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Agroforesterie et maraîchage
Leon SCHLEEP, Auteur ; Sylvie GIRARD-LAGORCE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2023Associer les arbres et la culture de légumes pour sauver l'agriculture, la biodiversité et s'adapter au changement climatique en cours, voilà ce que propose Leon Schleep. Ce jeune jardinier-maraîcher cultive, en Allemagne, des légumes sous les arbres et milite pour le développement de l'agroforesterie. Fort de sa propre expérience et des données scientifiques récentes, il revient sur les fondements du maraîchage biologique et sur les bases de lagroforesterie, avant d'exposer lassociation des deux systèmes. Les avantages sont nombreux : maintien de la biodiversité et des auxiliaires, fertilité des sols, qualité de l'eau, ombre, résistance à la sécheresse, au vent.... Ce livre, qui inclut des schémas, photographies, plans de plantation, sélections darbres et d'arbustes, laisse aussi une grande place aux retours dexpérience de maraîchers qui, à travers le monde, ont entamé leur révolution agroforestière.
Le bois agroforestier : Les valorisations possibles en systèmes délevage
Les arbres sont omniprésents dans les fermes, depuis des siècles. En France, ces dernières décennies ont néanmoins été marquées par la politique de remembrement qui a encouragé larrachage des haies et leur abandon (manque dentretien). Elles étaient alors perçues comme une contrainte à la mécanisation et le vestige dune agriculture dépassée. Aujourdhui, dans un contexte de changement climatique, elles sont de plus en plus reconnues pour leurs vertus agroécologiques. Les plantations de haies sont même encouragées par différents dispositifs (ex : Plan de Relance en 2021, Politique agricole commune ). Les ressources en bois ont donc tendance à augmenter sur les exploitations agricoles, notamment dans les élevages. Cest pourquoi ce guide offre un panel de valorisations possibles du bois en lien avec lélevage. Après avoir expliqué le contexte qui invite à renouer avec « une culture de larbre », il détaille les valorisations des arbres sous forme de BRF (bois raméal fragmenté), de piquets de clôtures, de plaquettes de bois et darbres fourragers. Il apporte ensuite des informations pour optimiser la ressource en bois, en décrivant différentes techniques dentretien des haies et des arbres (taille de formation, élagage, émondage, recépage, taille têtard), ainsi quen expliquant comment raisonner les besoins à léchelle de lexploitation et comment organiser les chantiers de coupe et de valorisation pour améliorer leur rentabilité. À la fin de ce guide, des fiches synthétiques récapitulent, pour chaque production animale (bovins lait, bovins viande, porcins, ovins et volailles), les différentes valorisations possibles du bois et leurs points-clés. Ce guide a été réalisé dans le cadre du programme multipartenarial Casdar ATT (Actions Thématiques Transversales) Agroforesterie 2021-2023.
Compilation bibliographique sur les complémentarités entre les arbres et les animaux dans les systèmes biologiques
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique afin de repérer plus facilement des documents relatifs au rôle et à la place des arbres (et autres cultures pérennes) dans les systèmes délevages biologiques. Cette compilation regroupe ainsi près de 200 références bibliographiques en lien avec lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal. En plus des systèmes agroforestiers « classiques », elle prend aussi en compte le sylvopastoralime, les prés vergers, les vignes pâturées et les arbres fourragers. En raison du grand nombre de références sélectionnées, celles-ci ont été classées selon la production (ex : élevage, arboriculture ) ou la thématique (ex : agriculture durable, agriculture et environnement ) qui dépeint le plus le document, mais ces références ont toutes un lien avec lélevage. La majorité des documents sinscrivent dans un contexte dagriculture biologique, mais quelques-uns abordent lagroforesterie dans les systèmes délevage de manière générale (ces documents ont été retenus car ils comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Les références sélectionnées ont été éditées entre janvier 2013 et novembre 2023. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Cette compilation a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont font partie lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal.
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Haies et biodiversité
Emilie POQUET, Auteur ; Mickael COUCHOT, AuteurDepuis 2018, en partenariat avec Bio en Grand Est et avec des associations environnementales locales, le dispositif « Réseau Fermes Biodiversité », complété, depuis 2021, par la mesure « Plantons des haies » du Plan de Relance, accompagne les agriculteurs dans leurs projets d'aménagements favorisant la biodiversité dans les fermes. En Grand Est, ce sont près de 300 fermes qui ont été accompagnées par le réseau. Ces infrastructures agroécologiques, favorables à la biodiversité (arbres et haies, mares, jachères ou bandes fleuries...) fournissent de nombreux services en agriculture. Les arbres et les haies permettent notamment la préservation de la ressource en eau, la limitation de l'érosion et des risques d'inondation, un effet brise-vent et de l'ombrage pour les animaux, des abris pour de nombreuses espèces animales, etc. À noter, également, que la dynamique de plantation a concerné une large proportion d'agriculteurs bio (44 % des bénéficiaires sont bio, alors qu'ils ne représentent qu'environ 10 % des exploitants de la région), particulièrement demandeurs de ces aménagements qui permettent, notamment, de séparer les parcelles biologiques des parcelles conduites en agriculture conventionnelle (limitation des risques de contamination...). Cet article présente le bilan du dispositif, ainsi que les perspectives d'accompagnement de projets en agroforesterie.
Élever des abeilles maçonnes : Améliorer la pollinisation dans les cultures fruitières
Patrick STEFANI, Auteur ; Andi HÄSELI, Auteur ; Sabrina GURTEN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Cette fiche technique montre comment élever et favoriser la présence d'osmies rousses et d'osmies cornues (deux espèces d'abeilles maçonnes) : mise à disposition de fleurs adaptées, mise à disposition de ressources de nidification, gestion des nichoirs, prédateurs... Pour assurer des rendements réguliers en arboriculture fruitière, des pollinisateurs efficaces sont indispensables. Le déclin de la faune naturelle dinsectes et la faible activité de pollinisation par temps froid des abeilles mellifères exigent laide de pollinisateurs alternatifs tels que les bourdons et les abeilles sauvages solitaires. Outre la promotion des abeilles sauvages locales, le lâcher dabeilles maçonnes (osmies) délevage peut contribuer, dans une large mesure, à la pollinisation des arbres.
La ferme Milarepa : La possibilité d'une île
Benjamin HOURTICQ, AuteurPionnière de l'agriculture biologique dans le Béarn, la ferme Milarepa est conduite en bio depuis 1988. Des cultures à valeur ajoutée (soja, maïs pop-corn, feijoas et physalis) sont les marques de fabrique de la ferme. L'ancien exploitant, Jean-Michel Duparcq, aujourd'hui à la retraite, a contribué, en grande partie, au développement de l'agriculture biologique dans Béarn, notamment par la création de la coopérative Bio Pays Landais et du Civam Bio Béarn. Aujourd'hui, sa fille Julia et son beau-fils (marié à Mathilde, son autre fille), toujours dans une logique de préservation de l'environnement, sont à la recherche de nouvelles productions, avec, en cours de réflexion, un projet en agroforesterie.
Guide pratique des plantes mellifères : Les reconnaître et les valoriser pour mieux attirer et protéger les abeilles
Avec cet ouvrage, Dimitris Karakousis, apiculteur, présente plus de 180 arbres et plantes mellifères qui fournissent, à l'abeille, pollen et nectar. Cet outil s'adresse aux apiculteurs, professionnels comme amateurs, et aux jardiniers qui souhaitent créer un environnement propice à la bonne santé des abeilles. Les informations fournies, illustrées par de nombreuses photos, permettent d'identifier facilement chaque plante. Terrains, climat, régions, forces et faiblesses de chaque plante sont détaillés, afin de définir les ressources disponibles selon les territoires, ainsi que les plantes intéressantes à mettre en place. Des détails, tels que la saison de floraison des plantes, la nourriture qu'elles fournissent à l'abeille (nectar, pollen ou miellat), complètent ce guide des plantes apicoles.
Herbarius : D'hier et d'aujourd'hui
Aino ADRIAENS, AuteurDepuis vingt ans, à Planguenoual (22), Florence Goulley exploite un jardin "médiéval" de trois hectares. Le domaine d'Herbarius, ouvert au public, est un jardin où poussent près de 1 000 espèces de plantes médicinales et aromatiques, mais aussi de nombreux légumes et fruitiers originaux. Il se compose de 18 jardins à thèse, cultivés selon les principes de la permaculture. Anciennement enseignante en écologie, Florence Goulley propose aussi d'autres actions autour du partage et de la transmission (cours et ateliers pédagogiques).
La magie du Blé en Herbe
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAu Blé en Herbe, dans la Creuse, Maria Sperring pratique la permaculture, depuis plus de 30 ans. Elle cultive des légumes, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que beaucoup de petits fruits, qu'elle transforme en sirops, tisanes, jus, confitures... La conception et les aménagements du jardin permettent de répondre à des besoins particuliers (drainage, exposition, protection, accès). La permaculture, pour Maria Sperring, consiste à tendre vers l'autonomie alimentaire et énergétique, mais aussi vers l'attention et le soin de l'autre. Dans sa yourte-serre, Maria Sperring accueille du public (stages d'initiation à la permaculture, séjours...) à qui elle transmet sa philosophie, et elle s'implique également dans des associations locales.
Palissage : Le fruit à portée de main ; Les fruitiers palissés en pratique
Aurélie SÉCHERET, Auteur ; Jérôme JULLIEN, AuteurTraditionnellement associé aux potagers de châteaux, le palissage des fruitiers a également été adapté à l'échelle des maisons, notamment dans le Nord-Est de la France. Dans le premier article, Eric Dumont, pépiniériste à Sainte-Savine (10), retrace l'histoire de cette pratique et propose ses conseils pour la mettre en place dans son jardin : structure d'accueil, choix des variétés selon l'exposition, entretien et soin aux arbres et aux fruits... Le deuxième article fournit des compléments sur : les différentes formes palissées et les espèces fruitières qu'elles concernent, l'emplacement, la préparation du sol, la plantation et la taille d'entretien. Des illustrations permettent de visualiser les points de taille.
La Pastothèque. Référentiel des milieux pastoraux du Sud de la France dans un contexte de changement climatique. Tome 1 : Montagne : étages alpin, subalpin et montagnard
Hermann DODIER, Coordinateur ; Laurent GARDE, Coordinateur ; Emmanuelle GENEVET, Coordinateur ; ET AL., Coordinateur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2023De la mer aux sommets des montagnes, les troupeaux des éleveurs pastoraux se nourrissent en parcourant des pelouses sèches et humides, des landes, des garrigues et des maquis, des sous-bois feuillus et résineux. Sur ces milieux non cultivables, c'est par la seule pratique pastorale que les éleveurs auront à s'adapter aux accidents climatiques plus fréquents et plus intenses. C'est pourquoi il est nécessaire de reconnaître les milieux pastoraux les plus sensibles et d'identifier les plus résilients, susceptibles de fournir des solutions au pâturage. C'est, en effet, l'atout majeur des végétations pastorales que de proposer une diversité de structures et de compositions floristiques avec laquelle il faut savoir jongler, de saison en saison. Herbes grossières, buissons comestibles et abris des sous-bois fournissent une palette de possibilités en complément de l'herbe verte et tendre. La Pastothèque est éditée en deux tomes, Montagne et Méditerranée. Conçue par la plupart des services pastoraux avec l'appui de chercheurs, elle propose une typologie unifiée des milieux pastoraux. Elle permet de les caractériser, décrit les fonctions d'alimentation mobilisables sur chacun, quantifie les ressources et aborde leur fonctionnalité climatique pour fournir aux éleveurs, aux bergers et aux acteurs du monde pastoral, quelques clés d'adaptation aux effets du changement climatique. Le tome 1 est consacré à la montagne.
La petite enfance des plantes : Visites de pépinières
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurEn France, seulement une douzaine de pépiniéristes (producteurs de plants) pratiquent la biodynamie. Rencontre avec trois d'entre eux, pour découvrir les problématiques spécifiques auxquelles ces professionnels sont confrontés, ainsi que leurs pratiques particulières. 1 À La Feuillade, dans les Cévennes, Denis et Sophie Rauzier pratiquent la biodynamie depuis leur installation en 1993. Ils produisent des plants de fruitiers, de petits fruits et de plantes ornementales, en conteneurs, mais aussi, pour une meilleure résistance au sec et au froid, en racines nues. Avec les soins (détaillés dans l'article) qu'ils prodiguent depuis 30 ans, Denis et Sophie n'ont quasiment pas eu recours au cuivre ou au soufre. 2 Émilie Barde, installée depuis deux ans à l'Alchimie des plantes, dans le Vaucluse, est passée par la case formation pour se lancer en biodynamie. Elle produit plus de 120 variétés de plants de légumes et de plantes médicinales. Son ambition est, à terme, de produire ses propres semences et ses propres boutures. 3 Le projet de Lilian Bérillon, pépiniériste viticole, avec son achat récent du domaine de la Motte (Vaucluse), est de retrouver des vignes plus pérennes et des vins qui se gardent. Il n'existe pas, actuellement, de pépinières viticoles biologiques en Europe ; dans le cas de Lilian Bérillon, la contrainte vient des obligations de traitement pour lutter contre la flavescence dorée.
« Privilégier des arbres issus de graines locales »
Clara DE NADAILLAC, AuteurElise Levasseur, cheffe dexploitation de la pépinière Graines voyageuses, dans la Drôme, recommande dimplanter des essences locales issues de graines sauvages dans les parcelles viticoles. Depuis 2015, la marque collective de lOffice français de la biodiversité « Végétal local » garantit la traçabilité des végétaux locaux et sauvages. Cette marque a été créée suite à un constat : les végétaux implantés dans les haies nétaient pas dorigine locale (ils provenaient plutôt de lEst de lEurope ou dautres régions) et ils avaient de faibles taux de reprise. Les plants issus de graines locales permettent de conserver une diversité génétique, ce qui favorise la résilience des végétaux, et ils sont plus adaptés à leur environnement que les arbres obtenus par bouturage (clone). Toutefois, faire pousser un arbre issu de graine locale demande un certain savoir-faire : les graines, récoltées entre mi-août et mi-novembre, sont en pleine dormance. Il faut donc réussir à effectuer une levée de dormance pour faire pousser larbre. Elise Levasseur travaille avec 80 essences différentes et elles ont toutes des levées de dormance distinctes.
