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Céréales et oléo-protéagineux en 2022
Clara GUEGUEN, AuteurEn 2021, la Bretagne comptait environ 1 850 fermes qui cultivaient des céréales bio (labellisées agriculture biologique ou en conversion). 461 dentre elles étaient spécialisées en grandes cultures (la part de fermes spécialisées augmente). Ces cultures bio représentaient 33 000 ha, dont 7 500 ha en conversion. Comparativement à 2020, le nombre de fermes en grandes cultures en conversion a baissé (- 15 %). Les surfaces cultivées en céréales et en oléagineux étaient en hausse (respectivement + 17 et + 74 %), tandis que les surfaces allouées aux protéagineux étaient en baisse (- 35 %). Au niveau national, pour la campagne 2022, les premières données FranceAgriMer (disponibles à lautomne 2022) semblaient indiquer que les volumes de céréales collectés étaient en hausse comparés à ceux de lannée dernière (+ 15 % pour les volumes de blé et dorge ; + 255 % pour le maïs ; - 6 % pour le triticale), tout comme les volumes de certains oléoprotéagineux collectés (+ 153 % pour le tournesol et + 213 % pour le soja).
Choisir ses variétés de blé tendre : Un OAD pour les bio
BIOFIL, AuteurDix ans après le lancement dun outil daide à la décision (OAD) gratuit nommé « Choix des variétés de blé tendre », une version de cet OAD est disponible pour les agriculteurs biologiques. Cette version se base sur 18 critères de sélection (ex : le débouché visé, la qualité des grains, la résistance aux maladies, le pouvoir couvrant, la hauteur, la précocité, etc.) et sur 25 caractéristiques variétales, tout en prenant en compte les spécificités liées à une conduite en agriculture biologique, ainsi que les facteurs propres à chaque exploitation. Cet OAD repose sur une base de données actualisée, avec des critères de filtrage et une fonction de comparaison qui permettent de cibler les variétés les plus adaptées. La base de données utilisée est solide et mise à jour régulièrement grâce aux résultats dessais du réseau partenarial Expebio, qui est animé par Arvalis, Chambres dagriculture France et lITAB.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Collecte de céréales bio : Blé tendre, maïs, triticale : le trio de tête
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurFin 2021, en France, 550 000 ha étaient emblavés en céréales biologiques (25 % de ces surfaces étaient en conversion). Au total, 849 000 tonnes de céréales bio ont été collectées pour la campagne 2021-2022. Pour la campagne 2022-2023, France Agrimer enregistre, pour linstant, 762 000 tonnes de céréales bio, ce qui représente un recul de 2 % de la production par rapport à lannée dernière à la même époque. Le blé tendre est de loin la céréale la plus cultivée et collectée en bio (46 % des tonnages), suivi par le maïs (22 % des tonnages). Ces cultures sont, en effet, les plus consommées, que ce soit en meunerie ou pour lalimentation animale. Le triticale et lorge sont également bien présents dans les rotations des systèmes bio. Les autres espèces (épeautre, engrain, sarrasin, blé dur ) progressent, mais restent marginales.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais blé tendre d'hiver et de printemps 2022
E.-A. SANNER, Auteur ; E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce document de synthèse présente les résultats issus d'essais (campagne 2021-2022), fédérés dans le réseau Expébio, qui ont été menés, en France et en Belgique, sur les variétés de blé tendre d'hiver et de printemps adaptées à une conduite en AB. Il comporte, pour chaque variété testée, les résultats relatifs aux rendements, aux taux de protéines, mais aussi aux caractéristiques variétales observées en culture (hauteur, précocité à l'épiaison, pression des maladies, poids spécifique, pouvoir couvrant).
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais triticale - épeautre - blé dur - orge 2022
E.-A. SANNER, Auteur ; E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce document de synthèse présente les résultats issus d'essais, fédérés dans le réseau Expébio, qui ont été menés, en France et en Belgique, entre 2021 et 2022, sur les variétés de céréales à paille autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en AB : triticale, épeautre, blé dur et orge. Il comporte, pour chaque variété testée, les résultats relatifs aux rendements et aux taux de protéines, mais aussi aux caractéristiques variétales observées en culture (hauteur, précocité à l'épiaison, pression des maladies, poids spécifique).
Créer un atelier meunerie dans une ferme en agriculture biologique
Ce document a pour but de montrer les principaux points à prendre en compte pour la mise en uvre dun atelier de mouture dans une ferme céréalière pratiquant lagriculture biologique : - la récolte ; - le stockage et les méthodes de lutte contre les ravageurs et les maladies ; - le triage ; - le déplacement des grains ; - la mouture. Le document fournit ainsi des informations sur l'équipement requis pour la transformation de céréales (trieurs, moulins, etc.) et propose des repères économiques pour chiffrer son projet (coût de production du blé et de la farine, prix de vente moyens, marge brute...).
David Berto, biodynamiste dans le Lauragais : "Les meilleurs bénéfices sont visibles en conditions extrêmes"
Stéphanie CAMAZON, AuteurDavid Berto, en polyculture-élevage dans le Lauragais, et plus précisément en Haute-Garonne, témoigne de ses pratiques en agriculture biodynamique et du parcours de son exploitation, en bio depuis 20 ans, puis en biodynamie depuis 10 ans. Il réalise des préparations de deux types : lun à base de plantes médicinales pour aider à l'évolution des fumiers et lautre à base de préparations dynamisées pour faciliter la croissance végétative ou encore la fructification. Le fonctionnement de ces préparations sapparente à lhoméopathie : les principes actifs dynamisés aident la plante à se développer. Lagriculteur respecte, sil le peut, les calendriers lunaires et planétaires, mais cest la météo et les conditions agronomiques qui priment. Si lagriculteur note peu de changements dans ses pratiques, il perçoit des résultats significatifs, en particulier dans les conditions extrêmes : bonne tenue des blés malgré la sécheresse en 2022, repousse des prairies rapide dès les premières pluies, pâture plus nourrissante . Laction de la biodynamie est aussi visible sur la structure de ses sols et sur le travail de la pâte et la réaction du levain chez les boulangers.
Dominique Jacquin, dans l'Yonne : Lexpérience au service de la sérénité
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans lYonne, Dominique Jacquin, céréalier bio depuis près de 25 ans, se passionne pour lagronomie. Cela lui a inspiré le système en place depuis une quinzaine dannées : jachères azotées en tête de rotation (mélange de luzerne et sainfoin ou de trèfle violet et luzerne) qui seront broyées 3 à 4 fois et qui permettent de maîtriser les adventices et dapporter lazote aux cultures suivantes (tout est restitué au sol), suivies par un cycle de cinq ans de cultures. En sols limoneux et argilo-calcaires, ce cycle est composé dun blé dhiver, dune céréale secondaire (triticale, orge de printemps, avoine ou épeautre), dun tournesol, puis d'un protéagineux et, enfin, d'une avoine ou d'un épeautre. En sols crayeux, la succession diffère : orge dhiver, blé noir, protéagineux, avoine, blé noir. Lagriculteur se passe de tout apport de fertilisant (sauf un peu de patenkali et de kiésérite) du fait de la maximisation des légumineuses. Depuis trois ans, il sème le tournesol en association avec le fenugrec, ce qui lui permet davancer sa date de binage et de mieux maîtriser les adventices. Cette plante ne concurrence pas le tournesol pour leau et semble avoir un effet répulsif sur les corbeaux, les pigeons et les lièvres. Côté adventices, seule la folle-avoine se maintient. Dominique utilise un matériel récent, performant et de dimension importante du fait de son autre activité de prestataire, atout non négligeable pour mener les travaux à temps, dautant plus que les créneaux météo sont plus courts depuis quelques années. Il privilégie le labour peu profond et la bineuse, outil le plus efficace avec des interventions curatives tardives possibles. Dominique est, cependant, préoccupé par lévolution climatique et constate une érosion des rendements depuis 15 ans, surtout pour les protéagineux (chute de presque la moitié ). Les céréales dhiver sont plus régulières, même si les pics de rendement observés il y a 20 ans ne se produisent plus. Il sadapte en recentrant son assolement sur les cultures dhiver depuis quelques années.
Dossier : Blés paysans : Quelles filières en Grand Est ?
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Emilie POQUET, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurDans ce dossier, Bio en Grand Est fait un focus sur les variétés paysannes (ou variétés anciennes). Il présente des initiatives, portées par des structures du Grand Est, visant à créer, dans la région, des filières pour les variétés paysannes. 1 - Une enquête, pilotée par Bio en Grand Est, portant sur les perceptions des consommateurs à l'égard des variétés paysannes (freins à la consommation, critères de choix, produits consommés...), a révélé que la première étape de la création de filières implique de faire connaître ces produits et leur disponibilité (sensibilisation, communication lors dévènements...) ; 2 - Un panorama présente les initiatives portées par plusieurs collectifs en Grand Est uvrant pour la conservation des variétés de céréales anciennes et pour la création de filières à différentes échelles (organisation de la filière et des circuits de vente, mise en place de plateformes collectives de variétés paysannes...) ; 3 - Un focus s'intéresse au GIEE « Blés dAvenir », un groupe de 4 agriculteurs qui cultivent danciennes variétés de céréales, et à son programme dactions sur 3 ans : valorisation des productions, sécurisation des productions, conservation des sols, capitalisation des connaissances et diffusion ; 4 - Un encart présente les témoignages de personnes qui ont été formées à la panification des variétés paysannes.
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Édition 2023
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jade MAURINCOMME, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce guide technique, réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture, s'adresse à tout agriculteur débutant en agriculture biologique ou intéressé par les pratiques issues de ce mode de production, à tout agriculteur en agriculture biologique souhaitant soit approfondir certains principes ou des techniques, soit diversifier ses cultures, et à tout conseiller, technicien ou étudiant. Il comprend 6 fiches thématiques qui traitent des principes agronomiques fondamentaux et des techniques de l'AB : rotation des cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols et fertilisation ; travail du sol ; couverts végétaux ; associations de cultures. 23 fiches cultures présentent les itinéraires techniques des principales grandes cultures produites en France : Association triticale/pois fourrager ; Avoine ; Betterave sucrière ; Blé dur ; Blé tendre dhiver ; Blé tendre de printemps ; Chanvre ; Colza ; Féverole dhiver et de printemps ; Grand épeautre ; Lentille ; Lupin ; Luzerne ; Maïs ; Millet ; Orge de printemps ; Pois chiche ; Pois protéagineux dhiver et de printemps ; Sarrasin ; Soja ; Sorgho grain ; Tournesol ; Triticale.
Impact de la diversification végétale sur le microbiome de la plante et la septoriose du blé
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à INRAE (site de Crouël, 63), dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Ce travail avait pour objectif d'étudier, au sein d'une parcelle, l'impact de la diversification végétale sur le microbiome (feuilles et rhizosphère) et sur la régulation de la septoriose du blé. Les modalités étudiées correspondaient à 4 types de prairies, associées ou non à un blé de printemps. Les résultats dessais menés in-vitro ont montré une meilleure régulation de la septoriose dans le cadre d'une association blé et prairie « fast plus » (vitesse de croissance rapide et forte proportion de légumineuses).
Implantation dune culture de légume dans un couvert : Les avancées et limites
Samuel MENARD, AuteurLe projet MARCO MARaîchage sur COuverts végétaux sans herbicides cherche à développer des techniques innovantes qui sinscrivent dans le cadre de lagriculture de conservation, et plus particulièrement le roulage de couverts végétaux (afin de former un mulch en surface) pour ensuite implanter une culture de légume avec un travail du sol localisé à la ligne de plantation ou de semis. Cette technique permet de maintenir le sol couvert toute lannée et représente une alternative à lutilisation de paillage plastique pour contrôler le développement des adventices. Ce projet est porté par le GRAB et repose sur plusieurs partenaires : ACPEL, MAB16 et SERAIL. Les six années dessais ont montré que la réussite de la technique dépend fortement du couvert. Ce dernier doit être suffisamment dense pour occulter le sol et ne pas se dégrader trop rapidement (il doit rester en place jusquà ce que la nouvelle culture occulte le sol). Par ailleurs, ce couvert ne doit pas être coupé au roulage (il doit seulement être couché). Quatre graminées (seigle commun, triticale, blé, avoine) et quatre légumineuses (pois, vesce, féverole, trèfle incarnat) ont été testées en mélange. Cet article apporte les principaux enseignements des différents tests réalisés. Des essais ont également porté sur les légumes implantés dans le couvert roulé. Trois légumes plantés (courge, céleri, poireau) et trois légumes semés (carotte, haricot, courge) ont été testés. Cet article apporte également les enseignements vis-à-vis de limplantation ou du semis de ces légumes.
En quête dautonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre dagriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter lautonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est quune bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte dun méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
Le renouveau des blés paysans
Aurélie SÉCHERET, AuteurDepuis quelques décennies, grâce aux initiatives d'agriculteurs et d'agricultrices, des variétés anciennes de blés ont réapparu dans les campagnes du sud-est de la France. Dans le territoire du Lubéron, paysans, meuniers, boulangers, chercheurs et consommateurs se sont associés, depuis 2019, pour relocaliser une filière complète produisant blés, farines et pains. Cet article met en lumière comment la réappropriation des semences anciennes (et rustiques) et des savoir-faire paysans permettrait de sortir des semences industrielles, très dépendantes des intrants, tout en sécurisant un rendement correct, en favorisant la biodiversité et en s'adaptant au changement climatique (résistance au manque d'eau).
Résultats des essais fertilisation ; Désherbage précoce des céréales ; Focus PAC 2023
Ce bulletin technique, dédié aux grandes cultures biologiques, compte trois articles consacrés, respectivement, à des résultats d'essais sur la fertilisation azotée du blé tendre, au désherbage précoce des céréales, et à la PAC 2023. Depuis mars 2023, trois engrais azotés perlés, auparavant autorisés en agriculture biologique, sont interdits. Par ailleurs, la demande en fertilisants azotés augmente (développement de l'AB) et les sources d'engrais organiques diminuent (conséquence de la grippe aviaire, entre autres). Un bon raisonnement de la fertilisation est donc d'autant plus crucial, aussi bien d'un point de vue technique qu'économique (rentabilité). Pour ce faire, il est important de connaître les besoins des cultures - ici les blés -, la disponibilité en azote des engrais organiques et le contexte de la parcelle. Les résultats d'essais menés en 2021 et 2022 sur du blé tendre en Poitou-Charentes et en Vendée sont présentés. L'utilisation de bouchons de protéines animales (PAT), avec un gain moyen de 6 q/ha, s'avère intéressante. Concernant le désherbage précoce des céréales de printemps, quelques conseils et ressources (notamment vidéos) sont apportés afin d'en optimiser l'efficacité : bien fragmenter les débris du couvert, assurer une préparation du sol plane, raisonner en somme de températures plutôt qu'en nombre de jours pour intervenir, etc. Concernant la PAC, le dernier article propose un point sur les subventions dédiées aux systèmes en grandes cultures biologiques et sur les questions à se poser avant de faire sa déclaration PAC. Certains critères liés aux Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE), notamment, ont évolué, de même que les aides couplées végétales (1er pilier). Ils existent d'autres aides pour lesquelles les agriculteurs biologiques sont éligibles : les aides à la conversion et les aides au maintien (accessibles en Nouvelle-Aquitaine pour ces dernières) ; le crédit d'impôt bio ; l'éco-régime bio ; ou encore le crédit d'impôt zéro glyphosate.
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
Bio-portrait : La ferme de Bodliguen
Jérôme GOUST, AuteurDominique Bourdon, paysan boulanger bio dans le Morbihan, à la Ferme de Bodliguen, a démarré son activité agricole avec un élevage de lapins en plein air en 2003. Aujourd'hui, la ferme dispose de 17 ha, partagés entre blé, colza, sarrasin, lentilles, seigle, mélange céréales-protéagineux. Il transforme ses céréales en farine et en pains. Un encart présente le moulin Astrié, que Dominique utilise pour moudre, notamment, le mélange froment-seigle destiné à la boulange.
Biodynamic preparations for alternative plant cultivation systems; case study in wheat
Ionut SULEA, Auteur ; Florin SALA, AuteurCette étude, réalisée en Roumanie, a analysé linfluence de deux préparations biodynamiques (P500 et P501) sur la culture du blé. Ces préparations ont été appliquées, seules ou en combinaison, à la dose recommandée ou à la moitié de la dose (P500/2 ; P501/2). La P500 a été appliquée au sol et la P501 a été appliquée sur les plants en deux traitements. Cinq variantes (V) de traitement ont été réalisées : V1 P501 ; V2 P500/2 ; V3 P500 ; V4 P500 + P501 ; V5 P500 + P501/2. Une variante témoin (V6) a été utilisée pour comparer les résultats. Pour chacune de ces modalités, plusieurs indicateurs ont été caractérisés : la hauteur des plants de blé, la production de biomasse des plants et le nombre de grains par épi. Les résultats ont montré une linfluence favorable et significative des préparations biodynamiques au niveau de la production de biomasse et au niveau du nombre de grains par épi. Laugmentation de la production de biomasse (en moyenne par plant) a été de 4,00 g (V4), 2,97 g (V3) et 1,75 g (V5). La différence du nombre de grains avec le témoin était, en moyenne, de 15 grains (V4), 11 grains (V5) et 9 grains (V3). Des différences négatives, par rapport à la modalité témoin, ont cependant été observées pour V1 (P501). Dans le cas de V2 (P500/2), des augmentations de croissance ont été enregistrées, mais elles ne sont pas statistiquement significatives. Les préparations biodynamiques utilisées (P500, P501) ont été plus efficaces en application combinée, ce qui a déjà été rapporté chez dautres espèces végétales.
Blé tendre bio : une récolte record
BIOFIL, AuteurEn 2021, la collecte de blé tendre bio français avait atteint un record historique de 394 067 tonnes (69 % de plus quen 2020, et 53 % de plus quen 2019). Daprès un premier bilan provisoire, la collecte 2022 semble continuer sur la même lancée. La collecte de blé bio et de blé en deuxième année de conversion (C2) a été évaluée à 415 000 t, soit une hausse de 5 % par rapport à 2021 (les blés C2 connaissent une baisse de 39 %, tandis que les blés certifiés bio senvolent de 14 %). Lutilisation du blé bio en meunerie serait, en revanche, en recul de 2 %, alors quelle serait en hausse de 43 % en nutrition animale. Les blés C2 seraient déclassés en conventionnel à hauteur de 44 %, compte tenu du prix élevé du blé conventionnel. Le taux de protéines moyen des blés bio français est évalué à 11,1 %, avec un temps de chute Hagberg excellent, une force boulangère de 165, un rapport P/L à 1,14 et une note de panification de 254. Le marché du blé meunier bio français est donc autosuffisant, voire excédentaire.
Blés paysans en Pays de la Loire Qualiblébio : Témoignages et résultats d'essais
Adrien LISEE, Auteur ; Giulia KESSOUS, Auteur ; Julien BOSSELUT, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022En 2004, dans une période marquée par la lutte contre les semences OGM, quelques producteurs bio des Pays de la Loire se sont lancés dans la sélection et le développement de variétés paysannes de céréales. Cette expérimentation sest développée au fil des années et, depuis 2018, elle a été réalisée dans le cadre dun projet de recherche multipartenarial, intitulé Qualiblébio. Financé par la région Pays de la Loire, ce projet de trois années a réuni la CAB Pays de la Loire, lITAB, la minoterie Suire, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, lINRAE, le GABBAnjou, lassociation Triptolème et le GAEC du Pont de lArche. Toutes ces structures se sont réunies, avec pour ambition didentifier et d'évaluer, de manière approfondie, des variétés de blé d'hiver issues de sélection paysanne et biologique adaptées aux conditions de l'agriculture biologique des Pays de la Loire : comportement au champ, qualités en panification, évaluation en dégustation, analyses nutritionnelles. Ce document, dédié aux blés paysans, fait la synthèse de ce projet. Il comprend : - Un retour dexpérience de quelques producteurs bio de la région qui cultivent des blés paysans et qui apportent leur témoignage pour partager leur savoir-faire ; - Un bilan des résultats, après trois années dessais, du projet Qualiblébio ; - Des fiches variétales pour les variétés paysannes de blé tendre les plus intéressantes.
Campagne 2021-2022 du blé meunier bio : Collecte en hausse, marché au ralenti
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa collecte 2021 de blé tendre certifié bio en France a connu une forte hausse par rapport à l'année précédente, hausse estimée à +77 %. La collecte de blé en deuxième année de conversion est, elle, moins dynamique, pénalisée par des prix attractifs en conventionnel et de moindres conversions. Cette évolution du marché va permettre, notamment, de réduire les importations, mais il faudra également, pour les acteurs de la filière, dynamiser la demande, freinée par un contexte compliqué début 2022.
Au Chant du blé, du pain pour tous les jours
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurOlivier Clisson est paysan-boulanger biodynamique en Ille-et-Vilaine (35), depuis 2007. Il propose un pain de campagne, qu'il fabrique à partir de sa production de blé et de seigle. Il élève également des animaux de races locales (des vaches Nantaises, des porcs Blancs de l'Ouest et des brebis Landes de Bretagne) qui contribuent à la fertilisation des sols. Il produit, par ailleurs, un compost à base de fumier de vaches bio pour fertiliser le jardin et les arbres fruitiers du domaine. Cet article aborde les expériences d'Olivier avec les préparations biodynamiques et fournit des informations sur son travail en boulangerie. Le pain fabriqué est commercialisé au travers de deux AMAP rennaises, un drive fermier et un marché hebdomadaire local.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver et de printemps - 2021
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document de synthèse aide à choisir et à recommander les variétés de blé tendre dhiver et de printemps adaptées à une conduite en agriculture biologique. Il présente les résultats 2021 de nombreux essais issus du réseau de criblage variétal bio. Ces résultats sont regroupés par grandes zones géographiques (sud, centre et ouest, nord-est) et complétés par des observations agronomiques (toutes zones géographiques confondues). Ce document apporte des informations sur les rendements et les teneurs en protéines des différentes variétés de blé testées, et répertorie également d'autres caractéristiques variétales : hauteur, date dépiaison, sensibilité aux maladies, pouvoir couvrant... Coordonné et animé par lITAB et ARVALIS - Institut du végétal depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble divers partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale Epeautre - Orge : 2021
E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; P. DU CHEYRON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en agriculture biologique. Il fournit des informations sur différentes variétés de triticale, dépeautre, de blé dur, de seigle et dorge. En plus dapporter des indications sur les rendements et les teneurs en protéines des différentes variétés testées, il détaille (pour certaines espèces) d'autres caractéristiques agronomiques telles que leur hauteur, leur sensibilité aux maladies, leur pouvoir couvrant... Coordonné et animé par lITAB et ARVALISInstitut du végétal depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Cuscute & résultats essais variétés blé Bio Sud-Ouest
Ce bulletin technique aborde deux thématiques : la gestion de la cuscute dans les cultures de légumineuses (notamment en luzerne) ; les résultats des essais sur les variétés de blé adaptées à une conduite en agriculture biologique dans le Sud-Ouest. La cuscute est une plante parasite : elle ne possède pas de racines et ne réalise pas de photosynthèse. Elle vit exclusivement aux dépens dune plante support en consommant sa sève grâce à ses suçoirs. Elle est dotée dune incroyable capacité de développement : elle peut pousser de 7 cm par jour et une seule graine peut couvrir 3 m2 (sachant quun pied de cuscute produit 3 000 graines et que les graines sont en capacité de germer jusquà 10 à 30 ans après leur formation). Il est donc difficile de limiter sa propagation, et cette plante parasite impacte fortement les rendements. La prévention des contaminations reste le meilleur moyen pour limiter sa propagation. Il est tout dabord recommandé dutiliser des semences indemnes. Dans les zones envahies, il faut repérer cette adventice le plus tôt possible et la détruire de façon précoce pour éviter sa montée à graines. La destruction seffectue par brûlage (une demande dautorisation de brûlage auprès de la DDT est nécessaire avant dintervenir). Il est ensuite conseillé de ne pas implanter de cultures sensibles (ex : luzerne, trèfle, vesce ) pendant 10 ans. Concernant les résultats des essais variétaux de blés conduits en bio, un tableau récapitule les observations 2022 (rendement, protéines, PS, comportement face à la septoriose ) des variétés testées dans le Sud-Ouest de la France.
Designing a Seed Health Strategy for Organic Cropping Systems, Based on a Dynamic Perspective on Seed and Plant Health
Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Steven GROOT, AuteurL'implantation d'une culture, de la germination des semences au développement des plantules, est une étape délicate mais primordiale pour la réussite de la culture en question (santé, concurrence vis-à-vis des adventices, rendement...). Ainsi, la vigueur des graines et le microbiote qui y est associé contribuent fortement à la réussite des semis. Dans ce document, les auteurs présentent des éléments issus de la littérature, de deux cas d'étude en blé et en carotte, et de la consultation de plusieurs experts impliqués dans le projet européen LIVESEED. Leur objectif est de proposer une stratégie permettant d'améliorer la santé des semences biologiques, et ainsi la santé des cultures issues de ces semences. Dans cette stratégie, santé des semences et des plantes sont comprises comme un continuum. Des recommandations sont exprimées concernant, d'une part, la production, le traitement et le stockage des semences issues de lagriculture biologique, et, d'autre part, la sélection végétale. Les systèmes bio sont vus comme une opportunité pour développer une meilleure prise en compte de la santé des semences et des plantes cultivées en général.
Dossier : Les méteils
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils grains fournissent aux élevages un aliment concentré équilibré. Lassociation culturale de graminées et de légumineuses offre, par ailleurs, de belles complémentarités : les graminées jouent un rôle de tuteur pour limiter la verse (triticale, seigle), apportent un potentiel productif (avoine, seigle), ont un pouvoir couvrant qui limite le développement des adventices (avoine) et fournissent de lénergie (triticale, blé). Les légumineuses apportent des protéines et permettent aux graminées de bénéficier de lazote atmosphérique quelles fixent dans leurs nodosités. Pour récolter un méteil grain, il est nécessaire que les hauteurs de paille et les périodes de maturité des différentes espèces soient équivalentes. Cest pour cette raison que les mélanges binaires (deux espèces) sont privilégiés (ils sont plus faciles à gérer). Un tableau récapitule les intérêts et les limites des principales espèces utilisées dans ces associations : triticale, avoine, orge, blé, féverole, pois fourrager et pois protéagineux. Cet article comporte le retour dexpérience de Jean-Pierre Guernion, éleveur bio de vaches laitières dans les Côtes dArmor. Il détaille les trois méteils grains mis en place sur sa ferme (composition, place dans la rotation des cultures, valorisation et production des semences) : un méteil dhiver blé-féverole destiné à la vente, un méteil dhiver orge-blé-pois-féverole auto-consommé et un méteil de printemps orge-pois protéagineux auto-consommé.
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusquà notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. Limpact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. Sajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, dautant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant darriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître lorigine des produits que lon consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de lagroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de buf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon lexistence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou dinflation suite à la guerre ou au changement climatique . Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. Dautres dénoncent le lobbying de lagrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour sadapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs dune autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à léchelle des territoires, à partir daliments locaux diversifiés.
Dossier : Quelles cultures implanter entre deux prairies ?
Morgane COULOMBEL, AuteurIl est parfois difficile de maîtriser le salissement de ses prairies et de maintenir une bonne productivité. Dans cet article, plusieurs éleveurs laitiers du Cédapa (Centre détudes pour un développement plus autonome), basés en Bretagne, expliquent les stratégies quils ont mises en place pour renouveler leurs prairies. Il s'agit de défaire une prairie au printemps, dinstaller un couvert ou une autre culture, puis de resemer une prairie. Ces éleveurs sont tous en systèmes herbagers, et certains dentre eux sont en agriculture biologique. Les différents témoignages apportent des informations sur limplantation : dun colza fourrager ; de deux colzas fourragers successifs ; dun mélange de colza fourrager - radis fourrager (suivi dune prairie implantée sous couvert davoine) ; dun mélange colza fourrager - vesce - avoine ; de betteraves fourragères (récoltées et distribuées aux vaches, lhiver) ; de sorgho ; de blé panifiable. À chaque fois, les agriculteurs expliquent comment ils ont détruit leur ancienne prairie, ainsi que la manière dont ils ont implanté et valorisé la culture de substitution. Un encart apporte également des informations sur une autre technique : le bale grazing (ou sursemis de prairie en déroulant des bottes de foin).
