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Bonnes pratiques agricoles et préservation de la biodiversité locale
Lison GRAND, Auteur ; Matthias VIGNAUD, Auteur ; Pierre VINCENT, Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2023Ce document a été réalisé dans le cadre d'un projet tutoré (UE11) de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABcd). En 2019, l'IPBES a publié un rapport alarmant sur l'état de la biodiversité et sur les services écosystémiques : sur 8 millions d'espèces animales et végétales connues, 1 million d'espèces sont menacées d'extinction. Ce déclin de la biodiversité est directement lié aux activités humaines (urbanisation et artificialisation des terres, expansion agricole, pollution par les pesticides, exploitation forestière, etc.), et notamment à l'agriculture qui participe à la perturbation et à la dégradation des habitats naturels. Pourtant, l'agriculture est intimement liée à la biodiversité : 75 % des cultures alimentaires mondiales sont dépendantes des insectes pollinisateurs. Dans le département du Puy-de-Dôme, l'association Bio 63 s'empare de ces enjeux et souhaite favoriser la biodiversité sur les fermes de ses adhérents. Afin de mettre en uvre cette initiative, les étudiants ont d'abord réalisé une synthèse des enjeux, par groupes d'espèces, dans le Puy-de-Dôme. La seconde partie du travail avait pour objectif de recenser les infrastructures agro-écologiques, ainsi que leurs intérêts pour la biodiversité (services) et leurs intérêts agronomiques. Grâce à ces données, quatre fiches présentant des infrastructures agroécologiques ont été réalisées à destination des agriculteurs bio : Aménagements existants (muret, ronciers...), haies, prairies fleuries, fossés. Elle visent à fournir des solutions techniques, en tenant compte des spécificités des micro-territoires, pour faciliter l'évolution vers des pratiques agricoles favorisant l'accueil de biodiversité.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Favoriser la biodiversité : De la nourriture et des abris dabord !
Frédérique ROSE, AuteurLors dune conférence organisée dans le cadre du Sival 2023, lentomologiste Johanna Villenave-Chasset a fait le point sur les services rendus par la biodiversité en arboriculture : décomposition de la matière organique, santé du système racinaire, prédation et parasitisme de ravageurs, pollinisation Des études internationales indiquent clairement que plus il y a de biodiversité, plus le rendement est important. La France compte plus de 1 000 espèces dabeilles, Apis mellifera est donc loin dêtre la seule à assurer la pollinisation. Les arboriculteurs connaissent aussi souvent le rôle déterminant de nombreux insectes auxiliaires (chrysopes, syrphes, coccinelles, carabes ) et d'autres animaux (chauves-souris, mésanges ). Une étude Inrae montre dailleurs quà lautomne, 30 % des pucerons cendrés ailés sont piégés grâce aux araignées, si ces dernières sont bien présentes dans la parcelle. Il est donc important de semer des bandes fleuries afin de favoriser le développement de ces insectes auxiliaires. Il est possible de débuter simplement avec un semis de féverole. Ensuite, il est recommandé de varier les dates de semis et les types de plantes pour avoir des fleurs plus tôt et plus longtemps dans lannée. Une bande fleurie tous les 3 ou 4 inter-rangs est déjà efficace. Il est préférable de semer des jachères mellifères (ex : sainfoin fétuque - trèfle), plutôt que des mélanges horticoles. Lexemple de Pascal Pineau a ensuite été développé, durant cette conférence. Il cultive 240 ha de pommiers et de poiriers, dont 30 % sont en bio, et cherche à maximiser la biodiversité sur ses parcelles. Pour cela, il réalise notamment deux semis de bandes fleuries par an : un au printemps et un à lautomne.
La pollinisation du châtaignier : Un facteur de réussite pour le futur verger à intégrer dès la plantation
Angèle CASANOVA, Auteur ; Clément LARUE, AuteurLes conditions climatiques sont souvent responsables dun défaut de fécondation chez le châtaignier : températures froides au printemps défavorables à la floraison femelle et à la libération du pollen des fleurs mâles, hygrométrie ou pluies trop importantes défavorables à lactivité des auxiliaires pollinisateurs et qui « lavent » les fleurs mâles Toutefois, certaines fois, le défaut de fécondation nest pas expliqué par les conditions climatiques ou par la conduite du verger. Cet article effectue une synthèse de travaux scientifiques récents afin dapporter des éclairages sur les facteurs influençant cette pollinisation. Il rappelle, tout dabord, que le châtaignier est auto-incompatible : même si un arbre possède les deux types de fleurs (mâles et femelles), il ne peut pas sautoféconder. Par ailleurs, le pollen reçu par la variété productrice de châtaignes doit forcément être émis par des arbres appartenant à dautres variétés. La pollinisation croisée est donc obligatoire et est assurée par le vent et par les insectes (le rôle de ces derniers ne doit pas être négligé). Dès la conception du verger, il faut donc non seulement penser aux variétés à implanter pour favoriser la pollinisation, mais aussi intégrer le rôle des pollinisateurs. Cet article apporte des conseils sur ces deux points, ainsi que des recommandations pour améliorer la pollinisation des vergers existants.
Auxiliaire : Les syrphes
Christian GLORIA, AuteurLes syrphes sont des insectes diptères dont les larves sont consommatrices de pucerons, ce qui en fait un bon auxiliaire des cultures. Cet article présente leurs différents stades de développement, ainsi que quelques moyens permettant de favoriser leur présence (éléments de paysages, parcellaire, pratiques agricoles).
Biodiversité fonctionnelle : Un atout pour gérer les pucerons sous abris ?
Samuel MENARD, AuteurSuite à la demande des maraîchers biologiques de Bio Nouvelle-Aquitaine, lACPEL a mis en place une expérimentation afin dévaluer lintérêt dimplanter une bande fleurie dans un tunnel froid daubergines ou de tomates, pour limiter les populations de pucerons. La bande fleurie a pour but dattirer des auxiliaires de culture et daugmenter leur fécondité pour favoriser leur multiplication. Lobjectif de cet essai était de voir si les auxiliaires naturels (attirés par cette bande fleurie) permettaient de réduire les lâchers dauxiliaires achetés. Avant de décrire les résultats obtenus durant les trois années dessai, cet article apporte brièvement des informations sur les pucerons (cycle de développement, dégâts causés sur les cultures ), ainsi que sur leurs principaux prédateurs et parasitoïdes (syrphes, chrysopes, coccinelles, larves dAphidoletes aphidimyza, famille des Braconidae ). La bande fleurie testée était composée de plusieurs plantes de services : bleuet, souci, alysse maritime, matricaire. Elle a été utile pour réguler les populations de pucerons si, et seulement si, la culture de rente était indemne de pucerons à la plantation, et si les plantes de la bande fleurie étaient en fleurs lors de la plantation de la culture de rente. Dans ces conditions, cette stratégie est intéressante, notamment dun point de vue économique, car les coûts de sa mise en uvre sont compensés par une possible diminution des lâchers dauxiliaires achetés.
Implanter des bandes fleuries sous serre pour lutter contre les pucerons
Benoît VOELTZEL, AuteurLes pucerons causent de nombreux dégâts sur les cultures de solanacées et de cucurbitacées. Favoriser la biodiversité fonctionnelle, et donc la présence d'auxiliaires de culture, est une des voies de lutte mobilisables en agriculture biologique. La Chambre interdépartementale d'agriculture Charente-Maritime Deux-Sévres a conduit des essais, sur aubergine et sur poivron, en 2019 et 2020, puis sur tomate en 2021 : la mise en place de bandes fleuries sous serre peut-elle significativement réduire la présence de pucerons en attirant leurs prédateurs naturels que sont les syrphes, les chrysopes et les coccinelles ? Les résultats obtenus sont présentés dans ce bulletin, avec notamment une bonne efficacité de la technique en 2021.
Nominés et lauréats Sival Innovation 2022 : La sélection Vitisbio
VITISBIO, AuteurParmi les nominés au concours Sival Innovation, Vitisbio a sélectionné les nouveautés spécifiques à la viticulture (utilisables en bio) : 1 Bioline Agrosciences a développé le T-Protect Booster, un épandeur mécanisé pour effectuer des lâchers rapides et automatisés dinsectes auxiliaires (notamment des trichogrammes) ; 2 - UPL France présente Vinivax D, un nouveau SDP (stimulateur des défenses des plantes) pour lutter contre loïdium ; 3 Challenge Agriculture a mis au point le Monitor R2-DX-smart pour piloter une irrigation au goutte-à-goutte optimisée (décision dirriguer ou non suivant des relevés tensiométriques) ; 4 Keepfil Corporation présente Tutofi, un tuteur en matière recyclée (issue de déchets industriels) et recyclable ; 5 Saica Pack a développé Modulwine, un système de calage de bouteilles en carton ondulé adaptable à tous types de contenants.
Protection biologique intégrée : combiner les techniques pour protéger ses cultures
Julien GRANDGUILLOT, AuteurEn maraîchage biologique, il n'existe pas de solution miracle pour lutter contre les ravageurs des cultures. Ainsi, en protection biologique intégrée, la combinaison de plusieurs leviers est souvent la clé pour favoriser les conditions optimales à la présence d'auxiliaires et donc contenir les populations de ravageurs. Les premiers de ces leviers sont la connaissance des cycles biologiques des auxiliaires et des ravageurs et l'observation in situ de leur niveau de présence. Cela permet aux agriculteurs d'intervenir au bon moment, avec le bon parasitoïde. La biodiversité fonctionnelle est également primordiale, et ce, aussi bien à l'échelle de la parcelle qu'à celle de l'exploitation, voire au-delà. Quelques conseils sont présentés dans cet article pour lutter contre certains ravageurs en maraîchage : Tetranychus urticae, pucerons... Si des traitements phytosanitaires sont appliqués en complément, il faudra veiller à ce qu'ils soient compatibles avec la lutte biologique (pour éviter la destruction d'auxiliaires).
Réduire la pression de cochenille rouge du poirier
Véronique BARGAIN, AuteurLa cochenille rouge du poirier est un ravageur particulièrement préoccupant pour les producteurs de mirabelles en agriculture biologique, fragilisant les arbres qui en sont porteurs. Plusieurs méthodes de lutte sont testées, depuis quelques années, par l'Arefe (Association régionale d'expérimentation fruitière de l'Est) : taille des branches infestées, nettoyage de l'arbre au nettoyeur haute-pression, application de chaux sur le bas de l'arbre, lâchers de coccinelles... Toutes, relativement partielles en matière d'efficacité, méritent cependant d'être approfondies.
The effects of ants on pest control: a meta-analysis
Diego V. ANJOS, Auteur ; Alejandro TENA, Auteur ; Arleu Barbosa VIANA-JUNIOR, Auteur ; ET AL., AuteurLa lutte biologique est primordiale pour le développement d'une agriculture plus durable. Parmi les insectes auxiliaires, les fourmis peuvent fournir des services écologiques intéressants. Cet article rapporte les résultats d'une méta-analyse de 52 études (concernant 17 cultures différentes) sur le rôle des fourmis sur : l'abondance des ravageurs des cultures, les dégâts sur les plantes et les rendements des cultures. Les auteurs se sont aussi penchés sur la modulation de l'impact des fourmis en fonction de leurs caractéristiques, des ravageurs et des autres auxiliaires présents, ainsi que de la taille du champ, du système de culture et de la durée de l'expérience. Globalement, les fourmis permettent de diminuer l'abondance des ravageurs non producteurs de miellat, de réduire les dommages aux plantes, et ainsi d'augmenter le rendement des cultures. En revanche, elles impactent aussi la présence d'autres auxiliaires, induisant une augmentation des ravageurs producteurs de miellat. Pour favoriser la présence de fourmis sur une parcelle, cette dernière doit être ombragée de préférence.
Utilisation du biocontrôle contre les tordeuses de la grappe
Xavier BURGUN, AuteurLes produits de biocontrôle sont des alternatives efficaces pour lutter contre les tordeuses de la grappe (aussi appelées vers de la grappe). Les différentes solutions proposées sur le marché permettent de sattaquer à différents stades de développement de ce ravageur. La confusion sexuelle consiste à perturber la rencontre entre les tordeuses mâles et femelles (pour éviter leur reproduction et la ponte dufs) en répandant, dans latmosphère, la principale molécule du bouquet phéromonal des femelles. Cette solution est spécifique à chaque espèce de tordeuse (eudémis ou cochylis) et peut être appliquée par la pose de diffuseurs sur le palissage, ou par aérosol. Ces techniques nécessitent une surface minimum de 5 ha, et la mise en place dune lutte collective. Il est aussi possible de recourir à des trichogrammes. Ces insectes sattaquent aux ufs des ravageurs, puisque ce sont des parasitoïdes oophages de nombreux insectes. Ils sont appliqués à laide de diffuseurs. Autre solution envisageable, qui vise cette fois-ci les larves des tordeuses : lapplication de bactéries Bacillus thuringiensis. Ces dernières synthétisent une protoxine qui, si elle est ingérée par les larves, provoquera leur mort dans les 48 h. Ces bactéries sont appliquées par pulvérisation au niveau de la grappe.
