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Carnet saisonnier d'un vigneron en biodynamie 4 : Hiver
Alain FERRAN, AuteurAlain Ferran pratique la biodynamie depuis 18 ans, au Château Ferran, à Saint-Pierre-de-Bat (33). Il gère le domaine de 45 ha, composé de 10 ha de bois, de 7 ha de pâtures et de 27 ha de vignes. Le domaine possède un troupeau de 52 brebis Landaises et un petit atelier de plantes médicinales. Dans ce 4ème volet, Alain Ferran détaille les principes et les techniques biodynamiques qu'il applique, en cave et dans les vignes, l'hiver : utilisation du calendrier biodynamique pour la vinification ; taille ; protection de la vigne (badigeon).
Combinaison d'innovations techniques et logistiques autour du séchage : Développement des filières PPAM et chanvre bio dans la région Grand-Est
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurCet article présente les résultats du Partenariat Européen pour l'Innovation (PEI) Séchage, piloté par Bio en Grand Est, et qui avait pour objectif d'améliorer le maillage des séchoirs dans la région. Ce partenariat, financé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) et la Région Grand Est, avait donc pour objectifs de créer des séchoirs polyvalents, capables de sécher des productions spécifiques (PPAM, chanvre), en plus d'autres productions plus classiques, et d'améliorer la logistique autour des séchoirs (optimisation de l'utilisation sur l'année). Les travaux menés dans ce cadre ont porté sur : - l'adaptation d'un séchoir à foin, au GAEC Duthoit Philippoteaux, à Servon-Melzicourt (51) ; - la création d'une nouvelle unité de séchage pour l'entreprise Biotopes, à Auberive (52) ; - le pré-séchage au champ, en cours de développement à la CUMA des Sens, dans la Marne (51) ; - la mise en place d'une plateforme numérique collaborative entre producteurs et propriétaires de séchoirs.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2022
Selon les chiffres de lAgence BIO, le marché bio a été marqué, en 2022, par une baisse de la consommation de produits biologiques (environ - 9 % en volume). Le secteur de la viande bio s'inscrit dans cette tendance. Il se caractérise par une baisse de 6 % des volumes d'abattage (cest la première diminution observée depuis la mise en place de l'Observatoire des viandes bio) et par une augmentation des produits ne trouvant pas de valorisation sur le marché bio. Du côté des circuits de distribution, la vente de viande bio (toutes espèces confondues) est en diminution : lAgence BIO a observé une baisse générale de 21 % des volumes. De fortes baisses ont, en effet, été observées en magasins spécialisés (- 27 %), en boucheries artisanales (- 29 %) et en GMS (- 21 %). En revanche, la vente directe se maintient (+ 1 %), et la RHD connaît une croissance importante (+ 24 %). Globalement, les filières ont dû redoubler d'efforts pour valoriser la production, en trouvant de nouveaux débouchés et en amplifiant les leviers de régulation, mis en place dès 2021, pour gérer l'équilibre entre production et débouchés (export, déclassement, stockage, mise en place de quotas de production ). Ce communiqué de presse propose ainsi une analyse globale de la filière viande bio en 2022 et effectue des zooms sur différentes productions (viande bovine, viande ovine et viande porcine). Il apporte également des repères sur la production et la consommation de viande bio en France, ainsi que les chiffres-clés de létude Opinionway, menée au printemps 2023, qui portait sur la perception des viandes bio par les consommateurs. Il rappelle aussi que des actions de communication, à destination du grand public, ont été menées pour rappeler les raisons de consommer de la viande bio (dans le cadre de la campagne Bioréflexe).
Les conservateurs d'ensilage d'herbe, comment ça marche ?
