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Guide PPAM 6ème édition : Le guide de référence de la filière plantes à parfum, aromatiques & médicinales pour la production biologique et conventionnelle
La 6ème édition du Guide PPAM, fruit d'un travail collectif, a été coordonnée par la Chambre d'Agriculture de la Drôme et réalisée avec de nombreuses structures de la filière, notamment le CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel dExpérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques & Médicinales), et grâce à un financement des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-PACA. Ce guide contient une multitude d'informations pour toute personne souhaitant se lancer dans la production et la transformation des PPAM, ainsi que pour ceux qui en cultivent déjà : - Les structures de la filière ; - Les démarches pour sinstaller / se diversifier ; - La technique de production des cultures (préparation du sol, plantation, variétés, maladies et ravageurs, fertilisation, semis...) ; - La cueillette sauvage ; - La transformation ; - La qualité ; - Les résultats d'expérimentation ; - Les réglementations ; - Des témoignages dentreprises, de groupements de producteurs et de cueilleurs, de pépiniéristes et d'un laboratoire d'analyse ; - Des références bibliographiques et des fiches sur l'achillée millefeuille, le souci des jardins et la sauge sclarée ; - Un annuaire de contacts (acheteurs, fournisseurs de matériels, centres de formation...).
Hôtes et autosuffisants
Julien RAPEGNO, AuteurLudovic et Sophie Landais ont créé, dans un hameau de montagne, dans le Puy-de-Dôme, "La Grange à Ludo", un espace daccueil (tables et chambres d'hôtes) et une petite ferme bio (Les bonheurs de Sophie), composée dun troupeau de chèvres et de brebis (qui permet de produire des fromages de chèvres et de brebis, des yaourts et des glaces), de maraîchage, dune basse-cour et de quelques cochons, lensemble alimentant la table dhôte. Le couple, très engagé dans la vie associative, a décidé de transmettre la partie accueil à deux jeunes.
L'installation agricole en collectif ; Ariège : À la ferme du Carregaut, le collectif recherche l'autonomie
Cyrielle BIGNONNEAU, Auteur ; ARDEAR OCCITANIE, AuteurLes 7 et 8 juillet 2022, à l'occasion des rencontres occitanes de l'installation agricole en collectif, plus de 170 personnes se sont réunies sur une ferme collective, à Barjac, en Ariège. Des porteurs et des porteuses de projet ont pu échanger avec des installés en collectif sur leur parcours à l'installation (craintes, motivations, freins...). Une table ronde, réunissant des élus et des représentants de plusieurs structures accompagnatrices, a permis de soulever, parmi d'autres enjeux, celui du renouvellement des générations agricoles. En effet, les statistiques montrent qu'une installation en collectif permet de dégager un revenu plus rapidement et favorise davantage le maintien de l'activité agricole qu'en exploitation individuelle, ce qui rend aussi le métier de paysan·ne plus attractif. L'article qui suit présente le parcours d'installation, l'organisation et la gestion quotidienne du GAEC de la Ferme du Carregaut, en Ariège : portrait d'une ferme collective, comptant 3 associés, éleveurs bio de bovins lait en système herbager et de porcins, avec transformation et vente directe.
Installé, toujours en projet
Ronan LOMBARD, AuteurAprès avoir obtenu son diplôme dingénieur agronome en 2002, puis travaillé au Cirad en tant que chef de culture sur une exploitation en Guadeloupe, Benoît Gautier sest installé, en 2016, en Loire-Atlantique, en polyculture-élevage (bovins allaitants) avec un système conduit en agriculture biologique. Chaque année, il règle entre 35 000 et 38 000 euros de factures à sa CUMA (Coopérative d'utilisation de matériel agricole). En contrepartie, il dispose doutils, de services et même de collègues de travail. Avec son associé (maintenant décédé), ils ont réfléchi leur installation en sappuyant sur la CUMA : pour décrocher un prêt bancaire, ils devaient atteindre 30 % dapport personnel ; ils ont alors décidé dutiliser le matériel de la CUMA, afin de réduire leur parc de matériel (et donc leurs investissements), et d'avoir ainsi accès à leur prêt. Pour ces deux agriculteurs, non originaires de la commune, la CUMA a aussi été une voie pour sintégrer dans le tissu social du territoire. Cette CUMA propose du matériel, ainsi quun service de maintenance mécanique. Elle emploie un salarié et un saisonnier. Depuis 2017, la coopérative répond à des demandes en lien avec le développement des surfaces bio, avec des projets dachat de herse étrille et de bineuse. Benoît Gautier envisage de cultiver et de valoriser de nouvelles espèces en bio, comme le blé noir ou la lentille.