Bienvenue chez les syrphes
Danièle BOONE, AuteurLes syrphes forment une large famille de l'ordre des dyptères (à 2 ailes), en d'autres termes, des mouches, qui se caractérisent par leurs gros yeux qui couvrent presque toute leur tête et par leur grande vélocité. La France compte 566 espèces de syrphes. Certaines espèces ont des capacités de mimétisme impressionnantes, comme l'Episyrphus baltetus qui prend l'apparence d'une guêpe. Les syrphes sont présents dans les jardins toute l'année et se trouvent dans tous les types de milieux. Excellents pollinisateurs, ils visitent une large variété de plantes. Leurs larves rendent également de nombreux services, notamment en consommant une grande quantité de pucerons, en dévorant les cochenilles ou encore en consommant les redoutables chenilles processionnaires du pin.
Biodiversité fonctionnelle en arboriculture : Les libellules, de nouveaux auxiliaires ?
Jean-Michel RICARD, Auteur ; Marion FRAYSSE, AuteurSuite à lobservation fréquente de libellules dans les vergers du CTIFL de Balandran, leur diversité et leurs rôles dans les vergers ont été étudiés. En 2019, un inventaire a permis didentifier 19 espèces dans trois habitats différents : verger, mare et ruisseau. Certaines dentre elles sont abondantes. Par ailleurs, elles ont fréquemment été observées en train de chasser dans les vergers, notamment de juin à septembre. Ces insectes carnivores généralistes pourraient consommer des ravageurs des cultures. Une étude est en cours pour le déterminer.
Légumes et canicule : Adapter le potager au réchauffement climatique
Avec le réchauffement climatique, modifier ses pratiques pour continuer à produire des légumes devient une nécessité. Améliorer la gestion de leau, pailler plus efficacement, installer des ombrages, choisir des espèces et des variétés de légumes mieux adaptées à la chaleur, jouer sur les dates de semis et de plantation, reproduire ses propres semences pour bénéficier de ladaptation de ses légumes aux nouvelles conditions, renforcer léquilibre écologique du potager sont quelques-unes des techniques "à court terme" que préconise lauteur, lui-même installé dans le sud de la France et en première ligne face au bouleversement qui sannonce. Au-delà des changements de techniques dans le potager, il invite à plus de cohérence dans notre manière de consommer et à réfléchir "à long terme" : travailler autrement en limitant lusage des machines, produire le plus de légumes possible pour limiter les déplacements pour faire les courses, adopter une alimentation et un mode de vie global plus sobres en énergie
Lutte biologique : Introduire un auxiliaire pour contrôler Drosophila suzukii
Benjamin GARD, Auteur ; Marine SAUVIGNET, Auteur ; Amélie BARDEL, Auteur ; ET AL., AuteurLa lutte biologique, via les lâchers dinsectes auxiliaires, fait partie des leviers à mobiliser pour lutter contre les ravageurs. Cette méthode est notamment étudiée par le CTIFL et ses partenaires pour contrôler le développement de Drosophila suzukii et protéger durablement les cultures de fruits rouges. Lobjectif est dacclimater, en France, un auxiliaire identifié en Asie, parasitoïde larvaire spécifique de la Drosophila suzukii : Ganaspis cf. brasiliensis. Deux souches ont été retenues comme agents potentiels de lutte biologique et testées lors dun essai qui visait à évaluer, en conditions semi-naturelles, la capacité dadaptation de ce parasitoïde. Des lâchers de G. brasiliensis ont été réalisés en cages, avec des plants de fraisiers préalablement infestés de D. suzukii, qui ont ensuite été comparés à des témoins non traités. A la fin des semaines dobservation, les résultats ont montré que linsecte auxiliaire a permis de limiter laccroissement de la population du ravageur de 50 %.
Tuta Absoluta : Lennemi public n°1 des tomates
Lucie DROGOU, AuteurTuta absoluta, également connue sous le nom de mineuse de la tomate, peut provoquer dimportants dégâts sur les solanacées (tomate, aubergine, pomme de terre, poivron ). Les larves creusent des galeries dans les feuilles, perforent les fruits (ce qui engendre un déclassement immédiat) et peuvent même atteindre les tiges en cas de forte attaque. Pour lutter contre ce ravageur, la prévention par piégeage (piège delta) ou la surveillance par des observations sont de bons leviers à mobiliser. En culture sous abris, il est possible de recourir à la confusion sexuelle (Isonet T3), afin de saturer latmosphère en phéromones et, ainsi, d'éviter les accouplements et lapparition de larves. La mise en place de mesures prophylactiques sur la culture et sur les abords des parcelles est également essentielle : éliminer les premières feuilles touchées, retirer les fruits « juste piqués », éliminer les plantes hôtes Il est également possible de favoriser les insectes auxiliaires, tels que des punaises prédatrices (Macrolophus pygmaeus qui est favorisée par la présence de soucis). Enfin, en dernier recours, il est possible dutiliser des méthodes curatives (Bacillus thuringiensis, Success4 ).
Agroforesterie fruitière : Des céréales entre les minivergers
Cécile PRALY, AuteurDans la Drôme, une des parcelles de la plateforme TAB (techniques alternatives et biologiques) est dédiée à lexpérimentation dun système en agroforesterie fruitière bio. Ce système a été implanté en 2013, sur une parcelle de 3 ha. Il est constitué dune succession de bandes de minivergers de pêchers et de cultures céréalières : blé (sur 18 m de large), pêchers (trois rangs sur 60 m de large), soja (18 m), pêchers (trois rangs sur 60 m), maïs semence (18 m). Cette parcelle est également jalonnée de haies pour accueillir des insectes et des animaux auxiliaires des cultures. Ce projet est piloté par la Chambre dagriculture de la Drôme et il a pour objectif dexpérimenter une combinaison de cultures adaptées au territoire et aux filières locales en utilisant les principes de lagroécologie et de lagroforesterie. Fin 2018, seulement deux récoltes de pêches avaient pu être ramassées (entrée en production du verger en 2015, puis grêle en 2016 et 2018). Les récoltes atteignent toutefois lobjectif visé : 15 tonnes commercialisables par hectare. Les cultures de soja, blé tendre et colza montrent également des résultats positifs, avec des rendements moyens respectifs de 42 qx/ha, 43 qx/ha et 25 qx/ha. Le maïs semence et la féverole dhiver sont en revanche un peu en deçà des objectifs (15 qx/ha et 20 qx/ha). Dun point de vue environnemental, la parcelle accueille une biodiversité remarquable : 50 espèces de carabes et 35 espèces doiseaux nicheurs ont été dénombrées.
Biocontrôle : Éléments pour une protection agroécologique des cultures
X. FAUVERGUE, Auteur ; A. RUSCH, Auteur ; M. BARRET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2020Protéger les cultures par des moyens naturels est une nécessité pour la transition vers une agriculture respectueuse de lenvironnement. Un effort de recherche et développement sans précédent est aujourdhui mis en uvre dans le domaine du biocontrôle, qui rassemble des approches basées sur lusage dorganismes vivants et de produits dorigine biologique. Cet ouvrage en présente un panorama exhaustif et en explique les fondements théoriques et les applications pratiques. Lhistoire du biocontrôle débute à la fin du XIXème siècle, avec les premiers travaux sur la lutte biologique qui utilise les ennemis naturels des insectes nuisibles. Puis, les progrès scientifiques en écologie, en génomique, en modélisation, vont étendre les possibilités. On cherche maintenant à reconstruire des équilibres biologiques à léchelle des paysages cultivés. En manipulant leur sens olfactif, on attire les insectes dans un piège, ou on brouille la piste qui les conduit au partenaire sexuel. En étudiant le microbiote végétal, on espère améliorer la santé des plantes. On découvre également que certaines molécules synthétisées par des microorganismes ou par des végétaux, sont utilisables en biocontrôle. Réalisée par des chercheurs, cette synthèse sadresse à un public professionnel, mais aussi à tout lecteur désireux de sinformer sur la révolution agroécologique de lagriculture.
Biodiversité fonctionnelle : Une voie à explorer en maraîchage biologique
Samuel MENARD, AuteurDepuis deux ans, suite à la demande de maraîchers bio adhérant à Bio Nouvelle-Aquitaine, lACPEL mène une expérimentation pour quantifier lintérêt dimplanter une bande fleurie dans un tunnel froid daubergines et de poivrons, pour limiter les populations de pucerons. En AB, la gestion de ce ravageur passe principalement par la lutte biologique. Plusieurs auxiliaires sont utilisés (larves de syrphes, larves de cécidomyies, guêpes parasitoïdes ) et sont souvent introduits par des lâchers. Toutefois, la fécondité et la durée de vie des femelles auxiliaires dépend de la disponibilité en ressources alimentaires (pollen, miellat ), doù limportance des bandes fleuries. Lessai mis en place par lACPEL a comparé le nombre dauxiliaires et leur impact sur les populations de pucerons dans un tunnel avec une bande fleurie et dans un tunnel témoin. En 2019, les plantes choisies pour la bande fleurie étaient le bleuet, le souci, lalysse maritime et la coriandre. En 2020, la coriandre a été retirée du mélange pour des raisons de praticité. Concernant les attaques de pucerons, elles ont été très abondantes en 2019 et quasiment inexistantes en 2020. Les résultats ont montré que la bande fleurie (combinée aux lâchers dauxiliaires) a bel et bien un impact positif dans la gestion du puceron. Néanmoins, elle na pas permis de contrôler les populations de pucerons en cas de forte pression.
Bretagne : Lélevage local des auxiliaires
Chantal PAPE, AuteurThomas Kerrien produit des légumes bio (sous serre et en plein champ), dans le Finistère, depuis dix ans. Comme les insectes auxiliaires disponibles sur le marché ne répondaient pas à ses attentes, il sest associé à une entomologiste, Fanny Carrette, pour créer Entomovisions. Cette entreprise multiplie des auxiliaires de souches locales, que Thomas Kerrien et Fanny Carrette considèrent plus efficaces contre les ravageurs rencontrés en Bretagne. Entomovisions se cantonne ainsi à une clientèle locale et est basée à moins d1h30 de route de la plupart des serres maraîchères bretonnes. Cette entreprise mise ainsi sur la proximité et la réactivité. Elle a débuté la commercialisation de chrysopes, macrolophus et coccinelles en janvier 2020, et propose des formations à destination des agriculteurs.
Dossier poivron aubergine courgette : Les PAC font face aux bioagresseurs
Guy DUBON, AuteurLe poivron, laubergine et la courgette (parfois désignés sous le sigle PAC) ont de nombreux bioagresseurs en commun. Ce dossier présente leurs maladies et ravageurs émergents, ainsi que des mesures de protection biologique intégrée pouvant être mises en place. Concernant les maladies fongiques, la pourriture à sclerotium, la fusariose du collet sur courgette et la verticilliose sur aubergine sont évoquées. En France, de nouveaux ravageurs apparaissent, ce qui est probablement dû, pour certains, au réchauffement climatique, et ils sont à surveiller. La noctuelle Spodoptera litoralis, laltise Epitrix hirtipennis (altise du tabac) sur aubergine ou encore la punaise diabolique Halyomorpha halys en font partie. Pour maîtriser des populations de thrips ou daleurodes, lacarien prédateur Amblyseius swirskii peut être utilisé comme auxiliaire. Des mesures de protection biologique intégrée contre lacarien tétranyque sur aubergine sont proposées.
Fraise : Des pistes pour améliorer la lutte biologique
Véronique BARGAIN, AuteurPour lutter contre les pucerons en culture de fraisiers sous serre, les lâchers dhyménoptères parasitoïdes du genre Aphidius montrent des résultats aléatoires. Pour mieux identifier les espèces de pucerons présentes sur fraisiers, ainsi que leurs antagonistes parasitoïdes, Estelle Postic a commencé une thèse, dans le cadre du projet AphidInnov et à linitiative de lAssociation dOrganisations de Producteurs nationale (AOPn) Fraises de France. Lanalyse dun millier de pucerons prélevés sur différents bassins de production a montré la présence de bactéries symbiotiques (Hamiltonella defensa principalement) chez de nombreux individus. Ces bactéries bloquent le développement des ufs des parasitoïdes, protégeant ainsi le puceron hôte et expliquant en partie léchec de la lutte biologique. Une solution pourrait être de rechercher, dans la diversité génétique des antagonistes parasitoïdes, ceux arrivant à contourner cette symbiose protectrice. Estelle Postic indique que ces données sont à prendre en compte pour lélevage dauxiliaires, mais aussi pour favoriser la régulation naturelle, en laissant entrer les auxiliaires dans les serres.
La lutte contre les chenilles foreuses sorganise
Adrien LASNIER, AuteurEn arboriculture, plusieurs espèces de chenilles foreuses causent dimportants dégâts sur les fruits : le carpocapse de la pomme, le carpocapse de la prune, le carpocapse et la tordeuse de la châtaigne Invenio teste plusieurs méthodes alternatives de protection pour lutter contre ces insectes, seules ou combinées. En général, il est possible dintervenir à tous les stades de développement : uf, larve, cocon, adulte De plus, comme ces chenilles foreuses ont des cycles de développement assez similaires, Invenio porte un regard croisé entre les différents moyens de protection et les différentes espèces de chenilles foreuses. Contre les adultes, la confusion sexuelle est souvent privilégiée. Au stade uf, il est possible de recourir à la lutte biologique, notamment à laide de guêpes parasitoïdes qui pondent leurs propres ufs dans les ufs de chenilles. Contre les larves « baladeuses », ce sont plutôt des produits de biocontrôle à base de virus ou de bactéries qui sont utilisés (larticle ne précise pas si ces produits sont utilisables en AB). Pour les chenilles au stade cocon, la lutte biologique avec lutilisation de champignons et de nématodes entomopathogènes est une piste prometteuse. Le travail du sol permet aussi de réduire le nombre dinsectes ravageurs. Des tests sont également en cours pour cumuler certaines stratégies de lutte (ex : combinaison confusion sexuelle + biocontrôle).
