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PATURAGE |
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Valorisation des bovins allaitants : « Maximiser le taux de finition » ; Valorisation des bovins allaitants - Témoignage : Mâles et femelles finis en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurRépondre aux demandes du marché, en produisant des animaux finis valorisant au mieux lherbe et en limitant la consommation de concentrés, est un point-clé en élevage bovin allaitant biologique. Les travaux conduits depuis de nombreuses années sur la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou ont permis, notamment, de définir 2 itinéraires techniques permettant de produire, avec de bons résultats, des bovins finis en race limousine. Deux limites ont cependant été identifiées : des animaux avec des poids carcasse trop lourds et une consommation de concentrés, certes autoproduits, encore à réduire. Pour ce faire, la ferme expérimentale sest engagée, depuis 2019, dans de nouveaux essais centrés sur le croisement avec de lAngus en voie terminale pour gagner en précocité. Les premiers résultats sont intéressants, mais restent à finaliser et à compléter. Deux éleveurs de 180 mères limousines en AB, à cheval sur la Haute-Vienne et la Vienne, témoignent de leurs pratiques et de leurs choix pour finir tous leurs animaux, mâles et femelles, en valorisant lherbe au mieux. Exploitant 100 ha de prairies permanentes, 250 ha de prairies temporaires et plus de 40 hectares de méteil, ces producteurs visent lautonomie complète. Pour faire face aux aléas climatiques, ils cultivent aussi, depuis 4 ans, du sorgho fourrager et ont réduit la taille de leur troupeau de 20 mères. Avec deux périodes de vêlages, ils visent à produire des animaux âgés de 28 à 36 mois, bien finis, mais pas trop lourds, car plus faciles à vendre. Aujourdhui, face à lapplication du nouveau cahier des charges bio, ils réfléchissent à de nouvelles conduites de finition. Parmi les pistes envisagées : optimisation du pâturage tournant et du parcours à lherbe, ou encore mise en place de plateformes de distribution au champ avec des protections contre la pluie.
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Accès à lextérieur des veaux : Trouver les clés du grand air !
Frédéric RIPOCHE, AuteurAlors que le futur règlement européen sur la production biologique entrera en vigueur en janvier 2022, un groupe de travail sest constitué, à lInao, sur le sujet de laccès des veaux (lait et viande) à des aires dexercice extérieures. Or, le cahier des charges actuel précise bien que les jeunes animaux (veaux, chevreaux, agneaux) qui ont encore une alimentation lactée doivent pouvoir accéder à des aires dexercice extérieures dès que les conditions climatiques le permettent. Lobjet de ce groupe de travail est de clarifier les règles, en tenant compte de la cohérence des systèmes, du bien-être des animaux, mais aussi de la charge de travail des éleveurs. Les questions débattues portent sur la définition des aires dexercice, lâge pour y accéder ou encore lâge dobligation du pâturage. En attendant que les règles soient clarifiées, lInao a communiqué auprès des organismes certificateurs pour quil ny ait pas de déclassement des animaux. Des décisions devraient être prises dici lété. Dans tous les cas, la FNAB plaide pour une mise en conformité qui puisse se faire sur le long terme, par exemple 5 ans, et qui soit financée, pourquoi pas notamment par le volet agricole du plan de relance de lÉtat. En attendant, des éleveurs mettent en place des solutions, comme en Normandie où des éleveurs laitiers ont installé, par exemple, des igloos avec courettes sur aire bétonnée, un bâtiment avec auvent attenant à une aire dexercice, des parcs à veaux sur prairies, ou démarré lélevage des veaux avec des vaches nourrices.
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Afterres2050 : La place de l'élevage face aux enjeux actuels : Eléments de réflexion
Christian COUTURIER, Auteur ; Michel DURU, Auteur ; Antoine COUTURIER, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2021Selon les auteurs de cette note, le débat sur lélevage doit sémanciper des postures pro/anti et retrouver de la nuance. Pour cela, le débat devrait se focaliser sur la comparaison de scénarios contrastés de réduction de lélevage dans une large plage, par exemple de -30 %, -50 % ou -70 %. Par ailleurs, il est indispensable de distinguer systématiquement les différents types de productions (lait/viande, ruminants/monogastriques) et les formes délevage (extensif/intensif), et de ne pas simplifier la réalité de manière outrancière, car chaque système présente ses avantages et ses inconvénients. En outre, il existe un continuum entre les différents systèmes. De plus, le débat ne doit pas être centré sur un seul enjeu. Il doit intégrer lensemble des problématiques, notamment le climat, la biodiversité, les enjeux déconomie rurale et déquilibre des territoires. Sur la question climatique, la discussion ne doit pas porter uniquement sur les questions datténuation, mais aussi sur la vulnérabilité, ladaptation et la résilience des agricultures. Ainsi, le document aborde différentes questions sur lesquelles les auteurs apportent des chiffres et des éléments de réflexion : Les animaux sont-ils indispensables au maintien de la fertilité des sols ? ; Produire bio sans élevage est-il possible ? ; Consommations de viande et de lait : Peut-on réduire l'une sans l'autre ? ; etc.
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Une appli relie bergers et détenteurs de terrain
Thiziri SIDI SAÏD, AuteurAfin de rendre lécopâturage plus facilement accessible, le site web et lapplication « Mon Berger Local » mettent en relation des propriétaires de terrains et des éleveurs ovins situés dans un rayon de 50 km lun de lautre. Cet outil a été développé par Naturama, une association déducation à lenvironnement basée dans le Rhône et qui a plus de quinze ans dexpérience dans lécopâturage. Lapplication « Mon Berger Local » est gratuite au téléchargement et offre une carte succincte qui affiche les parcelles proposées par différents propriétaires. Si aucune pâture nest disponible localement, léleveur le verra directement. En revanche, léleveur sera invité à adhérer pour obtenir plus dinformations. Une fois que léleveur et le propriétaire sont mis en relation grâce à lapplication, un contrat-type est mis à leur disposition. Il est adaptable en fonction de la prestation et les deux parties peuvent très bien fonctionner autrement selles le souhaitent.
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Lautomédication chez les ruminants
Delphine DANIEL, AuteurNous avons longtemps cru que les bovins, les ovins et les caprins pâturaient ce quils avaient à disposition, sans faire de distinction entre les plantes. Or, si ces ruminants disposent dune grande diversité despèces à pâturer et si nous observons plus attentivement ce quils mangent, nous pouvons voir quils sélectionnent les végétaux quils pâturent. Ils peuvent même faire preuve dautomédication. Ainsi, observer les consommations atypiques dun troupeau ou dun animal peut informer sur son état de santé. Cet article explique les bénéfices de certaines plantes communes pour les ruminants : pissenlit, ortie, plantes taniques (ex : écorces ou ronces), saule, origan thym et serpolet, prunelier et lierre grimpant. Il aborde également la consommation dargile par ces animaux.
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Du Biojolait nouveau : Du bon blanc au pays des vignes
Aymeric MOREL, AuteurAymeric et François sont les 2 associés du GAEC des Chartreux (69), situé à une trentaine de km de Lyon, dans le Beaujolais. Ce GAEC, créé en 1987 par François lors de son installation sur la ferme familiale, a évolué au fil du temps, notamment avec la conversion du troupeau en AB, en 2000. C'est à cette occasion que François commence à repenser complètement son système, dont le pâturage sera désormais le pivot. Aujourd'hui, la ferme comprend 115 ha, dont 92 ha d'herbe, 5 ha de maïs, 3 ha de sorgho fourrager et 15 ha de céréales, dont la moitié en blé panifiable. L'autonomie alimentaire des 45 vaches laitières et des 35 génisses est assurée à 100 %. 280 000 litres de lait bio sont livrés. Selon Aymeric, avec des conditions pédoclimatiques difficiles, le GAEC des Chartreux doit beaucoup de sa pérennité à l'agriculture biologique, mais aussi à Biolait, qui a su l'épauler dans les périodes critiques.
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Brebis_Link dresse des règles pour le vitipastoralisme
Catherine GERBOD, AuteurLe projet Brebis_Link vise à établir des règles pour un pâturage hivernal optimal des brebis dans les vignes. Il a été lancé, en 2018, par la Chambre dagriculture de Dordogne. Une journée de bilan a été organisée en mars 2021. Les observations montrent que les brebis consomment de manière homogène les interrangs et les interceps. Elles consomment lherbe jusquau pied des vignes, ainsi que les feuilles mortes et les restes de rafles. Deux passages peuvent être effectués dans une même parcelle au cours de lhiver. Il est toutefois essentiel de bien évaluer la biomasse disponible pour les brebis, car cette dernière peut varier du simple au triple selon les vignes. Les brebis nendommagent pas le palissage, mais la gestion du troupeau est tout de même plus simple dans les vignes aux interrangs larges et avec un palissage haut. Il est également conseillé de leur aménager un espace en bout de rang pour quelles puissent se coucher dans un endroit dégagé. Grâce au pâturage ovin, les viticulteurs peuvent décaler leur première intervention de travail du sol, puisque lherbe est déjà rase à la sortie de lhiver.
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Les cahiers de l'agroécologie : Retour sur deux ans d'essais des fermes du réseau Agr'eau Adour-Garonne : Edition 2021
Xavier BARAT, Auteur ; Emmanuelle BONUS, Auteur ; Aude CARRERA, Auteur ; ET AL., Auteur | AUCH (INRA - UMR system, 93 Route de Pessan, 32 000, FRANCE) : ASSOCIATION FRANÇAISE D'AGROFORESTERIE | 2021La démarche Agr'eau permet de rendre visibles les pratiques agroécologiques et innovantes des agriculteurs et de favoriser les échanges techniques. Le réseau Agr'eau comprend une diversité de fermes, de systèmes (grandes cultures, élevage, maraîchage, viticulture...), de territoires, de conditions pédoclimatiques. Ce document restitue les résultats de deux années d'essais collectifs au champ, menés par les agriculteurs pilotes du réseau. Les essais portent sur de nombreux thèmes, répartis en 5 grandes parties : - Expérimentation d'intrants alternatifs : les biostimulants. Tests d'enrobage, tests de produits en pulvérisation foliaire, tests de biostimulants liquides autoproduits, essai de silice comme fongicide sur culture de blé tendre, et essai de sucre sur maïs en foliaire ; - Couverts et associations de cultures : essais d'implantation de couverts d'été avant moisson, couverts d'été adaptés à l'agriculture biologique de conservation, associations de plantes pour l'implantation d'une luzernière, associations de plantes avec le maïs pour limiter l'usage des herbicides ; - Techniques de semis : diminution de l'écartement du soja pour limiter les adventices, augmentation de la densité du maïs en semis direct sous couvert, strip-till rotatif dans une prairie permanente ; - Génétique végétale : essais variétaux de maïs en SCV (semis sous couvert végétal) ; - Optimisation de l'élevage : pâturage tournant dynamique en Nouvelle-Aquitaine : synthèse de l'étude des systèmes en polyculture élevage herbager innovants, l'élevage régénératif pour un nouveau regard sur les herbivores.
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Le changement de système pour gagner en confort et en temps de travail
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc sest installé, en 2008, sur la ferme familiale à Plédéliac, dans les Côtes d'Armor. La ferme est alors constituée de 37 ha et de 35 vaches laitières (VL), en conventionnel, avec un système basé sur le maïs. En sinstallant, il apporte 25 ha supplémentaires et passe à 60 VL. Il restera en GAEC avec son père jusquau départ en retraite de ce dernier, en 2013. Lorsquil se retrouve seul, il délègue lélevage de ses génisses pour diminuer sa charge de travail ; mais ceci le soulage à peine et la situation économique de la ferme ne lui permet pas dembaucher un salarié. Très vite, il se sent dépassé et souhaite trouver une solution ou tout arrêter. Il se tourne alors vers le Cedapa et le Gab qui lui proposent plusieurs possibilités dévolutions technico-économiques. Thomas Leclerc opte pour un passage en bio : cest quelque chose quil souhaitait faire un jour et il nen était pas très loin techniquement. En 2016, il entame une conversion non simultanée, récupère 5 ha pour augmenter sa surface en herbe, revoit sa gestion du pâturage, diminue ses surfaces en maïs et récupère ses génisses qui étaient en pension. Grâce à ce changement de système, il a pu embaucher un salarié à mi-temps, puis à plein temps.
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Conduite de porcs plein air en agriculture biologique : retour dexpérience du système diversifié INRAE de Mirecourt
Ce poster s'appuie sur un retour dexpérience de la ferme expérimentale de lINRAE de Mirecourt (Vosges) sur la conduite de porcs plein air en agriculture biologique. Il a été présenté à loccasion des 53èmes Journées de la Recherche Porcine, qui se sont tenues du 1er au 4 février 2021, à Paris. A laide dun premier schéma, il décrit le système de production de la ferme. Ce dernier est très diversifié (bovins lait, ovins viande, porcins, grandes cultures), comporte quelques spécificités (ex : monotraite) et valorise au maximum les complémentarités entre les différents ateliers (ex : les déchets issus du tri des cultures sont donnés aux porcs). Une frise chronologique décrit ensuite la conduite délevage des porcs en plein air (système engraisseur), sachant que lun des principaux objectifs visés est lautonomie alimentaire. Pour valoriser au mieux les ressources disponibles, quatre périodes-clés sont identifiées : 1 la transition « en bâtiment » (mars) ; 2 le pâturage tournant sur une parcelle de luzerne-graminées (avril-novembre) ; 3 le pâturage dun couvert en interculture (hiver) ; 4 le pâturage dune parcelle proche du bâtiment en prairie permanente (février). Pour terminer, des données technico-économiques (performances délevage et rémunération du travail) sont apportées : les charges sont faibles, notamment grâce à lautonomie alimentaire, ce qui permet une rémunération du travail moyenne de 34,5 /h.
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Conférence : Usages du numérique en agriculture biologique : Une diversité doutils au service des producteurs, de la communication digitale à la robotique
Noémie BERNARD LE GALL, Auteur ; Jean-Marc GAUTIER, Auteur ; Régis HELIAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2021A loccasion de lédition 2021 du salon Tech&Bio, lACTA a organisé une conférence sur les usages du numérique en agriculture biologique. Pour cela, lACTA sest appuyé sur les travaux du RMT NAEXUS (Réseau Numérique Agricole pour lEnseignement, leXpérimentation et les USages de lagriculture numérique), dont l'association assure la coordination. Après avoir présenté ce RMT, trois intervenants ont été invités à apporter leurs connaissances : 1 - Régis Hélias, dArvalis-Institut du végétal, a présenté les apports du numérique en grandes cultures bio en fournissant un panorama de technologies ; 2 - Jean-Marc Gautier, de lIdele-Institut de lélevage, a apporté des informations sur lutilisation des nouvelles technologies dans les élevages bio ; 3 Laetitia Fourrié, de lITAB-Institut de lagriculture et de lalimentation biologiques, a détaillé les contributions des médias sociaux à la transition agroécologique.
