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1er Baromètre du moral des agricultrices et agriculteurs bio 2023 France métropolitaine et DOM/TOM
Lors du salon Tech&Bio 2023, l'Agence BIO a présenté les résultats du 1er Baromètre du moral des agricultrices et agriculteurs bio. Sur les 59 481 agriculteur·rices bio de France, 20 % ont répondu au questionnaire (première phase de l'enquête) et 28 entretiens téléphoniques (seconde phase) ont permis, à travers des verbatims, d'illustrer les résultats issus de ce questionnaire et de mieux comprendre l'engagement des exploitant·es biologiques. Ainsi, les agriculteur·rices engagé·es en bio ont pu s'exprimer sur : - la fierté, la contribution au bonheur et la satisfaction d'être en AB ; - la confiance en l'avenir de l'AB ; - les facteurs favorisant l'engagement en AB ; ; - les besoins des producteur·rices et les conditions d'épanouissement de la filière ; - les enjeux de la transmission des fermes bio.
2 installations, des vaches et des glaces à Lanvellec !
Morgane COULOMBEL, AuteurÀ la sortie de lécole, Adeline Auffret et Tudual Salliou savaient quils voulaient devenir agriculteurs, mais ils ne savaient pas encore dans quelle production. Après sêtre penchés sur lélevage de lapins en plein air, ils se sont tournés vers lélevage laitier et ont commencé par être salariés agricoles. Dans leur secteur (en Bretagne), beaucoup de fermes vendaient des produits laitiers, mais aucune ne vendait des glaces. Ces jeunes porteurs de projet voyaient également dautres avantages à ce produit : ils appréciaient notamment la souplesse de fabrication et de stockage permise par la congélation des glaces. Ils ont participé, en 2017, à une formation « De lidée au projet », puis, en 2018, à un stage avec la CIAP (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne). Après de nombreuses visites de fermes, ils ont trouvé, en 2019, une ferme à labandon depuis 2 ans, à Lanvellec. Ils ont acheté le corps de ferme, les bâtiments, les deux maisons en ruines et 4 ha. Ils ont commencé par traire à la main en mars 2020, puis dans une salle de traite en septembre 2020 et ont vendu leurs premières glaces en mars 2021. Leur ferme repose sur un système herbager conduit en agriculture biologique. Leurs 20 vaches laitières pâturent sur 35 ha. Ces jeunes agriculteurs élèvent lensemble de leurs animaux : les veaux mâles sont engraissés et vendus en caissettes, tandis que les femelles sont gardées pour le renouvellement. Sur les 37 000 L de lait produits, 20 000 L sont vendus à Biolait, 6 000 L sont réservés aux veaux et 11 000 L sont transformés en glaces.
Un agriculteur, des co-agriculteurs
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurLa micro-ferme de Bras Hill, en maraîchage, est située à Bras, dans le Var (83). Elle est gérée par Patrice Gaydou, qui est soutenu par une communauté de 16 familles, dans une démarche allant au-delà de l'AMAP et fonctionnant selon un modèle inspiré de la charte sociale de Steiner. Les 3 000 m² de restanques (terrasses) sont divisés en une quarantaine de jardins de 60 m², plantés d'arbres fruitiers et conduits en maraîchage bio intensif. 2 000 m² de terres alluvionnaires complètent la surface. En échange d'un soutien financier au projet, les membres de Bras Hill reçoivent, chaque semaine et pendant les neuf mois de distribution, un panier de légumes et de fruits bio. Une structure légère a été mise en place sur le site pour accueillir des activités sociales, culturelles, artistiques, des formations et des chantiers collectifs menés par et pour les 16 familles de la communauté. Certifié bio depuis 3 ans, Patrice Gaydou envisage la certification biodynamique pour l'exploitation et l'accueil d'animaux sur le lieu.
D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans lenseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de lécoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. Louvrage dresse le portrait dune « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes Édition 2023
Cette fiche présente les chiffres-clés de lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur lensemble des filières certifiées bio, de la production à la commercialisation. La première partie du document offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés ). La seconde partie fournit les données relatives aux dynamiques d'installations et de conversions vers l'agriculture biologique en région Aura (évolution du nombre de fermes engagées, type de production principale...). La troisième partie présente les chiffres-clés des filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair, abeilles), les chiffres-clés des filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS ), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, brasseries, grossistes ), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : vin, viande, céréales ).
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Agriculture : Les inégalités sont dans le pré
Ce rapport met en exergue les inégalités de genre dans le secteur agricole, en France métropolitaine, à laube de lannée 2023. Dans le monde agricole, les femmes doivent faire face à de multiples inégalités : de revenu, daccès au foncier, de possibilité dinvestissement, daccès aux aides et aux formations... Les politiques agricoles nenrayent pas, voire renforcent, ces inégalités de genre, que ce soit au niveau de la formation, de lattribution des aides publiques, lors du parcours à linstallation, ou encore dans les représentations des différentes instances agricoles. Par ailleurs, la très faible disponibilité de données genrées freine le traitement de ces inégalités. Ce rapport est constitué de trois parties. La première partie apporte des données (chiffrées) sur ces inégalités et explique en détail comment les politiques sectorielles participent à accentuer les inégalités femmes/hommes dans le secteur agricole. La deuxième partie analyse la place des femmes à travers le prisme du changement climatique : elle explique que les agricultrices souffrent dune plus grande vulnérabilité face au changement climatique (revenu plus faible, difficulté daccès aux aides et aux formations ), mais quelles sont également plus motrices dans la réponse au changement climatique (elles sont donc au cur des solutions). La troisième partie apporte des recommandations, établies par Oxfam France, pour lutter contre ces inégalités de genre au sein du secteur agricole français : orienter les statistiques pour pouvoir produire plus de données sur les femmes en agriculture, tendre vers la parité dans les instances des organisations agricoles, adapter la formation initiale pour lutter contre les stéréotypes de genre Une note méthodologique et des éléments de contexte viennent compléter ces trois parties. À noter : les femmes sont beaucoup plus présentes sur les exploitations biologiques (46 % de chefs dexploitations biologiques sont des femmes, contre 27 % toutes exploitations confondues).
