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CEREALE SECONDAIRE |
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Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais triticale - épeautre - blé dur - orge 2022
E.-A. SANNER, Auteur ; E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce document de synthèse présente les résultats issus d'essais, fédérés dans le réseau Expébio, qui ont été menés, en France et en Belgique, entre 2021 et 2022, sur les variétés de céréales à paille autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en AB : triticale, épeautre, blé dur et orge. Il comporte, pour chaque variété testée, les résultats relatifs aux rendements et aux taux de protéines, mais aussi aux caractéristiques variétales observées en culture (hauteur, précocité à l'épiaison, pression des maladies, poids spécifique).
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Édition 2023
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jade MAURINCOMME, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce guide technique, réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture, s'adresse à tout agriculteur débutant en agriculture biologique ou intéressé par les pratiques issues de ce mode de production, à tout agriculteur en agriculture biologique souhaitant soit approfondir certains principes ou des techniques, soit diversifier ses cultures, et à tout conseiller, technicien ou étudiant. Il comprend 6 fiches thématiques qui traitent des principes agronomiques fondamentaux et des techniques de l'AB : rotation des cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols et fertilisation ; travail du sol ; couverts végétaux ; associations de cultures. 23 fiches cultures présentent les itinéraires techniques des principales grandes cultures produites en France : Association triticale/pois fourrager ; Avoine ; Betterave sucrière ; Blé dur ; Blé tendre dhiver ; Blé tendre de printemps ; Chanvre ; Colza ; Féverole dhiver et de printemps ; Grand épeautre ; Lentille ; Lupin ; Luzerne ; Maïs ; Millet ; Orge de printemps ; Pois chiche ; Pois protéagineux dhiver et de printemps ; Sarrasin ; Soja ; Sorgho grain ; Tournesol ; Triticale.
Grandes cultures dété maïs, soja, tournesol, sorgho, blé noir : Quelle offre variétale pour 2023 ? ; Variétés de tournesol et de sarrasin en bio : Les valeurs sûres ; Cultures dété : fait marquant pour les semis 2023 : Disponibilité mais tarifs en hausse
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles portent sur les grandes cultures dété (maïs, soja, tournesol, sorgho, sarrasin ) conduites en agriculture biologique. Le premier concerne le choix variétal : résistance aux maladies, résistance à la sécheresse, vigueur au départ, précocité adaptée au terroir Plusieurs semenciers engagés en bio (Saatbau Linz, RAGT Semences, Limagrain, Lidea et Maïsadour) livrent leurs stratégies pour répondre aux besoins des agriculteurs, notamment en matière de nouvelles variétés et de disponibilité. Le deuxième article est dédié aux essais post-inscription de variétés de tournesol et de sarrasin. Le tournesol, qui est largement cultivé en bio, fait lobjet dune recherche variétale dynamique. Terres Inovia a notamment évalué 18 variétés en 2022. Les recherches sur le sarrasin sont, en revanche, nettement moins développées. Une variété principale est cultivée : Harpe. Le dernier article est consacré à la conjoncture 2023 pour lapprovisionnement en semences de cultures dété, adaptées à la bio. Si, à quelques exceptions près, la disponibilité en semences est assurée pour cette campagne, linquiétude porte plutôt sur les tarifs. Ces derniers ont fortement augmenté. Quatre distributeurs de semences apportent leurs témoignages : Agri Bio Conseil (qui distribue des semences dans lOuest), Eureden (coopérative bretonne incontournable pour la filière sarrasin), AB Développement (dont les clients sont basés dans le Centre-Ouest, lEst, le Limousin et la Bourgogne) et Maison Cholat (en Auvergne-Rhône-Alpes).
Implantation dune culture de légume dans un couvert : Les avancées et limites
Samuel MENARD, AuteurLe projet MARCO MARaîchage sur COuverts végétaux sans herbicides cherche à développer des techniques innovantes qui sinscrivent dans le cadre de lagriculture de conservation, et plus particulièrement le roulage de couverts végétaux (afin de former un mulch en surface) pour ensuite implanter une culture de légume avec un travail du sol localisé à la ligne de plantation ou de semis. Cette technique permet de maintenir le sol couvert toute lannée et représente une alternative à lutilisation de paillage plastique pour contrôler le développement des adventices. Ce projet est porté par le GRAB et repose sur plusieurs partenaires : ACPEL, MAB16 et SERAIL. Les six années dessais ont montré que la réussite de la technique dépend fortement du couvert. Ce dernier doit être suffisamment dense pour occulter le sol et ne pas se dégrader trop rapidement (il doit rester en place jusquà ce que la nouvelle culture occulte le sol). Par ailleurs, ce couvert ne doit pas être coupé au roulage (il doit seulement être couché). Quatre graminées (seigle commun, triticale, blé, avoine) et quatre légumineuses (pois, vesce, féverole, trèfle incarnat) ont été testées en mélange. Cet article apporte les principaux enseignements des différents tests réalisés. Des essais ont également porté sur les légumes implantés dans le couvert roulé. Trois légumes plantés (courge, céleri, poireau) et trois légumes semés (carotte, haricot, courge) ont été testés. Cet article apporte également les enseignements vis-à-vis de limplantation ou du semis de ces légumes.
En quête dautonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre dagriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter lautonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est quune bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte dun méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
Bio-portrait : La ferme de Bodliguen
Jérôme GOUST, AuteurDominique Bourdon, paysan boulanger bio dans le Morbihan, à la Ferme de Bodliguen, a démarré son activité agricole avec un élevage de lapins en plein air en 2003. Aujourd'hui, la ferme dispose de 17 ha, partagés entre blé, colza, sarrasin, lentilles, seigle, mélange céréales-protéagineux. Il transforme ses céréales en farine et en pains. Un encart présente le moulin Astrié, que Dominique utilise pour moudre, notamment, le mélange froment-seigle destiné à la boulange.
Au Chant du blé, du pain pour tous les jours
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurOlivier Clisson est paysan-boulanger biodynamique en Ille-et-Vilaine (35), depuis 2007. Il propose un pain de campagne, qu'il fabrique à partir de sa production de blé et de seigle. Il élève également des animaux de races locales (des vaches Nantaises, des porcs Blancs de l'Ouest et des brebis Landes de Bretagne) qui contribuent à la fertilisation des sols. Il produit, par ailleurs, un compost à base de fumier de vaches bio pour fertiliser le jardin et les arbres fruitiers du domaine. Cet article aborde les expériences d'Olivier avec les préparations biodynamiques et fournit des informations sur son travail en boulangerie. Le pain fabriqué est commercialisé au travers de deux AMAP rennaises, un drive fermier et un marché hebdomadaire local.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale Epeautre - Orge : 2021
E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; P. DU CHEYRON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en agriculture biologique. Il fournit des informations sur différentes variétés de triticale, dépeautre, de blé dur, de seigle et dorge. En plus dapporter des indications sur les rendements et les teneurs en protéines des différentes variétés testées, il détaille (pour certaines espèces) d'autres caractéristiques agronomiques telles que leur hauteur, leur sensibilité aux maladies, leur pouvoir couvrant... Coordonné et animé par lITAB et ARVALISInstitut du végétal depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Diversifier ses cultures en système herbager, entre enjeux et opportunités partie n°2
Tiphaine TERRES, AuteurCet article fait partie dune série de témoignages déleveurs vendéens, en système herbager, qui souhaitent se diversifier en introduisant de nouvelles cultures dans leurs rotations. Il compile deux témoignages. Le premier est celui du GAEC Martineau qui cultive, depuis 2012, du millet et du sarrasin. Cette ferme laitière biologique repose sur une SAU de 115 ha, dont 90 ha de prairies. Le millet et le sarrasin sont cultivés de manière similaire, seuls ou en mélange. Ces cultures sont valorisées sur lexploitation, grâce à un investissement dans une chaîne de tri et à la transformation (en huile). Le second témoignage est celui du GAEC Mériet, en bio, qui cultive du chanvre (depuis 2009) et du sarrasin (depuis 2021). Cette ferme élève des bovins allaitants et repose sur une SAU de 146 ha, dont 88 ha en prairies. Le sarrasin, qui est une culture récente sur la ferme, a été livré humide à une coopérative, sans transformation, pour une marge brute de 670 /ha. Le chanvre est cultivé depuis plus longtemps. La variété utilisée permet de valoriser la graine (vendue pour être transformée en huile) et la paille (vendue pour être transformée en isolant). Les associés sont très satisfaits de cette culture « nettoyante » qui demande peu dinterventions. Les itinéraires techniques de ces différentes cultures sont détaillés à laide de schémas, et des données technico-économiques sont apportées sous forme de tableaux.
Dossier : Les méteils
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils grains fournissent aux élevages un aliment concentré équilibré. Lassociation culturale de graminées et de légumineuses offre, par ailleurs, de belles complémentarités : les graminées jouent un rôle de tuteur pour limiter la verse (triticale, seigle), apportent un potentiel productif (avoine, seigle), ont un pouvoir couvrant qui limite le développement des adventices (avoine) et fournissent de lénergie (triticale, blé). Les légumineuses apportent des protéines et permettent aux graminées de bénéficier de lazote atmosphérique quelles fixent dans leurs nodosités. Pour récolter un méteil grain, il est nécessaire que les hauteurs de paille et les périodes de maturité des différentes espèces soient équivalentes. Cest pour cette raison que les mélanges binaires (deux espèces) sont privilégiés (ils sont plus faciles à gérer). Un tableau récapitule les intérêts et les limites des principales espèces utilisées dans ces associations : triticale, avoine, orge, blé, féverole, pois fourrager et pois protéagineux. Cet article comporte le retour dexpérience de Jean-Pierre Guernion, éleveur bio de vaches laitières dans les Côtes dArmor. Il détaille les trois méteils grains mis en place sur sa ferme (composition, place dans la rotation des cultures, valorisation et production des semences) : un méteil dhiver blé-féverole destiné à la vente, un méteil dhiver orge-blé-pois-féverole auto-consommé et un méteil de printemps orge-pois protéagineux auto-consommé.
Dossier : Quelles cultures implanter entre deux prairies ?
Morgane COULOMBEL, AuteurIl est parfois difficile de maîtriser le salissement de ses prairies et de maintenir une bonne productivité. Dans cet article, plusieurs éleveurs laitiers du Cédapa (Centre détudes pour un développement plus autonome), basés en Bretagne, expliquent les stratégies quils ont mises en place pour renouveler leurs prairies. Il s'agit de défaire une prairie au printemps, dinstaller un couvert ou une autre culture, puis de resemer une prairie. Ces éleveurs sont tous en systèmes herbagers, et certains dentre eux sont en agriculture biologique. Les différents témoignages apportent des informations sur limplantation : dun colza fourrager ; de deux colzas fourragers successifs ; dun mélange de colza fourrager - radis fourrager (suivi dune prairie implantée sous couvert davoine) ; dun mélange colza fourrager - vesce - avoine ; de betteraves fourragères (récoltées et distribuées aux vaches, lhiver) ; de sorgho ; de blé panifiable. À chaque fois, les agriculteurs expliquent comment ils ont détruit leur ancienne prairie, ainsi que la manière dont ils ont implanté et valorisé la culture de substitution. Un encart apporte également des informations sur une autre technique : le bale grazing (ou sursemis de prairie en déroulant des bottes de foin).
Le Limousin, grenier à blé... noir
Julien RAPEGNO, AuteurLe Limousin et ses sols granitiques sont particulièrement propices à la culture de sarrasin. Ainsi, pour relancer cette culture, le Parc naturel régional de Millevaches a initié, en 2016, un projet sur le sujet. Nicolas Dupont, agriculteur bio à La Nouaille, en Creuse, participe à ce projet, comme une quarantaine d'autres exploitations. Leurs récoltes sont valorisées localement, mais aussi en Bretagne. Afin d'assurer au mieux la récolte, le tri et le séchage, étapes sensibles pour le sarrasin, des investissements collectifs ont été réalisés (silos, séchoir) et d'autres sont prévus (unités de triage et de transformation, décortiqueuse, moulin à farine et à huile).
Prix moyens des semences biologiques de grandes cultures et fourragères observés en Auvergne-Rhône-Alpes Décembre 2022
Sabrina BOURREL, Auteur ; Olwen THIBAUD, Auteur ; Nina LOPEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022Ce document indique le prix moyen des semences biologiques pratiqué en 2022 en Auvergne-Rhône-Alpes. Ce prix moyen est communiqué pour des semences de : 1 - grandes cultures (blé, orge, avoine, triticale, seigle, grand épeautre, petit épeautre, pois protéagineux, féverole ) ; 2 - cultures fourragères (seigle fourrager, seigle forestier, pois fourrager, vesce commune, vesce velue ) ; 3 prairies temporaires (RGH, RGI, RGA, dactyle, fétuque élevée, fétuque des prés, luzerne, trèfles ) ; 4 - mélanges prairiaux (différents mélanges suisses). Des indications sur lévolution de ce prix moyen, comparé au prix pratiqué en 2020, sont également apportées. Globalement, la hausse des prix reste modérée, excepté pour les vesces, les trèfles et les luzernes, pour lesquels les prix ont fortement augmenté. Cette analyse a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences par des conseillers des Chambres dagriculture du Puy-de-Dôme, de lIsère et du Cantal. Elle a pu être établie grâce à la collaboration des distributeurs Bioagri, Axereal, Oxyane et Europhyto, qui ont accepté de transmettre leurs gammes de semences, ainsi que leurs grilles tarifaires.
