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INDUSTRIE AGROALIMENTAIRESynonyme(s)IAA INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE |
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2 installations, des vaches et des glaces à Lanvellec !
Morgane COULOMBEL, AuteurÀ la sortie de lécole, Adeline Auffret et Tudual Salliou savaient quils voulaient devenir agriculteurs, mais ils ne savaient pas encore dans quelle production. Après sêtre penchés sur lélevage de lapins en plein air, ils se sont tournés vers lélevage laitier et ont commencé par être salariés agricoles. Dans leur secteur (en Bretagne), beaucoup de fermes vendaient des produits laitiers, mais aucune ne vendait des glaces. Ces jeunes porteurs de projet voyaient également dautres avantages à ce produit : ils appréciaient notamment la souplesse de fabrication et de stockage permise par la congélation des glaces. Ils ont participé, en 2017, à une formation « De lidée au projet », puis, en 2018, à un stage avec la CIAP (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne). Après de nombreuses visites de fermes, ils ont trouvé, en 2019, une ferme à labandon depuis 2 ans, à Lanvellec. Ils ont acheté le corps de ferme, les bâtiments, les deux maisons en ruines et 4 ha. Ils ont commencé par traire à la main en mars 2020, puis dans une salle de traite en septembre 2020 et ont vendu leurs premières glaces en mars 2021. Leur ferme repose sur un système herbager conduit en agriculture biologique. Leurs 20 vaches laitières pâturent sur 35 ha. Ces jeunes agriculteurs élèvent lensemble de leurs animaux : les veaux mâles sont engraissés et vendus en caissettes, tandis que les femelles sont gardées pour le renouvellement. Sur les 37 000 L de lait produits, 20 000 L sont vendus à Biolait, 6 000 L sont réservés aux veaux et 11 000 L sont transformés en glaces.
L'abeille et la ruche
Au Québec, Alain Péricard a développé un rucher bio (35-40 ruches) dont la conduite est respectée de ses pairs. Dans ce guide, il partage le fruit de son expérience et de son savoir pour accompagner quiconque aspire à se lancer ou à se perfectionner en apiculture. Faire découvrir le monde des abeilles, comprendre leur fonctionnement et partager de bonnes pratiques apicoles, tels sont les objectifs de ce manuel. Cette nouvelle édition expose les plus récentes avancées en matière de connaissances théoriques et techniques et permet d'apprendre : - les bases de la biologie de labeille et de ses interactions avec lenvironnement ; - quelles sont les ressources nécessaires pour installer les ruches et bien choisir le site ; - léquipement et les outils indispensables pour accomplir les différentes tâches tout au long de la saison apicole ; - comment identifier, prévenir et protéger ses ruches des maladies, des parasites et des prédateurs, et comment maintenir des colonies en bonne santé ; - les techniques spécifiques aux interventions qui concernent la reine et la sélection génétique ; - comment extraire, utiliser et transformer le miel et les autres produits du rucher ; - comment favoriser des colonies vigoureuses au terme de la période critique de lhivernage.
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière dâge, de poids carcasse, de conformation et de note détat d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données dabattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion danimaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il sagit dune réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes Édition 2023
Cette fiche présente les chiffres-clés de lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur lensemble des filières certifiées bio, de la production à la commercialisation. La première partie du document offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés ). La seconde partie fournit les données relatives aux dynamiques d'installations et de conversions vers l'agriculture biologique en région Aura (évolution du nombre de fermes engagées, type de production principale...). La troisième partie présente les chiffres-clés des filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair, abeilles), les chiffres-clés des filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS ), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, brasseries, grossistes ), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : vin, viande, céréales ).
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2023-2024
Dans cette édition 2023-2024 de son Annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, agriculture connectée, diffusion et presse, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formation (initiale par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
L'aventure du Fédou, de la bergerie à la fromagerie
Bérenger MOREL, AuteurLa fromagerie Le Fédou a vu le jour sur le Causse Méjean, en Lozère, dans les années 80. Aujourd'hui, elle collecte les laits de huit éleveurs ovins, dont quatre en agriculture biologique, et transforme les 800 000 litres collectés tous les ans en différents fromages : la gamme compte plus de vingt références. La collecte bio a été lancée il y a peu. En parallèle, l'entreprise investit pour limiter son impact environnemental : récupération d'eau de pluie, installation de panneaux photovoltaïques... Présente sur le marché local, mais aussi national et international, la fromagerie tient à préserver son côté artisanal.
BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en uvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) denquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en uvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m daltitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix dimplanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de linsémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole dAurillac. L'objectif de ce GIEE est daméliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi quà améliorer la vision du grand public sur lélevage paysan (aléa social).
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir dexemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification nest pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte defficience globale du fonctionnement de lexploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de lexploitation dilue la main-d'uvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, dopportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2022
Selon les chiffres de lAgence BIO, le marché bio a été marqué, en 2022, par une baisse de la consommation de produits biologiques (environ - 9 % en volume). Le secteur de la viande bio s'inscrit dans cette tendance. Il se caractérise par une baisse de 6 % des volumes d'abattage (cest la première diminution observée depuis la mise en place de l'Observatoire des viandes bio) et par une augmentation des produits ne trouvant pas de valorisation sur le marché bio. Du côté des circuits de distribution, la vente de viande bio (toutes espèces confondues) est en diminution : lAgence BIO a observé une baisse générale de 21 % des volumes. De fortes baisses ont, en effet, été observées en magasins spécialisés (- 27 %), en boucheries artisanales (- 29 %) et en GMS (- 21 %). En revanche, la vente directe se maintient (+ 1 %), et la RHD connaît une croissance importante (+ 24 %). Globalement, les filières ont dû redoubler d'efforts pour valoriser la production, en trouvant de nouveaux débouchés et en amplifiant les leviers de régulation, mis en place dès 2021, pour gérer l'équilibre entre production et débouchés (export, déclassement, stockage, mise en place de quotas de production ). Ce communiqué de presse propose ainsi une analyse globale de la filière viande bio en 2022 et effectue des zooms sur différentes productions (viande bovine, viande ovine et viande porcine). Il apporte également des repères sur la production et la consommation de viande bio en France, ainsi que les chiffres-clés de létude Opinionway, menée au printemps 2023, qui portait sur la perception des viandes bio par les consommateurs. Il rappelle aussi que des actions de communication, à destination du grand public, ont été menées pour rappeler les raisons de consommer de la viande bio (dans le cadre de la campagne Bioréflexe).
Dans le Muscadet : Des vignes et un lieu de vie chez Eco-Dyn
Louise JEAN, AuteurEco-Dyn développe, fabrique et vend du matériel et des équipements agricoles, qui sont destinés, à 80 %, au monde de la biodynamie (ex : des dynamiseurs) et, à 20 %, à lagriculture régénérative (ex : du matériel pour faire des thés de compost, des rouleaux faca ). La majorité des clients de cette entreprise sont des viticulteurs (80 %) et les autres travaillent sur des productions variées (maraîchage, arboriculture ). Ce constructeur propose aussi, depuis 2021, des formations. Léquipe dEco-Dyn est composée de six salariés. En 2020, lentreprise a déménagé sur un domaine dans le Muscadet, à Sainte-Radegonde, avec pour objectif de faire de ce domaine un lieu de vie avec des projets agricoles. Le site est composé de 12 ha de céréales, de 3 ha de prairies et des vignes en friches (abandonnées depuis 2012). Il abrite aussi un peu délevage (poules, lapins, cochons, oies) et un potager dans lequel les employés peuvent sinvestir. Un autre site, à quelques kilomètres de là, comporte 5 ha de vignes en production. Ce domaine est piloté par Robin Euvrard (agronome, vigneron et formateur chez Eco-Dyn). Il permet notamment de tester différents itinéraires techniques sur la vigne. Des brasseurs seront accueillis sur le site de Sainte-Radegonde, en 2023. Lobjectif de cette installation est daider à valoriser les cultures bio locales et de réfléchir à limplantation dune houblonnière.
David Berto, biodynamiste dans le Lauragais : "Les meilleurs bénéfices sont visibles en conditions extrêmes"
Stéphanie CAMAZON, AuteurDavid Berto, en polyculture-élevage dans le Lauragais, et plus précisément en Haute-Garonne, témoigne de ses pratiques en agriculture biodynamique et du parcours de son exploitation, en bio depuis 20 ans, puis en biodynamie depuis 10 ans. Il réalise des préparations de deux types : lun à base de plantes médicinales pour aider à l'évolution des fumiers et lautre à base de préparations dynamisées pour faciliter la croissance végétative ou encore la fructification. Le fonctionnement de ces préparations sapparente à lhoméopathie : les principes actifs dynamisés aident la plante à se développer. Lagriculteur respecte, sil le peut, les calendriers lunaires et planétaires, mais cest la météo et les conditions agronomiques qui priment. Si lagriculteur note peu de changements dans ses pratiques, il perçoit des résultats significatifs, en particulier dans les conditions extrêmes : bonne tenue des blés malgré la sécheresse en 2022, repousse des prairies rapide dès les premières pluies, pâture plus nourrissante . Laction de la biodynamie est aussi visible sur la structure de ses sols et sur le travail de la pâte et la réaction du levain chez les boulangers.
Développer les boucheries bio : Une stratégie progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour contrer la baisse des ventes de viande bio dans les rayons traditionnels des grandes et moyennes surfaces, Unebio (Union des éleveurs bio) continue dinvestir dans des boucheries bio. Selon Jean-Marie Roy, éleveur bio en Vendée, vice-président dUnebio et président du Comptoir des Viandes Bio (outil de transformation de ce groupement), le mot « bio » fait peur au consommateur. Il vaut mieux parler de local, de biodiversité, de qualité de leau, de captation de CO2 Le terme « boucherie bio » napparaît pas forcément sur les enseignes des boucheries du groupement et a été remplacé par « boucherie des éleveurs ». Malgré quelques fermetures, 25 points de vente restent ouverts en France. Les éleveurs du conseil stratégique dUnebio ont dailleurs réaffirmé la stratégie de développement du réseau de boucheries. Deux nouvelles enseignes vont ouvrir, début septembre, en Pays de la Loire, et des projets sont à létude pour la région parisienne. Selon Jean-Marie Roy, plus que lemplacement dune boutique, la qualité des équipes (motivées et formées pour être capables de parler des externalités de la bio) est primordiale. Par ailleurs, pour ne pas perdre ses clients, il faut compter un temps de conversion avant quune boucherie du groupement ne propose la totalité des produits en bio. Le buf passe dabord en bio, puisquil ny a pas décart de prix avec le conventionnel, ensuite le veau, le porc et, enfin, la volaille. Il faut compter environ trois ans pour que tous les produits proposés soient bio.
Dossier : Blés paysans : Quelles filières en Grand Est ?
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Emilie POQUET, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurDans ce dossier, Bio en Grand Est fait un focus sur les variétés paysannes (ou variétés anciennes). Il présente des initiatives, portées par des structures du Grand Est, visant à créer, dans la région, des filières pour les variétés paysannes. 1 - Une enquête, pilotée par Bio en Grand Est, portant sur les perceptions des consommateurs à l'égard des variétés paysannes (freins à la consommation, critères de choix, produits consommés...), a révélé que la première étape de la création de filières implique de faire connaître ces produits et leur disponibilité (sensibilisation, communication lors dévènements...) ; 2 - Un panorama présente les initiatives portées par plusieurs collectifs en Grand Est uvrant pour la conservation des variétés de céréales anciennes et pour la création de filières à différentes échelles (organisation de la filière et des circuits de vente, mise en place de plateformes collectives de variétés paysannes...) ; 3 - Un focus s'intéresse au GIEE « Blés dAvenir », un groupe de 4 agriculteurs qui cultivent danciennes variétés de céréales, et à son programme dactions sur 3 ans : valorisation des productions, sécurisation des productions, conservation des sols, capitalisation des connaissances et diffusion ; 4 - Un encart présente les témoignages de personnes qui ont été formées à la panification des variétés paysannes.
