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Des rations pour produire du lait bio en hiver
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Trévarez (Finistère) a testé trois rations hivernales enrichies en protéines sur son troupeau de 75 vaches laitières conduit en AB. Une ration de base (composée de 5 kg de MS densilage de maïs, densilage dherbe à volonté et dun kilo de céréales) a successivement été enrichie par du tourteau de soja, de l'ensilage dherbe précoce (mélange RGH-TV), puis par de la luzerne. Limpact sur la production laitière a été mesuré pour chacune de ces rations corrigées, et la marge sur coût alimentaire a été calculée. La ration corrigée par le soja est la plus rentable. Toutefois, cet aliment est importé de loin (certaines laiteries interdisent dailleurs lutilisation daliments importés) et son emploi va à lencontre dun développement de lautonomie alimentaire de lexploitation. La ration corrigée avec de lensilage de RGH-TV récolté précocement améliore également la marge sur coût alimentaire (mais moins que le soja) tout en préservant lautonomie alimentaire de la ferme. Toutefois, il faut pouvoir récolter suffisamment de stock. Enfin, lintérêt économique de la ration corrigée par de la luzerne déshydratée dépend du prix du lait bio et de la luzerne bio (dans le cas où les bouchons de luzerne sont achetés). En revanche, faire déshydrater de la luzerne bio produite sur son exploitation savère intéressante dans tous les cas.
Un système pâturant qui a atteint la neutralité climatique
Olivier SUBILEAU, AuteurAnthony Vasseur sest installé, en 2018, sur la ferme laitière familiale. Cette dernière, située dans la Sarthe, a une SAU de 64 ha et un cheptel de 35 vaches laitières (production de 114 000 L). Elle est en bio depuis une vingtaine dannées et en système herbager depuis 1994 (les vaches pâturent toute lannée, excepté du 15 décembre au 15 février). Pour valoriser au mieux lherbe, Anthony Vasseur pratique le pâturage tournant dynamique. Lutilisation dassociations despèces lui permet daugmenter la période de pâturage, notamment en implantant un mélange de chicorée-plantain-trèfle qui résiste bien à la période estivale. Lautonomie alimentaire de son troupeau est également assurée par la production dorge, de maïs et de luzerne sur 15 ha. Son système de production est performant à la fois dun point de vue technique, économique et social. Il présente aussi lavantage davoir peu de répercussions sur le climat : il consomme très peu dénergie (7,5 GJ/ha/an) et émet peu de GES (3 t éq. CO2/ha). À terme, cet éleveur souhaiterait simplifier davantage son système en passant en monotraite et en tarissant ses vaches les deux mois dhiver où elles sont en bâtiment. Pour compenser la baisse de production estimée à 15 %, il augmentera son cheptel (cinq vaches supplémentaires) et améliorera ses taux.
Bretagne : Du trèfle dans les artichauts
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans le cadre du projet Breizhlégumeau, piloté par la Chambre dAgriculture de Bretagne, plusieurs essais de semis de trèfle sous couvert dartichauts ont été réalisés. Les premiers résultats 2018 ont montré que le trèfle dAlexandrie, semé entre fin juillet et début août, na impacté ni la récolte ni le rendement de la culture dartichauts. En revanche, sur la moitié des parcelles, le semis de trèfle a réduit le reliquat dazote début drainage de 20 unités/ha (couvert riche en azote de 1 à 2,3 t MS/ha) et, sur une des parcelles, il a entraîné une diminution par 16 de la pression des adventices. Toutefois, cette technique nest adaptée quaux parcelles propres, puisquil nest plus possible dintervenir avec une bineuse après le semis du trèfle. Des essais se poursuivent en 2019 avec pour objectifs de suivre la destruction mécanique du trèfle au printemps et de mesurer les rendements de la récolte l'été suivant.
Fertilisation : Un pilotage précis pour ne pas finir dans les choux
William PARMÉ, Auteur ; Alexander KRÖNER, AuteurEn 2018, à loccasion du salon La Terre est Notre Métier, un essai a été mis en place sur la ferme de Philippe Hamelin (Ille-et-Vilaine) afin détudier les impacts de la fertilisation azotée sur le chou de Milan et le chou rouge, en culture de plein champ. Deux amendements ont été testés (du fumier de bovin, frais ou composté) à deux doses différentes pour chaque produit (15 et 30 t/ha). La parcelle qui a accueilli lessai était couverte par une prairie de trèfle les deux années précédentes. Limpact de la fertilisation a été analysé suivant trois critères : la dynamique des nitrates dans le sol, le développement de maladies et de ravageurs, et les rendements obtenus. Aucune différence significative na été observée entre les différentes modalités fertilisées et le témoin. Limportante teneur en paille du fumier a pu conduire à une réorganisation de lazote dans le sol, ce qui peut expliquer que la teneur en nitrates ne soit pas plus élevée dans les modalités fertilisées. De plus, le précédent cultural (une prairie riche en trèfle blanc) a suffi à assurer les besoins en azote des choux. Le fumier permettra par contre dassurer la fertilité globale du sol sur le long terme.