Bourgogne Franche-Comté : Semeurs du possible essaime
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCréée il y a dix ans, en Bourgogne, lassociation Semeurs du possible se développe sur les territoires bourguignons (Saône-et-Loire, Côte-dOr, Yonne et Nièvre). Elle accompagne des porteurs de projet dinstallation agricole. Une trentaine de personnes ont ainsi été accompagnées depuis son lancement. Actuellement, huit porteurs de projet, accompagnés par cette association, bénéficient dun espace-test. L'association Semeurs du possible est née en 2013, suite à une étude de faisabilité pilotée par la caisse régionale de la MSA. Cette association privilégie les porteurs qui ont un projet en agriculture biologique. Si les espaces-test sont des outils performants pour démarrer progressivement une activité en limitant la prise de risques, ce nest parfois pas suffisant. Les candidats non issus du milieu agricole, ni même de zones rurales, sont de plus en plus nombreux. Même sils passent un BPREA, ils ont besoin de découvrir la réalité agricole. Dautant que leurs projets sortent souvent du cadre classique du parcours à linstallation, ce qui amplifie les difficultés et augmente les risques déchec. Selon Maude Château, lune des quatre salariées de lassociation, les porteurs de projet pointent une lourde charge administrative et financière, avec des difficultés à identifier les bons acteurs. Cest pourquoi Semeurs du possible a coconstruit, grâce à des fonds européens, en 2022, le dispositif Immersion agricole, avec la Chambre régionale dagriculture, le CFPPA du Morvan, le CFPPA 89 et Aventure Cellula. Ce dispositif sappuie sur des stages de trois mois, sur au moins deux fermes, avec des sessions de regroupement entre stagiaires.
Bretagne et Normandie : Des vignerons bio à lassaut de nouvelles régions
Louise JEAN, AuteurAvec le réchauffement climatique et les évolutions réglementaires, des vignerons simplantent dans des régions où la viticulture nétait traditionnellement pas présente. Des projections montrent, en effet, quaux environs de 2100, le climat bordelais se retrouverait en Bretagne. Une étude Inrae montre aussi quen 2070-2100, le merlot, cépage du Sud-Ouest, pourrait être cultivé à peu près partout dans lHexagone. Parallèlement, dun point de vue réglementaire, il est désormais possible de sinstaller en dehors des zones traditionnelles. Cette conjonction pousse de nouveaux viticulteurs bio à se lancer, comme Édouard Capron, dont le vignoble est basé en Normandie, ou encore Laurent Houzé et Loïc Fourure, qui gèrent chacun un domaine localisé en Bretagne. Ces trois vignerons reviennent sur leur gestion des maladies cryptogamiques et sur les difficultés causées par leur isolement (pas ou peu de possibilités déchanger entre pairs, pas ou peu de prestataires, de fournisseurs ou dappui technique localement ). Deux associations ont dailleurs vu le jour en Bretagne afin de faciliter les échanges entre les nouveaux vignerons implantés dans ce territoire : lune pour les amateurs, lARVB (Association pour le renouveau des vins de Bretagne), et lautre pour les professionnels, lAVB (Association des vignerons bretons).
Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
CartoBio : première carte interactive des parcelles bio françaises
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCartoBio est un outil de cartographie des parcelles agricoles biologiques françaises. Il a été développé par lAgence BIO, avec le soutien financier de lOffice français de la Biodiversité (OFB). Libre daccès, il permet à toute personne de visualiser les surfaces bio, les cultures conduites, ainsi que lhistorique de la parcelle. Les données sont anonymisées : elles ne mentionnent aucune personne physique ou morale. Cet outil est notamment utile pour réaliser des études sur limpact de lagriculture biologique sur la santé et sur lenvironnement. Il est également mobilisable lors de linstauration dun PAT (projet alimentaire territorial).
Céréales et oléo-protéagineux en 2022
Clara GUEGUEN, AuteurEn 2021, la Bretagne comptait environ 1 850 fermes qui cultivaient des céréales bio (labellisées agriculture biologique ou en conversion). 461 dentre elles étaient spécialisées en grandes cultures (la part de fermes spécialisées augmente). Ces cultures bio représentaient 33 000 ha, dont 7 500 ha en conversion. Comparativement à 2020, le nombre de fermes en grandes cultures en conversion a baissé (- 15 %). Les surfaces cultivées en céréales et en oléagineux étaient en hausse (respectivement + 17 et + 74 %), tandis que les surfaces allouées aux protéagineux étaient en baisse (- 35 %). Au niveau national, pour la campagne 2022, les premières données FranceAgriMer (disponibles à lautomne 2022) semblaient indiquer que les volumes de céréales collectés étaient en hausse comparés à ceux de lannée dernière (+ 15 % pour les volumes de blé et dorge ; + 255 % pour le maïs ; - 6 % pour le triticale), tout comme les volumes de certains oléoprotéagineux collectés (+ 153 % pour le tournesol et + 213 % pour le soja).
Chiffres 2022 : Le marché bio baisse mais dans une moindre mesure
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 2022, en France, le marché bio à domicile, qui représente 92 % des débouchés bio, a connu un recul de 4,6 % par rapport à 2021, plaçant ainsi la restauration hors domicile (en progression de 17 %) comme potentiel relais de croissance. La baisse de la consommation de produits bio a fortement impacté le chiffre d'affaires des magasins bio (-8,6 %), celui de la grande distribution (-4,6 %) et celui des artisans (-2,6 %). 2 % des entreprises de l'aval (notamment des boulangeries, des boucheries...) ont d'ailleurs renoncé à leur certification. Par contre, la vente directe tire son épingle du jeu, avec une progression de 3,9 % par rapport à 2021, confirmant l'intérêt des consommateurs pour le bio local. Avec 83 % du bio consommé en France d'origine France, le bio ressort comme un marché très territorialisé. Cet article présente les chiffres de l'AB pour 2022 : débouchés, évolution des ventes par circuit de distribution, évolution de la SAU bio, emplois, importations/exportations...
