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Documents disponibles dans cette catégorie (26)


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Dossier : Redonner vie aux prairies fatiguées
Alizée JUANCHICH, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; ET AL., AuteurA travers ce dossier, les conditions et les pratiques qui permettent une bonne pérennité des prairies sont passées au crible. Prolonger la productivité d'une prairie passe, en premier lieu, par de bonnes pratiques d'entretien et d'exploitation. Des outils de diagnostic existent pour guider les éleveurs dans leurs choix, à l'image de Mission Perpet, outil collectif développé par le Réseau CIVAM, par Idele et par Inrae. Si la situation le nécessite, il est possible d'améliorer la prairie par un sursemis - d'espèces prairiales, voire de méteil -, ou de la renouveler complètement. Plusieurs professionnels (chercheurs, agriculteurs, conseillers) apportent leurs témoignages, en agriculture biologique ou conventionnelle : diagnostic collectif en Ille-et-Vilaine, semis combiné d'espèces prairiales et de méteil fourrager dans des prairies vivantes dans le Cantal (AB), semis sous couvert dans le Maine-et-Loire et dans le Calvados (AB), ou encore mise en place de dérobées entre deux prairies dans le Finistère et dans la Manche.
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Fertilisation des prairies : Effluents délevage en pole position
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, située dans lIndre, mène des essais, depuis 2018, sur la fertilisation des prairies temporaires (PT) et des prairies permanentes (PP). Cette ferme possède un système conventionnel et, depuis 1998, un système bio. Ce dernier est constitué de 23 mères limousines et de 64 ha, dont 30 ha de PP et 20 ha de PT qui rentrent en rotation avec des mélanges de pois-féverole-triticale. Un objectif dautonomie en matière de fertilisation des prairies est recherché avec le fumier des bovins bio. Jusquen 2016, les parcelles étaient fertilisées tous les quatre ans, à raison de 8 tonnes de fumier par hectare et par an. Mais, la fertilité des sols sest dégradée, avec une forte diminution des taux de phosphore et de potasse. Ces deux éléments sont utiles au développement des légumineuses, qui sont, par conséquent, moins présentes dans les prairies de la ferme expérimentale des Bordes (les graminées ont pris le dessus). Depuis 2016, des fientes de volailles et du lisier de porcs sont achetés pour compenser ces manques. Des essais de fertilisation plus larges ont également débuté en 2018. Ils ont permis de tester une dizaine dapports. Le fumier de bovin composté, à raison de 12 t/ha est, a priori, la modalité qui ressort le mieux. Les fientes ont également donné de bons résultats, mais elles sont coûteuses et très demandées. Leur composition oblige également à les enfouir.
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Renouveler ses prairies : Tout en maintenant le pâturage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment renouveler des prairies temporaires en baisse de rendement avec un impact le plus réduit possible sur la vie du sol et sur le pâturage ? Pour répondre à cette question, des essais ont eu lieu, en 2021, sur une des fermes biologiques incluses dans le programme Reine Mathilde, en Normandie. Le choix a été de tester un itinéraire en deux temps, sans labour mais avec un travail du sol superficiel, à moins de 10 cm de profondeur. Ainsi, les prairies temporaires en baisse de rendement ont été détruites en août 2020 (outil à dents et Rototiller) pour être remplacées par un mélange colza et radis fourrager, semé en dérobée et à la volée, avec un passage du rouleau. Ceci a permis un pâturage des vaches de mi-octobre à fin décembre, avant lentrée en bâtiment. Fin mars 2021, la dérobée a été détruite (sans labour) pour permettre le semis, sous couvert d'un mélange pois protéagineux/féverole dune nouvelle prairie temporaire multi-espèce. Une fois le méteil ensilé (fin juin/début juillet), la prairie est revenue dans le plan de pâturage, courant août. Ces essais sont encore à confirmer, mais cet itinéraire semble permettre de renouveler une prairie sans labour, tout en limitant la période de non-pâturage à trois mois au lieu dun an.
