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La métha au régime 100 % végétal
Nathalie TIERS, AuteurDans lIndre, deux céréaliers ont investi cinq millions deuros pour un projet de méthaniseur. Éric Bergougnan, lun des deux associés de la SAS Méthavert, est à la tête dune exploitation céréalière conventionnelle de 390 ha, gérés depuis 16 ans dans un assolement collectif de 3 300 ha avec douze autres exploitants. Lassolement est principalement basé sur du blé, de lorge, du colza, du tournesol, du maïs et de la lentille. En 2015, Éric a commencé à sintéresser à la méthanisation avec Vincent Guérin. Lobjectif est de pouvoir diversifier leurs rotations pour utiliser des leviers agronomiques supplémentaires, notamment avec des cultures intermédiaires quils pourront valoriser en biogaz. Le méthaniseur sera alimenté par 600 ha de Cive (Cultures intermédiaires à vocation énergétique) cultivées par ces deux agriculteurs ou achetées à des voisins. Le contrat de vente du gaz garantit un prix fixe durant 15 ans, ce qui permettra dassurer une rémunération constante aux agriculteurs qui alimenteront le méthaniseur. Par ailleurs, deux emplois seront créés pour pouvoir absorber la surcharge de travail.
Un projet de 3 600 kW aux mains de 110 agriculteurs
Annick CONTÉ, AuteurEn Mayenne, lunité de méthanisation Agrimaine, composée dun bâtiment de stockage sous atmosphère contrôlée et de deux méthaniseurs de 12 000 m3, est en train de se construire. Le projet représente un investissement de 25 millions deuros. Deux moteurs produiront 30 000 MWh/an (ce qui équivaut aux besoins de 200 personnes), tandis que la chaleur produite alimentera une fromagerie de Lactalis. SAS Agrimaine traitera 120 000 tonnes de biomasse, dont 95 000 tonnes de fumier, 8 000 m3 de lisier, seulement 12 000 tonnes de CIVE (Culture Intermédiaire à Vocation Energétique), ainsi que des sous-produits dopportunité. Dans un rayon de 25 km, 110 exploitations en polyculture-élevage (60 à 70 vaches et 80 à 100 ha) sont investies dans ce projet. Il a été porté par Laurent Taupin et Patrick Forêt, deux agriculteurs qui voyaient en la méthanisation une solution davenir, mais dont les exploitations ne permettaient pas davoir des volumes de biomasse suffisants pour la mettre en place. Ils ont eu alors lidée dune méthanisation collective à côté dune fromagerie puisque cette dernière a un besoin régulier en chaleur. Cette dernière a accepté à condition que la méthanisation couvre un tiers de ses besoins. Cest ce qui a dimensionné Agrimaine. Avant de pouvoir commencer la construction, les 110 agriculteurs ont rencontré de nombreuses difficultés. Après de nombreux rebondissement, SAS Agrimaine voit le jour grâce à laide dun fond dinvestissement dont les agriculteurs restent majoritaires dans la détention du capital.
Bandes lignocellulosiques : Lutter contre l'érosion en produisant de la biomasse
Marion VANDENBULCKE, AuteurLes bandes lignocellulosiques (BLC) sont des cultures pérennes de saule ou de miscanthus à très fort rendement. Elles luttent contre l'érosion et diminuent les ruissellements, protègent la ressource en eau et favorisent la biodiversité. Ces productions sont dites énergétiques car elles produisent une biomasse valorisable en combustible. La Chambre d'agriculture de Seine-Maritime et un groupe d'agriculteurs développent cette pratique et souhaitent structurer une filière locale. Après une phase expérimentale (2011-2013) ayant donné de bons résultats techniques, la Chambre se lance dans une extension du projet (2015-2018) pour atteindre 35 ha de BLC avec une quarantaine d'agriculteurs. Reste encore à déterminer les données économiques car les filières sont à construire (approvisionnement de chaudières, agrocarburant...).
Agrocarburants : Un gouffre pour la balance commerciale française
Patrick SADONES, AuteurPatrick Sadones, paysan en Seine Maritime et spécialiste des agrocarburants, démonte dans cet article le mythe des cultures énergétiques qui favoriseraient la balance commerciale française. Grâce à trois exemples, issus d'études du bureau Bio intelligence service, il montre comment : l'incorporation de 7% d'éthanol en 2012 ferait perdre 460 millions d'euros à notre balance commerciale ; l'incorporation d'esters méthyliques d'acides gras en fera perdre 1,7 milliard par rapport au gasoil pur ; et comment il faudrait que le baril monte à 200 dollars pour que l'éthanol de betterave soit rentable.