"L'intérêt d'un tunnel mobile en maraîchage sur petite surface"
Grégory CHANTRE, AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, la Serail conduit, depuis 2019 et jusqu'en 2024, une expérimentation sur le maraîchage intensif sur petite surface : "MIPS AURA". La particularité du dispositif est la mise en place d'un tunnel mobile qui permet de couvrir successivement différentes cultures au moment où elles en ont le plus besoin, c'est-à-dire à l'implantation, voire avant (pour réchauffer le sol), en cours de culture et/ou en fin de culture pour prolonger celle-ci malgré l'arrivée de l'hiver. Cet article décrit la succession de cultures mise en place.
Des jeunes installés qui ont opté pour la monotraite
Emeline BIGNON, AuteurSylvia Marty et Jean-François Cornic, producteurs de lait biologique dans le Morbihan, aujourdhui quinquagénaires, présentent un parcours atypique. Installés hors cadre familial en 2015, ces éleveurs avaient déjà chacun une carrière longue, lui, comme data manager et elle, comme commerciale et autoentrepreneuse. Dès leur installation, ils ont fait des choix forts pour faire évoluer la ferme de 56 hectares, comptant alors un troupeau de 50 PrimHolstein. Ainsi, ils ont arrêté les cultures pour passer à un système tout herbe, implantant des prairies adaptées au contexte séchant local. Puis, ils ont acheté 10 Jersiaises, race qui prédomine aujourdhui dans le troupeau de 51 mères, comprenant aussi des vaches croisées. Enfin, en août 2020, ils sont passés en monotraite totale, passage favorisé par des vaches rustiques produisant 4000 litres de lait. Un de leurs objectifs-clés est de gagner en qualité de vie et, aujourdhui, ils estiment travailler chacun 28 heures par semaine et sont satisfaits de leurs revenus. Certes, le volume de lait produit a diminué de 25 %, mais cela a été compensé par des augmentations de 3 points du taux butyreux et de 2 points du taux protéique, le tout sans problème notable de cellules. Ce lait de très bonne qualité, produit avec des coûts maîtrisés, est bien valorisé par leur laiterie. De plus, le système a gagné en souplesse. Si la monotraite intéresse de plus en plus déleveurs, à chacun de faire son calcul économique, cette pratique restant plus adaptée pour des systèmes très économes ou/et pour des éleveurs plutôt en fin de carrière.
Jus, cidres, pétillants et vinaigres Transmettre son savoir-faire en pommiers haute-tige
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurAprès une première vie professionnelle dans lindustrie et la banque, Nadine et Gilles Fochesato ont décidé de sinstaller en agriculture et ont acheté 17 ha dans le Haut-Beaujolais. Chaque année, jusquen 2003, ils ont planté 150 pommiers cidricoles haute-tige. Ils transforment toute leur production en jus de pomme, cidres, pétillants et vinaigres. Ce couple darboriculteurs a planté près de 35 variétés anciennes et françaises de pommes cidricoles. Ces variétés sont rustiques, résistantes aux maladies, avec des floraisons étalées dans le temps (ce qui permet déviter de perdre une récolte entière lorsquil gèle au moment de la floraison), et appartiennent aux quatre familles nécessaires aux assemblages de cidre : pommes douces, amères, douce-amères et acidulées. Ils ont décidé de passer en bio au début des années 2000 et ont intégré des vaches Highlands dans leur système. Ces petites vaches présentent lavantage de ne pas atteindre le feuillage des arbres et de ne pas trop tasser le sol. Elles désherbent ainsi les vergers, amendent et participent à la gestion des ravageurs en mangeant les pommes véreuses tombées au sol. Nadine et Gilles Fochesato transmettent maintenant leur ferme et leur savoir-faire à leur fils et à sa compagne.
Label FNAB : une opportunité pour valoriser votre engagement environnemental et sociétal
Yanis ESSAOUDI CARRA, AuteurFace à l'effondrement de la biodiversité, la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) a développé un nouveau label, conçu dans un premier temps à l'échelle des fermes, et dédié à celles qui respectent les critères de biodiversité (infrastructures agroécologiques, réduction du travail du sol, limitation des intrants controversés...) et les critères sociaux (rémunération des agriculteur.rice.s, fidélisation de la main duvre...) du cahier des charges du label. Le processus de labellisation FNAB est détaillé dans cet article : candidature, autodiagnostic, audits, droits de licence... Les labellisations à la ferme ont démarré à l'automne 2022. Dans un second temps, les produits des transformateurs pourront être labellisés avec ce label FNAB, s'ils respectent les critères du commerce équitable. Sébastien Fayard, polyculteur-éleveur (bovins viande et volailles de chair) bio dans l'Allier, et Ludovic Desbrus, castanéiculteur bio en Ardèche, tous deux engagés dans le processus de labellisation FNAB, partagent leurs témoignages.