Remparts aux effets du réchauffement climatique
Claire BERBAIN, AuteurNadia Barthlomé est une éleveuse de bovins laitiers biologiques suisse. Afin daméliorer son autonomie fourragère, dans un contexte climatique de plus en plus défavorable, elle a choisi de planter des arbres à vocation fourragère : mûriers blancs, tilleuls à grandes feuilles, frênes, aulnes de Corse, saules marsault Cette agricultrice a intégré, depuis 2020, le projet « Agro4esterie », mené par Agroscope. Elle a planté ses arbres en 2021, et ils seront mis à disposition du bétail à partir de 2024, avec une gestion adaptée. La complémentation du bétail par un affouragement à base de plantes ligneuses présente l'avantage que les arbres résistent mieux à la sécheresse que lherbe, en accédant à des ressources hydriques et nutritives plus en profondeur. Le mode de distribution est toutefois à réfléchir : le pâturage des arbres sur pied limite les interventions, et donc le temps de travail, mais il peut provoquer une surexploitation. Il faut veiller à mettre en place une conduite adaptée. Au contraire, une distribution en vert (directement sur le sol ou dans des auges) est plus coûteuse en temps, mais peut savérer judicieuse pour éviter la surexploitation des arbres. Selon Pierre Mariotte, dAgroscope, au même titre que les mélanges de prairies temporaires et les cultures dérobées, les arbres fourragers peuvent suppléer les prairies durant les périodes de sécheresse estivale. Quoi qu'il en soit, seule une multiplication des pratiques permettra de sadapter à la nouvelle donne climatique.
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio : 21 & 22 septembre 2022
Ce document restitue 35 des conférences qui se sont déroulées lors du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2022, en Bretagne. Les interventions ont porté sur les thématiques suivantes : - Transition écologique et agricole (biodiversité, robotique, arbres fourragers, sécurité alimentaire, changement climatique) ; - Développement (intrants controversés, fertilité des sols, séchage en PPAM et chanvre ) ; - Production animale (croisement en élevage laitier, polyélevage, alimentation 100% bio en monogastriques, castration chez le porc, parasitisme en caprins, fin de lépointage en poules bio ) ; - Production végétale « grandes cultures » (diversification, légumineuses à graines en alimentation humaine, couverts végétaux, stockage de carbone); - Production végétale « maraîchage » (fertilité des sols, microfermes, gestion de leau, PPAM bio, semences potagères) ; - Autres productions (viticulture, nouvelle réglementation, abeilles) ; - Filières de commercialisation (label + Fnab, affichage environnemental, filière lait bio).
Lagriculture face à la sécheresse
Carine MAYO, AuteurLes risques de sécheresse et de manque deau augmentent en France, en lien avec le changement climatique. Certains acteurs du monde agricole prônent le développement de retenues deau en guise de réponse : avec des retenues collinaires, en creux de vallée, alimentées par leau de ruissellement ; voire avec la dérivation de cours deau ; ou encore avec les très médiatiques « bassines », réserves de substitution tapissées dune membrane plastique, remplies en hiver à partir de la nappe phréatique quand celle-ci est censée être au plus haut, évitant ainsi que la nappe ne soit vidée en été quand son niveau est au plus bas. Ces retenues d'eau posent de nombreux problèmes, dont la perturbation des cycles de leau, la privatisation de l'eau, limpact sur les milieux humides et sur la biodiversité, ou encore une approche basée sur lidée, fausse, que les quantités deau disponibles seront toujours les mêmes. Si, dans certains cas, les retenues deau peuvent faire partie des réponses, il existe dautres solutions : réduire le gaspillage (ex. : traquer les fuites dans le réseau deau) ; revoir lirrigation (développer des techniques moins consommatrices comme le goutte-à-goutte et réfléchir à ses finalités : le maïs irrigué, pour lexportation ou pour lalimentation humaine ?) ; faire évoluer les pratiques agricoles vers plus de parcimonie dans l'utilisation de l'eau et de résilience. Cela passe par la culture de plantes ou de variétés plus adaptées et moins demandeuses deau en été ; par la conservation des zones humides, qui régulent les flux deau et sont source de nourriture pour lélevage en été ; ou par le stockage de leau dans le sol. Pour cela, il faut favoriser la matière organique du sol, lenherbement inter-rang notamment en viticulture ou encore planter des arbres et des haies. Cest ce quillustre la technique des baissières, fossés creusés le long de courbes de niveau et bordés de haies, ce qui permet à leau de sinfiltrer profondément tout en réduisant les risques dinondation et de sécheresse.
Larbre fourrager : à la redécouverte dune pratique ancienne
Tiphaine TERRES, AuteurLes premiers éleveurs utilisaient majoritairement le feuillage des arbres pour nourrir leur bétail. Lintensification des pratiques et la faible possibilité de mécaniser la récolte ont vite relégué larbre fourrager au second plan. Néanmoins, face au changement climatique (augmentation des températures et des sécheresses), larbre redevient un atout. Il est complémentaire à lherbe : les feuilles darbres sont disponibles de manière décalée dans le temps (en été, alors que lherbe est plutôt disponible au printemps) et larbre mobilise des ressources plus en profondeur dans le sol. Contrairement à ce que lon pourrait penser, les feuilles darbres ne sont pas plus ligneuses que les fourrages herbacés. Une fiche technique accompagne cet article et indique les valeurs alimentaires des principales espèces darbres fourragers : frêne, aulne, charme, châtaignier, chêne, érable, mûrier blanc Il existe trois manières de distribuer les fourrages issus darbres : le pâturage direct (pâturage de forêts ou de haies), la rame au sol (qui consiste à mettre à disposition, tous les 7-8 ans, les branches darbres non accessibles au troupeau) et la distribution des branches après séchage (via un séchage en fagots horizontaux).
L'arbre oublié des hommes
Thomas SCARAVETTI, AuteurLe cormier, ou sorbier domestique, est un arbre fruitier forestier de plus en plus rare en France (remembrement, destruction des haies). Il donne des fruits comestibles, les cormes, qui ont un aspect intermédiaire entre la pomme et la poire et qui peuvent être transformés en cidre ("cormé"), en confitures, en compotes ou en jus de fruits. C'est un arbre intéressant, en association avec d'autres arbres fruitiers et en agro-foresterie, que ce soit avec des vignes ou des cultures légumières, dans les prés-vergers, mais aussi en agrosylviculture, dans les haies champêtres... Il est aussi particulièrement indiqué dans un contexte de changement climatique (résistance à la chaleur et au manque d'eau). Cet article retrace l'histoire de cet arbre ancien disparu des paysages.
L'arbre providence
Marie-Laure MAZURIER, AuteurCet article présente le documentaire « L'arbre providence » (2019), qui raconte le combat de l'APAF (Association pour la Promotion des Arbres Fertilitaires, de l'Agroforesterie et de la Foresterie). Au Togo, la plantation d'arbres fertilitaires est remise au goût du jour, dans les champs de café, de cacao, de légumes ou de céréales, afin de restaurer, en quelques années, la fertilité des sols. Si cette pratique présente de forts avantages socio-environnementaux, elle n'est, pour autant, pas appréciée par tout le monde...
L'arbre, une ressource d'avenir pour les élevages
Linda DUPERRAY, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Valentin VERRET, Auteur ; ET AL., AuteurQu'ils soient mobilisés pour faire face à un besoin ponctuel ou que leur utilisation entre dans une stratégie plus pérenne, les arbres sont de plus en plus présents dans les élevages. Outre la ressource fourragère qu'ils sont en capacité de fournir - et qui est recherchée par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques -, les arbres peuvent apporter de nombreux autres services pour les exploitations et les paysages : ombrage et brise-vent pour les animaux ; litière pour les animaux ; diversification (bois-énergie, vergers pâturés) ; préservation de la biodiversité... Depuis quelques années, la place de l'arbre est rediscutée et revalorisée au sein des réseaux Civam. Trois d'entre eux témoignent : - Agrof'Île, en Île de France, accompagne les éleveurs planteurs d'arbres ou qui pratiquent le pâturage en sous-bois ; - le groupe "Arbres et Semences" du Civam AD 49, dans le Maine-et-Loire, conduit des essais sur le recépage de haies, le foin de branches et l'affouragement en vert ; - la Cuma Haies'nergie, en Normandie, propose divers services pour valoriser la ressource bocagère, notamment en énergie.
"Les arbres fourragers, future ressource pour les ovins"
Lucie DUVERNE, AuteurLa diversification des ressources fourragères est une piste-clé pour aider les éleveurs à mieux faire face au changement climatique. Parmi ces ressources, les arbres fourragers font l'objet de diverses études, conduites notamment par Inrae. Ainsi, sur le Massif Central, et dans l'optique de nourrir des ovins, plusieurs essences d'arbres (feuilles) ont été comparées à des fourrages plus classiques : composition chimique, valeur nutritionnelle, résistance à la sécheresse... Pour affiner l'utilisation des arbres fourragers dans les troupeaux ovins, d'autres critères doivent encore être étudiés. Dans un contexte de sécheresse, il est notamment important de prendre en compte la capacité de production des arbres.
Un atelier ovin au service des apprenants et de la filière en Haute-Loire
Véronique GRUBER, AuteurLa ferme du Lycée agricole de Brioude-Bonnefont (Haute-Loire) repose sur trois ateliers : bovins lait (60 vaches laitières), volailles de chair (10 000 volailles) et ovins viande (400 brebis). Les brebis sont de race Bizet, une race locale à petit effectif, et sont conduites en agriculture biologique. Le troupeau effectue trois agnelages en deux ans et est divisé en deux lots. Les agneaux sont vendus à la coopérative Copagno. Cet atelier ovin est utilisé sur le plan pédagogique, que ce soit pour des travaux pratiques (du Baccalauréat Professionnel au BTS) ou pour des stages. Il accueille aussi, chaque année, les Ovinpiades départementales des jeunes, et, tous les quatre ans, les épreuves régionales. Cet atelier ovin est aussi un lieu dexpérimentation : il est intégré au projet « Pepita Sécu Fourrage », dans l'objectif de trouver le mélange prairial le plus adapté au site (projet piloté par la Chambre dagriculture de lIsère), et au projet « Climagrof 2 », qui cherche à connaître les valeurs agronomiques de litière issue de plaquettes en bergerie et à tester laffouragement en vert dessences ligneuses pour les animaux, ainsi que le pâturage de prairies dotées de haies (projet piloté par le Ciirpo et lInstitut de lÉlevage). Latelier ovin fait également partie du réseau ovin viande suivi par la Chambre dagriculture.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs caprins lait bio
Jennifer BAUDRON, Auteur ; Benoit DESANLIS, Auteur ; Juliette BOTHOREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation, ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins six dentre elles portent sur des élevages caprins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les modes de récolte des fourrages, favoriser le pâturage, jouer sur les complémentarités entre différentes natures de sol afin de diversifier les cultures fourragères Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (implantation de prairies multi-espèces, de luzerne, de sorgho, de sainfoin, de méteil grain, réintroduction dun paysage bocager en zone de plaine pour favoriser le pâturage ombre et effet coupe-vent -) ou au niveau de la conduite délevage (étaler la production des prairies pour répartir les besoins des animaux sur les différents pics de pousse dherbe, affouragement en vert). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : le niveau dautonomie protéique, le niveau de facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins viande bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Marie-Line BARJOU, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins huit dentre elles portent sur des élevages ovins viande conduits en agriculture biologique. Ces élevages ont mis en place plusieurs stratégies : faire pâturer le plus possible le troupeau (agneaux dherbe), augmenter la teneur en protéines des fourrages, produire ses aliments concentrés pour finir les agneaux en bergerie Pour cela, les éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures fourragères (implanter des prairies multi-espèces et/ou des méteils, semer des prairies sous couvert, implanter des couverts végétaux pour favoriser le pâturage hivernal, planter des arbres fourragers, recourir à des plantes à tanins pour améliorer lefficacité protéique des rations ) ou au niveau de la conduite délevage (faire des agneaux de report engraissés à lherbe, recourir à des races favorables aux agnelages en plein air et à lengraissement à lherbe, pratiquer le pâturage tournant, adapter le pâturage pour faire face au changement climatique ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Changement climatique : Quelles clés pour sadapter ?
Robin EUVRARD, AuteurLes vignerons sont confrontés à des aléas climatiques de plus en plus fréquents et de plus en plus marqués. Si les études font état dune hausse de 1,4 °C de la température de lair depuis un siècle (chiffres MétéoFrance), le régime hydrique est également modifié avec de longues semaines de sécheresse et, au contraire, des périodes de précipitations plus intenses. Concernant la vigne, les dates phénologiques ont également évolué : le débourrement a lieu plus tôt, ce qui augmente lexposition des jeunes pousses au gel précoce, et avance les vendanges. Une hausse potentielle de 0.5 à 1° dalcool potentiel est aussi observée. Plusieurs pistes peuvent être creusées par les viticulteurs, bio ou non bio, pour sadapter à ces changements. Cet article fait plus particulièrement un point sur la taille de la vigne (sorienter vers une taille plus douce), sur les cépages dits « résistants » et sur le choix des porte-greffes. Il remet aussi en question certaines pratiques, telles que les densités de plantation, leffeuillage ou le rognage. Un encart questionne également laménagement des parcelles viticoles, et plus particulièrement la place de larbre au sein de ces parcelles.
Comment aborder la taille de ses arbres fruitiers ?
GAB ILE-DE-FRANCE, AuteurQuelle que soit l'espèce ou quel que soit le type de fructification, tailler ses arbres fruitiers permet, entre autres, d'obtenir une meilleure qualité de fruits, de renouveler la ramification des branches, mais aussi de faciliter les interventions et les récoltes. Cet article présente des pratiques de taille sur deux espèces d'arbres fruitiers : le poirier et le pêcher.