Courrier : Agrocarburants... et agrocarburants !
Claude GALIBERT, AuteurLe responsable de la CUMA (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) départementale Énergie innovation de l'Aveyron dénonce l'amalgame souvent fait entre la filière agroindustrielle des agrocarburants et celle, courte, de l'huile végétale pure. Il témoigne de son parcours : éleveur de volaille, il réussit, grâce à la Cuma départementale, à triturer sept tonnes de colza et 2,5 tonnes de graines de tournesol pour obtenir des tourteaux fermiers, économisant au passage l'achat de quatre tonnes de tourteaux de soja. L'huile obtenue est à son tour utilisée en huile végétale pure (HVP) dans le tracteur. Économie : 3 000 litres de fioul par an, et donc une autonomie énergétique accrue au niveau de la ferme. La distinction entre les deux filières d'agrocarburants est donc indispensable.
Cultiver et valoriser le miscanthus
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes contraintes réglementaires agri-environnementales étant de plus en plus fortes autour des captages d'eau potable, cinq producteurs de céréales en Eure-et-Loir ont décidé d'implanter une culture à zéro intrant (après les deux premières années) : le miscanthus. Si, au départ, cette culture avait été choisie pour fournir du combustible à un projet de chaufferie collective de Chateauneuf en Thymerais, ce débouché n'a finalement pas été retenu, faute d'une adaptation de la chaudière au miscanthus. Du coup, les agriculteurs ont commercialisé cette plante comme paillage horticole et litière pour animaux (équidés et volailles) ; et ont également lancé des tests pour transformer ces cultures en granulés pour la combustion dans des chaudières adaptées. 225 des 250 tonnes produites sur les 20 ha semés ont été commercialisées en 2012. Pour en savoir plus : http://www.miscanplus.com/. Cette opération fait partie des Trophées 2012 de l'innovation en groupe, organisés par la FNGDA, TRAME et les Chambres d'agriculture.
Danemark : Ringøkbing : vers l'autonomie énergétique grâce au biogaz
Valérie BORRONI, Auteur ; Nathalie VIARD, Auteur70 installations de biodigesteurs en France, dispersées ; 7000 installations en Allemagne, en réseau ; et un objectif de 100% d'énergies renouvelables dans la commune de Ringøkbing, pour 2020 (côte ouest du Danemark). Le défi dans cette commune danoise est en passe d'être relevé, puisque la première tranche de cinq unités de méthanisation (1500 UGB pour 5 millions de m3 de méthane) sera mise en service au printemps 2013. A terme, la production devra atteindre 100 millions de m3 de méthane/an pour remplacer l'ensemble du gaz naturel qui était utilisé. 60 unités de méthanisation sont prévues (50% lisier, 50% culture énergétique), pour 5% des surfaces agricoles réservées aux cultures énergétiques, et restitution totale des effluents aux exploitations agricoles. L'avantage de cette concentration est de permettre ensuite la circulation du biogaz dans un réseau basse pression enterré, sur lequel pourront venir se greffer de nouveaux agriculteurs. Un stockage du biogaz excédentaire pourrait se faire soit dans des poches de gaz, soit sous forme d'ensilage avant méthanisation. Investissement total : 104 millions d'euros, récupérés en seulement 12 ans. Une société mixte ad hoc a été créée (agriculteurs à 25%, Chambres de commerce à 25% et collectivités à 50%).
Enerbiom : contexte et enjeux du projet ENERgie-BIOMasse (Dossier : Production agricole durable de biomasse énergie : quelles alternatives pour quelles filières ?)
Annick SAMYN, Auteur ; Didier STILMANT, AuteurLa revue de mars consacre un important dossier central (24 pages) à la production agricole durable de biomasse énergie. Les deux premières pages de ce dossier situent le contexte et les enjeux du projet ENERBIOM (énergie-biomasse) dont il est question dans le dossier. Ce projet porte sur la grande région autour du Luxembourg qui comprend, outre ce pays, les régions de Wallonie, Rhénanie, Sarre et Lorraine. Objectif : détecter le potentiel des principales cultures énergétiques connues en fonction des zones agroécologiques de cette région. Dix espèces ont été testées, avec des itinéraires techniques allant de l'intensif (engrais) à « l'extensif » (engrais organique et désherbage mécanique). L'Europe finance le projet via le programme FEDER (projet Interreg), car elle souhaite parvenir à son objectif : couvrir 20% de ses besoins énergétiques par des sources renouvelables d'ici à 2020. Durant quatre années (2008-2012), deux outils ont été mis au point. Le premier (SigEnerbiom) permet d'identifier les zones de production les plus propices pour les différentes espèces envisagées. Le second, ENVINECO, établit les performances environnementales (émission de gaz à effet de serre), énergétiques et économiques des différents itinéraires phytotechniques testés dans le cadre du projet. Au-delà de ces deux pages de contexte et enjeux, une présentation détaillée des expérimentations et des outils est fournie dans le reste de ce dossier (notamment la présentation de SigEnerbiom et Envineco).
