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RESULTAT TECHNICO-ECONOMIQUESynonyme(s)reference RESULTAT D'EXPLOITATION |
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Portrait d'éleveur : "Diversifier son système de vente directe en AB" : EARL La folie bergère à Nouaillé-Maupertuis (Vienne)
En s'installant en 2015 hors cadre familial, Laurence Gauthier avait d'emblée la volonté de développer une ferme biologique, diversifiée, et qui valorise ses produits localement. En 2024, l'EARL La folie bergère, dans laquelle s'est associé Benoît, le mari de Laurence, compte plus de 62 hectares, dont 2 hectares de maraîchage (depuis 2019), un troupeau de 220 brebis allaitantes de races rustiques et un atelier de poules pondeuses. Les produits de l'exploitation sont vendus au magasin à la ferme et dans différents points de vente locaux. Une activité d'accueil à la ferme est également en cours de développement. Dans ce portrait, les aspects suivants sont abordés : - les données de l'exploitation et son historique ; - les données techniques en lien avec les surfaces et les troupeaux ; - la stratégie liée à la conduite en AB ; - les principaux indicateurs économiques ; - les facteurs de réussite à dire d'éleveur et le point de vue du conseiller qui les accompagne.
Portrait d'éleveur : "Recherche de l'autonomie alimentaire en Agriculture Biologique" au GAEC la Picoulée à Saint-Pierre-des-Echaubrognes (Deux-Sèvres)
Dans les Deux-Sèvres, à Saint-Pierre-des-Echaubrognes, la famille Audebeau (GAEC la Picoulée avec deux associés et deux salariés) élève, en agriculture biologique, un troupeau allaitant de 186 vaches en race Pie Rouge des Prés et 6000 poules pondeuses. La conversion s'est effectuée en 2002. Les 145 hectares de l'exploitation - dont 102 constituent la surface fourragère, 41 les cultures (céréales pures ou en méteil) et les 4 derniers le parcours des volailles - permettent au GAEC d'être autonome aussi bien en fourrages qu'en aliments concentrés. Les produits de l'atelier bovin sont constitués par les ventes de vaches de réforme, de veaux sous la mère et de bœufs. Ces derniers pourraient être remplacés prochainement par de jeunes bovins (moins de 24 mois). Par ailleurs, les effluents des deux ateliers animaux permettent de couvrir les besoins en éléments fertilisants. Dans ce portrait, les aspects suivants sont abordés : - les données de l'exploitation et son historique ; - les données techniques en lien avec le troupeau de bovins viande (conduite du troupeau, système fourrager, produits...) ; - la stratégie de conduite de l'élevage en AB ; - les indicateurs économiques (dont le coût de production de l'atelier bovins viande) et environnementaux ; - les facteurs de réussite à dire d'éleveur et le point de vue du conseiller qui les accompagne.
Revenus 2022 de l’agriculture biologique en Pays de la Loire
Cette publication sur les revenus 2022 de 666 fermes bio des Pays de la Loire permet de comparer les résultats des exploitations (bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, grandes cultures, maraîchage, viticulture) et d’accompagner les projets d’installation de nouveaux agriculteurs bio, dans un contexte où le renouvellement des générations est un enjeu majeur. Ce document montre une grande disparité de résultats pour une même production. Certaines productions ont des variations interannuelles marquées : c’est le cas en viticulture et en grandes cultures, impactées par le climat (canicule dès juin, sécheresse), ce qui a des conséquences sur les résultats économiques des exploitations. Les productions bovines et maraîchères connaissent des écarts beaucoup plus modérés. Cependant, en parallèle, les difficultés du marché bio se sont amplifiées au cours de l’année 2022, avec un recul des quantités de légumes bio achetées par les ménages et du montant du panier moyen. Cette baisse de consommation, couplée à une poursuite de la hausse des surfaces de production sous label AB, a amplifié la baisse des prix et a entraîné des déclassements de produits.