Lacaune et bière, deux ateliers complémentaires
Johanne CHABANET, AuteurJean-Charles et Noélie Vaysettes élèvent des brebis dans le centre de lAveyron. Ils ont diversifié leur activité avec un restaurant et un atelier de fabrication de bière. Leur ferme, le GAEC de La Calmettoise est spécialisé en brebis laitières depuis les années 80, et a été converti en bio en 2009. Après avoir obtenu un diplôme dingénieur agronome, Jean-Charles Vayssettes a rejoint la ferme familiale en 2015. Il a alors décidé de diversifier la ferme en créant lactivité de brasserie. Il a opté pour ce produit, qui nest pas frais, afin de limiter les astreintes liées à la conservation. Avec un hectare dorge brassicole, il fabrique environ 10 000 L de bière (vendus en circuit court). Noélie Vayssettes, issue de la même école dingénieurs, reprend le restaurant de lexploitation en 2017, à la suite de la grand-mère de Jean-Charles, et sinstalle dans le GAEC lors du départ à la retraite du père de ce dernier. Le cur de lexploitation repose sur le troupeau de 300 brebis laitières, qui produisent, en moyenne, 300 L/an. Entre 230 et 250 brebis mettent bas en novembre, et 60 à 80 agnelles mettent bas à partir de début janvier. La lutte commence début juin et les chaleurs sont groupées par effet bélier. Un flushing est également réalisé avec de lavoine. Les agneaux sont sevrés et vendus à un maquignon à lâge dun mois. Les brebis font du pâturage tournant sur 10 ha, séparés en dix paddocks. De lorge et du méteil sont cultivés pour lalimentation du troupeau. Le GAEC achète de la luzerne pour équilibrer la ration en protéines. Ces deux éleveurs cherchent maintenant un troisième associé : lobjectif est de travailler à trois sur latelier brebis laitières, et davoir chacun un atelier de diversification.
Des légumes bio tout autour de la ville
Julien BIGAY, AuteurDes ceintures vertes, avec installation et accompagnement de maraîchers bio, se mettent en place autour de villes (Pau, Valence, Limoges), afin de favoriser lapprovisionnement local en légumes, notamment en restauration collective. La structure juridique employée est une SCIC (Société coopérative dintérêt collectif), qui permet dassocier des investisseurs publics et privés. La SCIC offre, au maraîcher, le terrain aménagé (serre, bâtiment de stockage ). Le maraîcher reverse, ensuite, à la SCIC, une cotisation mensuelle.
Lettre Filières FNAB Monogastriques Spécial plan de sauvegarde et plan de résilience : aides à la filière élevage et aides toutes filières
En 2022, la filière porcine doit faire face à un contexte difficile. Pour aider les éleveurs à passer ce cap, le Gouvernement français a mis en place des mesures exceptionnelles. Dune part, face à une baisse de la demande du marché chinois en produits porcins, un plan de sauvegarde permet une exonération de cotisations pour les éleveurs ayant subi des pertes. Dautre part, face à la flambée des prix des matières premières en lien avec la guerre en Ukraine, un plan de résilience, qui concerne toutes les filières, compte une mesure Alimentation animale, des exonérations de cotisation pour hausse de charges, et des aides carburant, gaz, électricité. Dans cette Lettre Filières, une fiche réalisée par la FNAB synthétise les informations nécessaires pour bénéficier de ces aides et une note du ministère de lAgriculture et de lAlimentation présente plus en détails la mesure Alimentation animale (dispositif, critères déligibilité, détermination du montant ).
