépassée. Aujourdhui, dans un contexte de changement climatique, elles sont de plus en plus reconnues pour leurs vertus agroécologiques. Les plantations de haies sont même encouragées par différents dispositifs (ex : Plan de Relance en 2021, Politique agricole commune ). Les ressources en bois ont donc tendance à augmenter sur les exploitations agricoles, notamment dans les élevages. Cest pourquoi ce guide offre un panel de valorisations possibles du bois en lien avec lélevage. Après avoir expliqué le contexte qui invite à renouer avec « une culture de larbre », il détaille les valorisations des arbres sous forme de BRF (bois raméal fragmenté), de piquets de clôtures, de plaquettes de bois et darbres fourragers. Il apporte ensuite des informations pour optimiser la ressource en bois, en décrivant différentes techniques dentretien des haies et des arbres (taille de formation, élagage, émondage, recépage, taille têtard), ainsi quen expliquant comment raisonner les besoins à léchelle de lexploitation et comment organiser les chantiers de coupe et de valorisation pour améliorer leur rentabilité. À la fin de ce guide, des fiches synthétiques récapitulent, pour chaque production animale (bovins lait, bovins viande, porcins, ovins et volailles), les différentes valorisations possibles du bois et leurs points-clés. Ce guide a été réalisé dans le cadre du programme multipartenarial Casdar ATT (Actions Thématiques Transversales) Agroforesterie 2021-2023.
Compilation bibliographique sur les complémentarités entre les arbres et les animaux dans les systèmes biologiques
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique afin de repérer plus facilement des documents relatifs au rôle et à la place des arbres (et autres cultures pérennes) dans les systèmes délevages biologiques. Cette compilation regroupe ainsi près de 200 références bibliographiques en lien avec lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal. En plus des systèmes agroforestiers « classiques », elle prend aussi en compte le sylvopastoralime, les prés vergers, les vignes pâturées et les arbres fourragers. En raison du grand nombre de références sélectionnées, celles-ci ont été classées selon la production (ex : élevage, arboriculture ) ou la thématique (ex : agriculture durable, agriculture et environnement ) qui dépeint le plus le document, mais ces références ont toutes un lien avec lélevage. La majorité des documents sinscrivent dans un contexte dagriculture biologique, mais quelques-uns abordent lagroforesterie dans les systèmes délevage de manière générale (ces documents ont été retenus car ils comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Les références sélectionnées ont été éditées entre janvier 2013 et novembre 2023. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Cette compilation a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont font partie lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal.
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Haies et biodiversité
Emilie POQUET, Auteur ; Mickael COUCHOT, AuteurDepuis 2018, en partenariat avec Bio en Grand Est et avec des associations environnementales locales, le dispositif « Réseau Fermes Biodiversité », complété, depuis 2021, par la mesure « Plantons des haies » du Plan de Relance, accompagne les agriculteurs dans leurs projets d'aménagements favorisant la biodiversité dans les fermes. En Grand Est, ce sont près de 300 fermes qui ont été accompagnées par le réseau. Ces infrastructures agroécologiques, favorables à la biodiversité (arbres et haies, mares, jachères ou bandes fleuries...) fournissent de nombreux services en agriculture. Les arbres et les haies permettent notamment la préservation de la ressource en eau, la limitation de l'érosion et des risques d'inondation, un effet brise-vent et de l'ombrage pour les animaux, des abris pour de nombreuses espèces animales, etc. À noter, également, que la dynamique de plantation a concerné une large proportion d'agriculteurs bio (44 % des bénéficiaires sont bio, alors qu'ils ne représentent qu'environ 10 % des exploitants de la région), particulièrement demandeurs de ces aménagements qui permettent, notamment, de séparer les parcelles biologiques des parcelles conduites en agriculture conventionnelle (limitation des risques de contamination...). Cet article présente le bilan du dispositif, ainsi que les perspectives d'accompagnement de projets en agroforesterie.
Élever des abeilles maçonnes : Améliorer la pollinisation dans les cultures fruitières
Patrick STEFANI, Auteur ; Andi HÄSELI, Auteur ; Sabrina GURTEN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Cette fiche technique montre comment élever et favoriser la présence d'osmies rousses et d'osmies cornues (deux espèces d'abeilles maçonnes) : mise à disposition de fleurs adaptées, mise à disposition de ressources de nidification, gestion des nichoirs, prédateurs... Pour assurer des rendements réguliers en arboriculture fruitière, des pollinisateurs efficaces sont indispensables. Le déclin de la faune naturelle dinsectes et la faible activité de pollinisation par temps froid des abeilles mellifères exigent laide de pollinisateurs alternatifs tels que les bourdons et les abeilles sauvages solitaires. Outre la promotion des abeilles sauvages locales, le lâcher dabeilles maçonnes (osmies) délevage peut contribuer, dans une large mesure, à la pollinisation des arbres.
La ferme Milarepa : La possibilité d'une île
Benjamin HOURTICQ, AuteurPionnière de l'agriculture biologique dans le Béarn, la ferme Milarepa est conduite en bio depuis 1988. Des cultures à valeur ajoutée (soja, maïs pop-corn, feijoas et physalis) sont les marques de fabrique de la ferme. L'ancien exploitant, Jean-Michel Duparcq, aujourd'hui à la retraite, a contribué, en grande partie, au développement de l'agriculture biologique dans Béarn, notamment par la création de la coopérative Bio Pays Landais et du Civam Bio Béarn. Aujourd'hui, sa fille Julia et son beau-fils (marié à Mathilde, son autre fille), toujours dans une logique de préservation de l'environnement, sont à la recherche de nouvelles productions, avec, en cours de réflexion, un projet en agroforesterie.
Guide pratique des plantes mellifères : Les reconnaître et les valoriser pour mieux attirer et protéger les abeilles
Avec cet ouvrage, Dimitris Karakousis, apiculteur, présente plus de 180 arbres et plantes mellifères qui fournissent, à l'abeille, pollen et nectar. Cet outil s'adresse aux apiculteurs, professionnels comme amateurs, et aux jardiniers qui souhaitent créer un environnement propice à la bonne santé des abeilles. Les informations fournies, illustrées par de nombreuses photos, permettent d'identifier facilement chaque plante. Terrains, climat, régions, forces et faiblesses de chaque plante sont détaillés, afin de définir les ressources disponibles selon les territoires, ainsi que les plantes intéressantes à mettre en place. Des détails, tels que la saison de floraison des plantes, la nourriture qu'elles fournissent à l'abeille (nectar, pollen ou miellat), complètent ce guide des plantes apicoles.
Herbarius : D'hier et d'aujourd'hui
Aino ADRIAENS, AuteurDepuis vingt ans, à Planguenoual (22), Florence Goulley exploite un jardin "médiéval" de trois hectares. Le domaine d'Herbarius, ouvert au public, est un jardin où poussent près de 1 000 espèces de plantes médicinales et aromatiques, mais aussi de nombreux légumes et fruitiers originaux. Il se compose de 18 jardins à thèse, cultivés selon les principes de la permaculture. Anciennement enseignante en écologie, Florence Goulley propose aussi d'autres actions autour du partage et de la transmission (cours et ateliers pédagogiques).
La magie du Blé en Herbe
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAu Blé en Herbe, dans la Creuse, Maria Sperring pratique la permaculture, depuis plus de 30 ans. Elle cultive des légumes, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que beaucoup de petits fruits, qu'elle transforme en sirops, tisanes, jus, confitures... La conception et les aménagements du jardin permettent de répondre à des besoins particuliers (drainage, exposition, protection, accès). La permaculture, pour Maria Sperring, consiste à tendre vers l'autonomie alimentaire et énergétique, mais aussi vers l'attention et le soin de l'autre. Dans sa yourte-serre, Maria Sperring accueille du public (stages d'initiation à la permaculture, séjours...) à qui elle transmet sa philosophie, et elle s'implique également dans des associations locales.
Palissage : Le fruit à portée de main ; Les fruitiers palissés en pratique
Aurélie SÉCHERET, Auteur ; Jérôme JULLIEN, AuteurTraditionnellement associé aux potagers de châteaux, le palissage des fruitiers a également été adapté à l'échelle des maisons, notamment dans le Nord-Est de la France. Dans le premier article, Eric Dumont, pépiniériste à Sainte-Savine (10), retrace l'histoire de cette pratique et propose ses conseils pour la mettre en place dans son jardin : structure d'accueil, choix des variétés selon l'exposition, entretien et soin aux arbres et aux fruits... Le deuxième article fournit des compléments sur : les différentes formes palissées et les espèces fruitières qu'elles concernent, l'emplacement, la préparation du sol, la plantation et la taille d'entretien. Des illustrations permettent de visualiser les points de taille.
La Pastothèque. Référentiel des milieux pastoraux du Sud de la France dans un contexte de changement climatique. Tome 1 : Montagne : étages alpin, subalpin et montagnard
Hermann DODIER, Coordinateur ; Laurent GARDE, Coordinateur ; Emmanuelle GENEVET, Coordinateur ; ET AL., Coordinateur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2023De la mer aux sommets des montagnes, les troupeaux des éleveurs pastoraux se nourrissent en parcourant des pelouses sèches et humides, des landes, des garrigues et des maquis, des sous-bois feuillus et résineux. Sur ces milieux non cultivables, c'est par la seule pratique pastorale que les éleveurs auront à s'adapter aux accidents climatiques plus fréquents et plus intenses. C'est pourquoi il est nécessaire de reconnaître les milieux pastoraux les plus sensibles et d'identifier les plus résilients, susceptibles de fournir des solutions au pâturage. C'est, en effet, l'atout majeur des végétations pastorales que de proposer une diversité de structures et de compositions floristiques avec laquelle il faut savoir jongler, de saison en saison. Herbes grossières, buissons comestibles et abris des sous-bois fournissent une palette de possibilités en complément de l'herbe verte et tendre. La Pastothèque est éditée en deux tomes, Montagne et Méditerranée. Conçue par la plupart des services pastoraux avec l'appui de chercheurs, elle propose une typologie unifiée des milieux pastoraux. Elle permet de les caractériser, décrit les fonctions d'alimentation mobilisables sur chacun, quantifie les ressources et aborde leur fonctionnalité climatique pour fournir aux éleveurs, aux bergers et aux acteurs du monde pastoral, quelques clés d'adaptation aux effets du changement climatique. Le tome 1 est consacré à la montagne.
La petite enfance des plantes : Visites de pépinières
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurEn France, seulement une douzaine de pépiniéristes (producteurs de plants) pratiquent la biodynamie. Rencontre avec trois d'entre eux, pour découvrir les problématiques spécifiques auxquelles ces professionnels sont confrontés, ainsi que leurs pratiques particulières. 1 À La Feuillade, dans les Cévennes, Denis et Sophie Rauzier pratiquent la biodynamie depuis leur installation en 1993. Ils produisent des plants de fruitiers, de petits fruits et de plantes ornementales, en conteneurs, mais aussi, pour une meilleure résistance au sec et au froid, en racines nues. Avec les soins (détaillés dans l'article) qu'ils prodiguent depuis 30 ans, Denis et Sophie n'ont quasiment pas eu recours au cuivre ou au soufre. 2 Émilie Barde, installée depuis deux ans à l'Alchimie des plantes, dans le Vaucluse, est passée par la case formation pour se lancer en biodynamie. Elle produit plus de 120 variétés de plants de légumes et de plantes médicinales. Son ambition est, à terme, de produire ses propres semences et ses propres boutures. 3 Le projet de Lilian Bérillon, pépiniériste viticole, avec son achat récent du domaine de la Motte (Vaucluse), est de retrouver des vignes plus pérennes et des vins qui se gardent. Il n'existe pas, actuellement, de pépinières viticoles biologiques en Europe ; dans le cas de Lilian Bérillon, la contrainte vient des obligations de traitement pour lutter contre la flavescence dorée.
« Privilégier des arbres issus de graines locales »
Clara DE NADAILLAC, AuteurElise Levasseur, cheffe dexploitation de la pépinière Graines voyageuses, dans la Drôme, recommande dimplanter des essences locales issues de graines sauvages dans les parcelles viticoles. Depuis 2015, la marque collective de lOffice français de la biodiversité « Végétal local » garantit la traçabilité des végétaux locaux et sauvages. Cette marque a été créée suite à un constat : les végétaux implantés dans les haies nétaient pas dorigine locale (ils provenaient plutôt de lEst de lEurope ou dautres régions) et ils avaient de faibles taux de reprise. Les plants issus de graines locales permettent de conserver une diversité génétique, ce qui favorise la résilience des végétaux, et ils sont plus adaptés à leur environnement que les arbres obtenus par bouturage (clone). Toutefois, faire pousser un arbre issu de graine locale demande un certain savoir-faire : les graines, récoltées entre mi-août et mi-novembre, sont en pleine dormance. Il faut donc réussir à effectuer une levée de dormance pour faire pousser larbre. Elise Levasseur travaille avec 80 essences différentes et elles ont toutes des levées de dormance distinctes.
Remparts aux effets du réchauffement climatique
Claire BERBAIN, AuteurNadia Barthlomé est une éleveuse de bovins laitiers biologiques suisse. Afin daméliorer son autonomie fourragère, dans un contexte climatique de plus en plus défavorable, elle a choisi de planter des arbres à vocation fourragère : mûriers blancs, tilleuls à grandes feuilles, frênes, aulnes de Corse, saules marsault Cette agricultrice a intégré, depuis 2020, le projet « Agro4esterie », mené par Agroscope. Elle a planté ses arbres en 2021, et ils seront mis à disposition du bétail à partir de 2024, avec une gestion adaptée. La complémentation du bétail par un affouragement à base de plantes ligneuses présente l'avantage que les arbres résistent mieux à la sécheresse que lherbe, en accédant à des ressources hydriques et nutritives plus en profondeur. Le mode de distribution est toutefois à réfléchir : le pâturage des arbres sur pied limite les interventions, et donc le temps de travail, mais il peut provoquer une surexploitation. Il faut veiller à mettre en place une conduite adaptée. Au contraire, une distribution en vert (directement sur le sol ou dans des auges) est plus coûteuse en temps, mais peut savérer judicieuse pour éviter la surexploitation des arbres. Selon Pierre Mariotte, dAgroscope, au même titre que les mélanges de prairies temporaires et les cultures dérobées, les arbres fourragers peuvent suppléer les prairies durant les périodes de sécheresse estivale. Quoi qu'il en soit, seule une multiplication des pratiques permettra de sadapter à la nouvelle donne climatique.
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio : 21 & 22 septembre 2022
Ce document restitue 35 des conférences qui se sont déroulées lors du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2022, en Bretagne. Les interventions ont porté sur les thématiques suivantes : - Transition écologique et agricole (biodiversité, robotique, arbres fourragers, sécurité alimentaire, changement climatique) ; - Développement (intrants controversés, fertilité des sols, séchage en PPAM et chanvre ) ; - Production animale (croisement en élevage laitier, polyélevage, alimentation 100% bio en monogastriques, castration chez le porc, parasitisme en caprins, fin de lépointage en poules bio ) ; - Production végétale « grandes cultures » (diversification, légumineuses à graines en alimentation humaine, couverts végétaux, stockage de carbone); - Production végétale « maraîchage » (fertilité des sols, microfermes, gestion de leau, PPAM bio, semences potagères) ; - Autres productions (viticulture, nouvelle réglementation, abeilles) ; - Filières de commercialisation (label + Fnab, affichage environnemental, filière lait bio).
Lagriculture face à la sécheresse
Carine MAYO, AuteurLes risques de sécheresse et de manque deau augmentent en France, en lien avec le changement climatique. Certains acteurs du monde agricole prônent le développement de retenues deau en guise de réponse : avec des retenues collinaires, en creux de vallée, alimentées par leau de ruissellement ; voire avec la dérivation de cours deau ; ou encore avec les très médiatiques « bassines », réserves de substitution tapissées dune membrane plastique, remplies en hiver à partir de la nappe phréatique quand celle-ci est censée être au plus haut, évitant ainsi que la nappe ne soit vidée en été quand son niveau est au plus bas. Ces retenues d'eau posent de nombreux problèmes, dont la perturbation des cycles de leau, la privatisation de l'eau, limpact sur les milieux humides et sur la biodiversité, ou encore une approche basée sur lidée, fausse, que les quantités deau disponibles seront toujours les mêmes. Si, dans certains cas, les retenues deau peuvent faire partie des réponses, il existe dautres solutions : réduire le gaspillage (ex. : traquer les fuites dans le réseau deau) ; revoir lirrigation (développer des techniques moins consommatrices comme le goutte-à-goutte et réfléchir à ses finalités : le maïs irrigué, pour lexportation ou pour lalimentation humaine ?) ; faire évoluer les pratiques agricoles vers plus de parcimonie dans l'utilisation de l'eau et de résilience. Cela passe par la culture de plantes ou de variétés plus adaptées et moins demandeuses deau en été ; par la conservation des zones humides, qui régulent les flux deau et sont source de nourriture pour lélevage en été ; ou par le stockage de leau dans le sol. Pour cela, il faut favoriser la matière organique du sol, lenherbement inter-rang notamment en viticulture ou encore planter des arbres et des haies. Cest ce quillustre la technique des baissières, fossés creusés le long de courbes de niveau et bordés de haies, ce qui permet à leau de sinfiltrer profondément tout en réduisant les risques dinondation et de sécheresse.
Larbre fourrager : à la redécouverte dune pratique ancienne
Tiphaine TERRES, AuteurLes premiers éleveurs utilisaient majoritairement le feuillage des arbres pour nourrir leur bétail. Lintensification des pratiques et la faible possibilité de mécaniser la récolte ont vite relégué larbre fourrager au second plan. Néanmoins, face au changement climatique (augmentation des températures et des sécheresses), larbre redevient un atout. Il est complémentaire à lherbe : les feuilles darbres sont disponibles de manière décalée dans le temps (en été, alors que lherbe est plutôt disponible au printemps) et larbre mobilise des ressources plus en profondeur dans le sol. Contrairement à ce que lon pourrait penser, les feuilles darbres ne sont pas plus ligneuses que les fourrages herbacés. Une fiche technique accompagne cet article et indique les valeurs alimentaires des principales espèces darbres fourragers : frêne, aulne, charme, châtaignier, chêne, érable, mûrier blanc Il existe trois manières de distribuer les fourrages issus darbres : le pâturage direct (pâturage de forêts ou de haies), la rame au sol (qui consiste à mettre à disposition, tous les 7-8 ans, les branches darbres non accessibles au troupeau) et la distribution des branches après séchage (via un séchage en fagots horizontaux).
L'arbre oublié des hommes
Thomas SCARAVETTI, AuteurLe cormier, ou sorbier domestique, est un arbre fruitier forestier de plus en plus rare en France (remembrement, destruction des haies). Il donne des fruits comestibles, les cormes, qui ont un aspect intermédiaire entre la pomme et la poire et qui peuvent être transformés en cidre ("cormé"), en confitures, en compotes ou en jus de fruits. C'est un arbre intéressant, en association avec d'autres arbres fruitiers et en agro-foresterie, que ce soit avec des vignes ou des cultures légumières, dans les prés-vergers, mais aussi en agrosylviculture, dans les haies champêtres... Il est aussi particulièrement indiqué dans un contexte de changement climatique (résistance à la chaleur et au manque d'eau). Cet article retrace l'histoire de cet arbre ancien disparu des paysages.
L'arbre providence
Marie-Laure MAZURIER, AuteurCet article présente le documentaire « L'arbre providence » (2019), qui raconte le combat de l'APAF (Association pour la Promotion des Arbres Fertilitaires, de l'Agroforesterie et de la Foresterie). Au Togo, la plantation d'arbres fertilitaires est remise au goût du jour, dans les champs de café, de cacao, de légumes ou de céréales, afin de restaurer, en quelques années, la fertilité des sols. Si cette pratique présente de forts avantages socio-environnementaux, elle n'est, pour autant, pas appréciée par tout le monde...
L'arbre, une ressource d'avenir pour les élevages
Linda DUPERRAY, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Valentin VERRET, Auteur ; ET AL., AuteurQu'ils soient mobilisés pour faire face à un besoin ponctuel ou que leur utilisation entre dans une stratégie plus pérenne, les arbres sont de plus en plus présents dans les élevages. Outre la ressource fourragère qu'ils sont en capacité de fournir - et qui est recherchée par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques -, les arbres peuvent apporter de nombreux autres services pour les exploitations et les paysages : ombrage et brise-vent pour les animaux ; litière pour les animaux ; diversification (bois-énergie, vergers pâturés) ; préservation de la biodiversité... Depuis quelques années, la place de l'arbre est rediscutée et revalorisée au sein des réseaux Civam. Trois d'entre eux témoignent : - Agrof'Île, en Île de France, accompagne les éleveurs planteurs d'arbres ou qui pratiquent le pâturage en sous-bois ; - le groupe "Arbres et Semences" du Civam AD 49, dans le Maine-et-Loire, conduit des essais sur le recépage de haies, le foin de branches et l'affouragement en vert ; - la Cuma Haies'nergie, en Normandie, propose divers services pour valoriser la ressource bocagère, notamment en énergie.
"Les arbres fourragers, future ressource pour les ovins"
Lucie DUVERNE, AuteurLa diversification des ressources fourragères est une piste-clé pour aider les éleveurs à mieux faire face au changement climatique. Parmi ces ressources, les arbres fourragers font l'objet de diverses études, conduites notamment par Inrae. Ainsi, sur le Massif Central, et dans l'optique de nourrir des ovins, plusieurs essences d'arbres (feuilles) ont été comparées à des fourrages plus classiques : composition chimique, valeur nutritionnelle, résistance à la sécheresse... Pour affiner l'utilisation des arbres fourragers dans les troupeaux ovins, d'autres critères doivent encore être étudiés. Dans un contexte de sécheresse, il est notamment important de prendre en compte la capacité de production des arbres.
Un atelier ovin au service des apprenants et de la filière en Haute-Loire
Véronique GRUBER, AuteurLa ferme du Lycée agricole de Brioude-Bonnefont (Haute-Loire) repose sur trois ateliers : bovins lait (60 vaches laitières), volailles de chair (10 000 volailles) et ovins viande (400 brebis). Les brebis sont de race Bizet, une race locale à petit effectif, et sont conduites en agriculture biologique. Le troupeau effectue trois agnelages en deux ans et est divisé en deux lots. Les agneaux sont vendus à la coopérative Copagno. Cet atelier ovin est utilisé sur le plan pédagogique, que ce soit pour des travaux pratiques (du Baccalauréat Professionnel au BTS) ou pour des stages. Il accueille aussi, chaque année, les Ovinpiades départementales des jeunes, et, tous les quatre ans, les épreuves régionales. Cet atelier ovin est aussi un lieu dexpérimentation : il est intégré au projet « Pepita Sécu Fourrage », dans l'objectif de trouver le mélange prairial le plus adapté au site (projet piloté par la Chambre dagriculture de lIsère), et au projet « Climagrof 2 », qui cherche à connaître les valeurs agronomiques de litière issue de plaquettes en bergerie et à tester laffouragement en vert dessences ligneuses pour les animaux, ainsi que le pâturage de prairies dotées de haies (projet piloté par le Ciirpo et lInstitut de lÉlevage). Latelier ovin fait également partie du réseau ovin viande suivi par la Chambre dagriculture.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs caprins lait bio
Jennifer BAUDRON, Auteur ; Benoit DESANLIS, Auteur ; Juliette BOTHOREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation, ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins six dentre elles portent sur des élevages caprins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les modes de récolte des fourrages, favoriser le pâturage, jouer sur les complémentarités entre différentes natures de sol afin de diversifier les cultures fourragères Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (implantation de prairies multi-espèces, de luzerne, de sorgho, de sainfoin, de méteil grain, réintroduction dun paysage bocager en zone de plaine pour favoriser le pâturage ombre et effet coupe-vent -) ou au niveau de la conduite délevage (étaler la production des prairies pour répartir les besoins des animaux sur les différents pics de pousse dherbe, affouragement en vert). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : le niveau dautonomie protéique, le niveau de facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins viande bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Marie-Line BARJOU, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins huit dentre elles portent sur des élevages ovins viande conduits en agriculture biologique. Ces élevages ont mis en place plusieurs stratégies : faire pâturer le plus possible le troupeau (agneaux dherbe), augmenter la teneur en protéines des fourrages, produire ses aliments concentrés pour finir les agneaux en bergerie Pour cela, les éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures fourragères (implanter des prairies multi-espèces et/ou des méteils, semer des prairies sous couvert, implanter des couverts végétaux pour favoriser le pâturage hivernal, planter des arbres fourragers, recourir à des plantes à tanins pour améliorer lefficacité protéique des rations ) ou au niveau de la conduite délevage (faire des agneaux de report engraissés à lherbe, recourir à des races favorables aux agnelages en plein air et à lengraissement à lherbe, pratiquer le pâturage tournant, adapter le pâturage pour faire face au changement climatique ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Changement climatique : Quelles clés pour sadapter ?
Robin EUVRARD, AuteurLes vignerons sont confrontés à des aléas climatiques de plus en plus fréquents et de plus en plus marqués. Si les études font état dune hausse de 1,4 °C de la température de lair depuis un siècle (chiffres MétéoFrance), le régime hydrique est également modifié avec de longues semaines de sécheresse et, au contraire, des périodes de précipitations plus intenses. Concernant la vigne, les dates phénologiques ont également évolué : le débourrement a lieu plus tôt, ce qui augmente lexposition des jeunes pousses au gel précoce, et avance les vendanges. Une hausse potentielle de 0.5 à 1° dalcool potentiel est aussi observée. Plusieurs pistes peuvent être creusées par les viticulteurs, bio ou non bio, pour sadapter à ces changements. Cet article fait plus particulièrement un point sur la taille de la vigne (sorienter vers une taille plus douce), sur les cépages dits « résistants » et sur le choix des porte-greffes. Il remet aussi en question certaines pratiques, telles que les densités de plantation, leffeuillage ou le rognage. Un encart questionne également laménagement des parcelles viticoles, et plus particulièrement la place de larbre au sein de ces parcelles.
Comment aborder la taille de ses arbres fruitiers ?
GAB ILE-DE-FRANCE, AuteurQuelle que soit l'espèce ou quel que soit le type de fructification, tailler ses arbres fruitiers permet, entre autres, d'obtenir une meilleure qualité de fruits, de renouveler la ramification des branches, mais aussi de faciliter les interventions et les récoltes. Cet article présente des pratiques de taille sur deux espèces d'arbres fruitiers : le poirier et le pêcher.
