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2000 brebis pour l'an 2000
Il y a 5 ans, une poignée d'éleveurs du Sud du Massif Central lançait un cri d'alarme : trois races ovines traditionnelles, la caussenarde, la raiole et la rouge du Roussillon, adaptées de très longue date à leurs terroirs difficiles, risquaient de disparaître. Vivement encouragés par le tout jeune Parc régional naturel des Grandes Causses, ils décident alors de monter un programme de sauvegarde et se fixent pour premier objectif, ambitieux à l'époque, de remonter les effectifs à " 2000 brebis par race pour l'an 2000 ". Pari atteint : non seulement par les chiffres, mais aussi dans la qualité et l'homogénéité retrouvées des troupeaux. La diversité des souches des familles génétiques de l'inventaire d'origine a elle aussi été préservée.
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Avec la Charmoise, de bons agneaux toute l'année
Arlette BRACHET, Auteur ; Christophe RAINONDeux éleveurs ovins et une représentante d'une société de sélection ovine témoignent dans cet article de l'intérêt de la race Charmoise. C'est une race rustique, de croissance lente, qui est facile à conduire, qui nécessite peu d'interventions et s'adapte bien aux milieux difficiles. Les mères élèvent des agneaux vigoureux, qui se débrouillent pour téter et nécessitent peu de compléments à la finition. La finesse de l'ossature rend la lutte facile et donne des carcasses avec un bon rendement en viande. De très bonne conformation, les agneaux gardent, en condition d'alimentation restreinte, un poids de 17-18 kg, commode pour la vente directe, ainsi qu'une viande de couleur claire et au goût peu prononcé malgré un âge avancé à l'abattage. Son désaisonnement naturel dès la mi-avril permet de tendre vers trois agnelages en deux ans et d'assurer le marché de fin d'année. La tonte est par ailleurs rapide et la laine bien aérée. Les systèmes d'élevage des deux éleveurs sont évoqués à travers leurs témoignages.
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Du bio sur les terres hostiles de Patagonie
Caroline EVEN, AuteurFederico Patricio Torres est argentin ; il produit laine et viande avec près de 4 000 ovins bio de race Mérinos Australiano. Son exploitation se situe dans un paysage désertique de steppes, à 90 km de la ville la plus proche, dans une contrée aride de Patagonie, le Chubut. C'est en 2007 qu'il s'est lancé dans la production biologique des ovins, principalement pour la qualité de leur laine fine. Cependant, le peu d'entreprises qui achète sa laine ne payent pas le différentiel de la qualité biologique. Sa seconde source de revenus, la viande, ne peut être valorisée en tant que production bio par manque d'usine frigorifique certifiée dans la région. Malgré toutes les difficultés, il se dit fier de pouvoir obtenir un "produit d'excellence dans un lieu si difficile".
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La Boulonnaise : Une race recherchée pour ses qualités bouchères
La Boulonnaise est une race à destination bouchère, élevée essentiellement en Nord Picardie. Cette race a une prolificité moyenne de 145 %, le GMQ 10/30 jours pour les mâles simples est de 233 g. Rustique, la Boulonnaise s'accommode en bergerie de fourrages grossiers. Les béliers sont recherchés pour une utilisation en croisement afin d'augmenter le gabarit des agneaux. Cette race est appréciée pour sa viande de haute qualité gustative.
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La brebis Thônes et Marthod : une race à faible effectif relancée par la traite
L'article retrace l'expérience de Gilles et Marie Avocat, éleveurs bio de brebis Thônes et Marthod. Ils sont installés en Gaec. Avec un troupeau de 125 brebis, de mi-mars à début novembre, 12 000 litres de lait sont transformés. Les Thônes et Marthod présentent une grande aptitude au désaisonnement.
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En Bretagne et en Loire-Atlantique : La Landes de Bretagne valorisée en vente directe
Laurence GEFFROY, AuteurLa Landes de Bretagne est une race de brebis peu utilisée en élevage mais majoritairement détenue par des « amateurs ». Deux éleveurs, situés dans le centre de la Bretagne et dans le Finistère, l'ont pourtant choisie pour leur cheptel. Régis Fresneau est éleveur de Landes de Bretagne et animateur du Crapal (Conservatoire des races animales en Pays de la Loire) qui gère notamment cette race. Il explique les programmes techniques et génétiques lancés par le conservatoire pour sauvegarder cette race. A présent, le conservatoire s'intéresse à l'aspect économique et à la valorisation des produits. Les agneaux Landes de Bretagne fournissent une viande atypique, rouge, au gras ferme, appréciée des consommateurs, mais dont la commercialisation est plutôt orientée vers la vente directe. François Chevalier est agriculteur bio à Vay (Loire-Atlantique) et commercialise ses produits en vente directe. Ses agneaux sont découpés dans un atelier de découpe, mais les coûts élevés le poussent à envisager d'effectuer la découpe lui-même. Un encart présente la valorisation de la laine de Bretagne en diversification.