Dossier : Le pâturage
Nathalie DELAGNES, Auteur ; ÉQUIPE DE CONSEILLERS TECHNIQUES BIOLAIT, Auteur ; Erwan LE ROUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'herbe, et notamment le pâturage, est une des clés de voûte de l'élevage de bovins biologiques. Dans ce dossier, réalisé après un été 2022 sec et chaud partout en France, des conseillers, des experts techniques et des agriculteurs partagent leurs expériences autour de la gestion du pâturage en bio, et ce, à différents stades de vie des bovins. Bien qu'étant une pratique ancestrale, le pâturage n'en requiert pas moins une certaine technicité, et il ne cesse d'être testé et évalué. Sont ainsi abordées différentes thématiques et techniques : les principes de base à respecter, les différentes techniques (libre, au fil, topping...), l'aménagement du parcellaire (sur le GAEC du Coteau de l'Aber, dans le Finistère), le pâturage tournant et ses variantes (dynamique ou simplifié), les points de vigilance quant à la couverture des besoins alimentaires et à la gestion des risques sanitaires, la gestion du parasitisme lors de la mise à l'herbe des génisses (chez Jean Raynal, éleveur dans le Doubs), le pâturage des veaux dès le plus jeune âge (sur la station expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, et chez Mathias Ploteau et Noémie Richard, en Loire-Atlantique), la complémentation de la ration avec des feuillages d'arbres (chez Joël Clavel, éleveur en Haute-Loire), le technopâturage (sur la SCEA de la Ferme du Parc dans l'Aube, chez Emmanuel Desbois en Loire-Atlantique et sur le GAEC de la Renardière dans la Manche), l'élevage de bufs croisés à l'herbe en complément d'un système laitier (chez Stéphane Mancel dans la Manche), le pâturage des vaches taries (au GAEC les Prés de Trégréhen dans le Morbihan), le pâturage régénératif pour les taries et les génisses (chez Jean-Marc Huet, en Sarthe), le pâturage toute l'année (sur l'EARL du Grand Molard, dans le Rhône), et le co-pâturage, pâturage de plusieurs espèces d'herbivores (au GAEC du Coudray, dans l'Eure).
Expérimentation de Paiements pour Services Environnementaux : retour d'expérience sur le bassin versant de la Coise (42/69)
Justine LAGREVOL, AuteurLa Coise, affluent direct de la Loire, est une rivière qui coule dans les départements du Rhône et de la Loire. Le SIMA Coise (Syndicat Interdépartemental Mixte d'Aménagement de la Coise), qui travaille sur la préservation des rivières dans cette zone et sur la qualité de l'eau, s'est engagé dans un partenariat avec les agriculteurs du bassin versant de la Coise. Le but est d'accompagner les changements de pratiques et de systèmes de production agricole, dans le but de préserver la qualité de l'eau (promotion de systèmes herbagers autonomes et économes en intrants, intégration d'arbres et de haies...). Pour répondre à ces enjeux, le SIMA Coise a mis en place le dispositif de Paiements pour Services Environnementaux (PSE), lancé par le Ministère de la Transition Ecologique et l'Agence de l'eau Loire Bretagne. Stéphane Guyot, un adhérent Biolait dans le Rhône, raconte son expérience en lien avec le projet du PSE sur son secteur.
Face aux effets du changement climatique : L'agroforesterie au service des Ppam
Marion COISNE, AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales sont déjà, et seront encore plus à lavenir, impactées par le changement climatique. Plusieurs projets de recherche explorent des pistes pour construire des systèmes plus résilients, notamment en agroforesterie. Parmi eux, le projet Ppam-Ppam (Projet de recherche participatif en agroforesterie méditerranéenne plantes à parfum, aromatiques et médicinales) va étudier trois parcelles agroforestières bio. Lune des parcelles, constituée damandiers (plantés en 2012) et de sarriette, est gérée par Catherine Legrand, productrice dans le Gard et qui témoigne dans un encart. LIteipmai a aussi travaillé sur limpact de couverts végétaux dans linter-rang de lavandes et de lavandins, mais sans résultats concluants.
Les haies bocagères : intérêts agronomiques et valeurs médicinales
Delphine DANIEL, AuteurLa protection apportée par les haies (contre la pluie, le vent et le soleil) aux animaux nest plus à démontrer. Dautres effets bénéfiques sont bien connus, comme la lutte contre le lessivage et lérosion, ou encore la création dhabitat pour la biodiversité (oiseaux, insectes ). Toutefois, les intérêts nutritionnels des haies sont encore peu connus, tout comme leurs intérêts médicinaux. Suivant les espèces darbres et darbustes, les valeurs alimentaires des feuilles sont comparables à celles dune bonne herbe, voire à celles de grains de céréales. Un tableau compare les valeurs alimentaires moyennes (UFL, UFV, PDIN, PDIE et DMO) de feuilles darbres et d'arbustes bocagers (sureau, églantier commun, frêne commun, prunelier, épine noire, aulne glutineux, peuplier noir, noyer, aubépine, noisetier, faux acacia) à celles de lorge, du ray-grass anglais et de la paille dorge. De plus, sur des troupeaux rustiques ou avec une longue expérience de pâturage, une « consommation médicinale » (consommation des animaux pour se soigner) est observée. Cette consommation permet de lutter contre les débuts de maladie et de limiter linstallation dépidémies. Les effets médicinaux (antiparasitaire, laxatif, immunostimulant, hepatoprotecteur ) des principaux arbres et arbustes qui composent les haies sont détaillés dans un second tableau. Par ailleurs, manger en hauteur limite lingestion de parasites (les larves de parasites narrivent souvent pas à monter au-delà de 12 cm).
Inviter la nature en grandes cultures
Mélissa DUMAS, AuteurDepuis une vingtaine dannées, Stéphane Mainsant travaille, avec ses associés et avec le Civam Oasis, sur la réintroduction de la biodiversité « sauvage » dans son système en grandes cultures. Naturaliste de formation, il est revenu sinstaller sur la ferme familiale, située dans les plaines céréalières de Champagne-Ardennes, avec son père, en conventionnel. Ils ont alors rapidement signé un CTE pour créer des corridors écologiques, en mettant en place des bandes enherbées. Avec dautres agriculteurs de la région, en partenariat avec des associations naturalistes, ils ont aussi monté un projet (Arc-en-ciel) pour essayer de comprendre et dévaluer les effets de ces bandes enherbées. Ce projet a permis de constater que certaines espèces de plantes sauvages revenaient au bout de 3-4 ans, ce qui ramenait aussi des insectes. Très vite, ils ont constaté que des interactions entre les zones cultivées et les zones non cultivées se créaient. Par exemple, les syrphes (auxiliaires) ont besoin de bandes enherbées pour se reproduire, mais ils vont pondre leurs ufs dans les grandes cultures, où se trouve le garde-manger (pucerons) de leurs larves. Dautres questions se sont ensuite posées : Quelles espèces sauvages sont intéressantes pour les cultures ? Comment les favoriser dans les bandes enherbées ? Cest à partir de ces réflexions que le Civam Oasis est né. Par souci de cohérence (arrêter dutiliser des insecticides), Stéphane Mainsant et ses associés sont également passés en bio.
Irrigation en arboriculture : L'enjeu de l'irrigation et sa généralisation
Claire SALLIBARTAN, AuteurEn Bretagne, l'irrigation des vergers de fruits à pépins de table se généralise, et ce, pour plusieurs raisons : un matériel végétal sélectionné peu vigoureux qui nécessite davantage d'eau lors de son développement, des sécheresses à répétition, l'exigence des consommateurs (aspect, calibre...). En effet, un apport ajusté en eau permet, dès la plantation, d'offrir les conditions nécessaires au bon enracinement de l'arbre, à son bon développement et à une production de fruits de qualité (au niveau du calibre, de la conservation et des propriétés organoleptiques). Cependant, il ne faut pas arroser trop souvent pour stimuler le système racinaire dès le stade de la plantation, ce qui permet également de développer la résistance de l'arbre au manque d'eau et de limiter l'apparition de maladies cryptogamiques. Dans cet article, différents systèmes d'irrigation sont présentés (contraintes, avantages, débit recommandé...). Les différents facteurs à prendre en compte pour définir les besoins en eau des arbres fruitiers sont également abordés. En complément du contrôle des compteurs d'eau et de l'entretien du système d'irrigation (filtres...), l'utilisation d'outils de contrôle de l'irrigation (sondes tensiométriques et sondes capacitives) aide à piloter l'irrigation et à économiser l'eau.
Un jardin fruitier pour demain : Adapter son verger au changement climatique
Robert KRAN, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022Depuis une trentaine dannées, Robert Kran, jardinier autodidacte, expérimente de nombreux fruitiers, parfois venus de contrées lointaines, dans son verger corse dAvapessa : amélanchier, asiminier, feijoa, jujubier, poivrier du Sichuan, pistachier, yuzu, kapokier En prenant la forêt pour modèle, dans sa diversité et sa résilience, Robert Kran livre ses connaissances sur les arbres, en évoquant également la vie du sol, le rôle des auxiliaires, lintérêt de ne pas tailler ni traiter en cas de maladie , afin que les arbres développent, par eux-mêmes, leurs capacités de résistance. Avec, en toile de fond, lidée de sadapter au changement climatique, il applique sa philosophie du « Vivre et laisser vivre » dans ses pratiques. Dans cet ouvrage, il relate ses expériences dacclimatation des espèces fruitières, ses réussites mais aussi ses échecs. En parallèle, Perrine Dupont, journaliste, voyageuse et jardinière, enthousiasmée par le jardin fruitier de Robert Kran, détaille, dans ce livre, une quarantaine despèces de fruitiers à adopter : rustiques méconnus, fruitiers adaptables en limite de rusticité ou à réserver aux climats plus doux.
Journée Arboriculture Biologique : Systèmes bas intrants
Céline VENOT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; Mathilde GIBAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLe 5 juillet 2022, AGRIBIO Rhône & Loire, l'ADABio, Agribiodrôme et la FRAB AuRA ont organisé une journée technique dédiée aux systèmes bas intrants, en particulier en arboriculture. À cette occasion, les participants ont pu visiter deux exploitations : le verger circulaire expérimental de Gotheron, géré par INRAe, et la Ferme du Grand Laval à Montélier, tous deux situés dans la Drôme. À Gotheron, un verger circulaire (succession de plusieurs cercles d'arbres) a été implanté en 2018. Géré sans aucun autre intrant que l'eau d'irrigation et du fumier, l'enjeu est d'assurer la protection des cultures et la production grâce à la biodiversité naturelle et cultivée. Les cercles extérieurs jouent le rôle de barrière végétale, d'accueil de la biodiversité et de coupe-vent. Les cercles intérieurs composent l'espace de production, avec six variétés de pommiers, des abricotiers, des pêchers et des pruniers. Les données de rendement ne sont pas encore disponibles, mais de premiers éléments sur la santé des arbres sont présentés dans cet article. Sur la Ferme du Grand Laval, Sébastien Blache et Elsa Gärtner cultivent 40 ha en polyculture-élevage, dont 3 ha d'arbres fruitiers diversifiés. Là aussi, la biodiversité est au cur du système : présence de mares, de nombreux nichoirs, et 15 à 20 variétés pour chacune des espèces fruitières cultivées (pêches, abricots, pommes, poires, prunes et figues).
De meilleurs taux avec le pâturage de mûrier
Claire BOYER, AuteurSur la ferme expérimentale du Pradel, en Ardèche, un essai "du champ à la fourchette" a été mené sur le pâturage de mûrier blanc par des chèvres. Deux lots de 24 animaux ont été comparés. Les résultats sont encourageants, puisque les chèvres alimentées en partie avec du mûrier ont obtenu une meilleure productivité, de meilleurs taux, un meilleur rendement fromager. La dégustation de fromages par un panel de consommateurs n'a pas montré de différences notables. Un essai similaire a été conduit autour de la consommation de feuilles de vigne par des chèvres.
Pays Basque : « Je voulais produire ce que j'aime consommer »
Julen OILLARBURU, AuteurEn 2017, Sylvain Régnier s'est installé en poules pondeuses et en porcs plein-air bio dans une ferme à Lasse, près de Saint-Jean-Pied-de-Port, au Pays Basque. Il élève cinq truies et un verrat et engraisse une trentaine de cochons dans les parcs. Il travaille avec un boucher pour la découpe de la viande, qu'il commercialise en direct et localement (marchés, AMAP, magasins locaux, livraison à un restaurant, vente à la ferme). Il élève aussi 80 poules l'hiver et le double l'été, dans un jeune verger s'étendant sur une dizaine d'hectares, où ont été plantés 120 pommiers, ainsi qu'environ 80 autres fruitiers (pruniers, pêchers, noisetiers, plaqueminiers...). Dans son témoignage, Sylvain s'insurge contre les mesures de biosécurité appliquées de la même façon aux élevages paysans et aux élevages industriels et contre l'administration. L'augmentation des prix des matières premières est également problématique pour les éleveurs qui doivent augmenter le prix de leurs produits pour survivre financièrement.
Le projet APaChE sintéresse aux Arbres Pâturés par les Chèvres
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe projet APaChe (20212024) étudie limpact de la consommation darbres à vocation fourragère sur les performances zootechniques et le comportement des caprins. Porté par CapPradel, IL est piloté par lInstitut de lElevage et financé par la DRAAF AuRA dans le cadre des fonds Massif Central. APaChe sarticule autour de trois actions techniques : 1 Réaliser un état des lieux et caractériser les pratiques agroforestières à vocation fourragère des éleveurs caprins dans le Massif Central (via une enquête) ; 2 Etudier lintégration des arbres fourragers dans la ration des chèvres laitières, afin de vérifier l'impact sur plusieurs paramètres, tels que la production laitière, la fromageabilité du lait., etc. (au travers d'essais menés sur la ferme expérimentale du Pradel) ; 3 Intégrer des arbres fourragers dans les élevages caprins du Massif Central en proposant des aménagements agroforestiers, tout en analysant leur implantation dun point de vue technique et économique.
Les promesses de la vitiforesterie, ou quand l'arbre épouse la vigne
Claire BERBAIN, AuteurAlors que les projets d'agroforesterie dans les vignobles se multiplient en France, de plus en plus de viticulteurs, en Suisse, sont séduits par l'idée de planter fruitiers et haies dans les vignes. En effet, cette pratique permet de contrer les effets délétères d'une monoculture sur la vie du sol et de ramener de la diversité dans les vignes. Les fruitiers et les haies, associés à la vigne, auront un effet brise-vent, créeront un ombrage pour rafraîchir les vignes, abriteront auxiliaires et pollinisateurs et apporteront, à terme, une plus-value grâce à la vente des fruits. Christophe Batardon, viticulteur bio à Soral GE, André Bélard, viticulteur bio à Chexbres VD, et Benoît Vinet, vigneron bio à Lapouyade (33), apportent leurs témoignages. Pour finir, Florian Bassini, formateur en biodynamie, explique en quoi l'arbre rend la vigne plus prospère.