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Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
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Dordogne : Lhomme qui voulait des voisin.es
Michèle ROUX, AuteurPatrick Busselet est paysan bio dans le Périgord Vert. Il sest installé en 1994, en bovins viande, et a été rejoint par sa femme, salariée de lexploitation, en 2003. Sensible à la désertification des milieux ruraux, il pense très vite à la transmission de sa ferme. Dès 2009, il cherche à accompagner linstallation de nouveaux paysans sur sa ferme. Il décide alors de mettre à disposition de porteurs de projets 2 ha de vallon, ainsi quun bâtiment de stockage et une maison dhabitation quil a rénovée. Julien et Elodie sinstallent ainsi en maraîchage diversifié en 2012. En 2019, ces deux maraîchers créent une SCI et commencent à cultiver un autre site. Ils libèrent ainsi un hectare sur la ferme de Patrick Busselet, ainsi que la maison dhabitation. Ceci permet linstallation de deux nouvelles porteuses de projet en maraîchage diversifié : Caroline et Valentine. Ces dernières sont accompagnées par Paysen graines (réseau périgourdin despaces-test agricoles). À 12 km de là, Patrick a aussi souhaité mettre en place un parc photovoltaïque de 8,8 ha et tient à ce que ce projet sintègre dans le territoire. Pour cela, il va expliquer le projet à son voisinage et fait des compromis pour que le projet convienne à tous. Ce parc va permettre linstallation de Josie, une éleveuse de moutons qui entretiendra le parc. Cette dernière a également signé des contrats de pâturage avec dautres paysans.
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Dossier : Atouts des élevages
Eric ZINS, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Katja KLUMPP, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré la mise en place de quelques politiques publiques pour limiter le changement climatique, ce dernier ne fait quempirer. La population peut toutefois agir, notamment par le biais de ses actes dachats, en soutenant des filières respectueuses de lenvironnement. Le système de production biologique et le label AB garantissent justement le respect de lenvironnement : préservation des sols, de la qualité de leau, de la biodiversité Ces externalités positives sont encore peu connues par le grand public. Ce dossier vise justement à les mettre en avant, et plus particulièrement dans le cadre de lélevage laitier biologique. Dans un contexte où la place de lélevage est de plus en plus questionnée par la société, Jacques Caplat (agronome et ethnologue) rappelle les bienfaits de lélevage bio, des prairies et du pâturage. Des ingénieurs de recherche dINRAE reviennent ensuite sur les avantages offerts par le pâturage sur le stockage de carbone et la fertilité des sols, ainsi que sur lesthétisme des espaces ouverts permis avec les prairies. Un naturaliste, Jean-Pierre Laffont, détaille les atouts des élevages laitiers bio en matière de biodiversité. Plusieurs associations environnementalistes ou de consommateurs (Greenpeace France, WWF France, Basic et UFC-Que Choisir) reviennent ensuite sur une étude quelles ont menée sur différents labels et expliquent pourquoi le bio reste lunique valeur sûre en matière de préservation de lenvironnement. Plusieurs articles sont également consacrés à limportance de la communication pour valoriser lélevage laitier bio : ils apportent des conseils aux éleveurs pour savoir se présenter et expliquer leurs pratiques ; des témoignages déleveurs qui ouvrent régulièrement leurs portes au grand public ; des arguments et des paroles déleveurs permettant de déconstruire des idées reçues ; des propositions pour réconcilier le monde agricole et la société civile. Les aides à la communication mises en place par Biolait sont aussi présentées.
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Dossier : Les brebis se plaisent dans les vergers
Damien HARDY, AuteurCe dossier est consacré au pâturage des ovins dans les vergers. Il sappuie sur les résultats du projet Brebis_Link, qui avait pour objectif de favoriser le pâturage des brebis sur des surfaces additionnelles, telles que les vergers, les vignes, les couverts hivernaux, les céréales ou encore les parcours boisés. Des enquêtes ont été réalisées pour analyser les pratiques, ainsi que les freins et les motivations à mettre en place ce type de pâturage. Des essais ont également permis de valider certaines techniques. Sept fiches, nommées "Des surfaces à pâturer en plus pour les brebis", présentent les opportunités de différentes surfaces additionnelles. Un guide, intitulé "Un équilibre gagnant/gagnant autour du pâturage ovin en vergers, vignes, céréales", a été élaboré afin de faciliter les partenariats entre les éleveurs et les agriculteurs souhaitant mettre à disposition certaines de leurs surfaces. Ce dossier présente également le témoignage de la SCEA du Clos Bernard, une ferme cidricole et céréalière qui a intégré 400 brebis Shorpshires lors de sa conversion à lagriculture biologique. Les brebis pâturent les vergers, ainsi que les couverts végétaux. Ce dossier fournit trois autres témoignages : 1 - Pascal Babaudou (en bio) explique que les brebis nettoient le verger jusquau pied des arbres, ce qui lui fait économiser du temps et du gazole ; 2 - La Bergerie nationale de Rambouillet a implanté un pré-verger dans lequel elle fait pâturer ses ovins ; 3 - Nicolas Dugot fait pâturer ses châtaigneraies de septembre à mai.
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Dossier : Les chèvres suivies par GPS
Bérenger MOREL, Auteur ; Damien HARDY, AuteurDepuis quelques années, certains éleveurs équipent leurs chèvres de GPS afin de les géolocaliser au pâturage. Ce dossier fait le point sur cette pratique : - témoignages déleveurs qui gagnent du temps en pouvant sabsenter un peu et retrouver facilement leur troupeau ; - présentation des différentes balises GPS et les critères à favoriser ; - présentation de colliers GPS utilisés comme clôtures virtuelles (sur ovins et bovins) : lorsquun animal franchit la clôture virtuelle, il est prévenu par une mélodie, puis par un stimulus électrique. Léleveur est également averti au-delà de trois séquences dalerte ; - présentation du projet Clochète, porté par lInstitut de lElevage. Ce projet a permis de développer une balise combinant GPS et accéléromètre, afin de caractériser le comportement des chèvres au pâturage (immobile, pâture, rumine ou se déplace). Cet outil permet de signaler à léleveur un déséquilibre éventuel de pâturage (lié à une ressource herbagère non suffisante, par exemple, ou à un stress) ou encore de distinguer les zones de fort passage, les zones délaissées et ainsi daider à la prévision du calendrier pastoral.
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Dossier : L'eau
Jean-Luc DENIS, Auteur ; Audrey VINCENT, Auteur ; Aurélie RINGARD, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier consacré à l'eau, des témoignages illustrent les enjeux actuels et futurs d'une gestion de la ressource en eau en cohérence avec le changement climatique : - L'AB pour faire face aux problèmes de pollution de l'eau (ISARA) ; - Gagner en autonomie sur la ferme par le traitement de l'eau (GAEC dans le 01 et dans le 42) ; - A la ferme de Grand Lieu, la moitié de la surface inondée 6 mois de l'année (44) ; - Le Parc et les agriculteurs, partenaires des mares (PNR des marais du Cotentin et du Bessin) ; - Augmenter la capacité de rétention en eau du sol en travaillant sur la matière organique (35) ; - Et si l'irrigation et les vaches sauvaient la planète ? (32) ; - Les pieds dans les prés, même en été, grâce au sorgho irrigué (46) ; - De la tempête de 1999 à l'autonomie fourragère, par la réhabilitation de sources en parcours forestiers (43) ; - Irriguer tout en préservant la ressource et l'énergie (79) ; - Un système d'irrigation qui permet de faire pâturer le troupeau même en période de sécheresse (10) ; - Assurer l'autonomie alimentaire en zone de montagne via l'irrigation (48) ; - Sécuriser les fourrages grâce à l'irrigation (35) ; - L'eau, la pluie, les sécheresses, les inondations... (29).
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Dossier : Quelles solutions pour lever les freins au changement de système ?
Maxime LEQUEST, AuteurEn 2020, le CEDAPA (Cendre détude pour un développement agricole plus autonome) a réalisé des enquêtes auprès de 28 éleveurs laitiers afin didentifier les freins qui les empêchent dentamer une transition vers des systèmes de production plus herbagers. Les freins relevés sont dordre économique (ex : une ferme avec un niveau dannuités important souhaite maintenir un haut niveau de production pour pouvoir rembourser), technique (ex : manquer de surfaces accessibles ou manquer de compétences pour gérer le pâturage), social (ex : avoir la sensation de changer de système « seul contre tous », en désaccord avec son entourage et/ou son voisinage) ou organisationnel (ex : appréhender de déplacer ses vaches laitières sur des parcelles éloignées deux fois par jour). Lister ces freins constitue la première étape du changement. Franchir le pas pour les lever représente la seconde étape. De nombreux éleveurs y parviennent à condition dêtre accompagnés, soit individuellement, soit collectivement. Trois dentre eux expliquent comment ils ont surmonté leurs freins. Ils sont basés dans les Côtes dArmor et 2 sur 3 sont en bio.
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Dossier spécial Elevage herbivore : Arbres fourragers : Un levier face au changement climatique ? ; Pâturages : Des prairies pâturées à haute densité de mûriers blancs ?
Laurence VIGIER, Auteur ; Philippe DESMAISON, AuteurCe dossier se penche sur l'utilisation des arbres comme fourrage pour les élevages herbivores. Cette alternative séduit, en effet, de plus en plus d'éleveurs, ces derniers devant faire face à des aléas climatiques récurrents. Un premier article met en avant les atouts de cette pratique agroforestière (production de fourrages d'appoint en cas de sécheresse, appétence accentuée par la diversification de la ration, déparasitage naturel par les tanins présents dans les feuilles...) et présente quelques retours d'expériences et résultats issus d'exploitations ou de la station expérimentale Inrae de Lusignan. Ce fourrage peut être consommé directement sur l'arbre (table d'alimentation), posé au sol après une coupe (rame au sol), voire même en affouragement après séchage ou ensilage. Un second article s'intéresse plus particulièrement à l'expérimentation mise en place chez un éleveur bio ariégeois (le GAEC Authier), dans le cadre du programme Agrosyl : des mûriers blancs destinés à être pâturés ont été implantés dans une prairie à raison de 25 000 tiges/ha. La conduite de la parcelle, les résultats sur trois ans d'expérimentation et les perspectives pour l'avenir sont présentés.
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L'éco-pâturage dans les vergers
Adrien LASNIER, AuteurDans cet article, Guillaume Brisard, arboriculteur bio en Indre-et-Loire, témoigne de sa gestion de l'enherbement avec des moutons. C'est en 2019 que Guillaume a, pour la première fois, fait entrer une douzaine de moutons dans ses vergers. Depuis, il est satisfait, avec des atouts non seulement en matière de gestion de l'enherbement, mais aussi de fertilisation. A terme, il espère agrandir son cheptel jusqu'à 30 à 40 têtes.
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Lélevage paysan et le dérèglement climatique
Jérôme GOUST, AuteurSelon une étude de la FAO, lélevage produirait 18 % des émissions globales de GES, bien avant celles causées par le transport. Lauteur revient ici sur ces chiffres et rappelle que ces 18 % concernent toute la chaîne de production (déforestation, élevage, production et transport des aliments pour les animaux, transformation et stockage des denrées animales produites ). Il souligne la différence de taille entre lélevage paysan et lélevage intensif concernant cet impact et ne pense pas que les élevages de porcs et de volailles soient moins fautifs que les élevages de ruminants. Il rappelle que le pâturage des herbivores permet de maintenir des prairies (puits de carbone) et dentretenir des parcours, voire des haies ; ces différents éléments étant propices à la biodiversité. Selon lui, il faudrait redonner la priorité à un élevage paysan, bio et agroforestier pour que lélevage retrouve son rôle positif. Ceci ne serait possible que par un changement dalimentation et non par le véganisme (fausse solution pour lauteur).
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Un éleveur expérimente le pâturage des porcs
Florence MAUPERTUIS, AuteurCarl Sheard, éleveur de porcs en agriculture biologique dans le Maine-et-Loire, pratique, sur sa ferme, le pâturage par les porcs en finition. Il est accompagné, dans la mise en place de cette pratique innovante, par l'Itab, l'Idele et la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. Dans cet article, sont présentés les aménagements qui ont été nécessaires sur les parcelles (clôtures, paddocks...), la ration (réduction des quantités d'aliments), les cultures fourragères implantées, ainsi que les premiers résultats obtenus sur les performances des animaux.
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Êtes-vous prêt à élever vos veaux à lherbe dès 8 - 15 jours ?
Emeline BIGNON, AuteurQuatre éleveurs laitiers, dont trois éleveurs bio, répondent à la question « Êtes-vous prêt à élever vos veaux à lherbe dès 8 - 15 jours ? ». Concrètement, les veaux peuvent, soit accéder directement à des paddocks proches des bâtiments, soit suivre des vaches nourrices dans des pâtures. Ces éleveurs décrivent brièvement les avantages et les inconvénients de ces pratiques.
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Exploiter les vertus du sainfoin, en pur ou dans les mélanges multi-espèces
Catherine VENINEAUX, AuteurLe sainfoin reste peu cultivé, aujourd'hui, en agriculture biologique. C'est pourtant une plante rustique qui présente de nombreux avantages. Légumineuse riche en tanins, elle possède des propriétés nutritionnelles intéressantes. Dominique Truc, éleveur bio de bovins lait à Montbrand (05), cultive le sainfoin en diversification de la luzerne et estime que le pâturage, même en pur, ne présente pas de risques pour ses animaux, car le sainfoin est non météorisant. En cultures associées, le sainfoin enrichit les mélanges multi-espèces pour l'alimentation du troupeau laitier. Pour Christian Ville, du GAEC des Vorsys (38), le sainfoin présente aussi l'intérêt d'être moins attaqué par les campagnols et donne la possibilité de se fournir en semences locales à plus faible coût. Tao Ferrier, du GAEC des Mûriers (01), en est également satisfait pour ses brebis laitières. Dans la Drôme, des tests sont réalisés pour évaluer l'intérêt d'associer le sainfoin à la cameline.
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Fourrages et pastoralisme
M-O. NOZIERES-PETIT, Auteur ; L. ETIENNE, Auteur ; F. LAUNAY, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est dédié au pastoralisme. Il commence par un éditorial intitulé « 5 ans de travaux au sein de lUMT Élevages Pastoraux en territoires méditerranéens ». Il apporte des informations sur : 1 - les grands traits de lélevage pastoral aujourdhui en France ; 2 - la reconnexion élevage pastoral agriculture dans les territoires méditerranéens ; 3 - les liens entre élevages pastoraux et territoires (enjeux et regards croisés) ; 4 les nouvelles pratiques agroforestières pour les élevages allaitants du piémont pyrénéen ; 5 - des outils numériques centrés sur le comportement des animaux pour assister la conduite du pâturage sur parcours ; 6 - des outils et des méthodes pour enseigner et accompagner lutilisation des parcours ; 7 la diversité des installations en élevage et des trajectoires dentrée dans le métier déleveur dans les territoires pastoraux.