Les chiffres du bio 2022 en Wallonie
Ariane BEAUDELOT, Auteur ; Julien CAPOZZIELLO, Auteur ; Bruno CRAEYE, Auteur | JAMBES (Rue Burniaux, 2, 5100, BELGIQUE) : APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion d'une Agriculture de Qualité) | 2023Ce rapport, né d'une collaboration entre l'Apaq-W et Biowallonie, est un livrable du Plan bio 2030, un plan de développement de la production biologique en Wallonie. Il dresse la situation du bio en Wallonie en 2022, en présentant une synthèse des chiffres-clés. La première partie traite de la production agricole biologique wallonne, afin de qualifier et de quantifier loffre bio disponible. La seconde partie fournit des données liées à la distribution et à la consommation de denrées alimentaires biologiques (marché bio, dépenses alimentaires bio, comportement d'achat et profil des ménages, canaux de distribution). Un comparatif entre l'offre et la demande bio wallonne est ensuite réalisé. Deux autres chapitres sont dédiés à la production et à la consommation bio en Europe et dans le monde.
Les chiffres du bio : Panorama 2022
En 2022, linflation a mis à mal le pouvoir dachat des Français et les a conduit à devoir dépenser plus pour leurs achats, ce qui a eu pour conséquence de réduire la consommation. Si les chiffres des ventes de produits alimentaires de 2022 (conventionnels et biologiques confondus) sont en hausse de 3 milliards d'euros par rapport à 2021, c'est du fait de la hausse des prix car, ramenés sur la base des prix de l'année 2021, ces chiffres indiquent qu'en réalité la consommation alimentaire est en baisse (-5,1 %) par rapport à 2021. Dans ce document, l'Agence BIO dévoile les chiffres 2022 du secteur bio. La part de produits bio dans les courses alimentaires des Français est en recul (de 6,44 % en 2021 à 6,06 % en 2022). Le nombre d'exploitations bio s'élève à 60 483 (+3,5 % par rapport à 2021, mais des conversions au bio en baisse), tandis que le nombre d'entreprises engagées en bio (préparateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs) est en recul de 2,2 % par rapport à l'année précédente. Au sommaire de ce dossier de presse : - Bio et consommation ; - Bio et production agricole ; - Bio et souveraineté alimentaire ; - Bio et local : Territoire bio engagé et Établissement bio engagé ; - Bio en France et ailleurs ; - Bio et viticulture.
Collecte de céréales bio : Blé tendre, maïs, triticale : le trio de tête
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurFin 2021, en France, 550 000 ha étaient emblavés en céréales biologiques (25 % de ces surfaces étaient en conversion). Au total, 849 000 tonnes de céréales bio ont été collectées pour la campagne 2021-2022. Pour la campagne 2022-2023, France Agrimer enregistre, pour linstant, 762 000 tonnes de céréales bio, ce qui représente un recul de 2 % de la production par rapport à lannée dernière à la même époque. Le blé tendre est de loin la céréale la plus cultivée et collectée en bio (46 % des tonnages), suivi par le maïs (22 % des tonnages). Ces cultures sont, en effet, les plus consommées, que ce soit en meunerie ou pour lalimentation animale. Le triticale et lorge sont également bien présents dans les rotations des systèmes bio. Les autres espèces (épeautre, engrain, sarrasin, blé dur ) progressent, mais restent marginales.
Le « collectif des 8 » imagine un projet agricole ambitieux
COLLECTIF DES 8, AuteurDans le sillage de la ferme des Volonteux, de la ferme de Sainte Luce, ou encore de la ferme de la Tournerie, huit ami·es étudiant·es ingénieur·es agronomes de Bordeaux et de Paris ont un projet de ferme collective en agriculture paysanne et en agroécologie. Dans cet article, le « collectif des 8 » présente son projet agricole et son cheminement dans le processus d'installation collective, de la maturation du projet à la confrontation aux réalités du terrain. Ils espèrent trouver bientôt une ferme correspondant à leurs attentes.
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Communiqué de presse du 2 juin 2023 : Avec une stabilisation des surfaces et une légère croissance du nombre de producteurs, la région Nouvelle-Aquitaine reste la 2ème région bio française
OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE L'AGRICULTURE BIOLOGIQUE (ORAB) - NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX CEDEX (Cité Mondiale, 6 Parvis des Chartrons, 33 075, FRANCE) : INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2023Ce communiqué de presse, qui s'appuie sur les données de l'Agence BIO, présente les principaux chiffres 2022 de l'agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine : évolution du nombre de fermes bio ; évolution de la surface cultivée en bio ; classement national (2ème rang français en nombre de fermes et en surfaces bio) ; chiffre d'affaires régional de l'agroalimentaire...
Connaître les aides accessibles aux bio
La FNAB met à disposition des fiches pédagogiques, rendant accessibles, à toutes et à tous, les aides pouvant intéresser les producteurs bio. Ces fiches ont été révisées pour être adaptées à la nouvelle PAC (2023-2027). Elles sadressent, en premier lieu, aux conseillers et animateurs qui accompagnent les agriculteurs bio dans leurs demandes daides. Elles portent sur : - Les aides du 1er pilier (conditionnalité des aides ; droits à paiement de base ; éco-régime ; aide redistributive ; aide complémentaire au revenu pour les agriculteurs ; aides couplées animales et végétales) ; - Les aides du second pilier (aides à la conversion à l'AB) ; - Les dispositifs fiscaux (crédits d'impôts).
Un couple de jeunes paysans bio expérimente des pratiques alternatives
Didier HARPAGÈS, AuteurMarie Peltier et Thomas Peyre sont paysans bio à La Haute Planche, à Bourbourg (59), depuis 2020. Ils produisent, sur 8,5 ha, du blé ancien panifiable et des légumes de plein champ, avec des débouchés dans la restauration collective, des Biocoop et des épiceries locales. Ils élèvent trois jeunes bufs, neuf moutons et deux chevaux de travail. Marie et Thomas ont tous deux fait le choix de pratiquer la traction animale. Thomas, qui s'est familiarisé avec la conception d'outils adaptés aux pratiques en agroécologie paysanne par le biais de l'Atelier Paysan, construit, modifie et répare des outils récupérés auprès d'anciens agriculteurs, qui sont ensuite attelés aux deux chevaux de travail. Grâce à la mise à disposition des terrains par Gaëlle, la sur de Thomas, et les missions d'intérim qu'assure Marie, le jeune couple arrive à auto-financer ses investissements et espère, dans quelques années, pouvoir vivre de son activité.