Dossier : Le pâturage
Nathalie DELAGNES, Auteur ; ÉQUIPE DE CONSEILLERS TECHNIQUES BIOLAIT, Auteur ; Erwan LE ROUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'herbe, et notamment le pâturage, est une des clés de voûte de l'élevage de bovins biologiques. Dans ce dossier, réalisé après un été 2022 sec et chaud partout en France, des conseillers, des experts techniques et des agriculteurs partagent leurs expériences autour de la gestion du pâturage en bio, et ce, à différents stades de vie des bovins. Bien qu'étant une pratique ancestrale, le pâturage n'en requiert pas moins une certaine technicité, et il ne cesse d'être testé et évalué. Sont ainsi abordées différentes thématiques et techniques : les principes de base à respecter, les différentes techniques (libre, au fil, topping...), l'aménagement du parcellaire (sur le GAEC du Coteau de l'Aber, dans le Finistère), le pâturage tournant et ses variantes (dynamique ou simplifié), les points de vigilance quant à la couverture des besoins alimentaires et à la gestion des risques sanitaires, la gestion du parasitisme lors de la mise à l'herbe des génisses (chez Jean Raynal, éleveur dans le Doubs), le pâturage des veaux dès le plus jeune âge (sur la station expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, et chez Mathias Ploteau et Noémie Richard, en Loire-Atlantique), la complémentation de la ration avec des feuillages d'arbres (chez Joël Clavel, éleveur en Haute-Loire), le technopâturage (sur la SCEA de la Ferme du Parc dans l'Aube, chez Emmanuel Desbois en Loire-Atlantique et sur le GAEC de la Renardière dans la Manche), l'élevage de bufs croisés à l'herbe en complément d'un système laitier (chez Stéphane Mancel dans la Manche), le pâturage des vaches taries (au GAEC les Prés de Trégréhen dans le Morbihan), le pâturage régénératif pour les taries et les génisses (chez Jean-Marc Huet, en Sarthe), le pâturage toute l'année (sur l'EARL du Grand Molard, dans le Rhône), et le co-pâturage, pâturage de plusieurs espèces d'herbivores (au GAEC du Coudray, dans l'Eure).
Expérimentation de Paiements pour Services Environnementaux : retour d'expérience sur le bassin versant de la Coise (42/69)
Justine LAGREVOL, AuteurLa Coise, affluent direct de la Loire, est une rivière qui coule dans les départements du Rhône et de la Loire. Le SIMA Coise (Syndicat Interdépartemental Mixte d'Aménagement de la Coise), qui travaille sur la préservation des rivières dans cette zone et sur la qualité de l'eau, s'est engagé dans un partenariat avec les agriculteurs du bassin versant de la Coise. Le but est d'accompagner les changements de pratiques et de systèmes de production agricole, dans le but de préserver la qualité de l'eau (promotion de systèmes herbagers autonomes et économes en intrants, intégration d'arbres et de haies...). Pour répondre à ces enjeux, le SIMA Coise a mis en place le dispositif de Paiements pour Services Environnementaux (PSE), lancé par le Ministère de la Transition Ecologique et l'Agence de l'eau Loire Bretagne. Stéphane Guyot, un adhérent Biolait dans le Rhône, raconte son expérience en lien avec le projet du PSE sur son secteur.
Face aux effets du changement climatique : L'agroforesterie au service des Ppam
Marion COISNE, AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales sont déjà, et seront encore plus à lavenir, impactées par le changement climatique. Plusieurs projets de recherche explorent des pistes pour construire des systèmes plus résilients, notamment en agroforesterie. Parmi eux, le projet Ppam-Ppam (Projet de recherche participatif en agroforesterie méditerranéenne plantes à parfum, aromatiques et médicinales) va étudier trois parcelles agroforestières bio. Lune des parcelles, constituée damandiers (plantés en 2012) et de sarriette, est gérée par Catherine Legrand, productrice dans le Gard et qui témoigne dans un encart. LIteipmai a aussi travaillé sur limpact de couverts végétaux dans linter-rang de lavandes et de lavandins, mais sans résultats concluants.
Les haies bocagères : intérêts agronomiques et valeurs médicinales
Delphine DANIEL, AuteurLa protection apportée par les haies (contre la pluie, le vent et le soleil) aux animaux nest plus à démontrer. Dautres effets bénéfiques sont bien connus, comme la lutte contre le lessivage et lérosion, ou encore la création dhabitat pour la biodiversité (oiseaux, insectes ). Toutefois, les intérêts nutritionnels des haies sont encore peu connus, tout comme leurs intérêts médicinaux. Suivant les espèces darbres et darbustes, les valeurs alimentaires des feuilles sont comparables à celles dune bonne herbe, voire à celles de grains de céréales. Un tableau compare les valeurs alimentaires moyennes (UFL, UFV, PDIN, PDIE et DMO) de feuilles darbres et d'arbustes bocagers (sureau, églantier commun, frêne commun, prunelier, épine noire, aulne glutineux, peuplier noir, noyer, aubépine, noisetier, faux acacia) à celles de lorge, du ray-grass anglais et de la paille dorge. De plus, sur des troupeaux rustiques ou avec une longue expérience de pâturage, une « consommation médicinale » (consommation des animaux pour se soigner) est observée. Cette consommation permet de lutter contre les débuts de maladie et de limiter linstallation dépidémies. Les effets médicinaux (antiparasitaire, laxatif, immunostimulant, hepatoprotecteur ) des principaux arbres et arbustes qui composent les haies sont détaillés dans un second tableau. Par ailleurs, manger en hauteur limite lingestion de parasites (les larves de parasites narrivent souvent pas à monter au-delà de 12 cm).
Inviter la nature en grandes cultures
Mélissa DUMAS, AuteurDepuis une vingtaine dannées, Stéphane Mainsant travaille, avec ses associés et avec le Civam Oasis, sur la réintroduction de la biodiversité « sauvage » dans son système en grandes cultures. Naturaliste de formation, il est revenu sinstaller sur la ferme familiale, située dans les plaines céréalières de Champagne-Ardennes, avec son père, en conventionnel. Ils ont alors rapidement signé un CTE pour créer des corridors écologiques, en mettant en place des bandes enherbées. Avec dautres agriculteurs de la région, en partenariat avec des associations naturalistes, ils ont aussi monté un projet (Arc-en-ciel) pour essayer de comprendre et dévaluer les effets de ces bandes enherbées. Ce projet a permis de constater que certaines espèces de plantes sauvages revenaient au bout de 3-4 ans, ce qui ramenait aussi des insectes. Très vite, ils ont constaté que des interactions entre les zones cultivées et les zones non cultivées se créaient. Par exemple, les syrphes (auxiliaires) ont besoin de bandes enherbées pour se reproduire, mais ils vont pondre leurs ufs dans les grandes cultures, où se trouve le garde-manger (pucerons) de leurs larves. Dautres questions se sont ensuite posées : Quelles espèces sauvages sont intéressantes pour les cultures ? Comment les favoriser dans les bandes enherbées ? Cest à partir de ces réflexions que le Civam Oasis est né. Par souci de cohérence (arrêter dutiliser des insecticides), Stéphane Mainsant et ses associés sont également passés en bio.
Irrigation en arboriculture : L'enjeu de l'irrigation et sa généralisation
Claire SALLIBARTAN, AuteurEn Bretagne, l'irrigation des vergers de fruits à pépins de table se généralise, et ce, pour plusieurs raisons : un matériel végétal sélectionné peu vigoureux qui nécessite davantage d'eau lors de son développement, des sécheresses à répétition, l'exigence des consommateurs (aspect, calibre...). En effet, un apport ajusté en eau permet, dès la plantation, d'offrir les conditions nécessaires au bon enracinement de l'arbre, à son bon développement et à une production de fruits de qualité (au niveau du calibre, de la conservation et des propriétés organoleptiques). Cependant, il ne faut pas arroser trop souvent pour stimuler le système racinaire dès le stade de la plantation, ce qui permet également de développer la résistance de l'arbre au manque d'eau et de limiter l'apparition de maladies cryptogamiques. Dans cet article, différents systèmes d'irrigation sont présentés (contraintes, avantages, débit recommandé...). Les différents facteurs à prendre en compte pour définir les besoins en eau des arbres fruitiers sont également abordés. En complément du contrôle des compteurs d'eau et de l'entretien du système d'irrigation (filtres...), l'utilisation d'outils de contrôle de l'irrigation (sondes tensiométriques et sondes capacitives) aide à piloter l'irrigation et à économiser l'eau.
Un jardin fruitier pour demain : Adapter son verger au changement climatique
Robert KRAN, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022Depuis une trentaine dannées, Robert Kran, jardinier autodidacte, expérimente de nombreux fruitiers, parfois venus de contrées lointaines, dans son verger corse dAvapessa : amélanchier, asiminier, feijoa, jujubier, poivrier du Sichuan, pistachier, yuzu, kapokier En prenant la forêt pour modèle, dans sa diversité et sa résilience, Robert Kran livre ses connaissances sur les arbres, en évoquant également la vie du sol, le rôle des auxiliaires, lintérêt de ne pas tailler ni traiter en cas de maladie , afin que les arbres développent, par eux-mêmes, leurs capacités de résistance. Avec, en toile de fond, lidée de sadapter au changement climatique, il applique sa philosophie du « Vivre et laisser vivre » dans ses pratiques. Dans cet ouvrage, il relate ses expériences dacclimatation des espèces fruitières, ses réussites mais aussi ses échecs. En parallèle, Perrine Dupont, journaliste, voyageuse et jardinière, enthousiasmée par le jardin fruitier de Robert Kran, détaille, dans ce livre, une quarantaine despèces de fruitiers à adopter : rustiques méconnus, fruitiers adaptables en limite de rusticité ou à réserver aux climats plus doux.
Journée Arboriculture Biologique : Systèmes bas intrants
Céline VENOT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; Mathilde GIBAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLe 5 juillet 2022, AGRIBIO Rhône & Loire, l'ADABio, Agribiodrôme et la FRAB AuRA ont organisé une journée technique dédiée aux systèmes bas intrants, en particulier en arboriculture. À cette occasion, les participants ont pu visiter deux exploitations : le verger circulaire expérimental de Gotheron, géré par INRAe, et la Ferme du Grand Laval à Montélier, tous deux situés dans la Drôme. À Gotheron, un verger circulaire (succession de plusieurs cercles d'arbres) a été implanté en 2018. Géré sans aucun autre intrant que l'eau d'irrigation et du fumier, l'enjeu est d'assurer la protection des cultures et la production grâce à la biodiversité naturelle et cultivée. Les cercles extérieurs jouent le rôle de barrière végétale, d'accueil de la biodiversité et de coupe-vent. Les cercles intérieurs composent l'espace de production, avec six variétés de pommiers, des abricotiers, des pêchers et des pruniers. Les données de rendement ne sont pas encore disponibles, mais de premiers éléments sur la santé des arbres sont présentés dans cet article. Sur la Ferme du Grand Laval, Sébastien Blache et Elsa Gärtner cultivent 40 ha en polyculture-élevage, dont 3 ha d'arbres fruitiers diversifiés. Là aussi, la biodiversité est au cur du système : présence de mares, de nombreux nichoirs, et 15 à 20 variétés pour chacune des espèces fruitières cultivées (pêches, abricots, pommes, poires, prunes et figues).
De meilleurs taux avec le pâturage de mûrier
Claire BOYER, AuteurSur la ferme expérimentale du Pradel, en Ardèche, un essai "du champ à la fourchette" a été mené sur le pâturage de mûrier blanc par des chèvres. Deux lots de 24 animaux ont été comparés. Les résultats sont encourageants, puisque les chèvres alimentées en partie avec du mûrier ont obtenu une meilleure productivité, de meilleurs taux, un meilleur rendement fromager. La dégustation de fromages par un panel de consommateurs n'a pas montré de différences notables. Un essai similaire a été conduit autour de la consommation de feuilles de vigne par des chèvres.
Pays Basque : « Je voulais produire ce que j'aime consommer »
Julen OILLARBURU, AuteurEn 2017, Sylvain Régnier s'est installé en poules pondeuses et en porcs plein-air bio dans une ferme à Lasse, près de Saint-Jean-Pied-de-Port, au Pays Basque. Il élève cinq truies et un verrat et engraisse une trentaine de cochons dans les parcs. Il travaille avec un boucher pour la découpe de la viande, qu'il commercialise en direct et localement (marchés, AMAP, magasins locaux, livraison à un restaurant, vente à la ferme). Il élève aussi 80 poules l'hiver et le double l'été, dans un jeune verger s'étendant sur une dizaine d'hectares, où ont été plantés 120 pommiers, ainsi qu'environ 80 autres fruitiers (pruniers, pêchers, noisetiers, plaqueminiers...). Dans son témoignage, Sylvain s'insurge contre les mesures de biosécurité appliquées de la même façon aux élevages paysans et aux élevages industriels et contre l'administration. L'augmentation des prix des matières premières est également problématique pour les éleveurs qui doivent augmenter le prix de leurs produits pour survivre financièrement.
Le projet APaChE sintéresse aux Arbres Pâturés par les Chèvres
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe projet APaChe (20212024) étudie limpact de la consommation darbres à vocation fourragère sur les performances zootechniques et le comportement des caprins. Porté par CapPradel, IL est piloté par lInstitut de lElevage et financé par la DRAAF AuRA dans le cadre des fonds Massif Central. APaChe sarticule autour de trois actions techniques : 1 Réaliser un état des lieux et caractériser les pratiques agroforestières à vocation fourragère des éleveurs caprins dans le Massif Central (via une enquête) ; 2 Etudier lintégration des arbres fourragers dans la ration des chèvres laitières, afin de vérifier l'impact sur plusieurs paramètres, tels que la production laitière, la fromageabilité du lait., etc. (au travers d'essais menés sur la ferme expérimentale du Pradel) ; 3 Intégrer des arbres fourragers dans les élevages caprins du Massif Central en proposant des aménagements agroforestiers, tout en analysant leur implantation dun point de vue technique et économique.
Les promesses de la vitiforesterie, ou quand l'arbre épouse la vigne
Claire BERBAIN, AuteurAlors que les projets d'agroforesterie dans les vignobles se multiplient en France, de plus en plus de viticulteurs, en Suisse, sont séduits par l'idée de planter fruitiers et haies dans les vignes. En effet, cette pratique permet de contrer les effets délétères d'une monoculture sur la vie du sol et de ramener de la diversité dans les vignes. Les fruitiers et les haies, associés à la vigne, auront un effet brise-vent, créeront un ombrage pour rafraîchir les vignes, abriteront auxiliaires et pollinisateurs et apporteront, à terme, une plus-value grâce à la vente des fruits. Christophe Batardon, viticulteur bio à Soral GE, André Bélard, viticulteur bio à Chexbres VD, et Benoît Vinet, vigneron bio à Lapouyade (33), apportent leurs témoignages. Pour finir, Florian Bassini, formateur en biodynamie, explique en quoi l'arbre rend la vigne plus prospère.
Qui veut la peau des vaches ?
Les vaches ont la réputation de contribuer à détruire la planète car leurs éructations produisent du méthane, un gaz à effet de serre aux impacts néfastes bien connus. Des voix sélèvent pour exiger la suppression des élevages de bovins, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Et si le problème venait uniquement des élevages intensifs ? Car, en y regardant de plus près, de façon neutre et dépassionnée, et à lappui de nombreuses études, on saperçoit que, élevées sur des pâturages ou dans les estives, les vaches émettent moins de méthane et favorisent largement la recapture du CO2, tout en enrichissant le sol. Un autre aspect souvent méconnu est que la présence de bétail dans les prairies est un atout essentiel pour la préservation de la biodiversité, avec de nombreux insectes et papillons, ainsi quune grande variété despèces végétales. De plus, ces vaches fournissent un lait riche en précieux nutriments, ainsi quune viande d'excellente qualité (à consommer avec modération). Pour finir, ce sont des animaux doux et apaisants, qui contribuent à lesthétique globale dun paysage.
Résilience face à la sécheresse et aux inondations : Stocker et faire circuler leau dans le sol grâce à la matière organique et aux mycorhizes. La vie est belle !
Myriam DESANLIS, AuteurMi-février 2022, une dizaine de producteurs de fruits se sont retrouvés, dans le Puy-de-Dôme, pour parler de la résilience et de la circulation de leau avec Hervé Covès, spécialiste des fonctions fongiques et conférencier auprès dArbre et Paysage 32. Pour limiter les impacts des aléas climatiques (sécheresses, inondations ), il faut retenir au maximum leau dans les sols. Pour cela, plusieurs leviers sont mobilisables. Il est notamment possible daugmenter la teneur en matière organique (MO) des sols, ce qui va améliorer de manière générale les propriétés physiques du sol : augmentation de la porosité totale, meilleur écoulement et infiltration de l'eau facilitée Pour ramener de la MO, il est conseillé de commencer par implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. Larbre tient également un rôle essentiel dans le cycle de leau : il intercepte une partie des eaux de pluie grâce à son feuillage et ses branches, et freine leur écoulement. Ses racines décompactent également le sol et favorisent linfiltration de leau. L'arbre sert aussi dascenseur hydraulique en remontant leau des profondeurs par le biais de son système racinaire. Associer différentes espèces végétales avec différentes hauteurs, pour créer des pics et des creux, permet de récupérer leau de lair en favorisant sa condensation dans les zones plus froides du bas (les plantes poilues ou à feuillage vernissé favorisent ce phénomène). Favoriser les réseaux mycorhiziens permet aussi de réguler leau : ces derniers sont capables de redistribuer leau des zones humides vers des zones sèches. Et pour que ces réseaux se développent bien, il faut de la MO dans les sols...
Les vents sauvages
Jérôme GOUST, AuteurPhilippe Piard s'est installé, en 2006, en tant que paysan confiturier bio, à Alrance (12). 1,2 des 6 ha de son exploitation est consacré à la culture de petits fruits. Pour préparer le sol, Philippe réalise des andains de matières végétales (pailles, fougères, BRF) et de matières animales (fumier, crottin, laine). Après plusieurs mois, il les écarte pour installer les cultures. Pour la fertilisation, il utilise du fumier de vache bio. De mai à octobre, les cueillettes se succèdent : rhubarbe, fleurs de sureau, framboises, cassis, caseilles, groseilles, myrtilles, mûres sauvages, poires sauvages, pommes et châtaignes. Il transforme, de l'été jusqu'en janvier, les fruits issus de ses cultures, ainsi que des fruits sauvages, en confitures, sirops et jus de fruits, qu'il commercialise dans les magasins de l'Aveyron, au marché de Montredon et à Biocybèle. En parallèle, Philippe s'investit beaucoup au sein de Nature & Progrès, et plus particulièrement dans la campagne "Secrets toxiques".
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Adapter son jardin au changement climatique : Etat des lieux et solutions
Tous les jardiniers peuvent témoigner de l'impact du changement climatique sur les plantes cultivées et sur leurs pratiques, avec des effets qui s'accentuent d'année en année, et qui vont bien au-delà des seuls problèmes de sécheresse. Le rythme des saisons est perturbé, avec des hivers moins froids qui privent de repos végétatif les arbres, arbustes et plantes vivaces, des floraisons trop précoces exposées à des gelées tardives dévastatrices, des périodes de chaleur marquées dès le printemps, des sécheresses estivales prolongées, ainsi que des automnes souvent peu arrosés. Ce dérèglement favorise le développement de nouvelles maladies, de ravageurs émergents et de plantes invasives d'origine exotique qui menacent les écosystèmes et pénalisent les efforts des jardiniers. Certaines espèces végétales ne sont plus adaptées à leur région d'origine, avec un glissement du Sud vers le Nord et des plaines vers les zones d'altitude. Cet ouvrage répertorie les facteurs et les différents effets du réchauffement climatique. Il propose ensuite des solutions opérationnelles à mettre en place, en ville comme à la campagne : favoriser la biodiversité locale (abeilles, oiseaux, vers de terre, auxiliaires...), adapter le calendrier des semis et des plantations, choisir des espèces végétales mieux adaptées aux nouvelles contraintes pour chacune des zones bioclimatiques françaises, aménager son jardin, adopter de nouvelles pratiques de culture, optimiser l'eau d'arrosage se prémunir des risques de la météo (sécheresse, gel tardif, vent violent, salinisation des sols, etc.)
Agroforesterie & élevage : Larbre, un amortisseur climatique productif
Elodie BOUDEELE, AuteurSelon une enquête régionale de la Draaf Bretagne, 60 % du linéaire de bocage a disparu dans cette région. Ceci est notamment dû au remembrement et à lagrandissement des parcelles De nos jours, avec des épisodes de sécheresse de plus en plus marqués, larbre reprend une place importante, en particulier dans les systèmes délevage. Larbre fournit, en effet, des services non négligeables : augmentation de la biomasse totale produite sur la parcelle, amortisseur climatique avec diminution de 30 % de lévaporation durant la période estivale, effet brise vent, effet parasol suivant lorientation des haies ou des alignements des arbres dans la parcelle Une bonne gestion des arbres dans les prairies peut également permettre de décaler la pousse de lherbe et donc être un levier pour allonger la période de pâturage (parcelles ombragées ou non). Cet article apporte également des conseils pour mettre en place et entretenir des alignements intraparcellaires darbres, des arbres isolés (pré-vergers), ainsi que des arbres fourragers. Des encarts sont aussi dédiés au projet « Arbele et parasol », porté par INRAE de Theix, et à la perméabilité au vent suivant la composition des haies.
Demain, l'arbre au coeur des pratiques agricoles bio vendéennes ? Retours d'expériences de paysans bio vendéens
Marianne DUNCOMBE, AuteurLe paysage agricole n'a cessé d'évoluer depuis le XIXème siècle : remembrements, drainage... Encore aujourd'hui, un nombre conséquent de haies continuent de disparaître. Face à des enjeux de plus en plus importants, notamment liés au changement climatique, quatre agriculteurs bio vendéens se sont tournés vers l'agroforesterie : - Chez Danielle Rabaud : l'agroforesterie pour le bois duvre ; - Au GAEC Ursule : des vaches sous les pommiers ; - Chez Eva Gueret : diversification dans les parcours de volailles avec des arbres fruitiers ; - Des haies primaires chez Yannnick Halloin.
Dossier : L'art de la multiplication
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAprès les chaleurs estivales, septembre marque le début d'une période favorable à la multiplication des arbres, arbustes et plantes vivaces. Ce dossier traite de différentes techniques de multiplication : le bouturage, la division et le marcottage. Les articles présentent des astuces pour favoriser la reprise des racines (par exemple, la préparation d'eau de saule) et des encarts "en pratique" où les opérations pour chaque technique sont expliquées pas à pas. Apparaissent, dans l'ordre, les articles suivants : - Hormones et armes secrètes ; - Le bouturage, c'est magique ! (bouture simple, bouture à talon, bouture dans l'eau, bouture de racines) ; - Rempoter, une étape clé ; - S'initier au marcottage ; - Divisions d'automne (division de touffes, division de bulbes, multiplication par drageon) ; - Semer des arbres (la stratification, le semis en place).
Dossier spécial Elevage herbivore : Arbres fourragers : Un levier face au changement climatique ? ; Pâturages : Des prairies pâturées à haute densité de mûriers blancs ?
Laurence VIGIER, Auteur ; Philippe DESMAISON, AuteurCe dossier se penche sur l'utilisation des arbres comme fourrage pour les élevages herbivores. Cette alternative séduit, en effet, de plus en plus d'éleveurs, ces derniers devant faire face à des aléas climatiques récurrents. Un premier article met en avant les atouts de cette pratique agroforestière (production de fourrages d'appoint en cas de sécheresse, appétence accentuée par la diversification de la ration, déparasitage naturel par les tanins présents dans les feuilles...) et présente quelques retours d'expériences et résultats issus d'exploitations ou de la station expérimentale Inrae de Lusignan. Ce fourrage peut être consommé directement sur l'arbre (table d'alimentation), posé au sol après une coupe (rame au sol), voire même en affouragement après séchage ou ensilage. Un second article s'intéresse plus particulièrement à l'expérimentation mise en place chez un éleveur bio ariégeois (le GAEC Authier), dans le cadre du programme Agrosyl : des mûriers blancs destinés à être pâturés ont été implantés dans une prairie à raison de 25 000 tiges/ha. La conduite de la parcelle, les résultats sur trois ans d'expérimentation et les perspectives pour l'avenir sont présentés.
Dossier : Les systèmes fourragers s'adaptent au changement climatique
Aurélie MADRID, Auteur ; Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Émilie SKOWRON, Auteur ; ET AL., AuteurLes éleveurs caprins doivent faire face à des aléas climatiques de plus en plus intenses et récurrents qui impactent fortement les systèmes fourragers. Dans ce dossier, après un exposé des évolutions climatiques à attendre pour les années à venir et de leurs impacts sur la production fourragère, des résultats de recherche et des témoignages d'acteurs de la filière caprine viennent proposer des pistes d'adaptation : sélection variétale et mélanges prairiaux ; résilience des systèmes caprins (projet REDCap) ; diversification des surfaces fourragères, y compris par l'implantation de cultures dérobées et d'arbres fourragers ; ou encore systèmes basés sur le pastoralisme.
Dossier : Trognes d'aujourd'hui
Perrine DUPONT, Auteur"Trognes", "arbres têtards", "ragolles" ou "charpoules", autant de noms donnés à ces gros troncs tortueux d'où partent de longues branches, que l'on voit parfois dans les campagnes. Autrefois, ils constituaient une source de bois essentielle. Ils font désormais partie de notre patrimoine, mais ces arbres de cueillette, tombés dans l'oubli avec la modernité, pourraient bien reprendre une place de choix tant ils offrent de solutions concrètes, notamment en agriculture, au temps de la transition écologique. Trois articles viennent l'illustrer : - Trognes d'aujourd'hui ; Captivé par le potentiel des trognes, Denis Asfaux, administrateur de l'Afaf (Association française d'agroforesterie), convaincu de la nécessité du retour des trognes dans les pratiques, organise des formations courtes pour relancer ces arbres de cueillette ; Dominique Mansion, artiste et fils de paysan, fait l'éloge des trognes et des savoir-faire qui leur sont attachés ; Sandra Novak, ingénieure de recherche à l'INRAE de Lusignan (Vienne), expérimente un système bovin laitier bioclimatique avec des espèces d'arbres pour la production de fourrage ; - Les arbres têtards de A à Z ; Petit tour d'horizon des usages ; - L'art de la trogne ; Comment planter, créer et entretenir un arbre têtard.
Dossier : Un verger résistant au changement climatique
Omar MAHDI, AuteurDepuis 2003, la modification du climat cause de plus en plus de problèmes pour les fruitiers : gelées tardives, sécheresse, brûlures, pluviométrie irrégulière Que faire pour se prémunir contre les conséquences du dérèglement climatique ? Ce dossier propose des solutions : choisir des variétés tardives, planter des espèces plus résistantes, varier lexposition Les articles fournissent des astuces pour favoriser la résilience des arbres du verger en implantant, par exemple, des plantes compagnes (vivaces, arbustes ou arbres à feuillages caducs et persistants) pour attirer les auxiliaires, alimenter le sol et protéger larbre fruitier de lensoleillement direct. Ce dossier invite également le jardinier à repenser laménagement de son jardin. Pour finir, un article propose un tour dhorizon des « fruits de demain », susceptibles de résister à ce qui nous attend. Apparaissent, dans l'ordre, les articles suivants : - Des fruitiers fragilisés ; - Solutions pour adapter les vergers ; - Mon verger-potager pour le climat ; - Grenade, jujube, retour vers le futur.
