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L'eau chaude pour assainir le matériel fruitier
Yoann BRANS, AuteurLe matériel fruitier est soumis à une forte pression sanitaire. Ainsi, il est important que la multiplication du matériel végétal se développe en répondant aux exigences sanitaires. Lune des techniques utilisées pour produire du matériel végétal sain est le traitement à leau chaude (TEC). Cette technique, employée depuis les années 90 en viticulture, est maintenant utilisée à plus large échelle. Elle repose sur le trempage dorganes végétatifs (porte-greffes, boutures, plants ) dans des bains deau chaude thermostatée, à une température permettant la croissance de la plante, mais inhibant la multiplication des pathogènes. Le projet Casdar ThermoFruit (2019-2021) évalue la faisabilité du TEC pour assainir du matériel fruitier, et plus particulièrement face à : la Sharka sur abricotier, pêcher et prunier ; le feu bactérien sur poirier et pommier ; lECA sur abricotier. Une première partie du projet consistera à évaluer limpact du TEC sur les tissus végétaux ; puis, une seconde partie aura pour objectif dévaluer la sensibilité au TEC de tissus végétaux infectés par un agent pathogène.
Éclaircissage du pommier : optimiser le positionnement des dessicants
Nicolas DROUZY, AuteurEn culture de pommiers, léclaircissage est une étape importante puisquelle va permettre de réguler la production de fruits. Si léclaircissage est réalisé avant la floraison ou lors de la pollinisation, il permettra de réduire le taux de nouaison. En revanche, sil est réalisé plus tard, sur jeunes fruits, il permettra de réduire le taux de fructification. Lobjectif dun éclaircissage précoce est de réduire très tôt la compétition entre les différents fruits dun corymbe, afin dobtenir des fruits de meilleure qualité (calibre, poids, coloration, taux de sucre et qualité organoleptique). Pour réaliser un éclaircissage précoce, il est possible de recourir à des substances dessicantes autorisées en AB, à condition de les appliquer aux moments opportuns. Afin de mieux cerner les périodes propices, cet article commence par expliquer les différents mécanismes enclenchés lors de la floraison, de la pollinisation et de la fécondation. Il explique ensuite quand positionner les traitements par rapport à ces mécanismes et pourquoi il est nécessaire de les renouveler. Enfin, il présente un outil daide à la décision pour positionner ces traitements : la plateforme de modélisation RIMPro, qui a été testée en 2019 sur le verger expérimental de Poisy (74).
Fruitiers en permaculture : Le verger-épicerie façon Sobkowiak
Aino ADRIAENS, AuteurEn 1992, Stefan Sobkowiak, initialement biologiste ornithologue, a racheté un verger de pommiers de 5 ha en conventionnel, à 80 km de Montréal. Il l'a converti en bio en 1996, puis s'est orienté vers la permaculture, avec pour ambition de sortir de la monoculture et de recréer un écosystème riche qui lui permette de réduire sa charge de travail. En 2002, il a créé une pépinière, mais a subi, 2 hivers de suite, les ravages des campagnols, puis des lapins. Sans se décourager, il a alors décidé de tout arracher et a planté, sur 4 000 m2, un nouveau verger absolument hors-norme, suivant le concept du jardin-forêt développé par Bill Mollison. Stefan a souhaité créer un écosystème comestible en multistrates, le plus autonome possible. Il explique le principe qu'il a suivi consistant à planter des trios d'arbres qu'il a appelés "NAP" : "N" pour fixateur d'azote (par exemple, l'aulne), "A" pour "apple" et "P" pour prunier ou poirier. En 2008 et 2009, alors que le premier verger commençait à porter ses fruits, Stefan a planté de nouvelles surfaces. Les fruits sont alors cueillis directement par les clients, en auto-cueillette, dans les "allées d'épicerie", avec 3 récoltes par an, et les cueilleurs raffolent de ces moments de cueillette. Aujourd'hui, Stefan parvient à vivre de sa production et complète ses revenus grâce à la vente de greffons, de boutures, de poulets, ainsi qu'avec des cours, stages et ateliers qu'il organise dans les écoles et au verger. Son modèle a inspiré de nombreux projets similaires, au Québec et en Europe où il se rend régulièrement pour y tenir des conférences et des ateliers.
