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QUALITE DU PRODUITSynonyme(s)QUALITE DES PRODUITS QUALITE ALIMENTAIRE |
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Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats
Julia GASSIE, Auteur ; Jérôme LERBOURG, Auteur ; Mathilde LEYGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis le 1er janvier 2022, la loi EGAlim fixe à 50 % la part de « produits durables et de qualité », dont au moins 20 % de produits biologiques, dans la composition des repas servis en restauration collective. Cette mesure, qui concernait jusqu'alors la restauration collective du secteur public et des établissements ayant une mission de service public, a été complétée par la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 ; cette loi, dite loi Climat et résilience, élargit le champ des produits concernés, fixe un sous-objectif plus ambitieux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes, ainsi que pour les produits de la pêche et de l'aquaculture et, pour finir, étend ces objectifs à la restauration collective privée à partir du 1er janvier 2024. Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a commandé deux études pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés à la restauration collective. Cette note de synthèse dresse le bilan des connaissances actuelles sur le secteur, en abordant notamment les taux d'approvisionnement en produits de qualité.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2023-2024
Dans cette édition 2023-2024 de son Annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, agriculture connectée, diffusion et presse, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formation (initiale par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Rapport détaillé
L'Agence BIO s'est associée à L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation) pour établir le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France métropolitaine. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Français (fréquence de consommation, part de bio dans l'alimentation, freins à la consommation, évolution des habitudes alimentaires...) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », rapport à la cuisine, place de la santé, perception de la qualité, considérations sociales et environnementales, arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception prix, perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, connaissances et confiance envers les labels...) ; 4 - Les circuits de distribution (perception de l'offre, attentes du consommateur...) ; 5 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, ancienneté, familles de produits consommés, fréquence et lieux d'achat, évolution de la consommation bio depuis 1 an...) ; 6 - La consommation des produits biologiques demain (projection de l'évolution de la consommation alimentaire et non alimentaire bio dans les 6 prochains mois...) ; 7 - Le vin bio (consommation, critères d'achat, raisons de la consommation...) ; 8 - Portraits de Français selon leur rapport au bio (profils de consommateurs, typologie de la consommation bio...).
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Synthèse
En 2022, les produits biologiques ont connu une baisse d'attractivité, en partie due au contexte inflationniste, qui pousse les consommateurs à sacrifier la qualité pour restreindre leurs dépenses alimentaires. Sur les 4 semaines précédant l'enquête, la part d'acheteurs de produits biologiques a chuté (-17 points par rapport à 2021). Cependant, on constate, en parallèle, une intensification de la consommation bio par les consommateurs réguliers de produits alimentaires biologiques : près d'un quart des consommateurs estiment à plus de 75 % la part de bio dans leur consommation alimentaire (+10 points par rapport à 2021). Un second frein, en forte progression, et qui indique un étiolement de l'image de la bio, concerne les doutes des consommateurs quant à sa réalité. Cependant, les Français restent convaincus que la bio préserve l'environnement et crée de l'emploi.
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Zoom Antilles
Ce document vient compléter les résultats de l'enquête réalisée par l'Agence BIO, en collaboration avec L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation), qui établit le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France, en fournissant un focus sur les Antilles (Guadeloupe et Martinique). Les données collectées sont mises en perspective entre les deux territoires antillais, ainsi qu'avec les données relatives à la consommation de produits biologiques en métropole. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Antillais (fréquence de consommation, freins à la consommation, évolution des comportements alimentaires et des habitudes d'achat, lieux d'achat) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, perception relative au prix, niveau d'information sur le bio...) ; 4 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, familles de produits, critères de choix...) ; 5 - La consommation de produits biologiques non alimentaires (consommation par famille de produits).
Bio augmentée et goût : Super papilles, le septième défi
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez, co-auteur du dossier « Bio augmentée » (Bio Linéaires n° 107), fait le point sur la légitimité de l'argument goût de la bio. Il fait notamment part de son constat que la communication des instances de la bio ne valorise pas assez les atouts gustatifs des produits bio et propose des solutions pour y remédier.
Bio augmentée et santé : Santé positive, le huitième défi
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez fait le point sur la place de l'argument santé de la bio. Il y fait notamment part de son constat que la communication des instances de la bio ne valorise pas assez les atouts santé des produits bio et propose des pistes de réflexion pour y remédier.
La bio au Danemark : « Organic is not enough »
Jean-Marc DENAN, AuteurChampion du monde de la consommation alimentaire bio, le Danemark privilégie, mis à part pour les fruits et légumes bio (46 % sont importés), le bio local. Dans cette interview, Anders Kok, PDG du distributeur multicanal Biogan, présente l'évolution, depuis 2020, des ventes de son entreprise et fait part de ses attentes, au-delà de la qualité bio, vis-à-vis de ses fournisseurs, en particulier français, en termes de maîtrise de l'approvisionnement, de traçabilité et de qualité. En encart, un tableau présente l'évolution 2020-2022 du marché bio danois dans les différents canaux de distribution.
Le bio peut-il nourrir le monde ? Position de la recherche et de la pratique
Beat GROSSRIEDER, AuteurLes aléas climatiques récurrents et le conflit russo-ukrainien ont fait remonter les questions de sécurité alimentaire dans l'ordre des priorités des agendas politiques. Dans ce contexte, la place de l'agriculture biologique et le rôle qu'elle peut jouer font débat. Si certains estiment que ce mode de production n'est pas en capacité de nourrir le monde, plusieurs chercheurs et experts expliquent, dans cet article, comment l'agriculture biologique peut, au contraire, contribuer à la sécurité alimentaire, voire en quoi elle peut être essentielle. Adrian Müller, du FiBL, reprécise notamment que faire de l'agriculture bio ne consiste pas "juste" à se passer d'engrais chimiques et de pesticides. C'est une agriculture qui s'appuie sur des connaissances et des pratiques indispensables pour optimiser la fertilité des sols ou encore la présence d'auxiliaires, limitant ainsi les baisses de rendements par rapport au conventionnel. Autre point-clé souligné par Hans Herren, fondateur de Biovision : la nécessité de revoir notre système alimentaire dans son ensemble, pour limiter le gaspillage, ou encore produire des protéines végétales directement destinées à l'alimentation humaine et non pas à celle du bétail.
Biosécurité en élevage de porcs plein-air : Comprendre et se défendre !
La réglementation « biosécurité » et ses obligations de moyens est appliquée à lensemble des élevages de porcs, sans distinction, depuis 2020. Cette réglementation, pensée pour lélevage confiné en bâtiment, impose des obligations de moyens rarement compatibles avec le fonctionnement et la configuration des élevages plein-air. Ce guide a pour objectif principal de faire connaître la réglementation telle quelle est actuellement en vigueur. Pour chaque point abordé (nettoyage des bâtiments et parcours, protéger sa ferme des contaminations extérieures, etc.), un encart apporte des éléments sur la compatibilité des mesures avec l'élevage plein-air. Chaque éleveur et chaque éleveuse peut également sen saisir pour préparer déventuels contrôles « biosécurité », ou encore pour rédiger le plan de biosécurité (un document-type est proposé en annexe). Pour finir, la Confédération Paysanne formule des propositions pour faire évoluer la réglementation.
Une certification pour du bio produit sans céréales
Sophie BOURGEOIS, AuteurL'ADVEH, Association pour le Développement et la Valorisation de l'Élevage à l'Herbe, est née en 2020, à l'initiative de groupes d'éleveurs des Deux-Sèvres et du Sud-Ouest. Elle permet aux éleveurs de ruminants (bovins, ovins, caprins, en lait et viande), en agriculture biologique et qui ont fait le choix du tout herbe pour nourrir leurs troupeaux, de valoriser leurs systèmes à travers une certification spécifique et une marque dédiée, appelée Pâtures et Papilles. À ce jour, douze élevages sont d'ores et déjà certifiés, et dix autres ont lancé les démarches. Bien que tous soient 100 % à l'herbe, ces systèmes se distinguent par des pratiques variées. Sébastien Quinault, co-président de l'ADVEH et éleveur de Salers dans les Deux-Sèvres, apporte son témoignage.
Chaire agriculture bio : 1er séminaire scientifique sur la biodiversité
BIOFIL, AuteurCréée en 2022, la Chaire agriculture bio a pour vocation de rapprocher les entreprises avec les acteurs de la formation et de la recherche pour accompagner le développement des filières biologiques. Elle est financée par une dizaine dentreprises et d'organismes mécènes, en partenariat avec Inrae, lUniversité de Bordeaux et Interbio Nouvelle-Aquitaine. Des ateliers thématiques sont organisés dans ce cadre, sur des axes de travail considérés comme prioritaires à questionner et à explorer : la fertilité des sols, le changement climatique, la biodiversité, la résilience des fermes, la consommation et la formation. Cette Chaire travaille également sur la structuration dune offre de formation (initiale et continue) sur lagriculture biologique. Des webinaires sont également proposés pour diffuser des résultats de recherche. Le premier séminaire de vulgarisation scientifique a été organisé le 28 juin 2023, à Bordeaux Sciences Agro. Il a questionné les liens entre agriculture biologique et biodiversité. La bio favorise labondance des espèces et, parallèlement, ce mode de production dépend étroitement des services rendus par la biodiversité. AB et biodiversité se rendent donc des services mutuels, mais comment valoriser ces interactions ? Lors de la certification bio, la biodiversité nest pas contrôlée. Le cas des labels bio mieux-disants, axés sur la biodiversité, a été abordé, ainsi que loutil Biodiv-score dInrae.
Changement climatique : de limportance de maintenir la fertilité de ses prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Stéphanie LACHAVANNE, AuteurLe changement climatique (gelées printanières, sécheresses à répétition ) a des répercussions négatives sur la productivité des prairies. Cependant, les dégradations observées sur ces dernières sont souvent d'abord la conséquence de mauvaises pratiques, qui ont engendré une perte de fertilité des sols et/ou une spécialisation de la flore capable de résister à ces pratiques. Le changement climatique ne fait quexacerber ces dégradations. Pour éviter cette baisse de productivité, il est donc important de veiller à maintenir un bon niveau de fertilité des sols. Ceci permet notamment aux prairies de répondre vite et bien lorsque les conditions climatiques sont poussantes. Cest pourquoi cet article revient sur plusieurs notions liées à la fertilité des sols : la structure du sol, la fertilité biologique, la fertilité en azote, en phosphore, en soufre et en potassium, le pH, la saturation de la CEC (Capacité déchange cationique), etc. Pour chacun de ces paramètres, larticle explique les impacts qu'ils peuvent avoir sur la fertilité du sol et apporte des conseils pour les améliorer. Il insiste également sur la nécessité dobserver les parcelles pour veiller à leur niveau de fertilité. Pour cela, plusieurs méthodes peuvent être utilisées, telles que lobservation des plantes bio-indicatrices, la réalisation dun test-bêche ou danalyses de sol.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais blé tendre d'hiver et de printemps 2022
E.-A. SANNER, Auteur ; E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce document de synthèse présente les résultats issus d'essais (campagne 2021-2022), fédérés dans le réseau Expébio, qui ont été menés, en France et en Belgique, sur les variétés de blé tendre d'hiver et de printemps adaptées à une conduite en AB. Il comporte, pour chaque variété testée, les résultats relatifs aux rendements, aux taux de protéines, mais aussi aux caractéristiques variétales observées en culture (hauteur, précocité à l'épiaison, pression des maladies, poids spécifique, pouvoir couvrant).
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais triticale - épeautre - blé dur - orge 2022
E.-A. SANNER, Auteur ; E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce document de synthèse présente les résultats issus d'essais, fédérés dans le réseau Expébio, qui ont été menés, en France et en Belgique, entre 2021 et 2022, sur les variétés de céréales à paille autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en AB : triticale, épeautre, blé dur et orge. Il comporte, pour chaque variété testée, les résultats relatifs aux rendements et aux taux de protéines, mais aussi aux caractéristiques variétales observées en culture (hauteur, précocité à l'épiaison, pression des maladies, poids spécifique).
Conservation de Story® Inored (COV), 10 années d'essais au CTIFL et au CEFEL : Pomme Story® Inored (COV)
Vincent MATHIEU-HURTIGER, Auteur ; Philippe BONY, Auteur ; Emma DIEUDONNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurLa variété de pomme Story® Inored (COV) se développe, depuis plusieurs années, dans les vergers : elle est notamment résistante aux races communes de tavelure et adaptée à une production en agriculture biologique. Sa conservation est une étape-clé et présente deux désordres physiologiques, en particulier l'échaudure molle liée au froid et les brunissements internes et externes liés à l'atmosphère contrôlée. Des études menées au CTIFL et au CEFEL ont permis d'affiner les connaissances sur son comportement en conservation et ainsi de proposer des itinéraires plus adaptés. Si une conservation en froid normal à 3°C permet de contrôler les sensibilités de la variété, d'autres itinéraires permettent d'en prolonger la durée de conservation en limitant les dégâts, à savoir une descente progressive de la température (3°C pendant un mois, puis 0,5°C), puis une mise sous atmosphère contrôlée de type AC ou ULO.
Contrôles bio 2022 : La transparence à tout prix
Sabrina ALBRECHT, AuteurEn collaboration avec Cebio, Bio Linéaires présente, pour la 7ème année consécutive, les chiffres-clés des contrôles bio en France. En 2022, sur les 85 811 opérateurs (producteurs, transformateurs...) enregistrés en agriculture biologique, 138 100 inspections ont été effectuées sur sites. En plus des audits annuels réalisés à 100 %, 33 % des opérateurs ont été contrôlés par sondage et 25 % sans préavis (à noter que la réglementation impose 10 % de contrôles inopinés).
Crise de la bio : Arrêt sur limage
Lucie GILLOT, AuteurAprès plusieurs années de forte croissance, la consommation de produits biologiques connaît un coup darrêt, en France. Elle se heurte à la crise inflationniste. Dans ce contexte, et avec un surcoût estimé à 30 % par rapport au conventionnel, les produits bio ont moins séduit les consommateurs. Le décalage entre loffre et la demande a entraîné des déclassements (produits bio réorientés vers le conventionnel), ainsi que des déférencements dans les grandes et moyennes surfaces. Le risque de déconversions inquiètent la France, dautant quelle sest engagée, comme dautres pays européens, à accroître ses surfaces agricoles bio. Cette crise nest, toutefois, pas causée uniquement par linflation. Le label AB pâtit également dun problème dimage. La bio est concurrencée par une multitude dautres logos et le phénomène de « conventionnalisation » de la bio (intensification des modes de production et distanciation avec les consommateurs) a également engendré de la méfiance. Les consommateurs doutent que les produits soient « totalement bio », alors que lobtention du logo AB est soumise à une réglementation stricte. Parallèlement, le programme de recherche Metabio a montré que la bio tire les pratiques agricoles vers le haut : à mesure que la bio se développe, les pratiques conventionnelles tendent aussi à sagroécologiser. Un effet positif pour lagriculture, mais qui a tendance, pour les consommateurs, à mettre la bio au même niveau que les autres modes de production. Par ailleurs, le développement de la bio ne dépend pas uniquement du marché, il dépend aussi des politiques publiques. Globalement, la bio est peu aidée au regard des services environnementaux quelle génère. Cet article est accompagné de trois encarts : lun résume lhistoire de la bio, un autre effectue un point sur l'évolution de la bio en Europe, et le dernier propose un remodelage du label AB (avec intégration du bilan carbone et de dimensions sociales).
David Berto, biodynamiste dans le Lauragais : "Les meilleurs bénéfices sont visibles en conditions extrêmes"
Stéphanie CAMAZON, AuteurDavid Berto, en polyculture-élevage dans le Lauragais, et plus précisément en Haute-Garonne, témoigne de ses pratiques en agriculture biodynamique et du parcours de son exploitation, en bio depuis 20 ans, puis en biodynamie depuis 10 ans. Il réalise des préparations de deux types : lun à base de plantes médicinales pour aider à l'évolution des fumiers et lautre à base de préparations dynamisées pour faciliter la croissance végétative ou encore la fructification. Le fonctionnement de ces préparations sapparente à lhoméopathie : les principes actifs dynamisés aident la plante à se développer. Lagriculteur respecte, sil le peut, les calendriers lunaires et planétaires, mais cest la météo et les conditions agronomiques qui priment. Si lagriculteur note peu de changements dans ses pratiques, il perçoit des résultats significatifs, en particulier dans les conditions extrêmes : bonne tenue des blés malgré la sécheresse en 2022, repousse des prairies rapide dès les premières pluies, pâture plus nourrissante . Laction de la biodynamie est aussi visible sur la structure de ses sols et sur le travail de la pâte et la réaction du levain chez les boulangers.
Démarches et signes de qualité Partie 2 : Perception par les consommateurs
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2023En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, de nouvelles démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (HVE, nutri-score, mentions, labels...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension et l'intérêt des consommateurs pour de nouvelles démarches, en comparaison avec les références connues (AB, Label Rouge...), alors que ces nouvelles démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document, qui fait la synthèse de la seconde phase de cette étude, met en évidence l'intérêt limité des consommateurs pour de nouveaux signes ou labels et apporte notamment des éclairages sur les attentes des consommateurs français en matière de traçabilité et sur leur confiance dans les fruits et légumes français.
En direct de lInao : À lheure du numérique : une mine dinformations en ligne
Olivier CATROU, AuteurPour maintenir la qualité de ses services, tout en permettant au plus grand nombre dappliquer les règles bio dans une situation de sécurité juridique, lInao (Institut National de l'Origine et de la Qualité) a adapté et créé des outils numériques plus performants. Du point de vue de la réglementation bio, lInao propose plusieurs pages internet dédiées à lAB. Le Guide de lecture y est notamment présenté sous la forme dun tableau, avec, derrière chaque ligne de règlement, une explication souvent illustrée dexemples concrets. Pour les sujets spécifiques, les explications donnent lieu à des notes à part entière accessibles en ligne : les notes de lecture. Il est aussi possible de trouver les listes des substances utilisables en bio, ainsi que la liste des organismes certificateurs agréés par lInao. Cet Institut met également à disposition deux bases de données pour suivre les disponibilités en semences et en plants bio. Les demandes de dérogation seffectuent maintenant en ligne : elles passent par le site semences-biologiques.org (pour les plants et les semences non bio) ou par Derogbio (pour le reste des dérogations). Ces outils fluidifient les échanges entre les producteurs, les organismes certificateurs et les agents de lInao. Ils permettent aussi une réponse plus rapide à ces demandes, qui sont de plus en plus nombreuses (plus de 10 000 demandes annuelles). En complément de cet article, un encart retranscrit linterview de Nicolas Trémouillères, qui est en charge du Système dinformation de la bio à lAgence BIO (ce système permet de constituer une base de données sur lensemble des opérateurs engagés en agriculture biologique en France).
Dossier Biodiversité
Olivia TREMBLAY, Auteur ; Jérémy BELLANGER, Auteur ; Elodie JOUBREL, Auteur ; ET AL., AuteurL'intensification de l'agriculture, et les activités humaines de manière générale, ont mis à mal la biodiversité. Dans ce dossier, plusieurs initiatives agricoles favorables au maintien, voire au retour de la biodiversité sur les fermes sont présentées. L'objectif du label FNAB, par exemple, est de faire de la biodiversité un objectif direct et affirmé des pratiques agricoles. Dans un premier article, les principaux critères du volet Biodiversité de ce label sont explicités : infrastructures agroécologiques, mosaïque de parcelles, hétérogénéité culturale, préservation de la vie des sols... Un deuxième article explique comment, en maraîchage sous abri, l'implantation de plantes de services permet d'attirer, mais aussi de conserver les auxiliaires de cultures, qu'il s'agisse de plantes banques (ou "primeurs") ou de plantes ressources (ou de "soutien"). Un troisième article, dédié à la biodiversité en système d'élevage, partage les témoignages d'éleveurs bio qui ont fait de la biodiversité leur fer de lance, comme Jean-François Glinec, éleveur laitier dans le Finistère, et Frédéric Signoret, éleveur de bovins allaitants en Vendée et membre de l'association Paysans de nature. Un dernier article met en lumière les bénéfices de l'agroforesterie intra-parcellaire et apporte des conseils aux porteurs de projet.
Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
L'éco-attitude
Amandine LEDREUX, AuteurPatricia Pays et Thierry Boulic, de l'EARL du Guern, sont éleveurs de bovins lait, à Crozon (29), depuis 1996. La ferme s'étend sur 122 ha et a été convertie en bio en 2018. Thierry s'occupe du troupeau de 95 vaches, produisant 300 000 litres de lait (240 000 litres sont vendus à Agrial) et, depuis 2013, Patricia gère la transformation (60 000 litres de lait sont transformés en yaourts, fromages blancs, lait cru, lait pasteurisé et crème) et la commercialisation (GMS, restauration collective, gîtes, centres de vacances, magasin de vente à la ferme, marché hebdomadaire). Dans le but de réduire leur impact environnemental et de faire des économies, les éleveurs ont mis en place diverses solutions : rapprochement parcellaire, mise en place d'un réseau d'eau pour acheminer directement l'eau au champ, cultures permettant l'autonomie protéique et favorisant la fixation de l'azote au sol, croisement de races 3 voies, monotraite, installation d'un pré-refroidisseur de lait... Depuis 10 ans, ces ajustements et ces investissements ont porté leurs fruits : la ferme stocke aujourd'hui davantage de carbone qu'elle n'en déstocke, le temps de travail a été réduit, les vaches sont en meilleure santé et produisent un lait de meilleure qualité...
Elevage extensif à lherbe : des atouts sous-estimés
Claude AUBERT, AuteurDans cet article, lauteur indique que la neutralité carbone, pour lélevage extensif à lherbe, est possible dans certaines conditions (chargement, temps de séjour sur une parcelle, flore de la prairie, maximisation du pâturage ). Les émissions de méthane par les bovins sont en partie compensées par la séquestration de carbone dans les prairies, cette compensation étant généralement estimée à moins de 40 %. Lauteur montre quil peut être beaucoup plus élevé si lélevage est extensif et si la part dherbe dans la ration est très élevée. Par ailleurs, il estime que la méthode employée par l'Institut de l'Élevage surévalue les émissions de N2O pour les systèmes extensifs ayant des apports dazote organique. Les prairies arborées peuvent aussi augmenter la séquestration de carbone. Lauteur signale également les bénéfices apportés par une alimentation maximisant lherbe pour les consommateurs de produits laitiers ou carnés (plus grande richesse en nutriments). Pour lui, il serait intéressant de développer un label national garantissant une proportion dherbe (en majorité pâturée) importante dans lalimentation des ruminants. Pour l'auteur, lélevage extensif à lherbe est, en effet, une solution davenir, même si le cheptel bovin est encore trop élevé sur Terre.
Elever des porcs mâles entiers en bio : résultats techniques et valorisation des carcasses
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio, expose les 3 actions du projet, puis aborde linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie).
Étude de marché : Projet d'accueil notouristique au Domaine Hameau Touchebuf (42)
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage en entreprise, dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Il présente une étude de marché axée sur la création d'un lieu d'accueil notouristique au Domaine Hameau Touchebuf (42). Le vigneron, Simon Gastrein, a fondé ce domaine en 2013. Déjà bien connu et avec un réseau de distribution bien établi, il a décidé d'élargir sa gamme de vins et d'explorer de nouveaux débouchés. En 2021, il a lancé une activité de négoce et souhaite, à présent, développer davantage son entreprise en créant un espace d'accueil notouristique au sein du domaine, destiné aussi bien aux professionnels des métiers de bouche qu'aux particuliers. Cette étude de marché examine divers aspects, tels que le profil des consommateurs, la concurrence, les opportunités et les défis potentiels. Elle fournit des informations permettant d'évaluer la viabilité du projet.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
L'expérience du Système Participatif de Garantie chez BioEspuña
Julie HUGUES DIT CILES, Auteur ; Stéphane MAILLARD, AuteurEn février 2023, un groupe de consommateurs dagrumes bio est parti rencontrer des paysans en Murcie (dans le sud-est de lEspagne), en vue de créer un Système Participatif de Garantie (SPG). Lobjectif de cette initiative était de rapprocher, au maximum, les producteurs de la coopérative BioEspuña (agrumes, fruits méditerranéens et tropicaux et huile d'olive) des consommateurs finaux, en Occitanie, à travers un réseau de circuits courts (AMAP, groupement d'achats...), afin de limiter la dépendance de ces agriculteurs biologiques paysans aux intermédiaires et aux spéculateurs. Au-delà de l'objectif de certification citoyenne, les visites de fermes effectuées lors de ce voyage ont permis, au groupe, de découvrir le contexte local (zone semi-aride) et ses enjeux, d'échanger et de créer du lien avec les producteurs.
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés en bio
Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama aborde principalement linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie). Pour conclure, les porcs mâles entiers non odorants entraînent une dégradation partielle de la valorisation, tandis que les mâles odorants conduisent à une dégradation importante de celle-ci.
Les Français et l'affichage environnemental des produits alimentaires
COLLECTIF EN VÉRITÉ, Auteur ; BVA, Auteur | PARIS (27 Rue du Colonel Pierre Avia, 75 015, FRANCE) : BVA | 2023Afin d'alimenter les débats sur le projet daffichage environnemental, le Collectif En Vérité, qui réunit 60 marques alimentaires demandant la transparence sur les emballages, a décidé dinterroger les Français pour comprendre ce quils souhaitent vraiment savoir et voir, à-même le packaging, concernant la valeur environnementale de leur alimentation. Cette étude, menée avec BVA, vise à sassurer que laffichage qui sera retenu par les pouvoirs publics réponde aux attentes des Français et qu'il soit un levier efficace pour encourager la transition alimentaire. En effet, si pour 86 % des Français, un score environnemental est essentiel, il doit, avant tout, se référer à des indicateurs précis : lutilisation de pesticides, le mode délevage et lorigine géographique des produits. Ce document présente, de manière synthétique, les résultats de cette enquête.