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Rénover les prairies naturelles avec des semences locales
INTERBIO FRANCHE-COMTÉ, AuteurInterbio Franche-Comté travaille sur le réensemencement de prairies naturelles dégradées avec des semences « locales ». Une journée déchanges, coorganisée avec plusieurs partenaires, sest tenue, en juillet 2022, sur cette thématique. Le réensemencement de prairies naturelles avec des semences locales repose sur des prairies « donneuses ». Les graines de ces dernières sont collectées à laide dune brosseuse lorsquelles sont à maturité, puis elles sont semées sur des prairies « receveuses » (prairies naturelles en état de dégradation) du même type. Cette technique ne pénalise pas le rendement fourrager de la prairie donneuse, puisquelle peut quand même être fauchée (le foin perd juste un peu de qualité, avec la perte de lénergie contenue dans les graines). Cette technique permet de préserver le patrimoine génétique local, qui est plus à même de sadapter aux aléas climatiques locaux que les semences fourragères du commerce, et de moins dépendre des groupes semenciers. Une brosseuse coûte entre 15 000 et 25 000 . Cest pourquoi les agriculteurs qui utilisent cette méthode ont tendance à sassocier en CUMA ou non - pour lachat de ce matériel.
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Améliorer la productivité des prairies bio
Aurélien TOURNIER, AuteurLe vieillissement des prairies a fait lobjet dune conférence lors de lédition 2021 du salon Tech&Bio. Vincent Vigier, de la Chambre dagriculture du Cantal, et Patrice Pierre, de lInstitut de lélevage, ont proposé des pistes pour entretenir des prairies vieillissantes. La dégradation dune prairie peut être causée par de multiples facteurs : succession daléas climatiques, surpâturage estival combiné à une sécheresse, pâturage au début du printemps sur des prairies aux sols argileux humides, apports organiques concentrés sur quelques parcelles, changement brutal du mode dexploitation La rénovation de ces prairies permet, à la fois, de maintenir une bonne capacité de stockage de carbone, daugmenter le rendement fourrager, de développer le feutrage racinaire et d'améliorer ainsi la vie du sol Pour cette rénovation, il est possible davoir recours à des méthodes de sursemis, cest-à-dire de renforcer le couvert initial en semant par-dessus des espèces pérennes. La vesce est bien adaptée à ce type de pratique et apporte de la protéine. Le seigle permet, quant à lui, dapporter des fibres, tandis que lavoine est idéale pour favoriser le séchage du fourrage.
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Le déroulage de foin mûr au sol, une méthode pour régénérer ses prairies ?
Cindy SCHRADER, AuteurPour régénérer des prairies peu poussantes ou des zones nanifiées, Ronan Guernion, éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor, réalise du « bale grazing ». Cette pratique consiste à dérouler une botte de foin bien mûr dans une prairie, puis à la faire consommer par le troupeau avec un chargement instantané très fort. Cet éleveur avait, en effet, constaté qu'en déroulant du foin en bâtiment, une quantité de graines importante restait au sol. Il avait également observé que du trèfle violet apparaissait dans ses parcelles à l'emplacement des râteliers. Il en a donc conclu que le foin avait un potentiel semencier non négligeable. Il met en place le bale grazing durant son dernier tour de pâturage, en octobre, et, parfois, lors du premier tour de pâturage, lannée suivante. Il utilise du foin issu de la dernière coupe, récolté fin juillet-début août, dans des parcelles riches en trèfle. Il fait ensuite pâturer ses vaches taries au fil avant et arrière afin davoir un chargement très fort (près de 100 UGB/ha) sur une très courte période. Cette méthode nest applicable que sur les sols portants.
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Deux jeux sérieux pour parler des prairies
Damien HARDY, AuteurDeux jeux sérieux, Perpet et Aeole, vont permettre aux étudiants et aux groupes dagriculteurs de mieux appréhender le monde des prairies. Ils ont été présentés lors des Journées de printemps de lAFPF, mais sont encore en cours de développement. Perpet a été imaginé dans le cadre du projet PEI 4ageprod SP3 Perpet. Il sagit dun jeu de cartes permettant dapprendre à reconnaître les espèces prairiales et à estimer si une prairie est dégradée ou non. Ce jeu, finalisé à lautomne 2021, devrait être diffusé par le réseau Civam. Aeole a été développé dans le cadre dun projet qui porte le même nom et qui vise à mieux faire connaître les grands types de prairies du Massif Central. Lobjectif de ce jeu est de montrer la diversité de ces prairies et leurs intérêts face à différents évènements imprévus. Chaque joueur prend la place dun éleveur (bovins lait, bovins viande, ovins lait, mixte bovins lait/ovins viande) et possède une exploitation avec différents types de prairies, aux divers avantages et inconvénients. Dans un premier temps, les joueurs discutent entre eux pour échanger des prairies en fonction de leurs attentes. Dans un second temps, ils sont confrontés à des évolutions nécessaires : aléas climatiques, demande dautonomie fourragère, diversification Ils doivent alors sadapter au mieux à ce contexte changeant, notamment en collaborant.
