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Espaces-test agricoles : Faciliter les installations
Eric CHARBONNIER, AuteurLes espaces-test agricoles sont des dispositifs qui permettent à des porteurs de projet d'expérimenter leur activité agricole, dans un contexte sécurisant, avant leur installation. Ils favorisent le renouvellement de la population agricole grâce à un accompagnement humain et technique, souvent nécessaire aux nouveaux agriculteurs non issus du milieu agricole pour réaliser leur projet. Aujourd'hui, il existe plus d'une soixantaine d'espaces-test en fonctionnement en France, sous des formes variées (associations, Coopératives d'Activités et d'Emploi, SCIC...). Ceux-ci suscitent la coopération de collectivités territoriales, de réseaux d'accompagnement et d'aide à la création d'entreprises, mais aussi d'entreprises locales, d'associations de consommateurs... au travers de partenariats. En cela, les espaces-test agricoles constituent, non seulement un outil d'appui à la professionnalisation, mais aussi l'opportunité de créer de nouvelles formes de coopération entre les acteurs d'un territoire.
État des terres agricoles en France : Rapport de Terre de Liens
Coline SOVRAN, Auteur ; Jean-Denis CROLA, Auteur ; Nathalie BLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022La terre est une ressource essentielle à notre vie, mais elle est aussi limitée, fragile, et non renouvelable à léchelle humaine. Or, elle subit des attaques de toute part. La terre agricole est la première victime, tout comme celles et ceux qui la travaillent. Ces 10 dernières années, 80 000 emplois agricoles ont été détruits et un cinquième des fermes a disparu. Celles qui restent continuent de sagrandir, de se spécialiser, de se mécaniser, pérennisant un modèle agricole insoutenable pour lenvironnement et peu souhaitable du point de vue économique et social. Dici à 2030, 100 000 agriculteurs supplémentaires partiront à la retraite, libérant plus dun cinquième de la surface agricole utile métropolitaine. Lavenir de ces terres va considérablement modifier le paysage agricole français. Ce rapport a lambition de faire un état des lieux des terres agricoles et dalerter sur lurgence dagir pour préserver et partager cette ressource essentielle.
Être maraîcher, une question à choix multiple
Fabien BOCQUET, AuteurQuel statut choisir pour être maraîcher ? Peut-on devenir autoentrepreneur en maraîchage ? Ces questions sont récurrentes chez les porteurs de projets. Il faut rappeler que le statut juridique définit la façon dont lactivité professionnelle maraîchère est liée ou non à celle de la situation privée (cela va de la confusion complète à la séparation totale), tandis que le statut fiscal correspond à la façon dont lEtat prélève les taxes et les impôts sur lactivité agricole. Cet article commence par apporter des informations sur les différents statuts juridiques possibles et sur leurs caractéristiques : les formes individuelles (les entreprises individuelles EI - et les entreprises individuelles à responsabilité limitée EIRL -) et les formes sociétaires (les groupements agricoles dexploitation en commun GAEC -, les entreprises agricoles à responsabilité limitée EARL -, et les sociétés civiles dexploitation agricole SCEA -). Il évoque ensuite le statut fiscal, en abordant le mode dassujettissement à la TVA, ainsi que les régimes dimposition des bénéfices agricoles : micro-bénéfice agricole Micro-BA -, réel simplifié, réel normal et, pour les formes sociétaires, le choix irrévocable de loption impôt sur les sociétés. Enfin, il aborde les droits dun exploitant assujetti à la MSA (couverture santé, prestations familiales, assurance vieillesse, assurance accident du travail et maladie professionnelle ).
Étude : Installation en bio : Qui sont les porteurs de projet innovants ?
