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DEVELOPPEMENT LOCALSynonyme(s)MISSION LOCALE |
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Ain : Les évolutions dune ferme de la Dombes
Claudine PITIOT-BECHE, AuteurJean-Philippe Clair est installé, dans lAin, en polyculture-élevage, avec une quarantaine de Montbéliardes et sur 88 ha. Il est en bio depuis 2009 et vend en moyenne 240 000 L de lait par an à Biolait. En 2017, la ferme a fait l'objet d'un diagnostic relatif à l'agriculture paysanne, selon les six thèmes permettant une analyse globale des dimensions sociales, économiques et environnementales : 1) Le travail avec la nature, illustré notamment par le passage en bio avec les pratiques qui sen sont suivies (arrêt des engrais minéraux, des pesticides et du soja, développement de soins alternatifs pour le troupeau, etc.) et les résultats obtenus (biodiversité très riche, etc.) ; 2) La qualité des produits ; 3) Le développement local et la dynamique territoriale, illustrés notamment par linvestissement de Jean-Philippe dans le GIEE Graines de l'Ain ; 4) Lautonomie économique en termes de temps de travail, dalimentation du troupeau et de semences ; 5) La répartition, avec une taille de ferme moyenne et des résultats économiques satisfaisants ; 6) La transmissibilité : la ferme a la capacité à rémunérer une à deux personnes et à rembourser un capital investi par un ou des repreneurs.
Auvergne-Rhône-Alpes : Changer pour des légumes bio
Claudine LAVOREL, AuteurEn Savoie, deux agriculteurs ont choisi de changer de production et de se convertir au bio pour répondre à la demande locale. Alexandre Merle était jusquà présent céréalier et éleveur de veaux en agriculture conventionnelle sur une exploitation de 65 ha. David Bernard était viticulteur et producteur de pommes de terre sur 7 ha, également en conventionnel. Depuis plusieurs années, Alexandre travaillait avec le Groupe Provencia (Carrefour market) pour commercialiser ses veaux. Face au manque de production de légumes bio en Savoie, le Groupe Provencia et les cuisines Leztroy (acteur de la restauration collective en Savoie) cherchaient des producteurs de légumes bio et locaux supplémentaires. Ceci a fortement incité Alexandre et David à changer leurs systèmes de production pour cultiver des légumes bio en plein champ. En 2018, ils lancent une phase test en produisant des légumes sans produits phytosanitaires. En 2019, ils convertissent 15 ha en bio, dont 5 ha en céréales pour conserver une rotation pertinente. Chaque exploitation conserve son entité, mais ils créent un GIE pour commercialiser leurs légumes auprès du Groupe Provencia et des cuisines Leztroy (courgettes, pommes de terre, poireaux, butternuts et potimarrons).
Bretagne : Fédérer les éleveurs bretons
Frédéric RIPOCHE, AuteurUn nouveau stand était présent au Space 2019, celui de lUnebb : Union des éleveurs bio de Bretagne. Cette association sest créée en janvier 2019. Elle compte une cinquantaine dadhérents (tous des éleveurs bio). Elle assure la commercialisation et les échanges entre les éleveurs, les GMS locales et les magasins de producteurs (son objectif, à terme, est de développer une filière régionale). Elle emploie, pour cela, deux salariés-acheteurs. Elle est également actionnaire de lUnebio, ce qui permet aux éleveurs de participer aux commissions filières. Un autre acteur de la filière élevage bio breton est en pleine évolution stratégique : la Sica Bretagne Viande Bio (BVB), née en 1991. Elle compte 500 adhérents, dont une trentaine de boucheries, 3 transformateurs, 40 points de vente et 12 salariés. Elle connaît une forte croissance depuis quelques années, et ses éleveurs comptent bien garder la main dessus : ils ont renforcé leur gouvernance en créant un directoire, ainsi quun conseil de surveillance, tout en réfléchissant à une structure juridique plus adaptée. BVB se bat pour une bio équitable et a mis en place des chartes de qualité portant aussi bien sur lautonomie alimentaire des élevages, que sur leur taille, et sur lapprovisionnement régional.
Centre-Val de Loire : Relocaliser lemploi saisonnier
Annie RIGAULT, AuteurDans le cadre du programme Territoires dinnovations sociales, le Réseau Cocagne a organisé, le 17 juillet 2019, une journée d'échanges sur le thème de lemploi saisonnier agricole. Deux projets ont été présentés à cette occasion : les unités mobiles dinsertion, avec une idée de plateforme demploi agricole qui permettrait ladéquation entre l'offre et la demande en termes demploi agricole ; et lécopôle alimentaire qui pourrait accueillir, sur un terrain de 8 ha, des personnes ne pouvant être autonomes.
