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Documents disponibles dans cette catégorie (171)


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Arboriculture : Pratiques remarquables du Réseau DEPHY
Cette fiche décrit une combinaison de pratiques mises en place par Claude Vaudaine, un arboriculteur bio basé en Isère et membre du Réseau DEPHY, pour réguler lhoplocampe du pommier en AB. Depuis 2017, cet arboriculteur a recours au piégeage massif pour diminuer le nombre dinsectes adultes au moment de la floraison. Il applique également une macération dail répulsive pour tenir les hoplocampes adultes à lécart du verger. Il lutte également contre les larves dhoplocampe en introduisant des poules dans son verger. Ces dernières grattent le sol et se nourrissent de larves. Il applique aussi des nématodes entomopathogènes sur le sol, qui participent à diminuer les larves dans le sol. Claude Vaudaine espère ainsi : 1 - réduire la pression dhoplocampes ; 2 - ne pas dépasser 10 % de fruits touchés au moment de léclaircissage des pommes ; 3 - limiter le niveau de pression pour lannée suivante. Les schémas de protection, les avantages et les limites de ces différentes pratiques sont présentés. Ces dernières aident également à lutter contre le carpocapse (effet secondaire).
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Gestion des punaises phytophages en cultures maraîchères : Le projet IMPULsE à lheure du bilan
Benjamin GARD, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Henri CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDébuté en 2017, le projet IMPULsE est arrivé à échéance en 2020. Plusieurs méthodes ont été évaluées sur tomate, aubergine et chou pour la gestion des punaises phytophages. Un important travail de caractérisation a également été mené sur les punaises appartenant au genre Lygus et au genre Eurydema, afin de mieux connaître ces ravageurs. A ce stade, en culture de tomate et daubergine sous abri, les résultats les plus intéressants ont été obtenus avec les méthodes de gestion basées sur la protection physique (filets, pièges chromatiques englués) et sur la lutte biologique (auxiliaires parasitoïdes et entomophages, nématodes entomopathogènes). Les méthodes de lutte reposant sur la biodiversité fonctionnelle (utilisation de plantes pièges, telles que le colza) montrent un intérêt pour la gestion de la punaise du chou en plein champ. Ces stratégies restent néanmoins à affiner lors de prochains projets de recherche-développement.
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Management of phytophagous bugs in vegetable crops - Assessment of the IMPULsE project
Benjamin GARD, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Henri CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet IMPULsE a débuté en 2017 et s'est terminé à la fin de lannée 2020. Il a été loccasion dévaluer plusieurs méthodes de gestion des punaises phytophages sur tomate, aubergine et chou. Par ailleurs, un important travail de caractérisation des punaises appartenant aux genres Lygus et Eurydema a été réalisé, afin de mieux connaître ces ravageurs très problématiques. En culture daubergines, le recours à des filets anti-insectes, d'une part, et, d'autre part, à Trissolcus basalis, un insecte auxiliaire parasitoïde, se sont avérés être des méthodes efficaces pour gérer la punaise Nezara viridula. Les filets anti-insectes ont également été efficaces pour contrôler le développement des punaises Lygus. En culture de tomates, l'utilisation de cartes jaunes collantes (pour la détection) et de nématodes entomopathegenis (pour le contrôle) a été une combinaison efficace pour gérer les punaises Nesidiocoris tenuis. Pour la culture du chou en plein champ, les méthodes basées sur la biodiversité fonctionnelle, et plus particulièrement lutilisation de plantes pièges (colza), se sont révélées prometteuses dans la gestion de la punaise Eurydema. Ces différentes stratégies doivent toutefois être affinées dans le cadre de futurs projets.
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Tuta Absoluta : Lennemi public n°1 des tomates
Lucie DROGOU, AuteurTuta absoluta, également connue sous le nom de mineuse de la tomate, peut provoquer dimportants dégâts sur les solanacées (tomate, aubergine, pomme de terre, poivron ). Les larves creusent des galeries dans les feuilles, perforent les fruits (ce qui engendre un déclassement immédiat) et peuvent même atteindre les tiges en cas de forte attaque. Pour lutter contre ce ravageur, la prévention par piégeage (piège delta) ou la surveillance par des observations sont de bons leviers à mobiliser. En culture sous abris, il est possible de recourir à la confusion sexuelle (Isonet T3), afin de saturer latmosphère en phéromones et, ainsi, d'éviter les accouplements et lapparition de larves. La mise en place de mesures prophylactiques sur la culture et sur les abords des parcelles est également essentielle : éliminer les premières feuilles touchées, retirer les fruits « juste piqués », éliminer les plantes hôtes Il est également possible de favoriser les insectes auxiliaires, tels que des punaises prédatrices (Macrolophus pygmaeus qui est favorisée par la présence de soucis). Enfin, en dernier recours, il est possible dutiliser des méthodes curatives (Bacillus thuringiensis, Success4 ).
