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Coûts de production des fourrages et céréales : Conjoncture 2021
Yann BOUCHARD, Auteur ; Eva FICHET, Auteur ; Jean-Christophe VIDAL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce document indique des coûts de production pour différents fourrages, en intégrant l'ensemble des charges nécessaires (hors main-duvre exploitant), de l'implantation de la culture jusqu'au stockage de la récolte. Les charges courantes (intrants, carburant, entretien des matériels, coût des matériels en CUMA et interventions d'ETA...) sont ainsi prises en compte, tout comme les amortissements de matériels. Un temps de travail indicatif est également proposé pour chaque intervention. Ces différents coûts sont détaillés pour les cultures fourragères suivantes : maïs fourrage, méteil immature ensilé, prairie temporaire (enrubannage, ensilage, foin, pâturage), luzerne 4 ans, luzerne 5 ans, prairie permanente (enrubannage, foin, pâturage), dérobée d'été type sorgho, céréales à paille. Ce référentiel a été élaboré à partir de données collectées dans le cadre de suivis de fermes laitières basées dans le Sud du Massif central (suivis effectués par Inosys-Réseaux dÉlevage). Les valeurs indiquées ne sont pas spécifiques à une conduite en agriculture biologique (les prix des intrants sont ceux de l'agriculture conventionnelle), mais les frais de mécanisation peuvent être utilisés comme indicateurs. Par ailleurs, les résultats présentés restent indicatifs.
Impacts of production conditions on goat milk vitamin, carotenoid contents and colour indices
C. LAURENT, Auteur ; H. CAILLAT, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa composition et la variation des composés vitaminiques du lait de chèvre ont été peu étudiées. Or, les vitamines sont des nutriments essentiels pour l'alimentation humaine et ont des rôles fondamentaux pour la santé. 28 exploitations caprines françaises ont été sélectionnées pour étudier ces paramètres. Elles reposent toutes sur : un système d'alimentation basé sur des fourrages (dont le pâturage), des chèvres de race Alpine ou Saanen, et une reproduction saisonnière. Chaque ferme a reçu deux visites (printemps et automne), comprenant une enquête sur les conditions délevage (dont lalimentation) et un échantillonnage du lait. Les vitamines (A, E, B2, B6, B9, B12), les caroténoïdes, ainsi que les indices de couleur ont été quantifiés pour chaque échantillon. Une analyse a ensuite déterminé les pratiques délevage qui modifient ces différents indicateurs dans le lait de chèvre. Le fourrage présent dans la ration est le principal facteur qui impacte ces indicateurs. Le lait des chèvres mangeant de l'herbe fraîche est notamment plus riche en alpha-tocophérol, la principale vitamine E présente dans le lait (+ 64 %), en vitamine B6 (+ 31 %) et a un indice b* (caractérisant la couleur jaune du lait) plus important (+ 12 %) comparé au lait des chèvres consommant des fourrages conservés (ensilage de maïs, enrubannage, foin ou paille). Cependant, ce lait est plus pauvre en vitamine B12, comparé à celui des chèvres nourries à l'ensilage de maïs (- 46 %), et plus pauvre en gamma-tocophérol que celui des chèvres nourries avec des fourrages conservés (- 31 %). Les chèvres Alpines ont produit du lait avec des concentrations en vitamine B2 (+ 18 %) et en folate (+ 14 %) plus élevées que les chèvres Saanen. Le lait des chèvres Saanen est, toutefois, plus riche en lutéine, un caroténoïde (+ 46 %). Les laits de chèvre étaient plus riches en vitamines B2 et B12 et en folates à lautomne qu'au printemps, mais plus pauvres en vitamine B6 (respectivement + 12, + 133, + 15 et - 13 %). Ainsi, les concentrations en vitamines et en caroténoïdes du lait de chèvre, ainsi que les indices de couleur, varient principalement en fonction du fourrage, mais aussi en fonction de la race et de la saison.
Rendements fourragers Bio/Conventionnels de 2014 à 2020
Dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central) et des suivis réalisés par Inosys - Réseaux dÉlevage, les rendements fourragers de fermes en bovins lait du Massif Central ont été analysés et comparés. Sur les 80 fermes suivies, 20 sont en agriculture biologique et 60 en agriculture conventionnelle. Ce tableau présente, pour chacun de ces systèmes (bio et conventionnel), les rendements obtenus de 2014 à 2020 pour : 1 - les prairies (ensilage dherbe première coupe non déprimée, enrubannage dherbe première coupe non déprimée, foin première coupe non déprimée, foin et enrubannage deuxième coupe) ; 2 - des cultures fourragères (ensilage et enrubannage de dérobées récoltées au printemps, ensilage de maïs) ; 3 les céréales autoconsommées sur la ferme. Ces valeurs moyennes ont été obtenues à partir dune importante masse de données (suivi réalisé sur des milliers dhectares), mais elles renferment de grandes variabilités, dues notamment à des contextes pédoclimatiques contrastés au sein du Massif Central. Globalement, les rendements en bio sont moins élevés quen conventionnel. Ces écarts sont dautant plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (- 28 % en moyenne sur sept ans).