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Dossier : Des pistes pour rénover ses prairies permanentes
Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurAvant denvisager de rénover une prairie permanente, il est nécessaire dévaluer son état de dégradation. Dix causes peuvent expliquer la dégradation dune prairie (exploitation de lherbe trop rase, sous pâturage, piétinement, aléas climatiques, dégâts danimaux sauvages ). Pour y remédier, plusieurs moyens existent : revoir la fertilité du sol et/ou le mode dexploitation, sursemer, faucher les refus, herser et ébouser La pratique du sursemis est délicate, dans le choix des espèces et des variétés, ainsi que du matériel utilisé, et dans la gestion de la concurrence du couvert en place. En Wallonie, les éleveurs préfèrent effectuer plusieurs petits passages dans les zones où le couvert est parsemé. Parmi des témoignages dagriculteurs, figure celui dun éleveur laitier bio de Moselle qui a testé le sursemis de plantain dans une prairie naturelle dégradée, sans résultat probant. Dans le Cantal, Vincent Vigier, conseiller bio à la Chambre dagriculture, suit des essais visant à semer des méteils dans des prairies naturelles dégradées. Les écarts de rendement en première coupe sont significatifs dans les prairies sursemées avec du méteil, mais les valeurs alimentaires sont similaires. Eric Fabre, éleveur bio de vaches salers dans le Cantal, témoigne de la mise en place de la pratique sur son exploitation. Par ailleurs, des essais dégrainage naturel ont été mis en place par le réseau Civam, dans le cadre du projet Perpet. Globalement, cela a conduit à un taux de légumineuses plus faible du fait de létouffement par les graminées, avec une baisse de la valeur pastorale consécutive à laugmentation des plantes diverses. Cette pratique reste donc aléatoire et nécessite une combinaison de facteurs.
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Lentretien des prairies à la fin de lhiver
SEMAE, AuteurLentretien des prairies à la fin de lhiver fait partie dun ensemble de pratiques permettant daméliorer la production fourragère. Si, à cette période, la végétation est haute et jaunie (à cause dune sous-exploitation à lautomne, dune pousse dhiver ), il faudra passer un coup de broyeur qui fera office de déprimage pour optimiser la reprise de la végétation. Si, au contraire, la végétation est rase et peu dense (à cause dune surexploitation à lautomne, dune inondation, dun gel exceptionnel ), il faudra sursemer la prairie pour éviter que des espèces pionnières, qui ont peu dintérêt fourrager, ne sinstallent. Dans tous les cas, il est important de comprendre et déliminer la ou les cause(s) de dégradation. Il est dailleurs parfois nécessaire de revoir son mode dexploitation ou de repenser son aménagement parcellaire. Par ailleurs, le hersage cumule de nombreux intérêts pour entretenir les prairies : aplanir le sol, arracher les espèces à faible enracinement, favoriser lactivité biologique et le tallage Cet article est accompagné de deux encarts : lun décrit les dix principales causes de dégradation des prairies et lautre décrit les dix points-clés à respecter pour réussir un sursemis.
