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PATURAGE TOURNANT |
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Témoignage : "Jai formé 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique"
Elsa EBRARD, AuteurAujourdhui, Xavier Barat est ingénieur-conseil dans un bureau détude, de formation et de conseil en agriculture écologique, spécialisé dans ladaptation dinnovations par et avec les producteurs en systèmes polycultures élevages herbivores. Ainsi, depuis 2012, il a formé plus de 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique (PTD) dans le grand Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Ouest-Occitanie). Ceci lui a permis de capitaliser des résultats intéressants sur les atouts de cette pratique sur ce territoire, sujet sur lequel il a fait un article dans « Agronomie Environnement et Sociétés », publié en décembre 2019. Parmi les conclusions principales, même si le Sud-Ouest nest pas une zone herbagère, il peut accueillir des élevages à lherbe viables grâce à un PTD maîtrisé, en lien avec des chargements adaptés aux potentiels des exploitations. Le PTD permet notamment de réduire les coûts de production (ex. moins dintrants tels que les concentrés). Il permet aussi de réduire les dépenses pour la récolte et le stockage des fourrages. Il conduit ainsi à une meilleure autonomie alimentaire. Par ailleurs, sur ce territoire, lintégration de dérobées ou de prairies à flore variée dans la rotation, en plus de l'apport alimentaire, contribue à la fertilisation des sols. Pour cet ingénieur, le PTD est une innovation favorable au développement délevages herbivores plus durables sur le Sud-Ouest. Des partenariats producteurs-conseillers-chercheurs peuvent aider à consolider les résultats liés à cette technique et à la diffuser.
« Avec le topping, nous optimisons le pâturage »
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique, Pascal et Kévin Brodu, à la tête dune exploitation en conversion vers lAB de 280 ha et 160 vaches Normandes, sont de fervents partisans du pâturage. Ils y consacrent 160 ha. Les prairies sont fertilisées (fumier, lisier, fientes compostées) pour maximiser le rendement et, depuis trois ans, le pâturage tournant dynamique est pratiqué sur la ferme afin de garder un certain niveau de production (7500 à 7800 L lait/vache). Les pâtures sont principalement composées de ray-grass anglais et trèfle blanc, 17 ha associant chicorée, plantain, trèfle et fétuque. Elles sont réparties en paddocks de 1,4 ha divisés en deux pour le jour et la nuit. Pour ne pas perdre dherbe, Kévin et Pascal pratiquent le topping. Lors des fortes poussées dherbe qui engendrent des refus ou lépiaison, ils fauchent. Cette étape permet aux vaches de manger plus facilement (moins d'amertume) et évite le surpâturage entre les bouses. Un mois après cette fauche, le paddock est reparti à neuf. Le topping nest pratiqué pour linstant que sur le ray-grass. Cette méthode est coûteuse en temps puisquelle suppose un temps de fauche quotidien à la période notamment de lensilage.
Un calendrier de pâturage électronique avec Pâturnet ; Pâturevision propose un outil gratuit de cartographie ; Spotifarm : les images satellitaires pour piloter le pâturage
Sophie BOURGEOIS, AuteurCes trois articles présentent chacun un outil daide à la décision numérique pour piloter le pâturage des bovins. Pâturnet (une application web) et PâturAPP (une application mobile) permettent denregistrer facilement un calendrier de pâturage (passage des animaux sur une parcelle, fauche, fertilisation ) et détablir des bilans fourragers. Des mesures de hauteurs dherbe notamment peuvent être associées à des parcelles pour calculer les stocks disponibles. Si léleveur ne réalise pas ce genre de mesures, il peut utiliser des références locales. Pâturevision est un logiciel gratuit qui est disponible en ligne depuis le printemps 2019. Il permet de générer des plans de paddocks pour effectuer du pâturage tournant. Les cartes du parcellaire de la ferme sont chargées via la géolocalisation, léleveur saisit certaines données, puis le logiciel propose un découpage automatique en couloirs et en paddocks que léleveur peut modifier à sa convenance. Différentes fonctions permettent aussi daider à la gestion du pâturage tournant. Spotifarm est également un outil daide à la gestion du pâturage tournant. Il couple des images satellitaires et des données météorologiques afin destimer la pousse de lherbe à laide dalgorithmes. Cet outil permet ainsi destimer le nombre de jours durant lesquels les animaux pourront rester dans une parcelle, didentifier les zones de refus, de proposer des dates de fauches idéales