Projet européen H2020 ReMIX : De la théorie à la mise en pratique des mélanges despèces : Re-concevoir les systèmes de culture européens avec des mélanges despèces
Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Lisa ALBOUY, Auteur ; Elina DESCHAMPS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Les cultures associées, encore appelées mélanges despèces ou associations despèces, consistent à cultiver au moins deux espèces sur une même parcelle, pendant une période significative de leur croissance. Elles présentent de nombreux intérêts : diversification des assolements et des rotations, amélioration de la résilience face aux aléas (rendements plus stables et moindre pression des facteurs biotiques), réduction de lusage dintrants et ainsi de leurs impacts sur lenvironnement Toutefois, les producteurs manquent de références techniques et daccompagnement sur le choix des espèces et des variétés à associer. De nombreuses questions subsistent également sur la récolte (maturité, impuretés, grains cassés, pertes ) et sur le tri du mélange de graines récoltées (pour pouvoir les commercialiser et les valoriser dun point de vue économique). Le projet européen ReMIX (2017-2020), financé dans le cadre du programme Horizon 2020, avait pour objectif de proposer des solutions techniques aux agriculteurs et aux différents acteurs des filières, et ce, dans les diverses conditions pédoclimatiques et sociotechniques à léchelle européenne. Ainsi, le projet ReMIX a développé et mis en uvre une approche de co-conception multi-acteurs permettant de concevoir des mélanges despèces qui répondent aux objectifs, aux moyens, aux contextes et aux pratiques de chaque acteur. Ce document compile les résultats de ce projet en offrant : 1 une présentation du projet ReMIX ; 2 - des informations sur le fonctionnement et les performances des cultures associées ; 3 des informations sur la perception qu'ont les acteurs des cultures associées et sur la diversité des mélanges mis en uvre dans les exploitations ; 4 cinquante-deux fiches techniques présentant des expériences dagriculteurs situés dans toute lEurope ; 5 des éclairages sur la question de la faisabilité de la récolte et du tri.
Prosulfocarbe : sa suspension refusée malgré ses dangers
BIOFIL, AuteurEn mai 2021, les cultures de sarrasin et de chia de quatorze producteurs bio ont été contaminées par un herbicide très utilisé en agriculture conventionnelle : le prosulfocarbe. Ce dernier est le second herbicide le plus utilisé en France, derrière le glyphosate. Cette substance très volatile peut parcourir « plusieurs kilomètres dans les airs », selon une note scientifique de lAnses. Le prosulfocarbe est ainsi retrouvé régulièrement dans des analyses dair et deau. Les analyses effectuées par la coopérative Biocer sur les cultures bio contaminées par cet herbicide, au printemps 2021, ont entraîné la destruction de lensemble des lots pour protéger le consommateur. Soit 100 000 de pertes pour les agriculteurs bio qui ne recevront aucune indemnité. Générations Futures, la Fnab et la coopérative Biocer ont demandé la suspension, en urgence, de lautorisation de mise sur le marché de lun des 19 pesticides contenant du prosulfocarbe avant les traitements dautomne. Laffaire, qui a été portée en justice, sest soldée, le 19 juillet 2022, par un rejet de la requête faute déléments « permettant dapprécier lampleur réelle des conséquences pour les agriculteurs ».
Thierry et Marie Chable, dans la Sarthe : Les variétés anciennes : du grain au fournil
Jean-Martial POUPEAU, AuteurThierry Chable et son épouse Marie ont repris la ferme familiale, dans la Sarthe, en 1993. Après quatre ans en agriculture conventionnelle, ils ont démarré une conversion progressive à l'agriculture bio. Les 104 hectares de la ferme sont aujourd'hui consacrés aux grandes cultures : luzerne (en tête de rotation), blé, petit et grand épeautres, sarrasin, lentilles, trèfle violet, maïs grain et chanvre. En céréales, seules des variétés anciennes sont cultivées. Plus digestes, elles sont appréciées par la boulangerie à qui est vendue la farine. Dans cet article, le céréalier présente ses pratiques et leurs évolutions : fertilisation limitée, retour du labour mais à 15 cm de profondeur pour le travail du sol, etc.
Améliorer la productivité des prairies bio
Aurélien TOURNIER, AuteurLe vieillissement des prairies a fait lobjet dune conférence lors de lédition 2021 du salon Tech&Bio. Vincent Vigier, de la Chambre dagriculture du Cantal, et Patrice Pierre, de lInstitut de lélevage, ont proposé des pistes pour entretenir des prairies vieillissantes. La dégradation dune prairie peut être causée par de multiples facteurs : succession daléas climatiques, surpâturage estival combiné à une sécheresse, pâturage au début du printemps sur des prairies aux sols argileux humides, apports organiques concentrés sur quelques parcelles, changement brutal du mode dexploitation La rénovation de ces prairies permet, à la fois, de maintenir une bonne capacité de stockage de carbone, daugmenter le rendement fourrager, de développer le feutrage racinaire et d'améliorer ainsi la vie du sol Pour cette rénovation, il est possible davoir recours à des méthodes de sursemis, cest-à-dire de renforcer le couvert initial en semant par-dessus des espèces pérennes. La vesce est bien adaptée à ce type de pratique et apporte de la protéine. Le seigle permet, quant à lui, dapporter des fibres, tandis que lavoine est idéale pour favoriser le séchage du fourrage.
Atelier fauchage-andainage : Une technique en plein essor
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn grandes cultures, la technique du fauchage-andainage est encore peu répandue en France, mais elle a le vent en poupe. Elle présente, en effet, des avantages non négligeables dans certaines conditions. Un atelier-discussion a été organisé sur cette thématique, lors de lédition 2021 du salon Tech&Bio. Le fauchage-andainage permet de faire sécher la culture en andain avant la récolte. En conditions humides, il peut ainsi permettre de gagner des points dhumidité (jusquà douze points sur du sarrasin), et cest pourquoi cette technique a été plébiscitée en 2021 (année aux conditions particulièrement humides). Cette technique est également employée en cas de forte présence dadventices : le séchage en andain permet de se libérer plus facilement des impuretés. Elle permet également davancer la date de récolte de certaines cultures (ex : blé, orge, triticale), dans le but dimplanter plus précocement une culture dérobée (ex : soja), dans une logique économique. Cette technique est également intéressante pour les plantes à floraison indéterminée (ex : sarrasin, pois chiche), qui ont tendance à repartir en végétation lorsque les étés sont humides : la fauche permet darrêter la fructification et de mettre les graines au même stade dhumidité.
Les aventures de Pierre Dargoat, agriculteur bio : Plaidoyer pour des sols régénérés, respectés et productifs !
Joseph POUSSET, Auteur ; Valérie HOLLANDE LECUYER, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2021Cette bande dessinée est le fruit de la collaboration entre Joseph Pousset, agriculteur bio près d'Argentan (Orne) et Valérie Hollande Lecuyer, illustratrice. Le personnage central, Pierre Dargoat, y est mis en scène, avec sa famille, et se fait la voix dune agriculture vertueuse, dévoilant, au fil des personnages rencontrés, les thèmes qui animent lauteur : la régénération les sols, la biodiversité, la captation du carbone, les engrais verts, lagriculture sans herbicides, le désherbage, les vers de terre, les haies, la permaculture Le travail du sol est mis en avant à travers la culture dun champ de sarrasin, que suivent avec intérêt Anne, la fille aînée, et Boris, le cousin parisien, au fil de ses séjours et des saisons. Dans une deuxième partie, lauteur explique en détails 71 points qui permettent dapprofondir certains aspects agronomiques, des pratiques culturales à la préservation de la biodiversité et la compréhension de certains mécanismes naturels, en passant par le matériel de culture.
Céréales et blé panifiable : Il reste du pain sur la planche
Cécile ROLLAND, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLa transformation de blé meunier et dautres céréales biologiques se développe en Bretagne : le nombre dunités certifiées bio est passé de 834 à 1 236 entre 2015 et 2019 (principalement des boulangeries-pâtisseries, meuniers, biscuitiers ). Ces derniers transforment une part relativement faible de céréales bio produites localement. Une enquête, réalisée par la Maison de lAgriculture Bio du Finistère (MAB29) auprès de 116 transformateurs, a révélé lintérêt de plusieurs dentre eux de sapprovisionner plus localement. Pour répondre à ce besoin, différents schémas et échelles dapprovisionnement en blé meunier bio sont actuellement testés. Des référentiels communs sur la qualité du grain sont également en discussion. Si la teneur en protéines nest pas un critère discriminant pour les meuniers, elle lest pour tous les autres transformateurs (elle doit être au-dessus de 10,5 %). La gestion de lazote reste donc un enjeu majeur en agriculture biologique. Il faut aussi que le grain respecte dautres critères : humidité, PS, temps de chute de Hagberg et force boulangère W. Cet article est accompagné dun tableau qui synthétise des informations (semis, variétés, place dans la rotation, prix de vente ) sur plusieurs céréales bio panifiables. Deux producteurs bio et un boulanger bio apportent également leurs témoignages.
Le colza bio : faisable en bonne compagnie ; Colza dhiver bio sans labour : « 80 % de la réussite, cest le démarrage »
L'ATOUT TREFLE, Auteur ; Tiphaine TERRES, Auteur ; LA LETTRE DE L'AGRICULTURE DURABLE, AuteurLe colza est connu pour être une culture consommatrice de pesticides. Il trouve néanmoins sa place dans les systèmes biologiques en polyculture-élevage diversifiés de Vendée. Le GAEC des Rocs a, par exemple, développé une association de cultures (colza sarrasin - trèfle nain blanc) qui permet de réaliser trois récoltes en deux ans. Tout est semé à la mi-mai, à 1 cm de profondeur, avec un semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC surveillent ensuite la bonne levée du colza (objectif de 15 pieds/ha en début dhiver), et réalisent, si besoin, un ou deux passages dorthophosphate de fer pour lutter contre les limaces. Le sarrasin est ensuite récolté au mois de septembre. Le colza peut alors se développer et le trèfle nain blanc couvre le sol. Le colza est ensuite récolté lannée suivante (fin juin). Le trèfle peut alors soit être pâturé, soit servir dengrais vert. Le GAEC Ursule implante, quant à lui, son colza derrière un méteil blé-féverole. Un faux semis est réalisé 48 h après que le méteil soit récolté (fin juillet), puis du lisier (60 unités dazote) est apporté avant le semis de colza. Le semis est réalisé autour du 15 août, 24 heures après le passage dune herse rotative. Le GAEC utilise des semences fermières, ce qui lui permet de réaliser des économies. Le sol nest pas labouré afin de conserver sa fraîcheur. Si la culture du colza nest pas assez belle au mois de novembre, les associés sèment de lorge à la volée, puis le tout est récolté à la même période.
Compte-rendu des essais réalisés en 2021 : Céréales biologiques, fertilisation et traitement de semences
Pierre DURAND, Auteur ; Alain LECAT, Auteur ; Pierre LEFUR, Auteur ; ET AL., Auteur | LILLE CEDEX (299 Boulevard Leeds, 59 777, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE HAUTS-DE-FRANCE | 2021Ce document compile les résultats de différents essais portant sur la culture de céréales biologiques dans les Hauts-de-France. Ils ont été réalisés en 2021, dans le cadre du Réseau céréales à paille en AB. Ce compte-rendu dessais présente ainsi les résultats : 1 de plusieurs essais variétaux sur des céréales à paille (épeautre, triticale, blé tendre dhiver, blé tendre de printemps) ; 2 - de deux essais comparant leffet de différents fertilisants organiques sur du triticale dhiver (fientes fraîches, bouchons de fientes, Azopril, Gomeo, farine de viande et dos ) ; 3 - dun essai comparant leffet de différents traitements de semences biostimulants sur du blé dhiver (Efficace micro-organisme, Trichoderma Harzianum, thé de compost oxygéné, Azotobacter Vinélandi, Akra, Akra programme ) ; 4 - dun essai sur le semis de céréales sous un couvert de luzerne permanent. Avant de présenter ces différents résultats, ce compte-rendu commence par décrire les conditions climatiques et les faits marquants de lannée 2021, puis fournit quelques rappels sur les composantes du rendement du blé dhiver et du blé de printemps.
Contamination au datura : Se mobiliser de toute urgence
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe datura, qui est de plus en plus présent dans les cultures, est dans le collimateur des instances sanitaires. Cette adventice, de la famille des solanacées, contient des alcaloïdes très toxiques pour les humains et les animaux. Toutes les parties de cette plante en contiennent : les feuilles, les racines, les tiges et, surtout, les graines. Le datura fleurit en été, doù un risque de contamination accru dans les cultures récoltées à lautomne. Il nest pas uniquement présent dans les cultures de sarrasin, mais aussi dans le maïs, le millet, le sorgho, le soja, le tournesol et dans différentes cultures légumières. Actuellement, les régions les plus touchées sont le Sud-Ouest, lOuest, la Bretagne et la vallée du Rhône. Pour éviter les intoxications, la Commission européenne a pour projet de durcir la réglementation à partir de 2022 : la réglementation actuellement mise en place sur le baby food serait alors appliquée à lensemble de la chaîne alimentaire et sur dautres cultures que le sarrasin. La prévention est donc de rigueur : rotation des cultures, faux semis, déchaumage. Il faut éliminer chaque pied avant la présence de bogues. La récolte est aussi un point essentiel à surveiller : nettoyage des machines, des bennes et des silos.