Qui veut la peau des vaches ?
Les vaches ont la réputation de contribuer à détruire la planète car leurs éructations produisent du méthane, un gaz à effet de serre aux impacts néfastes bien connus. Des voix sélèvent pour exiger la suppression des élevages de bovins, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Et si le problème venait uniquement des élevages intensifs ? Car, en y regardant de plus près, de façon neutre et dépassionnée, et à lappui de nombreuses études, on saperçoit que, élevées sur des pâturages ou dans les estives, les vaches émettent moins de méthane et favorisent largement la recapture du CO2, tout en enrichissant le sol. Un autre aspect souvent méconnu est que la présence de bétail dans les prairies est un atout essentiel pour la préservation de la biodiversité, avec de nombreux insectes et papillons, ainsi quune grande variété despèces végétales. De plus, ces vaches fournissent un lait riche en précieux nutriments, ainsi quune viande d'excellente qualité (à consommer avec modération). Pour finir, ce sont des animaux doux et apaisants, qui contribuent à lesthétique globale dun paysage.
Résilience face à la sécheresse et aux inondations : Stocker et faire circuler leau dans le sol grâce à la matière organique et aux mycorhizes. La vie est belle !
Myriam DESANLIS, AuteurMi-février 2022, une dizaine de producteurs de fruits se sont retrouvés, dans le Puy-de-Dôme, pour parler de la résilience et de la circulation de leau avec Hervé Covès, spécialiste des fonctions fongiques et conférencier auprès dArbre et Paysage 32. Pour limiter les impacts des aléas climatiques (sécheresses, inondations ), il faut retenir au maximum leau dans les sols. Pour cela, plusieurs leviers sont mobilisables. Il est notamment possible daugmenter la teneur en matière organique (MO) des sols, ce qui va améliorer de manière générale les propriétés physiques du sol : augmentation de la porosité totale, meilleur écoulement et infiltration de l'eau facilitée Pour ramener de la MO, il est conseillé de commencer par implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. Larbre tient également un rôle essentiel dans le cycle de leau : il intercepte une partie des eaux de pluie grâce à son feuillage et ses branches, et freine leur écoulement. Ses racines décompactent également le sol et favorisent linfiltration de leau. L'arbre sert aussi dascenseur hydraulique en remontant leau des profondeurs par le biais de son système racinaire. Associer différentes espèces végétales avec différentes hauteurs, pour créer des pics et des creux, permet de récupérer leau de lair en favorisant sa condensation dans les zones plus froides du bas (les plantes poilues ou à feuillage vernissé favorisent ce phénomène). Favoriser les réseaux mycorhiziens permet aussi de réguler leau : ces derniers sont capables de redistribuer leau des zones humides vers des zones sèches. Et pour que ces réseaux se développent bien, il faut de la MO dans les sols...
Les vents sauvages
Jérôme GOUST, AuteurPhilippe Piard s'est installé, en 2006, en tant que paysan confiturier bio, à Alrance (12). 1,2 des 6 ha de son exploitation est consacré à la culture de petits fruits. Pour préparer le sol, Philippe réalise des andains de matières végétales (pailles, fougères, BRF) et de matières animales (fumier, crottin, laine). Après plusieurs mois, il les écarte pour installer les cultures. Pour la fertilisation, il utilise du fumier de vache bio. De mai à octobre, les cueillettes se succèdent : rhubarbe, fleurs de sureau, framboises, cassis, caseilles, groseilles, myrtilles, mûres sauvages, poires sauvages, pommes et châtaignes. Il transforme, de l'été jusqu'en janvier, les fruits issus de ses cultures, ainsi que des fruits sauvages, en confitures, sirops et jus de fruits, qu'il commercialise dans les magasins de l'Aveyron, au marché de Montredon et à Biocybèle. En parallèle, Philippe s'investit beaucoup au sein de Nature & Progrès, et plus particulièrement dans la campagne "Secrets toxiques".
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Adapter son jardin au changement climatique : Etat des lieux et solutions
Tous les jardiniers peuvent témoigner de l'impact du changement climatique sur les plantes cultivées et sur leurs pratiques, avec des effets qui s'accentuent d'année en année, et qui vont bien au-delà des seuls problèmes de sécheresse. Le rythme des saisons est perturbé, avec des hivers moins froids qui privent de repos végétatif les arbres, arbustes et plantes vivaces, des floraisons trop précoces exposées à des gelées tardives dévastatrices, des périodes de chaleur marquées dès le printemps, des sécheresses estivales prolongées, ainsi que des automnes souvent peu arrosés. Ce dérèglement favorise le développement de nouvelles maladies, de ravageurs émergents et de plantes invasives d'origine exotique qui menacent les écosystèmes et pénalisent les efforts des jardiniers. Certaines espèces végétales ne sont plus adaptées à leur région d'origine, avec un glissement du Sud vers le Nord et des plaines vers les zones d'altitude. Cet ouvrage répertorie les facteurs et les différents effets du réchauffement climatique. Il propose ensuite des solutions opérationnelles à mettre en place, en ville comme à la campagne : favoriser la biodiversité locale (abeilles, oiseaux, vers de terre, auxiliaires...), adapter le calendrier des semis et des plantations, choisir des espèces végétales mieux adaptées aux nouvelles contraintes pour chacune des zones bioclimatiques françaises, aménager son jardin, adopter de nouvelles pratiques de culture, optimiser l'eau d'arrosage se prémunir des risques de la météo (sécheresse, gel tardif, vent violent, salinisation des sols, etc.)
Agroforesterie & élevage : Larbre, un amortisseur climatique productif
Elodie BOUDEELE, AuteurSelon une enquête régionale de la Draaf Bretagne, 60 % du linéaire de bocage a disparu dans cette région. Ceci est notamment dû au remembrement et à lagrandissement des parcelles De nos jours, avec des épisodes de sécheresse de plus en plus marqués, larbre reprend une place importante, en particulier dans les systèmes délevage. Larbre fournit, en effet, des services non négligeables : augmentation de la biomasse totale produite sur la parcelle, amortisseur climatique avec diminution de 30 % de lévaporation durant la période estivale, effet brise vent, effet parasol suivant lorientation des haies ou des alignements des arbres dans la parcelle Une bonne gestion des arbres dans les prairies peut également permettre de décaler la pousse de lherbe et donc être un levier pour allonger la période de pâturage (parcelles ombragées ou non). Cet article apporte également des conseils pour mettre en place et entretenir des alignements intraparcellaires darbres, des arbres isolés (pré-vergers), ainsi que des arbres fourragers. Des encarts sont aussi dédiés au projet « Arbele et parasol », porté par INRAE de Theix, et à la perméabilité au vent suivant la composition des haies.
Demain, l'arbre au coeur des pratiques agricoles bio vendéennes ? Retours d'expériences de paysans bio vendéens
Marianne DUNCOMBE, AuteurLe paysage agricole n'a cessé d'évoluer depuis le XIXème siècle : remembrements, drainage... Encore aujourd'hui, un nombre conséquent de haies continuent de disparaître. Face à des enjeux de plus en plus importants, notamment liés au changement climatique, quatre agriculteurs bio vendéens se sont tournés vers l'agroforesterie : - Chez Danielle Rabaud : l'agroforesterie pour le bois duvre ; - Au GAEC Ursule : des vaches sous les pommiers ; - Chez Eva Gueret : diversification dans les parcours de volailles avec des arbres fruitiers ; - Des haies primaires chez Yannnick Halloin.
Dossier : L'art de la multiplication
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAprès les chaleurs estivales, septembre marque le début d'une période favorable à la multiplication des arbres, arbustes et plantes vivaces. Ce dossier traite de différentes techniques de multiplication : le bouturage, la division et le marcottage. Les articles présentent des astuces pour favoriser la reprise des racines (par exemple, la préparation d'eau de saule) et des encarts "en pratique" où les opérations pour chaque technique sont expliquées pas à pas. Apparaissent, dans l'ordre, les articles suivants : - Hormones et armes secrètes ; - Le bouturage, c'est magique ! (bouture simple, bouture à talon, bouture dans l'eau, bouture de racines) ; - Rempoter, une étape clé ; - S'initier au marcottage ; - Divisions d'automne (division de touffes, division de bulbes, multiplication par drageon) ; - Semer des arbres (la stratification, le semis en place).
Dossier spécial Elevage herbivore : Arbres fourragers : Un levier face au changement climatique ? ; Pâturages : Des prairies pâturées à haute densité de mûriers blancs ?
Laurence VIGIER, Auteur ; Philippe DESMAISON, AuteurCe dossier se penche sur l'utilisation des arbres comme fourrage pour les élevages herbivores. Cette alternative séduit, en effet, de plus en plus d'éleveurs, ces derniers devant faire face à des aléas climatiques récurrents. Un premier article met en avant les atouts de cette pratique agroforestière (production de fourrages d'appoint en cas de sécheresse, appétence accentuée par la diversification de la ration, déparasitage naturel par les tanins présents dans les feuilles...) et présente quelques retours d'expériences et résultats issus d'exploitations ou de la station expérimentale Inrae de Lusignan. Ce fourrage peut être consommé directement sur l'arbre (table d'alimentation), posé au sol après une coupe (rame au sol), voire même en affouragement après séchage ou ensilage. Un second article s'intéresse plus particulièrement à l'expérimentation mise en place chez un éleveur bio ariégeois (le GAEC Authier), dans le cadre du programme Agrosyl : des mûriers blancs destinés à être pâturés ont été implantés dans une prairie à raison de 25 000 tiges/ha. La conduite de la parcelle, les résultats sur trois ans d'expérimentation et les perspectives pour l'avenir sont présentés.
Dossier : Les systèmes fourragers s'adaptent au changement climatique
Aurélie MADRID, Auteur ; Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Émilie SKOWRON, Auteur ; ET AL., AuteurLes éleveurs caprins doivent faire face à des aléas climatiques de plus en plus intenses et récurrents qui impactent fortement les systèmes fourragers. Dans ce dossier, après un exposé des évolutions climatiques à attendre pour les années à venir et de leurs impacts sur la production fourragère, des résultats de recherche et des témoignages d'acteurs de la filière caprine viennent proposer des pistes d'adaptation : sélection variétale et mélanges prairiaux ; résilience des systèmes caprins (projet REDCap) ; diversification des surfaces fourragères, y compris par l'implantation de cultures dérobées et d'arbres fourragers ; ou encore systèmes basés sur le pastoralisme.
Dossier : Trognes d'aujourd'hui
Perrine DUPONT, Auteur"Trognes", "arbres têtards", "ragolles" ou "charpoules", autant de noms donnés à ces gros troncs tortueux d'où partent de longues branches, que l'on voit parfois dans les campagnes. Autrefois, ils constituaient une source de bois essentielle. Ils font désormais partie de notre patrimoine, mais ces arbres de cueillette, tombés dans l'oubli avec la modernité, pourraient bien reprendre une place de choix tant ils offrent de solutions concrètes, notamment en agriculture, au temps de la transition écologique. Trois articles viennent l'illustrer : - Trognes d'aujourd'hui ; Captivé par le potentiel des trognes, Denis Asfaux, administrateur de l'Afaf (Association française d'agroforesterie), convaincu de la nécessité du retour des trognes dans les pratiques, organise des formations courtes pour relancer ces arbres de cueillette ; Dominique Mansion, artiste et fils de paysan, fait l'éloge des trognes et des savoir-faire qui leur sont attachés ; Sandra Novak, ingénieure de recherche à l'INRAE de Lusignan (Vienne), expérimente un système bovin laitier bioclimatique avec des espèces d'arbres pour la production de fourrage ; - Les arbres têtards de A à Z ; Petit tour d'horizon des usages ; - L'art de la trogne ; Comment planter, créer et entretenir un arbre têtard.
Dossier : Un verger résistant au changement climatique
Omar MAHDI, AuteurDepuis 2003, la modification du climat cause de plus en plus de problèmes pour les fruitiers : gelées tardives, sécheresse, brûlures, pluviométrie irrégulière Que faire pour se prémunir contre les conséquences du dérèglement climatique ? Ce dossier propose des solutions : choisir des variétés tardives, planter des espèces plus résistantes, varier lexposition Les articles fournissent des astuces pour favoriser la résilience des arbres du verger en implantant, par exemple, des plantes compagnes (vivaces, arbustes ou arbres à feuillages caducs et persistants) pour attirer les auxiliaires, alimenter le sol et protéger larbre fruitier de lensoleillement direct. Ce dossier invite également le jardinier à repenser laménagement de son jardin. Pour finir, un article propose un tour dhorizon des « fruits de demain », susceptibles de résister à ce qui nous attend. Apparaissent, dans l'ordre, les articles suivants : - Des fruitiers fragilisés ; - Solutions pour adapter les vergers ; - Mon verger-potager pour le climat ; - Grenade, jujube, retour vers le futur.
Forêt comestible & haie fruitière : Créer un jardin nourricier multi-étagé
Le jardin-forêt est au cur des design permaculturels actuels. Quel que soit son nom (forêt-jardin, forêt comestible, forêt nourricière, verger permaculturel ou haie fruitière), il s'agit de s'inspirer des écosystèmes forestiers, ou plus exactement des lisières, pour créer un jardin multi-étagé et nourricier. En valorisant ainsi l'espace dans ses trois dimensions, ce principe permet d'augmenter la productivité par surface et d'obtenir un jardin naturellement intensif. Antoine Talin, architecte paysagiste spécialisé en permaculture, donne, dans ce livre, toutes les clés pour concevoir ces jardins, quelles que soient les conditions de froid ou de sécheresse. Les solutions qu'il propose permettent de créer des jardins agroforestiers adaptés au changement climatique et d'en limiter les effets.
Des médecines douces pour vos fruitiers : Phytothérapie, homéopathie, aromathérapie...
Les ennemis des fruits sont nombreux et le « zéro traitement » a ses limites, si lon veut être sûr davoir des arbres en bonne santé et obtenir de belles récoltes. Ce livre a pour objectif de donner au jardinier les clés pour traiter le plus naturellement possible les fruitiers. Différentes possibilités soffrent ainsi au jardinier pour soigner les arbres fruitiers en utilisant des médecines douces : extraits de plantes, argiles, macérats, homéopathie, gemmothérapie, isothérapie, huiles essentielles, kanné, neem, thé de compost, EM, LiFoFer, élixirs floraux Les procédés utilisés pour les fabriquer sont simples, économiques, bien expliqués, avec de nombreuses photos : séchage à température ambiante, extraction par pression, dissolution dans leau (décoctions, infusions, macérations) ou dans lalcool, distillation par la vapeur deau, etc. Les modes dadministration sont également détaillés.