Sébastien JULLIARD, AuteurLa diversité des projets et des personnes candidates à l'installation en bio est parfois déroutante pour les structures accompagnatrices. Partant de ce constat, la FRAB Bretagne et le GAB 56 ont décidé de mener une étude visant à mieux comprendre ce que sont ces projets atypiques, qui sont les personnes qui les portent et quels sont leurs besoins en matière d'accompagnement. Dans ce cadre, la FRAB et le GAB 56 ont rendu visite à 8 fermes bio bretonnes, installées de façon innovante entre 2012 et 2018. Ils ont dégagé 3 différents profils de porteurs de projet : les Autonomes (avec un projet de vie basé sur l'autosuffisance alimentaire, généralement des autodidactes), les Déterminés (des personnes en reconversion professionnelle vers un métier en phase avec leurs valeurs, prêtes à des sacrifices pour concrétiser leur projet), les Entrepreneurs (des personnes pro-actives, motivées par les nouvelles expériences, avec un projet pouvant évoluer rapidement). Chacun de ces trois profils est décrit en détail et des conseils, adaptés à chaque situation, sont fournis.
Étude et réalisation de la mise en place d'un suivi post-installation au service des paysans, répondant à leurs attentes en Aveyron
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'ADDEAR 12 (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural de l'Aveyron), dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). L'ADDEAR 12 est une structure qui accompagne les paysans dans leur projet d'installation ou dans leur projet de transmission d'exploitation, en agriculture paysanne (biologique et conventionnelle), sur l'ensemble du département aveyronnais. Les paysans sont accompagnés sur plusieurs étapes en amont de l'installation et après celle-ci. Cependant, pour le suivi post-installation déjà en place, les paysans se mobilisaient peu, ne se saisissant pas de l'accompagnement proposé. Ce mémoire avait donc pour objectif la mise en place d'un suivi post-installation qui réponde plus clairement aux attentes des paysans et qui soit viable pour la structure accompagnatrice. Pour cela, un questionnaire d'enquête a été créé, à destination des paysans, dans le but de connaître leurs attentes concernant le suivi post-installation. Ce mémoire présente les résultats de l'enquête, ainsi qu'une proposition de nouveau suivi post-installation pouvant être mis en place.
Une exploitation viticole créée hors cadre familial
Catherine GERBOD, AuteurMarine Houttemonne et Simon Pitoizet ont créé le domaine viticole Arica (conduit en agriculture biologique), en 2018, sur lîle de Ré. Ils étaient convaincus du potentiel agronomique et commercial de ce territoire. Leur modèle est en rupture avec le modèle viticole de lîle : ils souhaitent assurer la vinification et la vente de toutes leurs bouteilles (alors que la coopérative Uniré gère la quasi-totalité de la production de lîle) et ils se positionnent sur des bouteilles haut de gamme vendues entre 12 et 19 (alors que les vins de la coopérative sont vendus entre 2,50 et 13 ). Ingénieurs agronomes et nologues, ces deux porteurs de projet ont commencé à réfléchir à leur installation dès 2014. Ils ont réalisé une véritable étude de marché, puis ont cherché un accompagnement plus global, notamment pour trouver des solutions juridiques. Ils se sont alors tournés vers le cabinet Aucap, spécialiste du secteur viticole et basé en Bourgogne. Leur rêve a pu se concrétiser lorsquun viticulteur en recherche de transmission a été séduit par leur projet. Celui-ci possédait 9 ha dugni blanc dédiés au cognac. Il a alors facilité la reprise de son exploitation par ces deux jeunes gens. Aucap a ensuite beaucoup travaillé sur le plan prévisionnel. Il leur a également conseillé le statut dEARL pour les premières années et leur a déconseillé le statut de double actif. Le domaine a maintenant recruté deux salariés et participe à la vie économique de lîle.
Exploitations agricoles : Comment cesser de battre en retraite ?
