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SEMIS SOUS COUVERT |
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Travail simplifié et couverts broyés et mulchés : « Technique aboutie »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé à Lannes dans le Lot et Garonne, Daniel Ligneau conduit son exploitation de grandes cultures bio en travail simplifié, depuis presque 10 ans. Il décrit son itinéraire technique. Après un mélange céréalier ou méteil, il implante, début octobre, un couvert (féverole/avoine noire/pois fourrager). Au préalable, un travail superficiel du sol est effectué, via quelques passages de déchaumeur ou cultivateur à pattes doie, et 20 m3/ha de compost de fumier de vaches et poulets sont apportés. En fin dhiver, le couvert est broyé et mulché à 5-10 cm afin de fournir de lazote et de la biomasse au sol. Une tonne par hectare dengrais organique est apportée, puis un semis de soja ou de maïs est effectué un mois après le broyage du couvert. Le maïs est irrigué durant lété. Depuis 5 ans, Daniel Ligneau mène des essais de semis direct sous couvert avec du maïs et du soja irrigué. Le couvert est le même, soja et maïs sont implantés avec un semoir Sola Prosem après roulage du couvert, puis les inter-rangs sont roulés à nouveau après semis. La réussite de la technique est inégale et labsence de travail du sol engage le rendement des cultures suivantes. En 2018, le rendement de maïs était de 25 q/ha, contre 50 en travail simplifié. Sur soja, la différence était plus faible avec un rendement de 32 q/ha, contre 36. Daniel Ligneau affirme que les racines dun couvert ne remplaceront jamais le travail du sol.
Choix des fourrages complémentaires et optimisation du fonctionnement du système d'exploitation
Bénédicte BLIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des ressources fourragères est un des leviers pour améliorer lautonomie fourragère des exploitations. Dans cet article, trois contributions illustrent la diversité des initiatives émanant du Développement autour de ces fourrages complémentaires (méteils, cultures dérobées...). 1) Un outil en ligne daide à la décision a été créé pour aider les éleveurs à choisir les types de fourrages complémentaires à implanter selon le type de sol et l'aléa climatique. 2) En Pays-de-la-Loire, en raison de la sécheresse estivale, limplantation des prairies peut se pratiquer soit en début dautomne, sous couvert dune association céréales-protéagineux dhiver (semis en deux passages) qui sera ensilée au printemps (CerPro), surtout en cas d'espèces prairiales d'implantation lente, soit sursemée au printemps dans le CerPro. Le semis simultané d'automne favorise la productivité du CerPro, la qualité dimplantation et la production de la prairie en première année. La biomasse cumulée produite sur les deux premières années est supérieure de 45 % à celle de la prairie implantée sans couvert (témoin). 3) Enfin, la solution de couverts permanents à vocation fourragère a été explorée par des éleveurs bretons. Du trèfle violet a été implanté (semis simultané) sous couvert de colza graine. Après la récolte du colza, une coupe denrubannage de la légumineuse peut être effectuée en début dautomne (généralement 2 t MS si l'été n'a pas été trop sec) ; ensuite, le semis direct d'une nouvelle culture sous couvert vivant est possible. La qualité dimplantation est déterminante pour la réussite de cette formule qui ne pénalise pas les résultats économiques.
Essais semis direct en Agriculture Biologique
En 2018, la Chambre dAgriculture des Landes a mené un essai comparatif de semis sous couvert vs TCS en binage, en maïs et soja biologiques. Lobjectif était de mesurer leffet sur le rendement et sur le contrôle des adventices entre un semis direct sous couverts (SDSC) et une Technique Culturale Simplifiée (TCS) avec binage. Les résultats montrent quun couvert à 25 kg/ha de trèfle incarnat associé à 100 kg de seigle fourrager permet de contrôler les adventices du maïs. Le rendement est évalué à 9 q/ha en moins pour du maïs SDSC par rapport à la modalité TCS et binage, mais la première solution reste économiquement intéressante. Pour le soja, les rendements 26 % plus élevés en SDSC quavec une TCS biné montrent lintérêt du seigle fourrager pour la maîtrise des adventices. La couverture du sol semble loption la plus économique pour le soja. Les essais variétaux de maïs en agriculture biologique indiquent que la variété influence fortement le rendement (de 78 à 117 q/ha) avec les meilleurs potentiels obtenus pour les variétés Dolton et P9911.