Mi-ange, mi-dragon
Denis PEPIN, AuteurMi-ange, mi-dragon, la coccinelle à 7 points, surnommée "bête à bon Dieu" ou "Catherinette", est utile au jardin pour éviter les pullulations de pucerons, sa nourriture de prédilection. Selon les phases de son développement, elle consomme aussi des petites chenilles, des acariens, des araignées et même des cadavres d'insectes... Rien qu'au cours de sa vie larvaire, elle consomme environ 300 pucerons. Au moment de la ponte, elle se met en quête d'une colonie de pucerons qui deviendront source de nourriture pour les futures larves. Elle écarte alors les pucerons du sureau, trop toxiques, et ceux protégés par les fourmis, préférant ceux du rosier, du pois, de la fève, des céréales, du chou, des pêchers, des poiriers et des pommiers. Les ufs éclosent au bout d'une huitaine de jours. Les jeunes larves, sortes de mini-alligators grisâtres, commencent par manger leur coquille, puis s'en prennent parfois aux autres ufs non encore éclos, les sacrifiant à leur propre survie, avant de se lancer à la poursuite des pucerons... Il leur faudra encore changer 3 fois de peau, grandir, grossir, muer enfin pour devenir adultes, d'abord de couleur jaune, puis rouge clair avec 7 points. Au jardin, les coccinelles s'installeront uniquement si elles ont de quoi satisfaire leurs besoins et s'abriter pour passer l'hiver, auquel cas il sera possible, au printemps suivant, de profiter encore de leur aide au jardin.
Une piste biocontrôle en culture de cassis ? Les lâchers de coccinelles contre la cochenille blanche du mûrier
Maria-Martha FERNANDEZ, AuteurLa cochenille blanche du mûrier est un candidat idéal pour la lutte biologique (introduction dauxiliaires), en raison de son développement en foyers et de sa faible mobilité. Une méthode de protection via des lâchers de coccinelles (Rhizobius lophantae) a été expérimentée, en conditions conventionnelles, sur une culture de cassis fortement affectée par des cochenilles. Une action positive contre le ravageur a été observée, mais lefficacité des lâchers reste trop aléatoire. Par ailleurs, cette méthode a actuellement un coût prohibitif pour une réelle mise en application sur le terrain : 2 000 /ha. Le projet RhizoDia évaluera dautres modalités de lâchers en visant un coût à terme de 350 /ha.
Auxiliaires : Les coccinelles
Maude LE CORRE, AuteurLes coccinelles sont connues comme étant consommatrices de pucerons. Plus de 80 espèces existent en France, qui n'évoluent pas à la même strate végétale. Certaines consomment dautres ravageurs que les pucerons. Dans les espèces consommatrices de pucerons, la coccinelle à sept points ou encore la jaune à damier sont inféodées à la strate arbustive tandis que les coccinelles à deux et à dix points agissent plutôt en verger. La coccinelle à virgule, noire avec quatre points rouges, consomme des pucerons mais aussi des cochenilles et des acariens, celle jaune à 22 points du mycélium doïdium, etc. Certaines espèces sont parfois introduites dans le cadre dune lutte biologique. Pour préserver au maximum la présence de ces coccinelles, il faut veiller à un bon aménagement des parcelles (présence de différentes strates, abris pour lhiver, etc.) et éviter les traitements insecticides.
Auxiliaires de culture : Biodiversité fonctionnelle en maraîchage
Pauline BONHOMME, Auteur ; Rémi COLOMB, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, AuteurLes auxiliaires naturels sont nombreux en maraîchage : mammifères (hérissons, chauve-souris), oiseaux (rapaces, mésanges), arachnides, insectes, nématodes, champignons et bactéries. Les insectes auxiliaires peuvent être favorisés par la présence de bandes fleuries, des plantes relais et des techniques de transfert. La composition des bandes fleuries doit offrir aux auxiliaires du pollen et du nectar tout au long de lannée. Elles doivent contenir des espèces végétales attractives, précoces, à floraison longue, qui font de la concurrence aux adventices et dont les graines sont disponibles. Les établissements semenciers proposent des mélanges prêts à lemploi, mais il est également possible de créer son propre mélange, notamment en saidant dun tableau récapitulatif réalisé dans le cadre du projet Muscari. Pour maintenir la population dinsectes en période froide, des plantes relais peuvent être utilisées. Pour augmenter le nombre dauxiliaires à certains endroits (ex : dans les serres), il est possible de générer des transferts dauxiliaires, via différentes techniques : arrachage des bandes fleuries, dépôt des plantes coupées
Dossier : Quand la haie revit
Carine MAYO, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Vincent ALBOUY, AuteurAprès avoir fait l'objet d'arrachages et avoir quasiment disparu des paysages agricoles, les haies reprennent peu à peu leur place. Au regard des enjeux du changement climatique, les atouts des haies sont remis en lumière. Dans les jardins, elles offrent de nombreux avantages tout en embellissant les espaces. Ce dossier consacré aux haies développe le rôle des haies dans le retour et dans la protection de la biodiversité, ainsi que dans la limitation de l'érosion des sols. Il fournit également de nombreux conseils pour réaliser, au jardin et dans nos espaces de vie, des haies variées, esthétiques, efficaces pour apporter de la fraîcheur, abriter et nourrir, etc. : - Le renouveau du bocage ? (rôle des haies dans l'écologie et l'économie d'un territoire, actions mises en place par des associations de sauvegarde) ; - Opération transformation (propositions d'amélioration d'une haie existante, du simple embellissement à la transformation...) ; - Chouchous des auxiliaires (présentation de dix espèces sélectionnées pour attirer pollinisateurs et auxiliaires au jardin) ; - Haie libre, taille légère (conseils pour intervenir au bon moment et en douceur).
Dossier technique : Lutter contre les bio-agresseurs en maraîchage biologique
Laurence ESPAGNACQ, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Célia DAYRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLors de la troisième journée régionale maraîchage bio Occitanie, qui sest déroulée le 20 novembre 2018 en Haute Garonne, les résultats des expérimentations visant à lutter contre les bioagresseurs en maraîchage biologique ont été présentés. Neuf d'entre elles sont détaillées dans ce document : - 1. Le projet IMPULsE qui vise notamment la maîtrise des punaises phytophages en cultures de tomate et daubergine sous abris ; - 2. La lutte par la confusion sexuelle contre la teigne de la tomate sous abris, en bio, avec le produit ISONET T ; - 3. La lutte biologique contre les pucerons, par les insectes auxiliaires, en laitues sous abris bio ; - 4. Lévaluation de moyens de lutte (produits répulsifs, champignons entomo-pathogènes, son de moutarde, etc.) contre le taupin en culture de melon, patate douce et asperge ; - 5. La lutte contre le Sclérotinia sur salade avec le Trisoil ; - 6. La mise en place dun élevage de poules dans la lutte contre Cyperus Rotundus (souchet) ; - 7. La maîtrise des populations de nématodes à galles selon le système de culture (résultats du GRAB) ; - 8. La recherche de solutions dans la lutte contre la rouille de lail ; - 9. Lutilisation de filets anti-insectes pour les cultures de navet, céleri branche et oignon de printemps.
Fiche technique : Régulation des ravageurs en culture de choux pommés bio : Favoriser les auxiliaires pour réduire lutilisation de bio-insecticides
Henryk LUKA, Auteur ; Martin KOLLER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En raison de leur longue période de culture, les choux pommés sont fortement exposés à plusieurs ravageurs : piéride de la rave, teigne des choux, noctuelle du chou, mouche du chou, altise, puceron cendré... Les producteurs bio doivent souvent recourir à des bio-insecticides pour garantir le rendement et répondre aux exigences qualitatives. Cette fiche technique présente la stratégie de lutte contre les principaux ravageurs des choux blancs, rouges et frisés développée par le FiBL. Cette stratégie consiste à mettre en place des bandes fleuries et des plantes compagnes qui vont accueillir des insectes auxiliaires prédateurs des ravageurs du chou et permettre de réduire l'utilisation de produits phytosanitaires.
Mesures biologiques : utiliser les prédateurs naturels des mouches
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLes mouches domestiques peuvent être particulièrement gênantes en élevage. Pour lutter contre les invasions, il existe plusieurs parasites, utilisables dans le cadre d'une lutte biologique. Cet article présente deux mini-guêpes parasitoïdes, Muscidifurax et Spalangia. Celles-ci agissent en pondant dans les pupes de mouches. La mini-guêpe se développe ensuite en se nourrissant de cette pupe. Les deux espèces présentées ici sont relativement complémentaires puisque la première parasite les pupes de mouches présentes dans les trois premiers centimètres de litière alors que la seconde agit plus en profondeur. Muscidifurax et Spalangia se trouvent d'ailleurs dans le commerce dans un contenant commun. Les conditions d'utilisation optimales sont précisées : surface à traiter, moments d'intervention, lieux de dispersion des mini-guêpes, etc.
Un parasitoïde contre le carpocapse
A. AUGUSTE, Auteur ; B. ALISON, Auteur ; Myriam BERUD, Auteur ; ET AL., AuteurLINRA teste un parasitoïde spécifique du carpocapse des pommes dans les conditions françaises. Il sagit dun hyménoptère : Mastrus ridens. Son introduction pourrait réduire la population totale de ce ravageur dont les dégâts ont augmenté en 2018 : jusquà 50 % des pommes bio ont été piquées en Basse Vallée du Rhône et en Languedoc-Roussillon en l'absence de filets Altcarpo (malgré une protection combinant confusion sexuelle et virus de la granulose). La lutte biologique avec Mastrus ridens permettrait de diminuer les populations de carpocapse à léchelle dun territoire et de limiter les attaques. Cet hyménoptère a été trouvé en Asie dans les années 1990. Il est déjà utilisé en Californie dans les vergers de pommiers et de noyers où il parasite jusquà 70 % des cocons de carpocapse hivernants. Toutefois, les financements manquent en France pour aboutir à son utilisation. Comme il sagit dune espèce exotique, son introduction sur le territoire est soumise à lobtention dautorisations dimportation. Actuellement, lINRA est autorisé à effectuer des introductions au champ car les chercheurs ont vérifié, au préalable, la spécificité de son hôte via des tests réalisés en laboratoire confiné. LINRA doit maintenant obtenir des soutiens financiers suffisants afin de pouvoir évaluer lefficacité de cet auxiliaire en conditions réelles.
Punaises phytophages des tomates, aubergines et choux : Chercher les bons moyens de protection
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Impulse, le Ctifl et ses partenaires étudient différents moyens de lutte contre les punaises phytophages. Ces dernières peuvent engendrer jusquà 90 % de perte de récolte et restent un verrou en agriculture biologique. Les scientifiques ont tout dabord cherché à améliorer leurs connaissances sur la biologie de linsecte. Ils se sont ensuite penchés sur la recherche dauxiliaires de culture. Suite à des expérimentations, Trissolcus basalis a été identifié comme un parasitoïde de la punaise Nezra viridula. La stratégie visée est celle de la lutte biologique par introduction dauxiliaires, mais il reste à déterminer les doses et fréquences optimales des lâchers. Nabis spp a également été retenu. Il sattaque au stade L1 et L2 des punaises, mais son comportement avec les autres auxiliaires et son innocuité sur la plante restent encore à étudier. Des essais ont également permis de tester lefficacité de filets anti-insectes : globalement, les dégâts causés par les punaises étaient moins nombreux sous filet (même si une légère recolonisation a été observée en été) et une augmentation du rendement a été constatée. Lintérêt de la technique reste à confirmer et celle-ci devrait certainement être associée avec dautres moyens de protection. Des plantes pièges ont aussi été testées en plein champ (chou chinois, moutarde, colza). Cependant, la présence de larves a été observée dans ces plantes qui peuvent donc devenir une source de contamination. Très peu de connaissances sont disponibles sur ces plantes pièges, et de nouveaux essais sont programmés avec des ajustements.
ServicesAuxil2 et ARENA : des projets de suivi de la régulation naturelle par les auxiliaires en grandes cultures
Alexia BARRIER, AuteurLes auxiliaires, en sattaquant aux ravageurs des cultures, sont un moyen de lutte biologique. En Pays de la Loire, dans le cadre du projet ServicesAuxil2, une étude a été menée sur 60 parcelles entre 2014 et 2016. Cette étude a pour but détudier les régulations naturelles en grandes cultures et les éléments favorables aux auxiliaires. Des couples ravageurs-auxiliaires (pucerons-aphidiphages et limaces-carabes) ont été suivis par comptage. Les résultats obtenus pour le couple limaces-carabes montrent une meilleure répartition des différentes espèces de carabes en milieu fermé (bocage) quen milieu ouvert (plaine, openfield). Un deuxième résultat fait ressortir la forte influence de la bande enherbée, à la fois refuge et ressource alimentaire, car certaines espèces de carabes se trouvent presque exclusivement au bord de la bande enherbée. Enfin, la régulation naturelle des limaces ne présente aucune corrélation, dans cette étude, avec la présence de carabes mais semble plutôt liée à la météo. Globalement, un paysage diversifié et des infrastructures agro-écologiques semblent favorables aux auxiliaires des cultures et à la biodiversité plus généralement. Le projet ARENA (Anticiper les REgulations Naturelles, 2017-2020) approfondit et complète cette étude.