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Fourrages et prairies 2.0
C. ALLAIN, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; P. GAUTIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à lutilisation de nouveaux outils, notamment des nouvelles technologies (objets connectés) et des jeux sérieux, pour optimiser la gestion des fourrages et des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue portent ainsi sur : 1 lintérêt des objets connectés appliqués aux fourrages, à la conduite des prairies et à la surveillance des animaux ; 2 lutilisation de données satellites pour quantifier la production dherbe et de biomasse ; 3 le recours à la télédétection pour prédire la biomasse du maïs ; 4 la prévision de la croissance de lherbe en Irlande ; 5 la spectrométrie dans le proche infra-rouge pour évaluer la valeur alimentaire des fourrages ; 6 lutilisation de colliers de monitoring pour optimiser le pâturage des vaches laitières ; 7 la prise en main de clôtures virtuelles pour gérer le pâturage ; 8 la mise en réseau dacteurs de la prairie pour accélérer les échanges et les innovations ; 9 lappropriation, par des agriculteurs en Cuma, des stations météo connectées et des outils daide à la décision associés ; 10 - les jeux sérieux en élevage pour transférer les connaissances ; 11 lanimation de séances de diagnostic prairial en collectif pour favoriser le vieillissement des prairies temporaires (outil PERPET) ; 12 un jeu sérieux pour tout comprendre sur les prairies du Massif Central (AEOLE-le-jeu) ; 13 peu doutils numériques en élevage pâturant ; 14 la mesure de la hauteur despèces fourragères pérennes par photogrammétrie.
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Le GAEC la ferme des hirondelles à Plédéliac
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurDominique Le Calvez sest installé, en 2014, hors cadre familial, sur une exploitation située dans les Côtes dArmor. Il a été rejoint par Jeanne Brault en 2016. Ils devaient normalement sinstaller en bovins allaitants, production du cédant, mais cela ne passait pas économiquement. Suite à la fin des quotas laitiers (2013), ils ont calculé les volumes de lait quils pouvaient produire en fonction du potentiel foncier de la ferme. Lexploitation comptait 82 ha, dont 25 ha autour du siège de lexploitation et un autre bloc de 36 ha à trois kilomètres du siège de lexploitation, de lautre côté dune route départementale. Afin de pouvoir faire pâturer au maximum leurs vaches et produire du lait bio, ces deux jeunes éleveurs ont opté pour une salle de traite mobile. Après sêtre assurés que Biolait accepterait de collecter du lait trait au champ, ils ont pu lancer leur projet dinstallation.
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"Lherbe est pâturée le plus longtemps possible"
François D'ALTEROCHE, AuteurDabord en conventionnel à son installation en 1990, avec alors deux ateliers naisseurs-engraisseurs, un en bovins et un en porcs, Jean-Pierre Bousseau, producteur en Loire-Atlantique, est aujourdhui en AB et a un atelier bovins viande quil conduit au maximum à lherbe. Pour tenir compte de ses 129 hectares très séchants qui ne peuvent être cultivés en méteil que sur 12 hectares, cet éleveur a mis le pâturage au cur de son système qui compte un troupeau de 57 vaches. Disposant de terrains portants, les animaux profitent au mieux des pousses dautomne et dhiver, alors que les ressources en herbe sont plutôt limitées en été. Avec une conduite très rigoureuse de son troupeau (fort taux de renouvellement, vêlages à 2 ans, mise à lengraissement des vaches non gravides, vêlages entre fin août et début septembre ) et du pâturage tournant, cet éleveur finit tous ses animaux, dont les mâles, qui sont, par ailleurs, castrés peu de temps après la naissance à lélastique. Il produit ainsi des bufs de 30 mois, qui passent lhiver dehors et dont la mise à lengraissement démarre en fin dété, avec des rations à base densilage dherbe à volonté, complété par du méteil, puis par du maïs grain. Cette conduite très fine, valorisant fortement le pâturage, se traduit par de bons résultats économiques.
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"Je commercialise mon agneau bio en vente directe"
Émilie SKOWRON, AuteurLa famille Mandaroux, productrice de viande ovine en bio élève un troupeau de 600 femelles Préalpes du Sud (avec divers croisements) sur 160 ha, dont 50 ha de parcours, 20 ha de prairies naturelles et le reste avec une forte diversité de cultures. Les agnelages sont réfléchis pour fournir des agneaux toute lannée, commercialisés à des particuliers en vente directe, à des magasins bio ou de producteurs et à des restaurateurs. Le pâturage est au cur du système, avec notamment la possibilité que les brebis exploitent des surfaces très diversifiées, représentant au total 250 ha, certaines parcelles appartenant à des voisins. Ceci permet de gérer au mieux le parasitisme. La finition des animaux se fait en bergerie ouverte avec du foin de luzerne, des céréales et des tourteaux de colza et de tournesol autoproduits (la ferme est autonome pour l'alimentation animale). La stratégie de commercialisation est aussi réfléchie pour valoriser au mieux les produits (carcasses, produits transformés type saucissons) entre les divers circuits de vente. Lexploitation commercialise aussi la majeure partie de ses récoltes en vente directe (farines, huiles, lentilles, pois chiches). Au final, cette exploitation très diversifiée compte 5 salariés (dont un dédié à la vente) et, pour aller plus loin, ces producteurs réfléchissent à créer, avec 4 autres éleveurs, une boucherie fermière multi-espèces, ce qui permettrait de mieux valoriser les produits tout en limitant lusage de barquettes.
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Méthodes astucieuses en comparaison
BIO ACTUALITES, AuteurEn Europe, des paysannes et des paysans mettent en place des pratiques innovantes pour améliorer le bien-être de leurs porcs élevés en plein air. Le projet POWER (Proven welfare and resilience in organic pig production) a examiné des exemples de fermes novatrices. Cet article présente : 1 une porcherie délevage mobile intégrant un box de mise-bas pour les systèmes porcins pâturants (innovation vue au Danemark) ; 2 un enclos de 180 m2 et une porcherie mobile permettant de déplacer les porcs une à deux fois par jour (innovation vue au Danemark) ; 3 une remorque tout-en-un qui permet de déplacer dix porcs d'engraissement, tout en contenant un abreuvoir, un automate à aliment et une aire de repos (innovation vue en Suisse) ; 4 des cabanes modulaires mobiles et isolées qui permettent aux porcs de passer toute lannée dehors (innovation vue en Suisse) ; 5 le système de production bio italien où 60 % des porcs dengraissement et 95 % des truies allaitantes (et leurs porcelets) vivent en plein-air et pâturent souvent dans des forêts et des broussailles.
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Modélisation de la réponse des prairies permanentes aux changements climatiques
T. MOULIN, Auteur ; P. CALANCA, AuteurCette étude porte sur la manière dont laugmentation des températures et de laridité, induites par les changements climatiques globaux, altère la relation diversité / productivité / stabilité du couvert végétal des prairies permanentes. Le modèle DynaGraM a permis de simuler, dans l'Arc jurassien, une chute de la productivité estivale et une transformation des compositions botaniques à un horizon lointain, avec des réponses spécifiques en fonction du mode de gestion des prairies permanentes. Les simulations suggèrent que les formes de gestion extensives permettent un maintien de la dynamique du couvert végétal face à laugmentation de laridité, contrairement aux formes intensives pour lesquelles des ajustements délicats seront nécessaires pour assurer une bonne productivité et maintenir les services écosystémiques.
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Les Moutons de l'Ouest, le concept déco-pâturage qui cartonne en Bretagne
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLes Moutons de lOuest est une entreprise spécialisée dans lécopâturage. Elle a été créée en 2016, emploie 7 personnes (3,5 ETP), compte 80 clients et entretient 800 000 m2 despaces verts avec ses 600 moutons et chèvres. Au départ, lentreprise se concentrait dans les Pays de la Loire, mais, depuis 2018, elle a commencé à couvrir des sites en Bretagne. Beaucoup dentreprises et d'organisations sont, en effet, à la recherche de solutions plus éthiques et écoresponsables pour diminuer leur empreinte carbone, que ce soit par conviction ou dans le cadre de leur RSE. Avec une prestation clé en main, Les Moutons de lOuest leur offre une opportunité de gérer les espaces verts de manière plus durable. En parallèle, les Moutons de lOuest sensibilisent le grand public à léco-pâturage, au monde animal et à la préservation de la nature. Cet article est accompagné dun encart sur Quentin Noire, le fondateur de cette entreprise, ainsi que des témoignages de deux bergers employés par la structure (Nicolas Lefébure et Thibault Poulain) et des retours de six entreprises clientes.
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"Nous sommes passés de 10 à 65 ha de pâturage"
Franck MECHEKOUR, AuteurDans les Côtes d'Armor, le GAEC Chevance, géré par les frères David et Mickaël Chevance, a opéré un virage stratégique important entre 2015 et 2018, dans l'objectif d'améliorer la qualité de vie des deux associés et de mieux répondre aux attentes sociétales. Ainsi, les cultures de vente ont été arrêtées au profit de l'atelier bovins lait ; l'exploitation a été convertie à l'agriculture biologique en 2018 ; la SAU a été réduite pour n'en conserver que les deux tiers, consacrés désormais en grande partie aux prairies, dont 65 hectares pâturables, et à la production de méteil. Le GAEC est, depuis, autonome et a amélioré ses résultats économiques.
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Le nouveau règlement bio sappliquera en janvier 2022
Sophie BOURGEOIS, AuteurLentrée en vigueur, le 1er janvier 2022, du nouveau règlement biologique européen amène des changements en élevage de bovins viande. Plusieurs domaines sont concernés : le logement des veaux et lengraissement des adultes en bâtiment, qui ne seront plus possibles sans accès à lextérieur ; une réduction des possibilités de dérogation pour lattache des animaux en hiver (qui ne sera possible que pour les élevages comptant moins de 50 animaux adultes, mâles de plus de 2 ans et femelles ayant mis bas); lobligation dun accompagnement approprié de la douleur pour lébourgeonnage et la castration, avec justification de ces actes ; le passage à 70 %, en 2024, de la part des aliments distribués aux animaux devant être issus de lexploitation ou dautres opérateurs bio ou en conversion de la région (= France), pourcentage devant passer ensuite à 80 %. Ces changements ne seront pas sans conséquences pour les éleveurs : sadapter pourra être synonyme dimportants investissements... À noter que le nouveau règlement mentionne aussi la création dune base de données des bovins conduits en AB, dans le but de recenser les disponibilités en animaux bio, et de limiter ainsi les demandes de dérogations pour lachat danimaux conventionnels : mise en uvre prévue dès 2022.
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« On a vraiment passé un cap au pâturage avec Happy Grass »
Emeline BIGNON, AuteurAnthony Charpiot sest installé en 2016 sur le GAEC Charpiot, ferme laitière biologique, dans le Jura. Le lait des 45 vaches montbéliardes (à 6 800 L) est valorisé en fromage comté. La SAU est de 110 ha, dont 80 ha en herbe, (50 ha de prairies permanentes et 30 ha de prairies temporaires). Depuis trois ans, cet éleveur a mis en place du pâturage tournant. Il a découpé 21 paddocks dun hectare, chacun dentre eux correspondant à une journée de pâturage pour ses vaches laitières. Ces paddocks sont subdivisés en deux : une partie pour la nuit et une partie pour la journée. Anthony Charpiot utilise également, depuis deux ans, loutil de gestion du pâturage Happy Grass (anciennement PaturNET) proposé par Eva Jura. Cet outil numérique lui permet davoir une meilleure visibilité sur son stock fourrager (fourrages récoltés et herbe sur pied) et facilite ses prises de décisions. Happy Grass sert notamment de calendrier de pâturage numérique. Ce jeune éleveur sest également équipé dun herbomètre, quil a amorti dès la première année dutilisation grâce aux économies de concentrés et de fourrages. Il renseigne directement les hauteurs dherbe sur Happy Grass grâce à son smartphone (lapplication fonctionne sans connexion internet).
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Ovin laitier : Quelle résilience pour les élevages ? ; Ovin laitier : "L'équilibre sol-troupeau est très important" ; Ovin laitier : témoignage : Conjuguer autonomie et efficacité
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelle résilience pour les élevages ovins lait biologiques ? Dans le cadre du projet CasDar Résilait, cette question a fait lobjet dune enquête auprès de 36 éleveurs aveyronnais, en bio depuis au moins 5 ans. La satisfaction économique est un des premiers facteurs identifiés, la bonne santé économique des élevages étant un facteur-clé pour faire face aux aléas. Dans un contexte de prix du lait rémunérateur et stable, létude montre que la productivité par brebis est élevée et en hausse, avec une consommation de concentrés (produits ou achetés) importante, et que les exploitations ont tendance à croître en surface et en taille de cheptel. Ces données sont confirmées par Unotec, structure aveyronnaise qui suit les performances dune centaine délevages ovins lait bio. Ces éléments peuvent, par ailleurs, être porteurs de faiblesses, lorsquil existe dautres facteurs de risques sur lexploitation. Ainsi, face à des sécheresses à répétition, entraînant une réduction du pâturage (tendance amplifiée par une possible recherche de productivité, par des décalages de mises-bas motivés par les demandes des laiteries, voire par la prédation (loup)), des exploitations peuvent se retrouver fragilisées. Léquilibre sol-troupeau reste donc un point important, afin de ne pas dégrader son autonomie alimentaire. A noter que la forte productivité par brebis sexplique aussi, en plus des achats daliments, par la génétique, point-clé parmi les éleveurs bio suivis par Unotec. Ces différents éléments sont illustrés par le témoignage dun couple déleveurs (Noélie et Jean-Charles Vayssettes) à la tête dun troupeau de 300 brebis bio dans le Lévézou (Aveyron). Ils ont fait le choix de travailler sur lautonomie alimentaire, en lien avec le potentiel de production de leur ferme, tout en répondant au mieux à la demande de laval via, notamment, la mise en place dagnelages en deux temps (lun à partir de novembre et le second à partir de janvier). Ceci leur permet détaler la période de traite, de limiter le travail pendant les fêtes, et de mieux respecter le cycle naturel de reproduction des brebis.
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Parasitisme en petits ruminants : Pâturer des plantes bioactives, cest Fastoche ! ; "Les tanins perturbent la vie parasitaire" ; FiBL France ouvre un service d'analyses coprologiques
Frédéric RIPOCHE, AuteurGérer les strongles gastro-intestinaux chez les petits ruminants est un enjeu-clé, notamment en AB, dans un contexte de développement des résistances aux anthelmintiques chimiques. Des plantes à tanins, comme le sainfoin, et, plus largement, des plantes dites bioactives ont montré des effets impactant le cycle de ces parasites, notamment si elles sont distribuées en granulés déshydratés. Mais ne peut-on pas envisager de faire pâturer des plantes « alicaments » (combinant valeur nutritive et santé) plutôt que dacheter et de distribuer des granulés ? En 2019, a été lancé le projet CasDar Fastoche pour répondre à cette question. L'étude est basée sur 14 essais de pâturage, avec des lots de 30 animaux et sur des parcelles pures de sainfoin, de chicorée et de plantain, associés à des mesures de valeurs nutritionnelles, avec analyse de la présence de molécules de type tanins au cours du cycle végétatif et à des suivis parasitaires et de croissance des animaux. Cette étude s'inscrit sur un temps long et demandera une analyse de l'ensemble des résultats pour tirer des conclusions. Ces dernières permettront de faire avancer les connaissances sur lusage des plantes bioactives dans la gestion du parasitisme chez les petits ruminants, sachant quil existe dautres perspectives, comme les pellicules de noisettes ou de châtaignes, elles aussi riches en tanins. Ainsi, les plantes bioactives sont potentiellement un outil à mobiliser dans une logique de combinaison de moyens visant à limiter le recours aux molécules chimiques : perturber la biologie des vers, stimuler la réponse immunitaire des animaux, bien les nourrir, adopter une gestion adaptée du pâturage et mieux cibler les animaux à traiter. Ceci demande aux éleveurs de suivre au mieux létat parasitaire de leurs troupeaux, via notamment des coprologies. Dans cette optique, FiBL France ouvre un service danalyses coprologiques visant à fournir des réponses plus rapides et plus ciblées aux éleveurs.
