Thésaurus
![]() BETTERAVE SUCRIEREVoir aussi |
Documents disponibles dans cette catégorie (32)


Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
![]()
![]()
Les alternatives aux néonicotinoïdes en betterave sucrière
Camille LE POLAIN, AuteurEn agriculture conventionnelle, l'usage des néonicotinoïdes, auquel s'ajoute généralement celui d'autres substances toxiques, cause de nombreux effets négatifs : intoxication des pollinisateurs, contamination des sols, des cours d'eau et des cultures suivantes... En Belgique, la coopérative Organic Sower a trouvé des alternatives à ces substances pour lutter contre les pucerons et la maladie de la jaunisse des cultures de betteraves sucrières bio. Tout d'abord, deux espèces de pucerons ont été identifiées comme responsables de la contamination des betteraves sucrières par le virus de la jaunisse : le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et le puceron noir de la fève (Aphis fabae). Pour éviter la contamination par ces insectes vecteurs de la jaunisse, des mesures préventives, telles que des rotations longues, une fertilisation raisonnée, un choix de variétés résistantes ou tolérantes à la jaunisse, sont des solutions intéressantes. La création de milieux accueillants (bandes fleuries, haies, mares, cultures de bordure) pour les prédateurs des pucerons est aussi un moyen de maîtriser le ravageur. L'association des betteraves sucrières avec d'autres cultures, telles que la féverole, ou encore l'utilisation de plantes de service semblent particulièrement efficaces pour réduire la présence de populations de pucerons. Pour finir, deux producteurs de la coopérative belge Orso (Organic Sowers) partagent les ambitions, les techniques culturales et les astuces qu'ils utilisent sur les betteraves sucrières bio.
![]()
![]()
Betteraves sucrières biologiques : Opportunités et défis liés à la culture
Hansueli DIERAUER, Auteur ; Samuel JENNI, Auteur ; Ann SCHÄRER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022La betterave sucrière est une plante à enracinement profond qui nécessite moins d'éléments nutritifs et moins d'eau que d'autres cultures sarclées telles que le maïs. La betterave sucrière, plus précisément sa pulpe, est notamment utilisée comme aliment pour les bovins, les porcs, les moutons et les chevaux. Très sensible à la concurrence des adventices, en particulier au stade précoce de son développement, la rentabilité de la culture dépend principalement des heures de travail manuel nécessaires au désherbage. La technique de culture des betteraves sucrières en conditions biologiques est détaillée dans cette fiche, réalisée par le FiBL Suisse : choix des variétés, exigences en matière de sol et de climat, rotation des cultures, besoins en éléments nutritifs et fertilisation, semis, travail du sol, désherbage, lutte contre les maladies et les ravageurs, contrôles au champ, récolte, aspects économiques, valeur fourragère de la pulpe de betterave. Un tableau de calcul des marges brutes (en francs suisses) permet d'évaluer la rentabilité de cette culture en conditions biologiques.
![]()
![]()
Cultiver la betterave sucrière : Les leviers pour améliorer les résultats
Gilles SALITOT, AuteurLa betterave sucrière bio sest développée récemment en France. Cette culture fait lobjet de suivis parcellaires et dexpérimentations spécifiques, encadrés par le Comité technique régional bio Hauts-de-France, afin daméliorer ses résultats techniques. Comme beaucoup de cultures exigeantes en azote et sensibles à la concurrence exercée par les adventices, la betterave sucrière est souvent positionnée en début de rotation. Elle peut néanmoins arriver plus tard dans la rotation, à condition que la présence dadventices soit limitée. Cette culture bénéficie dun régime dérogatoire permettant dutiliser des variétés conventionnelles non traitées. Le choix variétal a son importance, puisque certaines variétés sont tolérantes aux maladies. Concernant la gestion des adventices, lhomogénéité et la rapidité de la levée de la betterave sont des points importants pour la maîtrise de l'enherbement. Il est possible de réaliser un faux semis avant limplantation, mais il ne faut pas que celui-ci dessèche le sol. Pour désherber, il est essentiel dintervenir le plus tôt possible. La herse étrille et la bineuse sont les deux outils les plus utilisés. Le passage dune herse étrille à laveugle, en post-semis, est faisable, mais reste délicat. Le désherbage thermique commence également à se développer. Dans tous les cas, le désherbage manuel reste une pratique courante pour réussir à limiter lenherbement. Concernant la fertilisation, un apport réalisé en période de végétation, suivi dune pluviométrie significative, permet de répondre aux besoins de la plante. Il est conseillé de mesurer les reliquats dazote afin destimer les quantités déjà disponibles. Certains bioagresseurs et maladies posent problème, comme la jaunisse, le puceron et la cercosporiose.