Forêt comestible & haie fruitière : Créer un jardin nourricier multi-étagé
Le jardin-forêt est au cur des design permaculturels actuels. Quel que soit son nom (forêt-jardin, forêt comestible, forêt nourricière, verger permaculturel ou haie fruitière), il s'agit de s'inspirer des écosystèmes forestiers, ou plus exactement des lisières, pour créer un jardin multi-étagé et nourricier. En valorisant ainsi l'espace dans ses trois dimensions, ce principe permet d'augmenter la productivité par surface et d'obtenir un jardin naturellement intensif. Antoine Talin, architecte paysagiste spécialisé en permaculture, donne, dans ce livre, toutes les clés pour concevoir ces jardins, quelles que soient les conditions de froid ou de sécheresse. Les solutions qu'il propose permettent de créer des jardins agroforestiers adaptés au changement climatique et d'en limiter les effets.
Des médecines douces pour vos fruitiers : Phytothérapie, homéopathie, aromathérapie...
Les ennemis des fruits sont nombreux et le « zéro traitement » a ses limites, si lon veut être sûr davoir des arbres en bonne santé et obtenir de belles récoltes. Ce livre a pour objectif de donner au jardinier les clés pour traiter le plus naturellement possible les fruitiers. Différentes possibilités soffrent ainsi au jardinier pour soigner les arbres fruitiers en utilisant des médecines douces : extraits de plantes, argiles, macérats, homéopathie, gemmothérapie, isothérapie, huiles essentielles, kanné, neem, thé de compost, EM, LiFoFer, élixirs floraux Les procédés utilisés pour les fabriquer sont simples, économiques, bien expliqués, avec de nombreuses photos : séchage à température ambiante, extraction par pression, dissolution dans leau (décoctions, infusions, macérations) ou dans lalcool, distillation par la vapeur deau, etc. Les modes dadministration sont également détaillés.
Minifruitiers pour petits espaces
Jérôme JULLIEN, AuteurPour pallier le manque de place au jardin, la culture d'arbres fruitiers nains ou colonnaires (croissance verticale) constitue une solution pratique. Peu encombrants et très productifs, ces minifruitiers peuvent se cultiver en bacs, grands pots ou conteneurs sur terrasses et balcons, en pleine terre ou dans des patios ou autres petits coins de jardin. En pépinières, la culture des fruitiers nains ou colonnaires dure 4 à 6 ans pour un arbre capable de fructifier dès le 1er ou 2ème cycle de croissance. Il existe des plants en agriculture biologique, originaires de France ou de Suisse. A Tours, Bernadette Leclerq se passionne pour ces fruitiers et en cultive, depuis 5 ans, dans son petit jardin en centre-ville. Elle partage quelques conseils issus de son expérience. Quelques variétés d'arbres fruitiers (abricotier, amandier, cerisier, pommier, poirier, pêcher...) nains et colonnaires sont présentées.
Mon fabuleux jardin en permaculture : Légumes, fruits, fleurs, petit élevage et art de vivre
Auteure, créatrice et photographe culinaire bien connue des lecteurs de Terre Vivante et de son blog www.saines-gourmandises.fr, Marie Chioca est aussi une jardinière autodidacte accomplie, qui applique depuis de nombreuses années, en les adaptant au gré de son intuition et de ses expériences, les principes de la permaculture. Dans ce livre, elle ouvre les portes de son « jardin secret » : potager et verger très productifs, jardin dornement fleuri et odorant, petit élevage de poules, lapins, pigeons, canards L'auteure détaille, saison par saison, tout ce quelle fait pour obtenir dépatantes récoltes de légumes et de fruits. Elle propose aussi 90 recettes permettant de passer du potager à lassiette.
Nouvelles pratiques agroforestières pour les élevages allaitants du piémont pyrénéen en Ariège
C-H. MOULIN, AuteurLobjectif du projet Agrosyl est de favoriser les associations entre larbre et lélevage allaitant. Un diagnostic a permis didentifier 34 solutions impliquant larbre pour répondre aux besoins des éleveurs. Deux solutions ont été testées chez quatre agriculteurs : une banque darbres fourragers et une éclaircie sylvopastorale. La banque de fourrage de mûriers blancs, testée chez un éleveur sur une parcelle pilote de 0,25 ha, a donné un fourrage avec une bonne qualité nutritionnelle, disponible durant lété, et qui a bien été accepté par les animaux. Les tests déclaircies sylvopastorales ont été réalisés, chez trois éleveurs, sur différents peuplements, avec taillis, futaies et accrus, à base de chênes pubescents, robiniers faux acacia et frênes communs. Le suivi sur quatre ans a montré limportance de la maîtrise du pâturage après éclaircie pour prévenir un développement trop rapide des broussailles, tout en favorisant la pousse des herbacées en sous-bois.
A la Pépinière Jacquet, la reconversion au bio comme défi et opportunité
Claire MULLER, AuteurLa pépinière Jacquet sétend sur une vingtaine dhectares, en Suisse, à proximité de Genève. Cette entreprise est notamment spécialisée dans la vente de gros arbres (érables, cèdres, platanes, chênes ) destinés aux particuliers, collectivités, paysagistes... En 2016, cette pépinière a pris un premier virage écologique afin de recevoir un label cantonal suisse. Pour cela, lentreprise a amélioré la gestion de leau, des carburants, de ses déchets, et a redéfini sa stratégie dachat. Il y a deux ans, elle a franchi un cap supplémentaire en sengageant dans une conversion à lagriculture biologique. Cette conversion a engendré des changements, mais ils nont pas été insurmontables. Par exemple, les rares désherbants chimiques encore utilisés ont été remplacés par un désherbage manuel, ce qui demande plus de main duvre et une réorganisation du travail. En revanche, labandon des traitements contre la cochenille a exigé une remise en question technique du système de production et une recherche de solutions alternatives. Comme toute léquipe de la pépinière était enthousiaste à lidée de se passer de produits de synthèse, les nouvelles pratiques ont vite été intégrées : couverts végétaux, BRF, savon noir contre les pucerons, décoction de fenouil contre la rouille du poirier
La plantation d'arbres et le pralinage des racines
Gauthier BAUDOIN, AuteurImportant pour la plantation des arbres fruitiers, le pralinage des racines est un moyen d'aider à la cicatrisation des plaies et à l'hydratation des racines qui ont un peu desséché. Selon le calendrier biodynamique, il est préférable de procéder à la plantation des arbres fruitiers fin novembre, avant le solstice d'hiver, pour favoriser la reprise des racines. Pour finir, la méthode pour réaliser un pralin biodynamique à base de bouse de vache et d'argile est détaillée.
Des prairies, du fromage, des vaches, de nouvelles pratiques et de nouveaux projets
Lise FABRIÈS, AuteurPauline Herbemont est la directrice de l'exploitation agricole du Lycée agricole d'Aurillac (15), qui comporte un atelier lait de vache et un atelier viande Salers, et qui emploie 4 salariés à temps plein. L'exploitation a été convertie en bio en 2017. De nouvelles pratiques et méthodes de travail ont été mises en place : amélioration des prairies, implantation d'arbres et de haies, nouvelles façons d'alimenter les vaches... Un projet d'agroforesterie a été entrepris avec l'Unité de Formation des Apprentis (UFA) de l'établissement. Une vingtaine d'essences d'arbres à vocation fourragère ont été introduites dans les parcelles de la ferme et un pré-verger a été planté. Un pâturage tournant a permis de diminuer le gaspillage d'herbe et d'augmenter la part de lait produit à l'herbe, avec un impact positif sur la production de fromages à la ferme. Le troupeau allaitant, composé de 42 mères de race Salers, profite lui aussi du pâturage tournant... D'autres projets sont à l'étude pour renforcer encore l'autonomie.
Rencontre avec Thibault Legrand, viticulteur à Fleury-la-Rivière (51)
Justine CNUDDE, AuteurLe grand-père et le père de Thibault Legrand ont développé une activité de vigneron récoltant-coopérateur en agriculture conventionnelle (Champagne Legrand-Latour, à Fleury-la-Rivière, Marne). Alors que Thibault Legrand ne souhaitait pas forcément travailler dans le vignoble, il est revenu sur le domaine familial en 2007. Néanmoins, ce jeune vigneron, qui adore la nature, naimait pas désherber chimiquement. De ce fait, en 2012, il a ressorti de vieux outils de travail du sol que possédait sa famille. En 2013, le domaine a complètement arrêté les herbicides, s'est converti en bio en 2016 et a eu la certification Demeter en 2019. Un ami denfance du même village est également passé en bio la même année, ce qui leur a permis de se soutenir. Après la conversion du domaine, Thibault Legrand a souhaité commencer à vinifier ses propres vins (il ne voulait plus laisser cette partie à la coopérative). Pour linstant, il utilise le pressoir de son ami denfance, et le sien sera opérationnel en 2021. Sur le domaine, il a également développé une cave aux coquillages qui regroupe la collection de fossiles de son père et qui présente un plus pour les touristes. Il a également introduit trois moutons qui broutent sur une partie des vignes et il souhaite développer les productions animales. Il veut aussi ramener de la biodiversité sur son domaine, notamment en plantant 100 arbres par hectare, ainsi que des haies.
Systèmes pastoraux : Faire pâturer ce quon a
Alexis MEYER, AuteurLAssociation pastorale de la montagne limousine (APML) a accueilli, les 2 et 3 février 2021, des animateurs, des éleveurs et des porteurs de projets venant de plusieurs régions (Finistère, Pays Basque et Hérault) pour échanger sur le pâturage de végétations semi-naturelles. Ces journées, riches en discussions, ont été ponctuées par deux visites de fermes et par la présentation des premiers résultats de la thèse de Nathan Morel. Cette thèse porte sur les systèmes agropastoraux du plateau de Millevaches. Par ailleurs, cet article présente les systèmes fourragers de trois fermes pastorales, dont deux en bio. Léo et Namik, installés en Corrèze depuis dix ans, ont développé leur troupeau pour atteindre 200 brebis et 6 vaches Highlands. Leur ferme compte 100 ha de SAU : 25 ha de prairies mécanisables, 20 ha de tourbières, 20 ha de prairies pentues sur fond humide et 35 ha de friches forestières. Johanna, éleveuse d'ovins dans la Creuse, fait principalement pâturer des tourbières plus ou moins envahies de ligneux. Les années sèches, lorsque ses brebis nont plus rien à pâturer, elle tronçonne des saules, des bouleaux et des bourdaines pour nourrir son troupeau.
Une agriculture du vivant : Réconcilier la terre et les hommes
Camille ATLANI, Auteur ; Luis BARRAUD, Auteur ; Hervé COVES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (2 Impasse de Conti, 75 006, FRANCE) : ÉDITIONS LLL, LES LIENS QUI LIBÈRENT | 2020Cet ouvrage regroupe une vingtaine de contributions d'auteurs soucieux de la régénération des sols et d'une agriculture privilégiant le vivant et les cycles naturels pour produire des aliments sains. Le respect de la biodiversité et la préservation des ressources naturelles sont à l'origine de leur engagement qui a pour but de proposer des alternatives à l'exploitation abusive des sols, grâce à des solutions respectant l'homme et la nature, tout en étant économiquement viables. Sur petites ou grandes surfaces, en bio ou en conventionnel, les mêmes problèmes peuvent se rencontrer : érosion, pollution, pertes de rendements, intrants... Les solutions sont identiques et peuvent se résumer par la formule suivante, base agronomique universelle, mais pourtant oubliée : remettre au cur des systèmes agricoles le cycle de la fertilité naturelle des sols et des écosystèmes. Dans cet ouvrage collectif, des scientifiques, des agriculteurs, des conseillers... partagent leurs connaissances et leur expérience : agroécologie, sols vivants, arrêt du travail du sol, agroforesterie, rôle des arbres, des vers de terre ou encore des réseaux de champignons...
Aménagements des parcours de poules biologiques
Jens THEJSEN, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; Suzanne NIEMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | AARHUS N (Agro Food Park 15, 8200, DANEMARK) : ØKOLOGISK LANDSFORENING (Fédération nationale danoise de lagriculture biologique) | 2020Pour les élevages de poules pondeuses en plein air, il est parfois difficile de gérer les parcours : le couvert végétal peut très vite laisser place à la terre nue et/ou à une très faible biodiversité. Ce livret propose différentes méthodes et outils pour améliorer l'utilisation des parcours dans les élevages biologiques. Les objectifs sont damener les poules à davantage utiliser leurs parcours ; de donner aux clients, grâce à lesthétique des parcours, une meilleure image de lagriculture biologique ; daccroître la diversité biologique et floristique dans lexploitation ; etc. Ce livret comprend ainsi différentes méthodes de plantation, des instructions sur la conception de sentiers, sur la sélection des plantes, sur la mise en place de brise-vent, etc. Il est la traduction dun document original édité par la Fédération nationale danoise de lagriculture biologique. Afin que les informations fournies soient adaptées pour les éleveurs français, certaines parties du document original ont été modifiées. La traduction en français de ce livret a été réalisée par lITAB dans le cadre du projet OK-Net Ecofeed, soutenu par lUnion Européenne. Il est également disponible en anglais.
Larbre fourrager, une ressource pour faire face au changement climatique
Claire BOYER, AuteurEn Ardèche, la ferme du Pradel expérimente le pâturage darbres fourragers, et plus particulièrement le pâturage du mûrier blanc. Cet arbre a été identifié, avec le frêne, comme lune des espèces présentant de bonnes valeurs nutritionnelles pour les caprins, notamment en termes de MAT et de digestibilité. La ferme du Pradel possède une parcelle de deux hectares de mûriers blancs. Ces derniers sont implantés depuis 20 ans et sont taillés en têtard et en haut-jet. Durant lété 2020, 36 chèvres ont pâturé dans cette parcelle pendant neuf jours. Durant cette période, elles ont produit autant de lait quen bâtiment (avec une ration à base de foin de luzerne). Le taux protéique du lait est resté stable tandis que le taux butyreux a légèrement eu tendance à augmenter. Cette expérimentation va se poursuivre en 2021, dans le cadre du programme Apache (arbres pâturés par les chèvres).
Les arbres et lagriculture
Tiphaine TERRES, AuteurLa valorisation des arbres dans les systèmes agricoles, pratiques ancestrales, est aujourd'hui mise en avant notamment avec lagroforesterie. Ce terme peut être employé pour tous les systèmes qui associent délibérément des ligneux avec des cultures et/ou des animaux. Larbre apporte de nombreux services dans ces systèmes : il favorise lactivité biologique des sols, améliore leur structure, aide à lutter contre lérosion, filtre leau, stocke du carbone, apporte de lombre aux animaux, crée un microclimat favorable à une pousse dherbe précoce au printemps et à une pousse tardive en automne. L'arbre peut être valorisé de différentes manières (bois de chauffe, litière, bois duvre, piquets ). Après avoir détaillé ces différents avantages, cet article apporte des conseils concrets sur la plantation darbres ou de haies. Il présente la réglementation française qui encadre le droit de planter et fournit des informations sur la valorisation des arbres et des haies à travers les aides du second pilier de la PAC. Il donne ensuite quelques conseils sur les essences darbres à planter, avant didentifier des acteurs qui peuvent accompagner un projet de plantation en Vendée, ainsi que des moyens pour financer un tel projet. Enfin, il informe que le GRAPEA lance un groupe déchanges autour de larbre et de la haie.
Composition chimique et digestibilité in vitro des feuilles darbre, darbuste et de liane des milieux tempérés en été
Les arbres, arbustes ou lianes pourraient-ils servir de ressources fourragères pour des ruminants en été en complément des fourrages classiques qui viendraient à manquer ? Cet article présente la composition chimique (notamment en tanins et en minéraux) et la digestibilité in vitro des feuilles de 52 ligneux et d'espèces herbacées présentes en été en France métropolitaine. Létude a été réalisée sur 31 espèces darbres, 14 espèces darbustes, 7 espèces de lianes et 9 espèces herbacées prélevées au mois daoût, de 2014 à 2017, dans différentes régions françaises. Les résultats montrent une diversité importante des valeurs nutritives des ligneux, avec néanmoins des valeurs comparables à celles des fourrages herbacés classiques. Plusieurs espèces ligneuses (mûrier blanc, figuier, saule marsault, prunellier, sureau, grenadille) présentent une excellente valeur nutritive, aussi bonne que celle de bons fourrages, tant sur les plans énergétique et protéique quau niveau de leurs teneurs en minéraux dintérêt. Dautres espèces se caractérisent par leur richesse en certains minéraux (néflier et bourdaine pour le phosphore, cornouiller sanguin et tilleul pour le calcium) ou en tanins condensés (robinier, vigne).
Dans le Frêne émonde du Massif Central, rien ne se perd, de la feuille à la plaquette
S. MONIER, Auteur ; S. HEKIMIAN, AuteurLe bocage daltitude du Massif Central dispose dune spécificité historique : le frêne « émonde » ou « têtard ». Les branches de cet arbre étaient régulièrement récoltées pour servir de fourrage pour les animaux ou étaient mises en fagots. Cette pratique sest maintenant modernisée : les branches de ces arbres sont valorisées en plaquettes pour la litière des animaux ou en fourrage, avec une rentabilité au rendez-vous. Une méthode de cubage des branches de frênes émondes a dailleurs été élaborée pour pouvoir évaluer leurs volumes en bois. Lutilisation de cette méthode a notamment démontré que le frêne émonde présente une productivité en bois supérieure à un arbre en croissance libre. Ainsi, sur le Massif Central, un alignement de frênes émondes produit, en moyenne, 20 mètres cubes de plaquettes par kilomètre et par an. Des mesures de feuillages ont également été réalisées afin de connaître le poids des feuilles et de voir sil était possible de les intégrer à des rations estivales « de survie » des animaux délevage lors des années de sécheresse. Les résultats ont montré que la productivité des frênes émondes récoltés tous les 20 ans pour le fourrage (et le bois) est environ de 30 à 60 kg de matière sèche de feuilles par arbre, soit la ration journalière de 5 à 10 génisses. Une vision globale du potentiel en bois et en fourrage du bocage peut ainsi être réalisée à léchelle dune exploitation, à laide dun plan de gestion.
Dossier : L'arbre et la haie, alliés des éleveurs
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurHistoriquement utilisées pour délimiter les parcelles, y contenir les animaux, fournir du combustible et des fruits, les haies ont peu à peu perdu de leurs intérêts dans la seconde moitié du XXème siècle (apparition des clôtures électriques, énergies fossiles bon marché...). Près de 70 % des haies auraient disparu. Aujourd'hui, si leur linéaire continue à baisser légèrement en France, elles connaissent toutefois un regain d'intérêt, avec de nouvelles fonctionnalités : protéger les troupeaux face au climat, notamment en périodes de fortes chaleurs, fournir un cadre de vie agréable aux agriculteurs mais aussi à leurs voisins, fournir à nouveau du bois énergie avec l'émergence des chaudières à plaquettes et, enfin, fournir un substitut à la paille pour la litière des animaux, le marché de la paille étant tendu du fait de la multiplication des stabulations libres, d'une part, et des sécheresses récurrentes d'autre part. Par ailleurs, de plus en plus d'éleveurs s'intéressent à la valeur fourragère des arbres pour nourrir leurs cheptels. Ce dossier présente les témoignages de spécialistes et d'éleveurs sur bonne gestion et sur l'utilisation des haies et arbres isolés sur les exploitations agricoles. En 2019, un label Haies a été officiellement lancé.
Dossier : Haies et arbres fourragers
Sylvie LA SPINA, AuteurEn Belgique, la Déclaration de politique régionale wallonne a fixé un objectif ambitieux : planter quatre mille kilomètres de haies dici cinq ans en Wallonie. Cet objectif intervient après plusieurs années de destruction des haies au profit du remembrement et de la mécanisation. En 2012, ce territoire ne comptait plus que 16 mètres de haies par hectare. Les intérêts des haies et des arbres fourragers sont pourtant nombreux. Ils favorisent tout d'abord la biodiversité en consolidant les réseaux écologiques et répondent aux enjeux climatiques en stockant du carbone. En élevage de ruminants, ils présentent dautres avantages : ce sont des appoints dalimentation en cas de sécheresse ; ils améliorent le bien-être animal (abri) ; ils augmentent la fertilité des sols ; leurs feuilles riches en tanins condensés améliorent la digestion et labsorption intestinale des protéines chez les ruminants (ce qui entraîne une diminution des émissions de méthane et de protoxyde dazote), ces mêmes tanins ont également des propriétés antibiotiques et antiseptiques pour les animaux Après avoir détaillé ces divers avantages pour lélevage, ce dossier apporte des conseils techniques et pratiques pour implanter des haies : réflexion autour de la maximisation de leurs bienfaits, méthodes et périodes de récolte, entretien, types darbres (arbres têtards, arbres émondés, cépées et taillis), structure dune haie type, choix des essences Ce dossier propose ensuite des pistes pour privilégier les haies dans les campagnes, en rappelant la place de larbre dans le monde paysan et les causes de son déclin : les leviers à mobiliser pour son retour, limportance de la sensibilisation des producteurs et le développement daides au débouché plutôt quà la plantation.
Dossier : Se nourrir des forêts-jardins
Aino ADRIAENS, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, AuteurCe dossier, consacré aux forêts-jardins, s'appuie sur trois exemples de réalisations concrètes : - En liberté (peu) surveillée ; Hubert de Kalbermaten a racheté un peu plus d'1 ha de vergers intensifs conventionnels (poiriers et pommiers), dans le Valais (Suisse). Petit à petit, il a créé une forêt-jardin basée sur les principes de la permaculture ; - Objectif autonomie ; Onze ans d'efforts ont été nécessaires à Philippe Boudias pour créer sa forêt-jardin à côté d'Issoire (63) ; - La forêt gourmande ; Dans la Bresse bourguignonne, Fabrice Desjours a construit, en 10 ans, à partir d'une ancienne prairie, une luxuriante forêt avec des espèces comestibles. Un article intitulé "Étonnantes comestibles" permet d'aller à la rencontre de quelques plantes méconnues. Le dossier comprend aussi un carnet d'adresses pour se former à la forêt-jardin.
Elevages de ruminants et climat : ça chauffe
RESEAU CIVAM, AuteurAu sein du réseau Civam, plusieurs initiatives sont tournées vers ladaptation de lélevage au changement climatique. Le Civam Empreinte, en Occitanie, s'intéresse à l'évolution des pratiques pastorales, comme le pâturage des vignes ou les contrats fourragers entre bergers et céréaliers. Le Civam AD 49 (Maine-et-Loire) travaille sur lutilisation de larbre comme fourrage, ainsi que sur la sélection de semences paysannes. Quant au Civam Agrof'Ile, en région Ile-de-France, il cherche à faire pâturer des troupeaux ovins en zones céréalières (sur les couverts végétaux). Les témoignages de plusieurs éleveurs sur les moyens quils ont mis en uvre, en 2019, pour faire face aux aléas climatiques complètent le dossier.
La ferme, l'arbre et les bestiaux
Jérôme GOUST, AuteurLa disparition des haies, avec 85 000 km de haies rasées dans la seconde moitié du XXème siècle, fait oublier que les arbres constituaient, au commencement de l'élevage, la plus grande part de l'alimentation des troupeaux dans nos régions. Des recherches montrent que, vers - 4 500, les animaux se nourrissaient de feuilles de chêne, de frêne, de tilleul et de noisetier, que le sapin était utilisé comme litière ou comme fourrage, le gui en complément alimentaire, etc. Aujourd'hui, les menaces de sécheresse qui pèsent sur les éleveurs, les ruptures de pâture en fin d'été et la diminution des stocks de fourrages qui s'ensuit, orientent les réflexions vers un retour aux arbres fourragers. Ces derniers ont pour avantage d'être une source d'alimentation animale, les feuilles d'arbres étant de très grande qualité nutritive, de maintenir la biodiversité et de réguler la température. Cependant, le retour des arbres fourragers n'est pas facile à organiser dans les fermes, notamment parce que la gestion de l'arbre ne répond pas à un rythme annuel, comme le fourrage, mais se prévoit plutôt à l'échéance d'une dizaine d'années. Ce n'est donc pas la même temporalité et il ne va pas de soi d'intégrer cette nouvelle gestion du temps. Malgré tout, l'utilisation fourragère des arbres peut déjà se développer (3 axes sont identifiés) et des pistes apparaissent pour relancer cette pratique.
Fourrages et Agroforesteries
F. LIAGRE, Auteur ; C. BERAL, Auteur ; JC. MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de changements climatiques et de diversification fourragère pour faire face à ces changements, ce numéro de la revue Fourrage est dédié à la place de larbre et à lagroforesterie dans les systèmes fourragers. A laide de retours dexpériences et détudes, ce numéro apporte des informations sur : 1 - Limpact des arbres sur la production dherbe ; 2 Lintérêt fourrager des feuilles darbres ; 3 Lintégration de lagroforesterie dans les systèmes délevage.
Frêne et prunellier au menu du troupeau
Jade LEMAIRE, AuteurAlors que les sécheresses se multiplient, les arbres fourragers sont de plus en plus étudiés comme une piste davenir pour alimenter les troupeaux. LInrae de Lusignan (86) va conduire une expérimentation sur vingt ans afin de tester le pâturage darbres sur pied par des vaches laitières. Des initiatives sont également en train de fleurir, notamment dans le Maine-et-Loire où des membres du groupe Arbres et semences du Civam AD49 ont déjà mis en place plusieurs tests. Yohann Buret, éleveur de brebis laitières et de quelques bovins, a alterné foin et branches de frênes dans les rations de ces dernières durant lété 2019. Il estime avoir économisé 50 % de foin et ses animaux nont pas maigri. Alain Huet souhaite intégrer de manière pérenne les haies dans lalimentation de ses ovins. Son objectif est de faire pâturer 110 m d'une haie de prunelliers. Après avoir coupé au pied, Alain Huet compte mettre des branches par-dessus afin que la haie repousse au travers et que les brebis puissent manger les pousses. Élodie Taillandier a opté pour une autre méthode : elle a façonné une botte de branches daubépine, dorme et de chêne. Elle a ensuite mélangé cette botte à du foin et le tout a été mangé en moins de 48 h par ses génisses.
Fruitiers en permaculture : Le verger-épicerie façon Sobkowiak
Aino ADRIAENS, AuteurEn 1992, Stefan Sobkowiak, initialement biologiste ornithologue, a racheté un verger de pommiers de 5 ha en conventionnel, à 80 km de Montréal. Il l'a converti en bio en 1996, puis s'est orienté vers la permaculture, avec pour ambition de sortir de la monoculture et de recréer un écosystème riche qui lui permette de réduire sa charge de travail. En 2002, il a créé une pépinière, mais a subi, 2 hivers de suite, les ravages des campagnols, puis des lapins. Sans se décourager, il a alors décidé de tout arracher et a planté, sur 4 000 m2, un nouveau verger absolument hors-norme, suivant le concept du jardin-forêt développé par Bill Mollison. Stefan a souhaité créer un écosystème comestible en multistrates, le plus autonome possible. Il explique le principe qu'il a suivi consistant à planter des trios d'arbres qu'il a appelés "NAP" : "N" pour fixateur d'azote (par exemple, l'aulne), "A" pour "apple" et "P" pour prunier ou poirier. En 2008 et 2009, alors que le premier verger commençait à porter ses fruits, Stefan a planté de nouvelles surfaces. Les fruits sont alors cueillis directement par les clients, en auto-cueillette, dans les "allées d'épicerie", avec 3 récoltes par an, et les cueilleurs raffolent de ces moments de cueillette. Aujourd'hui, Stefan parvient à vivre de sa production et complète ses revenus grâce à la vente de greffons, de boutures, de poulets, ainsi qu'avec des cours, stages et ateliers qu'il organise dans les écoles et au verger. Son modèle a inspiré de nombreux projets similaires, au Québec et en Europe où il se rend régulièrement pour y tenir des conférences et des ateliers.