Filière prairies en Pays de la Loire : Choisir ses espèces prairiales
Pour composer une prairie, il est important de choisir des espèces et des variétés adaptées à son système fourrager et à son milieu. Cette fiche technique, réalisée dans les Pays de la Loire, apporte des conseils pour aider à les choisir. Elle commence par soulever une série de questions afin de mieux cerner le type de prairie à implanter : pour quelle durée va-t-elle être implantée ? Dans quel type de sol ? Est-ce quelle sera pâturée, fauchée, ou les deux ? etc. Cette brochure explique pourquoi il est important de diversifier ses prairies, détaille le rôle des légumineuses, décrit les caractéristiques (type de sol, climat, mode dexploitation) des principales espèces prairiales et émet des points de vigilance sur certaines espèces. Elle présente également les atouts des prairies multi-espèces et suggère des mélanges en fonction du type de sol et du mode dexploitation de la prairie. Enfin, cette brochure propose des associations simples à base de luzerne et de trèfle violet, en fonction de la pérennité visée (6 mois, 18 mois, 30 mois ou plus de trois ans).
Fourrages : Changement climatique : Comment sécuriser son système
David STEPHANY, Auteur ; Martin PERROT, AuteurLe changement climatique amène les éleveurs à réfléchir sur les moyens d'adapter leur système fourrager aux sécheresses en saison estivale. Didier et Alexandre Pichon, éleveurs laitiers bio dans lAin, font partie du groupe Dephy Polyculture Élevage porté par lADABio. En mai 2017, ils ont entamé leur conversion à lAB. Cette dernière sest accompagnée dune hausse des surfaces en herbe et de la mise en place dun pâturage tournant dynamique. Cependant, ceci na pas suffi à pallier le manque dherbe durant lété. Ils ont alors cherché à récolter leur fourrage un maximum au printemps et ont diversifié la nature des fourrages récoltables en été. Pour cela, ils ont notamment semé du trèfle violet sous couvert dun méteil ensilage (féverole-pois-vesce-avoine). Ils en sont très satisfaits : en 2019, ils ont récolté 3,5 TMS de méteil et 4 TMS de trèfle (en trois coupes), avec un apport de lisier de 25 m3/ha. Ils ont également introduit du sorgho fourrager multicoupe, mais lexpérience a été moins concluante. Autre levier, ils ont baissé leur chargement en limitant le nombre de génisses. Ce partage dexpérience est complété par les témoignages de deux éleveurs laitiers bio de Haute-Savoie : Jean-François Excoffier réalise du stock sur pied avec des légumineuses, et François Conseil surveille les quantités de fourrages ingérées par ses vaches, ce qui lui a permis de réduire les quantités distribuées sans observer de répercussions sur la production de lait.
Les légumineuses, un substitut azoté à lutilisation dengrais organiques en bio : vrai ou faux ?
François BOISSINOT, AuteurDepuis 2011, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire pilote un essai sur les rotations conduites en bio sans apport dengrais organiques extérieurs. Lobjectif est de connaître le potentiel des légumineuses pour maintenir la fertilité des sols en AB. Une légumineuse nenrichit le sol en azote que si elle est capable de fixer lazote de lair et de le restituer au sol. Cette quantité dazote restituée est appelée « apport net » et varie selon les légumineuses : 85 kg N/ha pour un trèfle cultivé en interculture puis enfoui, contre 23 kg N/ha pour la féverole dhiver, bien que la féverole restitue deux fois plus de biomasse (4,3 contre 2,3 t MS/ha). Chaque période de sol nu est donc loccasion de fixer de lazote au travers des intercultures de légumineuses.