La méthanisation agricole, une usine à gaz ? (Dossier : Agriculture et gaz à effet de serre)
Mickaël CORREIA, AuteurTransformer les déchets organiques en énergie et en engrais, tout en réduisant les gaz à effet de serre ? C'est le tour de force de la méthanisation qui, à partir de ces matières premières fermentées, produit du biogaz, essentiellement composé de méthane. Ce dernier est utilisé soit directement à la ferme, soit réinjecté dans le réseau de gaz de ville (processus autorisé depuis fin 2011). Néanmoins, des difficultés existent (fort investissement de départ, pratiques d'épandage non adaptées à risque...), ainsi que des dérives industrielles : 1750 bovins dans la Somme, dont les déjections seraient les matières premières, et le lait, seulement un sous-produit ! En Allemagne, 530 000 hectares de cultures de betterave et de maïs servent à alimenter les biodigesteurs (car leur potentiel « méthanogène » est très supérieur à celui des fumiers).
Traité d'agroécologie : Pour une agriculture naturelle (2ème édition)
Face aux défis actuels et à venir, pourquoi et comment généraliser une pratique agricole naturelle productive ? Est-il possible de nourrir une population toujours plus nombreuse en consommant moins d'énergie fossile et en polluant moins ? Joseph Pousset propose aux acteurs de la production agricole de développer une observation attentive de la nature qui "sait" depuis longtemps "produire" de manière durable. Son raisonnement rencontre de l'écho chez nombre de producteurs, car il s'appuie à la fois sur une expertise scientifique reconnue, une sensibilité à la nature et un souci humaniste constant. L'ouvrage approfondit la relation de l'agriculteur avec la nature qu'il "travaille", tout en proposant des clés pour restaurer et mettre en uvre la fertilité naturelle des sols, pour notre avenir et celui de la planète. Il propose également de redécouvrir les grandes voies incontournables de la pratique agricole tout en protégeant les cultures sans les polluer. Ainsi, ce guide peut permettre de produire du blé avec peu d'intrants, de comprendre les bases d'un élevage naturel ou de cultiver son potager. Enfin, ce traité d'agroécologie permet de comprendre comment nourrir la planète en respectant l'homme et la nature, aujourd'hui et demain.
Afterres2050 : Scénario d'utilisation des terres agricoles et forestières pour satisfaire les besoins en alimentation, en énergie, en matériaux, et réduire les Gaz à effet de serre
Solagro publie, avec le soutien de la Fondation Charles Léopold Mayer, un rapport sur un scénario d'utilisation des terres agricoles et forestières pour 2050. Ce scénario a été conçu en s'appuyant sur le modèle MoSUT et à l'aide de l'outil Climagri qui permet d'évaluer l'impact en matière d'émission de gaz à effet de serre. Les résultats montrent qu'une répartition avec 50% des terres en agriculture biologique et 50% en agriculture intégrée permettrait de nourrir les Français et d'exporter des matières premières, aux conditions que l'alimentation humaine soit plus riche en céréales et fruits et légumes et moins riche en viande, sucre et lait ; que les sols soient utilisés par plusieurs productions par campagne (associations végétales, agroforesterie...) et que le cheptel soit réduit. Le modèle permet également de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre. Le scénario proposé permet de réduire d'un facteur 2 ces émissions. Le rapport présente un graphique sur l'évolution qui serait nécessaire par rapport à la proportion de protéines animales dans l'alimentation des Français entre 2010 et 2050. Le changement de pratiques en 2050 devrait entraîner un changement de l'utilisation des terres. Le rapport présente la future utilisation des terres agricoles et les utilisations possibles pour celles libérées par les changements de pratiques.