Expérimentation participative : Semis d'une plante appât dans le maïs
Niels TRUBERT, Auteur ; Jean-François GARNIER, Auteur ; Anaëlle MACQUET, AuteurEn Ille-et-Vilaine, le CETA 35 (Centre d'études techniques agricoles) regroupe 50 CETA de 10 à 15 agriculteurs. En 2020 et 2021, une partie d'entre eux ont contribué à une expérimentation participative encadrée par le CETA 35. Le principe : confirmer des résultats obtenus en stations expérimentales à travers la mise en place d'essais aux protocoles simplifiés in situ, directement chez des agriculteurs. Outre le suivi et l'évaluation du protocole en question, les agriculteurs impliqués ont aussi été invités à évaluer la facilité de la mise en place, le coût et l'efficacité de la technique étudiée. Dans cet article, sont présentés les retours sur la mise en place d'une plante appât (le blé) dans du maïs, afin de limiter les dégâts de taupins et de corvidés (corbeaux, corneilles et choucas). Cet essai a concerné 28 parcelles en 2020 et 52 parcelles en 2021. Des médias sociaux - WhatsApp et l'application Amiculteurs - ont été utilisés pour faciliter les échanges et la remontée des données. Globalement, la mise en place d'une plante appât a permis de réduire les dégâts, à condition que la pression des ravageurs ne soit pas trop forte.
Les extraits végétaux : un outil d'avenir pour les grandes cultures bio
Julie GRIGNION, Auteur ; Romane MONDOR, AuteurLes extraits végétaux (tisanes, huiles essentielles, extraits fermentés, etc.) sont des préparations à base de plantes utilisées depuis longtemps par les agriculteurs. Il existe aujourd'hui une réglementation qui vient encadrer leurs usages. Les méthodes de préparation des extraits végétaux sont très diverses, selon le type de végétal utilisé (feuille ou écorce, frais ou sec...) et selon les usages recherchés (insecticides, fongicides, stimulateurs de défenses naturelles, engrais...). Dans le cadre du GIEE Transition Zéro Phytos, Bio 63 accompagne des essais sur des parcelles d'orge et de blé, où ont été épandus des extraits végétaux prêts à l'emploi. Henri Meeuwessen, agriculteur bio à Saint-Germain-Lembron (63), a testé, pour la première année, l'application d'extraits végétaux sur ses parcelles de blé. Il partage son ressenti.
Farming intensity indirectly reduces crop yield through negative effects on agrobiodiversity and key ecological functions
Rémi DUFLOT, Auteur ; Magali SAN CRISTOBAL, Auteur ; Aude VIALATTE, Auteur ; ET AL., AuteurLe niveau dintensification des systèmes agricoles et l'hétérogénéité des paysages influencent lagrobiodiversité, ainsi que les fonctions écologiques, mais il est difficile de quantifier les effets de ces deux facteurs sur le rendement, puisque ce dernier est fortement influencé par les conditions météorologiques. Cette étude a tout de même cherché à modéliser ces effets, en estimant les contributions du niveau dintensification (gestion des sols, de la fertilisation et utilisation de pesticides) et celles liées à l'hétérogénéité du paysage (couvertures semi-naturelles et mosaïque des cultures) sur la production de 54 champs de céréales conventionnels (blé, orge, triticale), en 2016 et 2017. Ces champs étaient situés en Gascogne, dans le Sud-Ouest. Les effets indirects de ces deux facteurs sur lagrobiodiversité (communautés de carabes et de plantes) et sur les services écosystémiques (pollinisation et lutte biologique contre les ravageurs) ont été estimés. En 2016, le niveau dintensification a eu un effet positif sur le rendement, mais avec des effets indirects négatifs sur la biodiversité et les fonctions écologiques. L'hétérogénéité de la mosaïque des cultures na pas eu deffet direct sur le rendement, mais elle a apporté des bénéfices à lagrobiodiversité. En 2017, aucun des deux facteurs na eu deffets positifs sur le rendement, puisque les cultures ont souffert de conditions météorologiques défavorables. Les habitats semi-naturels ont, en revanche, soutenu l'agrobiodiversité. Cette étude suggère donc qu'une réduction de lintensification, combinée à une plus grande hétérogénéité de la mosaïque des cultures, peut favoriser les services écosystémiques utiles à la production agricole. Les couvertures semi-naturelles semblent notamment jouer un rôle essentiel face aux événements climatiques, en soutenant l'agrobiodiversité et la résilience des agroécosystèmes.
Les fiches techniques du réseau GAB/FRAB : Grandes cultures - Fiche N°23 : Grand épeautre
Le réseau GAB-FRAB Bretagne a édité une nouvelle fiche technique, dans la série "Grandes cultures", consacrée à une céréale rustique proche du blé : le grand épeautre. Cette fiche détaille les conditions de sa culture en bio : calendrier de production, variétés, conduite culturale (préparation du sol, semis, fertilisation, désherbage, récolte). Une dernière partie, dédiée à la valorisation du grand épeautre en alimentation humaine et animale, donne des indications pour le transformer à la ferme et fournit également des repères technico-économiques (rendement, coût de production, coût de transformation, marge brute). Des producteurs partagent des astuces pour choisir des variétés adaptées à l'alimentation humaine, pour valoriser la balle d'épeautre en élevage et pour le stockage du grain.
Filière locale : Grenier bio dici ; Céréales, oléagineux et protéagineux bio : Etat des conversions et récoltes 2021
Daniëlle HAVOT BROEKARTS, Auteur ; Julien BOURIGA, Auteur ; Emmanuelle CHOLLET, AuteurCes deux articles portent sur les filières et le marché des grandes cultures biologiques. Le premier est dédié à la marque Grenier bio dici. Cette marque est née en 2017. Elle est portée par lassociation Blé Farine Pain Bio de lEstuaire, qui réunit des producteurs, un minotier et des boulangers. Elle est le reflet dune filière locale qui collecte et qui valorise 350 tonnes de blé et dautres céréales bio en Loire-Atlantique et en Vendée. Un producteur adhérent et le co-président de lassociation apportent leurs témoignages. Le second article donne des informations sur le développement des grandes cultures bio à léchelle nationale, avec un focus sur la région Pays de la Loire. Lannée 2021 a été marquée par des conditions froides et pluvieuses qui ont compliqué les récoltes. Malgré ce contexte, les filières grandes cultures bio ont poursuivi leur développement et comptent plus de 20 000 producteurs et 665 000 ha à léchelle nationale. La collecte nationale 2021 de céréales (bio et C2) sélèverait à 530 000 t, selon FranceAgriMer (soit + 39 % par rapport à 2020), avec une forte hausse des volumes de blé tendre. La collecte de protéagineux approcherait les 30 000 t (+ 56 % par rapport à 2020), et celle doléagineux avoisinerait les 103 000 t (+ 49 % par rapport à 2020).
Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et quune certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de lAude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, cest lutilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. Leffet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais lancienneté de lobtention de la variété nest pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
Île-de-France : Top départ pour les pâtes à base de blé dur régional !
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne usine de fabrication de pâtes bio, sèches et fraîches, à partir de blé dur cultivé en Île-de-France, a été inaugurée à Villenoy, près de Meaux, en juin 2022. Porté par la société Fraulis, cet établissement sinscrit dans une filière multi-partenariale comprenant des céréaliers, des coopératives et un moulin. La commercialisation des pâtes se fait pour moitié en restauration hors domicile, le reste étant écoulé dans des épiceries et des magasins bio dÎle-de-France. Les membres de cette nouvelle filière équitable ont dû sadapter : sélection de variétés de blé dur pour la région, tri en fonction de la qualité, adaptation de la meunerie aux caractéristiques du blé dur
Journée des Grandes Cultures Bio 2022
Aline LÜSCHER, Auteur ; Stephan JAUN, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; ET AL., AuteurEn juin 2022, la famille Lüscher a accueilli la Journée des Grandes Cultures Bio organisée par Bio Suisse, avec le FiBL, Sativa Rheinau et le centre agricole de Liebegg. Cette ferme est certifiée biologique depuis 1997 et elle est localisée à Holziken AG. Ces producteurs cultivent des grandes cultures et des légumes, et élèvent des bovins d'engraissement et des poulets de chair dans des poulaillers mobiles. Leur mot d'ordre : trouver l'équilibre entre les cultures et préserver la biodiversité. Parmi les thématiques abordées à l'occasion de cette journée, certaines font l'objet d'articles dans ce dossier : - la place de l'humus dans les sols cultivés, notamment en grandes cultures, et son rôle positif sur le climat ; - la production de blé panifiable en Suisse, à partir de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques du pays, et ce, afin d'optimiser l'approvisionnement local ; - les solutions techniques à l'étude pour mieux lutter contre les adventices et contre les maladies et les ravageurs (mildiou et mouches) de la carotte et de l'oignon, cultures emblématiques du canton d'Argovie ; - la demande croissante en tournesol et en colza pour la production d'huiles végétales biologiques.
Journées Bio Cultures de la Cocebi : Des essais variétaux pour répondre aux besoins
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa coopérative Cocebi a organisé sa journée annuelle Bio Cultures, dans lYonne, le 14 juin 2022. Jusque-là dédiée uniquement aux présentation dessais variétaux, le format de la journée a évolué pour répondre aux attentes des producteurs bio : lévènement a accueilli trois ateliers thématiques, un village dexposants et une présentation de matériels de travail du sol et de désherbage mécanique (ces derniers sont présentés dans un encart). Près de 130 personnes ont participé à cette journée. La plateforme dessais variétaux en céréales de la Cocebi et de ses partenaires a plus particulièrement présenté des variétés modernes en post-inscription, ainsi que des variétés hétérogènes de blé tendre (CCP populations croisées composites). Seize variétés de tournesol ont aussi été testées par Terres Inovia, en partenariat avec LG Semences. Les critères de choix, pour les variétés de tournesol, se basent plutôt sur la productivité, la précocité, la régularité, le profil sanitaire, la vigueur de départ et le profil en acides gras. Dans le cadre dun réseau national dessais conduit par Arvalis, la plateforme XP89 a aussi mené, avec plusieurs partenaires, des essais sur les biostimulants. Ces essais ont débuté en 2021. Aucun gain significatif de rendement na, pour linstant, été observé sur blé.
La marque Grand Hamster dAlsace est lancée !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa bio protège et régénère la biodiversité, mais encore faut-il le faire savoir. En Alsace, la filière bio vient de lancer une marque en ce sens, et plus particulièrement en faveur de la protection du Grand Hamster dAlsace, une espèce emblématique locale en voie de disparition. Lobjectif est d'encourager les cultures de céréales et de légumineuses qui favorisent la protection de ce rongeur. Comme les aides MAEC destinées à protéger le Grand Hamster dAlsace risquent de disparaître, cette marque a aussi pour objectif de pérenniser des pratiques vertueuses dans le temps. Ce projet a été initié par Francis Humann, un agriculteur bio du Bas-Rhin. Depuis janvier 2022, une farine T65, écrasée par le Moulin Kircher (lun des partenaires de cette démarche), est proposée sous cette marque. Dautres produits devraient suivre, notamment des biscuits en forme dhamster et des granolas avec lentreprise Alsace Biscuits Tradition, ainsi quune bière en partenariat avec une nouvelle malterie.
Osez le pâturage de couverts et céréales par des ovins
Catherine VENINEAUX, AuteurTémoignages croisés de Didier Boichon, céréalier en agriculture biologique, et d'Olivier Pongan, éleveur ovin en agriculture conventionnelle, tous les deux en Isère. Le troupeau ovin d'Olivier pâture plus de 20 ha de couverts et 4 ha de céréales sur les parcelles de Didier. Bien que le troupeau ne soit pas en AB, la réglementation l'autorise à pâturer une parcelle bio pendant une durée inférieure à quatre mois par an, ce qui est le cas ici. Ce partenariat gagnant-gagnant, mis en place depuis deux ans entre les deux exploitations voisines, a permis au céréalier d'améliorer ses rendements (42 qx/ha pour le blé pâturé, contre 35 sur les parcelles non pâturées) et, à l'éleveur, d'accéder à des ressources intéressantes pour son système 100 % pâturant. Les avantages de telles collaborations ont d'ailleurs été mis en lumière dans le cadre du dispositif POSCIF (Pâturage Ovin en Système Céréalier en Ile-de-France).
Pays de la Loire : Ecimer la féverole pour améliorer le blé
Tanguy DHELIN, AuteurEn Vendée, lédition 2022 de la journée Cultures et fourrages, organisée par la Chambre dagriculture le 15 juin, a réuni plus dune centaine de producteurs. Cette journée a notamment été loccasion daborder les challenges de la culture du blé bio. Lune des principales problématiques rencontrées sur ce territoire est le faible taux de protéines des blés bio. Si ce taux est trop bas, le blé est déclassé en fourrager, et sa valorisation économique diminue considérablement. Lune des solutions pour augmenter ce taux est dassocier le blé avec de la féverole. Néanmoins, si les conditions sont trop séchantes et que la densité de semis de la féverole est importante, le rendement du blé va baisser, ce qui engendre une marge brute inférieure à celle dune culture de blé pur. Des essais ont montré que cest le mélange avec 8 grains/m2 de féverole qui offre la marge brute la plus intéressante (les modalités 14 et 20 grains/m2 avaient également été testées). Il est également recommandé décimer la féverole dès quelle dépasse 20 cm (souvent vers la fin avril) afin de diminuer la concurrence quelle exerce sur le blé.
POSCIF : Compilation de 3 années d'expérimentations de pâturage de couverts végétaux et de cultures d'hiver conduites chez les agriculteurs : 2018-2021
Le projet POSCIF (Pâturage Ovin en Système Céréalier en Île-de-France) propose de (re-)penser la place de lélevage ovin au sein des systèmes de culture céréaliers en Ile-de-France (dont certains en bio). L'objectif du projet était de caractériser et d'évaluer les effets du pâturage sur les parcelles, les cultures, les troupeaux, ainsi que les impacts technico-économiques, dans le but de développer des systèmes résilients et durables basés sur les interactions entre ovins et cultures. Entre 2018 et 2021, des essais de pâturage de couverts végétaux, de céréales d'hiver, de colza d'hiver et de luzerne ont été conduits sur des exploitations en polyculture-élevage et sur des exploitations céréalières. Les résultats de ces expérimentations sont compilés dans ce document.
Prix moyens des semences biologiques de grandes cultures et fourragères observés en Auvergne-Rhône-Alpes Décembre 2022
Sabrina BOURREL, Auteur ; Olwen THIBAUD, Auteur ; Nina LOPEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022Ce document indique le prix moyen des semences biologiques pratiqué en 2022 en Auvergne-Rhône-Alpes. Ce prix moyen est communiqué pour des semences de : 1 - grandes cultures (blé, orge, avoine, triticale, seigle, grand épeautre, petit épeautre, pois protéagineux, féverole ) ; 2 - cultures fourragères (seigle fourrager, seigle forestier, pois fourrager, vesce commune, vesce velue ) ; 3 prairies temporaires (RGH, RGI, RGA, dactyle, fétuque élevée, fétuque des prés, luzerne, trèfles ) ; 4 - mélanges prairiaux (différents mélanges suisses). Des indications sur lévolution de ce prix moyen, comparé au prix pratiqué en 2020, sont également apportées. Globalement, la hausse des prix reste modérée, excepté pour les vesces, les trèfles et les luzernes, pour lesquels les prix ont fortement augmenté. Cette analyse a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences par des conseillers des Chambres dagriculture du Puy-de-Dôme, de lIsère et du Cantal. Elle a pu être établie grâce à la collaboration des distributeurs Bioagri, Axereal, Oxyane et Europhyto, qui ont accepté de transmettre leurs gammes de semences, ainsi que leurs grilles tarifaires.
Projet européen H2020 ReMIX : De la théorie à la mise en pratique des mélanges despèces : Re-concevoir les systèmes de culture européens avec des mélanges despèces
Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Lisa ALBOUY, Auteur ; Elina DESCHAMPS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Les cultures associées, encore appelées mélanges despèces ou associations despèces, consistent à cultiver au moins deux espèces sur une même parcelle, pendant une période significative de leur croissance. Elles présentent de nombreux intérêts : diversification des assolements et des rotations, amélioration de la résilience face aux aléas (rendements plus stables et moindre pression des facteurs biotiques), réduction de lusage dintrants et ainsi de leurs impacts sur lenvironnement Toutefois, les producteurs manquent de références techniques et daccompagnement sur le choix des espèces et des variétés à associer. De nombreuses questions subsistent également sur la récolte (maturité, impuretés, grains cassés, pertes ) et sur le tri du mélange de graines récoltées (pour pouvoir les commercialiser et les valoriser dun point de vue économique). Le projet européen ReMIX (2017-2020), financé dans le cadre du programme Horizon 2020, avait pour objectif de proposer des solutions techniques aux agriculteurs et aux différents acteurs des filières, et ce, dans les diverses conditions pédoclimatiques et sociotechniques à léchelle européenne. Ainsi, le projet ReMIX a développé et mis en uvre une approche de co-conception multi-acteurs permettant de concevoir des mélanges despèces qui répondent aux objectifs, aux moyens, aux contextes et aux pratiques de chaque acteur. Ce document compile les résultats de ce projet en offrant : 1 une présentation du projet ReMIX ; 2 - des informations sur le fonctionnement et les performances des cultures associées ; 3 des informations sur la perception qu'ont les acteurs des cultures associées et sur la diversité des mélanges mis en uvre dans les exploitations ; 4 cinquante-deux fiches techniques présentant des expériences dagriculteurs situés dans toute lEurope ; 5 des éclairages sur la question de la faisabilité de la récolte et du tri.
Qualité des blés tendres français en agriculture biologique : Récolte 2022
L'enquête Qualité des blés biologiques français, réalisée par FranceAgriMer et par ARVALIS - Institut du végétal, avec le soutien d'Intercéréales, a permis d'évaluer la qualité des blés tendres biologiques collectés, en 2021/2022, dans 65 silos appartenant à des organismes stockeurs, des coopératives ou des négociants. 88 échantillons, représentatifs des catégories mises en place par les collecteurs, ont été prélevés à l'entrée des silos par les agents de FranceAgriMer, pour être analysés aux laboratoires de FranceAgriMer et d'Arvalis - Institut du végétal. Les résultats obtenus sont détaillés dans ce document. Globalement, la qualité des blés récoltés en 2022 est bonne, avec de bons tests de panification, mais avec toutefois des variations sur certains critères (poids spécifiques...).
Rendez-vous Tech&Bio Ile-de-France : Se rassurer dans un contexte moins porteur ; Marché des grandes cultures bio : "Privilégier les blés de qualité meunière"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCet article revient sur différentes interventions réalisées lors du Rendez-vous Tech & Bio Ile-de-France, le 17 juin 2022, et en particulier sur la conférence concernant la filière céréalière francilienne bio. Cette filière est actuellement confrontée à une baisse du prix du blé meunier bio et à un tassement de la demande. Pour les intervenants, cette situation est conjoncturelle et le contexte reste porteur pour les blés franciliens. Les importations devraient diminuer à lavenir et, par ailleurs, la loi Egalim tire le marché du pain bio, à Paris, grâce à la restauration hors domicile (RHD). Pour les intervenants, les producteurs doivent privilégier les variétés de qualité meunière et toute la filière doit se mobiliser pour fournir des blés à plus forte teneur en protéines pour la RHD. Dautres conférences et ateliers sur les rotations, la gestion des couverts végétaux, la diversification, le maraîchage ont permis des échanges riches. Un seul regret, la moindre fréquentation du salon, liée sans doute à la canicule, au début des moissons et peut-être à un contexte moins porteur en bio.
Semences paysannes et nouvelles filières blé panifiable : panorama des dynamiques régionales
Julie GRIGNION, Auteur ; Céline DÉPRÉS, Auteur ; Elodie DE MONDENARD, Auteur ; ET AL., AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, depuis quelques années, plusieurs dynamiques autour de filières territorialisées blé-farine-pain se développent. Par exemple, le GIEE des Épis de Cérès, accompagné par Haute-Loire Biologique, réunit des agriculteurs, des paysans-boulangers et des jardiniers autour de la sélection et de la multiplication de variétés de blé adaptées aux contextes pédoclimatiques locaux. Si les actions du groupe ont été concentrées "au champ", avec 235 variétés semées au fil des années, la question de la structuration de filières équitables et valorisant ces céréales n'est pas en reste. Plusieurs autres initiatives sur les filières de blés panifiables locales sont présentées dans cet article : - Graines Bio des Savoie, accompagné par l'ADABio ; - Filière blé panifiable de la Loire, accompagnée par AGRIBIO Rhône & Loire ; - le collectif ALFONCE, accompagné par Bio 63, dans le Puy-de-Dôme. Toutes ces organisations travaillent sur la structuration de filières, du champ à la boulangerie, avec l'ensemble des questions que cela implique : stratégies de mouture, tests organoleptiques, gouvernance, modèles économiques, logistique et commercialisation.
Semer du blé derrière une luzerne
Pascal BORDEAU, AuteurEn bio, deux options sont possibles pour que le blé bénéficie de lazote apporté par une luzerne en place : soit casser la luzerne très proprement ; soit faire cohabiter ces deux cultures. Eric Planchon, responsable des grandes cultures au sein de lexploitation familiale SCEA Bio Plaine, dans la Vienne, revient sur ces deux techniques. Cet agriculteur cherche à éviter au maximum le labour. Pour casser la luzerne avant un semis de blé, plusieurs outils ont été testés sur la ferme. Dans les sols argilocalcaires caillouteux de lexploitation, cest un enfouisseur (composé dune fraise rotative tournant à lenvers, dun peigne, dune planche niveleuse et dun rouleau) qui sest montré le plus efficace. Cet outil sert également à enfouir des couverts végétaux à la sortie de lhiver. Toutefois, Eric Planchon souhaite aller plus loin avec la luzerne, en la gardant vivante dans la culture de blé. Il a, pour cela, semé de la luzerne à la volée, en mars, puis la travaillée à la bineuse pour créer des rangs de 5 cm de large, avant de semer le blé dans ces intervalles. Pour réaliser ce semis intercalaire, Eric Planchon a fabriqué lui-même un semoir à partir du châssis de sa bineuse. Il a également conçu un broyeur inter-rangs pour gérer la pousse de la luzerne. Il sest alors à nouveau servi du châssis de sa bineuse. La luzerne est ainsi broyée et roulée. Néanmoins, le blé peine encore à prendre le dessus sur la luzerne.
TOFoo, un projet inédit : Des analyses pour garantir lorigine bio
Marion COISNE, AuteurLe projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Ce qui constitue un véritable défi technologique. Ce projet a été lancé en 2020, pour une durée de cinq ans et demi, avec un budget de 18 millions deuros. Il réunit une dizaine de partenaires et professionnels associés, dont lITAB, et il est coordonné par le laboratoire danalyses Eurofins. Lhypothèse sur laquelle se base ce projet est que les pratiques agricoles ont un impact sur la qualité du produit, quel que soit le lieu de culture ou la variété. Pour capter ces impacts au niveau de la qualité, et donc les différences entre les produits bio et non bio, des analyses sont effectuées sur un grand nombre déchantillons de pommes, de lait, de carottes, de blé, de tomates et de jus de pomme (bio et non bio). Lobjectif est danalyser une quantité déchantillons suffisamment grande pour arriver à distinguer et à caractériser ces deux groupes (bio et non bio). Les premiers résultats, notamment sur pomme, sont prometteurs.
Variétés de blé : qua-t-on appris après 3 années du projet Qualiblébio ?
BULLETIN CAB, AuteurLe programme de recherche multipartenarial Qualiblébio a pour objectif de mieux connaître les variétés de blé sous tous leurs aspects. Il est né sous limpulsion de producteurs bio et de la CAB Pays de la Loire, et associe divers partenaires : lITAB, INRAE, la Chambre dagriculture, le GABBAnjou, la Minoterie Suire, lassociation Triptolème et la ferme du Pont de lArche. Différents blés ont été testés sur le plan agronomique (deux plateformes dessais), technologique (tests de panification au levain), organoleptique (tests de dégustation) et nutritionnel (analyses des glutens). Les différentes variétés évaluées appartenaient principalement à deux grandes catégories : des variétés paysannes (variétés anciennes et variétés populations) et des variétés biologiques (issues de sélections classiques, mais dans des conditions et avec des critères spécifiques à lagriculture biologique). Quelques variétés témoins (issues de sélections en conditions conventionnelles, mais assez fréquentes chez les agriculteurs bio), ainsi que quelques variétés paysannes de blé poulard ont été intégrées aux essais. Aucune variété évaluée na répondu parfaitement à lensemble des critères étudiés lors de ce projet. Qualiblébio a, néanmoins, fait ressortir les caractéristiques de certaines dentre elles. Elles sont synthétisées dans cet article et sont plus amplement détaillées dans un guide technique publié par la CAB, intitulé « Blés paysans en Pays de la Loire ».
Variétés de céréales en agriculture biologique : Fiches variétés Blé tendre d'hiver : 2022
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022L'ITAB et Arvalis - Institut du végétal ont rassemblé les informations disponibles sur le comportement de différentes variétés de blé tendre d'hiver adaptées à une conduite en agriculture biologique. Chaque variété fait lobjet dune fiche. Ces fiches comportent des informations sur : 1 lidentité de la variété (obtenteur, nombre dannées en test dans le réseau bio, classe technologique ) ; 2 le comportement agronomique (précocité, alternativité, résistance au froid, résistance à la verse, hauteur, capacité à concurrencer les adventices, sensibilité aux maladies ) ; 3 le potentiel de rendement et la teneur du grain en protéines ; 4 les caractéristiques technologiques (poids spécifique, force boulangère, indice de Zélény, critères alvéographiques, comportement en panification ). Les variétés présentées sont : Activus, Adesso, Adriatic, Alessio, Alicantus, Angelus, Annie, Apexus, Attlass, Aurelius, Campesino, Cecilius, Centurion, Chevignon, Christoph, Descartes, Edelmann, Ehogold, Emilio, Emotion, Energo, Filon, Forcali, Gambetto, Geny, Ghayta, Graziaro, Gwastell, Gwenn, Hansel, Hanswin, Hendrix, Izalco CS, KWS Extase, Lennox, LG Absalon, LG Armstrong, Liskamm, Metropolis, Montalbano, Nogal, Numeric, Orloge, Poesie, Posmeda, Renan, RGT Forzano, RGT Montecarlo, RGT Venezio, Rubisko, Solehio, Sy Adoration, Tengri, Togano, Ubicus, Valbona, Wendelin, Wital, Wiwa. A noter : sept nouvelles variétés font leur apparition dans ce référentiel (Apexus, Aurelius, Emotion, Gambetto, Gwenn, Hansel et Sy Adoration).
Variétés de céréales en agriculture biologique : Memento Blé tendre d'hiver : 2022
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document synthétise les principales caractéristiques de plus de 70 variétés de blé tendre adaptées à une conduite en agriculture biologique : caractéristiques physiologiques (précocité, alternativité, hauteur, résistance au froid, résistance à la verse ), résistance face aux agresseurs (pouvoir couvrant, résistance à la fusariose, à la rouille, à loïdium, à la septoriose ), valeur technologique (poids spécifique, indice de Zélény, force boulangère ). Il offre également un comparatif des principales variétés, en fonction de leur rendement et de leur teneur en protéines, pour chaque grande région géographique française (centre, nord-est, ouest, sud). Ce réseau de criblage variétal fédère de nombreux partenaires - expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... - qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB. Les synthèses sont réalisées par l'ITAB et ARVALIS-Institut du végétal.
