Thésaurus
> PRODUCTION VEGETALE > VEGETAL > FOURRAGE > PRAIRIE > PATURAGE
PATURAGE |
Documents disponibles dans cette catégorie (1128)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Apports de fourrages grossiers en porc : Des résultats bénéfiques à tous niveaux ! ; Des éleveurs témoignent : Le meilleur pour les porcs
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe projet Casdar Valorage porte sur la valorisation de parcours et de fourrages riches en protéines par les poules pondeuses et les porcs bio. Ce dossier revient sur les résultats d’essais de pâturage et de distribution d’enrubannage menés, entre 2022 et 2023, chez trois éleveurs engraisseurs de porcs, dans un contexte où le règlement de l’AB oblige, depuis 2021, d’apporter des fourrages frais, secs ou ensilés dans l’alimentation de ces animaux. Chaque producteur avait fait le choix des pratiques à tester sur son élevage, l’apport de fourrages étant mené en parallèle d’un rationnement plus ou moins important de la ration (jusqu’à 20 %). Même si tous les résultats ne sont pas encore connus, ils montrent déjà plusieurs intérêts à ces pratiques avec, en premier lieu, un effet évident sur le bien-être animal, avec des porcs beaucoup plus calmes. On peut noter une baisse de la consommation de concentrés et, donc, du coût alimentaire hors fourrages. Les carcasses sont moins grasses avec une amélioration du taux de muscles, du TMP, donc du prix payé. Les essais montrent aussi la faisabilité du pâturage tournant dynamique, avec des mélanges à adapter, les porcs préférant les légumineuses ou encore la chicorée. Les tests de distribution d’enrubannage de luzerne montrent notamment que les porcs préfèrent les fourrages les plus humides, un taux de 50 % de matière sèche semblant un bon compromis. Les résultats complets sont à attendre courant 2024.
Associer élevage ovin et grandes cultures avec un troupeau peu consommateur d’intrants : Journée de restitution du 25 janvier 2024 : Recueil des communications
Le projet Sobriété, qui s’inscrit dans le programme Européen d’Innovations (PEI) et auquel participait Bio Centre, avait pour objectif d’étudier l’introduction d’ateliers ovins dans des fermes de grandes cultures. Quatre agriculteurs conventionnels ont participé à ce travail en imaginant, avec leur conseiller, les modifications de leur assolement, en améliorant la vie de leurs sols et en tendant vers plus d’autonomie. Parallèlement, à Inrae de Bourges, des suivis ont été réalisés, pendant deux campagnes, avec des brebis Berrichonnes de l’Indre et des brebis Romanes qui pâturaient toute l’année dans cette zone céréalière et qui ont valorisé des luzernes, des couverts végétaux et des prairies permanentes, tout en consommant peu d'aliment concentré. Les principaux enseignements de ce suivi concernent : la reproduction (des luttes courtes au printemps), l’alimentation (à partir de la mi-octobre, pâturage des couverts par les brebis et leurs agneaux), le côté sanitaire (surveillance du parasitisme), le bien-être animal et l’économie (des marges brutes élevées avec de bonnes productivités). En fin de document, des conseils sont apportés sur le pâturage des surfaces de grandes cultures, pour les céréales (stade tallage, 1 à 3 jours maximum…), pour les couverts végétaux (sans transition alimentaire et sans apport de concentré) et pour les colzas grains (pâturage d’automne, à proscrire en janvier ; surveillance quotidienne pour éviter le surpâturage…).
Parcours de vignerons : Domaine Claude Vosgien ; Domaine La Grangette
Arnaud FURET, Auteur ; Louise JEAN, AuteurStéphane et Alexandre Vosgien sont viticulteurs associés sur le domaine Claude Vosgien, en Meurthe-et-Moselle. Ils cultivent, en bio, 12 ha de vignes et 6 ha de mirabelles. Ils produisent du vin AOP Côtes de Toul gris, blanc et rouge, et du vin effervescent, à partir de cépages gamay, pinot noir et auxerrois. Leur rendement oscille entre 40 et 45 hl/ha. Pour faciliter la gestion du vignoble et notamment endiguer la propagation des maladies (mildiou, oïdium, etc.), les rangs de vignes ont été élargis : de 1,10 m à 1,80-2,20 m. Un rang sur deux est travaillé en début de saison, grâce à une roue émotteuse ; les autres rangs sont enherbés. En cave, un travail de sélection parcellaire permet de différencier les vins, pour une gamme assez variée, dont une gamme sans intrants. Le domaine produit également des spiritueux à base de mirabelle. Christelle et Matthieu Caron gèrent le domaine La Grangette, dans l'Hérault. Ils produisent du vin bio sur 20 ha, en AOP Picpoul de Pinet et en IGP Côte de Thau. L’impact du changement climatique sur leurs parcelles implique un renouvellement plus régulier des vignes et la mise en place d’un système d’irrigation. L’atelier le plus fatigant reste, aujourd’hui, la gestion manuelle de l’enherbement, à cause notamment de l’irrégularité des rangs de vignes ; l’intégration de l’écopâturage avec des brebis a montré de bons résultats. Le domaine produit 10 vins tranquilles, un vin pétillant et un jus de raisin, dont 35% partent à l'export. En recherche de diversification, le domaine produit également de l’huile d’olive et du miel.