"210 000 euros de revenu avec 518 000 litres"
Annick CONTÉ, AuteurDans le Finistère, le GAEC de Kergoat, comptant une SAU de 107.8 ha, a mis en place une stratégie particulière, basée sur une autonome alimentaire complète et un système tout herbe, permettant de dégager 52 000 euros de revenu disponible pour chacun des 4 associés. En agriculture biologique depuis 2017, cette exploitation a connu de fortes mutations depuis le début des années 2000, passant dun système intensif avec maïs à un sytème tout herbe. Le troupeau de 89 vaches (90 % croisées, dont 70 % en trois voies pie-rouge holsteinisée x rouge scandinave x montbéliarde) pâture jour et nuit à partir du 15 mars (pâturage tournant). Le déplacement des animaux est facilité par des chemins bien aménagés et par un boviduc. Lhiver, la ration est basée sur de lenrubannage de haute qualité, autoproduit à partir de prairies temporaires (association ray-grass anglais, trèfle blanc ou violet), fauchées toutes les trois semaines à partir de mai. Le travail, le pâturage et le suivi du troupeau, des rations ou des performances de lexploitation font lobjet dune approche très rigoureuse. Néanmoins, avec des achats limités (paille, sel, plastique pour lenrubannage, carburant), du lait de qualité, un faible taux dendettement (lauto-construction et lautofinancement sont privilégiés), les résultats économiques sont là. A cela, sajoute le choix volontaire de maintenir le chiffre daffaires au seuil du micro-bénéfice agricole. Deux des quatre associés réfléchissent à leur retraite, même sils ne lenvisagent pas avant cinq ans. Quel choix alors pour lexploitation ? Un nouvel associé ? Ou, hypothèse peut-être plus probable, le passage à la monotraite avec mise en place de vaches nourrices ?
Dossier : Récoltes dherbe : il est temps de faire ses choix pour réaliser son stock !
Aude COULOMBEL, AuteurQuel mode de stockage dherbe choisir entre le foin, lenrubannage et lensilage ? Quand les récolter et avec quel matériel ? À quel coût ? Toutes ces questions sont cruciales afin de bien passer la période hivernale. Une coupe manquée ou une qualité de fourrage médiocre peuvent impacter le système de production et coûter cher. Cet article apporte des informations pour obtenir des foins, des enrubannages et des ensilages de bonne qualité : pourcentage de matière sèche optimal, fenêtre météo à viser, conseils pour réaliser le chantier de récolte dans de bonnes conditions et pour maximiser les valeurs alimentaires du fourrage Un tableau fournit également des données chiffrées sur les coûts moyens liés à chaque méthode de conservation (foin, enrubannage et ensilage), afin de pouvoir les comparer. Il est accompagné dune méthodologie pour calculer soi-même les coûts liés à son fourrage, allant de son implantation à sa distribution aux animaux, en passant par la récolte et le stockage. Des conseils sont également donnés par rapport au matériel de fenaison à utiliser : faucheuse conditionneuse à rouleau versus faucheuse conditionneuse à fléau ; andaineur à tapis versus andaineur classique ; dispositif de hachage « rotocut »...
Moins de 300 kg de concentré par chèvre
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurLe GAEC Les caprins de St Martin se situe à la pointe du marais poitevin (Vendée). Christophe et Simon Tardé, les deux associés du GAEC, et Clémence Albert, salariée, élèvent 550 chèvres en bio. Ils sont totalement autonomes pour lalimentation de leur troupeau. Le coût alimentaire sélève à 356 /1000 L. La SAU est composée de 200 ha, dont un quart en surfaces inondables, et le reste sur une plaine argilo-calcaire. Sur leurs 30 ha de prairies temporaires (trèfle-luzerne), 12 ha sont pâturés et le reste est récolté en foin ou en enrubannage (selon la météo). Les concentrés sont également produits sur la ferme : du méteil grain (mélange triticale, pois, féverole, vesce, avoine et épeautre), des céréales à paille, du maïs grain et du soja. Des cultures dérobées sont aussi semées (moha, colza fourrager ou trèfle) et permettent daffourager les chèvres en vert tôt dans la saison (avant qu'elles ne sortent pâturer). Les cultures et les fourrages peuvent être irrigués, ce qui permet aux associés du GAEC de sécuriser les rendements.
"Nous misons sur le foin séché et le pâturage"
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2006 par l'association de trois fermes, le GAEC La Croix Brillet, dans le Maine-et-Loire, en bio depuis 2015, élève 135 vaches PrimHolstein avec une productivité actuellement de 10 500 litres par an et par mère, sans ensilage de maïs et avec lachat de 30 tonnes de soja. Tout est réfléchi pour optimiser la ration, avec une priorité donnée à la qualité de lherbe récoltée et au pâturage, ce dernier étant facilité par un parcellaire très groupé, près des bâtiments. Un séchoir en grange a été installé et amélioré pour disposer dun foin de qualité. Lherbe est fauchée au meilleur stade, quitte à enrubanner si le volume à récolter dépasse les capacités de séchage. La ration est mélangée avec un bol adapté au foin, pour en améliorer lhomogénéité et ainsi limiter les problèmes alimentaires. De lenrubannage de colza fourrager est distribué pour ses qualités nutritives et son appétence, qui booste lingestion. Avec le projet de transformer prochainement 500 000 litres de lait en fromages, le colza sera réduit (risque de donner un goût au fromage). Par ailleurs, du maïs grain humide est ajouté à la ration. En cas dexcédent, il est récolté sec et ajouté au concentré fermier à 18 % de MAT fabriqué sur la ferme. Les vaches reçoivent toute lannée un complément énergétique, même au printemps. Les résultats techniques et économiques sont là, avec un troupeau en bonne santé.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est un éleveur laitier bio basé dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. A la fin du printemps 2021, il présente sa gestion printanière du pâturage (bilan des deuxième et troisième tours de pâturage), ainsi que sa future stratégie en cas dété sec. Son système herbager repose sur du pâturage tournant. Le deuxième tour de pâturage de ses prairies a été réalisé du 14 avril au 28 mai, sur 25 ha (56 vaches étaient au pâturage à ce moment-là), avec un temps de retour à la parcelle de 44 jours. Comme la pousse de lherbe a été timide durant le printemps 2021, cet éleveur a dû utiliser plus de surface que dhabitude pour nourrir ses vaches. Le troisième tour a démarré le 29 mai. Cet éleveur a prévu de faire pâturer seulement 16 à 18 ha à ses 64 vaches durant cette période, de faucher 14 ha de foin début juin, 8 ha denrubanné mi-juin et 17 ha de foin à la fin du mois. Cependant, la repousse est variable selon les parcelles : leau est présente, mais lherbe manque de chaleur pour pousser correctement. Durant lété, il souhaite mettre un maximum de surface à disposition de ses vaches : ¾ du parcellaire en juillet et la totalité en août.