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Le pâturage en élevage caprin
Philippe DESMAISON, Auteur ; Manon BOURASSEAU, Auteur ; Alain POMMARET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021
En élevage caprin, le pâturage permet de réduire le coût alimentaire de la ration, tout en répondant à la recherche d'autonomie fourragère et protéique, ainsi qu'aux attentes sociétales actuelles. Il demande, néanmoins, une technicité en matière de gestion de l'herbe et du parasitisme gastro-intestinal, une réactivité et une flexibilité pour s'adapter au quotidien. Ce guide technique, proposé par l'Institut de lÉlevage et ses partenaires, a pour objectif de présenter les intérêts et les inconvénients du pâturage pour lalimentation des chèvres (partie 1). Il fait le point sur les questions à se poser (partie 2), les éléments à réfléchir et à mettre en place avant de se lancer dans le pâturage (partie 3). Il fournit aussi une partie plus théorique présentant les grandes lois qui régissent le pâturage autour de lingestion et du comportement à la pâture, des strongles gastro-intestinaux, de la pousse de lherbe (partie 4). Le guide se poursuit sur des parties plus techniques concernant lorganisation dune saison de pâturage (partie 5) et les indicateurs de pilotage au quotidien (partie 6). Il conclut sur les témoignages de 11 éleveurs (dont 7 en bio), rappelant la diversité des systèmes pâturants existants (partie 7).
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Pâturage des porcs : Des pistes de travail encourageantes
Jeanne ANGOT, AuteurUn des leviers pour faire face à lévolution de la réglementation bio concernant lalimentation des monogastriques est lintroduction du pâturage dans la ration des porcs. Plusieurs programmes de recherche se sont penchés sur la question, en particulier pour des parcours à apport mixte ou protéique (prairies temporaires multi-espèces ou non, luzernières ). Cet article fait le point sur le pâturage de fourrages riches en protéines pour des porcs bio en finition et pour des truies gestantes. Les premiers résultats sont prometteurs pour les porcs, avec une importante hausse des TMP (taux de muscle des pièces dans une carcasse), mais on note aussi une forte hétérogénéité du lot et une vitesse de croissance plus faible. Lessai concernant le pâturage des truies est très encourageant, avec un maintien des performances et une économie de 16 % sur le prix de laliment. Des points-clés de réussite (appétence des légumineuses et pâture sur des couverts bien en place) et des points de vigilance (rotation, clôtures, dégradation du sol ) sont détaillés.
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Le point avec Ecocert : Herbivores : nouvelles règles
ECOCERT, AuteurCet article synthétise les principaux changements dans la nouvelle réglementation bio concernant lélevage dherbivores (hors cervidés). Ces modifications, applicables au 1er janvier 2022, sont à retrouver dans le nouveau règlement de base R(UE) 2018/848, et dans les deux actes secondaires R(UE) 2020/464 et R(UE) 2020/2146. Elles concernent : le renforcement de lautonomie alimentaire (au 1er janvier 2024) ; la diminution daliments en conversion provenant de lextérieur ; les aliments dallaitement autorisés avant le sevrage ; le bien-être animal (la mutilation coupe des queues chez les ovins et écornage -, lattache des bovins et la fin de lengraissement en intérieur) ; le logement des animaux (le cas du pâturage sur sol humide, lobligation davoir des espaces ombragés en extérieur, les conditions de logement des veaux) ; les pratiques dérogatoires (les achats danimaux, les achats de races menacées, le recours à de lalimentation non bio en cas de perte de production suite à certains aléas, laccès au pâturage et la densité des animaux dans les bâtiments et au pâturage en situation de catastrophe, la possibilité de diminuer le pourcentage de matière sèche dans les rations sous certaines conditions).
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Porcs bio : Point davancement sur la problématique de la castration et recommandations pour la conduite délevage (reproduction, logement, valorisation des fourrages)
Antoine ROINSARD, Auteur ; Samuel FROIS, Auteur ; Valérie COURBOULAY, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Les 6 et 7 octobre 2021, le Pôle Bio Massif Central et lItab ont coorganisé la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques. Mercredi 6 octobre, Antoine Roinsard (Itab), Samuel Frois (FNAB), Valérie Courboulay (IFIP) et Stéphane Ferchaud (INRAe) ont présenté plusieurs travaux sur lélevage porcin biologique. En guise dintroduction, un « flash info » a permis de prendre connaissance des derniers chiffres de la filière en France, ainsi que des évolutions réglementaires en cours ou à venir. Suite à cela, des premiers résultats de travaux ont été exposés sur lélevage de mâles entiers et les pratiques alternatives de castration des porcs, dans un contexte où il ne sera bientôt plus possible de castrer les porcelets bio sans anesthésie (projet Casdar Farinelli). Stéphane Ferchaud, ingénieur détude Inrae, a ensuite présenté la station expérimentale Porganic, à Rouillé, dans la Vienne, ainsi que les principales études qui y sont menées, notamment en lien avec la gestion des truies et lélevage de mâles entiers, et les résultats qui y sont obtenus. Pour finir, la valorisation des fourrages en élevage porcin a été abordée. Au menu : enrubannage de luzerne à lengraissement (projet Sécalibio) et pâturage de fourrages riches en protéines pour des porcs en finition (projet OK-Net Ecofeed). Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.
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Portrait : Partenariat éleveur céréalier : quand lun mène son troupeau sur les terres de lautre
Danaé GIRARD, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 46 Décembre 2021) / p. 10-11 (2)Rencontre avec Daniel Starck, céréalier bio, et Vincent Helbringer, éleveur bio, dans le nord de lAlsace, qui décident de mettre en place, en 2020, le pâturage des intercultures de Daniel par les moutons de Vincent. Dans cet article, ils partagent leur expérience et les enseignements quils en ont tirés.
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POSCIF (Pâturage Ovin en Système Céréalier en Ile-de-France) : 1 - Le pâturage des couverts dinterculture : une formule gagnante ; 2 - Pâturage des céréales : les premières références ; 3 - Des brebis en bonne santé sur les surfaces céréalières
Laurence SAGOT, Auteur ; Valentin VERRET, Auteur ; Sophie LAVIGNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021Le projet POSCIF (2018 2021) propose de repenser la place de lélevage ovin au sein de systèmes de cultures spécialisés en céréales en Ile-de-France. Lobjectif est de valoriser les biomasses pâturables disponibles en automne et en hiver (cultures ou couverts dinterculture), au sein dexploitations en polyculture-élevage ou dexploitations céréalières qui pourraient accueillir un troupeau itinérant. Ce programme de recherche expérimental et participatif a ainsi impliqué un réseau dagriculteurs afin : 1 - dexplorer les effets du pâturage sur les parcelles, les cultures, les troupeaux ; 2 - de quantifier les impacts technico-économiques, environnementaux et sociaux du pâturage de champs dédiés aux grandes cultures ; 3 - dévaluer la faisabilité/généralisation de ladoption du pâturage ovin en système céréalier à plus large échelle. Les résultats de ce projet ont été synthétisés en trois fiches techniques, qui portent sur : 1 leffet gagnant-gagnant du pâturage de couverts végétaux (avec des témoignages côté éleveurs et côté céréaliers) ; 2 les premières références techniques sur le pâturage de céréales dhiver (avec des données techniques côté ovins et côté cultures) ; 3 - le suivi des troupeaux en extérieur en hiver sur couverts végétaux et céréales (aspects liés à la santé et à la couverture des besoins alimentaires des ovins).
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Le problème des plantes problématiques
René SCHULTE, AuteurEn Suisse, trouver une estive bio nest pas facile ; or, en conventionnel, on observe, depuis quelques années, une augmentation de lutilisation des herbicides sur les alpages. Ceci est lié à lODP (Ordonnance sur les Paiements Directs) qui prescrit quil faut lutter contre les plantes problématiques (séneçon, rumex, chardon, fougère...) et qui peut entraîner un moindre paiement en cas de non réalisation. Franz Steiner, conseiller bio au FiBL, donne les clés dune maîtrise de ces plantes sans utiliser dherbicides (pâturage précoce, pression de pâture suffisante, bonne gestion du pâturage et fertilisation réfléchie, arrachage, coupe avec le matériel adapté ). Le témoignage dun couple déleveurs bio détaillant leur lutte contre les plantes problématiques complète cet article. Couper trois fois par an pendant trois ans permet de réduire de nombreuses adventices. Pour le conseiller, il est également important de sensibiliser les acteurs aux bénéfices écologiques de nombreuses plantes problématiques (sites de reproduction pour les oiseaux, source de nourriture pour les chenilles ) et il ne comprend pas pourquoi lortie est classée ainsi.
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Quand les brebis pâturent les plantes bioactives
Robin HORRIOT, AuteurLe sainfoin, la chicorée et le plantain sont des plantes bioactives qui participent à lamélioration de la santé des ruminants, notamment des ovins. Elles sont riches en tanins, ce qui fait baisser la charge parasitaire. Elles ont également lavantage dêtre résistantes à la sécheresse grâce à leur important système racinaire et ne présentent pas de risque de météorisation. Le programme Fastoche a recueilli les témoignages déleveurs conquis par les bénéfices de ces plantes. Le Gaec Cassenjouls, situé en Aveyron, implante, depuis longtemps, 4 à 5 ha de sainfoin pur. Pour les associés de ce Gaec, le gros inconvénient de cette fourragère est sa pérennité : il faut la ressemer tous les deux ans. Cette légumineuse est également traditionnellement cultivée dans le Sud-Est de la France. Le directeur de la ferme expérimentale de Carmejane a remarqué que les brebis la mangent tout le temps avec appétence, même lorsquelle est en fleurs. En Haute-Vienne, Didier Dussouchaud intègre du plantain dans tous ses semis de prairies. Il a également essayé la chicorée, mais les brebis ont arrêté de la consommer lorsquelle montait, contrairement au plantain que les brebis pâturent tout le temps.
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Réglementation 2022 : Lamas et alpagas bio
Les référents techniques régionaux en agriculture biologique des Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes ont réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur la réglementation en élevage de lamas et alpagas bio et traite notamment des points suivants : - Généralités (lien au sol, conversion, mixité bio/non bio...) ; - Conduite du troupeau (origine des animaux ; reproduction, castration) ; - Alimentation ; - Élevage des jeunes ; - Bâtiments ; - Enregistrements obligatoires. Cette fiche est réalisée à partir des différents textes réglementaires et sera amenée à être modifiée au fur et à mesure des évolutions réglementaires.
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Sadapter au changement climatique : Oui, mais comment ?
Emilie ROSSELIN, AuteurEn Pays de la Loire, en lien avec le changement climatique, la température annuelle moyenne de lair a augmenté de plus dun degré entre 1960 et 2010. Ceci équivaut à déplacer cette région à 100 km plus au sud. Sur le terrain, le changement climatique se traduit par plus de variabilité, avec notamment des hivers doux et une arrière-saison productive, des printemps parfois froids et humides, une arrivée précoce de la sécheresse, plus de vent, moins de gel, une pluviométrie égale mais moins bien répartie Après avoir fait un point sur lévolution du climat, cet article retranscrit les conséquences de ces changements sur lévolution de la croissance de lherbe dans un futur lointain. Il présente également diverses mesures pour adapter un système pâturant à de tels changements. Il rappelle également quil ne faut pas négliger le côté humain (il faut apprendre à supporter cette variabilité), ni le bien-être animal (les élevages devront sadapter aux hausses de températures).
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Smartphone : Deux applications pour développer lécopâturage
Damien HARDY, AuteurCet article présente deux applications web ou smartphone utiles pour lécopâturage. Lapplication « Mon berger local » facilite la mise en relation entre propriétaires de terrains et éleveurs dans un rayon de 50 km. Gratuite au téléchargement, elle permet de visualiser une carte simplifiée des parcelles proposées. Pour avoir des informations détaillées, un abonnement est nécessaire. Des outils daccompagnement sont également disponibles : contrat-type et guide des bonnes pratiques. Lapplication Vigie pâturage permet déchanger des informations entre propriétaires de terrains et prestataires décopâturage : dates de passage, photos, interventions, observations Cet outil peut aussi inviter des riverains dune zone écopâturée à devenir « veilleur » en notant des observations, en signalant des anomalies
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Sodiaal lance son nouveau référentiel bio
Costie PRUILH, Auteur« Le Bio pré de vous » est le nouveau référentiel bio de Sodiaal. Ce référentiel va au-delà des exigences de la réglementation européenne. Les vaches doivent pâturer au moins 180 jours par an et accéder au moins à 18 ares par vache. Les éleveurs doivent également fournir une alimentation 100 % origine France ou locale à leurs vaches. Concernant le bien-être animal, à partir de fin 2021, tous les éleveurs seront audités avec le diagnostic BoviWell. De plus, dici 2023, ils auront tous suivi une formation sur le bien-être animal. Concernant lempreinte carbone des élevages, les éleveurs devront réaliser un diagnostic (rapide) Self CO2. Ils doivent également sengager dans la réduction de la consommation dénergie en investissant dans des équipements plus économes.
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Stocker du carbone dans les sols français : Quel potentiel par rapport à l'objectif "4 pour 1000" ?
Charles RAZONGLES, AuteurEn 2019, dans le cadre défini par le GIEC pour atteindre la neutralité carbone mondiale à l'horizon 2050, INRAE a réalisé une étude sur le stockage de carbone dans les sols, visant notamment à identifier les pratiques agricoles les plus "stockantes". Après un point sur les connaissances scientifiques récentes sur le carbone et la matière organique du sol (connaissances qui ont grandement évolué et qui prennent désormais mieux en compte l'importance de la vie microbienne, les apports de matière organique souterraine ou encore la complémentarité entre macrofaune du sol et microorganismes), des pratiques permettant un supplément de stockage de carbone dans les sols sont présentées. Il s'agit du passage au semis direct, de la mise en place de cultures intermédiaires, de l'installation de prairies temporaires ou de l'allongement de leur durée dans les rotations, de l'agroforesterie intra-parcellaire, de la plantation de haies, de l'intensification modérée des prairies permanentes, de l'exploitation des prairies permanentes par pâturage plutôt que par fauche, de l'enherbement des vignobles et de l'utilisation de nouvelles sources organiques telles que les déchets alimentaires ou les déchets verts, compostés ou méthanisés.