Les Français et les viandes bio
INTERBEV, Auteur ; OPINION WAY, Auteur | PARIS CEDEX 12 (207 Rue de Bercy, 75 587, FRANCE) : INTERBEV | 2023Au printemps 2023, OpinionWay a réalisé une enquête auprès dun échantillon représentatif de la population française (1007 personnes âgées de 18 ans et plus) afin de connaître leur avis sur les viandes biologiques. Cette infographie en présente les principaux résultats : 94 % des personnes interrogées disent être attentives à la juste rémunération des éleveurs, et 90 % à la protection de lenvironnement et de la biodiversité. Par ailleurs, 73 % estiment que les viandes bio sont issues délevages respectueux de lenvironnement et 64 % considèrent que consommer des viandes bio est un moyen de soutenir des éleveurs engagés. Malgré une inflation qui conduit 71 % des personnes interrogées à affirmer être plus attentives au prix, 62 % des consommateurs déclarent vouloir acheter des viandes bio, au moins ponctuellement, car elles répondent à une quête du bien manger. Ces viandes sont principalement consommées lors de repas en famille, notamment avec les enfants. Les viandes bio sont considérées comme des viandes saines (74 %) et de qualité (76 %). Elles sont aussi souvent considérées comme un achat « plaisir » (76 %).
Frédéric Chaudière, président de lAOC Ventoux
Frédérique ROSE, AuteurFrédéric Chaudière gère, avec son frère, le Château Pesquié, un domaine viticole familial 100 % bio de 95 ha, situé dans lAOC Ventoux. En juillet 2020, il a été élu président de cette appellation. Cette aire dappellation regroupe 56 000 ha de vignes, répartis sur 50 communes du département du Vaucluse. 15 % des surfaces sont actuellement cultivées en bio. Dans cet interview, Frédéric Chaudière explique que léquipe AOC Ventoux sest lancée dans des démarches dengagement environnemental à l'horizon 2030. Cette aventure a débuté en 2020, avecune grande consultation auprès des acteurs de lappellation, durant laquelle il leur a été demandé comment ils envisageaient lévolution du vignoble de lappellation dici 2030. Après plusieurs réunions de concertation, lAOC Ventoux incite tous les vignerons à rentrer dans une démarche de progrès, ainsi quà sinscrire dans la démarche 4 pour 1000, tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre de 30 %. Lappellation souhaite aussi protéger le vivant (faune et flore) et veut, pour cela, tripler les surfaces enherbées. Un forum sur cette thématique, organisé en février 2022, a regroupé une centaine de participants. Un stagiaire doit aussi faire un inventaire des pratiques liées aux couverts végétaux, puis essayer de développer un réseau local de production de semences destinées aux couverts végétaux. Par ailleurs, une chargée de mission climat a été embauchée, afin de réaliser des inventaires de biodiversité et de sensibiliser les vignerons à ce sujet.
Galerie des acteurs de la bio 2023
BIO-LINEAIRES, AuteurLes 24 acteurs bio présentés dans ce dossier (grossistes, fournisseurs, entreprises, importateurs, gestionnaires de marques, distributeurs, transformateurs), qu'ils soient historiques ou start-ups innovantes, sont tous animés par une volonté de résilience, de rigueur et de performance sur leurs marchés. Ces entreprises sont de tailles différentes : certaines sont des PME, d'autres des réseaux de magasins indépendants. Dans ce dossier, chacun de ces 24 acteurs présente ses produits et ses engagements (santé humaine, biodiversité, conditions de vie des producteurs), ainsi que ses innovations.
Gender-Sensitive Assessment on Participatory Guarantee Systems (PGS) in the Pacific Small Island Developing States (SIDS)
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, en développant des pratiques agroécologiques. Ils se sont notamment intéressés à la place des femmes et aux opportunités quoffrent les systèmes conduits en agriculture biologique pour les aider à sémanciper. Pour certifier et garantir le respect des pratiques bio, il est possible de mettre en place des systèmes participatifs de garantie (SPG). Ces systèmes sont principalement mis en uvre dans des pays en voie de développement, en alternative à la certification par tierce partie. Cette étude porte ainsi sur le rôle des femmes et sur leurs initiatives au sein des SPG, en prenant les îles du Pacifique comme cas détude (Fidji, Palau, Papouasie de Nouvelle Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga et Vanuatu). Ce rapport commence par apporter des éléments de contexte, en décrivant le type dagriculture pratiqué dans ces îles, en apportant des informations sur le niveau de sécurité alimentaire et en détaillant le rôle des femmes dans le système alimentaire. Il effectue, ensuite, un état des lieux des SPG déjà existants, des besoins pour mieux encadrer/certifier les pratiques biologiques et de la place des femmes dans les systèmes bio. Il effectue notamment un focus sur le Système de garantie biologique du Pacifique (POGS) et sur le rôle de POETCom (Pacific Organic and Ethical Trade Community) qui sefforce de développer des SPG, notamment dans les îles Tonga. Globalement, lintégration du genre dans les systèmes en AB en est encore à ses débuts et POETCom est lune des rares organisations à prendre clairement des mesures pour combler cette lacune. Par ailleurs, la crise Covid-19 a de forts impacts sur le financement des SPG : les aides extérieures qui permettent de les financer sont plus précaires depuis cette crise sanitaire.
Impacts of production conditions on goat milk vitamin, carotenoid contents and colour indices
C. LAURENT, Auteur ; H. CAILLAT, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa composition et la variation des composés vitaminiques du lait de chèvre ont été peu étudiées. Or, les vitamines sont des nutriments essentiels pour l'alimentation humaine et ont des rôles fondamentaux pour la santé. 28 exploitations caprines françaises ont été sélectionnées pour étudier ces paramètres. Elles reposent toutes sur : un système d'alimentation basé sur des fourrages (dont le pâturage), des chèvres de race Alpine ou Saanen, et une reproduction saisonnière. Chaque ferme a reçu deux visites (printemps et automne), comprenant une enquête sur les conditions délevage (dont lalimentation) et un échantillonnage du lait. Les vitamines (A, E, B2, B6, B9, B12), les caroténoïdes, ainsi que les indices de couleur ont été quantifiés pour chaque échantillon. Une analyse a ensuite déterminé les pratiques délevage qui modifient ces différents indicateurs dans le lait de chèvre. Le fourrage présent dans la ration est le principal facteur qui impacte ces indicateurs. Le lait des chèvres mangeant de l'herbe fraîche est notamment plus riche en alpha-tocophérol, la principale vitamine E présente dans le lait (+ 64 %), en vitamine B6 (+ 31 %) et a un indice b* (caractérisant la couleur jaune du lait) plus important (+ 12 %) comparé au lait des chèvres consommant des fourrages conservés (ensilage de maïs, enrubannage, foin ou paille). Cependant, ce lait est plus pauvre en vitamine B12, comparé à celui des chèvres nourries à l'ensilage de maïs (- 46 %), et plus pauvre en gamma-tocophérol que celui des chèvres nourries avec des fourrages conservés (- 31 %). Les chèvres Alpines ont produit du lait avec des concentrations en vitamine B2 (+ 18 %) et en folate (+ 14 %) plus élevées que les chèvres Saanen. Le lait des chèvres Saanen est, toutefois, plus riche en lutéine, un caroténoïde (+ 46 %). Les laits de chèvre étaient plus riches en vitamines B2 et B12 et en folates à lautomne qu'au printemps, mais plus pauvres en vitamine B6 (respectivement + 12, + 133, + 15 et - 13 %). Ainsi, les concentrations en vitamines et en caroténoïdes du lait de chèvre, ainsi que les indices de couleur, varient principalement en fonction du fourrage, mais aussi en fonction de la race et de la saison.
Journée technique Porc bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés
Bénédicte LEBRET, Auteur ; Chloé VAN BAELEN, Auteur ; Sarah LOMBARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce diaporama, présenté à la journée Porc bio du 21 novembre 2023, sappuie sur deux projets de recherche : le projet européen Ppilow et le projet Casdar Farinelli. Le document sintéresse aux impacts de lélevage de porcs non castrés sur la qualité des viandes et aux leviers pour la favoriser (génétique, poids à labattage). Une comparaison entre des croisements Duroc x Large white et Piétrain x Large White a été effectuée à la station Inrae de Porganic (86). Les données de 3 expérimentations montrent quil est possible délever des porcs mâles non castrés en système biologique, avec des performances techniques satisfaisantes, mais sous réserve de contrôler les risques dodeurs pour la viande et les comportements agressifs entre animaux. Par ailleurs, des recommandations sont proposées aux éleveurs qui souhaitent se lancer dans ce type délevage, concernant : le bâtiment et lallotement, la conduite délevage (race, paillage, abattage précoce), lalimentation, le départ à labattoir. Un outil de diagnostic a aussi été créé, ainsi que 5 fiches techniques. Les perspectives de développement de la filière sont listées.
Label bio : reconnu par le consommateur
VITISBIO, AuteurUne enquête, menée par Millésime Bio - CSA en septembre 2022, a cherché à savoir comment les consommateurs de vin perçoivent les labels bio et durables en France, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni. Lenquête portait sur les huit labels bio européens (AB, Eurofeuille, Nature&Progrès, Bioland ), sur des labels complémentaires au bio (Demeter, Biodyvin, Vin méthode nature ), ainsi que sur des labels et des mentions non bio (HVE, Terra Vitis, Vignerons engagés, Vegan, Sans sulfites ajoutés ). Les résultats montrent que le bio reste un label de référence : 96 % des répondants ont reconnu au moins lun des labels bio, et 93 % des Français reconnaissant un label bio déclarent savoir ce quil signifie. Le label AB est, par ailleurs, le mieux positionné sur les dimensions liées à lenvironnement, les bénéfices pour la santé et les qualités organoleptiques. Les consommateurs interrogés ont aussi été invités à faire part de leurs attentes sur de nouveaux critères à développer au sein de la filière vin bio. Les priorités divergent entre les pays. Les Français souhaitent plus de vins bio en circuits courts, avec une utilisation durable des ressources naturelles et sans sulfites ajoutés.
Label Rouge, bio et IGP au Gaec du Caïre
Justine BONNERY, AuteurLe Gaec du Caïre est situé à 1 500 mètres daltitude, dans les Hautes-Alpes. Cet élevage est géré par Florence et Jean-Michel Martin. Ils produisent, depuis de nombreuses années, des agneaux Label Rouge et IGP de Sisteron. Ces derniers ont aussi souhaité passer en bio, en 2019. Les agneaux sont donc tous élevés dans le respect du cahier des charges bio, et lalimentation (bio) est également conforme aux exigences du Label Rouge. Concernant la commercialisation, les éleveurs jonglent, ainsi, entre la filière bio et la filière Label Rouge, favorisant celle de ces deux filières qui est la plus rémunératrice (lannée passée, ils ont exclusivement vendu en Label Rouge). Ils réalisent aussi un peu de vente directe, via un système de casiers. Florence et Jean-Michel Martin produisent entre 500 et 600 agneaux par an, issus du croisement brebis mérinos dArles et bélier Île-de-France. Ils achètent une centaine dagnelles de renouvellement, chaque année. Leur système de production repose sur quatre périodes dagnelages : mars-avril, juin, septembre et décembre.
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023
BIOFIL, AuteurCet article présente des produits lauréats, ainsi que nominés, au concours Sival Innovation 2023 (Salon Sival Angers). Ces derniers, qui ont concouru dans différentes catégories, sont tous utilisables en agriculture biologique. Cinq dentre eux font partie de la catégorie « Innovation variétale » : 1 la pomme verte Canopy ; 2 la pomme de terre bio Byzance ; 3 loignon Sunions « fini de pleurer » ; 4 la tomate Roujande ; 5 le kiwi jaune Haegeum. Cinq autres font partie de la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : 1 la solution Nezapar contre la punaise verte ; 2 le biostimulant Nurspray contre le stress hydrique ; 3 le produit Micromus-System contre les pucerons ; 4 - le produit de biocontrôle nématicide Cedroz ; 5 lécran physique à largile CleFlo (crème) pour résister aux stress thermiques et aux insectes ravageurs. Trois autres lauréats et nominés présentés dans cet article appartenaient à la catégorie « Machinisme et automatisme » : 1 un enjambeur modulaire de maraîchage, développé par Romanesco ; 2 Skiterre, un outil de désherbage mécanique des cavaillons et des interceps ; 3 Orio, un porte-outils autonome (robot) pour les cultures légumières et les grandes cultures. Deux autres appartenaient à la catégorie « Services et logiciels » : 1 - Pats-C qui enregistre les mouvements de vol des noctuelles dans les cultures sous abri ; 2 le Label Energie animale qui valorise la traction animale. Deux autres appartiennent à la catégorie « Solutions pour la production » : 1 Les Tolériantes, des tomates F1 rouges sélectionnées pour la culture de plein champ ; 2 Streamline X ReGen, un tuyau goutteur. Le dernier nominé présenté appartient à la catégorie « Démarche collective » : Humival Evolution, un engrais produit dans le cadre de léconomie circulaire.
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023 : Sélection Vitisbio
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels, des intrants et des services destinés à la viticulture biologique qui ont été nominés au concours Sival Innovation 2023. Deux dentre eux appartiennent à la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : le biostimulant Nurspray (développé par SUMI AGRO France), qui vise à activer les mécanismes naturels de tolérance au stress hydrique chez les plantes ; et lécran de protection physique à largile Cleflo (conçu par Vivagro), qui aide les plantes à résister au stress thermique. Deux innovations appartiennent à la catégorie « Machinisme et automatisme » : Skiterre (conçu par la SARL BG), un outil de désherbage mécanique du cavaillon et de linterceps ; et Wulp (développé par Praysbee), un équipement de pulvérisation adaptable à tous les pulvérisateurs, qui permet de diffuser le produit phytosanitaire au cur de la vigne. Trois autres innovations appartiennent à la catégorie « Services et logiciels » : le Label Energie Animale « Agricole », qui est géré par la SFET Société française des équidés de travail ; VitLCA (conçu par le groupe ESA), un logiciel en ligne visant à calculer des impacts environnementaux des pratiques viticoles ; latlas agroclimatique du Val de Loire (élaboré par Interloire), une plateforme en ligne qui propose une information spatialisée sur lévolution climatique et ses conséquences sur la vigne dans ce territoire. La dernière innovation appartient à la catégorie « Solutions pour la production ». Il sagit dune eau ozonée pour rincer les bouteilles (proposée par Fourage-CTI), qui permet déliminer les aromatisations industrielles du verre.
Légumes des terroirs : Histoire, vertus & mode d'emploi
François BESANCENOT, Auteur ; Daniel VUILLON, Auteur | GAP (ADVERBUM, Place Gavotte, 05 000, FRANCE) : Éditions le Sureau | 2023Chaque légume a une histoire originale, des cultures variées, des usages culinaires ou médicaux, des préparations multiples et des saveurs. Souvent traitées séparément, toutes ces facettes des légumes se trouvent réunies dans cet ouvrage, qui donnent les clés nécessaires pour comprendre d'où viennent les légumes, leurs variétés, leurs bienfaits nutritionnels et culinaires, mais aussi pour apprendre à les choisir (saison, mode cultural, variété et aspect), afin d'en conserver toutes les vertus gustatives et nutritionnelles. Ce livre est composé de 30 chapitres, qui traitent chacun d'un légume des terroirs français, et propose 60 recettes de cuisine.
Mémoires terrestres
Depuis les forêts himalayennes de son enfance jusquaux tribunes de lONU, Vandana Shiva offre, pour la première fois, le récit de son combat pour la vie et pour la Terre. Dans une écriture à la fois sensible et rebelle, elle revient sur près de cinquante années de lutte contre la déforestation et contre laccaparement de leau et des semences. Défenseuse infatigable de lautonomie alimentaire, des connaissances autochtones et de la démocratie directe, elle établit, par ses actes et par sa pensée, les liens entre crise écologique, patriarcat et capitalisme. Lutte contre les OGM, catastrophe de Bhopal, mouvement Chipko : ces Mémoires terrestres font retraverser un demi-siècle de résistances planétaires en faveur de lécologie et de la Terre-Mère. Par son destin hors du commun, la militante indienne incarne lidée, aux côtés de tant dautres, que les femmes sont « les véritables gardiennes des connaissances liées à la biodiversité ».
Millésime BIO : 30 ans, 30 prises de parole
Élodie LOUCHEZ, Auteur ; Sharon NAGEL, Traducteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2023Il y a trente ans, une poignée de vignerons languedociens lançaient l'idée d'un salon professionnel dans lequel on ne retrouverait que des vins issus de l'agriculture biologique. Trois décennies plus tard, Millésime BIO est devenu une agora qui rassemble, chaque année, plusieurs milliers de producteurs et de visiteurs du monde entier. Entre temps, une conversion massive des vignes a été réalisée, mais aussi une conversion des esprits. Dans ce document, trente protagonistes de l'histoire du salon et de la filière des vins biologiques livrent leurs témoignages. À noter que tous les témoignages sont traduits en anglais.
Minoterie Suire : Experte en farine bio de qualité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPionnière depuis 1979 dans la production de farine de qualité supérieure, bio et sur meule de pierre de silex, la Minoterie Suire milite plus que jamais pour des produits céréaliers plus sains, plus nutritionnels et gustatifs. Le 28 juin 2023, 200 invités sont venus pousser les portes de cette entreprise familiale implantée en Loire-Atlantique. L'entreprise est devenue, en plus de quarante ans, lun des leaders du marché de la farine bio. Elle compte 33 salariés, a produit 44 000 tonnes de farine bio en 2022, fournit près de 800 professionnels, et a réalisé un chiffre daffaires de 32 millions deuros en 2022. Elle espère faire un résultat stable en 2023, même si le marché du bio est bousculé. La minoterie mise sur la qualité (notamment nutritionnelle) et sur son large réseau (lentreprise est bien implantée dans lOuest de la France) pour maintenir ce cap. Du point de vue des approvisionnements, la minoterie a très vite mis en place des contrats avec des agriculteurs locaux et sest impliquée dans la construction de la filière bio régionale, notamment avec la Cavac (coopérative vendéenne, qui est aussi lun de ses fournisseurs historiques les plus importants). La Minoterie Suire sest également engagée dans le commerce équitable, avec le label Agri-Ethique. Par ailleurs, via son organisme de formation « lAtelier mAlice », elle s'appuie sur laccompagnement et le conseil prodigués aux professionnels pour promouvoir le bon pain, tout en respectant lenvironnement et la santé des consommateurs.
La note de conjoncture « Fruits à pépins bio »
Inès PLUMECOCQ, AuteurCette lettre dinformation fait le point sur le marché et la consommation des fruits bio en France et sur lévolution des surfaces de vergers bio, notamment pour les pommes et les poires. Les surfaces en arboriculture bio continuent à progresser (+11 % entre 2020 et 2021). Pour les vergers de fruits à pépins bio (pommes de table, pommes à cidre et poires), les surfaces en conversion diminuent. Ce document présente également un résumé de la campagne 2021/2022 (conditions météorologiques, qualité des fruits, volumes ) et un zoom sur le début de la campagne 2022/2023, en pommes de table et en poires bio, avec les volumes par mois et les prix moyens.
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Observatoire du commerce équitable 2022
En France, en 2022, le commerce équitable a résisté face à la crise : malgré le contexte défavorable, la vente de produits issus du commerce équitable a enregistré une hausse de 1,96 % entre 2021 et 2022 (à noter que 83 % des produits du commerce équitable sont également bio). Entre 2018 (année de référence avant la pandémie de Covid-19) et 2022, le nombre de références de produits équitables a augmenté de 47 %, malgré la période 2021-2022 qui a été particulièrement marquée par l'abandon de 18 % du nombre de références de produits équitables (-20 % pour les produits internationaux et -2,6 % pour les produits origine France). Dans ce document, l'Observatoire du commerce équitable présente les données 2022 de la consommation équitable en France : 1 - Évolution des ventes ; 2 - Focus sur les familles de produits ; 3 - Commerce équitable et bio ; 4 - Distribution et lieux de vente. Pour finir, une section est consacrée à la vente des "ingrédients" de commerce équitable (produits dont un seul ingrédient est issu du commerce équitable).
Organic and agroecological farming: Safeguarding long-term food security
Maria GERNERT, Auteur ; Mar SEGARRA VALENZUELA, Auteur ; Bram MOESKOPS, Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : TP ORGANICS | 2023La sécurité alimentaire a différentes dimensions : disponibilité, accès, stabilité dans le temps et utilisation de la nourriture (alimentation qui couvre lensemble des besoins nutritionnels). Dans le contexte européen actuel, laccessibilité et la stabilité sont préoccupantes. La flambée des prix alimentaires se traduit, pour les ménages à faible revenu, par des difficultés à sapprovisionner. La stabilité est également menacée par certaines pratiques agricoles intensives, qui peuvent produire des rendements plus élevés à court terme, mais qui entraînent d'énormes coûts environnementaux et sociétaux à long terme. Pour assurer la sécurité alimentaire sous toutes ses dimensions, il est possible dorienter les systèmes agricoles vers des pratiques agroécologiques et vers lagriculture biologique. Cette dernière est reconnue pour proposer un équilibre entre production, protection du climat et préservation de la biodiversité, points essentiels pour envisager une sécurité alimentaire à long terme. Ainsi, ce rapport commence par détailler pourquoi certains systèmes de production ne sont pas durables et en quoi ils représentent une menace pour la sécurité alimentaire (ex. des rendements élevés de lagriculture industrielle basée sur lutilisation de pesticides). Il explique ensuite pourquoi lagriculture biologique et les pratiques agroécologiques sont pérennes et résilientes, et comment elles peuvent nourrir la population. La dernière partie apporte des recommandations politiques : 1 - Mettre en place des lois sur la restauration de la nature et sur la santé des sols ; 2 - Augmenter le soutien à la bio pour atteindre 25 % de terres agricoles bio en Europe ; 3 - Réduire le gaspillage et les pertes alimentaires ; 4 - Réduire la consommation de produits d'origine animale ; 5 - Mettre en uvre une comptabilité analytique qui prenne en compte les coûts environnementaux.
La PAC favorise-t-elle la bio ? (in Dossier PAC 2023-2027)
Costie PRUILH, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurQuel est limpact de la nouvelle PAC pour les éleveurs bio ? Le montant consacré aux aides bio augmente de 36 % par rapport à la précédente enveloppe et atteint 340 millions deuros par an, de 2023 à 2027. Laide au maintien disparaît complètement, mais certaines régions pourraient mettre en place des dispositifs de substitution. Le montant de laide à la conversion (CAB) pour les cultures annuelles, les légumineuses fourragères et les mélanges avec légumineuses est réhaussé et fixé à 350 /ha/an pendant cinq ans. La nouvelle PAC apporte une reconnaissance à la bio avec un bonus spécifique sur lécorégime ; soit une aide de 30 /ha en plus de lécorégime. Le crédit dimpôt sera revalorisé à 4500 et certains éleveurs qui bénéficiaient de laide au maintien pourront y prétendre. Les éleveurs bio pourront aussi bénéficier de la revalorisation du soutien aux oléoprotéagineux et aux autres légumineuses fourragères (environ 150 /ha). La nouvelle PAC permettra daccéder à un bonus haies (7/ha) à condition de faire certifier la gestion durable de ces haies. Enfin, la réforme de la PAC devrait être plutôt favorable aux jeunes installés avec la mise en place dune aide au complément de revenu des jeunes agriculteurs dans le premier pilier, quelle que soit la taille de lexploitation. La Dotation Jeunes Agriculteurs sera maintenant gérée par les Régions, avec des différences régionales possibles.
Philippe Camburet, président de la Fnab : « Lutter contre le discrédit porté sur la bio » ; Colloque Fnab : Les enjeux cruciaux de la fertilité des sols ; Colloque Fnab sur la fertilité des sols : Trois témoignages : vers le plus d'autonomie possible
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ loccasion de lassemblée générale et du colloque de la Fnab des 18 et 19 avril 2023, son président est revenu sur les grands défis de la bio aujourdhui : continuer à développer lAB, rassurer les consommateurs sur ses garanties, accompagner les producteurs bio les plus touchés par la crise, ou encore le défi de la fertilité des sols et du bouclage des cycles. Cest ainsi quont été présentés, à loccasion du colloque, les résultats dune étude prospective, commanditée par lÉtat, sur lestimation des besoins actuels et futurs de lagriculture bio en fertilisants organiques. Quen est-il notamment du déficit en fertilisants organiques utilisables en AB (UAB) ? Cette étude a répertorié et cartographié les gisements UAB de MAFOR (matières fertilisantes organiques dorigines résiduaires ou renouvelables, regroupant celles dorigines animales, forestières, urbaines déchets verts ou tri alimentaire à la source - et industrielles). À ce jour, les Mafor mobilisables en AB pourraient couvrir « entre 90 % et 150 % des besoins nets en azote efficace des cultures bio conduites en France », mais en mobilisant des ressources issues du conventionnel. De plus, le volet prospectif de létude montre, quel que soit le scénario retenu : - que lazote reste le facteur limitant majeur ; - que, dans la majorité des scénarii étudiés, les effluents délevages conventionnels restent une ressource prépondérante ; - que les déséquilibres observés à léchelle nationale sont encore plus criants au niveau régional. Il y a donc un enjeu majeur à travailler sur ces questions de fertilité du sol. Si le défi est dimportance, des solutions sont déjà à luvre, comme le montrent les témoignages de 3 producteurs bio sur leurs pratiques en la matière : arrêt du travail du sol ou du compostage, développement des légumineuses, augmentation de la diversité cultivée, introduction de lélevage
Le point avec Ecocert : Certificats bio : sur le site européen Traces NT
Gaëtan SIRVEN, AuteurConformément à la réglementation européenne, tous les certificats bio émis depuis le 1er janvier 2023 au sein de lUnion européenne sont disponibles sur la plateforme de la Commission européenne « Traces NT ». Lobjectif de cette démarche est daméliorer la traçabilité. Les certificats vont être mis en ligne au fur et à mesure de leur renouvellement. Lobjectif étant quen 2024, une forte majorité dentre eux soient disponibles sur Traces NT. Autre modification applicable depuis le 19 février 2023 : une mise à jour de la liste des organismes de certification (OC) reconnus aux fins de l'équivalence en pays tiers (les principaux OC retirés de cette liste sont cités, ainsi que les pays tiers concernés). Par ailleurs, pour les exports de produits certifiés bio par la réglementation européenne, un Certificat de Transaction (TC) peut être exigé par les autorités ou les organismes de certification des pays de destination (USA, Corée, Japon, Australie, Émirats Arabes Unis, Maroc ). Il faut alors se rapprocher des clients et de son OC pour se renseigner sur les documents nécessaires à la réalisation de la transaction. Par ailleurs, depuis le 1er octobre 2022, les alcools bio peuvent être certifiés selon la réglementation japonaise JAS (ce qui était jusqualors interdit). Une période de transition allant jusquau 1er octobre 2025 permet aux viticulteurs de se préparer à passer sous la certification JAS. Après cette période, la certification JAS sera obligatoire, et il ne sera plus possible de vendre, en tant que vin bio, du vin uniquement certifié bio UE.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : les nouvelles modifications
Stéphane LEROYER, AuteurSuite au Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 25 octobre 2022, des modifications ont été apportées au Guide de lecture de lInao. Les trois principales modifications touchent les productions animales. La première concerne la laine issue des ovins, caprins, lapins, lamas et alpagas. Si la laine nétait pas certifiable dans lancien règlement européen bio, il est maintenant possible de la certifier AB en respectant les règles précisées dans le Guide de lecture. La laine doit impérativement provenir danimaux certifiés bio (et non danimaux en conversion) et la tonte doit être effectuée par du personnel qualifié, tout en respectant les bonnes pratiques délevage et le bien-être des animaux. Le deuxième point porte sur lélevage de lapins. Il est indiqué dans le règlement européen bio que des matériaux à ronger doivent être mis à disposition à lintérieur et à lextérieur des bâtiments pour répondre à un besoin éthologique de ces animaux. Le Guide de lecture précise les matériaux utilisables : blocs de bois non traités après abattage, branches darbres, foin bio, herbe bio, racines bio, paille bio, etc. Les graines entières et les aliments granulés ne sont pas considérés comme des matériaux à ronger. La troisième modification porte sur la distinction entre ébourgeonnage et écornage. Lébourgeonnage peut être pratiqué sous dérogation et doit être privilégié à un écornage (qui est plus douloureux). Lépointage peut toujours être pratiqué sans dérogation préalable.