Gestes de base : Le badigeon
Gauthier BAUDOIN, AuteurEn agriculture biodynamique, le badigeon, geste typique de l'arrière-saison, consiste à appliquer sur le tronc des plantes pérennes, en particulier celui des arbres fruitiers, une préparation à base d'argile et de bouse de vache, diluée avec du petit-lait et avec une décoction de prêle. En inhibant le développement des mousses et des lichens et en empêchant les insectes de se réfugier dans l'écorce, le badigeon protège l'arbre. Il contribue également à la fertilisation de l'arbre, puisque celui-ci est capable d'absorber des minéraux par son écorce. La composition du badigeon et la façon de le préparer, notamment en ajoutant d'autres ingrédients (propolis, fiente de volaille, huiles essentielles, cendre de bois...), sont expliquées.
Le guide du jardin bio : Potager, verger, jardin d'ornement - 4ème édition
Jean-Paul THOREZ, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Ce guide de jardinage bio, dont cest la 4ème édition, est devenu une référence pour tout jardinier cherchant à concilier productivité, beauté du jardin et respect de l'environnement. Il aborde les fondamentaux du jardin bio, ainsi que les cultures potagères, aromatiques, fruitières et ornementales. Plus de 150 fiches de cultures sont proposées - toutes accompagnées de leur calendrier de semis, de plantation et de récolte - illustrées de photos et de nombreux dessins techniques, pour une meilleure compréhension des gestes et travaux de jardin à réaliser. Une large sélection d'espèces et de variétés sont présentées et décrites, permettant de faire son choix selon le climat de sa région, la taille de son terrain, la qualité de son sol Les travaux de saison, glossaire, index et adresses utiles en fin d'ouvrage seront également d'une grande aide. Cette nouvelle édition tient compte des plus récentes avancées scientifiques et techniques, en phase avec les évolutions du jardinage bio, comme la permaculture, le jardinage sur sol vivant, le potager en carrés ou sur buttes... La liste des variétés potagères a été allégée des variétés hybrides F1, compte-tenu de la nature particulière et du renouvellement incessant de celles-ci, pour se concentrer sur les variétés classiques ou traditionnelles qui conservent tout leur intérêt.
Guide pratique des plantes sauvages : Les reconnaître et les utiliser facilement
Cet ouvrage permet dapprendre à reconnaître, à récolter et à utiliser facilement les plantes sauvages. Avec la méthode OSAPIC©, présentée dans cet ouvrage, lauteure transmet des clés élaborées au cours de nombreuses années de pratique et de formation auprès d'un public de débutants et de passionnés. Des "Fiches familles" et des "Fiches plantes" permettent de comprendre comment identifier un grand nombre de plantes. Des "Fiches techniques" offrent une large palette de façons d'utiliser, parfois de manière inhabituelle, les plantes communes pour salimenter, confectionner des outils, des produits de soins et dhygiène corporelle De la simple soupe au cordage avec les orties, en passant par la réalisation d'un steak végétal, d'un shampoing de lamier blanc, ou d'une lessive de lierre, les « mauvaises herbes » n'ont plus aucun secret et se révèlent de précieuses alliées, tant à la maison que dans le cadre des activités de pleine nature.
Les haies fourragères, une piste pour compléter le pâturage l'été ?
Cindy SCHRADER, AuteurFace au réchauffement climatique, perceptible en Bretagne, le Cedapa a organisé une journée sur le potentiel fourrager des haies. Daprès des études de lINRA de Lusignan, à Poitiers, les valeurs alimentaires de laulne glutineux, du prunelier et du frêne sont proches, voire plus riches que celles du ray grass et de la luzerne. Chez Jean-Yves Penn, éleveur laitier à Ploërdut (56), les chênes, châtaigniers et hêtres entourant les prairies complètent le pâturage lété : jusquà 2 ou 3 kg MS sont mangés par vache laitière et par jour. Les années sèches, cette complémentation ne suffit pas mais permet de réduire les besoins fourragers.
Ingestion volontaire et digestibilité in vivo de feuilles de deux essences darbres, le frêne commun (Fraxinus excelsior) et le mûrier blanc (Morus alba)
M. BERNARD, Auteur ; C. GINANE, Auteur ; S. NOVAK, Auteur ; ET AL., AuteurIn vitro, le frêne commun et le mûrier blanc présentent un potentiel fourrager intéressant, constituant une alternative crédible aux ressources herbagères en période de sécheresse estivale. Pour confirmer ces résultats et affiner les connaissances sur ces nouveaux fourrages, il est nécessaire de mettre en place des études portant sur leur valeur alimentaire in vivo. Pour initier ce travail, ces deux essences ont été distribuées, seules et à volonté, à deux lots de six moutons adultes à lentretien (un lot pour le frêne et un lot pour le mûrier). Un troisième lot de six moutons (lot témoin) a été alimenté avec du foin de prairie permanente. L'expérimentation s'est déroulée à l'unité expérimentale Herbipôle de l'INRAE de Theix (63). Durant trois semaines, des mesures ont été réalisées sur les quantités ingérées, ainsi que sur la digestibilité. Ce travail a démontré que les feuilles étaient consommées en quantité très importante et correctement digérées par les animaux. De par leur faible teneur en parois, les feuilles de ces arbres pourraient donc être utilisées pour des animaux à forts besoins, quils soient en production ou en croissance. Ce travail devra être étendu à de nouvelles essences pour connaître le potentiel fourrager des principaux arbres présents en zone tempérée.
Je veux un jardin tout de suite ! : Aménager son espace en partant de presque rien
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Cet ouvrage aux nombreuses illustrations s'adresse aux débutants, qui y trouveront tous les gestes techniques, mais aussi aux jardiniers aguerris, qui y puiseront de nombreuses idées. Il intéressera toutes les personnes souhaitant restaurer un jardin peu ou pas entretenu ou celles désireuses de créer rapidement (en 3 à 6 mois) un beau jardin, par exemple après un chantier. Ce livre présente en effet : La marche à suivre pour tenir compte des contraintes du sol, du climat, préparer le terrain, le soigner, l'ensemencer... ; Un large choix de plantes faciles à réussir pour un jardin vite fleuri : annuelles, bisannuelles, bulbes, grimpantes, rosiers... ; Un focus sur les arbres, haies arbustives, arbustes : comment débroussailler, tailler, que conserver, que supprimer, quelles variétés choisir ? ; Des explications pour concevoir séparations et cheminements : allées, treillages, palissades, terrasses... ; Des techniques inspirées de la permaculture : zonage pour le plan du jardin, culture en lasagnes pour un potager rapidement productif. Le livre comprend aussi un calendrier des travaux, fournit des conseils pour amener la biodiversité au jardin (insectes, oiseaux) et suggère de nombreuses associations réussies de fleurs.
La méthode asimine
Omar MAHDI, AuteurL'asimine, fruit de l'asiminier, arbre tropical, présente une texture crémeuse qui rappelle un peu celle de l'avocat, et ses arômes évoquent la mangue, la banane et l'ananas. L'asiminier, cultivé par des jardiniers amateurs dans de nombreux pays, est de culture assez facile, à condition de respecter certaines conditions, en particulier lors de la plantation. Il est possible de choisir un plant vendu greffé, qui aura un coût supérieur à celui d'un plant issu de semis, mais garantira une mise à fruits plus rapide (en moyenne 3 ans). Il existe de nombreuses variétés. Raphaël Colicci, créateur d'un verger conservatoire dans l'Hérault, explique que cet arbre, résistant à de grandes amplitudes thermiques, présente de nombreux avantages face au changement climatique. Par ailleurs, ses fruits, concentrés de vitamines A et C et d'oligo-éléments, possèdent des propriétés prometteuses en matière de santé. Selon Gilbert Flabeau, qui en possède 2 dans son jardin, près de Tours, la culture de l'asiminier a vocation à se développer en Europe car il a les capacités de résister aux "nouvelles saisons", et l'asimine pourrait bien être le fruit de demain.
Pourquoi Comment : Gérer et valoriser les haies bocagères
FD CIVAM DE LOIRE-ATLANTIQUE, Auteur ; CIVAM AD 49, Auteur ; CIVAM AD 72, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2020Après un rappel sur les intérêts écologiques, agronomiques et économiques des haies bocagères, ainsi que sur la réglementation (plantation, PAC, documents durbanisme), ce document présente 8 exploitations qui abordent la gestion et la valorisation des haies sur leur ferme : planification, densification, entretien, accueil de la biodiversité, production de fourrages, de plaquettes, de bois duvre Chaque exploitation fait lobjet dune fiche qui développe une thématique en particulier. 3 des fiches sont enrichies de vidéos tutorielles qui donnent à voir des repères techniques et pratiques de base : Comment recéper un arbre ? ; Comment former un arbre têtard ? ; Comment réaliser une taille de formation ?
Vers lidentification darbres pouvant servir de ressource fourragère complémentaire pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050
A. WIELEMANS, Auteur ; M. BERNARD, Auteur ; J. NGAO, Auteur ; ET AL., AuteurDans le contexte du changement climatique global, la diversification des ressources fourragères pour les ruminants devient une nécessité. Les arbres peuvent-ils être une ressource alimentaire complémentaire adaptée aux épisodes climatiques défavorables ? Les mesures réalisées dans le cadre de cette étude ont permis destimer la valeur alimentaire, la capacité de résistance au gel et la capacité de résistance à la sécheresse des feuilles de 14 espèces ligneuses présentes en Auvergne. Lanalyse de leur composition chimique et la mesure in vitro de leur digestibilité révèlent que le mûrier blanc et le sureau ont un potentiel nutritif élevé et équivalent à celui du ray-grass anglais qui a été pris comme témoin. Dautres espèces, telles que le groseillier des Alpes et le tilleul, montrent une bonne résistance à la sécheresse et aux gelées. Bien que des compromis soient nécessaires, certaines espèces ligneuses autochtones pourraient représenter une ressource fourragère complémentaire intéressante pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050.
Agroforesterie dans nos vignobles : Des résultats agronomiques encourageants
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe projet Vitiforest (2015-2018) est un programme détude collaboratif portant sur lagroforesterie en viticulture. Il avait pour objectif, entre autres, détudier limpact des arbres sur le comportement agronomique de la vigne et sur la biodiversité. Pour cela, des suivis ont été réalisés dans deux vignobles agroforestiers : une parcelle en AB de 3,5 ha en Gironde (où les arbres ont été plantés sur deux rangs à la place de pieds de vigne manquants), et une parcelle de 2,2 ha dans le Gers (où les arbres ont été plantés sur trois lignes enherbées qui leur étaient réservées, à 3,50 m de la vigne). Pour maîtriser la compétition entre les arbres et la vigne, plusieurs leviers ont été mobilisés : la gestion des arbres (taille et cernage du système racinaire), la fertilisation et lentretien du sol (couverts riches en légumineuses), ou encore la gestion de lirrigation. Au bout de 8 à 9 ans, les résultats montrent que la présence des arbres na pas eu deffet direct sur la vigueur de la vigne ou sur la composition des raisins. Concernant la biodiversité, les résultats variés en la matière nont pas permis de conclure à un effet positif des arbres intra-parcellaires. Toutefois, ces derniers apportent une strate de végétation supplémentaire, ce qui peut créer de nouvelles niches écologiques.
Curieux kaki
Jérôme JULLIEN, AuteurLe kaki ("nourriture céleste" en japonais), parfois appelé plaqueminier du Japon, plaquemine de Chine, figue caque ou encore abricot du Japon, compte des centaines de variétés. Il est traditionnellement cultivé en Asie, mais aussi, notamment, en Algérie, en Tunisie, en Israël et au Brésil. Pour être bon, le fruit se consomme lorsqu'il est blet, souvent cueilli pour cette raison après les premières gelées, en novembre-décembre. Il est alors juteux et parfumé. Certaines variétés de kaki pomme ("Fuyu", "Jiro"), à la chair non astringente, peuvent se consommer fermes. Sébastien Grange, pépiniériste fruitier bio dans le Gard, recommande les variétés à gros fruits, plus résistantes au froid, et dont l'astringence des fruits disparaît à maturité physiologique (par exemple "Muscat" ou "Hachiya"). Pour réussir la culture du plaqueminier du Japon, quelques conseils sont à prendre en considération.
Dossier : Faire face au changement climatique
Joachim PERROCHEAU, Auteur ; Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Alice BOISSINOT, Auteur ; ET AL., AuteurLe partage et léchange dinformations, de réflexions et des pratiques qui marchent forment une véritable intelligence collective face au défi climatique. Les éleveurs des 1 300 fermes collectées par Biolait ne manquent pas de ressources et dimagination pour sadapter aux effets du changement climatique et aller vers plus dautonomie et de résilience sur les fermes, comme le montrent les témoignages de ce dossier. - Qu'entend-on par changement "climatique" ? ; - L'agriculture biologique : un atout face au changement climatique ; - Faire face au changement climatique : une réflexion et des actions à engager dès maintenant ; - Projet Life Agri Adapt ; - Le sorgho, une plante d'avenir face à la sécheresse ; - L'adaptation des fermes aux changements climatiques ; - Pour faire face à la sécheresse, réfléchir à son chargement et à son assolement ; - Au GAEC Cras, des bilans carbone qui confirment que... ; - Face à des étés plus secs, augmenter la surface accessible avec une salle de traite mobile ; - La monotraite en période de fortes chaleurs : "Je l'ai d'abord fait pour les vaches" ; - Revenir à la base et simplifier... Vers une recherche de cohérence et de résilience ; - Nous avons implanté des haies bocagères sur notre ferme ; - La betterave, une plante faite pour résister à la sécheresse ; - Sécuriser ses stocks et ses rendements par un déprimage de fin d'hiver ; - Le pâturage d'été possible grâce à l'irrigation ; - Quand les prix de la paille déraillent... Quelles alternatives ; - Laisser les arbres reprendre leur place dans les systèmes agricoles : Le travail du collectif "déleveurs d'arbres" de l'association "Terres et bocages" ; - Oasys : Un système laitier agroécologique adapté au changement climatique ; - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques.
Dossier : Quand la haie revit
Carine MAYO, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Vincent ALBOUY, AuteurAprès avoir fait l'objet d'arrachages et avoir quasiment disparu des paysages agricoles, les haies reprennent peu à peu leur place. Au regard des enjeux du changement climatique, les atouts des haies sont remis en lumière. Dans les jardins, elles offrent de nombreux avantages tout en embellissant les espaces. Ce dossier consacré aux haies développe le rôle des haies dans le retour et dans la protection de la biodiversité, ainsi que dans la limitation de l'érosion des sols. Il fournit également de nombreux conseils pour réaliser, au jardin et dans nos espaces de vie, des haies variées, esthétiques, efficaces pour apporter de la fraîcheur, abriter et nourrir, etc. : - Le renouveau du bocage ? (rôle des haies dans l'écologie et l'économie d'un territoire, actions mises en place par des associations de sauvegarde) ; - Opération transformation (propositions d'amélioration d'une haie existante, du simple embellissement à la transformation...) ; - Chouchous des auxiliaires (présentation de dix espèces sélectionnées pour attirer pollinisateurs et auxiliaires au jardin) ; - Haie libre, taille légère (conseils pour intervenir au bon moment et en douceur).
Dossier : S'adapter au dérèglement climatique
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurLe changement climatique semble bel et bien en marche. Dans ce contexte, les acteurs du monde agricole sont à la recherche d'informations et de solutions. Deux projets, présentés dans ce dossier, ont tenté de simuler les évolutions de plusieurs indicateurs climatiques (températures, pluviométrie, ETP) et agronomiques (rendements...) dans des futurs plus ou moins lointains : Climalait, piloté par l'Institut de lÉlevage, et AP3C, porté par le Sidam. Le premier a travaillé sur les systèmes laitiers de 29 petites zones agricoles de toute la France alors que le second s'est concentré sur le Massif Central. Les principaux résultats des projections réalisées sont présentés. Sur le terrain, les éleveurs se mobilisent déjà pour adapter leurs systèmes. Dans ce dossier, certains éleveurs de vaches laitières partagent leurs pratiques qui consistent essentiellement à augmenter et/ou à diversifier leurs surfaces fourragères. A l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, les expérimentations mises en place visent à sécuriser un système très pâturant, par exemple par l'implantation de prairies multi-espèces avec de la chicorée, la mise en place de cultures fourragères annuelles, la réalisation de stocks sur pied, ou encore la plantation d'arbres fourragers.
Elever des arbres
Laurent DREYFUS, AuteurSophie et Denis Rauzier ont une pépinière dans les Cévennes, en biodynamie depuis leurs débuts, il y a 26 ans. La pépinière La Feuillade est installée à 410 mètres d'altitude, sur un hectare et demi exposé au nord, longé par un torrent. Deux climats bien tranchés, jusqu'à - 15° C en hiver et très chaud l'été, ont endurci les quelque 500 variétés d'arbres de la pépinière : environ 325 variétés d'arbres fruitiers et d'ornement, 250 d'arbustes, 40 de grimpants et autant de rosiers. A La Feuillade, la biodynamie est pratiquée dans l'élaboration des composts, des terreaux de rempotage, et par les pulvérisations de bouse et de silice de corne. Elle contribue à renforcer la résistance et l'adaptation des arbres. En majorité, les arbres fruitiers sont sélectionnés et greffés chez des confrères pépiniéristes en bio et en conventionnel, reconnus pour la qualité des soins qu'ils portent à leurs arbres. Les arbres sont ensuite mis en jauge sur une parcelle qui leur est dédiée et qui a reçu de la bouse de corne et du compost de bouse. Denis teste régulièrement de nouvelles essences et variétés pour se préparer aux modifications climatiques.
Des feuilles de chêne contre les parasites
Inès HEEREN, AuteurCertaines essences de chêne sont réputées pour leurs propriétés vermifuges, mais ces dernières nont jamais été démontrées scientifiquement. Le FiBL, en collaboration avec le syndicat caprin de la Drôme, a débuté, en 2014, des recherches appliquées sur la maîtrise du parasitisme via lutilisation de plantes. Lun de ces projets teste limpact des feuilles de chêne sur le développement des larves de strongles chez les caprins. Un test en laboratoire in vitro a révélé que lextrait aqueux des feuilles de chêne diminue de moitié léclosion des ufs et de 30 % la mobilité des larves. Un deuxième test, plus proche des conditions naturelles, a montré une diminution de moitié du nombre de larves atteignant le stade L3 (stade larve infestante). Dans un futur proche, il est prévu de mener une expérimentation sur le terrain, où des feuilles de chêne seraient données sous forme de bouchons aux caprins. Felix Heckendorn, président de lantenne FiBL France et parasitologue des ruminants, précise quil est important dutiliser la variété de chêne drômois car d'autres variétés peuvent causer des dégâts sur le foie.
Flore pastorale : Provence-Alpes-Côte d'Azur : 113 plantes à connaître en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bénédicte BEYLIER, Auteur ; Olivier BONNET, Auteur ; Sabine DEBIT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2019Le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée propose une sélection de plantes majeures à connaître pour le berger, l'éleveur pastoral, le conseiller en pastoralisme ou toute personne s'intéressant à l'univers pastoral. Parmi les 2000 ou 3000 espèces qui font la très grande diversité floristique des parcours des alpages de la région méditerranéenne et montagnarde, depuis les franges maritimes jusqu'aux sommets alpestres, 113 plantes ont été sélectionnées pour leur rôle dans l'alimentation des animaux ou parce qu'elles sont indicatrices de l'action des troupeaux et permettent de caractériser les milieux pastoraux. Les espèces sont classées en 4 grandes catégories : 31 herbes (graminées ou cypéracées) ; 26 plantes herbacées fleuries ; 17 sous-arbrisseaux ; 39 arbres et arbustes. Chaque plante fait l'objet d'une fiche organisée en 3 parties : identification, écologie et intérêt pastoral. Le parti pris de cet ouvrage est de contribuer à mieux comprendre le point de vue de l'animal brouteur dans toute sa sagesse et de permettre d'appréhender l'histoire naturelle des paysages.
Les fruitiers face au changement climatique
Jérôme JULLIEN, AuteurFace au changement climatique, les vergers doivent s'adapter, aux hivers doux, à la canicule, à des pressions de ravageurs venus d'autres latitudes... La moniliose, par exemple, serait favorisée par des hivers doux et humides sur des floraisons précoces, ainsi que les chancres du bois et les pourridiés des racines. Et que dire de la réduction des périodes de gel en hiver, qui joue sur la future floraison au printemps ? Les chenilles, punaises, scolytes ou encore la drosophile asiatique et la bactérie Xyllela fastidiosa s'acclimatent petit à petit sous nos latitudes et connaissent une recrudescence. Comment soutenir l'adaptation des vergers à ces nombreux changements ? La piste privilégiée pour le moment réside dans la résilience des fruitiers qu'il convient de favoriser grâce à diverses actions : diversifier les variétés, choisir celles qui correspondent au biotope et à la région dans laquelle se trouve le verger, sélectionner les porte-greffes adaptés au terroir local, laisser pousser la flore sauvage, etc.
Jardins-Forêts : Un nouvel art de vivre et de produire
Les rapports que les peuples primitifs entretenaient avec leurs forêts sont riches d'enseignements, tout comme les pratiques de l'agroforesterie tropicale. La transposition en climat tempéré, de nos jours, permet de concevoir des jardins-forêts qui imitent le fonctionnement des jeunes espaces boisés, paysages comestibles, étagés, luxuriants, colorés... Certaines zones resteront ouvertes pour la culture des plantes ayant un besoin important de lumière pour se développer, d'autres se refermeront, procurant une ombre dense comme dans une zone de ginseng ou de pacaniers. Les plantes utilisées, majoritairement pérennes, donneront au système sa durabilité. Prenant place à la campagne comme en ville, le jardin-forêt est un espace de grande ou de petite dimension. Y sont implantés des arbres nourriciers, des arbustes, des buissons, des légumes vivaces, des plantes aromatiques et médicinales, des légumes-racines, des champignons, des lianes... Un plan d'eau peut parfaire le design et l'ensemble est implanté de manière réfléchie pour intensifier les interactions positives. Cet ouvrage renseigne sur les techniques de conception - ou design - comme sur les flores associées en fonction des climats et des paysages souhaités. Il décompose, étape par étape, la mise en place des différentes strates (canopéenne, arbustive, buissonnante, lianescente, herbacée), présente une centaine darbres, arbustes, lianes et herbacées originaux, souvent méconnus, complémentaires de fruitiers et de légumes classiques, et révèle, pas à pas, comment procéder. Chaque jardin-forêt est unique, à l'image de celui qui l'a conçu. Cette technique du jardin-forêt, née du mariage de la permaculture et de lagroforesterie, fait des émules aux quatre coins de la Terre, autour de projets collectifs ou privés, à but professionnel, pédagogique, esthétique ou vivrier.
Karité : L'arbre à beurre
Bettina BALMER, AuteurLa demande en beurre de karité augmente, en bio et en conventionnel. L'"arbre à beurre" pousse à l'état sauvage en Afrique, dans des zones de savane. Ses fruits se composent d'une pulpe sucrée comestible et d'une amande dont on tire le beurre. Deux sous-espèces se distinguent, l'une étant plus destinée à la confection alimentaire et l'autre plutôt à la cosmétique. L'industrie alimentaire (essentiellement confiserie) n'utilise en général que la stéarine, une fraction du beurre, mélangée à d'autres ingrédients. Souvent en remplacement du beurre de cacao, le beurre de karité est de plus en plus utilisé comme alternative aux dérivés de l'huile de palme. Dans la cosmétique, le beurre de karité est mis en avant comme un ingrédient naturel, soit utilisé en tant que tel dans des produits en contenant de 15 % à 50 %, pour les soins de la peau et du visage, soit dans des produits dérivés utilisant les ingrédients à base de karité (stéarine, oléine). En bio, le beurre de karité est principalement valorisé dans le secteur de la cosmétique. Il est souvent issu de filières éthiques et/ou équitables. Les procédés de transformation en bio sont exclusivement physiques, seule l'extraction par pression à froid étant autorisée. Le beurre de karité bio est ainsi souvent fabriqué dans le pays d'origine afin de laisser plus de valeur ajoutée aux producteurs.
Le mûrier blanc : une ressource fourragère à fort potentiel
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe projet Agrosyl porte sur lutilisation des arbres et du bois pour améliorer lautonomie fourragère et le bien-être animal. Ce projet intègre notamment un volet sur les arbres fourragers avec un travail sur le mûrier blanc, utilisé depuis des siècles pour lalimentation du ver à soie. Ainsi, en 2017, une plantation pilote de cet arbre a été mise en place chez des éleveurs bio en Ariège. Le but est détudier lintérêt de cette plante en peuplement dense (25 000 pieds/hectare pour cet essai) pour laffourragement en vert et lensilage. A partir de 60 échantillons, sa valeur alimentaire a été évaluée en 2018 : avec en moyenne 30.5 % de matière sèche, 19.3 % de MAT, une digestibilité de 80 % et un rendement attendu de 10 à 12 tMS/ha, le mûrier blanc se place sur la même ligne que la luzerne en matière dintérêt fourrager. Récolté, dans cet essai, à 50 cm du sol avec une ensileuse à maïs-semence, le fourrage produit est bien consommé par les animaux. A la fin du projet, en 2020, plus de références devraient être disponibles sur lusage de cette plante qui pourrait aussi être plantée en petits îlots ou en bordure de parcelle et servir de « banque de protéines » consommable selon les besoins. Tolérant à la sècheresse mais gélif, nécessitant des sols peu profonds, le mûrier blanc est une espèce très plastique en termes de conditions pédoclimatiques, mais, pour de hauts rendements, il est à réserver probablement plutôt pour des climats tempérés.
Nous voulons proposer des arbres pour l'avenir
Pascaline PAVARD, AuteurDepuis 2008, Juliette et David Watson ont mis en place une pépinière d'arbres fruitiers et un verger sur le plateau de Sault, dans l'Aude. Ils racontent ce qui les a amenés à réaliser ce projet, désireux de mettre en accord leurs valeurs et leur mode de vie. Juliette a d'abord découvert les plantes médicinales, puis elle a passé un BPREA en arboriculture à Rivesaltes et a découvert le métier de pépiniériste pendant son stage. Elle a construit et organisé son projet de vie autour de cette activité qui lui a apporté ce qu'elle cherchait depuis longtemps : "J'avais enfin trouvé une activité avec du sens... je n'étais pas en train de polluer la planète, d'exploiter mon prochain." Elle collaborera avec les Burri, agriculteurs qui l'ont accueillie en stage, jusqu'à leur retraite, tout en s'installant en arboriculture bio sur 5 ha à Caillens (11), avec son conjoint, à 900 mètres d'altitude. Juliette produit aujourd'hui 2 000 arbres par an de fruitiers classiques (pommiers, poiriers, abricotiers, cerisiers...). Avec les petits fruits et les jus de pommes, ce volume couvre les besoins du couple en matière de revenus. Elle travaille en majorité avec des variétés anciennes, dont Jean-François Burri lui a montré les nombreux avantages. Juliette raconte son métier de pépiniériste productrice, explique la problématique de l'absence de porte-greffes bio français, le travail de bouturage qu'ils effectuent eux-mêmes, les expériences qu'ils conduisent en associant verger et pépinière, etc.