Détecter du datura dans le sarrasin bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2020, lUfab (Union française dagriculture biologique, groupe Le Gouessant), en partenariat avec Telespazio France, a testé la télédétection, par drone, de plants de datura au sein de 50 ha de sarrasin. Les images prises par le drone ont été analysées par un logiciel et ont permis de détecter et de géolocaliser deux plants de datura. Ces derniers ont été repérés car ils dépassaient la culture, mais, sur place, dautres plants, plus petits que le sarrasin, ont été identifiés. Ces zones ont ainsi été exclues de la récolte et le reste a pu être valorisé.
Engrais verts : Tous aux abris ?
Lucie DROGOU, AuteurEn agriculture biologique, la culture des engrais verts fait partie des pratiques de base. Leur culture, puis leur incorporation dans la terre procurent de nombreux bienfaits aux sols (fertilisation, amélioration de la stabilité structurale) et participent à la santé des cultures (lutte contre les adventices et contre certains bio-agresseurs en cassant leur cycle). Pourtant, cette pratique indispensable peut s'avérer fastidieuse à mettre en place dans les systèmes maraîchers diversifiés, avec des contraintes importantes, en particulier sous abris. Comment optimiser au mieux l'assolement ? Comment organiser son travail ? Comment choisir son engrais vert ? Cet article fournit un ensemble de réponses à ces questions (dont un tableau avec 16 espèces et leurs caractéristiques en tant qu'engrais verts) et souligne les points de vigilance pour une bonne gestion des engrais verts.
De nouvelles opportunités à saisir en grandes cultures bio
BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur ; BIOCER, Auteur | PHALEMPIN (26 Rue du Général de Gaulle, 59 133, FRANCE) : BIO EN HAUTS-DE-FRANCE | 2021En grandes cultures biologiques, implanter une large diversité despèces est lun des leviers pour sécuriser son système de production. Dans un contexte de changement climatique, avec des printemps de plus en plus secs et des automnes plus cléments, de nouvelles espèces trouvent leur place dans les assolements de la région Hauts-de-France. Des acteurs économiques, tels que la coopérative Biocer, développent de nouveaux débouchés afin de valoriser ces « nouvelles » cultures. Biocer et Bio en Hauts-de-France ont travaillé ensemble afin dexpérimenter et dévaluer les atouts et les contraintes de ces cultures. Ce document décrit les caractéristiques, ainsi que la marge brute quil est possible de viser pour certaines de ces « nouvelles » cultures, à savoir : le quinoa, le pois chiche, le pois vert de casserie, les haricots secs, les lentilles et lentillons, le soja, le sarrasin et le tournesol.
Philippe Joubert, en Indre-et-Loire : Un maître mot : diversifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPhilippe Joubert sest installé en grandes cultures, sur 175 ha, en Indre-et-Loire, en 1984, et il est passé en bio en 1994. Son exploitation est composée de trois sites, avec des sols majoritairement constitués de limons sur argile à silex. Avec les aléas climatiques de ces dernières années, Philippe Joubert a de moins en moins de certitudes : alors que sa rotation diversifiée, conçue sur onze ans, lui a donné satisfaction durant vingt ans, la récurrence des aléas climatiques remet en cause sa pertinence. Par exemple, depuis trois ans, il narrive plus à faire lever le colza (après une culture de lentilles), à cause de labsence de pluie et des sols trop secs. Pour essayer de stabiliser son revenu et de rester indépendant, il a développé la transformation, ainsi que la vente directe. Tout au long de cet article, Philippe Joubert fournit également son avis ou des informations sur plusieurs points techniques : la gestion des couverts végétaux, le labour, la faible autonomie en azote de sa ferme, le désherbage thermique, ainsi que le guidage par GPS-RTK.
Le Point avec Certipaq : Des évolutions réglementaires
Gwénaël LEREBOURS, AuteurCet article fait le point sur des modifications de règles de production bio entrées en vigueur depuis le début de lannée 2021. La première modification porte sur les semences. Plusieurs espèces ou groupes variétaux sont passés « hors dérogation » au 01/01/2021 : soja (sauf exceptions), courge (sauf exceptions), concombre (tous) et luzerne (passage « hors dérogation » progressif, cest-à-dire échelonné dans le temps). Lavoine, lorge dhiver, le seigle et le pois fourrager devraient passer « hors dérogation » au 01/07/2021. Le deuxième volet porte sur lélevage. La dérogation pour introduire des poulettes non bio dans les élevages de poules pondeuses bio est prolongée jusquau 31/12/2021. La dérogation autorisant jusquà 5 % daliments non bio riches en protéines dans les rations des porcs et des volailles bio est également prolongée jusquau 31/12/2021. Le phosphate monoammonique est désormais autorisé en tant qualiment minéral en aquaculture bio. Le dernier point porte sur les arômes naturels utilisés dans la préparation de denrées alimentaires bio. A partir du 01/01/2022, ils devront respecter de nouveaux critères définis par les articles 16.2, 16.3 et 16.4 du règlement (CE) n°1334/2008.
Produire des semences de céréales en agriculture biologique : Règlementation ; Techniques de production
La production de semences de céréales en agriculture biologique doit répondre à deux réglementations : la réglementation de la production de semences de céréales et la réglementation de la production en agriculture biologique. Ce guide pratique décrit toutes les étapes de production de semences de céréales en agriculture biologique : - Choix de la parcelle, préparation du lit de semences et semis ; - Gestion des adventices ; - Gestion des maladies et des ravageurs ; - Fertilisation ; - Irrigation ; - Récolte et stockage des semences.
Quand la diversification des cultures rencontre la diversité des profils
Murielle VENDÔME, AuteurTrois éleveurs bio vendéens en bovins viande et lait ont choisi de diversifier leurs cultures. Larticle retrace leurs parcours, motivations, choix, démarches, commercialisations, et présente les intérêts de cette diversification, ainsi que quelques points de vigilance. Julien Renolleau, en bovins viande, a choisi la pomme de terre pour sa création de valeur ajoutée, sa mise en uvre simple, des investissements et des interventions limités par rapport à dautres cultures de plein champ. Après avoir identifié les besoins du réseau Biocoop, Camille Martineau, en bovins lait, sest lancée dans la production de sarrasin et de millet décortiqués pour pouvoir sinstaller sur la ferme familiale. Cyril Roux, en bovins viande, voulait implanter une culture à destination de la consommation humaine, limiter les passages de tracteur et ne pas biner. De par ses qualités gustatives et nutritionnelles et son originalité, le quinoa sest alors imposé. Puis, le blé, le sarrasin et le millet ont suivi.
Réduction du travail du sol : 15 producteurs bio se tirent labour
Robin GUILHOU, AuteurDepuis début 2020, Agrobio 35 anime un groupe départemental de 15 fermes bio, qui souhaitent réduire le travail du sol. Lobjectif de ces agriculteurs est de mettre en place du non labour sans impacter négativement le fonctionnement du sol, lenherbement des cultures ou le rendement. Ce travail est financé, pour une durée de trois ans, par la région Bretagne, dans le cadre dun projet Agriculture Écologiquement Performante (AEP). Cet article présente les résultats des premiers essais réalisés sur maïs et sarrasin. Trois modalités ont été comparées : un labour classique, un labour agronomique (charrue déchaumeuse), un non labour (cultivateur, rotavator et Dynadrive). Des profils de sols ont été réalisés en amont des semis, afin de caractériser létat des parcelles et un suivi a été effectué sur la culture (levée, vigueur, enherbement, taux de sucre, dynamique azotée sur lhorizon 0-30 cm, température du sol, rendement). Sur maïs, la réduction du travail du sol a engendré une petite diminution au niveau des levées, mais une vigueur légèrement plus importante. Lenherbement est plus marqué en non labour et les rendements en non labour sont très variables dune parcelle à lautre. En sarrasin, le non labour a également conduit à un enherbement plus important et à un rendement moindre. Le groupe va explorer plusieurs pistes pour améliorer les itinéraires techniques sans labour.
Semis direct dans une prairie vivante : Dans le Cantal, on remet le couvert ; Sursemis : témoignages : Les clés pour faire durer les prairies
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour faire face aux sécheresses à répétition et à leurs impacts sur les prairies (mauvaise régénération), des éleveurs bio du Cantal pratiquent, depuis cinq ans, le semis direct dans des prairies vivantes. Cette technique consiste à semer des méteils fourragers ou des espèces prairiales, en fin dété, pour régénérer des prairies sans les retourner. Des essais ont été mis en place durant deux ans (2020-2022) sur différents types de sols. Dans cet article, Vincent Vigier, conseiller spécialisé bio à la Chambre dagriculture du Cantal, réalise un bilan de ces essais et apporte des informations sur cette pratique : bénéfices, itinéraire technique, matériel, choix des espèces En complément, deux éleveurs bio (Franck Jaulhac et Thierry Teissedre, respectivement installés à 600 et 1 100 m daltitude en vaches laitières) et le Lycée agricole dAurillac apportent leur expérience sur le sursemis de prairies. Chacun dentre eux adapte ses techniques au contexte pédoclimatique de sa ferme et à ses objectifs et se déclare satisfait des résultats obtenus.
Les super-pouvoirs de lavoine font de lil aux producteurs
Claire MULLER, AuteurLavoine, cultivée pour lalimentation humaine, fait son retour en Suisse, notamment dans les assolements des systèmes conduits en agriculture biologique. Cette céréale présente plusieurs atouts. Elle est notamment connue pour être une culture nettoyante : comme elle occupe rapidement le terrain, elle empêche la levée dadventices concurrentielles, telles que le chiendent ou le chardon. De plus, les composés allélopathiques diffusés par son système racinaire lui confèrent un pouvoir antigerminatif et diminueraient la proportion de nématodes et de champignons parasites. Cette culture permet également de casser le cycle de nombreuses maladies, comme, par exemple, le piétin verse. Son enracinement profond améliore aussi la structure du sol, en lameublissant et en laérant. Cette plante a des besoins en azote modestes, mais a des exigences plus élevées en eau, notamment pour que le remplissage du grain soit suffisant pour être bien valorisé. Mis à part un éventuel passage de rouleau ou de herse en début de végétation, cette culture ne nécessite aucune intervention.
Témoignage : du méteil ensilé dans lauge des vaches laitières (49)
Guillaume CHEVALIER, AuteurLe GAEC du Druillay, situé dans le Maine-et-Loire, est passé en bio en 2017. Cette ferme est composée dune SAU de 94 ha (dont 71 ha de prairies), dun atelier bovins lait (57 vaches laitières) et dun atelier porcin naisseur-engraisseur (60 mères). Pour diversifier ses ressources fourragères, le GAEC sème simultanément, depuis deux ans, un méteil fourrager riche en protéagineux et une prairie temporaire. Joël Pasquier, lun des associés du GAEC, a commencé à mettre en place cette pratique suite à une visite de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou. Ces prairies temporaires sous couvert de méteil sont implantées après une culture (récoltée en grains) de mélange céréales-protéagineux, et restent en place pendant cinq ans. Le méteil fourrager est composé de triticale, de pois, de vesce et de féverole. La prairie associée est composée de RGH, de RGA, de fétuque élevée, de trèfle violet, de trèfle blanc géant et de trèfle hybride. Joël Pasquier présente son itinéraire technique et explique comment il valorise lensilage de méteil dans les rations de ses vaches laitières.
Tri-stockage : Savoir adapter son matériel à son projet
Céline ROLLAND, AuteurLes installations de tri et de stockage des grains se réfléchissent sur le long terme afin dopter pour le choix le plus adapté à son projet et aux objectifs recherchés (alimentation humaine ou alimentation animale). Cet article présente les retours dexpériences de deux exploitations de Loire-Atlantique. Le GAEC du Rouillon est géré par cinq associés et emploie un salarié. La SAU est de 80 ha, dont 60 ha en grandes cultures (colza, sarrasin, chanvre, maïs, mélange céréalier, blé ) et les agriculteurs élèvent des volailles. Toutes les cultures sont valorisées sur la ferme : elles servent à lalimentation des volailles ou sont transformées et vendues en circuits courts (huiles, graines décortiquées, farines, pains). Afin doptimiser le triage et la transformation des graines, la Cuma Innov 44 a investi dans un trieur optique et une table densimétrique qui sont installés sur le GAEC. Ces équipements permettent, en plus de ceux déjà présents sur la ferme, davoir une chaîne de tri complète et de très haute qualité. La ferme de Vivien dAnjou cherche également à valoriser ses cultures via la commercialisation en vente directe. Dès que les cultures sont récoltées, elles sont triées, puis pré-nettoyées à laide dun trieur cylindrique Marot. Une table densimétrique est ensuite utilisée pour finir de nettoyer le blé et les lentilles. La décortiqueuse est principalement utilisée pour enlever lenveloppe des pois cassés.