A. UIJTTEWAAL, AuteurAfin de préserver la matière organique (aspect quantitatif) et la valeur alimentaire (aspect qualitatif) de leurs ensilages d'herbe, les éleveurs peuvent utiliser des conservateurs. Ceux-ci sont de deux types : les accélérateurs d'acidification et les retardateurs d'échauffement. Les premiers permettent d'accélérer l'abaissement du pH du fourrage, afin de limiter le développement de bactéries nuisibles. Pour ce faire, des acides organiques (formique, propionique, tous les deux autorisés en bio) ou des bactéries lactiques homofermentaires sont utilisés. Les seconds conservateurs ont des propriétés anti-fongiques qui retardent le développement des levures et des moisissures à l'ouverture du silo, lorsque les conditions anaérobies sont rompues. Les conservateurs les plus fréquemment utilisés dans ce cas sont l'acide propionique et les bactéries lactiques hétérofermentaires.
Créer un atelier meunerie dans une ferme en agriculture biologique
Ce document a pour but de montrer les principaux points à prendre en compte pour la mise en uvre dun atelier de mouture dans une ferme céréalière pratiquant lagriculture biologique : - la récolte ; - le stockage et les méthodes de lutte contre les ravageurs et les maladies ; - le triage ; - le déplacement des grains ; - la mouture. Le document fournit ainsi des informations sur l'équipement requis pour la transformation de céréales (trieurs, moulins, etc.) et propose des repères économiques pour chiffrer son projet (coût de production du blé et de la farine, prix de vente moyens, marge brute...).
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Dossier : Luzerne : La reine des légumineuses cumule les atouts
Jean-Martial POUPEAU, AuteurGrâce à ses atouts agronomiques, économiques et écologiques, et à sa capacité à faire face au réchauffement climatique, la luzerne est peu à peu devenue incontournable sur les exploitations biologiques. Comme en témoignent les différents articles de ce dossier, elle peut être valorisée de multiples façons : en ensilage, en enrubannage, en foin ou en déshydratée pour l'alimentation animale, mais aussi en multiplication de semences ou encore comme fertilisant. Dans une interview, Éric Masset et Yann Martinet, respectivement président et directeur de la Coopération Agricole - Luzerne de France, font le point sur les spécificités de cette culture et sur sa filière. En 2022, en France, elle était cultivée sur 70 000 ha, dont 15 % en bio (contre 10 % de bio en 2019). Aujourd'hui, l'un des principaux défis des producteurs est de faire face aux baisses de rendement imputables aux sécheresses récurrentes. Côté déshydratation, les acteurs de la filière se réjouissent de la diminution drastique du recours aux énergies fossiles (réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre par tonne de luzerne déshydratée entre 2005 et 2022). Dans un deuxième article, plusieurs semenciers (Cerience, Lidea, Bosc Izarn et Barenbrug) font le point sur leurs offres variétales et leurs stratégies pour répondre au mieux aux besoins des agriculteurs. Les trois derniers articles donnent la parole aux producteurs : - Dans la Sarthe, 10 éleveurs de ruminants et 6 céréaliers forment le GIEE "Promouvoir des échanges commerciaux bio locaux de protéines en Sarthe" ; - En Loire-Atlantique, depuis 2022, Didier Barbarit, de la ferme de Népri, fertilise ses terres avec de la luzerne ensilée ; - En Seine-et-Marne, David Roger, céréalier, a fait le choix de la jachère azotée à base de luzerne.
Dossier : Poules, oies, dindons... Diversifier sa basse-cour
Aino ADRIAENS, Auteur ; Anne DENIS, AuteurDans ce dossier consacré aux animaux de la basse-cour, le premier article fait le récit de l'histoire de Georges, un paon lunatique, qui a rejoint, il y a huit ans, la basse-cour du Jardin sauvage, en Suisse, pour vivre en compagnie de poules, de canards, d'un lapin et d'une paonne. Le deuxième article passe en revue les points qui conditionnent la qualité sanitaire et le bien-être d'un élevage bio avec plusieurs sortes de volailles (oies, canards, pintades, dindons, pigeons et poules). Le dernier volet de ce dossier est consacré à la gestion de la fin de vie des volailles (préparation de l'abattage, matériel, législation...).