Deux sécheresses consécutives : coup rude pour les éleveurs ; Situation dans le Grand-Est ; « Soit on augmente la surface soit on diminue le nombre de bêtes » ; Les systèmes 100 % herbe sont les plus impactés par les sécheresses à répétition
Élise SCHEEPERS, Auteur ; Jean SICOT, Auteur ; Angélique VOISINE, AuteurCe dossier est consacré aux impacts des sécheresses de 2018 et 2019 sur lautonomie fourragère des élevages, et plus particulièrement des élevages laitiers bio situés dans la région Grand Est. Le premier article dresse un bilan de la situation de ces élevages en 2018. Après avoir apporté des données sur le déficit de la pousse de lherbe, il décrit les principaux résultats dune enquête menée par Bio en Grand Est sur les stocks fourragers et les inquiétudes des éleveurs : sur 145 fermes bio enquêtées, une centaine manquaient de stocks et appréhendaient la période hivernale. Le second article fournit des informations complémentaires sur la situation en 2019, à travers la vision dun éleveur laitier bio de cette région (Jérôme Tournay). Ce dernier décrit les adaptations quil a instaurées sur sa ferme : mise en place du pâturage tournant et changement de la période de vêlage pour tarir lété (vêlages en automne). Les deux derniers articles sont des témoignages déleveurs bio : la ferme de Laurent Gravier est située dans les Vosges, avec 85 ha (dont 74 ha de prairies) pour 50 vaches laitières. Il était jusqualors autonome mais, en 2019, il a dû acheter des fourrages pour sécuriser son bilan fourrager. La ferme du Galgenbourg est située dans le Haut Rhin. La totalité de son assolement est en prairie permanente mais, face aux sécheresses à répétition, lexploitation rencontre aussi des difficultés pour sécuriser son autonomie fourragère.
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
Engraissement et finition en bovin viande : Ferme des Bordes : optimiser le pâturage ; Kevin Redondaud, éleveur de Charolaises : Finir à l'herbe malgré la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte daléas climatiques de plus en plus marqués, notamment de sécheresses, produire de la viande bovine biologique en valorisant au maximum le pâturage est à la fois une nécessité et un défi. Cet article illustre ce point à travers la présentation de deux fermes qui finissent tous leurs animaux et vendent en filières longues biologiques. La première, la Ferme expérimentale des Bordes, dans lIndre, compte un troupeau de 25 Limousines et finit tous ses animaux entre 36 et 38 mois, à partir dun système fourrager de 51.5 ha de prairies et de 12 h de mélanges céréales-protéagineux. La seconde, dans lAllier, est celle de Kevin Redondaud, qui conduit un troupeau dune soixantaine de vaches Charolaises, sur 155 ha, dont 70 ha de prairies permanentes, 45 à 60 ha de prairies temporaires, une vingtaine dhectares de cultures (méteil). Kevin a semé, cette année, 18 ha de sorgho, distribué au champ avec un complément de paille. Pour léleveur, cest cette culture qui lui a permis de faire face à la sécheresse de cette année, tout en préservant lessentiel de son stock de fourrage pour lhiver. Pour chacun de ces deux élevages, les points clés des itinéraires dengraissement et de finition sont présentés. Néanmoins, si chacun a ses spécificités, on peut noter des points communs : une optimisation du pâturage, la recherche de lautonomie alimentaire et la volonté de jouer sur la génétique, notamment pour produire des animaux finis plus jeunes, à 30 mois, avec des carcasses de 320 kg pour la Ferme des Bordes.