Minifruitiers pour petits espaces
Jérôme JULLIEN, AuteurPour pallier le manque de place au jardin, la culture d'arbres fruitiers nains ou colonnaires (croissance verticale) constitue une solution pratique. Peu encombrants et très productifs, ces minifruitiers peuvent se cultiver en bacs, grands pots ou conteneurs sur terrasses et balcons, en pleine terre ou dans des patios ou autres petits coins de jardin. En pépinières, la culture des fruitiers nains ou colonnaires dure 4 à 6 ans pour un arbre capable de fructifier dès le 1er ou 2ème cycle de croissance. Il existe des plants en agriculture biologique, originaires de France ou de Suisse. A Tours, Bernadette Leclerq se passionne pour ces fruitiers et en cultive, depuis 5 ans, dans son petit jardin en centre-ville. Elle partage quelques conseils issus de son expérience. Quelques variétés d'arbres fruitiers (abricotier, amandier, cerisier, pommier, poirier, pêcher...) nains et colonnaires sont présentées.
Mon fabuleux jardin en permaculture : Légumes, fruits, fleurs, petit élevage et art de vivre
Auteure, créatrice et photographe culinaire bien connue des lecteurs de Terre Vivante et de son blog www.saines-gourmandises.fr, Marie Chioca est aussi une jardinière autodidacte accomplie, qui applique depuis de nombreuses années, en les adaptant au gré de son intuition et de ses expériences, les principes de la permaculture. Dans ce livre, elle ouvre les portes de son « jardin secret » : potager et verger très productifs, jardin dornement fleuri et odorant, petit élevage de poules, lapins, pigeons, canards L'auteure détaille, saison par saison, tout ce quelle fait pour obtenir dépatantes récoltes de légumes et de fruits. Elle propose aussi 90 recettes permettant de passer du potager à lassiette.
Nouvelles pratiques agroforestières pour les élevages allaitants du piémont pyrénéen en Ariège
C-H. MOULIN, AuteurLobjectif du projet Agrosyl est de favoriser les associations entre larbre et lélevage allaitant. Un diagnostic a permis didentifier 34 solutions impliquant larbre pour répondre aux besoins des éleveurs. Deux solutions ont été testées chez quatre agriculteurs : une banque darbres fourragers et une éclaircie sylvopastorale. La banque de fourrage de mûriers blancs, testée chez un éleveur sur une parcelle pilote de 0,25 ha, a donné un fourrage avec une bonne qualité nutritionnelle, disponible durant lété, et qui a bien été accepté par les animaux. Les tests déclaircies sylvopastorales ont été réalisés, chez trois éleveurs, sur différents peuplements, avec taillis, futaies et accrus, à base de chênes pubescents, robiniers faux acacia et frênes communs. Le suivi sur quatre ans a montré limportance de la maîtrise du pâturage après éclaircie pour prévenir un développement trop rapide des broussailles, tout en favorisant la pousse des herbacées en sous-bois.
A la Pépinière Jacquet, la reconversion au bio comme défi et opportunité
Claire MULLER, AuteurLa pépinière Jacquet sétend sur une vingtaine dhectares, en Suisse, à proximité de Genève. Cette entreprise est notamment spécialisée dans la vente de gros arbres (érables, cèdres, platanes, chênes ) destinés aux particuliers, collectivités, paysagistes... En 2016, cette pépinière a pris un premier virage écologique afin de recevoir un label cantonal suisse. Pour cela, lentreprise a amélioré la gestion de leau, des carburants, de ses déchets, et a redéfini sa stratégie dachat. Il y a deux ans, elle a franchi un cap supplémentaire en sengageant dans une conversion à lagriculture biologique. Cette conversion a engendré des changements, mais ils nont pas été insurmontables. Par exemple, les rares désherbants chimiques encore utilisés ont été remplacés par un désherbage manuel, ce qui demande plus de main duvre et une réorganisation du travail. En revanche, labandon des traitements contre la cochenille a exigé une remise en question technique du système de production et une recherche de solutions alternatives. Comme toute léquipe de la pépinière était enthousiaste à lidée de se passer de produits de synthèse, les nouvelles pratiques ont vite été intégrées : couverts végétaux, BRF, savon noir contre les pucerons, décoction de fenouil contre la rouille du poirier
La plantation d'arbres et le pralinage des racines
Gauthier BAUDOIN, AuteurImportant pour la plantation des arbres fruitiers, le pralinage des racines est un moyen d'aider à la cicatrisation des plaies et à l'hydratation des racines qui ont un peu desséché. Selon le calendrier biodynamique, il est préférable de procéder à la plantation des arbres fruitiers fin novembre, avant le solstice d'hiver, pour favoriser la reprise des racines. Pour finir, la méthode pour réaliser un pralin biodynamique à base de bouse de vache et d'argile est détaillée.
Des prairies, du fromage, des vaches, de nouvelles pratiques et de nouveaux projets
Lise FABRIÈS, AuteurPauline Herbemont est la directrice de l'exploitation agricole du Lycée agricole d'Aurillac (15), qui comporte un atelier lait de vache et un atelier viande Salers, et qui emploie 4 salariés à temps plein. L'exploitation a été convertie en bio en 2017. De nouvelles pratiques et méthodes de travail ont été mises en place : amélioration des prairies, implantation d'arbres et de haies, nouvelles façons d'alimenter les vaches... Un projet d'agroforesterie a été entrepris avec l'Unité de Formation des Apprentis (UFA) de l'établissement. Une vingtaine d'essences d'arbres à vocation fourragère ont été introduites dans les parcelles de la ferme et un pré-verger a été planté. Un pâturage tournant a permis de diminuer le gaspillage d'herbe et d'augmenter la part de lait produit à l'herbe, avec un impact positif sur la production de fromages à la ferme. Le troupeau allaitant, composé de 42 mères de race Salers, profite lui aussi du pâturage tournant... D'autres projets sont à l'étude pour renforcer encore l'autonomie.
Rencontre avec Thibault Legrand, viticulteur à Fleury-la-Rivière (51)
Justine CNUDDE, AuteurLe grand-père et le père de Thibault Legrand ont développé une activité de vigneron récoltant-coopérateur en agriculture conventionnelle (Champagne Legrand-Latour, à Fleury-la-Rivière, Marne). Alors que Thibault Legrand ne souhaitait pas forcément travailler dans le vignoble, il est revenu sur le domaine familial en 2007. Néanmoins, ce jeune vigneron, qui adore la nature, naimait pas désherber chimiquement. De ce fait, en 2012, il a ressorti de vieux outils de travail du sol que possédait sa famille. En 2013, le domaine a complètement arrêté les herbicides, s'est converti en bio en 2016 et a eu la certification Demeter en 2019. Un ami denfance du même village est également passé en bio la même année, ce qui leur a permis de se soutenir. Après la conversion du domaine, Thibault Legrand a souhaité commencer à vinifier ses propres vins (il ne voulait plus laisser cette partie à la coopérative). Pour linstant, il utilise le pressoir de son ami denfance, et le sien sera opérationnel en 2021. Sur le domaine, il a également développé une cave aux coquillages qui regroupe la collection de fossiles de son père et qui présente un plus pour les touristes. Il a également introduit trois moutons qui broutent sur une partie des vignes et il souhaite développer les productions animales. Il veut aussi ramener de la biodiversité sur son domaine, notamment en plantant 100 arbres par hectare, ainsi que des haies.
Systèmes pastoraux : Faire pâturer ce quon a
Alexis MEYER, AuteurLAssociation pastorale de la montagne limousine (APML) a accueilli, les 2 et 3 février 2021, des animateurs, des éleveurs et des porteurs de projets venant de plusieurs régions (Finistère, Pays Basque et Hérault) pour échanger sur le pâturage de végétations semi-naturelles. Ces journées, riches en discussions, ont été ponctuées par deux visites de fermes et par la présentation des premiers résultats de la thèse de Nathan Morel. Cette thèse porte sur les systèmes agropastoraux du plateau de Millevaches. Par ailleurs, cet article présente les systèmes fourragers de trois fermes pastorales, dont deux en bio. Léo et Namik, installés en Corrèze depuis dix ans, ont développé leur troupeau pour atteindre 200 brebis et 6 vaches Highlands. Leur ferme compte 100 ha de SAU : 25 ha de prairies mécanisables, 20 ha de tourbières, 20 ha de prairies pentues sur fond humide et 35 ha de friches forestières. Johanna, éleveuse d'ovins dans la Creuse, fait principalement pâturer des tourbières plus ou moins envahies de ligneux. Les années sèches, lorsque ses brebis nont plus rien à pâturer, elle tronçonne des saules, des bouleaux et des bourdaines pour nourrir son troupeau.
Une agriculture du vivant : Réconcilier la terre et les hommes
Camille ATLANI, Auteur ; Luis BARRAUD, Auteur ; Hervé COVES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (2 Impasse de Conti, 75 006, FRANCE) : ÉDITIONS LLL, LES LIENS QUI LIBÈRENT | 2020Cet ouvrage regroupe une vingtaine de contributions d'auteurs soucieux de la régénération des sols et d'une agriculture privilégiant le vivant et les cycles naturels pour produire des aliments sains. Le respect de la biodiversité et la préservation des ressources naturelles sont à l'origine de leur engagement qui a pour but de proposer des alternatives à l'exploitation abusive des sols, grâce à des solutions respectant l'homme et la nature, tout en étant économiquement viables. Sur petites ou grandes surfaces, en bio ou en conventionnel, les mêmes problèmes peuvent se rencontrer : érosion, pollution, pertes de rendements, intrants... Les solutions sont identiques et peuvent se résumer par la formule suivante, base agronomique universelle, mais pourtant oubliée : remettre au cur des systèmes agricoles le cycle de la fertilité naturelle des sols et des écosystèmes. Dans cet ouvrage collectif, des scientifiques, des agriculteurs, des conseillers... partagent leurs connaissances et leur expérience : agroécologie, sols vivants, arrêt du travail du sol, agroforesterie, rôle des arbres, des vers de terre ou encore des réseaux de champignons...
Aménagements des parcours de poules biologiques
Jens THEJSEN, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; Suzanne NIEMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | AARHUS N (Agro Food Park 15, 8200, DANEMARK) : ØKOLOGISK LANDSFORENING (Fédération nationale danoise de lagriculture biologique) | 2020Pour les élevages de poules pondeuses en plein air, il est parfois difficile de gérer les parcours : le couvert végétal peut très vite laisser place à la terre nue et/ou à une très faible biodiversité. Ce livret propose différentes méthodes et outils pour améliorer l'utilisation des parcours dans les élevages biologiques. Les objectifs sont damener les poules à davantage utiliser leurs parcours ; de donner aux clients, grâce à lesthétique des parcours, une meilleure image de lagriculture biologique ; daccroître la diversité biologique et floristique dans lexploitation ; etc. Ce livret comprend ainsi différentes méthodes de plantation, des instructions sur la conception de sentiers, sur la sélection des plantes, sur la mise en place de brise-vent, etc. Il est la traduction dun document original édité par la Fédération nationale danoise de lagriculture biologique. Afin que les informations fournies soient adaptées pour les éleveurs français, certaines parties du document original ont été modifiées. La traduction en français de ce livret a été réalisée par lITAB dans le cadre du projet OK-Net Ecofeed, soutenu par lUnion Européenne. Il est également disponible en anglais.
Larbre fourrager, une ressource pour faire face au changement climatique
Claire BOYER, AuteurEn Ardèche, la ferme du Pradel expérimente le pâturage darbres fourragers, et plus particulièrement le pâturage du mûrier blanc. Cet arbre a été identifié, avec le frêne, comme lune des espèces présentant de bonnes valeurs nutritionnelles pour les caprins, notamment en termes de MAT et de digestibilité. La ferme du Pradel possède une parcelle de deux hectares de mûriers blancs. Ces derniers sont implantés depuis 20 ans et sont taillés en têtard et en haut-jet. Durant lété 2020, 36 chèvres ont pâturé dans cette parcelle pendant neuf jours. Durant cette période, elles ont produit autant de lait quen bâtiment (avec une ration à base de foin de luzerne). Le taux protéique du lait est resté stable tandis que le taux butyreux a légèrement eu tendance à augmenter. Cette expérimentation va se poursuivre en 2021, dans le cadre du programme Apache (arbres pâturés par les chèvres).
Les arbres et lagriculture
Tiphaine TERRES, AuteurLa valorisation des arbres dans les systèmes agricoles, pratiques ancestrales, est aujourd'hui mise en avant notamment avec lagroforesterie. Ce terme peut être employé pour tous les systèmes qui associent délibérément des ligneux avec des cultures et/ou des animaux. Larbre apporte de nombreux services dans ces systèmes : il favorise lactivité biologique des sols, améliore leur structure, aide à lutter contre lérosion, filtre leau, stocke du carbone, apporte de lombre aux animaux, crée un microclimat favorable à une pousse dherbe précoce au printemps et à une pousse tardive en automne. L'arbre peut être valorisé de différentes manières (bois de chauffe, litière, bois duvre, piquets ). Après avoir détaillé ces différents avantages, cet article apporte des conseils concrets sur la plantation darbres ou de haies. Il présente la réglementation française qui encadre le droit de planter et fournit des informations sur la valorisation des arbres et des haies à travers les aides du second pilier de la PAC. Il donne ensuite quelques conseils sur les essences darbres à planter, avant didentifier des acteurs qui peuvent accompagner un projet de plantation en Vendée, ainsi que des moyens pour financer un tel projet. Enfin, il informe que le GRAPEA lance un groupe déchanges autour de larbre et de la haie.
