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Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bœufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière d’âge, de poids carcasse, de conformation et de note d’état d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données d’abattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion d’animaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il s’agit d’une réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Les porcs mâles non castrés : Fiches
Sarah LOMBARD, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Armelle PRUNIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2023Le projet Casdar Farinelli (2020-2024), coordonné par l’Itab, la Fnab et Forebio, vise à améliorer le bien-être des porcs mâles bio, en proposant des alternatives à la castration pratiquée actuellement. Parmi les livrables de ce projet, 5 fiches techniques présentent les spécificités et des recommandations pour l’élevage de porcs bio non castrés : 1. Les porcs non castrés ont un comportement plus actif, voire agressif, qui peut être contrôlé par des aménagements limitant les risques de conflit. 2. L’alimentation des porcs non castrés doit être libre, voire à volonté, plus riche en acides aminés que celle des porcs castrés, et enrichie en fibres (fourrages grossiers) pour améliorer la qualité de la viande. 3. Le logement doit permettre le sexage, à cause du comportement sexuel marqué des mâles non castrés ; les cases doivent être particulièrement propres les deux dernières semaines avant abattage pour obtenir un taux de scatol faible dans la viande. 4. La phase de transfert à l’abattoir nécessite une mise à jeun de 24 h et des conditions d’embarquement spécifiques pour limiter les bagarres. 5. Les performances des porcs non castrés sont variables entre les fermes suivies, avec, en général, une tendance à l’amélioration du taux de muscle par pièce.
Pesticides PFAS : Révélations – Novembre 2023
GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur ; PESTICIDE ACTION NETWORK, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2023Les ONG Générations Futures et Pesticide Action Network Europe révèlent, dans ce rapport commun, la situation, jusqu’ici largement ignorée, d’une catégorie de substances actives de pesticides particulièrement préoccupantes : les pesticides qui appartiennent à la famille chimique des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), produits aussi appelés « polluants éternels ». Actuellement, 12 % (37) des substances actives, dont l'utilisation dans les pesticides est autorisée en Europe, sont des PFAS. Les auteurs estiment que l’Europe donne son accord pour que ces substances soient pulvérisées sur les champs agricoles de l’UE, contaminant ainsi notre alimentation, notre eau et l’environnement, tandis que l’industrie des pesticides encaisse les bénéfices. Le rapport révèle que l'évaluation actuelle des pesticides ne tient pas compte de la présence de PFAS dans les produits, en raison de lacunes dans la mise en œuvre du règlement européen. Les auteurs concluent que, à l’heure où les régulateurs de l’UE ont promis à leurs citoyens, dans le cadre du Green Deal européen, de réduire considérablement la dépendance aux pesticides, une action urgente n’est pas un choix, mais une nécessité. Pour finir, PAN Europe et Générations Futures demandent l'interdiction immédiate de tous les pesticides PFAS.
Quand les "éleveurs tâcherons" se réapproprient l’abattoir
Stéphane THEPOT, AuteurJacques Alvernhe, consultant, défend le concept d’abattoir paysan, estimant que les abattoirs peuvent être gérés autrement, collectivement. Plutôt que les abattoirs mobiles, il préfère mettre l’accent sur l’implication des éleveurs dans le fonctionnement et la gestion de micro-abattoirs fixes. Il met en avant deux établissements où le travail est réalisé par des « éleveurs tâcherons », éleveurs volontaires rémunérés à la tâche pour le compte de leurs collègues. Ces systèmes évitent les cadences imposées et sont rentables, même pour des petites quantités d’animaux abattus.
Abattage à la ferme : Où en est le projet d’AALVie ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurAALVie (association pour l’abattage des animaux sur leur lieu de vie) était présente au salon La Terre est Notre Métier. Cette association fédère 150 adhérents, dont 80 fermes actives, et vise à développer l’utilisation de caissons d’abattage. Actuellement, ses actions se concentrent en Loire-Atlantique et en Vendée. L’objectif est de réduire le stress de l’animal au moment de l’abattage : l’animal est étourdi et saigné à la ferme par un professionnel, dans un caisson dédié, puis la carcasse est transportée jusqu’à un abattoir ou dans une unité fixe. Ce système est testé dans le cadre de l’expérimentation nationale sur l’abattage mobile. Un premier essai approuvé par les autorités a bien fonctionné, mais la DDPP (direction départementale de la protection des populations) souhaite que le procédé soit renforcé pour être utilisé en routine. Un caisson avec un nouveau système de contention a été réfléchi et a reçu un avis très favorable de la part des autorités, mais il n’a pas encore reçu l’agrément. Il faut d’abord construire le prototype, puis le tester. AALVie prévoit aussi de construire une unité fixe destinée à la mise en carcasse des animaux. Elle serait basée à Machecoul, au sud de la Loire-Atlantique.