Amendements : Pratiques dengrais verts en 2019 dans la Drôme
Julia WRIGHT, AuteurDans la Drôme, de plus en plus de viticulteurs bio mettent en place des engrais verts pour améliorer la structure de leurs sols et éviter le développement des adventices (ex : chiendent). Cet article offre une synthèse des techniques mises en place par 19 viticulteurs bio de ce département, en expliquant les différences de pratiques entre les divers territoires qui le composent : le Nord, le Sud et le Diois. A laide dun schéma, il commence par détailler les deux itinéraires techniques majoritairement employés : à lautomne, un tiers de ces viticulteurs pratiquent le semis direct, tandis que les autres effectuent un semis après enfouissement. Les engrais verts sont ensuite détruits entre mi-mars et début juillet par roulage, broyage, ou les deux. Les engrais verts sont souvent semés un rang sur deux, mais cette règle est adaptée selon les besoins de la parcelle. Les mélanges sont toujours constitués de légumineuses et de graminées (excepté dans le Diois où les viticulteurs privilégient lenherbement naturel pour mieux lutter contre lérosion). Les espèces majoritairement employées sont la vesce, le seigle, la féverole et la moutarde (leurs caractéristiques sont récapitulées dans un tableau). Pour faciliter lapprovisionnement des viticulteurs en semences, Agribiodrôme organise, depuis 2018, une commande groupée auprès de céréaliers bio drômois.
Céréales mineures : Renaître et se faire reconnaître
Marin GRATIGNY, Auteur ; Antonin LE CAMPION, AuteurEn septembre 2019, à Rennes, a eu lieu un premier bilan du projet Renaissance des Céréales Mineures (RCM) visant à rediversifier l'offre variétale et à recenser les débouchés possibles de ces céréales : millet, grand et petit épeautre, sarrasin... A ce stade du projet, un bilan des parcelles consacrées aux essais de culture depuis 2017 a été présenté, ainsi que les freins rencontrés par les producteurs et les jardiniers amateurs partenaires du projet : la taille, souvent insuffisante, des parcelles qu'ils pouvaient consacrer aux céréales mineures, les besoins en matériels spécifiques (batteuse à botillons, semoir à essais, etc.). Des essais d'outils et de procédés de décorticage de ces céréales ont également eu lieu. Le projet RCM aura permis d'acquérir des matériels expérimentaux qui sont désormais utilisables par les producteurs du réseau GAB-FRAB Bretagne et Triptolème. Progressivement, les ressources en semences paysannes d'épeautre, de millet et de sarrasin réintroduites s'améliorent. Il apparaît nécessaire, pour la suite, de se concentrer sur la conception et la fabrication de machines adaptées à la réalité du terrain et accessibles aux agriculteurs.
Choisir et Décider : Céréales à paille en agriculture biologique : Synthèse nationale 2020
Amélie CARRIERE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., Auteur ; Hélène SICARD, Auteur | PARIS (3 Rue Joseph et Marie Hackin, 75 016, FRANCE) : ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL | 2020Ce guide rassemble des résultats issus dessais, conduits en 2019/2020 par ARVALIS et ses partenaires, en collaboration avec lITAB, en céréales à paille bio. Plusieurs thématiques sont abordées : - Variétés de blé tendre, de blé dur et de triticale : Résultats des réseaux de criblage variétal et préconisations pour choisir une variété en AB, adaptée au contexte de production et aux débouchés ; - Céréales à paille : Quelle espèce implanter ? : Résultats dun essai multi-espèces de céréales à paille conduit dans le Sud-Ouest ; - Gestion des maladies de semences : Mieux comprendre, éviter et gérer la carie du blé ; Traitements de semences et fongicides utilisables en AB ; - Gestion des maladies foliaires du blé tendre en AB : Intérêts de la protection : Résultats de quatre essais de produits autorisés en AB sur blé tendre ; - Fertilisation des céréales à paille en AB : Principes de la gestion de la fertilité des sols, fertilisation, intérêts et résultats dessais dapports organiques, dapports de phosphates naturels et de kiésérite ; - Gestion des adventices : La prévention avant tout : Les leviers disponibles en agriculture biologique.
Collecte de céréales bio : Une croissance record !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn grandes cultures, lheure est au bilan de la campagne 2019-2020. En agriculture biologique, France Agrimer décompte près de 600 000 tonnes de céréales bio ou en C2, ce qui correspond à un bond de 70 % par rapport à lannée précédente. Cette tendance est le reflet de la hausse du nombre de conversions depuis deux années. Le blé tendre (dont la collecte a augmenté de 82 %), le maïs (+ 42 %), le triticale (+ 104 %) et lorge (+ 118 %) représentent plus de 90 % des volumes récoltés. De lavis de la filière, lépisode Covid-19 modifie peu les estimations de croissance du marché : les ventes en restauration hors domicile se sont effondrées, mais elles ont été compensées par laugmentation des ventes de pains et de farines en sachets (boostées durant le confinement). Les GMS se sont également recentrées sur des approvisionnements français et de proximité. Concernant lalimentation animale, la crise semble avoir dopé les utilisations de céréales (+ 17 % en orge et + 19 % en maïs). Cette tendance est en partie expliquée par le dynamisme des filières ufs et viande bio durant cette période.
Du colza bio avec un semis 3 en 1 au GAEC les Rocs
Juliette MICHEL, AuteurLe GAEC les Rocs est une ferme biologique en polyculture-élevage, basée en Vendée. Ses associés cherchent à diversifier au maximum lassolement. Depuis deux campagnes, ils sèment du colza, du trèfle et du sarrasin en même temps, afin de réduire le travail du sol et de maximiser sa couverture. Ces trois cultures sont récoltées en deux ans. Le semis seffectue en mai (30 kg/ha de sarrasin, 5 kg/ha de colza et 5 kg/ha de trèfle nain blanc) à laide dun semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC veillent alors à ce que le colza lève bien et ne soit pas attaqué par des limaces, sinon ils traitent à laide dun anti-limace autorisé en AB (SLUXX). Leur objectif est davoir 15 pieds/m2 de colza au début de lhiver. Cest la seule intervention quils peuvent avoir à réaliser sur ces cultures. Le sarrasin est récolté en septembre (première année), ce qui laisse la place au colza et au trèfle. Le colza est ensuite récolté en juin de lannée suivante, puis le trèfle peut être pâturé par les vaches. Les associés du GAEC recommandent d'utiliser du trèfle nain blanc et non du trèfle violet qui est trop agressif et envahit le colza.
Colza : Une culture économiquement intéressante
Cécile ROLLAND, AuteurPour la troisième année consécutive, les producteurs bio du groupe AEP oléagineux du Morbihan ont semé du colza en association avec une plante compagne. Ce groupe sest formé en 2018, avec pour objectif de vérifier la faisabilité de la conduite technique du colza bio en Bretagne. Pour cela, un suivi est réalisé sur sept fermes depuis le semis 2018 et montre un bilan positif, avec des rendements oscillant entre 1,4 et 3,2 t/ha (moyenne de 2,3 t/ha). Le colza est semé vers le 15 août en association avec une plante compagne gélive, afin que cette dernière couvre rapidement le sol à lautomne : son rôle est détouffer les adventices et de limiter la sensibilité du colza aux altises et aux autres ravageurs. Plusieurs plantes compagnes ont été testées. Celle qui donne les meilleurs résultats dans le contexte pédoclimatique de cet essai (les hivers sont doux dans le Morbihan) est le sarrasin (4 kg de colza + 15 kg de sarrasin). Litinéraire technique mis en place par les producteurs du groupe AEP oléagineux est détaillé, puis cet article fournit (à titre indicatif) les marges et coûts de production obtenus. Quel que soit le scénario (rendements plus ou moins bons), le colza reste une culture économiquement intéressante dans le cadre de ce suivi.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale - Epeautre - Blé dur : 2020
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; G. PLÉVY, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre dhiver, adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais fédérés dans le réseau de criblage variétal bio, les résultats de la récolte 2020 sont regroupés. En plus des résultats sur les rendements et sur les teneurs en protéines, les synthèses des résultats hauteurs et poids spécifiques sont réalisées, si le volume de données est suffisant. Coordonné et animé par lITAB, depuis les années 2000, et par ARVALISInstitut du végétal, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Cultures sous abris et tunnels : De la nécessité dintégrer des engrais verts
Emmanuel PLANTIER, AuteurEn maraîchage bio, les engrais verts sont trop rarement utilisés dans les serres et les tunnels. Les surfaces sous abris sont quasiment cultivées en permanence, ce qui peut, dans la durée, dégrader les sols car ils sont trop sollicités. Entre la chaleur, lirrigation et les intrants, plusieurs effets négatifs peuvent être observés : excès de salinité (engendré par labsence de lessivage du sol), acidification des sols, diminution de la capacité de réserve utile en eau, diminution du taux dhumus à court terme, baisse de lactivité biologique, dégradation de la structure du sol (disparition des agrégats) Les engrais verts peuvent aider à remédier à ces effets indésirables. Encore faut-il savoir quel couvert implanter et en quelle saison... En hiver, saison la moins rentable sous serre, les espèces les plus adaptées sont les céréales et les crucifères (seigle, moutarde, colza fourrager, radis fourrager ), mais leur cycle de développement est long (4 à 5 mois). Lété, il est possible dutiliser des espèces à croissance rapide qui se développent en deux mois (sorgho fourrager, phacélie, ray grass, tagètes). Certaines sont dailleurs utiles pour réguler les nématodes (tagètes, cycles courts et successifs de sorgho fourrager). Contre ces ravageurs, il est possible de recourir à la biofumigation, dont les principes sont rappelés en fin darticle.
Filières Carrefour bio : Multiplier les partenariats
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe géant Carrefour vise un chiffre daffaires liés à la vente de produits biologiques de 5 milliards deuros en 2022 (contre 2,3 milliards en 2019). Pour atteindre cet objectif, il développe des filières et cherche à sapprovisionner le plus possible en France, notamment pour fournir la marque Carrefour bio. Sa première filière boule bio (pain bio) a été créée en 1992. Depuis, le groupe Carrefour ne cesse de multiplier les filières bio et vient dailleurs den créer six nouvelles : pâtes, flocons davoine, farine de blé, quinoa, graines de lin et graines de chia (les filières blé dur/pâtes et avoine blanche sont plus amplement détaillées). Toutes ces filières reposent sur des contrats tripartites (producteur-transformateur-distributeur). Concernant les producteurs, en 2018 et 2019, 500 nouveaux partenariats ont été signés afin daccompagner des conversions ou d'encourager des producteurs à augmenter leurs surfaces contractualisées. Carrefour accompagne ainsi plus de 2 000 producteurs bio français. Par ailleurs, concernant les entreprises, le 21 septembre 2020, à loccasion du salon Natexpo, des contrats tripartites ont été signés avec six coopératives françaises (Fermes Bio, Agribio Union, Bio Sud, Union Bio Sud Est, Coop drômoise de céréales, Cavac) et trois industriels (Alpina Savoie pour le blé dur, Celnat pour lavoine et Cavac pour le pois chiche). Un encart décrit également le rachat de la chaîne Bio cBon par Carrefour.
Paysans-traiteurs-crêpiers en Charente : Des galettes du champ à lassiette
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn Charente, Lucie Moy et Jonas Handtmann sont paysans, traiteurs et crêpiers : sur leur ferme de 24 ha conduite en bio, ils produisent des farines, des ufs et des légumes quils valorisent dans leur crêperie ambulante. Lucie Moy sest installée avec son compagnon en 2010 sur la ferme familiale. Le couple sest alors lancé dans la production de PPAM, mais na pas souhaité poursuivre son activité dans cette production. Lucie Moy a alors décidé de donner vie à son rêve en devenant paysanne-crêpière. Elle a suivi une formation de crêpière, puis le couple a commencé à cultiver du sarrasin, du blé, du petit épeautre, ainsi que des légumes de plein champ avec de la traction animale (qui servent à garnir les crêpes ou à être transformés en tartinades). Il a aussi commencé l'élevage de poules. Pour cultiver les céréales, ils ont fait appel à un entrepreneur voisin car ils ne souhaitaient pas investir dans du matériel, ni consacrer trop de temps aux cultures. Ils assurent en revanche le triage, le stockage et la transformation en farine. Le couple a également investi dans une roulotte pour pouvoir confectionner et vendre leurs crêpes garnies sur des évènements : Lucie Moy effectue une quarantaine de sorties davril à octobre. Cette activité fonctionne très bien, mais elle est épuisante. A terme, ils aimeraient développer des évènements à la ferme et lactivité traiteur car ces activités sont plus confortables.
Choisir & décider - Céréales à paille en agriculture biologique - Synthèse nationale 2019
Amélie CARRIERE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (3 Rue Joseph et Marie Hackin, 75 016, FRANCE) : ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL | 2019Cette première édition du guide Choisir & décider consacrée aux cultures de céréales à paille en agriculture biologique compile les résultats de plusieurs essais et réseaux, sur l'ensemble du territoire français. Il vise ainsi à apporter des informations concrètes et utilisables par les agriculteurs et les techniciens concernés par ces cultures. Les différents chapitres de ce guide traitent : - des variétés de blé tendre, de blé dur et de triticale (réseau de criblage variétal, rendements, teneurs en protéines, préconisations...) ; - du choix des espèces de céréales à paille à implanter en fonction des objectifs de l'agriculteur ; - de la gestion des maladies de semences (carie, traitement de semences sur blé tendre) et des adventices (leviers préventifs) ; - de la gestion d'un couvert permanent vivant. Co-édité par Arvalis-Institut du végétal et l'Itab, ce guide s'appuie sur les travaux d'un ensemble de structures porteuses d'essais.