Le développement de l'Agriculture biologique porté par les installations
Alice ODOUL, AuteurEn région Auvergne-Rhône-Alpes, l'agriculture biologique poursuit son développement, notamment grâce à de nouvelles installations : en 2021, 40 % d'entre elles (installations aidées) se sont faites en AB. Cette dynamique participe au renouvellement des générations, avec des porteurs de projet jeunes et, pour la plupart, non issus du milieu agricole. Après un développement important de filières variées : légumes, fruits, volailles, polyculture-polyélevage ou encore viticulture entre 2010 et 2020, ce sont les filières végétales (fruits, légumes, plantes aromatiques et médicinales, viticulture) qui ont été les plus porteuses en 2021 et 2022. Cependant, en 2022, la dynamique de conversions a ralenti en bovins, viticulture et grandes cultures. Dans ce contexte, l'accompagnement des nouveaux ou futurs installés, mais aussi des cédants est primordial.
Diversification of an integrated crop-livestock system: Agroecological and food production assessment at farm scale
Thomas PUECH, Auteur ; Fabien STARK, AuteurLes systèmes agricoles en polyculture-élevage présentent un intérêt en matière de durabilité, en raison de la diversité de leurs espèces et du potentiel de synergie entre les cultures et les animaux. Cependant, leur capacité à maximiser la production alimentaire a été peu abordée et mérite dêtre davantage explorée. La question du recyclage des éléments fertilisants soulève des questions sur la répartition des ressources entre les cultures de vente, les aliments pour animaux et les produits dorigine animale. Cette étude, basée sur une expérimentation systémique menée sur la ferme expérimentale de Mirecourt durant une quinzaine d'années dans le nord-est de la France, évalue les processus biotechniques (dont des bilans pour les éléments fertilisants) et les performances de production alimentaire de deux systèmes en polyculture-élevage. Ces systèmes diffèrent à la fois par leurs productions (diversité du bétail et des cultures) et par leurs stratégies globales (recherche dautosuffisance vs maximisation des cultures de vente). Les résultats montrent que la configuration visant à maximiser les cultures de vente est la plus efficace, mais nest pas la plus productive. Dans les deux cas, lefficacité à léchelle du système est meilleure que celle de chaque production. Cela confirme limportance de combiner les approches systémiques et analytiques pour mieux comprendre et agir sur le développement des systèmes agricoles agroécologiques. Cette étude montre également l'importance, pour un système autosuffisant, de disposer de stocks pour faire face aux années défavorables. Elle confirme aussi lintérêt des systèmes en polyculture-élevage en matière dagroécologie, mais souligne la nécessité dune réflexion plus approfondie (i) sur les aspects liés à la production alimentaire et (ii) sur la dynamique temporelle des agrosystèmes et des arbitrages entre production alimentaire et cycle des éléments fertilisants.
Dossier : Agrivoltaïsme
Cyrielle DELISLE, AuteurL'agrivoltaïsme, qui consiste à associer, sur une même zone, production agricole et production d'énergie photovoltaïque, prend de l'essor en France, notamment sous l'impulsion de la loi d'accélération des énergies renouvelables, votée début 2023. Dans ce dossier, les enjeux de cette pratique sont présentés, ainsi que les menaces et les opportunités qu'elle représente : aspects juridiques, fiscaux, agronomiques, zootechniques... En élevage bovin, la mise en uvre de l'agrivoltaïsme est encore peu fréquente et nécessite des adaptations pour le passage des engins et des animaux, alors que cette pratique est plus courante en élevage ovin. Des éleveurs témoignent : Yoann Bizet, éleveur laitier dans le Calvados, qui va installer des ombrières d'élevage sur trois hectares, et Pascal Mychajliw, éleveur allaitant dans l'Allier qui testera trois types de panneaux sur 24 hectares (ombrières, trackers et panneaux verticaux).
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Dossier : Nouvelle PAC et aides à la bio en 2023
Hélène CLERC, Auteur ; Léo TYBURCE, AuteurLa nouvelle PAC, entrée en vigueur au 1er janvier 2023, intègre des mesures en faveur de la bio, dautres mobilisables par les agriculteurs en AB ou encore des mesures qui peuvent impacter ces derniers. Ce dossier reprend les points-clés à retenir avec, pour les aides du Second Pilier, leur déclinaison en région Grand-Est. Pour exemples, au titre de la conditionnalité des aides, sur le volet « Bonnes Conditions Agronomiques et Environnementales (BCAE) », on peut noter certaines nouveautés : la disparition de loctroi automatique du « Paiement vert » aux bio, sans vérification du maintien des prairies permanentes ; linterdiction à venir, dès 2024, de la destruction de zones humides et de tourbières ; ou encore lobligation, dorénavant valable aussi pour les bio, du maintien de surfaces agricoles non productives, et notamment la nécessité de consacrer une part des terres arables à des éléments favorables à la biodiversité. Léco-régime, nouvelle aide découplée du 1er pilier, facultative, prévoit une aide plus élevée de 30 /ha en AB par rapport au label HVE. Au titre du second pilier, il y a peu de changements pour laide à la conversion bio (CAB), mais avec des déclinaisons selon les régions, notamment en termes de plafonnement. Dautres aides pouvant impacter les bio, ou des éléments sur larticulation entre aides (cumul daides...) sont aussi présentés.