Produire de l'herbe biologique en Bretagne
François PINOT, Auteur ; Elodie BOUDEELE, Auteur ; Olivia TREMBLAY, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SÉVIGNÉ (12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : FRAB BRETAGNE (Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne) | 2021Ce guide technique, réalisé par le réseau GAB-FRAB de Bretagne avec l'appui de ses partenaires, a pour objectif d'aider les agriculteurs et les agricultrices dans leurs choix pour gérer la prairie et le pâturage. Il rassemble les connaissances des équipes techniques, accompagnées des expériences issues des pratiques et des savoir-faire des producteurs biologiques (ce guide recense plus d'une vingtaine de témoignages). Le guide fournit, d'une part, les moyens de comprendre et de mieux maîtriser les systèmes herbagers biologiques, en présentant les techniques et les valeurs communes à tous les éleveurs et éleveuses et, dautre part, il donne un aperçu de la diversité des systèmes. Le guide est composé de 6 parties : 1) Implanter une prairie biologique ; 2) Parcellaire bien organisé, pâturage assuré ; 3) Gérer ses prairies en fonction du contexte de la ferme ; 4) Récolter et stocker un fourrage de qualité ; 5) La prairie, un allié pour son environnement de production ; 6) L'herbe, l'aliment économe par excellence.
10 ans de rendements fourragers comparés Bio/Conventionnels
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle AB Massif Central, les rendements fourragers de fermes biologiques et conventionnelles ont été analysés et comparés sur dix années. Ainsi, de 2008 à 2018, les rendements en ensilage dherbe, en enrubannage, en foin (1ère coupe et 2ème coupe), en céréales dautomne, en dérobées fourragères dautomne et en maïs ensilage ont été relevés dans 23 élevages laitiers bio et dans 49 élevages laitiers conventionnels basés dans le Massif Central. Les rendements moyens obtenus au cours de ces dix années montrent qu'ils sont plus faibles en bio (- 6 % à - 27 % selon les fourrages). Cette différence est en grande partie expliquée par un manque dazote en sortie dhiver pour les fourrages bio, et plus particulièrement pour les prairies fauchées de manière précoce et les céréales à paille. Suite à ces analyses, deux leviers ont été identifiés pour garantir lautonomie fourragère des exploitations bio : améliorer la fertilité azotée et maintenir une flore des prairies toujours en état.
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Guy Rugemer Les Jardins de Paillis (63)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Guy Rugemer, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), installé dans le Puy-de-Dôme depuis 2015, qui met en place des alternatives à lutilisation de tourbe (plus précisément de terreau confectionné à base de tourbe) et de paillage plastique. Afin de ne pas acheter de terreau, Guy Rugemer confectionne son propre support de culture à base de déchets verts compostés quil fabrique lui-même : il laisse des tas de déchets verts (issus de déchèterie) se dégrader durant deux à quatre ans, avant de les tamiser pour obtenir un substrat assez fin. Cette méthode requiert de lanticipation. Du point de vue de la gestion des adventices, il a recours à des paillages organiques pour limiter son utilisation de plastique. Les paillages organiques sont constitués dune première couche (3 cm) de broyat de déchets verts légèrement décomposés et dune seconde couche (15 cm) à base de paille, de foin ou denrubannage.
Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
Récolte des fourrages : Que penser de la diversité ?
Ronan LOMBARD, AuteurRégis Desaize est éleveur en Ille-et-Vilaine. Initialement, il élevait des vaches laitières en agriculture conventionnelle. En mai 2017, il a fait le choix de changer de production et délever des chèvres laitières. Après avoir mis en place et validé son nouveau système de production, il a décidé de passer en bio. Sa conversion à lagriculture biologique lui a demandé de revoir son système fourrager et dadapter, en conséquence, son organisation du travail. Il sest alors tourné vers la Cuma la Romantique pour récolter ses fourrages (foin et enrubannage). Régis Desaize était déjà adhérent à cette Cuma, mais il ne lavait jamais sollicitée pour réaliser ce genre de travaux. Inclure un adhérent au système de production différent (la production caprine est marginale sur ce territoire) a demandé des adaptations à la section fourrage de la Cuma et a apporté une certaine complémentarité (les chèvres ont besoin de fourrages de qualité mais plus fibreux, souvent récoltés plus tard). Dans ce dossier, Régis Desaize et Cyrille Redouté, chef déquipe à la Cuma la Romantique, expliquent comment l'éleveur sest intégré à la section fourrage, ainsi que lorganisation du travail mise en place pour sadapter aux spécificités de lélevage caprin.