Linking the diversity of ecologisation models to farmers' digital use profiles
Eléonore SCHNEBELIN, AuteurLa digitalisation est promue par les acteurs privés et publics comme un moyen de contribuer à lécologisation de lagriculture. Cette idée reste cependant controversée. Le débat est dautant plus crucial quil existe différents modèles décologisation et que lagriculture connaît de nouveaux niveaux dindustrialisation. Dans la littérature, lusage du numérique en agriculture a principalement été abordé dans une perspective dadoption, mais il a rarement été relié à lécologisation des pratiques. Cette étude a cherché à définir les profils dusage numérique des agriculteurs et à expliquer comment ils sarticulent avec les modèles décologisation. Dans le cadre de ces travaux, une distinction a été réalisée entre les technologies liées à la production et celles liées à l'information. Des entretiens ont été réalisés auprès de 98 agriculteurs basés en Occitanie. Les résultats montrent quil existe une diversité de profils numériques. Grâce à une méthodologie mixte, ces profils ont été reliés à un ensemble de variables représentant la transformation écologique et économique de l'agriculture. Globalement, certains profils numériques ont été reliés à la poursuite de lindustrialisation de lagriculture, avec une écologisation faible ou symbolique. Certains usages numériques ont, néanmoins, été reliés à de nouvelles formes décologisation fondées sur la substitution des intrants. Les résultats de cette étude montrent ainsi que lutilisation du numérique ne semble pas systématiquement soutenir une écologisation de lagriculture. Ils mettent aussi en évidence le risque dun modèle unique de digitalisation qui ne favoriserait quun seul type de parcours décologisation.
Loir-et-Cher : Les bons fruits du Bel Air
Nicolas PÂTISSIER, AuteurEn 2009, Luc Saillard a commencé à travailler dans la ferme arboricole familiale, les Vergers du Bel Air, conduite en bio depuis 1997, à Couture-sur-Loir (41). Sur la ferme de 30 ha, les vergers occupent 12 ha avec trente variétés de pommes, six variétés de poires, mais aussi des cerises, des prunes, des coings, des pêches ; un hectare est dédié à la vigne. Les fruits sont commercialisés en vente directe, sur quatre marchés et au magasin à la ferme, sous forme de fruits entiers, de cidre, de jus et de purées de fruits. Le reste de la production est vendu à Val Bio Centre, qui distribue dans près de 300 points de dépôt, les fruits et les légumes d'une cinquantaine de producteurs bio du Val-de-Loire. Avec la vente directe et la conversion en bio, les besoins en main-duvre dans les vergers ont augmenté, particulièrement en saison, notamment pour l'éclaircissage et le désherbage mécanique. Aujourd'hui, Luc cherche à embaucher de nouvelles personnes à temps plein pour pallier les départs de ses parents à la retraite.
Mandy® Inolov(cov) : Une pomme qui sadapte aux vergers 2D et 3D, en production fruitière intégrée et en agriculture biologique
Laurent ROCHE, Auteur ; Sandrine CODARIN, Auteur ; Elise VAUD, Auteur ; ET AL., AuteurMandy® Inolov(cov) fait partie dune nouvelle génération de variétés de pommes bicolores : savoureuse, résistante aux souches communes de tavelure (Vf/Rvi6 + Qtl de résistances), simple à conduire et mécanisable. Sa production est réservée à des sites propices à la coloration des fruits et elle est destinée à être cultivée en production fruitière intégrée ou en agriculture biologique. Mandy® Inolov(cov) est prédisposée à diverses conduites : axe vertical, Aximum© ou mur fruitier. Le rendement de cette variété a dailleurs été estimé pour différentes conduites. Les résultats d'un essai, réalisé au centre CTIFL de Lanxade (24), indiquent que la production moyenne de Mandy® Inolov(cov) en axe vertical greffée sur Cepiland(cov) sélève à 49 t/ha/an. La conduite Aximum© avec des plants biaxes augmente la production : elle monte à 55 t/ha/an avec le porte-greffe Cepiland(cov) et à 65t/ha/an avec le porte-greffe G11(cov). La combinaison Aximum©, plants biaxes et porte-greffe G11(cov) permet dobtenir des fruits de bon calibre et améliore la qualité des fruits (fermeté, taux de sucres), par rapport aux autres références. Elle offre aussi une meilleure efficience économique, en nombre d'heures pour produire une tonne de fruits.
Le Manuel de l'Agriculture paysanne
Le Manuel de lAgriculture paysanne, édité par la FADEAR (Fédération des associations pour le développement de l'emploi agricole et rural), est un ouvrage qui permet de découvrir l'agriculture paysanne et de réaliser un diagnostic sur une ferme. Il présente d'abord l'historique et les grands fondements de l'agriculture paysanne (création, définition, principes ), puis détaille des critères et des indicateurs de lAgriculture paysanne, pouvant constituer une grille d'analyse et permettant d'appréhender le fonctionnement global des fermes. Le diagnostic s'appuie sur 6 thèmes, chacun accompagné de critères : - Le travail avec la nature (biodiversité, gestion de la fertilité des sols...) ; - La qualité des produits (mode de production...) ; - L'autonomie (décisionnelle, économique...) ; - La transmissibilité (vivabilité, viabilité...) ; - Le développement local et la dynamique territoriale (implication locale, activité d'accueil) ; - La répartition des volumes et des moyens de production.