Dossiers de la biodynamie : Élevage 3 : Animal, éleveur et société
Marion LEBRUN, Auteur ; Martin QUANTIN, Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2023Dans ce troisième dossier consacré à l'élevage en biodynamie, Biodynamie Recherche et le Mouvement de l'agriculture biodynamique explorent les questions liées à la mort des animaux délevage. La première partie de ce dossier traite de l'insatisfaction des éleveurs concernant les conditions de mise à mort des animaux (interdiction d'abattage des animaux à la ferme...), au travers des questions du respect de l'animal et de son bien-être (stress lors du transport...), et de la responsabilité de l'éleveur. Avec la remise en cause de l'existence de l'élevage par, notamment, le mouvement végane, les éleveurs et les éleveuses en biodynamie se sont interrogés sur la place que l'élevage paysan pouvait occuper, entre les deux extrêmes que sont l'élevage industriel et l'abolition de l'élevage, et ont formulé, dans une deuxième partie, 6 propositions, en réponse à ces préoccupations (relation réciproquement bénéfique entre l'animal et l'homme ; être reconnaissant de ce que l'animal nous donne ; ne pas (se) cacher la mort ; etc.). La troisième partie s'intéresse à différents aspects du bien-être de l'éleveur, en lien étroit avec la présence animale, mais également en lien avec ses pairs et avec le monde extérieur.
Elever des porcs mâles entiers sur ma ferme : Quelles pratiques adopter ?
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio 2023, expose 21 questions que doivent se poser les éleveurs qui souhaitent élever des porcs biologiques mâles non castrés. Ces questions concernent : le bâtiment et lallotement, le départ à labattoir, la conduite délevage, la génétique, lalimentation.
Épicer son jardin
Josiane GOEPFERT, AuteurCet article est consacré à la culture d'épices et de plantes aromatiques, en pleine terre ou en pot. Il fournit des conseils pour cultiver le gingembre et le curcuma (qui se cultivent de la même manière), la coriandre bolivienne, la brède mafane (aussi appelée cresson de Para), le poivrier du Sichuan et la citronnelle de Madagascar. Il indique des moyens pour entretenir et protéger chaque culture (taille, amendements organiques, protection contre le gel, les ravageurs...), les modalités de récolte et de conservation, les utilisations et les associations en cuisine.
Un GIEE pour structurer et accompagner une filière PPAM en Bourgogne-Franche-Comté
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurL'association L'Herberie Jurassienne, créée en 2006, regroupe, aujourd'hui, plus de 30 producteurs de PPAM de Franche-Comté, qui s'entraident et travaillent ensemble à l'amélioration technique des fermes (formations, voyages d'études...) et à la promotion de leur savoir-faire auprès du grand public. Parmi les adhérents de cette association, 11 fermes ont rejoint le GIEE "Structuration et accompagnement technique d'une filière PPAM : projet collectif de développement de gamme et d'outils partagés", animé par Interbio Franche-Comté, qui a pour objectifs de : 1) mettre en place une gamme de produits commune ; 2) améliorer l'efficacité et l'ergonomie des équipements ; 3) améliorer et valoriser les résultats technico-économiques des fermes. Cet article présente les axes des essais techniques, menés en 2022, qui ont porté sur la gestion de l'enherbement (liseron), les engrais verts et leurs usages, les rendements des différentes plantes cultivées (avant et après séchage). Les essais en distillation d'huile essentielle de menthe poivrée sont également abordés. Concernant les équipements, différentes pistes sont envisagées par le GIEE. Pour finir, cet article indique le travail qui a été réalisé pour la création d'une gamme commune de produits (boissons, biostimulants...).