Dossier : Bio et local, c'est l'idéal !
Gaëlle RUBEILLON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Florent GUHL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré à la consommation bio et locale, comporte les articles suivants : - Manger local, la nouvelle tendance ; - Amap, Ruche et Cie : les circuits courts sont de retour ! ; - Bio et local : quelles politiques agricoles ? ; - Du jardin à l'assiette : l'autonomie alimentaire ; - Consommer équitable, pour marier éthique et écologie ; - Produire local, un atout économique ; - Santé : redécouvrons les plantes de chez nous.
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Dossier : Développons l'agriculture biologique dans les projets alimentaires territoriaux
Hélène CLERC, Auteur ; Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Mathilde LE TRAOU, Auteur ; ET AL., AuteurLes projets alimentaires territoriaux (PAT), mis en place par la Loi d'Avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la Forêt (2014), sont souvent portés par des communes, des agglomérations, des communautés de communes, des PETR (pôle d'équilibre territorial et rural). Les PAT visent à reterritorialiser l'agriculture et l'alimentation au service d'objectifs économiques, environnementaux et sociaux. Pour ce faire, l'ensemble des acteurs du territoire sont invités à réfléchir ensemble et à mettre en place des actions : État, collectivités territoriales, acteurs économiques et associations, pour une gouvernance partagée dans l'élaboration du projet, du diagnostic au plan d'action. Les PAT incluent un objectif de "valorisation de nouveaux modes de production agro-écologiques, dont l'AB". La construction de projets agricoles territoriaux avec les collectivités locales est déjà au cur des préoccupations des acteurs de la bio dans les territoires. Les démarches PAT sont une opportunité d'expliquer l'AB, et les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les consommateurs bio et leurs GAB sont invités à se mobiliser pour que l'AB trouve sa juste place dans les PAT. Le fonctionnement des PAT est décrit (définition, porteurs de projets, financements...), puis sont présentés les 8 PAT ou projets de PAT dénombrés en région Grand Est.
Dossier : Le Made in local
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Sauveur FERNANDEZ, AuteurCe dossier analyse l'essor de la demande en produits locaux de la part des consommateurs et se penche sur la façon dont les professionnels s'organisent, dans les territoires, pour y répondre. De nombreux exemples d'initiatives illustrent le rôle des différents acteurs dans le développement du local. Leurs relations, leurs valeurs et leurs projets annoncent, peut-être, un système économique et sociétal d'avenir : - La relocalisation gagne du terrain ; - Logistique : le défi de la mutualisation ; - L'attrait du "fait près de chez moi" ; - Le rôle à jouer des magasins spécialisés ; - Les attentes des magasins bio de l'offre régionale ; - Des marques pour allier bio et local ; - Consommation locale et société ; - Enquête Biopanel : Le local a toujours le moral.
Les éleveurs des Hautes-Vallées ne se laissent pas abattre
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2016, labattoir de Guillestre, dans les Hautes-Alpes, dépose le bilan, laissant les éleveurs du nord du département sans abattoir de proximité. Les éleveurs décident alors de reprendre la gestion de labattoir sous forme de coopérative, avec la création dune SCIC (société coopérative dintérêt collectif) « Abattoir des Hautes-Vallées ». La main duvre nécessaire à son fonctionnement est ainsi assurée par 12 agriculteurs tâcherons, ayant reçu des formations spécifiques. Au bout de 18 mois de fonctionnement, la structure est à léquilibre financier. En 2018, une salle de découpe est aménagée. Aujourdhui, jouant un rôle économique et de tisseur de lien social, elle comporte 109 sociétaires, composés dagriculteurs, de bouchers, de consommateurs et de collectivités territoriales, et réalise 95 000 euros de chiffre d'affaires.
Faire le choix des circuits courts alimentaires
Pourquoi et comment s'approvisionner en circuits courts et soutenir une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement et des hommes ? C'est la question à laquelle répond cette vidéo qui présente différents modèles de circuits courts. Les AMAP consistent en un contrat d'engagement réciproque entre un agriculteur et des consommateurs qui s'engagent à venir chercher, chaque semaine, un panier de légumes à un prix fixé à l'avance, par accord mutuel. D'autres modèles, comme les groupements d'achat et les boutiques de producteurs en ligne, sont présentés. Dans tous les cas, l'impact environnemental et la rémunération des agriculteurs sont les enjeux centraux qui guident le développement des circuits courts. Les avantages communs à ces différents exemples sont : un prix stable et juste pour les producteurs, des produits locaux, frais et de saison à un prix abordable pour les consommateurs. Un modèle gagnant-gagnant dans lequel, en plus de l'achat, existent du lien social et du partage de moments conviviaux.