La vigne et ses plantes compagnes : Histoire et avenir d'un compagnonnage végétal
Léa DARRICAU, Auteur ; Yves DARRICAU, Auteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2019La vigne n'a pas toujours été la monoculture que nous connaissons aujourd'hui, ce végétal mené "à la baguette", attaché, taillé, épampré, effeuillé... Au contraire, de par sa nature même de liane, dès sa naissance elle s'est mariée à l'arbre pour s'élever vers la lumière. Les premiers cultivateurs, et ce, jusqu'au milieu du vingtième siècle, la conduisaient le plus souvent en compagnie d'autres végétaux, arbres fruitiers, mais aussi arbres utiles pour fournir piquets, échalas, liens, bouchons, pressoirs ou barriques... Ces compagnons historiques de la vigne, chassés brutalement de l'horizon par les pratiques modernes, y sont aujourd'hui rappelés par le changement climatique et la nécessité désormais mieux comprise d'une viticulture riche en biodiversité. D'autres compagnons, fixateurs d'azote, réservoirs d'auxiliaires, contributeurs aromatiques, s'ajoutent aujourd'hui à cette palette agronomique : sophora du Japon, févier, arbre à miel, viorne tin, chalefs... Les auteurs, père et fille, plaident en faveur de ce compagnonnage végétal et en racontent l'histoire. Ils brossent ce que pourraient être les pratiques viticoles de demain, devenues écologiquement intensives.
Vu par la spécialiste : Myriam Berud, chargée dexpérimentation à la station La Pugère : « Un espoir dans la lutte contre le carpocapse »
Myriam BERUD, AuteurLe parasitoïde Mastrus ridens est lune des solutions prometteuses pour lutter contre le carpocapse. Le projet détude de lInra sur lutilisation de cet insecte exotique a été autorisé cette année. Il est financé par FranceAgriMer. Les sites de lInra Sophia Antipolis, du GRCeta, de la Pugère et de lInra dAvignon sont dailleurs engagés dans des expérimentations de terrain. Les objectifs sont multiples : évaluer les capacités détablissement, lefficacité et la dispersion dans lenvironnement de Mastrus ridens. Des lâchers ont déjà été effectués en août 2019. Le travail de suivi et de recapture (lannée suivante) des parasitoïdes est donc lancé. Pour la réussite du projet, il est important que ces lâchers sétendent à lensemble du territoire français (ils sont prévus sur une soixantaine de sites).
Anagrus atomus lutte contre les cicadelles vertes
Isabelle MONTIGAUD, AuteurAnagrus atomus est un microhyménoptère qui parasite 34 espèces de cicadelles, dont la cicadelle verte de la vigne. Il réside dans diverses espèces végétales, dont le cornouiller, le noisetier et les rosacées. Dans les années 1990, en Gironde, Bertrand Sutre, de Biovitis, avait effectué des lâchers dAnagrus atomus et avait obtenu des résultats intéressants avec un taux de 50 % de parasitisme. Toutefois, le coût du lâcher (150 /ha) et la difficulté à trouver des investisseurs pour la production de cet hyménoptère avaient été un frein à son utilisation. Pour linstaller naturellement, des essais ont été menés dans le Val de Loire, en implantant deux rangs de rosiers tous les sept rangs. Lobjectif est de réguler les cicadelles pour quelles naient plus dimpacts préjudiciables sur la vigne. Les résultats montrent que la population dAnagrus atomus augmente avec la présence des rosiers et quils parasitent la cicadelle. Par contre, il est trop tôt pour savoir si cette solution est efficace car la pression de ce nuisible a été très faible jusqualors.
Les auxiliaires au jardin : Une solution alternative aux pesticides
La plupart des problèmes de ravageurs que tout jardinier rencontre peuvent trouver une solution basée sur l'action de leurs prédateurs et parasites. En effet, aucune espèce vivante n'est indemne d'ennemis se nourrissant à ses dépens et qui contribuent à maintenir ses populations à un niveau raisonnable. Mais qui mange qui ? Ce petit guide permet de mieux connaître les petites bêtes qui nous entourent, de comprendre leur rôle, de savoir comment les utiliser au jardin et par quels moyens favoriser leur présence pour protéger les cultures (haies, micro-milieux, fleurs, nichoirs...). Une quinzaine d'auxiliaires sont présentés (araignées, perce-oreille, punaises, carabes, coccinelles, syrphes, crapaud, hérisson, chauve-souris...).
Bandes fleuries pour pollinisateurs et autres organismes utiles
Katja Jacot (Agroscope), Hans Ramseier (HAFL), Henryk Luka (FiBL) et Markus Schütz (agriculteurs bio) présentent, dans cette vidéo, différents types de bandes fleuries pour pollinisateurs et pour insectes utiles dans les cultures de céréales et de choux. La biodiversité est à la base de nombreux services comme la pollinisation naturelle et la régulation des ravageurs (biodiversité fonctionnelle). Pour aider les pollinisateurs et les autres insectes auxiliaires à remplir ces fonctions de façon efficace, les agriculteurs peuvent implanter des mélanges de fleurs adaptés. Il sagit ici de bandes fleuries mises en place directement dans le champ (source de nourriture), complétées par des éléments paysagers tels que jachères florales, haies, ou prairies extensives (habitats refuges et dhivernation). Les pollinisateurs et autres auxiliaires ont besoin dune offre de nourriture riche durant toute la saison dactivité. Dans les paysages cultivés de manière intensive, loffre en nourriture pour les insectes cherchant du pollen ou du nectar peut devenir très pauvre après la floraison des cultures, des arbres et des prairies. Pour répondre à ce manque, les surfaces de promotion de la biodiversité "bandes fleuries pour pollinisateurs et autres organismes utiles", dune durée de 100 jours minimum, fournissent pollen et nectar durant les mois dété.
Biodiversité fonctionnelle : Un atout pour le maraîchage biologique
Samuel MENARD, AuteurLa protection des cultures maraîchères sous abri en AB reste un verrou technique majeur. Les pucerons, notamment, peuvent entraîner d'importants dégâts en cultures légumières. Aujourd'hui, les foyers de pucerons se maîtrisent en général par des lâchers d'auxiliaires (prédateurs ou parasites, parfois champignons), et en particulier de coccinelles, de larves de syrphes ou de chrysopes, avec une réelle efficacité, mais aussi, parfois, des difficultés à juguler le développement des populations dans les tunnels froids. C'est pourquoi la piste de la biodiversité fonctionnelle peut être privilégiée. Elle présente, en effet, de nombreux avantages. Mises en place autour des cultures, des espèces végétales choisies vont attirer naturellement des insectes auxiliaires indigènes participant à limiter les populations de ravageurs. Deux essais de bandes fleuries d'espèces différentes ont été conduits, l'un en Pays de la Loire, l'autre en PACA. Ils ont montré l'efficacité des plantes relais dans la lutte contre les pucerons des cucurbitacées, tout en soulignant limportance du choix des plantes et de certains facteurs pouvant influencer la réussite du transfert des auxiliaires vers les cultures. La clé du succès de la biodiversité fonctionnelle réside donc dans l'adaptation des bandes fleuries aux espèces cultivées, au climat de la région et aux contraintes du producteur. Les maraîchers bio de Nouvelle-Aquitaine qui ont souhaité creuser la piste de la biodiversité fonctionnelle pour leur exploitation ont demandé à l'ACPEL (Association Charentes Poitou d'Expérimentation Légumière) de sinspirer des résultats des 2 précédents essais pour les accompagner dans cette démarche.
Biodiversité fonctionnelle : Gîte et couvert pour les auxiliaires
Christophe DERUELLE, AuteurPour fixer un maximum d'auxiliaires naturellement présents sur les parcelles, une des solutions consiste à mettre en place des aménagements qui vont leur procurer habitat et nourriture : arbres morts, tas de bois, haies, nichoirs fabriqués... D'autres pratiques consistent à installer des plantes-relais. Les effets de tous ces aménagements sont parfois difficiles à mesurer à court terme. Pourtant, à long terme, ils finissent non seulement par présenter un intérêt sanitaire, mais aussi un réel intérêt paysager et écologique.
Farming system and landscape characteristics differentially affect two dominant taxa of predatory arthropods
El Aziz DJOUDI, Auteur ; Alexia MARIE, Auteur ; Angélique MANGENOT, Auteur ; ET AL., AuteurDans cette étude, les effets des systèmes de production et des éléments du paysage sur les populations d'insectes auxiliaires (carabes et araignées) ont été mesurés. Pour cela, des piégeages ont été réalisés dans 20 paires de champs, chaque paire comptant un champ en agriculture biologique et un champ en agriculture conventionnelle. Ces paires étaient également caractérisées selon deux gradients : - le pourcentage d'agriculture biologique dans les parcelles adjacentes (de 3,5 à 30 %) ; - et l'importance des habitats semi-naturels. Les piégeages ont permis de recenser 120 espèces d'araignées et 75 espèces de carabes. Les structures de ces populations (densité d'activité et richesse en espèces) sont fortement influencées par les systèmes agricoles locaux.
La fiche auxiliaire : Les syrphes
Maude LE CORRE, AuteurLa famille des syrphes comprend 540 espèces. Cest un des auxiliaires les plus communs pour lutter contre les pucerons, ses larves pouvant en consommer jusquà 500 au cours de leur développement. Un environnement fleuri et diversifié favorisera limplantation des syrphes adultes, qui se nourrissent de nectar et de pollen.
Guide technique : Agrobiodiversité fonctionnelle : Bandes fleuries vivaces - un outil pour améliorer le contrôle des ravageurs en vergers
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Laurent JAMAR, Auteur ; Fabian CAHENZLI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Les résultats du projet EcoOrchard (2015-2017) sont vulgarisés dans ce guide. L'effet des bandes fleuries vivaces sur les insectes bénéfiques et sur les infestations par les ravageurs dans les vergers de pommiers a été étudié en détail dans sept pays. Les bandes fleuries vivaces améliorent considérablement la fourniture de nectar et de pollen pour les auxiliaires, ce qui augmente l'efficacité de la lutte biologique contre les ravageurs. Jusquà 38 % de prédateurs de pucerons en plus ont été trouvés sur les bouquets floraux (avant la floraison), sur les grappes de fruits (après la floraison) ou sur les pousses de lannée (après la deuxième chute de fruits) des pommiers avec bandes fleuries adjacentes par rapport aux pommiers sans bandes fleuries. Une réduction de 15 % de pommes endommagées a été observée dans les rangs de pommiers à proximité des bandes fleuries par rapport aux parcelles témoins. Cependant, des informations fiables sur l'entretien optimal des rangs et des inter-rangs et sur la coordination du régime de protection des plantes avec la production d'insectes bénéfiques et avec les pollinisateurs, notamment dans un contexte d'agriculture conventionnelle, manquent encore.
Les insectes désertent les champs
Christian GLORIA, AuteurUne étude allemande a montré que plus de 75 % des insectes volants ont disparu en 27 ans. Dautres études et observations confirment cette mauvaise nouvelle en France. Ainsi, le CNRS de Chizé a enregistré un déclin de 80 % des carabes et des réductions de 20 à 25 % dabeilles sauvages sur 9 ans. Or, les abeilles sauvages sont plus efficaces sur la pollinisation que les abeilles domestiques Le changement climatique peut être une cause de ce déclin, mais aussi les pratiques agricoles intensives (disparition des éléments semi-naturels comme les chemins, bordures de parcelles, haies, utilisation dinsecticides et en particulier des néonicotinoïdes au spectre large et d'herbicides qui détruisent les plantes dont les insectes dépendent ). Cela a un effet négatif sur toute la chaîne alimentaire (chauves-souris, oiseaux insectivores ).
Mélanges fleuris : Choix, semis, entretien
Dans le cadre du projet Muscari (Mélanges Utiles aux Systèmes de Culture et Auxiliaires pour favoriser une Réduction des Intrants), porté par le GRAB, trois mélanges fleuris, adaptés chacun à une région biogéographique (Sud-Est, Nord-Est et Ouest), ont été composés. Ces mélanges ont été conçus de manière à répondre à plusieurs critères, dont l'adaptation aux conditions géographiques locales (par exemple, semences labellisées "Végétal local") et l'attrait qu'ils représentent pour les insectes auxiliaires. Dans cette brochure, issue du projet, des indications pour le choix des mélanges, leur mise en place et leur entretien sont apportées : préparation du sol, conditions de semis, entretien les deux premières années (fauche, broyage, évacuation des résidus...).
Soigner bio tous les légumes : Reconnaître et maîtriser les maladies et ravageurs
Elisabeth JULLIEN, Auteur ; Jérôme JULLIEN, Auteur | PARIS (33 Rue du Faubourg Montmartre, 75 009, FRANCE) : ÉDITIONS ULMER | 2018Ce guide permet didentifier, de soigner et de prévenir les maladies et ravageurs des légumes. Il présente tous les traitements de biocontrôle autorisés au jardin et des conseils de culture pour reconnaître et prévenir les maladies et les ravageurs. Si certains parasites sont spécifiques dun légume, comme la hernie du chou, par exemple, dautres ennemis sont communs à plusieurs familles de végétaux et fréquemment observés au potager : limaces, larves du sol, chenilles défoliatrices, pucerons, oïdium . Un chapitre leur est consacré. Un autre chapitre détaille les maladies et ravageurs spécifiques de certains légumes et indique des mesures de prévention des risques phytosanitaires, légume par légume (artichaut, asperge, aubergine, betterave, carotte, chou, haricot, melon, poireau, pomme de terre ).
