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Conjoncture oléoprotéagineux : Oléoprotéagineux biologiques - Bilans prévisionnels 2023/2024
Ce document présente les bilans prévisionnels pour 2023/2024, pour la féverole bio et le pois bio. Les chiffres sont estimés à partir de la base de données de FranceAgriMer. Pour chaque production, un tableau fournit les ressources qui devraient être disponibles pour le marché (stock, collecte, importations), les utilisations prévues (FAB, semences, exportations…) et le stock final au 30 juin.
Transformation : « Chiche ! Vous pouvez me fournir des graines ? »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurL’entreprise Chiche transforme des graines de légumineuses bio pour l’alimentation humaine. Elle a été fondée en 2016, par Adeline Cadillon et Coralie Honajzer, à Belleville-en-Beaujolais (69). Elle transforme aujourd’hui environ 35 t de graines bio par an, dont 80% de pois chiches, en plus des féveroles, pois et gesses. Les produits sont salés et sucrés. L’entreprise de 10 salariés est en croissance, visant 30 salariés en 2028 grâce à un second atelier prévu pour 2024. L’entreprise recherche donc de nouveaux fournisseurs, plutôt en région AuRA, via des coopératives ou directement auprès des producteurs. Les pois chiches fournis doivent être triés et calibrés (minimum 7-8 mm de diamètre) et doivent respecter des normes sanitaires (pas de bruche, ni d’héliothis notamment). A noter que l’entreprise propose aussi de griller les graines des agriculteurs en prestation de services, pour leur propre vente directe. Hari&Co est une autre entreprise du secteur des protéines végétales bio, et cherche aussi de nouvelles surfaces en pois chiches.
Céréales et oléo-protéagineux en 2022
Clara GUEGUEN, AuteurEn 2021, la Bretagne comptait environ 1 850 fermes qui cultivaient des céréales bio (labellisées agriculture biologique ou en conversion). 461 d’entre elles étaient spécialisées en grandes cultures (la part de fermes spécialisées augmente). Ces cultures bio représentaient 33 000 ha, dont 7 500 ha en conversion. Comparativement à 2020, le nombre de fermes en grandes cultures en conversion a baissé (- 15 %). Les surfaces cultivées en céréales et en oléagineux étaient en hausse (respectivement + 17 et + 74 %), tandis que les surfaces allouées aux protéagineux étaient en baisse (- 35 %). Au niveau national, pour la campagne 2022, les premières données FranceAgriMer (disponibles à l’automne 2022) semblaient indiquer que les volumes de céréales collectés étaient en hausse comparés à ceux de l’année dernière (+ 15 % pour les volumes de blé et d’orge ; + 255 % pour le maïs ; - 6 % pour le triticale), tout comme les volumes de certains oléoprotéagineux collectés (+ 153 % pour le tournesol et + 213 % pour le soja).
Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention d’eau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. L’agroforesterie est également un moyen de s’adapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique l’intensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement l’azote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de l’eau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur l’implantation d’une prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales…
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Édition 2023
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jade MAURINCOMME, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce guide technique, réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture, s'adresse à tout agriculteur débutant en agriculture biologique ou intéressé par les pratiques issues de ce mode de production, à tout agriculteur en agriculture biologique souhaitant soit approfondir certains principes ou des techniques, soit diversifier ses cultures, et à tout conseiller, technicien ou étudiant. Il comprend 6 fiches thématiques qui traitent des principes agronomiques fondamentaux et des techniques de l'AB : rotation des cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols et fertilisation ; travail du sol ; couverts végétaux ; associations de cultures. 23 fiches cultures présentent les itinéraires techniques des principales grandes cultures produites en France : Association triticale/pois fourrager ; Avoine ; Betterave sucrière ; Blé dur ; Blé tendre d’hiver ; Blé tendre de printemps ; Chanvre ; Colza ; Féverole d’hiver et de printemps ; Grand épeautre ; Lentille ; Lupin ; Luzerne ; Maïs ; Millet ; Orge de printemps ; Pois chiche ; Pois protéagineux d’hiver et de printemps ; Sarrasin ; Soja ; Sorgho grain ; Tournesol ; Triticale.