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Semis direct dans une prairie vivante : Dans le Cantal, on remet le couvert ; Sursemis : témoignages : Les clés pour faire durer les prairies
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour faire face aux sécheresses à répétition et à leurs impacts sur les prairies (mauvaise régénération), des éleveurs bio du Cantal pratiquent, depuis cinq ans, le semis direct dans des prairies vivantes. Cette technique consiste à semer des méteils fourragers ou des espèces prairiales, en fin dété, pour régénérer des prairies sans les retourner. Des essais ont été mis en place durant deux ans (2020-2022) sur différents types de sols. Dans cet article, Vincent Vigier, conseiller spécialisé bio à la Chambre dagriculture du Cantal, réalise un bilan de ces essais et apporte des informations sur cette pratique : bénéfices, itinéraire technique, matériel, choix des espèces En complément, deux éleveurs bio (Franck Jaulhac et Thierry Teissedre, respectivement installés à 600 et 1 100 m daltitude en vaches laitières) et le Lycée agricole dAurillac apportent leur expérience sur le sursemis de prairies. Chacun dentre eux adapte ses techniques au contexte pédoclimatique de sa ferme et à ses objectifs et se déclare satisfait des résultats obtenus.
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Produire des semences pour restaurer les prairies naturelles
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2017, dans le Cantal, est mené un projet autour de la production de semences locales pour restaurer les prairies naturelles. En 2012, un agriculteur de lAubrac a commencé à faire des essais de collecte de graines naturelles avec une moissonneuse-batteuse, avec lappui du Conservatoire despaces naturels dAuvergne. Puis, avec linvestissement de la communauté de communes de St-Flour, cela est devenu un vrai projet, avec une expérimentation sur 3 ans, impliquant au total 7 agriculteurs, le Lycée agricole de St-Flour, ainsi que des chercheurs. Lobjectif est de pouvoir valoriser et protéger les prairies naturelles, ressources-clés pour lattractivité d'un territoire comme le Cantal. Pouvoir produire des semences prairiales locales présente plusieurs intérêts quand on ne peut pas laisser la végétation naturelle revenir delle-même. Ainsi, on peut restaurer des prairies dégradées, en lien avec des ravages de rats taupiers ou des sols appauvris en graines suite à des sécheresses ou à des fauches précoces répétées. Les emences prairiales locales permettent également d'implanter des prairies avec une flore locale, dans des rotations longues. Après 3 ans de travail, a été réalisé un recueil de savoirs, accessible en téléchargement, sur les techniques testées, par exemple autour de la récolte des graines, de leur conservation ou encore de leur utilisation. Ce travail se poursuit (2020 et 2021), via un nouveau partenariat intégrant 15 agriculteurs, pour poursuivre les explorations sur les récoltes ou le tri des graines.
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Restaurer des prairies naturelles : Recueil de savoirs pour produire et utiliser des semences prairiales
Maxime BOILLOT, Auteur ; Jean-Luc CAMPAGNE, Auteur ; Pascal CARRERE, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-FLOUR (Village dentreprises, ZA du Rozier-Coren, 15 100, FRANCE) : SAINT-FLOUR COMMUNAUTÉ | 2020Situé en zone de montagne, le territoire de Saint-Flour Communauté est fortement marqué par la présence des prairies permanentes qui occupent plus de 70 % de la surface agricole : elles sont donc une composante essentielle du paysage. En réponse à des besoins déleveurs, Saint-Flour Communauté sest entourée de partenaires pour accompagner les agriculteurs dans une expérimentation de récolte et dimplantation de semences de prairies naturelles. Ce recueil autour de la restauration des prairies naturelles relate le travail mené lors de cette expérimentation, avec pour objectif de communiquer sur ces savoirs acquis visant à produire et à utiliser des semences prairiales. Il sappuie sur les témoignages des 7 agriculteurs mobilisés dans le cadre de cette expérience de restauration des prairies naturelles. Sept chapitres composent louvrage : - Quelle prairie récolter ? ; - A quel moment récolter les semences ? ; - Mettre en uvre la récolte ; - Conserver les semences ; - Bien utiliser les semences ; - Assurer la pérennité des prairies ; - Perspectives. En fin de document, un mini-guide botanique illustré permet de repérer 30 espèces prairiales et leurs graines.
