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Dossier : Résilience des systèmes grandes cultures bio : Résultats des essais visant à réduire la dépendance aux intrants
Pauline BOGE, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurEn 2022, Bio en Grand Est a lancé une étude sur la résilience des systèmes de grandes cultures biologiques, notamment en visant une moindre dépendance aux intrants. Les résultats de plusieurs essais, réalisés en 2022 et/ou en 2023 par Probiolor et/ou par Bio en Champagne Crayeuse, sont présentés. Un premier essai a permis de comparer les bénéfices de plusieurs engrais sur du blé de printemps : fientes de volailles, vinasses, bouchons, guano d'insectes et digestats liquides. Pour chacun, différentes doses ont également été testées. L'un des principaux résultats de l'essai est qu'apporter des doses élevées n'est pas pertinent : ces doses n'apportent pas de plus-values significatives. Un second essai s'est intéressé aux bactéries fixatrices d'azote, avec des apports de Blue N, un biofertilisant contenant de telles bactéries, en complément de la vinasse sur blé tendre d'hiver. Par ailleurs, Bio en Grand Est a mis en place un observatoire des couverts végétaux, dans l'objectif de produire des références. La structure régionale est aussi à l'initiative d'une enquête, réalisée en partenariat avec l'ARDEAR Grand Est, sur la fertilité des sols et en lien avec les pratiques et les ressentis des agriculteurs. Des fiches "Retours d’expériences" en seront tirées. Enfin, dans le cadre de la démarche 4pour1000 lancée par des scientifiques, Charles-Henri Martin, agriculteur dans la Marne, va mettre en place différents leviers pour favoriser le stockage de carbone sur l'une de ses parcelles en rotation céréalière. Une première analyse de sols a été réalisée en mai 2022, une seconde le sera en mai 2025.
Lauréats et nominés (1) du concours Sival Innovation 2024
BIOFIL, AuteurLes lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2024, dont les produits sont intéressants pour la bio, sont présentés. Variétés nouvelles, contrôle des adventices, protection des végétaux, matériel agricole, irrigation... sont au programme. Tonik est une variété de pomme rouge, développée par Dalival SAS. Gradictive est une pomme développée par Gradilis, spécifiquement pour la bio. HREZ est une collection de variétés de tomates résistantes au ToBRFV, développée par Enza Zaden. Gautier Semences produit la gamme Frutastic, des courgettes hautement parthénocarpiques. Cartesio est un chou romanesco de couleur blanche, développé par Syngenta. De Ruiter propose Ferreira, une tomate avec résistance intermédiaire au ToBRFV et à l’oïdium. EF Polymer est un polymère biodégradable produit à partir de déchets biologiques, qui, en poudre ou en granules, améliore la capacité de rétention de l’eau et la fertilité du sol. PraliGel Flo est un gel organique contenant deux biostimulants, utilisé sur les racines lors des plantations en racine nue. Agrobio France produit Powerfood 3.0, un aliment destiné aux auxiliaires de culture prédateurs en maraîchage. Actibosca est un biostimulant des plantes ligneuses, développé par Biodevas, à base d’extraits de plantes. Adama propose Charge, une solution à base de chitine de crevette, contre l'oïdium et le mildiou. Les Dispensing balls d’Agrobio France protègent les parasitoïdes auxiliaires des aléas climatiques lors de leur lâcher. Formulé par Bejo, B-Mox est un produit d’amélioration des semences d’oignons, qui stimule leur croissance précoce. Ama est un enjambeur électrique polyvalent et modulable, construit par Elatec et adapté au maraîchage. Le Smart Cultivator Stout est une bineuse automatique avec caméra et IA permettant un désherbage précis. Terrateck propose Ezy-Plant, une planteuse automotrice compacte pour les petites fermes maraîchères. GrowSphere est un système de suivi et de gestion automatique de l’irrigation. Boisselet construit Evolt, un intercep électrique utilisable avec des outils de désherbage et de travail du sol. Acolyte III est un châssis tracté enjambeur, conçu pour être facile d’utilisation. Treffler propose une bineuse à parallélogramme. Viroc de Chabas est un tracteur et porte-outil étroit, adapté aux pentes. Infaco a développé une attacheuse ergonomique et polyvalente, la AT1000.