Colza Bio : Une petite graine qui monte, qui monte, qui monte
Céline ROLLAND, AuteurIl existe une forte demande en colza bio (huile, tourteau), mais cette culture est assez délicate à conduire en agriculture biologique. Le colza présente plusieurs avantages agronomiques : famille botanique supplémentaire dans la succession culturale, meilleure valorisation de lazote en fin dété, précédent intéressant, culture à cycle long. Cest, par contre, une culture exigeante en azote qui doit être placée en tête de rotation (derrière une prairie ou une légumineuse). Autre inconvénient, le colza peut être une culture salissante en matière dadventices et de repousses lannée suivante. Dans le Morbihan, un groupe AEP de sept agriculteurs bio ou en conversion sest formé afin de lever les freins techniques liés à la culture du colza bio. Un de leurs essais est détaillé dans larticle : le semis de colza en association avec des plantes compagnes gélives (sarrasin et trèfle dAlexandrie). Lobjectif est ainsi de limiter lenherbement en couvrant rapidement le sol, de diminuer la sensibilité du colza aux altises (et aux autres ravageurs dautomne), et daméliorer la structure du sol. Un encart est réservé au témoignage de Jean-Yves Couedel, agriculteur bio dans le Morbihan, qui intègre depuis 30 ans du colza dans son assolement.
Maraîchage : La gestion de l'enherbement au cur des bilans de campagne
Rémi COLOMB, AuteurEn maraîchage bio diversifié, les maraîchers cherchent des solutions techniques et mécaniques pour la gestion de lenherbement afin de réduire le temps de travail et de gagner en précision et en confort. LADABio a mis en place une enquête pour mettre en évidence les réussites, les échecs et les besoins daccompagnement des producteurs. La synthèse des résultats a servi de base déchanges pour deux bilans de campagne effectués en Isère et en Haute-Savoie. Plusieurs retours ou astuces sont évoqués dans cet article : loccultation ne fonctionne pas toujours au printemps sur amarantes, chénopodes et digitaires ; leffet allélopathique dun couvert de seigle est souvent relatif ; certains outils classiques sont efficaces sur la ligne de culture (désherbage thermique, doigts désherbeurs, bineuse, herse étrille). Ces retours sont suivis par le témoignage de Cyril et Barbara, maraîchers bio diversifiés en Haute-Savoie, qui mettent en place une transition énergétique sur leur ferme et ont testé des tracteurs électriques.
Des pâtes à la ferme : Tester pour avancer !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurMathieu Mallet est paysan et producteur de pâtes bio dans les Deux-Sèvres. Cet ancien animateur Civam a obtenu son BPREA en 2014. Il a alors débuté un parrainage chez un voisin, durant lequel il a cultivé 2 ha de blé dur bio et a investi dans sa première machine afin de produire des pâtes fermières sans ufs. En 2016, il sest installé de son côté. Il cultive actuellement 20 ha : 4 ha de blé dur, 2 ha de petit épeautre, 2 ha de sarrasin et 1 ha de seigle et prairies. Après la moisson, le grain est trié une première fois à laide d'un nettoyeur-séparateur, puis il est stocké. Avant dêtre transformé, il est de nouveau trié et nettoyé grâce à un trieur alvéolaire et à une brosse. Il est ensuite moulu à laide dun moulin type Astrié. La farine obtenue est mélangée à une proportion exacte deau dans une extrudeuse, puis le mélange est compressé contre un moule à laide dune vis sans fin afin dobtenir la forme des pâtes. Ces dernières sont ensuite séchées au soleil ou dans un séchoir, pour descendre en dessous de 12% dhumidité. Il faut savoir que la dénomination « pâte » concerne uniquement les produits issus de blé dur. Ceux fabriqués à partir dautres farines doivent être nommés autrement. Mathieu Mallet consacre deux jours à la fabrication par semaine et fabrique 6 t/an de pâtes, soit 120 kg/semaine. Comme les références sont rares, il a dû effectuer de nombreux essais avant de parvenir à un résultat satisfaisant.
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurUn essai sur les mélanges céréales-protéagineux à moissonner a été conduit, pendant huit ans, en agriculture biologique, en Normandie. Son objectif était dobtenir un mélange équilibré, couvrant, qui limite les risques de verse et avec une maturité conjointe des cultures pour la récolte. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre dAgriculture de lOrne, en présente les enseignements : les rendements sont très variables (15 à 65 qx/ha) tout comme la teneur en MAT (11 à 24 %, elle est principalement liée à la proportion en protéagineux). Sur la quinzaine de mélanges testés, neuf ressortent par rapport aux autres. Leurs caractéristiques sont présentées dans un tableau récapitulatif et le mélange triticale-féverole est celui qui semble le mieux répondre aux divers objectifs. Trois solutions sont possibles pour implanter la féverole : à la volée avant le labour et le semis de la céréale ; en même temps que la céréale avec un combiné de semis (mais attention au risque de déficit hydrique comme la graine est enfouie à 2-3 cm seulement) ; à la volée, après labour, et avec le semis de la céréale dans un second temps.
Sarrasin : Une culture aux multiples facettes
SYMBIOSE, AuteurPlante rustique, le sarrasin, de la famille des Polygonacées, valorise les sols pauvres et acides et ne demande pas de fertilisation pour son développement. Le sarrasin présente de nombreux avantages : cycle de végétation court, effet nettoyant sur les vivaces, rupture des cycles de parasites et d'adventices par un travail du sol tardif au printemps, peu gourmand en main duvre... Son introduction dans la rotation comme culture de vente ou couvert végétal permet de diversifier les cultures. Le sarrasin peut également être utile comme plante compagne. Des conseils sont fournis pour préparer le sol avant l'implantation, choisir ses variétés, faire les semis, etc. Des essais de l'INRA de Rennes en partenariat avec la FRAB Bretagne ont porté sur des variétés de sarrasin de Pays, faisant ressortir certaines caractéristiques décrites dans un tableau. Deux témoignages illustrent l'intérêt de l'introduction du sarrasin : Mickaël Renoult, polyculteur-éleveur bio à Saulnières (35), qui utilise le sarrasin comme plante compagne, et Stéphane Postic, polyculteur bio à Elliant (29), qui l'a intégré dans sa rotation.
De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
Semences grandes cultures : Nouvelles variétés
BIOFIL, AuteurSix semenciers et distributeurs fournissent des informations sur leurs offres variétales adaptées à la bio. Agri Obtentions a récemment inscrit trois nouvelles variétés de blé tendre dhiver à la liste A du Catalogue officiel français (deux variétés panifiables et une variété biscuitière). Lentreprise Lemaire Deffontaines vient détoffer son réseau dessais grâce à trois sites dexpérimentation supplémentaires. En 2017, elle avait inscrit trois variétés appréciées en AB : une de grand épeautre, une de blé dhiver barbu et une dorge de printemps. Partner & Co propose un maïs à grains cornés-dentés (maïs hybride à trois voies) pour les zones semi-précoces. Ce dernier peut être récolté aussi bien en ensilage quen grains. Saatbau propose des variétés de soja précoces à haut rendement. Leur taille élevée et leur insertion haute des premières gousses facilitent la conduite en bio. Lentreprise Thierry Hache propose deux nouvelles variétés dans le cadre de la démarche Grainoble® en filière tracée bio : une de blé meunier et une de triticale précoce. Top Semence est lun des pionniers de la sélection du pois chiche en Europe. Il a déposé six variétés en 2017 avec des résistances variétales intéressantes en agriculture biologique.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Région Pays de la Loire : Campagne 2017-2018
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2017-2018 en Pays de la Loire. Au sommaire de cette synthèse : - Introduction : édito, contexte climatique, carte des essais ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lAB : blé, triticale, seigle, épeautre, soja, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité, fertilisation, associations ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux : lupin, féverole, pois, soja ; - Cultiver des fourrages de qualité : mélanges céréales-protéagineux, maïs associé, ortie ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Blés de pays et autres céréales à paille : Histoire, portraits et conseils de culture à l'usage des jardiniers et petits cultivateurs
Ruth STEGASSY, Auteur ; Jean-Pierre BOLOGNINI, Auteur | PARIS (33 Rue du Faubourg Montmartre, 75 009, FRANCE) : ÉDITIONS ULMER | 2018Richement illustré, ce livre invite tout d'abord à un voyage à travers l'histoire de la culture et de l'utilisation des céréales. On y découvre la grande diversité des céréales et l'évolution qui a conduit ces graminées à devenir la culture la plus répandue dans le monde. Les auteurs suscitent lintérêt pour les blés de pays, ces céréales qui ne résultent pas d'un travail de sélection en laboratoire mais qui sont, au contraire, intimement attachées à des lieux, à des régions et à des cultures. Attachés à une agriculture à la main et soucieux de permettre à tout un chacun de cultiver des céréales, ils illustrent et expliquent de manière détaillée les gestes et le cycle complet des cultures, depuis le semis jusqu'à la moisson et au battage du grain. Un tour d'horizon des principales céréales cultivées en France permet de (re)découvrir : blé, épeautre, amidonnier, touselle, saissette, bladette, engrain, ou encore orges, seigles, avoines..., à travers une série de portraits conduisant de l'Alsace au Sud-Ouest et de la Bretagne à la Corse.
Céréales et légumineuses
Marie Chioca, auteure de nombreux ouvrages consacrés à la cuisine et à lalimentation bio, partage dans ce livre ses meilleures recettes associant céréales et légumineuses : avoine, fonio, épeautre, orge, lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots secs Alliance de plaisir gustatif, de diététique et déconomie, les 35 recettes présentées sont classées en quatre parties : - Recettes de tous les jours (taboulé à lépeautre, velouté de pois cassés, petits burgers 100 % végétaux aux échalotes et champignons ) ; - Recettes traditionnelles (pot-au-feu catalan, chili « sin » carne ) ; - Recettes festives (navarin dagneau à lorge, quinoa rouge à la piperade et magrets fumés ) ; - Desserts gourmands et inattendus (petits cakes de maïs au miel et au citron, crèmes dessert magiques au petit épeautre ).
Céréales mineures : Pas de la mauvaise graine
Morgan MAIGNAN, AuteurLe projet "Renaissance des Céréales Mineures" a pour but de développer un réseau de production de céréales dites "mineures" dans le Nord-Ouest de la France, via la valorisation et la multiplication de semences paysannes et avec une valorisation des récoltes en filières courtes et locales : farine, pain, galettes, pâtes, biscuits... Lancé fin 2016 par le réseau GAB-FRAB, l'association Triptolème (développement de la biodiversité cultivée dans l'Ouest) et l'INRA, le projet s'appuie sur des groupes locaux de paysans et d'artisans boulangers (Cornouailles, Centre-Bretagne, Région de Dinan...). Au total, plus d'une centaine d'essais de multiplication ont été menés, en 2017, au sein du réseau d'une vingtaine de fermes bio et autour d'une dizaine d'espèces de céréales : millet, amidonnier, avoine, orge brassicole, engrain, épeautre, blé poulard, sarrasin, seigle. En janvier 2018, une journée d'essais de transformation a eu lieu à la boulangerie bio Pains Maritimes de Saint-Nazaire, au cours de laquelle 8 recettes de pains ont été expérimentées. D'autres essais sont prévus en 2018, dans le but de caractériser les qualités boulangères des espèces et variétés produites. Un zoom présente les activités du groupe Cornouailles, dans le Sud Finistère. A partir des témoignages d'Olivier Hebert, du Collectif "On y est" (29), et de Paul Canevet, producteur à Plounéour-Lanvern (29), qui ont participé à des essais de culture du millet, un focus sur cette culture est proposé.
Céréales et protéagineux : Quelle disponibilité en semences bio ?
Morgan MAIGNAN, AuteurLa demande en semences bio pour les céréales et les protéagineux augmente. Plusieurs études apportent un éclairage sur les différentes variétés, à choisir en fonction des contraintes locales et des objectifs de valorisation (débouchés possibles, objectifs de rendement, contexte pédoclimatique local...). Un tableau récapitulatif des caractéristiques physiologiques, de la résistance aux bioagresseurs et de la valeur technologique pour 19 variétés de blé est proposé. L'offre en semences destinées à l'AB est précisée pour le blé tendre, le triticale, l'orge, les pois et la féverole.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais 2018 : Triticale, Epeautre, Seigle
Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Xavier CORNILLEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Ce document de synthèse aide à choisir ou recommander les variétés de triticale, dépeautre et de seigle adaptées à une conduite en AB. Issus dessais situés en France et en Belgique, les résultats de la récolte 2018 sont regroupés et synthétisés à léchelle annuelle, complétés par des évaluations pluriannuelles. Animé par lITAB depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires - expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... - qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB. Les synthèses sont réalisées par l'ITAB et ARVALIS - Institut du Végétal. Ce document est complémentaire des fiches variétales éditées par lITAB, décrivant le comportement agronomique et technologique de chaque variété de blé tendre évaluée dans le réseau.
