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3èmes rencontres des grandes cultures bio : Des pistes pour rester optimistes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLors des 3èmes rencontres des grandes cultures bio 2023, organisées par Arvalis, Terres Inovia et l’Itab, les difficultés de la filière ont été abordées. En 2015, on comptait environ 5 000 fermes en grandes cultures bio en France, 10 000 en 2021. Leur nombre est en légère baisse en 2023, suite à une forte diminution des conversions et aux déconversions qui se sont accentuées. Cette baisse n’est pas homogène : la majorité des déconversions se retrouve chez les nouveaux bio et/ou les fermes mixtes bio/conventionnelles ; le Sud de la Vienne, zone à faible potentiel, est plus touché. Cette baisse est expliquée par un prix de vente quasi équivalent au conventionnel et par une absence de débouchés, avec des déclassements estimés à 100 000 t pour les céréales en 2023. Le fort taux de conversion, entre 2015 et 2021, a augmenté le volume de production qui a rattrapé la demande. Le besoin de consolider les filières bio et les débouchés a donc été exprimé. Selon Laure Verdeau, directrice de l’Agence BIO, il faut mieux informer les consommateurs (1/3 des consommateurs ne sait pas ce qu’est le bio, 30 % croient que le bio s’est assoupli ces dernières années) ; et il faut aussi s’appuyer sur l’ensemble des cantines qui ne consomment, en moyenne, que 7 % de bio (contre 20 % prévus par la loi Egalim), alors que certaines sont déjà à 70-80 %, avec un coût matière identique. Plusieurs exemples de développement de filières sont ensuite détaillés. Oléosyn Bio est une entreprise de trituration d’oléagineux dans les Deux-Sèvres ; elle envisage une activité de raffinage d’huile pour plus de valeur ajoutée. « À vos malts » est une brasserie de la Drôme. Elle se fournit en orges uniquement locales, grâce à un travail mené avec les organismes stockeurs régionaux. Selon son gérant, Jean Girardeau, la clef d’une filière performante est la communication entre acteurs et l’innovation de marché. L’association Sud Blé Dur Bio s’adapte à la demande des pastiers locaux et diversifie ses débouchés, par exemple en écoulant les blés durs sans qualité pastière vers l’aide alimentaire. Par ailleurs, une possible mauvaise récolte 2024, induite par la forte pluviométrie à l'automne 2023, et les déconversions pourraient assainir le marché.
Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
Le Haut conseil pour le climat a réalisé, dans le cadre de ses missions, un examen de l’empreinte carbone alimentaire et une analyse des politiques alimentaires et agricoles en regard des enjeux climatiques. Il s’agit d'évaluer la mise en œuvre et l’efficacité de l'action publique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour développer les puits de carbone, pour réduire l’empreinte carbone et pour adapter au changement climatique le système alimentaire. Cette analyse vise également à aborder les impacts socio-économiques, environnementaux, y compris pour la biodiversité, de ces différentes politiques publiques. Les recommandations ciblant l’alimentation et l’agriculture, formulées dans le rapport annuel 2023 du Haut conseil pour le climat, dans le cadre de l’analyse de l’action climatique, sont actualisées et complétées dans ce document.
Les acheteurs de vin bio en France : Quelles dynamiques ? Quelles perceptions ?
Dans un contexte délicat, à la fois pour le vin en général et pour les produits biologiques, les ventes de vins bio se maintiennent, et elles étaient même en hausse de 6.3% en 2022. Selon les circuits de distribution, la situation n’est, cependant, pas identique : en baisse dans les grandes surfaces et les magasins bio, les ventes sont en augmentation chez les cavistes, en vente directe ou à l’exportation. Dans cette étude Millésime Bio – Circana, les acheteurs de vin bio ont été interrogés. Cinq tendances favorables ont été identifiées : 1 - 39% de nouveaux acheteurs, avec des profils plus jeunes et plus diversifiés socialement ; 2 - 37% des acheteurs ont augmenté leurs achats en 2022 ; 3 - Les acheteurs bio consommant aussi des vins conventionnels, il apparaît que la majorité d’entre eux souhaitent augmenter leurs achats de vins bio ; 4 - 71 % des acheteurs de vin bio se disent motivés par des préoccupations environnementales ; 5 - Plus les acheteurs cherchent des vins de qualité, plus ils considèrent que le vin doit être bio. Les acheteurs de vin bio préfèrent l’achat en vente directe ou chez les cavistes. Ils estiment aussi que la restauration pourrait mieux valoriser les vins bio (23% des achats de vins bio se font en restauration, prioritairement dans les restaurants).