Un abattoir mobile pour les bovins
Agnès CATHALA, AuteurÉmilie Jeannin, éleveuse en Côte d’Or, a vu son projet d’abattoir mobile se concrétiser en septembre 2021. Cette agricultrice s’est installée sur la ferme familiale. Avec son frère, elle élève 240 bovins allaitants en agriculture biologique. La ferme pratique la vente directe depuis 1996 et cherche la meilleure qualité de viande possible, à la fois d’un point de vue gustatif, nutritionnel et environnemental. Emilie Jeannin s’est très vite aperçue de l’impact du stress sur la qualité de la viande, notamment lorsqu’elle conduisait ses animaux à l’abattoir. En 2016, elle découvre le principe de l’abattoir mobile, en Suède, et souhaite développer ce principe en France. Ce type d’abattoir est composé de trois camions semi-remorques qui se déplacent de ferme en ferme. Emilie Jeannin a ainsi créé la SAS « Le Bœuf Ethique » avec plusieurs associés. Cette entreprise a pu acheter un abattoir mobile à une entreprise finlandaise spécialisée, non sans mal (ce projet a rencontré beaucoup d’obstacles administratifs et financiers). La viande issue de cet abattoir est commercialisée sous le nom « Le Bœuf Éthique » auprès de bouchers, de restaurateurs, de collectivités locales, de la restauration collective, de magasins et directement auprès de consommateurs. Cette initiative permet ainsi non seulement d’éviter du stress aux animaux, mais aussi de réduire les intermédiaires.
Dossier : Alternatives agricoles
Jérôme GOUST, Auteur ; Pierre PEGUIN, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, les initiatives pour une agriculture bio et paysanne fourmillent, comme l'insertion, la formation, l'installation, les circuits courts et l'aide à l'accès à la terre. Ce dossier de Nature & Progrès présente plusieurs alternatives, dans les articles suivants : - L'espace-test agricole ; - Optim'ism : l'action bio, positive et solidaire ; - Dans l'Aude, la force de l'union agroécologique et paysanne ; - Les abattoirs à la ferme ; - Les voies (et les voix) du collectif : Voie.X.
Dossier : Les clés de la réussite en circuits courts
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurPour les agriculteurs qui souhaitent commercialiser une partie de leur production en vente directe, et donc s'impliquer dans le métier de commercial en plus de ceux de producteur et de transformateur, tout est question d'organisation, comme cela est expliqué dans ce dossier, dédié plus spécifiquement aux éleveurs d'ovins, en lait et en viande. Outre le temps de travail supplémentaire et les investissements nécessaires (local de transformation ou de découpe notamment), le système doit être raisonné en fonction des débouchés envisageables sur le bassin de consommation et du mode de commercialisation choisi (magasin à la ferme, colis...). Dans ce dossier, des éléments sont présentés relatifs à l'organisation du travail ou encore à la mise en place d'abattoirs mobiles. Des références, issues du suivi de 11 exploitations ovines laitières en agriculture conventionnelle dans les Pyrénées-Atlantiques et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Réseau Inosys), sont apportées. Des témoignages d'éleveurs complètent le tout : au GAEC des Sonnailles dans les Hautes-Alpes (ovins viande en agriculture biologique), au GAEC les Nuits blanches également dans les Hautes-Alpes (ovins viande en agriculture conventionnelle), et au GAEC des Cabanes dans le Vaucluse (ovins viande en agriculture conventionnelle).
Dossier : L'élevage de porcs et de volailles : Quelles actualités en AB et en Grand Est pour 2022 ?
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Chloé SCHNELLER, AuteurCe dossier traite des changements réglementaires 2022 en élevages de porcs et de volailles bio, ainsi que du développement des filières longues et courtes en Grand Est. Les points suivants sont abordés : - Hausse des prix de l'aliment bio, comment peut-elle être prise en compte par les producteurs ? ; - Des nouvelles de la filière porcine d'Unébio en Grand Est ; - Zoom sur les outils d'abattage et de transformation en porc bio dans le Grand Est, utilisables en circuits courts ; - En élevage de porcs, la méthode de castration évolue - y compris en AB ; - Grippe aviaire : un confinement contesté par le réseau bio ; - MTOOL : un outil à disposition des producteurs de volailles afin d'éviter le picage et d'améliorer le bien-être animal.
Dossier de presse : RéVABio : Adéquation entre l’offre et la demande en agneau bio : leviers, points de vue, témoignages...