Produire sur des prairies naturelles et diversifiées : Des éleveurs et éleveuses isérois.es innovent pour gagner en autonomie dans leur système d’élevage pâturant
Charlène MIGNOT, Auteur ; Olivier MOLY, Auteur ; Vincent GILBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | GRENOBLE (Marché d’Intérêt Général, 117 Rue des Alliés, 38 030, FRANCE) : ADDEAR 38 | 2024En Isère, un GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) d'éleveurs et d'éleveuses, animé par l'ADDEAR 38, a réalisé un travail, de 2020 à 2023, autour de l'autonomie des systèmes d'élevage. Lors de ces 3 ans de projet, les 12 éleveurs et éleveuses, tous en bio, ont beaucoup échangé sur leurs activités et ont réfléchi à des pistes à suivre pour améliorer l'autonomie de leurs systèmes. Ce document, fruit des travaux du GIEE, présente un panel de leviers, expérimentés dans les fermes accompagnées, autour de 3 axes : Axe 1 - Valoriser toutes les végétations pour gagner en autonomie alimentaire sur la ferme : Fabriquer du report sur pied des végétations ; Intégrer des ligneux dans la ration au pâturage ; Jouer sur l'équilibre azote-cellulose entre le pâturé et le distribué ; Faire varier ses objectifs de production en fonction des ressources à chaque saison. Axe 2 - Santé animale : gagner en autonomie et réduire le parasitisme : Identifier les périodes à risque parasitaire élevé ; Développer l'immunité des animaux aux parasites d'herbage ; Accompagner, réduire ou éliminer les parasites et autres pathogènes avec l'appui des plantes ; Monter en compétences sur le diagnostic sanitaire et les premiers soins. Axe 3 - Qualité et valorisation des produits transformés : Intégrer des levains indigènes en fromagerie pour plus de typicité et d'autonomie ; Engraisser et finir à l'herbe les animaux ; Calculer son coût de revient pour définir un prix de vente rémunérateur. En plus d'expliciter ces trois axes, le document compile les retours d’expériences des fermes.
Rencontres porc bio Ifip-Itab : Entre recherches innovantes et contexte difficile
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 21 novembre 2023, dans le cadre des Rencontres porc bio Ifip-Itab, divers résultats de projets de recherche et développement sur le porc mâle non castré et sur la valorisation de fourrages ont été présentés (Farinelli, Ppilow, Valorage...). Ces résultats ont notamment montré qu’élever des porcs mâles non castrés était possible, avec la nécessité de contrôler leur comportement agressif par la génétique ou encore les conditions d’élevage, et de limiter les risques d’odeurs de la viande par l’alimentation, le paillage ou la propreté des cases. Reste la question de la valorisation de ces mâles entiers par la filière : les travaux conduits ont permis d’identifier des recettes qui permettraient de transformer nombre de ces mâles. Mais, le contexte fait qu’aujourd’hui, il n’est pas possible de lancer de nouveaux produits sur le marché du porc bio. Cette journée a aussi permis un débat sur les besoins en recherche pour demain, qui sont nombreux et touchent à divers aspects. Une question est notamment revenue : celle des courettes en lien avec la mise en conformité des bâtiments avec le nouveau cahier des charges bio. Cette mise en conformité, non sans impacts négatifs sur la pénibilité et le temps de travail liés au curetage et au paillage de ces courettes, demande aussi des investissements parfois très conséquents, chose quasi impossible dans le contexte de crise actuel. L’urgence, aujourd’hui, n’est plus, par exemple, à la question de la non castration des mâles, mais à la mobilisation pour aider les producteurs à ne pas mettre la clé sous la porte.