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Dossier : Les trésors de la laine
Jérôme GOUST, Auteur ; Marie-Thérèse CHAUPIN, Auteur ; Olivia BERTRAND, Auteur ; ET AL., AuteurConsidérée comme un déchet depuis qu'elle a été remplacée par le polyester, la laine est pourtant une matière première industrielle dont on se servait encore largement, il y a trente ans. Aujourd'hui, cette ressource n'est plus valorisée, faute d'outils de production, et les savoir-faire risqueraient de se perdre s'il n'y avait pas des personnes passionnées et motivées qui agissent pour redonner, à la laine, sa place de matière première essentielle et précieuse. Ce dossier présente des travaux mis en uvre pour réhabiliter des savoir-faire artisanaux et pour relocaliser l'industrie de la laine : - Le mouton et sa laine : Toute une histoire ! ; - Valoriser la laine, précieuse matière : Une dynamique européenne ; - Ardelaine et Chantemerle : Deux projets historiques ; - La laine : Comment faire filière ? ; - Timoléon Resneau : « Le tondeur, premier maillon de la récolte » ; - Églantine Mauchien : De l'estive à l'aiguille ; - Filature de Niaux : Reprise et maintien d'un outil de production.
L'éco-attitude
Amandine LEDREUX, AuteurPatricia Pays et Thierry Boulic, de l'EARL du Guern, sont éleveurs de bovins lait, à Crozon (29), depuis 1996. La ferme s'étend sur 122 ha et a été convertie en bio en 2018. Thierry s'occupe du troupeau de 95 vaches, produisant 300 000 litres de lait (240 000 litres sont vendus à Agrial) et, depuis 2013, Patricia gère la transformation (60 000 litres de lait sont transformés en yaourts, fromages blancs, lait cru, lait pasteurisé et crème) et la commercialisation (GMS, restauration collective, gîtes, centres de vacances, magasin de vente à la ferme, marché hebdomadaire). Dans le but de réduire leur impact environnemental et de faire des économies, les éleveurs ont mis en place diverses solutions : rapprochement parcellaire, mise en place d'un réseau d'eau pour acheminer directement l'eau au champ, cultures permettant l'autonomie protéique et favorisant la fixation de l'azote au sol, croisement de races 3 voies, monotraite, installation d'un pré-refroidisseur de lait... Depuis 10 ans, ces ajustements et ces investissements ont porté leurs fruits : la ferme stocke aujourd'hui davantage de carbone qu'elle n'en déstocke, le temps de travail a été réduit, les vaches sont en meilleure santé et produisent un lait de meilleure qualité...
Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de lélevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis dexploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux délevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes délevages : dune part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; dautre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA dont certains sont en bio).
Elever des porcs mâles entiers en bio : résultats techniques et valorisation des carcasses
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio, expose les 3 actions du projet, puis aborde linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie).
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés en bio
Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama aborde principalement linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie). Pour conclure, les porcs mâles entiers non odorants entraînent une dégradation partielle de la valorisation, tandis que les mâles odorants conduisent à une dégradation importante de celle-ci.
Les femmes aussi aiment la bière !
Elodie DE MONDENARD, AuteurEn Auvergne, la filière brassicole bio se développe, avec l'essor de brasseries artisanales : en 2023, il existait 24 microbrasseries bio et/ou Nature & Progrès sur ce territoire. Ces brasseuses et brasseurs sont à la recherche d'approvisionnements bio ET locaux et c'est grâce aux initiatives de deux femmes, toutes les deux installées dans le Puy-de-Dôme, qu'ils peuvent en partie y parvenir. Leurs témoignages (émergence des projets, formation, installation, premières récoltes et transformations...) sont rapportés dans cet article. Lucile Comptour a créé, en 2017, la Malterie des Volcans, l'une des 10 malteries françaises. Chaque année, elle y produit 400 tonnes de céréales maltées, approvisionnée par 10 à 15 céréaliers locaux et à destination de 50 brasseries clientes. Nellia Pelardy, de la ferme "Cours Cocotte", s'est lancée dans la production de houblon. Sa première récolte certifiée bio a été réalisée en 2023. Toutes les deux s'évertuent à s'adapter, d'une part, aux exigences et aux besoins de leurs clients brasseurs et, d'autre part, à la variabilité inter-annuelle de leurs productions en lien avec les conditions pédoclimatiques changeantes.
La Ferme de Roger : La recherche de l'autonomie au rythme des saisons
René (de) PAULIS, AuteurNathalie et Roger Abalain élèvent un petit troupeau de vaches de race Bretonne Pie Noir bio (10 mères), avec transformation fromagère (crème, beurre, yaourts, fromages, riz au lait et Gwell) et vente directe (magasin à la ferme et marché). Les vêlages sont groupés en février ou mars, ce qui permet une mise à l'herbe rapide des nouveaux-nés et une montée de lait plus rapide pour les mères (qui bénéficient de la pousse de l'herbe de printemps). Au terme du bail du premier site qu'ils occupaient, les éleveurs se sont installés, en 2009, à Plouharnel (56), sur un site de 8 ha, où tout était à construire : maison d'habitation, bâtiment d'élevage, locaux de transformation et de vente à la ferme. Quatre années ont été nécessaires pour réaliser les travaux, principalement en auto-construction. La ferme est plutôt isolée, ce qui aurait impliqué un coût considérable pour la raccorder au réseau EDF ; alors, les éleveurs ont mis en place une installation qui leur permet d'être autonomes en électricité (chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques sur toiture, éolienne, batteries...). Dans cet article, Roger Abalain fait un retour sur ces travaux.
Fermebioscopie : Diversifier pour mieux régner
Simon POULET, AuteurAprès avoir pris le temps de se former (DUT, diplôme dingénieur agricole) et de découvrir des systèmes différents, en France et à létranger, Victor a rejoint son père sur la ferme familiale, située au sein du Parc naturel régional du Perche, dans l'Orne, en créant le GAEC de la Painerie. Victor a ajusté les ateliers préexistants (lait, blé et engraissement de bovins) et en a créé de nouveaux, afin de mieux valoriser les potentiels de la ferme : production de pommes de terre commercialisées auprès de maraîchers ; production de lentilles vertes, à l'essai pour la deuxième année consécutive ; production d'oléagineux pour la fabrication d'huile, vendue en circuit court... Cet article fait le bilan de la diversification du système en place : complémentarité des ateliers (co-produits...), investissements, premiers résultats.
Filière caprine : Comment résister face à la crise ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre inflation, synonyme de coûts de production plus élevés, et perte de pouvoir dachat des consommateurs, la filière laitière caprine bio souffre. Les volumes produits sont excédentaires, la part de lait bio déclassé en conventionnel augmente et les opérateurs ne cherchent plus de nouveaux producteurs en AB. Éleveurs et opérateurs cherchent des solutions, à limage de ces 17 producteurs du groupement Lait Chèvre Bio Ouest (LCBO) qui réfléchissent à un projet pour la restauration hors domicile : LCBO serait metteur en marché, et leur laiterie/fromagerie habituelle transformerait leurs produits (en fromage blanc et yaourts). Plusieurs cantines de Vendée, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire sont intéressées et ces producteurs veulent y croire. Développer de nouveaux débouchés et ne pas augmenter la production, telle est la tendance, et toutes les pistes sont à prendre en compte, comme lengraissement de chevreaux de lait, la monotraite ou lélevage des chevrettes de renouvellement sous la mère.
Une fromagerie collective dans les Monts du Lyonnais
Yasmina LEMOINE, AuteurDepuis 2020, à Saint-Denis-sur-Coise (42), la fromagerie AlterMonts valorise, en fromages, le lait bio produit par un collectif de 9 paysan·nes des Monts du Lyonnais. Cette fromagerie est l'aboutissement d'une aventure, débutée en 2015, par des éleveur·euses qui souhaitaient valoriser leur lait et poursuivre leurs démarches de changement de pratiques vers l'agroécologie. Cet article revient sur l'émergence du projet, sur la mise en place d'un GIEE et sur les actions mises en uvre pour le développement de la fromagerie.
Guide technique : Produire des petits fruits biologiques
Jean-Luc PETIT, Auteur ; Philippe PIARD, Auteur ; Marc MIETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Le guide technique "Produire des petits fruits biologiques", édité par l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques), a pour objectif dêtre l'ouvrage de référence sur la production de petits fruits et leur transformation en agriculture biologique. Il s'adresse aux producteurs, qu'ils soient déjà en agriculture biologique ou quils envisagent de s'y convertir, aux candidats à l'installation, mais également aux conseillers agricoles, aux techniciens, aux enseignants et aux étudiants. Il prend en compte la richesse et la diversité du métier et intéresse tant le producteur spécialisé en petits fruits que celui qui souhaiterait se diversifier avec un atelier de production, voire de transformation. Il est basé sur l'expertise d'ingénieurs et de producteurs et sur la synthèse de la plupart des fiches techniques, des articles scientifiques et des ouvrages existant à ce jour, en France et en Europe, sur la production de petits fruits biologiques. Ce guide de production détaille 6 espèces principales (framboise, fraise, cassis, groseille à grappes et à maquereau, mûre, myrtille) et 4 espèces de diversification (grenadier, aronia, goji, sureau noir).
Heureux qui communique
Amandine LEDREUX, AuteurDans les Côtes d'Armor, à Montstéru, Yann Chéritel a repris la ferme laitière familiale en 2016. Très vite, il prend conscience que le système en place ne lui convient pas et entame une conversion à l'agriculture biologique. La ferme est certifiée AB depuis 2019. Yann s'oriente également vers un système plus herbager, accompagné par le CEDAPA, et met en place la transformation à la ferme : la moitié des 220 000 litres de lait produits sont ainsi transformés en yaourts et commercialisés localement dans différents réseaux (GMS, épiceries locales, restauration collective, vente directe). Le reste du lait est vendu à Biolait. Autre fer de lance de Yann : la communication. Présent sur différents réseaux sociaux, sur lesquels il partage le quotidien de sa ferme, l'éleveur est convaincu que, pour vendre sa production, il faut savoir se faire connaître.
« Je suis tombé dedans quand j'étais petit »
Amandine LEDREUX, AuteurEn 1987, Jean-Luc Gicquel, éleveur laitier à Guilliers (56), a repris la ferme parentale, qu'il a convertie en bio. Il élève aujourd'hui, sur 60 ha, une quarantaine de Montbéliardes et, en 2012, année de l'arrivée de Béatrice (sa femme) sur l'exploitation, un atelier de transformation a été créé. Chaque année, l'EARL La Crème Rit valorise 110 000 litres de lait en vente directe (magasin de la ferme, marchés, épiceries et restauration collective), transformés en beurres, crèmes, yaourts, skyrs et glaces biologiques ; 50 000 litres de lait sont vendus à Biolait et la viande est commercialisée soit en direct, soit par Bretagne Viande Bio. Ancien président du GAB56, Jean-Luc a toujours été très engagé. Dans ce portrait, il explique que, pour lui, les mandats (d'administration, de conseiller municipal...) font partie intégrante du métier de paysan et qu'il en va de la responsabilité des personnes vivant de l'agriculture biologique de s'engager pour décider de l'avenir de la filière...