Dossier spécial : La transmission
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Caroline MAZAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, le secteur de la polyculture-élevage est en recul, avec la disparition, depuis les années 80, de 4 millions d'hectares de prairies à destination de l'élevage, au bénéfice des productions végétales : les grandes cultures ont remplacé le secteur bovins lait à la tête du classement des spécialisations (+ 2,6 millions d'ha entre 1982 et 2018) et, en parallèle, le secteur maraîchage continue à attirer les repreneurs. Alors que près de la moitié des éleveurs de bovins lait partiront à la retraite dans les dix prochaines années, Biolait s'attelle à la question de la transmission de ces exploitations. Ce dossier spécial regroupe les articles suivants : 1) S'installer en élevage bovin laitier : Un parcours à contre-courant ? ; 2) Projet PERLAIB : Faire le point sur sa stratégie de transmission en élevage laitier bio ; 3) Les expériences professionnelles pré-installation et leurs effets sur le métier d'agriculteur ; 4) Un groupe pilote intercommunal dans l'Huisne Sarthoise aborde le sujet de la transmission ; 5) La transmission agricole mijote depuis plus de 15 ans à la Marmite ; 6) Se faire accompagner dans son projet de transmission : Panorama de quelques acteurs agricoles ; 7) Quand les conflits d'intérêt perturbent l'accès au foncier et la transmission ; 8) L'accompagnement des cédants·es par la force du collectif en formation ! ; 9) Transmission d'exploitation : Vers de nouveaux horizons ; 10) Les difficultés de la transmission : Comment y faire face, comment rebondir ? Quand le sujet est anticipé... ; 11) S'installer par un portage de projet différent ; 12) S'installer sans la présence du cédant ; 13) Reprendre la ferme familiale, une transmission en douceur ; 14) Un vent nouveau à Bel Air ; 15) Regards croisés sur un passage de relai réussi à la Ferme de la Guilbardière ; 16) Le collectif, une philosophie pour transmettre au GAEC de la Licorne.
Durabilité en légumes de plein champ : Comment gérer la crise ?
Julie LEROY, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; Morgane TOPART, Auteur ; ET AL., AuteurEn Hauts-de-France, les partenaires du projet VivLéBio2 (2020-2024) analysent la crise actuelle, notamment en légumes bio, liée à linflation, au changement des priorités budgétaires des consommateurs, aux surmarges sur les produits bio ou encore au déréférencement des produits bio dans certaines enseignes. Ils font également le point sur les leviers mobilisables au niveau de lexploitation pour limiter les impacts de la crise. Il sagit, tout dabord, de bien concevoir son système, et notamment sa rotation, pour gérer le salissement, la fertilisation et la prévention des maladies/ravageurs, et de bien respecter les délais de retour des cultures sur une même parcelle Une montée en compétences techniques est indispensable pour limiter les déclassements et les pertes économiques. Des échanges à léchelle de la filière sont importants pour choisir des variétés adaptées aux besoins de la filière, mais aussi pour communiquer sur les contraintes de production. Les investissements doivent également être réfléchis pour diminuer leur coût (achat collectif, matériel polyvalent ). Le choix de lirrigation est particulièrement à peser, dans un contexte où les tensions seront sans doute croissantes autour de leau. Une bonne gestion des salariés est aussi une clé de réussite. De plus, il semble pertinent dintégrer une « provision pour risques » dans les coûts de production.
Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de lélevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis dexploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux délevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes délevages : dune part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; dautre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA dont certains sont en bio).
Engagée pour une installation-transmission plus juste
Amandine LEDREUX, AuteurIl a fallu 5 ans à Virginie Roussel, maraîchère bio à Guipry-Messac (35), pour finaliser, en 2019, son installation dans l'ancienne ferme familiale. Après cette expérience laborieuse, cette productrice a souhaité partager son expérience pour faciliter l'installation, d'autres porteurs et porteuses de projet. Aujourd'hui référente régionale installation-transmission, Virginie Roussel décrit, dans cet interview, son intégration au sein du réseau GAB-FRAB Bretagne, son rôle de référente et les bénéfices qu'elle retire, sur le plan professionnel et humain, de son engagement pour l'avenir des fermes françaises.
Étude : Freins et leviers au développement de la bio
INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; INTERBIO OCCITANIE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX CEDEX (Cité Mondiale, 6 Parvis des Chartrons, 33 075, FRANCE) : INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2023Une étude a été menée sur plusieurs territoires du bassin Adour-Garonne, avec pour objectif d'identifier et de comprendre les freins et les leviers aux dynamiques de l'agriculture biologique. Pour chaque zone d'étude (Territoire de Gardonne, Nord-Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne et Poitou-Charentes) : - une fiche détaille les dynamiques de lAB au sein du territoire et définit les facteurs favorisant ou non le développement de lAB ; - une fiche de synthèse présente les principaux résultats de létude pour chaque territoire.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
Étude de la vente directe en agriculture biologique : Avril-octobre 2023
Depuis 2014, lObservatoire national de lagriculture biologique réalise une enquête en ligne auprès des agricultrices et des agriculteurs sur la vente directe de leurs produits bio. En 2023, lenquête a fait lobjet dune étude approfondie, enrichie par des entretiens auprès dune dizaine de productrices et de producteurs, qui a permis la mise en place de la première typologie nationale des exploitations bio en vente directe. Afin de restituer les résultats et les conclusions de cette étude sur la vente directe en AB, lAgence BIO a organisé un webinaire, le 15 novembre 2023. Ce document en est le support de présentation. Il traite, notamment, des points suivants : - Chiffres-clés des circuits courts et de la vente directe en France ; - Diversité des structures d'exploitations bio en vente directe (taille, produits commercialisés, transformation, lieux de vente...) ; - Identification de 5 profils d'exploitations ; - Motivations, obstacles et enjeux autour de la vente directe.
Évaluation de techniques automnales pour maîtriser le puceron cendré : Lutte contre le puceron, arboriculture biologique et PFI
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Bertrand ALISON, Auteur ; Antony LEBLOIS, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique et en production fruitière intégrée, le puceron cendré du pommier est surtout maîtrisé par des traitements insecticides au printemps (azadirachtine en AB). Pour lutter contre ce ravageur tout en limitant l'usage de ces traitements, la recherche s'intéresse, depuis quelques années, à des stratégies de perturbation de la ponte en automne : barrières physiques à base d'argile, défoliation précoce à base d'engrais foliaires, applications d'insecticides à l'automne... Les essais, lorsqu'ils ont pu être réalisés dans de bonnes conditions et selon la pression parcellaire, ont permis de réduire de moitié l'usage d'insecticides au printemps, voire même de s'en passer totalement. L'application d'argile et la défoliation ne peuvent être mises en uvre qu'en post-récolte et sont donc à réserver à des variétés précoces, récoltées avant le retour des pucerons. A noter également que le chélate de cuivre, utilisé pour la défoliation précoce, n'est - à la parution de cet article - pas homologué en agriculture biologique pour cet usage.