ABIODOC - VETAGRO SUP, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le projet Casdar RéVABio (la Régularité des Ventes, clé de développement de l'Agneau Biologique, 2020-2023) est un projet de recherche-développement qui vise à améliorer le taux de commercialisation (en circuits longs) d’agneaux sous le label AB. La demande en viande ovine biologique se heurte toujours à la question de la saisonnalité de l’offre en agneaux : la demande est forte autour de Pâques, alors que les brebis mettent naturellement bas à la fin de l’hiver avec une commercialisation de leurs agneaux à l’automne. Ce dossier de presse fait le point sur les derniers travaux menés au cours de l’année 2021 et début 2022 pour améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande en viande d’agneau bio. Il présente ainsi : 1 - Le point de vue des opérateurs de l’aval (organisations de producteurs et abatteurs) sur l’adéquation entre l’offre et la demande ; 2 - De potentielles complémentarités entre les filières régionales en agneaux bio (complémentarité entre les bassins herbagers du nord, qui produisent des agneaux saisonnés, et ceux du Sud, avec des races plus rustiques et qui produisent une bonne partie de leurs agneaux en contre saison) ; 3 - L’engraissement des agneaux laitiers en agriculture biologique (quelques éleveurs pratiquent l’engraissement, ce sont souvent des « fromagers » - ils transforment leur lait en fromage - et cherchent à diversifier leur panier de produits pour la vente directe) ; 4 - L’expérimentation sur le report d’agneaux mâles menée sur les lycées agricoles de Vendôme et de Tours-Fondettes (l’objectif étant de vendre des agneaux nés à la fin du printemps 2021 aux mois de mars - avril 2022, afin de couvrir la demande autour de Pâques).
Hauts-de-France : Terr’Eau Bio relie producteurs et consommateurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurL’édition 2022 du salon Terr’Eau Bio, organisée par Bio en Hauts-de-France et le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, s’est tenue, les 3 et 4 juin 2022, sur la ferme de Sylvie et Laurent Dumont. Ces polyculteurs-éleveurs bio du Pas-de-Calais élèvent des vaches laitières et des volailles de chair et cultivent 110 ha. Ce rendez-vous, habituellement réservé aux professionnels de la bio, a, pour la première fois, été ouvert au grand public. L’objectif était de proposer un espace d’échanges, d’informations et de transmission autour de l’agriculture biologique, afin de remobiliser les consommateurs. Christophe Caroux, président de Bio en Hauts-de-France, explique qu’il est également essentiel de s’appuyer sur les filières, les élus et les agents des collectivités pour développer la bio dans la restauration collective (application de la loi Egalim 2). Malgré le contexte économique difficile, la bio continue à se développer sur ce territoire, avec notamment la création de la SAS coopérative La Fabrique à sucres, qui sera la première micro-sucrerie territoriale, durable et équitable en France. Autre sujet d’actualité : l’abattage de proximité ou à la ferme, afin de trouver des solutions durables et respectueuses de l’animal face à des outils industriels trop éloignés.
L’abattage alternatif, aussi en petits ruminants
Lucie DUVERNE, AuteurDes projets de reprises d’abattoirs voient le jour dans plusieurs régions françaises. Les premières reprises d’abattoirs par des éleveurs datent de 1990. Ce type d’abattoir répond majoritairement aux besoins des éleveurs qui font de la vente en circuits courts et des bouchers abatteurs. Les éleveurs sont alors tâcherons, c’est-à-dire qu’ils participent autant à l’entretien qu’à la gestion administrative de l’abattoir. D’autres formes d’abattage alternatif existent, telles que les abattoirs mobiles et les caissons d’abattage (ces derniers nécessitent d’acheminer les carcasses vers des abattoirs fixes). Dans certains départements, les éleveurs de petits ruminants en circuits courts ne font pas abattre assez d’animaux pour qu’un abattoir mobile, allant de ferme en ferme, soit une solution intéressante. Ces éleveurs étudient, en revanche, la possibilité de créer un abattoir mobile qui se rende à des points de rassemblement. Cependant, il est difficile d’obtenir les agréments nécessaires (du point de vue administratif). L’obtention de caissons d’abattage ne semble pas non plus être encore adapté à l’élevage ovin. Des projets de chaînes spécialisées en petits ruminants sont toutefois à l’étude dans la Drôme et en Loire-Atlantique.