Jérôme Martinez, un brasseur de convictions
Catherine CHALOM, AuteurCe portrait retrace le parcours atypique de Jérôme Martinez, un montreuillois qui est devenu, en 2023, sommelier en bière (ou « biérologue »). Après une carrière consacrée à l'aide aux sans-papiers, Jérôme Martinez a quitté la CIMADE en 2012. C'est ensuite, par le biais de l'association « Le sens de l'Humus » qu'il a rencontré Florent, qui souhaitait céder sa micro-brasserie. Après un an de formation auprès de Florent, Jérôme a repris l'entreprise en 2013. Il a commercialisé ses bières localement, sous la mention Nature & Progrès, de 2014 jusqu'à fin 2022, lorsqu'il a pris, après deux années difficiles, la décision douloureuse de placer la micro-brasserie en liquidation. Auteur de deux livres (Faire sa bière à la maison ; La Bière pour les nuls), Jérôme a acquis une notoriété en tant qu'expert. Il se reconvertit, aujourd'hui, dans le métier de sommelier en bière pour apporter ses conseils aux brasseurs, mais aussi aux acheteurs (restaurants, bars...).
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Liste des variétés de houblons disponibles en qualité biologique
Pour répondre aux besoins des brasseurs engagés en agriculture biologique et produisant de la bière biologique, l'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité) a engagé, en collaboration avec Interhoublon, un travail de recensement des variétés de houblon disponibles en bio, auprès des acteurs de la filière. Ce document énumère, pour chacune des variétés, les contacts non-exhaustifs des négociants qui en disposent et qui ont souhaité que leurs noms soient diffusés.
Le marché alimentaire bio en 2022
C. RENAULT, Auteur ; C. LEPEULE, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2023Ce rapport d'évaluation du marché alimentaire bio français 2022, réalisé par AND International pour l'Agence BIO, visait à estimer l'évolution du marché en 2022 et les perspectives pour 2023. D'après les réponses des opérateurs économiques des filières biologiques aux enquêtes d'AND International, les ventes de produits alimentaires bio sont en recul de près de 5 % en valeur et de 9 % en volume. Ce sont les ventes de viandes biologiques qui sont les plus impactées par la baisse de consommation des ménages. À ceci, s'ajoute un taux de déclassement atteignant les 40 % à certaines périodes de l'année pour le lait, les ufs et la viande de porc, ce qui pousse certaines exploitations à abandonner la certification bio. Quant à l'aval, le nombre d'emplois est en diminution pour la première fois depuis 15 ans, particulièrement dans le commerce de détail spécialisé. Des analyses transversales sont réalisées sur plusieurs autres thématiques : le commerce équitable bio, la situation dans les différentes régions, le marché de la restauration, les fruits et légumes frais, le vin bio, les céréales, les oléoprotéagineux, le secteur laitier, les viandes de boucherie, les productions avicoles, les produits alimentaires intermédiaires (farine, sucre, huile...).
Une paysanne investie dans les structures collectives de son territoire
Samuel RICHARD, AuteurAmélie Bador s'est installée, en 2014, en petits fruits et en PPAM bio, à Chambost-Longessaigne (69), dans les Monts du Lyonnais. Ce portrait retrace son parcours (formations, expérimentation en espace-test, installation et aides) et son investissement dans des structures collectives. Au fil des années, Amélie a augmenté les surfaces cultivées, tant et si bien que la question de l'embauche de salariés s'est imposée. Avec quatre autres fermes, elle crée un groupement d'employeurs pour embaucher deux salariés, à l'année, en CDI, ainsi que deux saisonniers. L'investissement d'Amélie dans le collectif ne s'arrête pas à l'emploi : elle gère aussi sa comptabilité avec une structure associative, pratique le troc d'heures de travail avec d'autres fermes, et a rejoint plusieurs groupes d'échanges, d'entraide, de mutualisation d'atelier de transformation, ainsi qu'un collectif facilitant l'écoulement des surplus de production. Dans cet article, Amélie partage ses astuces pour protéger les cultures de la canicule (irrigation, blanchiment des serres, voiles d'ombrage...) et contre la drosophile suzukii, ravageur des cultures fruitières (traitements préventifs, organisation de la cueillette...).
"La poitevine apporte une plus-value à nos fromages"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurJulien et Gwenaëlle Ravon, de la Ferme du Cap'Vert, éleveurs de chèvres de race poitevine en agriculture biologique, se sont installés, en 2011, avec le projet de valoriser leur lait en vente directe (marché, à la ferme, en magasins bio). Aujourdhui, avec lappui dun salarié et sur une SAU de 52 ha, les éleveurs sont à la tête dun troupeau de 110 chèvres en lactation et de 7 vaches bretonnes pie noire, présentes pour lélevage des chevrettes, pour valoriser les refus suite au pâturage du troupeau caprin et aussi pour diversifier la gamme de produits mis en vente. Leur système est basé sur le pâturage (au fil avant et arrière au moment du pic de production) et sur lautonomie. La race poitevine est très bien adaptée à ce système et permet de produire un lait de très bonne qualité pour les fromages, ce qui est un atout selon ces éleveurs. Le lait est produit de janvier à mi-novembre, avec pratique de la monotraite sur les dernières semaines. Mais,les éleveurs envisagent de passer toute lannée en monotraite pour voir une meilleure qualité de vie et aussi pour allonger le temps journalier de pâturage. Les résultats économiques sont satisfaisants, avec un lait valorisé à 2.7 le litre. Avec laugmentation des charges, lobjectif est datteindre une valorisation de 3 /l en 2023, tout en améliorant le rendement fromager.
Le portrait du mois : Un pour tous, tous pour un !
Amandine LEDREUX, AuteurYves Simon a repris la ferme laitière biologique de ses parents en 2004. Il sagit de la ferme du Ptit Gallo, en Ille-et-Vilaine. Yves sest lancé, petit à petit, dans la transformation laitière et dans la vente directe. Quinze ans plus tard, lexploitation a bien évolué : avec sa centaine dhectares et ses 75 vaches, elle produit 450 000 L de lait, dont 400 000 sont transformés en yaourts, riz au lait et desserts, et elle emploie 11 salariés. La ferme du Ptit Gallo fait partie du réseau « Invitation à la ferme », qui mutualise des compétences et des fonctionnements en lien avec la transformation laitière : achat, emballage, communication, etc. (Yves Simon est à linitiative de ce réseau, avec un autre agriculteur, Jean-Michel Péard). Tous les produits transformés sur la ferme sont commercialisés en vente directe : GMS, magasins spécialisés, magasins de producteurs, grossistes, restauration collective. Léquipe de 11 salariés sest constituée au fur et à mesure des rencontres et des besoins. Néanmoins, Yves Simon ne sest pas improvisé patron du jour au lendemain. Il a suivi des formations en management et continue de se former de manière autodidacte. Lors de ses recrutements, il privilégie le « savoir-être » au « savoir-faire ». La cohésion déquipe est au cur de ses préoccupations et il a choisi de se faire accompagner par un organisme en matière de QVT (qualité de vie au travail). Ce témoignage dagriculteur fait partie dune série de portraits, dédiée à lemploi et au travail dans les fermes biologiques.
Le pouvoir de notre assiette : Transition agricole, alimentaire et d'usage des terres : Le Scénario Afterres
L'alimentation est un enjeu majeur car elle se trouve au carrefour des défis environnementaux et de santé publique que nous devons relever. Elle concerne tout le monde et la changer est à la portée de tous. Privilégier les produits biologiques qui garantissent le non-usage de biocides, manger des produits de saison, moins de viande mais de qualité, moins de poisson, préférer les produits bruts, non raffinés et non transformés, ainsi que le local quand cela est possible, la voie est tracée. Dans le prolongement de son scénario de transition agricole, alimentaire et d'usage des terres, Afterres 2050, Solagro propose, dans ce livre, une Assiette Afterres qui dessine un avenir soutenable et possible. Loin de vouloir imposer un régime universel, cet ouvrage ouvre des perspectives en mettant l'assiette au cur de la transition. Il analyse les impacts de différents régimes alimentaires, afin de voir vers lesquels il est indispensable d'évoluer pour préserver le climat, les ressources naturelles, la santé, les terroirs et les paysages, tout en garantissant la qualité et la saveur des produits.
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Quand les "éleveurs tâcherons" se réapproprient labattoir
Stéphane THEPOT, AuteurJacques Alvernhe, consultant, défend le concept dabattoir paysan, estimant que les abattoirs peuvent être gérés autrement, collectivement. Plutôt que les abattoirs mobiles, il préfère mettre laccent sur limplication des éleveurs dans le fonctionnement et la gestion de micro-abattoirs fixes. Il met en avant deux établissements où le travail est réalisé par des « éleveurs tâcherons », éleveurs volontaires rémunérés à la tâche pour le compte de leurs collègues. Ces systèmes évitent les cadences imposées et sont rentables, même pour des petites quantités danimaux abattus.
Réenchantons l'élevage : Une constellation unique
Elisabeth JACQUIN, Auteur ; Roland DUCROUX, AuteurDans les Monts du Lyonnais, trois fermes d'élevage bio voisines, avec transformation fromagère, forment un regroupement informel : - la Ferme de l'Eau Vive, à Larajasse (69), en bovins lait bio ; - la Ferme des Servannières, à Sainte-Catherine (69), en caprins bio ; - la Ferme du Soleil Levant, également à Sainte-Catherine, en biodynamie, en ovins lait. Les trois jeunes couples d'éleveurs se retrouvent, chaque semaine, sur le marché de Saint-Genis-Laval, où ils commercialisent leurs produits, et travaillent en étroite collaboration (partage de matériel, entraide sur certains travaux...). Dans ces trois fermes, de nombreux liens existent : - les trois épouses ont fait leur scolarité en écoles Steiner ; - Nicolas (de la Ferme du Soleil Levant) possède et met à disposition le matériel pour les préparations biodynamiques ; - les trois fermes ont participé à une formation à la biodynamie, organisée par la Ferme du Soleil Levant, en 2021, avec l'appui de l'association locale de biodynamie et du MABD...
Rencontre avec Julien Baccus, éleveur bio de caprins et fromager à Migneville (54)
Julia SICARD, AuteurNathalie et Julien Baccus sont éleveurs de chèvres bio, à Migneville (54). Nathalie s'est installée, en 2017, après une formation agricole, sur la ferme des grands-parents de Julien, son mari, qui l'a rejointe sur lexploitation en 2019. À l'époque, Nathalie ne disposait que du bâtiment d'élevage, les 80 ha de terres agricoles ayant été promis à une autre ferme locale. Alors sans pâturage pour les chèvres, elle s'était orientée vers l'élevage en bâtiment (et donc en conventionnel), avec transformation et vente directe. Après une année d'activité, les 80 ha ont finalement été cédés à l'éleveuse, ce qui lui a permis de passer en bio et de devenir autonome en fourrages. Dans un souci de bien-être animal, le couple déleveurs a récemment démarré la lactation longue sur une partie des chèvres : cette pratique permet de limiter la fatigue engendrée par les mises-bas et davoir moins de chevreaux à commercialiser. Ils ont également investi dans le séchage du foin en grange, ce qui leur permet d'avoir un fourrage de meilleure qualité et de diminuer la consommation de céréales par les chèvres. Un encart présente le marché bio, créé à linitiative de citoyens et porté par Bio en Grand Est et par des producteurs, et dans lequel Nathalie et Julien sont impliqués.
Salaison Bio Valeur (SBV) : « Nous sommes une salaison qui appartient à des éleveurs »
BIO-LINEAIRES, AuteurLa Salaison Bio Valeur (SBV) est une unité de transformation de porcs 100 % bio, appartenant à Bio Direct, un groupement de 80 producteurs qui représente 35 % de la production de porcs bio en France. Les fermes adhérentes, certifiées Bio Cohérence, sont engagées sur des pratiques d'élevage respectueuses des animaux et de leur bien-être, en plein air ou sur paille (sans caillebotis) et dans des élevages à taille humaine, et visent l'autonomie alimentaire (production sur l'exploitation des céréales destinées à l'alimentation des porcs). L'ensemble de la production, distribuée en priorité en magasins bio, mais aussi à des grossistes, des transformateurs à à la restauration hors domicile, est commercialisée avec une chaîne maîtrisée de A à Z, sous le label Bio Équitable en France. En réponse à une croissance forte depuis plus de 10 ans, l'entreprise a engagé des travaux d'agrandissement et de modernisation des locaux, dont l'inauguration est prévue au printemps 2023.