![]()
![]()
Portrait : Rencontre avec Dorothée Pottier, productrice de plants de pomme de terre à Remaucourt (08)
Brieuc CORNET, AuteurDans cette interview, Dorothée Pottier, agricultrice bio dans les Ardennes, présente ses activités : productrice de plants de pomme de terre, elle cultive aussi, avec ses associés et leur salarié, des céréales, de la luzerne et des betteraves sucrières. Une petite partie de la production est vendue sur des marchés locaux, ainsi que dans son commerce de produits bio. Le reste est commercialisé en filière longue. En parallèle de l'exploitation, Dorothée et Marc, son mari, louent trois chambres d'hôtes, au cur du corps de ferme.
![]()
![]()
Des technologies smart pour les grandes cultures bio
Hansueli DIERAUER, Auteur ; David VETTERLI, AuteurEn grandes cultures, les robots permettent dalléger le travail quotidien et de gagner en précision, notamment pour le désherbage. Ils sont, en revanche, onéreux et engendrent une dépendance vis-à-vis des processeurs et des programmes (en cas de défaillance, un arrêt total est souvent préprogrammé). En 2020 et 2021, le FiBL a mené des essais, en collaboration avec la ferme Vetterli (basée en Suisse), pour tester le robot Farmdroid FD20 sur une culture de betteraves sucrières bio. Ce robot, développé par la firme suédoise Farmdroid, repose sur un système de guidage RTK. Lorsque ce robot effectue le semis, il enregistre la position précise de chaque plant. Il est ensuite équipé pour le sarclage et est capable de sarcler « à laveugle », cest-à-dire, avant la levée de la culture, grâce à lenregistrement de la position de chaque plant. Après une première session dessais, des améliorations ont été effectuées au niveau des moteurs électriques et du module de semis, et dautres éléments ont été renforcés. Globalement, sur les parcelles, la pression en adventices s'est révelée 40 % plus faible quavec un désherbage mécanique classique. Un des points faibles du robot réside dans sa faible traction qui pose problème à partir de pentes à 12 %.
![]()
![]()
Produire de la betterave sucrière bio
Paul TAUVEL, Auteur ; Cédric ROYER, Auteur ; Hélène DORCHIES, Auteur | PARIS (45 Rue de Naples, 75 008, FRANCE) : ITB (Institut Technique de la Betterave) | 2021Ce livret présente les conseils de lITB (Institut Technique de la Betterave) pour cultiver la betterave sucrière en agriculture biologique : - fertilisation pour répondre aux besoins de la betterave et travail du sol pour la gestion des adventices ; - bonne implantation pour réduire le désherbage ; - désherbage mécanique ; - utilisation de variétés tolérantes et travail du sol afin de lutter contre les bioagresseurs. Ce livret est complété par des articles web réactualisés régulièrement (accès QR code).
![]()
Le sucre biologique en Union européenne
Ce document fournit un état des lieux du marché européen du sucre biologique en 2020. Il apporte des informations sur la dynamique des importations, sur la production de betteraves bio en Europe (surfaces, usines de transformation, rendements, prix, coûts de production), ainsi que sur le contexte règlementaire. Globalement, le marché européen du sucre biologique a représenté près de 275 000 t lors de la campagne 2020/2021 (+ 3 % par rapport à la campagne précédente). La crise Covid a limité son développement, mais les surfaces semblent être en hausse pour les prochaines campagnes, dautant que les règles communautaires en matière dimportations de produits biologiques vont être modifiées. Du point de vue de la production, le principal poste de charges en betterave bio est le désherbage manuel (ce facteur limitant impacte fortement la rentabilité de la culture). De plus, au regard des nombreux incidents climatiques et sanitaires qui ont impacté le rendement des betteraves bio ces dernières années, le risque « zéro rendement zéro revenu » reste important, ce qui pourrait freiner le développement de la filière, malgré des niveaux de prix rémunérateurs.