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La Brigasque en sursis dans les Alpes-Maritimes
Race traditionnellement exploitée pour son lait, la Brigasque risque de disparaître : il ne subsiste que quatre troupeaux professionnels fromagers. Une situation d'autant plus précaire qu'elle est soumise aux attaques de loups.
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La Caussenarde des Garrigues : Une race rustique bonne marcheuse, prolifique et maternelle
Les traits dominants de cette race ovine sont un instinct grégaire poussé, une habitude à la marche, le désaisonnement. La prolificité est variable, 120 à 150 selon le système de conduite. Maternelle, d'élevage facile, la Caussenarde peut encore améliorer sa valeur laitière. Une association a été créée dans les années 90 pour tenter de conserver cette race, de maintenir des lots d'agnelles conformes. Mais le fonctionnement d'un centre de béliers collectifs reste encore délicat. Les éleveurs hésitent à confier leurs animaux.
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Dans la Drôme : Le pâturage hivernal pour valoriser les surfaces pastorales
Aurélien TOURNIER, AuteurLe GAEC du Savel, situé au cur du parc naturel régional du Vercors, cherche à optimiser un maximum ses surfaces pastorales. Nicolas Peccoz et sa femme y élèvent 355 brebis mérinos pures ou croisées mourérous (races adaptées au pastoralisme) en AB. Le troupeau est principalement conduit à lextérieur, ce qui permet de réduire les charges : lexploitation est autonome en fourrage mais achète près de douze tonnes de céréales. Le troupeau est en bâtiment uniquement pour lagnelage de mi-février à mars. Davril à fin mai, le cheptel pâture sur les surfaces de lexploitation. Il transhume ensuite vers 300 ha dalpages en Savoie, de fin mai à mi-octobre, ce qui permet de bien finir les agneaux (lherbe y est de meilleure qualité que dans la Drôme). De mi-octobre à mi-février, les brebis reviennent sur les terres de lexploitation ou sur des surfaces mises à disposition par des voisins. Lors de cette descente des estives, les agnelles de renouvellement sont séparées de leurs mères et passent deux mois dans des landes, à consommer des surfaces très rustiques afin de parfaire leur éducation alimentaire (elles savent ensuite valoriser une ressource très rustique). Nicolas Peccoz est satisfait de son système de pâturage quil estime résilient face au changement climatique. Il est toutefois inquiet par rapport au loup qui représente une véritable pression sur les systèmes pâturants.
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Dans les Pyrénées : La Montagne Noire obtient son statut de race reconnue
Témoin de la biodiversité domestique vivace dans les Pyrénées, la brebis Montagne Noire a accédé au statut de race le 19/01/2006 sur décision de la CNAG. On a recensé 1610 brebis et 33 béliers. Cette race est très appréciée localement par les bouchers. Elle est utilisée pour améliorer la conformation d'autres races locales. La Montagne Noire a une ossature fine qui lui permet d'agneler facilement, et présente de bonnes qualités maternelles. La lutte peut avoir lieu naturellement toute l'année. Une caractéristique : elle craint les intempéries mais elle supporte la chaleur. Un plan de sauvegarde est mis en place.
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Dossier : Élevage, précieuse biodiversité animale
Julia BESSIN, Auteur ; Nelly PEGEAULT, Auteur ; L. MARKEY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier comprend plusieurs articles : - La biodiversité animale à la ferme. Avant de devenir éleveuse de brebis laitières dans l'Ain, Julia Bessin a réalisé, dans le cadre de ses études d'ingénieur en agronomie, un mémoire sur le maintien de la biodiversité animale domestique. Elle est allée à la rencontre de nombreux éleveurs afin de saisir toute la complexité des questions liées à la gestion des races animales, des mécanismes de sélection qui sont au point de départ de la perte de diversité génétique et des raisons qui poussent certain éleveurs à préférer des races rustiques ; - "C'est la race qui fait l'élevage". Jocelyne Porcher, ancienne éleveuse, est sociologue, directrice de recherche à l'INRA de Montpellier. Elle s'intéresse aux relations homme / animal dans le milieu de l'élevage. Elle explique dans quelles conditions, selon elle, l'élevage bio peut être l'élevage du futur ; - Races à faibles effectifs : de la conservation à la valorisation. Lucie Markey, de l'Institut de l'Élevage, montre comment le maintien d'un équilibre entre ces deux éléments essentiels et complémentaires de la sauvegarde d'une race est une recherche constante de la part des gestionnaires des races à petits ou très petits effectifs ; - Sauvegarder pour pérenniser : L'action du Conservatoire du Patrimoine Biologique en Midi-Pyrénées ; - Que seraient devenues les montagnes d'Auvergne sans la Ferrandaise ? Jean-François Ondet, Président de l'association "La Ferrandaise" et éleveur au Mont-Dore (63), apporte son témoignage ; - Plaidoyer pour la création d'un collectif autour de la biodiversité et de la sélection animales. Patricia Biau, en charge de la révision des cahiers des charges "élevages" pour Nature & Progrès, fait le point sur l'érosion de la diversité génétique des animaux et l'érosion de l'autonomie des éleveurs.