Synergie dans les collines : Témoignage de Sébastien Félix
Stéphane COZON, AuteurDepuis 2009, Gabrielle et Sébastien Félix élèvent, en biodynamie, des chèvres en pastoralisme avec transformation fromagère, sur leur ferme localisée à Lauris (84), dans le massif du Luberon. La ferme est autonome en aliments : elle produit des fourrages et des céréales pour compléter le pâturage. Sébastien pratique, depuis plusieurs années, un croisement d'absorption de ses chèvres Alpines avec des boucs de race Commune provençale : en effet, si ses Alpines étaient très rustiques, la Commune provençale, encore plus rustique et plus adaptée aux collines sèches, est préférée pour sa capacité à manger de tout, tout le long du parcours (à la montée et au retour inclus). En 2018, Gabrielle et Sébastien ont acheté des brebis laitières de race Brigasque, pour de la transformation en yaourts. Ces brebis, qui ont des comportements similaires à ceux des chèvres pour s'alimenter, sont également métissées, avec un bélier Lacaune. Sébastien souhaite garder un troupeau supportant bien les parcours, avec un effectif adapté à la place disponible en bergerie, y compris pour les chevreaux qui ne sont jamais séparés de leurs mères. Sébastien s'investit, avec un groupe d'une quinzaine d'éleveurs, dans un projet d'abattoir local et mobile.
Valoriser des produits de qualité : au cur des priorités de la ferme de Romé
Maxime LEQUEST, AuteurStéphane, Clémentine et Charly Naude sont associés sur la ferme de Romé, une exploitation laitière située en Lorraine et créée en 1977. Ils produisent 450 000 L de lait certifié « Agriculture Biologique » et « Lait de foin » (cest-à-dire sans aliment fermenté dans lalimentation des vaches laitières). Leur ferme repose sur une SAU de 190 ha, dont 170 ha pour le pâturage et la fauche, 10 ha de maraîchage et 10 ha de céréales. Pour produire du foin de qualité, les associés ont investi dans un séchoir en grange. Le « Lait de foin » est approprié à la transformation en fromages de garde, et donc bien valorisé (contrat à 550 /1000 L), ce qui permet à la ferme de moins subir la volatilité du prix du lait bio de ces dernières années. Par ailleurs, Stéphane, Clémentine et Charly Naude ne veulent pas être dépendants dun seul collecteur. Ils ont déjà mis en place un contrat avec une petite laiterie qui transforme leur lait et réfléchissent à de nouveaux contrats avec d'autres laiteries. Ils ont investi dans un camion doccasion, disposant dun tank à lait à lintérieur, afin de pouvoir livrer eux-mêmes leur lait. Ils vendent également en direct (notamment les produits de latelier maraîchage), au travers de plusieurs circuits de commercialisation : un magasin de vente des produits de la ferme dans le bourg de leur village, le réseau « Les fermes vertes » (reposant sur 8 fermes de Meurthe-et-Moselle), des AMAP et des magasins de producteurs à Nancy, le collectif « Paysans bio lorrains », ainsi que par le biais d'un projet collectif de transformation et de cave daffinage (avec cinq autres fermes).
Villa Vanilla, la ferme aux mille saveurs
Catherine SEGRETAIN, AuteurAu Costa Rica, suite à une catastrophe météorologique et à la prolifération de maladies qui en a découlé, une ferme familiale productrice de vanille s'est transformée, au fil des années, en s'ouvrant aux principes de la biodynamie. Concrètement, Henry Karczynski, le fondateur de la ferme, a fait évoluer le système, alors en monoculture conventionnelle, vers l'agroforesterie, avec la production d'autres épices et plantes à fleurs, une nouvelle diversité qui a permis de faire revenir la faune présente en forêts tropicales humides (toucans, colibris, singes...). Cet article présente les techniques de culture et de transformation de Jenny et Kris, les enfants et successeurs d'Henry, pour la vanille, le cacao, la cannelle, les poivres (rose, noir et blanc) et le piment de Jamaïque (le "quatre épices").
La volonté de bien nourrir Arlon
Mathilde RODA, AuteurEn Lorraine belge, Jean-François Depienne de la ferme Bio-Lorraine cultive en agriculture biologique, sur 50 hectares à Arlon, et sur 5 autres hectares en Ardenne, des grandes cultures (pommes de terre, colza, moutarde, tournesol, lentilles, céréales panifiables) et des légumes, principalement hivernaux, de plein champ et en serre (chicons, carottes, poireaux, oignons, céleris raves, échalotes, salades, choux, courges ), en agriculture biologique. La ferme a la mention Nature & Progrès depuis 2011. Jean-François a développé la transformation à la ferme et produit des huiles (tournesol et colza), de la sauce moutarde, des frites fraîches et différentes préparations à base de légumes. Les céréales panifiables sont moulues dans un moulin à une quinzaine de kilomètres de la ferme. La ferme emploie 6 ETP durant lannée, le double en pleine saison. La production est commercialisée localement, notamment au marché bio dArlon.
Abattage à la ferme : Où en est le projet dAALVie ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurAALVie (association pour labattage des animaux sur leur lieu de vie) était présente au salon La Terre est Notre Métier. Cette association fédère 150 adhérents, dont 80 fermes actives, et vise à développer lutilisation de caissons dabattage. Actuellement, ses actions se concentrent en Loire-Atlantique et en Vendée. Lobjectif est de réduire le stress de lanimal au moment de labattage : lanimal est étourdi et saigné à la ferme par un professionnel, dans un caisson dédié, puis la carcasse est transportée jusquà un abattoir ou dans une unité fixe. Ce système est testé dans le cadre de lexpérimentation nationale sur labattage mobile. Un premier essai approuvé par les autorités a bien fonctionné, mais la DDPP (direction départementale de la protection des populations) souhaite que le procédé soit renforcé pour être utilisé en routine. Un caisson avec un nouveau système de contention a été réfléchi et a reçu un avis très favorable de la part des autorités, mais il na pas encore reçu lagrément. Il faut dabord construire le prototype, puis le tester. AALVie prévoit aussi de construire une unité fixe destinée à la mise en carcasse des animaux. Elle serait basée à Machecoul, au sud de la Loire-Atlantique.
Un abattoir mobile pour les bovins
Agnès CATHALA, AuteurÉmilie Jeannin, éleveuse en Côte dOr, a vu son projet dabattoir mobile se concrétiser en septembre 2021. Cette agricultrice sest installée sur la ferme familiale. Avec son frère, elle élève 240 bovins allaitants en agriculture biologique. La ferme pratique la vente directe depuis 1996 et cherche la meilleure qualité de viande possible, à la fois dun point de vue gustatif, nutritionnel et environnemental. Emilie Jeannin sest très vite aperçue de limpact du stress sur la qualité de la viande, notamment lorsquelle conduisait ses animaux à labattoir. En 2016, elle découvre le principe de labattoir mobile, en Suède, et souhaite développer ce principe en France. Ce type dabattoir est composé de trois camions semi-remorques qui se déplacent de ferme en ferme. Emilie Jeannin a ainsi créé la SAS « Le Buf Ethique » avec plusieurs associés. Cette entreprise a pu acheter un abattoir mobile à une entreprise finlandaise spécialisée, non sans mal (ce projet a rencontré beaucoup dobstacles administratifs et financiers). La viande issue de cet abattoir est commercialisée sous le nom « Le Buf Éthique » auprès de bouchers, de restaurateurs, de collectivités locales, de la restauration collective, de magasins et directement auprès de consommateurs. Cette initiative permet ainsi non seulement déviter du stress aux animaux, mais aussi de réduire les intermédiaires.
Ain : Les tofeuses du Bugey
Marie MELEC, AuteurÀ Peyrieu (01), Gaëlle Marchand-Plasse et Fanny Demarque cultivent du soja bio qu'elles transforment en tofu dans leur atelier, à Saint-Martin-de-Bavel, depuis 2022. Toutes les deux issues du monde de lélevage paysan, elles souhaitaient conserver une activité agricole et garder du temps pour leurs autres activités professionnelles et associatives. Pour cela, le travail est adapté de façon à être faisable par une seule personne. Gaëlle et Fanny se sont installées sur les principes de la société coopérative (SCIC) Les Fermes Partagées, présentée dans un encart. Ceci leur permet d'avoir un statut de salariées-entrepreneures et une meilleure couverture sociale. Gaëlle et Fanny ont bâti un système qui respecte leurs convictions : un voisin agriculteur livre leurs produits en échange des résidus de graines de soja pour l'alimentation animale, leur culture de protéines végétales est intégrée en partie dans les rotations des fermes maraîchères voisines (en échange de leur travail au champ) et permet de réduire les importations de soja et les impacts écologiques qu'elles génèrent. Elles commercialisent leur tofu (environ 40 kg par semaine) dans 2 AMAP et dans 4 magasins de producteurs, dans l'Ain et en Haute-Savoie. Elles souhaitent également développer la commercialisation en restauration collective.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2022-2023
BIOFIL, AuteurDans cette édition 2022-2023 de son annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, diffusion, agriculture connectée, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formations (initiales par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Diane RIVATON, Auteur ; Lucas PROST, Auteur ; Adrien PETIT, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022Cet annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes a été réalisé par La Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes, ABioDoc - VetAgro Sup, le Cluster Bio, la Chambre Régionale d'Agriculture AuRA, la FRAB AuRA, le Pôle Bio Massif Central et la DRAAF AuRA. Dans cette première édition, l'objectif était de rendre compte des ressources en compétences disponibles, en agriculture biologique, sur le territoire. Les premiers destinataires de cet outil sont les structures de développement de l'AB, acteurs des filières bio. L'objectif, à terme, est de communiquer cet outil à l'ensemble des opérateurs économiques. Cet annuaire, non exhaustif, regroupe des contacts reconnus sur le terrain, ce qui permet de dresser un premier état des compétences bio en région AuRA.
Apiculture en Aveyron : Produire de la gelée royale sans épuiser les abeilles
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurCaroline Bessière-Ailloud a débuté lapiculture en rucher-école. En 2016, elle devient cotisante solidaire et agrandit peu à peu son cheptel, développe son laboratoire et diversifie ses produits. Elle devient cheffe dexploitation en 2020. Elle produit actuellement environ 800 kg de miel par an (du miel toutes fleurs au printemps, puis deux types de miels différents en été), de la propolis, des baumes, de lhydromel et de la gelée royale. Elle élève également des reines. Ses ruchers sont sédentaires et se situent dans des zones de butinage de plantes sauvages ou à proximité de fermes biologiques. Afin de concilier vie privée et vie professionnelle (Caroline Bessière-Ailloud souhaite prendre le temps de soccuper de ses deux enfants), elle a fait le choix de développer la production de gelée royale. Cette production est très technique (il faut récolter la gelée royale au jour près), mais elle prend moins de temps que la réalisation dun grand nombre de miellées. Caroline Bessière-Ailloud explique ainsi son itinéraire technique pour produire de la gelée royale et décrit la manière dont elle élève les reines.
Appels à la modération et baisse des prix pour le lait bio
Costie PRUILH, AuteurAlors que la demande en produits laitiers biologiques stagne depuis 2021, créant un certain déséquilibre offre/demande, plusieurs laiteries mettent en place des dispositifs particuliers pour mieux faire face à l'afflux de lait bio au printemps, période généralement excédentaire, et ainsi limiter les déclassements. Cet article présente un tour d'horizon de ces dispositifs en 2021 et début 2022.