Visible spectroscopy on lamb fat and muscle to authenticate the duration of pasture finishing
Lucille REY-CADILHAC, Auteur ; Donato ANDUEZA, Auteur ; Sophie PRACHE, AuteurLes systèmes d'élevage basés sur le pâturage sont considérés comme étant les plus respectueux du bien-être animal et de l'environnement. De fait, ils répondent, à travers cette image, à la demande de nombreux consommateurs en quête de produits de qualité. Toutefois, au-delà de l'étiquette et de la confiance qu'on lui attribue, est-il possible de distinguer un produit issu d'un élevage à l'herbe d'un autre ? C'était l'enjeu de l'étude, réalisée sur la station expérimentale Herbipôle-INRAe, qui visait à : - tester la capacité de la spectroscopie visible à distinguer différentes durées de pâturage au travers de l'étude de la graisse péri-rénale, de la graisse dorsale et du muscle d'agneau ; - et déterminer à partir de quelle durée de pâturage une telle distinction du produit obtenu est rendue possible. Quatre lots de 35 agneaux ont été suivis sur deux ans : le premier groupe a été engraissé en bâtiment (aux concentrés), les autres groupes ont été finis au pâturage, respectivement 21, 42 et 63 jours avant abattage. Les quatre lots n'ont pas pu être distinctement discriminés, dans aucun des tissus analysés, néanmoins la spectroscopie visible a permis de distinguer les produits issus d'agneaux engraissés au pâturage de ceux engraissés en bâtiment. Dans le gras, la "signature" du pâturage a pu être identifiée à partir d'une durée de 21 jours au pré. Dans le muscle, cette signature apparaît à partir de 42 jours de pâturage.
L’abreuvement au pâturage
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, Auteur ; HERBE ET FOURRAGES CENTRE, AuteurLa consommation d’eau des animaux varie selon différents facteurs : elle est plus importante si les aliments sont secs, si la température extérieure s’élève, et elle évolue en fonction du stade physiologique et de la production laitière de l’animal. Trois tableaux fournissent les consommations d’eau moyennes, dans diverses conditions, pour les vaches laitières, les vaches allaitantes et les ovins. Dans les prairies, la taille de l’abreuvoir et son débit sont à adapter, en particulier en fonction de la distance entre l’abreuvoir et la zone de pâturage. S’il n’existe pas de normes de « potabilité animale », des recommandations sur la qualité de l’eau en élevage sont néanmoins fournies par les GDS (Groupements de défense sanitaire). Cette qualité peut aussi évoluer dans le temps (chaleur…) et selon les lieux de prélèvements (source, abreuvoir…). Un point réglementaire aborde l’abreuvement au cours d’eau et les forages. Un tableau récapitule, par ressource (eau du réseau, source…), par distribution (ruisseau, tonne à eau…) et par énergie utilisée (solaire, éolienne) : les caractéristiques, les avantages et les inconvénients.
Une agriculture intégrant pleinement les fourrages pour reconnecter culture et élevage, améliorer la circularité et favoriser les services écosystémiques
A. FRANZLUEBBERS, Auteur ; G. MARTIN, AuteurL'agriculture a connu des changements technologiques et culturels majeurs au cours du siècle dernier. Pour certains, les derniers ont eu des effets bénéfiques avec des gains de productivité, une réduction des besoins en main-d'œuvre et une diminution de l'insécurité alimentaire. Cependant, le développement d'exploitations agricoles de plus en plus spécialisées et la déconnexion induite entre culture et élevage a également eu des conséquences négatives qui se sont traduites par : 1 - le déclin de la biodiversité ; 2 - la dégradation des eaux souterraines et de surface par des polluants agrochimiques ; 3 - la dégradation de la qualité des sols ; 4 - des émissions élevées de gaz à effet de serre provenant à la fois de systèmes de culture spécialisés très dépendants d'intrants et de systèmes d’élevage intensifs qui concentrent les rejets d’effluents ; 5 - un manque d'intégrité écologique entre les composantes de ces systèmes spécialisés. Les systèmes agricoles diversifiés utilisant des fourrages annuels et pérennes offrent la possibilité d'accroître les synergies écologiques entre les systèmes de culture et d'élevage. Les systèmes en polyculture-élevage peuvent boucler le cycle des nutriments, réguler naturellement les adventices, les insectes et les maladies, et partager les ressources selon une logique d’agroécosystème circulaire. Dans les exploitations spécialisées en grandes cultures, les couverts végétaux pourraient être utilisés comme des fourrages annuels pâturés, en mettant en place des mécanismes incitatifs adaptés. Par ailleurs, les fourrages plus pérennes, en rotation avec les cultures, ont une pertinence historique et sont une pratique éprouvée pour conserver les nutriments, améliorer la santé des sols et conserver, voire renforcer, la biodiversité. La transformation de l'agriculture par l’intégration culture-fourrage-élevage pourrait considérablement améliorer sa durabilité, ainsi que son intégrité écologique.