Nouveautés – Vu au Sival
BIOFIL, AuteurCet article présente plusieurs nouveautés, utiles à l'AB, issues du SIVAL (Salon international des techniques de productions végétales). Actisol améliore ses tondeuses Eolys, réglables facilement en format large (530 mm) ou étroit (365 cm), avec un système de blocage pour la position routière, pour les manœuvres et pour l’entretien. Actisol ajoute 4 extensions repliables sur Stell’Air, qui devient particulièrement polyvalent, avec la pose possible de semoir, de rouleaux de réappui, d'étançons pour le travail du sol, etc. La société Cap 2020 propose la station modulable Hub MetIS, en location de 3 ans. Foschia est une machine créant un brouillard artificiel, capable de diffuser des solutions telles que le Nebbia Cold contre le gel ou le Nebbia Summer contre le stress hydrique, en vigne ou en arboriculture. Green Impulse annonce l’extension d’homologation de Kitae, une solution contre le mildiou, dont le principe actif est issu de crustacés. Mycea récupère un échantillon de mycorhizes des parcelles, les multiplie en laboratoire, avant de les rediffuser comme biostimulants ; l’entreprise recherche aussi de nouveaux biofongicides à partir de principes actifs issus de champignons de milieux naturels. Seed In Tech a développé un procédé de priming des semences, pour une germination et une levée rapides et homogènes, certifié UAB par Ecocert ; le procédé est adapté selon l’usage de la semence (semis précoce, conditions froides, chaudes, etc.). Solemat reprend en fabrication, en France, de nouveaux outillages (rotofil, fraise, butteuse, etc.) ; l'entreprise fabrique deux nouveaux châssis : Viti + et Arbo +, pouvant accueillir tout type d’outils, jusqu’à 15 sur le Viti +. Syndev propose une nouvelle application, SynApps, une aide à l’utilisation des biosolutions (biocontrôle, biostimulant, nutrition).
Le point avec Certipaq : Matériel végétal et export : les mises à jour
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLe règlement bio de l’UE autorise l’utilisation de matériel de reproduction végétal non-bio en cas de non disponibilité en bio, selon des statuts dérogatoires variables en fonction des espèces ou des groupes variétaux ; ces statuts ont été mis à jour le 10/01/2024. De nouvelles espèces passent en « hors dérogation », c’est-à-dire qu’aucune dérogation ne sera autorisée, notamment pour certains poivrons, courgettes et laitues dès le 01/01, et pour certaines tomates, pour la betterave potagère ou le trèfle d’Alexandrie, notamment, à partir du 01/07/2024. Les plants de vigne et d’arboriculture (hors petits fruits), ainsi que les porte-greffes et greffons associés repassent en « autorisation générale », c’est-à-dire qu’une dérogation n’est pas nécessaire pour implanter des plants non bio; néanmoins, le producteur doit enregistrer ses besoins sur le site semences-biologiques.org. Par ailleurs, la réglementation pour l’export de produits biologiques évolue (accord d'équivalence). Vers les États-Unis, l’organisme certificateur européen doit ajouter un document électronique « NOP – National Organic Program – Import Certificate » à la demande de l’exportateur ; les produits d’origine animale doivent provenir d’élevages sans antibiotiques ; les produits animaux de l’aquaculture ne sont pas autorisés vers les États-Unis ; le vin doit faire l’objet de contrôles supplémentaires, notamment sur la teneur en SO2, pour obtenir la mention « organic wine » ou « wine made with organic grapes ». Vers le Japon, l’étiquetage « Organic JAS » sur les boissons alcoolisées bio sera obligatoire, dès le 1er octobre 2025.
Le point avec Ecocert : Le guide de lecture évolue
Marie CARRIE, AuteurEcocert propose un point réglementation après les modifications de novembre 2023 du guide de lecture (GDL) édité par l’INAO. 1. Le terme « déchets ménagers » est remplacé par « biodéchets » dans le règlement 2021/1165. Le concept de biodéchets est plus large, englobant notamment les sous-produits animaux, les déchets de la grande distribution. De plus, des précisions sont apportées sur leur collecte, avec notamment l’autorisation d’utiliser des sacs plastiques biodégradables. 2. La note de lecture MRV (matériel de reproduction végétale) concernant les dérogations pour les petits fruits, en cas d’impossibilité de produire des plants bio, a été supprimée. Le site Semae (semences-biologiques.org) présente la disponibilité des plants. 3. Les espèces non-agricoles (forestières, arbres et arbustes ornementaux, etc.) ne nécessitent plus de dérogation pour être implantées sur des parcelles biologiques, sauf lorsque l’espèce est tout de même productive. 4. Désormais, les chevaux de loisir et les centres équestres sans production agricole peuvent être certifiés bio, dans la mesure où tout équin peut finir à l’abattage à un certain stade de vie. 5. L’usage de lumière artificielle en hiver, pour stimuler les chaleurs chez les ovins et les caprins, est autorisé, à condition qu’une période de repos nocturne soit respectée. 6. La différence entre un prémélange d’additifs et un additif sous forme de préparation est précisée dans la note d’étiquetage des produits biologiques, le prémélange étant soumis à certification, contrairement à la préparation. Une préparation est composée d’un additif (substance active), accompagné uniquement d’additifs technologiques ; ces derniers exercent une fonction uniquement sur la substance active (stabilisation, homogénéisation, etc.), mais sans fonction pour l’alimentation animale. A contrario, si on mélange plusieurs additifs, ou si on mélange un additif avec un support (matière première, eau), il s’agira d’un prémélange, alors soumis à certification.