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Prospective : Agriculture européenne sans pesticides chimiques en 2050 - Résumé
Olivier MORA, Auteur ; Jeanne-Alix BERNE, Auteur ; Jean-Louis DROUET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2023A travers ses stratégies "De la ferme à la table" et "Biodiversité", l'Union Européenne s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire de 50 % l'usage des pesticides chimiques d'ici 2030. Si les impacts de ces produits sur l'environnement et la santé sont en effet devenus une préoccupation majeure, s'en passer totalement reste malgré tout une problématique forte : dans quelles conditions et suivant quelles modalités une telle transition de nos modèles agricoles est-elle réalisable ? Avec quelles conséquences sur la production agricole, les régimes alimentaires et la souveraineté alimentaire de l'Europe ? Dans le cadre du programme prioritaire de recherche (PPR) "Cultiver et protéger autrement", et s'appuyant sur la littérature et sur huit groupes d'experts, une étude prospective a été réalisée. Elle propose trois scénarios pour une agriculture européenne sans pesticides chimiques à l'horizon 2050 : - Des chaînes alimentaires mondiales et européennes basées sur les technologies numériques et l'immunité des plantes pour un marché alimentaire sans pesticides chimiques ; - Des chaînes alimentaires européennes basées sur les holobiontes des plantes, les microbiomes du sol et des aliments, pour des aliments et des régimes sains ; - Des paysages complexes et diversifiés et des chaînes alimentaires régionales pour un système alimentaire européen une seule santé. Ce document en est le résumé.
Rapport d'activité 2022 ITAB
Ce rapport d'activités 2022 de l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) offre une vision panoramique des projets en cours, des résultats diffusés et des initiatives engagées. Deux faits majeurs sont à retenir pour cette année : 1 - 2022 a été la première année de mise en uvre du nouveau programme pluri-annuel et de ses orientations ; 2 - Le succès de la demande de reconduction de la requalification de l'ITAB en tant qu'Institut Technique Agricole et Institut Technique Agro-Industriel pour la période 2023-2027. Les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent s'articulent autour de trois axes : 1 - Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques ; 2 - S'engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine ; 3 - Accompagner le changement d'échelle de l'AB et les transitions de l'agriculture et de l'alimentation. Pour chacun des axes de travail, les missions sont de : 1 - Produire des connaissances ; 2 - Accompagner les décideurs et proposer des services aux entreprises agricoles et agroalimentaires ; 3 - Fédérer les acteurs de la R&D bio ; 4 - Capitaliser, partager et diffuser les connaissances.
Rapport d'analyse : Les leviers de la consommation de produits alimentaires bios : Étude qualitative Avril 2023
Cette étude qualitative, menée par l'ObSoCo (l'Observatoire Société & Consommation) aux côtés de l'Agence BIO, vient affiner les résultats obtenus dans le cadre de l'élaboration du Baromètre 2023 de la perception et de la consommation des produits alimentaires biologiques qui ont confirmé une vision globalement positive du bio, mais qui ont aussi révélé une montée de la défiance envers les produits bio. Cette étude vise à mieux comprendre les mécanismes à l'origine de la consommation ou de la déconsommation de produits biologiques et à mieux appréhender les représentations associées à ces produits. S'appuyant sur un échantillon de consommateurs réguliers (ni réfractaires ni convaincus) lors d'un focus group, ce travail a permis de mettre en évidence l'importance de la valeur santé des produits biologiques, d'expliquer la méfiance des consommateurs envers le bio et, pour finir, d'identifier des leviers qui pourraient permettre de redynamiser la consommation de produits alimentaires biologiques. La grille d'animation utilisée pour cet atelier est fournie en annexe.
Recommandations pour une Loi d'Orientation et d'Avenir Agricoles ambitieuse
Face à un changement climatique rapide et à un déclin de la biodiversité sans précédent, le modèle agricole productiviste, dont les conséquences sont désastreuses pour la nature, doit laisser place, pour Générations Futures, à une nouvelle organisation reposant sur lagronomie et la protection du vivant. La concertation sur la Loi dOrientation et dAvenir Agricoles a été lancée, en décembre 2022, autour de trois axes de travail : - lorientation et la formation ; - la transmission et linstallation des jeunes agriculteurs ; - la transition et ladaptation face au climat. Dans ce document, Générations Futures formule des recommandations et des alternatives afin de répondre aux enjeux alimentaires, sanitaires, climatiques, sociétaux et environnementaux actuels.
La restauration collective achète bio et durable
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2018, 8 % des fruits et légumes frais étaient commercialisés en restauration hors domicile, dont 50 % en restauration collective. En 2021, selon le ministère, la restauration scolaire était proche des 50 % de produits durables. Cette même année, selon lAgence BIO, la part du bio était de 5 à 6 %, avec, en produits phares, les fruits et légumes et les laitages. Cependant, linflation est une menace pour le respect de la loi Egalim.
Technical report: Exploring opportunities to increase the synergy between Participatory Guarantee Systems (PGS) and Third-Party Certification (TPC) in organic agriculture
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, comme les montagnes et les îles, en développant des pratiques agroécologiques. Pour certifier et garantir le respect de ces pratiques, il est nécessaire de mettre en place un système de contrôle. Cependant, tous les producteurs nont pas accès à une certification individuelle par tierce partie (cest-à-dire par un organisme certificateur agréé). Il existe néanmoins des systèmes alternatifs, tels que les systèmes participatifs de garantie (SPG) et les systèmes de certification de groupe, aussi appelés systèmes de contrôle interne (SCI). Ce rapport explore le potentiel et les opportunités de synergies entre ces différents systèmes, et apporte des recommandations. Il se base sur des entretiens réalisés avec des experts et avec diverses parties prenantes impliqués dans des systèmes alimentaires durables. Dans sa première partie, il commence par définir et contextualiser les SPG et les SCI, puis décrit leurs enjeux communs. La seconde partie de ce rapport montre les synergies possibles entre les différents types de certification en se basant sur des exemples concrets. Le premier se situe en Tanzanie, où les SPG et les SCI permettent de soutenir l'adoption de pratiques agricoles durables. Le deuxième est celui de la coopérative brésilienne COOPFAM, qui, grâce aux SCI et aux SPG, offre aux femmes les moyens de cultiver et de commercialiser leurs cafés biologiques.
Thym et herbes de Provence en GMS
Julien ZANATTA, AuteurCet article présente les données Circana (ex-IRI) relatives à l'évolution des ventes (volume et valeur) de thym et d'herbes de Provence en conventionnel, bio, IGP et Label Rouge) en grandes et moyennes surfaces, en France, de 2018 à 2022.
Timeline sortie de crise du bio : Projective 2023-2028
Sauveur FERNANDEZ, AuteurAprès une forte croissance depuis 25 ans, la bio traverse une crise. L'auteur décrit le cheminement et les perspectives de la bio, avec différentes phases : 2017-2022 : ferments de la crise ; 2023-2024 : grande crise ; 2025-2026 : convalescence ; 2027-2028 : nouvelles voies et redécollage, avec les mots-clés bio+, proximité, relationnel et mieux vivre.
TOFoo : Résultats lait
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 613 échantillons de lait de vache cru, ainsi que 343 de lait de vache UHT ont été collectés, en 2022, sur les différents bassins de production français. Les résultats sur le lait UHT, obtenus avec des modèles précédemment développés, montrent que 98 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels). Concernant le lait cru, des difficultés liées à la dégradation des échantillons entre la collecte et les analyses ont empêché de finaliser les modèles permettant de distinguer les échantillons bio et conventionnels.
TOFoo : Résultats tomates de consommation
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 530 échantillons de tomates de consommation ont été collectés pendant 2 ans sur les différents bassins de production français et analysés. Les résultats montrent que 99 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels).
U.S. Organic Production, Markets, Consumers, and Policy, 200021
Andrea CARLSON, Auteur ; Catherine GREENE, Auteur ; Sharon RASZAP SKORBIANSKY, Auteur ; ET AL., Auteur | WASHINGTON (355 E Street SW, 2002434221, UNITED-STATES) : ECONOMIC RESEARCH SERVICE - USDA | 2023Pour les auteurs, l'agriculture biologique présente plusieurs avantages : elle élargit les choix pour les consommateurs, améliore la rentabilité des exploitations et accroît la durabilité de l'agriculture. Aux États-Unis, la demande des consommateurs pour des produits issus de l'agriculture biologique a entraîné une expansion de ce mode de production à partir des années 2000. Les politiques publiques ont également joué un rôle déterminant dans le développement de lagriculture biologique. Ce rapport fournit des éléments chiffrés sur lévolution de lagriculture biologique aux États-Unis entre 2000 et 2021. Après avoir détaillé les politiques mises en uvre pour développer ce mode de production, il apporte des éléments chiffrés sur le marché (ventes, prix, caractéristiques des consommateurs de produits biologiques ), ainsi que sur les différents composants des filières bio : les exploitations biologiques et leurs productions, les acteurs de laval (structuration de lindustrie agroalimentaire et circuits de distribution) et le système de certification.
Valoriser des produits de qualité : au cur des priorités de la ferme de Romé
Maxime LEQUEST, AuteurStéphane, Clémentine et Charly Naude sont associés sur la ferme de Romé, une exploitation laitière située en Lorraine et créée en 1977. Ils produisent 450 000 L de lait certifié « Agriculture Biologique » et « Lait de foin » (cest-à-dire sans aliment fermenté dans lalimentation des vaches laitières). Leur ferme repose sur une SAU de 190 ha, dont 170 ha pour le pâturage et la fauche, 10 ha de maraîchage et 10 ha de céréales. Pour produire du foin de qualité, les associés ont investi dans un séchoir en grange. Le « Lait de foin » est approprié à la transformation en fromages de garde, et donc bien valorisé (contrat à 550 /1000 L), ce qui permet à la ferme de moins subir la volatilité du prix du lait bio de ces dernières années. Par ailleurs, Stéphane, Clémentine et Charly Naude ne veulent pas être dépendants dun seul collecteur. Ils ont déjà mis en place un contrat avec une petite laiterie qui transforme leur lait et réfléchissent à de nouveaux contrats avec d'autres laiteries. Ils ont investi dans un camion doccasion, disposant dun tank à lait à lintérieur, afin de pouvoir livrer eux-mêmes leur lait. Ils vendent également en direct (notamment les produits de latelier maraîchage), au travers de plusieurs circuits de commercialisation : un magasin de vente des produits de la ferme dans le bourg de leur village, le réseau « Les fermes vertes » (reposant sur 8 fermes de Meurthe-et-Moselle), des AMAP et des magasins de producteurs à Nancy, le collectif « Paysans bio lorrains », ainsi que par le biais d'un projet collectif de transformation et de cave daffinage (avec cinq autres fermes).
Des vignerons (bio) dynamiques
Bastien DURAND, AuteurClaire Freist et Edoardo Veltroni se sont récemment installés en viticulture biodynamique, à Chalus (63). Ils possèdent 5 ha de vignes, dont une partie en AOP Côtes-d'Auvergne. En mai 2023, ils préparent la mise en bouteille de leur première cuvée, pour un total de 17 000 bouteilles destinées principalement à l'exportation, mais aussi aux clients auvergnats. Ils ne manquent pas d'ambition quant à l'évolution de leurs pratiques (agroforesterie, association avec des moutons...). Un encart présente leurs pratiques en biodynamie (préparations...).
Vitisbio : Annuaire des fournisseurs des vignerons bio 2023-2024
VITISBIO, AuteurDans son Annuaire des fournisseurs des vignerons bio (édition 2023-2024), Vitisbio répertorie les coordonnées des structures qui proposent des matériels, des produits ou des services en lien avec la viticulture biologique. Cet annuaire est composé de plusieurs catégories : 1 Techniques culturales : plants et pépinières, fertilisation et couverts végétaux, travail du sol et machinisme, autres matériels et protections physiques, protection sanitaire et biocontrôle, logistique et manutention, gestion des effluents, vigne connectée ; 2 Équipements de chais : construction et aménagement de chais, réception de la vendange / égrappoirs / pressoirs, contenants viticoles et matériels de cuverie, pompes / transfert / procédés physiques, mesure et régulation, intrants nologiques et gestion des gaz, hygiène du chai, chai connecté ; 3 Embouteillage et Conditionnement : impression et traçabilité, matériels / process / ingénierie, conditionnement et packaging, bouchons et capsules ; 4 Services : organismes de développement (organismes nationaux, organismes régionaux, organismes de contrôles et marques, stations dexpérimentations), formations spécialisées, conseil indépendant et autres, salons / foires / expositions.
3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio : 21 & 22 septembre 2022
Ce document restitue 35 des conférences qui se sont déroulées lors du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2022, en Bretagne. Les interventions ont porté sur les thématiques suivantes : - Transition écologique et agricole (biodiversité, robotique, arbres fourragers, sécurité alimentaire, changement climatique) ; - Développement (intrants controversés, fertilité des sols, séchage en PPAM et chanvre ) ; - Production animale (croisement en élevage laitier, polyélevage, alimentation 100% bio en monogastriques, castration chez le porc, parasitisme en caprins, fin de lépointage en poules bio ) ; - Production végétale « grandes cultures » (diversification, légumineuses à graines en alimentation humaine, couverts végétaux, stockage de carbone); - Production végétale « maraîchage » (fertilité des sols, microfermes, gestion de leau, PPAM bio, semences potagères) ; - Autres productions (viticulture, nouvelle réglementation, abeilles) ; - Filières de commercialisation (label + Fnab, affichage environnemental, filière lait bio).
Adapter la génétique : Croisement 3 voies : les essais de Trévarez avancent
Frédéric RIPOCHE, AuteurSur la ferme expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, la reproduction du troupeau laitier biologique, initialement composé à 100 % de vaches Prim'Holstein, est gérée en croisement trois voies depuis 2015. L'objectif était notamment d'améliorer les taux (TB et TP) et de renforcer la robustesse des laitières. Comme l'explique dans cet entretien Estelle Cloet, de la Chambre d'agriculture de Bretagne, ce sont les races Normande et Jersiaise qui ont été introduites dans le schéma de reproduction. Lors des inséminations artificielles, réalisées avec des semences sexées, cinq taureaux par race sont choisis, afin de s'adapter à chaque vache et de favoriser la diversité génétique. Après six ans d'expérimentation, 80 % des vaches sont croisées trois voies et il n'y a plus d'Holstein pures. Malgré une moindre production laitière (5500 kg/VL), les bons taux obtenus permettent une meilleure valorisation du lait. Cette expérimentation va permettre de fournir des références aux éleveurs qui s'interrogent sur cette pratique, sachant que le croisement trois voies est un processus de long terme, dont les premiers effets ne se font ressentir qu'au bout de cinq ans seulement.
Une alimentation plus durable en 10 questions : Faire évoluer notre assiette pour préserver l'environnement
L'alimentation humaine génère des impacts environnementaux importants : en France, le quart des émissions de gaz à effet de serre provient de nos assiettes, au travers de la production, de la transformation, du transport, de la distribution et de la consommation de nourriture. Ce guide, édité par l'ADEME, s'adresse au consommateur. Il décrypte, en 10 questions, les impacts de l'alimentation humaine sur l'environnement, mais aussi les leviers d'action pouvant être activés, à titre individuel, pour réduire ces impacts : choix de produits porteurs de labels, notamment bio, consommation de fruits et légumes de saison, introduction de davantage de protéines végétales dans ses repas, chez soi ou au restaurant...
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2022-2023
BIOFIL, AuteurDans cette édition 2022-2023 de son annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, diffusion, agriculture connectée, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formations (initiales par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Les atouts du commerce équitable pour accélérer la transition agroécologique en France
Le commerce équitable, en fort développement dans les filières françaises depuis 10 ans, contribue activement à accélérer la transition agroécologique des modes de production. Ce document fait la synthèse d'une étude terrain, menée par Commerce Équitable France, qui a mis l'accent sur 3 engagements-clés du commerce équitable et qui a identifié 7 leviers sur lesquels s'appuyer pour accélérer la transition agroécologique des modes de production. Engagement 1 : Des moyens économiques plus équitables ; Engagement 2 : Une sécurisation économique avec des contrats longue durée ; Engagement 3 : Une gouvernance démocratique renforcée au service de projets collectifs.
Les atouts du commerce équitable pour accompagner la transition agroécologique en France : 14 filières passées à la loupe
Le commerce équitable instaure des partenariats économiques entre entreprises et groupements de producteur.rice.s visant à rééquilibrer les rapports de force et à réunir les conditions pour développer des pratiques agricoles respectueuses de la planète et des personnes. Afin denrichir cette compréhension, Commerce Équitable France a étudié les outils de pilotage de la transition agroécologique dont se sont dotés 14 groupements de producteur.rice.s engagés dans ces partenariats de commerce équitable (Biolait, Cavac, Les Compagnons Du Miel ) et a questionné lefficacité de ces outils pour une forte écologisation des pratiques agricoles. Commerce Équitable France a, en particulier, exploré deux engagements complémentaires du commerce équitable : le renforcement de la gouvernance collective des groupements de producteur.rice.s ; le partenariat économique (les acheteurs doivent, en effet, sengager sur la durée, payer un prix équitable et financer un fonds de développement).
Lazote : sa gestion en vinification
Jérémie CEBRON, AuteurLazote contenu dans les baies de raisin est un élément indispensable au bon déroulement des fermentations. Lazote assimilable (Nass) correspond à la part dazote pouvant être assimilée par les micro-organismes dans le moût. Cette part est composée de deux types dazote : lazote minéral et lazote organique. Daprès la littérature, les besoins des levures (qui assurent la fermentation alcoolique) se situeraient en moyenne autour de 150 mg/L dazote assimilable. Il nest toutefois pas rare dobserver des fermentations se déroulant à des taux inférieurs, leur vitesse de fermentation est juste plus lente. Les besoins en azote des levures sont en effet très dépendants du milieu dans lequel elles évoluent. Cependant, comme les deux formes dazote (minérale et organique) ne sont pas métabolisées de la même manière par les levures, un déséquilibre entre ces deux formes pourrait expliquer certains ralentissements de fermentation (même lorsque la concentration dazote assimilable totale semble suffisante). Les bactéries lactiques (qui assurent la fermentation malolactique), ne peuvent, quant à elles, quassimiler lazote organique. En plus de décrire les besoins et les processus dassimilation de lazote par les micro-organismes, cet article apporte des informations sur les indicateurs de la nutrition azotée de la vigne et de la qualité des raisins, ainsi que différentes stratégies dapport d'azote en cours de vinification.
Lazote : de la vigne au moût
Romain BAILLON, AuteurLes vignerons bio sont de plus en plus nombreux à être confrontés à des fermentations paresseuses, parfois inachevées, qui peuvent aboutir à des déviations dans les vins (Brett, volatile...). Ce phénomène peut être amplifié par des aléas climatiques, mais lorigine du problème reste la même : le manque dazote dans les moûts. Même si la correction en cave sest généralisée (solution rapide et simple pour gérer le déficit dazote dans les moûts), il ne faut pas oublier la cause agronomique du problème : la réduction des apports azotés ou une gestion de la fertilisation organique pas toujours maîtrisée. Si lazote est naturellement présent dans le sol, cest le seul élément minéral qui ne provient pas de la roche mère. Il provient de la minéralisation de la matière organique. Les besoins de la vigne en azote sont assez faibles (environ 20 à 30 kg/ha/an) et sont souvent pourvus par lazote contenu dans le sol (la vigne est une culture pérenne avec un système racinaire capable dexplorer un large volume de sol). Toutefois, il faut veiller à la disponibilité de lazote aux moments clés avec des apports organiques si nécessaire. Mais à linverse, un excès dazote peut favoriser le développement du botrytis. Après avoir détaillé les besoins en azote de la vigne, cet article fournit des conseils sur les apports à réaliser et sur la manière de favoriser lactivité biologique du sol. Il explique également pourquoi compenser par des amendements calciques, l'acidification naturelle des sols (processus naturel engendré par lactivité biologique).
Biodynamie : Laction structurante de la silice de corne
Arnaud FURET, AuteurSi la préparation biodynamique 500 (à base de bouse de corne) agit sur le sol, la préparation 501 (à base de silice de corne) élève la plante. La 501 constitue ainsi le deuxième pilier fondamental de la culture biodynamique. Cette préparation ne devrait être appliquée que sur des cultures ayant déjà reçu une préparation 500 ou 500P au printemps ou à lautomne précédent. La silice est un cristal de quartz. Pour fabriquer la 501, ce minéral est réduit en poudre très fine (4 microns), qui est enterrée pendant lété dans des cornes. Une fois déterré, le préparat est dynamisé afin daugmenter sa sensibilité, puis est épandu en brouillard fin, au lever du soleil, sur des plantes en végétation ou en cours de maturation. La silice permet ainsi dapporter de la rigidité aux cellules végétales, ainsi quune plus grande résistance de la cuticule. Elle va également équilibrer la pousse de la plante, qui sera moins exubérante. Dans la seconde partie de cet article, plusieurs viticulteurs expliquent les effets de cette préparation sur leur vigne. Un encart rapporte également le témoignage dÉric Plumet. Ce viticulteur fait partie dun groupe local de biodynamie qui réalise sa silice de corne.
Les BioThémas 2022 : L'engraissement à l'herbe en agriculture biologique : retours de pratiques et de la recherche en élevages ruminants et porcins
Antoine ROINSARD, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; Marion KENTZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 5 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec lengraissement à l'herbe en agriculture biologique ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Antoine Roinsard, de la Commission bio dInterbev, a commencé par indiquer les chiffres-clefs de la production et de la consommation de viandes biologiques en 2021 et les tendances pour 2022. Léquipe du projet Casdar Proverbial, qui travaille sur la valorisation des bovins mâles en bio (jeunes bovins et bufs rajeunis), a pris la suite avec une conférence intitulée « Lherbe au cur des régimes de finition des bovins mâles du troupeau allaitant bio pour répondre aux marchés de demain ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux réalisés par deux stagiaires sur « Lanalyse des trajectoires dévolution et des choix techniques et commerciaux des exploitations bovines allaitantes bio du Massif Central suite à leur conversion : un outil pour faire dialoguer lamont et laval de la filière ? ». Enfin, la dernière présentation, réalisée par léquipe du projet Valorage (valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines par les monogastriques biologiques), portait sur les « Premiers retours dexpérience dun pâturage tournant par des porcs charcutiers sur prairie diversifiée ». Il est également possible de regarder ces conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Blé tendre bio : une récolte record
BIOFIL, AuteurEn 2021, la collecte de blé tendre bio français avait atteint un record historique de 394 067 tonnes (69 % de plus quen 2020, et 53 % de plus quen 2019). Daprès un premier bilan provisoire, la collecte 2022 semble continuer sur la même lancée. La collecte de blé bio et de blé en deuxième année de conversion (C2) a été évaluée à 415 000 t, soit une hausse de 5 % par rapport à 2021 (les blés C2 connaissent une baisse de 39 %, tandis que les blés certifiés bio senvolent de 14 %). Lutilisation du blé bio en meunerie serait, en revanche, en recul de 2 %, alors quelle serait en hausse de 43 % en nutrition animale. Les blés C2 seraient déclassés en conventionnel à hauteur de 44 %, compte tenu du prix élevé du blé conventionnel. Le taux de protéines moyen des blés bio français est évalué à 11,1 %, avec un temps de chute Hagberg excellent, une force boulangère de 165, un rapport P/L à 1,14 et une note de panification de 254. Le marché du blé meunier bio français est donc autosuffisant, voire excédentaire.