L’agriculture bio cherche de nouveaux marchés
Maud TURCAN, AuteurBio 63 est une association fondée en 1994, qui vise à développer l’agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme. La bio représente 7,7% de la surface agricole et 10,7% des fermes du département. Dominique Ouvrard, maraîcher bio, a été président de Bio 63 entre 2012 et 2021 ; il défend la bio comme moyen de préserver l’environnement, la santé des agriculteurs et celle des consommateurs. Rémi Pilon est un ancien chercheur d’INRAe, maraîcher bio et actuel coprésident de Bio 63 ; il ajoute que la bio s’inscrit dans une approche agroécologique de l’agriculture, basée sur les rotations de cultures notamment. Ils analysent ensuite la conjoncture actuelle de produits bio. Après une forte croissance de la consommation de produits bio, cette consommation s’est stabilisée - voire a diminué - entre 2021 et 2023. Dans le même temps, des systèmes agricoles plus industriels se sont convertis à la bio, créant un déséquilibre du marché avec un déficit de débouchés, sauf du côté de la vente directe qui fonctionne mieux. Pour améliorer la situation, les deux agriculteurs demandent à ce que les lois soient mieux respectées, notamment la prise en compte réelle des coûts de production dans le calcul des prix d’achat aux agriculteurs, et l’obligation pour la restauration collective d’utiliser au minimum 20% de bio – actuellement, cette part atteint seulement 7% dans le Puy-de-Dôme. Bio 63 communique sur les avantages de la bio, et publie, entre autres, une carte des adresses bio du Puy-de-Dôme, actualisée chaque année. Jean-Sébastien Gascuel cultive 80 ha en bio. Il explique produire moins, mais de meilleure qualité. Il transforme directement son blé en farine à la ferme, qui est ensuite valorisée en pain localement.
Agriculture bio : quels débouchés pour sauver la filière ?
Louise LE PROVOST, Auteur ; Thomas UTHAYAKUMAR, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2024En France, en 2024, l’État prévoit de lancer un nouveau Programme Ambition Bio, qui servira de feuille de route pour atteindre les objectifs fixés dans plusieurs stratégies et plans nationaux : atteindre 18% de la Surface Agricole Utile (SAU) en agriculture biologique en 2027 et 21% en 2030. Or, cette filière aux multiples bienfaits traverse une crise sans précédent, dont les composantes sont détaillées dans le document. Pour sortir de cette situation, il est nécessaire de créer de nouveaux débouchés pour les produits bio. La Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) a réalisé, avec le soutien technique de Solagro, un travail de modélisation visant à estimer dans quelle mesure l’évolution de la consommation de produits bio dans les différents secteurs de la consommation alimentaire (consommation à domicile, restauration collective et restauration commerciale) impacterait l’évolution des surfaces cultivées en agriculture biologique. La feuille de route qui découle de ce travail projette : 12% de la SAU en bio grâce à l’application de la loi Egalim (20% de produits bio en restauration collective), 14% en mobilisant l’ensemble de la restauration hors domicile (avec 20% de bio) ; 18% avec une consommation à domicile de 6.5% de bio dans les achats (chiffre de 2020) et, si cette dernière consommation passait à 7.8%, cela permettrait d’avoir des débouchés pour 21% de la SAU en bio. FNH formule ensuite des recommandations de politiques publiques : 1 - poursuivre le développement de débouchés en mobilisant l’ensemble de la restauration hors domicile (fonds Egalim pour les secteurs de la santé, affichage du % de bio dans chaque restaurant commercial, enseignement sur la bio dans les formations hôtelières…) et 2 - renforcer la consommation de produits bio à domicile (aides aux plus précaires, affichage environnemental non pénalisant pour les produits bio, transparence sur les prix et les marges des acteurs de la transformation et de la distribution…).