Evolution de lagriculture bio française : Toujours en croissance, malgré la crise
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlors que les achats alimentaires se rétractent de 5,1 % en France en 2022, la consommation bio à domicile diminue de 4,6 %, ce qui représente 600 M de moins par rapport à 2021 (sachant que les prix des produits bio résistent mieux à linflation). La part de marché des produits bio est ainsi passée de 6,4 % à 6 %. La plupart des circuits de distribution (GMS, magasins spécialisés, artisans-commerçants ) ont enregistré une baisse de leur chiffre daffaires lié à la vente de produits bio en 2022. Seule la vente directe, qui représente 13 % de la consommation bio, affiche une hausse de 3,9 % de son chiffre daffaires. Or, pour atteindre lobjectif national de 18 % de bio dans les champs en 2027, il faut des débouchés et, donc, retrouver plus de produits bio dans les assiettes. Doù la nécessité de mettre en place dimportantes campagnes de communication. Néanmoins, en prenant en compte la restauration commerciale et collective, le marché de la bio ne régresse que de 3 % en 2022. Même si les agriculteurs restent prudents, les conversions continuent : 5 330 nouveaux producteurs se sont lancés en bio en 2022 (le cap des 60 000 fermes bio a ainsi été dépassé). Par ailleurs, la moitié des 3 290 arrêts de certification sont dus à des départs à la retraite.
Fermebioscopie : Diversifier pour mieux régner
Simon POULET, AuteurAprès avoir pris le temps de se former (DUT, diplôme dingénieur agricole) et de découvrir des systèmes différents, en France et à létranger, Victor a rejoint son père sur la ferme familiale, située au sein du Parc naturel régional du Perche, dans l'Orne, en créant le GAEC de la Painerie. Victor a ajusté les ateliers préexistants (lait, blé et engraissement de bovins) et en a créé de nouveaux, afin de mieux valoriser les potentiels de la ferme : production de pommes de terre commercialisées auprès de maraîchers ; production de lentilles vertes, à l'essai pour la deuxième année consécutive ; production d'oléagineux pour la fabrication d'huile, vendue en circuit court... Cet article fait le bilan de la diversification du système en place : complémentarité des ateliers (co-produits...), investissements, premiers résultats.
Fermes en mode collectif
Aurélie SÉCHERET, AuteurDans un contexte où le renouvellement des générations agricoles est un enjeu critique pour l'avenir de l'agriculture en France, des modèles alternatifs viennent redessiner le rapport à la terre, au travail et au territoire : les fermes collectives, sous un statut de GAEC ou de Scop. Cet article présente deux fermes collectives : 1 - La Ferme des Volonteux, créée en 2011 sur 25 ha, près de Valence (26), compte 10 associés, aidés de 15 salariés. Ses activités (en bio) sont très diversifiées : maraîchage, arboriculture, élevage et boulangerie, avec un magasin-épicerie à la ferme, de la livraison en circuit court, de l'accueil (conférences, formations, jardin pédagogique) et deux boutiques (friperie et naturopathie). 2 - Le GAEC Radis et Compagnie, à Montflours (53), compte 5 associés et 3 salariés. On y produit : des céréales qui sont ensuite transformées en farines, en pains et en galettes de sarrasin ; une quarantaine de légumes ; du lait et une grande sélection de produits laitiers ; de la viande bovine. Les produits, commercialisés en Amap, nourrissent 200 familles. Les installations collectives présentent de nombreux avantages : elles favorisent l'emploi, les productions diversifiées et complémentaires, la biodiversité et l'autonomie alimentaire locale. Parmi les structures accompagnant les installations collectives, figure le réseau Fermes partagées, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui milite pour diffuser et faire reconnaître le modèle coopératif (les Scop) par les instances agricoles, notamment pour permettre l'accès aux subventions et aux aides à l'agriculture. Céline Riolo, co-directrice du réseau Fermes Partagées, décrit les avantages et les inconvénients de ce statut. Un encart est consacré à la communauté Longo Maï, précurseuse des fermes collectives et présente, depuis les années 70, en France et en Europe.
Fiches références systèmes CAP'2ER - édition 2023
La démarche Ferme Laitière Bas Carbone a pour objectif de réduire de 20 % l'empreinte carbone des fermes laitières françaises entre 2015 et 2025. Pour ce faire, des diagnostics environnementux ont été réalisés, entre 2013 et 2021, grâce à l'outil CAP'2ER® (diagnostic de niveau 2). Au total, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les contributions positives (ex : stockage de carbone, maintien de la biodiversité ) de 8 324 élevages laitiers ont été quantifiées. Ces diagnostics ont permis de réaliser des états des lieux diffusés sous forme de fiches signalétiques. Ces fiches offrent ainsi un état des lieux global, à partir des données de toutes les fermes diagnostiquées (fiche « Résultat système national »), et six états des lieux par typologie dexploitations : 1 - les fermes en agriculture biologique ; 2 les systèmes herbagers situés en plaine ; 3 - les systèmes reposant sur du maïs en plaine ; 4 les systèmes combinant herbe et maïs en plaine ; 5 - les systèmes herbagers en zone de montagne ; 6 - les systèmes combinant herbe et maïs en zone de montagne. Ces différentes fiches sont toutes construites de la même manière : le recto présente les principales caractéristiques des exploitations diagnostiquées, leurs émissions brutes de GES, leur stockage de carbone, leur contribution au maintien de la biodiversité et leur performance nourricière ; le verso se focalise sur les ateliers laitiers de ces exploitations, en apportant des données chiffrées plus détaillées sur leurs résultats techniques et environnementaux.