Evaluer le potentiel de cultures biomasse des exploitations
Emeline DEFOSSEZ, Auteur ; Marie-Laure SAVOURE, Auteur ; Olivier SCHEURER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Chambre d'agriculture de Picardie gère le projet Optabiom, dont l'objectif est de contribuer à la construction d'approvisionnements durables en biomasse (pailles de céréales, miscanthus, switchgrass, anas de lin...) pour alimenter différentes installations (chaudières, chaufferies...). Ce projet nécessite d'évaluer le potentiel de production de cultures dédiées, ce qui a nécessité en amont la confection d'une typologie des exploitations agricoles, notamment en fonction des différentes conditions pédoclimatiques. C'est cette démarche de typologie qui est relatée dans l'article, avec quelques exemples de résultats qui confrontent les besoins de chaufferies avec les potentiels des cultures.
La méthanisation : au profit des agrimanagers ou des territoires ?
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurInstinctivement, on serait plutôt pour le biogaz, comme solution alternative pour produire de l'énergie à partir de déchets Mais à y regarder de plus près, grâce entre autres à cet article, on constate que plusieurs problèmes se posent, notamment en Bretagne. En effet, l'installation de digesteurs de biogaz pour éliminer les lisiers excédentaires ne serait-elle pas une caution aux agrandissements des porcheries bretonnes ? Par ailleurs, si l'on observe ce qui se passe en Allemagne, avec 5000 digesteurs (contre 3 en Bretagne), on constate que les agriculteurs sont obligés de cultiver du maïs spécialement pour enrichir le lisier en carbone, faute de quoi la transformation en biogaz ne s'effectue pas correctement. Dès lors, comme pour les agrocarburants, la question se pose de la légitimité des aides agricoles de la PAC pour produire de l'énergie, alors que près d'un milliard de personnes souffrent de la faim Enfin, l'énergie fossile (tracteurs) nécessaire pour produire ces compléments carbonés sera à peine compensée par la production du biogaz en résultant René Louail, paysan breton, appelle à une réflexion approfondie sur l'avenir de l'agriculture bretonne en général, et le développement de biodigesteurs en particulier.
Afrique : terre(s) de toutes les convoitises : Ampleur et conséquences de l'accaparement des terres pour produire des agrocarburants : Rapport Les Amis de la Terre Afrique et Les Amis de la Terre Europe
Le continent africain est de plus en plus souvent perçu comme une réserve de terres agricoles et de ressources naturelles pour le reste du monde. Dans toute l'Afrique, des Etats et des firmes privées s'approprient des terrains pour y faire pousser des récoltes destinées à répondre à une demande croissante en aliments et carburants émanant principalement de pays d'autres continents. Les agrocarburants - la culture à grande échelle de plantes utilisées pour produire des carburants liquides - sont présentés par certains comme l'atout miracle qui va sauver l'Afrique. Les partisans des agrocarburants soutiennent qu'en produire aidera à résoudre la crise économique qui frappe nombre de pays en développement..., laissant des interrogations sans réponse (quel intérêt à produire des agrocarburants pour les pays en développement ou pour les pays industrialisés ? Les agrocarburants augmenteront-ils vraiment le nombre d'emplois ? Résoudront-ils le problème de l'insécurité alimentaire ? ...). L'étude examine l'expansion de la production d'agrocarburants en Afrique et met en évidence les problèmes sociaux, économiques, sanitaires et environnementaux rencontrés. Le document est organisé comme suit : - Résumé et recommandations ; - Carte montrant l'accaparement des terres ; - 1. Introduction ; - 2. Que se passe-t-il vraiment ? ; - 3. Qui est impliqué et pourquoi ? ; - 4. Les cultures ; - 5. Les répercussions ; - 6. Conclusions.
Bourgogne et Franche-Comté : Le boom des cultures énergétiques
Charles-Henri POUZET, AuteurLes cultures énergétiques, aujourd'hui en développement, sont à l'origine de nombreux projets. La Chambre d'agriculture de Bourgogne a présenté à ses agriculteurs le créneau économique que représente la culture de miscanthus, malgré la concurrence encore forte des énergies fossiles. Le switchgrass est également concerné et ces deux cultures vont être implantées sur 400 ha dans cette région en 2010. Le principal débouché est la production de chaleur par l'utilisation de biocombustibles (granulés déshydratés) ou par la méthanisation. Certains agriculteurs se sont déjà engagés pour 15 ans à des prix de 70 /tonne. Autre biomasse destinée à la combustion, les taillis à très courte rotation (TTCR) devraient permettre de couvrir 3 % des besoins d'une future centrale électrique de 30 MW dans le Jura.