Osez les fruitiers méditerranéens
Jérôme JULLIEN, AuteurPour apporter une touche méditerranéenne ou exotique au jardin, rien de tel qu'un pistachier, un goyavier, un néflier du Japon, un figuier... Ces arbres fruitiers peuvent s'acclimater dans nos régions, à condition de bien s'y prendre pour les installer. La plupart apprécieront d'être plantés soit en octobre, soit au printemps (avril), pour un enracinement en douceur. Les fruitiers de climat doux résistent à la chaleur, souvent à la sécheresse, mais sont sensibles à l'humidité persistante et au gel. Ils prospèrent dans la zone de l'olivier ou dans celle de l'oranger. En dehors de ces régions très favorables, il peut exister des microclimats locaux où les plantes sont protégées des vents froids et des fortes gelées. Dans cet article, des variétés sont présentées et des recommandations sont fournies pour cultiver ces fruitiers.
Petit manuel dapiculture douce en ruche Warré
L'apiculture passionne de plus en plus de personnes, avec souvent le double objectif, au-delà de la récolte de miel, de préserver les abeilles et de se rapprocher de la nature. La ruche Warré (du nom de son inventeur l'abbé Warré) est très appréciée de l'apiculteur débutant comme du plus confirmé car c'est une ruche simple, modulable, peu coûteuse, qui permet aux abeilles de "vivre leur vie" sans une intervention humaine trop importante. Ce livre se veut un guide essentiel pour tout apiculteur débutant. Il s'articule autour des points suivants : Quelles sont les conditions favorables à l'élevage des abeilles ? Comment accompagner la dynamique de la colonie au fil des saisons ? Quelles options de conduite adopter vis-à-vis de l'essaimage ? Evaluation des ressources mellifères disponibles, installation de la colonie, santé des abeilles, récolte du miel, entretien de la ruche sont autant de sujets traités. Au-delà de la technicité liée à cette activité, cet ouvrage incite l'apiculteur à être en phase avec son environnement, à redécouvrir la beauté de la nature et, plus encore, à adopter, dans la pratique même de l'apiculture, les gestes et l'état d'esprit nécessaires à la préservation de l'écosystème.
La vigne poussera sous les arbres
Nathalie TIERS, AuteurAu domaine des Deux moulins, Daniel Macault aime tester de nouvelles pratiques. Il est engagé, depuis 2011, dans la réduction des produits phytosanitaires via un groupe DEPHY, il a entamé une conversion au bio en 2018, et il expérimente maintenant lagroforesterie. Une stratégie fortement motivée par la localisation périurbaine du domaine (les 67 ha sont juste à côté dAngers) et par la volonté de renforcer la vente directe. En 2018, Daniel a souhaité, avec son neveu et chef de culture Samuel Govindin, effectuer une reconception de son système de culture. Pour cela, ils ont planté une parcelle de 82 ares en agroforesterie. La parcelle abrite trois lignes darbres qui comptent des fruitiers tous les dix mètres et des arbustes à fruits rouges entre. Sept rangs de vigne sont implantés entre deux rangées darbres. La parcelle est également entourée de haies. Lobjectif est dêtre davantage à labri du gel en hiver (gain potentiel de 3°C), et qu'il y fasse plus frais lété (moins 3°C), de favoriser la biodiversité, de protéger les sols, de stocker plus de carbone et de donner une image positive du domaine. Daniel et Samuel ont également choisi des cépages du sud de la France pour sadapter au changement climatique. Ils travaillent, aussi avec lIFV et lIteipmai, sur limplantation de camomille, thym et millepertuis entre les rangs de vigne pour attirer des auxiliaires contre la cicadelle.
La vigne et ses plantes compagnes : Histoire et avenir d'un compagnonnage végétal
Léa DARRICAU, Auteur ; Yves DARRICAU, Auteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2019La vigne n'a pas toujours été la monoculture que nous connaissons aujourd'hui, ce végétal mené "à la baguette", attaché, taillé, épampré, effeuillé... Au contraire, de par sa nature même de liane, dès sa naissance elle s'est mariée à l'arbre pour s'élever vers la lumière. Les premiers cultivateurs, et ce, jusqu'au milieu du vingtième siècle, la conduisaient le plus souvent en compagnie d'autres végétaux, arbres fruitiers, mais aussi arbres utiles pour fournir piquets, échalas, liens, bouchons, pressoirs ou barriques... Ces compagnons historiques de la vigne, chassés brutalement de l'horizon par les pratiques modernes, y sont aujourd'hui rappelés par le changement climatique et la nécessité désormais mieux comprise d'une viticulture riche en biodiversité. D'autres compagnons, fixateurs d'azote, réservoirs d'auxiliaires, contributeurs aromatiques, s'ajoutent aujourd'hui à cette palette agronomique : sophora du Japon, févier, arbre à miel, viorne tin, chalefs... Les auteurs, père et fille, plaident en faveur de ce compagnonnage végétal et en racontent l'histoire. Ils brossent ce que pourraient être les pratiques viticoles de demain, devenues écologiquement intensives.
"L'agroforesterie est un investissement à long terme"
Costie PRUILH, AuteurÉleveurs de vaches laitières en agriculture biologique en Mayenne, Dominique et Béatrice Bordeau, de l'EARL Bordeau, développent depuis plusieurs années un système agroforestier. Ce sont d'abord des haies qui ont été réimplantées sur cette exploitation familiale qui avait subi les conséquences du remembrement. L'objectif était double : améliorer le paysage et fournir de l'ombre aux animaux au pâturage. En parallèle, les chaudières à bois déchiqueté se développaient et la Cuma s'est donc équipée pour permettre aux agriculteurs ayant des haies de se positionner sur ce débouché (déchiqueteuse). Par la suite, des arbres isolés ont commencé à faire leur apparition dans les parcelles de l'EARL. Les éleveurs souhaitaient ainsi améliorer leur productivité à l'hectare tout en cherchant à assurer la complémentarité entre arbres, cultures et troupeau.
Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
L'arbre au jardin bio : Choix, plantation, multiplication, taille, soins
Alain PONTOPPIDAN, Auteur ; Rémy BACHER, Auteur ; Yves PERRIN, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2018Ce guide recèle une somme de savoirs, transmis par des arboriculteurs et des jardiniers passionnés. Il est divisé en trois parties : - L'arbre nourricier ; à la découverte des fruitiers : plantation, multiplication, greffage, taille, prévention et soin liés aux maladies, descriptif des espèces et choix des variétés, verger en permaculture... ; - Arbres et arbustes déco ; sélectionner les meilleures espèces ornementales à implanter selon les situations, les floraisons qui rendent le meilleur effet, les associations qui les mettent en valeur ; les modes de taille spécifiques ; surveiller les espèces qui pourraient se révéler un peu trop envahissantes ; - L'arbre utile ; toutes les informations nécessaires pour mettre en place une haie, préserver des refuges pour la biodiversité, valoriser les ressources issues de la taille, ou tout simplement du cycle naturel de l'arbre, pour les utiliser au potager, dans la maison (vannerie sauvage, plessage).
Arbres et haies : quelle place dans mon système d'exploitation ?
Domitille POULIQUEN, AuteurLespace réservé aux arbres et aux haies na cessé de diminuer dans les systèmes agricoles alors quils offrent de nombreux avantages. Tout dabord, les haies sont un moyen efficace de lutter contre lérosion des sols. Lombre fournie par les arbres permet également daugmenter le bien-être animal : une étude menée par la Chambre dAgriculture de Loire-Atlantique a montré que les vaches à lombre boivent davantage deau puisquelles continuent à salimenter contrairement aux vaches qui restent en plein soleil. Cette ombre permet aussi de baisser la température de plusieurs degrés lors des fortes chaleurs. Les haies sont également un refuge pour les auxiliaires de cultures. Ce service reste toutefois difficile à chiffrer. Enfin, le bois peut être valorisé (bûches, bois de bardage) et certains agriculteurs utilisent le bois déchiqueté en litière. Cette pratique est plus ou moins intéressante économiquement suivant le prix de la paille (le prix déquilibre est autour de 100 euros la tonne de paille selon certains éleveurs) et reste intéressante dans un contexte de changement climatique et de raréfaction de la paille.
Les croqueurs se lèvent dans l'Aube
Perrine DUPONT, AuteurL'association des Croqueurs de pommes, créée en 1978 par Jean-Louis Choisel pour la sauvegarde des arbres fruitiers en voie de disparition, compte aujourd'hui, en France, 64 associations locales et 8 200 adhérents. La section Aube-Champagne-Pays d'Othe a été fondée par Jean Lefèvre en 1992. "Le patrimoine fruitier peut durer à travers l'arboriculture, déclare celui-ci, mais pas sans la pomologie". Jean Lefèvre sest entouré dès lorigine dune équipe solide, auprès de laquelle il a appris à reconnaître les variétés, à les décrire, à faire des recherches sur elles. Un verger a été créé en 2000 sur un terrain de 4000 m2 cédé à l'association par la commune de Couteranges (Aube). Aujourdhui, il comprend 150 arbres. Régulièrement, les Croqueurs de pommes vont à la rencontre du public pour expliquer leur travail, faire partager leur passion et transmettre leurs savoirs sur le patrimoine fruitier.
Dossier : L'arbre au jardin
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Alain PONTOPPIDAN, AuteurL'arbre peut se révéler un formidable allié au jardin, à condition de respecter certains principes. Ce dossier présente des témoignages de jardiniers et de maraîchers qui expérimentent l'association arbres/cultures : - Des légumes sous les arbres ; Dans le Gard, Denis Florès a opté, depuis 8 ans, pour le maraîchage en agroforesterie, qu'il pratique sur 11 ha. Pour lui, il n'y a pas de recette, il faut savoir s'adapter au sol et aux conditions particulières du lieu ; - Au pied de mon arbre ; La permaculture enseigne la symbiose entre arbres et autres plantes. Même à l'ombre, même au pied d'une haie, il est possible de mettre en place des plantes bien choisies ; elles recréeront des interactions au jardin ; - "Aider les plantes à s'installer" ; Thierry Denis est pépiniériste au Jardin du Morvan. Il préconise certaines variétés pour installer un massif le long d'une haie ou au pied d'arbres déjà implantés ; - Les racines de l'intelligence ; C'est essentiellement sous la terre que les arbres vivent le plus intensément. Leurs racines recèlent une intelligence souterraine étonnante, à tel point que l'on parle de "cerveau racinaire"...
Dossier : Auprès de mon arbre
Damien HARDY, Auteur ; Clarisse AMIOTTE, AuteurLes arbres dans les prairies offrent non seulement de lombre au troupeau, mais ils peuvent également servir de nourriture ou être valorisés en bois de chauffage ou plaquettes. Ce dossier permet de redécouvrir le potentiel des arbres en élevage ovin. Le premier article est consacré à limpact de l'ombre sur la conduite dun troupeau et dune prairie : elle diminue significativement le stress des ovins lié à la chaleur et nimpacte pas la production dherbe en dessous de 60 arbres par hectare. Le cas du pastoralisme dans les châtaigneraies en Ardèche est ensuite abordé via lexemple dEmmanuel Loullier, éleveur biologique de 130 brebis sur 60 ha, dont 12 en châtaigneraie et 5 en sous-bois. Larticle suivant est consacré à la valeur alimentaire des feuilles, qui peuvent être aussi riches que dautres fourrages : celles de mûriers blancs présentent 17 % de MAT et une digestibilité de 85 % et celles de frênes 15 % de MAT et 72 % de digestibilité. Lutilisation de plaquettes en guise de litière est ensuite abordée: les 700 brebis du Lycée Agricole de Charolles ont ainsi passé lhiver sans aucun souci, mais cette technique peut générer plus de temps et de pénibilité suivant la conception de la bergerie (si elle permet ou non la mécanisation de la tâche). Sensuivent trois témoignages déleveurs qui allient arbres et production ovine : un producteur de châtaignes, un producteur de sapins de Noël et une éleveuse qui fait exclusivement pâturer ses brebis dans 80 ha de bois. Enfin, un focus est réalisé sur la Lorraine, où il est courant de faire pâturer des ovins dans les vergers.
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
Faire évoluer les critères de sélection pour les variétés de fruitiers en bio
Un frein à la production dabricots et de pêches bio est le nombre restreint de variétés adaptées. La sélection variétale repose sur des critères fixés par la Charte Nationale dExpérimentation Fruitière, qui préconise une évaluation variétale en conditions dalimentation abondante et de protection phytosanitaire conventionnelle, écartant de ce fait les pratiques des arboriculteurs bio. Depuis 2017, un groupe interrégional déchanges techniques du Sud-Est travaille à provoquer la création de variétés dabricots et de pêches adaptées à la bio (à bas intrants, résistantes aux maladies et rustiques). Comment ? En commençant par recueillir les besoins des arboriculteurs bio (grille denquêtes) et en rencontrant sélectionneurs et obtenteurs pour comprendre leur mode de fonctionnement et initier un travail collaboratif.
Fertilisation organique en verger bio : Les paramètres à connaître
Séverine CHASTAING, AuteurRaisonner sa fertilisation organique demande dintégrer un grand nombre de paramètres. Cet article pose les grands principes de la fertilisation organique en verger bio. Il convient dabord destimer les besoins des arbres fruitiers (liés à la croissance de larbre et aux exportations de fruits produits). Ensuite, il faut réfléchir son apport de fertilisants (principalement des engrais de ferme) en fonction du type dengrais organique (teneur variable en N, P2O2 et K2O) et de son coefficient déquivalence (Keq permettant détablir la fraction dN, P2O2, K2O potentiellement disponibles pour la plante). Les propos sont illustrés de tableaux de valeurs et de schémas explicatifs et sont accompagnés dun exemple concret de raisonnement des apports en verger de pommiers bio.
Les feuilles d'acacia pour lutter contre le réchauffement climatique
Bérenger MOREL, AuteurLe concours international francophone « Ma thèse en moins de 180 secondes » 2018 a été remporté par Geneviève Zabré, docteure spécialisée en physiologie et santé animale au Burkina Faso. Sa thèse a porté sur « Lutilisation des plantes médicinales dans la lutte contre le méthane émis par les ruminants ». Elle a pu notamment démontrer les vertus antiparasitaires des feuilles dacacia, ainsi que leurs effets sur la diminution du volume de méthane produit durant la rumination par les ovins. Acacia raddiana (la « gomme du Sahel ») est en effet grandement disponible pour les éleveurs subsahariens. Ses feuilles sont très riches en éléments actifs connus pour leur pouvoir antibactérien. Une fois les feuilles incorporées dans la ration des brebis, ces éléments peuvent éliminer jusquà 80 % des bactéries méthanogènes et ainsi diminuer de moitié le volume de méthane émis par lanimal.
Immersion à la Ferme des Rufaux - Permaculture
Linda et Édouard se sont installés en 2012 pour créer leur micro-ferme en agroécologie et permaculture sur environ 2 ha. Au cours d'une vidéo d'environ 12 minutes, ils ouvrent les portes de leur ferme dans une visite guidée immersive. Se définissant comme des "néo-paysans", Linda et Édouard rappellent l'importance de la question climatique qui est de plus en plus dramatique. Ils abordent également les problèmes liés à la compétitivité et à l'individualisme et encouragent une vision unie et collaborative pour pouvoir changer le cours des choses.
Marché global, arbre local
Sonia REYNE, AuteurC'est à 600 mètres d'altitude, aux limites du Cantal et de la Corrèze, que Nicolas Lachaze a installé sa pépinière. Son activité permet de fournir à l'Auvergne des arbres champêtres, alors que, au cours des trente dernières années, ceux-ci provenaient quasiment exclusivement des Pays-Bas, de Pologne, d'Asie, ou d'autres pépinières françaises installées en climat océanique. Avec des patrimoines génétiques inadaptés aux conditions locales, certains arbres dépérissaient et attrapaient des maladies. La pépinière de Nicolas Lachaze a reçu le soutien de la communauté de communes de Sumène-Artense (63) et a pu réaliser ses premiers semis en 2014. Après 3 saisons, sa pépinière compte 25 espèces locales différentes : aubépine, alisier, troène, cassis, églantier, aulne... De 2011 à 2013, la mission Haies Auvergne a expérimenté la récolte de graines que Nicolas Lachaze assure seul, mais avec l'appui désormais de lycées, d'associations, de récolteurs privés... Il commercialise une partie de sa production sous la marque "Végétal local". Sylvie Monier, directrice de la mission Haies Auvergne-Union régionale des forêts d'Auvergne, témoigne sur la marque "Végétal local", déposée à l'INPI en 2015, qui garantit la provenance locale et la qualité des plants.
Pâturer en 3D ?
Jean-Marie LUSSON, AuteurAvec le changement climatique, les périodes de sécheresse devraient s'accentuer, pénalisant la production estivale des prairies. Pour les éleveurs, il paraît donc nécessaire de trouver des fourrages complémentaires. Parmi les pistes possibles, l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, s'intéresse aux ressources ligneuses : arbres, arbustes et lianes. Un système laitier agroforestier expérimental a été mis en place avec plusieurs objectifs : étudier différentes espèces ligneuses pâturables (valeur alimentaire, productivité), différentes organisations spatiales (arbres dans la parcelle, haies...) et types de protection vis-à-vis du troupeau, et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources. Les premiers résultats, présentés dans cet article, montrent l'intérêt d'espèces ayant des valeurs nutritives proches de certaines espèces prairiales et donc étant potentiellement utilisables en élevage laitier. Ces résultats sont toutefois à prendre avec prudence et doivent être confirmés et complétés. Outre la production d'un fourrage complémentaire, un tel système peut aussi permettre d'offrir un microclimat favorable aux animaux, de mieux capter le rayonnement solaire et d'utiliser les ressources des horizons profonds du sol (eau, éléments minéraux).
Planter des arbres pour les abeilles : L'api-foresterie de demain
Nos paysages changent, les plantes souffrent et dessaisonnent, les abeilles disparaissent et leur alimentation devient problématique Face au changement climatique, chacun de nous peut agir en plantant des arbres : ils permettront aux insectes pollinisateurs de survivre et à nos jardins de s'adapter. Ce livre dresse quelque cinquante portraits d'arbres, d'arbustes et de lianes indigènes et exotiques (savonniers, tilleuls, lotus, buddleias, kalopanax, tetradiums, cyprès, saules ) capables d'attirer et de nourrir les pollinisateurs. Cette nouvelle diversité végétale apportera des solutions écologiques face au changement climatique, enrichira la palette des amoureux des abeilles et permettra l'émergence d'une api-agroforesterie adaptée tant à nos jardins qu'aux espaces agricoles et urbains. Ces plantes, déjà expérimentées, sont choisies, en complément de la flore usuelle, pour leurs floraisons tardives ou au contraire très précoces, pour des solutions paysagères et écologiques adaptées aux canicules et aux hivers doux à venir, et pour assurer aux abeilles une alimentation saine avec des apports réguliers de nectar, de pollen et de résines à propolis
Plantes compagnes : Cultures associées & remèdes végétaux
Aujourd'hui, le jardin familial associe souvent les fleurs, les légumes, les arbres fruitiers, les plantes vivaces et les arbustes d'ornement, et multiplie les combinaisons possibles entre plantes "nourricières" et plantes "ornementales". Ce petit guide rassemble les conseils d'un expert pour bien associer les plantes entre elles. Une quinzaine de légumes sont présentés avec, pour chacun, des indications concernant les bonnes associations, la rotation des cultures, les plantes défavorables, ainsi que les remèdes végétaux pour lutter contre les maladies spécifiques de la plante.
Les plantes médicinales de nos régions : Sapin, ou sapin blanc ; Valériane, ou herbe à chats
François COUPLAN, AuteurLe sapin, ou sapin blanc (Abies alba), est la seule espèce du genre dans nos régions (France, Belgique). Ses aiguilles, qui renferment une essence aromatique, et la résine contenue dans sa sève en font un expectorant et un antiseptique en cas d'affectations hivernales. Quant à la valériane (Valeriana officinalis), dont on utilise les racines pour lutter contre l'agitation et les troubles du sommeil d'origine nerveuse, plusieurs espèces sont présentes dans nos régions, dans les forêts, les prairies humides, les fossés, des plaines aux montagnes. L'auteur, ethnobotaniste, auteur d'ouvrages sur les plantes et la nature, présente les vertus médicinales de ces plantes et les différentes façons de les utiliser.
Réglementation des plants fruitiers : où en est-on ?
Le 1er janvier 2017, en application de la directive européenne 2008-90, un nouveau cadre réglementaire concernant la commercialisation des matériels de multiplication et des plantes fruitières a vu le jour. Le Réseau Semences Paysannes la analysé et en propose une lecture à travers une fiche de synthèse (accessible via cet article). La nouvelle réglementation impose : - quun matériel végétal « en vue dun usage commercial » doit être qualifié ou certifié (le minimum obligatoire étant la qualification CAC pour une commercialisation en France) ; lidentification variétale (possible soit par un enregistrement au catalogue officiel national des variétés, soit par lécriture au répertoire national) ; - lenregistrement des fournisseurs ; - lobligation détiquetage et demballage, variant selon le type de matériel. Le Réseau Semences Paysannes replace dans ce nouveau contexte les moyens de vente, déchange et de dons possibles nenfreignant pas les obligations citées ci-avant.
Sécuriser un système laitier avec des fourrages économes en eau et en énergie fossile
Interview de Sandra Novak sur son intervention aux Journées de Printemps 2018 de l'AFPF sur le thème "Sécuriser un système laitier avec des fourrages économes en eau et en énergie fossile". Elle présente l'expérimentation OASIS qui consiste à avoir une vision prospective en prenant en compte les changements climatiques et surtout la raréfaction des ressources en eau et en énergie fossile. Dans un premier temps, Sandra Novak expose les leviers testés pour pâturer toute l'année (mise en place de cultures pâturables l'été, comme le sorgho fourrager ou encore la chicorée, d'une culture pâturable en hiver, comme la betterave conduite au fil, d'arbres fourragers). Cette expérimentation est en cours et de nombreuses questions persistent.
Les vergers maraîchers : Vers de nouveaux modèles de production
Frédérique ROSE, AuteurLassociation de cultures maraîchères et darbres fruitiers se développe, notamment chez les nouveaux installés. Le projet Smart (2014-2017) a étudié ces systèmes. La majorité de ces systèmes sont assez récents, en bio, biodynamie, permaculture et sur des petites surfaces (< 2 ha). On note une abondance supérieure darthropodes ou de pollinisateurs dans ces systèmes, mais avec une diversité inférieure ou équivalente. Globalement, les rendements des légumes diminuent sils sont trop près des arbres. Enfin, on observe souvent des pics de travail concomitants pour les arbres et les légumes, notamment en été. Lanalyse des résultats économiques est difficile car, dans la majorité, les fermes nont pas encore atteint leur rythme de croisière. Seuls 19 % des producteurs sont satisfaits de leur revenu ; cependant, en général, les producteurs ressentent une plus-value économique et sociale de ces pratiques. Le GRAB dAvignon porte une ferme pilote (la Durette), qui est mise à disposition de trois maraîchers. Des arbres fruitiers ont été mis en place sur les parcelles maraîchères pour diversifier la production et améliorer la résilience économique. Le but est aussi de limiter les intrants et de voir comment le système peut sautoréguler. La conception du système a demandé une forte réflexion et la question de lorganisation du travail est apparue prioritaire. Les maraîchers tirent déjà quelques enseignements techniques sur ce modèle de culture original mais qui ne se traduisent pas encore au niveau économique.
L'Agenda 2018 du jardinier bio et son calendrier lunaire
Xavier MATHIAS, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2017Dans cet Agenda 2018 du jardinier bio de Terre Vivante, on trouve, jour après jour, le calendrier lunaire ; semaine après semaine, les travaux essentiels à réaliser, les gestes à maîtriser, les calendriers de semis, plantations et récoltes des légumes, des aromatiques, des fleurs..., ainsi que les soins naturels à leur apporter. Tout au long de l'année, le jardinier pourra y noter les évènements du jardin : dates et lieux des semis et plantations, variétés choisies, dates des levées, des récoltes, évènements climatiques... Et grâce aux nombreuses adresses qu'il fournit, il saura où se procurer plantes, graines, matériel... en bio. En 2018, la biodiversité potagère est à l'honneur, présentée avec humour et impertinence au travers des rubriques d'une gazette jardinière improbable qui relate, sous la plume érudite de Xavier Mathias, les faits et gestes de légumes hauts en couleur, croqués par le pinceau de Joël Valentin.
Arbres fourragers : De l'élevage paysan au respect de l'environnement
Pendant des millénaires, les feuilles d'arbres ont constitué la base de l'alimentation du bétail. La mécanisation de la récolte d'herbe a peu à peu fait disparaître cette pratique, qui a résisté jusqu'au milieu du XXème siècle pour le fourrage d'appoint. L'augmentation des périodes de sécheresse menace aujourd'hui les éleveurs qui, en fin d'été, se trouvent en rupture de pâtures et soit laissent surpâturer certaines prairies, soit doivent entamer prématurément leurs stocks fourragers... Les arbres fourragers représentent une solution à ce problème tout en contribuant à la biodiversité et en fournissant des produits pour d'autres usages : bois de chauffage, BRF, fagots, manches... Jérôme Goust nous explique les arbres, leur fonctionnement et leur valeur fourragère, et raconte l'histoire des arbres fourragers depuis le Néolithique. En s'appuyant sur l'exemple d'agriculteurs qui pratiquent encore cette technique, il présente ce qui peut être fait dès aujourd'hui, les recherches menées par l'INRA, les améliorations techniques qui pourraient redonner toute leur place aux fourrages arborés. Enfin, des fiches présentent plusieurs dizaines d'arbres dont les feuilles peuvent nourrir le bétail. C'est sur le terrain que ce livre s'est construit, au contact d'agriculteurs continuant à utiliser les arbres fourragers et de chercheurs s'attachant à actualiser ces pratiques. Écologiste depuis quarante-cinq ans, agriculteur biologique de 1977 à 1995, responsable de Nature et Progrès pendant des années, Jérôme Goust a toujours agi pour une agriculture biologique, paysanne, permettant une meilleure autonomie des producteurs.
Les arbres, une ressource fourragère au pâturage pour des bovins laitiers ?
