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Expérimentation de systèmes viticoles à faible usage d'intrants phytosanitaires en Val de Loire
David LAFOND, Auteur ; G. DELANOUE, Auteur ; L. DUTRUEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet EcoViti Val-de-Loire, trois systèmes de culture viticoles ont pu être évalués durant six ans. Le premier portait sur lassociation vigne-rosiers afin de favoriser linstallation du parasitoïde Anagrus (auxiliaire de culture contre la cicadelle verte de la vigne). Le second système était basé sur une combinaison de pratiques alternatives aux produits phytosanitaires permettant de gérer les maladies cryptogamiques. Pour cela, il sappuyait sur le Processus Opérationnel de Décision Mildium (développé par lINRA et lIRSTEA), la mise en place de lenherbement et le changement du type de taille (de la taille Guyot simple à une taille en cordon de Royat). Le dernier système a permis dévaluer limpact de différents modes de taille (taille double cordon de Royat, taille en « gobelet », taille en arcure et taille semi-minimale) sur la sensibilité de la vigne aux maladies. Ces essais systèmes ont permis une réduction des IFT mais, selon les conditions, ils présentent également, certaines fois, des baisses de rendement. Dun point de vue méthodologique, ces essais ont permis de mettre en évidence limportance de prendre en considération la phase de transition des essais systèmes. Toutefois, il faudrait mener ce type dexpérimentation dès la plantation car la vigne met plusieurs années à sadapter.
Focus : Protection agroécologique du manguier à La Réunion : synthèse des résultats d'essais
Maxime JACQUOT, AuteurA La Réunion, le projet Biophyto (2012-2014, CASDAR) avait pour objectif de produire des mangues sans avoir recours aux insecticides. Pour cela, un enherbement total a été mis en place dans les vergers afin dattirer les auxiliaires naturels et de servir de barrière physique naturelle contre les insectes qui effectuent une partie de leur cycle de vie dans le sol. Pour étudier leffet de cette pratique agroécologique, des vergers ont été comparés chez dix agriculteurs : chacun dentre eux conduisait un verger de manière « classique » et un autre avec enherbement et sans insecticides ni herbicides. Les résultats montrent que la conduite sans insecticides augmente de manière générale la biodiversité ainsi que la régulation des insectes nuisibles. Une baisse de production a cependant été observée pour quatre cas sur les dix mais les résultats sont prometteurs. Plus largement, les réflexions autour de ces essais ainsi que les formations sur lagroécologie auprès des arboriculteurs ont permis de baisser de 40 % les fréquences de traitements insecticides dans les vergers de manguiers entre 2012 et 2015. Cela a aussi permis la conversion à lAB dune agricultrice membre du réseau (en plus de deux arboriculteurs déjà en bio).
L'hoplocampe du pommier
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurL'hoplocampe du pommier (Hopoclampa testudinea) peut causer de gros dégâts sur les pommiers. Un faible nombre d'adultes suffit à causer des dommages importants, du fait que chaque femelle pond entre 30 et 60 ufs, chacun dans une fleur différente du pommier en pleine floraison. La larve, qui pourra s'attaquer successivement à plusieurs fruits, creuse une galerie juste sous l'épiderme, sur le pourtour du jeune fruit, avant de s'enfoncer vers le centre pour en rogner les pépins. Tous les fruits affectés tombent prématurément, creusés d'un large orifice encombré de déjections. La prévention passe par le ramassage et la destruction de tous les fruits attaqués, après la semaine de floraison. Le moyen de lutte le plus efficace au jardin reste l'utilisation de pièges blancs englués.
Insectes de stockage : des alternatives à la chimie
Christian GLORIA, AuteurEn agriculture conventionnelle, le nombre de molécules insecticides utilisables pour la protection des grains au stockage a été divisé par deux en vingt ans (quatre autorisées pour un usage direct sur grains en 2018). En agriculture biologique, seule la terre de diatomée est homologuée pour cet usage. Dans ce contexte réglementaire contraint, des solutions alternatives sont en cours de développement. La terre de diatomée (spécialité Silicosec), déjà utilisable en AB, se présente sous la forme d'une poudre très fine qui aura une action physique sur les insectes : elle provoque leur dessication. Elle est utilisable dans les locaux vides avant stockage, mais aussi en préventif et en curatif pendant le stockage des grains. Le produit ProCrop S, lui, est composé de bicarbonate de sodium et d'un gel de silice d'écoulement, deux additifs alimentaires. Il agit sur les brisures et poussières de céréales consommées par les insectes. En les souillant, il empêche leur consommation par les insectes qui meurent alors de faim. Ce produit est à utiliser avant le stockage, dans les locaux vides. La troisième solution présentée dans cet article est le Forcegrain MN, qui rend les céréales impropres à la consommation pour les insectes en créant une barrière physique autour des grains. Parallèlement à l'utilisation de ces produits, la maîtrise des conditions de température et d'humidité est essentielle pour une bonne conservation des grains au stockage.