L'abeille et la ruche
Au Québec, Alain Péricard a développé un rucher bio (35-40 ruches) dont la conduite est respectée de ses pairs. Dans ce guide, il partage le fruit de son expérience et de son savoir pour accompagner quiconque aspire à se lancer ou à se perfectionner en apiculture. Faire découvrir le monde des abeilles, comprendre leur fonctionnement et partager de bonnes pratiques apicoles, tels sont les objectifs de ce manuel. Cette nouvelle édition expose les plus récentes avancées en matière de connaissances théoriques et techniques et permet d'apprendre : - les bases de la biologie de l’abeille et de ses interactions avec l’environnement ; - quelles sont les ressources nécessaires pour installer les ruches et bien choisir le site ; - l’équipement et les outils indispensables pour accomplir les différentes tâches tout au long de la saison apicole ; - comment identifier, prévenir et protéger ses ruches des maladies, des parasites et des prédateurs, et comment maintenir des colonies en bonne santé ; - les techniques spécifiques aux interventions qui concernent la reine et la sélection génétique ; - comment extraire, utiliser et transformer le miel et les autres produits du rucher ; - comment favoriser des colonies vigoureuses au terme de la période critique de l’hivernage.
Aubergines greffées maison
Josselin RIVOIRE, AuteurCultiver des aubergines, au même emplacement (sous serre par exemple), année après année, peut ouvrir la voie à l'installation de certains parasites à l'origine de problèmes racinaires. La solution du greffage permettrait de limiter ces problèmes. Terre vivante a réalisé des essais de greffage d'aubergines, dans les jardins de son Centre en Isère. Neuf plants ont été greffés sur des plants de tomates, selon différents modes opératoires : 4 ont été greffés "à la japonaise", 4 "à l'anglaise" et 1 au cure-dent. Ces trois techniques sont expliquées en détail et un planning a été établi, afin de suivre chaque phase, du semis à la plantation.
Biological nitrogen fixation of legumes crops under organic farming as driven by cropping management: A review
Pietro BARBIERI, Auteur ; Thomas STARCK, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurL’agriculture biologique est largement reconnue comme une stratégie visant à réduire les impacts environnementaux de la production alimentaire, tout en contribuant à atteindre les objectifs mondiaux en matière de climat et de biodiversité. Pourtant, de récentes études et méta-analyses ont mis en évidence la limite que représente l’azote (N) dans les systèmes en grandes cultures biologiques. De l’azote peut néanmoins être fourni grâce à la fixation biologique de l’azote atmosphérique (BNF), notamment avec l’implantation de légumineuses. Or, peu de données sont disponibles sur les quantités d’azote offertes par la BNF réalisée par les légumineuses des systèmes conduits en bio, et sur la façon dont ces quantités peuvent varier en fonction des espèces de légumineuses et des pratiques culturales. L'objectif de cette étude, réalisée par des chercheurs français, est donc de fournir une estimation de la BNF opérée par diverses légumineuses et selon différentes pratiques culturales en bio. Pour cela, la littérature scientifique a été analysée afin de collecter des informations sur la fixation de N2 en agriculture biologique, principalement en valeur absolue de fixation de N2 (Ndfa, en kgN/ha/an), mais aussi en pourcentage, dans la biomasse aérienne, de N dérivée de l’atmosphère (% Ndfa). Les résultats montrent qu'il existe des différences significatives de BNF selon les types de cultures et les pratiques agricoles. Les meilleures performances ont été observées pour les légumineuses fourragères (par rapport aux cultures de légumineuses), et pour les cultures de légumineuses caractérisées par de longues périodes de croissance. Une relation positive a également été trouvée entre le Ndfa et la production de biomasse aérienne. Toutefois, une forte variabilité a été observée au niveau des performances d’une espèce et d’une pratique agricole entre différents sites géographiques.