Les cultures dérobées : des fourrages de qualité nutritive intéressante
S. HERREMANS, Auteur ; A. FÉRARD, Auteur ; Ueli WYSS, Auteur ; ET AL., AuteurAu-delà de leurs avantages agronomiques et environnementaux, les cultures dérobées peuvent constituer une source de fourrage complémentaire, en particulier lors de pénuries de fourrages traditionnels. Deux essais, réalisés par Arvalis-Institut du Végétal et lINRA sur plusieurs espèces utilisées en interculture, ont montré la bonne valeur nutritive du fourrage frais (jusquà 1,13 UFL et 158 g PDIE pour le sainfoin et 225 g PDIN/kg MS pour la vesce commune), en particulier au stade végétatif. Il est possible de conserver correctement ces fourrages par voie humide, malgré leur faible taux de matière sèche et leur pouvoir tampon élevé (étude Agroscope, Suisse). En Wallonie, une étude (2015-2017) sur la qualité des ensilages de cultures dérobées en fermes a montré des résultats intéressants (0,76 UFL/kg MS, 81 g PDIN et 102 g PDIE/kg MS). La présence de composés secondaires, chez plusieurs des espèces utilisées, peut améliorer la santé des ruminants, la qualité des produits ou encore réduire les rejets dommageables à lenvironnement. Des valeurs alimentaires de plusieurs espèces en vert sont fournies : phacélie, sarrasin, sainfoin, lentille, millet, cameline, moutarde, radis...
Dossier : Grandes cultures
Fanny DUMET, Auteur ; Jean RAIMBAULT, Auteur ; Cécile LE GALL, Auteur ; ET AL., AuteurTrois articles composent ce dossier : - Culture du sarrasin : L'impact de la préparation du sol ; une expérience de réintroduction de la culture du sarrasin en AB dans la Creuse ; - PROLÉOBIO 2018 : Pour maîtriser les cultures d'oléoprotéagineux en AB ; retour sur les Rencontres Proléobio de mars 2018 à Agen (47) visant à faire le point sur les dernières avancées techniques concernant les oléoprotéagineux cultivés en AB ; - Grandes cultures irriguées en agriculture biologique : Quelle marge sur les exploitations mixtes ? ; deux exemples de cas-types servent de base à cet article qui présente un raisonnement permettant de savoir dans quelle mesure le passage en AB apporte un gain économique sur les exploitations en grandes cultures irriguées.
Dossier spécial : Grandes cultures
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Julie BARRAGUE, Auteur ; Pierre THEVENON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile quatre synthèses dessais réalisés sur la campagne 2017-2018, sur des variétés de céréales à paille ou de protéagineux en bio. La première présente lessai variétal de blé destiné à la meunerie (sept variétés) réalisé dans la Creuse. Les conditions pédoclimatiques ont été difficiles de limplantation à la phase de remplissage des grains, ce qui explique en partie des rendements assez faibles pour lensemble des variétés (moyenne à 19,5 q/ha). Le deuxième essai a été mené en Haute-Vienne pour tester des protéagineux seuls ou en association avec une céréale (récoltés en grains et valorisés en alimentation animale). Le taux de protéagineux dans les associations récoltées a été un peu décevant : ce sont les céréales qui ont fait le rendement. La troisième synthèse présente les essais sur des variétés de céréales à paille conduits au nord de la Nouvelle-Aquitaine. Elle récapitule les résultats (rendement, taux de protéines) obtenus en blé, en triticale, purs ou en association avec des protéagineux (avec des densités de protéagineux et des apports d'engrais organiques différents). Enfin, le dernier article détaille les résultats de lessai variétés de blé bio dArvalis - Institut du végétal dans le nord du Lot-et-Garonne. Les variétés ont été classées en trois groupes : les variétés à bon rendement mais à faible teneur en protéines, celles à bonne teneur en protéines mais à faible rendement et les variétés intermédiaires.
Favoriser l'installation de luzerne avec des associations
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de favoriser linstallation de la luzerne, plusieurs associations végétales, ainsi que deux dates dimplantation ont été testées dans le cadre du projet 4AgeProd. Stéphanie Guibert, conseillère, explique que les Chambres dAgriculture de Mayenne et de Bretagne ainsi quArvalis ont conduit deux séries dessais (2014-2016 et 2015-2017) sur quatre sites différents. Des associations ont été testées pour essayer de contrôler le salissement tout en augmentant la productivité fourragère : luzerne et trèfles annuels, luzerne et trèfles pérennes, luzerne et céréales de printemps, luzerne pure (témoin). Ces modalités ont été semées au printemps et en été (hormis celle contenant des céréales de printemps). Les semis effectués en fin dété présentent les rendements les plus importants. A cette période, il vaut mieux privilégier une association avec des trèfles pérennes : elle permet un bon contrôle du salissement et le rendement supérieur compense la MAT plus faible. Les résultats obtenus avec les trèfles annuels sont eux plus mitigés. Les semis de printemps sont en général moins productifs. Toutefois, lun des sites a compensé cet écart par la mise en place et la récolte dune interculture fourragère. Les associations pratiquées au printemps savèrent encore plus intéressantes car la luzerne sinstalle plus rapidement et supporte mieux la concurrence. Une bonne maîtrise du salissement est observée pour les luzernières associées à une céréale. Il faut toutefois éviter les sols battants et très sensibles à la sécheresse.
Guide Grandes cultures biologiques
Ce guide régional (Occitanie), consacré aux grandes cultures bio, est construit suivant 3 entrées : - Des fiches "cultures" (fiches 1 à 19) : blé tendre d'hiver, mélange variétal de blés anciens panifiés sur la ferme, petit épeautre, seigle, maïs semence, etc. ; - Des fiches témoignages (fiches 20 à 38) : houe rotative, herse étrille, binage, rotation culturale, synergie entre grandes cultures et élevage en systèmes mixtes, éléments de réflexion pour réussir la conversion, stockage des grains à la ferme, etc. ; - Des fiches dinformations plus génériques sur les grandes cultures biologiques en Occitanie (fiches A à G) : fertilisation, adventices, associations de cultures, conversion, accompagnement...
Impact de la biofumigation sur la levée printanière des mauvaises herbes
La gestion des adventices en agriculture biologique reste encore aujourd'hui un point sensible. Au Canada, l'IRDA, l'Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, a mis en place des essais pour tester l'efficacité de la biofumigation sur les levées printanières d'adventices. Cette technique consiste à permettre la diffusion dans le sol de molécules toxiques, comme les isothiocyanates, issues d'une réaction enzymatique qui se produit lors de la décomposition des plantes de la famille des brassicacées, comme la moutarde. Cinq combinaisons différentes d'engrais verts, implantés au printemps et à la fin de l'été, ont été comparées : moutarde/moutarde, moutarde/avoine, avoine/moutarde, avoine/avoine, témoin enherbé sans engrais vert. Globalement, les résultats montrent une forte variabilité, fortement dépendante des conditions de réalisation de cette pratique (conditions environnementales, variations saisonnières d'une année à l'autre, disponibilité du soufre dans les sols...). Ainsi, des conditions particulières de réalisation sont à respecter pour optimiser l'efficacité de la technique. Par ailleurs, dans un essai réalisé en parallèle en laboratoire, l'IRDA a mis en évidence une certaine capacité d'adaptation des graines d'adventices aux isothiocyanates. En effet, les graines qui survivent à une première biofumigation produisent des plantes dont les graines seront globalement plus résistantes à une nouvelle biofumigation.
Interférence de la moutarde biofumigante avec les mauvaises herbes
La biofumigation est une technique culturale utilisée dans le cadre de la lutte contre des pathogènes du sol (nématodes notamment) mais qui peut aussi jouer un rôle dans la gestion des adventices. Elle consiste en la mise en place dun engrais vert à base de brassicacées, plantes qui sécrètent des composés allélopathiques dans le sol pendant leur culture, ainsi que des composés organiques volatils toxiques lorsquelles sont fauchées et enfouies. LInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA, Canada) a évalué, de 2014 à 2016, leffet sur les adventices de différentes combinaisons dengrais verts, à base de moutarde et davoine, semés au printemps et à la fin de lété. Lobjectif était notamment de faire le lien entre le pouvoir biofumigant de telles cultures et leur capacité à entrer en compétition avec les adventices. Ce dispositif expérimental était conduit en agriculture biologique. Les principaux résultats, rapportés dans cet article, montrent que la compétition avec les adventices est dautant plus forte que le potentiel biofumigant est élevé.
Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures : quelles espèces choisir, pour quelle place dans la rotation ?
En système de polyculture élevage, les associations de céréales et de protéagineux à destination fourragère, encore appelées Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures (MCPI), offrent un levier complémentaire pour renforcer lautonomie alimentaire de lexploitation et limiter la dépendance aux achats extérieurs. Le choix des composants du mélange, en fonction du positionnement souhaité de ces associations au sein de la rotation et de la valeur alimentaire recherchée, est déterminant pour assurer lintérêt technico-économique de la culture et la production dun fourrage de qualité. Les particularités et atouts des divers composants (céréales et légumineuses) sont ici présentés.
Moulin Marion, Atelier Sarrasin et le Gab 21 : Une filière tripartite en sarrasin est née !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article présente un exemple de filière composée de trois acteurs : la biscuiterie "Atelier Sarrasin", basée en Côte dOr, l'entreprise "Moulin Marion", basée dans lAin et le Gab 21. Julien-Boris Pelletier, directeur de Moulin Marion, explique tout dabord limportance de la RSE dans son entreprise. Elle passe notamment par la création de filières particulières et lengagement auprès des agriculteurs. D'où l'implication de Julien-Boris Pelletier dans la filière sarrasin bio en Bourgogne, avec le souhait de construire dautres partenariats de ce type. L'article se focalise ensuite sur la filière sarrasin en contextualisant sa création et son fonctionnement : pour fournir lAtelier Sarrasin, Moulin Marion a proposé au Gab 21 de réaliser une prestation sur un engagement tripartite. Par son intermédiaire, douze agriculteurs se sont intéressés à cette initiative. Ensemble, ils ont fixé un prix dachat sur trois ans sans contrat dexclusivité. Cette relation tripartite repose principalement sur la transparence des coûts dopération à tous les niveaux et sur le soutien technique du Gab 21. Grâce à cette initiative, 100 ha de sarrasin bio ont été implantés en mai 2018. Nicolas Crabot (co-repreneur de lAtelier Sarrasin) explique que lobjectif de la biscuiterie est de sapprovisionner uniquement en graines françaises. Il faut savoir que le prix dachat de ces graines bio non décortiquées cultivées en Bourgogne est multiplié par deux (950 à 1000 /t contre 500 /t pour celles provenant de Chine, premier fournisseur français). Toutefois, Moulin Marion sengage à ne pas répercuter cette hausse de prix sur son client. Cet article est suivi dune interview de Pascal Guérin, agriculteur bio et président du Gab 21, qui est aussi à linitiative de ce projet. Il apporte des informations sur sa motivation à monter cette filière, sur les difficultés rencontrées, sur le côté novateur du partenariat et sur ses projets futurs.
Renaissance des céréales mineures : Quelles actions à venir ?
SYMBIOSE, AuteurLe projet Renaissance des céréales mineures (2017-2019), mené par le réseau GAB-FRAB, l'association Triptolème et l'INRA, a fait un point sur les actions en cours et à venir, à mi-parcours du projet : recensement des essais agronomiques, identification de variétés d'épeautre et de sarrasin, recensement de services à façon (triage, séchage, mouture, etc.), achat d'outils expérimentaux, essais collectifs et participatifs de transformation/dégustation, synthèses bibliographiques, préparation d'un colloque de restitution en 2019...
Réussir ses engrais verts en maraîchage bio diversifié
Rémi COLOMB, AuteurSi les services rendus par les engrais verts sont incontestables, les fermes en maraîchage biologique diversifié peinent à sapproprier cette technique de couverture des sols en raison bien souvent du manque de surface ou doutillages adaptés pour limplantation et la destruction des engrais verts. Dans cet article, deux maraîchers bio isérois apportent leur expérience des engrais verts, détaillant itinéraires techniques et règles de décision, intérêts et difficultés de cette pratique. Alors qu'Anthony Fouqueau, qui implante du sorgho lété et un mélange seigle/vesce à lautomne, cherche de nouveaux itinéraires pour réduire les populations de taupins favorisées par la présence de lengrais vert, le GAEC La Amapola, quant à lui, teste différentes espèces pour réussir à gérer la destruction de lengrais vert, principale difficulté liée à son contexte pédoclimatique humide.
Screening de couverts végétaux pour une utilisation en couverts couchés
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Chloé ROCHAT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2018Limplantation de cultures sous couvert présente de nombreux avantages. Dans ce domaine, contrairement aux grandes cultures, très peu de références sont disponibles en maraîchage. Dans le cadre du projet COPREAU (COuverts végétaux pour Préserver la Ressource en EAU), le GRAB a effectué une sélection de différents couverts végétaux destinés à une utilisation maraîchère. Il a pour cela évalué le développement, la « couchabilité » et le potentiel de repousses de huit couverts différents : avoine ; blé-maïs ; avoine-féverole ; seigle-pois ; féverole-trèfle incarnat ; avoine-pois-vesce-moutarde ; seigle-féverole-trèfle dAlexandrie ; triticale-pois-phacélie. Ces couverts ont été semés le 27 mars 2018, à la volée, avec un enfouissement superficiel à laide dune herse rotative et dun rouleau. Ils se sont globalement bien développés même si les semis se sont avérés hétérogènes. Ils ont été couchés au rouleau Faca le 26 juin, puis broyés et enfouis le 4 septembre. Globalement, les différents couverts testés ont donné satisfaction avec des espèces et des doses adaptées. Le temps laissé à la réalisation de leur cycle de culture (trois mois, de fin mars à fin juin), est à la fois adéquat pour leur développement et correspond à une période dinterculture en maraîchage de plein champ (notamment pour les choux et les poireaux). Les biomasses obtenues sont par contre hétérogènes et la destruction aurait pu être anticipée pour certains couverts.