8e Salon Tech&Bio : Le plein en références techniques et économiques ; Pôle Élevage : Des repères dans toutes les filières ; Création de filières agroalimentaires : « Un long fleuve pas si tranquille »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles effectuent un retour sur la 8ème édition du salon Tech&Bio, qui sest tenue du 21 au 23 septembre 2021, sur le Lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence (Drôme). Cette édition a regroupé 18 000 visiteurs. Le premier article revient sur ce rendez-vous incontournable qui permet de faire le plein en références techniques et économiques, et de voir les dernières innovations. Au total, 375 exposants de lamont et de laval étaient présents, une centaine de démonstrations de matériels innovants ont été organisées, ainsi que de nombreuses conférences, dont certaines ont été prises dassaut. Le fil vert de cette édition a été le Village du Biocontrôle (nouveauté 2021), qui a réuni plus de 16 entreprises. Le second article est consacré au Pôle Élevage. Divers ateliers et conférences ont abordé les principales préoccupations des éleveurs bio. Cet article revient plus précisément sur les conférences consacrées à lautonomie alimentaire des élevages bio, lactualisation des références en ovins lait bio, ladéquation entre loffre et la demande pour la filière ovins viande bio (projet Casdar ReVABio), ainsi qu'au nouveau bâtiment délevage de la ferme du Lycée agricole du Valentin, qui illustre comment réduire les conséquences des évolutions climatiques sur un troupeau laitier. Pour finir, le dernier article regroupe les témoignages de trois opérateurs qui ont participé à la création de filières agroalimentaires bio issues en grandes cultures : la coopérative agricole Duransia (filière légumes secs), le transformateur Ekibio (filière blé dur) et le distributeur Carrefour (filières blé dur et blé tendre).
Biocontrôle, sélection variétale, agronomie : Gérer la pression fongique en céréales bio
Arnaud FURET, AuteurDeux principales maladies peuvent causer des dégâts sur les céréales à paille (notamment le blé panifiable) : la septoriose et les rouilles. Comme la septoriose est directement liée à la nutrition azotée des cultures, elle pose peu de problèmes en bio. En revanche, les rouilles (jaune et brune) sont plus fréquentes. La plupart des céréaliers bio se passent de traitement car leur stratégie de lutte repose essentiellement sur lagronomie : rotation des cultures adaptée, fertilisation maîtrisée, variété appropriée Néanmoins, selon David Stephany de lAdabio, certains producteurs, plutôt récemment convertis à la bio, appliquent du soufre, du Vacciplant ou des produits à base de plantes. Même si lefficacité de ces traitements nest pas marquée, ils représentent une certaine sécurité. Lintérêt des produits de biocontrôle (soufre, laminarine, mélange de minéraux ou dextraits de plantes) est, en effet, plus difficile à percevoir en bio quen conventionnel : des essais, menés en bio et testant plusieurs produits de biocontrôle, ont montré une différence de rendement inférieure à un quintal par hectare et une qualité du grain quasiment équivalente, alors que ces produits représentent des charges supplémentaires. En parallèle de cet article, un encart présente les travaux de Raphaël Baltassat, un paysan bio basé en Haute-Savoie qui collectionne les variétés de blé panifiable anciennes.
Booster la diversité et la sélection en bio : Les coops bio sengagent
Laurence FONTAINE, AuteurLe choix variétal est lun des rares leviers annuel sur lesquels les agriculteurs bio peuvent agir. En grandes cultures, certains acteurs français de la production de semences, tels que Ubios, la Cocebi et Biocer, se sont mobilisés pour sélectionner des variétés plus adaptées à la bio que celles sélectionnées pour lagriculture conventionnelle. Ces recherches de cultivars bio ont été encadrées par le projet européen Liveseed, dont lobjectif était daméliorer loffre européenne de semences bio. Ce projet fait écho à un contexte réglementaire en pleine évolution : le nouveau règlement (UE) 2018/848, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022, comprend un important volet sur les semences (de la sélection à la commercialisation), avec l'objectif de contribuer au développement de variétés spécifiques aux besoins de la bio. Il existe plusieurs niveaux de sélection en bio (lignées sélectionnées intégralement en bio, en bio dès les croisements, en conventionnel jusquà un stade avancé ). Certaines techniques de sélections, acceptées avec la nouvelle règlementation, permettent de conserver un plus grand niveau de diversité génétique, telles que le matériel hétérogène biologique (MHB), dont les populations croisées composites (CCP) font partie, ou encore des variétés biologiques (VB). Le projet Liveseed a permis de tester la mise en uvre de ces nouvelles méthodes et de sélectionner plusieurs cultivars adaptés à la bio.
Céréales et blé panifiable : Il reste du pain sur la planche
Cécile ROLLAND, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLa transformation de blé meunier et dautres céréales biologiques se développe en Bretagne : le nombre dunités certifiées bio est passé de 834 à 1 236 entre 2015 et 2019 (principalement des boulangeries-pâtisseries, meuniers, biscuitiers ). Ces derniers transforment une part relativement faible de céréales bio produites localement. Une enquête, réalisée par la Maison de lAgriculture Bio du Finistère (MAB29) auprès de 116 transformateurs, a révélé lintérêt de plusieurs dentre eux de sapprovisionner plus localement. Pour répondre à ce besoin, différents schémas et échelles dapprovisionnement en blé meunier bio sont actuellement testés. Des référentiels communs sur la qualité du grain sont également en discussion. Si la teneur en protéines nest pas un critère discriminant pour les meuniers, elle lest pour tous les autres transformateurs (elle doit être au-dessus de 10,5 %). La gestion de lazote reste donc un enjeu majeur en agriculture biologique. Il faut aussi que le grain respecte dautres critères : humidité, PS, temps de chute de Hagberg et force boulangère W. Cet article est accompagné dun tableau qui synthétise des informations (semis, variétés, place dans la rotation, prix de vente ) sur plusieurs céréales bio panifiables. Deux producteurs bio et un boulanger bio apportent également leurs témoignages.
Compte-rendu des essais réalisés en 2021 : Céréales biologiques, fertilisation et traitement de semences
Pierre DURAND, Auteur ; Alain LECAT, Auteur ; Pierre LEFUR, Auteur ; ET AL., Auteur | LILLE CEDEX (299 Boulevard Leeds, 59 777, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE HAUTS-DE-FRANCE | 2021Ce document compile les résultats de différents essais portant sur la culture de céréales biologiques dans les Hauts-de-France. Ils ont été réalisés en 2021, dans le cadre du Réseau céréales à paille en AB. Ce compte-rendu dessais présente ainsi les résultats : 1 de plusieurs essais variétaux sur des céréales à paille (épeautre, triticale, blé tendre dhiver, blé tendre de printemps) ; 2 - de deux essais comparant leffet de différents fertilisants organiques sur du triticale dhiver (fientes fraîches, bouchons de fientes, Azopril, Gomeo, farine de viande et dos ) ; 3 - dun essai comparant leffet de différents traitements de semences biostimulants sur du blé dhiver (Efficace micro-organisme, Trichoderma Harzianum, thé de compost oxygéné, Azotobacter Vinélandi, Akra, Akra programme ) ; 4 - dun essai sur le semis de céréales sous un couvert de luzerne permanent. Avant de présenter ces différents résultats, ce compte-rendu commence par décrire les conditions climatiques et les faits marquants de lannée 2021, puis fournit quelques rappels sur les composantes du rendement du blé dhiver et du blé de printemps.
Cultiver le blé de printemps : De nombreux atouts
Jean-Martial POUPEAU, AuteurGénéralement moins emblavé que son cousin d'hiver, le blé de printemps présente pourtant des atouts, surtout au Nord de la Loire, comme en témoignent plusieurs agriculteurs bio dans cet article. Si cette culture nécessite de bonnes conditions pour la réussite de son implantation (terres saines, ressuyées...), ce qui n'est pas toujours aisé lors de printemps pluvieux, elle serait moins sensible au salissement que le blé d'hiver et présenterait un taux de protéines plus élevé. Quatre agriculteurs bio dans les Côtes-d'Armor, la Marne, l'Yonne et en Seine-et-Marne, présentent leur conduite du blé de printemps et les bénéfices qu'ils en retirent.
Dossier Grandes cultures
Stéphane HANQUEZ, Auteur ; TECHNI BIO, AuteurCe dossier regroupe sept articles en lien avec les grandes cultures biologiques en Pays de la Loire. Le premier porte sur le « Rallye bio », un rendez-vous annuel vendéen sur les cultures bio : cet évènement a fêté ses dix ans en 2021 et a regroupé 150 personnes. Le deuxième article présente les avantages et les inconvénients de lécimage des féveroles dans les associations blé-féverole : augmentation du rendement et du taux de protéines du blé, et diminution du rendement de la féverole. Larticle suivant apporte des chiffres sur les grandes cultures biologiques dans les Pays de la Loire. Il sappuie, pour cela, sur les statistiques de lORAB (Observatoire régional de lagriculture biologique). Le quatrième article est consacré aux choix variétaux des céréales à paille bio : il présente un document de synthèse qui regroupe les résultats du réseau de criblage national EXPEBIO (réseau piloté par lITAB). Larticle suivant traite de la commercialisation et de la valorisation des cultures bio : il pose cinq questions pour aider les producteurs à anticiper la commercialisation de leurs récoltes et propose un lien vers une brochure qui présente une analyse du marché bio des grandes cultures. Lavant-dernier article est consacré à la porte ouverte de la plate-forme dessai système de Conlie, qui a pour objectif de mesurer, sur le long terme, les effets de différents itinéraires techniques sur la maîtrise des adventices et sur le maintien de la fertilité des sols. Le dernier article porte sur la culture du lin (dhiver ou de printemps) en Pays de la Loire.
Dossier : A propos de la protéine et du prix du blé
Theresa REBHOLZ, Auteur ; René SCHULTE, AuteurCe dossier, consacré au blé bio panifiable en Suisse, est composé de trois articles. Le premier est dédié à la qualité et au prix du blé, fortement liés à la qualité boulangère, et donc à la teneur en protéines du blé. Or, en agriculture biologique, il nest pas toujours aisé dobtenir de fortes teneurs en protéines en raison de la moindre disponibilité de lazote. Cest pourquoi les collecteurs bio donnent des suppléments (par rapport au prix de référence) aux blés bio panifiables qui dépassent 13 % de protéines, alors quune déduction est appliquée sur les autres blés en dessous de 12 %. Le deuxième article est consacré à un boulanger artisanal basé en Suisse, Patrik Hersberger, qui transforme des céréales que des paysans bio lui livrent. Il explique les spécificités de ces céréales et comment il gère les fluctuations de qualité. Le dernier article retranscrit linterview de José Dorthe du Groupe Minoteries, le deuxième plus grand transformateur suisse de céréales panifiables. José Dorthe explique en quoi les produits biologiques représentent un défi particulier, revient sur le système de prix du blé et aborde les solutions proposées pour les récoltes moins qualitatives.
Étude sur les Grandes Cultures Biologiques en UE et dans les principaux pays tiers
Afin de compléter une étude menée en 2019 par lObservatoire de lAgence BIO, lAgence BIO, Intercéréales et Terres Univia ont lancé une étude approfondie sur les grandes cultures bio dans lUnion européenne et dans certains pays tiers. La réalisation de cette étude, confiée à Ecozept et AND International, avait pour objectifs de : 1 - recenser les volumes produits au cours des cinq dernières campagnes et établir une prospective pour les cinq prochaines campagnes ; 2 - recenser les prix sur les cinq dernières années dans les différents pays étudiés ; 3 - analyser les échanges de produits issus des grandes cultures intra-Union européenne et avec les principaux pays tiers ; 4 - exposer lenvironnement politique et règlementaire, ainsi que le soutien apporté au secteur bio dans les différents pays étudiés ; 5 - établir un carnet dadresses dexperts des grandes cultures biologiques pour les pays étudiés (hors France). Elle a porté sur 18 pays, dont douze États membres de lUE (Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, France, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni et Suède) et six États tiers (Chine, États-Unis, Inde, Russie, Togo et Ukraine). Ce document en présente les principaux résultats.
Fiche Blés meuniers : 154 variétés référencées pour 2021
Cette note technique, réalisée par lAssociation nationale de la meunerie française (ANMF), répertorie les 154 variétés de blés meuniers référencées pour lannée 2021 (variétés pouvant être utilisées en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique). Ces 154 variétés sont présentées selon trois grandes catégories : les Variétés Recommandées par la Meunerie (VRM), les Variétés en Observation (VO) qui sont encore en cours dévaluation, et les Blés Pour la Meunerie Française (BPMF) qui rassemblent les VRM et dautres variétés utilisables en mélange par la meunerie. A lintérieur de ces trois grandes catégories, les variétés sont classées selon leur destination (blés panifiables, blés de force ou blés biscuitiers) et selon leur mode de production (biologique ou conventionnel).
Guide technique : Structuration de la filière bio céréales et blé meunier en Pays de la Loire : Repères méthodologiques et retours d'expériences
Hélène CHASLE, Auteur ; Daniëlle HAVOT BROEKARTS, Auteur ; Moïse CORNÉE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2021Entre 2019 et 2021, un important travail autour de la structuration de la filière bio céréales et blé meunier a été réalisé par les producteurs du réseau GAB/CAB Pays de la Loire. L'objectif était de relocaliser les approvisionnements biologiques en céréales pour la meunerie, et ce, de manière équitable et durable pour tous, du céréalier au boulanger, en passant par le minotier. Ce guide technique présente les principaux aspects méthodologiques mis en uvre dans ce travail de structuration de filière, au travers de quatre grandes étapes : contexte et diagnostic, cadrage et définition de la gouvernance, lancement du projet de filière (phase de test) et concrétisation. Les retours d'expériences de cinq filières bio locales sont présentés.
Houe rotative : Un bon casse-croûte
Yann EVENAT, AuteurLe revue Symbiose a réalisé une série darticles sur des outils de désherbage mécanique (ces articles ont été écrits dans le cadre du projet Désherbméca). Ce deuxième volet est consacré à la houe rotative. Cette dernière est arrivée en France, il y a une trentaine dannées, et reste assez peu plébiscitée par les agriculteurs français, comparée à dautres matériels de désherbage mécanique. Elle a, néanmoins, des atouts à faire valoir, notamment sa robustesse et son débit de chantier important (il faut travailler au minimum à 16 km/h). Le désherbage se fait grâce à la projection de terre et au décollage des adventices au stade filament blanc (lefficacité diminue de 65 % dès que le stade cotylédon de ladventice est atteint). La houe rotative travaille en « plein » sur la culture et elle peut être passée à des stades de culture très jeunes. Sur maïs, elle peut sutiliser du semis au stade 3 feuilles. En général, deux passages sont effectués. Sur céréales, la houe rotative peut sutiliser du stade trois feuilles au stade début épiaison. Elle peut également être utilisée en hiver pour « écroûter » les céréales et relancer la minéralisation.
Île-de-France : Place à une filière blé dur !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Coopérative Bio dÎle-de-France regroupe 69 sociétaires. Elle collecte, transforme et commercialise la production de 4 500 ha (fruits, légumes, produits laitiers, céréales). Elle participe également au lancement dune filière blé dur bio. La demande en pâte bio est forte sur ce territoire, notamment de la part de la restauration collective. Cest Frédéric Bonomo, un ex-cadre de lhôtellerie, qui est à lorigine de ce projet de création de filière : il souhaitait construire une unité de fabrication de pâtes bio. Il sest alors tourné vers Moulins Bourgeois pour sapprovisionner et ce moulin a accepté de le suivre. Sociétaire de la Coopérative Bio, Moulins Bourgeois a réuni plusieurs partenaires pour monter ce projet et a profité de la construction dun nouveau site dédié à la bio pour mettre en place les équipements nécessaires à la transformation du blé dur en semoule (pour les pâtes). Au printemps 2021, 40 ha de blé dur ont été emblavés par des adhérents de la Coopérative Bio (deux autres coopératives vont également fournir Moulins Bourgeois pour obtenir les volumes nécessaires). Comme la culture de blé dur est aléatoire, Moulins Bourgeois sengage à payer une prime de 150 /t par rapport au prix du blé meunier bio. Toutefois, si le grain natteint pas les teneurs en protéines requises, il sera déclassé en blé meunier.
La méthode Lemaire-Boucher : Dans les coulisses d'une mise en pratique précoce de l'agriculture biologique - 1ère partie
Florian ROUZIOUX, AuteurCet article retrace la vie et les actions de 2 pionniers de l'agriculture biologique, Raoul Lemaire (1884-1972) et Jean Boucher (1915-2009), avant leur rencontre, en 1959, et leur association, en 1963, qui a débouché sur la formalisation de la méthode agrobiologique Lemaire-Boucher. Raoul Lemaire, à l'origine négociant en semences de blé, s'est tout d'abord consacré à la recherche d'un blé panifiable riche en protéines. Au milieu des années 1950, convaincu que l'usage excessif de la chimie agricole nuit à la santé des élevages comme à celle des consommateurs, il a commencé à étudier les propriétés du maërl, un dépôt littoral formé de sable coquillé et de débris de lithothamne, une algue calcaire riche en magnésium, qui servait alors d'amendement organique sur les pâturages bretons. Son souhait : mettre au point une méthode agricole naturelle, sans fertilisants ni pesticides de synthèse. Jean Boucher, de 30 ans son cadet, était ingénieur horticulteur lorsqu'il a commencé, dès 1947, à porter un regard critique sur la chimie agricole, notamment sur le DDT. Rapidement, il s'est intéressé à la microbiologie du sol et a lancé une expérimentation sur le compostage de fumiers de bovins du marais vendéen, dans le but de lutter contre les maladies des cultures légumières nantaises. Après avoir rejoint, en 1956, l'Association Française pour la Recherche d'une Alimentation Normale (AFRAN), il s'est impliqué comme conseiller technique au sein du Groupement d'Agriculture Biologique de l'Ouest (GABO), tout nouvellement créé, dont il est vite devenu un membre pilier. La rencontre des 2 hommes, unis par la conviction de l'importance de créer un label commercial pour distinguer les produits agricoles sans engrais ni pesticides de synthèse, marquera l'histoire du développement de l'agriculture biologique, en inaugurant une méthode basée sur 4 grands principes : la culture de blés à hauts rendements, l'utilisation du lithothamne comme amendement, le compostage de la fumure organique et l'association céréales/légumineuses.
L'offre variétale s'étoffe pour l'agriculture bio
Christian GLORIA, AuteurCes dernières années, l'offre variétale en blé tendre adapté à l'agriculture biologique s'est peu à peu étoffée en France. De 2018 à 2020, ce sont sept nouvelles variétés qui ont ainsi vu le jour. Celles-ci ont pu être évaluées sur des critères spécifiques à l'AB, comme leur pouvoir couvrant, leur hauteur, ou encore leur tolérance à la rouille jaune. Un compromis entre rendement et taux de protéines est également recherché, même si l'intérêt d'un taux de protéines élevé fait débat. La valeur de panification, en revanche, est importante pour la filière meunerie.
Portrait : Rencontre avec Vincent et Dominique Zerr, cultivateurs de vignes, facilitateurs des raisins de table et embroussailleurs, à Dangolsheim (67)
Emilie POQUET, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 45 Novembre 2021) / p. 10-11 (2)Dans cette interview, Vincent et Dominique Zerr, agriculteurs bio dans le Bas-Rhin, présentent leurs activités : producteurs dabricots, ils cultivent aussi des blés de variétés anciennes pour vendre des pains et des viennoiseries grâce à lactivité de boulangerie assurée par un de leurs fils. En parallèle, ils ont développé un conservatoire de collection de raisins de table, comprenant 600 variétés, qu'ils commercialisent en plants de vigne, avec un site internet qui présente la pépinière, ainsi que les activités de formation grand public.
Portrait : Rencontre avec Vincent Gauvain, agriculteur en grandes cultures bio à Beine-Nauroy (51)
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurDans cette interview, Vincent Gauvain, agriculteur bio en grandes cultures dans la Marne, raconte son parcours. Après un BPREA et une première expérience d'installation en bio, Vincent a repris, en 2016, la ferme de ses beaux-parents, convertie à la bio. Engagé dans le développement des semences paysannes, il a ensemencé une plateforme de conservation de blés paysans comportant, en 2021, 64 variétés de blés anciens. Il explique les aménagements qu'il a effectués sur son exploitation, ainsi que l'investissement nécessaire pour la culture en micro-parcelles. Aujourd'hui, il envisage mettre en place un atelier d'élevage et réfléchit, sur le plus long terme, à un projet de meunerie.
Produire des semences de céréales en agriculture biologique : Règlementation ; Techniques de production
La production de semences de céréales en agriculture biologique doit répondre à deux réglementations : la réglementation de la production de semences de céréales et la réglementation de la production en agriculture biologique. Ce guide pratique décrit toutes les étapes de production de semences de céréales en agriculture biologique : - Choix de la parcelle, préparation du lit de semences et semis ; - Gestion des adventices ; - Gestion des maladies et des ravageurs ; - Fertilisation ; - Irrigation ; - Récolte et stockage des semences.
Rallye en Pays de la Loire : Vitrine de pratiques et matériels innovants
Jean-Martial POUPEAU, AuteurComme chaque année, agriculteurs biologiques et conventionnels, techniciens et concessionnaires ont été invités à se réunir au Rallye Grandes cultures bio, en Vendée, organisé par la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire, la coopérative Cavac et le Geda du Sud Vendée. Lors de cette édition du 10 juin 2021, les participants ont notamment pu découvrir les résultats de plusieurs essais dédiés à l'association blé-féverole, association qui, si elle pénalise le rendement en blé, en permet une meilleure valorisation grâce à un taux de protéines plus élevé. Côté récolte, le fauchage-andainage, qui consiste à faucher la culture, puis à la laisser sécher sur pied avant une récolte 2 à 10 jours plus tard, fait de nombreux émules. De nouveaux fertilisants, ainsi que la culture de soja en pays ligérien ont également été présentés.
Récolte 2020 de blé tendre : Recul des volumes et qualité correcte
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec un automne 2019 pluvieux et un printemps 2020 sec, les récoltes en blé tendre bio français de 2020 ont chuté par rapport à 2019 (-14 %), et ce, malgré la hausse des surfaces certifiées (+17 %). La demande reste croissante (+3 % par rapport à la campagne 2019/2020), l'impact de la crise sanitaire sur la restauration hors-foyer étant compensé par le fait que les opérateurs sont de plus en plus à la recherche de produits biologiques d'origine française. L'important stock de report de la récolte record 2019 et la bonne qualité des blés de 2020 permettent de satisfaire tout le monde. En bio, les exigences et l'utilisation concernant les blés meuniers ne sont pas les mêmes qu'en conventionnel. Le test de panification prévaut sur les taux de protéines, qui sont en moyenne de 10,5 % en bio, comme en témoignent Olivier Deseine, des Moulins de Brasseuil, et Luc Peinturier, des Moulins Bourgeois. La filière bio nécessite de s'adapter chaque année aux millésimes. Pour ce faire, certains moulins proposent un accompagnement spécifique aux artisans-boulangers.
Salon Les Culturales : Des experts au Village Bio
Gilles HARDY, AuteurLa 15ème édition du salon Les Culturales, organisée par Arvalis Institut du végétal, sest déroulée dans la Marne, du 15 au 17 juin 2021. Elle était placée sous le signe de la transition agroécologique et du changement climatique. Au sein de ce salon, un Village Bio a réuni des experts afin de répondre aux interrogations et aux attentes de la filière grandes cultures. Pour cela, de nombreux échanges techniques, conférences et démonstrations ont été organisés. Les nouvelles stratégies de fertilisation en bio ont notamment été abordées, suite à linterdiction dutiliser des effluents délevages industriels. Pour cela, les impacts économiques et agronomiques de larrêt de lépandage de fientes de volailles dans une ferme-type en grandes cultures ont été évalués par Arvalis et trois nouvelles stratégies de fertilisation ont été projetées, grâce à loutil Systerre : 1 - la suppression de toute source de fertilisation ; 2 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio sur les blés et les orges ; 3 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio pour toutes les cultures. Un encart retranscrit linterview de Charlotte Glachant, responsable de léquipe bio de la Chambre régionale dagriculture dÎle-de-France, qui fait le point sur lintroduction de la betterave sucrière dans un système de production bio.
Semer du blé bio, c'est différent
Pascal BORDEAU, AuteurInstallé en Charente-Maritime, Bruno Grellier cultive des grandes cultures en agriculture biologique depuis cinq ans. La conversion l'a amené à revoir ses pratiques en profondeur, par exemple pour le blé. En effet, l'itinéraire technique de cette culture en bio est largement impacté par la nécessité de bien gérer les adventices. L'agriculteur explique ses choix et ses pratiques (dates, matériel...) : labour occasionnel, semis plus profond et plus tardif qu'en conventionnel, densité de semis plus élevée (450 grains/m²) pour compenser les pertes liées au désherbage mécanique, etc.
Tri-stockage : Savoir adapter son matériel à son projet
Céline ROLLAND, AuteurLes installations de tri et de stockage des grains se réfléchissent sur le long terme afin dopter pour le choix le plus adapté à son projet et aux objectifs recherchés (alimentation humaine ou alimentation animale). Cet article présente les retours dexpériences de deux exploitations de Loire-Atlantique. Le GAEC du Rouillon est géré par cinq associés et emploie un salarié. La SAU est de 80 ha, dont 60 ha en grandes cultures (colza, sarrasin, chanvre, maïs, mélange céréalier, blé ) et les agriculteurs élèvent des volailles. Toutes les cultures sont valorisées sur la ferme : elles servent à lalimentation des volailles ou sont transformées et vendues en circuits courts (huiles, graines décortiquées, farines, pains). Afin doptimiser le triage et la transformation des graines, la Cuma Innov 44 a investi dans un trieur optique et une table densimétrique qui sont installés sur le GAEC. Ces équipements permettent, en plus de ceux déjà présents sur la ferme, davoir une chaîne de tri complète et de très haute qualité. La ferme de Vivien dAnjou cherche également à valoriser ses cultures via la commercialisation en vente directe. Dès que les cultures sont récoltées, elles sont triées, puis pré-nettoyées à laide dun trieur cylindrique Marot. Une table densimétrique est ensuite utilisée pour finir de nettoyer le blé et les lentilles. La décortiqueuse est principalement utilisée pour enlever lenveloppe des pois cassés.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Fiches variétés Blé tendre d'hiver : 2021
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2021L'ITAB et Arvalis - Institut du végétal ont rassemblé les informations disponibles sur le comportement des variétés de blé tendre d'hiver en AB. Chaque fiche variété est construite sur le modèle suivant : Identité ; Comportement agronomique (caractéristiques agronomiques, capacité à concurrencer les adventices et sensibilité aux maladies, potentiel de rendement et teneur du grain en protéines (TP)) ; Comportement technologique (caractéristiques technologiques, critères alvéographiques (qui permettent de prédire l'aptitude d'une farine à être utilisée dans la fabrication de produits de cuisson), qualité des protéines, comportement en panification). Les variétés présentées sont : Activus ; Adesso ; Adriatic ; Alessio ; Alicantus ; Angelus ; Annie ; Arezzo ; Attlass ; Campesion ; Cecilius ; Centurion ; Chevignon ; Christoph ; Descartes ; Edelmann ; Ehogold ; Emilio ; Energo ; Filon ; Forcali ; Geny ; Ghayta ; Graziaro ; Gwastell ; Hanswin ; Hendrix ; Izalco CS ; KWS Extase ; Lennox ; LG Absalon ; LG Armstrong ; Liskamm ; Metropolis ; Montalbano ; Nogal ; Numeric ; Orloge ; Poesie ; Posmeda ; Renan ; RGT Forzano ; RGT Montecarlo ; RGT Venezio ; Rubisko ; Skerzzo ; Solehio ; Tengri ; Togano ; Ubicus ; Valbona ; Wendelin ; Wital ; Wiwa.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Memento Blé tendre d'hiver : 2021
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2021Ce document de synthèse présente les caractéristiques principales des variétés de blé tendre disponibles en AB, issues de données du GEVES, d'Arvalis-Institut du Végétal et de l'ITAB, ainsi qu'un comparatif des variétés de blé en AB selon leur rendement et leur teneur en protéines, sur plusieurs années et par grande région.