Bonbon en bouche
Caroline VORWERK, AuteurCet article fournit des conseils pour permettre au jardinier, amateur ou professionnel, d'assurer un bon rendement en culture de fraises. Tout d'abord, il s'agit de diversifier les variétés (précoces, tardives et remontantes) pour étaler la durée de production. Les plants donnant des récoltes abondantes pour une durée de deux ou trois ans, il est important de renouveler, tous les ans, un tiers (ou un groupe variétal) de la fraiseraie. Un encart, consacré aux stolons, explique comment reproduire ses plants de fraisiers. Concernant les maladies, des techniques (paillage, culture sur buttes...) permettent de prévenir l'apparition de maladies cryptogamiques, telles que le botrytis (pourriture grise). Les plants peuvent être regroupés selon leurs dates de récolte, afin de faciliter les soins et la cueillette, même si mélanger les variétés a l'avantage de limiter l'impact de certaines maladies. Concernant les ravageurs de fraises au potager, ils sont nombreux (limaces, escargots, guêpes, merles et la redoutable drosophile asiatique) et leur gestion repose sur une récolte régulière et sur la pose de filets anti-insectes. Le témoignage de Hugo Puech, producteur et transformateur de petits fruits dans le Tarn, apporte des solutions techniques concernant la gestion de la fertilité et de l'humidité du sol.
Compatibilité de techniques de sélection et biotechnologies avec l’Agriculture et la Sélection Végétale Biologiques
Le cahier des charges biologique interdit l’usage des organismes génétiquement modifiés (OGM), au sens de la Directive européenne 2001/18/CE. Or, depuis cette directive, de nouvelles techniques génomiques (NTG), fondées sur l’utilisation d’ADN recombinant et sur les nouvelles connaissances en génomique, se sont développées. Est-ce que ces NTG entrent dans le champ d’application de la directive portant sur les OGM ? En juillet 2023, la Commission européenne adoptait une proposition de règlement concernant les végétaux issus de certaines de ces NTG, proposition qui doit être soumise au Conseil des ministres de l’UE et au Parlement Européen. Il ressort de cette proposition, qui représente un assouplissement par rapport à la Directive 2001/18/CE, que les plantes issues de NTG seraient néanmoins interdites en AB. Concernant la sélection végétale, deux nouvelles catégories ont été actées : le matériel hétérogène biologique, qui est une ouverture à des variétés population, et les variétés adaptées à la production biologique. Un tableau permet l'évaluation de la compatibilité des techniques de sélection et de multiplication au regard du règlement AB, du positionnement d'IFOAM-OI et des critères d'évaluation de Eco-PB.
Dossier SIVAL
Lola SERÉE, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; Cécile BROUILLARD, Auteur ; ET AL., AuteurA l’occasion du SIVAL 2023, salon international des techniques de productions végétales, une conférence sur la biodiversité fonctionnelle en système végétal spécialisé a été organisée. Elle a mis en avant l’intérêt d’une réflexion à l’échelle du paysage autour de l’exploitation, pour développer les services rendus par la biodiversité, notamment en matière de régulation des ravageurs. Inclue dans la logique de la protection intégrée, démarche qui combine plusieurs méthodes de contrôle (prophylaxie, observation et suivi des cultures, lutte biologique, biocontrôle, lutte mécanique, aménagement de l’environnement, pratiques…), la biodiversité fonctionnelle contribue à lutter contre les organismes nuisibles au moyen d’organismes vivants antagonistes, dont la présence est favorisée par des aménagements fournissant gîte et couvert à ces auxiliaires de cultures (haies, bandes fleuries, mares…). Des exemples sont donnés sur les pollinisateurs, et des focus sont faits en maraîchage et en arboriculture. Par ailleurs, les points-clés issus d’une autre conférence sur la réduction des doses de cuivre en arboriculture et en viticulture bio sont présentés dans ce dossier. Ainsi, contre la tavelure du pommier, divers travaux ont montré l’intérêt de broyer les feuilles à l’automne ou la possibilité de réduire de moitié les doses de cuivre dans les traitements. Deux autres conférences font l’objet de synthèses, l’une sur le développement de la filière PPAM bio dans l’Ouest de la France et l'autre sur les films de paillage biodégradables.