Allemagne : Une année mouvementée qui pose les bases pour un futur serein ?
ECOZEPT, AuteurCet article fournit les chiffres 2023 du marché bio allemand : - évolution des dépenses en produits alimentaires bio par lieu d'achat ; - variation des prix, en lien avec l'inflation, entre 2022 et 2023 ; - évolution du CA du commerce spécialisé en produits naturels ; - évolution du nombre de points de vente des principales filiales bio (2019-2023) ; - solutions et recommandations pour 2024.
Anticiper les effets d’un réchauffement de +4°C : quels coûts de l’adaptation ?
Vivian DÉPOUES, Auteur ; Guillaume DOLQUES, Auteur ; Morgane NICOL, Auteur | PARIS (30 Rue de Fleurus, 75 006, FRANCE) : I4CE - INSTITUTE FOR CLIMATE ECONOMICS | 2024I4CE, institut de recherche qui contribue, par ses analyses, au débat sur les politiques publiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, estime que, si d’importants progrès ont été faits sur l’évaluation des coûts de l’atténuation, les questions restent beaucoup plus émergentes pour l’adaptation. Des travaux récents ont permis néanmoins de dégager 5 premières conclusions sur ce sujet : 1) Des éléments de chiffrage pour certains secteurs (bâtiment, transport terrestre et productions agricoles végétales), mais pas de coût unique de l’adaptation en France ; 2) Sans politique d’adaptation plus ambitieuse, les réactions spontanées qui sont observées se révèlent souvent les plus coûteuses pour les finances publiques et représentent déjà plusieurs milliards d’euros par an ; 3) Des options d’anticipation sont bien identifiées et pourraient être mieux déployées (modes de construction sobres, agroécologie…) ; 4) Il est nécessaire de prendre en compte le risque climatique dans les modèles économiques et de prendre en charge des coûts de l’adaptation lorsque c’est nécessaire ; 5) Pour s’assurer de la meilleure efficacité possible des dépenses, l’adaptation doit être intégrée aux démarches existantes de planification. Pour l’agriculture, deux voies principales sont fréquemment opposées. Voie 1 : La poursuite d’un niveau élevé de rendements (avec irrigation, ombrage, serres…) en acceptant le risque d’une plus grande exposition aux aléas climatiques et économiques. Voie 2 : Le choix d’une production plus résiliente ou plus constante, mais au prix de rendements moyens plus modestes, avec une transformation plus systémique du modèle agricole et une diversification des variétés et des pratiques.
Baromètre de l’Agence Bio : Plaisir, praticité… et prix !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurL’Agence BIO a présenté son 21ème Baromètre de perception et de consommation des produits bio, basé sur une enquête de l’ObSoCo auprès de 4000 Français. Par rapport à 2022, les préoccupations santé et environnement diminuent (respectivement - 6 et - 9 points) en faveur de l’alimentation plaisir (+ 15 points). Les circuits courts, la réduction des emballages, les produits frais sont moins importants pour les Français, qui privilégient, à 62%, l’aspect pratique et le gain de temps. Or, l’image du bio est assimilée aux produits bruts. Jean Verdier, président de l’Agence BIO, explique pourtant que 80% des produits bio sont transformés. Développer les débouchés du bio passe aussi par l’application de la loi EGAlim et les 20% de bio en restauration collective, ainsi que par l’engagement des restaurateurs français. L’Agence BIO va adapter, en conséquence, sa communication, avec la campagne BioReflexe, vers le plaisir et la convivialité.