Lutte contre les chenilles foreuses en prune d'Ente AB : Influence de l'environnement des parcelles
Sophie POUZENC, Auteur ; Sébastien CAVAIGNAC, AuteurEn agriculture biologique, la confusion sexuelle est le moyen de lutte contre les chenilles foreuses. Cependant, les producteurs peuvent observer certaines années une recrudescence des dégâts sur des parcelles protégées par la confusion sexuelle. Une étude regroupant 50 parcelles chez 21 pruniculteurs bio montre, outre lefficacité de la confusion sexuelle, que lenvironnement des parcelles et les pratiques culturales influencent également les attaques de ces chenilles foreuses (carpocapse des prunes et petite tordeuse des fruits). En effet, si les dégâts de la petite tordeuse sont plus importants que ceux du carpocapse, la confusion est plus efficace contre la petite tordeuse, et ce, pour des parcelles supérieures à 2 hectares. Autre résultat de létude : plus la surface de vignes environnantes est grande, plus la pression des ravageurs est importante. Le travail du sol est aussi un facteur de variabilité des dégâts (lentretien régulier du rang et de linter-rang limiterait les dégâts). Ce travail, déjà réalisé sur les saisons 2016 et 2017, se poursuivra en 2018.
Mouche du figuier : Sortez les pièges !
Frédérique ROSE, AuteurLa mouche du figuier (Silba adipata) fait des dégâts préoccupants dans les vergers depuis 5 ans (jusquà 80 % de la récolte). Elle pond dans les jeunes figues qui virent ensuite au violet et tombent au sol. Pour le moment, aucun produit homologué en bio nexiste pour lutter contre ce ravageur. Les agriculteurs luttent en éliminant manuellement les figues atteintes (en ébouillantant ou en plaçant les figues contaminées dans des sacs hermétiques en plein soleil). Le Civam bio 66 travaille depuis 2015 pour développer des réponses adaptées : des dispositifs de piégeage sont testés afin de suivre au mieux la pression du ravageur en instantané et/ou afin de piéger massivement les insectes pour réduire la pression (méthode a priori insuffisante seule). Les pièges (de formes et de couleurs différentes) contiennent une solution à base de phosphate de di-ammonium et dattractifs alimentaires. Sur les 14 pièges testés en 2017, les plus performants sont les blancs et transparents. Le Civam bio 66 va poursuivre les tests en 2018.
Panique sur le chou
Jérôme JULLIEN, AuteurAltises, mildiou, noctuelle potagère, piérides... Le chou est sensible à toute une série de ravageurs et de maladies, et il est vulnérable aux parasites dès le début de la culture. Il est conseillé d'effectuer une rotation culturale pendant 3 à 4 ans sans brassicacées pour limiter les risques. Les principaux ennemis du chou sont passés en revue et, pour chacun, des conseils spécifiques permettront de mettre en uvre des solutions (piégeage des insectes, des limaces, voiles anti-insectes, purins de plantes, auxiliaires, destruction des chenilles...). D'autres problèmes, moins fréquents mais tout aussi destructeurs, sont évoqués (hernie des crucifères, tenthrède, punaise dorée...).
Poireau : Quelle mouche l'a piqué ?
Manu BUÉ, AuteurLa mouche mineuse du poireau (Phytomyza gymnostoma) est connue comme nuisible en Europe de l'Est depuis la fin des années 1980 et, en France (premiers dégâts signalés en Alsace), depuis fin 2003. Apparue dans les cultures bretonnes depuis environ un an, elle fait l'objet de protocoles d'essais destinés à tester différentes techniques de lutte. La CAB (Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire) et le CDDL49 (Comité Départemental de Développement Légumier du Maine et Loire) ont mis en place un programme sur 3 ans en Pays de la Loire pour approfondir des techniques de protection, proposées notamment par des producteurs : piégeage massif, traitement au Spinosad (insecticide autorisé en AB), taille du haut des feuilles en tout début d'attaque, protection mécanique (talc, argile), application de produit répulsif naturel. Les effets respectifs de ces différentes techniques sont détaillés.