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Comment observer sa prairie afin de comprendre la situation et prendre les bonnes décisions
Bruno OSSON, Auteur ; Rosine DEPOIX, AuteurPour prendre les bonnes décisions en matière de gestion dune prairie, il est essentiel de savoir lobserver et de comprendre la situation. Si elle est dégradée, il faut tout dabord sinterroger sur les causes de cette dégradation : surpâturage, sous-pâturage, fauche trop rase, piétinement en mauvaises conditions, absence de déprimage, fertilisation mal raisonnée, etc. Les espèces présentes naturellement peuvent aussi apporter de nombreuses informations. Leur identification permet de chercher leur phytoécologie et leur intérêt fourrager (le site www.prairies-gnis.org peut être utilisé pour identifier les graminées au stade feuillu non épié). La phytoécologie correspond à lensemble des évènements et des circonstances qui vont sélectionner les espèces présentes (situation hydrique, mode dexploitation, fertilisation, pH, profondeur de sol ). Elle est importante pour comprendre la situation. Les intérêts fourragers et la phytoécologie des principales graminées (RGA, fétuque élevée, dactyle, fétuque rouge, fromental, pâturin commun, crételle, flouve odorante, houlque laineuse, vulpin des prés) sont synthétisés, en fin darticle, sous forme dun tableau.
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Dossier : Linnovation en AB
Nathalie DELAGNES, Auteur ; Céline MEFFE, Auteur ; Clémentine ROBIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile des expériences innovantes mises en place par des éleveurs laitiers bio (adhérents de Biolait) pour augmenter leur confort de travail, le bien-être des animaux, ou encore pour être plus respectueux de lenvironnement. La première innovation présentée est celle du GAEC de Loran (Gers) qui a implanté des haies pour augmenter le bien-être de ses vaches Jersiaises. La deuxième est celle du GAEC le Pont des Noues (Loire-Atlantique) qui a investi dans un boviduc pour faciliter son passage à lagriculture biologique et modifier son système de production. Le GAEC Bioloval (Vendée) implante, depuis trois ans, un mélange céréalier dans une prairie dégradée afin dassurer une récolte de grains et de régénérer la prairie (alors que les semis de prairies sont rendus difficiles par les étés et les automnes secs). La SCEA Zins (Meuse) teste, depuis 2014, lisothérapie contre les adventices (nanification des adventices) et lhoméopathie contre certains ravageurs des cultures (bruches). Le Groupement dEmployeurs des Montagnes du Matin (Loire) regroupe sept fermes. Ces dernières partagent un salarié afin de répondre à la surcharge de travail et d'assurer la sécurité de certains travaux en les effectuant à deux. Le GAEC PhilHolstein (Deux-Sèvres) sest tourné vers le financement participatif pour créer une yaourterie avec le réseau Invitation à la Ferme. LEARL des Biaux dElle (Manche) a investi dans un système de séchage en grange il y a une douzaine dannées, avec un ascenseur pour accéder à la plateforme en hauteur. Par ailleurs, les bénéfices des prairies pour le climat ont été abordés lors des journées du projet Nefertiti 2019.
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Limousin-Nouvelle Aquitaine : Pâturer en milieux diversifiés
Linda DUPERRAY, Auteur ; Lucille PITON, AuteurEn 2008, Cédric et Stéphanie ont repris lexploitation corrézienne des parents de Cédric. Ils ont décidé de redynamiser lélevage ovin, la vente de myrtilles sauvages, laccueil à la ferme, et ont développé un atelier de maraîchage de plein champ avec transformation. Le tout étant en bio. Les 250 brebis de la ferme valorisent 110 ha de végétations semi-naturelles et diversifiées : prairies permanentes, pelouses, fonds humides, landes à callune, fougeraies Au début, Cédric suivait le circuit de pâture de son père, mais il sest vite rendu compte que les parcs étaient trop grands, que certaines zones étaient abîmées, et que dautres étaient peu pâturées. Avec laide des éleveurs de lAdapa et de Scopela, Cédric a travaillé durant six années sur la gestion de végétations semi-naturelles. Il a mêlé des méthodes de pâturage tournant à la tradition pastorale du Sud-Est, afin dobtenir un pâturage fin et différencié, qui permet de valoriser des milieux hétérogènes. Il a tout dabord diminué la taille de ses paddocks, puis les a cartographiés en définissant des zones à pâturer en fonction des saisons et des besoins des animaux. Pour chaque paddock, il a ainsi défini des objectifs de gestion du pâturage (ex : manger 1/3 de callune ; maîtriser la bourdaine et les ronces ; rétablir une pelouse abîmée ) et un nombre de passages.