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
Dossier : Elever des porcs bio dans le Grand Est
Julia SICARD, Auteur ; Danaé GIRARD, AuteurLa région Grand Est comptait, fin 2018, 50 ateliers porcins biologiques, dont 80 % de diversification. 50% des éleveurs engraisseurs ont un outil de transformation à la ferme, les élevages en filière longue étant plus rares. Cependant, un point dactualité inquiète, en particulier les éleveurs bio de plein air : la présence de cas de Peste Porcine Africaine en Belgique. Or, les risques de propagation sont importants avec la forte population de sangliers présente sur le territoire français. Pour nombre dacteurs, les mesures de prévention prises en France ne semblent pas adaptées, ne prenant notamment pas en compte les spécificités de lAB ou du plein air. Au final, en cas dépidémie, cela risque damener un coup darrêt pour lélevage porcin de plein air. Ce dossier sachève par un zoom technique sur lalimentation des porcs bio, avec notamment des retours de la recherche et déleveurs sur lutilisation de fourrages dans la ration, sous forme denrubannage par exemple, ou encore de pâturage.
Lenrubannage en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Bertrand BLUET, Auteur ; Coline BOSSIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Lenrubannage reste très peu utilisé par les éleveurs caprins alors quil présente de nombreux avantages : meilleure valorisation des premières coupes qui ne répondent pas forcément aux exigences des chèvres lorsquelles sont récoltées sous forme de foin, plus grande facilité de récolte en automne, diminution des pertes en valeur alimentaire Toutefois, ce mode de conservation par voie humide (en milieu anaérobie et acide) augmente les risques liés à une mauvaise conservation. Ce guide technique, consacré à lutilisation denrubannage dans les élevages caprins, commence par dépeindre les intérêts et les limites de ce type de fourrage. Il apporte également des conseils techniques pour produire un enrubannage de qualité et pour mieux le valoriser dans les rations. Des témoignages déleveurs qui lutilisent et le valorisent de diverses manières sont également présentés. Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Les données sont issues dessais réalisés à la Ferme des Âges (Lycée agricole de Châteauroux) et de suivis technico-économiques dans les fermes INOSYS Réseaux dÉlevage. Le guide a également bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap et du programme Herbe et Fourrages.
OK-Net EcoFeed : Fiches pratiques
Marleen Elise VAN DER HEIDE, Auteur ; Jan VÆRUM NØRGAARD, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019 et 2020Le projet européen OK-Net EcoFeed (Organic Knowledge Network on Monogastric Animal Feed, 2018-2020) avait pour objectif d'aider les éleveurs bio et les fabricants daliments à tendre vers une alimentation des porcs et des volailles bio basée uniquement sur des matières premières biologiques. Un réseau de partenaires européens sest donc formé pour travailler sur ce sujet. Lun des partenaires était français : lITAB. Au cours du projet, différentes fiches pratiques ont été rédigées en anglais sur des leviers permettant de tendre vers une alimentation 100 % biologique. Afin daugmenter leur accessibilité pour les éleveurs, les techniciens et les conseillers francophones, lITAB a traduit quelques fiches en français. Certaines concernent à la fois les porcs et les volailles : 1 - Tourteau de germes de maïs ; 2 - Utilisation de la chaleur résiduelle des méthaniseurs pour sécher les légumineuses fourragères ; 3 - La moule, matière première pour lalimentation des porcs et pondeuses. Dautres portent uniquement sur lalimentation des porcins : 4 - Distribution de fourrages aux porcs ; 5 - Alimentation des porcs en engraissement avec de lensilage dherbe ; 6 - Pâturage des porcs élevés en plein-air ; 7 - Des glands pour engraisser des porcs élevés en plein-air ; 8 - Recommandations pour l'utilisation du soja en élevage porcin ; 9 - Les algues marines comme complément alimentaire. Et dautres sont spécifiques à lalimentation des volailles : 10 - Stratégies d'alimentation des poulets de chair ; 11 - Recommandations pour l'utilisation d'aliments à base de soja pour la production de volailles ; 12 - Digestibilité des nutriments chez la volaille.
De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
Voyage d'études : Réduction du travail du sol et couverts végétaux en Alsace et en Allemagne
Pauline BONHOMME, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurComme chaque année, lARDAB et le BTM ont organisé un voyage détudes pour les maraîchers bio du Rhône et de la Loire. En 2019, il sest tenu en Alsace et en Allemagne, avec pour thématique la réduction du travail du sol. Six fermes ont été visitées. Un retour est effectué sur deux dentre elles. Les jardins du Pflixbourg, du Lycée agricole des sillons de Haute Alsace, comparent, pour la cinquième année, trois systèmes de production (essai SEFERsol) : un système de référence, un système maximisant lutilisation dengrais verts (en planches permanentes) et un système basé sur la conservation du sol (également en planches permanentes). Si les modalités engrais verts et conservation du sol étaient moins productives les premières années, elles rejoignent maintenant la productivité du modèle de référence. Sur le plan agronomique, la MO a été augmentée de 3 à 4,5 % dans la modalité conservation du sol, et aucune faim dazote na été détectée. Autre visite : la ferme Piluweri basée à Mulheim (Allemagne). Créée il y a 25 ans, elle et cultive, en biodynamie, 40 ha en plein champ et 1 ha sous serre. Plusieurs facteurs ont poussé les associés à supprimer le labour en 2015. Depuis, ils ont fait évoluer leurs pratiques, et emploient notamment des engrais verts. Autre point intéressant, ils nutilisent plus de paillage plastique sous tunnel, mais un mulch denrubannage : la fermentation limite la germination des adventices et il se dégrade plus vite quun mulch frais.
Dossier spécial Elevage herbivore & monogastrique : Porc Bio : Du nouveau !