Implantation d’une culture de légume dans un couvert : Les avancées et limites
Samuel MENARD, AuteurLe projet MARCO – MARaîchage sur COuverts végétaux sans herbicides – cherche à développer des techniques innovantes qui s’inscrivent dans le cadre de l’agriculture de conservation, et plus particulièrement le roulage de couverts végétaux (afin de former un mulch en surface) pour ensuite implanter une culture de légume avec un travail du sol localisé à la ligne de plantation ou de semis. Cette technique permet de maintenir le sol couvert toute l’année et représente une alternative à l’utilisation de paillage plastique pour contrôler le développement des adventices. Ce projet est porté par le GRAB et repose sur plusieurs partenaires : ACPEL, MAB16 et SERAIL. Les six années d’essais ont montré que la réussite de la technique dépend fortement du couvert. Ce dernier doit être suffisamment dense pour occulter le sol et ne pas se dégrader trop rapidement (il doit rester en place jusqu’à ce que la nouvelle culture occulte le sol). Par ailleurs, ce couvert ne doit pas être coupé au roulage (il doit seulement être couché). Quatre graminées (seigle commun, triticale, blé, avoine) et quatre légumineuses (pois, vesce, féverole, trèfle incarnat) ont été testées en mélange. Cet article apporte les principaux enseignements des différents tests réalisés. Des essais ont également porté sur les légumes implantés dans le couvert roulé. Trois légumes plantés (courge, céleri, poireau) et trois légumes semés (carotte, haricot, courge) ont été testés. Cet article apporte également les enseignements vis-à-vis de l’implantation ou du semis de ces légumes.
Légumineuses à graines : Des espèces à promouvoir
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes légumineuses ont le vent en poupe en France. Leur culture a notamment été stimulée par le plan Cap protéines, les aides couplées de la Pac (Politique agricole commune) qui ont été ouvertes aux légumes secs et par un programme opérationnel dédié. L’agriculture biologique intègre depuis longtemps des légumineuses dans ses rotations. Ainsi, 11 % des surfaces françaises de protéagineux sont conduites en agriculture biologique, et ce chiffre grimpe à 46 % pour les surfaces de légumes secs. En 2021, selon l’Agence BIO, les protéagineux bio s’étendaient, en France, sur plus de 34 000 ha (dont 11 523 ha en conversion), le soja bio sur près de 48 000 ha (dont 10 451 ha en conversion) et les légumes secs bio sur près de 28 000 ha (dont 1 552 ha en conversion). Globalement, les surfaces biologiques de protéagineux ont légèrement diminué par rapport à 2020, tandis que les surfaces de légumes secs ont continué leur envol (elles ne représentaient que 19 000 ha en 2018). Les espèces et les variétés de légumineuses disponibles sur le marché restent toutefois très sensibles aux aléas climatiques, avec des écarts de rendement importants entre les années. Par exemple, le rendement moyen en lentille bio s’élevait à 27 q/ha en 2019, contre 3 q/ha en 2021 (année difficile selon Terres Inovia).
OléoProtéines : L'observatoire du marché des protéines végétales à destination de l'alimentation humaine – Édition 2023
L'observatoire OléoProtéines permet le suivi annuel d'un large éventail d'indicateurs autour du marché des protéines végétales à destination de l’alimentation humaine. Il traite plus particulièrement de la production, de la consommation de la Restauration Hors Domicile (RHD) et d'innovations pour les produits à base de légumineuses à graines (soja, pois sec, lentille, pois chiche, féverole, lupin, haricot sec). L'édition 2023 vient consolider les données existantes, avec les données 2022 des ventes des produits issus de la filière. Plusieurs chiffres sont précisés pour l'agriculture biologique. Les pourcentages de bio dans la collecte de légumes secs varient de 3 % (pois et lupin) à 30 % (lentille). Les achats de légumes secs bruts en RHD ont augmenté de 30 % en valeur entre 2021 et 2022. Dans ce domaine, la part de marché du bio atteint 8 % en brut et 2 % en surgelé. Dans le commerce de détail, les ventes de légumes secs bio ont diminué de 7,8 % en volume, malgré des hausses de prix inférieures aux produits conventionnels. Les produits au soja bio en GMS représentaient 43 % des parts de marché.