Guide du jardinier en biodynamie
Peter BERG, Auteur ; Joséphine BERNHARDT, Traducteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2023Les éditions du MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique) rééditent ce manuel pratique de jardinage biodynamique qui a déjà rencontré un succès considérable auprès dun grand nombre de jardinier·ères. Il s'adresse à celles et ceux qui souhaitent produire des légumes et des fruits sains, savoureux et sans aucun traitement chimique. Ce guide propose un accompagnement au fil des divers travaux au jardin, afin de faire fructifier ce dernier de manière autonome, en travaillant avec la nature. Il explique comment fertiliser la terre avec du compost et des engrais verts, ou encore comment stimuler les plantes grâce à des extraits de végétaux, tout en créant une unité vivante, un « organisme jardin ». Cependant, le constat simpose : ces dernières années, un réel chaos climatique sinstalle, avec son lot de sécheresses, de canicules et d'à-coups météorologiques qui affaiblissent les jardins. Cest la raison pour laquelle, avec laccord de lauteur, les éditions du MABD ont ajouté un chapitre en fin douvrage, afin de proposer quelques pistes pour favoriser la résistance des cultures et la résilience globale du jardin, dans un contexte de changement climatique. Les conseils donnés sappuient sur les recherches récentes des réseaux de jardiniers et dagriculteurs biodynamistes.
Légumes des terroirs : Histoire, vertus & mode d'emploi
François BESANCENOT, Auteur ; Daniel VUILLON, Auteur | GAP (ADVERBUM, Place Gavotte, 05 000, FRANCE) : Éditions le Sureau | 2023Chaque légume a une histoire originale, des cultures variées, des usages culinaires ou médicaux, des préparations multiples et des saveurs. Souvent traitées séparément, toutes ces facettes des légumes se trouvent réunies dans cet ouvrage, qui donnent les clés nécessaires pour comprendre d'où viennent les légumes, leurs variétés, leurs bienfaits nutritionnels et culinaires, mais aussi pour apprendre à les choisir (saison, mode cultural, variété et aspect), afin d'en conserver toutes les vertus gustatives et nutritionnelles. Ce livre est composé de 30 chapitres, qui traitent chacun d'un légume des terroirs français, et propose 60 recettes de cuisine.
Les légumes tubéreux face à la sécheresse et au réchauffement climatique
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ; Ariane DESMOULINS, AuteurEn période de sécheresse, certains légumes tubéreux pourraient être des cultures intéressantes. Au cours des siècles, à force de sélection, plusieurs légumes en sont arrivés à faire leurs tubercules au printemps (plutôt qu'à l'automne). Alors quà lorigine, les anciennes variétés ou espèces faisaient leurs tubercules ou réserves à lautomne. Il existe au moins une vingtaine d'espèces et de variétés de tubéreux qui font encore leurs réserves au cours de lautomne et qui sont aptes à végéter l'été, en plein champ, sans arrosage, en attendant les pluies d'automne : carotte blonde tardive, carotte jaune du Doubs, rave d'Auvergne, ou encore pomme de terre de conservation... Cet article présente des techniques de culture pour ces légumes tubéreux dautomne (paillage ), ainsi que des indications sur les modalités de récolte et de conservation.
Microbiologique ou pour la clarification : Choisir ou non la filtration
Louise JEAN, AuteurFiltrer ou ne pas filtrer. Entre les pro-filtrations et les détracteurs, cette technique fait débat dans le milieu du vin. Selon Christian Brault, qui a fondé les établissements Brault (société qui réalise notamment des filtrations et des mises en bouteille chez des vignerons), la filtration est un bel outil, mais il faut quelle ait un but. Elle peut répondre à deux objectifs : pallier une forme de sédimentation naturelle qui nécessite du temps dont les vignerons ne disposent pas forcément (il est alors possible de clarifier le vin) ou être utilisée sur les vins avec une fermentation malolactique partielle, ou avec des sucres résiduels (il faut alors une filtration plus poussée). Ce nest pas une recette systématique. En France, elle est plus ou moins pratiquée dans les domaines, en prestation ou avec des outils en propre. Lenquête 2022 sur les pratiques nologiques des vignerons bio en France, réalisée par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, montre que les trois types de filtration les plus employés sont les filtrations sur plaque, tangentielle et sur terre. La charte Vin méthode nature exclut, quant à elle, cette technique. La filtration peut, en effet, décharner un vin, mais elle présente lavantage dapporter de la stabilité microbienne. Jérémie Cébron, nologue à la Cab Pays de la Loire, apporte des conseils pour que la filtration impacte le moins possible le vin de façon négative. Cet article est accompagné du témoignage de Cyril de Benoist, vigneron bio à Sancerre, qui effectue une filtration lenticulaire.