Guide Arbo 2021 : PFI - BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2020Ce guide propose des stratégies de protection pour les vergers basés dans le Sud-Ouest de la France. Il décrit ainsi des méthodes de protection fruitière intégrée (PFI) et des méthodes de protection applicables en agriculture biologique. Ces stratégies sont détaillées pour les espèces fruitières suivantes : abricotier, cerisier, châtaignier, kiwi, noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et raisin de table. Ce guide présente également les canevas de traitements pour chacune de ces espèces (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Des tableaux récapitulent également les différents produits phytosanitaires (insecticides et fongicides) qui peuvent être utilisés, en précisant sils sont utilisables ou non en agriculture biologique.
Journée régionale : Arboriculture bio et expérimentation
Coralie PIREYRE, Auteur ; Céline VENOT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; ET AL., AuteurLe 10 décembre 2020, une vingtaine darboriculteurs bio dAuvergne-Rhône-Alpes se sont réunis au Verger Expérimental de Poisy, en Haute-Savoie (verger conduit en AB). La matinée a été consacrée aux visites des expérimentations : une vingtaine de variétés de pommiers et de poiriers ont pu être observées et différents critères liés à leur conduite ont été commentés et comparés ; les résultats obtenus avec deux types de conduite en biaxe ont également été présentés (la productivité a été doublée durant les quatre premières années en biaxe ; et un biaxe élagué serait plus productif quun biaxe avec arcure) ; des essais de porte-greffes sur un sol fatigué, en pommes et poires, ont aussi été décrits. Laprès-midi a été consacré à des échanges sur les besoins et les difficultés rencontrées sur le terrain (problèmes climatiques, maladies, ravageurs, problèmes de vigueur). Claude-Éric Parveaud, du GRAB, a également présenté les résultats dessais menés sur la station expérimentale de Gotheron, en lien avec la gestion du monilia, de lhoplocampe et des pucerons.
Lutter contre les insectes et l'enherbement : Des volailles pour protéger les vergers
Marion COISNE, AuteurLintroduction de volailles dans les vergers est une pratique apportant de nombreux avantages par rapport à la pression des ravageurs et lenherbement, mais qui nest pas sans inconvénients (charges supplémentaires, possibilité de dégâts sur la récolte). La station dexpérimentation de la Morinière, à Saint-Epain, en Indre-et-Loire, sest intéressée à cette pratique. Dans le cadre dun projet FranceAgriMer, 100 volailles (20 oies et 80 poules) ont été introduites dans un verger de pommiers sur 1,16 hectare. Fanny Le Berre, ingénieure dexpérimentation, présente les résultats obtenus après deux ans : côté ravageurs, une baisse importante est observée (notamment pour les piqûres de punaises phytophages), tout comme du côté de lenherbement. Cependant, la présence de volailles a généré, en moyenne, jusquà 2 T/ha de pertes en volume. Linvestissement de départ était de 4 600 , avec un entretien estimé à 120 HT par mois. Jean-Yves Fillatre, arboriculteur bio dans la Manche, témoigne de son utilisation peu concluante de canards de Barbarie. Quant à Mickaël Pont et à son associé Mathieu Guyomard, installés dans le Finistère en polyculture-élevage bio, ils sont satisfaits de leur système où les poules pondeuses ont accès aux vergers.