Jean-Claude EMILE, Auteur ; Philippe BARRE, Auteur ; Rémy DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurPourrait-on utiliser les arbres, arbustes et lianes (plantes dites ligneuses) dans les systèmes fourragers en climat océanique et en particulier au pâturage ? Cet article présente des dispositifs mis en place à l'Inra de Lusignan (Nouvelle-Aquitaine) pour insérer l'agroforesterie dans un système d'élevage bovin laitier. Les dispositifs expérimentaux mis en place permettent d'étudier différentes espèces et organisations spatiales, ainsi que divers types de protection vis-à-vis du troupeau et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources ligneuses. La valeur nutritive des feuilles collectées en été sur 27 espèces ligneuses fait l'objet d'une large évaluation (valeur énergétique et azotée, teneur en fibres et en tanins condensés, digestibilité, dégradabilité théorique de l'azote). Plusieurs espèces présentent un excellent profil pour leur valeur protéique et énergétique : le mûrier blanc et le frêne, mais aussi le tilleul, l'aulne de Corse et un certain nombre de lianes et d'arbustes. D'autres espèces conviendraient également pour alimenter en été, et par le pâturage, des animaux à l'entretien ou aux besoins plus modérés que des animaux en lactation.
Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie : Principes, éléments techniques et points de vigilance pour concevoir et conduire sa parcelle
François WARLOP, Auteur ; Nathalie CORROYER, Auteur ; Alice DENIS, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2017Ce document a été réalisé dans le cadre du projet SMART (2014-2017) qui visait à développer des connaissances sur les associations agroforestières entre arbres fruitiers et cultures légumières, en s'appuyant sur un réseau de parcelles en France et en associant 16 partenaires de la recherche. Ce document est organisé de façon à répondre à 3 questions essentielles : pourquoi concevoir un verger maraîcher ? ; comment le concevoir ? ; comment le conduire ? Ce document permet, entre autres, de connaître les éléments socio-techniques à prendre en compte (compétences nécessaires dans un projet d'agroforesterie associant légumes et fruits, impact en termes d'organisation du travail, de matériel, de circuits de vente...). Il donne les principaux éléments à connaître pour choisir ses espèces d'arbres fruitiers, et des préconisations pour choisir les variétés (pour la pomme, la poire, la prune, la cerise, l'abricot et la pêche), que la ferme soit localisée plutôt au Nord / Nord-Ouest ou au Sud. Sont ensuite abordées l'organisation des cultures dans les parcelles et la conduite technique du verger maraîcher, en particulier les éléments liés à l'agencement, à l'irrigation et à la fertilisation, à l'entretien du pied des arbres, à la taille et à la protection phytosanitaire des cultures.
Le bien-être animal, premier argument pour l'arbre
Une étude de l'Institut de l'Élevage (projet Casdar ARBELE) a fait émerger la place et la perception de l'arbre dans les exploitations d'élevage herbivore (Ille-et-Vilaine, Deux-Sèvres, Saône-et-Loire, Lot, Gers et Pyrénées). Les éleveurs, conseillers techniques et décideurs ont participé à un jeu de cartes destiné à cerner les effets positifs et négatifs ressentis en lien avec la présence de l'arbre dans le système d'élevage, autour de 3 piliers de durabilité : agroenvironnemental, économique et social. Il en a résulté une disparité de perceptions, selon les territoires et au sein d'un même territoire. Tous les territoires ont classé le bien-être animal en premier : abri (pluie, soleil), allongement de la période de pâturage, ressources fourragères (feuilles), sanitaire et auto-médication, gestion du parasitisme, litière, amendement organique.
Déficit fourrager : on ne vous fera plus le coup de la panne !
Jérémie JOST, AuteurLes aléas climatiques à répétition de ces dernières années mettent à mal la constitution de stocks fourragers. Pour y faire face, il est important d'avoir une production de fourrage cohérente avec les besoins du troupeau, rappelle Jérémie Jost, de l'Institut de l'Élevage. En fonction des rendements des prairies, un ratio de 6 à 8 chèvres par hectare de SFP est conseillé. Différentes voies sont proposées pour limiter le déficit fourrager. Les dérobées, implantées entre deux cultures, permettent des récoltes supplémentaires, généralement en fin d'été ou au début du printemps. Le mélange de légumineuses et graminées ou crucifères assure un fourrage plus riche et qui séchera mieux. Suite à des déficits réguliers, le système fourrager doit être repensé : privilégier des espèces adaptées (trèfles ou fléoles pour les parcelles fraîches à risques d'alternance hydrique ; luzerne ou fétuque élevée pour les parcelles séchantes), réfléchir au mode de récolte, mais aussi à la contractualisation si les terres sont insuffisantes. Jérémie Jost conclut en évoquant la ressource fourragère potentielle que représentent les arbres, arbustes et lianes. Certaines espèces présentent d'intéressantes valeurs énergétiques et protéiques, comme le mûrier blanc, le frêne, le tilleul ou l'aulne de Corse.
La forêt-jardin : Créer une forêt comestible en permaculture pour retrouver autonomie et abondance
Lauteur sintéresse depuis plus de 20 ans à la culture et à lusage des plantes pérennes dans lalimentation humaine. Il sest lancé dans la mise en place dune forêt-jardin dans le Devon, au Royaume-Uni. Son expérience fait de lui, aujourdhui, une des personnes les plus compétentes dans le domaine émergeant des forêts-jardins. Cet ouvrage de référence pourra autant être utile aux permaculteurs confirmés, aux paysagistes et professionnels des aménagements forestiers, quinspirer tous ceux qui se sont engagés dans une démarche de recherche de lautonomie alimentaire, avec pas moins de 500 références de végétaux majoritairement comestibles pour créer leur système forestier autonome et résilient. Créer une "forêt-jardin", ou "forêt comestible", consiste à planter une large palette de plantes comestibles à différentes hauteurs, en s'inspirant des systèmes forestiers. Grâce à leurs interactions mutuelles, les espèces choisies demandent peu de travail du sol, de désherbage ou de contrôle des ravageurs, et aboutissent à un système productif et en bonne santé. Ce livre donne toutes les clés pour créer une forêt-jardin adaptée à notre climat, quelle que soit la taille du projet : conception, conseils de plantation et d'entretien ; répertoire de plus de 500 arbres, arbustes, vivaces, annuelles, légumes et grimpantes, tous comestibles ou utiles, tous cultivables et disponibles dans nos régions.
Des fruitiers à la bonne distance
Jérôme JULLIEN, AuteurUne trop forte densité d'arbres au verger peut générer toutes sortes de problèmes, gênant la floraison, créant les conditions d'apparition de maladies cryptogamiques (confinement de la végétation) ou des pathogènes du sol (enchevêtrement racinaire). C'est pourquoi il est essentiel de ménager de l'espace entre les fruitiers dès la conception et la plantation. Cet article indique les éléments indispensables à avoir en tête pour planter "équilibré", en fonction des variétés et de la structure du verger, afin de permettre l'épanouissement des arbres, l'ensoleillement optimal de leurs fruits et le contrôle des maladies.
Guide technique : Favoriser la biodiversité dans ses vignes
La préservation de la biodiversité, quelle soit patrimoniale ou ordinaire, est devenue un enjeu important dans nos campagnes. Cest pourquoi la LPO et la CAB Pays de la Loire ont coopéré pour rédiger ce guide technique destiné aux vignerons désireux de favoriser la biodiversité au sein de leur domaine. Comme tout gestionnaire de lespace agricole, le vigneron peut jouer un rôle dans la restauration et la préservation des espèces et des paysages. Après avoir décrit la biodiversité présente dans les vignes des Pays de la Loire (oiseaux, mammifères, invertébrés, flore ) et détaillé quelques indicateurs permettant de lévaluer, ce guide technique explique pourquoi et comment favoriser les espaces enherbés, les haies, les zones arborées et dautres habitats bénéfiques pour le développement de la faune (aménagement du bâti, mares et étangs, nichoirs pour les oiseaux, gîtes pour les chauves-souris et hôtels à insectes).
Des idées pour aménager le parcours de ses volailles bio
Même si la réglementation biologique ne prévoit pas dexigences particulières sur laménagement des parcours des volailles, celui-ci représente pourtant un aspect important de lorganisation des fermes avicoles et une bonne valorisation du parcours des volailles présente de nombreux avantages. Arbres, arbustes, bosquets, haies, mais aussi abris sont autant de solutions daménagement envisageables. Et les avantages de leur implantation sont nombreux, tant sur le plan de lalimentation, de la gestion du parasitisme ou des prédateurs, que pour répondre aux besoins éthologiques des volailles. Exemple avec deux fermes allemandes de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie.
Mettre en place un pré-verger
Le pré-verger constitue un système agricole productif unique en son genre qui associe pâturage et production de fruits. Il ménage aussi des paysages identitaires et participe à la culture, notamment au travers des boissons de qualité qu'il génère. Ici, les arbres sont fruitiers et associés au pâturage. Tout est fait pour valoriser les synergies entre l'animal et l'arbre. L'animal contrôle l'herbe et mange les fruits véreux. L'arbre lui fait de l'ombrage sans trop gêner la pousse d'herbe. Et, au final, le paysan est gagnant au travers d'une double récolte. Ces vergers de plein vent, conduits sans pesticides et riches d'une grande diversité variétale, sont à l'origine de boissons de qualité telles que des jus de fruit, cidres ou alcools (calvados, kirsch, etc.). Ce document guidera ceux qui souhaitent mettre en place un pré-verger. Il en indique les différentes étapes (choix du lieu d'implantation, porte-greffe, espacement des arbres, choix des variétés, gestion du pâturage...) et les points de vigilance. Au sommaire : - De quoi parle-t-on ? : Une pratique agroforestière ancestrale mais toujours moderne ; - Contexte ; Le verger traditionnel : un habitat écologique riche ; - Intérêts et points de vigilance : Intérêts agronomiques ; Intérêts socio-économiques ; - Du concept à la technique : Élaborer son projet de plantation ; Le choix du lieu d'implantation du pré-verger ; Gérer le pâturage dans le pré-verger ; - Transformer et vendre du jus de pomme.
Les parcours arborés en volailles
Les parcours arborés sont obligatoires dans le cahier des charges des Fermiers de Loué, que ce soit en Label rouge ou en AB. La démarche de plantation est une pratique ancienne pour Loué et relève actuellement d'un critère de qualité. Le cahier des charges de Loué impose au minimum 30 arbres sur le parcours et des haies autour de ce dernier et autour des bâtiments. Ceci est bénéfique aux volailles, qui valorisent au mieux le parcours, doù un meilleur bien-être des animaux et, de fait, une meilleure qualité des produits. En plus dexposer la démarche des Fermiers de Loué (types de plantation, essences utilisées, accompagnement, parrainage entre éleveurs ), cet article présente diverses ressources consultables en ligne sur les parcours arborés en volailles, dont certaines issues du projet CasDar 2011-2014 « Parcours Volailles ».
Parcours en volailles : « Lesprit agro-forestier » ; Parcours arborés : Deux éleveurs témoignent
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn élevage biologique, tous les animaux doivent avoir un accès à lextérieur. Pour les volailles, le parcours doit être aménagé de façon à leur fournir du bien-être (protection contre le vent, la pluie, la chaleur, besoin dexploration ), mais aussi de la nourriture, en sachant que chaque type de volaille pourra avoir des exigences particulières. Le parcours peut également rendre dautres services à lagriculteur : production de bois ou de fruits par exemple, ou encore de fourrages par les zones herbagères. Le projet Casdar Parcours, de 2011 à 2014, piloté par lItavi et qui a fait travailler ensemble des spécialistes de larbre et de la production avicole, a abouti à la réalisation dun guide daménagement des parcours à destination des éleveurs. Eric et Patricia Charlot, éleveurs de poules pondeuses bio en Sarthe, et Nicolas Petit, éleveur bio de volailles de chair et de poules pondeuses dans le Gers, témoignent.
Les plantes ? 70 clés pour comprendre
Cet ouvrage est une rencontre avec les plantes. Elles font partie de notre quotidien, et pourtant, les connaissons-nous si bien ? Elles sont indispensables à toute vie sur Terre et sont les seules à savoir fabriquer leur propre nourriture. Elles sont capables de résister à des conditions extrêmes grâce à des astuces fascinantes. Certes très lentement, les plantes savent aussi se déplacer. Remarquables par leur taille, leur solidité et souvent par leur longévité, comment les arbres arrivent-ils à faire monter leau et la sève jusquà leur cime ? Un véritable exploit pour les plus grands qui dépassent 100 mètres de hauteur Et les fleurs ? Savons-nous vraiment ce quest une fleur ? La réalité est souvent bien différente de ce que véhicule limaginaire populaire. Quant aux fruits, le langage courant les désigne souvent ainsi à très mauvais escient Et quid des algues, des champignons, des prêles et des fougères : plantes ou pas plantes ? Comment sadaptent-elles à leur milieu ? Quel est le rôle des symbioses, aujourdhui considéré comme primordial dans les relations entre les végétaux, les champignons et lhomme. Cet ouvrage permet de redécouvrir les végétaux nourriciers et guérisseurs que nos ancêtres savaient mettre à profit.
Porte-greffe, l'heure du choix
Denis PEPIN, AuteurAprès avoir choisi la variété d'arbre fruitier à greffer, le choix du porte-greffe va être déterminant pour la réussite de la plantation. En effet, c'est bien le porte-greffe qui va conditionner l'adaptation de la variété choisie à la nature du sol, à la place disponible et à la forme du futur arbre. Ainsi, pour obtenir un arbre de grand volume en hauteur et en largeur, qui permettra une production de fruits importante, il conviendra d'opter pour un porte-greffe vigoureux (exemple, le prunier Sainte-Lucie pour le cerisier). Le délai d'attente sera alors de plusieurs années avant de récolter des fruits, mais la production sera abondante. Dans ce cas-là, compte-tenu de la taille importante des arbres, il est nécessaire de disposer d'un grand jardin et de respecter une distance entre les arbres pouvant aller jusqu'à 10 m. Si l'on bénéficie d'une plus petite parcelle, mieux vaut s'orienter vers un porte-greffe plus faible, qui donnera un arbre de volume plus réduit (exemple, le cognassier d'Angers pour le poirier). Les interventions s'en trouveront facilitées. La production interviendra plus tôt que dans le cas précédent, mais sera, en revanche, moins abondante. Attention à bien tenir compte aussi de la nature du sol (un porte-greffe faible devra être planté dans un sol suffisamment riche et bien alimenté en eau).
Produits bio : Du nouveau au verger
Jérôme JULLIEN, AuteurQuels sont les produits bio disponibles sur le marché, nouveaux ou encore mal connus, destinés à maîtriser les problèmes phytosanitaires des fruitiers ? La législation actuelle encourage le développement de méthodes de biocontrôle chez les particuliers. Ce terme regroupe 4 familles d'agents biologiques : macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques et substances d'origine végétale, minérale ou animale. Parmi les nouveautés de la gamme des micro-organismes, figure le Bacillus subtilis (Sérénade des jardins), contre plusieurs maladies des fruits à pépins, à coque et à noyau. Dans celle des substances d'origine minérale, se trouve le kaolin pour empêcher la ponte de la mouche de l'olive et des mouches de la cerise sur les jeunes fruits. Une liste officielle a été publiée le 3 novembre 2016, révisable jusqu'à deux fois par an. Les produits de bio-contrôle proposés aux jardiniers amateurs sont des moyens de régulation des maladies, ravageurs et herbes indésirables, à combiner avec d'autres bonnes pratiques (mélanges variétaux, distances de plantation, lâchers d'auxiliaires...). Dans les années à venir, plusieurs produits de biocontrôle jusqu'ici réservés aux arboriculteurs professionnels seront probablement autorisés pour la protection des vergers d'amateurs.
Scies d'élagage : test réussi
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLe Centre Terre Vivante a testé 16 scies d'élagage nouvelle génération : ergonomie, denture, qualité des aciers, prix...
Les sols et la vie souterraine : des enjeux majeurs en agroécologie
Jean-François BRIAT, Auteur ; Dominique JOB, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017Cet ouvrage présente et discute les découvertes récentes sur les sols et les interactions entre plantes et organismes telluriques. Létude physico-chimique des sols permet de comprendre comment certains de leurs horizons favorisent limplantation de la faune souterraine (vers de terre, collemboles, acariens ) et, corollairement, comment celle-ci crée de nouveaux espaces, qui seront colonisés par dautres organismes telluriques, notamment microbiens. La caractérisation des microorganismes des sols par des approches métagénomiques révèle que la présence et le type de populations microbiennes dépendent des conditions environnementales ou des types de cultures. Elle facilite la définition de bio-indicateurs qui, dans cet ouvrage, sont particulièrement illustrés à léchelle de la France. Enfin, des travaux de génétique moléculaire montrent que des exsudats de racines de plantes sont capables de sculpter le microbiote racinaire, inhibant ou activant la croissance de populations microbiennes spécifiques. De telles avancées scientifiques ouvrent de nouvelles voies pour orienter les interactions plantes-microorganismes. Faire connaître les effets bénéfiques des microbes du sol sur les plantes permettra dinstaurer des systèmes de culture plus durables et plus économes en intrants de synthèse. Ces recherches ont donc un énorme potentiel pour le développement de lagroécologie.
La taille des arbres libres
Dans cet ouvrage, lauteur partage ses connaissances sur le monde des arbres et son expérience en matière de savoir-faire et de technique de taille. Il décrit la structure des arbres et explique comment pratiquer une taille respectueuse de leur nature, une taille douce, inspirée de lélagage naturel des arbres. La spécificité de la taille des principaux arbres fruitiers est développée dans la deuxième partie de louvrage. Lorigine de chaque espèce est replacée dans un contexte historique et géographique. Pour chaque fruitier, lauteur situe les bourgeons floraux sur larbre et donne des indications pour les reconnaître.
Verger : Appel à la greffe
Perrine DUPONT, AuteurLa pratique du greffage en espaces sauvages suscite un grand intérêt. Le geste s'apprend, l'équipement nécessaire est minime et la compréhension du principe relativement simple, alors pourquoi ne pas tenter ? Lionel Giorgis, pépiniériste, propose des stages au greffage d'une journée, et de nombreuses autres initiatives de transmission sont proposées un peu partout en France. C'est en partie pour pallier la difficulté de bouturage qui concerne la majorité des fruitiers que le greffage prend toute sa place en arboriculture fruitière. Après avoir choisi un arbre dont les fruits nous intéressent, il s'agit d'en prélever un morceau, le greffon, et de l'assembler à un arbre ou un arbuste vigoureux et bien adapté au sol (aubépine, merisier, prunellier...), qui sera le porte-greffe. De cet assemblage improbable, naîtra et grandira un arbre aux fruits identiques à celui dont on a prélevé le greffon, et aux qualités de vigueur du porte-greffe. Voilà pour le principe... La réussite de l'opération relèvera de plusieurs facteurs, décrits dans cet article.
L'Agenda 2017 du jardinier bio et son calendrier lunaire
Blaise LECLERC, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2016L'Agenda 2017 du jardinier bio, de Terre Vivante, est paru. On y trouve, jour après jour, le calendrier lunaire ; semaine après semaine, les travaux essentiels à réaliser, les gestes à maîtriser, les calendriers de semis, plantation et récolte des légumes, des aromatiques, des fleurs..., ainsi que les soins naturels à leur apporter. Tout au long de l'année, le jardinier pourra y noter les évènements du jardin : dates et lieux des semis et plantations, variétés choisies, dates des levées, des récoltes, évènements climatiques... Et grâce aux nombreuses adresses qu'il fournit, il saura où se procurer plantes, graines, matériel... en bio. Le thème de l'Agenda 2017 est "La sagesse du jardinier", ou comment cultiver la patience, la générosité, la réflexion, la curiosité... Chaque mois, on découvre une nouvelle qualité à travers les illustrations de cet agenda. Les illustrations de cet ouvrage sont de Joël Valentin.
Agroforesterie : Investir pour l'avenir
Mareike JAGER, AuteurCombiner arbres et grandes cultures a des effets positifs sur les deux types de cultures et d'importants avantages écologiques. Agridea, en Suisse, a calculé quelle pouvait être la rentabilité d'un système agroforestier en comparant un hectare de cultures bio en rotation avec arbres (50 arbres haute-tige), et sans arbres. Cet essai ainsi que les résultats sont décrits.
Arbre et agriculture biologique : Regards de paysans bio de France
Clément GABORIAU, Auteur ; Marion HUREAUX, Auteur ; Loïc LABIDALLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Si lagroforesterie en bio présente des avantages agronomiques, économiques, environnementaux et paysagers, sa mise en place nest pas toujours facile. Ce recueil présente des expériences concrètes en agroforesterie menées par des paysan-ne-s bio du réseau FNAB. Il rassemble : - 11 fermoscopies de producteurs bio du réseau FNAB qui pratiquent lagroforesterie, sur toute la France, et plus particulièrement dans 9 départements (régions Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France, Ile-de-France, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie), avec des informations sur les parcelles ou haies plantées, les avantages et les difficultés rencontrées, les investissements et laccompagnement, ainsi que des conseils pour celles et ceux qui souhaitent se lancer ; - Une présentation de la plateforme TAB (Drôme), site expérimental agroforestier en bio , - Un focus sur une démarche collective du réseau FNAB, avec lABP (Agriculture Biologique en Picardie) ; - Des interviews dexperts : Frédéric Santi, INRA dOrléans, sur la sélection participative des feuillus précieux ; Christian Dupraz, INRA Montpellier, sur les relations entre arbres et cultures annuelles ; Fabien Liagre, dAgroof, bureau détude spécialisé en agroforesterie.
Associations en vergers : une culture de longue date
Raphaël RAPP, AuteurLes associations des arbres fruitiers entre eux et avec d'autres cultures, pratiquées par le passé, ont régressé sous l'effet notamment de la spécialisation des bassins agricoles. Aujourd'hui, associer diverses espèces peut répondre à des objectifs tels que : diversification de la production (par exemple pour la vente directe), répartition des risques (sensibilités différentes des productions), optimisation du temps de travail (répartition plus régulière des tâches dans l'année). Elles présentent, de plus, des atouts non négligeables en termes d'effets sur les sols. Cet article propose des exemples d'espèces (pommier, châtaignier, noyer, kiwi) en mettant en avant leurs intérêts et leurs limites lors d'associations. Il souligne ensuite les points de vigilance à respecter pour tirer le meilleur parti de ces associations.
La biodiversité sur l'exploitation agricole : Guide pratique
Roman GRAF, Auteur ; Markus JENNY, Auteur ; Véronique CHEVILLAT, Auteur ; ET AL., Auteur | SEMPACH (Seerose 1, CH-6204, SUISSE) : STATION ORNITHOLOGIQUE SUISSE | 2016Ce guide pratique présente, en 9 parties, les mesures qui permettent dencourager la biodiversité dans les exploitations agricoles. De nombreuses informations pratiques indiquent comment les planifier et les mettre en uvre, dans les prairies extensives, les cours des fermes, les champs de blé, les lisières de forêts et les bords de ruisseaux. Des exemples et des portraits dexploitations innovantes montrent quil est possible de combiner écologie et agriculture et comment communiquer cette plus-value aux consommateurs.
En bref : Agrilus sinuatus et Xyllela fastidiosa
BIOFIL, AuteurLe coléoptère Agrilus sinuatus, ou bupreste du poirier, refait son apparition dans les vergers de poiriers biologiques depuis cinq ans. La larve creuse des galeries sinueuses sous l'écorce, impactant la vigueur de l'arbre, et pouvant obliger à l'arrachage des arbres touchés. Si aucune solution de lutte efficace n'a aujourd'hui été trouvée, l'utilisation de nématodes entomopathogènes est à l'étude. Autre ravageur, la bactérie Xylella fastidiosa, transmise par des insectes piqueurs-suceurs, perturbe elle aussi le mouvement de la sève, cette fois sur une quinzaine d'espèces d'arbres et arbustes.
Calendrier des Semis Biodynamique 2017
Gauthier BAUDOIN, Auteur ; Guy DAVID, Auteur ; Laurent DREYFUS, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2016Produire des fruits, des légumes et des céréales de qualité, riches en éléments nutritifs, en goût et en forces vitales, tel est l'objectif du jardinier et du paysan en biodynamie. Pour atteindre cet objectif, il convient de respecter les processus naturels et de travailler avec les rythmes cosmiques. Ce Calendrier, qui est le fruit de plus de 50 années de recherche de l'Institut de Maria Thun, est un guide pour y parvenir. Ses concepts sont aujourd'hui reconnus et utilisés pour les travaux d'agriculture, de jardinage, d'apiculture, de sylviculture et de viticulture. Ce Calendrier n'est pas seulement lunaire ; il prend aussi en compte les rythmes des autres planètes du système solaire. Ce Calendrier propose : - Des indications pratiques pour les travaux de la terre au jour le jour ; - Des conseils pratiques pour appliquer la biodynamie au jardin ou sur la ferme ; - Une présentation détaillée des rythmes cosmiques avec des tableaux et cartes astronomiques permettant de connaître et visualiser exactement les positions de la Lune et des planètes ; - Des tendances météorologiques mois par mois ; - Une bibliographie et des contacts pour s'informer et se former en biodynamie ; - Une méthodologie pour faire ses propres expériences au jardin.
Dossier : L'asimine, notre future banane local ?
Raphaël COLICCI, Auteur ; Martin LACROIX, Auteur ; Christine ARNOUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'asimine est le fruit de l'asiminier (Asimina triloba), arbre originaire des États-Unis, ainsi que du sud-est canadien. Il est parfois appelé "Indiana Banana", "Hoosier Banana" ou encore "Poor's man banana". Bel exemple de fruit oublié, il est promis au succès sur d'autres continents. Ce dossier explore toutes les facettes de l'arbre et du fruit : - Présentation de lasiminier (Asiminier triloba (L.) Dunal) ; Cet article se penche tout d'abord sur les origines de l'arbre et sa diffusion, la description des fleurs, la pollinisation, la description des fruits et l'utilisation. Bien que la saveur des fruits ait une connotation franchement tropicale, la plante est parfaitement adaptée aux climats tempérés froids. Les fruits sont de grandes baies ovales de 6 à 18 cm de long pour 3 à 9 cm de large. Réunis en groupes, ils constituent des régimes similaires dans leur structure à ceux des bananes. Arrivé à maturité, le fruit prend une couleur jaune et contient à l'intérieur de nombreuses graines brunes disposées en deux rangées, pareilles à celles des haricots. La pulpe est de consistance crémeuse, douce et parfumée, de saveur complexe semblable à la banane ou à la mangue, avec un arôme d'ananas, sans acidité. Le fruit peut être consommé à différents stades. Selon les goûts, il se prête aussi à la confection de crèmes, sorbets, confitures, compotes ou tartes... L'article présente ensuite le fruit en tant que ressource génétique (sélection, cultivars, environnement et culture, multiplication...) ; - L'asiminier vu par Raphaël Colicci ; Retour d'expérience de l'auteur qui a cultivé puis diffusé l'asiminier en France ; - Variétés d'asiminier ; 10 variétés sont décrites ; - Nutrition et santé ; Un tableau présente une étude nutritionnelle qui compare les composants nutritionnels de l'asimine, de la banane, de la pomme, de l'orange et de l'avocat. Le fruit est très riche en divers nutriments tels que l'acide ascorbique, la méthionine et le manganèse. Des recherches ont montré les vertus du fruit dans la lutte contre les cellules cancéreuses.