Fiches Leviers : Pour développer l'autonomie en élevages bovins biologiques
Amandine GUIMAS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Aurélie BELLEIL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet Casdar Optialibio, piloté par l'Institut de lÉlevage et associant divers partenaires du développement, de la recherche et de l'enseignement, a développé divers outils visant à optimiser l'autonomie et la résistance aux aléas climatiques des systèmes alimentaires en élevage de bovins biologiques. Parmi ces outils, un jeu de fiches présentant différents leviers actionnables par éleveurs a été construit. Il compte huit fiches techniques et quatre fiches-liens qui renvoient vers d'autres ressources existantes. Les leviers présentés sont : - introduire de la chicorée dans les prairies multi-espèces à pâturer ; - introduire du colza fourrager en interculture ; - semer des prairies sous couvert de protéagineux ensilés ; - les associations céréales et protéagineux récoltées en grain ; - produire du lait sans concentrés ; - sélectionner par croisements pour adapter son troupeau à la ressource en herbe ; - intérêt des prairies à flore variée ; - adapter la période de vêlage à la ressource en herbe ; - conduire des cultures à double fin ou à double production ; - entretenir ses prairies (à flore variée) ; - exploiter des prairies à flore variée ; - gestion du pâturage.
Gérer l'enherbement en agriculture de conservation des sols
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn mai 2018, dans le Loir-et-Cher, l'APAD (Association pour la Promotion d'une Agriculture Durable) a organisé une journée technique consacrée à la gestion de l'enherbement en agriculture de conservation des sols. En réunissant chercheurs, techniciens et agriculteurs, l'objectif était de favoriser les échanges et, ainsi, de mutualiser les bonnes pratiques. Quatre des sujets abordés sont repris dans cet article. Tout d'abord, Bruno Chauvel, chercheur en Bourgogne, estime que la gestion des adventices devrait s'établir en fonction des services positifs et négatifs fournis. La seconde intervention a apporté un regard critique sur les connaissances actuelles et les perspectives de recherche concernant la nuisibilité des adventices dans un contexte d'agriculture de conservation. La troisième intervention a présenté le concept de cultures allélopathiques comme alternative au désherbage chimique. Il s'agit de cultures qui produisent des composés phytotoxiques qui limitent notamment la poussée des adventices. Enfin, la dernière intervention concernait le semis direct de cultures de printemps sous couvert végétal roulé, et la complexité de son application en AB.
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
Implanter des prairies sous couvert : Pourquoi et Comment
Alexis BILLIEN, AuteurLa phase d'implantation d'une prairie est essentielle pour la pérennité de celle-ci. Cependant, les conditions de plus en plus sèches en fin d'été demandent une technicité accrue de la part des agriculteurs. Le semis sous couvert apparaît comme l'une des solutions pour assurer la bonne installation de la prairie : le salissement et l'érosion sont limités, la production d'herbe est plus précoce, et la récolte du couvert fournit un fourrage supplémentaire. Deux éleveurs bretons ont testé, à l'automne 2017, l'implantation de prairies à flore variée sous couvert de méteils à ensiler. Jean-Marie Gaigeot, éleveur bio en Ille-et-Vilaine, a récolté entre 6 et 7 t/ha d'ensilage de méteil mi-mai 2018, et a pu commencer l'exploitation de sa prairie par une fauche en juin et un pâturage léger en juillet. Christophe et Charlotte Mellier, en Ille-et-Vilaine également, ont récolté 7 t/ha de méteil en ensilage juste après le 15 mai. Après cela, la prairie est très bien partie et a été fauchée début juillet. Pour eux, la priorité est donnée au bon développement de la prairie. La récolte du couvert reste un bonus.