![]()
![]()
Les Chénopodiacées ne manquent pas de sel
Jean-Michel FLORIN, AuteurLa famille des Chénopodiacées comprend certains de nos légumes essentiels, comme la betterave rouge, l'épinard, la bette à carde, mais aussi le quinoa, plante d'Amérique du Sud. Selon la biodynamie, cette famille a une grande affinité avec les sols salins. En milieu naturel, salicornes et soudes, qui appartiennent à cette famille, concentrent de grandes quantités de potasse et de sodium. L'ancêtre de la betterave, la bette maritime, a permis la sélection de plusieurs légumes : poirée ou bette à carde, betterave rouge, betterave fourragère, betterave sucrière. L'épinard sauvage, ou chénopode Bon Henri, pousse souvent en montagne près des bergeries, mais il peut s'acclimater au jardin et, contrairement à l'épinard cultivé (dont on ne connaît pas l'ancêtre sauvage), c'est une plante vivace. Autre espèce annuelle, pourtant considérée comme une mauvaise herbe, le chénopode blanc donne un excellent légume vert.
![]()
![]()
Dossier : Une production de betteraves sucrières bio en Europe en pleine expansion
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurEn 2018, un projet, financé par le Conseil Régional et porté par Bio en Grand Est, a été lancé en partenariat avec la FRCUMA Grand Est et les Chambres d'agriculture de la Marne et de l'Aube, avec pour objectif d'accompagner le développement de la filière betterave sucrière bio en Champagne-Ardenne (production et filière). Dans ce cadre, une étude sur les filières de betteraves sucrières bio en Europe a été réalisée. Ce dossier présente les résultats de cette étude. Il est notamment rappelé qu'en 2018, la consommation mondiale de sucre bio était de 320 000 tonnes, soit entre 0,2 % et 0,6 % de la consommation mondiale de sucre, et que le marché, en plein essor, devrait augmenter de 15 % d'ici 2023. En Europe, en 2018, environ 10 % seulement du sucre bio provenait de la betterave sucrière du nord de l'Europe, le reste étant issu de la filière canne à sucre. La consommation annuelle de sucre bio française est estimée autour de 50 000 tonnes qui, jusqu'en 2019, étaient importées en totalité. Depuis 2000, des filières de sucre de betterave bio ont été développées en Europe, en se basant sur des sucrières industrielles déjà implantées. Dans un marché aujourd'hui très concurrentiel, les sucreries européennes recherchent des volumes de betteraves bio. Des microsucreries ont vu le jour, par exemple en Allemagne, où une dizaine d'entreprises de transformation produisent du jus de betterave bio et du sirop. Leur capacité de production serait d'environ 10 à 20 tonnes par jour. En Hauts-de-France, un projet porté par Bio en Hauts-de-France est en cours et une microsucrerie bio sera opérationnelle d'ici 2 à 3 ans, avec une capacité de production de 100 tonnes par jour. A ce jour, une dizaine de producteurs bio, des transformateurs et des distributeurs sont impliqués. La production de betteraves sucrières bio en France a démarré en 2019, notamment en Grand-Est. Un encadré revient sur le bilan mitigé de cette première campagne, bien que la provenance locale pour le sucre bio soit plébiscitée, en France comme en Europe.
![]()
![]()
Oui, ré-autoriser les néonicotinoïdes serait un recul majeur que la France ne doit et ne peut se permettre. Explications.