"80 000 euros de revenu pour 40 heures de travail hebdomadaires à deux"
Annick CONTÉ, AuteurQuand Franck Le Breton a repris la ferme familiale en 2012, dans les Côtes d'Armor, son projet d’installation était « classique », avec 350 000 litres de lait conventionnel, sur 69 hectares de maïs/céréales/herbe et des vaches à 7500 litres, amenant à une charge de travail et à des annuités importantes, sans rémunération au final. En 2013, suite à un témoignage d’éleveur au cours d’une formation, la décision a été prise de changer du tout au tout, pour aller vers un système tout herbe, totalement autonome, des vêlages groupés au printemps et en monotraite. La transition s’est faite en plusieurs années, avec le passage de toutes les parcelles en prairies, la mise en place d’un nouveau plan de sélection et de croisement (notamment avec des races à viande pour les animaux à engraisser) et le groupement des vêlages. En 2016, la femme de François l’a rejoint au sein du Gaec et la conversion en bio a été décidée. Aujourd’hui, les vêlages ont lieu entre le 1er mars et le 15 avril et la salle de traite est arrêtée 2 mois, à partir du 20 décembre. Les vaches produisent, en moyenne, 4200 litres / an, avec uniquement de l’herbe pâturée (pâturage tournant simplifié) et un peu de foin. Les charges de mécanisation sont réduites (foins faits par une entreprise). Le chargement de 1.2 UGB/ha permet de vendre l’équivalent de 12 hectares de foin, qui peuvent servir de sécurité en cas d’aléas climatiques. Le couple veille à la fois à maîtriser la reproduction et la valorisation de la pousse de l’herbe. Les résultats économiques sont là et, en 2022, une salariée à mi-temps a été recrutée, afin de permettre de dégager du temps à ces éleveurs pour prendre au moins 6 semaines de vacances par an et passer plus de temps avec leurs enfants.
Améliorer la fertilité du sol en maraîchage biologique : Bilan de 8 ans d'expérimentation de l'essai SEFerSOL
Maryna FRÊNE-BOGDANOK, Auteur ; Elie LANGAR, AuteurLa gestion des adventices est l'un des principaux postes de charges pour les maraîchers biologiques. Si elle constitue un enjeu fort pour la réussite des cultures, elle va souvent de pair avec un travail du sol important, parfois trop, susceptible de pénaliser la santé et la fertilité du sol. Face à ce constat, les partenaires du projet SEFerSOL, financé dans le cadre du plan Ecophyto II, ont comparé plusieurs stratégies dans une expérimentation "système" : un système "Référence" reprenant les pratiques classiquement utilisées, un système "Engrais Verts Max" et un système "Conservation du sol". La ferme de l'EPLEFPA de Rouffach-Wintzenheim ("Les Jardins du Pflixbourg") a servi de support à cette expérimentation, menée pendant huit ans sur cultures de plein champ. In fine, les deux systèmes innovants testés se sont avérés plus bénéfiques que le système "Référence" quant à leurs impacts sur la fertilité du sol, avec notamment des teneurs en matière organique plus élevées. Les taux de carbone organique et de minéralisation de carbone, ainsi que le rapport C/N ont aussi été décryptés. D'un point de vue économique, la modalité de référence a présenté la marge la plus élevée (39 151 €, contre 31 282 € pour le système Engrais verts et 35 030 € pour le système Conservation des sols).
Bergerac Duras : Une meilleure rentabilité en bio
VITISBIO, AuteurL’Interprofession des Vins de Bergerac Duras et ses partenaires ont réalisé une étude sur les résultats économiques des vignobles bio de la zone, sur la base des données comptables de 150-160 exploitations, de 2015 à 2021. En 2021, 31% des surfaces de vignobles de Bergerac et Duras sont en bio ou en conversion. Le produit viticole moyen/ha est plus élevé en bio qu'en hors label bio, en particulier sur les petites exploitations qui vendent en direct ; pour les vignobles inférieurs à 15 ha, il atteint la moyenne de 13 645 €/ha en AB, contre 7 308 €/ha en conventionnel. Les charges sont aussi plus élevées en bio : 11 755 €/ha contre 7 787 €/ha, soit + 3 968 €/ha ; en particulier du fait des frais d’emballage conséquents en vente directe, et de l'augmentation des charges de main d'oeuvre, de mécanisation et de travaux par tiers, qui sont notamment en lien avec l'arrêt des désherbants. Au final, l’EBE/ha bio reste, en moyenne, supérieur au conventionnel, chaque année, de 2015 à 2021. Le revenu disponible/UTHF (unité de travail humain familial) est également supérieur en bio, +40% en vente directe, +64% en vente en vrac, sauf dans le cas des coopérateurs où le revenu est inférieur au conventionnel de 28%, rappelant le manque de structuration du marché bio. Pour finir, l’article effectue une mise en lumière des stocks assez faibles en bio avec, en moyenne, moins d’un an de chiffre d’affaires équivalent en stock (0,92).