Le souci, plante hôte de Macrolophus
Macrolophus pygmaeus est une punaise prédatrice très intéressante dans la régulation naturelle des bioagresseurs. Elle est indigène en France et sattaque à une large gamme de ravageurs (aleurodes, acariens, thrips, ufs de papillon, jeunes larves, pucerons). Cet auxiliaire est dailleurs utilisé depuis trente ans pour la protection intégrée de la tomate contre les aleurodes. Cependant, son utilisation est coûteuse (environ 0,14 HT/individu) et son installation peut être lente. Le souci (Calendula officinalis), plante rustique et bon marché, est une plante hôte de cette punaise. Elle peut être utilisée en bande fleurie ou en plante relais pour installer cet auxiliaire à un coût réduit. Cette fiche technique apporte des conseils sur la culture du souci (implantation...) et sur son utilisation pour la protection des cultures : comment bénéficier de leffet des soucis sur plusieurs années, comment utiliser le souci en tant que plante relais afin davoir des auxiliaires dès le début du printemps, comment forcer le transfert de Macropholus des soucis à la culture. Enfin, quelques points de vigilance sont évoqués avant de présenter des données technico-économiques sur cette méthode.
Les sphécides
Christian GLORIA, AuteurLes sphécides sont de petits insectes de la famille des hyménoptères (guêpes, abeilles...). Peu connus, ils sont pourtant des prédateurs de pucerons intéressants, avec des effectifs similaires à ceux des coccinelles. Leur présence est favorisée par des haies pluristratifiées en bordures de parcelles. Les sphécides creusent en effet leur nid dans les substrats végétaux des haies et lisières de bois, y compris dans le bois mort qu'il convient alors de laisser sur place, sans le broyer. La présence de fleurs, élément important de leur alimentation, est aussi nécessaire pour favoriser ces auxiliaires.
Ardèche : Un bel exemple de lutte sanitaire qui marche, sans recours aux pesticides
Véronique LEON, AuteurSuite à lapparition dun petit insecte hyménoptère, le cynips, la production de châtaignes en France était très affectée, mais une solution de lutte biologique a été trouvée. David Loupiac, castanéiculteur et porte-parole de la Confédération paysanne dArdèche, retrace l'histoire de cette invasion. Lhyménoptère arrive en Europe par le biais de lItalie, depuis le Japon et la Chine. Aucun traitement chimique nétant efficace, les recherches se portent sur la lutte biologique, et cest ainsi que la lutte passe maintenant par un petit prédateur, le torymus, qui est également un hyménoptère originaire de Chine. La lutte en France est possible grâce à la mobilisation de nombreux acteurs. Après 2 ou 3 années difficiles, la récolte de 2016 a été satisfaisante.
Les auxiliaires des cultures - Biologie, écologie, méthodes d'observation et intérêt agronomique
Frédéric BOYER, Auteur ; Raphaëlle ULRYCH, Auteur ; Marianne SELLAM, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2017Cet ouvrage sadresse à tous les acteurs de la protection des cultures : producteurs, conseillers agricoles, étudiants souhaitant approfondir leurs connaissances théoriques et pratiques sur les auxiliaires de régulation. Il propose une synthèse des connaissances et des méthodes pour identifier, préserver et favoriser les auxiliaires des cultures, levier majeur pour maintenir les populations de ravageurs en dessous de leur seuil de nuisibilité. Permettant de concevoir des systèmes de production intégrée des cultures, qui optimisent la régulation des ravageurs par les auxiliaires et respectent la biodiversité au quotidien, il couvre les principales cultures françaises : céréales, oléagineux, betteraves, légumes, arboriculture fruitière, vignes et cultures ornementales. Trois grandes parties le composent : - La description des grandes familles dauxiliaires des cultures (biologie, écologie et potentiels de régulation des ravageurs des cultures illustrés par des schémas et photographies) ; - Les méthodes dobservation et de recensement des auxiliaires sur le terrain (des tableaux récapitulatifs permettent de faciliter les choix techniques) ; - Lintérêt agronomique de ces auxiliaires pour les principales cultures françaises. Cette partie comporte des illustrations concrètes de lévolution comparée ravageurs/auxiliaires sur différentes cultures : pucerons des épis sur blé, cortèges de ravageurs/auxiliaires sur colza, sur vigne, sur pommier et sur cultures ornementales sous abri.
Auxiliaires en grandes cultures
TECH INNOV, AuteurPour favoriser les auxiliaires en grandes cultures (mammifères, oiseaux, insectes, bactéries...), on s'emploiera surtout à améliorer la biodiversité et à conserver leurs habitats. Les bois, bosquets, haies, bandes enherbées spontanées ou semées, bandes fleuries offrent les abris de la plupart des insectes pollinisateurs et des auxiliaires : des coccinelles, chrysopes, syrphes, carabes, hérissons, renards, rapaces...
Auxiliaires : Les mirides
Guy DUBON, AuteurLes mirides sont des auxiliaires très polyphages qui sattaquent à de nombreux ravageurs : aleurodes, acariens, pucerons, etc., des cultures fruitières et légumières. Cet article présente les punaises de la famille des mirides, et les proies attaquées. Ensuite, les moyens de préservation sont abordés : plantes hôtes (bandes fleuries, souci, inule, géranium robert), ainsi que la nécessité de mettre en place des zones de refuge hivernales (bandes de soucis). Attention néanmoins car, présente en trop grand nombre, la punaise miride Nesidiocoris tenuis peut sattaquer aux cultures et faire des dégâts. Le souci cependant nattire pas cette espèce de miride.
Auxiliaires en petits fruits rouges sous abris
Jean-Claude DUFFAUT, AuteurSur la station d'expérimentation ADIDA (Corrèze), où sont conduits des essais sur les framboises et autres petits fruits rouges, aucun produit chimique n'a été appliqué depuis une dizaine d'années. L'article présente les principaux moyens de lutte biologique qui ont été mis en uvre pour contrôler les ravageurs des framboisiers : pucerons, acariens jaunes, cécidomyies, thrips. Ceux-ci n'ont, depuis, jamais atteint des niveaux de population entraînant des pertes économiques importantes. Depuis 2014, cependant, le cas de la drosophile asiatique (Drosophila suzukii) constitue un problème majeur, car la lutte biologique est aujourd'hui inexistante. Il reste donc des difficultés à surmonter, mais en aucun cas la protection biologique sur petits fruits rouges ne peut être remise en question.
La lutte bio : bientôt au jardin ?
Sandrine BOUCHER, AuteurDavid Delaunay, maraîcher bio à Rontalon (69), cherche à favoriser la biodiversité et les plantes qui hébergent, tout autour de ses cultures, les insectes prédateurs des ravageurs potentiels. Depuis qu'il a introduit, lorsqu'il s'est installé, pendant deux ans, des petits hyménoptères parasites des larves de pucerons, il n'a pas eu besoin de renouveler ces lâchers. Les haies, notamment, qui entourent l'exploitation, se chargent de maintenir ces auxiliaires. Selon Hugues Mouret, entomologiste et directeur scientifique de l'association Arthropologia, ce maintien de la biodiversité est essentiel : orties, soucis des jardins, lotiers, ombellifères... toutes ces plantes créent des zones de refuge. L'installation d'abris pour la petite faune renforcera encore cette "biodiversité fonctionnelle", qui est une forme de lutte biologique à la fois simple et gratuite. Pour autant, il est parfois utile, dans certaines situations, d'aider un peu la nature par des lâchers de parasitoïdes. L'entreprise Biotop s'est spécialisée dans la production de trichogrammes et d'hyménoptères, à destination des collectivités et des jardiniers amateurs. Le marché des produits dits "de biocontrôle" est un marché en pleine expansion.
Observer les prédateurs généralistes
Caroline D'YVOIRE, AuteurDans le cadre de la lutte contre les ravageurs des cultures, les stratégies de régulation naturelle, mobilisant les auxiliaires, ont fait leurs preuves et se développent. Dans un verger, pour commencer à travailler peu à peu ainsi, et pouvoir limiter progressivement le recours aux traitements, l'agriculteur doit savoir observer ces prédateurs naturels. Dans cet article, quelques conseils et méthodes d'observation sont présentés. Par ailleurs, il est préconisé d'implanter des éléments haies, couverts fleuris favorables à la présence des auxiliaires en pourtour de vergers. En encart, plusieurs auxiliaires des vergers sont présentés (cycle biologique, activité ) : forficules, syrphes, chrysopes, coccinelles, punaises prédatrices et araignées.
Paysans et chercheurs autour de l'intérêt des cultures associées
Victor JULLIEN, Auteur ; Luc PARIS, Auteur | CHAUVIGNY (26 Rue du marché, 86 300, FRANCE) : CIVAM DU PAYS DU CHATELLERAUDAIS | 2017Ce film de 20 min revient sur les 3 ans du programme CASDAR APACh (Association de Plantes en Agroécologie dans le Châtelleraudais). A travers les différentes étapes du projet, de la semence à la récolte, du grain au produit final, on parcourt tous les aspects étudiés durant ces années : rendement, maladies fongiques, macrofaune, dosages, sol, champignons, jusquà la qualité des grains et des produits transformés. Quelques notions scientifiques vulgarisées montrent lintérêt des associations de cultures et limportance de développer cette technique agricole. Le programme met en avant le lien entre biodiversité et intérêts agricoles. A travers les portraits des différents acteurs de létude (agriculteurs, animateurs, scientifiques, consommateurs...), on comprend laspect multi-partenarial de ce projet et les intérêts de la recherche participative.
La PBI en culture d'aubergine : Vers une meilleure gestion de l'aleurode des serres et du tabac en culture sous abris
Benjamin GARD, Auteur ; Anthony GINEZ, Auteur ; Laurent CAMOIN, AuteurLa PBI (Protection Biologique Intégrée) contre laleurode, en culture daubergine, est basée sur lutilisation de lacarien phytoseïde Amblyseius swirskii. Cependant, des difficultés apparaissent en été car les populations daleurodes augmentent fortement et, parallèlement, les populations de cet auxiliaire diminuent. Trois stratégies ont été évaluées pour maintenir la PBI en été : le renforcement des populations de lacarien prédateur avec un nouveau lâcher en été, lintroduction dun autre auxiliaire Macrolophus pygmaeus et le nourrissage des populations dacariens prédateurs avec du pollen. La stratégie la plus satisfaisante est celle basée sur lintroduction de la punaise miride M. pygmaeus. Elle permet un bon contrôle de laleurode avec un coût raisonnable pour le producteur. Néanmoins, depuis peu, léquilibre de la PBI est menacé par la présence de punaises phytophages.
Puceron cendré et carpocapse du pommier : Araignées, insectes : leur rôle dans la régulation
Frédérique ROSE, AuteurLes vergers, en tant que cultures pérennes et donc relativement stables, sont des milieux cultivés intéressants pour l'étude des relations entre ravageurs et auxiliaires. Plusieurs thèses, dont les principaux résultats sont rapportés dans cet article, se sont notamment intéressées à la régulation des populations de pucerons cendrés et de carpocapse par les araignées et insectes en vergers de pommiers non-traités. La grande diversité des espèces d'araignées se traduit par des modes de chasse variés : diurnes ou nocturnes, à courre, en errance-affût, visuels, etc. Actives dès le mois de mars, leur nombre semble toutefois insuffisant pour réguler les populations de pucerons à partir d'avril-mai. D'autres auxiliaires viennent alors prendre le relai : larves de coccinelles et de syrphes, forficules, punaises prédatrices. Concernant la prédation du carpocapse, là encore, les interventions des auxiliaires semblent se relayer, avec une consommation des ufs et larves par les insectes, et des larves néonates et des différents stades larvaires par les araignées. Par ailleurs, l'influence de haies et bandes fleuries a été étudiée en Bretagne et Normandie. Étonnamment, dans cette étude (haies jeunes), plus les arbres fruitiers sont proches d'une haie, plus on trouve de pucerons et moins on trouve d'auxiliaires. Les résultats inverses sont observés pour les arbres proches de bandes fleuries.
Le ravageur émergent Drosophila suzukii : premières expérimentations sur un parasitoïde indigène en culture de fraise sous serre
Yannie TROTTIN, Auteur ; Véronique BAFFERT, Auteur ; Jean-Michel LEYRE, Auteur ; ET AL., AuteurDrosophila suzukii (Matsumara) (Diptera : Drosophilidae) est un ravageur émergent et officiellement identifié en France en 2010. Il provoque des dégâts sur différentes cultures, notamment sur cultures de fraises sous abris. En France, des études ont été conduites par le CNRS de Lyon depuis 2012 sur la capacité de différents parasitoïdes de pupes et de larves de Drosophila melanogaster à parasiter D. suzukii. Suite à ces études en conditions de laboratoire, lefficacité de lun des parasitoïdes indigènes de pupes, Trichopria drosophilae, a été étudiée en culture expérimentale de fraisiers en 2013 et 2014, en collaboration avec le CNRS et lInra de Sophia Antipolis dans le cadre du projet Casdar Drosophila suzukii (2013-2016). Ce parasitoïde sest montré capable de retrouver les pupes de D. suzukii dans la culture et de les parasiter sans toutefois pouvoir contrôler le ravageur dans les conditions expérimentales de forte pression.