Élever des abeilles maçonnes : Améliorer la pollinisation dans les cultures fruitières
Patrick STEFANI, Auteur ; Andi HÄSELI, Auteur ; Sabrina GURTEN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Cette fiche technique montre comment élever et favoriser la présence d'osmies rousses et d'osmies cornues (deux espèces d'abeilles maçonnes) : mise à disposition de fleurs adaptées, mise à disposition de ressources de nidification, gestion des nichoirs, prédateurs... Pour assurer des rendements réguliers en arboriculture fruitière, des pollinisateurs efficaces sont indispensables. Le déclin de la faune naturelle d’insectes et la faible activité de pollinisation par temps froid des abeilles mellifères exigent l’aide de pollinisateurs alternatifs tels que les bourdons et les abeilles sauvages solitaires. Outre la promotion des abeilles sauvages locales, le lâcher d’abeilles maçonnes (osmies) d’élevage peut contribuer, dans une large mesure, à la pollinisation des arbres.
Favoriser la biodiversité : De la nourriture et des abris d’abord !
Frédérique ROSE, AuteurLors d’une conférence organisée dans le cadre du Sival 2023, l’entomologiste Johanna Villenave-Chasset a fait le point sur les services rendus par la biodiversité en arboriculture : décomposition de la matière organique, santé du système racinaire, prédation et parasitisme de ravageurs, pollinisation… Des études internationales indiquent clairement que plus il y a de biodiversité, plus le rendement est important. La France compte plus de 1 000 espèces d’abeilles, Apis mellifera est donc loin d’être la seule à assurer la pollinisation. Les arboriculteurs connaissent aussi souvent le rôle déterminant de nombreux insectes auxiliaires (chrysopes, syrphes, coccinelles, carabes…) et d'autres animaux (chauves-souris, mésanges…). Une étude Inrae montre d’ailleurs qu’à l’automne, 30 % des pucerons cendrés ailés sont piégés grâce aux araignées, si ces dernières sont bien présentes dans la parcelle. Il est donc important de semer des bandes fleuries afin de favoriser le développement de ces insectes auxiliaires. Il est possible de débuter simplement avec un semis de féverole. Ensuite, il est recommandé de varier les dates de semis et les types de plantes pour avoir des fleurs plus tôt et plus longtemps dans l’année. Une bande fleurie tous les 3 ou 4 inter-rangs est déjà efficace. Il est préférable de semer des jachères mellifères (ex : sainfoin – fétuque - trèfle), plutôt que des mélanges horticoles. L’exemple de Pascal Pineau a ensuite été développé, durant cette conférence. Il cultive 240 ha de pommiers et de poiriers, dont 30 % sont en bio, et cherche à maximiser la biodiversité sur ses parcelles. Pour cela, il réalise notamment deux semis de bandes fleuries par an : un au printemps et un à l’automne.
Guide de fertilisation bio
Landor est une entreprise suisse de conseil et de vente de produits fertilisants pour l'agriculture biologique. Ce document indique, pour chaque élément nutritif, son rôle dans la plante et, pour chaque type de culture, les besoins en unités fertilisantes à l'hectare, en proposant des fertilisants (fumier, etc.), dont les produits de l'entreprise.
Infographies Climat & Filières Bio
Les bouleversements climatiques sont ressentis par tous les agriculteurs, mais, selon les productions, les répercussions ne sont pas les mêmes et elles n’appellent pas les mêmes réponses. La FNAB – Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique - a interrogé des agriculteurs afin de réaliser un état des lieux des impacts du changement climatique sur quatre productions : l’élevage, le maraîchage, les grandes cultures et l’arboriculture. La FNAB les a questionnés sur les modifications météorologiques constatées au fil des saisons et sur les impacts concrets au niveau de leur production, en détaillant plus particulièrement les conséquences en matière de travail, de physiologie des végétaux et des animaux, de gestion et de disponibilité de l’eau, et de répercussion sur les filières. La FNAB leur a également demandé des pistes de solutions pour pallier ces difficultés et pour mieux s’adapter au changement climatique à court et long termes. Les réponses des agriculteurs ont été synthétisées sous forme d’infographies. Une infographie d’une page (recto-verso) a été réalisée pour chaque production, avec, pour l’élevage, un focus sur les bovins lait. Le recto synthétise les impacts multiples du changement climatique pour les fermes et la filière, tandis que le verso est réservé aux pistes d’adaptations. Ces dernières sont classées selon le degré de changement nécessaire à leur mise en place : l’optimisation, l’adaptation par substitution et l’adaptation par reconception.