Dossier : L’abattage paysan : une réalité qui s’impose
Yves Pierre MALBEC, Auteur ; Fabien CHAMPION, Auteur ; Marie GAZEAU, Auteur ; ET AL., AuteurManque d’abattoirs, bien-être animal, conditions de travail des employés dans les abattoirs, demande sociétale, souhait d’éleveurs de se réapproprier la phase de mise à mort de leurs animaux…, autant d’éléments qui expliquent pourquoi la question de l’abattage paysan devient une réalité qui s’impose peu à peu, malgré des freins législatifs et réglementaires, malgré la vision dominante de ce que doit être l’organisation des outils d’abattage en France, basée sur de grands outils industriels, ou encore malgré le lobbying de certains acteurs économiques. La France est d’ailleurs en retard en la matière par rapport à certains voisins européens comme la Suède ou l’Allemagne, malgré la loi Egalim de 2018 qui ouvre la porte à l’abattage mobile et de proximité. Dans tous les cas, des démarches alternatives se développent : c’est ce que veut montrer ce dossier, avec l’objectif d’inspirer d’autres projets. Ces démarches, très majoritairement collectives, s’appuient sur des approches différentes : création d’une entreprise d’abattoir mobile, reprise d’un abattoir local, projets divers d’abattage à la ferme, ou encore création d’un abattoir collectif au sein duquel chaque tâche, de l’abattage à la découpe, est assurée par des éleveurs qui se sont formés pour cela. Pour réussir son projet en la matière, il est important de s’appuyer sur des démarches réussies, de passer « d’une logique sectorielle à une logique territoriale associant une diversité d’acteurs », de « construire avec ces acteurs de nouvelles pratiques et de nouvelles normes », et aussi de « travailler à modifier le paysage politique et institutionnel à des échelles supérieures ».
Dossier : Valoriser les jeunes animaux de la filière laitière
Annabelle WÜRBEL, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; ET AL., AuteurQue faire des jeunes mâles en élevage laitier, aussi bien les veaux, les chevreaux que les agneaux ? Majoritairement vus comme des « sous-produits » de la production laitière, ils sont globalement envoyés en systèmes d’engraissement, organisés diversement selon les filières. Or, ces animaux sont achetés à des prix de plus en plus bas aux éleveurs, souvent en deçà du coût de production. Dans un contexte global de moindre consommation de viande en France, la crise Covid, synonyme de baisse des débouchés (ralentissement des exportations de ces jeunes animaux, ou de la restauration hors domicile), a mis en lumière la dépendance des éleveurs envers les engraisseurs, ainsi que la question plus globale de la cohérence des filières laitières aujourd’hui. Les modèles actuels de production laitière, basés notamment sur l’hyperspécialisation, ne sont-ils pas à questionner ? Quid du bien-être animal, de l’engraissement industriel à la poudre de lait, des schémas de sélection de races, ou encore du manque d’outils d’abattage/transformation de proximité ? Ce dossier, via plusieurs témoignages, se fait le relai de questionnements de producteurs ou encore d’initiatives de certains pour trouver, seuls ou collectivement, des alternatives : l’élevage des cabris sous la mère pour cette éleveuse productrice de fromages en Aveyron ; le passage de l’élevage caprin laitier à l’engraissement de veaux, de chevreaux et de cochons pour ce couple de producteurs dans l’Indre ; une dynamique collective dans les Hautes-Alpes pour une filière « chevreaux » locale autour d’un abattoir de proximité géré par des éleveurs ; le projet de création d’un label rouge « chevreau lourd » par le Syndicat caprin de la Drôme ; l’allongement des lactations, voire le développement de la lactation induite (stimulation de la production de lait par la traite sans mise bas) ; ou encore la mise en place d’un système engraisseur à l’herbe de veaux laitiers par un producteur du Pas-de-Calais qui achète les veaux à des éleveurs près de sa ferme… Au-delà de ces initiatives locales, aller plus loin demandera échanges, réflexions et aussi un engagement des pouvoirs publics.
Ils engraissent les chevreaux à la ferme
Robin HORRIOT, AuteurCet article regroupe des témoignages d’éleveurs caprins qui ont fait le choix d’engraisser eux-mêmes leurs chevreaux. L’un d’entre eux, François Borel, est en agriculture biologique. Il élève 90 chèvres Roves en système bio extensif, dans les Bouches-du-Rhône. Il transforme son lait en fromages AOP Brousse du Rove. Le lait est ainsi valorisé à plus de 8 €/L. Malgré cette valorisation élevée, François Borel a fait le choix d’élever une partie de ses chevreaux et pense être gagnant. Ses premiers chevreaux sont achetés par une restauratrice qui les cuisine en blanquette. Les autres partent à l’âge de 3,5 mois ou à 4,5 mois et sont commercialisés en vente directe. Ceci est rendu possible grâce à la mise en place d’un abattoir mobile.