Le feu bactérien
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLa bactérie Erwinia amylovora provoque le feu bactérien, une des maladies les plus terribles pouvant affecter les arbres de la famille des rosacées, fruitiers ou arbres d'ornement. Les plantes attaquées présentent des rameaux comme brûlés, recourbés, ce dessèchement progressant ensuite vers le bas et bloquant la sève montante. Les premiers symptômes apparaissent après la floraison et, à l'automne, des branches maîtresses peuvent être atteintes. Il n'existe à ce jour aucun moyen curatif efficace. Les pistes les plus intéressantes restent la lutte biologique avec des bactéries antagonistes ou des phages (sortes de virus n'affectant que les bactéries), mais seulement en début d'attaque. Ces produits ne sont cependant pas encore homologués en France. Des conseils pour essayer d'enrayer l'attaque du feu bactérien dès l'apparition des premiers symptômes sont donnés.
Les fruits du changement
Mathias SÉVARÉ, AuteurRéunir dans un lieu unique la plus grande diversité fruitière possible, tel était l'objectif de Robert Kran. C'est au Domaine du Gros Chêne, niché entre Calvi et l'Île-Rousse, en Corse, qu'il a commencé, il y a dix ans, à planter, greffer, bouturer, et même semer... Il a développé, petit à petit, une vision du jardin fruitier, où l'arbre est invité à s'adapter et à développer son patrimoine génétique. Malgré sa très grande maîtrise de techniques complexes (bouturage, greffe, stratification de semis...) et sa grande connaissance des arbres, l'impression qui domine dans son jardin est la simplicité. Le Domaine du Gros Chêne est un lieu ouvert, source d'échanges et d'expérimentation. Les arbres fruitiers cultivés par Robert Kran représentent une grande diversité d'espèces, cultivables sous des climats moins doux, et pouvant trouver leur place dans des jardins de tailles différentes.
Global situation for organic tree fruits
David GRANATSTEIN, Auteur ; Elisabeth KIRBY, Auteur ; Harold OSTENSON, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande des consommateurs en fruits biologiques, en Europe et en Amérique du Nord, a stimulé l'augmentation de la superficie bio et de la production à l'échelle mondiale. De 2008 à 2013, la superficie de production a augmenté respectivement de 109%, 42% et 53% pour les fruits des régions tempérées, les agrumes et les fruits tropicaux / subtropicaux. La plupart des fruits bio représentent environ 1-2% de la superficie mondiale de production de fruits. L'avocat est l'exception, avec 8% de production bio dans le monde. Le Mexique, l'Italie et la Chine sont les trois premiers pays en termes de superficie de cultures fruitières bio. Les données publiées sur le rendement des fruits bio sont rares et varient entre 42% et 126% par rapport aux rendements conventionnels. Les coûts de production déclarés pour les fruits bio sont généralement supérieurs à ceux en conventionnel, avec un coût plus élevé pour les engrais. Les prix de vente plus élevés pour les fruits bio permettent de compenser les rendements plus faibles et les coûts plus élevés, ce qui entraîne un bénéfice net plus élevé en mode de production bio. Les progrès technologiques clés, comme la confusion sexuelle, ont été essentiels au développement de la production de fruits bio. Plus d'innovations seraient nécessaire pour aborder de nouveaux défis impliquant les ravageurs, le changement climatique, les résistances aux maladies, la lutte antiparasitaire.
De greffes en greffes, la forêt fruitière - L'art de rendre productifs friches, landes, causses, garrigues et maquis...
Dans cet ouvrage, Maurice Chaudière partage les résultats d'une vie de recherches en matière de greffage végétal en milieux naturels. Une douzaine de techniques et types de greffes sont développés, avec une présentation enrichie dastuces (et de nombreuses photographies) pour bien les réussir : greffe en écusson, greffe en chip budding, greffe en couronne, greffe en fente, greffe en sifflet, greffe en V ou en incrustation, greffe par approche, greffe en vert, greffe à langlaise compliquée, variantes de greffes Après de longues années d'expériences concluantes (greffes de pistachier sur térébinthe ou de poirier sur aubépine, entre autres), l'auteur démontre qu'il est possible de produire des fruits aux dépens des broussailles. Une note d'espoir dans la recherche de solutions pour nourrir lhumanité.
J'apprends à tailler mes arbres : Fruitiers, arbustes...
Tailler, oui, mais en douceur... Cesser de martyriser les arbres par des coupes anarchiques, qui fragilisent leur structure et créent des blessures impossibles à cicatriser ! Plutôt que se précipiter sur le sécateur ou la cisaille, il s'agit de poser les outils, d'observer et de réfléchir, guidé par Alain Pontoppidan (technicien agricole, arboriste et formateur) qui prône une taille douce, inspirée par une véritable compréhension des besoins des arbres et basée sur l'observation préalable des mécanismes naturels de leur croissance. Pour améliorer la productivité des fruitiers et éviter l'alternance, on découvre les tailles de plantation, d'éclaircie, de rajeunissement, de simplification, avec les spécificités propres à 18 espèces de fruitiers. Les arbres et arbustes d'ornement ne sont pas oubliés, grâce à un guide de taille par essences détaillé pour 70 espèces : arbustes à floraison printanière ou estivale, persistants, plantes grimpantes, rosiers, conifères, grands arbres.
Lutte obligatoire contre Xylella fastidiosa : où en est-on ?
La bactérie Xylella fastidiosa, détectée en Europe en 2013 sur des oliviers du sud de l'Italie, sévit actuellement dans ce pays, avec plus de 200 000 ha déjà contaminés. L'article présente tout d'abord la bactérie : souches bactériennes et les cultures sur lesquelles elles se développent plus spécifiquement, les symptômes les plus représentatifs observés sur la plante, les modes de contamination... Le dispositif européen de lutte obligatoire est ensuite présenté, puis l'article propose un point sur la situation en France, où un plan d'action national a été mis en place, en septembre 2014, pour prévenir, détecter et gérer les contaminations, tout en mobilisant les acteurs et en communiquant régulièrement sur le sujet. Suite à la détection d'un foyer de contamination en Corse, en juillet 2015, le plan de lutte a été précisé et adapté (notamment, destruction de certains végétaux dans la zone infectée) et des mesures complémentaires ont été adoptées.
Parasites émergents des fruitiers : comment réagir ?
Jérôme JULLIEN, AuteurDepuis une quinzaine d'années, la mondialisation du commerce a favorisé l'augmentation de parasites émergents, menaçant plus particulièrement les arbres fruitiers. Aujourd'hui, dans l'Union européenne, des flux considérables de plantes et de produits végétaux transitent via les ports, les aéroports et les axes routiers, ce qui constitue un potentiel d'infestation pour les parasites, dont les plus préoccupants ont de quoi inquiéter. La réglementation européenne en matière d'évaluation des risques phytosanitaires oblige les professionnels des filières végétales et les particuliers à signaler toute détection ou suspicion de présence de parasites au service régional chargé de la protection des végétaux. Concernant les fruitiers, les sources de contamination sont nombreuses : transport des semences, des boutures, des baguettes de greffons, des jeunes plants, des fruits et du bois, mais aussi acheminement de grands arbres et d'arbustes lors de la préparation d'événements internationaux. L'article cite quelques cas d'infestation ayant eu lieu au cours des dernières années. Parmi les introductions parasitaires récentes : la bactériose du kiwi, la mouche asiatique des fruits, la mouche du brou de la noix ou encore le cynips du châtaignier. On constate également des recrudescences d'anciens parasites, comme la cochenille, la mouche de l'olive et l'hoplocampe du pommier. Parfois, ce sont des cas de régression des parasites émergents qui sont observés. Ceux-ci peuvent provenir de phénomènes naturels, mais également des progrès de la lutte biologique, par exemple de l'acclimatation d'auxiliaires, souvent d'origine exotique, comme la guêpe parasitoïde du cynips. Favoriser les équilibres biologiques et la diversité des espèces végétales et animales reste essentiel pour limiter les infestations et les épidémies.
Poules : sus aux insectes !
Jérôme JULLIEN, AuteurLa poule étant un prédateur généraliste, il ne faut pas attendre d'elle qu'elle agisse uniquement dans l'intérêt du jardinier en ne mangeant que les larves et nymphes d'insectes nuisibles au jardin. Il est en revanche possible, avec une organisation pratique et quelques repères biologiques, d'optimiser son utilisation pour en faire un allié dans la lutte préventive notamment contre les nuisibles aux fruitiers. Il s'agit globalement de les parquer et de cibler les périodes d'activité larvaire des ravageurs. Pour réduire, par exemple, la population larvaire du balanin, dont le cycle complet peut durer jusqu'à 5 ans, il est utile de savoir que le moment propice au lâcher des poules se situe dès les premières chutes de noisettes, car c'est dans ce fruit que cet insecte affectionne particulièrement de pondre ses ufs. La poule sera également utile pour limiter certaines espèces au stade adulte, par exemple l'otiorhynque, ennemi des fraisiers et des framboisiers... Des professionnels ont testé avec succès, sur la base de ces principes, des lâchers de volailles dans des pépinières et dans des vignes. Un tableau présente les périodes de lâcher des poules suivant les larves à réguler au niveau du sol (balanins, carpocapses, drosophile, mouche de la cerise, etc.) et les arbres concernés (châtaignier, noisetier, pommier, poirier, cerisier, etc.).
Un sol vivant : un allié pour cultiver
Jeff LOWENFELS, Auteur ; Wayne LEWIS, Auteur ; Jean-René DASTUGUE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2016Les bons jardiniers savent que le sol est tout sauf une substance inerte. Un sol en pleine santé fourmille de vie - pas seulement de vers et d'insectes, mais de bactéries, de champignons et d'autres micro-organismes. Au lieu d'utiliser des produits chimiques pour jardiner, il vaut mieux renforcer le sol et son réseau alimentaire, ce réseau fragile et complexe d'organismes vivants dont les interactions créent un environnement favorable aux plantes. Dans cet ouvrage, on fait connaissance avec les différents organismes qui composent le réseau alimentaire du sol. On apprend comment l'entretenir et le régénérer afin d'optimiser la qualité de ce sol grâce à l'emploi de compost, de jus de compost et de paillis, et quelles solutions favoriser en fonction de la composition du jardin (pelouse, potager, arbres et arbustes, vivaces et annuelles...).
Stop aux ravageurs dans mon jardin ! : Solutions bio préventives et curatives
La réduction de l'usage des insecticides, anti-limaces, anti-rongeurs... de synthèse dans les secteurs de l'activité agricole, horticole, forestière et les espaces verts est prévue par le plan Ecophyto 2, et leur usage sera interdit pour les jardiniers amateurs en 2019. C'est donc, dès aujourd'hui, le moment de se familiariser avec la protection biologique et le biocontrôle. Ces techniques comprennent de nombreuses solutions préventives et curatives efficaces pour faire face aux principaux ravageurs du potager, des fruitiers, de la pelouse et des arbres, arbustes, rosiers et vivaces d'ornement. Toutes sont détaillées dans ce livre (accueil des auxiliaires, choix de plantes résistantes, bonnes pratiques de culture...), qui dresse également les portraits d'environ 70 ravageurs et donne les moyens de lutte adaptés : pièges, voiles anti-insectes, barrières diverses, répulsifs, préparations biologiques...
Vegetal Water : la sève de bouleau fraîche 100 % pure et naturelle
BIO-LINEAIRES, AuteurSpécialisée dans la sève de bouleau fraîche, l'entreprise Vegetal Water a fait le choix d'une sève de bouleau bio pure, sans conservateurs, sans alcool, sans pasteurisation, sans nano ni micro filtration. C'est grâce à ce niveau d'exigence qu'elle peut proposer sur le marché un produit à haute valeur nutritive et riche de ses vertus naturelles. La sève de bouleau, issue du bouleau blanc, est en effet un puissant allié de la détoxification du corps, et elle est également reminéralisante. L'entreprise procède elle-même à la récolte de la sève, selon une méthode artisanale, dans des forêts centenaires de la Région Rhône-Alpes. Des contrôles et analyses régulièrement pratiqués garantissent la qualité du produit. Pour assurer son développement, Vegetal Water continue de faire connaître ses produits et sa marque, notamment en participant à d'importants salons bio.
Un verger urbain : Essen'Ciel
Guylaine GOULFIER, AuteurCréé fin 2014 avec l'appui de la Ville de Grenoble, le jardin Essen'Ciel a pris place entre un parking relais et un groupe scolaire. La dizaine d'habitants du quartier qui s'est mobilisée autour du projet avait pour objectif de réintroduire la nature, mais aussi de créer du lien social. Avec les conseils des jardiniers de Terre Vivante, des arbres fruitiers sont plantés, ainsi que des plantes aromatiques et des petits fruits. Puis, un potager est créé dans l'ancien bassin. Le tout en suivant les principes de l'agriculture biologique. Le responsable des espaces verts à la ville vient aider le petit groupe à mettre en place une prairie fleurie... Le carnet de bord du projet décrit les différentes étapes de cette histoire collective. L'occasion de revenir sur les interrogations qui accompagnent souvent les projets d'agriculture urbaine : Comment agir ensemble lorsque l'on n'est pas des jardiniers ? Qu'en est-il de la comestibilité des récoltes qui pourraient être atteintes par les polluants des sols ou de l'air ?...
L'agenda 2016 du jardinier bio : L'année de la poule !
Michel AUDUREAU, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2015L'Agenda 2016 du jardinier bio, de Terre Vivante, est paru. On y trouve, jour après jour, le calendrier lunaire ; semaine après semaine, les travaux essentiels à réaliser, les gestes à maîtriser, les calendriers de semis, plantation et récolte des légumes, des aromatiques, des fleurs..., ainsi que les soins naturels à leur apporter. Tout au long de l'année, le jardinier pourra y noter les évènements du jardin : dates et lieux des semis et plantations, variétés choisies, dates des levées, des récoltes, évènements climatiques... Et grâce aux nombreuses adresses fournies, il saura où se procurer plantes, graines, matériel... en bio. Cette année, outre les conseils de culture habituels, l'Agenda invite à faire connaissance avec les poules et apprendre, mois après mois, ce qu'il faut savoir pour entretenir un poulailler en bonne santé tout au long de l'année.
L'agroforesterie, une nouvelle forme d'agriculture
Claude AUBERT, AuteurL'association des plantes avec des arbres (agroforesterie), est une pratique largement utilisée sous les tropiques, depuis des millénaires. Dans la culture dite "à étages" : entre de grands arbres, plantés à grand écartement, sont plantés de plus petits arbres, entre lesquels sont cultivés des légumes, des plantes annuelles ou des céréales. En France, l'INRA de Montpellier a mis en place des expérimentations d'agroforesterie dès la fin des années 1990, avec des résultats très positifs. Un des objectifs, produire plus sur la même surface, a ainsi été atteint dans une expérimentation consistant à cultiver du blé et du colza en rotation entre des rangs de peupliers. Les autres avantages de l'agroforesterie sont multiples : augmentation de la biodiversité, meilleure utilisation du sol et de l'eau, fertilisation du sol par la décomposition des feuilles et l'utilisation du bois de taille broyé, réduction, voire suppression, du ruissellement et de l'érosion, séquestration du carbone dans le sol... En agroforesterie fruitière, des agriculteurs bio ont observé une diminution des attaques de ravageurs et, dans certains cas, de meilleurs rendements des arbres ; pour ceux d'entre eux qui pratiquent la vente directe, la diversification de la production que leur apporte l'agroforesterie fruitière est, de plus, largement appréciée.
Améliorer la qualité écologique : Pour la nature et les contributions
Markus SPUHLER, AuteurEn Suisse, de nombreux producteurs auraient la possibilité d'améliorer la qualité de leurs surfaces de promotion de la biodiversité. Cette démarche peut apporter de nombreux avantages en bio : amélioration de l'équilibre écologique de la ferme, obtention de contributions financières, comptage des surfaces comme mesure d'encouragement de la biodiversité lors du contrôle bio... L'auteur examine les conditions d'amélioration de la qualité de ces surfaces et les actions concrètes à mettre en place sur les prairies extensives, les vergers fruitiers haute-tige, les pâturages extensifs et les haies.
Des arbres dans les vignes : Le plein de biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurComme quelques autres viticulteurs, Delphine et Benoît Vinet, en Gironde, ont planté des arbres dans leurs vignes. Leur motivation première était de casser le système monocultural de la viticulture, et ainsi d'atteindre un certain équilibre sur leur domaine. Cette pratique présente d'autres atouts : - elle améliore la fertilité du sol, à condition de ne pas travailler le sol sur les interrangs ; - elle favorise la présence des auxiliaires, notamment les oiseaux et les chauves-souris qui, étant insectivores avant d'être fructivores, participent à la régulation des insectes ravageurs ; - elle permet de diversifier les revenus si des arbres fruitiers sont choisis. En bordure de parcelles, des haies protègent aussi les vignes des vents forts et des gelées tardives. Les Vinet n'ont, pour le moment, pas observé de baisse de rendement ou de qualité de leur production depuis la mise en place des arbres, peut-être parce que ceux-ci ont été plantés après les vignes.
Arbres, haies et bandes végétalisées dans la PAC 2015-2020
Le programme Agr'eau vise à développer la couverture végétale des sols sur le bassin Adour-Garonne grâce à un dispositif pluriannuel d'accompagnement et de communication et un réseau de fermes pilotes. Agr'eau repose sur une démarche transversale, groupée, ouverte à toutes les agricultures. Ce document, issu de ce programme, fait la synthèse des points de réglementation importants concernant les déclarations des surfaces d'intérêt écologique (SIE) : bordures, haies, surfaces agroforestières, arbres champêtres... (règles de comptabilisation et d'admissibilité), dans le contexte de la PAC 2015-2020. Il détaille également les mesures agroenvironnementales et climatiques inscrites dans le second pilier de la PAC.
Le chancre européen du pommier
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurFréquent en régions humides, le chancre européen attaque pommiers et poiriers avec des conséquences qui peuvent être fatales pour l'arbre. C'est un champignon parasite (Nectria galligena ou Cylindrocarpon mali), qui se développe sur des plaies de taille, des impacts de grêle, de tavelure, des piqûres de pucerons lanigères ou sur les cicatrices naturelles dues à la chute des feuilles, et le plus souvent dans le voisinage d'arbres déjà malades. La maladie est également présente sur le cognassier, le sorbier, l'aubépine, le hêtre, l'aulne, l'érable, le bouleau et le frêne. Le mode d'action de ce parasite et des moyens de lutte sont décrits (assainissement des zones touchées, aides à la cicatrisation...).
Le chitosan, un SDN multifonction
Patrice MARCHAND, AuteurCet article présente des résultats de recherche sur l'efficacité du chitosan (en cours d'évaluation pour son autorisation en AB). Le chitosan est issu de la chitine de crabe. Il est un Stimulateur Naturel de Défenses des plantes (SDN). Le chitosan peut avoir une action biochimique ou entraîner des réactions physiques et physiologiques. Quelques résultats d'essais concluants sur le chitosan sont présentés : - efficacité sur le chancre bactérien du kiwi ; - amélioration de la croissance des plantules in vitro et augmentation du rendement de mini tubercules de pommes de terre ; - effet sur la croissance de certains germes de soja ; - effet sur le virus X, la fusariose et la maladie du collet de la tomate ; - effet sur le flétrissement du pin ; - action préventive contre le bioagresseur P.expansum de la poire.
Christian Guémené : Dans ses champs, les arbres ont pris racine
Antoine BESNARD, Auteur ; Anne-Laure SIMON, AuteurEn Ille-et Vilaine, Christian Guémené, éleveur de bovins lait en AB, a fait le choix de développer l'agroforesterie sur son système. Installé à la suite de ses parents en 1994, il a fait évoluer son exploitation, très centrée alors sur le maïs, vers un système herbager. En 2001, il se convertit à l'AB. Il poursuit l'évolution de son système vers plus d'autonomie et plante des haies bocagères. En 2012, il suit une formation sur l'agroforesterie et décide d'aller plus loin. Il plante alors 110 arbres, constitués d'essences locales, espacés de six mètres, sur une parcelle de deux hectares. Pour lui, l'agroforesterie est une évidence : bien-être animal, atouts pour les parcelles ou encore pour la biodiversité. Déjà, il envisage de planter une seconde parcelle en agroforesterie.
Concevoir et expérimenter l'agroforesterie fruitière
En agriculture, les associations d'espèces ont montré leur intérêt pour une meilleure gestion des maladies et des ravageurs. Cela peut aussi concerner les associations agroforestières, auxquelles le projet Vertical s'est intéressé. Celui-ci vise la conception et l'évaluation de systèmes innovants en agriculture biologique associant arbres fruitiers, cultures annuelles et aménagements pour la biodiversité. Sur deux sites pilotes, la plateforme TAB à Etoile-sur-Rhône et le site de la Durette à Avignon, des démarches de co-conception de systèmes agroforestiers ont été éprouvées. Elles ont associé techniciens spécialisés, scientifiques et agriculteurs. Les premiers systèmes ainsi conçus ont été mis en place en 2013 et une nouvelle phase de conception a débuté en 2014.
Dossier : Nourrir le bétail en Afrique : Indispensable fourrage
Susanna THORP, Auteur ; Charles MKOKA, Auteur ; Kofi Adu DOMFEH, AuteurLa demande en protéines animales augmente rapidement en Afrique avec la croissance démographique. Comment nourrir les animaux, ruminants et monogastriques, dans un contexte de fort développement agricole, de changement climatique et de compétition pour certaines ressources avec l'alimentation humaine ? Ce dossier présente diverses expériences (développement de filière intégrée, projet de recherche ) issues de plusieurs pays africains. Ainsi, face à l'importance de trouver plus de fourrages et de meilleure qualité, dans un contexte dominé par de très petits élevages dans certains cas (ex : 1 à 2 animaux élevés en « zéro pâturage »), diverses pistes sont suivies : la production de fourrage issu de céréales (orge, blé ) cultivé par hydroponie, la sélection de variétés fourragères plus productives, plus nutritives et/ou plus résistantes aux maladies (ex : programmes de sélection de napier, herbe fourragère), le développement d'arbres légumineux fourragers, ou encore une meilleure utilisation des fanes de patates douces ou des tiges et feuilles sèches des céréales (maïs, blé ). Pour l'alimentation des monogastriques, l'article met l'accent sur la nécessaire structuration des filières pour assurer un approvisionnement régulier en matières premières de qualité aux usines d'aliments pour animaux. Nombre des exemples donnés montrent l'importance de l'implication des producteurs dans le succès des actions menées.
L'eau, le sol et l'arbre
Bruno SIRVEN, Auteur ; Konrad SCHREIBER, Auteur ; Alain CANET, AuteurDe plus en plus d'agriculteurs mettent en uvre des pratiques agroécologiques sur leur exploitation (couverture des sols, création d'aménagements agroforestiers, accompagnement de la végétation spontanée...). Les auteurs - Bruno Sirven est chef de projet Arbre & Paysage 32, Konrad Schreiber travaille au sein de l'Institut de l'Agriculture Durable (IAD) et Alain Canet est président de l'Association Française d'Agroforesterie (AFAF) - apportent leur analyse sur un certain nombre de solutions agro-écologiques performantes pour lutter contre la pollution des ressources, l'érosion, le changement climatique, la perte de biodiversité... Ils soulignent le rôle de la qualité du sol et du "paysage" végétal dans le cycle de l'eau sur un territoire, mais aussi celui des pratiques agricoles, déterminantes pour le maintien de la fertilité des sols.
Equipement : Sécateurs au banc d'essai
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurMatériel du jardinier par excellence, le sécateur a fait l'objet d'améliorations de la part des fabricants, qui cherchent à le rendre toujours plus ergonomique et plus fiable. Dix sécateurs ont fait l'objet d'un banc d'essai, dont les résultats sont présentés dans cet article. Pour chacun des modèles sélectionnés, ont été examinés : l'originalité, le diamètre maximum de coupe, le poids, la prise en main, la solidité de la lame, la qualité de la coupe, la fermeture, le prix, le rapport qualité/prix. Les commentaires et les conseils qui enrichissent ces tests permettront de choisir judicieusement le sécateur le plus adapté à ses besoins.
Un fruit qui explose !
Maude LE CORRE, AuteurFruit traditionnel du bassin méditerranéen, la grenade est de plus en plus consommée, que cela soit en frais, en jus, en complément alimentaire ou en cosmétique. En France, actuellement, sur 10 000 tonnes de grenades consommées, 3 500 tonnes sont importées d'Espagne. La production française prend cependant de l'essor depuis plusieurs années. Les producteurs se fédèrent et s'organisent pour répondre à une demande croissante. Depuis 2007, des pionniers se sont lancés dans la production de grenades biologiques françaises et une filière est en développement dans les Pyrénées-Orientales. Malgré le manque de données technico-économiques pour sa production en France, des arboriculteurs et des viticulteurs s'engagent dans cette culture en raison de sa simplicité, selon Adrien Laborde, technicien arboricole à la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales. Plusieurs modes de conduite sont possibles (en mono-tronc, en multi-troncs...), mais, dans tous les cas, les rendements maximaux seront observés après dix ans. Jean-Claude et Marie-José Peretto ont planté, en 2007, 4 000 jeunes grenadiers sur dix hectares dans le Gard. Aujourd'hui, ils possèdent la plus grande grenadière française bio. Ils apportent leur témoignage sur cette culture.
Le guide Terre Vivante de l'autonomie au jardin : Savoir tout faire au potager, poulailler, rucher...
Pascal ASPE, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Michel AUDUREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2015Produire ses propres légumes, aromatiques, fruits, récolter son miel et ses ufs, déguster ses volailles... de la manière la plus autonome et économique possible ! Cet ouvrage réunit les conseils et savoir-faire d'une dizaine d'experts jardiniers et éleveurs bio. Ils nous montrent comment adopter les techniques de jardinage qui permettent d'intervenir le moins possible (travail du sol, engrais verts, paillages), de gagner en productivité sans avoir à recourir à des intrants extérieurs en utilisant différentes techniques (compost et amendements, cultures associées, soins naturels, préservation des auxiliaires), mais aussi comment produire ses graines, et conduire un poulailler et un rucher de manière écologique. Enfin, 40 fiches de cultures de légumes, fruits, petits fruits et aromatiques permettent de passer à la pratique ! Tout pour obtenir un potager nourricier et des petits élevages productifs dans le respect des équilibres biologiques, à partir de ressources locales, de matériaux de récupération et à moindre frais pour le jardinier.
Des haies écologiques pour la protection biologique de vos plantations fruitières
Pierre MICHELOT, AuteurTout en jouant un rôle de brise-vent, les haies contribuent à l'amélioration de la production agricole. Pour mieux comprendre le fonctionnement d'une haie, des travaux ont été conduits entre 1980 et 2000 par l'INRA, puis repris par l'Institut pour le Développement Forestier (IDF) et le Ctifl. Cet article permet d'appréhender les rôles physiques et physiologiques d'une haie brise-vent et de mieux comprendre son action de protection des cultures. Ainsi, il s'intéresse, tout d'abord, à la structure, qui devra offrir une certaine perméabilité au vent. Le choix et l'assemblage des essences composant la haie devront être bien réfléchis, les distances entre les végétaux adaptées à leurs différentes hauteurs, ainsi qu'au climat. Le deuxième point d'attention sera porté à l'orientation et à la disposition des brise-vent, qui devront constituer un maillage tout autour des parcelles à protéger. Les avantages écologiques liés à la présence de haies sont multiples. Les haies préservent et maintiennent la biodiversité végétale et animale et, par ricochet, ont une influence sur l'état sanitaire des cultures, notamment en attirant les auxiliaires. Pour constituer une haie à vocation sanitaire, quelques conseils sont donnés, ainsi que des indications sur les différentes variétés permettant d'obtenir une haie composite à trois niveaux de végétation.