Auvergne-Rhône-Alpes : Un plan pour localiser la filière brassicole
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région Auvergne-Rhône-Alpes compte plus de 80 brasseries bio, ce qui en fait la première région de France sur ce secteur d'activités. Toutefois, pour le consommateur, qui dit bière bio dit aussi bière locale. Aussi, les acteurs de la filière travaillent de concert, depuis quelques années, pour localiser la filière brassicole, et plus particulièrement la production des matières premières essentielles que sont l'orge et le houblon. Pour ce faire, un plan filière a été lancé par la Région en 2021. L'objectif : apporter un appui technique aux producteurs mais aussi un appui à l'investissement.
La bio chez Eureden : CapAB donne un sens à la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe groupe coopératif breton Eureden est né en 2000, de la fusion des coopératives Triskalia et daucy. Cette fusion classe le groupe coopératif au 3ème rang des groupes alimentaires français. Avec près de 2 000 producteurs biologiques (qui représentent 10 % des coopérateurs), Eureden cherche à se faire une place sur le marché de la bio, en soutenant les filières et en clarifiant son projet bio. La gouvernance de la partie bio dEureden est assurée par une commission spécifique, présidée par David Joubier, administrateur et producteur bio. Limportant, pour Eureden, est de favoriser la contractualisation pour anticiper. Le groupe coopératif mise également sur sa nouvelle marque, CapAB, lancée au printemps 2022, qui rassemble tous les producteurs bio du groupe et les nouveaux convertis. Pour les grandes cultures, CapAB sappuie sur lactivité dAgro Bio Pinault (filiale spécialisée en grain dEureden). Cette nouvelle entité assure la collecte, la mise aux normes et la vente des céréales et oléagineux bretons. En légumes, la croissance de la filière reste soutenue. Les bassins de production du groupe coopératif alimentent les conserveries daucy et les sites de surgélation. Côté productions animales, la filière est moins avancée : la filière porc est en construction, la filière uf repose sur 45 000 poules en partenariat avec le fabricant daliments Moulin du Poher, et la filière lait sest construite en partenariat avec Laïta et Agrial.
Bio-portrait : La ferme de Bodliguen
Jérôme GOUST, AuteurDominique Bourdon, paysan boulanger bio dans le Morbihan, à la Ferme de Bodliguen, a démarré son activité agricole avec un élevage de lapins en plein air en 2003. Aujourd'hui, la ferme dispose de 17 ha, partagés entre blé, colza, sarrasin, lentilles, seigle, mélange céréales-protéagineux. Il transforme ses céréales en farine et en pains. Un encart présente le moulin Astrié, que Dominique utilise pour moudre, notamment, le mélange froment-seigle destiné à la boulange.
Bio-portrait : En Kanette, chez les pionniers de la bière fermière bio et paysanne ; Pourquoi produire du houblon Nature & Progrès ? ; Pourquoi et comment faire sa bière ?
Jérôme GOUST, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; Julien GUNTHER, AuteurDans cette série d'articles dédiés à la production de bière, le premier met à l'honneur Annick et Christian Garland, paysans-brasseurs dans le Sud du Tarn. Éleveurs caprins et producteurs de fromages de chèvre bio depuis 1979, le couple a ensuite complété sa production avec des céréales (orge, blé) qu'ils transformaient en farine. C'est au début des années 1990, après l'abandon de la fromagerie, qu'Annie et Christian ont créé leur première production de bière, d'abord avec du houblon sauvage. D'essai en essai, la production s'est développée et la ferme s'est agrandie pour faire place à de nouveaux bâtiments. Des outils ont été conçus maison pour répondre aux besoins de la chaîne de fabrication. Aujourd'hui co-gérée par leurs filles Julia et Flora, la ferme est autonome en houblon. La bière est commercialisée en bouteilles et en fûts sur les circuits courts de la région (vente directe, épiceries, cafés et restaurants, événements, etc.). L'article suivant traite de l'évolution de la culture de houblon et fournit des informations sur les propriétés médicinales de cette plante, ainsi que des éléments techniques pour la cultiver, de l'implantation à la récolte. Trois houblonniers bio avec la mention Nature & Progrès partagent leurs expériences : Johann Laskowski dans les Yvelines (78), Riquier Thévenin dans le Nord (59) et Antoine Floury en Bretagne. Pour finir, le troisième article présente le guide du brassage amateur, publié par Julien Gunther de la Brasserie Grenaille, en Meurthe-et-Moselle.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de lindustrie agroalimentaire (CFIA) sest tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à lagriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine dentreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois dentre elles : lUfab, la Minoterie Suire et Biolintec. LUfab (Union française dagriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à lalimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme dingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. Lobjectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés dici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin sest rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour sapprovisionner en matière première de qualité, lentreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Bioportrait : Pascal Massol (12)
Albane DEMOURES, AuteurPascal Massol élève, avec son frère Régis, 65 vaches laitières bio avec transformation à la ferme, à Salmiech, dans l'Aveyron (12). La sécheresse de 2003 a été un déclic pour les éleveurs, qui ont commencé à orienter leurs pratiques vers l'agroécologie, avant d'entamer la conversion de la ferme en bio en 2009. Lanceur d'alerte lors de la crise du lait de 2009 et fondateur de l'APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants), Pascal est un éleveur engagé et certain que l'avenir de l'agriculture repose, avant tout, sur un système autonome et résilient dont on ne pourra se passer : la polyculture-élevage.
Biopresse Hors-série : Diversification et agriculture biologique - 2022
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2022La diversification fait partie des leviers mobilisables par les agriculteurs pour augmenter la durabilité de leurs exploitations. Il peut sagir de diversification au sein de leurs productions (ex : plusieurs ateliers de productions animales et/ou végétales), ou dactivités qui ne relèvent pas de la production alimentaire, mais qui prennent appui sur lexploitation (ex : accueil pédagogique ou social, production dénergie, vente directe ). Pour identifier plus facilement des documents portant sur la diversification au sein des fermes biologiques (descriptions de systèmes diversifiés, témoignages dagriculteurs, fiches, études, guides ), ABioDoc, le Centre national de ressources en agriculture biologique, a publié un numéro Hors-série de sa revue Biopresse sur ce sujet. Ce Hors-série est composé de références bibliographiques extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. Il compile environ 380 références sur la diversification, publiées entre 2012 et 2022, classées par grands thèmes (élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture, agriculture et environnement ). Cette sélection de références est le fruit dune recherche large sur la diversification, mais non exhaustive sur certains thèmes (ex : agroforesterie, circuits courts, agritourisme ). Précision supplémentaire pour les références en lien avec lélevage : elles portent aussi bien sur les systèmes délevage diversifiés, que sur les élevages mixtes et le pâturage mixte. Ce Hors-série a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences 2017-2022. Lobjectif de ce projet est dacquérir des références (notamment technico-économiques) sur les systèmes de production biologiques dans le Massif Central. Un volet sest intéressé à la diversification des systèmes, afin de voir comment mieux les accompagner et d'acquérir des références spécifiques.
Blés paysans en Pays de la Loire Qualiblébio : Témoignages et résultats d'essais
Adrien LISEE, Auteur ; Giulia KESSOUS, Auteur ; Julien BOSSELUT, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022En 2004, dans une période marquée par la lutte contre les semences OGM, quelques producteurs bio des Pays de la Loire se sont lancés dans la sélection et le développement de variétés paysannes de céréales. Cette expérimentation sest développée au fil des années et, depuis 2018, elle a été réalisée dans le cadre dun projet de recherche multipartenarial, intitulé Qualiblébio. Financé par la région Pays de la Loire, ce projet de trois années a réuni la CAB Pays de la Loire, lITAB, la minoterie Suire, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, lINRAE, le GABBAnjou, lassociation Triptolème et le GAEC du Pont de lArche. Toutes ces structures se sont réunies, avec pour ambition didentifier et d'évaluer, de manière approfondie, des variétés de blé d'hiver issues de sélection paysanne et biologique adaptées aux conditions de l'agriculture biologique des Pays de la Loire : comportement au champ, qualités en panification, évaluation en dégustation, analyses nutritionnelles. Ce document, dédié aux blés paysans, fait la synthèse de ce projet. Il comprend : - Un retour dexpérience de quelques producteurs bio de la région qui cultivent des blés paysans et qui apportent leur témoignage pour partager leur savoir-faire ; - Un bilan des résultats, après trois années dessais, du projet Qualiblébio ; - Des fiches variétales pour les variétés paysannes de blé tendre les plus intéressantes.
Campagne 2021-2022 du blé meunier bio : Collecte en hausse, marché au ralenti
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa collecte 2021 de blé tendre certifié bio en France a connu une forte hausse par rapport à l'année précédente, hausse estimée à +77 %. La collecte de blé en deuxième année de conversion est, elle, moins dynamique, pénalisée par des prix attractifs en conventionnel et de moindres conversions. Cette évolution du marché va permettre, notamment, de réduire les importations, mais il faudra également, pour les acteurs de la filière, dynamiser la demande, freinée par un contexte compliqué début 2022.
Changement climatique : Quelles clés pour sadapter ?
Robin EUVRARD, AuteurLes vignerons sont confrontés à des aléas climatiques de plus en plus fréquents et de plus en plus marqués. Si les études font état dune hausse de 1,4 °C de la température de lair depuis un siècle (chiffres MétéoFrance), le régime hydrique est également modifié avec de longues semaines de sécheresse et, au contraire, des périodes de précipitations plus intenses. Concernant la vigne, les dates phénologiques ont également évolué : le débourrement a lieu plus tôt, ce qui augmente lexposition des jeunes pousses au gel précoce, et avance les vendanges. Une hausse potentielle de 0.5 à 1° dalcool potentiel est aussi observée. Plusieurs pistes peuvent être creusées par les viticulteurs, bio ou non bio, pour sadapter à ces changements. Cet article fait plus particulièrement un point sur la taille de la vigne (sorienter vers une taille plus douce), sur les cépages dits « résistants » et sur le choix des porte-greffes. Il remet aussi en question certaines pratiques, telles que les densités de plantation, leffeuillage ou le rognage. Un encart questionne également laménagement des parcelles viticoles, et plus particulièrement la place de larbre au sein de ces parcelles.
Au Chant du blé, du pain pour tous les jours
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurOlivier Clisson est paysan-boulanger biodynamique en Ille-et-Vilaine (35), depuis 2007. Il propose un pain de campagne, qu'il fabrique à partir de sa production de blé et de seigle. Il élève également des animaux de races locales (des vaches Nantaises, des porcs Blancs de l'Ouest et des brebis Landes de Bretagne) qui contribuent à la fertilisation des sols. Il produit, par ailleurs, un compost à base de fumier de vaches bio pour fertiliser le jardin et les arbres fruitiers du domaine. Cet article aborde les expériences d'Olivier avec les préparations biodynamiques et fournit des informations sur son travail en boulangerie. Le pain fabriqué est commercialisé au travers de deux AMAP rennaises, un drive fermier et un marché hebdomadaire local.
Charte des Paysan·ne·s-Herboristes
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLa Charte des Paysan·ne·s-Herboristes, votée lors de l'AG 2022 de la Fédération des Paysan·ne·s-Herboristes (FPH), définit le métier et les valeurs défendues par les paysan·ne·s-herboristes et qu'ils et elles s'engagent à respecter dans leur pratique (production artisanale, écologique et locale ; vente directe et/ou en circuits courts en herboristerie ; traçabilité et qualité ; transmission des savoirs...). Fruit d'un long travail collectif, le contenu de cette Charte est reproduit dans cet article.
Chocolat durable : Une étiquette, et après ?