La filière de la betterave sucrière est entraînée vers "un modèle féodal"
Roxanne MITRALIAS, AuteurStéphane Delmotte est agriculteur, installé sur la ferme familiale dans le Pas-de-Calais, mais aussi médecin urgentiste et engagé à la Confédération paysanne. Dans son secteur géographique, fortement "agro-industriel", rares sont les exploitations biologiques comme la sienne. Il y produit des céréales, des légumes, ainsi que de la betterave sucrière. Dans cet article, il décrypte la filière betterave sucrière, qu'il estime coincée dans un "système féodal", "capitalistique". Alors qu'aujourd'hui seuls 10 % de la production de betterave sucrière sont transformés en sucre en poudre - le reste étant principalement destiné à la filière bioéthanol -, Stéphane Delmotte estime que des rendements de 60 tonnes par hectare en agriculture biologique pourraient couvrir les besoins alimentaires en sucre.
Grassland biodiversity and ecosystem functions benefit more from cattle than sheep in mixed grazing: A meta-analysis
Jishuai SU, Auteur ; Fengwei XU, Auteur ; Yi ZHANG, AuteurLa plupart des études se concentrent principalement sur les impacts du pâturage monospécifique (bovins ou ovins) sur la biodiversité et sur les services écosystémiques des prairies. Les effets du pâturage mixte bovins-ovins sont moins étudiés. Cette méta-analyse, qui examine les impacts du pâturage mixte, c'est basée sur des études provenant principalement dEurope, des États-Unis et de Chine. En général, les impacts des bovins et des ovins sur la biodiversité et sur les fonctions écosystémiques des prairies sont différents. Le pâturage de bovins seuls (monospécifique) augmente la diversité végétale et la teneur en carbone organique du sol, tandis que le pâturage d'ovins seuls (monospécifique) a moins d'impacts sur la prairie. Comparé au pâturage monospécifique, le pâturage mixte bovins-ovins (à une intensité de pâturage modérée) favorise une biodiversité multiple et améliore les fonctions des écosystèmes. Plus précisément, le pâturage mixte augmente la biodiversité, laccumulation de carbone dans le sol et améliore la structure des communautés végétales. À noter que les bovins ont plus d'influence que les ovins sur les avantages du pâturage mixte pour la gestion durable des prairies. Autre bénéfice, le pâturage mixte peut accroître la production animale : la présence de bovins stimule considérablement le gain de poids vif total. Ainsi, cette étude suggère que le pâturage mixte présente des bénéfices pour maintenir simultanément la biodiversité et les fonctions écosystémiques, tout en favorisant la production de viande.
Guide Arbo 2023 : Fruits à coques PFI-BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTAUBAN CEDEX (130 Avenue Marcel Unal, 82 017, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE TARN-ET-GARONNE | 2023Ce guide Arbo 2023 consacré aux fruits à coques présente les canevas de traitement (sous forme de tableaux) sur amandiers, châtaigniers, noisetiers et noyers (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Un tableau récapitule également les différents produits cupriques qui peuvent être utilisés.
Hausse des indicateurs de coûts de production 2021
Costie PRUILH, AuteurComme chaque année, le Cniel a publié les coûts de production et les prix de revient des élevages laitiers français. Ceux-ci sont calculés à partir de la méthode Couprod, développée par lInstitut de lÉlevage. Pour conduire cette analyse, les exploitations laitières sont réparties en quatre grands groupes : les exploitations conventionnelles de plaine, les exploitations conventionnelles de montagne, les exploitations biologiques de plaine et les exploitations biologiques de montagne. Pour lannée 2021, les coûts de production et les prix de revient sont globalement en hausse (comparés à ceux de 2020) : ils ont augmenté pour trois des quatre groupes dexploitations (conventionnels de plaine, conventionnels de montagne et biologiques de montagne). Les exploitations laitières biologiques de plaine sont les seules dont les indicateurs sont en légère baisse (le prix de revient atteint 528 /1 000 L en 2021, contre 532 /1 000 L en 2020). Cet article est accompagné dun tableau, qui permet de comparer les coûts de production et les prix de revient des quatre types dexploitations laitières, en 2020 et 2021.
Un horizon pour les fermes d'élevage : Restructurer et diversifier
Claire ESCANDE, Auteur ; Louise LE PROVOST, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2023Entre 2010 et 2020, le nombre d'exploitations en élevage a baissé de 30 %. Confrontée à des difficultés pour transmettre les exploitations (difficile accessibilité financière de certaines fermes, inadéquation entre l'offre de fermes à reprendre et la demande des porteurs de projet, faible attractivité du métier d'éleveur...), la population agricole ne dispose que d'un faible taux de renouvellement (2/3 des départs seulement sont compensés par des installations). Face à ces problématiques, certains cédants et/ou repreneurs se tournent vers une restructuration et une diversification des productions de fermes délevage, avec des pratiques agroécologiques, pour assurer la transmission de l'exploitation. Cette étude, réalisée conjointement par la FNAB (Fédération Nationale dAgriculture Biologique), la Fondation pour la Nature et lHomme et par Terre de Liens, explore les bienfaits socio-économiques et environnementaux de cette solution, son coût et, à l'occasion du projet de loi de finances pour le budget 2024 et du Pacte-Loi dOrientation et dAvenir Agricoles (PLOAA), elle s'intéresse aux moyens à mobiliser pour rendre possible sa généralisation. Cette étude, qui sappuie sur 12 cas typiques de structuration avec des fermes qui sont toutes maintenant en agriculture biologique, ainsi que sur des entretiens avec des professionnels de terrain, a permis d'identifier les conditions pour le développement de projets de restructuration et de formuler des recommandations de politiques publiques visant à accélérer le développement de cette solution qui vient répondre à la double urgence du renouvellement générationnel et des défis environnementaux.