Intérêts technico-économiques des dérobées avant maïs (Ray-grass-trèfles et méteils)
Interview d'Anaïs MASSE (AGRIAL) sur son intervention aux Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Le réseau Intensification fourragère (éleveurs laitiers de lOuest de la France) vise à tester des techniques innovantes chez les agriculteurs du réseau. Une des problématiques soulevées était le manque de références sur les dérobées (RGI - trèfles ou méteils) et limpact sur le maïs qui sensuit. Lobjectif était davoir des données économiques et des coûts de production, afin de mettre en évidence les points de vigilance. Par la suite, ils se sont tournés vers la mise en place de méteils, en même temps quune prairie, à lautomne. Des observations sont aussi en cours sur le maïs épis.
La place des céréales et du maïs dans les fermes de réseau délevage en agriculture biologique en bovin lait
Jean-Pierre MONIER, AuteurDans le cadre des suivis des réseaux d'élevage bovins lait biologiques et conventionnels avec l'Institut de l'Élevage et les Chambres d'agriculture, une étude comparative des systèmes AB et conventionnels dans 3 zones de montagne a été menée sur 4 ans (2012-2015). L'observation de la place des céréales et du maïs met en évidence des stratégies d'adaptation mises en place dans les fermes bio. Les principaux résultats de l'étude sont présentés : place et rendement des prairies multi-espèces et des prairies permanentes, recours au semis sous couvert et pratiques agronomiques associées, rotations, surface en maïs.
Reine Mathilde : Bilan de 8 ans d'essais : 2011 à 2018 : 8 thématiques pour améliorer l'autonomie alimentaire des élevages en AB
Ce document présente des résultats issus des 8 dernières années (2010-2014, puis 2015-2018) du projet Reine Mathilde, qui avait pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. Les huit thématiques choisies concernent l'autonomie alimentaire : - Associations riches en protéagineux en grains ; - Associations riches en protéagineux à ensiler ; - Associations lupin + céréales ; - Les mélanges prairiaux à récolter ; - Les mélanges prairiaux à pâturer ; - Associations maïs + plantes compagnes ; - Céréales, maïs et protéagineux cultivés en pur ; - Semis de prairies sous couvert de cultures annuelles. Pour chacune des thématiques traitées, une synthèse des essais est présentée et des conseils sont donnés pour une mise en uvre d'actions adaptées à la situation et aux objectifs de l'éleveur.
Screening de couverts végétaux pour une utilisation en couverts couchés
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Chloé ROCHAT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2018Limplantation de cultures sous couvert présente de nombreux avantages. Dans ce domaine, contrairement aux grandes cultures, très peu de références sont disponibles en maraîchage. Dans le cadre du projet COPREAU (COuverts végétaux pour Préserver la Ressource en EAU), le GRAB a effectué une sélection de différents couverts végétaux destinés à une utilisation maraîchère. Il a pour cela évalué le développement, la « couchabilité » et le potentiel de repousses de huit couverts différents : avoine ; blé-maïs ; avoine-féverole ; seigle-pois ; féverole-trèfle incarnat ; avoine-pois-vesce-moutarde ; seigle-féverole-trèfle dAlexandrie ; triticale-pois-phacélie. Ces couverts ont été semés le 27 mars 2018, à la volée, avec un enfouissement superficiel à laide dune herse rotative et dun rouleau. Ils se sont globalement bien développés même si les semis se sont avérés hétérogènes. Ils ont été couchés au rouleau Faca le 26 juin, puis broyés et enfouis le 4 septembre. Globalement, les différents couverts testés ont donné satisfaction avec des espèces et des doses adaptées. Le temps laissé à la réalisation de leur cycle de culture (trois mois, de fin mars à fin juin), est à la fois adéquat pour leur développement et correspond à une période dinterculture en maraîchage de plein champ (notamment pour les choux et les poireaux). Les biomasses obtenues sont par contre hétérogènes et la destruction aurait pu être anticipée pour certains couverts.