FONDATION NICOLAS HULOT POUR LA NATURE ET L'HOMME, Auteur ; POLLINIS, Auteur ; GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2020Le 27 octobre 2020, le Sénat devait se prononcer en assemblée plénière sur le projet de loi du gouvernement remettant en cause linterdiction dutiliser, pour les betteraves, des insecticides contenant des néonicotinoïdes. Ce document a été rédigé à lattention des sénateurs, en amont du vote, par une vingtaine dorganisations (associations environnementales, associations de défense des consommateurs, syndicats agricoles et apicoles) afin de détailler les conséquences économiques, agronomiques, environnementales et sanitaires quengendrerait une ré-autorisation des néonicotinoïdes en France. Ces différentes organisations rappellent que la filière betteravière souffre de difficultés économiques structurelles (dérégulation du marché) et proposent des solutions économiques et agronomiques (sans néonicotinoïdes) pour préserver les emplois et rendre cette filière plus résiliente. Elles insistent également sur les impacts causés par ces insecticides sur la santé et sur lenvironnement en se basant sur de très nombreuses études scientifiques. Ils mettent ainsi en avant la contamination et la persistance des néonicotinoïdes dans les cours deau et les sols (au-delà des parcelles traitées), les effets mortels de ces insecticides sur les pollinisateurs (dont les abeilles) et sur de nombreuses autres espèces, notamment par effet ricochet sur les chaînes alimentaires (ex : poissons, oiseaux).
![]()
![]()
Projet de loi visant à réintroduire les néonicotinoïdes en France : Le vrai et le faux de la communication gouvernementale
GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur ; Unaf, Auteur ; GREENPEACE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2020Ce document a été rédigé en réaction à un projet de loi visant à ré-autoriser lutilisation de néonicotinoïdes en culture de betteraves sucrières en France. A travers ce document, seize organisations paysannes, environnementales et apicoles sadressent aux députés français pour déconstruire quelques arguments favorables au retour des néonicotinoïdes. Il décrit en quoi ces insecticides présentent des risques pour les pollinisateurs, même si les betteraves sont récoltées avant leur floraison. Pour cela, il démontre la toxicité importante de ces insecticides, ainsi que leurs grandes rémanences et leurs capacités à contaminer lenvironnement. Ce document explique pourquoi le changement de pratique proposé (ne plus pulvériser de néonicotinoïdes mais enrober des semences avec ces insecticides) nest pas une solution durable et est en contradiction avec les objectifs du plan Ecophyto. Il présente aussi pourquoi la jaunisse (maladie transmise par des pucerons et contre lesquels les néonicotinoïdes sont utilisés) nest pas la principale cause de la crise que la filière betterave traverse en France. Cette crise est majoritairement due à des causes plus structurelles, telles que la dérégulation du marché et les sécheresses. Enfin, quelques chiffres, en lien avec les diminutions de rendement engendrées par linterdiction dutiliser des néonicotinoïdes et les emplois menacés au sein de la filière, sont contestés et réévalués.
![]()
![]()
Stratégies versus nouveaux produits
Stéphanie FUCHS, AuteurLa betterave sucrière a été sélectionnée pour obtenir des rendements importants, au détriment de ses capacités de résistance. Les champs de betteraves suisses, tout comme les champs français, souffrent de la jaunisse virale, transmise par un puceron, sans variétés résistantes à ce jour. En Suisse, le cahier des charges bio (Bourgeon) nautorise que très peu de produits de traitement en grandes cultures, et aucun nest autorisé sur betterave. Pour Hansueli Dierauer, responsable du groupe Technique de production Grandes cultures au FiBL, le concept davoir toujours de nouveaux produits pour lutter contre de nouveaux ravageurs ne mène à rien : il est préférable de trouver de nouvelles méthodes de lutte tout en se détachant des intrants. Pour la betterave, le FiBL étudie notamment lutilisation de bandes fleuries qui seraient plus attractives que la betterave pour les pucerons. Selon Hansueli Dierauer, il nest pas non plus envisageable darrêter de produire de la betterave biologique en Suisse car la filière est très jeune, et labandonner, même temporairement, rendrait difficile son redémarrage.