Auxiliaires : servez-vous !
Guy DUBON, AuteurL'article s'intéresse à la collecte d'insectes d'auxiliaires (larves et adultes de coccinelles, larves de chrysopes et de syrphes) dans des "réservoirs" prévus à cet effet. Lors d'un essai mené par la Sérail (Station dExpérimentation Rhône-Alpes Information Légumes), différentes méthodes et techniques de prélèvement ont été testées (battage des plants contre les parois internes d'un seau, aspiration), dans plusieurs tunnels de production, sur deux supports (blettes et orties) et à différentes périodes. Les avantages et inconvénients des différentes techniques sont présentés. Après les collectes, un tri des auxiliaires doit être effectué, par exemple avec la méthode des tamis, qui est expliquée. Au cours de cet essai, des Orius sp. ont également pu être capturés, grâce au passage d'un filet fauchoir sur des orties.
Bandes florales pour favoriser les antagonistes des pucerons en verger de pommiers : Guide pratique à partir de retours d'expériences
Pour réduire lutilisation des produits phytosanitaires, il est nécessaire de combiner des mesures prophylactiques (choix des espèces, fertilisation modérée ) avec de la lutte directe et la mise en place dinfrastructures écologiques. Les bandes fleuries en verger font partie de ces aménagements. Dans les vergers, elles optimisent les stratégies de protection en renforçant le rôle des ennemis naturels des populations de pucerons. Ce guide, réalisé par le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, est basé sur les résultats de différentes expériences réalisées en France et ailleurs en Europe. Ces dernières ont testé la faisabilité de la mise en place des bandes fleuries en verger et leurs effets sur différents groupes dauxiliaires des pucerons du pommier. Ce guide est principalement destiné aux techniciens et arboriculteurs qui recherchent une synthèse des résultats expérimentaux sur la fonctionnalité des bandes fleuries en verger de pommiers et des conseils pratiques pour leur mise en place et leur réussite. Un choix d'espèces favorables est présenté avec une proposition d'un mélange visant à favoriser les prédateurs de pucerons.
Biodiversité : Aménagez, diversifiez, croissez !
Catherine MILOU, AuteurSi l'intérêt le plus visible de la biodiversité est d'abord esthétique (éléments paysagers), la diversité faunistique et floristique qui y est liée présente également des intérêts fonctionnels pour les agrosystèmes. Ce dossier présente diverses initiatives d'aménagements parcellaires. L'association Hommes et territoires et ses partenaires Agrifaune d'Eure-et-Loir et du Loiret, par exemple, ont travaillé sur la valorisation des zones situées sous les pylônes. Ils y ont mis en place des espaces herbacés favorables aux pollinisateurs et aux auxiliaires (insectes et oiseaux). Dans l'Aube, la fédération des chasseurs a testé, pendant quatre ans, le rôle des bandes enherbées ou de couverts sur la faune cynégétique et les insectes auxiliaires. De son côté, le Civam de l'Oasis, dans la Marne, a abordé les questions relatives à la biodiversité à travers la constitution d'un collectif d'agriculteurs et de ruraux non-exploitants.
Biodiversité fonctionnelle : Mieux mesurer les populations d'insectes
Frédérique ROSE, AuteurAfin d'évaluer la présence d'insectes auxiliaires, et donc la biodiversité fonctionnelle, au sein de parcelles agricoles, la société Advansee et le Ctifl ont développé la caméra Beecam et le logiciel Agathe. Ils permettent de suivre la densité d'activité des insectes de façon "continue, simultanée et objective, et sur une période variable". Ne permettant pas, toutefois, d'identifier les insectes détectés, ce dispositif doit être couplé aux méthodes de comptages traditionnelles. Le Ctifl a d'ores et déjà, en 2015, utilisé la caméra Beecam et le logiciel Agathe dans l'une de ses expérimentations.
Les carabes, auxiliaires des cultures fruitières françaises : Bilan de 15 ans détudes en verger
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Jean-Michel RICARD, Auteur ; ET AL., AuteurLes carabes sont des arthropodes très présents dans les vergers. Dans ces agrosystèmes, ils peuvent jouer deux rôles majeurs : - de bioindicateurs, de par leur sensibilité aux perturbations du milieu et aux produits phytosanitaires ; - d'auxiliaires des cultures, car la plupart sont des espèces prédatrices. Depuis 15 ans, le Ctifl et ses partenaires s'intéressent aux carabes. Dans cet article, les connaissances acquises sur leur potentiel de régulation des ravageurs par les carabes et sur les différentes espèces habitant dans les zones arboricoles sont présentées. La structure des communautés de carabes est également étudiée, basée sur les traits fonctionnels des carabes. Les espèces des habitats stables sont plus nombreuses dans les cultures arboricoles, notamment lorsqu'elles sont conduites en agriculture biologique.
La forficule : un insecte auxiliaire et ravageur
Christian HILAIRE, Auteur ; Julien RUESCH, Auteur ; Yannick GRALL, Auteur ; ET AL., AuteurLes forficules, ou perce-oreilles, sont des insectes polyphages qui, de fait, se nourrissent aussi bien d'autres insectes que de végétaux. Ainsi, ils endossent tantôt le rôle d'auxiliaire des cultures, plus particulièrement dans les vergers de fruits à pépins, tantôt le rôle de ravageur, plus particulièrement dans les vergers de fruits à noyau. Après un tour de l'état des connaissances sur les forficules, les auteurs présentent quelques stratégies de protection, mécaniques (applicables en agriculture biologique) et chimiques (non-applicables en AB).
La haie comme élément de régulation des ravageurs
Christian GLORIA, AuteurLes haies sont mises en avant pour leur intérêt dans la préservation de la biodiversité. Un dispositif, mis en place dans la Somme pour étudier l'influence des haies sur des parcelles agricoles, apporte des informations contrastées sur l'impact de ces infrastructures agroécologiques. Ainsi, à Marcelcave (80), entre 2010 et 2012, la FREDON Picardie (Fédération RÉgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) a observé les effets des haies sur les populations de pucerons en culture de pommes de terre. Jean-Philippe Jeanson, du GIE des Beaux Jours, dont plusieurs parcelles ont été suivies dans le cadre de l'étude, apporte son témoignage. Sur les trois ans de l'étude, les populations de pucerons relevées ont été très variables d'une année sur l'autre. Sur la base des résultats de 2010 à 2012, la Chambre d'agriculture de Picardie a pu estimer que les haies engendraient, dans les parcelles, un grand nombre et une diversité plus riche des communautés de carabes et de syrphes, insectes prédateurs et de ravageurs.
Le melon actionne le levier variétal
Véronique BARGAIN, Auteur ; Alexandra SCHOENY, Auteur ; RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa sélection variétale est un levier pour réduire limpact des maladies et parasites sur les cultures. Ce dossier, consacré au melon de manière générale, présente les recherches conduites par les semenciers pour proposer des variétés résistantes, notamment à la fusariose, mais aussi au puceron et à loïdium. Le but de ces recherches est de proposer des variétés résistantes ayant de bonnes caractéristiques culturales et commerciales. Pour la lutte contre les pucerons, dautres modes de protection doivent être réfléchis (auxiliaires, abords de cultures). Dans les Bouches-du-Rhône, un groupe Ferme Dephy, regroupant des agriculteurs bio et conventionnels, suivi par la Chambre dagriculture, a pour but détudier les solutions naturelles de lutte contre les maladies et ravageurs. Un agriculteur, en bio, pratique notamment les lâchers dauxiliaires dans ses cultures de melon, associés avec des traitements naturels et il obtient de bons résultats. Cet agriculteur travaille également sur la gestion du sol pour lutter contre les maladies en inoculant son sol avec une préparation à base d'un champignon, et en gérant la fertilisation organique.
Le puceron lanigère du pommier : des perspectives de lutte
Jean-Michel NAVARRO, AuteurClaude Vaudaine est arboriculteur bio à Bougé-Chambalud (38). Son exploitation est située dans une très ancienne zone arboricole autrefois spécialisée dans la pêche, au sud de Vienne. Suite au problème de la Sharka, les vergers de pêches ont été, en très grande partie, remplacés par des pommiers. Les vergers de pommes de Claude Vaudaine ont été convertis progressivement à l'AB, à partir de 2007. L'arboriculteur apporte, dans cet article, son témoignage sur la lutte contre le puceron lanigère qui s'attaque aux pommes et dont la pression reste importante, en bio comme en conventionnel. Il utilise tout un arsenal de techniques préventives par l'instauration d'un équilibre végétatif et biologique du verger : choix des variétés, apport d'azote, taille en vert des gourmands... Il favorise également les auxiliaires prédateurs du puceron qui vont ainsi participer à l'équilibre global du verger : Aphélinus, forficules, mésanges...
Semis direct sous couvert : Un effet notable sur les carabes et donc les adventices
Cécile WALIGORA, AuteurLes carabes, des insectes auxiliaires des cultures, consomment des limaces, mais aussi des graines d'adventices présentes sur le sol. Depuis plusieurs années, l'Inra de Dijon étudie ce mode de consommation, qui participe à la diminution du stock grainier. Les essais mis en place, en agriculture conventionnelle, ont notamment permis de mettre en évidence l'impact positif du semis direct sous couvert sur la diversité des espèces de carabes. Cela s'avère d'autant plus vrai que la pratique du semis direct est ancienne (à partir de 3-4 ans). La présence de bandes enherbées aux alentours des parcelles est également favorable à la présence des carabes granivores. Suite à ces observations, l'Inra de Dijon se penche désormais sur la possibilité de diminuer les traitements herbicides.
Tous les espoirs sont permis
Maude LE CORRE, AuteurLe cynips est un ravageur important des châtaigneraies. Depuis cinq ans, une lutte biologique se met peu à peu en place en France, avec des lâchers de Torymus, un auxiliaire parasitoïde. Les premiers résultats commencent à être visibles et semblent prometteurs, comme dans d'autres pays concernés (Japon, États-Unis, Italie) : les auxiliaires ont été retrouvés sur tous les sites où des lâchers ont été effectués, même deux ans après.
Châtaigneraies : Plan de lutte contre le cynips
Frédérique ROSE, AuteurApparu en France en 2007, le cynips du châtaignier entraîne des dégâts importants en formant des galles sur les bourgeons de l'arbre, empêchant ainsi le développement des feuilles et la formation des fruits. Face à ce ravageur, arboriculteurs bio et conventionnels sont logés à la même enseigne. En effet, aucun moyen de lutte chimique n'a aujourd'hui pu prouver son efficacité. Seule la lutte biologique avec Torymus sinensis permet de réduire l'infestation, avec un inconvénient cependant : il faut plusieurs années (5 à 10 ans) à cet auxiliaire pour s'installer efficacement dans le verger. Par ailleurs, la ressource en Torymus sinensis n'est pas encore suffisante pour répondre à la demande des arboriculteurs. L'Inra, le CTIFL et les syndicats de producteurs de châtaignes travaillent actuellement sur un plan de lutte au niveau national.
Guide de terrain sur les ennemis naturels
Mary M. GARDINER, Auteur ; Ben W. PHILLIPS, Auteur ; Chelsea A. SMITH, Auteur ; ET AL., Auteur | NAPIERVILLE (361, rue St-Jacques, C.P. 1068, J0J 1L0, CANADA) : PELI (PÔLE D'EXELLENCE EN LUTTE INTÉGRÉE) | 2015Ce guide présente des photos, des descriptions et des clés d'identification des ennemis naturels. Ces organismes auxiliaires sont pour la plupart des insectes et des araignées que l'on retrouve dans les champs. Les espèces retrouvées font partie des coléoptères, des hémiptères, des mouches, des guêpes, des araignées, etc. Parmi les coléoptères, on retrouve : les coccinelles (asiatique, à quatorze pointes, à sept pointes, maculée) et les carabes. Les punaises regroupent les punaises anthocorides, les assassines, les nabidés, les pentatomidés. Les guêpes parasitoïdes, les mouches parasitoïdes, les mouches prédatrices, la cécidomyie, les araignées-loups, les araignées sauteuses, les araignées-crabes sont autant d'ennemis naturels décrits dans ce guide synthétique.