Le radis chinois Daïkon, un couvert végétal intéressant en inter-cultures dhiver
Delphine DA COSTA, AuteurLes maraîchers souhaitant intégrer des couverts végétaux hivernaux dans leurs rotations sont vite limités dans le choix des espèces : il faut trouver des espèces qui répondent à leurs objectifs et qui se développent sur un court laps de temps. En Occitanie, un groupe de producteurs a formé un GIEE pour travailler sur cette thématique. En 2017, ils ont testé un couvert constitué de féverole pure, mais cette culture na pas assez couvert le sol, ce qui a entraîné un salissement des parcelles. Lannée suivante, ils ont testé un couvert de féverole en association avec du trèfle incarnat ou de la moutarde blanche. Toutefois, ces mélanges se sont développés trop tardivement et nont pas eu les bénéfices escomptés. Suite aux conseils dAntoine Bedel, de Caussade Semences, ces producteurs ont testé du radis chinois Daïkon CS en 2019. Ce dernier est facile à détruire (il est gélif à -8 °C ou il peut être scalpé au niveau du collet), son cycle de développement est court et cest une CIPAN (Culture Intermédiaire Piège À Nitrates). Lexpérimentation mise en place par Alban Reveille (La Ferme Intention, en Haute-Garonne), qui a implanté ce radis dans du sorgho, sest avérée satisfaisante et a été reprise par dautres maraîchers. Un mélange radis chinois Daïkon CS, phacélie et lentille ou fenugrec devrait être prochainement testé.
Le trèfle violet : une légumineuse polyvalente
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe trèfle violet est de plus en plus présent dans les prairies des élevages français, ses multiples atouts - agronomiques et zootechniques - séduisant nombre d'agriculteurs : apports en azote et en matière organique pour le sol, structuration du sol, fourrage appétant enrichi en protéines... Cet article apporte quelques préconisations permettant de bénéficier au maximum de ces atouts, dans un contexte d'agriculture conventionnelle. Il s'agira notamment de choisir une ou des variétés bien adaptées au contexte de l'exploitation et d'être particulièrement vigilant aux conditions de semis et d'implantation, les graines de petite taille du trèfle nécessitant une préparation particulièrement minutieuse du semis. Le trèfle violet peut être utilisé en fauche ou en pâture selon les objectifs de l'éleveur, chaque mode d'exploitation nécessitant des précautions particulières. Couramment associé à une graminée, le trèfle violet trouve aussi toute sa place dans des mélanges fourragers plus complexes.
Aménagement et valorisation des parcours en volailles bio - Témoignage de Jérome Caillé, éleveur
Dans le cadre du projet SECALIBIO, Jérôme Caillé, céréalier et éleveur de volailles en agriculture biologique, à Largeasse (79), explique le travail qu'il réalise depuis plusieurs années sur la mise en valeur des parcours de ses volailles. Les objectifs de ces parcours sont simples : bien-être animal, santé animale et apport d'une valeur alimentaire protéique via les parcs. Pour ce faire, l'éleveur a mis en place des haies, des plantations agroforestières qui permettront à l'avenir d'offrir un ombrage et un "abri protecteur" rassurant incitant les volailles à sortir en extérieur. L'éleveur a également observé que le parcours peut permettre des économies d'aliments non négligeables. Les volailles raffolant du trèfle, il en implante donc régulièrement. Cette gestion des parcours est, selon Jérôme Caillé, un véritable atout qui amène de réels progrès, avec des résultats sur le bien-être des animaux, sur leur santé, mais aussi sur l'aspect financier de l'atelier.
Engrais verts, paillages, mulchs végétaux... : Tester les alternatives
Frédérique ROSE, AuteurCet article présente un témoignage et une expérimentation sur lutilisation dengrais verts et autres couverts végétaux en maraîchage bio (dont la vocation est daméliorer la fertilité des sols, de lutter contre les adventices et de gagner en temps de travail). Le projet Sefersol (mené depuis 2015 au Lycée Agricole Les Sillons de Haute-Alsace) compare un système de référence classique avec deux systèmes de cultures innovants (utilisation intensive dengrais verts broyés et enfouis ou travail du sol limité). La qualité des sols (test à la bêche) est supérieure pour les systèmes innovants (gestion de lhumidité). Selon les cultures et les années, les rendements des systèmes innovants sont inférieurs, supérieurs ou égaux à la référence. Limplantation dengrais verts sous couvert de cultures est aussi testée. Un maraîcher bio dIsère, Cyrille Fatoux, travaille avec des engrais verts depuis 2011. Son objectif est de limiter la main duvre par la réduction de la préparation des sols et du désherbage. Il détaille ses choix techniques dimplantation de couverts (choix des espèces (phacélie, trèfle), date de semis), de destruction (couverture par du foin, par des bâches densilage) en fonction des cultures de légumes (semis ou plantation).