Blés paysans en Pays de la Loire Qualiblébio : Témoignages et résultats d'essais
Adrien LISEE, Auteur ; Giulia KESSOUS, Auteur ; Julien BOSSELUT, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022En 2004, dans une période marquée par la lutte contre les semences OGM, quelques producteurs bio des Pays de la Loire se sont lancés dans la sélection et le développement de variétés paysannes de céréales. Cette expérimentation sest développée au fil des années et, depuis 2018, elle a été réalisée dans le cadre dun projet de recherche multipartenarial, intitulé Qualiblébio. Financé par la région Pays de la Loire, ce projet de trois années a réuni la CAB Pays de la Loire, lITAB, la minoterie Suire, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, lINRAE, le GABBAnjou, lassociation Triptolème et le GAEC du Pont de lArche. Toutes ces structures se sont réunies, avec pour ambition didentifier et d'évaluer, de manière approfondie, des variétés de blé d'hiver issues de sélection paysanne et biologique adaptées aux conditions de l'agriculture biologique des Pays de la Loire : comportement au champ, qualités en panification, évaluation en dégustation, analyses nutritionnelles. Ce document, dédié aux blés paysans, fait la synthèse de ce projet. Il comprend : - Un retour dexpérience de quelques producteurs bio de la région qui cultivent des blés paysans et qui apportent leur témoignage pour partager leur savoir-faire ; - Un bilan des résultats, après trois années dessais, du projet Qualiblébio ; - Des fiches variétales pour les variétés paysannes de blé tendre les plus intéressantes.
Le bon profil des pommes
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique (44), Côteaux nantais, producteur de fruits et légumes en biodynamie, lance le « radar du goût », un projet visant à valoriser la diversité de ses variétés de pommes. Chaque variété est analysée au niveau sensoriel (visuel, odeur, texture, saveur et arôme), afin de mieux informer le consommateur sur ses caractéristiques et ses usages.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : se fournir en local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa première édition du salon Probio Ouest sest tenue le 5 avril 2022, près de Nantes. Elle a réuni plus de 70 fournisseurs de produits bio basés en Bretagne ou en Pays de la Loire, et plus de 350 visiteurs professionnels (grossistes, distributeurs, acteurs de la restauration collective et commerciale ). Lobjectif de ce salon est de faciliter la relocalisation des approvisionnements en produits bio des magasins et de la restauration hors domicile de ces deux régions. Probio Ouest est organisé par deux interprofessions (Initiative Bio Bretagne et Interbio des Pays de la Loire) et vient ainsi compléter des salons nationaux tels que Natexpo. Ce rendez-vous a particulièrement intéressé les collectivités puisque la loi Egalim 2 impose, depuis le 1er janvier 2022, dans les menus de la restauration collective publique, au moins 50 % daliments durables ou sous signes dorigine ou de qualité, dont au moins 20 % de produits bio. La remise des prix « Territoire bio engagé » a également été loccasion de sensibiliser les collectivités à ce label qui valorise les territoires qui soutiennent la bio.
Carcass Characteristics and Beef Quality of Young Grass-Fed Angus x Salers Bovines
Jingjing LIU, Auteur ; Marie-Pierre ELLIES-OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, qui s'est déroulée à Laqueuille (63), sur le site expérimental Herbipôle d'INRAE, a cherché à caractériser les carcasses et la qualité de la viande de jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe. Pour cela, elle a analysé les carcasses de 31 animaux, provenant de deux systèmes d'élevage différents, conduits en agriculture biologique : un système spécialisé en bovins et un système mixte bovins-ovins. Trois pièces (faux-filet, épaule et flanc interne) ont été utilisées pour tester la qualité organoleptique de la viande auprès de consommateurs (non entraînés à la dégustation de viande). La qualité du faux-filet a également été évaluée par un jury entraîné à la dégustation de viande. Parallèlement, des mesures objectives ont été réalisées pour quantifier la tendreté de la viande (par la mesure des forces de cisaillement avec un test Warner-Bratzler ou WBSF), la teneur en acides gras (AG) et la teneur en antioxydants. Les résultats montrent que le mode d'élevage n'a eu aucun impact sur les caractéristiques de la carcasse ou sur la qualité organoleptique de la viande. En revanche, le mode délevage a eu tendance à affecter la valeur nutritionnelle, avec des teneurs en AG plus élevées dans le système mixte. Les résultats des tests consommateurs (non entraînés) montrent que le sexe de lanimal a des effets significatifs sur certains critères de qualité : la viande des femelles a notamment obtenu des scores plus élevés en matière de goût et dappréciation globale. Les avis des consommateurs et du jury entraîné à la dégustation de viande montrent quil existe une corrélation entre les AG et les caractéristiques sensorielles : les viandes riches en oméga 3 et en oméga 6 ont plutôt été jugées tendres, savoureuses et goûteuses ; tandis que les saveurs anormales ont plutôt été associées à des viandes avec des teneurs en lipides totaux, en acides gras saturés et en acides gras monoinsaturés plus importantes. Dans l'ensemble, cette étude a montré que les jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe peuvent produire une viande maigre riche en oméga 3, avec un rapport oméga 6/oméga 3 faible et une qualité gustative « supérieure à la moyenne ».
Le Champ des possibles : Des légumes de qualité à la portée de tous : Réflexions, avec François Sonnet, au sujet de l'auto-cueillette
Dominique PARIZEL, AuteurDans la banlieue liégeoise, en Belgique, François Sonnet s'est installé, il y a sept ans, en maraîchage bio au Champ des possibles. Il s'est inspiré du modèle de la "Community-supported agriculture", un système de production agricole soutenu par la communauté. Il s'appuie sur l'auto-cueillette : chaque membre abonné vient cueillir lui-même ce qu'il consomme. À raison d'une centaines de personnes abonnées à l'année, ce système permet d'assurer un revenu fixe à François, qui peut démarrer les productions tranquillement. À la fin de chaque saison, François et les membres de la ferme font le point sur le fonctionnement de l'exploitation, ce qui permet au maraîcher d'ajuster les productions à la demande. Soulagé du poids de la main duvre pour la récolte, François fait confiance aux abonnés et ne déplore, d'ailleurs, quasiment aucun gaspillage : les cueilleurs sont prévenus lorsqu'une production est disponible ; ils ne causent aucun vrai dégât ; l'aspect de légumes qu'il serait impossible de vendre en grande surface n'effraie personne. Les auto-cueilleurs viennent parfois avec les enfants, ce qui est une forme intéressante de sensibilisation. Pour finir, s'il n'est pas certifié bio, Le Champ des possibles n'en est pas moins soucieux de permettre aux habitants du secteur de s'auto-alimenter avec des légumes sains, sans traitements phytosanitaires...
La Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage : histoire d'une démarche de crédibilisation des pratiques des fermes
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurC'est en réponse au recul de la confiance des consommateurs envers l'élevage, suite à la crise de la vache folle, que des éleveurs bovins ont créé la Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage (CBPE), en 1999. Depuis, au fil des rééditions, cette Charte a évolué pour intégrer les nouvelles réglementations liées à la traçabilité des pratiques sanitaires, les conditions dobtention des aides de la PAC, mais aussi de nouveaux thèmes (bien-être animal, durabilité sociale ) afin de répondre aux attentes sociétales. Loutil de diagnostic BoviWell, intégré à la Charte, permet, par le biais de 16 indicateurs, d'évaluer le respect du bien-être du troupeau laitier. Chez Biolait, l'adhésion à cette charte est devenue un critère de la Démarche Qualité Biolait et un pré-requis pour la signature de contrats avec le Groupement.
Charte des Paysan·ne·s-Herboristes
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLa Charte des Paysan·ne·s-Herboristes, votée lors de l'AG 2022 de la Fédération des Paysan·ne·s-Herboristes (FPH), définit le métier et les valeurs défendues par les paysan·ne·s-herboristes et qu'ils et elles s'engagent à respecter dans leur pratique (production artisanale, écologique et locale ; vente directe et/ou en circuits courts en herboristerie ; traçabilité et qualité ; transmission des savoirs...). Fruit d'un long travail collectif, le contenu de cette Charte est reproduit dans cet article.
Chocolat durable : Une étiquette, et après ?
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Domitille VEY, AuteurJugés en partie responsables du désastre écologique lié au marché mondialisé du cacao, les grands groupes de négociants et de transformateurs industriels déclarent s'engager pour développer la durabilité de la filière cacao d'ici 2025. Cependant, l'origine des fèves de cacao reste difficilement traçable, le niveau de vie des agriculteurs demeure très bas et la transition de la filière vers un label équitable est très lente. Aujourd'hui, à peine 8 % des volumes mondiaux sont labellisés équitables, les grands groupes soutenant plutôt la certification environnementale Rainforest Alliance-UTZ, moins contraignante, qui néglige cependant la durabilité sociale. Rémunération des cacaoculteurs, lutte contre le travail des enfants, lutte contre la déforestation, qualité des produits transformés... Le chemin sera long pour répondre à ces enjeux. UFC-Que Choisir livre son enquête.
Christophe Riou, directeur général de lIFV : « Obtenir des références pour les systèmes bio »
Frédérique ROSE, AuteurAprès de nombreuses années passées au sein de lInstitut Français de la Vigne et du Vin (IFV), Christophe Riou a été nommé directeur général de cet Institut, en octobre 2021. Dans cette interview, il revient sur la place de la viticulture et de la vinification biologiques au sein de lIFV. Cet institut technique a élaboré un nouveau programme scientifique pluriannuel (2022-2027), nommé Cap 2027, axé sur quatre principaux défis : la production de plants et linnovation variétale, la gestion du dépérissement et des risques sanitaires émergents, la protection durable et la transition agroécologique, le pilotage de la production, ainsi que les attentes des consommateurs et la qualité des vins. Comme la bio est un enjeu transversal, présent dans ces quatre axes, lIFV a recruté, pour la première fois, un référent national viticole bio : Nicolas Constant. Ce dernier a travaillé pendant vingt ans à Sudvinbio. Il est maintenant chargé de suivre les différents projets dexpérimentation liés à la bio (notamment sur la réduction des doses de cuivre, les couverts végétaux et lentretien du sol), deffectuer un travail danimation pour faire remonter les informations entre les différents partenaires, et de faire le lien entre les commissions scientifiques et professionnelles. LIFV a aussi décidé quun système bio serait étudié et comparé dans lensemble de ses travaux de recherche. Au cours de cette interview, Christophe Riou revient aussi sur le Label bas carbone, qui est en cours de création pour la filière viticole.
Comment la mention Nature & Progrès est-elle attribuée ?
Zoé EBELLA, AuteurDans cette interview, Samuel Souchay, pépiniériste en Aveyron, raconte comment s'est déroulé le processus d'obtention de la mention Nature & Progrès pour son exploitation. Il explique qu'il est, tout d'abord, devenu adhérent à l'association locale Nature & Progrès, ce qui lui a permis d'adresser, à la COMAC (Commission Mixte d'Agrément et de Contrôle) locale, sa demande d'obtention de la mention en tant que producteur. Ensuite, le producteur a fixé un rendez-vous avec les enquêteurs pour la visite de son exploitation et a préparé les documents nécessaires (déclarations, parcellaire, factures, listes de fournisseurs). Samuel explique comment s'est déroulée la visite : le producteur est questionné sur ses pratiques, la gestion des cultures, son calendrier, la liste de ses fournisseurs, les solutions qu'il met en uvre pour répondre aux différents enjeux et aux exigences du cahier des charges (biodiversité, préservation des sols, saisonnalité, etc.)... Être producteur sous mention Nature & Progrès est un engagement qui demande un investissement, tant pour le temps de l'enquête que pour remplir des tâches à l'association. Samuel, pour sa part, a été secrétaire de la COMAC, mais aussi enquêteur. Fort de sa connaissance des deux versants de l'enquête de la COMAC, Samuel témoigne d'une expérience riche en partage entre enquêteurs et enquêtés ; il fournit également des informations sur les critères qui construisent la fiabilité de la mention.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver et de printemps - 2021
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document de synthèse aide à choisir et à recommander les variétés de blé tendre dhiver et de printemps adaptées à une conduite en agriculture biologique. Il présente les résultats 2021 de nombreux essais issus du réseau de criblage variétal bio. Ces résultats sont regroupés par grandes zones géographiques (sud, centre et ouest, nord-est) et complétés par des observations agronomiques (toutes zones géographiques confondues). Ce document apporte des informations sur les rendements et les teneurs en protéines des différentes variétés de blé testées, et répertorie également d'autres caractéristiques variétales : hauteur, date dépiaison, sensibilité aux maladies, pouvoir couvrant... Coordonné et animé par lITAB et ARVALIS - Institut du végétal depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble divers partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale Epeautre - Orge : 2021
E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; P. DU CHEYRON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en agriculture biologique. Il fournit des informations sur différentes variétés de triticale, dépeautre, de blé dur, de seigle et dorge. En plus dapporter des indications sur les rendements et les teneurs en protéines des différentes variétés testées, il détaille (pour certaines espèces) d'autres caractéristiques agronomiques telles que leur hauteur, leur sensibilité aux maladies, leur pouvoir couvrant... Coordonné et animé par lITAB et ARVALISInstitut du végétal depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Conférence de presse 16 novembre 2022 : Enquête Millésime BIO - CSA : Version synthétique
Ce document fait la synthèse de l'enquête, commandée par Millésime BIO à l'Institut CSA, qui répond à la question suivante : Comment les consommateurs de vin perçoivent-ils les labels bio et durables ? Pour cela, 4 échantillons de consommateurs de vin, de France, d'Allemagne, de Belgique et du Royaume-Uni, ont répondu à un questionnaire en ligne. Les résultats obtenus ont permis d'évaluer la notoriété et la confiance générée par les différents labels bio et durables et de comprendre la place du bio dans le paysage des labels, aux échelles nationales et internationales. Ainsi, 89 % des répondants français savent ce que le label bio signifie, tandis qu'ils ne sont que 46 % au Royaume-Uni. Sur l'ensemble des répondants, près des 2/3 estiment qu'il est justifié de pratiquer un prix plus élevé pour un vin bio.
Conjoncture laitière : Une occasion de réinterroger son système ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; COMMISSION RUMINANTS DU RÉSEAU GAB-FRAB, AuteurAvec le ralentissement de la croissance de la consommation bio en 2021 et larrivée de nouveaux volumes de lait bio au sein des filières longues, le marché du lait bio sest engorgé. Pour faire face à cette période de crise, plusieurs marges de manuvre sont présentées dans cet article : - actions à court ou long terme pour réduire les charges opérationnelles (maximisation du pâturage, adaptation du chargement pour viser lautonomie fourragère ) ; - actions pour réduire les charges de structure (internalisation de certaines tâches ) ; - actions pour augmenter les produits (analyse de ses résultats en lien avec la qualité du lait, meilleure finition des réformes, mise en place de cultures de vente à haute valeur ajoutée ). Enfin, il est préconisé dêtre le plus réactif possible pour faire face à une situation de trésorerie difficile et dactiver certains leviers (demande davance PAC, planification des paiements ). Si cela reste insuffisant, il est important de ne pas rester seul et de se rapprocher des GAB, du réseau Solidarités Paysans Au-delà de ces actions individuelles, la commission ruminants du réseau GAB-FRAB Bretagne appelle à rester solidaires pour passer ce cap (modération collective des volumes de production, investissement des producteurs dans les organisations collectives, travail de sensibilisation des consommateurs ).
Contaminations croisées en chai mixte : Vigilance sur les matériaux et les techniques
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Qualvinbio, lIFV et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine travaillent sur les contaminations des vins bio par des pesticides de synthèse. Ils étudient notamment les risques de contaminations croisées lors de la mise en commun déquipements dans les caves mixtes (bio et conventionnelles). Dans un premier temps, des expériences en laboratoire ont été réalisées pour tester laptitude des résidus à adhérer à différents matériaux (poreux ou absorbants) utilisés au chai, à savoir : linox, le bois, lépoxy, le PVC, le polypropylène et le caoutchouc dont des coupons ont été mis dans des vins dopés avec des substances actives. En moyenne, après avoir retiré les coupons, une diminution de 52 % de la concentration en substances actives (résidus) a été enregistrée dans les vins, ce qui laisse présager une absorption des molécules par les matériaux. Des différences entre les matériaux ont été constatées : une plus forte diminution de la concentration a été enregistrée dans le vin en contact avec le caoutchouc et le PVC, puis avec le bois et lépoxy, puis avec le polypropylène. Le relargage de résidus dans des vins bio par ces matériaux « contaminés » a aussi été testé. Des différences entre les matériaux ont, là encore, été constatées : les vins bio qui ont vieilli dans des coupons en PVC et en caoutchouc présentent de plus fortes concentrations en molécules (résidus). Un effet des différentes molécules (utilisées pour mimer les résidus) a également été enregistré. Dautres essais ont été menés au moment de la filtration, du transfert et dans les barriques. Pour évaluer la contamination réelle par les matériaux en chai mixte, 216 molécules actives vont également être analysées sur une trentaine déchantillons de vins issus dune dizaine de domaines.
Contrôles bio : Le bilan 2021
Sabrina ALBRECHT, AuteurEn collaboration avec Cebio, Bio Linéaire présente, pour la 6ème année consécutive, les chiffres-clés des contrôles bio en France. En 2021, sur les 84 429 opérateurs (producteurs et transformateurs) enregistrés en agriculture biologique, 133 025 inspections ont été effectuées sur sites. En plus des audits annuels réalisés à 100 %, plus de 50 % des opérateurs ont été contrôles aléatoirement (la réglementation impose 10 % de contrôles aléatoires) et plus de 20 % des opérateurs ont été contrôlés inopinément.
Contrôles bio : gage de confiance pour les consommateurs
BIOFIL, AuteurCebio, lassociation qui regroupe les onze organismes de contrôle agréés, en France, à certifier le label Agriculture Biologique, a fait un point sur lactivité de certification. Cette dernière apporte des garanties indispensables au logo AB : elle est à la fois un gage de confiance pour les consommateurs et elle est une assurance pour les professionnels. En 2021, les 84 429 opérateurs bio enregistrés (68 % sont des producteurs, le reste sont des transformateurs) ont été contrôlés par 773 contrôleurs. Plus de 133 000 inspections ont ainsi été réalisées, contre 91 292 en 2020 (année perturbée par le covid). Cebio dénombre 64 708 non conformités (contre 57 011 en 2020), dont 57 347 avec des sanctions mineures (avertissement ou demande dactions correctives) et 7 360 actions majeures qui ont provoqué une sanction (déclassement ou retrait dhabilitation). Les organismes de contrôles ont également réalisé 4 384 analyses de surveillance.
Crise agricole et crise alimentaire : Une alternative est possible : Des mesures concrètes pour répondre aux conséquences de la guerre et garantir une souveraineté alimentaire aux pays du Nord comme du Sud
Elyne ETIENNE, Auteur ; Alain DUCOS, Auteur ; Valentin BROCHARD, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (MUNDO M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : AMIS DE LA TERRE (LES) | 2022Si le conflit russo-ukrainien va avoir de lourdes conséquences sur la sécurité alimentaire mondiale, notamment via une flambée des prix, le contexte alimentaire qui préexistait va empirer les impacts de ce conflit. Avant lagression russe de lUkraine, linsécurité alimentaire dans le monde était déjà en hausse pour la sixième année consécutive : en 2020, 2,4 milliards de personnes en souffraient, que ce soit en Europe (10 % de la population touchée) ou ailleurs. LONU avait dailleurs tiré le signal dalarme quant au risque de crise alimentaire mondiale en 2022. Face à cette situation, lurgence, à court terme, est avant tout liée à laccessibilité à certaines denrées alimentaires pour les populations les plus vulnérables. Les Amis de la Terre, ainsi que 20 autres organisations signataires, saccordent à souligner que des mesures productivistes ne sauraient répondre aux enjeux de la crise alimentaire. Dabord parce que la corrélation entre disponibilité physique et accessibilité économique des aliments nest pas linéaire, et ensuite parce que la production agricole dans les pays du Nord est déjà très intensive (les marges de manuvre pour produire plus sont donc extrêmement faibles). De plus, les productions destinées directement à lalimentation humaine sont, aujourdhui, minoritaires en Europe : 63 % des terres arables sont destinées à lalimentation animale (hors prairies permanentes) et 5 % à des cultures de céréales pour les agrocarburants. Dans ce document, sont présentées des mesures qui permettraient d'atteindre la souveraineté alimentaire dans les pays du Nord comme du Sud, via une véritable transition, autour des points suivants : régulation des prix agricoles et alimentaires, mobilisation et juste répartition des stocks de céréales existants, réorientation vers lalimentation humaine des cultures utilisées en élevage industriel et pour la fabrication dagro-carburants.
Cuscute & résultats essais variétés blé Bio Sud-Ouest
Ce bulletin technique aborde deux thématiques : la gestion de la cuscute dans les cultures de légumineuses (notamment en luzerne) ; les résultats des essais sur les variétés de blé adaptées à une conduite en agriculture biologique dans le Sud-Ouest. La cuscute est une plante parasite : elle ne possède pas de racines et ne réalise pas de photosynthèse. Elle vit exclusivement aux dépens dune plante support en consommant sa sève grâce à ses suçoirs. Elle est dotée dune incroyable capacité de développement : elle peut pousser de 7 cm par jour et une seule graine peut couvrir 3 m2 (sachant quun pied de cuscute produit 3 000 graines et que les graines sont en capacité de germer jusquà 10 à 30 ans après leur formation). Il est donc difficile de limiter sa propagation, et cette plante parasite impacte fortement les rendements. La prévention des contaminations reste le meilleur moyen pour limiter sa propagation. Il est tout dabord recommandé dutiliser des semences indemnes. Dans les zones envahies, il faut repérer cette adventice le plus tôt possible et la détruire de façon précoce pour éviter sa montée à graines. La destruction seffectue par brûlage (une demande dautorisation de brûlage auprès de la DDT est nécessaire avant dintervenir). Il est ensuite conseillé de ne pas implanter de cultures sensibles (ex : luzerne, trèfle, vesce ) pendant 10 ans. Concernant les résultats des essais variétaux de blés conduits en bio, un tableau récapitule les observations 2022 (rendement, protéines, PS, comportement face à la septoriose ) des variétés testées dans le Sud-Ouest de la France.
Démarches et signes de qualité : Quelle en est la perception par les consommateurs ?
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2022En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, des démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (SIQO, Equitable, HVE, sans pesticides...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension des consommateurs, alors que ces démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document constitue la synthèse de la première phase. Il se compose dun bref descriptif de loffre existante et dun résumé des informations disponibles sur la demande.
Différents méteils fourrages pour différents objectifs
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de mieux faire face au réchauffement climatique, nombre d'éleveurs de bovins allaitants implantent des méteils fourrages (mélanges céréales-protéagineux). Sur les fermes expérimentales des Bordes, dans l'Indre, et de Thorigné d'Anjou, dans le Maine-et-Loire, toutes deux conduites en agriculture biologique, plusieurs essais ont été mis en place sur ce type de fourrage. Sur chaque site, trois mélanges plus ou moins riches en protéagineux ont été testés et ensilés à différents stades, avec des valeurs différentes en matière de rendements et de teneurs en protéines des fourrages récoltés. En Nouvelle-Aquitaine, des groupes fourrages se sont intéressés à différentes dérobées implantées après méteil. Des enquêtes, réalisées dans le cadre du projet Carpeso, font, par ailleurs, le point sur l'utilisation de ces méteils par les éleveurs de bovins viande : freins, avantages, rendements...
En direct de l'Inao : Garantir la conformité des produits importés aux règles européennes
Olivier CATROU, AuteurLa réglementation bio européenne traite des règles de production et de contrôle dans lUnion Européenne, mais également des règles dimportation de produits biologiques issus de pays tiers. Ces importations représentent le tiers du marché biologique français. Les consommateurs expriment leurs craintes et se posent des questions sur les garanties des produits biologiques importés. Les producteurs bio ont également peur dune concurrence déloyale. Dans ce contexte, quapporte la nouvelle réglementation, entrée en vigueur au 1er janvier 2022, en matière dimportations de produits bio ? Les échanges avec les pays tiers reposent sur le principe déquivalence au cahier des charges européen. Cette équivalence peut être appréciée au niveau de lorganisme certificateur établi dans le pays tiers, ou faire lobjet dun accord de réciprocité des échanges entre lUnion Européenne et un pays tiers. Ce second mécanisme contribue à une convergence des cahiers des charges à léchelle mondiale. Il est mis en place avec treize pays, dont lArgentine, le Canada, les Etats-Unis En plus du principe déquivalence, la nouvelle règlementation prévoit un passage à la conformité des produits importés : ce passage est prévu au 1er janvier 2025 pour les organismes certificateurs des pays tiers, et au 1er janvier 2027 pour les pays dits « équivalents ». La conformité est différente de léquivalence : pour être conforme, il faut respecter la réglementation biologique européenne, il ne suffit pas dêtre équivalent.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; Lucia PEREIRA, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurCe dossier de Bio Linéaires est consacré aux EAP (Epiceries Alternatives de Proximité) qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. Il regroupe cinq articles : 1 Pierre Legeay, co-fondateur du magasin « P'tits Poids carottes », à Angers (49), explique le développement de l'activité du magasin. 2 L'article suivant présente quelques repères économiques des points de vente du réseau EAP (chiffre d'affaires moyen, surface moyenne, taux de marge pratiqué). 3 Point sur les chantiers réglementaires en cours, autour de la vente des produits en vrac et du réemploi des emballages. 4 - Présentation de 5 nouveautés de la distribution vrac. 5 La carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu, par région, des points de vente EAP, au nombre de 1043 en juillet 2022.
Dossier : Le commerce équitable, un incontournable de la bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; BIO PANEL, AuteurCe dossier traite, d'abord, de l'historique du mouvement équitable, des liens de longue date avec la bio, ainsi que des dernières avancées et des enjeux du secteur. Dans un second temps, Bio Linéaires et son partenaire Bio Panel partagent les résultats de l'enquête consommateurs menée auprès de clients effectuant principalement leurs achats en magasins bio, premier circuit de distribution des produits équitables origine France. Pour finir, plusieurs articles sont consacrés aux labels équitables. Au sommaire : - Commerce équitable, l'enjeu du développement ; - Commerce équitable, qu'en pense le consommateur bio ? ; - Fairtrade/Max Havelaar ; - World Fair Trade Organization ; - Biopartenaire® ; - Fair for Life ; - SPP ; - Agri-Ethique ; - Bio Équitable en France ; - Label Fnab Bio France Équitable.