Agroforesterie : Veaux, vaches, chèvres : Tous à l'ombre !
Olivia TREMBLAY, AuteurEn élevage de ruminants, les températures extrêmes et la sécheresse ont de multiples impacts : altération du comportement des animaux, diminution de la production laitière, avortements, arrêt de la pousse de l'herbe, puits à sec... Pour pallier ces difficultés, l'arbre (plus exactement l'agroforesterie), sous forme de haies ou d'alignements dans les parcelles, apparaît comme une solution. Accompagné par Agroof Scop, le GAB56 s'est penché sur les intérêts (réduction du stress thermique par l'apport d'ombre, ressource fourragère, préservation de la ressource en eau, diversification...) et les modalités pratiques (implantation, gestion de la concurrence avec l'herbe...) d'un projet agroforestier sur une ferme en élevage de ruminants. Cet article fait la synthèse de ce travail. Laurent Hignet, éleveur de chèvres et de vaches bio à Paimpont (35), apporte son témoignage.
Alimentation des brebis à l'herbe : Le pâturage des céréales destinées à la récolte
Dans le cadre de trois projets (PATURALE, POSCIF et BREBIS_LINK), 27 essais ont été réalisés, en agricultures conventionnelle et biologique, afin de déterminer les conditions de réussite du pâturage de céréales en hiver par des brebis, avant une récolte en grains. Le principale règle à respecter pour maintenir le rendement de cette récolte est de faire pâturer les brebis au stade tallage de la céréale. Dans ces conditions, le rendement a été majoré sur 62 % des parcelles pâturées (dont 100 % de celles conduites en agriculture biologique). La portance est aussi un critère de réussite important. Autre observation : les surfaces de feuilles nécrosées étaient plus faibles sur les parcelles pâturées que sur celles qui ne l'ont pas été. D'un point de vue zootechnique, le pâturage de céréales en hiver ne permet pas d'apporter une biomasse en quantité importante (100 à 800 kg de matière sèche par hectare, soit 1 à 3 jours de pâturage pour des animaux à faibles besoins), mais elle est de bonne qualité.
Les arbres fourragers : Comment les utiliser ? Planter ou se servir de l’existant ?
Comment valoriser les arbres comme source de fourrages ? Toutes les espèces d’arbres n’ont pas le même intérêt, selon la teneur en protéines ou encore la digestibilité de leurs feuilles, comme le montrent les données présentées dans ce document, issues d’une étude menée sur diverses espèces par INRAE de Lusignan (Vienne). A cela, s’ajoute la question de l’appétence qui dépend autant des habitudes alimentaires du troupeau que de l’espèce animale consommatrice. Le document présente plusieurs pratiques d’éleveurs en la matière. La technique la plus fréquente pour utiliser les arbres comme fourrage est la coupe de rames déposées au sol. Une autre technique, la table d’alimentation, permet aux animaux de prélever directement la ressource sur l'arbre ou l'arbuste. Cette possibilité est aussi en test sur le site d’INRAE de Lusignan. Peu de données sont disponibles sur les quantités de fourrage apportées par les arbres. Plusieurs données issues de la recherche et de tests de producteurs (avec, par exemple, l’exploitation d’arbres taillés en trogne) sont reprises dans ce document. Les arbres peuvent ainsi être une ressource possible pour les producteurs disposant déjà de haies, de lisières ou de bois, sans trop de frais. Planter aujourd’hui n’apportera pas de ressources fourragères immédiates, mais cela permet de capter du carbone, de produire de l’ombre ou encore d’améliorer la biodiversité.
Désherber… enherber ? Toujours une histoire de compromis !
Arnaud FURET, AuteurQue ce soit pour augmenter la biodiversité fonctionnelle ou pour améliorer la résilience face au changement climatique, l’enherbement a plus que jamais sa place dans les vignes. Certains viticulteurs biologiques préfèrent, néanmoins, désherber mécaniquement. Il faut alors intervenir assez tôt, c’est-à-dire avant que la végétation ne soit bien fixée par son système racinaire, sinon, il faudra travailler plus en profondeur, ce qui est chronophage, énergivore et perturbe plus l’activité biologique des sols. Les matériels de désherbage mécanique ont une sélectivité faible des adventices, mais elle n’est pas nulle. Certains outils peuvent, en effet, favoriser l’implantation de certaines plantes, et notamment entraîner une gestion différenciée des adventices annuelles et vivaces. L’idéal est d’avoir recours à une multiplicité d’outils pour éviter de sélectionner certaines adventices. Il ne faut, toutefois, pas aboutir à un surinvestissement. Le recours à une Cuma est une solution pour utiliser un grand panel d’outils. Concernant les vignerons qui pratiquent l’enherbement, ils souhaitent que l’herbe n’impacte pas la vigne. Il est alors possible de semer un couvert et de le gérer avec la tonte. Les couverts spontanés présentent aussi des atouts, notamment du point de vue de la biodiversité, mais nécessitent un temps d’observation et d’adaptation des pratiques. Par exemple, une fauche trop fréquente peut favoriser les graminées qui deviennent alors très concurrentielles. Par ailleurs, l’écopâturage est intéressant dans la gestion globale de l’enherbement.