Composition chimique et digestibilité in vitro des feuilles darbre, darbuste et de liane des milieux tempérés en été
Les arbres, arbustes ou lianes pourraient-ils servir de ressources fourragères pour des ruminants en été en complément des fourrages classiques qui viendraient à manquer ? Cet article présente la composition chimique (notamment en tanins et en minéraux) et la digestibilité in vitro des feuilles de 52 ligneux et d'espèces herbacées présentes en été en France métropolitaine. Létude a été réalisée sur 31 espèces darbres, 14 espèces darbustes, 7 espèces de lianes et 9 espèces herbacées prélevées au mois daoût, de 2014 à 2017, dans différentes régions françaises. Les résultats montrent une diversité importante des valeurs nutritives des ligneux, avec néanmoins des valeurs comparables à celles des fourrages herbacés classiques. Plusieurs espèces ligneuses (mûrier blanc, figuier, saule marsault, prunellier, sureau, grenadille) présentent une excellente valeur nutritive, aussi bonne que celle de bons fourrages, tant sur les plans énergétique et protéique quau niveau de leurs teneurs en minéraux dintérêt. Dautres espèces se caractérisent par leur richesse en certains minéraux (néflier et bourdaine pour le phosphore, cornouiller sanguin et tilleul pour le calcium) ou en tanins condensés (robinier, vigne).
Dans le Frêne émonde du Massif Central, rien ne se perd, de la feuille à la plaquette
S. MONIER, Auteur ; S. HEKIMIAN, AuteurLe bocage daltitude du Massif Central dispose dune spécificité historique : le frêne « émonde » ou « têtard ». Les branches de cet arbre étaient régulièrement récoltées pour servir de fourrage pour les animaux ou étaient mises en fagots. Cette pratique sest maintenant modernisée : les branches de ces arbres sont valorisées en plaquettes pour la litière des animaux ou en fourrage, avec une rentabilité au rendez-vous. Une méthode de cubage des branches de frênes émondes a dailleurs été élaborée pour pouvoir évaluer leurs volumes en bois. Lutilisation de cette méthode a notamment démontré que le frêne émonde présente une productivité en bois supérieure à un arbre en croissance libre. Ainsi, sur le Massif Central, un alignement de frênes émondes produit, en moyenne, 20 mètres cubes de plaquettes par kilomètre et par an. Des mesures de feuillages ont également été réalisées afin de connaître le poids des feuilles et de voir sil était possible de les intégrer à des rations estivales « de survie » des animaux délevage lors des années de sécheresse. Les résultats ont montré que la productivité des frênes émondes récoltés tous les 20 ans pour le fourrage (et le bois) est environ de 30 à 60 kg de matière sèche de feuilles par arbre, soit la ration journalière de 5 à 10 génisses. Une vision globale du potentiel en bois et en fourrage du bocage peut ainsi être réalisée à léchelle dune exploitation, à laide dun plan de gestion.
Dossier : L'arbre et la haie, alliés des éleveurs
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurHistoriquement utilisées pour délimiter les parcelles, y contenir les animaux, fournir du combustible et des fruits, les haies ont peu à peu perdu de leurs intérêts dans la seconde moitié du XXème siècle (apparition des clôtures électriques, énergies fossiles bon marché...). Près de 70 % des haies auraient disparu. Aujourd'hui, si leur linéaire continue à baisser légèrement en France, elles connaissent toutefois un regain d'intérêt, avec de nouvelles fonctionnalités : protéger les troupeaux face au climat, notamment en périodes de fortes chaleurs, fournir un cadre de vie agréable aux agriculteurs mais aussi à leurs voisins, fournir à nouveau du bois énergie avec l'émergence des chaudières à plaquettes et, enfin, fournir un substitut à la paille pour la litière des animaux, le marché de la paille étant tendu du fait de la multiplication des stabulations libres, d'une part, et des sécheresses récurrentes d'autre part. Par ailleurs, de plus en plus d'éleveurs s'intéressent à la valeur fourragère des arbres pour nourrir leurs cheptels. Ce dossier présente les témoignages de spécialistes et d'éleveurs sur bonne gestion et sur l'utilisation des haies et arbres isolés sur les exploitations agricoles. En 2019, un label Haies a été officiellement lancé.
Dossier : Haies et arbres fourragers
Sylvie LA SPINA, AuteurEn Belgique, la Déclaration de politique régionale wallonne a fixé un objectif ambitieux : planter quatre mille kilomètres de haies dici cinq ans en Wallonie. Cet objectif intervient après plusieurs années de destruction des haies au profit du remembrement et de la mécanisation. En 2012, ce territoire ne comptait plus que 16 mètres de haies par hectare. Les intérêts des haies et des arbres fourragers sont pourtant nombreux. Ils favorisent tout d'abord la biodiversité en consolidant les réseaux écologiques et répondent aux enjeux climatiques en stockant du carbone. En élevage de ruminants, ils présentent dautres avantages : ce sont des appoints dalimentation en cas de sécheresse ; ils améliorent le bien-être animal (abri) ; ils augmentent la fertilité des sols ; leurs feuilles riches en tanins condensés améliorent la digestion et labsorption intestinale des protéines chez les ruminants (ce qui entraîne une diminution des émissions de méthane et de protoxyde dazote), ces mêmes tanins ont également des propriétés antibiotiques et antiseptiques pour les animaux Après avoir détaillé ces divers avantages pour lélevage, ce dossier apporte des conseils techniques et pratiques pour implanter des haies : réflexion autour de la maximisation de leurs bienfaits, méthodes et périodes de récolte, entretien, types darbres (arbres têtards, arbres émondés, cépées et taillis), structure dune haie type, choix des essences Ce dossier propose ensuite des pistes pour privilégier les haies dans les campagnes, en rappelant la place de larbre dans le monde paysan et les causes de son déclin : les leviers à mobiliser pour son retour, limportance de la sensibilisation des producteurs et le développement daides au débouché plutôt quà la plantation.
Dossier : Se nourrir des forêts-jardins
Aino ADRIAENS, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, AuteurCe dossier, consacré aux forêts-jardins, s'appuie sur trois exemples de réalisations concrètes : - En liberté (peu) surveillée ; Hubert de Kalbermaten a racheté un peu plus d'1 ha de vergers intensifs conventionnels (poiriers et pommiers), dans le Valais (Suisse). Petit à petit, il a créé une forêt-jardin basée sur les principes de la permaculture ; - Objectif autonomie ; Onze ans d'efforts ont été nécessaires à Philippe Boudias pour créer sa forêt-jardin à côté d'Issoire (63) ; - La forêt gourmande ; Dans la Bresse bourguignonne, Fabrice Desjours a construit, en 10 ans, à partir d'une ancienne prairie, une luxuriante forêt avec des espèces comestibles. Un article intitulé "Étonnantes comestibles" permet d'aller à la rencontre de quelques plantes méconnues. Le dossier comprend aussi un carnet d'adresses pour se former à la forêt-jardin.
Elevages de ruminants et climat : ça chauffe
RESEAU CIVAM, AuteurAu sein du réseau Civam, plusieurs initiatives sont tournées vers ladaptation de lélevage au changement climatique. Le Civam Empreinte, en Occitanie, s'intéresse à l'évolution des pratiques pastorales, comme le pâturage des vignes ou les contrats fourragers entre bergers et céréaliers. Le Civam AD 49 (Maine-et-Loire) travaille sur lutilisation de larbre comme fourrage, ainsi que sur la sélection de semences paysannes. Quant au Civam Agrof'Ile, en région Ile-de-France, il cherche à faire pâturer des troupeaux ovins en zones céréalières (sur les couverts végétaux). Les témoignages de plusieurs éleveurs sur les moyens quils ont mis en uvre, en 2019, pour faire face aux aléas climatiques complètent le dossier.
La ferme, l'arbre et les bestiaux
Jérôme GOUST, AuteurLa disparition des haies, avec 85 000 km de haies rasées dans la seconde moitié du XXème siècle, fait oublier que les arbres constituaient, au commencement de l'élevage, la plus grande part de l'alimentation des troupeaux dans nos régions. Des recherches montrent que, vers - 4 500, les animaux se nourrissaient de feuilles de chêne, de frêne, de tilleul et de noisetier, que le sapin était utilisé comme litière ou comme fourrage, le gui en complément alimentaire, etc. Aujourd'hui, les menaces de sécheresse qui pèsent sur les éleveurs, les ruptures de pâture en fin d'été et la diminution des stocks de fourrages qui s'ensuit, orientent les réflexions vers un retour aux arbres fourragers. Ces derniers ont pour avantage d'être une source d'alimentation animale, les feuilles d'arbres étant de très grande qualité nutritive, de maintenir la biodiversité et de réguler la température. Cependant, le retour des arbres fourragers n'est pas facile à organiser dans les fermes, notamment parce que la gestion de l'arbre ne répond pas à un rythme annuel, comme le fourrage, mais se prévoit plutôt à l'échéance d'une dizaine d'années. Ce n'est donc pas la même temporalité et il ne va pas de soi d'intégrer cette nouvelle gestion du temps. Malgré tout, l'utilisation fourragère des arbres peut déjà se développer (3 axes sont identifiés) et des pistes apparaissent pour relancer cette pratique.
Fourrages et Agroforesteries
F. LIAGRE, Auteur ; C. BERAL, Auteur ; JC. MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de changements climatiques et de diversification fourragère pour faire face à ces changements, ce numéro de la revue Fourrage est dédié à la place de larbre et à lagroforesterie dans les systèmes fourragers. A laide de retours dexpériences et détudes, ce numéro apporte des informations sur : 1 - Limpact des arbres sur la production dherbe ; 2 Lintérêt fourrager des feuilles darbres ; 3 Lintégration de lagroforesterie dans les systèmes délevage.
Frêne et prunellier au menu du troupeau
Jade LEMAIRE, AuteurAlors que les sécheresses se multiplient, les arbres fourragers sont de plus en plus étudiés comme une piste davenir pour alimenter les troupeaux. LInrae de Lusignan (86) va conduire une expérimentation sur vingt ans afin de tester le pâturage darbres sur pied par des vaches laitières. Des initiatives sont également en train de fleurir, notamment dans le Maine-et-Loire où des membres du groupe Arbres et semences du Civam AD49 ont déjà mis en place plusieurs tests. Yohann Buret, éleveur de brebis laitières et de quelques bovins, a alterné foin et branches de frênes dans les rations de ces dernières durant lété 2019. Il estime avoir économisé 50 % de foin et ses animaux nont pas maigri. Alain Huet souhaite intégrer de manière pérenne les haies dans lalimentation de ses ovins. Son objectif est de faire pâturer 110 m d'une haie de prunelliers. Après avoir coupé au pied, Alain Huet compte mettre des branches par-dessus afin que la haie repousse au travers et que les brebis puissent manger les pousses. Élodie Taillandier a opté pour une autre méthode : elle a façonné une botte de branches daubépine, dorme et de chêne. Elle a ensuite mélangé cette botte à du foin et le tout a été mangé en moins de 48 h par ses génisses.
Fruitiers en permaculture : Le verger-épicerie façon Sobkowiak
Aino ADRIAENS, AuteurEn 1992, Stefan Sobkowiak, initialement biologiste ornithologue, a racheté un verger de pommiers de 5 ha en conventionnel, à 80 km de Montréal. Il l'a converti en bio en 1996, puis s'est orienté vers la permaculture, avec pour ambition de sortir de la monoculture et de recréer un écosystème riche qui lui permette de réduire sa charge de travail. En 2002, il a créé une pépinière, mais a subi, 2 hivers de suite, les ravages des campagnols, puis des lapins. Sans se décourager, il a alors décidé de tout arracher et a planté, sur 4 000 m2, un nouveau verger absolument hors-norme, suivant le concept du jardin-forêt développé par Bill Mollison. Stefan a souhaité créer un écosystème comestible en multistrates, le plus autonome possible. Il explique le principe qu'il a suivi consistant à planter des trios d'arbres qu'il a appelés "NAP" : "N" pour fixateur d'azote (par exemple, l'aulne), "A" pour "apple" et "P" pour prunier ou poirier. En 2008 et 2009, alors que le premier verger commençait à porter ses fruits, Stefan a planté de nouvelles surfaces. Les fruits sont alors cueillis directement par les clients, en auto-cueillette, dans les "allées d'épicerie", avec 3 récoltes par an, et les cueilleurs raffolent de ces moments de cueillette. Aujourd'hui, Stefan parvient à vivre de sa production et complète ses revenus grâce à la vente de greffons, de boutures, de poulets, ainsi qu'avec des cours, stages et ateliers qu'il organise dans les écoles et au verger. Son modèle a inspiré de nombreux projets similaires, au Québec et en Europe où il se rend régulièrement pour y tenir des conférences et des ateliers.
Gestes de base : Le badigeon
Gauthier BAUDOIN, AuteurEn agriculture biodynamique, le badigeon, geste typique de l'arrière-saison, consiste à appliquer sur le tronc des plantes pérennes, en particulier celui des arbres fruitiers, une préparation à base d'argile et de bouse de vache, diluée avec du petit-lait et avec une décoction de prêle. En inhibant le développement des mousses et des lichens et en empêchant les insectes de se réfugier dans l'écorce, le badigeon protège l'arbre. Il contribue également à la fertilisation de l'arbre, puisque celui-ci est capable d'absorber des minéraux par son écorce. La composition du badigeon et la façon de le préparer, notamment en ajoutant d'autres ingrédients (propolis, fiente de volaille, huiles essentielles, cendre de bois...), sont expliquées.
Le guide du jardin bio : Potager, verger, jardin d'ornement - 4ème édition
Jean-Paul THOREZ, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Ce guide de jardinage bio, dont cest la 4ème édition, est devenu une référence pour tout jardinier cherchant à concilier productivité, beauté du jardin et respect de l'environnement. Il aborde les fondamentaux du jardin bio, ainsi que les cultures potagères, aromatiques, fruitières et ornementales. Plus de 150 fiches de cultures sont proposées - toutes accompagnées de leur calendrier de semis, de plantation et de récolte - illustrées de photos et de nombreux dessins techniques, pour une meilleure compréhension des gestes et travaux de jardin à réaliser. Une large sélection d'espèces et de variétés sont présentées et décrites, permettant de faire son choix selon le climat de sa région, la taille de son terrain, la qualité de son sol Les travaux de saison, glossaire, index et adresses utiles en fin d'ouvrage seront également d'une grande aide. Cette nouvelle édition tient compte des plus récentes avancées scientifiques et techniques, en phase avec les évolutions du jardinage bio, comme la permaculture, le jardinage sur sol vivant, le potager en carrés ou sur buttes... La liste des variétés potagères a été allégée des variétés hybrides F1, compte-tenu de la nature particulière et du renouvellement incessant de celles-ci, pour se concentrer sur les variétés classiques ou traditionnelles qui conservent tout leur intérêt.