Dossier : Le label FNAB « Bio France », présentation des critères biodiversité
Léo TYBURCE, AuteurLa FNAB travaille sur le déploiement d'un label « Bio France », applicable à l'échelle des fermes. Après la création de la première brique bio-équitable en 2021, deux nouvelles briques sont à l'étude, sur le social et sur la biodiversité. Ce dossier est consacré aux 11 critères de la brique biodiversité qui seront progressivement mis en place, sur 3 ans. Ces critères sont : 1 - Renforcer progressivement le pourcentage d'infrastructures agroécologiques (IAE) sur la ferme ; 2 - Avoir au moins deux types d'infrastructures agroécologiques (ligneux, herbagers, aquatiques) sur sa ferme ; 3 - Respecter certaines recommandations de gestion des IAE pour favoriser la biodiversité ; 4 - Améliorer progressivement la diversité des espèces cultivées ; 5 - Limiter progressivement la part des parcelles de grandes tailles dans la SAU ; 6 - Interdiction des "nouveaux OGM" ; 7 - Fertilisation : interdiction des substances controversées ; 8 - Encadrement de l'utilisation des antiparasitaires en élevage : limitation des avermectines et interdiction des bolus ; 9 - Couverture du sol ; 10 - Réduction du travail du sol ; 11 - Sensibilisation à la biodiversité. Un encart présente les actions pour la biodiversité pour lesquelles Bio en Grand Est accompagne les producteurs bio.
Dossier : Le label FNAB « Bio France », présentation des critères sociaux
Thomas SEDLBAUER, AuteurLa FNAB travaille sur le déploiement d'un label « Bio France », applicable à l'échelle des fermes. Après la mise en place de la première brique bio-équitable en 2021, deux nouvelles briques se mettent en place en 2022, sur le social et la biodiversité. Ce dossier est consacré aux 9 critères sociaux qui seront progressivement mis en place, sur 3 ans, afin de : garantir la juste rémunération des agriculteur.rices et un lien employeur-employé plus cadré, de favoriser la transmission des savoirs et le renouvellement des générations (accompagnement des stagiaires et des woofers, plans de formation...) et de renforcer l'attractivité des métiers en agriculture. Les fermes souhaitant s'engager dans cette démarche de progrès bénéficieront d'un accompagnement à la labellisation, par le réseau, au deuxième semestre 2022.
Dossier : Le marché du carbone met la main sur lagriculture
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique MARCHESSEAU, Auteur ; ET AL., AuteurFace au dérèglement climatique, certains dans le monde prônent le marché du carbone comme solution : les sols agricoles et forestiers peuvent stocker du carbone (potentiel de stockage additionnel estimé à 5.78 millions de tonnes de CO2 par an, sur les 30 premiers cm du sol), ce qui représente une base pour alimenter un marché du carbone, axé sur la vente de crédits carbone à des entreprises désireuses de compenser leurs émissions. Ce dossier met en avant les limites de cette approche. En premier lieu, la priorité nest pas à la compensation mais, avant tout, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la compensation pouvant intervenir dans un second temps pour sapprocher de lobjectif de neutralité carbone. Par ailleurs, la capacité de stockage des sols est limitée dans le temps et peut être remise en question dans son efficacité par laugmentation des températures. De plus, stocker du CO2 dans les sols sous-entend de sanctuariser, sur du très long terme, ces derniers pour ne pas relarguer le gaz, ce qui pose la question de leurs usages à lavenir ou encore de lautonomie de décision des agriculteurs. De plus, cette approche est basée sur une vision à la parcelle ou à la pratique et non à léchelle du système : on peut imaginer vendre des crédits carbone à des tiers alors que sa ferme est fortement émettrice de CO2. Est-ce quà terme les producteurs devront acheter des crédits carbone pour continuer de produire ? À cela, sajoute la spéculation, des acteurs économiques sétant emparés du marché pour vendre des crédits carbone, quitte à saccaparer des terres. Non régulé, ce marché devient la jungle où le prix de la tonne de CO2 est faible, amenant peu de retombées aux producteurs. Se pose aussi la question de comment certifier les projets de réduction démissions de GES. Lactuel Label Bas Carbone, réfléchi pour encourager à réduire les émissions, mais non pour soutenir les systèmes vertueux, favorise plutôt les exploitations intensives, sans prise en compte des enjeux de leau ou encore de la biodiversité. Le marché du carbone ne serait ainsi qu'une démarche de financiarisation de la nature, sans pour autant permettre la mise en uvre de politiques réellement efficaces pour lavenir dune planète viable.
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusquà notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. Limpact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. Sajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, dautant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant darriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître lorigine des produits que lon consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de lagroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de buf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon lexistence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou dinflation suite à la guerre ou au changement climatique . Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. Dautres dénoncent le lobbying de lagrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour sadapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs dune autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à léchelle des territoires, à partir daliments locaux diversifiés.
Dossier du mois : Parcs Naturels Régionaux : Derrière le label, quel engagement ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurSi, selon la revue « Que Choisir », les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ne sont parfois pas assez engagés dans la préservation et la défense de lenvironnement, il est acquis quils engendrent des externalités positives. Un PNR na pas de pouvoir réglementaire (il sappuie sur lengagement des communes adhérentes). Il doit prendre en compte les activités humaines et y intégrer des enjeux écologiques, tout en ayant une mission dexpérimentation. Et ces expérimentations engendrent des réussites. Cest le cas, par exemple, pour lagriculture biologique : elle est globalement plus présente dans les PNR quailleurs. Les Parcs peuvent ainsi être des territoires moteurs pour développer la bio. Cest le cas du PNR de lAvesnois (Hauts-de-France) : comme 75 % des communes sont implantées sur des aires de captage deau, le PNR a souhaité développer lagriculture biologique pour préserver cette ressource. Au départ, la bio, qui était globalement peu présente dans cette région, ne représentait que 1,5 % de la surface agricole du PNR. En 2020, elle représentait 10 %. Le PNR de lAvesnois a incité les agriculteurs à passer en bio et a mobilisé des opérateurs économiques pour trouver des débouchés aux productions biologiques.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Dossier de presse : Millésime Bio 2022 : Mondial du vin et des autres boissons alcoolisées biologiques
Après une édition 2021 bouleversée par le contexte sanitaire, le salon professionnel mondial des vins, cidres, bières et spiritueux bio, Millésime Bio, s'est déroulé en deux temps en 2022, afin de garantir à tous les professionnels leur participation. Ainsi, Millésime Bio a débuté le 24 janvier pour deux jours, sur le modèle de lédition digitale 2021. À cette occasion, des milliers de visiteurs ont pu échanger avec les 500 exposants certifiés bio connectés, en amont du salon physique. Le rendez-vous physique, du 28 février au 2 mars, s'est tenu à Montpellier et a accueilli plus de 1450 exposants venus de 20 pays, qui ont présenté environ 40 % de loffre française de vin bio et un bel échantillon de loffre internationale. Et, comme chaque année, Sudvinbio et ses partenaires avaient imaginé un programme de conférences dédiées à la filière biologique. Au sommaire de ce dossier de presse : - Qu'est-ce qu'un vin bio ? ; - La certification bio ; - La viticulture bio en France : une dynamique très positive ; - Le marché du vin bio ; - Évolution de la consommation de vin bio en Europe ; - Bière bio : un marché en pleine progression ; - Concours Challenge Millésime Bio : La vitrine de l'excellence ; - Autres boissons alcoolisées bio ; - Ils aiment Millésime Bio : Paroles de professionnels ; - Un salon organisé par Sudvinbio.
Dossier spécial Maraîchage : La conservation longue des légumes d'hiver : Un enjeu prioritaire pour garantir le marché des légumes frais biologiques de qualité
Sylvie SICAIRE, Auteur ; Nathalie DESCHAMP, Auteur ; Emmanuel PLANTIER, AuteurSi de bonnes conditions de production des légumes sont importantes, les conditions de récolte et de stockage avant commercialisation, en particulier en frais, n'en sont pas moins cruciales. À travers ce dossier, des préconisations pour la récolte, le conditionnement, le stockage (température, hygrométrie, ventilation...) des légumes d'automne et d'hiver sont apportées, ainsi que des conseils visant à guider les producteurs dans leurs choix stratégiques d'investissement et de gestion des stocks. L'aptitude des légumes à une bonne conservation se joue en partie dès le choix des espèces et des variétés (certaines se conservent mieux que d'autres), ainsi que de la parcelle (état sanitaire). C'est particulièrement le cas pour les courges. La fertilisation en cours de culture a également un rôle important, de même que la maturité des légumes à la récolte. Après cette dernière, les conditions de conservation devront être contrôlées et adaptées (si possible) à chaque type de légume. Des zooms sont proposés pour la conservation des courges, de la carotte et de la pomme de terre.
Dossier : Tout pour rebooster le rayon fruits & légumes
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurÀ l'heure où des études témoignent de la présence de résidus de pesticides dans les produits non-bio, d'autres labels, tels que la Haute Valeur Environnementale (HVE) et le Zéro résidu de pesticides (ZRP), jouent, pour les auteurs, une concurrence déloyale à la bio. En effet, ces labels, s'ils présentent un progrès par rapport au conventionnel, sont loin des exigences de la bio et de garantir l'absence de pesticides dans les fruits et légumes. Face à la baisse des ventes de fruits et légumes en magasins bio, ce dossier rappelle les atouts des produits issus de l'agriculture biologique, ainsi que les impacts positifs de la bio sur l'environnement et la santé humaine. Un comparatif de prix relevés dans huit réseaux de distribution met en évidence que le prix de certains fruits et légumes, contrairement aux idées reçues, n'est pas toujours plus élevé en magasins bio, comparé, notamment, à la grande distribution. Un article fournit, à l'attention des détaillants bio, des conseils d'optimisation du rayon fruits et légumes. Il est suivi par une enquête, réalisée en partenariat avec Bio Panel, qui traite de l'évolution des perceptions et des attentes des consommateurs. Pour finir, un article aborde l'évolution de la consommation de fruits et légumes bio en Allemagne.
Les dossiers d'Agropolis International n° 26 : Transformations agroécologiques pour des systèmes alimentaires durables
K. ATTA-KRAH, Auteur ; J.-L. CHOTTE, Auteur ; C. GASCUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTPELLIER (Avenue Agropolis, 34 394, FRANCE) : AGROPOLIS INTERNATIONAL | 2022Les questions urgentes de la transformation agroécologique allant vers des systèmes agroalimentaires durables ont conduit plus de 500 scientifiques (Cirad, CGIAR, INRAE et IRD), français et étrangers, à collaborer pour réaliser cette publication. Les auteurs mettent ainsi leur expertise au service des décisionnaires politiques, des services de vulgarisation, des ONG et des associations agricoles engagés dans la promotion de la transition agroécologique. Ce document présente des approches systémiques et transdisciplinaires de la recherche agricole, tenant compte de la multitude de liens qui existent entre l'agriculture, les systèmes alimentaires, les systèmes terrestres et aquatiques. Les actions publiques nécessaires sont aussi variées que la diversité des contextes et des besoins des systèmes alimentaires. La transition devra donc être coordonnée pour améliorer lenvironnement, construire un système alimentaire équitable, participatif et juste. Ce document se décline en trois parties : 1 - Agroécosystèmes ; 2 - Systèmes alimentaires ; - Processus-clés, méthodes et outils pour l'agroécologie.
La durabilité influence de plus en plus les décisions dachat
Hanna STOLZ, Auteur ; Ann SCHÄRER, AuteurTous les deux ans, le FiBL réalise une enquête sur la consommation de produits biologiques en Suisse. Le « Baromètre bio Suisse 2020 » montre, par rapport à celui de 2018, que la proportion de consommateurs qui achètent « très souvent » ou « presque toujours » des denrées alimentaires bio a presque doublé pour atteindre 47 %. Cette forte augmentation sexplique en grande partie par la pandémie de Covid 19 : les gens ont plus mangé chez eux, et moins en restauration hors domicile, où il est difficile de trouver une offre bio. Dailleurs, les résultats de cette enquête montrent que les consommateurs aimeraient trouver plus de repas bio et végétariens en restauration hors domicile. En Suisse, la durabilité de la production alimentaire et de la consommation devient un critère de plus en plus important dans les actes dachat. La majorité des consommateurs veulent éviter le gaspillage alimentaire, favoriser les produits locaux et réduire lutilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Cependant, ils ont encore du mal à identifier les produits bio et leurs décisions dachat sont souvent prises sur la base de suppositions. Ils sont, en effet, souvent perdus dans la jungle des labels. Ils ne savent pas non plus ce qui distingue concrètement un produit biologique dun produit conventionnel.
Engraisser des bovins à l'herbe en agriculture biologique
Monique ROQUE, AuteurDans le cadre du projet Proverbial, piloté par l'Institut de lÉlevage et qui réunit une douzaine de partenaires, les performances de finition des bovins mâles à l'herbe sont étudiées. Alors qu'en agriculture biologique, seuls 29 % des bovins abattus en France sont des mâles, et que de nombreux veaux partent à l'export dans des filières broutards conventionnelles, l'enjeu est de mieux valoriser cette voie mâle dans la filière bio. Ainsi, ce projet explore différentes conduites techniques pour l'engraissement à l'herbe, sur des fermes ou en stations expérimentales. Les premiers résultats obtenus concernent des veaux, sur la Ferme des Bordes d'Arvalis, dans l'Indre, et à l'Inrae de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, et concernent également des bufs rajeunis sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, dans le Maine-et-Loire. Ces résultats ont été présentés lors de conférences organisées, au Sommet de lÉlevage, par le Pôle Bio Massif Central et l'Itab.
Enquête sur les pratiques des vignerons bio en France : Millésime 2021 Edition 2022
Cette enquête annuelle, réalisée depuis 2012, porte sur les pratiques nologiques des vignerons français en agriculture biologique (458 vignerons interrogés). Elle est menée par lITAB et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Sa reconduite permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio. Celles-ci évoluent en fonction des millésimes, de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, de la réglementation... Concernant la conduite de la vigne, le millésime 2021 a été très compliqué à gérer sur le terrain, avec un gel important en début de saison et une très forte pression en mildiou au mois de juin. Au niveau des pratiques nologiques, les résultats montrent quelles ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Les utilisations dintrants (levures, collage...) et de techniques (inertage, filtration...) autorisés en bio restent faibles (inférieures à 30 %, si lon exclut le SO2 et les barriques), même si la quasi-totalité des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est employée. Cette enquête confirme également lexistence de deux écoles de vinification pour les vins biologiques : dune part, les vignerons de plus petite taille qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, les vignerons qui utilisent une palette dintrants plus large, afin dobtenir un vin au profil spécifique et/ou constant dans le temps (notamment pour répondre au marché de lexport). Concernant les déviations et les problématiques (acidité volatile...) rencontrées durant la vinification, les vignerons bio prennent de plus en plus le réflexe danalyser la présence de Brettanomyces. Les déviations semblent avoir été plus faibles pour ce millésime 2021. Les problèmes de goût de souris resteraient néanmoins spécifiques aux vins sans SO2.
Eric Giraud-Héraud : directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV
Frédérique ROSE, AuteurEric Giraud-Héraud est économiste, directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV (lInstitut des sciences de la vigne et du vin). Ses recherches portent sur le consentement à payer du consommateur, notamment vis-à-vis du vin. Dans cette interview, il répond aux questions suivantes : Quest-ce que le consentement à payer des consommateurs ? Comment lévaluer ? Les consommateurs sont-ils prêts à payer les vins bio plus chers ? Pouvez-vous présenter quelques résultats de vos travaux ? Identifiez-vous des risques pouvant limiter la croissance du marché des vins bio ? Quelles concurrences sont à craindre ? Est-ce que les consommateurs estiment que la bio ne va pas assez loin ? A travers ses réponses, Eric Giraud-Héraud alerte la filière bio sur quelques points. Il explique également que « la filière bio doit répondre aux effets de halo » (concept marketing) : le consommateur met derrière le label AB beaucoup dattentes et de croyances, notamment sur laspect santé. Il est important que la filière bio les prenne en compte pour ne pas décevoir les consommateurs.
État des terres agricoles en France : Rapport de Terre de Liens
Coline SOVRAN, Auteur ; Jean-Denis CROLA, Auteur ; Nathalie BLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022La terre est une ressource essentielle à notre vie, mais elle est aussi limitée, fragile, et non renouvelable à léchelle humaine. Or, elle subit des attaques de toute part. La terre agricole est la première victime, tout comme celles et ceux qui la travaillent. Ces 10 dernières années, 80 000 emplois agricoles ont été détruits et un cinquième des fermes a disparu. Celles qui restent continuent de sagrandir, de se spécialiser, de se mécaniser, pérennisant un modèle agricole insoutenable pour lenvironnement et peu souhaitable du point de vue économique et social. Dici à 2030, 100 000 agriculteurs supplémentaires partiront à la retraite, libérant plus dun cinquième de la surface agricole utile métropolitaine. Lavenir de ces terres va considérablement modifier le paysage agricole français. Ce rapport a lambition de faire un état des lieux des terres agricoles et dalerter sur lurgence dagir pour préserver et partager cette ressource essentielle.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Novembre 2022
Dans un contexte où l'offre française de houblon bio ne couvre pas la demande des brasseries pour produire des bières bio, cette étude fait un état des lieux sur la filière (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...). La situation en Allemagne est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans. Si les brasseurs artisans et les micro-brasseurs sont optimistes quant à l'évolution des volumes produits, certains acteurs de grande taille, travaillant avec la grande distribution, montrent des perspectives de ralentissement, voire d'abandon, de leurs gammes bio. En effet, le secteur, qui est confronté à un contexte économique défavorable (guerre en Ukraine, récession économique de l'UE), va devoir faire face à plusieurs défis : augmenter ses rendements et ses surfaces cultivées, améliorer la technicité des houblonniers bio (formation) et mettre en avant la proximité de cette production.
Étude prospective sur l'estimation des besoins actuels et futurs de l'agriculture biologique en fertilisants organiques et recommandations en vue de son développement : Rapport final Août 2022
Dans le cadre d'une étude financée par le ministère en charge de l'Agriculture, le bureau d'études AND-International a analysé les équilibres actuels et futurs concernant l'offre et la demande en matières fertilisantes organiques utilisables en agriculture biologique (MAFOR UAB) en France, sur la base de scénarii contrastés. Cette étude prospective visait à mettre en évidence d'éventuelles pénuries qui pourraient freiner l'essor de l'AB en France. L'étude se déclinait en quatre phases, avec les objectifs suivants : 1 - Dresser un état des lieux des gisements de fertilisants organiques actuels utilisables en AB et les cartographier ; 2 - Analyser les besoins actuels en fertilisants organiques utilisables en AB et les cartographier ; 3 - Analyser l'équilibre entre l'offre et la demande en fertilisants organiques utilisables en AB d'ici 2030 ; 4 - Proposer des recommandations pour sécuriser l'approvisionnement en fertilisants organiques et, ainsi, sécuriser le développement de la production biologique.
La faim dans un monde qui se réchauffe : Comment la crise climatique aggrave la faim dans un monde qui en souffre déjà
Les changements climatiques aggravent la situation de millions de personnes dans le monde qui souffrent de la faim. Les phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus nombreux et violents, réduisent la capacité des populations pauvres à contrer la faim et à faire face aux chocs à venir, en particulier dans les pays à faible revenu, détruisant au passage de multiples habitations et moyens de subsistance. Dans ce rapport, Oxfam se penche sur dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques dans le monde, à savoir : lAfghanistan, le Burkina Faso, Djibouti, le Guatemala, Haïti, le Kenya, Madagascar, le Niger, la Somalie et le Zimbabwe. Cette étude aboutit au constat que la population en situation dinsécurité alimentaire aiguë a plus que doublé dans ces pays au cours des six dernières années, passant de 21 à 48 millions de personnes. Dans ces dix pays, près de 18 millions de personnes sont aujourdhui en risque de mourir de faim. Ce rapport se penche sur la façon dont les changements climatiques agissent comme un multiplicateur de risque, aggravant les menaces existantes et la vulnérabilité à la faim des personnes déjà défavorisées, en particulier les femmes, les travailleur·euses agricoles et les petit·es exploitant·es. Il passe en revue les principaux phénomènes météorologiques extrêmes survenant dans les sept régions où les populations sont les plus touchées : les typhons en Asie, la sécheresse en Afrique de l'Est, les cyclones en Afrique du Sud, la sécheresse au Sahel, le « couloir de la sécheresse » en Amérique latine, l'élévation du niveau de la mer dans le Pacifique et le manque d'eau dans les bassins de l'Euphrate et du Tigre. Pour conclure ce rapport, Oxfam formule des recommandations, à l'intention des gouvernements, visant à aider les pays vulnérables à maîtriser les effets de la crise climatique actuelle et à se préparer aux prochains chocs climatiques.
Faire du fourrage avec eau et lisier
Beat GROSSRIEDER, AuteurTimo Stadtlander, co-responsable du groupe Alimentation animale du département des sciences animales du FiBL, en Suisse, s'intéresse depuis 2015 à la lentille d'eau pour l'alimentation animale. En effet, cette plante aquatique est particulièrement riche en protéines (jusqu'à 40 %) et présente une croissance - et donc une production de matière sèche - particulièrement élevée : jusqu'à 70 tonnes par hectare et par an. Cultivée en bassins enrichis par du lisier, la masse de lentilles double environ toutes les 36 heures. Déjà utilisée en élevage de truites, cette ressource fourragère représente un potentiel intéressant pour les ruminants, mais aussi les monogastriques. En Suisse, où la part de fourrages importés depuis l'étranger est élevée, même en bio, et ce malgré une part très importante des terres dédiée à la production d'aliments pour les animaux d'élevage (80 à 90 %), cette culture innovante pourrait participer à une nécessaire réaffectation des terres pour l'alimentation humaine.
Gestion des goûts de souris en bio : Quels sont les leviers à activer pour sen prémunir ?
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurDans les vins, les goûts de souris sont en recrudescence, ces dernières années. Ces molécules ont deux origines principales : microbiologique et physico-chimique. Microbiologique, puisquelles sont principalement issues du métabolisme des bactéries lactiques, et notamment dnococcus ni, responsable de la fermentation malolactique. Les Brettanomyces, qui avaient été tenues un temps responsables de la métabolisation du goût de souris, ne joueraient finalement plutôt quun rôle dexhausteur. Cette déviation a aussi une origine physico-chimique puisque le goût de souris est aussi lié au potentiel redox du milieu. Deux leviers peuvent donc être actionnés pour tenter de se prémunir de cette déviation. Il est, tout dabord, possible de limiter le métabolisme bactérien, surtout si la fermentation alcoolique (FA) nest pas terminée. Il faut donc que les levures occupent rapidement le milieu et que la FA soit franche. Pour cela, un pied de cuve peut être utilisé. Les sulfites restent également un moyen efficace de contrôler le développement des bactéries. Lautre levier consiste à limiter loxydation des vins en étant vigilant quant aux apports doxygène pendant les étapes de stockage, de transfert et de conditionnement.
Le goût de souris dans les vins : Comment léviter ?
Arnaud FURET, AuteurLes vinifications sans sulfites et le changement climatique augmentent la fréquence dapparition du goût de souris dans les vins. Les vins les plus clairs avec le moins de matière sont souvent les plus atteints. Aucun adjuvant nologique, quil soit utilisable en bio ou en conventionnel, ne permet de corriger ce goût. Trois molécules de la famille des pyridines ont été identifiées comme potentiellement responsables de ce goût. Lapparition de ces molécules serait liée à des populations microbiennes et au potentiel redox du milieu. Les pyridines seraient, en effet, principalement liées aux bactéries lactiques et aux levures Brettanomyces, mais aussi, dans certaines conditions, aux Saccharomyces. Le SO2 reste la solution pour inhiber ces activités microbiologiques, sauf contre les Brettanomyces (les sulfites ne pourront pas tout régler). Loxygène favorise aussi la multiplication de ces microorganismes, ainsi que loxydation du milieu. Pour limiter la présence doxygène, lune des solutions est deffectuer les transferts des vins avec une poussée à lazote. Un vin avec un pH supérieur à 3,5 présente également un risque fort pour la production de pyridines.
Graines germées : Marché de niche : Quarante nuances de goût
Emmanuelle PELLÉ, AuteurLa crise dE. coli, en 2021, a été dévastatrice pour les graines germées en 2011 mais le marché de ce produit ultra-frais prend un nouvel essor aujourdhui. On distingue les graines germées et les micropousses selon leur durée de croissance. Toutes les semences à destination des micropousses sont soit bio, soit non traitées, mais seules les graines germées peuvent prétendre à la certification (sur dérogation). Ces deux produits ont des propriétés nutritives très élevées (concentré de vitamines, micronutriments ), une forte intensité de goût, un aspect délicat permettant de décorer les assiettes, un coût faible Pour toutes ces qualités, ils intéressent les chefs restaurateurs, mais aussi le snacking (bars à salades, sandwichs ) avec leur côté healthy. Par ailleurs, la demande est croissante en GMS de la part des consommateurs, bien qu'elle doive être accompagnée de pédagogie, de dégustations, d'informations Les primeurs et les magasins de proximité peuvent jouer ce rôle plus facilement. Il existe de nombreuses références de graines germées et de micropousses, sachant que quelques références représentent l'essentiel du marché (betterave, alfalfa, radis, poireau, pois, moutarde, chou, haricot mungo). Laurent Couraudon, président de l'entreprise Wesh Grow et maraîcher cavernicole, témoigne sur cette production en ferme urbaine (garages réaménagés en salle de culture et nurserie pour ses végétaux), avec des livraisons de proximité en vélo pour la restauration, ainsi que pour des GMS et de la vente aux particuliers. L'entreprise est implantée à Paris et à Marseille.
Grandes cultures : Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie ; Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; Les engrais perlés végétaux : très controversés ; "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier, consacré à la fertilisation en grandes cultures bio, comporte 4 articles : - Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie : Les fortes tensions sur les volumes et les prix des fertilisants utilisés en grandes cultures bio remettent en cause les pratiques de fertilisation en vigueur. Pour s'adapter, un nombre croissant de praticiens misent sur l'autonomie ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Les engrais perlés végétaux : très controversés : Depuis 2019, un nouveau type de fertilisant a été introduit en France : les EPV - engrais perlés végétaux -, qualifiés par certains de "billes noires". Ils sont sujets à controverse. Qu'en est-il aujourd'hui ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation" : Gilles Salitot, ingénieur méthodes et références en bio à la Chambre d'agriculture de l'Oise, interpelle sur les stratégies à adopter pour adapter la fertilisation au contexte actuel.