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Bactericera trigonica, psylle inféodé aux apiacées : Un bioagresseur sous les feux de lactualité
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Peter PRINCE, AuteurLes psylles ont pris une importance nouvelle avec la mise en évidence d'une bactérie qui engendre des maladies et provoque de nombreux dégâts sur apiacées : Candidatus Liberibacter solanacearum (Lso). La biologie de ces insectes, ainsi que les méthodes de prévention contre ce ravageur étaient jusqualors très mal connues. Deux projets, CaLiso et POnTE, ont eu pour objectif de mieux connaître la principale espèce de psylle sur apiacées en France (Bactericera trigonica), ainsi que la bactérie Lso. Les travaux, menés au CTIFL de Lanxade, ont permis de préciser les périodes de vols des psylles, ainsi que les possibilités et les limites du piégeage pour estimer les risques. Ils ont également mis en évidence des différences dattractivité entre les différentes apiacées : la carotte semble être lhôte préférentiel de Bactericera trigonica. Le taux de psylles porteurs de la bactérie a aussi été étudié, il serait de lordre de 10 % (dans les conditions de culture de Lanxade).
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Cohabiter avec la mouche noire du figuier, par quels moyens ?
Margaux ALLIX, AuteurLa conduite des figuiers bio se heurte à un problème technique important : la gestion de la mouche noire du figuier (Silba adipata McAlpine) qui peut causer entre 20 et 80 % de pertes. Cette mouche pond ses ufs sur les figuiers, puis les larves se nourrissent de linflorescence avant de sattaquer au parenchyme de la figue. Son cycle comprend environ six générations par an. En AB, aucun produit nest homologué contre ce ravageur. Seule la prophylaxie, qui consiste à récupérer les figues atteintes puis à les brûler, est possible. Toutefois, l'efficacité de cette technique est controversée. Dès 2015, le CIVAM BIO 66 a mené des essais pour trouver un piège efficace. Ils ont permis didentifier des pièges à base de phosphate diammonique (PDA) dilué à 4 %. En 2017, les essais se sont poursuivis en collaboration avec la société AB7 Innovation qui a proposé plusieurs combinaisons de pièges et dattractifs. Dans cette continuité, le projet FIGUECOSA a été lancé en 2018, afin de tester de nouvelles formulations. Il sest poursuivi en 2019. Actuellement, deux autres pièges semblent prometteurs. Toutefois, il faut améliorer leur sélectivité afin déviter de piéger des insectes non ciblés. Les captures ont également permis de mieux suivre les vols de cette mouche et un travail est en cours avec un entomologiste pour mieux comprendre son cycle de développement.
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Dégâts sur fraises : Des pistes contre Drosophila suzukii
Marion COISNE, AuteurEn Pays de la Loire, face au manque de solutions pour lutter contre Drosophila suzukii en culture de fraisiers, le CDDL (comité départementale de développement légumier) a étudié plus amplement les caractéristiques de ce ravageur afin de mieux le gérer (projet Reproleg 2017-2019). Les moyens de lutte apparus comme les plus intéressants sont la prophylaxie et les filets, mais ces derniers favorisent dautres ravageurs (pucerons, thrips et acariens) et maladies (botrytis) car ils limitent la ventilation. La prophylaxie repose principalement sur laugmentation de la distance entre les plants de fraisiers, le retrait des vrilles et des feuilles en sénescence, lévacuation des déchets en dehors de la parcelle et une récolte au moins tous les deux jours. Des plantes de services ont également été testées (menthe poivrée, ail et coriandre), mais elles nont pas montré de résultats concluants. Des lâchers dauxiliaires (Trichopria drosophilae) ont aussi été effectués, mais il est difficile de conclure sur leur efficacité (ils ont probablement été affectés par un traitement destiné à lutter contre les thrips). Cet article est complété par deux encarts. Lun deux rapporte le témoignage de Sandra et de Matthieu Gilbert, deux maraîchers bio vendéens qui ont été touchés par ce ravageur. Par ailleurs, un autre encart est dédié à la recherche de parasitoïdes pour lutter contre les pucerons des fraisiers. Sur le terrain, il semble que les parasitoïdes naturellement présents soient plus efficaces contre les pucerons que les parasitoïdes d'élevage.