Yann KERVENO, AuteurLa transmission des exploitations agricoles est un défi majeur à ce jour. Or, les exploitations nont cessé de grossir pour rester compétitives. Par conséquent, le prix de vente des exploitations est de plus en plus élevé, prix auquel il faut souvent rajouter des frais liés aux mises aux normes et autres investissements. Ainsi, le coût dune installation individuelle classique (par exemple, en 2021, en Bretagne) dépasse, en moyenne, 300 000 et devient hors de portée de jeunes candidats à linstallation. Et paradoxalement, alors que le coût dachat est important, les revenus restent faibles pour les agriculteurs Par ailleurs, les exploitations agricoles sont très endettées, en France, avec un taux de renouvellement de matériel très élevé, lié notamment au système damortissement et de défiscalisation. Aussi, la vente de la ferme au prix du capital est justement attendue par les cédants pour compléter leurs faibles retraites. La revalorisation de ces pensions est un levier qui pourrait être actionné par lÉtat pour aller vers des ventes reposant sur dautres critères que le capital, mais cela coûte cher La valeur patrimoniale dune exploitation est encore un peu un dogme en agriculture, même si, peu à peu, la valeur économique est intégrée dans les réflexions. Une nouvelle méthode dévaluation a été mise en place par le cabinet Optimes, avec une cinquantaine de critères pour définir la valeur la plus juste dune exploitation (valeur des actifs, valeur économique, risques ) et mettre en lumière ses forces et ses faiblesses. Alors que faire ? Faut-il changer de méthode et ne se reposer que sur la valeur économique comme dans dautres pays et secteurs ? Ou transformer des grandes fermes mises en vente en « grappes de fermes », comme le propose la start-up Eloi ? Ou encore accompagner les jeunes techniquement et financièrement comme la Ciap en Loire Atlantique ? Ou encore tout simplement relever le prix payé aux agriculteurs pour leurs productions pour éviter cette course en avant et faire des installations progressives ?
Une ferme collaborative et diversifiée
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurDans le Calvados, Gaëlle Bonnieux et Claire Wills Diquet se sont installées, en 2019, sur une micro-ferme bio de 14 hectares, la Ferme de GonneGirls. Elles y cultivent 2000 m² en maraîchage (dont une partie sous serre), élèvent 800 poules pondeuses dans un poulailler mobile et sur un parcours arboré, et gèrent une pension pour chevaux et un gîte à la ferme. Les sols sont cultivés selon les principes de l'agriculture régénérative. Dans cet entretien, réalisé à l'occasion d'un webinaire organisé par Fermes en Vie, elles présentent leur parcours, ainsi que des réflexions sur ce projet au deuxième anniversaire de sa concrétisation.
La ferme de Grand Lieu en Loire-Atlantique : Six fromages « Il lait là ! » pour donner un repère
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2016, Pascal et Gwenaëlle Falchi ont repris une ferme laitière bio en Loire-Atlantique, dans le cadre dune installation hors cadre familial. La transmission sest faite en douceur. Leurs 50 vaches laitières pâturent près de 300 jours par an, sur les 110 ha de la ferme (composés de 57 ha de prairies multi-espèces et de 53 ha de prairies naturelles dans les marais du lac de Grand Lieu). Les veaux sont élevés sous leur mère ou par des vaches nourrices. En 2019, le couple choisit de se lancer dans la transformation fromagère. Ils transforment 70 000 L de lait par an. Le reste (200 000 L) est collecté par Biolait. En deux ans, ces éleveurs-transformateurs ont confectionné une gamme de six fromages vendus en direct à la ferme, dans un marché de producteurs et dans des magasins bio. Ces fromages arborent tous le repère « Il lait là ! » qui a été créé, fin juin 2022, par Biolait. Ce repère peut être affiché par tous les transformateurs qui utilisent le lait issu de fermes collectées par Biolait. Lobjectif est de communiquer et de faire connaître les pratiques des éleveurs collectés par Biolait, car ces derniers suivent une démarche qualité encore plus exigeante que le cahier des charges bio européen : les fermes sont toutes 100 % certifiées AB, avec une alimentation des animaux composée à 90 % dherbe et de fourrages (autonomie alimentaire maximale avec 250 jours de pâturage en moyenne), et lalimentation achetée devant obligatoirement être dorigine France, etc.