Nicolas Despagne : « Pour une biodynamie de fond »
Frédérique ROSE, AuteurVigneron à Maison-Blanche (domaine de 40 ha, dont 32 ha de vigne, en Gironde), Nicolas Despagne se définit comme praticien de la biodynamie. Sa priorité est de maintenir les équilibres vivants, à la vigne et au chai. Ceci se traduit par la mise en place de différentes pratiques. Une dynamisation de compost Maria Thun est apportée avant le solstice dhiver, la préparation 500 est appliquée en début de végétation pour stimuler la pousse de la vigne et la 501 est appliquée autour du solstice dété pour encourager la fructification. Le domaine ne possède, en revanche, pas les ressources humaines et financières pour préparer et appliquer des tisanes sur leurs 32 ha, ce que regrette Nicolas Despagne, car cela pourrait aider à diminuer les doses de cuivre. Ce viticulteur se donne, toutefois, les moyens de mettre en place une biodynamie de fond, plus que dintervention. Il cherche à favoriser la biodiversité et à retrouver la présence animale sur le domaine. Quatre kilomètres de haies ont ainsi été plantés. Les animaux trouvent aussi de plus en plus leur place, avec deux bufs, des volailles, et un troupeau de quinze moutons, lhiver. À la cave, le vigneron ne sautorise que des sulfites et à faible dose.
Parcours de vignerons : Domaine Cadeillac Bertrand Henry ; Domaine de lAnchois Stéphan Buffille
Frédérique ROSE, Auteur ; Willy KIEZER, AuteurCet article détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier se situe en Haute-Garonne. Bertrand Henry a créé le domaine de Cadeillac dans un secteur où la culture de la vigne avait été abandonnée. Il sest installé en 2005, en achetant et en plantant progressivement ses parcelles. Il gère maintenant 15 ha. Seul vigneron installé dans la région, sans conseillers viticoles ni pairs avec qui échanger, il a vite cherché à être le plus autonome possible. Après de sérieux soucis de santé, il est passé en bio (son domaine est certifié bio depuis 2018). Il met également en uvre des pratiques biodynamiques. Il poursuit lobjectif daméliorer constamment la qualité de ses raisins et de ses vins. Pour cela, il est retourné aux vendanges manuelles, il a développé la traction animale, renforcé la biodiversité sur son domaine Il souhaite aussi vendre son vin le plus localement possible. Le second domaine, le Domaine de lAnchois (7,5 ha de vignes et 5 ha doliviers ; certifié bio depuis 2007 et Demeter depuis 2020), est basé dans les Bouches-du-Rhône, à quelques kilomètres de la Méditerranée, sur les rives de létang de Berre. Au départ, Stéphan Buffille cultivait des oliviers, des figuiers et faisait du maraîchage. En 2015, il change de production, en plantant, de manière échelonnée, plusieurs parcelles de vignes avec des cépages anciens, résistants à la sécheresse et à loïdium. Il a ainsi misé sur loriginalité et la distinction, avec des cépages aromatiques peu cultivés. Son premier millésime a été pressé en 2019. Ce vigneron a choisi de confectionner des vins naturels, en fermentation spontanée, sans aucun intrant, hormis quelques sulfites. Il poursuit aussi l'objectif de limiter le travail du sol et de bien nourrir la terre.