Lutte biologique en fraisiers : Auxiliaires contre ravageurs
Frédérique ROSE, AuteurA l'occasion du salon Vinitech-Sifel, tenu à Bordeaux en décembre 2014, Matthieu Naulin, producteur de fraises biologiques en Dordogne, a apporté son témoignage sur ses méthodes de lutte biologique. Contre les thrips, il utilise l'auxiliaire Amblyseius cucumeris. Son principal avantage est qu'il reste présent même après avoir éliminé tous les thrips, et peut alors s'attaquer à d'autres ravageurs. Contre les pucerons, des lâchers de chrysopes sont effectués, complémentés par 3 à 4 passages de purin de fougères. Avec un seul lâcher par saison pour chacun des auxiliaires, cette lutte biologique coûte environ 400 /an à Matthieu Naulin, pour des résultats jugés satisfaisants. Du purin d'ortie est également utilisé. Il permet de lutter contre les araignées rouges, de renforcer les défenses naturelles des cultures, et de lutter contre l'oïdium. Des mesures prophylactiques sont par ailleurs appliquées pour faire face à Drosophila suzukii : ramassage des fruits mûrs, effeuillage, mise en place de pièges
Management strategies in apple orchards influence earwig community
Laure MALAGNOUX, Auteur ; Gaëlle MARLIAC, Auteur ; Sylvaine SIMON, Auteur ; ET AL., AuteurLes perce-oreilles sont des auxiliaires naturels importants en vergers de pommiers. Cette étude s'est intéressée à l'impact de différents modes de production (à bas intrants, biologique et intégrée) sur cet insecte. Les densités de deux espèces de perce-oreilles, Forficula auricularia et Forficula pubescens, ont été étudiées dans 74 vergers de la région d'Avignon, pendant trois ans. Parmi les diverses caractéristiques du verger, c'est l'usage des produits phytosanitaires qui a l'impact le plus fort sur les populations de perce-oreilles, avec 2,2 applications en agriculture à bas intrants, 4,9 applications en agriculture biologique, et 9,2 applications en agriculture intégrée. Pour l'espèce F. auricularia, la densité de population est la plus faible pour l'agriculture intégrée (0,47 individu par arbre) et la plus forte en agriculture bas intrants (4,5), avec une densité intermédiaire pour l'agriculture biologique (3,1). Pour l'espèce F. pubescens, la densité de population est la plus faible pour l'agriculture intégrée (proche de 0 individu par arbre) et la plus forte en agriculture à bas intrants (2,8), là encore avec une densité intermédiaire pour l'agriculture biologique (0,8). F. pubescens semble plus sensible aux pesticides que F. auricularia.
Les plantes et les insectes : une lutte permanente - 1 : Les défenses des plantes
Jacques HUIGNARD, AuteurJacques Huignard, professeur honoraire à l'Université de Tours, présente les mécanismes de défense que les plantes ont développés, au fil du temps, pour faire face aux attaques des insectes phytophages. En effet, certains composés produits par les plantes des neurotoxiques, des anti-métaboliques, des inhibiteurs de la croissance peuvent provoquer la mort de certains insectes qui souhaiteraient s'en nourrir. D'autres plantes, comme le maïs, sont capables en cas d'attaques de produire des substances attractives pour des insectes auxiliaires, prédateurs de leurs ravageurs. Un troisième mécanisme de défense présenté est l'offre de gîte et de couvert de certaines plantes pour leurs auxiliaires, comme par exemple l'acacia corne de buf vis-à-vis des fourmis (qui repoussent de nombreux insectes phytophages).
Des simulateurs à auxiliaires
Christian GLORIA, AuteurLe projet Auximore a duré trois ans et avait pour but de mieux comprendre les facteurs favorables à la présence des auxiliaires grâce à des simulations informatiques. A titre d'exemple, l'article présente le résultat de la simulation pour les syrphes : deux profils d'environnements figurent dans un tableau, selon qu'ils sont favorables ou non à l'auxiliaire. Chaque facteur est pondéré, par exemple l'importance des bois et forêts, la présence de prairies, la culture principale, la fertilisation, la durée de floraison de la culture, etc. Cet outil ne permet pas de modéliser le potentiel de maîtrise des ravageurs par les auxiliaires, mais de diagnostiquer les facteurs favorables ou non à leur présence.
Des auxiliaires qui nous veulent du bien
Sébastien CAVAIGNAC, AuteurL'observation des auxiliaires sur une exploitation agricole permet d'évaluer la biodiversité sur celle-ci, mais aussi d'adapter ses pratiques. Par ailleurs, cette observation est un des principes de l'agroécologie. Cet article propose trois types de pièges, faciles à mettre en place, destinés à capturer quelques auxiliaires pour en évaluer la présence et l'abondance. L'identification des espèces piégées permet de mieux connaître cette faune utile. Le piège de Barber est placé dans le sol pour récupérer des insectes de type carabe ou encore harpale. Le piège à cornet unidirectionnel capturera plutôt des insectes volants. Enfin, pour évaluer l'abondance d'un sol en vers de terre, il est possible de les faire sortir de terre en arrosant le sol d'une solution de moutarde diluée.
Beneficial and pest insects associated with ten flowering plant species grown in Québec, Canada
Les méthodes curatives pour lutter contre les insectes nuisibles sont plutôt limitées en agriculture biologique. Par conséquent, la lutte aux insectes en agriculture biologique repose principalement sur des méthodes préventives, dont la lutte biologique par conservation. La manipulation de l'habitat fait partie de cette approche et vise à rendre l'agroécosystème favorable aux ennemis naturels et défavorable aux attaques de ravageurs. Les plantes à fleurs ayant les particularités de procurer du nectar et du pollen ainsi que d'être colonisées par des hôtes et des proies alternatifs, leur utilisation en bandes pourrait augmenter la présence d'insectes bénéfiques, dont les parasitoïdes et les prédateurs. Réalisée à la Plateforme d'innovation en agriculture biologique (Saint-Bruno-de-Montarville, Québec), cette étude de 3 ans avait comme objectif de déterminer le potentiel de dix espèces de plantes à fleurs à accroître la diversité et l'abondance d'ennemis naturels. Les espèces à l'étude étaient : l'achillée millefeuille (Achillea millefolium Colorado'), l'alysson maritime (Lobularia maritima Easter white bonnet'), la capucine (Tropaeolum majus California giant'), la coriandre (Coriandrum sativum Santo monogerm'), le cosmos (Cosmos bipinnatus Sensation mix'), la luzerne (Medicago sativa), le pétunia (Petunia grandiflora Ultra mix'), la phacélie (Phacelia tanacetifolia), la moutarde blanche (Sinapis alba) et l'illet d'Inde (Tagetes patula Bonanza mix'). En 2010, 2011 et 2012, chaque espèce a été cultivée en petites parcelles et un échantillonnage hebdomadaire a été réalisé à l'aide de pièges collants jaunes installés dans chaque parcelle. Dans une première étape, la présence et l'abondance de différentes espèces de coccinelles ont été évaluées sur chaque espèce. Certaines plantes peuvent également attirer des espèces nuisibles, et ainsi jouer un rôle de plantes trappes ou de réservoir de ravageurs, ce qui pourrait être néfaste pour les cultures avoisinantes. Conséquemment, certains insectes ravageurs, dont la punaise terne (Lygus lineolaris) et les altises (Chrysomelidae - Alticinae), ont également été inventoriés.
Flower plantings increase wild bee abundance and the pollination services provided to a pollination-dependent crop
Brett R. BLAAUW, Auteur ; Rufus ISAACS, AuteurLes populations d'insectes pollinisateurs sauvages, dont les services rendus aux agriculteurs ne sont plus à démontrer, déclinent au même rythme que la diversité de leurs sources d'alimentation dans les champs. Face à ce constat, et devant les difficultés croissantes rencontrées par les abeilles domestiques, des chercheurs de l'Université du Michigan ont voulu tester les effets de l'implantation de fleurs sauvages pérennes à proximité des champs sur la présence et la diversité de ces insectes sauvages. Ils ont complété leur étude par une évaluation des retombées économiques d'un tel dispositif. Se basant sur le modèle d'une plantation de bleuets (en corymbe), ils ont observé que, dès la troisième année après l'implantation des fleurs, le nombre de pollinisateurs sauvage a augmenté significativement, de même que le rendement, en terme de nombre de graines matures et de poids moyen des baies. Ces augmentations ont même permis de limiter la baisse de rendement due à des conditions climatiques défavorables lors de la dernière année d'observation. La présence de syrphidés, prédateurs de certains ravageurs de cultures, est également stimulée par ces plantations, augmentant encore les services rendus à la culture et à l'environnement. Les chercheurs ont estimé un retour sur investissement en 3 ans dans le cas d'une plantation subventionnée et de prix de vente élevé, ou en 4 à 5 ans pour une plantation non subventionnée et des prix de vente peu élevés.
Loger et abriter les insectes au jardin
Vincent ALBOUY, Auteur ; André FOUQUET, Photographe | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2014Longtemps les insectes ont été négligés au jardin. Pire, les espèces dites "nuisibles" ont été combattues à grand renfort de produits chimiques. Aujourd'hui, on sait combien les insectes peuvent être de précieux alliés des jardiniers. Devant la raréfaction inquiétante de nombreuses espèces autrefois banales, il est temps d'agir et d'accueillir, comme il se doit, les insectes au jardin, en leur offrant notamment des nichoirs et des abris variés. Cet ouvrage est notamment constitué des parties suivantes : I - Où logent les insectes au jardin ? ; II - Une petite histoire des nichoirs et abris à insectes ; III - Construisez vos nichoirs à insectes ; IV - Aménagez des refuges et abris pour les insectes ; V - Logements collectifs pour insectes ; VI - Un environnement favorable aux insectes ; VII - Le jardinage "insecto-compatible".
6e rencontre technique agriculture biologique Des méthodes alternatives contre les bio-agresseurs
GRAB, Auteur ; Claude TRONEL, AuteurEn février 2013, l'Itab et le Ctifl organisaient leur Rencontre Technique Agriculture Biologique pour aborder les méthodes alternatives contre les ravageurs et la tavelure. Des expérimentations montrent l'efficacité des pulvérisations bihebdomadaires de fructose et de saccharose (1 à 10 g/hl) contre le carpocapse sur pommier. Les différences de dégâts selon les variétés sont considérables. Contre la tavelure sur poirier (Williams), les faibles doses de sulfate de cuivre (200 à 400 g/ha) sont aussi efficaces que les traitements conventionnels, contrairement à la bouillie sulfo-calcique ou au soufre seul. L'influence des systèmes de production sur les auxiliaires en pommier est discutée, ainsi que l'efficacité des pièges contre le campagnol provençal.
Colonisation des tunnels par les auxiliaires selon les pratiques et le paysage
Céline CRESSON, Auteur ; Stéphanie AVIRON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2013La lutte biologique par des insectes auxiliaires peut être menée selon deux pratiques : par inondation, c'est-à-dire le lâcher d'insectes auxiliaires dans le milieu de culture, ou par conservation. Cette dernière consiste à favoriser, par les pratiques agricoles et l'aménagement de l'environnement, la présence d'entomofaune naturellement présente. Le projet Regabri a cherché à évaluer l'impact des facteurs techniques et paysagers sur les populations de mirides, punaises auxiliaires, en cultures sous abris. L'expérimentation a été menée sur des cultures de tomates sous abris froids en Languedoc-Roussillon, en agricultures biologique et conventionnelle. La colonisation par les mirides s'est avérée très variable. Même si les systèmes sans pesticides se sont montrés plus favorables à la présence de faune auxiliaire, le choix de l'agriculture biologique ne suffit pas à garantir l'installation des mirides. La fréquence des interventions, y compris mécaniques, sur les plantes, ainsi que la présence de certains éléments paysagers dans un rayon de 200 m autour des abris, sont également des facteurs clés.
Dossier Les quatre chemins du biocontrôle
Marianne DECOIN, Auteur ; Anne Isabellle LACORDAIRE, Auteur ; Louis DAMOISEAU, Auteur ; ET AL., AuteurL'ABIM, la rencontre annuelle de l'industrie du biocontrôle, a tenu sa septième édition, en octobre 2012, en Suisse. Après une courte partie consacrée à l'investissement des grandes industries phytopharmaceutiques dans ce domaine, ce dossier présente quelques exemples issus des quatre grandes voies de biocontrôle : les micro-organismes, les substances naturelles, les médiateurs chimiques et les macro-organismes auxiliaires. Les résultats d'expérimentation présentés concernent : - les Pseudomonas fluorescents, qui ont des rôles de bioprotectants, de biofertilisants et de biostimulants ; - la bactérie Burkholderia phytofirmans contre le botrytis de la vigne ; - l'inventaire des acariens prédateurs, ou phytoséiides, dans les vergers français ; - l'utilisation de laminarine, éliciteur naturel contre la tavelure secondaire ; - le programme de lutte biologique à base du parasitoïde Torymus sinensis contre le cynips du châtaignier ; - des méthodes alternatives de lutte contre la processionnaire du pin (piégeage des adultes ou des chenilles, mise en place de nichoirs à mésanges) ; - la lutte biologique contre la sclérotiniose de la salade par Coniothyrium minitans ; - l'utilisation d'un parasitoïde larvaire, Stenomesius japonicus, en association avec le prédateur Macrolophus pygmaeus, contre la mineuse de la tomate Tuta absoluta.
Effet des pratiques agricoles sur les communautés d'insectes auxiliaires
Céline CRESSON, Auteur ; Camille PUECH, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2013La lutte biologique s'appuie sur la présence d'auxiliaires des cultures. Les insectes de cette catégorie ainsi que les pratiques agricoles ont été relevés dans 40 parcelles du Sud de l'Ille-et-Vilaine, dont la moitié étaient conduites en agriculture biologique et l'autre moitié en agriculture conventionnelle. Ces parcelles, cultivées en blé d'hiver, sont situées dans une zone bocagère aux paysages différents, avec plus ou moins d'éléments semi-naturels, de bâtis Des coccinelles, carabes et parasitoïdes ont été capturés entre avril et juillet 2012 et différents éléments de contexte ont été relevés (micro-climat, pratiques agricoles sur les parcelles suivies ). L'agriculture biologique est globalement plus favorable à la présence d'auxiliaires, mais les pratiques sont très variables d'un agriculteur à un autre, aussi bien en bio qu'en conventionnel. A l'échelle du paysage, les impacts des pratiques bio et conventionnelles ne peuvent pas être différenciés du fait de la présence d'habitats diversifiés, compensant d'eux-mêmes les perturbations liées à l'agriculture conventionnelle.