![]()
![]()
Trophées de l'Excellence Bio 2020 : Primer des initiatives innovantes
Marie HILARY, AuteurLes Trophées de lExcellence Bio 2020, organisés par lAgence BIO et le Crédit Agricole, ont été remis, le 27 février, lors du Salon de lAgriculture. Le lauréat de la catégorie « Producteurs » est Romain Chemin, un jeune agriculteur breton qui sest lancé, en 2017, dans la culture de houblon bio (onze variétés sur 2,7 ha). Bien que le houblon soit peu développé dans cette région, la demande des brasseurs est forte. Romain a également monté le GIEE Houblon Grand Ouest avec trois autres producteurs. Le lauréat de la catégorie « Associations Entreprises » est France Cake Tradition. Cette entreprise fabrique des gâteaux dans les Hauts-de-France, et elle a souhaité remplacer le sucre de canne de certains de ses gâteaux par du sucre issu de betteraves bio. Ainsi, en 2019, six producteurs des Hauts-de-France se sont lancés dans la culture de la betterave bio, 20 tonnes de sirop ont été produites et France Cake Tradition en a utilisé deux pour sa nouvelle recette de pain dépices bio. Le coup de cur du jury de la catégorie « Producteurs » revient à la SCIC Graines équitables, qui développe lagroécologie et lentraide entre les producteurs depuis 2014 tout en produisant différentes productions, dont des graines à germer. Celui de la catégorie « Associations Entreprises » revient au Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) qui a mis en place un système de livraisons mutualisées destiné aux épiceries (qui proposent au moins 80 % de produits bio) afin de promouvoir les circuits courts.
![]()
![]()
Betterave à sucre chez Joël Auger, en Eure-et-Loir : Des débuts prometteurs
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn Eure-et-Loir, Joël Auger, céréalier à la tête de 256 ha et converti au bio depuis 2000, sest lancé en 2018 dans la culture de betterave à sucre bio. Il dresse un bilan de sa première campagne. Joël Auger a choisi dinclure cette chénopodiacée car elle présente des avantages à la fois agronomiques (casse le cycle des adventices dautomne, bon précédent à blé, valorise bien lirrigation présente sur la ferme) et économiques. Il la implantée sur quatre hectares, dans un sol limono-sableux moyennement profond avec une bonne portance au printemps, dans lesquels il avait préalablement semé un couvert de trèfle dAlexandrie et de cameline. Litinéraire technique est détaillé. Il couvre de limplantation du couvert à la récolte de la betterave (travail du sol, désherbage mécanique, traitement contre loïdium et la cercosporiose, irrigation). Le rendement a atteint 61 t/ha de betteraves à 16 % de sucre, ce qui satisfait entièrement lagriculteur. Un tableau permet dapporter des données technico-économiques sur la culture (charges partielles et produits). Les propos de Pierre Lesage, responsable agronomique chez Cristal Union, sont également recueillis et établissent un bilan plus large de cette première campagne en bio avec 26 producteurs bio du Bassin parisien Sud.
![]()
![]()
La betterave sucrière se met au bio
Christian GLORIA, AuteurEn 2019, la barrière des 1000 ha de betterave sucrière bio devrait être atteinte entre l'Ile-de-France et les Hauts-de-France. Ces surfaces ne représentaient quà peine plus de 140 ha en 2018. Pour cause, cette production était réputée impossible en bio en raison de la forte concurrence des adventices dans les premiers stades de développement. Afin de viser une bonne maîtrise des adventices, plusieurs adaptations sont possibles : - sur litinéraire technique (faux semis, semis retardés, densification du semis, utilisation déquipements permettant de détruire les adventices, intervention manuelle, etc.), - le repiquage au stade 4-6 feuilles afin de faciliter le désherbage. Dans un souci de cohérence, la variété devra être choisie en fonction de sa capacité à produire du sucre compte-tenu des semis tardifs et dun cycle raccourci de la culture. Franck Chevallier, agriculteur bio dans lEssonne, témoigne avoir obtenu un rendement de 41 t/ha contre 60 t/ha pour ses voisins en conventionnel. En 2018, la coopérative Cristal Union avait proposé une rémunération de la betterave biologique trois fois plus élevée qu'en conventionnel.