Fiche technique : Comparaison de 3 systèmes délevage haut pyrénéens basés sur loptimisation des prairies
Cette fiche technique met en parallèle trois systèmes délevage biologiques des Hautes-Pyrénées. Les trois éleveurs partagent un objectif commun : maximiser lutilisation de la ressource en herbe pour augmenter leur autonomie et la résilience de leur ferme. Le premier système délevage est celui de Patrice Fis. Sa ferme est située sur le plateau de Lannemezan et bénéficie dune bonne pousse dherbe (environ 1 300 mm de précipitations annuels). Il exploite une SAU de 54 ha et détient un troupeau composé dune cinquantaine de vaches allaitantes (Limousines) quil commercialise en filière longue. Il a réfléchi son système de manière à être totalement autonome en alimentation (il nachète que des minéraux), en effectuant notamment du pâturage tournant. Le second système est celui de la ferme dAyzi : un système transhumant typique des zones de montagne. Située à 600 m daltitude dans une zone touristique, cette ferme laitière (70 VL) produit également des veaux sous la mère (croisés Blonde dAquitaine), dont la production est calquée sur les besoins du restaurant appartenant aux éleveurs. Du pâturage tournant est effectué sur le parcellaire morcelé (73 ha) de la ferme, tout en incluant la transhumance dans son plan de pâturage. Le troisième système est celui de la ferme de Valneste, également située sur le plateau de Lannemezan. Elle produit des agneaux (80 mères) et du miel (200 colonies) sur 14 ha. Son système fourrager est inspiré du technopâturage néozélandais : pâturage tournant, transhumance inverse (chez un céréalier du Gers en hiver) et agroforesterie.
La gestion des strongles digestifs chez les jeunes bovins
Morgane COULOMBEL, AuteurDe plus en plus déleveurs sorientent vers des méthodes alternatives pour gérer les strongles digestifs chez les jeunes bovins. Deux saisons de pâturage sont nécessaires aux bovins pour quils acquièrent leur immunité. Tout dabord, il est important de sortir les animaux sensibles (notamment les veaux de moins de 6 mois) sur les pâtures les plus saines et de limiter le chargement à lhectare. Plus la mise à l'herbe est tardive, âge supérieur à 7 mois (ou entre 4 et 7 mois si la ration est mixte lait-pâturage), plus les capacités de défense de l'animal sont bonnes). Il ne faut pas non plus que les animaux dun an passent après des animaux de deux ans, car ces derniers excrètent plus de larves. Il est aussi recommandé de ne pas faire pâturer ras les génisses car les strongles sont présents jusquà 7 cm de hauteur. Si les bovins adultes sont en bonne santé, ils peuvent jouer de rôle de nettoyeurs dans la parcelle. La fauche est également un moyen de décontamination. Il faut au minimum 18 mois sans pâturage pour assainir totalement une parcelle. Pour limiter les risques de contamination des jeunes, il est recommandé deffectuer du pâturage tournant avec des temps de séjour de moins de 15 jours et des retours à la parcelle dau moins 8 semaines.
Influence de la conduite du pâturage sur le risque parasitaire lié aux strongles digestifs
N. RAVINET, Auteur ; C. CHARTIER, Auteur ; A. MERLIN, Auteur ; ET AL., AuteurLaugmentation de la population parasitaire sur les pâtures est liée à lenchaînement des cycles parasitaires, lui-même modulé par la façon dutiliser le parcellaire. Des outils informatiques prenant en compte la conduite du pâturage, les données météorologiques et linstallation de limmunité contre les strongles permettent de mieux cibler les traitements dans loptique déviter lémergence de résistances aux vermifuges. En système de rotation, le nombre de parcelles, le temps de présence par parcelle et le temps de retour influencent le risque parasitaire. Après une sècheresse, ce risque dépend de lusage ultérieur des parcelles utilisées pendant la sècheresse. Le pâturage mixte avec dautres herbivores peut parfois réduire le risque parasitaire mais le bénéfice nest pas toujours réciproque entre les espèces.