Between farms and forks: Food industry perspectives on the future of EU food labelling
Christoph SCHULZE, Auteur ; Bettina MATZDORF, Auteur ; Jens ROMMEL, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude évalue comment les informations sur la fourniture de services écosystémiques peuvent contribuer à un étiquetage alimentaire dans le cadre de la stratégie "de la ferme à la fourchette" (Farm to Fork Strategy) de l'Union Européenne. En appliquant la méthodologie-Q à 43 experts de l'industrie alimentaire de quatre états membres européens (Allemagne, Pologne, Espagne et Suède), les chercheurs ont identifié les points de vue communs entre les transformateurs alimentaires, les détaillants et les organismes certificateurs. Ils ont constaté un consensus en faveur de l'introduction de nouveaux labels alimentaires qui encourageraient les agriculteurs à fournir davantage de services écosystémiques, tels que l'augmentation de la biodiversité agricole. En appliquant l'analyse factorielle et en utilisant les informations qualitatives issues des entretiens, ils ont déduit trois prototypes distincts d'un futur label alimentaire européen : 1) un label de services écosystémiques axé sur le producteur ; 2) un label d'information axé sur le consommateur ; et 3) un nouveau label alimentaire durable de l'UE. Ces prototypes de labels sont, en partie, spécifiques à chaque pays et évoqués par de multiples parties prenantes. Un futur cadre d'étiquetage alimentaire de l'Union Européenne devrait prendre en compte les trois prototypes de labels. Il est conseillé, aux décideurs politiques, de tenir compte de la diversité des points de vue des acteurs du système alimentaire, car ce sont eux qui sont les principaux moteurs de la réussite ou de l'échec des labels.
Cap Nature et Biodiversité : Une alimentation saine et une production durable ne se feront pas sans la biodiversité
Ce document, publié par un ensemble d’associations nationales de conservation de la nature, réunies au sein de Cap Nature et Biodiversité, met en avant que la préservation de la biodiversité constitue un atout essentiel, et non un handicap, pour élaborer des pratiques agricoles plus économes et plus résilientes tout en maintenant notre capacité de production. Les associations expriment, dans ce document, une vision positive de l'agriculture, en s'appuyant sur 8 aspects spécifiques.
Comment concilier nutrition et climat ? Pour la prise en compte des enjeux environnementaux dans le Programme National Nutrition Santé : Synthèse de l'étude conjointe du Réseau Action Climat et de la Société Française de Nutrition
Nicole DARMON, Auteur ; Benoit GRANIER, Auteur ; Béatrice MORIO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2024L’alimentation, qui représente 22 % de l’empreinte carbone nationale, doit fortement évoluer dans les prochaines années afin de respecter les objectifs climatiques de la France. Cette étude met en évidence la nécessité d’actualiser les recommandations alimentaires du Programme National Nutrition Santé (PNNS), en prenant en compte, non seulement les enjeux de nutrition et de santé humaine, mais aussi les impacts environnementaux liés à l’alimentation (et, en particulier, les émissions de gaz à effet de serre). L’étude formule des propositions concrètes, en invitant notamment à ne pas consommer plus de 450 g de viande par semaine (toutes viandes confondues, incluant la viande rouge, la volaille et la charcuterie), et à manger des légumineuses chaque jour (lentilles, pois chiches, haricots secs, etc.). Cette synthèse, issue du rapport complet (https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2024/02/rapport_rac-sfn_complet_vf-1.pdf), s’articule en cinq parties : 1- L’urgence de se doter de politiques publiques pour des régimes sains et durables (nécessaire pour faire évoluer les représentations et les habitudes alimentaires des Français) ; 2- Le rôle central des recommandations du PNNS (qui sont traduites en campagnes de communication et permettent d’améliorer les connaissances de la population) ; 3- La prise en compte croissante de l’environnement dans les recommandations alimentaires des autres pays (25 pays le prennent en compte, dont des pays européens, mais aussi le Brésil, le Canada, la Chine ou le Mexique) ; 4- La modélisation de régimes compatibles avec les enjeux nutritionnels et environnementaux, avec deux fois moins de viande qu’aujourd’hui (sans avoir recours à des produits enrichis ou à des supplémentations) ; 5- Recommandations pour les pouvoirs publics (plusieurs recommandations sont formulées dont la création d’un Plan National Nutrition Santé Climat, la prise en compte des inégalités sociales et économiques, l’évolution de la formation…).