Guide Conversion à l'agriculture biologique : Edition Normandie
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE NORMANDIE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE, Auteur | CAEN CEDEX 4 (Chambre Régionale d'Agriculture Normandie, 6 Rue des Roquemonts - CS 45346, 14 053, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE NORMANDIE | 2022Ce guide contient une série de fiches présentant la conversion en agriculture biologique. Réalisé à l'échelle du Grand Ouest, il comporte aussi des données spécifiques à la Normandie. Cet outil permet aux agriculteurs et aux techniciens de connaître les démarches administratives liées à la conversion. Ce guide fournit aussi des repères concernant les prix de vente pour les agriculteurs en filières longues, ainsi que des coordonnées de fournisseurs et de collecteurs régionaux, en Normandie. Au sommaire : Fiche 1 : Lagriculture biologique, c'est quoi ? ; - Fiche 2 : Les bonnes questions à se poser avant d'aller plus loin ; - Fiche 3 : Les démarches pour engager sa conversion en AB ; - Fiche 4 : Le déroulé de la conversion bio ; - Fiche 5 : Certification, Contrôle, Traçabilité, Étiquetage ; - Fiche 6 : La mixité entre agriculture biologique et conventionnelle ; - Fiche 7 : Les aides à l'agriculture biologique ; - Fiche 8 : Fournisseurs et collecteurs en Normandie ; - Fiche 9 : Repères de valorisation en filières longues ; - Fiche 10 : Les incidences techniques sur les systèmes de production ; - Fiche 11 : Pour en savoir plus.
Guide des vins bio 2023
Ce Guide des vins bio 2023 propose une sélection de 400 vins bio, sélectionnés et dégustés par Pierre Guigui, spécialiste et fervent défenseur de la viticulture biologique et biodynamique, ou provenant de la sélection du Concours International des Vins Biologiques et en Conversion (dit Amphore). En préambule, ce guide aborde le monde controversé de la fabrication et de l'élevage du vin, en mêlant témoignages de spécialistes, données officielles et informations pratiques. Pour chaque vin sélectionné, ce guide propose une description rapide, l'adresse du domaine, des informations nutritionnelles (sulfites, alcool, sucre, calories), ainsi qu'une liste dématérialisée des ingrédients, accessible via un QR code.
Une histoire vigneronne en Catalogne
Soazig CORNU, AuteurJaume Gramona, vigneron en biodynamie à Sant Sadurní d'Anoia, en Catalogne espagnole, s'est associé à son cousin au sein de l'entreprise familiale qui emploie, en 2022, 70 salariés, entre vignes, cave, administratif et commerce. Le domaine est constitué de 65 ha de vignes et de 35 ha de forêt avec, à son cur, des bâtiments de ferme pour accueillir les animaux : une dizaine de chevaux pâturent sous les pins ; un troupeau de moutons permet de gérer l'enherbement des rangs et de réguler les engrais verts ; des oies et des chiens gardent le lieu ; d'autres volailles animent l'espace ; un troupeau de vaches Albera habite dans la forêt. Jaume, conscient de la nécessité de travailler collectivement, partage ses connaissances, son expérience et ses pratiques respectueuses de la nature, à son équipe, à ses élèves (il est professeur chargé de cours dnologie à l'Université Rovira Virgili de Tarragone) et au sein du groupe Alianzas por la Tierra (« Partenariats pour la Terre »), une association de vignerons créée en 2015. La cave actuelle a été construite, en 2002, avec une architecture bioclimatique, afin de réduire son impact environnemental et sa consommation énergétique. Les raisins y sont vinifiés, 20 % provenant des vignes de la famille Gramona, le reste des vignerons du groupe Alianzas por la Tierra. Chaque année, 850 000 bouteilles (deux tiers en vins effervescents, un tiers en vins tranquilles) sont produites et commercialisées en Catalogne (70 %), dans le reste de l'Espagne (17 %) et à l'export (13 %).
Le houblon : Une nouvelle piste de diversification
Séverine CHASTAING, Auteur ; Nastasia MERCERON, AuteurEn France, la production de houblon ne suffit pas à répondre à la demande, que ce soit en bio ou en conventionnel. Cette demande sest accrue avec la multiplication des micro-brasseries artisanales qui recherchent un houblon local et de qualité. Cette culture pérenne est intéressante pour diversifier un système, mais requiert des investissements conséquents. Cette liane sort de terre au printemps et va croître jusquà 8-10 mètres de hauteur. Il est donc nécessaire dinstaller des poteaux (hauts de huit mètres, et enfoncés dun mètre dans le sol), reliés entre eux par des câbles à leur sommet. Des ficelles (en fibres de coco) sont ensuite suspendues à partir de ces câbles jusquau sol. Durant la première quinzaine de mai, les six meilleures pousses de chaque rhizome de houblon seront enroulées sur ces ficelles. Le houblon va croître autour de ces ficelles jusquà sa floraison fin juin. Il est important de planter uniquement des pieds femelles, afin que les fleurs ne soient pas pollinisées. La récolte sétalera de mi-août à mi-septembre. Il est conseillé dimplanter 2 500 plants de houblon par hectare, de trois à cinq variétés différentes. Il est également préférable dimplanter cette culture sur une surface plane et de faire attention aux risques de vent. Litinéraire technique de cette culture est plus amplement détaillé. Cet article apporte également des références technico-économiques : investissements, main duvre, coût de production
Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et quune certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de lAude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, cest lutilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. Leffet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais lancienneté de lobtention de la variété nest pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
Île-de-France : Top départ pour les pâtes à base de blé dur régional !
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne usine de fabrication de pâtes bio, sèches et fraîches, à partir de blé dur cultivé en Île-de-France, a été inaugurée à Villenoy, près de Meaux, en juin 2022. Porté par la société Fraulis, cet établissement sinscrit dans une filière multi-partenariale comprenant des céréaliers, des coopératives et un moulin. La commercialisation des pâtes se fait pour moitié en restauration hors domicile, le reste étant écoulé dans des épiceries et des magasins bio dÎle-de-France. Les membres de cette nouvelle filière équitable ont dû sadapter : sélection de variétés de blé dur pour la région, tri en fonction de la qualité, adaptation de la meunerie aux caractéristiques du blé dur
Des jeunes installés qui ont opté pour la monotraite
Emeline BIGNON, AuteurSylvia Marty et Jean-François Cornic, producteurs de lait biologique dans le Morbihan, aujourdhui quinquagénaires, présentent un parcours atypique. Installés hors cadre familial en 2015, ces éleveurs avaient déjà chacun une carrière longue, lui, comme data manager et elle, comme commerciale et autoentrepreneuse. Dès leur installation, ils ont fait des choix forts pour faire évoluer la ferme de 56 hectares, comptant alors un troupeau de 50 PrimHolstein. Ainsi, ils ont arrêté les cultures pour passer à un système tout herbe, implantant des prairies adaptées au contexte séchant local. Puis, ils ont acheté 10 Jersiaises, race qui prédomine aujourdhui dans le troupeau de 51 mères, comprenant aussi des vaches croisées. Enfin, en août 2020, ils sont passés en monotraite totale, passage favorisé par des vaches rustiques produisant 4000 litres de lait. Un de leurs objectifs-clés est de gagner en qualité de vie et, aujourdhui, ils estiment travailler chacun 28 heures par semaine et sont satisfaits de leurs revenus. Certes, le volume de lait produit a diminué de 25 %, mais cela a été compensé par des augmentations de 3 points du taux butyreux et de 2 points du taux protéique, le tout sans problème notable de cellules. Ce lait de très bonne qualité, produit avec des coûts maîtrisés, est bien valorisé par leur laiterie. De plus, le système a gagné en souplesse. Si la monotraite intéresse de plus en plus déleveurs, à chacun de faire son calcul économique, cette pratique restant plus adaptée pour des systèmes très économes ou/et pour des éleveurs plutôt en fin de carrière.
Label bas carbone : décryptage
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLa France sest fixée pour objectif datteindre la neutralité carbone dici 2050. Le Label Bas Carbone, mis en place en 2019 par le Ministère de la Transition Écologique, doit contribuer à atteindre cet objectif : sur une base volontaire, les entreprises, les collectivités et les citoyens peuvent compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en rémunérant des actions bénéfiques pour le climat. Ces actions bénéfiques sont mises en place par des exploitations agricoles ou forestières, et sont garanties par le Label Bas Carbone. Différentes méthodes ont été approuvées pour comptabiliser les émissions de GES des exploitations. La méthode la plus répandue est dénommée Carbon-Agri. Elle a été développée par lInstitut de lÉlevage et se base sur loutil de diagnostic CAP2ER : un diagnostic initial et un diagnostic final (5 ans après) sont réalisés pour vérifier la mise en application de pratiques réduisant les émissions de GES sur une exploitation agricole. La France pousse lUnion Européenne à adopter ce modèle dincitation économique (dénommé Carbon Farming). Toutefois, selon le Réseau Action Climat (fédération dassociations luttant contre les causes du changement climatique), ce label est inefficace. La méthode Carbon-Agri regarde les GES émis par kilo de produit agricole, alors que lobjectif est de diminuer les émissions de GES en valeur absolue. De plus, ce système rémunère uniquement les progrès (les agriculteurs aux systèmes déjà vertueux sont exclus de ce dispositif). Réseau Action Climat dénonce aussi le fait que ce label soit développé à la place de politiques publiques.
Label FNAB : une opportunité pour valoriser votre engagement environnemental et sociétal
Yanis ESSAOUDI CARRA, AuteurFace à l'effondrement de la biodiversité, la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) a développé un nouveau label, conçu dans un premier temps à l'échelle des fermes, et dédié à celles qui respectent les critères de biodiversité (infrastructures agroécologiques, réduction du travail du sol, limitation des intrants controversés...) et les critères sociaux (rémunération des agriculteur.rice.s, fidélisation de la main duvre...) du cahier des charges du label. Le processus de labellisation FNAB est détaillé dans cet article : candidature, autodiagnostic, audits, droits de licence... Les labellisations à la ferme ont démarré à l'automne 2022. Dans un second temps, les produits des transformateurs pourront être labellisés avec ce label FNAB, s'ils respectent les critères du commerce équitable. Sébastien Fayard, polyculteur-éleveur (bovins viande et volailles de chair) bio dans l'Allier, et Ludovic Desbrus, castanéiculteur bio en Ardèche, tous deux engagés dans le processus de labellisation FNAB, partagent leurs témoignages.
Le Lait de foin se développe
Costie PRUILH, AuteurLa spécialité traditionnelle garantie (STG) « Lait de foin » peut aider les producteurs laitiers à se démarquer, notamment les éleveurs biologiques et les éleveurs situés en zone de montagne, et à mieux valoriser leur lait. Actuellement, la majorité des éleveurs certifiés se situent en Bretagne, en Normandie et en Pays de la Loire. Les fermes pionnières ont commencé à être certifiées en 2019. Le lait de vaches nourries sans aliment fermenté (ni ensilage, ni enrubannage) présente, en effet, de précieux atouts pour la transformation laitière, que ce soit en matière de qualité organoleptique ou de qualité sanitaire (moins de risques de butyriques et de listéria).
Le Manuel de l'Agriculture paysanne
Le Manuel de lAgriculture paysanne, édité par la FADEAR (Fédération des associations pour le développement de l'emploi agricole et rural), est un ouvrage qui permet de découvrir l'agriculture paysanne et de réaliser un diagnostic sur une ferme. Il présente d'abord l'historique et les grands fondements de l'agriculture paysanne (création, définition, principes ), puis détaille des critères et des indicateurs de lAgriculture paysanne, pouvant constituer une grille d'analyse et permettant d'appréhender le fonctionnement global des fermes. Le diagnostic s'appuie sur 6 thèmes, chacun accompagné de critères : - Le travail avec la nature (biodiversité, gestion de la fertilité des sols...) ; - La qualité des produits (mode de production...) ; - L'autonomie (décisionnelle, économique...) ; - La transmissibilité (vivabilité, viabilité...) ; - Le développement local et la dynamique territoriale (implication locale, activité d'accueil) ; - La répartition des volumes et des moyens de production.
Marketing channels and the adoption of organic certification in the French fruit sector
Magali AUBERT, Auteur ; Geoffroy ENJOLRAS, Auteur ; Zouhair BOUHSINA, AuteurPour les agriculteurs, le choix de l'agriculture biologique est dicté par plusieurs facteurs (structure de l'exploitation, situation financière...). Parmi ces facteurs, l'influence du ou des circuits de commercialisation a été étudiée à travers une enquête réalisée par l'Insee auprès d'arboriculteurs français en 2012 (enquête "Vergers"). Cette étude s'est appliquée à considérer à la fois les circuits courts et longs, ainsi que leurs hétérogénéités. La forte corrélation entre circuits courts et agriculture biologique a pu être confirmée, ces deux stratégies étant orientées vers une amélioration de la qualité des produits. Concernant les circuits longs, les résultats montrent que lorsqu'un agriculteur connaît la destination de ses produits, il est plus impliqué dans la qualité de ceux-ci et plus enclin à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement. Une relative transparence dans la chaîne de distribution est donc un critère-clé pour favoriser l'adoption de pratiques biologiques. Les auteurs concluent sur la pertinence de renouveler cette enquête pour s'appuyer sur des données plus récentes et de l'étendre à d'autres productions végétales.
De meilleurs taux avec le pâturage de mûrier
Claire BOYER, AuteurSur la ferme expérimentale du Pradel, en Ardèche, un essai "du champ à la fourchette" a été mené sur le pâturage de mûrier blanc par des chèvres. Deux lots de 24 animaux ont été comparés. Les résultats sont encourageants, puisque les chèvres alimentées en partie avec du mûrier ont obtenu une meilleure productivité, de meilleurs taux, un meilleur rendement fromager. La dégustation de fromages par un panel de consommateurs n'a pas montré de différences notables. Un essai similaire a été conduit autour de la consommation de feuilles de vigne par des chèvres.
Mémoire de fin détudes : Analyses de trajectoires de conversion à lagriculture biologique dans des élevages bovins allaitants bio du Massif Central finissant leurs animaux à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Capucine Simon, élève ingénieure à AgroParisTech, dans le cadre du projet BioViandes. Ce projet a été impulsé par les acteurs des filières viande bovine et viande ovine biologiques du Massif central, soucieux de développer des débouchés locaux pour commercialiser la viande bio produite à lherbe sur ce territoire. Lun des besoins exprimés par ces acteurs était de mieux anticiper lévolution des volumes de viandes bovines et ovines bio qui arrivent sur le marché, ainsi que leur qualité. Une méthodologie a ainsi été testée afin didentifier des trajectoires types dévolution des élevages suite à leur conversion à lagriculture bio. Léchantillon étudié était composé de 14 élevages bio, répartis sur le Massif central, qui possèdent un atelier de bovins allaitants, et dont au moins une partie était engraissée en 2021, avec une part dherbe majoritaire dans la ration. Des données ont été collectées sur leur situation initiale (données qui caractérisent les exploitations avant leur conversion) et sur leur situation finale (situation en 2021). Des entretiens avec les éleveurs ont permis de comprendre les motivations et les déterminants des changements opérés entre ces deux périodes, ainsi que les difficultés rencontrées suite à la conversion. Différents traitements statistiques (ACM et CHCP) ont ensuite été réalisés afin danalyser la diversité des trajectoires présentes dans cet échantillon, et de comprendre si certains facteurs expliquent cette diversité. Ils ont permis didentifier cinq variables influençant lévolution des élevages bio : le taux de finition, la consommation en concentrés, la race, les débouchés et les investissements associés à la charge de travail. Quatre trajectoires types ont aussi été mises en évidence, caractérisées par des évolutions différentes de la proportion danimaux finis, en fonction des choix de race et de la prévalence initiale (ou non) de la vente directe dans le système.
Mieux valoriser ses ovins viande : « Le premier levier : maîtriser la consommation de concentré » ; Au Gaec Ty Mad'Bio, des agneaux toute l'année ; Ovins viande - Témoignages : Gaec du Caïre : quatre périodes d'agnelage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment mieux valoriser les agneaux issus de troupeaux allaitants biologiques, avec une demande, du consommateur ou des filières, qui s'étale toute lannée, avec néanmoins certaines périodes-clés, comme Pâques, alors que cest une production plutôt saisonnée, avec un pic de vente à lautomne ? Cest sur cette question que travaille le projet Casdar en cours, Revabio, avec comme clé dentrée la complémentarité, entre bassins de production ou entre types de systèmes. Ainsi, le nord de la France a plutôt tendance à commercialiser ses agneaux au cours du second semestre et le sud plutôt au cours du premier. Or, pour répondre à la demande de produits plus locaux, il existe un intérêt à développer la complémentarité entre systèmes au sein dun même bassin. Aussi, dans Revabio, sont étudiés les divers leviers mobilisés dans les fermes, comme la contre-saison (agnelage dautomne pour les races qui dessaisonnent), lavance de saison ou encore le report (des agneaux nés au printemps pour être vendus au printemps suivant). Deux éleveurs témoignent de leurs pratiques, lun en Loire-Atlantique qui a notamment recours au report, dans une logique darticuler filière longue et vente directe, et l'autre en Hautes-Alpes, qui dessaisonne avec quatre périodes dagnelage sur lannée. Dans tous les cas, produire tout au long de lannée sous-entend un surcoût. Les premiers résultats de Revabio, à confirmer, montreraient que ce surcoût serait de lordre de 5 euros par kilogramme de carcasse. Ainsi, maîtriser les coûts de production est un élément-clé avec, en premier lieu, la maîtrise de la consommation de concentrés. Optimiser la valorisation de lherbe, en particulier via le pâturage, est aussi un point majeur.
La mission TOFoo : Développer des analyses pour authentifier les produits bio dont le lait AB Episode 2/2
Hélène DEBETENCOURT, Auteur ; Guillaume NARET, AuteurEn 2020, le projet TOFoo (True Organic Food) est né de la nécessité de réassurer le consommateur sur la conformité des produits biologiques. Pour cela, les équipes des partenaires du projet (dont Biolait) travaillent à développer de meilleurs outils d'analyse des produits biologiques, pour compléter les moyens de contrôle qui étaient, jusqu'ici, limités à la détection des résidus de pesticides ou d'OGM. Les travaux, ciblés sur les végétaux et les produits laitiers, reposent sur la comparaison des produits analysés avec des échantillons de référence, contenus dans une base de données. L'analyse couvrira l'ensemble des critères définis par le cahier des charges de l'agriculture biologique, afin d'authentifier les produits. Les premières techniques d'analyses biochimiques qui permettent d'obtenir un taux de classification correcte des produits en AB ou en conventionnel, à plus de 90 %, sont présentées.
La monotraite en élevage bovins lait : Vers une nouvelle pratique du métier ?
Alexandre ROUMET, AuteurEntre la traite, traditionnellement réalisée deux fois par jour, et l'astreinte, le métier d'éleveur laitier comporte des contraintes qui le rendent moins attrayant, notamment auprès des prochaines générations agricoles. Cependant, une évolution des pratiques sur la ferme peut aider à réduire les contraintes du métier, notamment en pratiquant la monotraite. Celle-ci peut être mise en place rapidement, elle est réversible et permet une organisation plus souple et lallégement de la journée de travail. Cela a été le choix de Dominique Garnier, éleveur bovins lait en GAEC depuis 1999, au départ à la retraite de ses associés. La perte de production laitière (située en moyenne entre 20 et 30 %)est compensée par des taux plus élevés, une meilleure valorisation de la viande et la réduction du coût alimentaire. Cependant, le passage d'un troupeau à la monotraite n'implique pas seulement des impacts économiques. De même que sur le plan humain, la monotraite a des effets bénéfiques sur la santé animale : moins de déplacements donc moins de boiteries, des vaches en meilleur état, moins fatiguées, plus joueuses... Un système qui, s'il implique quelques points de vigilance (ex : risques de mammites), a permis à Dominique de continuer à travailler dans de bonnes conditions.
Les Notes de La Fabrique Ecologique Fondation pluraliste de lécologie : Note ouverte à la co-construction citoyenne : Les prairies et lélevage des ruminants au cur de la transition agricole et alimentaire
François DEMARQ, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (150-154 Rue du Faubourg Saint Martin, 75 010, FRANCE) : LA FABRIQUE ECOLOGIQUE | 2022Les transitions agricoles et alimentaires, notamment dans le domaine de lélevage, sont indispensables pour faire face à lurgence écologique et aux enjeux sanitaires. Ces transitions savèrent néanmoins complexes. Cette Note, dédiée aux élevages de ruminants, sattèle à résoudre la contradiction apparente entre le besoin de protéger les prairies permanentes (pour le stock important de carbone quelles abritent dans leurs sols et pour les services écosystémiques quelles rendent à lagriculture et à la société) et la nécessité de réduire les émissions de méthane dues aux ruminants (environ 9 % des émissions de gaz à effet de serre de la France), tout comme notre consommation de protéines animales (pour suivre les recommandations de santé publique), ce dernier point impliquant de réduire la place de lélevage dans la production agricole. Pour tenter de trouver un compromis, cette Note apporte des éléments de réflexion et de discussion articulés en deux parties : la première détaille les multiples enjeux auxquels doit répondre et faire face lélevage de ruminants ; la seconde offre une vision et des propositions pour un avenir durable des élevages de ruminants à lhorizon 2050. Ce document est le fruit dun groupe de travail constitué dexperts. Il est ouvert à la co-construction citoyenne : tout citoyen peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires ou en proposant des amendements précis. À lissue d'une période dédiée aux amendements, le groupe de travail se réunira pour retenir les ajouts pertinents.
Nouveau label de la Fnab : Biodiversité et social : deux briques en plus
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans l'objectif de faire progresser la bio et de combler les lacunes du cahier des charges bio européen, la FNAB, Fédération nationale d'agriculture biologique, développe un nouveau label privé qui se veut être le reflet des valeurs de l'organisation : production d'une alimentation saine, mais aussi respect de l'environnement, de l'humain, du bien-être animal et du climat. Début 2022, deux premières briques de ce label ont été présentées. La première concerne les aspects sociaux de l'agriculture bio, à travers neuf critères relatifs à l'ensemble des personnes travaillant sur les fermes, et ce, afin de "créer les conditions de travail et de vie des acteurs agricoles favorisant leur épanouissement". La seconde, avec onze critères, vise à améliorer les performances des exploitations bio en matière de préservation de la biodiversité.
Nouveaux OGM : Les NBT alimentent la polémique
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Florence HUMBERT, AuteurLa sélection des cultures se voit révolutionnée par de nouvelles techniques de modification génétique, les New Breeding Technologies (NBT), qui permettent une modification ciblée du génome, sans transgénèse, cest-à-dire sans introduction dun gène étranger, technique à la base des OGM. Les promoteurs des NBT y voient de nombreuses vertus : technique plus rapide, moins coûteuse que la sélection traditionnelle ou les OGM, plus précise aussi, ou encore la possibilité de jouer sur le goût ou la qualité nutritionnelle des produits, de renforcer la tolérance des plantes au changement climatique ou aux ravageurs A contrario, pour dautres, les NBT sont loin davoir montré leur absence de danger pour la santé ou la biodiversité, ou encore leur intérêt pour une agriculture plus durable ou pour faciliter un vrai développement de lagroécologie. Cependant, certains promoteurs des NBT voudraient que la législation européenne ne donne plus à ces produits le même statut quaux OGM, afin de nêtre plus dans lobligation dévaluation des risques, détiquetage et de traçabilité. Or, sans étiquetage, quid de la liberté pour le consommateur de choisir son alimentation ? De même, quen est-il de la privatisation du vivant quinduirait le développement de ces techniques, basées sur des brevets qui sont la propriété de grandes industries ? Les pro NBT ont obtenu que la législation européenne en la matière soit revue en 2023. Or, la question divise le Parlement européen et certains états membres, comme la France sont pour un assouplissement. Face à ce manque de volonté politique à réglementer les NBT, le débat sur ces techniques risque de ne pas avoir lieu et une dérégulation pourrait être décidée sans concertation.
Nutritional Benefits from Fatty Acids in Organic and Grass-Fed Beef
Hannah DAVIS, Auteur ; Amelia MAGISTRALI, Auteur ; Sokratis STERGIADIS, Auteur ; ET AL., AuteurLa manière dont sont conduits les animaux délevage a un fort impact sur les émissions de gaz à effet de serre, la qualité de la viande et les bénéfices nutritionnels de celle-ci. Cette étude sintéresse plus particulièrement aux systèmes délevage bovins viande conduits en agriculture biologiques et/ou basés sur le pâturage (système herbager). La part de fourrages dans la ration (qu'ils soient frais ou conservés) influence fortement le profil des acides gras de la viande, ce qui impacte sa qualité nutritionnelle pour les consommateurs. Cette étude a cherché à quantifier l'apport en acides gras offert par différents types de viandes (systèmes bio, herbager non bio et conventionnel). Les résultats indiquent que les consommateurs recevraient, en moyenne, plus d'acides gras bénéfiques pour la santé humaine (en particulier, de lacide alpha-linolénique, un oméga-3 essentiel) avec de la viande issue de bovins nourris avec des fourrages, quils soient élevés selon un système biologique ou conventionnel.
Observatoire du commerce équitable 2021
En France, la vente de produits issus du commerce équitable continue de progresser, avec une hausse de 11 % entre 2020 et 2021, dépassant ainsi les 2 milliards d'euros. Pour mémoire, 88 % des produits du commerce équitable sont également bio. Depuis l'ouverture du commerce équitable aux filières françaises en 2014, la vente des produits équitables (filières françaises et internationales), en France, a quadruplé. Cet Observatoire du commerce équitable 2021 compile et présente des données sur les thèmes suivants : 1 - Évolution des ventes ; 2 - Focus sur les familles de produits ; 3 - Commerce équitable et bio ; 4 - Distribution et lieux de vente. De plus, une section est consacrée à la vente des "ingrédients" de commerce équitable (produits dont un seul ingrédient est issu du commerce équitable).