Pomme de terre : Une filière à l'équilibre
Sarah CHOUPAULT, Auteur ; Frédéric HENRY, AuteurLa Bretagne était, en 2015, la 1ère région française productrice de pommes de terre biologiques (463 ha). Cet article propose un focus sur le développement de cette filière et sur ses trois principaux acteurs : Aval Douar Beo (association d'accompagnement regroupant une cinquantaine de producteurs de pommes de terre bio), Payzons Ferme (8 producteurs de plants) et la SCIC Douar Den (collecte et conditionnement). L'article décrit également la conduite technique de la pomme de terre bio, en insistant sur les points de vigilance pour réussir cette culture.
Produire des amandes : Relancer une dynamique !
Anna DUPLEIX, AuteurLa filière amandes biologiques française semble avoir un bel avenir devant elle au vu de la demande, estimée à 1000 tonnes/an (soit 1000 ha irrigués). Toutefois, elle manque encore cruellement de surfaces, de structuration, et les besoins en expérimentation sont importants. En Occitanie, plusieurs rencontres entre professionnels de l'amont et de l'aval commencent à faire bouger les choses : 40 hectares ont été plantés durant l'hiver 2016-2017 dans l'Aude, l'Hérault et les Pyrénées-Orientales, et une demande de création de GIEE est en cours. En matière de ressources génétiques, l'Inra possède une collection de 120 variétés aux caractéristiques différentes et pouvant donc permettre de servir différents débouchés. Concernant la protection des cultures, les principaux ravageurs sont la guêpe de l'amande (Eurytoma amygdali), pouvant entraîner plus de 80 % de pertes, et le champignon Fusicoccum amygdali. Pour 2018, une dérogation permet aux producteurs d'utiliser le spinosad contre la guêpe mais, à terme, d'autres solutions seront nécessaires. Certaines sont en cours d'étude, notamment sur le choix des variétés et les systèmes de culture : élimination des fruits ou rameaux atteints, utilisation de phéromones, etc. Autre défi que la filière doit relever : favoriser l'approvisionnement en porte-greffes et plants greffés.
Puceron cendré du pommier : Tester la défoliation précoce
Frédérique ROSE, AuteurEn arboriculture bio, les pucerons cendrés ne cessent de causer d'importants dégâts. A la station expérimentale de la Pugère (Bouches-du-Rhône), des solutions de lutte alternative sont testées sur pommiers bio. Parmi elles, la défoliation précoce par le chélate de cuivre semble être la plus prometteuse. Les essais depuis 2014 basés sur 2 applications à 2 semaines d'intervalle révèlent une chute anticipée de 1 à 2 mois de 90 % des feuilles, elle-même accélérée quand les températures lors du traitement sont supérieures à 20 degrés. En limitant les pontes sur les arbres lors du vol retour des pucerons cendrés, qui a lieu de fin octobre à fin novembre, la part des arbres touchés au printemps suivant et le nombre de foyers par arbre atteint sont réduits. Les essais montrent une efficacité optimale comparable à celle des insecticides (huile minérale ou Neemazal) pour une défoliation de 75-80 % à la mi-octobre, à condition de la compléter par une défoliation manuelle (que larboriculteur pourrait remplacer par une taille précoce). D'autres conditions s'imposent (ne pas avoir de vergers très vigoureux et posséder des variétés précoces à récolter début octobre) et lutilisation dun produit contenant du cuivre questionne.
Punaise du chou et Cie
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurL'immense famille des punaises (près de 30 000 espèces dans le monde) ne pose guère de problèmes et compte aussi beaucoup d'auxiliaires, dont certains sont très utilisés en lutte biologique. Malgré tout, le chou est victime de deux espèces assez proches : la punaise verte (Eurydema oleraceum) et la punaise rouge ornée du chou (Eurydema ornatum). Elles se trouvent également parfois sur d'autres crucifères et sur les pommes de terre. Leurs larves peuvent infliger d'importants dégâts. Ces punaises ont plusieurs ennemis naturels, mais qui ne sont pas encore disponibles en lutte biologique. Il est possible d'utiliser du savon noir dilué, le plus efficace restant d'enlever manuellement les punaises.