La ferme des Millonets lance la Conf' dans le Val-d'Oise
Sophie WOËHLING, AuteurCe portrait présente Sophie Duplay, la première adhérente du Val-d'Oise à la Confédération Paysanne d'Île-de-France. En 2006, Sophie Duplay s'est installée en maraîchage à la ferme des Millonets, à Vienne-en-Arthies (95), avec Caroline, son associée jusqu'en 2012. Elles ont rapidement converti les terres en agriculture biologique. Aujourd'hui, Sophie cultive, avec Anne (la salariée) et une apprentie, 150 variétés de légumes, sur 2,5 ha, auxquels s'ajoutent des petits fruits et des vignes (100 m²). Sophie et Anne ont également commencé à produire leurs propres semences, en lien avec l'Association pour le développement de l'emploi agricole et rural (Adear) en Île-de-France (présentée dans un encadré). En parallèle, Rémi Duplay, le mari de Sophie, gère deux gîtes sur le corps de ferme. Il a rejoint l'EARL en 2012, pour reprendre la gestion administrative et, depuis 2014, il fabrique des pains. Les légumes et les pains sont commercialisés dans trois Amaps.
Fermes collectives : Le guide (très) pratique
Comment faire converger les projets des personnes en reconversion professionnelle qui se tournent vers l'agriculture avec les enjeux de transmission des fermes ? En effet, des centaines, voire des milliers, de fermes de plusieurs dizaines d'hectares vont chercher des repreneurs, dans les 5 à 10 ans qui viennent. Or, de moins en moins d'enfants d'agriculteurs envisagent de reprendre la ferme familiale, et les porteurs de projet non issus du milieu agricole ne se positionnent pas forcément sur des reprises de fermes. En effet, la plupart envisage de s'installer en maraîchage bio sur petite surface et de créer ex nihilo une microferme. Le monde agricole s'apprête donc à voir le nombre d'agriculteurs diminuer considérablement dans les années qui viennent, tandis que les exploitations agricoles vont s'agrandir encore et encore. Face à ce constat, les réseaux alternatifs agricoles étudient attentivement les types de transmission/restructuration de fermes, qui passent inévitablement par des installations de nouveaux collectifs d'agriculteurs. L'objectif de ce livre est de proposer un récit alternatif au discours manichéen présentant l'installation dans des microfermes maraîchères comme seule voie d'avenir face à une agriculture intensive décriée. Des initiatives, encore relativement rares, fleurissent aux quatre coins de la France : des personnes se tournent vers l'agriculture de groupe, reprennent des fermes de taille moyenne, font de la polyculture-élevage en agroécologie, transforment et valorisent leur production, innovent par l'organisation collective de leur travail et par le nouveau rapport à la paysannerie qu'ils inventent. Ce guide donne des indications pratiques pour aider à l'installation et au fonctionnement d'une projet de ferme collective.
Fermoscopie du GAEC Holistique : une association réussie pour ses deux associés !
Solène ROUSSELET, AuteurYoann et Vincent se sont associés, en janvier 2021, pour former le GAEC Holistique. Ils ont bien réfléchi leur projet pour maximiser les chances quil se déroule bien. Yoann sest installé sur la ferme des Fontenelles en 2011, avec son père, en bovins allaitants, en Vendée. Il a vite souhaité mettre en place un système plus simple, plus autonome et plus économe, basé sur lherbe. En 2019, il a engagé une conversion en agriculture biologique. Vincent n'est pas issu du milieu agricole. Après un BTS Gestion et Protection de la Nature, suivi dune licence professionnelle, il sest réorienté vers un BTS Productions Animales en apprentissage. Il a ensuite été embauché comme technicien, en 2011, chez Bovins Croissance. Parallèlement, depuis plusieurs années, Yoann avait mis en place un système dentraide avec un agriculteur voisin : Michel. Cest par le biais de Michel que Yoann et Vincent se sont rencontrés. Après avoir mûri le projet dinstallation (pour Vincent) et dassociation au sein du même GAEC, les deux futurs associés se sont mis a chercher une ferme pas trop loin du site des Fontenelles pour pouvoir sagrandir. Ils ont trouvé un site à 4 km, qui présentait lavantage davoir 100 ha groupés. Les deux associés se sont aussi faits accompagner par un cabinet dexperts, OpteamRH, durant cinq jours, pour optimiser leur association dun point de vue humain. Ils gèrent, maintenant, ensemble, les deux sites de production, avec un système toujours basé sur lherbe, et souhaitent mettre en place de lagroforesterie.