Vers une relocalisation de la filière blé-farine-pain dans la Loire
Landry DEVIN, AuteurDepuis 2020, lARDAB, lADDEAR 42 et la Ferme Au Quartier (plateforme de distribution de produits bio et locaux) travaillent ensemble pour structurer une filière locale de blé panifiable bio à destination des boulangers et des transformateurs de la Loire. Ce territoire est historiquement tourné vers lélevage mais, suite à un contexte économique et climatique difficile, les agriculteurs cherchent des leviers pour augmenter la durabilité de leurs fermes, notamment par la création de cette nouvelle filière locale. Une série dactions ont été réalisées afin de déterminer les potentialités de relocalisation de la filière blé panifiable, dont : laccompagnement technique des producteurs (visite de collections de blés, échanges sur les variétés bio adaptées au contexte pédoclimatique de la Loire et à la qualité recherchée), la réalisation dun état des lieux sur les outils de meunerie présents sur le territoire et dune étude de marché (rapide) auprès des artisans boulangers. Le comité de pilotage de ce projet souhaite maintenant arriver à mettre en place une charte pour regrouper les différents acteurs de cette nouvelle filière. Lobjectif est dassurer la relocalisation des céréales panifiables, la mise en uvre dune concertation entre les différents maillons de la filière et le maintien dexploitations viables sur le territoire.
AB favorable à la biodiversité ? Premiers résultats dune étude sur blé tendre dhiver
SYMBIOSE, AuteurLUMR Ecobio de Rennes 1 et lINRAE ont récemment publié les premiers résultats dune étude initiée en 2019 et comparant la biodiversité présente sur des parcelles de blé tendre dhiver conduites en agriculture biologique (21 parcelles) et en agriculture conventionnelle (21 parcelles). Ces parcelles sont situées au sud de lIlle-et-Vilaine. Les premiers résultats, encore partiels, sont favorables à lagriculture biologique sur plusieurs indicateurs : 1 - une diversité plus importante de la flore adventice en bio ; 2 une plus grande diversité des microorganismes du sol en bio ; 3 une abondance légèrement plus faible en maladies et pucerons dans les parcelles bio (résultats à pondérer par la faible pression en pucerons en 2019) ; 4 un nombre de champignons jouant un rôle important dans la nutrition et la défense du blé un peu plus important dans les parcelles bio. Le projet se poursuit encore sur deux années et va chercher à mieux comprendre le fonctionnement écologique des parcelles et à faire le lien avec la performance des cultures.
Agroforesterie fruitière : Des céréales entre les minivergers
Cécile PRALY, AuteurDans la Drôme, une des parcelles de la plateforme TAB (techniques alternatives et biologiques) est dédiée à lexpérimentation dun système en agroforesterie fruitière bio. Ce système a été implanté en 2013, sur une parcelle de 3 ha. Il est constitué dune succession de bandes de minivergers de pêchers et de cultures céréalières : blé (sur 18 m de large), pêchers (trois rangs sur 60 m de large), soja (18 m), pêchers (trois rangs sur 60 m), maïs semence (18 m). Cette parcelle est également jalonnée de haies pour accueillir des insectes et des animaux auxiliaires des cultures. Ce projet est piloté par la Chambre dagriculture de la Drôme et il a pour objectif dexpérimenter une combinaison de cultures adaptées au territoire et aux filières locales en utilisant les principes de lagroécologie et de lagroforesterie. Fin 2018, seulement deux récoltes de pêches avaient pu être ramassées (entrée en production du verger en 2015, puis grêle en 2016 et 2018). Les récoltes atteignent toutefois lobjectif visé : 15 tonnes commercialisables par hectare. Les cultures de soja, blé tendre et colza montrent également des résultats positifs, avec des rendements moyens respectifs de 42 qx/ha, 43 qx/ha et 25 qx/ha. Le maïs semence et la féverole dhiver sont en revanche un peu en deçà des objectifs (15 qx/ha et 20 qx/ha). Dun point de vue environnemental, la parcelle accueille une biodiversité remarquable : 50 espèces de carabes et 35 espèces doiseaux nicheurs ont été dénombrées.
Alain Fraysse, dans le Tarn-et-Garonne : Quel bilan à lheure de la retraite ?
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAlain Fraysse sest installé en 1978, dans le Tarn-et-Garonne, sur 60 ha de terres argilo-calcaires et de boulbènes. Riche dune longue carrière agricole, ce céréalier réalise, dans cet article, un inventaire des principales évolutions qui ont transformé son système de production. Il a converti son exploitation en bio en 2000, à la faveur dun CTE (Contrat territorial dexploitation). Au départ, il a cultivé beaucoup de féverole, notamment pour ses importantes restitutions azotées. Mais, après quelques années, suite à de très faibles rendements et au salissement grandissant de ses parcelles, il a abandonné cette culture pour du trèfle violet (semence fermière). Il a alors mis en place la rotation-type : soja - soja-trèfle violet (un ou deux ans) blé tendre dhiver. Les marges dégagées par le soja et le blé lui permettent dimplanter du trèfle sur une longue durée (ce dernier étant entièrement restitué au sol). Le labour nest pratiqué qu'une seule fois dans la rotation, avant le blé, ce qui permet de faciliter la destruction du trèfle. Jusquen 2019, les intercultures nétaient jamais occupées par des couverts végétaux : Alain Fraysse en profitait pour travailler le sol. En 2019, il a implanté, pour la première fois, un mélange phacélie-trèfle de Perce entre deux blés et il compte bien multiplier les essais de couverts végétaux avant sa retraite, prévue en 2022.
Des blés anciens au pain : une filière bio éthique et équitable dans les Hauts de France
INITIATIVES PAYSANNES, Auteur ; FADEAR, Auteur ; BIOCER, Auteur | SAINT-LAURENT BLANGY (Antenne d'Arras, 40 Avenue Roger Salengro, 62 223, FRANCE) : INITIATIVES PAYSANNES | 2020Cette vidéo retrace l'expérience de mise en place d'une filière "Du blé au pain" dans les Hauts-de-France. L'association de paysan.nes et d'artisans boulangers, Initiatives Paysannes, a cherché à développer une filière bio, éthique et locale. L'association s'est tournée vers le Centre régional de ressources génétiques pour retrouver et cultiver à nouveau des variétés anciennes de blé, plus adaptées à l'agriculture biologique. Ces variétés sont aussi bénéfiques à la santé du consommateur, puisqu'elles donnent des farines plus digestes. La coopérative Biocer s'est investie, en 2017, dans ce projet pour la collecte, l'analyse du blé et le conditionnement de la farine. Elle dispose d'équipements adaptés, comme des trieurs optiques et des meules de pierre, pour garantir un produit de bonne qualité gustative et nutritionnelle. Enfin, les artisans boulangers font découvrir aux consommateurs des pains différents de ceux auxquels ils sont habitués.
Blés paysans : de la parcelle au pain pour retrouver lauthenticité
Julien BOSSELUT, AuteurLe programme « Semences Paysannes » a été initié en 2004, dans les Pays de la Loire. Il est composé de plusieurs volets : appui technique, expérimentations variétales, aide à la diffusion de variétés paysannes entre producteurs Il regroupe, actuellement, une trentaine dagriculteurs. Le projet « Qualiblébio », qui a vu le jour en 2018, sintègre dans ce programme. Qualiblébio a été motivé par la demande des consommateurs : ces derniers sont de plus en plus attentifs à la qualité des céréales, en particulier vis-à-vis des glutens (lintolérance au gluten étant un problème assez répandu). Les blés paysans, non sélectionnés sur des critères technologiques pour lindustrie, offrent un potentiel important pour répondre aux attentes des consommateurs. Qualiblébio a donc pour objectif dévaluer des variétés paysannes et des variétés sélectionnées en agriculture biologique afin de favoriser lémergence de filières locales de qualité. Cette évaluation porte à la fois sur des critères agronomiques, technologiques (comportement lors de la panification), organoleptiques et nutritionnels (notamment leur composition en gluten). Cet article présente les résultats des variétés testées en 2019-2020.
Carie commune du blé : Rester vigilant, tous les ans !
Laurence FONTAINE, AuteurDes recrudescences de carie commune ont été signalées en blé biologique en 2019 et il est recommandé de redoubler de vigilance en 2020, puisque les conditions de semis difficiles ont pu favoriser la contamination des plantules de blé. Cette maladie fongique entraîne le refus de lots de céréales à la collecte. Elle a un pouvoir de propagation très élevé et son principal vecteur réside dans les semences : selon une expérience menée en 2002-2003 par Arvalis Institut du végétal, 1 % dépis cariés dans un lot de semences entraîne une contamination de 62 % des épis à la récolte suivante. La filière bio sorganise pour faire face à cette maladie. Il reste primordial demployer des semences saines, indemnes de carie. Pour cela, il est possible dutiliser des semences bio certifiées ou, dans le cas des semences fermières, de procéder à une analyse en laboratoire. Le recours à un traitement de semences utilisable en bio (tel que Copseed, Cerall, la farine de moutarde ou le vinaigre) apporte une protection supplémentaire. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun détaille le cycle de développement de la carie, un autre est dédié aux résistances variétales contre ce ravageur, et un troisième est consacré aux solutions spécifiques (en cas dattaque) pour les semences paysannes.
Céréales mineures : Renaître et se faire reconnaître
Marin GRATIGNY, Auteur ; Antonin LE CAMPION, AuteurEn septembre 2019, à Rennes, a eu lieu un premier bilan du projet Renaissance des Céréales Mineures (RCM) visant à rediversifier l'offre variétale et à recenser les débouchés possibles de ces céréales : millet, grand et petit épeautre, sarrasin... A ce stade du projet, un bilan des parcelles consacrées aux essais de culture depuis 2017 a été présenté, ainsi que les freins rencontrés par les producteurs et les jardiniers amateurs partenaires du projet : la taille, souvent insuffisante, des parcelles qu'ils pouvaient consacrer aux céréales mineures, les besoins en matériels spécifiques (batteuse à botillons, semoir à essais, etc.). Des essais d'outils et de procédés de décorticage de ces céréales ont également eu lieu. Le projet RCM aura permis d'acquérir des matériels expérimentaux qui sont désormais utilisables par les producteurs du réseau GAB-FRAB Bretagne et Triptolème. Progressivement, les ressources en semences paysannes d'épeautre, de millet et de sarrasin réintroduites s'améliorent. Il apparaît nécessaire, pour la suite, de se concentrer sur la conception et la fabrication de machines adaptées à la réalité du terrain et accessibles aux agriculteurs.
Choisir et Décider : Céréales à paille en agriculture biologique : Synthèse nationale 2020
Amélie CARRIERE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., Auteur ; Hélène SICARD, Auteur | PARIS (3 Rue Joseph et Marie Hackin, 75 016, FRANCE) : ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL | 2020Ce guide rassemble des résultats issus dessais, conduits en 2019/2020 par ARVALIS et ses partenaires, en collaboration avec lITAB, en céréales à paille bio. Plusieurs thématiques sont abordées : - Variétés de blé tendre, de blé dur et de triticale : Résultats des réseaux de criblage variétal et préconisations pour choisir une variété en AB, adaptée au contexte de production et aux débouchés ; - Céréales à paille : Quelle espèce implanter ? : Résultats dun essai multi-espèces de céréales à paille conduit dans le Sud-Ouest ; - Gestion des maladies de semences : Mieux comprendre, éviter et gérer la carie du blé ; Traitements de semences et fongicides utilisables en AB ; - Gestion des maladies foliaires du blé tendre en AB : Intérêts de la protection : Résultats de quatre essais de produits autorisés en AB sur blé tendre ; - Fertilisation des céréales à paille en AB : Principes de la gestion de la fertilité des sols, fertilisation, intérêts et résultats dessais dapports organiques, dapports de phosphates naturels et de kiésérite ; - Gestion des adventices : La prévention avant tout : Les leviers disponibles en agriculture biologique.
Collecte de céréales bio : Une croissance record !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn grandes cultures, lheure est au bilan de la campagne 2019-2020. En agriculture biologique, France Agrimer décompte près de 600 000 tonnes de céréales bio ou en C2, ce qui correspond à un bond de 70 % par rapport à lannée précédente. Cette tendance est le reflet de la hausse du nombre de conversions depuis deux années. Le blé tendre (dont la collecte a augmenté de 82 %), le maïs (+ 42 %), le triticale (+ 104 %) et lorge (+ 118 %) représentent plus de 90 % des volumes récoltés. De lavis de la filière, lépisode Covid-19 modifie peu les estimations de croissance du marché : les ventes en restauration hors domicile se sont effondrées, mais elles ont été compensées par laugmentation des ventes de pains et de farines en sachets (boostées durant le confinement). Les GMS se sont également recentrées sur des approvisionnements français et de proximité. Concernant lalimentation animale, la crise semble avoir dopé les utilisations de céréales (+ 17 % en orge et + 19 % en maïs). Cette tendance est en partie expliquée par le dynamisme des filières ufs et viande bio durant cette période.
Le commerce équitable sinstalle dans le paysage ; « Nous travaillons à livre ouvert »
Véronique BARGAIN, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCes deux articles portent sur des filières françaises pratiquant le commerce équitable. Le premier effectue un état des lieux : les initiatives de commerce équitable origine France fleurissent depuis 2014, date à laquelle la loi a défini le terme « commerce équitable » dans le cadre de relations franco-françaises. Lobjectif étant de garantir une rémunération juste aux producteurs (actuellement, près de 8 000 producteurs sont engagés dans de telles filières). Par exemple, Franck et Grégory Bluteau, deux agriculteurs bio, vendent 50 tonnes de blé à la coopérative Cavac, avec le label Agri-Éthique qu'elle a créé. Cette filière leur garantit un prix de 500 /t pendant cinq ans. Plus de la moitié des produits vendus sur le marché commerce équitable origine France sont des céréales transformées. Les produits bio représentent plus de 50 % des produits équitables français. Pour certifier ces produits d'origine française, trois labels privés coexistent (Biopartenaire, Fair For Life et Agri-Éthique), ainsi que deux marques (« Ensemble » de Biocoop et « Paysans dici » dEthiquable). Dautres marques dassociations de consommateurs ou de distributeurs revendiquent le fait de verser des prix rémunérateurs aux producteurs, sans forcément respecter lintégralité des critères du commerce équitable. Le second article se penche plus spécifiquement sur une filière labellisée par Biopartenaire : cette dernière porte sur 800 tonnes de blé bio produites en Seine-et-Marne, transformées par les Moulins Bourgeois, puis employées par la boulangerie Belledonne.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver : 2020
E. BUREL, Auteur ; Philippe DU CHEYRON, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document de synthèse aide à choisir ou à recommander les variétés de blé tendre dhiver adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais fédérés dans le réseau de criblage variétal bio, les résultats de la récolte 2020 sont regroupés et présentés par grande zone géographique. En plus des rendements et des teneurs en protéines, d'autres caractéristiques variétales observées en cours de culture (hauteur, précocité à épiaison, maladies, pouvoir couvrant...) sont aussi répertoriés. Coordonné et animé par lITAB et ARVALIS depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique-expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale - Epeautre - Blé dur : 2020
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; G. PLÉVY, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre dhiver, adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais fédérés dans le réseau de criblage variétal bio, les résultats de la récolte 2020 sont regroupés. En plus des résultats sur les rendements et sur les teneurs en protéines, les synthèses des résultats hauteurs et poids spécifiques sont réalisées, si le volume de données est suffisant. Coordonné et animé par lITAB, depuis les années 2000, et par ARVALISInstitut du végétal, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Cultiver du soja dans une céréale
Katharina SCHEUNER, AuteurEn Suisse, à partir de 2022, les élevages bio sous label Bourgeon devront utiliser des aliments concentrés fabriqués à partir de matières premières qui proviennent de Suisse. Le pays a donc intérêt à produire plus de soja. Lune des solutions envisagées est la culture associée en bandes, également appelée relay intercropping. Le soja est ainsi semé dans une culture de céréale dautomne : lors du semis de la céréale, des lignes sont laissées libres et le soja sera semé dans ces lignes, en mai, lannée suivante. Cette association offre plusieurs avantages écosystémiques : diminution des ravageurs, meilleur étouffement des adventices, utilisation plus efficiente du sol Un projet a vu le jour en 2019, en Suisse, pour vulgariser cette technique. Sept agriculteurs (dont trois en bio) vont réaliser des tests dans leurs champs pour acquérir des références. La densité du semis et lécartement des bandes sont notamment étudiés : il ne faut pas que le blé fasse trop dombre au soja. Autre point important à anticiper avant la récolte : il faut arriver à avoir une différence de taille assez importante entre la céréale et la légumineuse.
Dossier : Le bio passe à la vitesse supérieure
RÉUSSIR GRANDES CULTURES, Auteur ; Gabriel OMNÈS, Auteur ; Charles BAUDART, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation de produits bio a connu une accélération de sa croissance avec la COVID-19. Cette croissance a notamment concerné les produits de base dépicerie comme la farine, les pâtes. Longtemps à la traîne, les exploitations en grandes cultures sont de plus en plus nombreuses à passer en AB avec, depuis 3 ans, un fait nouveau : la conversion de grandes structures, à haut potentiel. Aussi, même si la consommation croît, se pose une question : existe-t-il un risque de surproduction par exemple, alors que la collecte de blé tendre bio en 2019 a permis de répondre à la demande ? Pour les acteurs des filières interrogés dans ce dossier, face aux risques, limportant est de construire des filières assurant un prix juste aussi bien pour le producteur, les acteurs de laval que le consommateur, grâce à la concertation et à la contractualisation notamment. Cependant, le développement actuel soutenu de la production en grandes cultures bio impose à la filière de « tenir le régime », en particulier en mettant en place les outils de collecte et de stockage adaptés. Par ailleurs, les nouveaux convertis en grandes cultures font bouger les lignes avec la conversion de grandes surfaces mais aussi avec leurs questionnements, comme le montrent les quatre producteurs qui témoignent ici. En effet, si le passage en bio est souvent, pour eux, synonyme de nouvelles perspectives pour leur métier et leur avenir, cela saccompagne aussi de réflexions sur leur système, comme par exemple la réintroduction danimaux. Maintenir les rendements et le potentiel des sols sur le long terme en AB est une question-clé : cela passe par le développement de la vie du sol, la nécessité de pouvoir avoir accès à une quantité suffisante de matière organique ou encore lanticipation de la question du phosphore.
Dossier grandes cultures
Gaëlle FOREST, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; Stéphane HANQUEZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente divers essais ou résultats dessais consacrés aux grandes cultures biologiques en Pays de la Loire. Il commence par détailler les principaux enseignements établis à la suite de huit années dessais sur la fertilisation organique de printemps du blé dhiver. Il présente ensuite, à laide dun tableau synthétique, les conclusions dun ensemble dessais permettant de mieux orienter les choix des espèces dans les associations céréales-protéagineux. Il effectue également un point sur lessai ROTALEG, qui vise à optimiser lintégration de légumineuses dans les rotations des cultures afin de maximiser leurs bénéfices agronomiques, notamment en matière de fertilité (la parcelle de lessai na reçu aucun intrant organique depuis 2008). Ce dossier présente aussi les résultats dun essai qui a testé lefficacité de dix produits biostimulants ou de biocontrôle foliaire sur blé. Il décrit ensuite les avantages des ensilages CERPRO basés sur des associations céréales-protéagineux complexes. Par ailleurs, des essais viennent dêtre mis en place pour tester lagriculture biologique de conservation et des premiers résultats variétaux sur blé tendre, seigle et triticale sont disponibles.
Dossier : Tour d'horizon sur les céréales anciennes
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Yoan MICHAUD, Auteur ; Julie GALL, Auteur ; ET AL., AuteurBio en Grand Est présente un tour d'horizon de travaux et d'actions réalisés par la structure, par certains de ses agriculteurs adhérents ou par d'autres organisations autour des céréales anciennes, du champ à l'assiette. Côté réglementation, le nouveau règlement européen n°2018/848 relatif à la production biologique autorise la commercialisation de semences population, et ce, malgré leur caractère hétérogène. Pour les agriculteurs, ces variétés anciennes, qui présentent une grande hétérogénéité, peuvent jouer un rôle-clé dans l'adaptation au changement climatique. Si elles semblent, à première vue, plus difficiles à cultiver (paille haute sensible à la verse) ou à transformer (propriétés qui ne répondent pas aux normes de la boulangerie française), certains agriculteurs et/ou boulangers ont appris à travailler avec ces variétés et en témoignent dans ce dossier : pâturage par des ovins en sortie d'hiver pour limiter la hauteur de la paille, panification avec pétrissage manuel, etc.
Effect of wheat species (Triticum aestivum vs T. spelta), farming system (organic vs conventional) and flour type (wholegrain vs white) on composition of wheat flour - Results of a retail survey in the UK and Germany - 3. Pesticide residue content
Juan WANG, Auteur ; Gultakin HASANALIEVA, Auteur ; Leonidas REMPELOS, Auteur ; ET AL., AuteurLe blé est un composant majeur du régime alimentaire de l'Europe du Nord. Il contribue donc, de manière significative, à l'exposition des consommateurs aux pesticides par le biais de lalimentation. Cette étude rapporte les résultats d'une enquête, menée durant deux ans, sur les résidus de pesticides de différents types de farines de blé vendues au détail au Royaume-Uni et en Allemagne. Ces farines étaient biologiques ou conventionnelles, complètes ou blanches, composées de blé ou d'épeautre. Les résidus de pesticides ont été détectés significativement plus fréquemment dans les échantillons de farine conventionnelle (87 % des échantillons) que dans les échantillons de farine biologique (25 %). Le composé le plus souvent détecté était le chlorméquat, un régulateur de croissance des plantes. Les concentrations totales de résidus de pesticides étaient : 1 - environ quatre fois plus élevées dans les échantillons conventionnels que dans les échantillons biologiques ; 2 - 100 % plus élevées dans la farine de blé que dans la farine d'épeautre ; 3 - 110 % plus élevées dans les échantillons de farine complète conventionnelle que les échantillons de farine blanche conventionnelle ; 4 - aucune différence significative na été observée entre les farines biologiques complètes et blanches. Les résultats suggèrent que l'utilisation de produits à base de blé biologique permet d'augmenter la consommation de céréales complètes, conformément aux recommandations nutritionnelles, sans augmenter lexposition aux pesticides via lalimentation.
Evolution des pratiques en filière boulangerie et conséquence sur la santé
Manon BEGUIN, Auteur ; Lucie CHABERT, Auteur ; Valentin CHAPPUIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document a été réalisé par trois étudiants dAgroSup Dijon. Il repose sur une étude bibliographique, commandée par Agrobio 04 et lITAB, sur lévolution des pratiques en filière boulangerie et ses conséquences sur la santé. Le blé est une céréale vitale sur laquelle repose en partie léconomie mondiale. Il est également au centre des régimes alimentaires dans de nombreux pays. Lindustrialisation de lagriculture a cependant conduit à des changements de pratiques visant à augmenter les rendements et la teneur en protéines. Il en résulte une forte chute de la diversité des blés cultivés, ainsi quune diminution de leurs valeurs nutritionnelles. Les changements de pratiques, de la culture du blé à sa transformation, ont également engendré une augmentation des allergies alimentaires et des déficits nutritionnels (hausse de lindex glycémique, carence en micronutriments). Pour améliorer la qualité nutritionnelle du pain, un levier consiste à utiliser du blé biologique. Lemploi de pesticides est prohibé en agriculture biologique (AB), ce qui permet dutiliser une plus grande partie du grain, notamment lenveloppe où sont concentrés la majorité des minéraux, oligo-éléments et vitamines. Cependant, les variétés issues de la sélection moderne ne semblent pas répondre aux nombreux critères de lAB. Les blés population, encore appelés variétés anciennes, semblent, en revanche, remplir un grand nombre de ces critères. Leur diversité génétique permet une adaptation continue aux conditions climatiques fluctuantes. Ils représentent un réservoir génétique pour de potentielles améliorations concernant les valeurs nutritionnelles Un autre levier mobilisable est celui de la transformation : lallongement du temps de fermentation, la pratique dun pétrissage modéré ou encore lutilisation du levain sont autant de paramètres à ajuster pour optimiser la qualité nutritionnelle du pain.
Filière "blé dur" : du grain au produit
Bettina BALMER, AuteurIssu d'une espèce différente, le blé dur (Triticum durum) dispose d'un grain plus dur que le blé tendre et résiste mieux à l'écrasement et à la fragmentation lorsqu'il est réduit en semoule. Alors que la farine de blé tendre est utilisée en majorité dans les secteurs de la panification, de la viennoiserie et de la biscuiterie, le blé dur sert principalement à la fabrication de pâtes, de couscous, de boulgour et de blé précuit. Trois étapes mènent à la semoule qui sera ensuite transformée : le broyage, le blutage (passage en tamis) et le sassage (séparation du grain et du son). Différentes catégories de semoule sont ainsi obtenues, de la plus fine à la moins fine. Les procédés de transformation en bio ne sont pas différents du conventionnel. En revanche, l'agriculture biologique a ses variétés de blé dur et ses itinéraires techniques propres. Selon les chiffres de l'Agence BIO, 639 exploitations cultivaient du blé dur bio en France en 2018.
Une filière laboratoire pour des pâtes bio 100 % françaises
Gabriel OMNÈS, AuteurAlpina Savoie a développé des pâtes bio confectionnées à partir de blé dur 100 % français. La mise en place de cette filière ne sest pas faite sans difficultés puisque la culture de blé dur bio a du mal à se développer en France (risque de salissement des parcelles, contrôle des maladies difficile, taux de protéines assez bas, choix en variétés limité ) : seulement 5 000 tonnes sont produites chaque année. Alpina Savoie, qui est impliquée dans la bio depuis une quinzaine dannées, a souhaité développer encore cette filière afin de se démarquer des géants du secteur. Lapprovisionnement seffectue par lintermédiaire de Biosud, une coopérative basée en Camargue. Cette dernière est également en charge de réaliser un suivi chez les producteurs afin dobtenir une matière première de qualité. Une soixantaine dagriculteurs (ce qui représente entre 1200 et 1500 ha) sont impliqués dans cette démarche. Cette filière leur permet dassurer un débouché et leur garantit un prix minimum sur trois ans (entre 520 et 540 /t, ces dernières années).
Filières Carrefour bio : Multiplier les partenariats
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe géant Carrefour vise un chiffre daffaires liés à la vente de produits biologiques de 5 milliards deuros en 2022 (contre 2,3 milliards en 2019). Pour atteindre cet objectif, il développe des filières et cherche à sapprovisionner le plus possible en France, notamment pour fournir la marque Carrefour bio. Sa première filière boule bio (pain bio) a été créée en 1992. Depuis, le groupe Carrefour ne cesse de multiplier les filières bio et vient dailleurs den créer six nouvelles : pâtes, flocons davoine, farine de blé, quinoa, graines de lin et graines de chia (les filières blé dur/pâtes et avoine blanche sont plus amplement détaillées). Toutes ces filières reposent sur des contrats tripartites (producteur-transformateur-distributeur). Concernant les producteurs, en 2018 et 2019, 500 nouveaux partenariats ont été signés afin daccompagner des conversions ou d'encourager des producteurs à augmenter leurs surfaces contractualisées. Carrefour accompagne ainsi plus de 2 000 producteurs bio français. Par ailleurs, concernant les entreprises, le 21 septembre 2020, à loccasion du salon Natexpo, des contrats tripartites ont été signés avec six coopératives françaises (Fermes Bio, Agribio Union, Bio Sud, Union Bio Sud Est, Coop drômoise de céréales, Cavac) et trois industriels (Alpina Savoie pour le blé dur, Celnat pour lavoine et Cavac pour le pois chiche). Un encart décrit également le rachat de la chaîne Bio cBon par Carrefour.