Mieux jardiner avec la Lune 2016
Quand planter l'ail ? Quand repiquer les choux-fleurs ? Quand bouturer les petits fruitiers ? Quand récolter les nèfles ?... Semaine après semaine, jour après jour, ce planning des activités au jardin permet de connaître les travaux à effectuer, en fonction des positions et des mouvements de la lune (lune montante et descendante, croissante et décroissante). De nombreux conseils pratiques sont proposés pour cultiver légumes, fruits et fleurs... en prenant en compte l'influence de la lune tout au long de l'année 2016.
Le Paillage en arboriculture fruitière : applications et limites
Raphaël RAPP, AuteurMéthode ancienne, souvent utilisée par les amateurs, les communes et dans les filières agricoles aux surfaces restreintes (maraîchage), le paillage avec différents matériaux reste une méthode aux nombreux atouts agronomiques. Il a pour objectif principal, en arboriculture, de limiter la concurrence entre les arbres et l'herbe et de maintenir des conditions climatiques et agronomiques favorables au développement des jeunes arbres. En agriculture biologique, il constitue un bon complément au travail du sol pour la gestion de l'enherbement, notamment sur les jeunes vergers à densité de plantation faible. Le paillage empêche le développement du couvert herbeux, limite les pertes en eau par évaporation et permet une bonne valorisation des pluies estivales intenses. Un essai sur de jeunes vergers a permis d'observer un gain de vigueur suite à un paillage (BRF) accompagné d'une complémentation azotée. Les limites du paillage sont à considérer en relation avec le type de verger et le fonctionnement de l'exploitation. Des effets possibles peuvent être évoqués, comme la sélection de certaines adventices vivaces, un enracinement densément localisé en surface ou une modification de l'itinéraire de fertilisation du verger... Le coût de la mise en place d'un paillage dépendra du matériau utilisé : bois raméal fragmenté (BRF), écorces, paille ou foin, feutre biodégradable, etc.
Une pépinière collective
Bruno CHOC, AuteurLaurent Welsh et Jonathan Sénéchal sont maraîchers et arboriculteurs bio en Haute-Garonne. Motivés par l'envie de développer les arbres fruitiers sur leurs terres et de progresser dans la polyculture en associant des plantations de fruits et de légumes, ils ont eu l'idée de monter une pépinière collective d'arbres fruitiers. Basé sur des principes de partage de savoirs et de savoir-faire, d'échange et de solidarité, ce projet a aussi pour objectif la diversité des fruits avec des variétés anciennes. Des journées d'apprentissage et d'enseignement du greffage sont organisées, rassemblant amateurs et professionnels. Les novices peuvent ainsi s'initier aux grands principes de la technique de greffage dans une ambiance conviviale. Le projet permet également à Laurent et à Jonathan d'expérimenter dans leur ferme la mixité fruits-légumes, de réintroduire des arbres dans l'espace agraire et ainsi de reconstruire le paysage. D'autres idées de projets font leur chemin dans l'esprit des deux maraîchers, comme celle de créer un Conservatoire génétique des fruitiers.
Plan de développement de l'agroforesterie : Pour le développement et la gestion durable de tous les systèmes agroforestiers
Dans le cadre du projet agro-écologique lancé en 2012 par le ministère de l'Agriculture, un plan de développement de l'agroforesterie a ensuite été élaboré, par le même ministère. Il doit permettre de couvrir l'ensemble du champ utile à son développement et de gérer durablement toutes les formes d'agroforesterie, sur tout le territoire et dans les différents systèmes agricoles. La définition et les pratiques de l'agroforesterie sont rappelées. L'intérêt agronomique et environnemental de l'agroforesterie est souligné : production de bois et de fourrage, lutte contre l'érosion, régulations microclimatiques et hydriques, stockage du carbone, fixation d'azote, résilience au changement, etc. Le document décrit les 5 axes identifiés pour dynamiser l'agroforesterie sur la période 2015-2020 : - Axe 1 : Mieux connaître la diversité des systèmes agroforestiers et leur fonctionnement ; - Axe 2 : Améliorer le cadre réglementaire et juridique et renforcer les appuis financiers ; - Axe 3 : Développer le conseil, la formation et la promotion de l'agroforesterie ; - Axe 4 : Améliorer la valorisation économique des productions de l'agroforesterie de manière durable ; - Axe 5 : Promouvoir et diffuser l'agroforesterie à l'international. Pour chacun des axes, les problématiques particulières et les actions à mettre en place sont formulées. Afin d'assurer un suivi et une évaluation de la mise en uvre des actions du plan, un comité de pilotage a été constitué.
Plantes du moment : Pignon de pin et châtaigne
Jean-Claude RODET, AuteurCet article s'intéresse au pignon de pin (Pinus pinea) et à la châtaigne (Castanea vulgaris) en se penchant notamment, pour chacun, sur les vertus thérapeutiques, sur les états et troubles de santé pouvant bénéficier de leur consommation, ainsi que sur les modes d'alimentation pour ces produits.
Promotion des systèmes agroforestiers : Propositions pour un plan d'actions en faveur de l'arbre et de la haie associés aux productions agricoles
Par agroforesterie, sont désignées généralement des plantations d'alignements d'arbres d'essence forestière. Mais, cette pratique est une forme particulière, très récente, de pratiques anciennes associant l'arbre, les cultures et l'élevage, représentées en majorité par les formes bocagères, qui contribuent à la grande diversité des paysages ruraux français. A partir du XIXème siècle, les deux métiers d'agriculteur et de forestier se sont peu à peu opposés, et l'agriculteur a eu tendance à considérer l'arbre comme un concurrent des cultures. Le recul de l'arbre s'est dès lors accéléré, sous l'effet des opérations de remembrement, de la mécanisation, de la simplification des assolements et des pratiques culturales exigeantes en intrants. Aujourd'hui, l'agroforesterie apparaît comme une des clés du projet agroécologique. En effet, l'arbre et la haie peuvent contribuer à la performance non seulement écologique, mais également économique des exploitations agricoles. La filière recherche-développement se mobilise progressivement en faveur de l'agroforesterie, au niveau national comme au niveau européen. Dans ce rapport, la mission du Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces ruraux présente l'agroforesterie, en dresse un état des lieux, passe en revue des expériences internationales, dont celle de la Chine, seul pays à avoir développé l'agroforesterie sur des surfaces importantes, et propose un plan d'actions en 12 points.
La recherche en arbo bio s'active
Maude LE CORRE, AuteurUne journée technique arboriculture bio, organisée par l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab) et le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl), a réuni, au mois de mars, une centaine de chercheurs, techniciens, producteurs et autres acteurs de la filière. Trois thématiques ont été développées : sol et pratiques culturales, protection contre les bio-agresseurs et références technico-économiques de systèmes de production. La journée a aussi été l'occasion d'une présentation de la base de données Azopro, qui vise à aider les producteurs dans leur choix d'amendements et d'engrais organiques. Différents résultats d'essais ont été exposés, sur l'amélioration de la fertilité du sol et les performances agronomiques d'un verger bio d'abricotiers, sur l'utilisation de bâches anti-pluie sur des pommiers, sur l'amélioration de la conservation des raisins, mangues, pêches et châtaignes. Enfin, les résultats économiques du réseau Dephy ferme arbo (150 exploitations, sept espèces, 2 modes de culture) ont été présentés.
Réintégrer l'arbre dans les systèmes agricoles : Pour diversifier la production et renforcer les écosystèmes
Sur une exploitation agricole, les éléments arborés peuvent être apportés de deux manières : en bordure (haies) ou en plein champ (agroforesterie). Cette fiche présente un état des lieux des surfaces concernées en France et les perspectives de développement. Un bilan technico-économique et environnemental de ces pratiques est proposé. Les incitations à la plantation à travers les politiques nationales et européennes sont, par ailleurs, présentées. Cette fiche appartient à une série de dix fiches, éditées par l'ADEME et intitulées « Agriculture & Environnement : Des pratiques clefs pour la préservation du climat, des sols et de l'air, et les économies d'énergie ».
L'Agenda 2015 du jardinier bio et son calendrier lunaire : 12 mois de fleurs et de pollinisateurs
Guylaine GOULFIER, Auteur ; Pascal ASPE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2014L'Agenda 2015 du jardinier bio, de Terre Vivante, est paru. Jour après jour, il indique le calendrier lunaire. Semaine après semaine, il rappelle les travaux essentiels à réaliser, présente les gestes à maîtriser, signale les moments de semis, de plantation et de récolte des légumes, des aromatiques, des fleurs et explique les soins naturels à leur apporter. Tout au long de l'année, les jardiniers y noteront les dates et lieux des semis et des plantations, les variétés choisies, les dates des levées, des récoltes... Enfin, les nombreuses adresses qu'il fournit permettent de se procurer graines, plants, matériel... en bio. Cette année, l'Agenda propose de protéger les insectes pollinisateurs en plantant des fleurs mellifères qui pourront les accueillir et les nourrir toute l'année au jardin.
Agroforesterie : des parcours arborés pour les volailles
Elsa EBRARD, AuteurLa France est actuellement le premier producteur européen de volailles sur parcours. Et la plupart des labels demandent de conduire les élevages en systèmes agroforestiers, soit des systèmes où existent des arbres, des cultures et/ou de l'élevage. Les avantages sont nombreux : abri du vent, de la pluie, du soleil pour les volailles, diminution de la pression de piétinement sur la parcelle, frein aux courants d'air près de bâtiments, meilleure occupation du parcours (donc de la répartition des déjections)... A ces avantages, s'ajoutent ceux liés à l'écologie de l'arbre : recyclage des éléments minéraux, protection contre l'érosion (grâce entre autres à la litière de feuilles), stockage du carbone... Mais aussi, avantages économiques liés à l'arbre : essence précieuse, production de bois ou de fruits... Et les avantages liés aux synergies de ces systèmes : par exemple, les volailles peuvent lutter avantageusement contre certains ravageurs des arbres. Dans les coopératives " Les poulets fermiers de Loué ", les parcours sont généralement arborés et un aménagement minimum a été défini dans le cahier des charges.
Aménagements arborés des parcours de volailles : GUIDE technique
Ce guide a été édité dans le cadre du projet Casdar Parcours volailles. Il s'adresse particulièrement aux éleveurs de volailles biologiques et Label rouge et détaille les étapes de mise en place d'un parcours arboré. Il aide à la prise en compte de l'ensemble des facteurs techniques, climatiques, topographiques, humains (temps et organisation du travail) et économiques. Sont également décrits : le choix des espèces, les règles de mise en uvre du chantier de plantation et de taille des arbres et arbustes, les méthodes de rénovation des parcours, la valorisation du bois. De nombreux schémas et illustrations, ainsi que des témoignages d'éleveurs viennent étayer le propos.
La biodiversité amie du verger : Le meilleur des vergers d'hier et de l'arboriculture d'aujourd'hui pour bâtir les vergers de demain
Forte de ce qu'elle a appris des paysans auprès desquels elle prospecte des variétés anciennes depuis plus de trente ans et de sa pratique de l'arboriculture, Evelyne Leterme dessine, dans ce livre, ce que pourrait être un verger d'avenir, à haute valeur biologique et s'appuyant sur la diversité génétique. Regarder le vivant sans rien préjuger, c'est la règle qu'elle a faite sienne, c'est l'exigence qui nourrit ce plaidoyer pour une arboriculture qui aborde l'arbre dans sa globalité, en lien avec la vie du sol et celle de son environnement proche, de l'entomofaune aux oiseaux et chauve-souris jusqu'aux micro-organismes utiles. Riche d'exemples et de conseils pratiques agrémentés de nombreuses photographies et schémas, ce livre relate plusieurs expériences réussies autour des haies fruitières et des associations de plantes.
Le bupreste du poirier
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurAmatrices de bois vivant, les larves de bupreste causent des dégâts parfois mortels sur les poiriers. Elles sont repérables par des boursouflures ou des galeries superficielles sinueuses sur l'écorce. Ce ravageur est en recrudescence en Europe et, en France, on l'observe principalement sur les jeunes plantations. Le mode de vie de ce coléoptère est présenté, ainsi que les principaux moyens de lutte.
Le choix variétal des fruits
Marc FASOL, AuteurPour maintenir les droits fondamentaux des paysans à utiliser leurs semences pour les resemer, permettant ainsi la sécurité et la souveraineté alimentaire des peuples, il est important, pour l'auteur, de préserver la biodiversité cultivée. Cela est valable tout d'abord pour les semences des plantes potagères et des céréales, mais cela concerne aussi les variétés fruitières, avec quelques différences toutefois. La variété de pomme Pink Lady est l'exemple type d'une variété créée pour répondre aux standards de l'industrie agroalimentaire mondiale, tandis que la grande distribution ne commercialise plus qu'une demi-dizaine de variétés de pommes. Si l'on prend la poire, elle comptait, il y a un siècle, onze cents variétés, chacune avec ses spécificités propres, ses avantages culinaires et domestiques. L'article développe la problématique de la préservation de la diversité et de la variabilité génétique des variétés anciennes, plus que jamais d'actualité si l'on veut pouvoir adapter les productions fruitières aux besoins des générations futures. Il propose également un focus sur plusieurs variétés de fruits : pommes (6 variétés), poires (4 variétés), prunes (4 variétés), pêches (1 variété), griottes (1 variété) .
Coriaces cochenilles
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLa famille des cochenilles représente une grande diversité d'insectes présents depuis des millions d'années. Trois groupes se distinguent particulièrement par les dégâts qu'ils occasionnent sur les arbres fruitiers et les agrumes : diaspines, lécanines et cochenilles farineuses. Malgré leurs particularités propres, leurs modes de vie et d'action, décrits dans cet article, restent cependant proches. Focus sur les moyens de lutte : ennemis naturels, brossage et badigeon des branches, traitements « maison ».
Créer son écojardin : Guide pratique du jardinage écologique
John WALKER, Auteur ; Colin LEFTLEY, Photographe ; Anne SAINT GIRONS, Traducteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2014Les écojardiniers, à travers leur approche du jardinage en harmonie avec la nature, ont aujourd'hui un rôle essentiel. Ils participent à réduire la surconsommation d'énergie et de ressources naturelles et à freiner le gaspillage. Ils créent des jardins à la fois beaux et durables, des espaces cultivés dynamiques et riches de biodiversité, au sol vivant et nourricier. Enfin, ils mènent sur le chemin de l'autonomie alimentaire. Ce guide fourmille d'idées, de conseils et d'astuces : Créer un jardin respectueux de l'environnement en collaborant avec la nature ; Reconstituer chez soi un véritable écosystème en creusant une mare, en construisant un hôtel à insectes, en transformant la pelouse en prairie fleurie ; Valoriser le recyclage en formant un compost, en récupérant l'eau de pluie et en captant la chaleur solaire ; Rénover le jardin existant ou en dessiner un nouveau - urbain, familial, potager, pluvial ou sans arrosage - grâce à six "plans verts" détaillés point par point ; Consulter le répertoire des 80 espèces végétales choisies pour leurs bénéfices écologiques ; S'aider du calendrier saisonnier qui synthétise les travaux à accomplir au jardin tout au long de l'année. Nourri d'informations pratiques avec ses 500 photographies et illustrations originales, cet ouvrage est destiné à tous ceux qui désirent créer un jardin à la fois décoratif, productif et respectueux de la planète.
Cultiver et soigner les arbres
Elisabeth JULLIEN, Auteur ; Jérôme JULLIEN, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2014Destiné aux jardiniers amateurs et professionnels, aux pépiniéristes, aux paysagistes, aux gestionnaires d'espaces verts et aux étudiants en horticulture, cet ouvrage est une référence sur les méthodes de culture et de soin des arbres. Paru initialement sous le titre "Guide écologique des arbres", il s'enrichit, à l'occasion de cette nouvelle édition, d'une première partie de 100 pages sur les bonnes pratiques en matière d'arboriculture : respect de la biodiversité, techniques de plantation, entretien des arbres et des sols, protection phytosanitaire. Véritable outil de diagnostic et d'aide à la décision, la seconde partie de l'ouvrage propose des fiches culturales et phytosanitaires sur 80 genres de feuillus et conifères rencontrés dans nos parcs, jardins, vergers et forêts. Chaque fiche détaille : - les exigences culturales (habitat, plantation, type de sol, exposition, arrosage, nutrition) ; - les auxiliaires (insectes, oiseaux...) ; - les sensibilités et résistances (froid, pollution, sécheresse, sel, vent, carences...) ; - les attaques parasitaires (symptômes, fréquence et gravité, identification du bioagresseur) ; - les techniques de lutte préventive, prophylactique et curative, sans recours à des traitements chimiques de synthèse. Les plus de ce guide : des fiches détaillées sur 80 genres d'arbres d'ornement, fruitiers ou forestiers ; les exigences culturales propres à chaque genre ; plus de 1000 photos et dessins pour visualiser les maladies, les ravageurs et les auxiliaires naturels ; une indication du niveau de fréquence et de gravité de chaque type d'attaque ; des traitements préventifs et curatifs sans chimie de synthèse pour chaque bioagresseur ; 4 index pour faciliter la recherche d'informations (index général, des arbres, des auxiliaires, des parasites).
Cultiver et soigner les fruitiers
Elisabeth JULLIEN, Auteur ; Jérôme JULLIEN, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2014Ce guide illustré de 700 photos présente les méthodes de culture et de soin des arbres et arbustes fruitiers, dont la vigne. Il est à la fois technique et accessible à tous : jardiniers amateurs et professionnels, arboriculteurs, viticulteurs, pépiniéristes, paysagistes, étudiants et apprentis. La première partie décrit les bonnes pratiques en matière d'arboriculture fruitière, de la plantation à la récolte, avec 200 photos à l'appui : diversité des espèces et des variétés, conduite culturale, taille de fructification, surgreffage, protection phytosanitaire intégrant les auxiliaires naturels des vignes et vergers. La seconde partie est un véritable outil de diagnostic et d'aide à la décision. Elle se compose de fiches culturales et phytosanitaires sur 34 espèces de fruitiers : les fruits à pépins (pommier, poirier, cognassier...) ; les fruits à noyau (abricotier, cerisier, pêcher, prunier...) ; les fruits à coque ligneuse (châtaignier, noisetier, noyer...) ; les espèces méditerranéennes (agrumes, bananier, figuier, olivier, pistachier...) ; les petits fruits (cassissier, framboisier, groseillier, kiwi, myrtillier, vigne...). On trouve : - des fiches détaillées illustrées de 500 photos sur toutes les espèces de France métropolitaine ; - Les exigences culturales (habitat, plantation, type de sol, exposition, arrosage, nutrition) de chaque espèce, ainsi que les sensibilités et résistances (gel, sécheresse, chlorose...) ; - Le diagnostic des maladies et ravageurs, dont les nouveaux parasites récemment arrivés en France (drosophile asiatique des fruits, mouche du brou de la noix, bactériose du kiwi...) ; - La fréquence et la gravité de chaque type d'attaque ; - Les auxiliaires et leur efficacité potentielle dans la lutte biologique contre les ravageurs ; - Des soins préventifs et curatifs sans chimie de synthèse contre les organismes nuisibles ; - 4 index pour faciliter la recherche d'informations (index général, des fruitiers, des bioagresseurs, des auxiliaires).
Dossier : Forêt, un trésor inépuisable ?
Pascaline PAVARD, Auteur ; Gaëtan DU BUS DE WARNAFFE, Auteur ; Nicholas BELL, Auteur ; ET AL., AuteurD'après le dernier Inventaire Forestier National (IFN), les forêts françaises s'étendent sur près du tiers du territoire et représentent actuellement 10% de la surface boisée européenne. La forêt remplit des fonctions écologiques essentielles. C'est à partir de 1946 que le Fonds Forestier National a encouragé les reboisements artificiels, presque exclusivement des résineux, par l'octroi de prêts et de subventions aux propriétaires des terrains. Source d'enjeux économiques et stratégiques colossaux, la forêt subit les assauts de puissantes entreprises qui exploitent le bois et, comme d'autres pans de l'économie, elle est victime de l'industrialisation, sans parler des premières expérimentations non confinées d'arbres OGM, eucalyptus ou peupliers, qui font craindre des pollutions génétiques. Malgré tout, il est maintenant communément admis que la gestion de la forêt doit prendre davantage en compte les écosystèmes forestiers. L'idée de forêt jardinée fait son chemin et a toute sa place dans les pratiques de l'agro-écologie paysanne. Au sommaire du dossier : De Würm à Sarkozy (Retour sur les choix actuels de gestion forestière dans l'hexagone) ; Biomasse, arnaques et cie ! ; E.ON, menaces en Cévennes (Avec son projet de ZAP pour sa centrale à biomasse de Gardanne, le groupe E.ON s'intéresse aux forêts cévenoles) ; Pour une gestion écologiquement responsable et socialement solidaire ! (Depuis six ans, le Réseau pour les Alternatives Forestières a fédéré tous les acteurs convaincus de l'urgence de trouver des réponses concrètes à l'évolution de la politique forestière en France) ; Pro Silva, une autre sylviculture (approche visant à valoriser les forêts par une gestion de la qualité) ; À quand une gestion paysanne des forêts ? (Les zones boisées constituent un atout vital pour les espaces ruraux. Leur gestion s'est pourtant retrouvée bien éloignée des mains de ceux qui cultivent la terre ou y font pâturer des troupeaux. Retour sur ces forêts paysannes et les conflits d'usage des territoires ) ; Créer des jardins forêts (Espaces à taille humaine qui pourraient s'apparenter à des « forêts comestibles »...).
Les éleveurs pastoraux s'inquiètent pour les aides sur les parcours boisés
Amélie VILLETTE, AuteurDans les négociations de la nouvelle PAC, les organisations professionnelles pastorales méditerranéennes saluent l'avancée que constitue la reconnaissance des prairies permanentes incluant des broussailles et des arbres. Cependant, ils s'inquiètent sur l'éventuelle publication d'actes délégués par la Commission européenne qui pourraient exclure de l'admissibilité aux aides des surfaces en chênes et châtaigniers pour les parcelles comptant plus de 100 arbres par hectare ou plus de 50 % de couverture boisée.
Emissions gazeuses en bâtiment et sur parcours d'élevage de volailles biologiques
Paul PONCHANT, Auteur ; Karine GERMAIN, Auteur ; Eddie LAMOTHE, Auteur ; ET AL., AuteurLes élevages avicoles sont des émetteurs de protoxyde d'azote (N2O), mais peu de connaissances sont disponibles sur l'impact des parcours sur ces émissions. Les déjections des volailles contiennent des nitrates qui se transforment partiellement en azote gazeux (N2) dans le sol par dénitrification. Dans certaines conditions (anaérobiose, type de végétation, taux de nitrates), cette réaction est incomplète et entraîne la production de N2O. L'Inra du Magneraud, en Charente-Maritime, a mesuré ces émissions et établi des bilans de masse (carbone, azote, phosphore) pour des poulaillers de 75 m2 avec ou sans parcours boisé. Les émissions des bâtiments sont identiques, mais les parcours arborés émettent 30 % moins de N2O que les parcours de type « prairie ». Ces résultats doivent être interprétés avec précaution car de nombreux autres paramètres interviennent dans la dénitrification, comme la température et la pluviométrie.
Fiches techniques sur les arbres à noix au Québec : 2e édition
Ce guide présente les principaux arbres à noix du Québec. Il informe le lecteur sur les différentes caractéristiques des arbres. Il est tout d'abord question d'une présentation générale de l'arbre, sa provenance, son histoire et son développement. Le nombre d'espèces et les caractéristiques de chacun sont aussi abordés, les espèces de caryer les plus rustiques sont présentées dans un tableau. Les espèces Carya ovata et Carya cordiformis existent à l'état naturel dans les forêts du Québec. Le document présente les caractéristiques de chacun des arbres, soit sa famille, sa zone de culture, ses exigences en terme de chaleur, son feuillage, ses fleurs, son écorce, ses dimensions, etc. Il aborde aussi les caractéristiques des noix, son apparence, ses dimensions, son enveloppe, sa facilité à être cueillie, ses principales utilisations, etc. Les espèces présentées sont le caryer cordiforme, le caryer ovale, le caryer à noix douces, le noyer blanc, l'arbre à noix piquées, le châtaigner d'Amérique, l'avelinier, le noisetier commun, le noisetier de Bysance, le noisetier de Turquie, le noisetier américain, le noisetier à long bec, le coudrier, le hêtre à grandes feuilles, le hêtre américain, le Ginkgo biloba, le noyer en cur, le noyer cendré, le noyer tendre, l'arbre à noix longues, le noyer noir ou noyer d'Amérique, le pin et les chênes.
Les fruitiers de Lozère : des montagnards aux vertus cévenoles
Cécile REYNES-BRIDGENS, AuteurL'auteur est présidente de l'association Vergers de Lozère. Elle rappelle le contexte géologique, géographique, historique et social de la Lozère, dans lequel se développent des fruitiers aux solides vertus montagnardes : adaptabilité au sol et à l'altitude, sobriété et indépendance à l'égard des traitements, résistance au froid et à la sécheresse, productivité, aptitude du fruit à la transformation et à la conservation. La pomme Cabusse représente parfaitement ces qualités, tout comme la variété Chabanis. Dans ce territoire, la culture des fruitiers s'inscrit historiquement dans une association symbiotique de diverses activités agricoles mutuellement bénéfiques et économes en terres. Quelques espèces de pommes et de poires sont présentées. L'article décrit également les actions de l'association Vergers de Lozère, qui uvre pour la sauvegarde et la valorisation des variétés anciennes et qui diffuse les savoir-faire culinaires et les traditions qui s'y rapportent.
Le guide du B.R.F. (Bois Raméal Fragmenté) : Pour des jardins naturels et fertiles
Initiée dans les années 1975 par des pionniers québécois, la technique du bois raméal fragmenté (B.R.F.) utilise le bois des branches d'arbres découpées en petits fragments et épandu sur le sol cultivé. Cette technique développe les mycéliums de champignons et multiplie les vers, insectes et micro-organismes du sol selon un vaste réseau de "chaînes alimentaires". Elle imite ce que fait la nature dans une forêt où vent, pluie, neige et tempêtes poussent au sol feuilles et branches mortes ou vivantes. Dans les potagers comme dans les vergers ou les jardins d'ornement, le BRF restaure la fertilité d'origine de la terre et améliore sa structure, sa teneur en humus, ses propriétés de plasticité, d'aération et de gestion de l'eau. Pour partager cette technique, l'auteur a rassemblé les expériences et les savoir-faire de nombre de professionnels dans ce domaine. Il a aussi récolté de nombreux témoignages de jardiniers amateurs. Ingénieur agronome de formation, Bernard Mercier s'est spécialisé dans la technique du BRF en créant la société BRF génération.