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Lhoplocampe fait monter la pression
Cécile POULAIN, AuteurLhoplocampe est un ravageur en recrudescence, notamment dans les vergers bio du Sud-Est de la France. Il existe quatre espèces dhoplocampes : une sur pommier, une sur poirier et deux sur prunier. Aucun produit de traitement nest homologué contre ce ravageur en AB. Il faut savoir que la biologie de cet insecte complique la recherche car sa présence varie beaucoup dune année à lautre (aussi bien en termes dintensité que de localisation) et personne narrive à élever cet insecte dans des conditions contrôlées. A ce jour, une douzaine dessais ont pourtant été menés pour tenter de gérer ce ravageur. Ces essais ont reposé sur des approches variées : utilisation de nématodes entomopathogènes, piégeages massifs, répulsion par des composés volatils (huiles essentielles), recherche de parasitoïdes, renforcement de la résistance du pommier via des infradoses de fructose, modélisation de lémergence... Ces différents essais sont détaillés tout au long de larticle.
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Hoplocampes en vergers de pruniers dEnte : Une recrudescence prévisible
Maud DELAVAUD, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Rémi MULLER, Auteur ; ET AL., AuteurAujourd'hui, avec les changements de règlementation, plus aucun produit ne permet de réguler lhoplocampe, ni en conventionnel, ni en bio (où c'était déjà le cas avant). Suite à laugmentation des attaques, le service verger du BIP (Bureau Interprofessionnel du Pruneau) a mené des enquêtes en 2018 et 2019 auprès des producteurs de prunes dEnte pour quantifier cette progression. Le nombre de réponses a doublé entre 2018 et 2019, signe de laugmentation des problèmes. Les résultats montrent bel et bien une recrudescence des hoplocampes, non seulement en termes de fréquence (part des surfaces touchées), mais également en termes dincidence économique (pourcentage de dégâts). Ils révèlent également que les producteurs bio sont les plus touchés. Le cycle de développement de ce ravageur est présenté, ainsi que les méthodes de lutte utilisables en bio : mesures prophylactiques (travail du sol) et moyens de lutte curatifs (piégeage).
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Mouche mineuse du poireau : Faucher pour lutter
Marion COISNE, AuteurDes essais ont été menés en Pays de la Loire afin de tester différentes stratégies de lutte contre Phytomyza Gymnostoma, la mouche mineuse du poireau. Ils ont été réalisés de 2017 à 2019, dans le cadre du projet Reproleg, piloté par le CDDL (comité départemental de développement légumier). Pour détecter la présence de cette mouche et enclencher des mesures curatives, il est possible dinstaller des plants de ciboulette (plante très attractive) ou des bols/panneaux jaunes englués. Le spinosad, autorisé contre le thrips, apparaît efficace également contre la mineuse. Linstallation de filets est un autre moyen de lutte efficace, mais elle complique le désherbage, nest pas adaptée à toutes les surfaces et favorise dautres bioagresseurs. Autre moyen testé dans le cadre de ce projet : le fauchage (une à deux fauches réalisées à lautomne, à 15 cm du haut du feuillage). Lobjectif est dempêcher la mineuse de finir son cycle. Les résultats obtenus sont probants. La combinaison dune fauche et dun traitement sest révélée très efficace. En parallèle de cet article, un encart est réservé au témoignage de Jean-Michel Morand, un producteur de légumes de plein champ bio qui a dû faire face à ce ravageur. Un deuxième encart présente une variété population de poireau, nommée Brainois dhiver et développée par Bio Loire Océan.
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Quand le ver est dans la farine
Ursina STEINER, AuteurLes teignes, mites et autres pyrales sont le cauchemar de tous ceux qui travaillent avec, ou conservent, des denrées alimentaires. En bio, il est important deffectuer de la prévention pour éviter leur apparition et dutiliser des traitements curatifs. Dans cet article, deux experts suisses, Bettina Landau (biologiste qui travaille dans une entreprise de désinfection) et Uli Lachmuth (biologiste expert des mites alimentaires), expliquent le cycle de développement de ces ravageurs et apportent des conseils pour mieux les gérer. Le plus important reste la prévention : bien nettoyer les surfaces et les recoins. Il est aussi recommandé deffectuer une séparation spatiale entre les anciennes et les nouvelles marchandises pour minimiser les contaminations. Concernant la détection et les traitements contre les mites alimentaires, les pièges à phéromones sont à utiliser uniquement dans des bâtiments fermés car les mites mâles peuvent parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre des phéromones femelles. Il est également possible de réaliser de la confusion sexuelle en conditions fermées, mais ce produit est assez cher. Autre détail important : la température. Les mites se multiplient très vite entre 25 et 30 °C alors que leur cycle de développement dure deux fois plus longtemps à 18 °C et quelles sont inertes en dessous de 12 °C. Des auxiliaires (ichneumons ou du genre Habrobracon) peuvent également être utilisés, mais leur utilisation présente quelques inconvénients.