Fabrice ROCHE, AuteurAprès un net engouement dans les années 90, l'élevage de porcs bio en plein air intégral a décliné, en lien notamment avec des conditions de travail parfois difficiles. Comment alors faire évoluer lélevage plein air qui présente de forts intérêts comme un investissement limité, une autonomie plus forte et le respect dun fondamental en AB, le lien au sol ? Développer la pâture ou la part des fourrages dans lalimentation des porcs peut être une première réponse. Des projets ont montré la faisabilité et lintérêt du pâturage tournant pour lélevage des truies (expérimentation de 2 ans sur la ferme des Trinottières - Projet SECALIBIO) ou encore de la distribution denrubannage de luzerne dans les rations hivernales de porcs charcutiers (sur la station INRA de Rouillé-Lusignan Projet Porganic). Dans ces deux expérimentations, la consommation de concentrés a diminué sans pénaliser de façon significative les performances des animaux. Autre piste de travail : les logements des porcs en plein air. David Doulcet, éleveur du Limousin, en plein air intégral, élève sur 30 ha un troupeau de 32 truies avec la mise en place de cabanes mobiles. Celles-ci sont réfléchies pour offrir de bonnes conditions de vie aux animaux (liberté de mouvement, respect du comportement grégaire...), de meilleures performances (ex. truies nourries à l'intérieur pour un meilleur indice de consommation), un coût limité au maximum (isolation pour réduire le coût du chauffage..) et de bonnes conditions de travail (abreuvement à lextérieur pour favoriser lobservation des animaux, des hauteurs suffisantes sous plafond pour le confort de léleveur ou encore des couloirs modulables permettant de stocker jusquà une semaine de nourriture, doù moins de déplacements). Autant dexemples de pratiques à développer pour produire plus de porcs bio tout en étant en cohérence avec les pratiques de lAB.
Guide technique des mélanges fourragers à base de céréales à paille et de légumineuses
A. LEGENDRE, Auteur ; Julien BOUFFARTIGUE, Auteur ; Didier DELEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : AFPF (Association Française pour la Production Fourragère) | 2018Ce guide, publié par lAFPF, traite uniquement des mélanges de céréales à paille et de légumineuses à destination de fourrages. Les associations avec des céréales tropicales (telles que le sorgho ou le maïs) et les cultures semées pour être récoltées en grain ne sont pas traitées. Les thèmes suivants sont abordés : les intérêts et les limites des méteils dans un système fourrager ; lintégration dun méteil dans une rotation ; le choix des espèces qui le composent et quelques règles de composition ; la conduite de la culture, de limplantation à la conservation (en ensilage ou enrubannage) ; les valeurs alimentaires des méteils avec des exemples de rations, ainsi que des données économiques. De nombreux tableaux synthétiques apportent des compléments techniques.
« Notre site a été construit au centre du parcellaire »
Franck MECHEKOUR, AuteurLe GAEC des Collines et Prairies en Ille-et-Vilaine repose sur le pâturage. Avec son troupeau de 90 vaches laitières conduit en AB et ses 110 ha de SAU, il est quasiment autonome (92 % dautonomie fourragère). Jean-Yves Lerétif a fait le choix, dès les années 2000, dun système très pâturant. En intégrant un groupe herbe animé par la Chambre dAgriculture, il s'est rend compte que sa production par vache était supérieure à la moyenne, mais quil nétait pas efficace économiquement. Depuis, il cherche à produire un maximum de lait avec de lherbe pâturée. En 2016, son fils Étienne sinstalle et lexploitation se convertit au bio. La recherche dautonomie monte alors dun cran. En même temps, une opportunité de reprendre 30 ha accolés à 10 ha de lexploitation se présente. Elle permettrait dobtenir 40 ha accessibles aux vaches (50 ares/vache) mais il faudrait reconstruire un nouveau site à deux kilomètres de lancien. Les deux associés optent pour cette solution et investissent 522 000 pour construire le nouveau site, dont 50 000 de subvention PCAE. En 2017, le troupeau est 100 % au pâturage davril à mi-juillet, avec un complément quotidiennement de 1 à 2 kg densilage de maïs épis ou de céréales. Lorsque les vaches ne pâturent pas, lensilage de maïs ou dherbe ainsi que lenrubannage complètent la ration. La première année de conversion sest soldée par une baisse du niveau de production denviron 600 L/vache. En 2018, les conditions difficiles du printemps ont bouleversé leur plan : ils nont pas pu débrayer certaines parcelles pour la fauche. Toutefois, ces deux associés restent confiants sur la viabilité de leur système pâturant une fois ces années de transition effectuées.
Rendements fourragers Bio/Conventionnels extraits des suivis Diapason en bovin lait de 2008 à 2016
Les rendements des prairies et des cultures fourragères bio et conventionnelles, issus des suivis DIAPASON Bovin lait entre 2008 et 2016, sont présentés sous forme d'une moyenne pour la zone Auvergne-Rhône-Alpes et pour l'Aveyron. Lannée fourragère 2016 était globalement favorable. Les écarts de rendements entre bio et conventionnel sont plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (-25 % en moyenne pour les bio sur 8 ans). Un écart de seulement 13 % en 3 ans est noté entre le maïs ensilage bio et le maïs ensilage conventionnel (de 2014 à 2016).