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Domitille VEY, AuteurJugés en partie responsables du désastre écologique lié au marché mondialisé du cacao, les grands groupes de négociants et de transformateurs industriels déclarent s'engager pour développer la durabilité de la filière cacao d'ici 2025. Cependant, l'origine des fèves de cacao reste difficilement traçable, le niveau de vie des agriculteurs demeure très bas et la transition de la filière vers un label équitable est très lente. Aujourd'hui, à peine 8 % des volumes mondiaux sont labellisés équitables, les grands groupes soutenant plutôt la certification environnementale Rainforest Alliance-UTZ, moins contraignante, qui néglige cependant la durabilité sociale. Rémunération des cacaoculteurs, lutte contre le travail des enfants, lutte contre la déforestation, qualité des produits transformés... Le chemin sera long pour répondre à ces enjeux. UFC-Que Choisir livre son enquête.
Circuits courts : Produire, transformer et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le CERD (Centre détude et de Ressources sur la Diversification) et le réseau des Chambres dagriculture ont conduit une enquête auprès de 71 producteurs de viande bovine, dont certains en bio, commercialisant, en moyenne, une vingtaine de bovins par an en circuits courts. Cette enquête, réalisée en 2019, fournit des repères sur différents modes dorganisation pour commercialiser en circuits courts (transformation à la ferme ou via un prestataire de service), sur différentes stratégies commerciales, ainsi que sur le temps de travail. Elle a également permis de recueillir des données économiques. Ce document présente une synthèse de ces résultats. Il est structuré en six parties : 1 - Structure, trajectoire et place de latelier viande bovine sur les exploitations ; 2 - Commercialisation ; 3 - Organisation de labattage, de la découpe et de la transformation ; 4 - Choix des animaux pour les circuits courts et gestion de la qualité ; 5 - Organisation du travail ; 6 - Rentabilité de lactivité viande bovine en circuits courts.
Claire Bernard et Gaël Le Coz : À taille humaine
Vincent DEMAZEL, AuteurEn 2020, Claire Bernard et Gaël Le Coz se sont installés en bio, respectivement en tant que maraîchère et paysan-boulanger, à la Ferme des Sailles, sur les hauteurs du Vigen, près de Limoges (87). Avec leur production, ils approvisionnent les marchés des villages à proximité, les épiceries et les bistrots, ainsi que les AMAP, en pain et en légumes. Installé « hors cadre familial », ce jeune couple s'est intégré à différents réseaux professionnels (CUMA, syndicat, associations...) et cultive son ouverture sur le monde à travers l'accueil de « wwoofers » sur l'exploitation.
Claude Chabot, dans lIndre : Un pionnier de la bio en phase de transmission
Jean-Martial POUPEAU, AuteurIssu dune lignée dagriculteurs, Claude Chabot sest installé en 1981 sur une première ferme (hors cadre familial). Il a ensuite eu loccasion de reprendre les terres familiales en 2000, et a tout passé en bio lannée suivante (2001). Son exploitation est composée de 46 ha groupés, composés de sols favorables aux grandes cultures et avec une bonne portance (ce qui est un atout pour les passages de désherbage mécanique et de fertilisants au printemps). Dès sa conversion, il a souhaité se diversifier avec un atelier délevage reposant sur 100 brebis berrichones de lIndre. Il a alors développé la vente directe dagneaux en caissettes. Sa gamme de produits commercialisés en direct ou en circuits courts (Amap, épiceries...) comprend aussi des légumes secs et des huiles. La vente directe tous ateliers confondus représente dailleurs une part importante de son chiffre daffaires (30 000 ). En 2021, Claude Chabot a choisi de vendre son troupeau pour se dégager du temps et pour pouvoir se consacrer à la production dhuile. A 65 ans, il souhaite prendre sa retraite dici un ou deux ans, et cherche un repreneur en bio. Il est prêt à aider le porteur ou la porteuse de projet, à transmettre son savoir-faire et à faire le lien avec sa clientèle.
Climato-antisceptique
Antoine BESNARD, AuteurClaudine et Jacques Serrand sont polyculteurs-éleveurs de bovins lait bio (Froment du Léon), à Laignelet (35). Ils disposent de 85 ha de SAU, dont environ 40 ha sont dédiés à des grandes cultures destinées à l'alimentation humaine (blé ancien, blé noir, colza, avoine). Les céréales sont transformées à la ferme, d'abord en farine, puis en galettes et en pains, ainsi qu'en huile, qui sont ensuite commercialisés au marché, en paniers et en magasins spécialisés. Lors du passage en bio, en 2001, Jacques a fait évoluer son système d'élevage vers l'herbe et l'autonomie fourragère. Les trois quarts des vaches sont taries l'hiver. Le foin destiné au troupeau est stocké en vrac, ce qui permet aux éleveurs d'éviter le passage d'un roundballer avec le plastique utilisé pour botteler l'enrubannage. Dans ce portrait, Claudine et Jacques racontent comment, face aux enjeux environnementaux (accès aux matériaux et à l'énergie...), ils ont adapté leurs pratiques.
Un cochon qui prend son temps
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurAncien salarié du Centre écologique Terre Vivante dans le Trièves (38), Maxime Poulat a repris, en 2021, la ferme familiale de 90 ha, en polyculture (céréales et légumineuses) et élevage bio et également située en Isère. Pour l'élevage, il a choisi le cochon mangalica (ou cochon laineux), une race très rustique d'origine hongroise qui se distingue par sa viande savoureuse et grasse (due à sa croissance lente) et son alimentation (pâturage sous les arbres principalement, complété par des céréales et des légumineuses produites sur la ferme). Les cochons laineux sont élevés 25 mois minimum en plein air, contre 5 mois dans les élevages industriels de cochons "rose" (le Large white). Les femelles mangalica font de plus petites portées (entre 4 et 10 porcelets) que les races classiques. Cet élevage se fait dans la lenteur - il faut compter 5 ans entre la naissance et le jambon fini -, ce qui laisse à Maxime le temps de continuer à développer, en autodidacte, ses talents de charcutier. Pour l'heure, la petite production de Maxime est d'abord destinée à la consommation familiale ; néanmoins, des restaurateurs sont très intéressés par ses produits...
Comment appuyer l'émergence d'une dynamique collective au sein des Paysan·ne·s-/Meunier·e·s-/Boulanger·e·s bio accompagné·e·s par Bio 63, sur le territoire du Puy-de-Dôme ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à Bio 63, l'association de développement de l'agriculture biologique du Puy-de-Dôme, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Une dynamique collective au sein des paysan·ne·s-meunier·ère·s-boulanger·ère·s (PMB) bio du Puy-de-Dôme a vu le jour en 2018. Depuis septembre 2021, Bio 63 accompagne ce mouvement et a souhaité lui consacrer une animation spécifique. Cette dernière est l'objet de ce mémoire. Après un travail de recueil des attentes des PMB à laide dentretiens semi-directifs, des actions menées ont été menées qui ont permis de répondre à divers objectifs daccompagnement, notamment : - favoriser la mise en réseau des PMB ; - mettre en place une filière graines bio locales ; - animer des journées techniques
Conjoncture lait de vache : Note de conjoncture mensuelle Filière Lait de vache Mai 2022
La collecte de lait (toutes catégories de lait de vache confondues : conventionnel, AOP, biologique ) a reculé de 1,2 % au mois de mars 2022, par rapport à mars 2021. La collecte de lait biologique a, quant à elle, augmenté de 3,3 %. Cette progression est moins importante que celle observée en 2021, ce qui sexplique en partie par un nombre de nouveaux producteurs moins important en 2022. La filière biologique doit faire face à laugmentation des coûts de production, tout comme les autres filières laitières. Les prix élevés des aliments achetés pourraient conduire les éleveurs à faire des choix impactant la collecte (tous laits confondus). A ceci, il faut ajouter les conditions de sécheresse qui peuvent toucher les volumes collectés. En bio, la transformation laitière a été en forte baisse en mars 2022, à linverse de la tendance de la collecte, ce qui suggère un fort taux de déclassement du lait bio vers la filière conventionnelle. Le prix standard du lait biologique était de 452,70 /1000 L, soit 4,90 de moins quen mars 2021. Le différentiel de prix entre lait bio et lait conventionnel (standard) sest réduit : il est de 57,60 en mars 2022, alors quil était de 135,50 en mars 2021.
Conjoncture laitière : Une occasion de réinterroger son système ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; COMMISSION RUMINANTS DU RÉSEAU GAB-FRAB, AuteurAvec le ralentissement de la croissance de la consommation bio en 2021 et larrivée de nouveaux volumes de lait bio au sein des filières longues, le marché du lait bio sest engorgé. Pour faire face à cette période de crise, plusieurs marges de manuvre sont présentées dans cet article : - actions à court ou long terme pour réduire les charges opérationnelles (maximisation du pâturage, adaptation du chargement pour viser lautonomie fourragère ) ; - actions pour réduire les charges de structure (internalisation de certaines tâches ) ; - actions pour augmenter les produits (analyse de ses résultats en lien avec la qualité du lait, meilleure finition des réformes, mise en place de cultures de vente à haute valeur ajoutée ). Enfin, il est préconisé dêtre le plus réactif possible pour faire face à une situation de trésorerie difficile et dactiver certains leviers (demande davance PAC, planification des paiements ). Si cela reste insuffisant, il est important de ne pas rester seul et de se rapprocher des GAB, du réseau Solidarités Paysans Au-delà de ces actions individuelles, la commission ruminants du réseau GAB-FRAB Bretagne appelle à rester solidaires pour passer ce cap (modération collective des volumes de production, investissement des producteurs dans les organisations collectives, travail de sensibilisation des consommateurs ).
DANIVAL : un Chef au coeur des filières françaises
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis plus de 30 ans, la conserverie Danival élabore, fabrique et commercialise des produits 100 % bio, exclusivement dans le réseau bio spécialisé. Elle continue de porter les valeurs de ses fondateurs, Daniel et Valérie Gevaert, agriculteurs bio dans le Lot-et-Garonne, qui souhaitaient valoriser leurs fruits et légumes et développer les filières locales. Aujourd'hui, le catalogue Danival propose 150 recettes de produits prêts à consommer, proches du fait-maison, cuisinés à la française, mais aussi dans la tradition japonaise, dont les fondateurs étaient de grands amateurs.
Dans les coulisses du safran des volcans
Gaëlle CHAZAL, AuteurLe Puy-de-Dôme regroupe une quinzaine de producteurs de safran. Christopher Baur et Vincent Marrand cultivent 5 000m2 de safran en conversion bio en Limagne, ainsi quune partie sur des terres volcaniques. La récolte des fleurs est réalisée avec des restaurateurs. Le pistil est ensuite retiré de la fleur, puis déshydraté (en perdant 90% de son poids). La récolte, selon les années, se situe entre 50 grammes et 500 grammes. Le kilo de safran se vend entre 30 000 et 40 000 .
À la découverte de collectifs en Occitanie : Histoires d'installations en collectif
Mathilde BOURJAC, Auteur ; Émeline BURON, Auteur ; Louis CRETIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022En Occitanie, en 2019, 41 % des chefs dexploitations avaient plus de 55 ans, et la majorité dentre eux na pas de repreneur connu à ce jour. Les installations ne suffisent pas à remplacer les départs. Or, nombreux sont les candidats à linstallation qui abandonnent leur projet faute de capital suffisant pour racheter les fermes existantes ou parce que les modèles de production, les contraintes dorganisation ou lisolement de ces fermes ne correspondent pas à leurs envies. Linstallation agricole en collectif constitue une solution à ces blocages. Partis sur les routes dOccitanie, des membres de Terre de Liens sont allés enquêter et proposent des récits dinstallations en collectif. Chaque parcours est unique, et tous, dans leur diversité, offrent des clés, des chemins, de lespoir pour le renouvellement des générations agricoles. Chèvres, vaches laitières, maraîchage, grandes cultures... les productions sont variées et la diversification est à l'honneur.