Observatoire RSE 2022 : Bioentreprisedurable ® : Le label RSE des entreprises bio qui agissent pour un modèle alimentaire durable !
Créé en 2017, BioED (Bioentreprisedurable) est un label RSE qui permet, aux entreprises de l'agroalimentaire bio, de s'engager à intégrer le développement durable au cur de leur mission et à contribuer positivement à la transformation de la société. En 2022, dans le cadre de la 2ème édition de l'Observatoire du label BioED, le Synabio met en avant la performance des entreprises sur les indicateurs RSE attendus : gouvernance, ressources humaines, environnement, achats et ventes responsables, santé, sécurité, naturalité et ancrage territorial, d'après les données 2021. Par rapport à l'année précédente, les chiffres sont en hausse : le label concernait, en 2021, 59 entreprises (contre 46 en 2020). Ces entreprises ont, notamment, effectué 46 % de leurs achats en matières premières en commerce équitable, contre 21,5 % l'année précédente. Chaque année, elles indiqueront la mesure des indicateurs de performance RSE de l'année précédente, ce qui permettra d'établir un suivi de progression.
Occitanie : Aveyron Brebis Bio passe en coop
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2001, des éleveurs de brebis laitières bio aveyronnais se regroupaient en GIE pour collecter et livrer leur lait : Aveyron Brebis Bio. En 2020, cette structure, qui réunit désormais 34 exploitations et qui collecte plus de 4 millions de litres par an, a évolué en coopérative, statut plus approprié et plus sécurisant pour les éleveurs. Soucieux de la qualité de leur lait et de sa valorisation, les membres de la coopérative sont labellisés Bio Cohérence et Bio Équitable en France ; le groupement est également sociétaire de Biocoop et privilégie les partenariats avec des acteurs de la filière spécialisés en bio. Pour optimiser son activité, Aveyron Brebis Bio s'est doté d'une application développée spécialement pour la structure.
De l'oenologie à la viticulture
Alain CARBONNEAU, Auteur ; Jean-Louis ESCUDIER, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022Aujourdhui, la filière vitivinicole sorganise en définissant, dabord, la demande en vins, puis en choisissant des pratiques adaptées aux potentialités du terroir. Elle doit faire face à lévolution profonde des marchés et des attentes des consommateurs, ainsi quaux défis du changement climatique. Cette nouvelle édition, augmentée et mise à jour, aborde lensemble des étapes allant de lenvironnement de la vigne à lélaboration du vin, jusquà sa dégustation et ses effets sur la santé : climats, sols, terroirs, cépages, santé de la vigne, méthodes de culture, tailles, viticulture durable, appellations, vinification, composition du vin, innovations techniques, qualités organoleptiques, recherche sur les polyphénols et les arômes, dégustation sensorielle. Ce livre illustré concilie les explications scientifiques des processus et la pédagogie des savoir-faire grâce à lexpérience des auteurs. Il sadresse à tout lecteur intéressé par le monde du vin, quil soit viticulteur, nologue, consommateur éclairé ou étudiant.
Participatory Guarantee Systems for Organic Agriculture: Case studies in Central and West Africa: Burkina Faso, Cameroon, Ghana, Mali, São Tomé and Príncipe
Flávia MOURA E CASTRO, Auteur ; Sara ANSELMI, Auteur ; Alexandra JOSEPH, Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2022Les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) représentent un outil alternatif et complémentaire au système de certification par une tierce partie. Les petits exploitants agricoles préfèrent souvent recourir à un SPG pour certifier leurs produits, car ils sont plus accessibles et mieux adaptés à leurs réalités locales. IFOAM - Organics International soutient ces mécanismes qui permettent de vérifier et dassurer la conformité des produits aux normes biologiques. IFOAM-OI est dailleurs la seule organisation à collecter et à publier des données sur les SPG. Cette nouvelle publication compile des informations sur cinq SPG basés en Afrique Centrale et en Afrique de lOuest : 1 - BioSPG au Burkina Faso : faire progresser l'alimentation saine, la biodiversité et le bien-être pour tous ; 2 - SPG Etso Mbong au Cameroun : rendre l'agriculture plus rentable et plus saine ; 3 - SPG au Ghana : cultiver en agriculture biologique pour une production alimentaire plus saine ; 4 - BioLocal au Mali : permettre l'accès à une alimentation saine et équitable pour tous grâce à la certification SPG ; 5 - SPG à São Tomé et Príncipe : produire des aliments biologiques pour le bien de notre population. Les informations contenues dans ce rapport ont été collectées entre 2020 et 2022, en collaboration avec des mouvements nationaux d'agriculture biologique et d'autres parties prenantes. Elles permettent notamment de répondre aux questions suivantes : comment ces initiatives de SPG fonctionnent-elles et traitent-elles la conformité ? Quelle gouvernance est mise en place ? Quels sont leurs principaux canaux et stratégies marketing ? A quels défis ces groupes dagriculteurs sont-ils confrontés ? Cette publication donne ainsi un aperçu des similitudes et des diversités au sein des SPG.
Pas de résidus provenant des engrais liquides en bio
Clara DE NADAILLAC, AuteurDes résidus d'acide phosphonique sont parfois retrouvés dans des vins bio. Cette molécule rémanente est notamment présente dans certains engrais liquides utilisables en AB (obtenus à partir de marcs et de lies de vinification). Une étude, réalisée sur trois ans par plusieurs acteurs en Occitanie, visait à déterminer si ces résidus étaient liés à l'usage de tels engrais. Elle a pu démontrer qu'il n'en était rien.
Pâtures & Papilles, un label pour la viande à lherbe
Orlane LEU, AuteurLassociation pour le développement et la valorisation de lélevage à lherbe (ADVEH) de Nouvelle-Aquitaine et le CIVAM de Gâtine (Deux-Sèvres) se sont associés pour proposer un label « système », dans lequel la ferme est labellisée dans sa globalité, afin de mettre en avant des animaux engraissés exclusivement à lherbe. Pour le moment, le label « Pâtures & Papilles » est utilisé pour les viandes bovines et ovines, issues de lensemble du territoire français.
Pays de la Loire : Ecimer la féverole pour améliorer le blé
Tanguy DHELIN, AuteurEn Vendée, lédition 2022 de la journée Cultures et fourrages, organisée par la Chambre dagriculture le 15 juin, a réuni plus dune centaine de producteurs. Cette journée a notamment été loccasion daborder les challenges de la culture du blé bio. Lune des principales problématiques rencontrées sur ce territoire est le faible taux de protéines des blés bio. Si ce taux est trop bas, le blé est déclassé en fourrager, et sa valorisation économique diminue considérablement. Lune des solutions pour augmenter ce taux est dassocier le blé avec de la féverole. Néanmoins, si les conditions sont trop séchantes et que la densité de semis de la féverole est importante, le rendement du blé va baisser, ce qui engendre une marge brute inférieure à celle dune culture de blé pur. Des essais ont montré que cest le mélange avec 8 grains/m2 de féverole qui offre la marge brute la plus intéressante (les modalités 14 et 20 grains/m2 avaient également été testées). Il est également recommandé décimer la féverole dès quelle dépasse 20 cm (souvent vers la fin avril) afin de diminuer la concurrence quelle exerce sur le blé.
Peut-on se passer des engrais azotés de synthèse ?
Gilles BILLEN, Auteur ; Josette GARNIER, Auteur ; Julia LE NOË, AuteurLa crise actuelle du coût énergétique et la guerre en Ukraine viennent plus que jamais souligner limportance de travaux récents qui montrent que la France, lEurope ou même le monde peuvent nourrir, dici 2050, une population grandissante (jusquà 11 milliards dhabitants au niveau mondial), sans recours aux engrais chimiques. Trois grands leviers sont mobilisables et à associer pour y arriver : i) Des systèmes de cultures basés sur des rotations longues intégrant des légumineuses, adaptées aux territoires et qui permettent un même niveau de production en protéines que les systèmes culturaux actuels basés sur les engrais de synthèse ; ii ) Le rétablissement de la complémentarité entre systèmes de cultures et élevage, avec le retour du bétail, surtout des ruminants, en zones céréalières, mais avec une densité de cheptel fortement réduite. Cette complémentarité cultures-élevage doit être associée à un renforcement de la concordance entre production et consommation locale et à un bouclage des cycles de nutriments intégrant une valorisation significative des excréments humains, notamment lurine, comme fertilisants ; iii) Une modification du régime alimentaire humain, avec des produits animaux ne représentant que 25-35 % de la ration protéique totale. La méthode de comptabilité biogéochimique GRAFS, développée par les auteurs, montre que lon peut ainsi nourrir le monde, tout en sauvegardant lenvironnement et en limitant les gaz à effet de serre, le tout sans utiliser dengrais chimiques. Les freins à la réalisation dun tel scénario sont plutôt de lordre des verrouillages sociotechniques et politiques, en cours aujourdhui pour maintenir une agriculture industrielle.
Le point avec Certipaq Bio : Du contrôle à la certification : réussir sereinement son audit
CERTIPAQ BIO, AuteurEn agriculture biologique, laudit annuel, réalisé par un organisme certificateur indépendant, évalue la conformité entre les pratiques des vignerons et les exigences du règlement. Si les contrôles inopinés seffectuent sans rendez-vous, les contrôles annuels sorganisent en amont (en général, quinze jours à lavance). Ces derniers commencent par lexplication des objectifs et du déroulé du contrôle. Un contrôle documentaire précède la visite de terrain. Un second contrôle documentaire vient ensuite compléter les observations visuelles. Avoir lensemble des documents nécessaires au contrôle facilite les échanges : plans et surfaces des parcelles, plans des bâtiments, documents de comptabilité, cahier de culture, fiches techniques et certificats des intrants Pour le contrôle visuel, le contrôleur se rend dans les parcelles (vérification de labsence de contamination croisée) et dans les bâtiments de stockage, au chai et à la cave (pour vérifier les intrants, la concordance entre achats et récolte ). Il arrive que le contrôleur réalise un prélèvement de terre, de végétaux, de vin ou de vigne. Ces prélèvements sont réalisés pour un contrôle de routine, une analyse obligatoire (en lien avec lanalyse de risque), ou encore en cas de suspicion dutilisation de produits non autorisés en bio.
Le point avec Certipaq Bio : Les démarches dengagement en bio
Gwénaël LEREBOURS, AuteurSengager en bio et obtenir un certificat pour la commercialisation de produits bio nécessitent deffectuer plusieurs démarches. Dans un premier temps, lagriculteur doit compléter une demande de certification auprès dun ou de plusieurs organismes de contrôle (OC). Ceci permettra aux OC de sassurer de la recevabilité de la demande et de transmettre un devis adapté. Une fois que lagriculteur a choisi son organisme de contrôle, il doit lui transmettre les documents contractuels (devis et contrat), ainsi que la déclaration dengagement, après les avoir complétés, datés et signés (cet article apporte plus de détails sur ce que doit contenir la déclaration dengagement). Parallèlement, et sans attendre, lagriculteur doit se notifier auprès de lAgence BIO, via une démarche en ligne sur le site internet de cet organisme. Lorsque ces deux démarches (engagement avec un organisme certificateur et notification auprès de lAgence BIO) sont effectuées, lengagement officiel en agriculture biologique est effectif.
Le point avec Certipaq Bio : Que faire en cas de contamination par des résidus de pesticides ?
Gwénaël LEREBOURS, AuteurSi un opérateur suspecte quune partie de sa production a été contaminée par un produit ou par une substance non autorisés, il doit : identifier et isoler la partie de sa production contaminée ; vérifier si le soupçon peut être étayé ; ne pas commercialiser ou utiliser la partie de la production concernée. Si la contamination ne peut pas être écartée ou si elle est vérifiée, lopérateur doit immédiatement informer son organisme de contrôle. Ce dernier mènera alors une enquête pour établir lorigine et les causes de la contamination. Lobjectif est, entre autres, de déterminer si la contamination est intentionnelle, survenue à cause dun manque de mesures de précaution, accidentelle ou fortuite (les causes de contamination peuvent, en effet, être multiples, et sont listées dans larticle). Cette enquête conclura aussi sur létat de certification de la production contaminée.
Le point avec Ecocert : Nouvelle réglementation : rappel des exigences
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article fait le point sur les principales exigences du règlement bio (UE) 2018/848 en matière d'enregistrements obligatoires et de registres à tenir. Parmi ces exigences, listées pour les productions végétales et animales, certaines sont des nouveautés ou sont, depuis peu, clairement explicitées dans le cahier des charges.
Pollinator Deficits, Food Consumption, and Consequences for Human Health: A Modeling Study
Matthew SMITH, Auteur ; Nathaniel MUELLER, Auteur ; Samuel MYERS, Auteur ; ET AL., AuteurLa pollinisation par les insectes soutient la production de nombreux aliments, tels que les fruits, les légumes, les fruits à coque et les légumineuses, qui fournissent des nutriments essentiels et contribuent à une bonne santé. Aujourdhui, la plupart des cultures rencontrent des problèmes de pollinisation en raison dune abondance et dune diversité limitées dinsectes pollinisateurs. Ces derniers subissent de multiples pressions anthropiques directes et indirectes : changement daffectation des terres, techniques agricoles intensives, pesticides nocifs, stress nutritionnel, changement climatique Lobjectif de cette étude est de modéliser les impacts dune pollinisation insuffisante sur la santé humaine mondiale, par le prisme de lalimentation. Pour cela, elle a estimé les écarts de rendement attribuables à un nombre insuffisant de pollinisateurs. Des modèles ont ensuite quantifié les impacts en matière de commerce, de consommation, de risques alimentaires et de mortalité par pays et à léchelle mondiale. Des études de cas plus poussées ont été menées sur trois pays : le Honduras, le Népal et le Nigeria. Les résultats montrent quà l'échelle mondiale, la production de fruits, de légumes et de fruits à coque diminue de 3 à 5 % en raison d'une pollinisation inadéquate, ce qui entraîne environ 427 000 décès annuels supplémentaires dus à la perte de consommation d'aliments sains. Les impacts sont répartis de manière inégale : la perte de production alimentaire concerne les pays à faibles revenus, tandis que les impacts sur la modification de lalimentation et sur la mortalité sont plus importants dans les pays à revenus intermédiaires et élevés. Dans les trois études de cas, la valeur économique de la production agricole était inférieure de 12 à 31 %, comparée à celle obtenue avec des pollinisateurs abondants. Ces résultats soulignent le besoin urgent de promouvoir des pratiques respectueuses des pollinisateurs.
Porter à connaissance : proximité, local, approvisionnements directs, circuits-courts (filière fruits et légumes frais)
Dans un contexte de crises globales environnementale, économique, sanitaire et géopolitique , lintérêt des consommateurs pour les produits alimentaires de « proximité », « locaux » ou encore issus de « circuits courts » sest particulièrement renforcé. Cependant, la confusion reste forte dans lesprit des consommateurs et pour certains professionnels. Ce document propose de clarifier les notions souvent ambigües de « proximité », de « local », de « circuits courts » et dapprovisionnements « directs ». Il a pour ambition daider lensemble des acteurs de la filière fruits et légumes (producteurs, expéditeurs, coopératives, importateurs, grossistes, acteurs de la distribution, acheteurs de la restauration collective...) à mieux comprendre les limites et les opportunités de ces modèles et les conséquences de la recherche dun approvisionnement qui vise à les intégrer.
Une première caisse alimentaire locale dans la Drôme
Mathieu YON, AuteurSeptembre 2021 a vu naître le marché du lavoir à Dieulefit (26), un système solidaire basé sur les principes de la caisse alimentaire et permettant l'accès, pour tous, à une alimentation locale et bio. L'aventure commence grâce à un producteur de légumes et à un producteur de pommes, rapidement rejoints par un boulanger. Les prix sont fixés par les producteurs, déclinés en trois tarifications (prix accessible, prix plein, prix solidaire), ce qui permet à chacun de participer en fonction de son budget. Les premiers marchés sont un succès, avec une balance prix accessible/prix solidaire excédentaire, ce qui a permis, après rémunération des producteurs, d'approvisionner la caisse alimentaire qui servira à compenser, sur les marchés suivants, un éventuel manque à gagner pour les producteurs. Le projet, ainsi sécurisé, a été reconduit à partir de mai 2022, après le creux de production hivernale. Plusieurs autres points de vente réfléchissent à adopter ce fonctionnement, ce qui permettrait, grâce à la solidarité entre clients, de mutualiser les caisses pour que chaque producteur, sur chacun des lieux de vente, trouve sa rémunération. Pour finir, ce système de triple tarification permettrait à l'agriculture paysanne de reprendre des parts de marché à la grande distribution et d'introduire une forme de justice et de sécurité sociale dans les achats alimentaires.
Les productions fruitières à l'heure du changement climatique : Risques et opportunités en régions tempérées
Occupant une place primordiale dans notre alimentation, les productions fruitières de climats tempérés sont issues de cultures très diversifiées et souvent inféodées à des régions aux conditions climatiques particulières. Quels effets le changement climatique va-t-il induire sur les performances, la diversité et la répartition de ces cultures ? Ces effets vont-ils accroître les vulnérabilités intrinsèques aux productions fruitières et générer également des opportunités leur offrant un nouveau dynamisme ? Quels outils et quels leviers permettront danticiper les adaptations des cultures fruitières au changement climatique ? Comment concilier adaptation climatique et compétitivité économique ? Pour répondre à ces questions, cet ouvrage, réalisé notamment en collaboration avec le GIS fruits et INRAE, présente un vaste panorama de connaissances, allant des évolutions et des prédictions climatiques aux processus écophysiologiques et agronomiques déterminant la production des plantes fruitières. Une analyse des impacts potentiels, ou déjà avérés, du changement climatique aux différents niveaux de la production permet dénoncer les enjeux à anticiper, concernant tout particulièrement la phénologie, la contrainte hydrique, la qualité des fruits et les bioagresseurs. Les différents leviers susceptibles de mener aux adaptations projetées sont explorés à la lumière des adaptations déjà mises en place en climats chauds.
Produire des orges brassicoles bio de qualité
Nina LOPEZ, Auteur ; Jean CHAMPION, Auteur ; Sabrina BOURREL, AuteurAfin d'accompagner au mieux l'essor des malteries qui travaillent en agriculture biologique, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (+ quatre malteries en cinq ans), les Chambres d'agriculture de la Drôme, de l'Isère et du Puy-de-Dôme ont mis en place des essais variétaux d'orge brassicole d'hiver et de printemps, avec des protocoles communs. Culture traditionnellement présente plutôt au Nord de la Loire, il semble, en effet, nécessaire de déterminer quelles sont les variétés d'orge les plus adaptées aux contextes pédoclimatiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Si les semis de printemps ne semblent pas adaptés (fort risque de sécheresse et de coups de chaleur), plusieurs variétés de printemps ont toutefois été étudiées mais sur des semis d'automne. Parmi les critères étudiés, figurent les rendements, la résistance aux maladies, le calibre, le taux de protéines (devant être compris entre 9,5 et 11,5 % pour un débouché en malterie), le poids spécifique, la qualité brassicole, le nombre de trempes nécessaires pour maltage, la qualité organoleptique et la typicité. Les résultats pour la première année d'essais (campagne 2021-2022) sont présentés dans cet article. Ils devront être enrichis et confrontés aux résultats de la campagne 2022-2023.
Le projet APaChE sintéresse aux Arbres Pâturés par les Chèvres
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe projet APaChe (20212024) étudie limpact de la consommation darbres à vocation fourragère sur les performances zootechniques et le comportement des caprins. Porté par CapPradel, IL est piloté par lInstitut de lElevage et financé par la DRAAF AuRA dans le cadre des fonds Massif Central. APaChe sarticule autour de trois actions techniques : 1 Réaliser un état des lieux et caractériser les pratiques agroforestières à vocation fourragère des éleveurs caprins dans le Massif Central (via une enquête) ; 2 Etudier lintégration des arbres fourragers dans la ration des chèvres laitières, afin de vérifier l'impact sur plusieurs paramètres, tels que la production laitière, la fromageabilité du lait., etc. (au travers d'essais menés sur la ferme expérimentale du Pradel) ; 3 Intégrer des arbres fourragers dans les élevages caprins du Massif Central en proposant des aménagements agroforestiers, tout en analysant leur implantation dun point de vue technique et économique.
Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone : Cinq visions de l'alimentation en France vers la neutralité carbone en 2050
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 16 (3 Rue Michel Ange, 75 794, FRANCE) : CNRS | 2022Le projet de recherche SISAE (Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone), auquel participent notamment le CNRS, le CIRED, INRAE, Solagro et le CIRED, a pour objectif de dessiner différentes visions du système alimentaire français en 2050, dans le cadre des engagements européens à la neutralité carbone à cet horizon. Il cherche à répondre aux questions suivantes : Comment faire évoluer la production et la transformation des denrées alimentaires pour répondre à la demande future de la population, tout en réduisant limpact environnemental du système alimentaire ? Quels arbitrages cette évolution suscite-t-elle aux différents niveaux du système alimentaire (partage dusage des sols, importations et des exportations des produits et le transport associé, transformation, modes dapprovisionnement des ménages...) ? Cinq scénarios du système alimentaire sont décrit dans ce rapport : Génération frugale (avec 70 % de SAU bio) ; Coopérations territoriales (avec 50 % de SAU bio) ; Technologies vertes (20 % des surfaces en AB) ; Pari réparateur ; SNBC 2019 (stratégie nationale bas carbone). La partie 1 présente lempreinte énergétique et carbone du secteur alimentaire actuel, les éléments communs aux scénarios et le scénario Tendanciel. La partie 2 décrit, dans le contexte propre à chacun des 5 scénarios visant à la neutralité carbone, le système alimentaire en 2050. En partie 3, les consommations dénergie et les émissions de gaz à effet de serre des scénarios en 2050 sont décrites de manière comparative. Une analyse des leviers principaux dévolution des systèmes alimentaires vers la neutralité carbone est présentée en partie 4.
Qualité des blés tendres français en agriculture biologique : Récolte 2022
L'enquête Qualité des blés biologiques français, réalisée par FranceAgriMer et par ARVALIS - Institut du végétal, avec le soutien d'Intercéréales, a permis d'évaluer la qualité des blés tendres biologiques collectés, en 2021/2022, dans 65 silos appartenant à des organismes stockeurs, des coopératives ou des négociants. 88 échantillons, représentatifs des catégories mises en place par les collecteurs, ont été prélevés à l'entrée des silos par les agents de FranceAgriMer, pour être analysés aux laboratoires de FranceAgriMer et d'Arvalis - Institut du végétal. Les résultats obtenus sont détaillés dans ce document. Globalement, la qualité des blés récoltés en 2022 est bonne, avec de bons tests de panification, mais avec toutefois des variations sur certains critères (poids spécifiques...).
Quelles sont les difficultés rencontrées par les éleveurs pour respecter les exigences du cahier des charges Demeter en termes de bien-être animal ? Et comment Demeter peut améliorer son évaluation du bien-être animal au cours des audits et de la certification ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au sein de l'association Demeter France, qui gère la marque certificatrice pour les produits issus de l'agriculture biodynamique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). L'étude a d'abord porté sur la présentation de la structure Demeter, son fonctionnement, ses missions et son ancrage sur le territoire français. Des tableaux, comparant la réglementation européenne biologique 2018/848 et le cahier des charges Demeter 2022, mettent en évidence les points communs et les différences quant à leurs exigences en termes d'élevage. Afin de recueillir les difficultés des éleveurs face aux exigences du cahier des charges Demeter, des entretiens ont été menés avec 13 éleveurs, permettant de collecter des données telles que : le contexte de l'entreprise, la présentation des productions animales, la réflexion sur le bien-être animal, le déroulement de l'audit, la certification... Les résultats de ces entretiens sont présentés dans ce document.
Rapport d'activités 2021
En cette période où la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien confirment la fragilité des systèmes agricoles et alimentaires français, la Présidente de l'Institut rappelle la nécessité de s'engager vers un système de production soutenable et durable est indispensable. Dans ce rapport d'activités 2021, l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) présente les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent. Ces travaux s'articulent autour de trois axes : 1 - Axe AGRI : Développer des systèmes agricoles bio diversifiés, résilients et durables : Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production en polyculture-élevage ; - Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production végétale ; - Mobiliser les ressources génétiques et leur biodiversité ; - Maîtriser l'utilisation des intrants pour plus de durabilité ; 2 - Axe ALIM : Développer des systèmes alimentaires bio et durables pour des produits sûrs, sains, bons et accessibles ; 3 - Axe SOCIETE : Accompagner les transitions en mobilisant l'intelligence collective : Placer l'AB au cur des systèmes alimentaires pour accompagner les transitions socio-écologiques.
Récolte de fruits bio : Coup de chaud sur les pommes
Marion COISNE, AuteurSi lannée 2022 a été plutôt propice pour les fruits à noyau bio, tels que les pêches, les nectarines ou les abricots (bon taux de sucre dans les fruits, fruits déjà arrivés à maturité avant la période de sécheresse, bonne consommation ), la situation a été moins bonne pour les pommes. Les conditions climatiques ont été compliquées pendant le cycle végétatif, le gel davril a touché certaines variétés, puis la canicule et la sécheresse ont pénalisé le développement des fruits. Et ce, quel que soit le mode de culture. Ceci a poussé certains arboriculteurs bio à réaliser un éclaircissage rigoureux. Les rendements ont été moins bons, avec des fruits de petits calibres, mais très sucrés, ce qui devrait séduire les consommateurs. Si les effets climatiques ont prédominé sur les dégâts causés par les ravageurs et les maladies, des problèmes de punaise diabolique (ravageur émergent) ont été relevés dans le Sud-Ouest. Le marché a, lui aussi, été compliqué. Comme la canicule a provoqué de la surmaturité sur certaines variétés, beaucoup de pommes, avec une faible capacité de conservation, se sont retrouvées sur le marché en même temps. La situation sest ensuite assainie, mais il faudra relever le défi dune offre-demande bio équilibrée dans un contexte de consommation moindre.