Pur ou en association : Le trèfle violet est plus facile à réussir que la luzerne
Emeline BIGNON, AuteurLe trèfle violet, associé à une graminée (généralement le ray-grass), peut être plus intéressant en ensilage ou enrubannage que la luzerne. Les avantages de cette culture sont présentés : rendement élevé et stable (9 à 12 tMS), valeur alimentaire (plus équilibrée que la luzerne, avec plus dénergie), facilité à être ensilé (pas dinhibiteur du pH), bonne repousse avec des pluies régulières ; et les inconvénients : pérennité moyenne, sensibilité à la sècheresse, difficulté de fanage. Pour le pâturage, le trèfle violet peut être associé à une graminée pour limiter le piétinement et la météorisation. Litinéraire technique réalisé au Gaec des Genetets (vaches laitières en conventionnel), dans le Calvados, est abordé. Par ailleurs, un essai est mené dans le Finistère sur lintérêt de réaliser des fauches précoces et rapprochées sur une prairie de ray-grass hybride et trèfle violet, afin de savoir si cela impacte la productivité annuelle, améliore la valeur alimentaire du fourrage et lévolution du trèfle dans le temps. Les premiers résultats, de 2014 et 2015, sont présentés. Les rendements ne sont pas impactés par des fauches précoces et rapprochées, mais cela améliore la qualité du fourrage, en UF (+15%) et MAT (+40%).
Qualité des fourrages, campagne 2016
Fanny DUMET, AuteurDes opérations "analyses de fourrages" ont été, comme chaque année, proposées aux éleveurs limousins, en lien avec le Programme Herbe et Fourrages en Limousin. En 2016, 900 échantillons ont ainsi été collectés et analysés par une méthode infra-rouge qui permet un traitement rapide pour un coût réduit. L'objectif est d'accompagner les éleveurs dans la définition d'une alimentation cohérente dans leur élevage. Après une description des caractéristiques (climat, précipitations) de la campagne 2016, les résultats des analyses sont présentés pour les ensilages, les enrubannages et les foins.
La valeur alimentaire des fourrages à base dherbe en Lorraine. Zoom sur la campagne 2016 chez les adhérents de la coopérative Optival
Les résultats économiques des exploitations délevage sont fortement dépendants de la gestion et de la qualité des rations des animaux. Il est donc nécessaire de bien évaluer la valeur alimentaire des fourrages récoltés. La coopérative Optival propose à ses éleveurs adhérents deffectuer des analyses de fourrages ; elles sont rassemblées dans une base de données et analysées dans cet article. La coopérative Optival est localisée en Lorraine ; 800 de ses exploitations laitières (dont certaines sont en bio) bénéficient dun accompagnement technique. Les analyses de fourrages effectuées dans ce cadre depuis 2012 montrent limportance des variations interannuelles. Les résultats de 2016, année défavorable, sont analysés de façon plus approfondie : les prairies temporaires et avec trèfle blanc ont de meilleures valeurs MAT que les prairies naturelles ; la date dexploitation a eu un effet prépondérant en 1ère coupe (récoltes souvent plus tardives en raison de la météo, conduisant à des MAT variant de 90 à 140 g MAT/kg MS). Cette hétérogénéité de qualité (MAT et UFL) des ensilages et enrubannages, marquée en 2016, représente une incertitude pour les éleveurs laitiers.
Intérêt des légumineuses fourragères pâturées ou récoltées dans l'alimentation des vaches laitières en France
B. ROUILLÉ, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères sont très présentes dans les systèmes bovins laitiers en France. Leurs valeurs nutritionnelles élevées, notamment en protéines, permettent de s'affranchir de tout ou partie des protéines importées. Différents modes complémentaires de valorisation existent, du pâturage à différents types de récolte, permettant une souplesse d'utilisation. Les performances laitières des vaches consommant des légumineuses fourragères sont le plus souvent équivalentes voire supérieures à celles qui n'en consomment pas. L'intérêt nutritionnel et les modalités d'utilisation (dans différents types de régimes) de la luzerne, du trèfle blanc et du trèfle violet en élevage bovin laitier sont présentés.
Quoi de neuf en matière de récolte et conservation des légumineuses fourragères ?
A. UIJTTEWAAL, Auteur ; S. CHAPUIS, Auteur ; G. CROCQ, Auteur ; ET AL., AuteurL'évolution récente des matériels, technologies et connaissances au service de la qualité des récoltes et de la conservation des légumineuses fourragères est retracée. L'accroissement des largeurs de travail des outils de fenaison et les faucheuses - conditionneuses à épandage large permettent d'intervenir plus facilement en réduisant les risques de pertes (respiration, lessivage, jus au silo, protéolyse). L'évolution des capacités des matériels soulève quelques points de vigilance propres aux légumineuses : la sensibilité des légumineuses aux pertes mécaniques lors de la fenaison et, pour l'ensilage, la compaction au silo malgré l'augmentation de débit des machines de récolte. En enrubannage, l'évolution des matériels offre des opportunités pour assurer la qualité des fourrages mais l'intégrité du film plastique reste un enjeu crucial.
Aux antipodes : De l'herbe au menu des chèvres néo-zélandaises
Anthony POUPLIN, AuteurDans l'Île du nord de la Nouvelle Zélande, bassin de production bovin lait important, la spéculation foncière, des prix fluctuants et l'endettement croissant des exploitants font que certains éleveurs se ré-orientent vers la production de lait de chèvre, dont le prix est trois plus élevé que celui du lait de vache. C'est le cas de l'élevage de 620 chèvres présenté ici, qui associe un atelier bovins lait en bio et un atelier caprins (non bio, sauf pour le fourrage). Les chèvres produisent en moyenne plus de 1000 litres de lait sur 10 mois de production annuelle, avec moins de 500 g de concentrés. Le climat doux de la région, proche de celui de la Bretagne, favorise la pousse de l'herbe. La maîtrise des prairies est essentielle et les chèvres sont nourries à base d'enrubannage et d'affouragement en vert. La ration est ajustée en permanence pour limiter les refus, ces derniers étant moindres pour l'herbe fraîche. Les refus sont consommés par le troupeau bovin. Tout est optimisé sur l'exploitation, de la gestion des prairies à l'eau récupérée des toits, en passant par la gestion de l'équipe.