Quel potentiel pour les légumineuses annuelles fourragères ? Retour sur un screening multilocal de 13 espèces
Élodie MORAND, Auteur ; A. UIJTTEWAAL, AuteurLes légumineuses fourragères sont une source de protéines incontournable pour les élevages de ruminants. Le potentiel de 13 espèces de légumineuses fourragères annuelles, semées à l’automne 2021 et récoltées en sortie d’hiver, a été étudié sur 9 sites répartis sur le territoire français métropolitain. Les mesures et les observations ont porté sur le potentiel de rendement et la valeur alimentaire du fourrage produit en première coupe et sur la capacité d’association des légumineuses avec différentes graminées. Il ressort que la vitesse d’installation et la précocité de redémarrage en végétation sont deux points importants permettant de maximiser la production, limiter le salissement et d'apporter une contribution notable au rendement en association avec une graminée. La teneur en matière azotée s'avère fortement corrélée au stade et plus importante chez les vesces que chez les trèfles à même date de coupe. Il semble important de pouvoir optimiser le rendement en premier cycle avec des associations alliant à la fois précocité et haute teneur protéique. Des espèces telles que la vesce velue, la féverole, mais également le trèfle incarnat et le trèfle de Micheli semblent aller dans ce sens. L'association à une espèce comme le seigle, qui facilite leur installation, est à étudier plus précisément au travers d'essais rendements et de screenings de densité hiver. Cet article fait partie d'une série de plusieurs articles dédiée aux stratégies végétales pour plus d'autonomie dans les systèmes d'élevage (Partie 2 du n°254 de la revue Fourrages).
En quête d’autonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre d’agriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter l’autonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est qu’une bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte d’un méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge – pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
S’adapter à la flambée des charges : Des pistes en ovin viande dans le Centre-Ouest
Vincent BELLET, Auteur ; Nathalie AUGAS, Auteur ; Julien VAISSET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023En ovins viande, l’indice des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA) a bondi de 8.1 % en 2021, puis de 18.5 % en 2022, illustration de la flambée des charges qui impacte tous les systèmes de production, aussi bien les élevages spécialisés que les fermes associant ovins et bovins, ou encore ovins et grandes cultures. Les données, issues de fermes suivies dans le Centre-Ouest, montrent, par exemple, une baisse moyenne, en 2022 (versus 2021), de 7000 € du revenu par unité de main d’œuvre en élevage spécialisé ovins viande. Toutes les composantes du coût du système d’alimentation sont concernées par l’inflation. Aussi, les producteurs jouent sur l’alimentation comme premier levier pour contenir les charges. Trois éleveurs témoignent de leurs pratiques en la matière. Gwen Parry, éleveur bio dans l’Indre, a fait le choix d’augmenter la part de féverole dans sa rotation pour diminuer, voire pour ne plus acheter d’aliments pour les agneaux. Le second éleveur, installé dans le Morbihan, a investi dans des chemins et des systèmes de tri pour développer le pâturage, et, du coup, moins acheter de céréales ou réduire l’enrubannage. Le dernier éleveur, en Creuse, a décidé d’arrêter les agnelages de contre-saison pour développer les agneaux à l’herbe. Dans tous les cas, le développement du pâturage reste la solution la plus complète.