Les taupins d'abord
Céline ZAMBUJO, AuteurLa Chambre d'Agriculture d'Occitanie, en partenariat avec SudExpé, a organisé sa première journée régionale Maraîchage bio. La lutte contre le taupin était au cur des discussions, avec la présentation d'essais sur différentes cultures : asperge, melon et patate douce. Plusieurs méthodes de lutte ont été évaluées : - utilisation d'un champignon formulé sur grains de riz stériles (Met52®) ; - engrais à base d'oligo-éléments issus d'extraits de moutarde pour leur effet répulsif ; - son de moutarde pour son effet répulsif ; - blé et tourteau de ricin pour leur effet attractif. Les principaux résultats, présentés dans cet article, n'ont pas montré de différences significatives entre ces différentes modalités.
Vu par les spécialistes : Lutte biologique prometteuse contre la mouche du melon
Rachel GRAINDORGE, Auteur ; Laurent COSTET, AuteurA La Réunion, neuf espèces de mouches des fruits, dont la mouche du melon, causent des dégâts économiques considérables. Ce ravageur sattaque principalement aux cucurbitacées. Afin denrichir la gamme des méthodes et produits de biocontrôle disponibles, le projet AttractMyFly a pour objectif de mettre au point deux alternatives : lune basée sur lattraction et le piégeage des mouches et lautre sur lutilisation dun champignon entomopathogène ciblant les femelles responsables des dégâts. Pour disséminer ce champignon, les mâles sont attirés par des paraphéromones et contaminés à laide de spores. Ils les transmettent ensuite aux femelles lors de laccouplement. Cette stratégie dautodissémination a été validée pour lune des souches de mouche du melon et un dispositif sur le terrain est en cours de développement. Lautre stratégie, reposant sur le piégeage à laide de kairomones (substances attractives émises par les plantes hôtes attractives des mouches femelles), a également été testée en milieu semi-contrôlé, puis en plein champ dans 13 exploitations. Lefficacité et lattractivité dun mélange de deux kairomones ont pu être validées.
Actes Rencontres Techniques CTIFL-ITAB 2017
La production de fruits biologiques connaît un fort développement en France ces dernières années. Ainsi, en 2015, le verger bio a atteint 16 % de la surface totale du verger français. Les Rencontres Techniques AB Fruits, co-organisées par le CTIFL et lITAB le 9 mars 2017, ont permis de faire le point sur les dernières connaissances scientifiques et techniques qui permettront demain de lever certains verrous au développement de la production de fruits biologiques. Les différentes interventions portent sur : - Évolution du marché des fruits frais en AB : production et consommation en France (Dragana Miladinovic, Interfel) ; - Typologie des consommateurs de Bio dans la cohorte NutriNet-Santé (E. Kesse-Guyot, INRA, CRESS Sorbonne Paris Cité et Bruno Taupier-Letage (ITAB)) ; - Accompagner la création d'une filière pomme pour la transformation bio en Nouvelle-Aquitaine (Séverine Chastaing, CDA 47) ; - Stratégie de fertilisation à la plantation et sur jeune verger bio (B. Gandubert/C. Coureau, CTIFL/La Morinière et M. Millan, CTIFL) ; - Lenherbement du rang comme alternative au travail du sol (Claude-Éric Parveaud, GRAB/ITAB) ; - Gestion du rang de plantation dun jeune verger de pommier en agriculture biologique (Sébastien Ballion, Cefel) ; - Travail du sol : quels outils, pour quels besoins en verger bio ? (Sébastien Cavaignac, Invenio) ; - Situation des usages en arboriculture AB : État davancement des dossiers (Bertrand Bourgouin, DGAL/SDQSPV) ; - Bilan à mi-parcours du Projet Casdar PEPS - Évaluation et optimisation des SDP dans les stratégies de protection phytosanitaire en verger de pommier (Marie-Noëlle Brisset, INRA) ; - Carpocapse, mouche du brou en verger de noyer : quelles alternatives ? (Agnès Verhaeghe, Ctifl) ; - Le campagnol provençal dans les vergers du sud-est de la France (M. Jay et J.M. Ricard, Ctifl, M. Merabet (Stagiaire)) ; - Lintensification de lagriculture biologique, conséquences sur la régulation des phytophages en vergers de pommiers (Gaëlle Marliac, VetAgro-Sup/INRA) ; - Régulation des ravageurs par les araignées dans les vergers (Jean-Michel Ricard, Ctifl).