Retour sur l'Assemblée Générale 2022 de la Fédération des Paysans Herboristes
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurCréée en 2016 par des producteurs de plantes médicinales et aromatiques pratiquant la vente directe, la Fédération des Paysans Herboristes (FPH) a pour mission de promouvoir et de favoriser la profession de paysan·ne-herboriste en vente directe. Pour cela, lors de l'AG de janvier 2022, une Charte définissant le métier et les valeurs défendues par les paysan·ne·s-herboristes a été votée, afin de mieux communiquer sur cette profession auprès du grand public, des porteur·euse·s de projets, des producteur·rice·s, des partenaires et des élus. La FPH travaille également, en partenariat avec le syndicat SIMPLES et la FNAB, et avec le soutien de FranceAgriMer, au dépôt d'un référentiel « Paysan-herboriste » au Répertoire national des certifications professionnelles, pour faire reconnaître la profession par lÉtat et permettre la formation de futur·e·s paysan·ne·s-herboristes. Cet article fait également le point sur les travaux en cours, notamment : - l'élargissement de la liste des plantes en vente libre ; - la création d'une base de données, afin de rendre accessibles aux producteur·rice·s les allégations de santé utilisables et permettant d'informer les clients sur les propriétés des plantes.
Review: Quality and authentication of organic animal products in Europe
Le label AB (Agriculture Biologique) et lEurofeuille garantissent un processus de production qui interdit, notamment, l'utilisation d'engrais de synthèse, de pesticides et d'hormones, tout en limitant l'utilisation de médicaments vétérinaires. Toutefois, les consommateurs exigent des garanties concernant la qualité de ces aliments. Cet article dresse un état des lieux des connaissances actuelles sur la qualité des produits animaux biologiques et sur les moyens d'authentifier leur origine biologique. La qualité est ici considérée comme une combinaison de six facteurs : la valeur commerciale, les attributs nutritionnels, sensoriels, technologiques, de commodité et sanitaires. La comparaison de ces attributs entre les produits animaux bio et conventionnels montre une forte hétérogénéité au sein de chaque modalité, due à la variabilité des pratiques agricoles. Deux méta-analyses récentes ont néanmoins montré de meilleurs attributs nutritionnels dans le lait et la viande biologiques, liés à leur teneur plus élevée en acides gras polyinsaturés. En ce qui concerne la qualité sanitaire, un manque d'études a été relevé. L'agriculture biologique réduit le risque de résidus de médicaments et de résistance aux antibiotiques, mais l'élevage en plein air et une période d'élevage plus longue peuvent augmenter l'exposition des animaux aux contaminants environnementaux, ce qui pourrait augmenter le risque de bioaccumulation dans les produits animaux. En général, les attributs liés à la qualité sont plus variables chez les produits bio que chez les produits conventionnels, ce qui peut être dû à une sélection génétique moins importante (notamment en volaille), une plus faible utilisation des intrants et/ou une plus grande variabilité des conditions d'élevage. Cependant, la littérature n'aborde pas limpact de cette plus grande variabilité sur l'acceptabilité par les consommateurs et sur ladaptation des procédés de fabrication.
Signes de qualité : La Bio dans la jungle des labels
Maude CHABERT, AuteurLa consommation de produits alimentaires bio est en baisse. Ceci s'explique, notamment, par une perte de confiance des consommateurs en la valeur ajoutée de la bio. Le prix étant le premier frein à l'achat du bio, les consommateurs se replient sur des produits affichant certaines qualités (produits locaux, sans pesticides...). Dans le but de rappeler ce qui différencie la bio des autres signes de qualité, Greenpeace, le WWF France et le BASIC ont étudié les impacts socio-économiques et environnementaux de 11 démarches alimentaires, afin d'évaluer leur durabilité. Un schéma reprend les résultats obtenus par les différents labels, certifications et démarches alimentaires. Stéphanie Constant, maraîchère bio à Languédias (22), décrit la commercialisation de ses produits, intégralement en circuits courts.
Soja bio : Bien choisir sa variété et ses semences
Laurence FONTAINE, AuteurLa production de soja certifié bio en France poursuit son développement, avec plus de 50 000 hectares implantés en 2020, et ce, aussi bien dans le Sud que dans le Nord du pays. Dans ce contexte, cette espèce est passée au statut hors dérogation : depuis le 1er janvier 2022, les agriculteurs ne peuvent utiliser que des semences multipliées en agriculture biologique. Aussi, il est conseillé aux agriculteurs de bien anticiper leurs commandes de semences, notamment pour les variétés les plus précoces. Pour les variétés tardives, l'offre, quasi-inexistante avant 2019, s'étoffe : en 2021, sept variétés des groupes I et II étaient multipliées en France. Côté qualité, des variétés riches en protéines et de gros calibre sont recherchées pour répondre à la demande du marché en alimentation humaine, alors que le rendement reste un critère-clé pour les besoins de l'alimentation animale.
Le soutien à l'agriculture biologique
La Cour des comptes se penche, dans ce rapport, sur la politique publique française liée à lagriculture biologique (programme Ambition Bio, dispositifs de soutien) en lien avec les objectifs des programmes depuis 2010. Le premier chapitre, « Lagriculture biologique au défi du changement déchelle », se conclut sur le constat que la littérature scientifique reconnaît à la bio de nombreux bénéfices sanitaires et environnementaux : sur la qualité de leau et des sols, sur lamélioration du bien-être animal, sur la création demplois et avec un impact plutôt favorable sur le climat. Concernant le marché, le rapport relève que, au terme dune décennie de forte croissance de lagriculture biologique, des turbulences apparaissent sur certains marchés. Au-delà de leffet conjoncture qui fait suite à lenvol des ventes bio en 2020, des fragilités sont relevées : risques sur les prix avec le développement des ventes en GMS, manque de communication auprès des consommateurs et structuration des filières insuffisante, notamment en céréales. La Cour des comptes estime que la politique de soutien na pas permis datteindre les objectifs fixés ; que les dispositifs daides à la production sont insuffisamment dotés, tiennent peu compte des externalités de la bio et présentent des difficultés majeures de mise en uvre. Elle relève aussi les ambiguïtés de la certification environnementale et de laffichage qui lui est lié aux dépens de la bio, en mettant en avant les limites de la HVE. Les moyens consacrés à la promotion et à la recherche en AB lui semblent limités, ainsi que les produits bio en restauration collective publique. Au final, la Cour des comptes recommande dinformer les citoyens et les consommateurs sur limpact environnemental et sanitaire de l'AB ; de réorienter les soutiens publics à lagriculture au profit de la filière bio ; de favoriser la création de valeur au sein de la filière bio (loi Egalim, Fonds Avenir Bio et lancement dune mission prospective sur la contribution de lAB à lautonomie agroalimentaire française et européenne, ainsi que sur les moyens de la renforcer).
A la une : Thés, tisanes : La propreté ninfuse pas toujours ! ; Cultivé en France : Vive le thé bio et local !
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Xavier LEFEBVRE, AuteurLe thé et les tisanes voient leur consommation augmenter et bénéficient dune image de produit naturel. Mais quen est -il vraiment ? Des tests sur la présence de pesticides (770 molécules recherchées), de métaux lourds, et de corps étrangers ont été menés sur 4 familles de produits, bio et conventionnels, achetés en grandes surfaces et en magasins spécialisés : 16 thés noirs, 12 thés verts à la menthe, 10 infusions à base de verveine et 10 infusions détox. Pour les thés verts, les polyphénols, marqueurs de qualité, ont aussi été dosés. Les résultats montrent, notamment, la présence de 16 pesticides dans les thés conventionnels, dont certains interdits en France ou en Europe, tout en restant sous les « limites maximales de résidus ». Près de la moitié des thés verts est concernée, tous non bio. Du Glyphosate (encore autorisé) a été retrouvé dans 30 % des produits, en particulier les thés noirs. Si les résultats sont « bons » pour les métaux lourds, par contre, les analyses ont montré la présence de nombreux corps étrangers : insectes, fragments de plastiques ou de pierre, poils de rongeurs Les infusions sont plus touchées par ce dernier point, ainsi que les produis bio pour les impuretés dorigine biologique (probablement parce que non traités pour les insectes). Pour les thés verts, les teneurs en polyphénols sont très variables, allant du simple au double. Le dossier se conclut avec un focus sur le thé bio cultivé en France, notamment métropolitaine. Production encore confidentielle, elle bénéficie depuis cette année dun label privé « thé français ».
TOFoo, un projet inédit : Des analyses pour garantir lorigine bio
Marion COISNE, AuteurLe projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Ce qui constitue un véritable défi technologique. Ce projet a été lancé en 2020, pour une durée de cinq ans et demi, avec un budget de 18 millions deuros. Il réunit une dizaine de partenaires et professionnels associés, dont lITAB, et il est coordonné par le laboratoire danalyses Eurofins. Lhypothèse sur laquelle se base ce projet est que les pratiques agricoles ont un impact sur la qualité du produit, quel que soit le lieu de culture ou la variété. Pour capter ces impacts au niveau de la qualité, et donc les différences entre les produits bio et non bio, des analyses sont effectuées sur un grand nombre déchantillons de pommes, de lait, de carottes, de blé, de tomates et de jus de pomme (bio et non bio). Lobjectif est danalyser une quantité déchantillons suffisamment grande pour arriver à distinguer et à caractériser ces deux groupes (bio et non bio). Les premiers résultats, notamment sur pomme, sont prometteurs.
Le Topo de la Bio : Petit lexique des allégations, affirmations et autres généralités les plus récurrentes sur la bio
Dans ce document, la CAB Pays de la Loire répond à huit questions et allégations sur la bio en réfutant les idées fausses et en donnant des arguments montrant l'intérêt de la bio : - Le local cest déjà bien ! ; - Tout est presque bio ; - Le pouvoir dachat est en baisse et les produits bio sont toujours trop chers ! ; - Il ne faut pas opposer les systèmes ; - Cest vraiment bio ? ; - Les consommateurs nachètent plus bio, il ny a plus de débouchés pour les producteurs ; - Les bio ont un moins bon bilan carbone ; - Les viticulteurs bio polluent plus les sols.
Tout savoir sur l'alimentation bio
Hannah BRAMI, Auteur ; Agathe PALAIZINES, Auteur ; Clément PEDROSA, Auteur ; ET AL., AuteurPour la première fois, en 2021, le chiffre d'affaires des ventes de produits biologiques a chuté de 3 % en France. Alors que les chiffres du bio des années précédentes révélaient que les Français accordaient un intérêt croissant aux produits biologiques, comment expliquer cette diminution de la consommation ? Ce numéro dIdées Pratiques propose un décryptage de lalimentation biologique : - L'agriculture biologique, des années 1920 à 2020 ; - Provenance des produits : bio d'ici ou d'ailleurs (réglementation, nourrir le monde...) ; - Agriculture bio : de la fourche à l'assiette (définition, cahier des charges, contrôles...) ; - La santé dans l'assiette (bienfaits pour la santé, régime alimentaire...) ; - Manger bio sans se ruiner (grande surface ou magasin bio, quelles solutions pour manger bio à moindre coût...) ; - Règles renforcées, labels... L'agriculture bio sous la tutelle européenne (labels...) ; - Goût, conservation... Manger bio, un gage de qualité ? (calendrier de saison, réduction du gaspillage...).
Valorisation des bovins allaitants : « Maximiser le taux de finition » ; Valorisation des bovins allaitants - Témoignage : Mâles et femelles finis en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurRépondre aux demandes du marché, en produisant des animaux finis valorisant au mieux lherbe et en limitant la consommation de concentrés, est un point-clé en élevage bovin allaitant biologique. Les travaux conduits depuis de nombreuses années sur la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou ont permis, notamment, de définir 2 itinéraires techniques permettant de produire, avec de bons résultats, des bovins finis en race limousine. Deux limites ont cependant été identifiées : des animaux avec des poids carcasse trop lourds et une consommation de concentrés, certes autoproduits, encore à réduire. Pour ce faire, la ferme expérimentale sest engagée, depuis 2019, dans de nouveaux essais centrés sur le croisement avec de lAngus en voie terminale pour gagner en précocité. Les premiers résultats sont intéressants, mais restent à finaliser et à compléter. Deux éleveurs de 180 mères limousines en AB, à cheval sur la Haute-Vienne et la Vienne, témoignent de leurs pratiques et de leurs choix pour finir tous leurs animaux, mâles et femelles, en valorisant lherbe au mieux. Exploitant 100 ha de prairies permanentes, 250 ha de prairies temporaires et plus de 40 hectares de méteil, ces producteurs visent lautonomie complète. Pour faire face aux aléas climatiques, ils cultivent aussi, depuis 4 ans, du sorgho fourrager et ont réduit la taille de leur troupeau de 20 mères. Avec deux périodes de vêlages, ils visent à produire des animaux âgés de 28 à 36 mois, bien finis, mais pas trop lourds, car plus faciles à vendre. Aujourdhui, face à lapplication du nouveau cahier des charges bio, ils réfléchissent à de nouvelles conduites de finition. Parmi les pistes envisagées : optimisation du pâturage tournant et du parcours à lherbe, ou encore mise en place de plateformes de distribution au champ avec des protections contre la pluie.
Variétés de blé : qua-t-on appris après 3 années du projet Qualiblébio ?
BULLETIN CAB, AuteurLe programme de recherche multipartenarial Qualiblébio a pour objectif de mieux connaître les variétés de blé sous tous leurs aspects. Il est né sous limpulsion de producteurs bio et de la CAB Pays de la Loire, et associe divers partenaires : lITAB, INRAE, la Chambre dagriculture, le GABBAnjou, la Minoterie Suire, lassociation Triptolème et la ferme du Pont de lArche. Différents blés ont été testés sur le plan agronomique (deux plateformes dessais), technologique (tests de panification au levain), organoleptique (tests de dégustation) et nutritionnel (analyses des glutens). Les différentes variétés évaluées appartenaient principalement à deux grandes catégories : des variétés paysannes (variétés anciennes et variétés populations) et des variétés biologiques (issues de sélections classiques, mais dans des conditions et avec des critères spécifiques à lagriculture biologique). Quelques variétés témoins (issues de sélections en conditions conventionnelles, mais assez fréquentes chez les agriculteurs bio), ainsi que quelques variétés paysannes de blé poulard ont été intégrées aux essais. Aucune variété évaluée na répondu parfaitement à lensemble des critères étudiés lors de ce projet. Qualiblébio a, néanmoins, fait ressortir les caractéristiques de certaines dentre elles. Elles sont synthétisées dans cet article et sont plus amplement détaillées dans un guide technique publié par la CAB, intitulé « Blés paysans en Pays de la Loire ».
Variétés de céréales en agriculture biologique : Fiches variétés Blé tendre d'hiver : 2022
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022L'ITAB et Arvalis - Institut du végétal ont rassemblé les informations disponibles sur le comportement de différentes variétés de blé tendre d'hiver adaptées à une conduite en agriculture biologique. Chaque variété fait lobjet dune fiche. Ces fiches comportent des informations sur : 1 lidentité de la variété (obtenteur, nombre dannées en test dans le réseau bio, classe technologique ) ; 2 le comportement agronomique (précocité, alternativité, résistance au froid, résistance à la verse, hauteur, capacité à concurrencer les adventices, sensibilité aux maladies ) ; 3 le potentiel de rendement et la teneur du grain en protéines ; 4 les caractéristiques technologiques (poids spécifique, force boulangère, indice de Zélény, critères alvéographiques, comportement en panification ). Les variétés présentées sont : Activus, Adesso, Adriatic, Alessio, Alicantus, Angelus, Annie, Apexus, Attlass, Aurelius, Campesino, Cecilius, Centurion, Chevignon, Christoph, Descartes, Edelmann, Ehogold, Emilio, Emotion, Energo, Filon, Forcali, Gambetto, Geny, Ghayta, Graziaro, Gwastell, Gwenn, Hansel, Hanswin, Hendrix, Izalco CS, KWS Extase, Lennox, LG Absalon, LG Armstrong, Liskamm, Metropolis, Montalbano, Nogal, Numeric, Orloge, Poesie, Posmeda, Renan, RGT Forzano, RGT Montecarlo, RGT Venezio, Rubisko, Solehio, Sy Adoration, Tengri, Togano, Ubicus, Valbona, Wendelin, Wital, Wiwa. A noter : sept nouvelles variétés font leur apparition dans ce référentiel (Apexus, Aurelius, Emotion, Gambetto, Gwenn, Hansel et Sy Adoration).
Variétés de céréales en agriculture biologique : Memento Blé tendre d'hiver : 2022
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document synthétise les principales caractéristiques de plus de 70 variétés de blé tendre adaptées à une conduite en agriculture biologique : caractéristiques physiologiques (précocité, alternativité, hauteur, résistance au froid, résistance à la verse ), résistance face aux agresseurs (pouvoir couvrant, résistance à la fusariose, à la rouille, à loïdium, à la septoriose ), valeur technologique (poids spécifique, indice de Zélény, force boulangère ). Il offre également un comparatif des principales variétés, en fonction de leur rendement et de leur teneur en protéines, pour chaque grande région géographique française (centre, nord-est, ouest, sud). Ce réseau de criblage variétal fédère de nombreux partenaires - expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... - qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB. Les synthèses sont réalisées par l'ITAB et ARVALIS-Institut du végétal.
Vers un doublement du chiffre d'affaires bio d'ici 2027 ?
NATEXBIO, Auteur ; LA MAISON DE LA BIO, Auteur ; CREDOC, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2021, Natexbio et La Maison de la Bio ont lancé une étude, avec l'institut Credoc et AND International, pour répondre à l'interrogation suivante : Comment va évoluer le secteur bio d'ici 2027 ? Les résultats de cette étude ont conduit à quantifier l'effet des facteurs extérieurs (politiques, économiques, sociologiques...) sur le secteur bio, afin d'aider les entreprises à se projeter. Ce travail a permis d'identifier quatre scénarios possibles, du plus pessimiste ou plus optimiste. Le scénario 2, qui envisage une croissance du secteur de +10 % par an (soit un chiffre d'affaires multiplié par deux) accompagnée, notamment, par la création de 137 000 emplois sur toute la filière bio, a été présenté lors de la conférence de presse à Natexpo, le 14 juin 2022. Les actions publiques qui pourraient être mises en place pour évoluer vers ce scénario ont été exposées en détail à cette occasion.
Viande bio et bien-être animal
Anne DENIS, AuteurLe respect du bien-être animal dans les élevages est une préoccupation de plus en plus importante pour les consommateurs. A travers cet article, l'auteur apporte quelques éclairages, illustrés par des comparaisons sur les conditions d'élevage des poulets, des cochons et des bovins dans les élevages conventionnels et sous les labels Agriculture Biologique ou Label Rouge avec les mentions "plein air" et "en liberté". Pour l'auteur, les productions "standards" ou "sous certification de conformité" s'apparentent à de la maltraitance (claustration, surpopulation...). En revanche, les exigences des labels permettent d'améliorer grandement la vie des animaux. Toutefois, que ce soit pour le label Agriculture Biologique ou le Label Rouge, des améliorations sont encore possibles, même si le respect du bien-être animal est déjà bien pris en compte.
Vins sans sulfites ajoutés : Quelles sont leurs caractéristiques sensorielles ?
Frédérique ROSE, AuteurEn 2021, 35,7 % des vignerons bio ont élaboré une cuvée sans sulfites ajoutés. Les vins sans sulfites ajoutés ont des profils différents et permettent aux viticulteurs détoffer leur gamme en proposant un nouveau produit. Ces différences restent toutefois à caractériser et à approfondir. Peut-on caractériser les vins sans sulfites à la dégustation ? Cet article fait le point, en se basant sur les conseils de trois nologues qui accompagnent des domaines en agriculture biologique : Stéphane Becquet de Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, Julien Meffre dICV Provence, et Mathieu Huguet de lentreprise Sadon Huguet. Par ailleurs, le projet de recherche Vins de Bordeaux sans sulfites, débuté en 2018 et porté par lunité de recherche nologique de lUniversité de Bordeaux, a pour objectif de définir scientifiquement, grâce à des analyses sensorielles et à d'autres outils de dégustation, ce quil se passe dans ces vins. Un encart présente les principaux résultats obtenus.
Vitisbio : Annuaire des fournisseurs des vignerons bio 2022-2023
VITISBIO, AuteurDans son annuaire des fournisseurs des vignerons bio (édition 2022-2023), Vitisbio répertorie les coordonnées des structures qui proposent des matériels, des produits ou des services en lien avec la viticulture bio. Cet annuaire est composé de plusieurs catégories : 1 Les techniques culturales : plants et pépinières, fertilisation et couverts végétaux, travail du sol et machinisme, autres matériels et protections physiques, protection sanitaire et biocontrôle, logistique et manutention, gestion des effluents ; 2 Les équipements de chais : tonnellerie / foudrerie / cuverie, chaudronnerie, instrumentation et régulation, construction et revêtements, pompes / compresseurs / filtration, produits nologiques, transfert et traitement ; 3 Lembouteillage et le conditionnement : impression et traçabilité, matériels / process / ingénierie, conditionnement et packaging, bouchons et capsules ; 4 Les services : organismes de développement (organismes nationaux, organismes régionaux, organismes de contrôle et marques, stations dexpérimentations), formations spécialisées, conseil indépendant, viticulture et vinification connectées, salons / foires / expositions.
14 indicateurs de biodiversité agricole pour les filières agro-alimentaires : Filières végétales 2021
Daniel CHANTREL-VALAT, Auteur ; Pauline LAVOISY, Auteur ; Eloi PAILLOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (47 Rue Clisson, 75 013, FRANCE) : ASSOCIATION NOÉ | 2021Comment mesurer les impacts des pratiques agricoles sur la biodiversité ? Dans ce recueil, issu dun travail impliquant de nombreux acteurs des filières végétales, l'association Noé propose 14 indicateurs (infrastructures agroécologiques, couverture des sols, travail du sol, diversité cultivée, l'activité biologique, pollinisateurs sauvages...). Pour chacun de ces indicateurs, une notice dutilisation détaille une ou plusieurs mesures de suivi proposées : matériel ou données nécessaires, formule ou protocole de terrain le cas échéant, interprétation des résultats obtenus.
1985 : Les premières règles en matière de contrôle
Jean-François LEMAIRE, AuteurC'est en 1985 que les premiers contrôles bio ont été organisés, dans le cadre de la mise en place des mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture, dans le dossier "Réglementation des produits de l'agriculture biologique". A l'époque, pour pouvoir utiliser la mention "Agriculture biologique", chaque opérateur bio devait respecter un cahier des charges homologué d'un organisme gestionnaire reconnu par la Commission Nationale d'Homologation des cahiers des charges. Les conditions de mise en uvre des contrôles, que ce soit pour les fournisseurs ou pour les producteurs, figuraient dans ces cahiers des charges.
3J Développement : la solution pratique et de bon sens pour le vrac liquide
BIO-LINEAIRES, Auteur3JD est une entreprise familiale installée dans la Vienne, spécialisée dans la vente de produits en vrac liquides. Fondatrice du groupe Nature & Stratégie, la famille Gabory nest pas une inconnue dans le monde de la bio. Engagée pour la réduction du gaspillage et de l'empreinte environnementale, lentreprise propose toute une gamme de distributeurs de vrac liquides, adaptés aux différents besoins des magasins, qui permettent une traçabilité parfaite et le respect des normes dhygiène et de sécurité. Pour les liquides non alimentaires, 3JD choisit de distribuer les marques de produits Etamine du Lys et Coslys via la structure commerciale familiale, Comptoir des Lys, du groupe Nature & Stratégie. Pour lalimentaire, cest vers dautres partenaires que lentreprise se tourne : « des fabricants bio de qualité, de préférence locaux » à qui elle offre une place et de la visibilité en magasin, ainsi que des solutions pour la poursuite de leur projet de vente en vrac. Pour finir ce publireportage, les Gabory partagent leur volonté de continuer à accompagner les producteurs et les fabricants, tout en offrant aux consommateurs et aux points de vente des solutions pratiques pour la distribution des produits.
60 Millions de consommateurs : Hors-série n°209 : Manger bio : Les vrais bienfaits ; Les déceptions
Adeline TREGOUET, Auteur ; Cécile KLINGER, Auteur ; Elisabeth BOUVET, Auteur ; ET AL., AuteurPour tester la qualité des produits bio, 60 Millions de consommateurs a passé au crible 100 références : équilibre nutritionnel, nombre d'additifs, promesses marketing... Comparés aux mêmes références en conventionnel, comment les produits bio se distinguent-ils ? Ce Hors-série de la revue 60 Millions de consommateurs se compose de 4 parties : - Le bio, quésaco ? : Rappel des grands principes du bio, en culture, en élevage ; Informations sur les labels ; - Le bio et les autres : Tout d'abord, ce qu'en dit la science ; Puis, 100 références, dans 8 familles de produits, sont décryptées et comparées aux références conventionnelles (sucres ajoutés, additifs, pourcentage et origine des matières premières, acides gras saturés...) ; - Le bio paysan : Passage en revue de 3 filières (Riz de Camargue, porcs, sésame) et freins au développement des conversions (monocultures en riz...) ; - Le bio business ; Les produits bio de la grande distribution sont-ils des produits bio au rabais ? ; Comment le réseau bio spécialisé se démarque-t-il ?
Abricots dans le Roussillon : La qualité gustative avant tout
Tanguy DHELIN, AuteurLe Verger bio de Véronique est basé dans le Roussillon. Il regroupe 50 ha dabricotiers, 40 ha de vignes et 8 ha de grenadiers. La conversion en bio du verger a débuté en 2012, sur 20 % des surfaces, et a abouti en 2018. Même si les producteurs étudient la diversification en figues et en avocats, leur spécialité reste labricot : ils en cultivent pas moins de 25 variétés. Leur objectif est de proposer des abricots bio tout au long de la période de production, sans interruption, de mi-mai à mi-septembre (une variété produit durant dix à quinze jours, il faut donc au moins vingt variétés pour couvrir cette période). Si la continuité de production est un critère prépondérant pour choisir les variétés, la qualité gustative est également très importante pour ces producteurs, tout comme laspect visuel. Ainsi, bien qu'ils soient en bio, la résistance aux bioagresseurs ne fait pas partie des principaux critères de sélection (il faut tout de même savoir que la région est peu propice au développement du monilia). Les abricots sont vendus sur de nombreux canaux : Amap, magasins spécialisés locaux, grande distribution, grossistes, industriels Chaque qualité dabricot a son marché particulier.