Guide pratique des plantes sauvages : Les reconnaître et les utiliser facilement
Cet ouvrage permet dapprendre à reconnaître, à récolter et à utiliser facilement les plantes sauvages. Avec la méthode OSAPIC©, présentée dans cet ouvrage, lauteure transmet des clés élaborées au cours de nombreuses années de pratique et de formation auprès d'un public de débutants et de passionnés. Des "Fiches familles" et des "Fiches plantes" permettent de comprendre comment identifier un grand nombre de plantes. Des "Fiches techniques" offrent une large palette de façons d'utiliser, parfois de manière inhabituelle, les plantes communes pour salimenter, confectionner des outils, des produits de soins et dhygiène corporelle De la simple soupe au cordage avec les orties, en passant par la réalisation d'un steak végétal, d'un shampoing de lamier blanc, ou d'une lessive de lierre, les « mauvaises herbes » n'ont plus aucun secret et se révèlent de précieuses alliées, tant à la maison que dans le cadre des activités de pleine nature.
Les haies fourragères, une piste pour compléter le pâturage l'été ?
Cindy SCHRADER, AuteurFace au réchauffement climatique, perceptible en Bretagne, le Cedapa a organisé une journée sur le potentiel fourrager des haies. Daprès des études de lINRA de Lusignan, à Poitiers, les valeurs alimentaires de laulne glutineux, du prunelier et du frêne sont proches, voire plus riches que celles du ray grass et de la luzerne. Chez Jean-Yves Penn, éleveur laitier à Ploërdut (56), les chênes, châtaigniers et hêtres entourant les prairies complètent le pâturage lété : jusquà 2 ou 3 kg MS sont mangés par vache laitière et par jour. Les années sèches, cette complémentation ne suffit pas mais permet de réduire les besoins fourragers.
Ingestion volontaire et digestibilité in vivo de feuilles de deux essences darbres, le frêne commun (Fraxinus excelsior) et le mûrier blanc (Morus alba)
M. BERNARD, Auteur ; C. GINANE, Auteur ; S. NOVAK, Auteur ; ET AL., AuteurIn vitro, le frêne commun et le mûrier blanc présentent un potentiel fourrager intéressant, constituant une alternative crédible aux ressources herbagères en période de sécheresse estivale. Pour confirmer ces résultats et affiner les connaissances sur ces nouveaux fourrages, il est nécessaire de mettre en place des études portant sur leur valeur alimentaire in vivo. Pour initier ce travail, ces deux essences ont été distribuées, seules et à volonté, à deux lots de six moutons adultes à lentretien (un lot pour le frêne et un lot pour le mûrier). Un troisième lot de six moutons (lot témoin) a été alimenté avec du foin de prairie permanente. L'expérimentation s'est déroulée à l'unité expérimentale Herbipôle de l'INRAE de Theix (63). Durant trois semaines, des mesures ont été réalisées sur les quantités ingérées, ainsi que sur la digestibilité. Ce travail a démontré que les feuilles étaient consommées en quantité très importante et correctement digérées par les animaux. De par leur faible teneur en parois, les feuilles de ces arbres pourraient donc être utilisées pour des animaux à forts besoins, quils soient en production ou en croissance. Ce travail devra être étendu à de nouvelles essences pour connaître le potentiel fourrager des principaux arbres présents en zone tempérée.
Je veux un jardin tout de suite ! : Aménager son espace en partant de presque rien
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Cet ouvrage aux nombreuses illustrations s'adresse aux débutants, qui y trouveront tous les gestes techniques, mais aussi aux jardiniers aguerris, qui y puiseront de nombreuses idées. Il intéressera toutes les personnes souhaitant restaurer un jardin peu ou pas entretenu ou celles désireuses de créer rapidement (en 3 à 6 mois) un beau jardin, par exemple après un chantier. Ce livre présente en effet : La marche à suivre pour tenir compte des contraintes du sol, du climat, préparer le terrain, le soigner, l'ensemencer... ; Un large choix de plantes faciles à réussir pour un jardin vite fleuri : annuelles, bisannuelles, bulbes, grimpantes, rosiers... ; Un focus sur les arbres, haies arbustives, arbustes : comment débroussailler, tailler, que conserver, que supprimer, quelles variétés choisir ? ; Des explications pour concevoir séparations et cheminements : allées, treillages, palissades, terrasses... ; Des techniques inspirées de la permaculture : zonage pour le plan du jardin, culture en lasagnes pour un potager rapidement productif. Le livre comprend aussi un calendrier des travaux, fournit des conseils pour amener la biodiversité au jardin (insectes, oiseaux) et suggère de nombreuses associations réussies de fleurs.
La méthode asimine
Omar MAHDI, AuteurL'asimine, fruit de l'asiminier, arbre tropical, présente une texture crémeuse qui rappelle un peu celle de l'avocat, et ses arômes évoquent la mangue, la banane et l'ananas. L'asiminier, cultivé par des jardiniers amateurs dans de nombreux pays, est de culture assez facile, à condition de respecter certaines conditions, en particulier lors de la plantation. Il est possible de choisir un plant vendu greffé, qui aura un coût supérieur à celui d'un plant issu de semis, mais garantira une mise à fruits plus rapide (en moyenne 3 ans). Il existe de nombreuses variétés. Raphaël Colicci, créateur d'un verger conservatoire dans l'Hérault, explique que cet arbre, résistant à de grandes amplitudes thermiques, présente de nombreux avantages face au changement climatique. Par ailleurs, ses fruits, concentrés de vitamines A et C et d'oligo-éléments, possèdent des propriétés prometteuses en matière de santé. Selon Gilbert Flabeau, qui en possède 2 dans son jardin, près de Tours, la culture de l'asiminier a vocation à se développer en Europe car il a les capacités de résister aux "nouvelles saisons", et l'asimine pourrait bien être le fruit de demain.
Pourquoi Comment : Gérer et valoriser les haies bocagères
FD CIVAM DE LOIRE-ATLANTIQUE, Auteur ; CIVAM AD 49, Auteur ; CIVAM AD 72, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2020Après un rappel sur les intérêts écologiques, agronomiques et économiques des haies bocagères, ainsi que sur la réglementation (plantation, PAC, documents durbanisme), ce document présente 8 exploitations qui abordent la gestion et la valorisation des haies sur leur ferme : planification, densification, entretien, accueil de la biodiversité, production de fourrages, de plaquettes, de bois duvre Chaque exploitation fait lobjet dune fiche qui développe une thématique en particulier. 3 des fiches sont enrichies de vidéos tutorielles qui donnent à voir des repères techniques et pratiques de base : Comment recéper un arbre ? ; Comment former un arbre têtard ? ; Comment réaliser une taille de formation ?
Vers lidentification darbres pouvant servir de ressource fourragère complémentaire pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050
A. WIELEMANS, Auteur ; M. BERNARD, Auteur ; J. NGAO, Auteur ; ET AL., AuteurDans le contexte du changement climatique global, la diversification des ressources fourragères pour les ruminants devient une nécessité. Les arbres peuvent-ils être une ressource alimentaire complémentaire adaptée aux épisodes climatiques défavorables ? Les mesures réalisées dans le cadre de cette étude ont permis destimer la valeur alimentaire, la capacité de résistance au gel et la capacité de résistance à la sécheresse des feuilles de 14 espèces ligneuses présentes en Auvergne. Lanalyse de leur composition chimique et la mesure in vitro de leur digestibilité révèlent que le mûrier blanc et le sureau ont un potentiel nutritif élevé et équivalent à celui du ray-grass anglais qui a été pris comme témoin. Dautres espèces, telles que le groseillier des Alpes et le tilleul, montrent une bonne résistance à la sécheresse et aux gelées. Bien que des compromis soient nécessaires, certaines espèces ligneuses autochtones pourraient représenter une ressource fourragère complémentaire intéressante pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050.
Agroforesterie dans nos vignobles : Des résultats agronomiques encourageants
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe projet Vitiforest (2015-2018) est un programme détude collaboratif portant sur lagroforesterie en viticulture. Il avait pour objectif, entre autres, détudier limpact des arbres sur le comportement agronomique de la vigne et sur la biodiversité. Pour cela, des suivis ont été réalisés dans deux vignobles agroforestiers : une parcelle en AB de 3,5 ha en Gironde (où les arbres ont été plantés sur deux rangs à la place de pieds de vigne manquants), et une parcelle de 2,2 ha dans le Gers (où les arbres ont été plantés sur trois lignes enherbées qui leur étaient réservées, à 3,50 m de la vigne). Pour maîtriser la compétition entre les arbres et la vigne, plusieurs leviers ont été mobilisés : la gestion des arbres (taille et cernage du système racinaire), la fertilisation et lentretien du sol (couverts riches en légumineuses), ou encore la gestion de lirrigation. Au bout de 8 à 9 ans, les résultats montrent que la présence des arbres na pas eu deffet direct sur la vigueur de la vigne ou sur la composition des raisins. Concernant la biodiversité, les résultats variés en la matière nont pas permis de conclure à un effet positif des arbres intra-parcellaires. Toutefois, ces derniers apportent une strate de végétation supplémentaire, ce qui peut créer de nouvelles niches écologiques.
Curieux kaki
Jérôme JULLIEN, AuteurLe kaki ("nourriture céleste" en japonais), parfois appelé plaqueminier du Japon, plaquemine de Chine, figue caque ou encore abricot du Japon, compte des centaines de variétés. Il est traditionnellement cultivé en Asie, mais aussi, notamment, en Algérie, en Tunisie, en Israël et au Brésil. Pour être bon, le fruit se consomme lorsqu'il est blet, souvent cueilli pour cette raison après les premières gelées, en novembre-décembre. Il est alors juteux et parfumé. Certaines variétés de kaki pomme ("Fuyu", "Jiro"), à la chair non astringente, peuvent se consommer fermes. Sébastien Grange, pépiniériste fruitier bio dans le Gard, recommande les variétés à gros fruits, plus résistantes au froid, et dont l'astringence des fruits disparaît à maturité physiologique (par exemple "Muscat" ou "Hachiya"). Pour réussir la culture du plaqueminier du Japon, quelques conseils sont à prendre en considération.
Dossier : Faire face au changement climatique
Joachim PERROCHEAU, Auteur ; Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Alice BOISSINOT, Auteur ; ET AL., AuteurLe partage et léchange dinformations, de réflexions et des pratiques qui marchent forment une véritable intelligence collective face au défi climatique. Les éleveurs des 1 300 fermes collectées par Biolait ne manquent pas de ressources et dimagination pour sadapter aux effets du changement climatique et aller vers plus dautonomie et de résilience sur les fermes, comme le montrent les témoignages de ce dossier. - Qu'entend-on par changement "climatique" ? ; - L'agriculture biologique : un atout face au changement climatique ; - Faire face au changement climatique : une réflexion et des actions à engager dès maintenant ; - Projet Life Agri Adapt ; - Le sorgho, une plante d'avenir face à la sécheresse ; - L'adaptation des fermes aux changements climatiques ; - Pour faire face à la sécheresse, réfléchir à son chargement et à son assolement ; - Au GAEC Cras, des bilans carbone qui confirment que... ; - Face à des étés plus secs, augmenter la surface accessible avec une salle de traite mobile ; - La monotraite en période de fortes chaleurs : "Je l'ai d'abord fait pour les vaches" ; - Revenir à la base et simplifier... Vers une recherche de cohérence et de résilience ; - Nous avons implanté des haies bocagères sur notre ferme ; - La betterave, une plante faite pour résister à la sécheresse ; - Sécuriser ses stocks et ses rendements par un déprimage de fin d'hiver ; - Le pâturage d'été possible grâce à l'irrigation ; - Quand les prix de la paille déraillent... Quelles alternatives ; - Laisser les arbres reprendre leur place dans les systèmes agricoles : Le travail du collectif "déleveurs d'arbres" de l'association "Terres et bocages" ; - Oasys : Un système laitier agroécologique adapté au changement climatique ; - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques.
Dossier : Quand la haie revit
Carine MAYO, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Vincent ALBOUY, AuteurAprès avoir fait l'objet d'arrachages et avoir quasiment disparu des paysages agricoles, les haies reprennent peu à peu leur place. Au regard des enjeux du changement climatique, les atouts des haies sont remis en lumière. Dans les jardins, elles offrent de nombreux avantages tout en embellissant les espaces. Ce dossier consacré aux haies développe le rôle des haies dans le retour et dans la protection de la biodiversité, ainsi que dans la limitation de l'érosion des sols. Il fournit également de nombreux conseils pour réaliser, au jardin et dans nos espaces de vie, des haies variées, esthétiques, efficaces pour apporter de la fraîcheur, abriter et nourrir, etc. : - Le renouveau du bocage ? (rôle des haies dans l'écologie et l'économie d'un territoire, actions mises en place par des associations de sauvegarde) ; - Opération transformation (propositions d'amélioration d'une haie existante, du simple embellissement à la transformation...) ; - Chouchous des auxiliaires (présentation de dix espèces sélectionnées pour attirer pollinisateurs et auxiliaires au jardin) ; - Haie libre, taille légère (conseils pour intervenir au bon moment et en douceur).
Dossier : S'adapter au dérèglement climatique
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurLe changement climatique semble bel et bien en marche. Dans ce contexte, les acteurs du monde agricole sont à la recherche d'informations et de solutions. Deux projets, présentés dans ce dossier, ont tenté de simuler les évolutions de plusieurs indicateurs climatiques (températures, pluviométrie, ETP) et agronomiques (rendements...) dans des futurs plus ou moins lointains : Climalait, piloté par l'Institut de lÉlevage, et AP3C, porté par le Sidam. Le premier a travaillé sur les systèmes laitiers de 29 petites zones agricoles de toute la France alors que le second s'est concentré sur le Massif Central. Les principaux résultats des projections réalisées sont présentés. Sur le terrain, les éleveurs se mobilisent déjà pour adapter leurs systèmes. Dans ce dossier, certains éleveurs de vaches laitières partagent leurs pratiques qui consistent essentiellement à augmenter et/ou à diversifier leurs surfaces fourragères. A l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, les expérimentations mises en place visent à sécuriser un système très pâturant, par exemple par l'implantation de prairies multi-espèces avec de la chicorée, la mise en place de cultures fourragères annuelles, la réalisation de stocks sur pied, ou encore la plantation d'arbres fourragers.