Hauts-de-France : Tester lagriculture bio de conservation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLagriculture biologique de conservation se positionne comme une solution davenir pour maintenir la fertilité des sols. Dans les Hauts-de-France, le projet Abac (Agriculture Biologique Agriculture de Conservation) a été conçu pour accompagner des producteurs dans leur changement de pratiques. Pour cela, un groupe mixte dune trentaine de producteurs bio et conventionnels en non-labour a été constitué. Lobjectif était de favoriser le dialogue et léchange de savoir-faire, de co-construire de nouveaux itinéraires techniques et de les tester. Des essais ont été lancés, dès 2019, au sein de ce groupe pour tester de nouvelles pratiques. Le premier essai vise à détruire une prairie temporaire sans labourer. Pour cela, les membres du groupe ont décidé demployer le déchaumeur Dyna-Drive et dimplanter des couverts étouffants (sarrasin, moha, seigle ). Le deuxième essai vise aussi à détruire un couvert mais en utilisant la fissuration avec linjection (ou non) de ferments lactiques pour accélérer la décomposition des végétaux. Le troisième essai porte sur un semis de blé meunier très précoce (début août) afin de favoriser le tallage et lenracinement, tout en bénéficiant de la minéralisation liée aux pluies dautomne. Enfin, le dernier essai porte sur limplantation de couverts végétaux avant maïs, en continu ou en succession, en testant des méthodes de broyage et de couchage.
Implanter et maîtriser un couvert permanent en grandes cultures est-ce possible ?
Sabrina BOURREL, AuteurEn système spécialisé grandes cultures, les deux principaux facteurs de réussite sont la gestion des adventices et la disponibilité en azote. Alors que les effluents délevage sont souvent peu disponibles et que les restrictions du nouveau cahier des charges bio réduisent leur disponibilité, linstallation dun couvert permanent de légumineuses est une solution intéressante. Ces couverts permanents sont dautant plus intéressants ces dernières années, car les étés secs ont rendu difficile limplantation de couverts en interculture. Ils présentent aussi de nombreux avantages agronomiques. Néanmoins, peu de producteurs les mettent en place, de peur (à juste titre) que le couvert ne prenne le dessus sur la culture à partir de la deuxième année. Régis Hélias (dArvalis) a conduit un essai sur cette thématique dans le Tarn. La première année, de la luzerne a été semée avec un écartement de 30 cm, sous un tournesol semé à 60 cm à laide dun tracteur équipé dun autoguidage GPS RTK. A lautomne, un blé a été semé avec un inter-rang de 30 cm après un travail du sol localisé. Pour maîtriser la croissance de la luzerne dans le blé, Arvalis a travaillé avec la société Eco-Mulch pour créer un prototype de broyeur interligne. Les résultats obtenus sont encourageants : le couvert permanent de luzerne, bien maîtrisé, a permis de maintenir un bon rendement de blé et des teneurs en protéines satisfaisantes.
Interdiction des effluents délevages industriels : Des pistes pour sadapter
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2021, la gestion de la fertilisation dans les systèmes AB va être bousculée par la mise en application dune évolution réglementaire qui interdit lutilisation deffluents provenant délevages industriels. Fin janvier 2020, un colloque a été organisé par Bio Centre-Val de Loire sur lautonomie azotée en grandes cultures bio. Lobjectif était de faire le point sur les leviers mobilisables pour sadapter à cette nouvelle règle. À cette occasion, Vincent Moulin, conseiller agronomique à la FDgeda du Cher, a dressé le bilan de trois années dessais sur la fertilisation de blé bio : dans six essais sur onze, lécart de rendement entre les modalités fertilisées (60 unités dazote) et les témoins non fertilisés nétait pas significatif. Charlotte Glachant (de la Chambre dagriculture dIle-de-France) a effectué une synthèse de 121 essais portant sur lapport dengrais organiques sur blé : dans la moitié des situations, le gain de rendement engendré par les apports nétait pas significatif et les adventices nitrophiles étaient favorisées. Les résultats dun essai sur lapport de luzerne fraîche ensilée (comme fertilisant) ont aussi été détaillés : les rendements obtenus sont satisfaisants, mais la logistique nécessaire à la mise en place de cette méthode est assez contraignante. Enfin, les résultats dessais réalisés à la ferme expérimentale de Boigneville (Essone) et à La Saussaye (lycée agricole dEure-et-Loir) sur des systèmes de cultures bio et autonomes (sans apports extérieurs dengrais organiques) ont été présentés : ils ont montré que lautonomie en azote était possible, mais il nen est pas de même pour le phosphore et la potasse.
Légumineuses sous couvert de tournesol : Deux techniques, plus ou moins abouties
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans le Sud-Ouest, en AB, le tournesol est souvent suivi dun blé tendre. Avec cette succession culturale, très peu dazote est disponible pour le blé, ce qui limite son rendement et sa teneur en protéines. Pour pallier ce manque, il est possible de recourir à des légumineuses. Ces dernières doivent être implantées sous couvert de tournesol afin quelles aient le temps de se développer et de fixer de lazote. De 2015 à 2017, Terres Inovia a effectué des essais en Haute-Garonne, en implantant du trèfle, de la vesce et de la luzerne (seuls ou en mélange), semés à la volée en même temps que le tournesol. Aucun effet bénéfique na été observé : contre les adventices, le pouvoir concurrentiel des légumineuses est moins efficace quun binage, et lassociation de cultures entraîne une diminution de 7 à 15 q/ha de tournesol. Néanmoins, il existe dautres méthodes. Notamment celle dAntoine Henrion, céréalier bio en Moselle : il sème la légumineuse (du fenugrec) sur le rang, en même temps que le tournesol. Le fenugrec limite ainsi le salissement sur le rang et facilite le guidage du premier passage de bineuse puisquil lève plus rapidement que le tournesol. Pour la récolte, Antoine Henrion commence par le tournesol (18 à 20 q/ha), puis le fenugrec (2 à 4 q/ha) quil utilise ensuite comme plante compagne pour le colza ou comme couvert hivernal.
Liveseed: Organic seed health. An inventory of issues and a report on case studies
Steven GROOT, Auteur ; Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Monika MESSMER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2020Ce rapport porte sur la production de semences biologiques saines. Il a été réalisé dans le cadre du projet européen Horizon 2020 LIVESEED. L'utilisation de semences biologiques peut générer des avantages pour le développement des semis. Les sols biologiques, sur lesquels sont produites ces semences, peuvent avoir un microbiome plus riche et plus diversifié que dans les sols conventionnels. Or, une partie de ce microbiome pénètre dans la graine au cours de son développement et, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, il semblerait que certains micro-organismes contenus dans ce microbiome jouent un rôle dans la tolérance des semis aux stress biotiques et abiotiques. Afin de synthétiser les connaissances permettant doptimiser la production de semences biologiques saines et de qualité, ce rapport commence par rappeler les différents paramètres pouvant influencer leur santé : conditions de production des semences, maturité des graines, microbiome des graines, traitements d'assainissement des semences, application de produits biologiques, utilisation de variétés résistantes. Le rapport effectue un inventaire des problèmes de production, de santé ou de qualité des semences biologiques. Il décrit ensuite plusieurs études de cas qui portent sur : la gestion de la carie commune du blé ; les virus sur les plants de pommes de terre ; la tolérance de la carotte à la fonte des semis ; les effets des conditions de production des semences sur leur microbiome ; le vieillissement du microbiome pendant le stockage des graines ; la durée de conservation des produits biologiques appliqués ; les matériaux d'emballage alternatifs. Enfin, il propose des fiches-résumés sur les pratiques optimisant la santé des semences.
Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : Rapport au Parlement 2020
Benoît DEFAUCONPRET, Auteur ; Laure DEDON, Auteur ; Annie DUBOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL CEDEX (12 Rue Henri Rol-Tanguy, TSA 20002, 93 555, FRANCE) : FRANCEAGRIMER | 2020LObservatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé par la loi de modernisation de lagriculture et de la pêche de 2010, pour éclairer les filières sur la formation des prix tout au long des activités de production, de transformation et de distribution des produits alimentaires. Après quelques éléments de réflexion sur l'impact de la crise sanitaire Covid-19 sur les filières agroalimentaires et des données statistiques sur lévolution des prix et des charges, ce rapport détaille les données économiques des différentes filières : viande porcine et charcuterie, viande bovine, viande ovine, volailles de chair et lapins, produits laitiers de lait de vache, produits laitiers de lait de chèvre, pain, pâtes alimentaires, fruits et légumes, produits de la pêche et de laquaculture. La section 11 du rapport 2020 dresse, pour la première fois, un panorama général de la filière agriculture biologique, avec un focus spécifique sur le lait de vache biologique et les fruits et légumes bio. La filière lait de vache biologique parvient à adapter loffre à la demande, malgré les craintes liées à la croissance de la collecte (prix du lait moyen en 2019 à 6/1000l au-dessus du niveau de 2018 pour le prix standard, et 9/1000l pour le prix réel, malgré des replis au 1er trimestre). Ces deux prix ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré, signe dun bon équilibre du marché. La filière fruits et légumes bio française est également en croissance, avec une gamme qui sélargit en magasins non spécialisés et avec des ventes en magasins spécialisés bio qui se maintiennent, positionnant ce canal de distribution parmi les principaux circuits dapprovisionnement.
Pays de la Loire : Les semis à l'épreuve de la météo
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEntre septembre et novembre 2019, plus du double de la pluviométrie habituelle est tombé sur lOuest de la France. La Bretagne et les Pays de la Loire ont été particulièrement impactés : les récoltes (maïs grain) traînent et les semis sont à larrêt. Quatre agriculteurs bio en TCS expliquent comment ils comptent sadapter face à cette météo difficile. Au 26 novembre, Frédéric Barbot (basé en Indre-et-Loire) na rien pu semer sur ses 160 ha prévus en cultures dautomne. Il attend une période plus favorable pour intervenir. Il compte les semer derrière ses cultures de légumineuses (trèfle et luzerne), et non à la suite de ses cultures dété comme il le prévoyait, pour obtenir une meilleure portance. Benoît Careil, basé en Vendée, a également 60 ha de cultures dautomne non emblavés. Il ne sinquiète pas pour les variétés alternatives (triticale Bikini, féverole Irena) qui pourront être semées plus tard. Il remplacera par contre sa variété dorge typée hiver par une culture de printemps. Bertrand Gautron, basé en Loire-Atlantique, est lui aussi en retard. Il va sûrement reprendre la charrue tant lhorizon de surface est humide et les levées dadventices sont importantes. Johan Lejeau, basé en Vendée, est dans la même situation. De manière générale, un regain dutilisation du blé de printemps est attendu pour 2020, à condition de trouver les semences nécessaires.
Paysans-traiteurs-crêpiers en Charente : Des galettes du champ à lassiette
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn Charente, Lucie Moy et Jonas Handtmann sont paysans, traiteurs et crêpiers : sur leur ferme de 24 ha conduite en bio, ils produisent des farines, des ufs et des légumes quils valorisent dans leur crêperie ambulante. Lucie Moy sest installée avec son compagnon en 2010 sur la ferme familiale. Le couple sest alors lancé dans la production de PPAM, mais na pas souhaité poursuivre son activité dans cette production. Lucie Moy a alors décidé de donner vie à son rêve en devenant paysanne-crêpière. Elle a suivi une formation de crêpière, puis le couple a commencé à cultiver du sarrasin, du blé, du petit épeautre, ainsi que des légumes de plein champ avec de la traction animale (qui servent à garnir les crêpes ou à être transformés en tartinades). Il a aussi commencé l'élevage de poules. Pour cultiver les céréales, ils ont fait appel à un entrepreneur voisin car ils ne souhaitaient pas investir dans du matériel, ni consacrer trop de temps aux cultures. Ils assurent en revanche le triage, le stockage et la transformation en farine. Le couple a également investi dans une roulotte pour pouvoir confectionner et vendre leurs crêpes garnies sur des évènements : Lucie Moy effectue une quarantaine de sorties davril à octobre. Cette activité fonctionne très bien, mais elle est épuisante. A terme, ils aimeraient développer des évènements à la ferme et lactivité traiteur car ces activités sont plus confortables.
QUALIBLEBIO : Analyses des fractions protéiques de variétés de blé pour l'AB, 20 - Synthèse des résultats
Le projet QUALIBLEBIO (2018-2021) a pour objectif d'identifier des variétés de blé dhiver, issues de sélection paysanne et biologique, qui permettraient lémergence dune filière meunerie de qualité ancrée dans le territoire des Pays de la Loire. Ce rapport présente les résultats de lanalyse du spectre protéique de différents blés paysans bio. Les partenaires du projet ont, en effet, souhaité identifier les protéines de ces différents blés afin de caractériser leur digestibilité. Au total, 24 farines (issues de variétés différentes) ont fait lobjet dune analyse du gluten index par glutomatic et dune analyse de leur spectre protéique par chromatographie. Ces farines ont été échantillonnées à loccasion des tests de panification qui se sont déroulés, aux minoteries Suires, les 11 et 12 février 2020. Les résultats montrent de grandes variations entre les différentes variétés au niveau des glutens index et du pourcentage de polymères non solubilisés.
QUALIBLEBIO : Dégustation de pains 20 - Synthèse des résultats
Le projet QUALIBLEBIO (2018-2021) a pour objectif d'identifier des variétés de blé dhiver, issues de sélection paysanne et biologique, qui permettraient lémergence dune filière meunerie de qualité ancrée dans le territoire des Pays de la Loire. Ce rapport présente les résultats dune épreuve de « Napping » sur quatorze pains fabriqués à partir de quatorze variétés différentes. Cette épreuve sensorielle se base sur la perception des ressemblances et des différences des pains, ce qui permet de mesurer la perception globale dun produit, sans entraînement poussé des dégustateurs. Les pains ont été élaborés en fournil selon un diagramme de panification adapté et ajusté aux différents échantillons pour assurer une fermentation optimale. Les résultats mettent en évidence des différences marquées entre les différents types variétaux, dabord au niveau de la texture, puis au niveau de lacidité. Les pains de lignées sont plus aérés, tandis que ceux de populations présentent une texture plus sèche et une plus forte acidité. Il est donc possible que le diagramme de panification nait pas été suffisamment adapté aux variétés populations.
Résultat de l'essai variétés blé bio à Sainte-Sabine
Laura DUPUY, Auteur ; Aude CARRERA, AuteurDepuis plusieurs années, Arvalis-Institut du végétal met en place un essai variétal de blé bio à Sainte-Sabine, un village situé à la frontière entre le Lot-et-Garonne et la Dordogne. Cet essai est sous protocole Itab-Arvalis, en partenariat avec les Chambres dagriculture des deux départements précédents. En 2020, 17 variétés ont été testées, dont trois variétés de blé biscuitier, trois variétés de blé améliorant, un mélange de quatre variétés, deux nouvelles variétés inscrites en AB et plusieurs autres variétés issues du catalogue européen. Quatre variétés « témoin » ont également été implantées pour pouvoir comparer les résultats de cet essai avec ceux obtenus dans dautres essais variétaux du Sud-Ouest de la France et avec les résultats obtenus les années précédentes. Le rendement moyen enregistré pour cet essai est de 32,7 qx/ha, allant de 25,4 pour Izalco CS à 42,7 pour Hansel. La teneur en protéines moyenne est de 10,5 (allant de 8,4 pour Gwenn à 12,7 pour Izalco CS). Trois groupes de variétés ont pu être discernés : des variétés à bons rendements mais à faibles teneurs en protéines (intéressantes en C2) : Attlass, Hansel, Geny et Gwenn ; des variétés « de compromis » à rendements et teneurs en protéines intermédiaires : Apexus, Energo, Alicantus et Christoph ; des variétés à bonnes teneurs en protéines : Izalco CS, Togano et Liskamm.
Semis d'automne en céréales à paille : Quelles variétés choisir ?
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurChaque année, lItab, Arvalis-Institut du végétal et les Chambres dagriculture publient une compilation des derniers résultats dessais variétaux bio français sur de multiples céréales à paille : blé tendre, blé dur, triticale, orge dhiver, épeautre Ce réseau de criblage, lancé il y a près de 20 ans par lItab, a permis de développer une offre variétale adaptée à la bio et diversifiée. Les synthèses des essais 2020 sont en cours de rédaction mais, globalement, en blé tendre, les rendements sont très hétérogènes. Ceci peut notamment sexpliquer par un étalement des dates de semis lié aux conditions climatiques particulières de lautomne 2019. Néanmoins, les grandes lignes du classement variétal changent peu. Une attention particulière est portée aux nouvelles variétés, cest-à-dire les variétés présentes pour la première année dans ces essais. Cest, par exemple, le cas de la variété Gwenn, sélectionnée par lInrae et Agri-Obtention, inscrite en 2020 et qui savère très productive.
Un seul semoir pour toutes les cultures
Pierre-Joseph DELORME, AuteurPatrick et Nicolas Roustan sont installés en grandes cultures bio, en Ardèche. Ils ont fait le choix dinvestir 50 000 dans un semoir monograine (Monoshox NG Plus M de Monosem) afin de remplacer deux anciens semoirs. Leur objectif est ainsi dimplanter toutes leurs cultures (blé, colza, pois chiche, tournesol, sarrasin, riz pluvial ) avec un seul semoir et davoir la possibilité de biner entre les rangs pour contrôler le développement des adventices. Le semoir choisi dispose de 13 rangs avec un inter-rang de 30 cm, ce qui permet, pour le blé, daérer la culture et de la rendre moins sensible à certaines maladies. En utilisant un élément du semoir sur deux, il est également possible de semer à 60 cm dinter-rang (ex : pour le tournesol). Patrick et Nicolas Roustan sont très satisfaits de leur première campagne avec ce semoir. Ils sont notamment ravis de la qualité de limplantation : cette dernière est la même, quelles que soient la culture et la taille de la graine. Pour le binage, ils se sont équipés avec un appareil attelé à lavant. Pour eux, le couple semoir-bineuse est incontournable en bio.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Fiches variétés Blé tendre d'hiver : 2020
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020L'ITAB et Arvalis - Institut du végétal ont rassemblé les informations disponibles sur le comportement des variétés de blé tendre d'hiver en AB. Chaque fiche variété est construite sur le modèle suivant : Identité ; Comportement agronomique (caractéristiques agronomiques, capacité à concurrencer les adventices et sensibilité aux maladies, potentiel de rendement et teneur du grain en protéines (TP)) ; Comportement technologique (caractéristiques technologiques, critères alvéographiques (qui permettent de prédire l'aptitude d'une farine à être utilisée dans la fabrication de produits de cuisson), qualité des protéines, comportement en panification). Les variétés présentées sont : Activus ; Adesso ; Alessio ; Angelus ; Annie ; Arezzo ; Arnold ; Attlass ; Cecilius ; Centurion ; Chevignon ; Descartes ; Edelmann ; Ehogold ; Emilio ; Energo ; Filon ; Forcali ; Geny ; Ghayta ; Graziaro ; Gwastell ; Hanswin ; Hendrix ; Izalco CS ; Lennox ; LG Absalon ; LG Armstrong ; Ludwig ; Lukullus ; Metropolis ; Nogal ; Orloge ; Oxebo ; Pannonikus ; Posmeda ; Renan ; RGT Venezio ; Royal ; Rubisko ; Skerzzo ; Solehio ; Tengri ; Togano ; Ubicus ; Valbona ; Wiwa.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Memento Blé tendre d'hiver : 2020
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document de synthèse présente les caractéristiques principales des variétés de blé tendre disponibles en AB, issues de données du GEVES, d'Arvalis-Institut du Végétal et de l'ITAB, ainsi qu'un comparatif des variétés de blé en AB selon leur rendement et leur teneur en protéines, sur plusieurs années et par grande région.
2018 : Stagnation des importations bio en France
BIO-LINEAIRES, AuteurSelon l'Agence BIO, en 2018, 69 % des produits bio consommés dans l'Hexagone ont été produits en France. 31 % de ces produits ont donc été importés, contre 29 % en 2016. Un tableau présente l'origine des approvisionnements selon les produits bio, en 2018.
Biodynamic preparations, greater root growth and health, stress resistance, and soil organic matter increases are linked
WA. GOLDSTEIN, Auteur ; Herbert H. KOEPF, Auteur ; Chris J. KOOPMANS, AuteurEntre les années 1980 et 1990, les effets des préparations biodynamiques ont été testés dans le cadre de comparaisons de systèmes conventionnels, biologiques et biodynamiques, ainsi qu'avec diverses rotations de cultures, dans les États de Washington et du Wisconsin, aux États-Unis. Dans l'État de Washington, les préparations ont augmenté la croissance des racines du blé d'hiver, la biomasse microbienne et la matière organique du sol. Au Wisconsin, l'application d'une combinaison de préparations à pulvériser au champ, à base dortie et de fumier (NCP) a amélioré la croissance racinaire du maïs, la santé des racines, ainsi que le taux de matière organique du sol. Par rapport aux conduites biologiques, laugmentation de la matière sèche racinaire associée à lutilisation de préparations variait de 12 % à 39 % et les différences de longueur des racines variaient de 10 % à 37 % selon lexpérience, la culture, lannée et lapplication de préparations.
Blé bio en Nouvelle-Aquitaine : Synthèse des essais variétaux 2019
Laura DUPUY, Auteur ; Philippe MOUQUOT, Auteur ; Mathieu DEMON, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2019, deux essais ont été conduits en Nouvelle-Aquitaine afin dévaluer de nouvelles variétés de blé en agriculture biologique. Lun était situé à Granzay-Gript (79) et lautre à Ferrensac (47). Plusieurs critères ont été évalués : rendement, résistance aux maladies, qualité meunière et pouvoir couvrant. Au total, 21 variétés ont été testées à Ferrensac et 19 à Granzay-Gript (dont 13 variétés communes aux deux essais). Deux associations de variétés ont également été évaluées. À Granzay-Gript, le rendement moyen était de 22,5 qx/ha (de 12,5 qx/ha pour Valbona® à 35 qx/ha pour Filon®) avec un taux de protéines moyen de 10,9 % (de 8,4 % pour Filon® à 13,9 % pour Royal®). A Ferrensac, le rendement moyen était de 32,5 qx/ha (de 22,7 qx/ha pour le Rouge de Bordeaux® à 40,8 qx/ha pour Attlass®) avec un taux de protéines moyen de 8,9 % (de 7,2 % pour Attlass® à 10,7 % pour Togano®). Globalement, plus le rendement est élevé, plus le taux de protéines est faible. En bio, il est ainsi possible de distinguer des variétés à profil fourrager et dautres avec un profil meunier. Les mélanges variétaux (profil fourrager et meunier) présentent un bon compromis rendement/protéines. Des données sur le pouvoir couvrant des variétés, ainsi que sur les marges brutes sont également présentées.
Blé carié : comment agir ?
BULLETIN CAB, AuteurEn 2019, la carie a fortement contaminé les blés. Afin de mieux lutter contre ce champignon, cet article réalise une synthèse des conseils divulgués sur une page web de lITAB dédiée à la gestion de cette maladie en AB (page internet créée dans le cadre du projet Liveseed). La carie affecte la qualité du grain des céréales et rend celui-ci impropre à la consommation humaine (voire animale). Il existe deux espèces responsables de la carie : Tilletia caries et Tilleta foetida. Ce champignon pénètre dans la plantule entre la germination et le stade deux feuilles. Une fois le stade trois feuilles passé, il ny a plus de risque dinfection. La carie se transmet par les semences infectées ou par le sol via les spores. En agriculture biologique, la prévention et lobservation sont essentielles pour sen prémunir. Il faut déjà sassurer que les semences (principal vecteur) sont saines. Pour les semences fermières, il est possible de réaliser le test « du seau » qui est très simple (mais souvent insuffisant), ainsi que des analyses en laboratoire. Des traitements homologués en AB (Cerral®, Copseed®, vinaigre blanc et poudre de graines de moutarde) et des traitements mécaniques (brossage du grain) peuvent être utilisés sur les semences. Les contaminations via le matériel de récolte ne sont pas non plus à négliger (moissonneuse-batteuse, big-bag ). Le choix de lespèce et de la variété de céréale, ainsi que la rotation des cultures jouent également un rôle important dans la prévention.
Le blé Renan est-il un OGM ?
Frédéric PRAT, AuteurLa variété de blé Renan est la plus utilisée en bio, mais certains sinterrogent sur ses origines (OGM ?) en raison de croisements quils jugent « non naturels ». Cependant, selon les règlementations européenne et internationale, Nicole Maïa, obtentrice des ancêtres de ce blé, affirme que le blé Renan nest pas OGM. En effet, la création du blé Renan, à partir dun croisement entre une graminée sauvage et un blé, a utilisé linduction polyploïde (doublement du nombre de chromosomes) qui peut se produire naturellement (phénomène rare mais régulièrement observé et qui ne modifie pas substantiellement les chromosomes ainsi multipliés). Le Renan peut donc être cultivé en bio. Ce sont les techniques de mutagenèse chimique de synthèse ou dirradiation qui sont refusées en agriculture biologique. Cependant, il nexiste à ce jour encore aucune obligation dinformation sur les procédés dobtention variétale.
Carie commune : ce qu'il faut savoir !
Cette fiche « Récap » sur la Carie a été réalisée par lITAB, dans le cadre du projet européen LiveSeed. Cette maladie, causée par des champignons, concerne le blé tendre, le blé dur, ainsi que le grand et le petit épeautre. Lavoine et lorge sont considérées comme résistantes. La transmission se fait généralement par la semence, ce qui implique plus de vigilance pour les semences de ferme. Une rotation diversifiée et une observation aux différents stades sont de bons leviers de gestion. En agriculture biologique, il est possible de traiter les lots cariés, après tri et nettoyage rigoureux, avec 4 produits : du vinaigre blanc, de la poudre de graines de moutarde et deux produits commerciaux (le Cerall et le Copseed).
Choisir & décider - Céréales à paille en agriculture biologique - Synthèse nationale 2019
Amélie CARRIERE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (3 Rue Joseph et Marie Hackin, 75 016, FRANCE) : ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL | 2019Cette première édition du guide Choisir & décider consacrée aux cultures de céréales à paille en agriculture biologique compile les résultats de plusieurs essais et réseaux, sur l'ensemble du territoire français. Il vise ainsi à apporter des informations concrètes et utilisables par les agriculteurs et les techniciens concernés par ces cultures. Les différents chapitres de ce guide traitent : - des variétés de blé tendre, de blé dur et de triticale (réseau de criblage variétal, rendements, teneurs en protéines, préconisations...) ; - du choix des espèces de céréales à paille à implanter en fonction des objectifs de l'agriculteur ; - de la gestion des maladies de semences (carie, traitement de semences sur blé tendre) et des adventices (leviers préventifs) ; - de la gestion d'un couvert permanent vivant. Co-édité par Arvalis-Institut du végétal et l'Itab, ce guide s'appuie sur les travaux d'un ensemble de structures porteuses d'essais.
Dossier : Blés paysans ou anciens : Quelles perspectives d'organisation dans le Grand-Est ?
Amandine LAURENT, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurCertains agriculteurs bio ne sont pas satisfaits des semences céréalières actuellement mises sur le marché et s'attachent à développer des variétés paysannes. Ils sont souvent regroupés au sein d'associations ou de collectifs et travaillent en collaboration avec des acteurs de la recherche et du développement. Quelques-uns des acteurs de la région Grand-Est sont présentés. La ferme Moyses développe, depuis 2012, un travail d'évaluation agronomique et boulangère de variétés pures dites de pays. Thierry Angelot, agriculteur en Haute-Marne, a commencé à semer des blés anciens en 2014. Il témoigne sur les particularités techniques de ces variétés et leurs intérêts, ainsi que sur l'association Graines de Noé. Cette association, fondée par Renée et Bernard Ronot, paysans céréaliers en Côte d'Or, l'a accompagné au départ pour sélectionner les variétés. En Lorraine, l'association L'Or des Graines conserve une trentaine de blés paysans, et forme les agriculteurs, en lien avec Bio en Grand Est.
Dossier : Pains
Alain HUOT, Auteur ; Marie CHIOCA, Auteur ; Florence ARNAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLes céréales sont un pivot alimentaire pour une immense majorité d'êtres humains. Phénomène récent : en Occident, la consommation de pain a baissé par rapport aux générations précédentes. Mais qu'en est-il de la qualité ? La sélection des blés modernes privilégie les hautes teneurs en gluten, qui donnent des pains qui lèvent mieux, mais qui sont moins digestes. La bonne nouvelle, c'est que l'on peut aussi trouver du pain issu de farines de blés anciens, cultivés sans pesticides, bio, lentement levé avec des levures naturelles. Par ailleurs, faire son pain soi-même est tendance. 5 articles composent ce dossier : - Blanc ou complet : Quel impact sur la santé ? ; - Osez le pain sans pétrissage ; - Levure, levain, faisons le point ; - Des blés anciens aux blés modernes ; - Profession : artisan boulanger bio.