Dossier De bons fourrages pour limiter les concentrés
Damien HARDY, Auteur ; Yves LEFRILEUX, Auteur ; Julia CHEMARIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte d'augmentation du prix des aliments concentrés, la valorisation des fourrages permet de maîtriser le coût alimentaire en production laitière caprine. Le réseau d'éleveurs et de techniciens caprins de Poitou-Charentes et des éleveurs de Rhône-Alpes présentent des points importants pour réussir la production herbagère : choix des espèces, précocité de la première coupe, stades de récolte, matériel (faucheuse-conditionneuse), analyse de fourrages, séchage en grange, accessibilité et sécurité du stockage. Des pistes pour économiser les concentrés et maximiser l'ingestion des fourrages sont avancées : allotement, augmentation des distributions, respect d'une densité d'animaux pour faciliter l'accès à l'auge et à l'eau sans perturber les chèvres qui ruminent. Des témoignages montrent l'importance du pâturage, avec l'exemple d'un élevage biologique dont la ration est composée à 75% d'herbe. Le coût alimentaire est moindre, au prix d'une réduction de la productivité et d'une adaptation des prairies. Par exemple, le ray grass italien n'est pas adapté au pâturage des chèvres, contrairement à la luzerne.
Dossier : Le grand retour des légumineuses
Bernard GRIFFOUL, AuteurDe plus en plus d'éleveurs, notamment ovins, cherchent à accroître leur autonomie alimentaire, en particulier en protéines. Les légumineuses peuvent répondre à ce besoin et leur culture progresse dans les élevages. Ce dossier fait le point sur les avantages, mais aussi sur certains points d'alerte relatifs à deux légumineuses, la luzerne et le trèfle violet. Ces deux espèces peuvent répondre aux besoins de tous les animaux, même ceux aux besoins importants, amenant à une réduction sensible de la consommation de compléments. Pâturés ou consommés sous forme de foin ou d'enrubanné, luzerne et trèfle violet permettent une bonne production laitière ou encore d'aider à finir les agneaux tout en allégeant les coûts. Néanmoins, la luzerne demande certaines précautions pour s'assurer une bonne récolte et donc une bonne qualité de fourrage. Comme le montre un des deux témoignages d'éleveurs repris ici, l'utilisation du séchage en grange peut présenter des atouts intéressants. Ainsi, la luzerne, récoltée alors qu'elle n'est pas totalement sèche, garde mieux ses feuilles. De plus, cet éleveur peut faire jusqu'à cinq coupes sur ses luzernières, tous les 28 jours, pour obtenir un foin avec des tiges fines, d'où une meilleure consommation par la suite. Le second témoignage présente le cas d'un élevage ovin où le trèfle violet est privilégié, mais où le recours au foin de luzerne permet de pallier les périodes déficitaires de fin d'été.
Luzerne enrubannée en complément du blé pour l'engraissement des jeunes bovins
Alain GUILLAUME, Auteur ; Daniel LE PICHON, Auteur ; Didier BASTIEN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). L'autonomie protéique est un enjeu de la pérennité des élevages bovins viande en production de jeunes bovins. Trois essais ont été réalisés en Bretagne, qui ont permis d'évaluer l'intérêt de l'apport de luzerne enrubannée comme seul complément azoté dans une ration à base de blé. Pour les races Limousine et Charolaise, les rations avec luzerne ou soja sont comparées grâce aux critères techniques classiques tels que le Gain moyen quotidien, le poids vif en fin d'engraissement, les critères de qualité de carcasse, la consommation journalière d'aliments, ainsi que leurs caractéristiques nutritionnelles. Les résultats montrent que les performances d'engraissement issues des rations à base de luzerne et de tourteau de soja sont comparables, avec des caractéristiques de carcasses identiques.
Valorisation de l'herbe par des truies plein-air
Stefan JURJANZ, Auteur ; Antoine ROINSARD, AuteurEn élevage biologique, les truies sont généralement logées en plein-air. Ainsi, elles ont accès à l'herbe semée comme ressource fourragère. Même si cette ressource est consommée dans des proportions non-négligeables, une partie reste non-valorisée. Ainsi, la ferme expérimentale des Trinottières a mené des essais sur la valorisation de ce fourrage par les élevages porcins, et ce, afin de répondre à deux questions : - Quelle est la capacité d'ingestion d'herbe des truies en lactation ? ; - Quelle est la valorisation de l'enrubannage d'herbe par des truies en gestation ? Les résultats de ces essais sont présentés dans cet article. L'ingestion d'herbe est relativement variable en fonction de la qualité du couvert, ce qui implique de maintenir un couvert de qualité suffisante pour limiter l'ingestion de sol, qui peut contenir certains polluants. Concernant la valorisation de l'herbe en enrubannage par des truies, cela est possible à hauteur de 10 % en remplacement de l'aliment complet et sans pénaliser les performances et le bien-être animal.