Pollinisation du pommier : A chaque fleur son abeille et ses besoins en ruche
Vincent MATHIEU, Auteur ; David MARTINEZ, Auteur ; Anaïs TEISSONNIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa plupart du temps, la charge en colonies dabeilles domestiques pour la pollinisation des vergers de pommiers est déterminée à laide de lexpérience ou de lhabitude des producteurs. Lutilisation de la morphologie florale peut être un critère pour orienter ce choix. Des travaux ont permis de créer un référentiel illustré, basé sur la caractérisation des fleurs et le butinage des abeilles (frontal ou latéral), afin de guider le producteur. Un dispositif de prise de vue par caméra a en effet permis de suivre un ensemble de corymbes (inflorescence) et davoir une idée plus précise du nombre de visites des fleurs par les insectes pollinisateurs. Les résultats montrent que le type de butinage est différent dune variété de pommier à lautre et des groupes distincts de variétés de pommiers ont pu être déterminés. La morphologie de la fleur est donc un élément à prendre en compte dans la mise en place dun dispositif de pollinisation.
Pommes : Marssonina, une nouvelle plaie qui reste un véritable défi permanent
Markus SPUHLER, AuteurMarssonina coronaria cause de nombreux soucis aux producteurs de pommes bio depuis 2010. Au printemps, ce champignon sattaque aux feuilles, ces dernières finissant par jaunir et tomber. Face aux nombreux dégâts constatés en Europe, un projet de recherche-développement européen a plus amplement étudié la biologie de ce pathogène, ainsi que des moyens de lutte pour sen prémunir. Cette étude a révélé quelques points positifs : ce champignon effectue uniquement de la multiplication végétative en Europe (pas de multiplication sexuelle), ce qui signifie quil sera lent à sadapter à de nouvelles conditions. Autre bonne nouvelle : sa diversité génétique est assez faible. En revanche, lutter contre Marssonina coronaria semble plus difficile que prévu. Certaines recommandations, comme ramasser les feuilles mortes à lautomne ou les mulcher, nauraient aucun effet sur ce ravageur. De plus, les premières infections seffectueraient dès le mois de mai et non en juin (elles resteraient silencieuses dans un premier temps). Le traitement le plus efficace en bio reste largile qui peut être combinée à du soufre mouillable. Comme les chercheurs nont pas trouvé de phases sensibles auxquelles traiter, ils recommandent détaler les traitements sur tout lété. De plus, létude de la sensibilité des variétés de pommiers a démontré que de nombreuses variétés étaient sensibles à Marssonina coronaria. Aucune variété ne semble vraiment résistante ; toutefois certaines font preuve de robustesse (Galant, Ladina, Discovera).
Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) : Réglementation et résultats dexpérimentation sur la tavelure du pommier
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Simon DAUFFOUIS, AuteurLes préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) sont constituées de substances de base et de substances naturelles à usage biostimulant (SNUB). Elles présentent aussi la caractéristique de devoir être préparées selon un procédé « accessible à tout utilisateur final ». Une étude a porté sur lutilisation de PNPP pour maîtriser la tavelure du pommier. Les premiers résultats ont permis didentifier différentes plantes dintérêt, notamment le sureau, le thym, le serpolet, lorigan et le clou de girofle. Ils ont également permis de déterminer le mode dextraction optimal selon le type de composés à extraire (solvant, rapport plante/solvant, durée et température dextraction) et de repérer des extraits végétaux efficaces in vivo et in vitro sur les conidies de la tavelure. Ces travaux demandent à être poursuivis afin didentifier la dose, le positionnement adéquat (préventif, curatif, en cadence), ainsi que le mode daction précis (fongistatique, stimulateur des défenses, biostimulant ) de chaque PNPP.