Infographies Climat & Filières Bio
Les bouleversements climatiques sont ressentis par tous les agriculteurs, mais, selon les productions, les répercussions ne sont pas les mêmes et elles nappellent pas les mêmes réponses. La FNAB Fédération Nationale de lAgriculture Biologique - a interrogé des agriculteurs afin de réaliser un état des lieux des impacts du changement climatique sur quatre productions : lélevage, le maraîchage, les grandes cultures et larboriculture. La FNAB les a questionnés sur les modifications météorologiques constatées au fil des saisons et sur les impacts concrets au niveau de leur production, en détaillant plus particulièrement les conséquences en matière de travail, de physiologie des végétaux et des animaux, de gestion et de disponibilité de leau, et de répercussion sur les filières. La FNAB leur a également demandé des pistes de solutions pour pallier ces difficultés et pour mieux sadapter au changement climatique à court et long termes. Les réponses des agriculteurs ont été synthétisées sous forme dinfographies. Une infographie dune page (recto-verso) a été réalisée pour chaque production, avec, pour lélevage, un focus sur les bovins lait. Le recto synthétise les impacts multiples du changement climatique pour les fermes et la filière, tandis que le verso est réservé aux pistes dadaptations. Ces dernières sont classées selon le degré de changement nécessaire à leur mise en place : loptimisation, ladaptation par substitution et ladaptation par reconception.
Installations agricoles : Des solutions foncièrement inédites ?
Yann KERVENO, AuteurL'accès au foncier représente toujours un frein important pour les candidats à l'installation en agriculture, avec des prix souvent rédhibitoires et des banques qui ne suivent pas forcément. Dans ce contexte, de nouvelles solutions, portées par des investisseurs particuliers ou des fonds d'investissement, s'offrent aux porteurs de projet : montage en société, start-up, portage de foncier ou d'activité... Cécile Gazo s'y est intéressée, dans le cadre de sa thèse en sociologie à l'école d'agronomie de Toulouse (INP-Ensat). À travers les témoignages de jeunes agriculteurs, en agriculture biologique ou conventionnelle, plusieurs de ces dispositifs sont présentés dans cet article : - l'épargne citoyenne proposée par la start-up Fermes En ViE (FEVE) ; - les grappes de fermes proposées par l'entreprise à mission Eloi ("découpage" de fermes en petites unités plus abordables) ; - la création d'une Société Civile d'Exploitation Agricole (SCEA) ; - l'appui d'une Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne (CIAP) ; - la mise en commun de l'assolement de plusieurs exploitations à travers la création d'un Groupement d'Intérêt Économique (GIE).
« Je suis tombé dedans quand j'étais petit »
Amandine LEDREUX, AuteurEn 1987, Jean-Luc Gicquel, éleveur laitier à Guilliers (56), a repris la ferme parentale, qu'il a convertie en bio. Il élève aujourd'hui, sur 60 ha, une quarantaine de Montbéliardes et, en 2012, année de l'arrivée de Béatrice (sa femme) sur l'exploitation, un atelier de transformation a été créé. Chaque année, l'EARL La Crème Rit valorise 110 000 litres de lait en vente directe (magasin de la ferme, marchés, épiceries et restauration collective), transformés en beurres, crèmes, yaourts, skyrs et glaces biologiques ; 50 000 litres de lait sont vendus à Biolait et la viande est commercialisée soit en direct, soit par Bretagne Viande Bio. Ancien président du GAB56, Jean-Luc a toujours été très engagé. Dans ce portrait, il explique que, pour lui, les mandats (d'administration, de conseiller municipal...) font partie intégrante du métier de paysan et qu'il en va de la responsabilité des personnes vivant de l'agriculture biologique de s'engager pour décider de l'avenir de la filière...
Landscape-level heterogeneity of agri-environment measures improves habitat suitability for farmland birds
Stephanie ROILO, Auteur ; Jan O. ENGLER, Auteur ; Tomá VACLAVIK, Auteur ; ET AL., AuteurDifférents outils, notamment mis en place via la Politique agricole commune (PAC), visent à limiter le déclin de la biodiversité sur les exploitations agricoles : mesures agro-environnementales, surfaces d'intérêt écologique (SIE), mais aussi agriculture biologique. Cependant, les évaluations de leurs efficacités varient selon qu'on les mesure à l'échelle de la parcelle ou du paysage. Ces efficacités sont également très dépendantes du contexte local. Ainsi, l'objet de l'étude présentée dans cet article est de mieux comprendre l'hétérogénéité de l'efficacité de telles mesures, afin d'élaborer des recommandations de gestion qui maximisent leurs impacts. Pour ce faire, les contributions de cinq mesures au maintien d'un habitat adéquat, pour 15 espèces d'oiseaux du bassin de la rivière Mulde, en Allemagne, ont été étudiées : zones tampons, couverts végétaux, gestion extensive des prairies, jachères et agriculture biologique. Différentes simulations ont permis de scénariser les impacts de la suppression ou de l'augmentation de ces mesures. Si les zones tampons, les jachères et les prairies extensives ont été des mesures bénéfiques pour la plupart des espèces, les bénéfices des couverts végétaux et de l'agriculture biologique se sont avérés contrastés selon les espèces d'oiseaux. Globalement, les bénéfices de ces mesures seront d'autant plus forts qu'elles seront adoptées à l'échelle d'un territoire et de manière importante. Par ailleurs, la diversité des mesures mises en uvre en augmente les bénéfices.
Légumes frais : Les surfaces en stagnation
Tanguy DHELIN, AuteurLes rencontres techniques légumes en agriculture biologique se sont déroulées, le 29 novembre 2022, au centre CTIFL de Balandran. Elles ont été loccasion de faire un point sur la filière des légumes biologiques destinés au marché du frais. Face à une baisse inquiétante de la consommation des fruits et légumes biologiques, la filière stoppe sa dynamique de croissance pour essayer de maintenir lexistant. Les surfaces cultivées en légumes biologiques destinés au marché du frais étaient de 29 404 ha en 2021, soit un chiffre équivalent à 2020. Selon Forébio, fédération des organisations de producteurs (OP) 100 % bio, la stratégie des OP est de soutenir les producteurs historiques et ceux qui ont réalisé récemment des investissements. Elles ne recrutent plus de nouveaux producteurs. Plusieurs questions ont également été soulevées lors de ces rencontres : au vu de la conjoncture économique, comment répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente alors que le consommateur nest pas prêt à payer plus cher ? Il faut aussi prendre en compte le fait que les GMS ont tendance à déréférencer des produits bio. Lespoir de la filière repose sur une augmentation de la consommation de légumes frais biologiques en restauration hors domicile, notamment dans les cantines dans le cadre de la loi Egalim.