GIEE « Fertiliser le blé tendre dhiver avec de la luzerne fraîche » : La luzerne sous du blé, ça fonctionne !
Mathieu LECOURTIER, AuteurLaugmentation du nombre dexploitations bio engendre nécessairement une pression sur le prix des fertilisants organiques. Pour remédier à cela, un GIEE (groupement dintérêt économique et environnemental) de Côte dOr a expérimenté la luzerne sous forme densilage comme fertilisant organique pour le blé tendre dhiver. Le procédé : faucher la luzerne à larrière-saison, lensiler finement, lépandre sur la parcelle, déchaumer rapidement avant de semer le blé. Une expérimentation a été réalisée en comparaison avec des fientes, généralement utilisées comme fertilisants en bio. Des microparcelles ont été fertilisées à différentes doses avec des fientes, de la luzerne fraîche ou les deux. Par rapport au témoin sans fertilisation, un gain de 11 à 13 q/ha a été observé dans chacun des cas, ce qui confirme lintérêt de la luzerne. Dun point de vue économique, il a été établi que le coût de la fertilisation du blé par de la luzerne fraîche est similaire à celui par les fientes. Certains font en plus abstraction du coût de la luzerne, puisquils estiment qu'ils en ont besoin de toute façon comme tête de rotation. En revanche, la simplicité de mise en uvre de la fertilisation avec des fientes dépasse largement celle de la luzerne, ce qui favorise lutilisation de fientes. Une autre difficulté à lutilisation de luzerne reste la correspondance entre les périodes où pousse la luzerne et celles où il est possible de l'enfouir avant le semis d'une culture. Pour linstant, sans stockage, la seule période reste la fin de l'été et donc le semis de céréales d'automne.
Groupe Soufflet : Un moulin dédié
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn mai dernier, à Lozanne, dans le Rhône, le groupe Soufflet a inauguré un moulin dédié au bio. Ce moulin peut fonctionner sept jours sur sept, avec une capacité annuelle de production de 24 000 t. Il est accompagné d'un réseau de stockage interrégional dune capacité de 15 000 t. En 2018, le groupe a collecté 9 000 t en filière bio et vise 24 000 t en 2022. Ses producteurs ont le choix entre plusieurs types de contrats et différents moyens dévaluation du prix. Soufflet offre des services comme laccompagnement technique, la fourniture de semences... et apporte un appui, actuellement, à 90 producteurs en conversion. Soufflet investit aussi la production de malt bio pour répondre à la forte croissance des bières bio.
Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15
LETTRE FILIÈRES FNAB - GRANDES CULTURES, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15 est composée des articles suivants : - Gonzague Proot - Somme - Grandes cultures et bovins viande ; - Fertilisation en bio : Des évolutions réglementaires à venir ; - "Blés paysans", bilan du programme de recherche-expérimentation en Pays de la Loire ; - Variétés de blé tendre inscrites en AB : Le catalogue français s'étoffe ! ; - Désherber mécaniquement le maïs ; - Une nouvelle filière pour un sucre de betterave bio équitable en région Hauts-de-France ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Maîtrise du couvert permanent dans une culture : Une approche nouvelle
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe semis sous couvert permanent présente de nombreux avantages agronomiques, notamment en bio : fourniture dazote, concurrence avec les adventices et réduction de lérosion. Cependant, très peu dagriculteurs se lancent dans cette pratique, souvent en raison dun manque de références et par crainte que le couvert ne prenne le dessus sur la culture. De 2017 à 2019, Arvalis a conduit des essais sur des semis de blé dans un couvert de luzerne. Ces semis ont été conduits en bio, sur une parcelle en limons superficiels située dans le Tarn. Lexpérimentation a démarré en 2016, avec le semis de tournesol. Le même jour, grâce au guidage par GPS-RTK, la luzerne a été semée entre les rangs de tournesol. La sécheresse, conjuguée à la faible profondeur de sol et à la concurrence de la luzerne pour l'eau ont conduit à un rendement de 12 q/ha de tournesol. Du blé a ensuite été semé entre les rangs de luzerne en novembre 2016, à 30 cm dinter-rang, toujours à laide du GPS-RTK. L'expérimenation a été reconduite 3 années de suite (2017, 2018, et 2019). Pour limiter la compétition entre le blé et la luzerne, cette dernière est broyée après le semis du blé et au printemps. Pour réaliser cette étape, Arvalis avait demandé à des constructeurs de concevoir une tondeuse inter-rang adéquate. Eco-Mulch y a répondu en proposant plusieurs prototypes. Avec cette méthode, les rendements en blé et leurs taux de protéines sont encourageants, mais les interrogations restent nombreuses, dont notamment le devenir de la technique en printemps humide.
Des pâtes à la ferme : Tester pour avancer !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurMathieu Mallet est paysan et producteur de pâtes bio dans les Deux-Sèvres. Cet ancien animateur Civam a obtenu son BPREA en 2014. Il a alors débuté un parrainage chez un voisin, durant lequel il a cultivé 2 ha de blé dur bio et a investi dans sa première machine afin de produire des pâtes fermières sans ufs. En 2016, il sest installé de son côté. Il cultive actuellement 20 ha : 4 ha de blé dur, 2 ha de petit épeautre, 2 ha de sarrasin et 1 ha de seigle et prairies. Après la moisson, le grain est trié une première fois à laide d'un nettoyeur-séparateur, puis il est stocké. Avant dêtre transformé, il est de nouveau trié et nettoyé grâce à un trieur alvéolaire et à une brosse. Il est ensuite moulu à laide dun moulin type Astrié. La farine obtenue est mélangée à une proportion exacte deau dans une extrudeuse, puis le mélange est compressé contre un moule à laide dune vis sans fin afin dobtenir la forme des pâtes. Ces dernières sont ensuite séchées au soleil ou dans un séchoir, pour descendre en dessous de 12% dhumidité. Il faut savoir que la dénomination « pâte » concerne uniquement les produits issus de blé dur. Ceux fabriqués à partir dautres farines doivent être nommés autrement. Mathieu Mallet consacre deux jours à la fabrication par semaine et fabrique 6 t/an de pâtes, soit 120 kg/semaine. Comme les références sont rares, il a dû effectuer de nombreux essais avant de parvenir à un résultat satisfaisant.
Paysans-Boulangers : Le guide (très) pratique - Redonner de la valeur au grain
Adrien PELLETIER, Auteur ; Yanis IRHIR, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2019Le métier de paysan-boulanger se situe aujourd'hui à la croisée de nombreux enjeux de société. Passionnant et multiple, il s'articule autour de valeurs et de pratiques qui participent au changement de paradigme agricole. Le grain retrouve sa place de matière noble à la base d'un aliment central de notre culture gastronomique : le pain. Tel est le point de départ de la démarche du paysan-boulanger : redonner au grain de sa valeur. Sa valeur paysanne redonne du sens à la production céréalière, offrant la maîtrise complète de la filière aux agriculteurs, de la semence au pain, en leur permettant la redécouverte de céréales adaptées à des itinéraires techniques agroécologiques. Sa valeur sociétale replace le paysan au cur de nos enjeux contemporains, apportant des réponses positives comme le développement d'une alimentation locale, respectueuse de l'environnement et de grande qualité nutritionnelle. Sa valeur économique permet à ses nouveaux artisans de la terre, de la farine et du levain d'exercer pleinement un métier diversifié, exigeant et permettant de vivre dignement. Ce livre est représentatif de l'existant et c'est une véritable trousse à outils pour découvrir ou approfondir sa connaissance du métier. Que ce soit par une entrée historique, agronomique, boulangère, meunière ou comptable, les auteurs offrent, dans ce guide, une approche pragmatique, technique et économique en s'appuyant sur des témoignages d'experts.
Qualiblébio : Résultats des essais en semences paysannes
Audrey BARRIER-GUILLOT, AuteurDepuis 2004, un programme portant sur les « semences paysannes » est mené en Pays de la Loire. Un nouveau projet a récemment débuté, nommé « Qualiblébio : Identifier des variétés de blé dhiver issues de sélection paysanne et biologique pour lémergence dune filière meunerie de qualité et ancrée dans le territoire des Pays de la Loire » (2018-2021). Il se décline en cinq actions : 1 Identifier les variétés paysannes et modernes sélectionnées en bio et adaptées à la région ; 2 Évaluer les caractéristiques agronomiques des variétés retenues ; 3 Évaluer le comportement en plein champ de ces variétés ; 4 Évaluer les qualités technologiques de ces variétés ; 5 Évaluer les qualités nutritionnelles et organoleptiques de ces variétés. Pour linstant, un panel de 32 variétés a été testé : 15 variétés paysannes, 13 variétés biologiques (issues de 4 maisons de sélection suisses et allemandes) et 4 variétés conventionnelles. Dun point de vue agronomique, les premiers résultats montrent que les variétés conventionnelles sont les plus productives. À lopposé, les variétés paysannes sont moins productives mais ont les meilleurs taux en protéines. Les variétés biologiques sont des variétés intermédiaires pour le rendement et les protéines.
Régis de Martrin, en Haute-Garonne : Transformer, pour assurer le revenu
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn bio depuis 20 ans, Régis de Martrin cultive 117 ha de terres hétérogènes à faible potentiel : 73 ha de sols en « boulbènes », limono-sableux, caillouteux et à caractère hydromorphe, ainsi que 44 ha de sols argilo-calcaires sur un terrain pentu. La mise en place d'une rotation type est difficile en raison de cette hétérogénéité. Régis a donc plusieurs astuces permettant de viabiliser son exploitation : - Associer le blé et la féverole pour limiter lapport dengrais organiques ; - Mettre en place une succession luzerne-blé-lin pour favoriser un sol propre et un taux de reliquats azotés élevé, et donc un meilleur rendement ; - Transformer sur lexploitation, du blé en farine et du pois vert en pois cassé. La farine étant vendue aux boulangeries, les variétés de blé (Florence-Aurore et Izalco CS) sont choisies en fonction de leur qualité boulangère. La transformation en farine permet de valoriser trois fois plus le quintal de blé. Concernant le pois vert, il est dépelliculé pour être transformé en pois cassé, puis il est expédié à la société Alliance Seeds pour un passage au trieur optique. Il est ensuite livré à une PME locale et vendu sous la marque Karine & Jeff. La valorisation par la vente de pois cassé est de trois à quatre fois supérieure. Régis a aussi implanté 2 ha dhélichryse qui seront vendus pour produire de lhuile essentielle.
Retour du TECH&Bio
Mélanie GOUJON, Auteur ; Stéphane HANQUEZ, Auteur ; Véronique BLONDY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier regroupe cinq articles écrits par des conseillers de la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, suite à leur visite au salon Tech&Bio 2019. Tout dabord, il présente les principales conclusions de la conférence donnée par Adrien Rush (Inra) sur la régulation des ravageurs en agriculture biologique. Les résultats dun essai de semis de blé dhiver sous couvert de luzerne (mené depuis trois ans, par Arvalis, dans le Sud-Ouest de la France) sont présentés dans un second article. Larticle suivant apporte des réflexions sur laménagement agroforestier des parcours des bovins, ovins, caprins et volailles. Le quatrième article est une synthèse de la présentation réalisée par Jean-François Vian (Isara) : ce dernier a détaillé les principaux enseignements quil a tirés de quinze années de recherche sur lagriculture de conservation en AB. Enfin, le dernier article reprend les principaux résultats obtenus dans les projets de recherche VivLéBio et CAPABLE, qui visent à identifier des leviers pour mieux gérer les adventices vivaces en grandes cultures bio (chardon, laiteron et rumex).
Sanve & ravenelle : Les fleurs du mal
Thomas QUEUNIET, AuteurLa sanve (encore appelée moutardier ou moutarde des champs) et la ravenelle sont deux adventices annuelles de la famille des brassicacées que lon retrouve fréquemment dans les champs. La sanve est plutôt présente dans les cultures dhiver (notamment le blé dhiver). Cette adventice a en effet un zéro de végétation inférieur à celui du blé dhiver, ce qui lui permet de prendre plus facilement le dessus sur cette culture. Ses graines sont également très persistantes dans le sol : il faut attendre près de six ans pour que 95 % du stock grainier dune seule année soit détruit. Quant à la ravenelle, elle est encore plus résistante au froid que la sanve. Ces deux brassicacées ont un autre point commun : elle se développent facilement sur des sols où le phosphore est peu présent. Leur biologie leur permet de mieux assimiler le phosphore, elles peuvent ainsi facilement dominer les autres plantes dans les milieux où cet élément est peu disponible. La rotation culturale et le labour sont les principaux leviers pour éviter lapparition de ces adventices. Si elles sont déjà installées dans une parcelle, il est possible de réaliser des faux semis, en les éliminant à laide dun travail du sol superficiel (ex : herse étrille). Pour effectuer un désherbage mécanique lorsquune culture est implantée, il faudra privilégier la rotoétrille avant l'hiver ou la bineuse en inter-rang après l'hiver.
Semences grandes cultures : Nouvelles variétés
BIOFIL, AuteurSix semenciers et distributeurs fournissent des informations sur leurs offres variétales adaptées à la bio. Agri Obtentions a récemment inscrit trois nouvelles variétés de blé tendre dhiver à la liste A du Catalogue officiel français (deux variétés panifiables et une variété biscuitière). Lentreprise Lemaire Deffontaines vient détoffer son réseau dessais grâce à trois sites dexpérimentation supplémentaires. En 2017, elle avait inscrit trois variétés appréciées en AB : une de grand épeautre, une de blé dhiver barbu et une dorge de printemps. Partner & Co propose un maïs à grains cornés-dentés (maïs hybride à trois voies) pour les zones semi-précoces. Ce dernier peut être récolté aussi bien en ensilage quen grains. Saatbau propose des variétés de soja précoces à haut rendement. Leur taille élevée et leur insertion haute des premières gousses facilitent la conduite en bio. Lentreprise Thierry Hache propose deux nouvelles variétés dans le cadre de la démarche Grainoble® en filière tracée bio : une de blé meunier et une de triticale précoce. Top Semence est lun des pionniers de la sélection du pois chiche en Europe. Il a déposé six variétés en 2017 avec des résistances variétales intéressantes en agriculture biologique.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Région Pays de la Loire : Campagne 2017-2018
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2017-2018 en Pays de la Loire. Au sommaire de cette synthèse : - Introduction : édito, contexte climatique, carte des essais ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lAB : blé, triticale, seigle, épeautre, soja, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité, fertilisation, associations ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux : lupin, féverole, pois, soja ; - Cultiver des fourrages de qualité : mélanges céréales-protéagineux, maïs associé, ortie ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Témoignage : Le semis de blé sous couvert de luzerne
Clément ROUSSEAU, AuteurVincent Gerenton est paysan-boulanger et éleveur bio en Haute-Loire. Pour assurer lautonomie fourragère de son troupeau tout en produisant des céréales panifiables, il réalise un semis de blé population sous couvert de luzerne. La luzerne est une légumineuse bien adaptée aux terres argileuses et profondes de sa ferme, et elle résiste au climat de plus en plus sec. Lassociation blé-luzerne présente plusieurs avantages : elle permet à Vincent de nourrir son cheptel (il réalise 3 à 4 coupes de luzerne par an), elle apporte de lazote dans le sol et permet à Vincent de ne plus épandre de fumier (le fumier de la ferme, qui contient des graines dadventices, est épandu uniquement sur les prairies permanentes), et elle couvre la parcelle en permanence, ce qui limite le développement des adventices et garde lhumidité. Ainsi, cette association permet déviter plusieurs interventions (pas dapport damendement, ni de désherbage mécanique, ni de labour). Vincent utilise des blés population car ils produisent une paille longue et vont plus facilement pouvoir dépasser la luzerne. Ils ont aussi de plus faibles besoins en azote que les variétés modernes et une teneur en protéines plus élevée. Vincent cultive, deux années de suite, des céréales sous couvert de luzerne, puis casse la luzerne au bout de 5 à 6 ans.
Thierry Legris, dans les Yvelines : Un assolement en évolution
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé dans les Yvelines, Thierry Legris cultive 145 ha. La conversion de l'exploitation à l'agriculture biologique s'est faite progressivement, entre 2001 et 2006. Les premières années, l'agriculteur a conservé une rotation courte, intégrant pour deux tiers des cultures d'hiver et pour un tiers des cultures de printemps. Toutefois, malgré des opérations de désherbage mécanique répétées, la pression des adventices est très vite devenue problématique, notamment avec de fortes présences de folle-avoine, de gaillet et de vulpin. Afin de renverser la tendance, Thierry Legris a apporté plusieurs ajustements à son assolement et à ses pratiques, et ce, de manière la plus adaptée possible aux différents types de sols qui constituent son parcellaire : introduction de la luzerne, semis du blé uniquement derrière des légumineuses (luzerne, lentille, féverole) ou parfois derrière une association pois fourrager-triticale, etc. La présence de maïs dans l'assolement, culture d'été relativement facile à conduire dans les conditions pédoclimatiques de l'exploitation, permet également de lutter contre la folle-avoine en cassant le cycle de l'adventice. Thierry Legris s'est par ailleurs essayé aux techniques culturales simplifiées mais sans succès.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Fiches variétés blé tendre d'hiver : 2019
Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Philippe DU CHEYRON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019L'ITAB (Institut technique de l'agriculture biologique) et Arvalis - Institut du végétal ont rassemblé les informations disponibles sur le comportement des variétés de blé tendre d'hiver en AB. Chaque fiche variété est construite sur le modèle suivant : Identité ; Comportement agronomique (caractéristiques agronomiques, capacité à concurrencer les adventices et sensibilité aux maladies, potentiel de rendement et teneur du grain en protéines (TP)) ; Comportement technologique (caractéristiques technologiques, critères alvéographiques (qui permettent de prédire l'aptitude d'une farine à être utilisée dans la fabrication de produits de cuisson), qualité des protéines, comportement en panification). Les variétés présentées sont : Activus ; Adesso ; Alessio ; Angelus ; Annie ; Arezzo ; Arnold ; Attlass ; Centurion ; Descartes ; Ehogold ; Emilio ; Energo ; Forcali ; Geny ; Ghayta ; Graziaro ; Gwastell ; Hanswin ; Hendrix ; Izalco CS ; Lennox ; LG Absalon ; Ludwig ; Lukullus ; Nogal ; Oxebo ; Pannonikus ; Renan ; RGT Venezio ; Royal ; Rubisko ; Skerzzo ; Solehio ; Tengri ; Togano ; Ubicus ; Wiwa.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Memento Blé tendre d'hiver : 2019
Ce document de synthèse présente les caractéristiques principales des variétés de blé tendre disponibles en AB, issues de données du GEVES, d'Arvalis-Institut du Végétal et de l'ITAB, ainsi qu'un comparatif des variétés de blé en AB selon leur rendement et leur teneur en protéines, sur plusieurs années et par grande région.
Actualité professionnelle
Cécile BROUILLARD, Auteur ; Paulette HUREL, AuteurDivers aspects réglementaires liés à l'agriculture biologique, mi-2018, sont abordés. Les modifications apportées au guide de lecture en avril et juillet 2018 sont notamment présentées (succession des cultures dans une rotation, bilan de fertilisation, alimentation des jeunes ruminants, des volailles et des porcins, vide sanitaire des volailles, demandes de dérogation pour des plants non bio en PPAM et petits fruits). Les auteurs informent également sur : - la mise à jour, en juin 2018, du Guide des produits de protection des cultures utilisables en bio ; - les aides PAC pour les prairies artificielles composées d'au moins 50 % de légumineuses à l'implantation ; - l'avancée des travaux sur le nouveau cahier des charges européen relatif à l'agriculture biologique, qui devrait s'appliquer à partir du 1er janvier 2021 ; - le passage du blé tendre en statut Hors dérogation depuis le 1er juillet 2018.
Améliorer les performances agronomiques : Le phosphore se bloque et se débloque
Anthony LE QUEMENER, AuteurPlusieurs recherches portent sur les facteurs pouvant agir sur la disponibilité en phosphore pour les plantes. La présence de lombrics est un facteur favorable, du fait probablement, d'une teneur plus importante en phosphore biodisponible dans les turricules des vers de terre, doù limportance de limiter le travail du sol, facteur défavorable pour ces organismes. Les mycorhizes ont aussi un effet positif sur la biodisponibilité du phosphore, même sil est encore difficile destimer la contribution de ces champignons. Ces derniers rendraient le phosphore plus disponible via divers mécanismes : meilleure exploration du sol, présence de synergie entre les mycorhizes et les bactéries minéralisatrices du phosphore, production de carboxylates et diminution du pH du sol par libération de protons. Les légumineuses sont aussi capables dinfluencer le pH du sol ou encore de libérer des carboxylates dans la rhizosphère, ce qui joue sur la libération du phosphore inorganique. Ainsi, ces végétaux peuvent mobiliser du phosphore minéral plus facilement que des céréales. Cependant, un blé peut bénéficier de ce mécanisme sil est associé à une légumineuse, ou encore, dans une mesure moindre et selon certains résultats de recherche, sil est semé après une légumineuse. Par ailleurs, la recherche montre que les processus biologiques permettant daméliorer la biodisponibilité du phosphore sont plus efficients dans des sols pauvres en cet élément.
Une bière 100 % locale ?
Marion PAQUET, AuteurEn France, on compte actuellement environ 1 300 brasseries, dont une majorité de micro-brasseries. 90 % des brasseurs achètent leur malt à l'étranger, en Belgique et en Allemagne principalement, et 80 % de la production de houblon utilisée dans l'Hexagone provient des États-Unis, d'Angleterre et d'Allemagne. Si les brasseurs artisanaux visent d'abord la qualité, sans forcément considérer comme un problème de s'approvisionner à l'étranger, de plus en plus de consommateurs font valoir leurs attentes vis-à-vis de l'origine locale des produits entrant dans la composition de la bière. Pour Edouard Roussez, président de l'association Houblons de France, les houblonnières françaises, qui se sont adaptées aux industriels, proposent majoritairement des variétés peu chères, mais pauvres gustativement. En bio, c'est même la pénurie pour certains houblons... Edouard Roussez fait partie de ces acteurs du monde brassicole qui tentent aujourd'hui de relocaliser, en France, la filière houblon, notamment en créant du lien entre brasseurs et agriculteurs et en initiant la recherche-développement. Un travail de documentation sur les variétés de houblon a également commencé. Pour le malt, le problème se pose différemment. En effet, la France est un des premiers producteurs de malt brassicole au monde. Mais elle exporte 80 % de sa production, les grosses distilleries du secteur estimant que les quantités demandées par les brasseurs indépendants sont trop faibles. Ces derniers en importent 90 %. Face à ce constat, Guillaume Bourdon, suite à un séjour en Ardèche, sest lancé dans la création dune malterie en Rhône-Alpes. La coopérative Malteurs Echos est née il y a 7 ans et prévoit une production de 1 500 tonnes de céréales maltées dici 2020, dont 80 % sont récoltées à moins de 100 km de la malterie. Pour lagriculture, cette nouvelle demande est non seulement une opportunité de diversification des exploitations, mais également dinstallation.
Biodiversité et agriculture : 6 recommandations pour la transition écologique des entreprises agroalimentaires
Le colloque "Biodiversité & Agriculture", sur le thème "Quelles solutions pour la transition agroécologique des entreprises agroalimentaires ?", organisé fin 2017 par l'association Noé, a rassemblé 110 participants. Ce colloque avait pour objectif la restitution d'un travail réalisé avec des acteurs de l'agroalimentaire visant à définir des solutions tendant vers une approche favorable à la biodiversité dans les filières fortement industrialisées, en particulier la filière blé, pour en faire des moteurs de la transition agroécologique. Lors du colloque, les participants ont été invités à approfondir les premières recommandations issues de ce travail. Chercheurs, institutions, agriculteurs, ONGs, associations, bureaux détudes, collectivités et particuliers sont ainsi venus enrichir les résultats dun an de réflexion collective. Dans cette publication, lassociation Noé présente les 6 recommandations qui ont été retenues à destination des entreprises agroalimentaires pour transformer de manière ambitieuse leurs filières dapprovisionnement et ainsi restaurer la biodiversité des milieux agricoles. Au sommaire : - Vers des filières de grandes cultures agroécologiques fondées sur la biodiversité ; - Freins et opportunités à la mise en uvre de la transition agroécologique dans la filière blé industrielle ; - Six recommandations pour les entreprises agroalimentaires dépendantes de la filière blé ; - Retours dexpériences.
Blé meunier : Le pois et la féverole sont ses bons amis
Antonin LE CAMPION, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un essai bio comparant les associations de différentes variétés de pois et de féverole d'hiver avec du blé tendre a été conduit. L'association céréale / pois permet de réduire la présence des adventices par rapport à la conduite en culture pure. Le blé associé semble présenter une hausse d'un à deux points de teneur en protéines, ce qui permet une meilleure aptitude à la panification, ce qui n'est pas négligeable pour la valorisation et les débouchés potentiels. Un travail se poursuit pour identifier les caractères des variétés de pois et de féverole les plus propices à l'association avec un blé meunier et, à terme, pour déterminer et tester les variétés adaptées parmi l'offre existant en AB.
Blés bio : 15 variétés passées au crible
Françoise ROGER, Auteur ; Robin GUILHOU, AuteurLe groupe Ecophyto de la Roche aux Fées (35) a mis en place, en 2018, sur une des fermes, une vitrine de 15 variétés de blé sélectionnées en bio ou en biodynamie. Première en France, cette volonté de regrouper des variétés issues uniquement de sélection bio a permis de comparer ces variétés peu connues des agriculteurs. Un tableau récapitulatif présente, pour les 15 variétés, les résultats obtenus en matière de levée de la semence, de pouvoir couvrant, de sensibilité aux maladies, de hauteur, d'humidité, de rendement, etc.
Blés de pays et autres céréales à paille : Histoire, portraits et conseils de culture à l'usage des jardiniers et petits cultivateurs
Ruth STEGASSY, Auteur ; Jean-Pierre BOLOGNINI, Auteur | PARIS (33 Rue du Faubourg Montmartre, 75 009, FRANCE) : ÉDITIONS ULMER | 2018Richement illustré, ce livre invite tout d'abord à un voyage à travers l'histoire de la culture et de l'utilisation des céréales. On y découvre la grande diversité des céréales et l'évolution qui a conduit ces graminées à devenir la culture la plus répandue dans le monde. Les auteurs suscitent lintérêt pour les blés de pays, ces céréales qui ne résultent pas d'un travail de sélection en laboratoire mais qui sont, au contraire, intimement attachées à des lieux, à des régions et à des cultures. Attachés à une agriculture à la main et soucieux de permettre à tout un chacun de cultiver des céréales, ils illustrent et expliquent de manière détaillée les gestes et le cycle complet des cultures, depuis le semis jusqu'à la moisson et au battage du grain. Un tour d'horizon des principales céréales cultivées en France permet de (re)découvrir : blé, épeautre, amidonnier, touselle, saissette, bladette, engrain, ou encore orges, seigles, avoines..., à travers une série de portraits conduisant de l'Alsace au Sud-Ouest et de la Bretagne à la Corse.
La brosse à blé : Un outil autoconstruit à moindre coût
Antonin LE CAMPION, AuteurLes brosses à grain sont très répandues dans la meunerie industrielle. A l'échelle des artisans et des paysans boulangers, il est pourtant difficile d'en trouver un modèle aux dimensions adaptées. Pour répondre à ce besoin, l'Atelier Paysan s'est lancé, avec plusieurs groupes de producteurs, dans la conception d'une brosse à blé : une machine tournante d'1 mètre de haut et d'environ 100 kg, pour un investissement d'environ 1 000 euros et 5 jours de travail. L'outil a été présenté au "Cabaret des savoir-faire paysans", lors du Salon "La Terre est Notre Métier" en septembre 2018.