Viser l'autonomie alimentaire en engraissement de jeunes bovins par l'introduction d'enrubannage d'herbe de qualité
Alexis FERARD, Auteur ; Matthieu COUFFIGNAL, Auteur ; Yannick CAREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). La plupart des rations de jeunes bovins sont basées sur l'ensilage de maïs ou des rations sèches à base de céréales. Dans une perspective d'autonomie alimentaire, l'introduction d'herbe enrubannée dans des rations sèches ou à base de maïs ensilage a été testée dans les stations expérimentales de la Jaillère (Loire-Atlantique) et des Bordes (Indre). Les impacts zootechniques et économiques de l'introduction de 24 à 42 % d'enrubannage dans les rations ont été évalués pour les conjonctures 2010/2011 et 2012/2013. Les auteurs concluent que l'introduction d'enrubannage dans les rations maïs permet une économie de 90 à 180 kg de tourteau par jeune bovin, mais également une économie de blé dans le cas des rations sèches, tout en maintenant le niveau de rémunération des éleveurs.
Le point technique élevage : Pratiques alimentaires en allaitantes : Gérer ses objectifs et ses contraintes
Madeg JOIN-LAMBERT, AuteurLa production de viande bovine par les éleveurs allaitants, en élevage biologique, nécessite de nourrir les animaux au plus près de leurs besoins, mais aussi très souvent en travaillant sur le coût des rations. Au sein des éleveurs allaitants bio, différentes pratiques coexistent. Elles sont directement liées à leurs objectifs et aux contraintes des fermes. Quatre éleveurs allaitants du Morbihan ont été interrogés : Denis Lucas (Muzillac (56), zone séchante) et Fabien Tigeot (Bohal (56), zone séchante) ont fait le choix de faire de la vente directe de veaux sous la mère en élevant des vaches limousines ; Bernard Mounier (Pluméliau (56), zone intermédiaire) et Daniel Bronsard (Loyat (56), zone séchante) vendent les mâles en broutards qui ne peuvent généralement pas être valorisés en filière biologique. Présentation de leurs pratiques d'élevage : Conduite au pâturage et choix de vêlage ; La finition des animaux à l'herbe ; Du foin et de l'enrubannage au bâtiment ; Ensilage ou enrubannage de méteil ; La finition au bâtiment. Un tableau présente les avantages et les inconvénients de la vente de veaux sous la mère, de broutards, de bufs.
Récolter l'herbe au meilleur stade
François LERAY, AuteurKees Zuurbier est éleveur de vaches laitières, dans les Côtes-d'Armor. La gestion de ses prairies est axée sur la recherche de qualité et non pas de quantité. Pour cela, il se concentre sur deux points de vigilance : ne jamais récolter plus de 2,5 à 3,5 t MS/ha par coupe et viser 40 à 45 % de matière sèche pour l'ensilage et l'enrubannage, taux favorable à une bonne fermentation lactique. L'objectif est d'atteindre ce taux de matière sèche le plus vite possible au champ pour éviter que l'herbe perde de sa valeur. Les rendements annuels sont estimés à 7 tMS/ha en pâturage et à 11 tMS/ha en fauche. Pendant l'hiver, il ouvre deux silos de qualités différentes en même temps afin d'équilibrer la ration de ses vaches laitières. En encart, Jean-Pierre Guernion, lui aussi éleveur, apporte son regard sur la gestion des fourrages de Kees Zuurbier.
L'évolution technologique du matériel de récolte au service de la qualité du fourrage prairial conservé
S. LANG, Auteur ; JM. CHRIST, Auteur ; A. BORNERT, AuteurDans FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011) / p. 143-151 (9)Depuis les années 80, les constructeurs de machines de récolte du fourrage ont mis les nouvelles technologies au service de la qualité du fourrage. Les moyens mis en oeuvre pour préserver cette qualité aux diverses étapes de la récolte (fauche, fanage, andainage, pressage, enrubannage) sont précisés dans l'article. Au-delà de l'intervention au bon stade de récolte des plantes herbagères, l'enjeu principal est de réduire le temps entre fauche et stockage. Pour ce faire, l'innovation s'est concentrée sur des machines accroissant le débit de chantier et sur des techniques qui accélèrent le séchage du fourrage au champ. La notion de préservation du fourrage se décline déjà au champ : les pertes mécaniques, effeuillage et brisure, sont évitées par du matériel qui intervient en douceur. Les nombreuses possibilités de réglages du matériel, souvent insuffisamment valorisées par les agriculteurs, permettent d'adapter chaque étape aux conditions de la parcelle comme aux conditions météorologiques.
De la fauche au stockage : évaluer le coût d'une chaîne de récolte de l'herbe
P. LEPEE, AuteurDans FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011) / p. 137-141 (5)Pour réduire les coûts de production ou avant d'investir dans des équipements de récolte, il est nécessaire de pouvoir évaluer les coûts de récolte des fourrages des différents types de chantier. Les données recueillies dans la Creuse fournissent des éléments de réflexion intéressants. Plusieurs chaînes de récolte de l'herbe sont décrites et comparées : l'ensilage avec automotrice ou autochargeuse et l'enrubannage monoballe ou en boudin (pour les fauches précoces), ainsi que le foin en balles rondes. L'agriculteur choisit en fonction des rations et des besoins en fourrage du troupeau, de la main d'oeuvre et des matériels disponibles sur l'exploitation et du système de distribution. Le coût, de la fauche au stockage, varie suivant la chaîne de récolte, son prix d'achat, le nombre d'interventions pour arriver au stockage, le volume d'activité pour amortir le matériel. Les coûts varient de moins de 200 /ha (foin et ensilage en coupe fine) à 250 /ha (enrubannage). L'évaluation du coût du chantier est intéressante pour comparer les chaînes entre elles et pour évaluer le prix de revient d'une ration.