Les punaises phytophages en verger de fruits à pépins : Enseignements et perspectives du projet SUPOR
Bertrand ALISON, Auteur ; Myriam BERUD, Auteur ; Alexandre BOUT, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet SUPOR, financé par FranceAgriMer, rassemble le CTIFL, lInrae, la Chambre interdépartementale dagriculture Savoie-Mont-Blanc, ainsi que des stations dexpérimentation régionales (La Morinière, La Pugère et SudExpé). Ce projet vise à améliorer les connaissances sur les punaises phytophages en verger de fruits à pépins et à mettre au point des stratégies de protection efficaces. La première année détude (2020) a été loccasion deffectuer un suivi des dynamiques des populations de punaises dans les vergers de pommiers et de poiriers, notamment un suivi de lespèce invasive Halyomorpha halys (aussi appelée punaise diabolique). Cette première année détude a également montré lintérêt des filets insect-proof installés, soit sur le rang, soit en périphérie des parcelles. La protection offerte par ces filets est efficace si ces derniers sont fermés assez tôt : après fleur pour les punaises de printemps, début juin pour Halyomorpha halys. SUPOR prévoit également détudier lintérêt des plantes pièges et de rechercher des ennemis naturels des punaises, en particulier contre Halyomorpha halys.
Se protéger de l'hoplocampe du pommier : Les huiles essentielles en test
Marion COISNE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurEn bio, il nexiste pas dinsecticide homologué contre lhoplocampe du pommier. Cependant, même si tel était le cas, ce ravageur est présent lorsque les pollinisateurs sont actifs, ce qui rend la lutte directe par insecticide dautant plus délicate. Dans le cadre du programme européen Api-Tree (2017-2020), porté par lINRA, le Grab a effectué des essais pour évaluer lintérêt de trois huiles essentielles comme répulsifs : celle dachillée millefeuille, une étude canadienne ayant montré son efficacité en 2017, celle dylang-ylang et celle destragon, car elles contiennent respectivement de l'alpha-farnesene et de la beta-ocimene (molécules synthétisées par les pommes déjà affectées par une larve dhoplocampe). En 2018, des tubes diffusant ces huiles essentielles ont été disposés dans des vergers. Aucune différence significative na été observée avec les témoins. En 2019, lhuile essentielle dachillée millefeuille et un mélange dalpha-farnesene et de beta-ocimene ont chacun été associés à une pâte biodégradable et déposés dans les vergers. Là non plus, aucune différence significative na été observée. Le piégeage massif reste le moyen de lutte le plus efficace en bio. Un encart est dailleurs réservé à une étude menée par le Centre de Recherche Agronomique de Wallonie (CRA-W) sur le piégeage massif : faisabilité, pénibilité et rentabilité de la technique.
Diversifier les variétés et les points de vente
Véronique BARGAIN, AuteurPascale et Xavier Doussinault se sont installés, en 2005, en production de pommes bio, dans les Côtes dArmor. Leur verger compte actuellement 3 ha de pommiers, 1 ha de poiriers, framboisiers, rhubarbes, kiwis, coings et groseilles, ainsi quun atelier de transformation en jus. L'exploitation emploie un salarié à plein temps, ainsi que des saisonniers, et produit entre 60 et 70 t de pommes par an, dont 40 t de pommes à couteau. Le reste des pommes est transformé. Pour commercialiser un maximum en circuits courts, Pascale et Xavier ont fait le choix de diversifier les variétés de pommes, même si cela peut représenter une contrainte dans la conduite des vergers. Les variétés vendues uniquement en pommes à couteau (Reine des Reinettes, Elstar, Jubilé, Melrose, Topaz, Goldrush) représentent 0,5 ha et sont greffées sur M9, un porte-greffe à faible vigueur. Le reste est implanté avec des variétés rustiques, résistantes à la tavelure et mixtes (pommes à jus et à couteau), comme Florina, Querina, Suntan, ou Reinette dArmorique. Elles sont greffées sur M106 (plus vigoureux). Pour gagner du temps, ces variétés sont récoltées différemment : la partie réservée aux pommes à couteau est cueillie en un passage, sans escabeau et selon les objectifs de stockage ; le tri des fruits se fait à la récolte, ce qui évite léclaircissage ; les arbres sont ensuite secoués et les pommes restantes sont ramassées pour la transformation.