En direct de l’Inao : Lapins bio : les règles de l’élevage évoluent
Léa ROUZEYROL, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, l’élevage de lapins (cuniculture) biologiques est encadré par le règlement européen bio 2018/848. Le cahier des charges français, qui était jusqu’alors en vigueur, est ainsi devenu caduc. Les lapins doivent être logés en groupes pour répondre à leur instinct grégaire. Néanmoins, pour des raisons de bien-être animal, les mâles et les femelles (gestantes ou reproductrices) peuvent être isolés durant une période limitée, en gardant un contact visuel avec leurs congénères. Deux types de bâtiments sont autorisés en bio : les bâtiments mobiles installés dans les pâtures et les bâtiments fixes y donnant accès. Ces abris doivent respecter des surfaces minimales et des fourchettes de densités de peuplement (ces dernières sont maintenant plus faibles que celles qui étaient imposées par le cahier des charges français, ce qui demande quelques adaptations aux éleveurs). Ces logements doivent avoir une hauteur minimale permettant aux lapins de se tenir debout les oreilles dressées, avoir suffisamment de cachettes sombres pour que les animaux puissent s’y réfugier, et disposer de matériaux à ronger (bien que cette mesure fasse débat, car les lapins sont des lagomorphes et non des rongeurs). Enfin, l’alimentation doit reposer principalement sur le pâturage (le nouveau cahier des charges impose au moins 60 % de fourrage grossier dans l’alimentation des lapins bio).
En direct de l’Inao : Vivre d’amour et d’herbe fraîche : la recette du bonheur ?
Léa ROUZEYROL, AuteurEn élevage bio, les animaux doivent bénéficier d’un accès permanent à un espace de plein air dès que les conditions le permettent, et, de préférence, à des pâturages. Suite au Cnab (Comité national de l’agriculture biologique) du 7 mars 2023, une note de lecture est parue pour expliquer cette obligation. Les bovins, ovins, caprins, équins, cervidés et lapins doivent avoir accès à des pâtures et l’éleveur doit maximiser le pâturage. Il convient donc de privilégier les pâtures à une aire d’exercice extérieure (cette aire doit être ouverte sur trois côtés et être découverte sur au moins la moitié de sa surface). Les herbivores doivent aussi pâturer le plus tôt possible. Toutefois, comme les veaux, les chevreaux et les agneaux ne sont pas considérés comme des herbivores, ils ne sont pas soumis à cette obligation. La note de lecture fixe des âges d’accès aux aires d’exercice extérieures et au pâturage pour les veaux, mais pas encore pour les chevreaux et les agneaux. Par ailleurs, pour tous les herbivores, l’obligation d’accès à l’extérieur n’est effective que lorsque les conditions météorologiques, l’état du sol et la santé des animaux permettent leur sortie. En cas de fortes chaleurs, de froid humide, de pousse d’herbe insuffisante, de soins vétérinaires, etc., il n’est pas obligatoire de donner aux animaux un accès à un espace de plein air. Cet article est accompagné d’une interview de Philippe Sellier, président de la Commission bio d’Interbev et éleveur de bovins bio. Il répond aux trois questions suivantes : Quels sont les impacts de ces règles sur les systèmes d’élevage ? Vers quoi va tendre l’élevage bio ? Est-ce que le nouveau règlement bio améliore le bien-être des animaux ?
Donner en pâture méteil et sorgho aux brebis contre les étiages fourragers
Lucie DUVERNE, AuteurLa Chambre régionale d’agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place des essais de pâturage de brebis sur des méteils et des sorghos. Ces alternatives permettent le pâturage à des périodes sensibles pour l’herbe, notamment en mars quand il fait encore frais, ou en juillet-août lorsqu’il fait chaud et sec. Les méteils sont semés en automne et sont composés d’avoine, de triticale, de vesce et de pois fourrager, pour une pâture dès fin mars. Les sorghos ont été semés au 1er juin, pour trois cycles de pâturage au filet entre juillet et août. Dans les deux cas, les brebis ont aussi eu accès à des prairies.