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Systèmes pastoraux : Faire pâturer ce quon a
Alexis MEYER, AuteurLAssociation pastorale de la montagne limousine (APML) a accueilli, les 2 et 3 février 2021, des animateurs, des éleveurs et des porteurs de projets venant de plusieurs régions (Finistère, Pays Basque et Hérault) pour échanger sur le pâturage de végétations semi-naturelles. Ces journées, riches en discussions, ont été ponctuées par deux visites de fermes et par la présentation des premiers résultats de la thèse de Nathan Morel. Cette thèse porte sur les systèmes agropastoraux du plateau de Millevaches. Par ailleurs, cet article présente les systèmes fourragers de trois fermes pastorales, dont deux en bio. Léo et Namik, installés en Corrèze depuis dix ans, ont développé leur troupeau pour atteindre 200 brebis et 6 vaches Highlands. Leur ferme compte 100 ha de SAU : 25 ha de prairies mécanisables, 20 ha de tourbières, 20 ha de prairies pentues sur fond humide et 35 ha de friches forestières. Johanna, éleveuse d'ovins dans la Creuse, fait principalement pâturer des tourbières plus ou moins envahies de ligneux. Les années sèches, lorsque ses brebis nont plus rien à pâturer, elle tronçonne des saules, des bouleaux et des bourdaines pour nourrir son troupeau.
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Le teff grass, une nouvelle fourragère estivale
Cyrielle DELISLE, AuteurLe teff grass, graminée utilisée comme céréale secondaire en Afrique, arrive en France comme une nouvelle espèce fourragère suite au réchauffement climatique. Sa particularité est de pousser à des températures supérieures à 33 °C. Elle simplante au printemps et il est possible de faire trois à quatre coupes avant lhiver. Elle sutilise en enrubannage, foin ou pâture. La Ferme expérimentale des Bordes et un éleveur du Cantal l'ont testé et font part de leur expérience, tout en proposant des recommandations.
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« Les veaux commencent à pâturer à 15 jours »
Franck MECHEKOUR, AuteurDavid Barbot sest installé, en 1999, sur une exploitation laitière située dans la Manche. En 2016, il a converti sa ferme en bio. Il livre actuellement 320 000 L de lait, avec un troupeau de 70 vaches. Lun de ses objectifs est de simplifier son travail, tout en se dégageant assez de revenu. Pour cela, il a décidé délever ses veaux femelles, nés au printemps en plein air, dans un enclos aménagé, dès lâge de dix jours. A noter que, pour produire du lait toute lannée, David Barbot a opté pour deux périodes de vêlages groupés : 40 % au printemps et 60 % à lautomne. Les veaux femelles nés au printemps sont laissés au minimum une semaine avec leur mère. Ils passent ensuite en case individuelle pendant quelques jours, pour les habituer à boire à la tétine ; puis, ils sont mis dans un enclos aménagé et passent à un repas par jour (5 à 7 L de lait). Dès quils ont 15 jours, ils commencent à sintéresser à lherbe. Ils reçoivent cependant également un kilo de concentré fermier tous les jours. Ils seront sevrées à trois ou quatre mois. Léleveur apprécie cette simplification du travail et la croissance des génisses induite avec ce système.
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Les Vêlages Groupés de Printemps : Travailler avec la nature pour améliorer sa qualité de vie et son revenu
Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Maud CLOAREC, Auteur ; Gérard GRANDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PLÉRIN CEDEX (2 Av. du Chalutier Sans Pitié, BP 332, 22 190, FRANCE) : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome) | 2021
Ce livre présente le système laitier herbager durable, basé sur les prairies permanentes et le regroupement des vêlages au printemps. Recueil d'expériences et de données chiffrées, il montre un modèle agricole peu exigeant en capitaux et en temps de travail, valorisant au mieux les ressources naturelles et dégageant un bon revenu pour les éleveurs. Les bases du système sont détaillées, à partir des pratiques réalisées sur les fermes d'éleveurs, de plusieurs régions et d'ailleurs dans le monde. La commercialisation des produits et les bilans environnementaux sont également traités. Des conseils sont apportés pour les futurs paysans non issus du milieu agricole.
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Vignerons du monde : Château de Bioul : Vanessa Wyckmans-Vaxelaire : Le Nord en bouteille
Arnaud FURET, AuteurVanessa Wyckmans-Vaxelaire et son mari, Andy, ont repris le domaine viticole familial, situé en Belgique, dans la Province de Namur. Au vu de leur position géographique, ils ne souhaitaient pas reproduire les vins qui se faisaient déjà ailleurs et ont décidé de mettre en avant leur spécificité. Leur objectif était donc de mettre le Nord en bouteille. Ils débutent alors les plantations en 2009 et atteignent 12 ha de vignes en 2021. Ils optent pour « un encépagement totalement interpécifique et résistant », loïdium et le mildiou sont ainsi inconnus sur le domaine. Dès le départ, le vignoble est conduit en bio, mais sans certification. Après une discussion avec un vigneron certifié, le couple entame la conversion de son domaine en 2017 et commercialise ses premiers vins bio en 2020. Depuis 2019, ils se tournent vers la biodynamie. Si ces vignerons nont pas eu de réels soucis à convertir leur vignoble en bio, du fait de leurs pratiques, ils ont vécu, auparavant, les déboires des novices qui se lancent dans un nouveau métier. Par ailleurs, en dix ans, leur vignoble a subi trois grosses gelées et trois gelées plus modérées. Pour limiter les risques, ils se sont dotés de tours anti-gel : une fixe et deux motrices. Quatre brebis Shropshire pâturent les vignes durant lhiver, ce qui leur permet de gagner du temps dans la gestion de lenherbement. Au chai, les expérimentations se multiplient, avec lidée dintervenir le moins possible sur les vins.
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Aménager son parcellaire pour maximiser le pâturage et être plus économe
Cindy SCHRADER, AuteurLe GAEC des chênes, ferme laitière bretonne, est en bio depuis 2018. Depuis 1987, elle essaye de maximiser le pâturage pour diminuer ses charges. Pour cela, les associés ont effectué des échanges de parcelles et ont acheté des terres autour du siège de lexploitation, ce qui leur a permis, en 30 ans, de passer de 25 à 58 ha accessibles (sur une SAU de 120 ha). Toutefois, deux routes traversent la ferme, une communale et une départementale. Pour améliorer les conditions de travail, la sécurité et faciliter la transmission de la ferme, le GAEC a décidé daménager deux boviducs. Le boviduc qui traverse la route communale a coûté 20 653 et lautre 28 205 . Une subvention PCAEA (Région Bretagne) a été obtenue pour le deuxième ouvrage. Après avoir calculé les gains liés au pâturage, le GAEC estime que ce deuxième boviduc sera amorti dans 5,3 ans. Par ailleurs, loptimisation du pâturage permet au GAEC de réduire son coût alimentaire à 25 /1000 L.
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Lart de semer sa prairie
Vincent BROSSILLON, AuteurGuillaume Cousineau est un éleveur bio basé en Vendée. Il dispose dune SAU de 220 ha, dont 140 ha en herbe, et dun cheptel de 100 vaches allaitantes. Dans cet article, il explique comment il gère ses prairies multiespèces. Deux types de prairies sont implantées sur sa ferme, selon qu'elles sont destinées au pâturage ou à la fauche (mélange de fétuque élevée, fléole, dactyle, RGA diploïde, RGA tétraploïde, lotier, trèfle blanc et trèfle violet) ou dédiées 100 % à la fauche (mélange de fétuque élevée et de trèfle violet). Ses prairies pâturées restent implantées entre six et quinze ans, avant que l'éleveur les retourne et qu'il réalise deux années de cultures. A noter que les prairies ayant une bonne dynamique de pousse sont réservées aux bovins avec les plus forts besoins. Les prairies de fauche sont en place durant trois ans et sont suivies de trois années de cultures. Ce témoignage est accompagné dun tableau qui récapitule les objectifs, les avantages et les inconvénients des principales espèces fourragères.
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Capflor - Prairies à flore variée : Retours dexpériences
Ces sept fiches retranscrivent le suivi de prairies à flore variée dans le Sud-Ouest de la France, entre 2017 et 2020. Ces fiches ont été réalisées par Bio 46, dans le cadre de l'expérimentation Capflor (2017-2020). Chacune dentre elles porte sur un usage de la prairie ou sur une situation géographique différente : pâturage précoce par des bovins dans le Ségala et dans le Quercy Blanc ; pâturage précoce par des caprins dans le Causse de Cajarc et dans le pays Bourian ; pâturage précoce par des ovins dans le Causse de Livernon ; fauche précoce dans le Causse de Cajarc et dans le Ségala. Pour chacune de ces situations, les fiches fournissent des informations sur : la parcelle sur laquelle a été semée la prairie à flore variée, le système de production de la ferme, les différentes espèces semées, le développement du couvert, lévolution des familles botaniques entre 2017 et 2020, lévolution des différentes espèces semées au cours de la même période, les valeurs alimentaires relevées durant les quatre années de lessai (au printemps et à lautomne). Un document de synthèse regroupe et analyse également l'ensemble de ces données pour toutes les parcelles.
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Complémentation des animaux à la pâture : Un choix à raisonner
Nicolas DESMARIS, AuteurUn éleveur peut choisir de complémenter ses animaux à la pâture : cela peut permettre de réduire la durée de finition ou de compenser une herbe moindre en qualité ou/et en quantité. Cela doit être alors un choix raisonné, selon ses objectifs techniques et économiques, son système, lherbe disponible ou encore les animaux produits. Par exemple, la complémentation peut avoir un effet marqué chez les veaux, mais il semble intéressant de ny recourir que si la croissance permise par lherbe ne correspond pas aux objectifs attendus. De même, pour les bufs, cette pratique nest à envisager que si la ressource en herbe devient limitante. Dans tous les cas, et surtout en systèmes bovins allaitants biologiques où la part de lherbe est importante, la priorité est une bonne gestion de cette dernière, par le pâturage tournant par exemple.
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Cow-pea, Lablab... Testés par la Chambre d'Agriculture de Dordogne : L'innovation est notre moteur !
Le cow-pea et le lablab sont deux légumineuses fourragères estivales qui permettent d'enrichir le fourrage en MAT (matières azotées totales). Elles ont un intérêt dans un contexte où il est de plus en plus difficile de produire du fourrage en été. Cette vidéo présente les essais mis en place par la Chambre d'agriculture de Dordogne, en 2018 et en 2019. L'essai de 2018 visait à mesurer la quantité de biomasse produite par une association lablab-maïs par rapport à une culture pure de maïs. L'essai de 2019 a été conduit chez un éleveur en bio, à Saint-Saud-Lacoussière. Quatre espèces de couverts estivaux ont été semées et pâturées, en culture pure ou en mélange : sorgho, trèfles, moha et cow-pea. Le comportement des vaches laitières à la pâture, les rendements et les valeurs alimentaires des mélanges ont été observés et analysés. Le cow-pea ne semble pas être très appétent pour les vaches lors de la première sortie au champ, mais cela change par la suite.
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Dossier : Bovins Bio : Des pistes pour réussir lengraissement
Lucie POUCHARD, AuteurLa production de viande bovine biologique continue à se développer avec, par exemple, 5 % du troupeau allaitant français engagé en AB en 2019. Or, la finition rencontre certaines contraintes techniques en bio, notamment à cause du prix élevé des concentrés, ce qui incite à favoriser les ressources produites sur la ferme. Aussi, finir en bio sous-entend une gestion rigoureuse de lherbe, aussi bien pâturée que récoltée, comme le montre le témoignage de Jérôme Maugeais, naisseur-engraisseur dans le Maine-et-Loire, qui engraisse tous ses animaux pour la vente en filière longue, tout en étant autonome au niveau alimentaire. Cela demande aussi dadapter sa production au potentiel de son exploitation. La question de lâge à labattage est également à prendre en compte pour s'en sortir économiquement. La Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a analysé les données recueillies sur 356 vaches limousines élevées en AB et suivies de 2000 à 2015. Les résultats obtenus montrent, en plus de fortes variations individuelles dans les performances des animaux, quengraisser des vaches de plus de six ans est moins rentable : « Les derniers kilos coûtent cher à produire ». Par ailleurs, produire des carcasses plus légères est une piste à étudier, même si les filières traditionnelles peinent à valoriser les plus légères. Avoir des animaux plus précoces serait une solution pour faciliter la finition en AB, soit grâce au croisement (par ex. avec de lAngus, piste étudiée sur la Ferme de Thorigné, mais aussi par lINRAE sur le site expérimental de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme), soit en faisant évoluer la génétique des races françaises, sélectionnées aujourdhui plutôt pour produire des broutards qui partent à l'engraissement à l'exploitation.
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Dossier : Covid 19
Mylène LESAGE, Auteur ; Ludovic BILLARD, Auteur ; Valérie CHAILLOU-FÉVRIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la gestion de la crise Covid-19 par Biolait. Pour rappel, le premier confinement a duré 55 jours, du 17 mars au 11 mai 2020, cest-à-dire durant le pic de production printanier du lait. Lorganisation du travail à Biolait, durant cette période, est tout dabord détaillée : des réorganisations ont dû être mises en place dans lurgence afin de respecter les mesures gouvernementales et léquipe de salariés a dû se mobiliser pour maintenir lactivité. Les membres du conseil dadministration de Biolait expliquent également comment ils ont vécu cette période et surtout ses conséquences sur le mode de gouvernance de ce collecteur. Plusieurs articles portent ensuite sur la monotraite (moyen mis en place pour réguler la production de lait) : trois fermes bio, dont une avec un robot de traite, expliquent comment elles ont mis en place cette pratique, les avantages et les inconvénients. Dautres conséquences du confinement sur les élevages laitiers sont également évoquées : un éleveur explique quil a pu emprunter des routes pour que ses vaches puissent aller pâturer des parcelles habituellement inaccessibles, deux autres fermes ont augmenté la transformation laitière et adapté leur organisation de travail afin de répondre à la demande des particuliers, dautres (qui vendaient une part de leurs produits à la restauration collective) ont créé de nouveaux débouchés tels que des drives fermiers Ce dossier est clôturé par linterview de Pierre Maugein (éleveur) qui explique en quoi Biolait facilite la vie des producteurs qui transforment une partie de leur lait.
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Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
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Dossier Prairies et fourrages
Aude BRACHET, Auteur ; Grégoire DUFOUR, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, plusieurs conseillers des Chambres d'agriculture des Pays de la Loire et de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou apportent des préconisations aux agriculteurs biologiques de la région pour une gestion optimale de leurs prairies et, plus globalement, de leurs systèmes fourragers. En premier lieu, dans le cas où l'éleveur opte pour les prairies multi-espèces ou à flore variée, il convient de bien choisir les espèces et variétés à mettre en mélange. Les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire ont construit des grilles présentant plusieurs mélanges et les critères de choix prioritaires des variétés. La valorisation du pâturage et la gestion des stocks fourragers sont primordiaux pour sécuriser les systèmes d'élevage. Des repères pour gérer au mieux ses stocks sont proposés, en fonction du type de système et de la période de l'année, y compris en cas de baisse de production de fourrages liée, par exemple, à une sécheresse estivale et/ou automnale. La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou apporte également quelques conseils pour maximiser le pâturage. Des pratiques permettant de faire face à une baisse de fourrages sont présentées : faire pâturer des végétations naturelles (marais, coteaux, sous-bois...) ou encore les interrangs de vignes (par des ovins ici). Le miscanthus, graminée pérenne originaire d'Asie, peut par ailleurs représenter une alternative intéressante à la paille (litière).
