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DEJECTIONSynonyme(s)excretion DEJECTION ANIMALE |
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How much can changes in the agro-food system reduce agricultural nitrogen losses to the environment? Example of a temperate-Mediterranean gradient
Josette GARNIER, Auteur ; Gilles BILLEN, AuteurLa volatilisation de l'ammoniac (NH3), les émissions d'oxyde nitreux (N2O) et la lixiviation du nitrate (NO3) en agriculture sont à l'origine de graves risques environnementaux. Dans cette étude, les chercheurs ont analysé, à léchelle de régions administratives de même importance de l'Union Européenne (UE), les flux d'azote à travers les systèmes agroalimentaires, selon un gradient tempéré-méditerranéen (France, Espagne et Portugal) et avec des conditions climatiques et pédologiques contrastées. Ils ont évalué les émissions atmosphériques et hydrologiques d'azote provenant des sols et des systèmes d'élevage. La volatilisation de NH3 variait entre 6,2 et 44,4 kg N/ha/an, l'émission de N2O entre 3 et 4,9 kg N/ha/an et la lixiviation de NO3 entre 5,4 et 154 kg N/ha/an. Dans l'ensemble, les émissions de N2O étaient plus faibles dans les régions méditerranéennes, où le lessivage de NO3 était plus important. La volatilisation de NH3, dans toutes les régions, suit approximativement la distribution de la densité du bétail. Ces pertes sont également étroitement liées au niveau d'intensité de la fertilisation et à la spécialisation du système agricole (élevage intensif notamment). En outre, deux scénarios futurs possibles à l'horizon 2050 ont été explorés : (1) un scénario basé sur les prescriptions de la stratégie de l'UE "De la ferme à la fourchette" (F2F), avec notamment 25 % d'agriculture biologique et 20 % de réduction des engrais azotés ; (2) un scénario agro-écologique hypothétique (AE), avec une agriculture biologique généralisée, une reconnexion de la culture et de l'élevage, et un régime alimentaire plus sain avec une augmentation de la part des protéines végétales à 65 % (c'est-à-dire, le régime méditerranéen). Les résultats ont montré que le scénario AE a pour effet d'augmenter les coûts de production, mais aussi d'améliorer la qualité de l'alimentation, et quil permettrait des réductions beaucoup plus importantes des pertes dazote, à savoir une réduction de 60 à 81 %, tandis que le scénario F2F n'atteindrait qu'une réduction de 24 à 35 %.
Labioratoire : Mais où passent les bouses de vache dans un pâturage ?
Jean-Michel GOBAT, AuteurDans cet article, Jean-Michel Gobat, biologiste, raconte comment, par leurs actions combinées et successives, une multitude d'organismes permettent la dégradation et l'incorporation dans le sol des déjections laissées au champ par les bovins. Trois phases majeures - correspondant à huit étapes faisant se succéder autant d'escouades d'organismes - permettent ainsi la transformation de ces bouses : l'arrivée rapide des insectes coprophiles, l'ingestion par les coprophages et, enfin, l'intégration finale au sol par les vers de terre.
Étude prospective sur l'estimation des besoins actuels et futurs de l'agriculture biologique en fertilisants organiques et recommandations en vue de son développement : Rapport final Août 2022
Dans le cadre d'une étude financée par le ministère en charge de l'Agriculture, le bureau d'études AND-International a analysé les équilibres actuels et futurs concernant l'offre et la demande en matières fertilisantes organiques utilisables en agriculture biologique (MAFOR UAB) en France, sur la base de scénarii contrastés. Cette étude prospective visait à mettre en évidence d'éventuelles pénuries qui pourraient freiner l'essor de l'AB en France. L'étude se déclinait en quatre phases, avec les objectifs suivants : 1 - Dresser un état des lieux des gisements de fertilisants organiques actuels utilisables en AB et les cartographier ; 2 - Analyser les besoins actuels en fertilisants organiques utilisables en AB et les cartographier ; 3 - Analyser l'équilibre entre l'offre et la demande en fertilisants organiques utilisables en AB d'ici 2030 ; 4 - Proposer des recommandations pour sécuriser l'approvisionnement en fertilisants organiques et, ainsi, sécuriser le développement de la production biologique.
Fertilisation des prairies : Effluents délevage en pole position
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, située dans lIndre, mène des essais, depuis 2018, sur la fertilisation des prairies temporaires (PT) et des prairies permanentes (PP). Cette ferme possède un système conventionnel et, depuis 1998, un système bio. Ce dernier est constitué de 23 mères limousines et de 64 ha, dont 30 ha de PP et 20 ha de PT qui rentrent en rotation avec des mélanges de pois-féverole-triticale. Un objectif dautonomie en matière de fertilisation des prairies est recherché avec le fumier des bovins bio. Jusquen 2016, les parcelles étaient fertilisées tous les quatre ans, à raison de 8 tonnes de fumier par hectare et par an. Mais, la fertilité des sols sest dégradée, avec une forte diminution des taux de phosphore et de potasse. Ces deux éléments sont utiles au développement des légumineuses, qui sont, par conséquent, moins présentes dans les prairies de la ferme expérimentale des Bordes (les graminées ont pris le dessus). Depuis 2016, des fientes de volailles et du lisier de porcs sont achetés pour compenser ces manques. Des essais de fertilisation plus larges ont également débuté en 2018. Ils ont permis de tester une dizaine dapports. Le fumier de bovin composté, à raison de 12 t/ha est, a priori, la modalité qui ressort le mieux. Les fientes ont également donné de bons résultats, mais elles sont coûteuses et très demandées. Leur composition oblige également à les enfouir.