L'éclaircissage du pommier en arboriculture biologique
Nicolas DROUZY, AuteurLe pommier est un arbre sensible à lalternance, autrement dit, si un rendement est trop élevé une année, linduction florale de lannée suivante et donc le rendement seront pénalisés. Afin de réguler la production, une étape déclaircissage est nécessaire. Léclaircissage manuel étant très exigeant en main duvre, plusieurs techniques ont vu le jour. Tout dabord, léclaircissage mécanique : - pré-floral : il permet de supprimer des corymbes à laide doutils tels que Darwin, mais natteint que les inflorescences extérieures ; - AltAbeille, pour réguler la charge : cela permet de limiter la pollinisation et donc la nouaison ; - post-floral : il a pour but de faire chuter les jeunes fruits, mais lutilisation doutils tels que Eclairvale® provoque des meurtrissures sur les fruits. Une autre méthode consiste en lapplication de bouillie sulfo-calcique (BSC) en association avec de lhuile. Ce mélange est utilisé en dessicant le tube pollinique du corymbe afin de limiter la nouaison. Cependant, une dose dhuile trop élevée entraîne de la phytotoxicité et peut pénaliser le calibre des fruits. La maîtrise de léclaircissage est un enjeu technico-économique important, notamment en agriculture biologique. Les différentes techniques citées semblent complémentaires et les associer permettrait daffiner le résultat de léclaircissage.
Les effeuilleuses mécaniques en test
Véronique BARGAIN, AuteurEn juin 2019, deux effeuilleuses pneumatiques (leffeuilleuse Vortex du constructeur Olmi et leffeuilleuse RedPulse du constructeur Fruit Tec) ont fait lobjet dune démonstration, lors dune journée technique organisée à la station dexpérimentation de La Morinière (Indre-et-Loire). Lune de ces effeuilleuses avait également été intégrée dans un essai visant à tester différentes stratégies déclaircissage dans un verger de pommiers conduit en AB. Trois techniques déclaircissage avaient été comparées : une modalité basée uniquement sur des applications de bouillie sulfocalcique (BSC) (trois passages à 20 L/ha), et deux modalités combinant un passage doutil (loutil Darwin ou leffeuilleuse Vortex) aux trois applications de BSC. La modalité combinant leffeuilleuse Vortex et la BSC a eu un effet légèrement inférieur à celui de la BSC seule. Le recours à loutil Darwin a conduit à un suréclaircissage. En parallèle de cet article, un encart détaille un essai portant sur lutilisation du porte-greffe G11cov en verger de pommiers bio (les résultats de ce dernier avaient également été présentés lors de la journée technique de la station de La Morinière).
Focus : Les pommiers de Raphaëlle (2)
Juliette DÉMARET, AuteurRaphaëlle, arboricultrice à Riec-sur-Bélon (29), partage les pratiques alternatives qu'elle a développées. Dans son verger de 3 ha en bio, Raphaëlle applique la gemmothérapie (utilisation des bourgeons, des petites pousses) afin dapporter des bienfaits aux arbres et plantes qui poussent naturellement ensemble. Elle produit 25 à 30 t/ha/an de différentes variétés de pommes. En plus de la protection sanitaire classique en bio (BB RSR, soufre, Neem azal et confusion sexuelle), Raphaëlle applique des préparations phytothérapiques, dans le but de trouver un bon équilibre à son verger. Quatre macérats glycérinés à base de bourgeons, de cassis, de fleurs, etc. sont alors appliqués pour la vitalité, limmuno-stimulation, le drainage et la purification. Ces macérats sont appliqués en mélange avec des tisanes « maison » composées d'ortie, de fougère, de consoude et de saule à raison de 200 g de plantes sèches pour chacune par hectare, et principalement lors des périodes sensibles comme la floraison, le mois précédant la récolte, etc. Toutes les plantes utilisées pour ses préparations sont cueillies à proximité du verger. Globalement, elle constate une meilleure résistance aux ravageurs, aux maladies et aux aléas climatiques. Avec sa méthode bien rodée, Raphaëlle travaille maintenant à trouver des complémentarités entre plantes et teste des applications dhydrolats.