Sécuriser un système laitier avec des fourrages économes en eau et en énergie fossile
Sandra NOVAK, Auteur ; Guillaume AUDEBERT, Auteur ; F. CHARGELÈGUE, Auteur ; ET AL., AuteurComment sécuriser les systèmes laitiers vis-à-vis des aléas climatiques, et notamment des sécheresses estivales ? Diverses solutions fourragères ont été testées par lINRA à Lusignan à léchelle de la parcelle, et maintenant à léchelle du système fourrager, dans la reconception dun système bovin laitier innovant. Deux grandes voies complémentaires ont été explorées pour produire des fourrages tout au long de lannée, en économisant leau et lénergie fossile : le pâturage et les fourrages conservés. Sont présentés les résultats obtenus sur des ressources fourragères destinées à allonger la saison de pâturage et à prendre le relai de prairies temporaires diversifiées (céréales, millet, stocks sur pied de couverts prairiaux). Lintérêt du sorgho et des associations céréales-protéagineux pour sécuriser les stocks est également discuté, à partir des différentes modalités mises en place. Enfin, les premiers résultats dun système fourrager à bas niveau dintrants, conçu pour être adapté au changement climatique et combinant plusieurs de ces solutions, sont exposés.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Campagne 2016-2017 en Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2016-2017. Ce travail dacquisition de nouvelles références techniques a été piloté par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec des coopératives, des instituts techniques et des associations de producteurs. Cette campagne dessais a été menée chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale. Au sommaire de cette synthèse : - Contexte climatique 2016-2017 ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique : blé tendre, triticale, seigle, épeautre, lupin, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité de semis, fertilisation, biostimulants, association avec un protéagineux ; - Sécuriser et maîtriser la culture des protéagineux : lupin, féverole et pois protéagineux (hiver et printemps) ; - Ensiler des fourrages de qualité : association céréales-protéagineux, maïs associé ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Un trio pour l'été
Benjamin PERRIN, Auteur ; L. PARES, Auteur ; Amélie LEFÈVRE, AuteurEn 2015 et 2017, dans le cadre du projet Dephy Ecophyto 4SYSLEG, la station expérimentale de l'Inra d'Alénya, dans les Pyrénées-Orientales, a mis en place un mélange d'engrais verts en rotation dans des cultures maraîchères sous abris. Le mélange testé devait, notamment, être composé de plantes : - de familles différentes des cultures de rente ; - pouvant s'implanter en été en zone méditerranéenne ; - capables de produire suffisamment de biomasse en peu de temps. Ainsi, le sorgho fourrager, le sarrasin et le pois fourrager ont été choisis, trois espèces aux propriétés complémentaires et pouvant ainsi fournir une gamme de services intéressante (inhibition de la levée des adventices, extraction du phosphore du sol, fixation de l'azote atmosphérique, production rapide de biomasse...). Les résultats de ces essais sont encourageants, avec une attention particulière à porter toutefois lors du semis, pour la gestion de l'irrigation, et au moment de la destruction. En effet, sur ce dernier point, il est important de détruire le couvert dès l'apparition des premières graines matures de sarrasin afin de limiter les repousses dans la culture suivante.
Utilisation du seigle dans les associations céréales protéagineux récoltées au stade immature de la céréale en agriculture biologique
Julien FORTIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, AuteurEn Maine-et-Loire, sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, des associations céréales-protéagineux sont étudiées depuis plusieurs années. Si le triticale et/ou l'avoine sont les principales céréales utilisées dans ces mélanges, la ferme a mis en place, entre 2013 et 2017, un essai visant à comparer les performances du seigle dans ces mélanges en lieu et place du triticale. L'intérêt est que le seigle est une céréale rustique adaptée aux sols pauvres. Quatre modalités, destinées à une récolte en fourrage vert et semées à l'automne, ont été étudiées : - triticale pur ; - seigle pur ; - association triticale-pois fourrager-vesce ; - association seigle-pois fourrager-vesce. Globalement, le seigle a obtenu de meilleurs niveaux de productivité que le triticale en pur (+1,7 t MS/ha) et en association (+1 t MS/ha) mais, en association, il présente une plus forte sensibilité à la verse. Si les valeurs nutritives du seigle pur sont inférieures à celles du triticale pur (UFL, MAT, PDI), il n'y a pas de différences significatives entre les deux associations pour ces critères. En conclusion, malgré des résultats plus variables qu'avec le triticale, le seigle représente une alternative intéressante pour la production d'associations céréales-protéagineux fourragères en milieux difficiles.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Campagne 2016/2017 : Blé tendre d'hiver, triticale, épeautre, orge, blé tendre de printemps : Résultats 2017 : Version du 21 septembre 2017
Robin GUILHOU, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Guillaume VALLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017Des variétés de blé tendre d'hiver, de céréales secondaires d'hiver et de blé tendre de printemps en AB ayant été testées par les expérimentateurs du réseau de l'ITAB font l'objet de comparaisons. L'évaluation des variétés a pour objectif d'apprécier leur comportement agronomique et d'identifier de nouvelles variétés qui pourraient être intéressantes en AB, dans les conditions françaises. Les essais de comparaison sont menés par de multiples partenaires (y compris wallons), en conditions AB, la plupart du temps chez des agriculteurs certifiés en AB. Des cartes permettent de connaître la localisation des essais. Des tableaux et des graphiques récapitulatifs rendent compte, pour les différentes variétés testées, de leur teneur en protéines et de leur rendement, mais aussi de leur sensibilité à la rouille, de leur hauteur, de leur pouvoir couvrant...
Dossier : Les associations céréales / protéagineux : des intérêts agronomiques et nutritionnels
Nadine PIBOULE, AuteurLes intérêts agronomiques et nutritionnels des mélanges céréales protéagineux sont synthétisés dans ce dossier, en reprenant les résultats de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et le travail de lITAB sur le sujet. Teneur en MAT de la céréale associée, différence pois fourrager et pois protéagineux, associations blé-pois et triticale-pois, cas particulier de lavoine sont notamment abordés.
Dossier Couverts végétaux : Destruction de couverts avec un rouleau crêpeur en maraîchage bio : opération réussie au GRAB ! Mais qui nécessite encore quelques ajustements...
Florian GEORGEL, Auteur ; Hélène VEDIE, AuteurLes couverts végétaux présentent des intérêts en maraîchage (pas de travail du sol, fertilité, lutte contre les adventices, retenue deau). Les modalités dusage sont encore à améliorer. Cet essai du GRAB Avignon teste lutilisation du rouleau crêpeur ou FACA pour détruire le couvert (seigle/pois fourrager) en un seul passage et implanter la culture maraîchère dans la foulée. Une culture de courge est suivie, selon 3 modalités : couvert roulé, couvert broyé/enfoui et pas de couvert. La réussite de la destruction, en un seul passage, du couvert avec ce rouleau est conditionnée par le stade de développement de la totalité du couvert et le poids du matériel. Le couvert roulé réduit drastiquement le temps de désherbage mais on y trouve plus de limaces et de campagnols (bien gérés par piégeage et phosphate ferrique). La compaction du sol est plus importante que pour les autres modalités et impacte fortement le rendement (plus faible disponibilité dazote, enracinement des courges plus superficiel). Cet essai doit se poursuivre pour évaluer les effets du non travail du sol, à plus long terme, et trouver des solutions adaptées au sol de lexpérimentation, sensible à la compaction (limoneux argileux).
Ecartement inter-rang : Innover pour gagner en potentiel
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans l'objectif d'améliorer le potentiel de rendement des grandes cultures biologiques, l'élargissement de l'écartement inter-rang est une piste creusée par plusieurs agriculteurs. Ils y voient plusieurs avantages : - possibilité de passer la bineuse entre les rangs ; - moindre autoconcurrence entre les pieds, notamment pour le blé noir ; - meilleur tallage et donc gain de productivité ; - meilleure circulation de l'air entre les plants et donc moindre propagation des maladies ; - économie sur l'achat des semences. Quatre agriculteurs bio du Grand Ouest témoignent, dans cet article, de leur mise en uvre de cette pratique sur blé noir, féverole d'hiver et lupin blanc de printemps.
Les engrais verts : Des atouts précieux pour la fertilité
Danielle BRETON, AuteurTechnicienne maraîchage bio à Agrobio 35, l'auteure aborde la question du rôle des engrais verts, outil précieux de la gestion de la fertilité des sols en production biologique. Choisir son engrais vert nécessite, en amont, de définir tout d'abord quelles sont les contraintes imposées par la parcelle, de prioriser les objectifs (amélioration de la structure du sol, piégeage de l'azote, réduction des bioagresseurs, lutte contre les adventices...) et de tenir compte du calendrier (dates de semis, destruction, broyage, enfouissement...) et du matériel disponible sur la ferme. Les principales familles et espèces d'engrais verts conseillées en maraîchage biologique et entre lesquelles il faut choisir sont : les légumineuses, les graminées, les crucifères, le sarrasin et la phacélie. Michael, chef de culture au Jardin de Cocagne du Theil-de-Bretagne (35), témoigne sur l'utilisation des engrais verts.
Gaec Postic, dans le Finistère : La simplicité au service de l'efficacité
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans le Finistère, le Gaec Postic, en bio depuis 2000, cultive de l'orge de brasserie, des mélanges blé-pois protéagineux et du blé noir, culture pour laquelle l'itinéraire technique est détaillé. Dans cet article, Stéphane Postic, l'un des associés, décrit son système, basé sur une rotation courte de trois ans, et explique les choix qui ont été faits pour le mettre au point : - adaptations aux conditions pédoclimatiques locales, les conditions océaniques limitant la possibilité de mettre en place certaines cultures ; - suppression des cultures d'hiver à cause d'une pression trop importante des adventices comme la vesce ; - labour systématique, là encore pour maîtriser le salissement ; - omniprésence des couverts hivernaux, un mélange moutarde brune-radis chinois-phacélie. Côté fertilisation, sans élevage sur le Gaec, les associés se fournissent chez des éleveurs, en achat ou en échange paille-fumier. Un encart présente la cellule sécheuse Sukup, utilisée pour sécher l'ensemble des grains récoltés.
Grandes cultures bio : Fiches techniques 13 : Gérer la carie sur céréales
La carie commune du blé (Tilletia caries, Tilletia foetida) est une maladie charbonneuse qui affecte les graminées : blé tendre, blé dur, épeautre et triticale. Ce champignon rend ces céréales impropres à la consommation et a un pouvoir de contamination extrêmement fort : il suffit de quelques spores pour contaminer un nouveau grain, et chaque grain carié peut contenir jusquà 9 millions de spores. Ces derniers peuvent être dispersés par le vent ou par la moissonneuse (lors de la récolte). La carie peut également se conserver dans le sol durant plusieurs années. Il convient donc dêtre vigilant face à cette maladie, notamment en agriculture biologique. Après avoir plus amplement décrit la carie (cycle de développement, mode de contamination et symptômes dun blé carié), cette fiche technique apporte plusieurs conseils afin déviter son apparition et de limiter sa propagation dans des cultures céréalières biologiques : précautions à prendre lors de la récolte, gestion des parcelles infectées, leviers de prévention agronomiques (rotation diversifiée, travail du sol maîtrisé, semis précoce).
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Guide technique réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; Caroline BARBOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture, 9 Avenue George V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE | 2017Ce guide technique national sur les grandes cultures en agriculture biologique a été réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture. Il a pour objectif daccompagner les agriculteurs bio dans la conduite de leur système et d'inspirer les autres agriculteurs dans la réduction de leur utilisation d'intrants et de produits phytosanitaires. Ainsi, il sadresse tant aux agriculteurs qui débutent en AB ou sintéressent aux pratiques issues de ce mode de production, quaux agriculteurs bio souhaitant approfondir certains principes ou techniques ou bien diversifier leurs cultures, ou encore aux conseillers, techniciens et étudiants. Au sommaire : - 6 fiches thématiques : rotation de cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols / fertilisation ; travail du sol ; couverts d'interculture ; associations de cultures ; - 17 fiches cultures : association triticale/pois fourrager ; avoine ; blé tendre d'hiver ; blé tendre de printemps ; chanvre ; colza ; féverole d'hiver et de printemps ; grand épeautre ; lupin ; luzerne ; maïs ; orge ; pois protéagineux d'hiver et de printemps ; sarrasin ; soja ; tournesol ; triticale. Chaque fiche culture dispense des conseils pour bien préparer le sol, choisir la place dans la rotation, faire les semis, sélectionner les variétés, fertiliser à bon escient, opter pour des méthodes préventives et curatives alternatives en matière de maîtrise des adventices et de protection des cultures, récolter et identifier les débouchés.