Parcours de vignerons : Domaine la Fille des Vignes : Aurélie Tailleux
Arnaud FURET, AuteurAprès une expérience dans lagroalimentaire, Aurélie Tailleux est revenue dans sa Drôme natale, en 2018, pour reprendre, avec son père, le domaine familial, composé de vignes et doliviers et certifié bio depuis 2013. Le père et la fille vendent toujours leur récolte à des caves coopératives, mais ces dernières ne valorisent que le Côtes-du-Rhône en bio, mais pas le Côtes-du-Rhône Village. Cest pour cette raison quAurélie Tailleux a créé, en 2019, le domaine la Fille des Vignes. Elle vinifie plusieurs cuvées : une en blanc, une en rosé et deux cuvées en rouge. Le passage en bio du domaine a conduit à davantage dobservation et danticipation : être plus attentif à la météo, distinguer les îlots et les cépages pour identifier les stratégies à mettre en uvre La plus grosse difficulté a été la gestion du désherbage mécanique : le père dAurélie, qui est double-actif, travaillait avec du matériel peu performant. Depuis linstallation de sa fille, ils ont investi dans du matériel et ont gagné en efficacité. Ces viticulteurs essayent de tout mettre en uvre pour nourrir et protéger leur vigne de manière durable : apports de compost de lavande (qui permettent daugmenter considérablement la capacité de rétention en eau du sol), implantation dengrais verts, stratégie sanitaire reposant sur un minimum de traitements réalisés plutôt la nuit pour préserver les auxiliaires Les arbres sont aussi fortement présents sur leur domaine.
Produire des semences en agriculture biologique : Luzerne
S. BOUET, Auteur ; L. BOISSIÈRE, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de luzerne biologique. Elle décrit les étapes de cette production porte-graine : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (implantation en sol nu ou sous couvert, densité et profondeur de semis) ; - Conduite de la culture (gestion des adventices, fertilisation, pré-coupe de printemps, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (rouille et maladies secondaires) ; - Ravageurs (ravageurs du feuillage et des inflorescences, nématodes, campagnols, moyens de lutte) ; - Récolte et séchage (andainage, battage, séchage et nettoyage) ; - Pérennité et destruction de la culture ; - Normes d'agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Pois chiche
L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; L. MABIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de pois chiches biologiques. Cette légumineuse, résistante à la sécheresse, valorise bien les sols superficiels. Cette fiche décrit les étapes de la production des semences du pois chiche : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (préparation du sol, semis) ; - Conduite de la culture (fertilisation, désherbage, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (ascochytose, fusariose, prophylaxie contre les maladies) ; - Ravageurs (noctuelle de la tomate, mouche mineuse, moyens de lutte) ; - Récolte ; - Séchage ; - Agréage (procédure et normes).
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Quand les "éleveurs tâcherons" se réapproprient labattoir
Stéphane THEPOT, AuteurJacques Alvernhe, consultant, défend le concept dabattoir paysan, estimant que les abattoirs peuvent être gérés autrement, collectivement. Plutôt que les abattoirs mobiles, il préfère mettre laccent sur limplication des éleveurs dans le fonctionnement et la gestion de micro-abattoirs fixes. Il met en avant deux établissements où le travail est réalisé par des « éleveurs tâcherons », éleveurs volontaires rémunérés à la tâche pour le compte de leurs collègues. Ces systèmes évitent les cadences imposées et sont rentables, même pour des petites quantités danimaux abattus.
Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
San Polino : Daniel Fabbro : Biodiversité et sangiovese : pour sublimer le terroir
Arnaud FURET, AuteurEn Italie, la famille Fabbro a décidé de sinstaller en Toscane, sur le domaine San Polino (7 ha), dont les terres ont bénéficié dun long repos sans cultures, ce qui a été un atout non négligeable pour ces vignerons. Ils sont ainsi devenus les pionniers de la viticulture biologique dans cette zone géographique (le domaine est certifié bio depuis 1994). Le sangiovese, seul cépage cultivé sur le domaine, est sublimé grâce à la préservation des terroirs, qui est lune des priorités de Daniel Fabbro, le gérant actuel du domaine. Plusieurs pratiques sont mises en place pour préserver léquilibre des sols : implantation dengrais verts, compostage et épandage de déchets verts, travail du sol limité Afin dobtenir des raisins de qualité, et donc des vins de qualité, le domaine possède un atout : la santé et la richesse de son écosystème. La vendange est entièrement réalisée à la main afin de ne pas endommager le potentiel des baies par lintroduction de machines. Au chai, bien que Daniel Fabbro ne revendique pas de faire des vins naturels, il essaie de limiter au maximum les intrants et davoir le moins possible recours au soufre.