Limousin-Nouvelle Aquitaine : Pâturer en milieux diversifiés
Linda DUPERRAY, Auteur ; Lucille PITON, AuteurEn 2008, Cédric et Stéphanie ont repris lexploitation corrézienne des parents de Cédric. Ils ont décidé de redynamiser lélevage ovin, la vente de myrtilles sauvages, laccueil à la ferme, et ont développé un atelier de maraîchage de plein champ avec transformation. Le tout étant en bio. Les 250 brebis de la ferme valorisent 110 ha de végétations semi-naturelles et diversifiées : prairies permanentes, pelouses, fonds humides, landes à callune, fougeraies Au début, Cédric suivait le circuit de pâture de son père, mais il sest vite rendu compte que les parcs étaient trop grands, que certaines zones étaient abîmées, et que dautres étaient peu pâturées. Avec laide des éleveurs de lAdapa et de Scopela, Cédric a travaillé durant six années sur la gestion de végétations semi-naturelles. Il a mêlé des méthodes de pâturage tournant à la tradition pastorale du Sud-Est, afin dobtenir un pâturage fin et différencié, qui permet de valoriser des milieux hétérogènes. Il a tout dabord diminué la taille de ses paddocks, puis les a cartographiés en définissant des zones à pâturer en fonction des saisons et des besoins des animaux. Pour chaque paddock, il a ainsi défini des objectifs de gestion du pâturage (ex : manger 1/3 de callune ; maîtriser la bourdaine et les ronces ; rétablir une pelouse abîmée ) et un nombre de passages.
Le pâturage mixte bovins petits ruminants : lexemple des Antilles, intérêt et limites
Le pâturage mixte, associant deux espèces dherbivores, a fortement régressé en France depuis le milieu du XXe siècle avec la spécialisation des élevages. Cette pratique a pourtant des avantages en termes de santé animale et de valorisation des biomasses fourragères. Aux Antilles françaises, la charge parasitaire de jeunes caprins sevrés a diminué denviron 90 % avec la substitution de 50 % du chargement caprin par des bovins en pâturage tournant. De même, lassociation de jeunes bovins et dovins (environ 2/3 1/3, en poids métabolique) a permis un gain de production à lhectare de 23 - 24 %. Cependant, si le gain de production se vérifie aussi dans le cas de chèvres allaitantes, le parasitisme de celles-ci ne semble pas modifié par lassociation avec des bovins (une hypothèse est étudiée : les chèvres ont acquis une connaissance très précise de la répartition des ressources fourragères sur les parcelles hétérogènes qu'elles exploitent, le chargement réel des zones les plus intéressantes et leur recontamination seraient donc les mêmes, que les chèvres adultes soient ou non associées à des bovins. Globalement, le pâturage mixte semble ainsi être un moyen de renforcer la durabilité des élevages.
Portrait de ferme : Une évolution vers l'engraissement à l'herbe appuyée par la dynamique collective
Alexia ORAIN, AuteurEric sest installé, au sud de la Haute-Vienne, en 2005, comme naisseur-engraisseur de Limousines sur 50 ha, hors cadre familial. Il avait alors mis en place un système basé sur le maïs et les céréales. Deux ans après, il sagrandit avec 40 ha supplémentaires. Suite à une rencontre avec des éleveurs de lADAPA, il fait très vite le choix darrêter les cultures pour développer un système pâturant. Actuellement, sa production de viande est assurée par 62 Limousines sur une SAU de 126 ha. Cinquante hectares sont fauchés et le reste est pâturé. Eric a mis en place un pâturage tournant (délai de retour minimum sur une parcelle de 21 jours) afin de valoriser au mieux ses ressources herbagères sur pied et de saffranchir dune logique de stock de foin. Le chargement est faible (0,8 UGB/ha) et Eric préfère vendre une bête dont lengraissement nest pas optimum plutôt que davoir un chargement élevé, surtout dans un contexte de sécheresse comme à lautomne 2018. Grâce à lengraissement à lherbe, il est passé de 40-50 T/an de compléments achetés à 4 T/an, et il a supprimé les céréales de ses rations dengraissement. Il entame maintenant une conversion au bio qui est facilitée par la diminution de la quantité de compléments à acheter.
Recueil dexpériences : Aléas climatiques en Massif Central : quelles adaptations mises en uvre par les paysans du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne ?