Projet de recherche-action : Faire grandir les céréales mineures
Morgan MAIGNAN, AuteurCertaines céréales dites "mineures" font l'objet d'une demande de la part des consommateurs en recherche de régimes alimentaires équilibrés : épeautre, sarrasin, engrain, seigle, poulard... Elles présentent, de plus, un intérêt pour les agriculteurs, notamment du fait de leur rusticité. Afin de répondre à cet intérêt nouveau, la FRAB et les GAB bretons, en partenariat avec l'association Triptolème, l'INRA et l'ITAB, s'investissent dans un programme de recherche-action participatif impliquant les producteurs et les chercheurs, afin de pérenniser la conservation, la sélection, la multiplication et la production de céréales mineures dans l'Ouest de la France. Une valorisation des résultats est prévue en dernière étape du projet.
Quelques préconisations pour le semis des céréales et protéagineux cet automne
François BOISSINOT, AuteurUne première partie de l'article est consacrée au choix variétal de céréales à paille. Une synthèse des résultats du réseau de criblage variétal, conduit en Pays de la Loire, permet didentifier les variétés les mieux adaptées à lagriculture biologique dans la région. Selon les objectifs et les débouchés, différentes variétés sont présentées en blé tendre dhiver, triticale, épeautre et seigle (profil variétal selon le potentiel de rendement et la résistance aux maladies). Une deuxième partie revient sur la préparation des semences : - la récolte de 2017 offre une qualité de grain encourageante ; - quelques précautions pour la multiplication de semences ; - comment effectuer un test de germination ; - la prévention contre la carie. Une troisième partie sintéresse à lassociation de céréales et de protéagineux. Des exemples de mélanges sont proposés en fonction des objectifs de récolte recherchés (produit riche en protéagineux, mélange équilibré en céréales et protéagineux, produit riche en blé panifiable).
Résultats 2016 des essais Reine Mathilde sur l'autonomie alimentaire en AB
Depuis 2010, le programme multipartenarial Reine Mathilde a pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. La plateforme dessais est hébergée sur le GAEC Guilbert, exploitation laitière bio. Les thématiques de la plate-forme dessais et de démonstration sont centrées sur les cultures permettant lautonomie alimentaire des élevages bovins laitiers. Ce document présente les résultats des essais 2016. Au sommaire : - Le programme Reine Mathilde et la « ferme vitrine » ; - La montée en puissance des essais ; - Localisation des essais ; - Bilan climatique ; - Associations céréales protéagineux dhiver récoltées en grain ; - Lupin dhiver récolté en grain ; - Essai ensilage de féverole pois ; - Associations dhiver, riches en protéagineux, ensilées ; - Prairie pâturée ; - Prairie fauchée ; - Maïs fourrage ultra précoce.
Le sarrasin et le quinoa
Joël ACREMANT, AuteurAprès un rappel sur les graminées, qui constituent les céréales (blé, riz, maïs...), cet article s'intéresse aux "pseudo-céréales" que sont le quinoa et le sarrasin. Leurs graines peuvent être moulues, réduites en farine et utilisées comme celles des céréales, mais elles n'appartiennent pas à la famille des graminées (Polygonacées pour le sarrasin, Chénopodiacées pour le quinoa). La déclinaison alimentaire la plus courante pour le sarrasin se rencontre sous forme de galettes. Le quinoa, quant à lui, facile à cuisiner, se prête à de nombreuses préparations. Vénéré et consommé depuis longtemps en Amérique du Sud, il est désormais cultivé en Europe, et même en France. Des recettes sont proposées pour préparer sarrasin et quinoa.
Semis direct de cultures de printemps sous couvert végétal roulé en agriculture biologique : Partie 1 : Les apports de la recherche Nord-Américaine
Le recours répété au travail du sol peut dégrader la qualité des sols. Afin de développer des techniques biologiques productives et viables tout en respectant lenvironnement, le semis direct sous couvert végétal roulé est lune des alternatives les plus innovantes en agriculture biologique. Il repose sur l'utilisation d'un rouleau cranteur qui va blesser les tiges du couvert au moment de la destruction et assurer une répartition homogène du mulch sur la surface du sol. Cette brochure est la première de deux qui sont consacrées au semis direct sous couvert végétal roulé. Elle présente la technique (bénéfices et défis, implantation et destruction des couverts, implantation de la culture principale et rotation). Des cas d'étude en Amérique du Nord illustrent la technique.
Valeur nutritive de lépeautre pour les ruminants
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | THORIGNÉ D'ANJOU (La Garenne de la Cheminée, 49 220, FRANCE) : FERME EXPÉRIMENTALE DE THORIGNÉ D'ANJOU | 2017A partir dessais variétaux conduits entre 2014 et 2016 par la Chambre régionale dagriculture des Pays de la Loire sur la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, en agriculture biologique, la valeur nutritive de lépeautre en épillets (grains + glumes) a été mesurée et comparée à celle du triticale (grains). Lobjectif était dobtenir des références pour cette ressource utilisée pour la complémentation des ruminants mais non référencée dans les tables INRA. Chaque année, deux variétés dépeautre et deux variétés de triticale étaient implantées, dont une qui revenait tous les ans pour chacune des espèces. Ainsi, en épeautre, Zollernspelz, Alkor, Cosmos et Franckenkorn ont été étudiées. En triticale, il sagit de Grandval, Tribeca et Kereon. La méthode utilisée est développée dans cette publication et les résultats en termes de rendements, composition et valeurs nutritives sont présentés. Du fait dune assez faible valeur énergétique, lépeautre ne semble pas présenter dintérêt particulier pour la complémentation danimaux nécessitant une ration à densité énergétique élevée. De plus, il présente une plus faible productivité en UFL par hectare que le triticale.
Acquérir des références techniques en grandes cultures biologiques : Synthèse régionale des expérimentations : Campagne 2015-2016 - Région des Pays de la Loire
De nombreuses expérimentations en grandes cultures biologiques sont conduites chaque année par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire et leurs partenaires techniques. Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2015-2016 et les nouvelles références techniques acquises sur les thématiques suivantes : - Contexte climatique 2015-2016 ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux ; - Optimiser la densité de semis des céréales à paille dhiver ; - Gestion de la fertilité du sol. Chaque thématique fait l'objet d'un fascicule.
L'avoine
Joël ACREMANT, AuteurSans doute originaire du nord de l'Europe où elle a été pendant très longtemps à la base de la nourriture quotidienne, l'avoine (Avena sativa) mérite un véritable regain d'intérêt, tant cette céréale est "nourricière" et présente d'avantages pour notre alimentation. Céréale énergétique, reconstituante, stimulante et réchauffante, l'avoine est au sens propre un aliment de force, riche en minéraux et en vitamines, en huiles et en protéines. Essentiellement consommée sous forme de flocons, elle entre dans la composition des mueslis, du porridge, de biscuits... En cuisine, les flocons d'avoine permettent de confectionner des galettes, selon une recette de base à décliner par l'ajout de légumes, d'herbes aromatiques, d'épices..., ainsi que des boissons végétales.
« Une cellule sécheuse pour mes cultures bio »
Gaëtan COISEL, AuteurInstallé depuis 2011 sur une ferme préalablement convertie à l'agriculture biologique, Aurélien Rousseau, dans la Vienne, a investi dans une cellule sécheuse pour ses cultures dérobées de maïs et de sarrasin. Ce choix s'est imposé à lui, ce type d'infrastructure étant inexistante à proximité de sa ferme. Son système, décrit dans cet article, lui permet de sécher 250 à 300 tonnes de sa propre production et un volume équivalent en tant que prestataire certifié pour des voisins et pour une coopérative.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais campagne 2015/2016 : Blé tendre d'hiver, triticale, épeautre, orge, blé tendre de printemps : Résultats 2016
Robin GUILHOU, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Coraline LINGAT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Des variétés de blé tendre d'hiver, de triticale, d'épeautre, d'orge et de blé de printemps en AB ayant été testées par les expérimentateurs du réseau de l'ITAB font l'objet de comparaisons. Lobjectif de ce réseau est dévaluer ladaptation aux conditions bio françaises de cultivars européens (dont une partie sélectionnée en bio) ou de variétés inscrites en France pour lagriculture conventionnelle, dont le comportement en AB pourrait être intéressant, de façon à diversifier et tenter de renouveler loffre aux producteurs bio français. Les essais de comparaison sont menés par de multiples partenaires (y compris wallons), en conditions AB, la plupart du temps chez des agriculteurs certifiés en AB. Des cartes permettent de connaître la localisation des essais. Des tableaux et des graphiques récapitulatifs rendent compte, pour les différentes variétés testées, de leur teneur en protéines et de leur rendement, mais aussi de leur sensibilité aux maladies (rouille jaune, septoriose et fusariose), de leur hauteur, de leur pouvoir couvrant...
Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
Guide : Grandes cultures biologiques en Bourgogne : "Innover, partager, pérenniser, optimiser"
Elise LEPOUTRE, Auteur ; Hélène LEVIEIL, Auteur ; Olivier BOUILLOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | BRETENIÈRE (1 Rue des Coulots, 21 110, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ | 2016Ce guide est co-réalisé par Bio Bourgogne et les Chambres d'Agriculture de Bourgogne, fruit de la collaboration étroite entre les techniciens des différents organismes et du savoir accumulé dans le cadre du groupe de travail "Echo des champs" depuis plus de 10 ans. Il aborde, tout d'abord, les principes agronomiques et la stratégie du système : Caractéristiques des cultures, rotation, fertilisation, semis, désherbage mécanique, gestion de l'interculture, stratégie de stockage...). Il propose ensuite 26 fiches Cultures, 12 fiches Adventices, 12 fiches Maladies/Ravageurs, 7 fiches Fertilisation et 8 fiches Matériels.
Intérêt des légumineuses dans les systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; L. MADELINE, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique sont basés sur l'herbe et recherchent l'autonomie alimentaire. Les légumineuses permettent d'améliorer la productivité, de produire des aliments plus riches en protéines et de faciliter l'équilibre des régimes alimentaires. A Thorigné-d'Anjou, elles sont présentes dans les prairies multi-espèces, en culture pure (luzerne) et dans des associations céréales - protéagineux récoltées en grain ou en fourrage. Les expérimentations et observations réalisées dans les conditions pédoclimatiques de Thorigné-d'Anjou permettent d'illustrer les nombreux intérêts mais aussi les contraintes des légumineuses pour ces systèmes.
Du méteil bio à 60 quintaux
François D'ALTEROCHE, AuteurSimon Groot Koerkamp, éleveur de bovins viande biologiques dans la Meuse, a un système autonome en année normale, aussi bien en fourrages qu'en aliments concentrés. Il valorise au mieux ses pâtures et, pour la production d'aliments, surtout dédiés à la finition des femelles, il sème notamment un méteil triticale-pois fourrager-avoine. En 2016, le rendement de ce méteil a été remarquable avec près de 60 quintaux par hectare. En moyenne, ce rendement est de l'ordre de 50 quintaux. Semé derrière un blé, il est implanté après déchaumage, suivi d'un labour mi-septembre, puis d'un faux semis et enfin d'un hersage quelques jours avant le semis. Ce dernier a lieu mi-octobre avec 100 kg de triticale, 30 kg de pois fourrager et 30 kg d'avoine. Associée à de l'enrubannage, la paille du méteil sert à l'alimentation des vaches devant vêler en fin d'hiver et ayant donc des besoins plus faibles.
Pratiques culturales : On remet le couvert
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurLe 19 janvier 2016, à Saint-Trimoël (22), Joseph Pousset a partagé ses expériences et connaissances sur les couverts végétaux avec un groupe dagriculteurs. Suite à cette journée, larticle fait le point sur les différents intérêts des couverts (barrière mécanique à la pluie limitant la battance et lérosion des sols, préservation de la porosité des sols, stimulation de lactivité biologique des sols, préservation ou amélioration de la fertilité des sols, gestion de la flore adventice). Pour choisir son couvert, il faut bien cerner le rôle quon attend de lui sur son exploitation. Joseph Pousset a également décrit la technique des « engrais verts berceaux » permettant de contenir lenherbement des cultures pures, en choisissant un couvert qui disparaîtra pendant le cycle de la culture. Il a ainsi testé le sarrasin ou le trèfle incarnat sur une culture de blé (gel du sarrasin l'hiver et fin de cycle du trèfle incarnat l'été).
Quelles variétés de blé tendre et triticale choisir en AB ?
François BOISSINOT, AuteurDepuis 2003, la Chambre régionale d'agriculture des Pays-de-la-Loire, en collaboration avec divers partenaires, pilote un réseau de criblage variétal en céréales à paille en conditions d'agriculture biologique. L'objectif est d'apporter des éléments aux agriculteurs pour leurs choix de variétés. Dans cet article, les premiers résultats issus de la campagne 2015-2016, en blé tendre et triticale, sont présentés. Ils concernent : - les rendements ; - les teneurs en protéines ; - la résistance aux maladies du feuillage ; - la hauteur de paille ; - le pouvoir couvrant.
Le seigle
Joël ACREMANT, AuteurLe seigle, comme toute céréale, est à la base de la nourriture de nombreux peuples. Mais il est aussi, avec le blé, une graminée qui permet de fabriquer du pain. L'article propose de faire plus ample connaissance avec le seigle par une approche biodynamique. Une de ses vertus pour la santé est son action bénéfique sur l'ensemble du système circulatoire. Dans la cuisine, il apporte une composante humide à la préparation. Il est utilisé, notamment, pour la fabrication du pain noir, très apprécié en Allemagne.