Graines d'une Bretagne d'avenir
Emmanuel ANTOINE, Auteur ; Xavier HAMON, Auteur ; Olivier ROELLINGER, Auteur ; ET AL., Auteur | CHATEAULIN (ZAC de Run ar Puñs, 29 150, FRANCE) : ÉDITIONS LOCUS SOLUS | 2019Cet ouvrage collectif a été rédigé dans le cadre de la campagne "Graines d'une Bretagne d'avenir", à l'initiative de lassociation MINGA, de lAlliance Slow Food des cuisiniers, du Syndicat des Artisans Semenciers et du Groupement des agriculteurs bio du Finistère (GAB 29). Il présente des variétés produites et proposées dans le cadre de cette campagne. Il dessine les contours d'un nouveau métier, celui d'artisan semencier, et montre en quoi celui-ci aide à refonder le métier de maraîcher, à alimenter le métier de chercheur et à accompagner le métier de cuisinier... Les semences variétés populations contribuent à définir une nouvelle agriculture biologique de territoire, moins tributaire de l'industrie agroalimentaire. Dans cette nouvelle agriculture, tous les métiers de l'alimentation participent à créer une alimentation de proximité, propre, juste et accessible au plus grand nombre, comme l'illustrent les témoignages (artisans semenciers, maraîchers, cuisiniers, chercheurs ) présents dans cet ouvrage.
Nouvelle-Aquitaine : Des labels pour se démarquer
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, les labels Territoire bio engagé et Établissement bio engagé séduisent de plus en plus. Au 1er avril 2019, on dénombre 115 collectivités locales et 28 établissements labellisés (soit 60 300 repas quotidiens). L'exemple de Poitiers est notamment présenté : la ville a réussi à atteindre 26% de denrées bio dans ses repas ; 70% des achats bio sont issus de filières locales. Si le prix est plus élevé, il est atténué par le choix des menus (plus de légumineuses...) et les stratégies anti-gaspillage.
Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Relancer la filière amande en Provence
Agnès CATHALA, AuteurEn 2014, en France, 35 000 t damandes ont été consommées alors que 300 t seulement ont été produites. Des acteurs de la région PACA (Chambre Régionale dAgriculture, Bio de Provence, les principaux transformateurs, etc.) se sont assemblés, en 2015, autour dun projet de relance de la filière amande. La première étape a été le diagnostic avec lidentification des atouts, des opportunités et des freins de cette filière. Après les résultats de ce diagnostic, les partenaires ont tenu à mettre en place un projet de relance visant à atteindre 1000 hectares de verger dici 2020, soit en 5 ans. La transition vers l'agroécologie et la production biologique sont deux enjeux forts pour la relance. En bio, le principal facteur limitant est le ravageur Eurytoma amygdali, une guêpe difficile à contrôler (pas de produit homologué). D'autres projets de recherche-développement existent, menés par divers acteurs, dont le GRAB.
Réussir la transition écologique : Outils pour agir ensemble
Ce livre intéressera tous ceux qui se posent la question « Que faire et comment faire pour engager la transition écologique près de chez moi ? », qui ont lenvie dagir, mais pas forcément les connaissances ou les compétences. Lauteur, lui-même fondateur d'un groupe de transition dans sa ville, fournit des pistes pour guider une démarche écologique et décrit des solutions concrètes pour mettre en uvre la transition écologique. Grâce à sa grande connaissance théorique et son expérience pratique du sujet, il donne les clés pour mettre en uvre plusieurs actions très concrètes pour la transition, au niveau local, en misant sur le collectif : AMAP et magasin de producteurs, jardin dinsertion, espace-test agricole, Repair Café, atelier vélo participatif, recyclerie, magasin coopératif, monnaie locale, habitat participatif. Louvrage met en évidence les facteurs de réussite liés à la gouvernance des projets de transition. En proposant une vision positive de la transition, qui stimule le « pouvoir d'agir » des habitants et rassemble largement (notion d'inclusivité), l'auteur invite à préparer l'avenir en suivant une démarche constructive et entraînante.