Communiqué de presse Commerce Équitable France : + 1,8% de croissance en 2023 : le commerce équitable poursuit son développement
Dans ce communiqué de presse, Commerce Équitable France présente les chiffres de son observatoire annuel pour l'année 2023. Bien que les dépenses alimentaires des Français aient été en baisse, le marché du commerce équitable continue sa progression (+1,8 %). Celle-ci est d'autant plus marquée pour les produits équitables origine France (+6 %). Pour les produits issus de l'international, ce sont le chocolat et les bananes qui ont connu les plus fortes progressions. Depuis 2014, le marché du commerce équitable a pu se structurer et se consolider grâce à la loi sur l'Économie Sociale et Solidaire : en 9 ans, les ventes ont été multipliées par quatre, et huit labels co-existent. Du côté de la distribution, si la GMS reste le principal point de vente (43% des produits équitables), les magasins spécialisés bio (24,5%), les artisans et la consommation hors domicile (restauration privée, hôtels) pèsent également. Du côté de la restauration collective, la loi Egalim devrait permettre de développer les achats publics. Le commerce équitable est vu comme un moteur pour la transition agroécologique, en permettant aux agriculteurs d'aborder sereinement les transitions nécessaires. Une infographie complète ce communiqué.
Consommation : Une carte fidélité pour valoriser la bio
Julien BASTIDE, AuteurEn novembre 2023, dans le Morbihan, le GAB56 a testé le principe d'une carte de fidélité pour valoriser les points de vente bio et locaux du territoire (marchés, magasins de producteurs, AMAP, magasins à la ferme, magasins spécialisés...). Les 45 points de vente participant à l'opération s'étaient engagés à offrir, chacun, un panier garni de produits bio d'une valeur de 20 € à des consommateurs ayant fait leurs courses dans au moins 4 points de vente et qui seraient tirés au sort. Cet article fait le bilan de l'opération : mobilisation des points de vente, communication, participation, pistes d'amélioration.
Une cuisine centrale en projet dans le Pays de Langres
Bernard CLÉMENT, AuteurEn Haute-Marne, le Conseil de développement territorial (CDT) du Pays de Langres s’est interrogé sur la possibilité de mettre en place, pour la restauration collective publique et privée, une cuisine centrale privilégiant les produits bio et locaux, afin d’offrir une restauration de qualité, à un coût raisonnable. Ce modèle de production de repas qui, par ailleurs, a déjà été adopté par trois autres collectivités (à Lons-le-Saunier, à Nevers et à Fontenay-sous-Bois), est présenté dans cet article.
Une culture oubliée avec un potentiel d'avenir
Katrin ERFURT, AuteurLes cultures de protéagineux sont intéressantes, tant pour l'agriculteur (fixation d'azote, structure et fertilité des sols...) que pour la consommation humaine et animale (richesse en protéines végétales). En Suisse, peu à peu mises de côté, elles ne représentent, en 2024, qu'à peine 3 % de l'assolement. La plupart sont, en effet, sensibles aux conditions pédoclimatiques, aux maladies et aux ravageurs, ou encore à la verse. Toutefois, la gesse cultivée, ou lentille d'Espagne, encore peu connue, représente une culture intéressante car moins sensible à tous ces facteurs, et à condition de la cultiver en culture associée avec une céréale. Plusieurs essais ont été conduits avec de l'avoine, de l'avoine nue, du triticale, du blé de printemps et du blé dur ; sur quatre sites d'essais différents, à différentes densités de semis, et avec des semis fin mars-début avril pour des récoltes fin juillet-début août. Les rendements obtenus s'échelonnent de 4,4 à 18,1 q/ha. Du côté de la consommation, il reste à faire connaître cette graine riche en protéines (18 à 34 %). Seule petite ombre au tableau : sa teneur en acide oxalyldiaminopropionique (ODAP), une toxine présente en faible quantité qui reste cependant peu problématique dans le cadre d'une consommation normale.