Des céréales anciennes pour de nouveaux défis
Claudia FRICK, AuteurDes agriculteurs passionnés ont continué, depuis des décennies et malgré l'avènement de la révolution verte, à cultiver des blés anciens, de l'engrain et de l'amidonnier. En Suisse, ce patrimoine céréalier oublié bénéficie d'un regain d'intérêt et l'on assiste, en particulier en Suisse romande, à sa renaissance, comme en témoignent les deux articles présentés : - La passion des céréales anciennes au champ, au four et au moulin ; Rencontre avec Elie Grosjean et Olivier Hofmann, agriculteur et boulanger ; - Grains de blé de toutes les couleurs ; Hanspeter Saxer agit pour la conservation de variétés anciennes de céréales.
Céréales et légumineuses
Marie Chioca, auteure de nombreux ouvrages consacrés à la cuisine et à lalimentation bio, partage dans ce livre ses meilleures recettes associant céréales et légumineuses : avoine, fonio, épeautre, orge, lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots secs Alliance de plaisir gustatif, de diététique et déconomie, les 35 recettes présentées sont classées en quatre parties : - Recettes de tous les jours (taboulé à lépeautre, velouté de pois cassés, petits burgers 100 % végétaux aux échalotes et champignons ) ; - Recettes traditionnelles (pot-au-feu catalan, chili « sin » carne ) ; - Recettes festives (navarin dagneau à lorge, quinoa rouge à la piperade et magrets fumés ) ; - Desserts gourmands et inattendus (petits cakes de maïs au miel et au citron, crèmes dessert magiques au petit épeautre ).
Céréales mineures : Pas de la mauvaise graine
Morgan MAIGNAN, AuteurLe projet "Renaissance des Céréales Mineures" a pour but de développer un réseau de production de céréales dites "mineures" dans le Nord-Ouest de la France, via la valorisation et la multiplication de semences paysannes et avec une valorisation des récoltes en filières courtes et locales : farine, pain, galettes, pâtes, biscuits... Lancé fin 2016 par le réseau GAB-FRAB, l'association Triptolème (développement de la biodiversité cultivée dans l'Ouest) et l'INRA, le projet s'appuie sur des groupes locaux de paysans et d'artisans boulangers (Cornouailles, Centre-Bretagne, Région de Dinan...). Au total, plus d'une centaine d'essais de multiplication ont été menés, en 2017, au sein du réseau d'une vingtaine de fermes bio et autour d'une dizaine d'espèces de céréales : millet, amidonnier, avoine, orge brassicole, engrain, épeautre, blé poulard, sarrasin, seigle. En janvier 2018, une journée d'essais de transformation a eu lieu à la boulangerie bio Pains Maritimes de Saint-Nazaire, au cours de laquelle 8 recettes de pains ont été expérimentées. D'autres essais sont prévus en 2018, dans le but de caractériser les qualités boulangères des espèces et variétés produites. Un zoom présente les activités du groupe Cornouailles, dans le Sud Finistère. A partir des témoignages d'Olivier Hebert, du Collectif "On y est" (29), et de Paul Canevet, producteur à Plounéour-Lanvern (29), qui ont participé à des essais de culture du millet, un focus sur cette culture est proposé.
Céréales et protéagineux : Quelle disponibilité en semences bio ?
Morgan MAIGNAN, AuteurLa demande en semences bio pour les céréales et les protéagineux augmente. Plusieurs études apportent un éclairage sur les différentes variétés, à choisir en fonction des contraintes locales et des objectifs de valorisation (débouchés possibles, objectifs de rendement, contexte pédoclimatique local...). Un tableau récapitulatif des caractéristiques physiologiques, de la résistance aux bioagresseurs et de la valeur technologique pour 19 variétés de blé est proposé. L'offre en semences destinées à l'AB est précisée pour le blé tendre, le triticale, l'orge, les pois et la féverole.
Commerce équitable et local : Blé et ufs labellisés Agri-Éthique
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe label Agri-Éthique, créé en 2013, lance en 2018 son premier pacte bio. Ainsi, quatre acteurs du Grand Ouest se sont engagés mutuellement sur cinq ans : un producteur de blé bio, un producteur dufs bio, la minoterie Girardeau et la société La Boulangère, qui produit notamment des viennoiseries et des pains de mie. Pour le céréalier, cette contractualisation est très sécurisante, et permet de sortir de la logique de volatilité des prix. Pour les transformateurs, c'est aussi un moyen de sécuriser les approvisionnements et de soutenir l'agriculture locale. La Boulangère, dont le chiffre d'affaires atteint 300 millions d'euros, commercialise 21 références labellisées bio, dont 30 % porteront désormais le label Agri-Éthique.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais 2018 : Triticale, Epeautre, Seigle
Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Xavier CORNILLEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Ce document de synthèse aide à choisir ou recommander les variétés de triticale, dépeautre et de seigle adaptées à une conduite en AB. Issus dessais situés en France et en Belgique, les résultats de la récolte 2018 sont regroupés et synthétisés à léchelle annuelle, complétés par des évaluations pluriannuelles. Animé par lITAB depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires - expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... - qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB. Les synthèses sont réalisées par l'ITAB et ARVALIS - Institut du Végétal. Ce document est complémentaire des fiches variétales éditées par lITAB, décrivant le comportement agronomique et technologique de chaque variété de blé tendre évaluée dans le réseau.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver - 2018
Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Xavier CORNILLEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Ce document de synthèse aide à choisir ou à recommander les variétés de blé tendre dhiver adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais situés en France et en Belgique, les résultats de la récolte 2018 sont regroupés et présentés par grande zone géographique, puis complétés par des synthèses pluriannuelles. Animé par lITAB depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires - expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... - qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB. Les synthèses sont réalisées par l'ITAB et ARVALIS - Institut du Végétal. Ce document est complémentaire des fiches variétales éditées par lITAB, décrivant le comportement agronomique et technologique de chaque variété de blé tendre évaluée dans le réseau.
Le dossier : Ensemble, cultivons nos semences paysannes
Elodie BUTIN, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; Alice MULLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question des semences paysannes intéresse de plus en plus de producteurs sur le Massif Central et plusieurs dynamiques collectives, parfois ouvertes à dautres acteurs comme des jardiniers, se développent autour de la production, de la multiplication et de la sélection de variétés dites anciennes (non inscrites au Catalogue Officiel). Produire et cultiver ses propres semences (céréales, maïs, prairies ) offre plusieurs avantages : ces semences sont moins coûteuses, les variétés produites sont souvent plus aptes à résister aux aléas climatiques ou aux maladies, les blés anciens ont des qualités organoleptiques souvent très intéressantes et le travail de sélection génère une dynamique sociale riche. Certes, produire ses semences et les sélectionner demande une véritable organisation logistique pour la multiplication, la récolte, le tri, le stockage Mais ce travail de sélection, pratiqué depuis des générations par les producteurs est toujours dactualité pour relever les défis de lagriculture daujourdhui.
Dossier spécial : Grandes cultures
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Julie BARRAGUE, Auteur ; Pierre THEVENON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile quatre synthèses dessais réalisés sur la campagne 2017-2018, sur des variétés de céréales à paille ou de protéagineux en bio. La première présente lessai variétal de blé destiné à la meunerie (sept variétés) réalisé dans la Creuse. Les conditions pédoclimatiques ont été difficiles de limplantation à la phase de remplissage des grains, ce qui explique en partie des rendements assez faibles pour lensemble des variétés (moyenne à 19,5 q/ha). Le deuxième essai a été mené en Haute-Vienne pour tester des protéagineux seuls ou en association avec une céréale (récoltés en grains et valorisés en alimentation animale). Le taux de protéagineux dans les associations récoltées a été un peu décevant : ce sont les céréales qui ont fait le rendement. La troisième synthèse présente les essais sur des variétés de céréales à paille conduits au nord de la Nouvelle-Aquitaine. Elle récapitule les résultats (rendement, taux de protéines) obtenus en blé, en triticale, purs ou en association avec des protéagineux (avec des densités de protéagineux et des apports d'engrais organiques différents). Enfin, le dernier article détaille les résultats de lessai variétés de blé bio dArvalis - Institut du végétal dans le nord du Lot-et-Garonne. Les variétés ont été classées en trois groupes : les variétés à bon rendement mais à faible teneur en protéines, celles à bonne teneur en protéines mais à faible rendement et les variétés intermédiaires.
Dossier : Les systèmes de culture en élevage laitier bio
Fabienne GICQUEL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; Antoine RIBES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage rassemble des témoignages d'éleveurs bio, de techniciens en agriculture bio et d'agronomes : - Du colza plusieurs fois valorisé (EARL de la Cavalerie (56)) ; - Non-Labour depuis 20 ans en zone séchante (GAEC Ribes (07)) ; - La polyculture pour plus de pâturage (GAEC des Jacquelocs (02)) ; - Autonomie et biodynamie au pays des menhirs (Christine Guemene (35)) ; - Acheter du foin de luzerne, une logique agronomique et territoriale (Philippe Jaunet (49)) ; - Produire et valoriser ses protéagineux à la ferme (42) ; - Implanter de la féverole dans le maïs, un moyen peu contraignant pour apporter de la valeur azotée à mes fourrages (Gauthier Rouzé (22)) ; - En Vendée ? On la prénomme "prairie céréalière" : Objectif : pâturage d'été, grain, paille (Luc Friconneau (85)) ; - 2 juillet, Maine-et-Loire : Journée Blés paysans bio ; - Plus de biodiversité pour plus d'autonomie ? Les maïs population au banc d'essai en Ardèche (Rémi Masquelier (Agri Bio Ardèche)) ; - La betterave : une expérience récente qui porte déjà ses fruits sur la santé des vaches (EARL Hardy (53)) ; - Faire des méteils à 1100 mètres d'altitude, c'est possible ! (Joël Tournadre (15)) ; - Planter ses betteraves plutôt que de les semer (GAEC Ker Bregere (35)) ; - Un élevage les pieds sur terre (Jacques Caplat, agronome) ; - Maximiser les périodes productives de ses prairies en gérant durablement les sols (EARL du Buisson (72)).
Éric et Marie-Lise Berjon, en Gironde : Des céréales bio au milieu des vignes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEric et Marie-Lise Berjon, céréaliers bio depuis plus de 30 ans, témoignent de leur expérience. Leur exploitation dispose de 120 ha de SAU (blé dhiver, féverole dhiver, soja, luzerne, tournesol ), de 30 ha de bois en ceinture et dun lac artificiel permettant dirriguer le soja. Leur assolement a beaucoup évolué ces dernières années pour simplifier le travail et la gestion des cultures (8 cultures par an contre 15 avant). La féverole, introduite il y a trois ans, est en plein développement (30 ha en 2018 en pur et 4,5 ha en mélange). Deux coupes annuelles de foin sont réalisées pendant les trois années dimplantation de la luzerne. Le labour a été abandonné depuis 10 ans (sauf pour démonter une prairie) pour des raisons de gain de temps, de lutte contre lérosion et damélioration de la vie microbienne. Le salissement nest pourtant pas plus élevé quavant. Le soja offre plusieurs débouchés : vente directe, approvisionnement de deux sociétés et d'une entreprise. Dès leurs débuts en bio, les exploitants ont décidé de transformer leurs produits à la ferme : toutes les récoltes de blé, épeautre, blé noir et petit épeautre sont transformées en farine et la récolte de tournesol est transformée en majorité en huile (et une partie est vendue en graines). Les circuits de vente sont diversifiés (Amap, Biocoop, magasin à la ferme, cantines ) afin de rester indépendants.
Gérer les espèces adventices et la flore des linéaires non cultivés : une approche fonctionnelle
Sabrina GABA, Auteur ; Cyrille VIOLLE, Auteur ; Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : RMT FLORAD - Réseau Mixte Technologique Gestion de la Flore Adventice en Grandes Cultures et en Vigne | 2018Le 11 décembre 2017, les RMT FlorAd et AgroforesterieS, avec le soutien de la FRB (Fondation pour la recherche sur la biodiversité), ont organisé une journée d'animation conjointe sur l'utilisation de l'approche fonctionnelle pour la gestion de la flore adventice en grandes cultures et en vigne et de la flore des linéaires non cultivés. Ce livret rapporte les principaux résultats de travaux de recherche présentés à cette occasion. Après une introduction à l'approche fonctionnelle, une première partie s'intéresse à la définition des plantes adventices à travers leur caractère fonctionnel en comparaison avec les plantes prairiales, ainsi qu'à travers les traits pouvant renseigner sur l'effet des pratiques agricoles sur la flore des agrosystèmes. Une seconde partie est consacrée aux adventices au service de l'agriculture (exemples en vigne et cultures bananières, question des plantes de service). Une troisième porte sur la réduction des produits phytosanitaires via la régulation des adventices par des cultures compétitives, en s'appuyant sur le cas du blé tendre. Enfin, une quatrième partie se penche plus particulièrement sur l'approche fonctionnelle pour les systèmes agroforestiers (espèces adventices dans les bandes enherbées, conception de linéaires sous-arborés).
Guide Grandes cultures biologiques
Ce guide régional (Occitanie), consacré aux grandes cultures bio, est construit suivant 3 entrées : - Des fiches "cultures" (fiches 1 à 19) : blé tendre d'hiver, mélange variétal de blés anciens panifiés sur la ferme, petit épeautre, seigle, maïs semence, etc. ; - Des fiches témoignages (fiches 20 à 38) : houe rotative, herse étrille, binage, rotation culturale, synergie entre grandes cultures et élevage en systèmes mixtes, éléments de réflexion pour réussir la conversion, stockage des grains à la ferme, etc. ; - Des fiches dinformations plus génériques sur les grandes cultures biologiques en Occitanie (fiches A à G) : fertilisation, adventices, associations de cultures, conversion, accompagnement...
En Haute-Garonne et dans l'Aude : Le défi dune production en sec
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPierre Gomis, céréalier bio depuis 1989, conduit 125 ha sans arrosage, dans une zone (Aude et Haute-Garonne) souvent marquée par la sécheresse estivale, mais avec 90 % de terres en plaine, souvent en bas-fonds. Il a une double activité, ce qui explique aussi labsence dirrigation. Il a beaucoup investi dans le drainage (sur 45 ha), notamment sur les parcelles de bas-fonds. Sa conduite est présentée (travail du sol, rotation, fertilisation, lutte contre les adventices, assolement ), ainsi que les rendements obtenus.
"Je concilie bio et sans-labour"
Aude RICHARD, AuteurFrançois Dubois, céréalier éleveur engraisseur de charolais dans le Cher, a poursuivi le non labour quand il est passé en bio en 2010 étant donné son sol très caillouteux. Il obtient des rendements corrects et na pas de problèmes de désherbage. Pour cela, après la moisson, il déchaume avec un outil à disques et fait plusieurs passages avec un outil à pattes doie dès la levée des vivaces et des chardons. Il fait ensuite un faux semis et des passages de herse étrille. Il joue également sur la couverture du sol pour des intercultures longues avec un mélange trois céréales et trois protéagineux récoltés immatures avant un semis de sorgho. Enfin, si une parcelle est trop sale, il implante de la luzerne pour trois ans. Il a également testé le semis direct pour les féveroles pour encore « moins bouleverser le sol ».
La luzerne fraîche pour fertiliser le blé
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn partenariat avec le GIEE « Fertiliser le blé d'hiver par la luzerne fraîche », avec la coopérative Dijon Céréales et la Chambre d'Agriculture de Côte-d'Or, le GAEC Neuvelle, en agriculture biologique, expérimente l'apport de luzerne fraîche comme fertilisant. Pierre Robin, associé du GAEC, explique les objectifs de la démarche (réponse à l'absence ponctuelle de débouchés pour la luzerne, volonté d'éviter l'exportation des éléments fertilisants), l'itinéraire technique (2ème ou 3ème coupe ensilée, épandage sur chaumes de soja, avant semis de blé). La mise en uvre de l'essai se révèle toutefois compliquée : il faut réaliser simultanément la récolte de la luzerne, son épandage et l'enfouissement superficiel pour perdre le moins d'azote possible par volatilisation. L'essai va être poursuivi quelques années, afin de valider la technique et de vérifier son intérêt économique.
Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures : quelles espèces choisir, pour quelle place dans la rotation ?
En système de polyculture élevage, les associations de céréales et de protéagineux à destination fourragère, encore appelées Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures (MCPI), offrent un levier complémentaire pour renforcer lautonomie alimentaire de lexploitation et limiter la dépendance aux achats extérieurs. Le choix des composants du mélange, en fonction du positionnement souhaité de ces associations au sein de la rotation et de la valeur alimentaire recherchée, est déterminant pour assurer lintérêt technico-économique de la culture et la production dun fourrage de qualité. Les particularités et atouts des divers composants (céréales et légumineuses) sont ici présentés.
Moissonner le blé de l'interrang
Xavier DELBECQUE, AuteurChristophe Sabatier, viticulteur bio dans lHérault, cultive depuis deux ans, dans ses inter-rangs, du blé destiné à être récolté. Cette production lui permet de se diversifier puisque le blé est vendu à un paysan boulanger. Il implante son blé comme sil devait réaliser un couvert hivernal, en semis direct au mois doctobre, un rang sur deux. Lautre rang est semé dun couvert riche en légumineuses pour assurer une bonne fertilité du sol. Il alterne tous les deux ans. Il utilise une variété ancienne très rustique (Tousselle) et neffectue aucun entretien particulier après le semis. Ainsi, la culture ne lui demande quasiment pas de travail supplémentaire. Il a également choisi cette variété puisquelle ne craint pas le piétinement (notamment lors de la taille de la vigne). Il nobserve pas de concurrence exacerbée puisque les besoins en eau et en azote du blé et de la vigne diffèrent dans le temps. Son rendement est de 6q/ha et il espère monter à 10 q/ha après quelques améliorations.
Le phosphate ferrique, un antilimace bio efficace
Véronique BARGAIN, AuteurL'antilimace Sluxx HP, à base de phosphate ferrique, est autorisé en bio et c'est une alternative aux produits à base de métaldéhyde. Larticle est composé de deux parties : la première partage lexpérience dutilisateurs de ce produit via le témoignage de Mickaël Frémont et dAndré Lebot du Gaec Les Émeraudes, en Loire-Atlantique ; la seconde expose les résultats des tests effectués par Terrena sur son efficacité. Le Gaec Les Émeraudes (exploitation polyculture élevage, 100 ha de cultures, 800 000 L de lait et un poulailler) est engagé dans la démarche « Nouvelle Agriculture » de Terrena qui encourage lutilisation dalternatives aux pesticides. Cette exploitation teste depuis deux ans cet antilimace qui se présente sous forme de granulés à 3 % de phosphate ferrique : après ingestion par la limace, celui-ci saccumule dans son organisme et bloque ses fonctions vitales (digestion, fonction hépatique et production de mucus), ce qui entraîne la mort de lanimal au bout de quelques jours. Cet antilimace est épandu après le semis du colza et son apport est raisonné à partir de piégeages (cartons posés au sol avec de lantilimace) accompagnés d'observations des dégâts. Les deux agriculteurs sont globalement satisfaits de cette solution même si elle est un peu moins efficace que le métaldéhyde. Le phosphate ferrique représente 40 à 50 % des ventes dantilimaces de la coopérative Terrena. Une comparaison de ce produit avec le métaldéhyde sur colza a été effectuée et aucune différence significative na été constatée avec des coûts équivalents de 22 /ha.
Quelles variétés de blé tendre d'hiver choisir en agriculture biologique ? Zoom sur les essais en Pays de la Loire.
François BOISSINOT, AuteurIl existe deux débouchés principaux pour la production de blé tendre : la valorisation en alimentation animale (vente ou autoconsommation) et la valorisation en meunerie. Pour cette dernière, une teneur en protéines minimale de 10,5 % est régulièrement exigée. Depuis 15 ans, un réseau de criblage variétal en agriculture biologique est mis en place en Pays de la Loire. Il vise à identifier les variétés de blé tendre les plus adaptées à ce mode de production et à ces deux principaux débouchés. Une synthèse de ces essais, de 2004 à 2018, est présentée dans cet article. Les variétés testées sont classées selon trois profils : - rendement ; - protéines ; - compromis (rendement et protéines).
Référentiel Blé AB : Les résultats du réseau ITAB : Les fiches variétés : Edition 2018 (mise à jour mai)
Laurence FONTAINE, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; Camille VINDRAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Le "Référentiel Blé AB", réalisé par l'ITAB (Institut technique de l'agriculture biologique) et Arvalis - Institut du végétal, consiste à rassembler et diffuser l'information disponible sur le comportement des variétés de blé tendre panifiable en AB. Via la création des fiches variétés et leur mise en ligne, l'objectif est de mettre l'information à disposition des agriculteurs, des conseillers qui les accompagnent, des coopératives et de la collecte, des meuniers. L'enjeu à plus large échelle est de fournir les leviers pour améliorer l'offre variétale en blé tendre en AB. Chaque fiche de variété de blé est présentée comme suit : Identité ; Comportement agronomique (caractéristiques agronomiques, capacité à concurrencer les adventices et sensibilité aux maladies, potentiel de rendement et teneur du grain en protéines (TP)) ; Comportement technologique (profil technologique, critères alvéographiques (qui permettent de prédire l'aptitude d'une farine à être utilisée dans la fabrication de produits de cuisson), qualité des protéines, comportement en panification). Les variétés présentées sont : Activus ; Adesso ; Angelus ; Annie ; Arnold ; Arezzo ; Attlass ; Ehogold ; Energo ; Forcali ; Ghayta ; Hanswin ; Hendrix ; Lennox ; Ludwig ; Lukullus ; Midas ; Nogal ; Oxebo ; Pannonikus ; Pireneo ; Renan ; RGT Venezio ; Rubisko ; Skerzzo ; Tengri ; Togano ; Ubicus ; Wiwa.
Renaissance des céréales mineures : Quelles actions à venir ?
SYMBIOSE, AuteurLe projet Renaissance des céréales mineures (2017-2019), mené par le réseau GAB-FRAB, l'association Triptolème et l'INRA, a fait un point sur les actions en cours et à venir, à mi-parcours du projet : recensement des essais agronomiques, identification de variétés d'épeautre et de sarrasin, recensement de services à façon (triage, séchage, mouture, etc.), achat d'outils expérimentaux, essais collectifs et participatifs de transformation/dégustation, synthèses bibliographiques, préparation d'un colloque de restitution en 2019...
Le retour des moulins à meules de pierre (10) : Rencontre avec Simon Menot au moulin de la Ferme de l'Abreuvoir
Jürg SCHUPPISSER, Auteur ; Christine PIRON, AuteurEn Wallonie, Simon Menot est en train de redonner vie à l'ancienne grosse ferme du village de Tournay, près de Libramont. Ce sont ses beaux-parents qui, au milieu des années 1980, ont racheté ce corps de logis, magnifique patrimoine agricole bâti offrant de très grands volumes. Artisan boulanger, Simon a fini, après de nombreux tests, par choisir un type de moulin, qu'il a installé sur la ferme. Son pain est exclusivement fabriqué au levain et cuit au four à bois. Les céréales viennent des champs voisins, et le pain est distribué le plus près possible de l'endroit où il est cuit. Avec trois autres fermiers de la région, Simon participe à des essais de culture d'épeautre d'Ardenne, et en particulier de la lignée qu'utilisait déjà son oncle boulanger, qu'il garde affectueusement en mémoire. A terme, le petit collectif pourrait créer une Appellation d'Origine pour l'épeautre du sud de la Belgique. Les préoccupations liées à l'intolérance au gluten font partie des réflexions de Simon. Le froment, explique-t-il, est devenu source d'intolérance pour certaines personnes suite aux nombreuses sélections effectuées pour obtenir un blé à haut rendement. Pour lui, utiliser un épeautre ancien, adapté au territoire de longue date, est un premier élément. Cependant, il faut aussi prendre en compte ce que le boulanger en fait, comment il travaille, la qualité du levain qu'il utilise, etc. Pour Simon, la satisfaction, c'est aussi de pouvoir être le plus autonome possible, maîtriser la culture, le moulin et la boulangerie...
Salon Tech&Bio en pleine Beauce : La bio s'enracine en région Centre
Jean-Martial POUPEAU, AuteurRetour sur la journée Tech&Bio du 12 avril 2018 en Eure-et-Loir, qui a accueilli un public nombreux et varié à la ferme du Lycée Agricole de Chartres, qui cultive 40 hectares en bio. Larticle aborde le thème du blé bio et propose deux courtes interviews dun agriculteur conventionnel et détudiants en agriculture. Il existe un frein culturel fort au passage en bio. Le "salissement" des parcelles constitue le point de réticence majeur à la conversion en bio. Or, loffre de blé bio français est actuellement insuffisante pour couvrir les besoins en meunerie. La meunerie Moulins du Brasseuil, située dans les Yvelines, a pour objectif de se fournir à 100 % en blé bio et français, dune part car cela devient du point de vue technico-économique plus réalisable (réduction des écarts de prix par rapport à limportation et mobilisation technique de la filière), dautre part car il existe une vraie demande des consommateurs. Les aspects techniques de la culture céréalière bio sont abordés : la gestion des adventices (rotations-introduction de cultures de printemps) et les risques de carences en phosphore et soufre en bio, à compenser par les fertilisations (kiésérite, patenkali) et la mobilisation des ressources du sol.
Screening de couverts végétaux pour une utilisation en couverts couchés
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Chloé ROCHAT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2018Limplantation de cultures sous couvert présente de nombreux avantages. Dans ce domaine, contrairement aux grandes cultures, très peu de références sont disponibles en maraîchage. Dans le cadre du projet COPREAU (COuverts végétaux pour Préserver la Ressource en EAU), le GRAB a effectué une sélection de différents couverts végétaux destinés à une utilisation maraîchère. Il a pour cela évalué le développement, la « couchabilité » et le potentiel de repousses de huit couverts différents : avoine ; blé-maïs ; avoine-féverole ; seigle-pois ; féverole-trèfle incarnat ; avoine-pois-vesce-moutarde ; seigle-féverole-trèfle dAlexandrie ; triticale-pois-phacélie. Ces couverts ont été semés le 27 mars 2018, à la volée, avec un enfouissement superficiel à laide dune herse rotative et dun rouleau. Ils se sont globalement bien développés même si les semis se sont avérés hétérogènes. Ils ont été couchés au rouleau Faca le 26 juin, puis broyés et enfouis le 4 septembre. Globalement, les différents couverts testés ont donné satisfaction avec des espèces et des doses adaptées. Le temps laissé à la réalisation de leur cycle de culture (trois mois, de fin mars à fin juin), est à la fois adéquat pour leur développement et correspond à une période dinterculture en maraîchage de plein champ (notamment pour les choux et les poireaux). Les biomasses obtenues sont par contre hétérogènes et la destruction aurait pu être anticipée pour certains couverts.
La sélection pour lagriculture bio
Claudia FRICK, Auteur ; Katharina SCHEUNER, Auteur ; Franziska HÄMMERLI, AuteurLimportance dune sélection pour lAB est de plus en plus reconnue. Il faut des variétés et des races adaptées à la diversité des fermes en mode de production biologique. Il faut aussi des méthodes de sélection compatibles avec lAB qui excluent notamment toute manipulation du génome. Cependant, les moyens manquent, notamment financiers. De plus, la sélection demande des financements sur plusieurs années, peu compatibles avec des financements publics souvent annuels. Par ailleurs, le marché de lAB étant encore limité, les semenciers bio ne peuvent pas financer totalement leur travail de sélection via leurs bénéfices sur les ventes aux agriculteurs bio. Dans ce contexte, les acteurs suisses sorganisent pour favoriser les collaborations (notamment entre la recherche et les semenciers) ou pour faciliter laccès aux fonds publics. Néanmoins, les besoins sont tels quil faut dautres sources de fonds. Lensemble des acteurs, de la production à la consommation en passant par la transformation, pourraient participer. Selon le directeur de Sativa, sélectionneur bio suisse en légumes, « si chaque produit bio était par exemple cinq centimes plus cher, la sélection bio serait entièrement financée ». Un tel système existe en partie pour la sélection du blé bio panifiable : les producteurs Bourgeon sont automatiquement prélevés dun franc par quintal de céréales panifiables bio livrées. Il faudrait aussi privilégier lachat de semences de variétés bio qui soutient les sélectionneurs bio via les droits de brevet, au contraire de lachat de variétés conventionnelles multipliées en AB. Pour ce qui est des techniques de sélection, la transparence sur les méthodes utilisées est essentielle. Ainsi, Bio Suisse a caractérisé les variétés de légumes selon leur modalité de sélection et le travail est en cours pour dautres espèces. Pour ce qui est de la sélection animale, qui en est à ses débuts en AB, le producteur a un rôle important à jouer pour sélectionner des animaux adaptés à ses besoins. Enfin, ce dossier fait un tour dhorizon des projets de sélection développés en Suisse ou impliquant des acteurs suisses (pour les projets européens ou internationaux).