Brique de connaissances 2 : Synthèse technico-économique de microfermes maraîchères biologiques
Ce document est issu de la collection des Briques de connaissances MMBio, conçues dans le cadre du projet CASDAR MMBio (fermes Maraîchères en Agriculture Biologique). Pour construire ces briques, des enquêtes ont été réalisées auprès de 42 microfermes. Cette deuxième brique est la synthèse de l’analyse des données recueillies lors de ces entretiens. Elle caractérise le groupe de fermes sur le plan technico-économique et dresse une typologie de ces fermes basée sur le revenu horaire (< RSA pour le groupe 1, égal à 1.5 fois le SMIC pour le groupe 4). Les fermes enquêtées se caractérisent par des contextes géographiques variés, avec des producteurs majoritairement non issus du milieu agricole et dont les objectifs relèvent principalement des piliers sociaux et environnementaux de la durabilité (qualité de vie, sens du travail…). La surface agricole utile des fermes (maraîchage + autres) varie entre 5 000 m2 et 12 ha, avec une moyenne de 3.43 ha. Tous les modes de faire-valoir sont représentés. Le temps de travail est analysé (volumes horaires et types de main d’œuvre, quantité de travail par unité de surface…), ainsi que les indicateurs économiques (chiffres d’affaires, excédent brut d’exploitation, investissements, aides…), la commercialisation (circuits, prix de vente…) et les pratiques (indicateurs, gestion des adventices, des maladies et des ravageurs et de la fertilité des sols).
Conjuguer productivité et autonomie en bio
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurL'EARL La Rabinière, en Indre-et-Loire, a été récompensé, en 2023, par un Trèfle d'or (récompense remise dans le cadre du projet Cap Protéines). Cet élevage biologique de chèvres a, en effet, su associer autonomie alimentaire et performances technico-économiques, grâce à un assolement adapté aux besoins (céréales, colza, prairies fauchées et pâturées...) et à un pilotage fin de l'alimentation du troupeau.
Fermebioscopie : Faciliter la transmission au GAEC Malabrit
Gildas SIMMONEAU, Auteur ; Dominique CHAILLOU, Auteur ; Philippe TANGUY, AuteurLes trois associés du GAEC Malabrit (Loire-Atlantique) gèrent un troupeau de bovins lait en AB de 70 vaches traites, sur 96 ha, dont 92 ha en herbe et 4 ha en maïs ensilage. Leur système, très économe, se caractérise par une forte autonomie (pas d’achat de concentrés) et par la place centrale du pâturage qui concerne toute la SAU (la prairie temporaire qui accueille le maïs en avril/mai est déprimée en février/mars). Les trois éleveurs ont réfléchi leur système autour d’objectifs communs : une bonne rémunération du travail, une bonne qualité de vie (37 h de travail par semaine, 10 semaines de congés, temps de travail journalier adapté à la durée du jour…), une faible dépendance aux aides de la PAC (choix d'être au micro-bénéfice agricole), une gestion visant à diminuer le capital social et les comptes associés pour faciliter la transmission et l’installation et, ainsi, sécuriser l’emploi sur la ferme. Aujourd’hui, le système est bien abouti et les objectifs sont quasiment atteints. Malgré tout, depuis 2 ans, les effets du changement climatique se font sentir (ex. moins de pâturage possible en 2023) et cela interroge ces éleveurs.