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Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques
Les ravageurs peuvent causer dimportantes pertes de rendement et de qualité en culture de plantes aromatiques et médicinales (PAM) biologiques. Léventail des ravageurs à contrôler en PAM est aussi large que lassortiment des espèces cultivées. Pour aider les producteurs biologiques dans leur lutte contre les ravageurs, le FiBL a mis à jour sa fiche technique intitulée "Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques". Celle-ci commence par expliquer les principes de la régulation biologique. Elle présente ensuite les différentes mesures de régulation utilisables en bio : élimination naturelle, filets anti-insectes, piégeage, produits biostimulants, effet push-pull et produits phytosanitaires. Elle propose également une description des principaux ravageurs des PAM (pucerons, cicadelles, chenilles, chrysomélidés, limaces, larves de taupins, vers blancs, larves de tipules, aleurodes, punaises, acariens tétranyques, mouches des fruits et nématodes) et liste les moyens de lutte pour arriver à les contrôler.
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Se protéger de l'hoplocampe du pommier : Les huiles essentielles en test
Marion COISNE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurEn bio, il nexiste pas dinsecticide homologué contre lhoplocampe du pommier. Cependant, même si tel était le cas, ce ravageur est présent lorsque les pollinisateurs sont actifs, ce qui rend la lutte directe par insecticide dautant plus délicate. Dans le cadre du programme européen Api-Tree (2017-2020), porté par lINRA, le Grab a effectué des essais pour évaluer lintérêt de trois huiles essentielles comme répulsifs : celle dachillée millefeuille, une étude canadienne ayant montré son efficacité en 2017, celle dylang-ylang et celle destragon, car elles contiennent respectivement de l'alpha-farnesene et de la beta-ocimene (molécules synthétisées par les pommes déjà affectées par une larve dhoplocampe). En 2018, des tubes diffusant ces huiles essentielles ont été disposés dans des vergers. Aucune différence significative na été observée avec les témoins. En 2019, lhuile essentielle dachillée millefeuille et un mélange dalpha-farnesene et de beta-ocimene ont chacun été associés à une pâte biodégradable et déposés dans les vergers. Là non plus, aucune différence significative na été observée. Le piégeage massif reste le moyen de lutte le plus efficace en bio. Un encart est dailleurs réservé à une étude menée par le Centre de Recherche Agronomique de Wallonie (CRA-W) sur le piégeage massif : faisabilité, pénibilité et rentabilité de la technique.
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Sus à l'ennemi !
Aino ADRIAENS, AuteurAutrefois, les pullulations de campagnols n'étaient pas considérées comme un fléau car leurs prédateurs attitrés - hermines, belettes, rapaces... étaient largement présents dans les haies, bosquets et petits habitats en bordure des parcelles. Le campagnol est devenu la bête noire des jardiniers. Pas de solution miracle en perspective, mais une panoplie de stratégies, de techniques et de "trucs" plus ou moins efficaces, à combiner selon les situations. Sont recensés, dans cet article, les moyens de lutte préférés des jardiniers amateurs qui les ont testés : piégeage, présence d'un chat, plantes répulsives, grillage enterré, vibrations et ultrasons...
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Les avantages du triage : « Un levier contre les adventices et contaminants »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn bio depuis 2010, le GAEC familial de la Ferme de Prie Dieu, dans le Lot-et-Garonne, dispose de 450 ha en grandes cultures. Afin de limiter les interventions culturales, les cultures sont conduites en association. Les débouchés du GAEC en vente directe sont possibles grâce à une installation de triage et de stockage pouvant accueillir jusquà 1000 tonnes. Après récolte, les grains sont dépoussiérés, puis stockés temporairement. Par la suite, un triage efficace (par changement dalvéoles) permet de séparer les grains, mais aussi déliminer des adventices et des contaminants. Un encart est consacré aux attractifs utilisés contre la bruche de la féverole.Des pièges artisanaux reproduisant les odeurs des gousses mais aussi des fleurs sont à lessai à l'INRA avec des premiers résultats encourageants.