Semis de blé ultra-précoce (résultats) : « Une bonne idée, sur le papier »
Anthony LE QUEMENER, AuteurOlivier Michaud, agriculteur biologique, dresse le bilan dun essai mené dans ses parcelles sur le semis de blé ultra-précoce (blés semés en août). Les résultats obtenus pour ce type de semis sont bien inférieurs à ceux de blés dhiver classiques. Dès la levée, un manque de couverture a été observé, ce qui a engendré linstallation dadventices. Le vulpin et le ray-grass ne sont pas censés germer au mois daoût ; cependant, Olivier Michaud a pu constater quils lèvent certes moins quau mois doctobre, mais quils restent présents de manière importante. Certaines vivaces ont également posé problème au début de lautomne puisque le temps dinter-culture très court ne permet pas de lutter efficacement contre le liseron (il nest pas possible deffectuer plusieurs passages de déchaumeur sur ce laps de temps). De plus, le tallage na pas réussi à compenser la faible densité de semis et la faible couverture du sol a entraîné un fort développement du laiteron au printemps. Cette adventice a fortement pénalisé la culture et a contraint lagriculteur à broyer sa parcelle afin déviter de la salir sur le long terme. Olivier Michaud tire la conclusion suivante de cette expérience : la couverture doit être plus dense ; pour cela, il faut soit augmenter la densité de semis, soit mettre le blé en association avec une autre culture telle que la lentille ou la féverole. Ce témoignage saccompagne d'un tableau sur les données économiques de lessai, ainsi que dindicateurs sur la gestion des adventices.
Soja dans du blé de printemps : "un demi-échec"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2016, le GAEC bio de Neuvelle, en Côte-d'Or, a expérimenté le semis de soja dans du blé de printemps. L'objectif était d'effectuer une récolte et demie dans la même année, soit 25 q/ha de soja, comme en culture pure, auxquels s'ajouterait une demi-récolte de blé. Frédéric Rossignol présente l'itinéraire technique de l'essai (variétés, dates, doses et écartements de semis...), en indiquant la difficulté de semer le soja exactement au milieu des rangs de blé, même avec un guidage par RTK du semoir semi-porté. Normalement, la récolte du blé se fait en premier, mais, suite aux aléas climatiques de l'année (printemps humide et froid), le soja a dépassé le blé. Ils ont pu être récoltés simultanément à la mi-septembre, avec un rendement global de 25 q/ha, composé à 80 % de soja et 20 % de blé.
Synthèse de 8 ans d'étude : Associer des légumineuses au service du blé
Olivier DUCHÊNE, Auteur ; Florian CELETTE, Auteur ; Sylvain VRIGNON-BRENAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : ISARA-LYON | 2018Cette synthèse est le fruit de huit années détude portant sur des associations de blé d'hiver et de légumineuses fourragères en agriculture biologique. Les différents travaux qui ont permis dobtenir ces résultats ont été conduits en Rhône-Alpes, par l'ISARA-Lyon, avec laide dagriculteurs partenaires. Quatre saisons de production, réparties sur 15 sites expérimentaux, ont notamment permis de fournir des données techniques sur différentes conduites culturales. Des couverts monospécifiques (trèfle violet, trèfle blanc, luzerne et minette) et plurispécifiques (mélange de trèfle blanc/pois dhiver/féverole et mélange de différents trèfles) ont ainsi pu être testés en association relais (semés sous blé au printemps) ou en association simultanée (semés en automne avec le blé). Ainsi, ce document comporte : un arbre de décisions pour implanter un couvert de légumineuses sous couvert de blé tendre dhiver ; une synthèse des enjeux et services attendus en implantant ce type dassociation ; une description des contextes favorables à limplantation et au développement de ces associations ; des conseils sur le choix du couvert de légumineuses ; des informations sur linfluence de la fertilisation azotée ; quelques points-clés pour optimiser la gestion de ce type de couvert.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Campagne 2016-2017 en Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2016-2017. Ce travail dacquisition de nouvelles références techniques a été piloté par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec des coopératives, des instituts techniques et des associations de producteurs. Cette campagne dessais a été menée chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale. Au sommaire de cette synthèse : - Contexte climatique 2016-2017 ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique : blé tendre, triticale, seigle, épeautre, lupin, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité de semis, fertilisation, biostimulants, association avec un protéagineux ; - Sécuriser et maîtriser la culture des protéagineux : lupin, féverole et pois protéagineux (hiver et printemps) ; - Ensiler des fourrages de qualité : association céréales-protéagineux, maïs associé ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
The Effect of Different Organic Fertilizers and Different Localities on Crop Yield in Conditions of Organic Farming
Jiri ANTOSOVSKY, Auteur ; Pavel RYANT, Auteur ; Martin PRUDIL, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, la fertilisation azotée, notamment via l'utilisation d'engrais organiques et la mise en place d'engrais verts, reste un point sensible mais essentiel pour assurer rendement et qualité de la production. Dans cette étude, réalisée sur cinq sites expérimentaux de République Tchèque, six stratégies de fertilisation et leurs impacts sur les rendements ont été comparés : - témoin sans fertilisation ; - engrais vert ; - engrais vert et intrant extérieur (compost ou digestat) ; - engrais vert, intrant extérieur et biostimulant ; - engrais vert et engrais de ferme ; - engrais vert, engrais de ferme et biostimulant. Ces différentes stratégies de fertilisation ont été appliquées sur trois ans sur une rotation blé d'hiver-pommes de terre-épeautre. Les principaux résultats obtenus sont présentés dans cet article. Chaque année, les meilleurs rendements ont été obtenus avec les modalités à base d'engrais organiques, qu'ils soient issus de la ferme ou de l'extérieur.
Variétés de blé : Faire le bon choix
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDepuis le 1er juillet 2018, le blé tendre est soumis au statut « hors dérogation », cest-à-dire quil est obligatoire dutiliser des semences biologiques et quaucune dérogation nest possible. Il bénéficie dun large choix variétal et loffre en bio sest étoffée ces dernières années : 26 variétés en 2012 contre 39 en 2018, et de nouvelles variétés bio devraient être inscrites dici un à trois ans. Linscription de nouvelles variétés fait suite notamment aux travaux du réseau de criblage variétal de céréales bio, créé en 2000, qui regroupe 40 partenaires et intervient sur une cinquantaine de sites dessais. Toutefois, certaines variétés sont toujours utilisées de manière préférentielle : les dix premières variétés représentent 57,5 % des surfaces. Elles diffèrent suivant les régions : Tengri, Wiwa et Atlass dominent dans lOuest ; Tengri, Capo et Adesso dans lEst ; Renan et Hendrix dans le Sud-Ouest. De manière générale, les blés dhiver sont privilégiés, excepté dans lOuest et sur la bordure maritime Nord, où les variétés alternatives et de printemps sont répandues pour leur capacité à rester propres en raison de leur cycle court. Lassociation de différentes variétés est également de plus en plus courante. Dans un encart, le témoignage de Bruno Papa (céréalier bio depuis 2000 dans le Tarn-et-Garonne) apporte plus dinformations à ce sujet. Enfin, pour Laurence Fontaine, responsable du pôle grandes cultures de lItab et animatrice du réseau de criblage variétal, la campagne 2018-2019 est charnière pour le blé bio : les surfaces et lintérêt des obtenteurs augmentent, mais il existe des incertitudes quant à la disponibilité de semences bio alors que le statut hors dérogation rend donc obligatoire leur utilisation.
Variétés de blé tendre en agriculture biologique : Memento des variétés : Caractéristiques et graphiques pluriannuels - Sept. 2018
Ce document de synthèse présente les caractéristiques principales des variétés de blé tendre disponibles en AB, issues de données du GEVES, d'Arvalis-Institut du Végétal et de l'ITAB. Il présente en complément le comportement (rendement / teneur en protéines) des variétés sur plusieurs années (synthèses des résultats du réseau de criblage animé par l'ITAB).
Agriculture et alimentation durables : Trois enjeux dans la filière céréales
Gilles CHARMET, Auteur ; Joël ABECASSIS, Auteur ; Sylvie BONNY, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017La filière céréales doit produire des aliments sains, de bonne qualité nutritionnelle, abordables pour tous et suffisamment rentables pour ses acteurs, tout en étant respectueux des cultures et de lenvironnement. Cette nécessité de systèmes agricoles et alimentaires durables se décline de la production à la consommation, mais peut aboutir à des objectifs contradictoires entre eux quil est essentiel de concilier vu limportance des céréales dans lalimentation. Ainsi, les filières utilisatrices du blé, notamment à lexport, exigent une teneur en protéines nécessitant une fertilisation azotée qui peut poser des problèmes environnementaux. Par ailleurs, la qualité sanitaire des céréales peut être affectée par certains contaminants. Enfin, si les aliments céréaliers sont reconnus pour leur qualité nutritionnelle, elle peut être diminuée dans les produits finis par certains ajouts (sel, sucre et gras) et avec lélimination dune partie des tissus périphériques des grains. Louvrage explore ces trois grands enjeux : teneur en protéines dans la filière blé tendre, qualité sanitaire des récoltes, valeur nutritionnelle des aliments céréaliers. Des stratégies sont présentées pour obtenir un taux de protéines acceptable pour la transformation et à lexport tout en utilisant moins dengrais azotés, et pour diminuer la présence de pesticides, mycotoxines et Éléments Traces Métalliques (ETM). Puis, diverses voies sont examinées pour améliorer la qualité nutritionnelle des produits céréaliers tout en maintenant leur qualité organoleptique. Enfin, les auteurs abordent des stratégies possibles pour concilier les diverses demandes en matière de qualité et dépasser les contradictions pour une plus grande durabilité.
Associer blé et légumineuses plante de services en AB
Florian CELETTE, Auteur ; Sylvain VRIGNON, Auteur ; Lise LUCZAK, Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2017Le contrôle des adventices et la fertilisation azotée sont des points importants de la réussite des cultures céréalières bio. Ce diaporama, réalisé dans le cadre du colloque de restitution du projet Casdar Alliance, regroupe des résultats dexpérimentations sur lintérêt des associations blé/légumineuses en AB. Différentes associations sont testées (trèfles blanc, violet, dAlexandrie, luzerne) avec différentes modalités de semis (simultané, en relais). Les bénéfices pour la culture de blé et pour la culture suivante sont évalués en termes de contrôle des adventices et dapport dazote.
Bio Loos : 4 agriculteurs se regroupent pour produire en BIO !
Agnès CATHALA, Auteur ; Adrien BOULET, AuteurEn 2011, la commune de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, a mis à disposition des terres à condition que les agriculteurs qui les cultivent convertissent des surfaces équivalentes à lagriculture biologique. Cest de cet appel à candidatures quest né le collectif Bio Loos, qui regroupe aujourdhui 4 agriculteurs qui cultivent 12 ha en bio. Ils cultivent des légumes de plein champ, du blé et de la luzerne pour assurer la rotation, et souhaitent augmenter les surfaces bio. Cet article présente le contexte de la mise en place de ce collectif, son fonctionnement actuel et les perspectives dévolution. Il aborde également lintérêt de ce collectif. Afin doptimiser la gestion administrative, réglementaire et financière, le collectif sest monté autour dune SCEA (Société Civile dExploitation Agricole) avec mise à disposition des terres par les associés. Enfin, Adrien Boulet, de Trame, explique les enseignements à tirer de cette expérience.
Biodiversité fonctionnelle en maraîchage biologique : bandes fleuries ou plantes-relais ?
Jérôme LAMBION, Auteur ; Simon ESTIVAL, AuteurContre les pucerons, en maraîchage biologique, la biodiversité fonctionnelle peut rendre un grand service en favorisant la présence dauxiliaires capables de réguler les attaques des ravageurs. Le GRAB Avignon a conduit des essais, en 2015, afin détudier les intérêts et contraintes dune bande fleurie sur les pucerons. Cette dernière, semée à lautomne en bande entre des tunnels, se compose despèces non cultivées dans les serres (céréales-fèves-bleuets), faciles à se procurer, à cultiver, et peu coûteuses. Le mélange a assuré une couverture du sol excellente, malgré une présence de bleuets quasi inexistante. Les fèves et, dans une moindre mesure, les céréales ont bien attiré pucerons et auxiliaires, et ce, dès février et mars (présence dauxiliaires spécifiques tels que les parasitoïdes micro-hyménoptères). En effet, le semis dautomne a permis de gagner du temps sur le développement des plantes et leur colonisation par les pucerons. En revanche, fin mai, la bande fleurie ne joue plus le rôle voulu en raison de lassèchement des espèces la composant. Cest alors la flore spontanée qui savère plus propice aux auxiliaires.
Biofach, vitrine de la bio mondiale : Le rendez-vous du sourcing
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe salon mondial de lagroalimentaire bio, Biofach, sest tenu du 15 au 18 février 2017, à Nuremberg (Allemagne). 157 entreprises françaises étaient sur place, ainsi que de nombreux visiteurs. Cet article présente certaines de ces entreprises et le motif de leur venue sur le salon. Les points abordés sont notamment la traçabilité, la qualité, les producteurs et le maintien de marchés. Un encart explique la problématique du marché du grand épeautre, dont le cours est fluctuant, engendrant des problèmes de rémunération des producteurs.
Des blés rustiques pour économiser en intrants
Christian GLORIA, AuteurA lInra du Rheu, près de Rennes, Bernard Rolland est un des artisans de lobtention de variétés rustiques de blé. La sélection seffectue dans un contexte de très forte réduction dintrants et sur les rendements des générations F6 à F8 afin de garder les lignées les plus adaptées à ces itinéraires techniques. Près dun tiers des essais variétaux sont conduits en AB. Des variétés, déjà sorties de ce processus (Lyrik, Grapelli ) et inscrites au catalogue officiel, sont développées par Agri Obtentions. Les sélectionneurs privés, comme Florimond Desprez, travaillent également à lobtention de variétés rustiques, en recherchant la résistance aux maladies et une bonne captation de lazote. Ils tentent de cumuler plusieurs gènes de résistance dans une même variété pour éviter les risques de contournement de résistance génétique, en particulier par les nouvelles souches de rouille jaune, mais également par celles de rouille brune, de septoriose ou dautres maladies (fusariose, Microdochium nivale). Sem-Partners recherche les blés étrangers (allemands, autrichiens, belges ) qui peuvent intéresser le marché français en lien avec les exigences agroécologiques. Il a ainsi notamment mis sur le marché la variété suédoise Attlass très utilisée en bio. Par ailleurs, dans un groupe Dephy breton, la majorité des agriculteurs a fait le choix du mélange variétal (jusquà cinq variétés de blé) pour faire face aux maladies en systèmes bas intrants (mélange destiné à l'alimentation animale).
Bruno Joguet, en Vendée : Entreprendre et rester indépendant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurBruno Joguet, céréalier en Vendée, a entamé la conversion à l'AB de son exploitation en 1998, après 20 ans en agriculture conventionnelle. Entrepreneur dans l'âme, il a peu à peu développé ses propres circuits de commercialisation. Ainsi, il vend son blé meunier directement à plusieurs meuneries et paysans-boulangers locaux. Ses légumes secs (haricots lingots, haricots coco, quinoa...) et, plus récemment, des pois et haricots pour la conserverie et le surgelé, sont vendus à différents grossistes et industriels via le GIE Légumes secs bio de Vendée, créé entre autres par Bruno Joguet lui-même. Pour répondre à une demande croissante en quinoa français, les acheteurs souhaitant limiter les importations, le céréalier implante de plus en plus de quinoa dans son assolement, même si le rendement fluctuant de cette culture fragile représente un certain risque économique.
Caractérisation et sélection de variétés de blé tendre plus compétitives vis-à-vis des adventices
Laurence FONTAINE, Auteur ; Antonin LE CAMPION, Auteur ; Marie-Hélène BERNICOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (44 Rue du Louvre, 75 001, FRANCE) : FSOV - GNIS | 2017Variétés de blé concurrentes des adventices : un atout en bio et en conventionnel. Le choix despèces et de variétés concurrentes vis-à-vis de la flore adventice fait partie des leviers mobilisés pour participer au contrôle de cette flore. Les résultats du projet sur la concurrence des variétés de blé (pilotage ITAB, financements FSOV Fonds de Soutien à lObtention Végétale) ont été présentés lors de la 5ème Rencontre Scientifique du FSOV, le 23 mars 2017. Hauteur des blés et capacités à couvrir le sol, particulièrement en début de cycle, sont parmi les critères les plus explicatifs de la concurrence. Il est donc important de caractériser les variétés disponibles sur le marché vis-à-vis de ces critères. Si ces notations sont de plus en plus fréquentes en AB, elles font encore défaut en conventionnel où elles ont aussi leur intérêt.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Campagne 2016/2017 : Blé tendre d'hiver, triticale, épeautre, orge, blé tendre de printemps : Résultats 2017 : Version du 21 septembre 2017
Robin GUILHOU, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Guillaume VALLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017Des variétés de blé tendre d'hiver, de céréales secondaires d'hiver et de blé tendre de printemps en AB ayant été testées par les expérimentateurs du réseau de l'ITAB font l'objet de comparaisons. L'évaluation des variétés a pour objectif d'apprécier leur comportement agronomique et d'identifier de nouvelles variétés qui pourraient être intéressantes en AB, dans les conditions françaises. Les essais de comparaison sont menés par de multiples partenaires (y compris wallons), en conditions AB, la plupart du temps chez des agriculteurs certifiés en AB. Des cartes permettent de connaître la localisation des essais. Des tableaux et des graphiques récapitulatifs rendent compte, pour les différentes variétés testées, de leur teneur en protéines et de leur rendement, mais aussi de leur sensibilité à la rouille, de leur hauteur, de leur pouvoir couvrant...
Dossier : Blés modernes ou blés anciens ?
Jürg SCHUPPISSER, Auteur ; Marc DEWALQUE, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurCe dossier s'intéresse aux semences paysannes céréalières, en reprenant les temps forts du forum européen Cultivons la Diversité, qui s'est déroulé fin juin, à la Ferme du Hayon (Wallonie) : - "Ma passion pour le renouveau des blés", interview de Marc Van Overschelde ; - La dérive des semences dans l'agro-industrie et la solution de la sélection paysanne ; - "Li Mestère" : des céréales anciennes à la base d'une nouvelle sélection adaptée.
Dossier Fertilisation des cultures : Les engrais organiques : Quelle efficacité ?
Cécile MARCUS, AuteurEn agriculture biologique, la fertilisation est fortement basée sur la volonté de nourrir le sol avant la plante, afin de maintenir sa fertilité. De par la complexité du fonctionnement des sols et de lincertitude constante sur les conditions climatiques, il est généralement difficile de connaître les restitutions réelles des amendements ou engrais utilisés. Dans ce contexte, la volonté de mieux raisonner les apports, et donc de ne plus faire dapports systématiques, se fait de plus en plus croissante. Dans ce dossier, plusieurs travaux de recherche-expérimentation et des outils daide à la décision sont présentés, comme les travaux du GRAB en maraîchage ou encore loutil daide à la décision Decid-Org. Ce dernier vise à évaluer la prise de risque dun apport dengrais organique au printemps sur blé, en fonction notamment du coût dachat de lazote et du prix de vente du blé, et en prenant en compte un certain nombre de facteurs limitants liés aux conditions pédoclimatiques de lannée. Plusieurs agriculteurs bio partagent leurs pratiques en termes de fertilisation : - Charly Naudé, maraîcher en Meurthe-et-Moselle ; - Luc Anstotz et Jean-Marie Bechtold, tous les deux viticulteurs dans le Bas-Rhin ; - et Bernard Vincent, arboriculteur en Seine-et-Marne.
Dossier : Des semences bio... paysannes
Christophe RINGEISEN, Auteur ; Claire VIDIE, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurL'association lorraine "L'Or des Graines" et l'association alsacienne "Kerna Un Sohma" effectuent actuellement un travail sur les semences paysannes en blé, potagères et maïs, notamment en conservant les variétés anciennes et en les rendant accessibles aux paysans. Au sommaire de ce dossier : - Les semences, on n'y comprend rien ; - Conservation et évaluation des blés caucasiens, un nouveau défi pour la Ferme Moyses ; - Produire ses semences de légumes, c'est possible ? ; - Maïs populations : Essais encourageants en Lorraine.
Earl du Chemin blanc en Seine-et-Marne : Expérimenter, toujours et encore
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès avoir travaillé pendant plusieurs années dans linformatique, Dominique Collin sest installé en 2002 sur les 105 hectares de la ferme familiale en Seine-et-Marne et a converti 80 % des terres en bio. En 2014, la surface passe à 222 ha avec la reprise de terres en conversion. Le potentiel des terres est élevé notamment en blé (rendements moyens de 50 q/ha), malgré leur sensibilité à la battance. Les sols sont également sujets au salissement, en particulier par le vulpin. Aussi, la priorité du céréalier est la maîtrise des adventices. Cela passe par : - une rotation de 9 ans intégrant de la luzerne pendant 2 ans ; - la pratique du labour (même si le céréalier cherche à en réduire la fréquence, le labour semble incontournable) ; - la mise en place de couverts végétaux en mélange. Lors de son installation, Dominique sest senti très isolé au niveau professionnel. Mais son expérience a fait des émules car, aujourdhui, plus de 1000 ha sont en bio dans un rayon de 15 km autour de la ferme. Cela favorise les démarches collectives (semis, récoltes, outils en commun ). Dominique continue dinnover en faisant partie dun pôle de compétitivité technique en AB.
Eure : La boulangerie de la ferme Saint-Mamert
Olivier LAINÉ, AuteurBlandine et Pascal Zoutard, paysans boulangers bio dans l'Eure, fabriquent entre 200 et 700 pains par jour et jusqu'à 16 sortes de pains... Ils consacrent 10 ha, sur les 150 ha que compte leur ferme, à la production de blé pour la transformation. Aujourd'hui, deux salariés travaillent avec le couple, mais cela n'a pas toujours été le cas. Leur parcours d'installation est relaté, ainsi que la mise en place des cultures diversifiées, l'organisation et le matériel choisis pour transformer, chaque année, environ 30 tonnes de blé à la ferme.
Fiches techniques grandes cultures biologiques PACA
Le contenu de ces 14 fiches techniques sur les grandes cultures biologiques en PACA est issu des compilations denquêtes sur les pratiques des producteurs, croisées avec les expérimentations de terrain et la bibliographie existante. Thématiques : - Gérer ses rotations en grandes cultures biologiques ; - Blé tendre bio ; - Blé dur bio ; - Orge bio ; - Petit épeautre bio ; - Pois chiche bio ; - Pois bio ; - Soja bio ; - Tournesol bio ; - Maïs bio ; - Chanvre bio ; - Engrais verts en grandes cultures biologiques ; - Gérer la carie sur céréales ; - Préserver les messicoles.
Field-scale experiments reveal persistent yield gaps in low-input and organic cropping systems
Alexandra N. KRAVCHENKO, Auteur ; Sieglinde S. SNAPP, Auteur ; GP. ROBERTSON, AuteurLa connaissance de la performance du système de production repose en grande partie sur les observations à l'échelle de la placette expérimentale. Bien que les écarts de rendement entre la placette et le champ soient largement connus, leur étendue et leur persistance n'ont pas été examinées expérimentalement de manière systématique. Sur un site dans le sud-ouest du Michigan (USA), une expérience de 6 ans a été menée pour vérifier la représentativité du rendement de la placette vs celui de la parcelle. Les modes de production conventionnels et alternatifs (bas intrants et biologique) ont été comparés dans une rotation maïs-soja-blé avec positionnement aléatoire des placettes, en utilisant 27 champs agricoles commerciaux. En conventionnel, les rendements de la placette étaient plus proches de ceux de la parcelle quen modes de production alternatifs, qui dépendaient davantage de la conduite des interventions en temps opportun, en particulier, du contrôle mécanique des adventices. Les rendements du blé semblent moins affectés par l'échelle expérimentale (placette ou plein champ) que le maïs et le soja. Les résultats soulignent la nécessité d'expérimentations de plein champ du terrain lors de l'évaluation des nouvelles technologies et de la performance du système de production, en particulier en ce qui concerne la réduction des écarts de rendement en agriculture biologique et dans les systèmes bas intrants.
Le Grain Libre : Des céréaliers "bonne pâte" en Touraine
Mathilde BOITIAS, Auteur ; Anne BRUNNER, Auteur ; Didier GIBON, AuteurA l'origine de l'association "Le Grain Libre", se trouve le projet de 6 céréaliers bio du Sud Touraine qui souhaitaient valoriser leurs productions de blés issus de semences paysannes. Au projet initial de fabriquer du pain bio pour les cantines scolaires, ils ont finalement préféré celui de fabriquer des pâtes sèches, plus faciles à stocker. L'ADEAR 37 et le GABBTO (Groupement des Agriculteurs Biologiques et Biodynamiques de Touraine) ont appuyé le groupe d'agriculteurs dans la réalisation du projet. L'association "Le Grain Libre" sert de support pour pouvoir commercialiser leurs torsades paysannes, fabriquées artisanalement à partir de blés tendres. La production est vendue aux AMAP, cantines, magasins bio et sur les marchés.
Le grand épeautre, en pur et en méteil
Martin PERROT, AuteurLe grand épeautre est une céréale à paille haute de la famille du blé. Ses avantages sont une bonne tolérance à lexcès deau et aux conditions humides, ainsi qu'une très forte concurrence aux adventices - clairement supérieure au triticale et au blé. En revanche, comparé au triticale, il est un peu plus sensible à la verse, moins riche en énergie et, en conditions hydriques normales, il fait moins de rendement (environ 5q/ha de moins avant décorticage). Pour lalimentation animale, lépeautre savère un très bon aliment, peu acidogène (comparable à lavoine), mais sa valeur alimentaire en énergie est assez basse (0.82 UFL et 0.78 UFV). Deux témoignages complètent larticle : Claude Courlet, agriculteur bio à Minzier (74), qui cultive le grand épeautre en pur depuis plus de 10 ans, et Sébastien Baud, agriculteur bio à Beaumont (74), qui a introduit lépeautre dans ses mélanges, à côté du seigle, du triticale et du pois fourrager, pour nourrir ses brebis et ses agneaux.
Grandes cultures bio : Fiches techniques 13 : Gérer la carie sur céréales
La carie commune du blé (Tilletia caries, Tilletia foetida) est une maladie charbonneuse qui affecte les graminées : blé tendre, blé dur, épeautre et triticale. Ce champignon rend ces céréales impropres à la consommation et a un pouvoir de contamination extrêmement fort : il suffit de quelques spores pour contaminer un nouveau grain, et chaque grain carié peut contenir jusquà 9 millions de spores. Ces derniers peuvent être dispersés par le vent ou par la moissonneuse (lors de la récolte). La carie peut également se conserver dans le sol durant plusieurs années. Il convient donc dêtre vigilant face à cette maladie, notamment en agriculture biologique. Après avoir plus amplement décrit la carie (cycle de développement, mode de contamination et symptômes dun blé carié), cette fiche technique apporte plusieurs conseils afin déviter son apparition et de limiter sa propagation dans des cultures céréalières biologiques : précautions à prendre lors de la récolte, gestion des parcelles infectées, leviers de prévention agronomiques (rotation diversifiée, travail du sol maîtrisé, semis précoce).