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Dossier : De nouveaux débouchés pour la Région PACA
Laurence GEFFROY, AuteurGrande région ovine qui réussit à maintenir les brebis sur son territoire, Provence-Alpes-Côte d'Azur accueille les nouveaux défis de la vente directe et de la production biologique, et s'adapte aux particularités. Le dossier présente plusieurs articles : - Huit mille brebis et un site d'abattage temporaire ; - La vente directe permet de réduire la taille du troupeau ; - L'agriculture biologique offre de nouveaux débouchés (présentation de la famille Escoffier, sélectionneur en race mérinos depuis 70 ans, à Aureille, dans les Bouches-du-Rhône, et dont le Gaec Le Mérinos a pris le tournant de l'agriculture biologique, pour la production de foin en AOP et pour celle d'agneaux, avec un débouché laine "Mérinos d'Arles Sélection") ; - Le Merle, une exploitation presque comme les autres (présentation d'un centre expérimental tourné vers la sélection de la brebis mérinos d'Arles) ; - Berger, une profession qui se féminise.
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Dossier : Le paradoxe du mouton wallon au fil des saisons !
Christel DANIAUX, Auteur ; Sophie MAERCKX, AuteurPrésentation de l'élevage ovin en Wallonie (caractérisé comme une production marginale) et de plusieurs aspects de sa production : - L'agneau wallon : un produit à redécouvrir ; - Marc Degossely, producteur d'ovin lait qui vend ses fromages en direct ; - Aurélie De Wolf et Michaël Marlet : une reprise peu classique... ; - l'ABCDaire du candidat éleveur ovin ; - La filière Laine, un projet fédérateur en plein développement en Wallonie.
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Dossier : Quelle race pour quelle stratégie ?
Alexis BILLIEN, Auteur ; Cindy SCHRADER, AuteurBien choisir la race de son troupeau est un point essentiel en système économe. Mais cela se réfléchit au cas par cas, selon son système et ses objectifs, même si la recherche de rusticité reste une constance en système herbager économe. Que ce soit en bovin lait ou viande, en ovin, ou encore en race pure ou avec croisement, le point majeur est de bien définir ses objectifs et de sy tenir. Hésiter, changer dapproche amène à perdre du temps sans obtenir un troupeau répondant à ses attentes. Ce dossier illustre la diversité des approches chez les éleveurs à travers quatre témoignages déleveurs bretons : un système herbager bio en race Holstein pure avec une sélection axée sur la mamelle et les aplombs ; un système laitier bio avec croisement entre Holstein et Rouge scandinave, avec comme objectifs plus de rusticité, une bonne santé notamment au niveau de la mamelle, et une bonne qualité du lait ; une exploitation comptant un atelier secondaire de production de viande avec un troupeau bio composé des Limousines et de Hereford, avec une volonté de valoriser lherbe au mieux en une viande de qualité ; un élevage ovins viande, en race locale Lande de Bretagne, appréciée pour sa capacité à valoriser tous types de ressources herbacées en plein air intégral (en partie en écopâturage) tout en produisant, là aussi, une viande de qualité.
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Dossier : Races de parcours
Languedoc, Causses, Cévennes, garrigues, Roussillon... Du haut des Cévennes à la frontière espagnole, les races de parcours ont façonné le paysage : elles le défendent encore aujourd'hui contre la friche. Un tel espace demeure viable pour l'homme grâce à ces moutons rustiques, malgré la concurrence des reboisements et de la vache allaitante "extensive"... L'enjeu est d'importance pour ces régions. Ces races développent une utilisation ultra économe de l'herbe et des fourrages. Mettre en place de tels troupeaux représente peu d'investissements, peu d'achats... Et pour l'installation de jeunes éleveurs, l'espace ne manque pas d'autant que la transhumance est possible vers des estives assez proches. Aujourd'hui, la clôture des parcours allège les tâches de certains bergers. Ils fournissent un véritable agneau de pays ; un agneau léger mais à la viande fine et goûteuse souvent alimenté au foin et d'un peu de céréales.