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Dossier : Quels systèmes pour le lait bio ?
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; ET AL., AuteurDe plus en plus de laiteries en AB et leurs producteurs sengagent dans des démarches allant au-delà du cahier des charges bio européen, pour rester en phase avec les attentes du consommateur, et ainsi faire face à la concurrence des laits différenciés. Ces démarches se retrouvent autour dexigences communes : des systèmes pâturants, des aliments achetés locaux, la fin des fermes mixtes bio et non-bio, des systèmes à faible empreinte carbone et avec une forte biodiversité, le bien-être animal, une baisse des traitements allopathiques des animaux ou encore une rémunération équitable entre tous les maillons des filières. Le dossier présente la filière laitière bio française, deux démarches d'entreprises (Bio engagé de Lactalis et plan protéine origine France de Agrial), ainsi que trois témoignages d'éleveurs. La première ferme, dans la Sarthe, est en passe datteindre 1 million de litres par an avec un troupeau de 200 vaches pour 3.9 UTH. L'objectif des éleveurs est de trouver le meilleur équilibre entre main-duvre et revenu, en sécurisant le système fourrager face aux sécheresses, notamment en diversifiant les plantes pâturées (ex. avec lintroduction de sorgho sursemé et pâturé sur prairies). La deuxième exploitation, un GAEC avec 5 associés situé en Ille-et-Vilaine, produit 1,360 million de litres de lait bio par an pour 180 vaches, avec une attention forte apportée à la gestion des ressources alimentaires, en particulier lherbe. La dernière exploitation est un GAEC de 4 associés et 6 salariés, qui a axé son système sur la recherche de lautonomie à tous les niveaux, jusquà lénergie, qui a opté pour la monotraite et qui transforme la moitié des 350 000 litres produits annuellement.
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Dossier : Solaires et vignes, de nouvelles surfaces à valoriser
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurCe dossier, composé de deux articles, est consacré à lécopâturage, et plus particulièrement au pâturage des centrales photovoltaïques (agrivoltaïsme) et des vignes par les ovins. Le premier article apporte des informations sur lagrivoltaïsme. La Fédération Nationale Ovine (FNO) insiste sur le fait que la production agricole doit rester au cur des projets de centrales photovoltaïques. Il est donc important dintégrer le monde agricole dès le début des réflexions. Actuellement, lAdeme est en train de définir la notion dagrivoltaïsme, afin daboutir à des recommandations sur lesquelles pourront se baser les pouvoirs publics pour faciliter et encourager de tels projets. Il faut en effet que la parcelle réponde à plusieurs exigences : points deau, câbles électriques enterrés, etc. De plus, pour que tout le monde soit gagnant, un contrat tripartite entre lénergéticien, le propriétaire du terrain et léleveur doit être mis en place. Il faut savoir que lagrivoltaïsme nest actuellement pas considéré comme une activité agricole, mais la FNO souhaite demander des dérogations. Le second article est dédié au pâturage des vignes durant lautomne et lhiver. Il sappuie sur les résultats du projet Brebis-Link. Ce dernier est conduit par lInstitut de lélevage et par plusieurs Chambres dagriculture du Sud-Ouest. Son objectif est délaborer un mode demploi sur le pâturage des vignes afin de consolider les collaborations entre viticulteurs et éleveurs. Quatre principaux paramètres sont étudiés : le rôle agronomique des brebis, les dégâts éventuels que ce type de pâturage peut causer, le bien-être animal et le temps de travail que cela représente pour léleveur.
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Dossier : Le vitipastoralisme fait son chemin
Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurLa recherche de solutions alternatives au désherbage chimique ou l'envie de limiter les interventions mécaniques conduisent certains viticulteurs à réintroduire des animaux dans leurs vignes. Une autre source de motivation concerne le désir de retrouver une certaine biodiversité. L'impact sur la vie du sol de la présence d'animaux dans les parcelles fait aussi partie des raisons de cette démarche. Les témoignages apportés illustrent la pertinence de l'association entre vignes et animaux pour contribuer à des objectifs environnementaux et mettent en lumière les conditions de sa mise en place : - Brebis_Link élabore des règles de bon pâturage ; ce projet, qui se déroule sur une parcelle du Lycée agricole de la Brie, à Monbazillac (24), a été lancé en 2018 par la Chambre d'agriculture de Dordogne, et a pour objectif de définir un guide pratique pour accompagner les viticulteurs qui souhaitent installer des brebis dans leurs vignes ; - Faire appel à une société de prestation ; Edouard Massart, vigneron en conversion bio dans le Pays Nantais, a fait appel à Pâture & Co, qui a installé 8 brebis dans ses vignes avec une attention particulière destinée à concilier les objectifs du vigneron et les contraintes du prestataire ; - Des animaux variés pour des objectifs différents ; Dans la Nièvre, le domaine du Château de Tracy a introduit des cochons Pata Negra, et constate avec satisfaction des résultats très satisfaisants en matière de gestion des adventices ; ce témoignage est complété par ceux d'autres viticulteurs qui ont introduit des ânes, des poules, des oies ou des vaches ; - Ce qu'il faut savoir avant de se lancer ; présentation des enseignements à tirer de plusieurs initiatives de vitipastoralisme.
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Lélevage associé aux grandes cultures : GAEC lOuche du Puits
L'ATOUT TREFLE, AuteurA lautomne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination déleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique déchanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le système de production du GAEC lOuche du Puits, lune des fermes qui participent au groupe déchanges. Il a mis en place un système herbager économe en intrants et autonome. Les deux associés du GAEC conduisent ,sans labour, 250 ha (50 ha de prairies, 65 ha de céréales/protéagineux dautomne et 135 ha de cultures de printemps irriguées). Latelier ovin a pour rôle daméliorer la gestion des cultures bio : il valorise les prairies et les couverts végétaux. Le troupeau est composé de 400 brebis et il est conduit selon le modèle néozélandais, cest-à-dire sans bâtiments ni stocks fourragers. Pour cela, les deux associés ont choisi une race adaptée à cette conduite, la Charmoise, une brebis rustique de petit gabarit, facile à manipuler, qui tasse moins le sol et dont les besoins nutritionnels sont assez faibles, comparée à une brebis de plus gros gabarit.
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Elevage laitier : Pâturage tournant en prairies irriguées
Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn AB depuis 2012, l'EARL de Piquemolle, dans du nord du Lot-et-Garonne, en bovins lait, a fait le choix de maximiser le pâturage, toute lannée, grâce à lirrigation en période estivale. Pour ce faire, les deux associés ont fait évoluer le système fourrager et le troupeau. Si ce dernier compte toujours 40 vaches, ce ne sont plus des Prim'Holstein à 7 260 l/an en moyenne, mais des croisées Angus/Jersiaises/Rouges Suédoises/Norvégiennes à 6 015 l/an. Le maïs a été totalement abandonné et lassolement compte maintenant 10 ha de prairies de fauche, 42 ha de prairies pâturées, dont 14 ha semés (mélange plantain/chicorée/trèfles) et irrigués et 18 ha de prairies naturelles. Les vaches pâturent 10 mois par an, au lieu de 3,5 mois dans le système précédent. Les éleveurs ont choisi de mettre en place un pâturage tournant cellulaire. En 2018, il y a eu ainsi 10 tours de pâturage sur les 10 ha de parcelles semées avec le mélange chicorée/plantain/trèfles. Avec le changement de système, une forte baisse des charges a été constatée, passant de 106 /1000 litres en 2015 à 56 /1000 l en 2017 (avec une forte baisse des concentrés, passant de 99 g/l à 29 g/l). Ceci sest traduit par une amélioration des résultats économiques, avec un EBE/1000 litres passant de 179 en 2015 à 253 en 2017.
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Lélevage des truies biologiques en plein air
Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Denis OLIVIER, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Ce guide technique a été conçu pour accompagner les éleveurs de truies biologiques en plein air. Il rassemble 15 fiches techniques qui peuvent être lues séparément et qui abordent les thèmes suivants : 1 - Lélevage de truies biologiques en plein air intégral : quels avantages et quels points de vigilance ? ; 2 - Choisir lélevage en plein air : quelles sont les questions à se poser ? ; 3 - Lorganisation du travail : quelle conduite en bandes et quelles conditions de travail ? ; 4 - Laménagement de la parcelle : quelle disposition des parcs et des couloirs ? ; 5 - Choisir ses abris : pour quels modèles de cabanes opter ? ; 6 - Choisir ses équipements : quels équipements pour lalimentation, labreuvement ou la contention des animaux ? ; 7 - Lutter contre la chaleur et le froid : comment garantir le confort des truies en toutes saisons ? ; 8 - Maintenir le couvert végétal toute lannée : comment limiter le recours aux anneaux de groins ? ; 9 - Lalimentation des truies : quels besoins nutritionnels et quelle conduite alimentaire ? ; 10 - Pâturage et fourrages grossiers : quels apports alimentaires par le pâturage ou la distribution de fourrages ? ; 11 - Renouveler le cheptel reproducteur : quels types génétiques et quelle méthode dauto-renouvellement ? ; 12 - Réussir la reproduction : comment synchroniser les strus par des méthodes naturelles ? ; 13 - De la mise-bas au sevrage : comment intervenir en sécurité sur les porcelets sous la mère ? ; 14 - Hygiène et pathologies en élevage plein air : quelles règles dhygiène et quelle gestion du parasitisme ? ; 15 - Biosécurité et protection contre la faune sauvage : quels dispositifs pour garantir la biosécurité ? Toutes ces fiches ont été réalisées à partir de conseils dexperts et des 25 années dexpérience en plein air intégral de la ferme expérimentale porcine des Trinottières.
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Fermoscopie : Les vêlages groupés dautomne au GAEC du Perray
Olivier JOSSET, AuteurDidier Motais sest installé dans les Côtes dArmor, en 1981, sur 17 ha, avec quelques vaches laitières, sur une ferme qu'il a ensuite développée. En 1994, il a été rejoint par son épouse, Sylvie, puis son fils en 2017, a repris une ferme de 42 ha. Dès le début des années 2000, ils ont fait le choix de passer en système pâturant avec 83 ha dherbe, dont 65 ha facilement accessibles. Ils ont également changé de race : ils ont remplacé les Primholsteins par des Montbéliardes. Ils ont profité de ce changement pour mettre en place des vêlages groupés dautomne. Pour cela, ils ont commencé à effectuer des inséminations artificielles. Ces dernières sont toutes réalisées entre fin novembre et mars pour avoir des vêlages de septembre et à novembre. Les vêlages groupés dautomne présentent, pour eux, plusieurs avantages : fermeture de la salle de traite en août (saison sèche où le pâturage est difficile), meilleure organisation du travail, volume de lait vendu en hiver plus important (prix élevé). En revanche, la charge de travail est intense pendant la période de vêlage et il faut prévoir un stock de fourrages plus conséquent. Ils réfléchissent à traire toute lannée, mais ne comptent pas arrêter les vêlages groupés. La ferme est également en conversion bio depuis un an.
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La fertilité des sols en bio : partage dexpériences en Pays de la Loire et ailleurs
Emmanuelle CHOLLET, Auteur ; Florent MATOUK, AuteurLautonomie, en matière de fertilité des sols, est difficile à atteindre en grandes cultures biologiques. Il est, en revanche, plus aisé de mettre en place des démarches économes en engrais organiques. La diversité des rotations, la couverture maximale des sols et les associations céréales - légumineuses sont des piliers de cette fertilité. Dautres pratiques permettent également de diminuer les apports de matière organique non produite sur lexploitation comme, par exemple, le calcul des restitutions azotées apportées par un couvert végétal. Florent Matouk, stagiaire à la CAB Pays de la Loire, a identifié des bonnes pratiques, mises en uvre par des agriculteurs de ce réseau, pour avoir des systèmes plus économes en apports dengrais organiques. A laide dexemples, il illustre notamment les gains apportés par des couverts végétaux, par le pâturage des parcelles durant lhiver, par lapport dherbe comme amendement (herbe issue de prairies permanentes), ainsi que par lintégration de légumineuses dans la rotation des cultures. Il présente également le cas dune ferme en polyculture-élevage où certaines parcelles nont pas reçu dapports de matière organique depuis plus de vingt ans.
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Fourrage pour zones séchantes : Teff grass : efficace sous conditions
Frédéric RIPOCHE, AuteurGraminée originaire dEthiopie, le Teff grass est en phase de pré-commercialisation depuis lan dernier en France et les premiers tests sont encourageants. Son intérêt : sa capacité à sadapter à des températures de lordre de 35 ° C et sa qualité nutritionnelle. Limportant pour cette plante, cultivée sous nos latitudes en dérobée estivale, cest le semis qui doit être fait sur un sol à minimum à 12°C, ressuyé et rappuyé. La première exploitation (coupe ou pâturage) ne doit pas être « trop courte » pour ne pas pénaliser la suite de la production. Ainsi, à ces conditions, cette graminée peut être une ressource intéressante, surtout dans un contexte de sécheresse, utilisable en foin, enrubannage, ensilage et pâturage, aussi bien pour des ovins que des bovins, comme lillustrent 2 témoignages déleveurs, lun en ovins dans lAveyron et lautre en bovins lait dans le Cantal qui, après un premier essai lan dernier, ont renouvelé lexpérience cette année.
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Frêne et prunellier au menu du troupeau
Jade LEMAIRE, AuteurAlors que les sécheresses se multiplient, les arbres fourragers sont de plus en plus étudiés comme une piste davenir pour alimenter les troupeaux. LInrae de Lusignan (86) va conduire une expérimentation sur vingt ans afin de tester le pâturage darbres sur pied par des vaches laitières. Des initiatives sont également en train de fleurir, notamment dans le Maine-et-Loire où des membres du groupe Arbres et semences du Civam AD49 ont déjà mis en place plusieurs tests. Yohann Buret, éleveur de brebis laitières et de quelques bovins, a alterné foin et branches de frênes dans les rations de ces dernières durant lété 2019. Il estime avoir économisé 50 % de foin et ses animaux nont pas maigri. Alain Huet souhaite intégrer de manière pérenne les haies dans lalimentation de ses ovins. Son objectif est de faire pâturer 110 m d'une haie de prunelliers. Après avoir coupé au pied, Alain Huet compte mettre des branches par-dessus afin que la haie repousse au travers et que les brebis puissent manger les pousses. Élodie Taillandier a opté pour une autre méthode : elle a façonné une botte de branches daubépine, dorme et de chêne. Elle a ensuite mélangé cette botte à du foin et le tout a été mangé en moins de 48 h par ses génisses.