Elever des arbres
Laurent DREYFUS, AuteurSophie et Denis Rauzier ont une pépinière dans les Cévennes, en biodynamie depuis leurs débuts, il y a 26 ans. La pépinière La Feuillade est installée à 410 mètres d'altitude, sur un hectare et demi exposé au nord, longé par un torrent. Deux climats bien tranchés, jusqu'à - 15° C en hiver et très chaud l'été, ont endurci les quelque 500 variétés d'arbres de la pépinière : environ 325 variétés d'arbres fruitiers et d'ornement, 250 d'arbustes, 40 de grimpants et autant de rosiers. A La Feuillade, la biodynamie est pratiquée dans l'élaboration des composts, des terreaux de rempotage, et par les pulvérisations de bouse et de silice de corne. Elle contribue à renforcer la résistance et l'adaptation des arbres. En majorité, les arbres fruitiers sont sélectionnés et greffés chez des confrères pépiniéristes en bio et en conventionnel, reconnus pour la qualité des soins qu'ils portent à leurs arbres. Les arbres sont ensuite mis en jauge sur une parcelle qui leur est dédiée et qui a reçu de la bouse de corne et du compost de bouse. Denis teste régulièrement de nouvelles essences et variétés pour se préparer aux modifications climatiques.
Des feuilles de chêne contre les parasites
Inès HEEREN, AuteurCertaines essences de chêne sont réputées pour leurs propriétés vermifuges, mais ces dernières nont jamais été démontrées scientifiquement. Le FiBL, en collaboration avec le syndicat caprin de la Drôme, a débuté, en 2014, des recherches appliquées sur la maîtrise du parasitisme via lutilisation de plantes. Lun de ces projets teste limpact des feuilles de chêne sur le développement des larves de strongles chez les caprins. Un test en laboratoire in vitro a révélé que lextrait aqueux des feuilles de chêne diminue de moitié léclosion des ufs et de 30 % la mobilité des larves. Un deuxième test, plus proche des conditions naturelles, a montré une diminution de moitié du nombre de larves atteignant le stade L3 (stade larve infestante). Dans un futur proche, il est prévu de mener une expérimentation sur le terrain, où des feuilles de chêne seraient données sous forme de bouchons aux caprins. Felix Heckendorn, président de lantenne FiBL France et parasitologue des ruminants, précise quil est important dutiliser la variété de chêne drômois car d'autres variétés peuvent causer des dégâts sur le foie.
Flore pastorale : Provence-Alpes-Côte d'Azur : 113 plantes à connaître en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bénédicte BEYLIER, Auteur ; Olivier BONNET, Auteur ; Sabine DEBIT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2019Le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée propose une sélection de plantes majeures à connaître pour le berger, l'éleveur pastoral, le conseiller en pastoralisme ou toute personne s'intéressant à l'univers pastoral. Parmi les 2000 ou 3000 espèces qui font la très grande diversité floristique des parcours des alpages de la région méditerranéenne et montagnarde, depuis les franges maritimes jusqu'aux sommets alpestres, 113 plantes ont été sélectionnées pour leur rôle dans l'alimentation des animaux ou parce qu'elles sont indicatrices de l'action des troupeaux et permettent de caractériser les milieux pastoraux. Les espèces sont classées en 4 grandes catégories : 31 herbes (graminées ou cypéracées) ; 26 plantes herbacées fleuries ; 17 sous-arbrisseaux ; 39 arbres et arbustes. Chaque plante fait l'objet d'une fiche organisée en 3 parties : identification, écologie et intérêt pastoral. Le parti pris de cet ouvrage est de contribuer à mieux comprendre le point de vue de l'animal brouteur dans toute sa sagesse et de permettre d'appréhender l'histoire naturelle des paysages.
Les fruitiers face au changement climatique
Jérôme JULLIEN, AuteurFace au changement climatique, les vergers doivent s'adapter, aux hivers doux, à la canicule, à des pressions de ravageurs venus d'autres latitudes... La moniliose, par exemple, serait favorisée par des hivers doux et humides sur des floraisons précoces, ainsi que les chancres du bois et les pourridiés des racines. Et que dire de la réduction des périodes de gel en hiver, qui joue sur la future floraison au printemps ? Les chenilles, punaises, scolytes ou encore la drosophile asiatique et la bactérie Xyllela fastidiosa s'acclimatent petit à petit sous nos latitudes et connaissent une recrudescence. Comment soutenir l'adaptation des vergers à ces nombreux changements ? La piste privilégiée pour le moment réside dans la résilience des fruitiers qu'il convient de favoriser grâce à diverses actions : diversifier les variétés, choisir celles qui correspondent au biotope et à la région dans laquelle se trouve le verger, sélectionner les porte-greffes adaptés au terroir local, laisser pousser la flore sauvage, etc.
Jardins-Forêts : Un nouvel art de vivre et de produire
Les rapports que les peuples primitifs entretenaient avec leurs forêts sont riches d'enseignements, tout comme les pratiques de l'agroforesterie tropicale. La transposition en climat tempéré, de nos jours, permet de concevoir des jardins-forêts qui imitent le fonctionnement des jeunes espaces boisés, paysages comestibles, étagés, luxuriants, colorés... Certaines zones resteront ouvertes pour la culture des plantes ayant un besoin important de lumière pour se développer, d'autres se refermeront, procurant une ombre dense comme dans une zone de ginseng ou de pacaniers. Les plantes utilisées, majoritairement pérennes, donneront au système sa durabilité. Prenant place à la campagne comme en ville, le jardin-forêt est un espace de grande ou de petite dimension. Y sont implantés des arbres nourriciers, des arbustes, des buissons, des légumes vivaces, des plantes aromatiques et médicinales, des légumes-racines, des champignons, des lianes... Un plan d'eau peut parfaire le design et l'ensemble est implanté de manière réfléchie pour intensifier les interactions positives. Cet ouvrage renseigne sur les techniques de conception - ou design - comme sur les flores associées en fonction des climats et des paysages souhaités. Il décompose, étape par étape, la mise en place des différentes strates (canopéenne, arbustive, buissonnante, lianescente, herbacée), présente une centaine darbres, arbustes, lianes et herbacées originaux, souvent méconnus, complémentaires de fruitiers et de légumes classiques, et révèle, pas à pas, comment procéder. Chaque jardin-forêt est unique, à l'image de celui qui l'a conçu. Cette technique du jardin-forêt, née du mariage de la permaculture et de lagroforesterie, fait des émules aux quatre coins de la Terre, autour de projets collectifs ou privés, à but professionnel, pédagogique, esthétique ou vivrier.
Karité : L'arbre à beurre
Bettina BALMER, AuteurLa demande en beurre de karité augmente, en bio et en conventionnel. L'"arbre à beurre" pousse à l'état sauvage en Afrique, dans des zones de savane. Ses fruits se composent d'une pulpe sucrée comestible et d'une amande dont on tire le beurre. Deux sous-espèces se distinguent, l'une étant plus destinée à la confection alimentaire et l'autre plutôt à la cosmétique. L'industrie alimentaire (essentiellement confiserie) n'utilise en général que la stéarine, une fraction du beurre, mélangée à d'autres ingrédients. Souvent en remplacement du beurre de cacao, le beurre de karité est de plus en plus utilisé comme alternative aux dérivés de l'huile de palme. Dans la cosmétique, le beurre de karité est mis en avant comme un ingrédient naturel, soit utilisé en tant que tel dans des produits en contenant de 15 % à 50 %, pour les soins de la peau et du visage, soit dans des produits dérivés utilisant les ingrédients à base de karité (stéarine, oléine). En bio, le beurre de karité est principalement valorisé dans le secteur de la cosmétique. Il est souvent issu de filières éthiques et/ou équitables. Les procédés de transformation en bio sont exclusivement physiques, seule l'extraction par pression à froid étant autorisée. Le beurre de karité bio est ainsi souvent fabriqué dans le pays d'origine afin de laisser plus de valeur ajoutée aux producteurs.
Le mûrier blanc : une ressource fourragère à fort potentiel
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe projet Agrosyl porte sur lutilisation des arbres et du bois pour améliorer lautonomie fourragère et le bien-être animal. Ce projet intègre notamment un volet sur les arbres fourragers avec un travail sur le mûrier blanc, utilisé depuis des siècles pour lalimentation du ver à soie. Ainsi, en 2017, une plantation pilote de cet arbre a été mise en place chez des éleveurs bio en Ariège. Le but est détudier lintérêt de cette plante en peuplement dense (25 000 pieds/hectare pour cet essai) pour laffourragement en vert et lensilage. A partir de 60 échantillons, sa valeur alimentaire a été évaluée en 2018 : avec en moyenne 30.5 % de matière sèche, 19.3 % de MAT, une digestibilité de 80 % et un rendement attendu de 10 à 12 tMS/ha, le mûrier blanc se place sur la même ligne que la luzerne en matière dintérêt fourrager. Récolté, dans cet essai, à 50 cm du sol avec une ensileuse à maïs-semence, le fourrage produit est bien consommé par les animaux. A la fin du projet, en 2020, plus de références devraient être disponibles sur lusage de cette plante qui pourrait aussi être plantée en petits îlots ou en bordure de parcelle et servir de « banque de protéines » consommable selon les besoins. Tolérant à la sècheresse mais gélif, nécessitant des sols peu profonds, le mûrier blanc est une espèce très plastique en termes de conditions pédoclimatiques, mais, pour de hauts rendements, il est à réserver probablement plutôt pour des climats tempérés.
Nous voulons proposer des arbres pour l'avenir
Pascaline PAVARD, AuteurDepuis 2008, Juliette et David Watson ont mis en place une pépinière d'arbres fruitiers et un verger sur le plateau de Sault, dans l'Aude. Ils racontent ce qui les a amenés à réaliser ce projet, désireux de mettre en accord leurs valeurs et leur mode de vie. Juliette a d'abord découvert les plantes médicinales, puis elle a passé un BPREA en arboriculture à Rivesaltes et a découvert le métier de pépiniériste pendant son stage. Elle a construit et organisé son projet de vie autour de cette activité qui lui a apporté ce qu'elle cherchait depuis longtemps : "J'avais enfin trouvé une activité avec du sens... je n'étais pas en train de polluer la planète, d'exploiter mon prochain." Elle collaborera avec les Burri, agriculteurs qui l'ont accueillie en stage, jusqu'à leur retraite, tout en s'installant en arboriculture bio sur 5 ha à Caillens (11), avec son conjoint, à 900 mètres d'altitude. Juliette produit aujourd'hui 2 000 arbres par an de fruitiers classiques (pommiers, poiriers, abricotiers, cerisiers...). Avec les petits fruits et les jus de pommes, ce volume couvre les besoins du couple en matière de revenus. Elle travaille en majorité avec des variétés anciennes, dont Jean-François Burri lui a montré les nombreux avantages. Juliette raconte son métier de pépiniériste productrice, explique la problématique de l'absence de porte-greffes bio français, le travail de bouturage qu'ils effectuent eux-mêmes, les expériences qu'ils conduisent en associant verger et pépinière, etc.
Osez les fruitiers méditerranéens
Jérôme JULLIEN, AuteurPour apporter une touche méditerranéenne ou exotique au jardin, rien de tel qu'un pistachier, un goyavier, un néflier du Japon, un figuier... Ces arbres fruitiers peuvent s'acclimater dans nos régions, à condition de bien s'y prendre pour les installer. La plupart apprécieront d'être plantés soit en octobre, soit au printemps (avril), pour un enracinement en douceur. Les fruitiers de climat doux résistent à la chaleur, souvent à la sécheresse, mais sont sensibles à l'humidité persistante et au gel. Ils prospèrent dans la zone de l'olivier ou dans celle de l'oranger. En dehors de ces régions très favorables, il peut exister des microclimats locaux où les plantes sont protégées des vents froids et des fortes gelées. Dans cet article, des variétés sont présentées et des recommandations sont fournies pour cultiver ces fruitiers.
Petit manuel dapiculture douce en ruche Warré
L'apiculture passionne de plus en plus de personnes, avec souvent le double objectif, au-delà de la récolte de miel, de préserver les abeilles et de se rapprocher de la nature. La ruche Warré (du nom de son inventeur l'abbé Warré) est très appréciée de l'apiculteur débutant comme du plus confirmé car c'est une ruche simple, modulable, peu coûteuse, qui permet aux abeilles de "vivre leur vie" sans une intervention humaine trop importante. Ce livre se veut un guide essentiel pour tout apiculteur débutant. Il s'articule autour des points suivants : Quelles sont les conditions favorables à l'élevage des abeilles ? Comment accompagner la dynamique de la colonie au fil des saisons ? Quelles options de conduite adopter vis-à-vis de l'essaimage ? Evaluation des ressources mellifères disponibles, installation de la colonie, santé des abeilles, récolte du miel, entretien de la ruche sont autant de sujets traités. Au-delà de la technicité liée à cette activité, cet ouvrage incite l'apiculteur à être en phase avec son environnement, à redécouvrir la beauté de la nature et, plus encore, à adopter, dans la pratique même de l'apiculture, les gestes et l'état d'esprit nécessaires à la préservation de l'écosystème.
La vigne poussera sous les arbres
Nathalie TIERS, AuteurAu domaine des Deux moulins, Daniel Macault aime tester de nouvelles pratiques. Il est engagé, depuis 2011, dans la réduction des produits phytosanitaires via un groupe DEPHY, il a entamé une conversion au bio en 2018, et il expérimente maintenant lagroforesterie. Une stratégie fortement motivée par la localisation périurbaine du domaine (les 67 ha sont juste à côté dAngers) et par la volonté de renforcer la vente directe. En 2018, Daniel a souhaité, avec son neveu et chef de culture Samuel Govindin, effectuer une reconception de son système de culture. Pour cela, ils ont planté une parcelle de 82 ares en agroforesterie. La parcelle abrite trois lignes darbres qui comptent des fruitiers tous les dix mètres et des arbustes à fruits rouges entre. Sept rangs de vigne sont implantés entre deux rangées darbres. La parcelle est également entourée de haies. Lobjectif est dêtre davantage à labri du gel en hiver (gain potentiel de 3°C), et qu'il y fasse plus frais lété (moins 3°C), de favoriser la biodiversité, de protéger les sols, de stocker plus de carbone et de donner une image positive du domaine. Daniel et Samuel ont également choisi des cépages du sud de la France pour sadapter au changement climatique. Ils travaillent, aussi avec lIFV et lIteipmai, sur limplantation de camomille, thym et millepertuis entre les rangs de vigne pour attirer des auxiliaires contre la cicadelle.