Viticulture : Semences et engrais verts : De l’idée à la mise en pratique
Marion POMPIER, Auteur ; François BALLOUHEY, Auteur ; Stéphanie FLORES-NAGANT, Auteur ; ET AL., AuteurDans certaines fermes viticoles, les semences d’engrais verts d’inter-rangs sont produites sur place, dans une logique d’autonomie et d’économie financière. N’importe quelle semence libre de droit peut être ressemée. Pour les semences protégées par un C.O.V., seules certaines espèces peuvent être ressemées, contre rémunération à l’obtenteur. Parmi ces espèces, on retrouve plusieurs légumineuses et céréales utilisables en engrais verts. L’EARL des Vignobles Merillier (24) possède 71 ha de vignes et 41 ha de cultures en bio. Sur une petite surface, elle produit des céréales et de la féverole pour en récolter les graines. En automne, deux passages de cover-crop et un amendement à la fiente de poule précèdent le semis ; la récolte en juillet est effectuée par un prestataire ; une partie des graines est revendue à d’autres vignobles. L’itinéraire technique et les coûts associés sont détaillés dans le dossier. Deux autres viticulteurs bio, non céréaliers, présentent leur système d’autoproduction de semences d’engrais verts. Le Château La Verrière (33) utilise 6 ha pour l’avoine et la féverole. Il économise 21,01 €/ha en évitant d’acheter des semences pour ses 80 ha de vignes. Le Château Moulin Caresse (24) cultive de la féverole sur 2,5 ha issus de l’arrachage de vignes non rentables. Il économise 21,78 €/ha sur ses 38,5 ha de vignes. Pour finir, Vincent Vesselle, céréalier et viticulteur en bio au Château la Rayre (24), témoigne de son expérience et donne plusieurs recommandations à destination des viticulteurs néophytes en grandes cultures.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA) s’est tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à l’agriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine d’entreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois d’entre elles : l’Ufab, la Minoterie Suire et Biolintec. L’Ufab (Union française d’agriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à l’alimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme d’ingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. L’objectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés d’ici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin s’est rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour s’approvisionner en matière première de qualité, l’entreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent – Témoignages d'éleveurs bovins lait bio
Marie REDON, Auteur ; Mathilde JOUFFROY, Auteur ; Stéphane LARTISANT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître l’autonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur l’ensemble du territoire français) favorisant l’autonomie protéique de l’exploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Une vingtaine d’entre elles portent sur des élevages bovins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les fourrages, optimiser la gestion de l’herbe, travailler sur la qualité des fourrages… Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des prairies ou des cultures (séchage en grange, implantation de luzerne, de prairies multi-espèces, de cultures dérobées riches en légumineuses, de méteil grain, production et toastage de protéagineux…) ou au niveau de la conduite d’élevage (pâturage tournant, pâturage tournant dynamique, pâturage au fil avant et arrière, topping, vêlages groupés au printemps pour valoriser au mieux la pousse de l’herbe…). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur l’exploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en œuvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à l’aide d’indicateurs portant sur différents aspects : l’autonomie protéique, la facilité de mise en œuvre, le coût de mise en œuvre, le délai de réponse et l’impact environnemental. D’autres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Dossier : Les méteils
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils grains fournissent aux élevages un aliment concentré équilibré. L’association culturale de graminées et de légumineuses offre, par ailleurs, de belles complémentarités : les graminées jouent un rôle de tuteur pour limiter la verse (triticale, seigle), apportent un potentiel productif (avoine, seigle), ont un pouvoir couvrant qui limite le développement des adventices (avoine) et fournissent de l’énergie (triticale, blé). Les légumineuses apportent des protéines et permettent aux graminées de bénéficier de l’azote atmosphérique qu’elles fixent dans leurs nodosités. Pour récolter un méteil grain, il est nécessaire que les hauteurs de paille et les périodes de maturité des différentes espèces soient équivalentes. C’est pour cette raison que les mélanges binaires (deux espèces) sont privilégiés (ils sont plus faciles à gérer). Un tableau récapitule les intérêts et les limites des principales espèces utilisées dans ces associations : triticale, avoine, orge, blé, féverole, pois fourrager et pois protéagineux. Cet article comporte le retour d’expérience de Jean-Pierre Guernion, éleveur bio de vaches laitières dans les Côtes d’Armor. Il détaille les trois méteils grains mis en place sur sa ferme (composition, place dans la rotation des cultures, valorisation et production des semences) : un méteil d’hiver blé-féverole destiné à la vente, un méteil d’hiver orge-blé-pois-féverole auto-consommé et un méteil de printemps orge-pois protéagineux auto-consommé.