Cédric DEGUILLAUME, Auteur ; Augustin ALVERGNAS, Auteur ; Géraud CALMEJANE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Réseau CIVAM, 58 Rue Regnault, 75 013, FRANCE) : RÉSEAU AGRICULTURE DURABLE DE MOYENNE MONTAGNE (ADMM) | 2019Le changement climatique est une réalité pour bon nombre déleveurs : augmentation des températures, baisse ou concentration des précipitations sur lannée, hivers doux, printemps précoces, gelées tardives Ce recueil dexpériences présente des pratiques fourragères mises en place par des éleveurs du Massif Central, dont certains en bio, pour sadapter aux aléas climatiques ponctuels ou répétés. Il commence par décrire lévolution du climat entre 1959 et 2009 dans le Massif Central, puis présente les projections dici 2100 et les conséquences que cela aura sur lagriculture. Il cite également tout un panel dactions possibles pour tenter de sécuriser son système fourrager, allant de la mise en place dune culture ponctuelle à la modification profonde du système de production. Neuf témoignages dagriculteur sont ensuite retranscrits : Augustin Alvergnas, dans le Rhône, a cultivé du maïs population pour sécuriser lalimentation de son troupeau laitier ; Géraud Calmejane (Cantal) a misé sur le méteil et ses multiples possibilités ; Francis Roux (Aveyron) a redéfini son système fourrager pour intégrer des méteils à pâturer ; Stéphane Malroux (Cantal) a mis en place divers ateliers pour mieux sadapter et sécuriser son système ; Nicolas Calazel (Aveyron) a effectué un sursemis de céréales pour limiter la dégradation de ses prairies et assurer une bonne production au printemps ; Frédéric Padet (Loire), en vaches laitières bio, a maximisé la résistance au sec de son système fourrager grâce à des méteils, des dérobées et au pâturage tournant ; Jean-Marc Dejean (Aveyron) a implanté des cultures fourragères dérobées pour assurer un pâturage automnal ; Benjamin Peyre (Gard) a fait pâturer des reports sur pied à ses brebis pour pallier labsence de repousse ; Jean-Michel Favier (Hérault), en bio, a réalisé du report sur pied et a collaboré avec des céréaliers pour sécuriser son stock de foin.
Santé des chèvres bio : témoignage d'Amélie, éleveuse dans la Loire, sur la gestion du parasitisme
Parasitisme sur caprins bio : raisonnement et pratiques de prévention. Cette vidéo a été réalisée par les étudiants du Certificat de spécialisation "Conduite de productions en AB, transformation et commercialisation" (promotion 2017-2018) de l'EPL de St Genest Malifaux (campus agronova), dans le cadre du projet OTOVEIL.
SPEHI : Systèmes Polycultures Elevages Herbivores Innovants en Nouvelle Aquitaine : Efficience technique, résilience climatique et impacts agro-environnementaux
Ce rapport synthétise les résultats dune étude qui sinscrit dans le cadre du réseau Agr'eau (réseau de lagro-écologie en Adour-Garonne). Elle a été conduite par Xavier Barat (de lentreprise Innov-Eco2) et par six étudiants en troisième année à lécole Bordeaux Sciences Agro (BAS). Ce document apporte des leviers pour tendre vers une gestion adaptative des prairies multi-espèces et vers une maximisation du pâturage dans les systèmes herbagers du Sud-Ouest de la France. Depuis 2013, lentreprise Innov-Eco2 propose des actions de formation-développement pour favoriser ladoption dinnovations agroécologiques dans les systèmes délevage herbivores situés en Nouvelle-Aquitaine. Pour cela, lun des principaux leviers sollicités est le pâturage tournant dynamique qui permet doptimiser la gestion des prairies pâturées par des cheptels bovins, ovins ou caprins. Ce rapport commence par présenter les conditions climatiques et la production herbagère en Nouvelle-Aquitaine. Il détaille également les principaux systèmes délevage présents. Il apporte ensuite des informations techniques sur le pâturage tournant dynamique et sur la méthode retenue par Innov-Eco2 pour le diffuser auprès des éleveurs. Les conditions facilitant ou non la mise en uvre de ce type de pâturage, les résultats agro-économiques obtenus par les élevages, ainsi que les impacts environnementaux sont aussi présentés et discutés, suivis par des propositions visant à favoriser la diffusion du pâturage tournant dynamique. Ce type de pâturage s'avère favorable au développement délevages herbivores plus durables.