Fermoscopie : Le GAEC des Jonquilles à la recherche de lautonomie
Cindy SCHRADER, AuteurYannick Jestin sest installé, en 2011, sur la ferme de ses parents située dans le Finistère. Dès 2008, des changements ont été amorcés pour préparer son installation. La ferme comptait 35 vaches, 47 ha de SAU, dont 20 ha dherbe, 9 ha de maïs, 9 ha de céréales et 9 ha de choux-fleurs. Comme il voulait sinstaller en élevage laitier biologique (sans utiliser de maïs ni de concentrés), les légumes, les céréales et le maïs ont progressivement été arrêtés. Une conversion bio a aussi été entamée en 2010 et le cheptel a été augmenté à 49 vaches. Yannick Jestin sest installé ainsi à la suite de son père, et a travaillé avec sa mère jusquen 2016. En juin 2021, sa compagne sest installée avec lui. Le GAEC des Jonquilles a la chance de reposer sur un parcellaire groupé : 42 ha sont accessibles aux vaches. Ces dernières pâturent dailleurs toute lannée. Pour valoriser au maximum lherbe, Yannick Jestin a aménagé des chemins et a revu son parcellaire pour faire des paddocks de 70 ares sur lesquels les vaches restent 1,5 jour (avant, il pratiquait le pâturage au fil avant). Comparé au fil avant, le pâturage tournant permet déviter que les vaches ne consomment les jeunes pousses, tout en évitant les refus.
"Fils d'agriculteur dans les Landes, la Bretagne m'a tendu les bras"
Sylvain HAURAT, AuteurDans cet article, Sylvain Haurat, éleveur laitier en agriculture biologique dans les Côtes d'Armor, retrace son parcours, de la ferme familiale dans les Landes à la reprise d'une ferme bio en Bretagne, en passant par des études d'ingénieur qui lui ont permis de revoir sa vision de l'agriculture biologique et de s'orienter vers ce mode de production. L'EARL de Belle Herbe, ferme de 47 ha à 100 % en prairies permanentes, permet l'élevage de 25 vaches laitières montbéliardes et croisées, dont les veaux mâles sont vendus en direct. En 2021, un boulanger a installé son fournil sur la ferme et la compagne de Sylvain s'installera à court terme avec un atelier maraîchage.
Foncier : priorité aux jeunes !
Vincent DEMAZEL, AuteurAlors que plus de la moitié des agriculteurs français avaient, en 2019, plus de 50 ans, l'accès au foncier reste le principal frein à l'installation. Seuls 50 % des hectares libérés partent à l'installation. 40 % vont à l'agrandissement de structures agricoles existantes et 10 % sont mobilisés pour des usages non-agricoles (loisirs, urbanisation...). Les difficultés d'accès concernent aussi bien les ventes que les locations. Différents types d'initiatives sont toutefois mobilisables pour favoriser les installations : le recours à des investisseurs, le portage foncier... Marc Plouzeau, viticulteur bio de 56 ans sur l'AOC Chinon, a fait le choix de vendre, bien avant son départ en retraite, une partie de son domaine (4 ha) à la société Terra Hominis. Celle-ci s'est donné pour mission de racheter des vignes, via du financement participatif, afin de faciliter linstallation de jeunes vignerons, avec en arrière-plan des objectifs sociaux et/ou environnementaux.