"J’ai supprimé une traite sur quatre en hiver"
Franck MECHEKOUR, AuteurInstallé en 2006, Benoît Décultot, producteur normand en bovins lait, à la tête aujourd’hui d’un troupeau de 70 Normandes, est passé en bio à l’hiver 2017-2018. Visant un système économe et le plus autonome possible, associé à une bonne qualité de vie, il est passé, à l’hiver 2018, à 3 traites sur deux jours, espacées de 14 à 18 heures : une traite à 6 h du matin, une autre à 20 h et une troisième le lendemain à midi, avec impasse sur celle du soir (juste pour la saison hivernale, avec des vêlages surtout groupés en mars). Encouragé par des études qui montraient que cela n’impactait que très peu la quantité de lait produit, il a pratiqué ce système jusqu’à l’hiver 2021, avec des résultats satisfaisants en termes de qualité du lait, de santé des animaux, de revenus ou encore de vie de famille. Avec le départ de sa salariée en 2022, il est passé à la monotraite en hiver pour cause de surcharge de travail, mais avec des résultats moins probants, accentués par un ensilage d’herbe de qualité insuffisante pour cause de mauvaises conditions de récolte. Il souhaite continuer la monotraite en modifiant certaines pratiques : ensilage plus précoce pour assurer sa qualité, décalage de quelques vêlages en automne. Si cela n’apporte pas de mieux, ce producteur reviendra peut-être à la suppression d’une traite sur 4 en hiver, mais avec plus de souplesse dans sa mise en œuvre pour une meilleure compatibilité avec la vie de famille.
"Je mise sur un système low cost sans stabulation"
Costie PRUILH, AuteurHicham Legrand a repris, en 2019, une ancienne ferme de taurillons, dans le Morbihan. Il s’est installé en bio et a décidé de transposer un système néozélandais sur sa ferme de 50 hectares, selon les bases suivantes : rester simple et faire du lait low-cost avec un maximum de pâturage. En effet, en Nouvelle-Zélande, les éleveurs estiment que 50 % du profit vient du système low-cost, que 33 % est issu du rendement laitier par hectare et que 17 % provient du rendement par vache. Le troupeau de Hicham, constitué de 86 vaches kiwis (nécessité, pour lui, d’avoir une race rustique), à 2800 l/an, pâture au maximum, selon un pâturage tournant dynamique, avec un chargement instantané élevé (2 UGB/ha) sur une herbe de qualité. En monotraite, les vaches sont taries deux mois à partir de fin novembre et les vêlages sont concentrés sur 10 semaines dès fin janvier. Les charges de structure sont réduites et concernent surtout la salle de traite et la laiterie. Les veaux sont en nurserie jusqu’à 4 semaines, puis dehors par tous les temps. Ce producteur réalise de l’enrubannage, seul complément pour les vaches traites. Le pâturage de balles de foin (bale grazing), achetées à un voisin, est pratiqué en hiver avec les vaches taries pour prolonger le pâturage. En phase de lancement, ce système a produit des résultats prometteurs (EBE de 67 000 € en 2021 pour 21 000 € d’annuités), résultats qui devraient s’améliorer avec la montée du nombre de litres de lait produits par hectare, actuellement de 3 900 l /ha, l’objectif étant d’atteindre 6 800 l/ha (soit 4000 l par vache et par an).