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Le GAEC de Kerdennet, une ferme laitière, mais pas que
Cindy SCHRADER, AuteurDans le Finistère, la ferme laitière de Kerdennet a inspiré toute la famille Queniat, puisque frères, surs et conjoints ont tous créé leur atelier de production autour de cette ferme. En 2007, Pierre Queniat sassocie avec son père, Michel, sur la ferme familiale, qui compte 100 ha et 60 vaches laitières. Cette dernière repose déjà sur un système herbager et Pierre souhaite passer en bio. Avant de convertir lexploitation en 2013, il auto-construit un séchoir en grange afin que la ration dhiver repose principalement sur du foin et non sur du maïs ou de la betterave. Actuellement, il vend les deux tiers du lait quil produit à une laiterie et le reste à deux ateliers de transformation. Lun de ces ateliers est tenu par Céline, la belle-sur de Pierre, qui transforme le lait (beurre, yaourts, fromage blanc ) avec laide de deux salariés et effectue de la vente directe dans son magasin ; lautre atelier est tenu par Gwenaëlle, la sur de Pierre, qui transforme le lait en fromage affiné. Le frère de Pierre, Vincent, sest installé en individuel, mais sur le même site, en porcs sur paille et volailles de plein air bio (vendus en direct dans le magasin de Céline). A terme, ces deux éleveurs pensent sassocier en GAEC. Enfin, Dominique, le conjoint de Gwenaëlle, est apiculteur et il bénéficie de la flore variée de lexploitation.
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Gestion de l'herbe : Des moutons à la rescousse
Frédérique ROSE, AuteurDans les vignes, la gestion de lherbe en hiver par le pâturage de moutons redevient dactualité. En 2019, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire a mené un essai de pâturage sur 70 ares, dans le Muscadet, sur un domaine en première année de conversion bio. Lobjectif était que le pâturage permette au vigneron de décaler, voire de supprimer le premier passage dentretien du sol. Pour cela, huit brebis de race Ouessant (appartenant à un prestataire de services), ont été introduites à partir du 22 février. Malgré la préférence des brebis pour certaines espèces, la parcelle a été bien pâturée (rang et inter-rang), et le premier travail du sol a été décalé de 10-15 jours. Dans le Var, cette technique traditionnelle a décliné à partir des années 60. Actuellement, 23 éleveurs font pâturer leurs brebis sur 4 500 ha de vignes. La vigne couvre en moyenne 40 % des besoins dun troupeau sur la période hivernale, ce qui implique davoir dautres ressources fourragères à côté. En 2016, la Chambre dagriculture du Var sest associée avec le Cerpam pour déposer le projet Vitipasto. Son objectif était de mettre en évidence la résilience des systèmes agro-pastoraux, de recréer un dialogue entre éleveurs et vignerons, et de proposer des outils daccompagnement, tout en répondant aux questions juridiques et réglementaires.
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Guide éleveur.se.s : Elever des bovins allaitants bio
Ce guide rassemble des données sur la production de viande bovine bio, issues d'un travail de recherche bibliographique, d'échanges avec des experts de la production de viande bovine bio et de relevés de pratiques d'éleveur-se-s de 9 fermes en Pays de la Loire en systèmes naisseur-engraisseur, engraisseur ou veaux de lait sous la mère. La coordination agrobiologique des Pays de la Loire souhaite ainsi accompagner les porteurs de projets d'installation ou de conversion en viande bovine bio. Ce document souligne, en particulier, l'intérêt de trouver le modèle qui correspond à chacun, mais avec une constante, celle d'arriver à une autonomie satisfaisante en matière d'alimentation des animaux, ainsi qu'à une bonne valorisation de ses produits. Les étapes de l'installation ou de la conversion en bovins bio allaitants sont décrites, la réglementation est rappelée ; puis, des références technico-économiques sont présentées, ainsi que des informations sur l'alimentation et l'autonomie alimentaire, le choix du type d'animaux, l'adaptation à la sécheresse, la production de veaux, la santé du troupeau, la commercialisation et l'abattage à la ferme.
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Une installation atypique mais bien accompagnée
Clémence DAIRON, AuteurBérenger Arnould a grandi dans une ferme laitière conventionnelle, dans les Ardennes. Après un BTS agricole, il enchaîne plusieurs saisons de maraîchage, découvre lagriculture biologique et lagroforesterie, puis retourne travailler chez ses parents. Il décide alors de reprendre la ferme et de la convertir au bio, mais des tensions apparaissent et le poussent à abandonner son projet. Il déménage dans le Maine-et-Loire pour retrouver sa compagne. Il prépare un nouveau projet dinstallation : un élevage ovin itinérant pour produire des agneaux dherbe toute en participant à lentretien despaces naturels (pastoralisme). Pour monter son projet, il sinspire dun collectif de cinq bergers « sans terres » et sans bergerie en Centre-Val-de-Loire. Pour être accompagné dans la mise en place de son projet, Bérenger sollicite la Coopérative pour linstallation en agriculture paysanne (Ciap) et débute un Stage Paysan Créatif (durée dun an). La recherche de foncier est très vite identifiée comme lun des enjeux majeurs de son projet, mais il peine à fédérer des acteurs pour repérer des espaces quil pourrait occuper. En juin 2019, il entre en portage dactivité par la coopérative et bénéficie dun préfinancement de 40 000 (achat de 145 mères et dune bétaillère). Bérenger peaufine le dimensionnement de son activité et poursuit les démarches pour sécuriser son foncier.
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« Lirrigation des prairies assure le rendement et la qualité de lherbe »
Annick CONTÉ, AuteurEtienne et Mathieu Boudvin, producteurs de lait bio dans le Sud de la Sarthe, ont fait le choix de revoir en profondeur leur système fourrager en développant lirrigation des prairies, dans le but de produire une herbe de qualité régulière et de renforcer leur autonomie alimentaire, notamment protéique. Si, avant, ils irriguaient 80 hectares de maïs et 20 ha de prairies pour nourrir des vaches toujours en bâtiment, ils ont ensuite fait le choix de produire du lait bio avec un maximum de pâturage et un fourrage de qualité, grâce à lirrigation de 80 ha de prairies et de 20 ha de maïs grain et à la mise en place dun séchage en grange. Lirrigation des prairies permet de produire plus (un gain de 4 tonnes de matière sèche/ha), de façon plus régulière et davoir une herbe plus riche, notamment en protéines. A ce jour, ce GAEC a une autonomie protéique de 91% : ils nachètent pas de correcteur azoté, mais de lherbe auprès dun producteur bio de la commune et 60 tonnes de maïs grain sur les 230 consommées dans lannée. Malgré la crainte des éleveurs, le troupeau a produit plus de lait que prévu avec ce nouveau système, grâce au bon potentiel génétique des vaches. Pour ces producteurs, ce nouveau système leur permet dêtre plus sereins au niveau économique, mais aussi face à la réglementation environnementale ou à la demande sociétale, tout en « retravaillant avec des méthodes traditionnelles et naturelles ».
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Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
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Lait bio : Bien faire vieillir ses prairies, cest possible ?
Olivia TREMBLAY, AuteurLe projet PERPET (2015-2019), porté par le réseau CIVAM, a rassemblé différents acteurs du développement agricole et de la recherche pour mieux comprendre les facteurs influençant la pérennité des prairies temporaires composées de graminées et de légumineuses. Une première étude a analysé lévolution de prairies déjà bien implantées. Pour cela, un suivi a été réalisé dans 87 fermes en Bretagne et en Pays de la Loire. Ces prairies ont en moyenne produit 7 TMS/ha/an et la quantité dherbe na pas diminué sur les trois années de relevés. En général, la flore de ces prairies se diversifie au bout de 3-4 ans (avec en moyenne dix espèces retrouvées, dont certaines spontanées, sur cinq espèces semées) et séquilibre autour de 71 % de graminées, 16 % de légumineuses et 14 % de dicotylédones diverses. Une seconde étude a évalué limpact de certaines pratiques agricoles sur lévolution des prairies (étude réalisée sur 77 prairies). Lalternance fauche/pâturage na eu aucun effet sur la composition ou sur la densité de la prairie. Un pâturage estival sévère na pas non plus eu deffet (mais les éleveurs ont fait attention à ne pas surpâturer), tout comme le pâturage hivernal (le chargement a été adapté par les éleveurs et les animaux ont été sortis au moment opportun). Enfin, légrainage naturel augmente la part de graminées et réduit les légumineuses.
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Lapins bio : un herbivore à contenter
Maud LERAY, AuteurLélevage de lapins bio est peu connu et minoritaire. Néanmoins, entre les projets dinstallation et ceux de diversification, un besoin en données techniques se fait sentir, notamment sur lalimentation. Le pâturage reste la première source dalimentation de cet animal. Même si un lapin nest jamais uniquement alimenté à lherbe, les fourrages grossiers doivent représenter au moins 60 % de sa ration. En élevage biologique, il est possible de réaliser du pâturage tournant, avec des abris mobiles, ou dutiliser des parcs fixes. La composition des prairies est un levier non négligeable pour optimiser lapport de protéines à bas coût. Les légumineuses (luzerne, sainfoin, trèfle incarnat ) doivent avoir une place privilégiée et représenter au moins 40 % des espèces. Pour compléter lalimentation, il est possible de fabriquer des aliments à la ferme. Dans ce cas, il faudra privilégier les graines entières, plutôt que la farine ou les céréales broyées, car le lapin est très sensible à la poussière. Pour limiter le gaspillage, les granulés doivent respecter certaines caractéristiques : 3-4 mm de diamètre, 8-10 mm de longueur et une dureté moyenne. Il est également possible de distribuer un mélange céréales-protéagineux, à condition que ce dernier soit bien équilibré.
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Lapins bio : La nouvelle réglementation suscite des inquiétudes
Françoise FOUCHER, AuteurLes éleveurs de lapins biologiques français sinterrogent sur les impacts du nouveau cahier des charges bio européen sur leur filière. Parmi les principales évolutions par rapport au cahier des charges français (CCF) jusqualors en vigueur : i) la taille de lélevage nest plus limitée ; ii) quelques changements minimes en matière de densité des animaux en intérieur, mais réduction importante en extérieur (ex. : au moins 2.5 m² pour une lapine avec lapereaux, contre 5 m² dans le CCF) ; iii) un minimum de 70 % d'aliments bio et en conversion provenant de la ferme ou à défaut de la région (soit le territoire national), contre 50 % jusqualors ; iv) pour le logement, les abris mobiles sur prairies à pâturer et les bâtiments fixes avec parcours extérieur végétal sont les seuls autorisés (le semi-plein air nest donc plus possible) ; v) en systèmes dabris mobiles, lobligation de déplacer les abris chaque jour pour renouveler loffre de pâturage disparaît ; vi) tous les logements devront rendre possible la position debout du lapin, oreilles dressées. Nombre de ces mesures, semblant contradictoires parfois, posent question : comment, en réduisant la surface par animal en extérieur, assurer un pâturage suffisant, compatible avec lobjectif exigé de 60 % daliments grossiers, et limiter le parasitisme ? Lévolution des conditions de logement comme laugmentation de la hauteur semble peu conforme avec léthologie de lanimal qui recherche plutôt des abris pour se tapir. De plus, la mise aux normes de ces mêmes logements, qui vont devenir plus lourds à déplacer, va demander des frais importants, à la charge des éleveurs, sans parler du fait que maintenir ces abris à bonne température et hors courant dair sera plus difficile. Autant déléments qui poussent les éleveurs biologiques français à sinterroger sur lavenir de leur filière émergente. Une enquête le montre : le nouveau règlement amène nombre dentre eux ou en passe de le devenir à sinterroger sur leur volonté de travailler sous lagrément bio.
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Lettre Filières FNAB - Monogastriques n° 7
LETTRE FILIERES FNAB - MONOGASTRIQUES, Auteur ; Niels BIZE, Auteur ; Brigitte BECIU, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Monogastriques n° 7 est composée des articles suivants : - Adaptation des bâtiments d'élevage de porcs bio - un calendrier discuté mais des incertitudes demeurent ; - Alternatives à la castration des porcelets en bio - Projet Casdar Farinelli ; - Filière ufs bio, la FNAB veille au grain ! ; - Biosécurité en élevage porcin : les règles pour le plein air se précisent ; - L'alimentation 100% bio en pondeuses : faisabilité, résultats et perspectives ; - Projet OK-NET ECOFEED : des porcs biologiques au pâturage.
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La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
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Nouveautés et actualités en filières ovines viande et lait en 2020 : Recueil des interventions programmées pour les Journées Techniques Ovines 2020
Cassandre MARTRAS, Auteur ; Benoît BARON, Auteur ; Jérôme NORMAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Ce document compile les textes daccompagnement des interventions réalisées dans le cadre des 9èmes Journées Techniques Ovines. Ces dernières, organisées par lInstitut de lÉlevage, se sont déroulées les 14 et 15 octobre 2020. Bien que ces interventions ne portaient pas toutes sur l'élevage biologique, plusieurs d'entre elles ont apporté des informations et références utiles pour les éleveurs bio. Une intervention, dédiée aux résultats du projet CasDAR ECOLAGNO, présentait les qualités nutritionnelles des viandes dagneaux engraissés avec des pratiques innovantes et agroécologiques. Deux autres interventions ont apporté des références technico-économiques sur les élevages ovins bio : lune a décrit les coûts de production des élevages (conventionnels et bio) en zone Roquefort et lautre a présenté des références sur la production dagneaux et sur la production de lait (de brebis) bio dans le Massif Central (suivis BioRéférences). Dautres interventions ont porté sur le changement climatique : quantification du changement climatique et répercussions sur les ovins ; impacts sur les performances des ovins lait (projet iSAGE) ; utilisation des arbres et de lagroforesterie comme leviers dadaptation pour faire face au changement climatique ; adaptation des bâtiments délevage (bergeries). Une intervention a également présenté CAP2ER®, un outil dévaluation des principaux impacts environnementaux et des contributions positives de lélevage. Enfin, deux présentations ont porté sur le pâturage des ovins : point sur différentes pratiques (pâturage tournant dynamique, pâturage cellulaire et techno-pâturage) et pâturage des brebis dans les vignes et sous les vergers.
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Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
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Pâturage de brebis dans les vignes : Faisabilité et retour dexpérience
Camille DUCOURTIEUX, AuteurLe projet Brebis_Link, coordonné par la Chambre dagriculture de la Dordogne, a pour objectif dacquérir des connaissances et de promouvoir le pâturage ovin sur des surfaces dites additionnelles (vergers, vignes, céréales), en Nouvelle-Aquitaine et nord Occitanie. Deux actions ont été menées simultanément : 1 - La réalisation denquêtes auprès déleveurs et de cultivateurs afin de recenser les pratiques actuelles ; 2 - La mise en place dexpérimentations pour étudier la faisabilité de ce type de pâturage. Cet article sintéresse plus particulièrement au cas de la vigne. Il présente, tout dabord, les résultats dun essai mis en place sur une parcelle (en conversion AB) du Lycée viticole de la Brie, à Monbazillac. Un lot de 40 brebis, provenant de la ferme expérimentale de Glane (SICA CREO), a pâturé les inter-rangs des 1,56 ha de vigne, durant dix jours en novembre 2018 et durant sept jours en mars 2019. Un retour est effectué sur le déroulement de lessai, la valeur alimentaire du couvert et limpact sur la santé des brebis (gestion de la problématique du cuivre). Dans un second temps, les résultats des enquêtes réalisées auprès des éleveurs et des viticulteurs sont présentés : les avantages et les inconvénients sont détaillés pour les deux parties, puis quelques conseils techniques sont apportés, ainsi que quelques références (chargement, hauteur de pâturage).