Grandes cultures : Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie ; Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; Les engrais perlés végétaux : très controversés ; "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier, consacré à la fertilisation en grandes cultures bio, comporte 4 articles : - Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie : Les fortes tensions sur les volumes et les prix des fertilisants utilisés en grandes cultures bio remettent en cause les pratiques de fertilisation en vigueur. Pour s'adapter, un nombre croissant de praticiens misent sur l'autonomie ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Les engrais perlés végétaux : très controversés : Depuis 2019, un nouveau type de fertilisant a été introduit en France : les EPV - engrais perlés végétaux -, qualifiés par certains de "billes noires". Ils sont sujets à controverse. Qu'en est-il aujourd'hui ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation" : Gilles Salitot, ingénieur méthodes et références en bio à la Chambre d'agriculture de l'Oise, interpelle sur les stratégies à adopter pour adapter la fertilisation au contexte actuel.
Moins de gaz à effet de serre dans nos assiettes, comment faire ?
Claude AUBERT, AuteurLe contenu de nos assiettes est responsable d'environ un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre. Afin d'arriver à la neutralité carbone en 2050 et de limiter ainsi le réchauffement climatique, deux leviers principaux sont mobilisables : revoir nos habitudes alimentaires et séquestrer du carbone dans les sols (planter des arbres et semer des prairies ou améliorer les prairies existantes, avec la difficulté qu'elles sont valorisées par les ruminants).
Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
De la ténacité pour des sols vivants
Maike KRAUSS, AuteurUn nouvel essai de longue durée, encore plus détaillé que l'essai DOC, installé à Frick (Suisse), expérimente principalement trois facteurs sur des grandes cultures biologiques : le travail du sol, la fumure et les préparations biodynamiques. Il compare : le labour (environ 20 cm de profondeur) au travail du sol réduit (passage de cultivateur à environ 10 cm de profondeur) ; une fumure à base de lisier à une fumure à base de compost de fumier et de purin ; une culture sans et une culture avec préparations biodynamiques. Les résultats des quinze premières années dessai ont été récemment publiés. Les préparations biodynamiques nont influencé ni le rendement, ni la fertilité des sols. La fertilité des sols a, en revanche, été améliorée avec le compost de fumier (comparativement au lisier). Cependant, cest le passage du labour au travail du sol réduit qui a eu le plus deffet : ce dernier permet de préserver lhumus (même si quinze ans après, le nouvel équilibre de lhumus nest pas encore établi pour la modalité travail du sol réduit) et daugmenter très rapidement le nombre de micro-organismes dans le sol. En revanche, la réduction du travail du sol augmente aussi le nombre dadventices, ce qui influence négativement le rendement.
Enhanced soil quality with reduced tillage and solid manures in organic farming a synthesis of 15 years
Maike KRAUSS, Auteur ; Alfred BERNER, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; ET AL., AuteurDans cet essai à long terme, mis en place depuis 2002 en Suisse, au FiBL, et conduit en agriculture biologique, différentes stratégies susceptibles d'améliorer la qualité du sol sont testées. Cet essai compare : un travail du sol simplifié versus un labour classique, des fumiers compostés et du lisier versus du lisier seul, ainsi que le recours ou non à des préparations biodynamiques. Il est conduit sur un sol limono-argileux situé en zone tempérée. Pour la modalité travail du sol réduit, lanalyse des données compilées depuis 15 ans révèle une augmentation du carbone organique dans la couche arable (+ 25%), de la biomasse microbienne (+ 32%), de l'activité biologique (+ 34%), ainsi quun déplacement des communautés microbiennes. Les sols soumis à un travail du sol réduit sont en effet plus stratifiés en carbone organique et en nutriments. Lapplication de fumier composté a conduit à une augmentation du carbone organique du sol de 6% par rapport à l'application de lisier seul, avec peu d'impacts sur les microorganismes du sol. Les préparations biodynamiques ont eu un impact mineur sur la qualité du sol. Globalement, le type de fertilisation et les préparations biodynamiques n'ont pas significativement affecté les rendements. En revanche, les rendements à la fois les plus élevés et les plus faibles ont été constatés dans le système en travail du sol réduit. Les principaux facteurs de variation du rendement sont la quantité dazote fournie et le niveau dinfestation en adventices (parfois plus important avec un travail du sol réduit). Cet essai à long terme a permis de démontrer quun travail du sol continuellement réduit en agriculture biologique améliore la qualité du sol. Toutefois, il présente des défis supplémentaires en matière de gestion de la culture.