Sécuriser l'implantation des prairies
Cyrielle DELISLE, AuteurDes conditions climatiques défavorables peuvent empêcher ou gêner l'implantation de prairies en fin d'été ou en fin d'hiver. Dans ce cas, une implantation sous couvert de culture d'hiver - céréale ou association céréale(s)-protéagineux - peut être une solution intéressante. Entre 2011 et 2015, la Chambre régionale d'agriculture des Pays-de-la-Loire a conduit des essais sur cette technique, en agricultures biologique et conventionnelle. Les semis de la prairie et de la céréale ou de l'association peuvent se faire simultanément (le même jour mais en deux passages) ou de manière décalée dans le temps (à l'automne pour la céréale puis en fin d'hiver pour la prairie). Pour les semis simultanés, les résultats sont satisfaisants : les prairies se sont bien implantées ; l'impact sur le rendement fourrager de la céréale ou de l'association est nul ou positif, ou le rendement a été compensé par celui de la prairie ; l'impact sur le rendement en grains de la céréale ou de l'association varie de 0 à -30 %. Pour un résultat optimal, certaines conditions sont à respecter en ce qui concerne les dates et les conditions de semis, les espèces implantées et les densités de semis.
Semis de prairies de printemps
Pauline USSON, AuteurDans les systèmes herbagers bretons, le semis de prairies au printemps n'est pas la pratique la plus courante. Pourtant, un semis de printemps entraîne généralement moins de pertes qu'à l'automne, à condition d'appliquer quelques conseils présentés dans cet article : - semer sous couvert (d'avoine ou d'orge de printemps afin de mieux concurrencer les adventices au démarrage) ; - semer à la volée pour limiter la concurrence entre plantes semées tout en limitant le salissement ; - bien choisir les espèces à implanter.
Soja dans du blé de printemps : "un demi-échec"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2016, le GAEC bio de Neuvelle, en Côte-d'Or, a expérimenté le semis de soja dans du blé de printemps. L'objectif était d'effectuer une récolte et demie dans la même année, soit 25 q/ha de soja, comme en culture pure, auxquels s'ajouterait une demi-récolte de blé. Frédéric Rossignol présente l'itinéraire technique de l'essai (variétés, dates, doses et écartements de semis...), en indiquant la difficulté de semer le soja exactement au milieu des rangs de blé, même avec un guidage par RTK du semoir semi-porté. Normalement, la récolte du blé se fait en premier, mais, suite aux aléas climatiques de l'année (printemps humide et froid), le soja a dépassé le blé. Ils ont pu être récoltés simultanément à la mi-septembre, avec un rendement global de 25 q/ha, composé à 80 % de soja et 20 % de blé.
"Le sol et l'herbe sont les moteurs de notre système"
Emeline BIGNON, AuteurDans le Finistère, les deux associés du Gaec de Roz-Avel, Jean-Hervé Caugant et son fils Matthieu, élèvent 116 vaches laitières à 6500 L lait/an. Initialement basée sur un système intensif, l'exploitation s'est tournée vers l'agroécologie en 1992 et s'est ensuite convertie à l'agriculture biologique en 1998, avec comme priorités le sol et l'herbe. 130 des 184 ha sont cultivés en prairies à flore variée, composées d'une dizaine d'espèces différentes adaptées à l'utilisation prévue des prairies (pâture, fauche, mixte). Implantées pour une durée de sept à huit ans en moyenne, ces prairies sont semées au printemps sous couvert d'avoine, bénéficiant ainsi de l'effet nettoyant de cette céréale, de sa racine pivotante qui structure le sol, et de l'ombre qu'elle procure. Trois années de cultures entrent généralement en rotation avec les prairies, dont du sarrasin ou une crucifère pour leurs propriétés antinématodes et antirumex, mais aussi du méteil, des mélanges céréaliers ou encore du maïs grain humide. Autres petites particularités techniques du Gaec présentées en encart : la pratique du topping, qui consiste à faucher un paddock quelques heures avant d'y faire entrer le troupeau, et le séchage du foin en bottes.