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Poscif : Des Franciliens qui remettent les moutons dehors
Damien HARDY, Auteur ; Laurence SAGOT, AuteurLa polyculture-élevage présente de nombreux atouts, notamment en matière de durabilité. Pourtant, les systèmes alliant production animale et végétale sont en régression en France, et particulièrement en Île-de-France. Plusieurs initiatives sont mises en place pour réintroduire de lélevage dans cette région majoritairement céréalière. Par exemple, le programme Poscif (Pâturage ovin en système céréalier en Île-de-France) étudie, jusquà lautomne 2021, les synergies possibles entre les élevages ovins pâturant et les systèmes céréaliers franciliens à travers un réseau dagriculteurs-expérimentateurs. Pour cela, une série dessais sur le pâturage de céréales, de colza, de couverts végétaux (sil y en a, car les couverts se développent peu par manque de pluie), voire de betteraves sucrières, est en cours. Cet article recueille plusieurs témoignages déleveurs franciliens impliqués dans une telle démarche (bergers sans terre, fermes en polyculture-élevage, fermes céréalières qui réintroduisent de lélevage ). Par exemple, la Ferme de Chalmont sest en partie appuyée sur lélevage ovin pour réussir la conversion de ses 570 ha (dont 520 ha de cultures de vente) en agriculture biologique.
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Potential of multi-species livestock farming to improve the sustainability of livestock farms: A review
Guillaume MARTIN, Auteur ; Kerstin BARTH, Auteur ; Riccardo PRIMI, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes agricoles est souvent vue comme lun des principaux leviers pour tendre vers des systèmes de production plus durables. Toutefois, l'élevage multi-espèces, c'est-à-dire lélevage de plusieurs espèces animales dans la même ferme, est une option qui n'a guère été approfondie. Les études sur ce type délevages sont limitées et une évaluation de leur durabilité fait défaut. Ainsi, cet article analyse les avantages et les limites de l'élevage multi-espèces en matière de durabilité, en sappuyant sur la littérature existante. Cette analyse bibliographique a permis de montrer que l'élevage multi-espèces peut améliorer les trois dimensions de la durabilité (viabilité économique, respect de lenvironnement et acceptabilité sociale) si les pratiques agricoles mises en uvre sont pertinentes, et plus particulièrement si le chargement à lhectare est approprié durant les périodes de pâturage. Si des pratiques mises en place ne sont pas pertinentes, l'élevage multi-espèces peut produire des effets indésirables : concurrence lors du pâturage, infections croisées (parasites), pics de travail plus intenses... Quatre problématiques qui nécessiteraient des recherches supplémentaires ont été identifiées. Premièrement, il faudrait mieux caractériser les systèmes de production des élevages multi-espèces (pratiques agricoles, organisation du travail et vente). Deuxièmement, il faudrait explorer la complémentarité des espèces animales dans ces élevages, notamment pour les combinaisons d'espèces peu connues (ex : ruminants et monogastriques). Troisièmement, il faudrait évaluer la durabilité de ces élevages en fonction de leurs pratiques, ce qui nécessiterait d'adapter les méthodes/modèles existants ou d'en développer de nouveaux. Quatrièmement, il faudrait caractériser les conditions de réussite et les obstacles rencontrés par ces élevages tout au long de la chaîne de valeurs (de la production à la consommation).
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Pourquoi/Comment : (re)penser le travail en systèmes pâturants
Romain DIEULOT, Auteur ; Sophie CHAUVAT, Auteur ; Linda DUPERRAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2020Chez les éleveurs de ruminants, le travail est de plus en plus questionné : quantité, nature, pénibilité, organisation, répartition-délégation Ce document compile huit fiches techniques réalisées dans le cadre du projet Casdar Transaé (TRANSformations du TRAvail et TRANSitions vers lagroécologie). Chacune de ces fiches décrit un ou plusieurs systèmes de travail mis en place dans des élevages pâturants : 1 - Système ovin viande valorisant des végétations semi-naturelles (Limousin) ; 2 - Système pastoral ovin de plein-air intégral sur garrigues et estives (Languedoc) ; 3 Système naisseur-engraisseur de vaches charolaises avec cultures de vente à haute valeur ajoutée (Pays de la Loire / Deux Sèvres) ; 4 Système bovin allaitant naisseur-engraisseur en plein-air quasi intégral (Limousin) ; 5 Système bovin lait tout herbe en zone séchante (Ouest) ; 6 - Système bovin lait avec vêlages groupés de printemps et salle de traite fermée deux mois (Ouest) ; 7 Système bovin lait herbager avec un fond de maïs dans la ration (Ouest) ; 8 Système bovin lait herbager avec silo de maïs fermé 4 mois (Ouest). Ces fiches techniques détaillent les impacts du système de production en matière de travail, de savoir-faire et de pratiques mobilisés, de résultats (sur le travail et les personnes). Elles apportent également des témoignages déleveurs.
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Prairies à flore variée
Maxime VIAL, AuteurCet article porte sur les résultats du travail de suivi mené par l'APABA en Aveyron, depuis 2015, sur des parcelles semées en prairies à flore variée (PFV). Lobjectif de ce travail était dévaluer les performances de ces PFV dans divers contextes pédoclimatiques du département. Les mélanges semés ont été conçus avec lappui de loutil daide à la décision Capflor. Ce dernier permet de définir des listes possibles despèces pour des mélanges i) adaptés aux conditions pédoclimatiques de la parcelle (pH, niveau de fertilité, réserve deau ) et à lusage attendu (fauche, pâture, mixte), mais aussi ii) associant des espèces aux fonctions complémentaires, afin davoir une composition floristique diversifiée et équilibrée, une bonne pérennité de la prairie (au moins 5 ans), une productivité fourragère, une valeur alimentaire et une appétence élevées et durables sur lannée, et une bonne robustesse à la sécheresse. Le travail mené a aussi permis dacquérir des références locales sur ces prairies, en particulier sur la part de chacune des espèces ou variétés dans le mélange. Dans le suivi effectué, ont été étudiées la quantité de fourrages récoltés et valorisés, la valeur alimentaire des couverts et la robustesse de ces derniers face aux aléas climatiques. Ce travail a montré, notamment, que les PFV semblent plus longues et exigeantes à implanter que des mélanges binaires mais, quen conditions non limitantes, elles permettent des performances de production très intéressantes, aussi bien en quantité quen qualité. Cependant, il existe des points-clés pour la réussite de ces PVF, comme la qualité du semis ou la réussite de la levée. Il est donc important de veiller à lhomogénéité du mélange, à la préparation du sol, ou encore à la conduite de la prairie qui doit être adaptée à la végétation. Ainsi, un mélange conçu pour du pâturage sera moins performant sil est fauché, ou encore le surpâturage facilitera le développement dadventices.
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Retour sur les rencontres thématiques : Engraisser des animaux au pâturage ; Limpact des facteurs délevage sur les qualités de la viande
Jacques GAUVREAU, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Nathan MORSEL, AuteurDurant lautomne 2019, le réseau CIVAM a organisé des rencontres thématiques sur lengraissement à lherbe des animaux (bovins et ovins). Ces rencontres se sont tenues en Gâtine (Deux-Sèvres). Pour favoriser les échanges de pratiques, des visites de fermes ont été organisées et un projet de charte de qualité « 100 % herbe » a été présenté. De nombreuses questions ont été soulevées : Pourquoi engraisser des animaux au pâturage ? Quels animaux engraisser ? Comment ? Quels résultats économiques et énergétiques ? Quels impacts sur la qualité de la viande ? Quels débouchés ? Les réponses à lensemble de ces questions sont abordées dans un premier article. Le second article effectue un point sur les différents facteurs délevage qui influencent la qualité dune viande. Il sappuie, pour cela, sur des parutions scientifiques et des expériences déleveurs. Il commence par décrire les différents types de qualité qui caractérisent une viande, ainsi que les trois tissus qui composent un muscle. Les effets de la durée dengraissement, de la composition de lalimentation et dune période de restriction sont ensuite explicités.
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Société La Bêle Solution : Lentretien d'espaces verts génère un revenu complémentaire
Alice PEUCELLE, AuteurArmand Harlé dOphove est le créateur et gérant de la société La Bêle Solution. Cette dernière met en relation une cinquantaine déleveurs dovins (français et belges) avec des industriels désireux de trouver des solutions pour lentretien de leurs espaces verts (prestations décopâturage). Ce service est une source de rémunération pour les éleveurs. Cette rémunération est dautant plus légitime que les surfaces allouées ne sont pas forcément idéales pour le pâturage : pentes, obstacles, mauvaise implantation du couvert La contractualisation est réalisée au cas par cas : les industriels ou les collectivités locales fixent des objectifs en matière dentretien et léleveur est libre de sorganiser comme il le souhaite. Si besoin, La Bêle Solution peut fournir des fils et des abris. Léleveur doit, quant à lui, gérer labreuvement et passer voir ses animaux au moins une fois par semaine. La gestion des refus est réalisée, soit par La Bêle Solution, soit par léleveur, afin doffrir une solution clé en main aux industriels. Lentretien despaces verts présente en revanche linconvénient dêtre plus précaire que les fermages traditionnels : un contrat dun an est établi pour la première saison décopâturage, puis il est reconduit pour trois ans si les deux parties sont daccord.
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Témoignage : Une exploitation pionnière en agroforesterie dans le sud de la France
Dans l'Aube, la ferme de Lalosse, en ovins lait bio, intègre des arbres depuis 1996. Le projet initial destinait uniquement ces arbres à produire du bois duvre (noyers, érables, merisiers ). Toutefois, aujourdhui, ils ont de multiples utilités au sein de lexploitation : biodiversité, bien-être des animaux, alimentation complémentaire Et malgré une implantation dense, léleveur ne ressent pas dinfluence des arbres sur la production fourragère. Autre point positif : les arbres ont permis de faciliter la transmission de lexploitation.
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"Du tout herbe au bio, il ny a plus quun pas"
Emeline BIGNON, AuteurLe GAEC de la Grosse Haie, en conversion bio en Meurthe-et-Moselle, compte 2.3 UMO pour une surface de 172 ha de prairies permanentes et un troupeau de 120 vaches Pie rouge à 4800 L/VL. Très économe, avec un parcellaire groupé autour des bâtiments mais des parcelles de faible potentiel, cette exploitation se caractérise par une bonne résistance aux aléas, une importante efficacité économique et de bonnes conditions de travail. Les éleveurs nourrissent leurs animaux à base de pâturage, denrubannage et densilage de qualité. La reproduction fait l'objet dune attention particulière, notamment pour permettre des mises-bas groupées, à lautomne. Le choix a aussi été fait davoir peu de matériels et de recourir à des prestations extérieures pour la récolte des fourrages et lépandage du fumier. En revanche, ces éleveurs ont investi dans une bonne salle de traite. Avec la conversion, il est prévu de réduire la production laitière à 400 000 litres/an, avec le même troupeau, au lieu des 585 000 L actuels ; de consommer moins de concentré, qui sera acheté localement auprès dun producteur bio ; de développer le pâturage tournant dynamique pour augmenter encore la part dherbe dans la ration et de changer de laiterie pour passer à Biolait. Par ailleurs, il est aussi en projet de développer un atelier de transformation à la ferme. Ce GAEC s'est également investi dans un important projet de méthaniseur collectif avec quatre autres fermes : en plus de la vente du gaz, le digestat sera valorisé sur les parcelles à la place du fumier.
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20 ans de recherche et dinnovation au service de la polyculture élevage : Ferme expérimentale de Thorigné dAnjou
La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou est conduite en agriculture biologique dans un système de polyculture élevage bovin viande. Ce document, réalisé à l'occasion des 20 ans de la Ferme expérimentale, aborde 10 points techniques : les chiffres clés de l'AB en Pays de la Loire, la valorisation des mâles en bufs, les associations céréales et protéagineux, limplantation de prairies sous couvert, le choix des variétés de céréales, la conduite dun système 100 % cultures en AB, la valorisation du réseau bocager, le pâturage en troupeau allaitant, les associations graminées et légumineuses prairiales, ladaptation de la conduite du troupeau. Deux temps forts sur le matériel et les méthodes expérimentales autour des ressources alimentaires et de lutilisation des auges peseuses individuelles sont également présentés.
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Adopter les stratégies techniques des éleveurs laitiers bio : Un choix gagnant pour lenvironnement, et la durabilité économique et sociale de sa ferme L'expérience dans les Hauts de France
Déborah DECAYEUX, Auteur ; Raphaël DELVA, Auteur ; Bertrand FOLLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Ce document a été réalisé dans le cadre du dispositif Transferabio soutenu par Ecophyto et géré par le réseau FNAB. 12 fermes laitières engagées en bio ont été suivies en 2017 par les conseillers bio des Hauts-de-France afin de relever des données technico-économiques et danalyser leurs performances environnementales, techniques et économiques. La SAU moyenne des 12 fermes est de 94 ha, dont près de 80 % en herbe. En plus de la moyenne des 12 fermes, les résultats de 3 fermes ayant des stratégies variées en matière dalimentation des animaux sont présentées : maximisation du pâturage, affouragement en vert ou mixte (stockage et pâturage).
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Adopter les stratégies techniques des éleveurs laitiers bio : Un choix gagnant pour lenvironnement et la durabilité économique et sociale de sa ferme L'expérience de la FRAB Bretagne
Ce document a été réalisé dans le cadre du dispositif Transferabio, soutenu par Ecophyto et géré par le réseau FNAB, qui vise à fournir les transferts de savoir-faire entre producteurs. Il s'intéresse au passage en bio de systèmes laitiers de lOuest. En Ille-et-Vilaine, Bernard Delaunay est en phase de conversion de sa ferme laitière et il apporte son témoignage sur les changements techniques. Plus généralement, le passage en bio saccompagne dune évolution vers plus dherbages et donc moins de cultures. Les principaux impacts techniques et environnementaux des conversions en bio des systèmes laitiers du Grand Ouest sont présentés. Économiquement, le développement de lautonomie alimentaire et la réduction des coûts vétérinaires (parce que les animaux sont moins sollicités en termes de performances) permettent des résultats économiques des systèmes en bio meilleurs qu'en conventionnel. En effet, les prix supérieurs du lait bio servent à compenser les baisses de volume de production laitière et de cultures de vente.
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Une année de pâturage à lEARL de Kerbabu
Cindy SCHRADER, AuteurÀ lEARL de Kerbabu, ferme située dans le Finistère, Élisabeth et Pascal Beuzit élèvent 62 vaches laitières. Ils apportent leur témoignage sur la gestion du pâturage durant lannée 2019. Comme ils ont vu que leurs vaches adoraient manger des plantes sur les talus, voire des orties, ils ont décidé dimplanter une « prairie pharmacie ». Ils lont semée par bandes de six mètres dans six paddocks différents (lobjectif est de laisser aux vaches le choix de manger ou non les espèces de cette prairie multiflore). Ces bandes ont été implantées en avril sous couvert davoine. En plus du RGA diploïde, elles contiennent du lotier corniculé, de la centaurée noire, du plantain, de la chicorée, de la pimprenelle, de lachillée millefeuille, du trèfle hybride et de la luzelle. Ce mélange de prairie multiflore est vendu à 20 /kg. Il a été semé à 6,5 kg/ha et mélangé à 20 kg/ha de RGA diploïde.