Diversification : Mets de l'huile...
Sarah CHOUPAULT, AuteurAvec une progression importante de la consommation d'huile de cuisine biologique par les ménages, mais aussi par l'industrie agro-alimentaire, certains producteurs se sont lancés dans la fabrication d'huile à la ferme. Cet article fournit des informations sur les différentes étapes nécessaires à la production d'huile végétale : choix des graines, pressage (mécanique ou hydraulique), purification (filtration ou décantation), conditionnement... Rémy Gicquel, cultivateur bio à Saint-Gonery (56), partage son expérience d'atelier d'huile à la ferme.
Diversifier en oléagineux : Ça presse pour les huiles végétales
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa demande croissante dorigine France en huiles, produits dépicerie, plats préparés, aliments du bétail et cosmétiques offre un large éventail de débouchés aux oléagineux, notamment en agriculture biologique. Fin 2021, Interbio Nouvelle-Aquitaine et Val Bio Ouest ont organisé un forum sur ce sujet. Ce forum a été loccasion daborder les freins et les atouts du déploiement des oléagineux bio en filières longues et courtes. Les organisateurs de ce forum insistent sur le fait quil est nécessaire de maîtriser les itinéraires techniques des différentes espèces pour obtenir des graines de qualité, de structurer les filières et de semer uniquement avec lassurance dun débouché. Or, le sujet des oléagineux est devenu plus sensible avec les difficultés dapprovisionnement autour de la mer Noire, en raison de la guerre en Ukraine. Le marché se tend et les cours senvolent sous la pression des cours en conventionnel. Même si la montée en puissance de lorigine France et la création dunités de trituration ont participé à relocaliser un peu cette filière, les flux européens persistent. En filières longues, le marché de lhuile bio et des tourteaux reste à léchelle européenne. Pour répondre au marché français et réduire les importations, un nouvel outil de trituration industriel, Oléosyn Bio (dédié à la bio), a été lancé dans les Deux-Sèvres. Pour les filières courtes, Pascale Croc, productrice bio installée en Charente-Maritime, rappelle quil est nécessaire davoir un marché ou de le construire avec patience.
Dossier : Alternatives agricoles
Jérôme GOUST, Auteur ; Pierre PEGUIN, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, les initiatives pour une agriculture bio et paysanne fourmillent, comme l'insertion, la formation, l'installation, les circuits courts et l'aide à l'accès à la terre. Ce dossier de Nature & Progrès présente plusieurs alternatives, dans les articles suivants : - L'espace-test agricole ; - Optim'ism : l'action bio, positive et solidaire ; - Dans l'Aude, la force de l'union agroécologique et paysanne ; - Les abattoirs à la ferme ; - Les voies (et les voix) du collectif : Voie.X.
Dossier : Les clés de la réussite en circuits courts
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurPour les agriculteurs qui souhaitent commercialiser une partie de leur production en vente directe, et donc s'impliquer dans le métier de commercial en plus de ceux de producteur et de transformateur, tout est question d'organisation, comme cela est expliqué dans ce dossier, dédié plus spécifiquement aux éleveurs d'ovins, en lait et en viande. Outre le temps de travail supplémentaire et les investissements nécessaires (local de transformation ou de découpe notamment), le système doit être raisonné en fonction des débouchés envisageables sur le bassin de consommation et du mode de commercialisation choisi (magasin à la ferme, colis...). Dans ce dossier, des éléments sont présentés relatifs à l'organisation du travail ou encore à la mise en place d'abattoirs mobiles. Des références, issues du suivi de 11 exploitations ovines laitières en agriculture conventionnelle dans les Pyrénées-Atlantiques et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Réseau Inosys), sont apportées. Des témoignages d'éleveurs complètent le tout : au GAEC des Sonnailles dans les Hautes-Alpes (ovins viande en agriculture biologique), au GAEC les Nuits blanches également dans les Hautes-Alpes (ovins viande en agriculture conventionnelle), et au GAEC des Cabanes dans le Vaucluse (ovins viande en agriculture conventionnelle).
Dossier : L'élevage de porcs et de volailles : Quelles actualités en AB et en Grand Est pour 2022 ?
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Chloé SCHNELLER, AuteurCe dossier traite des changements réglementaires 2022 en élevages de porcs et de volailles bio, ainsi que du développement des filières longues et courtes en Grand Est. Les points suivants sont abordés : - Hausse des prix de l'aliment bio, comment peut-elle être prise en compte par les producteurs ? ; - Des nouvelles de la filière porcine d'Unébio en Grand Est ; - Zoom sur les outils d'abattage et de transformation en porc bio dans le Grand Est, utilisables en circuits courts ; - En élevage de porcs, la méthode de castration évolue - y compris en AB ; - Grippe aviaire : un confinement contesté par le réseau bio ; - MTOOL : un outil à disposition des producteurs de volailles afin d'éviter le picage et d'améliorer le bien-être animal.
Dossier de presse : RéVABio : Adéquation entre loffre et la demande en agneau bio : leviers, points de vue, témoignages...
ABIODOC - VETAGRO SUP, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le projet Casdar RéVABio (la Régularité des Ventes, clé de développement de l'Agneau Biologique, 2020-2023) est un projet de recherche-développement qui vise à améliorer le taux de commercialisation (en circuits longs) dagneaux sous le label AB. La demande en viande ovine biologique se heurte toujours à la question de la saisonnalité de loffre en agneaux : la demande est forte autour de Pâques, alors que les brebis mettent naturellement bas à la fin de lhiver avec une commercialisation de leurs agneaux à lautomne. Ce dossier de presse fait le point sur les derniers travaux menés au cours de lannée 2021 et début 2022 pour améliorer ladéquation entre loffre et la demande en viande dagneau bio. Il présente ainsi : 1 - Le point de vue des opérateurs de laval (organisations de producteurs et abatteurs) sur ladéquation entre loffre et la demande ; 2 - De potentielles complémentarités entre les filières régionales en agneaux bio (complémentarité entre les bassins herbagers du nord, qui produisent des agneaux saisonnés, et ceux du Sud, avec des races plus rustiques et qui produisent une bonne partie de leurs agneaux en contre saison) ; 3 - Lengraissement des agneaux laitiers en agriculture biologique (quelques éleveurs pratiquent lengraissement, ce sont souvent des « fromagers » - ils transforment leur lait en fromage - et cherchent à diversifier leur panier de produits pour la vente directe) ; 4 - Lexpérimentation sur le report dagneaux mâles menée sur les lycées agricoles de Vendôme et de Tours-Fondettes (lobjectif étant de vendre des agneaux nés à la fin du printemps 2021 aux mois de mars - avril 2022, afin de couvrir la demande autour de Pâques).
Dossier : Quels outils, pour quels paysans ?
Pascal PAVIE, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; Daniel COUTAREL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à l'évolution des machines et des outils agricoles. Étant actuellement dans la troisième révolution agricole (automatisation...), certains paysans souhaitent retrouver une autonomie et une créativité pour leurs outils. Les articles qui composent ce dossier traitent des sujets suivants : - le monde-machine et la dépendance du biotope humain à la technologie ; - le retour de la traction animale face à la motorisation ; - le bélier hydraulique, un outil pour remonter l'eau sans électricité ; - la machine et le paysan ; - L'Atelier Paysan : du lien aux machines à l'intérêt général ; Présentation d'outils de l'Atelier Paysan : colonne de tri densimétrique, épandeur maraîcher, four à pain.
Dossier : Tous les repères économiques pour les producteurs fermiers
Christine GUINAMARD, Auteur ; Nicole BOSSIS, AuteurDepuis 2010, l'Institut de lÉlevage (Idele) a développé une méthodologie permettant de calculer les coûts de production d'un atelier d'élevage. Cet outil est précieux pour comprendre la composition du revenu des agriculteurs, et notamment pour définir le prix de vente de leurs produits. Cela est d'autant plus vrai pour les producteurs fermiers qui pratiquent la vente directe. A travers ce dossier, et après une explication de la méthodologie "coût de production" et des enseignements qui peuvent en être tirés, quatre types de systèmes d'élevage caprin sont passés au crible : les fromagers fermiers de la région sud Méditerranée qui produisent moins de 30 000 litres/an, les fromagers fermiers de la région sud Méditerranée qui produisent plus de 30 000 litres, les fromagers fermiers des autres régions qui produisent moins de 40 000 litres (dont 70 % des éleveurs de l'échantillon sont en agriculture biologique) et les fromagers fermiers des autres régions qui produisent plus de 40 000 litres (23 % des producteurs de ce groupe sont en bio).
Drôme : Une ferme attentive à la biodiversité
Cécile KOEHLER, AuteurNicolas Charroin, éducateur sportif pour handicapé·e·s, et sa femme Laure se sont installés dans la Drôme (26), il y a 15 ans, en élevage ovins lait bio, avec transformation, et pour objectif d'ouvrir leur ferme à l'accueil thérapeutique. Dès leur arrivée, Nicolas et Laure ont planté 400 mètres de haies, afin de protéger leurs cultures, réalisées dans un sol très sableux, de lassèchement, ainsi que des émissions des fermes conventionnelles voisines. Porté sur le collectif et sur laccueil, le couple sengage auprès dassociations (comme Des enfants et des arbres) pour les faire participer à leurs activités, notamment la plantation darbres et de haies. Le couple accueille également, depuis 2017, des groupes en atelier de zoothérapie, en contact avec des ânes, des poules, des cochons et des brebis. Pour finir, un encart présente l'activité des Charroin en chiffres.
L'élevage des grands camélidés
Bernard FAYE, Auteur ; Gaukhar KONUSPAYEVA, Auteur ; Cécile MAGNAN, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022La remarquable résistance des grands camélidés (dromadaires et chameaux) à des conditions climatiques extrêmes, leurs fonctions de service (transport, monte ou gestion des espaces pastoraux), ainsi que la qualité et la bonne valorisation de leurs produits sur les marchés nationaux et internationaux (lait, viande ou laine) ont fait émerger, ces dernières décennies, une nouvelle filière pour ces espèces cantonnées, encore il y a peu, à la subsistance de populations nomades vivant dans les régions désertiques dAfrique et dAsie. Cette filière simplante aujourdhui non seulement dans les pays dorigine, mais aussi dans le monde occidental. Cet ouvrage, en langue française, sadresse à tous les acteurs de la filière, quils soient concernés par les activités délevage, de conseil technique ou de soins aux grands camélidés. Il décrit successivement les généralités sur lespèce, les bases physiologiques de la reproduction, de la lactation et de lalimentation, les principales productions, ainsi que la gestion de la santé et de lhygiène en élevage camelin. La gestion technique et économique de l'élevage des chamelles laitières est particulièrement développée. Un chapitre est consacré à la transformation du lait et de la viande camelins.
Elevage des veaux laitiers sous la mère : Une expérience innovante à la Ferme d'Esclaye-Henin
Mathilde RODA, Auteur ; Marc-André HENIN, Auteur | JAMBES (520 Rue de Dave, 5100, BELGIQUE) : NATURE & PROGRÈS BELGIQUE | 2022La ferme d'Esclaye-Henin est une ferme familiale belge, située à Pondrôme, dans la Province de Namur, convertie à l'agriculture biologique depuis 2009 et certifiée Nature & Progrès depuis 2018. Attachée à son terroir, la famille Henin vise l'autonomie alimentaire pour son troupeau laitier : les vaches pâturent pendant sept à huit mois et les concentrés sont produits sur la ferme, à l'exception des tourteaux de lin et de tournesol. Le lait est transformé sur la ferme en beurre et en fromages à pâte dure au lait cru. Dans ce document, les quatre associés (le père de famille et ses trois enfants) présentent leur projet d'élevage de veaux laitiers sous la mère. Depuis quelques années, en effet, ils élèvent des veaux sous vaches nourrices, à raison de quatre veaux par vache. Leurs objectifs : optimiser le bien-être animal, en particulier des veaux, mais aussi améliorer les impacts économiques, sociaux et environnementaux de la ferme. Leur cheminement et leurs essais sont explicités : contexte de départ, méthodologie mise en place et objectifs, résultats obtenus en matière de production et de qualité du lait, de fertilité des vaches, de croissance des veaux et de production de viande, de santé des veaux et de bien-être animal, d'organisation du travail et de qualité de vie des éleveurs.