Facteurs influençant la diversité des arthropodes prédateurs des manguiers
Céline CRESSON, Auteur ; Maxime JACQUOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2013La culture de mangues est particulièrement importante sur l'île de La Réunion, où 3000 tonnes sont produites tous les ans. Or, les producteurs doivent faire face à un manque de solutions pour lutter contre les ravageurs, aussi bien en agriculture conventionnelle qu'en agriculture biologique. La lutte biologique par conservation, mobilisant les auxiliaires des cultures présents localement, représente, pour ces deux modes de production, une solution alternative intéressante. Ainsi, le projet Biophyto a cherché à s'appuyer sur la biodiversité pour produire des mangues sans insecticides. Les pratiques agricoles et les éléments paysagers ont été passés au crible, de même que les communautés d'arthropodes prédateurs terrestres. L'agriculture biologique et des interventions peu fréquentes semblent favorables à la présence de ces dernières, de même que la richesse spécifique des espèces végétales présentes dans les vergers (flore adventive). Côté paysager, les milieux hétérogènes et fragmentés ont une richesse spécifique en arthropodes plus importante.
Abeilles, guêpes et leurs sosies
Denis PEPIN, AuteurAvec de l'observation, on peut discerner, au jardin, un peu mieux les abeilles des guêpes - et des mouches. Les abeilles solitaires sont velues avec un abdomen plus ou moins rayé et récoltent du nectar et du pollen dont elles nourrissent leurs larves. En France, plusieurs centaines d'espèces sont présentes. Trois sont décrites : la mégachile ou abeille coupeuse de feuille ; l'osmie ; le xylocope violet ou abeille charpentière. Les guêpes sociales, une fois adultes, se nourrissent du nectar des fleurs et alimentent leurs larves soit avec des proies paralysées par une piqûre, soit avec de la bouillie d'insectes tués... Sont distinguées : les guêpes maçonnes ou guêpes potières : eumènes ; la guêpe poliste. Les diptères présentés sont des sortes de mouches. Leurs antennes sont plus courtes que celles des abeilles et des guêpes et ils n'ont qu'une paire d'ailes. Les adultes butinent tout en pollinisant les fleurs. Parmi les nombreuses espèces, existent : le syrphe ; le bombyle ; l'éristale ; la volucelle zonée. Les syrphes auxiliaires sont favorisés avec des ombellifères, des astéracées... Des nichoirs de tiges creuses et de tiges à moelles... peuvent être proposés aux abeilles et aux guêpes solitaires.
Abris-nichoirs pour les auxiliaires du jardinier bio
Pour jardiner en bio, il est indispensable de s'appuyer sur la biodiversité et de favoriser l'équilibre d'un "éco-système-jardin". De nombreux animaux peuvent être qualifiés d'auxiliaires du jardinier : insectes, oiseaux, batraciens, petits mammifères... Leur présence permet de réguler les populations d'hôtes moins désirables comme les pucerons, les limaces ou les mulots. Ce livre guide dans la réalisation d'abris-nichoirs pour attirer certaines espèces particulièrement utiles. Il permet de travailler avec facilité, à partir de matériaux de récupération et dans un esprit totalement respectueux de la nature. Au sommaire : Chapitre 1 : Premières réalisations pour favoriser les auxiliaires ; Chapitre 2 : Accueillir quelques oiseaux ; Chapitre 3 : Accueillir quelques insectes ; Chapitre 4 : Accueillir d'autres petits animaux (Les pipistrelles ; La belette ; Le hérisson ; Le crapaud).
Are Neonicotinoids Killing Bees?
Jennifer HOPWOOD, Auteur ; Mace VAUGHAN, Auteur ; Matthew SHEPHERD, Auteur ; ET AL., Auteur | PORTLAND (628 NE Broadway Ste 200, 97232, UNITED STATES) : THE XERCES SOCIETY FOR INVERTEBRATE CONSERVATION | 2012Les néonicotinoïdes sont des pesticides systémiques qui sont absorbés par les plantes et rendent celles-ci toxiques aux insectes. Le pollen ainsi contaminé est dommageable pour les pollinisateurs. Le document, divisé en trois sections, recense les faits soulevés par la recherche, relève les éléments qui peuvent être déduits de la recherche et finalement présente les lacunes au niveau des connaissances. Des traces de néonicotinoïdes ont été recensées dans le pollen et le nectar de plusieurs fleurs, dans le sol et dans des plantes non ciblées par les pesticides utilisés. Ces produits sont persistants dans l'environnement et peuvent être détectés, dans certains cas, jusqu'à 6 ans après les traitements. Des plantes qui croissent sur un sol contaminé par ces produits peuvent contenir des résidus dans leur système même dans les années qui suivent l'application. Plusieurs produits domestiques contiennent des néonicotinoïdes et sont appliqués à des doses beaucoup plus importantes que celles recommandées en agriculture. La recherche a montré que l'application vaporisée ou au sol est plus néfaste pour les insectes que le traitement des semences. Une application avant ou pendant la floraison mène à une teneur plus importante de résidus dans le pollen et le nectar. Cependant, aucun lien n'a pu être établi entre les néonicotinoïdes et le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles (CCD). Il semblerait que les abeilles affectées par les néonicotinoïdes sont plus susceptibles aux parasites et aux pathogènes. Les néonicotinoïdes peuvent interagir avec certains fongicides influençant la toxicité de ceux-ci sur les abeilles. Les lacunes de la recherche concernent la compréhension de la concentration des néonicotinoïdes dans le temps (sols et plantes) et son impact sur les pollinisateurs; l'impact des sous-produits de dégradation des pesticides; l'impact des cocktails de pesticides; le comportement des néonicotinoïdes en fonctions des conditions climatiques et de sol. Xerces, la société de conservation pour les invertébrés termine en formulant six recommandations destinées aux décideurs.
Les auxiliaires et l'arboriculture : Guide technique : Arbres et arbustes au service de la biodiversité
Dans le cadre de la protection des végétaux en arboriculture, ce dépliant présente sous forme de tableaux : le niveau d'efficacité potentielle des auxiliaires pour limiter l'infestation de ravageurs (pucerons, psylles, acariens, cochenilles, arpenteuses, noctuelles...) et la capacité d'accueil, par des essences végétales (charme commun, chêne pubescent, laurier tin, lierre, noisetier...), de différents auxiliaires (acariens prédateurs, araignées, phytoseiides, syrphes, mirides...).
Les auxiliaires et les grandes cultures : Guide technique : Arbres et arbustes au service de la biodiversité
Dans le cadre de la protection des végétaux en grandes cultures, ce dépliant présente sous forme de tableaux : le niveau d'efficacité potentielle des auxiliaires pour limiter l'infestation de ravageurs (acariens, pucerons, cicadelles, pyrales, noctuelles...) et la capacité d'accueil, par des essences végétales (charme commun, chêne pubescent, laurier tin, lierre, noisetier...), de différents auxiliaires (araignées, acariens prédateurs (dont phytoséides), syrphes, punaises prédatrices...).
Les auxiliaires et le maraîchage : Guide technique : Arbres et arbustes au service de la biodiversité
Dans le cadre de la protection des végétaux en maraîchage, ce dépliant présente sous forme de tableaux : le niveau d'efficacité potentielle des auxiliaires pour limiter l'infestation de ravageurs (acariens, pucerons, cochenilles, aleurodes...) et la capacité d'accueil par des essences végétales (charme commun, chêne pubescent, laurier tin...), de différents auxiliaires (acariens prédateurs, araignées, phytoseiides, syrphes...).
Les auxiliaires et la vigne : Guide technique : Arbres et arbustes au service de la biodiversité
Dans le cadre de la protection de la vigne, ce dépliant présente, sous forme de tableaux : le niveau d'efficacité potentielle des auxiliaires pour limiter l'infestation de ravageurs (cicadelles, acariens, cochenilles, pyrales...) et la capacité d'accueil, par des essences végétales (charme commun, chêne pubescent, laurier tin, lierre, noisetier...), de différents auxiliaires (acariens prédateurs, araignées, phytoseiides, syrphes...).
Effet du seigle roulé-crêpé sur la production biologique du brocoli
Cinthya LEYVA MANCILLA, Auteur ; Mario LEBLANC, Auteur ; Josée BOISCLAIR, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREAL (45, rue Sherbrooke O., H3A 0G4, CANADA) : UNIVERSITÉ MCGILL | 2012La gestion des mauvaises herbes, des insectes nuisibles et de la fertilité des sols constitue trois grands défis de l'agriculture biologique. Les couvre-sols peuvent conférer aux cultures certains avantages tels la diminution de l'érosion, le contrôle des mauvaises herbes, l'amélioration de la structure du sol, l'augmentation des habitats, etc. Ils peuvent aussi être des sources d'inconvénients par l'immobilisation de l'azote ou par l'hébergement des insectes nuisibles. Des chercheurs des l'IRDA et de l'Université McGill ont étudié l'effet du paillis du seigle d'automne roulé-crêpé sur les mauvaises herbes et les arthropodes dans la production bio du brocoli. Le seigle a été choisi en raison de sa production de biomasse et sa survie à l'hiver. Le seigle a été semé à 160 kg/ha et a été roulé-crêpé au stade de floraison. Le paillis roulé-crêpé a entrainé une diminution de la biomasse des mauvaises herbes sur les entre-rangs, mais n'a pas favorisé un meilleur rendement du brocoli et ne permet non plus de conclure sur l'abondance des insectes favorables à cette culture.
Le Guide Arbo d'ACW : Contrôle des ravageurs au verger
P. KEHRLI, Auteur ; Christian LINDER, Auteur ; H. HOHN, AuteurPour chacun des principaux insectes ravageurs des fruits à pépins et fruits à noyaux, les méthodes de contrôle sont présentées avec la période de contrôle en fonction du stade de la plante, le type d'échantillon à faire par parcelle, et le seuil à partir duquel il sera nécessaire d'intervenir. Les méthodes de contrôle préconisées ici sont le contrôle visuel, le frappage (on heurte les branches pour recueillir les insectes qui en tombent), et le piégeage. Un tableau récapitule également les contrôles minimaux nécessaires sur pommier et poirier. Une seconde partie de cet article est consacrée aux acariens, avec toujours une présentation de la méthodologie de contrôle de ces ravageurs. Enfin, dans une troisième partie, les principaux auxiliaires des vergers sont présentés : oiseaux, acariens prédateurs, insectes utiles.
Les problèmes rencontrés en lutte biologique en 2011
Les principaux problèmes rencontrés en lutte biologique en 2011, selon Thierry Chouffot de Koppert Biological Systems, consistent au contrôle difficile de certaines espèces de pucerons; au mauvais contrôle des ravageurs dû au manque d'expérience; à la sous-estimation de la vitesse de propagation de ceux-ci; à une mauvaise compréhension du fonctionnement des auxiliaires; à un épandage trop compliqué des auxiliaires; à une utilisation d'insecticides chimiques rendant les introductions d'auxiliaires ardues; au contrôle difficile des aleurodes dans certaines cultures (ex. : dans le poinsettia); et au problème de tarsonèmes durant un programme de lutte biologique. Chaque problème identifié est repris et des pistes de solutions sont proposées. Le dépistage et la prévention demeurent des éléments clés dans la réussite des interventions en lutte biologique.
Secrets des champs ou Le potentiel du végétal
Ce film illustre sans opposition ni polémique la manière dont les plantes cultivées s'associent, coopèrent, communiquent et cohabitent avec les êtres vivants qui les entourent : les insectes, les champignons du sol et les autres plantes. Les recherches scientifiques et paysannes récentes ouvrent des pistes d'innovations pour l'agriculture, éclairées par l'expérience de Marc Dufumier, agronome émérite. Du maraîchage à l'agroforesterie, en bio comme en agriculture de conservation, ce sont finalement les pratiques des paysans qui permettent d'activer le potentiel du vivant pour l'agriculture.
Les syrphes
Vincent ALBOUY, AuteurLes syrphes font partie de l'ordre des Diptères, famille des Syrphides. Tous les syrphes adultes butinent les fleurs, surtout celles peu profondes Les espèces carnassières, groupe de syrphes le plus intéressant actuellement en agriculture, s'attaquent notamment aux pucerons. Après que les femelles aient déposé leurs ufs isolément parmi les colonies de pucerons, les larves rampent jusqu'à leur proie et en perforent la peau pour pomper les sucs corporels. Une larve âgée peut tuer plus d'une centaine de pucerons par jour. Les syrphes, classés dans les auxiliaires de nettoyage, sont utilisés en lutte biologique. L'article présente le syrphe bâton (Episyrphus balteatus), du groseiller (Syrphus ribesii), pyrastre (Scaeva pyrastri), des corolles (Eupeodes corollae). Pour gérer leur présence au jardin et attirer les adultes près des cultures à protéger des colonies de pucerons, il est conseillé de semer des bandes fleuries (ombellifères), de laisser fleurir le persil, le cerfeuil, la carotte, le céleri, le fenouil, l'aneth, le panais. Les bandes fleuries à base d'engrais verts très attractifs et faciles à se procurer dans le commerce sont recommandées au verger (moutarde, phacélie ). Il est recommandé également de planter une haie à auxiliaires en bordure de jardin. Une présentation est faite de la mouche des narcisses de la famille des Syrphides, mais phytophage.