"Je souhaite vivre de mon métier"
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2017, cinq ans après son arrivée sur l’exploitation familiale dans le Maine-et-Loire, Stéphanie Mocques-Goure, éleveuse, à la tête aujourd’hui d’un troupeau de 65 mères Rouges des prés, s’est retrouvée face au constat que ses annuités étaient plus élevées que son EBE. Elle a alors transformé en profondeur son système naisseur-engraisseur de bœufs, dans le but de vivre de son métier. Aujourd’hui, le pari est gagnant avec un système bio très pâturant. La part de la surface fourragère est passée de 26 à 90 % en cinq ans. Cela a demandé un gros travail de mise en place de clôtures sur le parcellaire morcelé, ou encore la disparition des parcelles de maïs semence, remplacées par de l’herbe ou de la luzerne. En plus de rallonger la saison de pâturage, l'éleveuse a mis en place deux périodes de vêlages (septembre à octobre et mars à avril) et les charges, en particulier de mécanisation, ont été réduites autant que possible. Ainsi, l’exploitation ne compte plus qu’un tracteur au lieu de quatre en 2017. Le système alimentaire est simple, centré sur l’herbe, si possible pâturée (une seule fauche par an). Les performances techniques se sont nettement améliorées (ex. les bœufs sont commercialisés 8 mois plus tôt, avec 20 kg de plus qu’auparavant). La très grande majorité de la production est valorisée en direct : drive, vente directe, collectivités et magasins de producteurs. La jeune femme a d’ailleurs monté, avec deux autres associés, un magasin de producteurs avec atelier de découpe.
Malgré le gel de printemps, les exploitations fruitières enregistrent des résultats positifs : Observatoire des exploitations fruitières 2021
Abdoul-Nasser SEYNI ABDOU, AuteurL'Observatoire des exploitations fruitières, outil du CTIFL, de FranceAgriMer et de la FNPF, rassemble les résultats comptables de 400 exploitations représentatives de la diversité des systèmes de culture et des bassins de production. L'année 2021 a été marquée par un épisode de gel majeur au printemps qui a touché les vergers. Néanmoins, les résultats économiques des exploitations spécialisées ont été positifs et en hausse par rapport à 2020 (+10 %), et ce, malgré la baisse des volumes. Après une présentation des résultats généraux, des zooms sont proposés pour les filières pêche, pomme, abricot, kiwi, cerise et prune de table. En agriculture biologique (sous-échantillon de 40 exploitations), le résultat évolue, mais reste inférieur à la moyenne de l'échantillon. Le produit brut moyen en bio est de 391 200 € (+7 % par rapport à 2020), contre 509 000 € pour l'échantillon global. Les charges (+4 % par rapport à 2021) sont 18 % inférieures à celles de l'échantillon global. Parmi elles, la main d’œuvre salariée représente 31 %. Parmi elles, la main d’œuvre salariée représente 31 %. Le résultat courant après rémunération familiale est de 26 300 €, en forte augmentation par rapport à 2020 (+62 %), mais il reste deux fois moins important que la moyenne de l'échantillon général.
"Notre conversion bio avec séchoir à foin répond à nos convictions"
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Mayenne, Jean-Noël Landemaine et sa compagne sont associés sur le Gaec Louverné. En 2018, ne se sentant plus en phase avec leurs convictions, ils ont converti l'exploitation laitière à l'agriculture biologique. Cette conversion s'est accompagnée d'un investissement dans un système de séchage en grange, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau, tout en se passant du maïs ensilage. Très satisfaits de leur choix, les deux éleveurs font le bilan de ce changement de système sur les plans technique, économique et environnemental (bilan carbone).
Plus agroécologique, plus résilient et plus rentable
Véronique BARGAIN, AuteurLa Ferme expérimentale de Lusignan, dans la Vienne, dans le cadre de son projet Oasys, a mis en place et a évalué un système d'élevage bovins laitiers non-irrigué, basé sur la maximisation des fourrages et, en particulier, du pâturage. Son objectif : viser la résilience et la rentabilité dans un contexte de changement climatique. Ainsi, trois rotations différentes, d'une durée de sept à huit ans chacune, ont été mises en place selon leur aptitude au pâturage (facilement pâturable, difficilement pâturable, non pâturable). Aux côtés de prairies multi-espèces (diversité d'espèces et de variétés), différentes cultures annuelles d'été ou d'hiver, pures ou en mélange, pâturées ou récoltées, ont été implantées. Des arbres fourragers complètent les ressources disponibles. Le troupeau laitier est mené en croisement trois voies et selon deux périodes de vêlages calées sur la disponibilité des ressources fourragères. Une première analyse technico-économique, réalisée sur les résultats 2020, comparés à ceux du groupe Inosys "pâturage significatif" de Nouvelle-Aquitaine, a permis de démontrer la pertinence d'un tel système.