Favoriser l'installation de luzerne avec des associations
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de favoriser linstallation de la luzerne, plusieurs associations végétales, ainsi que deux dates dimplantation ont été testées dans le cadre du projet 4AgeProd. Stéphanie Guibert, conseillère, explique que les Chambres dAgriculture de Mayenne et de Bretagne ainsi quArvalis ont conduit deux séries dessais (2014-2016 et 2015-2017) sur quatre sites différents. Des associations ont été testées pour essayer de contrôler le salissement tout en augmentant la productivité fourragère : luzerne et trèfles annuels, luzerne et trèfles pérennes, luzerne et céréales de printemps, luzerne pure (témoin). Ces modalités ont été semées au printemps et en été (hormis celle contenant des céréales de printemps). Les semis effectués en fin dété présentent les rendements les plus importants. A cette période, il vaut mieux privilégier une association avec des trèfles pérennes : elle permet un bon contrôle du salissement et le rendement supérieur compense la MAT plus faible. Les résultats obtenus avec les trèfles annuels sont eux plus mitigés. Les semis de printemps sont en général moins productifs. Toutefois, lun des sites a compensé cet écart par la mise en place et la récolte dune interculture fourragère. Les associations pratiquées au printemps savèrent encore plus intéressantes car la luzerne sinstalle plus rapidement et supporte mieux la concurrence. Une bonne maîtrise du salissement est observée pour les luzernières associées à une céréale. Il faut toutefois éviter les sols battants et très sensibles à la sécheresse.
"Je sursème du trèfle dans mes prairies permanentes"
Emeline BIGNON, AuteurÉleveur de Montbéliardes dans le Pas-de-Calais en agriculture biologique intensive, Pierre Deldicque rénove, chaque année, 5 de ses 35 hectares de vieilles prairies permanentes avec un sursemis de trèfles blanc, hybride et violet, en mélange avec des graminées (RGA, RGH, fétuque et dactyle). L'éleveur choisit lui-même ses semences fourragères, variété par variété. Côté matériel, il a installé un semoir sur un vibroculteur dont il a modifié les dents. Contrairement à la herse rotative qu'il utilisait auparavant, cela permet une meilleure aération du sol, et donc une moindre levée d'adventices et une meilleure minéralisation. Généralement effectués en fin d'été, ces sursemis peuvent être repoussés au printemps suivant si les conditions météo ne sont pas optimales.
Météorisation, le retour
Amaël SAMSON, AuteurSi le phénomène de météorisation est bien connu des éleveurs bretons, certains d'entre eux se sont fait surprendre par une recrudescence de ce problème à l'automne 2017. En effet, les conditions étaient toutes réunies pour augmenter les risques : une météo très favorable au développement des trèfles, des mélanges prairiaux de plus en plus riches en trèfles dès le semis Dans cet article, les mécanismes biologiques en cause sont expliqués et les facteurs favorisant le phénomène sont développés, de même que ceux permettant de réduire les risques : respect de temps de repousse réel supérieur à 35 jours, introduction de plantes à tanins dans les prairies (lotier, minette, plantain, chicorée), sélection de races animales moins sensibles, choix de variétés de trèfles à tiges pleines, etc.
Produire du tournesol dans le Sud-Ouest : A chacun son itinéraire technique
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDeux agriculteurs bio témoignent sur leurs pratiques culturales de tournesol dans le Sud-Ouest. Chacun possède son propre itinéraire technique, lun depuis 30 ans, lautre depuis 15 ans en non labour. Le premier, Pierre Gomis, vend en coopérative, le second, Jacques Roca, transforme à la ferme en huile. Sont détaillés : la date de semis (impérativement sur sol bien réchauffé), le choix des variétés, la gestion des adventices (binage avec herse étrille en aveugle 1 à 4 jours après le semis), les rendements (16 à 22t/ha pour Pierre Gomis contre 3 à 17t/ha pour Jacques Roca), lintégration dans la rotation (après luzerne, orge, blé dur ou épeautre pour lun, après blé ou triticale pour lautre). La préparation du sol varie fortement. Pierre Gomis déchaume et laboure à lautomne, passe avec le cultivateur et le vibroflex en sortie dhiver, prépare le lit de semences avec une herse lourde ou alternative. Le second implante un couvert (trèfle en février-mars) dans la céréale précédente, le détruit au printemps (cover-crop et chisel) et prépare le lit de semences avec un vibroculteur à pattes doie. Il prépare également un enrobage fait maison de ses semences pour soutenir leur vigueur. Un encart est consacré au colza bio.