Elle a du flair pour les spécialités
Beat GROSSRIEDER, AuteurElsbeth Mettler a travaillé sur la ferme de son mari avant de suivre sa propre voie. Cette mère de famille de cinq enfants a grandi sur une exploitation laitière traditionnelle suisse, avant de se marier à 19 ans et de rejoindre son mari, qui avait, lui aussi, des vaches laitières. Elle a alors développé la restauration à la ferme. Lors du départ à la retraite de son mari, un de leurs fils a repris la ferme, mais il ne souhaitait pas conserver lactivité de restauration. Par ailleurs, après plus de trente ans de vie commune, Elsbeth Mettler sest séparée de son mari. Suite à ces évènements, elle a décidé de sinstaller seule. En 2021, elle a repris deux hectares sur lesquels elle cultive de multiples plantes en agriculture biologique : plantes aromatiques et médicinales, petits fruits et légumes. Son leitmotiv est de favoriser la biodiversité. En complément de sa production, elle organise des cours et des évènements à la ferme, qui portent sur des thématiques diverses : préparation de pommades, de tisanes, de teintures mères, fonctionnement de lintestin et phytothérapie, fabrication de pain Elle sest, pour cela, formée et fait, parfois, appel à des spécialistes. La combinaison entre production et pédagogie plaît à cette quinquagénaire dynamique.
LEmpreinte Bio : un atelier de découpe et une boucherie pour une filière viande locale
Fin 2020, cinq éleveur.euse.s issu.e.s de quatre fermes de lHérault ont décidé de monter un atelier de découpe et une boucherie attenante, pour la vente en circuits de proximité et en direct. Latelier, une société dont les parts appartiennent aux quatre fermes, achète les carcasses de bovins, de porcs ou dovins, qui sont alors prises en charge par deux bouchers salariés. En plus de la vente sur place, la société peut fournir des petites cantines scolaires, des restaurants ou des magasins alimentaires.
Enez Raden, quand une île se fait archipel
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurCet article retrace l'histoire d'Enez Raden ("l'île aux fougères"), le domaine agricole de la famille Guillou, dans le Finistère (29), de 1898 à aujourd'hui. S'étendant, à l'origine, sur 20 ha avec de l'élevage laitier et des pommiers à cidre, la ferme familiale continue d'évoluer depuis cinq générations. Elle connaît d'abord une révolution majeure dans les années 60, avec le passage à un système plus moderne et productiviste, débouchant sur un élevage de poules hors-sol et l'agrandissement du troupeau de vaches. Dès lors, les vaches ont été écornées et le système a commencé à reposer sur les intrants. En 1980, Annie et Jean-Yves se sont installés avec les parents de celui-ci, pour être, quelques années plus tard, rejoints par le frère de Jean-Yves et sa belle-sur. La ferme s'est agrandie, comptant alors un parcellaire de 100 ha, pour un troupeau laitier de 70 mères, un troupeau allaitant de 60 vaches, ainsi que deux poulaillers. Les tensions montent au fur et à mesure que le système s'essouffle et, peu après le départ à la retraite du père de Jean-Yves, les frères décident de se séparer. Annie et Jean-Yves gardent le site (et ses dettes) et parviennent à sortir du système en place en se consacrant uniquement à l'activité laitière. Depuis le début des années 2010, une nouvelle génération arrive sur la ferme : Fañch et Julien rejoignent, l'un après l'autre, leurs parents sur la ferme, qu'ils passent en bio. L'approche biodynamique est adoptée, l'écornage est arrêté et le troupeau est rebrassé avec des races rustiques. Un atelier de maraîchage diversifié est lancé avec l'installation du deuxième fils ; puis, à l'arrivée de sa compagne, d'autres projets, comme l'ouverture d'un magasin à la ferme, voient le jour. Enez Raden reprend vie.
État des Populations dOiseaux dans le monde : Perspectives et solutions pour la crise de la biodiversité Édition 2022
Lucy HASKELL, Auteur ; Stuart BUTCHART, Auteur ; Caroline MOUSSY, Traducteur ; ET AL., Auteur | Cambridge (The David Attenborough Building, Pembroke Street, CB2 3QZ, ROYAUME-UNI) : BIRDLIFE INTERNATIONAL | 2022Cette cinquième édition du rapport de BirdLife International sur l'état des oiseaux dans le monde résume ce que les oiseaux, en tant que baromètres de la santé planétaire, peuvent indiquer sur l'état de la nature, les pressions qu'elle subit et les solutions en place et nécessaires. Les données dressent un tableau très inquiétant : près de la moitié des espèces d'oiseaux sont en déclin, et plus d'une sur huit est menacée d'extinction. Les pressions à l'origine de ces déclins sont bien connues, et la grande majorité d'entre elles sont dues aux activités humaines. Les défis en matière de conservation des espèces s'intensifient et le temps presse. Les années à venir ont été identifiées comme la "décennie déterminante" pour agir. Heureusement, les actions nécessaires pour aider la nature à se rétablir sont connues et les oiseaux montrent que les mesures de conservation sont efficaces. Ce rapport présente de nombreux exemples d'espèces sauvées de lextinction, de populations qui se rétablissent, de menaces gérées et d'écosystèmes restaurés.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Novembre 2022
Dans un contexte où l'offre française de houblon bio ne couvre pas la demande des brasseries pour produire des bières bio, cette étude fait un état des lieux sur la filière (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...). La situation en Allemagne est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans. Si les brasseurs artisans et les micro-brasseurs sont optimistes quant à l'évolution des volumes produits, certains acteurs de grande taille, travaillant avec la grande distribution, montrent des perspectives de ralentissement, voire d'abandon, de leurs gammes bio. En effet, le secteur, qui est confronté à un contexte économique défavorable (guerre en Ukraine, récession économique de l'UE), va devoir faire face à plusieurs défis : augmenter ses rendements et ses surfaces cultivées, améliorer la technicité des houblonniers bio (formation) et mettre en avant la proximité de cette production.
Une ferme école économe et autonome !
Morgane COULOMBEL, AuteurLe domaine de Merval, en Seine-Maritime, est une ferme de lycée agricole public. Lexploitation repose sur la production laitière et la production cidricole. Elle est conduite en agriculture biologique et est 100 % autonome et économe. Cette ferme a démarré en 1989, en élevage laitier conventionnel. Une fromagerie a été créée en 1994 et une acticité cidricole sest développée en parallèle. En 2015, la ferme a débuté une conversion en agriculture biologique. En 2017, Bertrand Cailly est embauché comme directeur dexploitation avec pour mission de changer de système de production. Le système passe alors en tout herbe : le maïs ensilage et les concentrés sont supprimés. Les vaches sont en pâturage intégral durant 270 jours par an, sur plus de 60 paddocks. La ferme fonctionne maintenant sur son propre budget, sans subventions, et finance ses onze salariés, ainsi que ses investissements. Plus de 80 % du lait est transformé, le reste est vendu à Biolait. La ferme produit également du calvados AOC, du pommeau AOC, du cidre, du vinaigre et du miel. Bertrand Cailly a réussi à impliquer léquipe de la ferme dans les choix stratégiques de lexploitation et à décloisonner les différents ateliers pour favoriser les complémentarités : le lactosérum de la fromagerie est utilisé pour protéger les vergers (alternative au cuivre), lagroforesterie a été développée
La ferme de Grand Lieu en Loire-Atlantique : Six fromages « Il lait là ! » pour donner un repère
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2016, Pascal et Gwenaëlle Falchi ont repris une ferme laitière bio en Loire-Atlantique, dans le cadre dune installation hors cadre familial. La transmission sest faite en douceur. Leurs 50 vaches laitières pâturent près de 300 jours par an, sur les 110 ha de la ferme (composés de 57 ha de prairies multi-espèces et de 53 ha de prairies naturelles dans les marais du lac de Grand Lieu). Les veaux sont élevés sous leur mère ou par des vaches nourrices. En 2019, le couple choisit de se lancer dans la transformation fromagère. Ils transforment 70 000 L de lait par an. Le reste (200 000 L) est collecté par Biolait. En deux ans, ces éleveurs-transformateurs ont confectionné une gamme de six fromages vendus en direct à la ferme, dans un marché de producteurs et dans des magasins bio. Ces fromages arborent tous le repère « Il lait là ! » qui a été créé, fin juin 2022, par Biolait. Ce repère peut être affiché par tous les transformateurs qui utilisent le lait issu de fermes collectées par Biolait. Lobjectif est de communiquer et de faire connaître les pratiques des éleveurs collectés par Biolait, car ces derniers suivent une démarche qualité encore plus exigeante que le cahier des charges bio européen : les fermes sont toutes 100 % certifiées AB, avec une alimentation des animaux composée à 90 % dherbe et de fourrages (autonomie alimentaire maximale avec 250 jours de pâturage en moyenne), et lalimentation achetée devant obligatoirement être dorigine France, etc.
Ferme de Jambjoûle : L'élevage au coeur de la Famenne
Mathilde RODA, AuteurBernard Convié, éleveur de bovins et ovins lait, et Valérie Calicis, fromagère, labellisés Nature & Progrès depuis 2007, se sont installés, en 2003, sur la Ferme de Jambjoûle, à Jamblinne, en Belgique. S'y trouvent, aujourd'hui, une trentaine de vaches laitières Jersey et croisées, 220 brebis et agneaux de races locales (Roux ardennais et Mergelland) et quelques cochons. Cet élevage est créateur d'emplois puisque six personnes y travaillent aujourd'hui. Cependant, la ferme occupe une terre agricole capricieuse, qui ne permet pas la culture de céréales et, donc, ne colle pas encore tout à fait au modèle de polyculture-élevage autonome de Nature & Progrès. Pour l'instant, Bernard achète des aliments à des fournisseurs, ainsi qu'à une ferme proche. Un encart est consacré aux drêches de brasserie que Bernard utilise pour alimenter ses troupeaux. Concernant la commercialisation, la vente des produits est réalisée via le magasin de la ferme, les marchés locaux et les magasins de proximité.
La ferme des Millonets lance la Conf' dans le Val-d'Oise
Sophie WOËHLING, AuteurCe portrait présente Sophie Duplay, la première adhérente du Val-d'Oise à la Confédération Paysanne d'Île-de-France. En 2006, Sophie Duplay s'est installée en maraîchage à la ferme des Millonets, à Vienne-en-Arthies (95), avec Caroline, son associée jusqu'en 2012. Elles ont rapidement converti les terres en agriculture biologique. Aujourd'hui, Sophie cultive, avec Anne (la salariée) et une apprentie, 150 variétés de légumes, sur 2,5 ha, auxquels s'ajoutent des petits fruits et des vignes (100 m²). Sophie et Anne ont également commencé à produire leurs propres semences, en lien avec l'Association pour le développement de l'emploi agricole et rural (Adear) en Île-de-France (présentée dans un encadré). En parallèle, Rémi Duplay, le mari de Sophie, gère deux gîtes sur le corps de ferme. Il a rejoint l'EARL en 2012, pour reprendre la gestion administrative et, depuis 2014, il fabrique des pains. Les légumes et les pains sont commercialisés dans trois Amaps.