Matières organiques utilisables en bio : Évolution des règles dutilisation
Philippe MOUQUOT, AuteurLe 11 juillet 2019, le CNAB (Comité National dAgriculture Biologique) a modifié les règles concernant les matières organiques utilisables en bio. Le guide de lecture précise ainsi la définition des effluents « industriels » qui ne sont pas autorisés en bio. À partir du 1er janvier 2021, les effluents provenant délevages en système caillebotis ou grilles intégral dépassant 3 000 emplacements pour les porcs à lengraissement et 900 emplacements pour les truies sont interdits ; tout comme les effluents provenant délevages en cages dépassant 60 000 emplacements de poules pondeuses (annexe I de la directive n°2011/92/UE). Ce changement impacte donc principalement deux produits : les fientes de poules pondeuses et le lisier de porcs. LAFAÏA (syndicat national des fabricants de fertilisants organiques) estime que les quantités de fientes disponibles pour le marché bio seront divisées par dix. Dans ce contexte, les céréaliers bio pourraient être tentés dincorporer plus de légumineuses dans leurs rotations (pois, féverole), mais les débouchés seront peu nombreux en 2020 en raison des bonnes récoltes 2019 et du changement de réglementation en AB concernant lincorporation de produits à haute teneur en protéines dans les rations (ce changement complique lintégration de ces protéagineux). Ce changement de règlementation va également impacter les coûts de production : le prix des effluents délevage utilisables en bio pourrait augmenter de 60 % par rapport à 2018.
Quels effluents utilisables en AB ?
Depuis juillet 2019, le guide de lecture précise les conditions dutilisation des effluents sur des terres engagées en agriculture biologique, à appliquer à partir du 1er janvier 2021. Cette fiche effectue un point sur : 1 - les effluents utilisables jusqu'au 31 décembre 2020 ; 2 - les effluents utilisables à partir du 1er janvier 2021 ; 3 - les effluents qui doivent obligatoirement être compostés pour être utilisés en AB (avant et après le 1er janvier 2021). De plus, comme la quantité totale deffluents délevage épandue reste limitée à 170 kg dazote par an et par hectare de SAU engagé en bio, cette fiche détaille également le mode de calcul utilisé pour connaître la quantité totale dazote épandue.
Vu par la spécialiste : Christine Béasse, Invenio : « Les dessous du verger de pruniers »
Christine BEASSE, AuteurAfin doptimiser la conduite des vergers de pruniers en AB, Invenio a mis en place un essai de fertilisation, dans le Lot-et-Garonne. Cet essai compare plusieurs conduites : apport de compost, apport de fientes, apport augmenté de 50 %, travail du sol sur le rang ou non, semis dengrais verts à base de légumineuses ou non. En plus de mesurer limpact de ces conduites sur le rendement, des suivis sont réalisés sur la teneur en azote et lactivité biologique des sols. Cette expérimentation devrait ainsi permettre de mieux cerner laction de ces différents types de fertilisation sur plusieurs paramètres de la qualité du sol, mais aussi de définir des indicateurs simples de fertilité qui pourront ensuite être utilisés par des producteurs de prunes bio.
GIEE « Fertiliser le blé tendre dhiver avec de la luzerne fraîche » : La luzerne sous du blé, ça fonctionne !
Mathieu LECOURTIER, AuteurLaugmentation du nombre dexploitations bio engendre nécessairement une pression sur le prix des fertilisants organiques. Pour remédier à cela, un GIEE (groupement dintérêt économique et environnemental) de Côte dOr a expérimenté la luzerne sous forme densilage comme fertilisant organique pour le blé tendre dhiver. Le procédé : faucher la luzerne à larrière-saison, lensiler finement, lépandre sur la parcelle, déchaumer rapidement avant de semer le blé. Une expérimentation a été réalisée en comparaison avec des fientes, généralement utilisées comme fertilisants en bio. Des microparcelles ont été fertilisées à différentes doses avec des fientes, de la luzerne fraîche ou les deux. Par rapport au témoin sans fertilisation, un gain de 11 à 13 q/ha a été observé dans chacun des cas, ce qui confirme lintérêt de la luzerne. Dun point de vue économique, il a été établi que le coût de la fertilisation du blé par de la luzerne fraîche est similaire à celui par les fientes. Certains font en plus abstraction du coût de la luzerne, puisquils estiment qu'ils en ont besoin de toute façon comme tête de rotation. En revanche, la simplicité de mise en uvre de la fertilisation avec des fientes dépasse largement celle de la luzerne, ce qui favorise lutilisation de fientes. Une autre difficulté à lutilisation de luzerne reste la correspondance entre les périodes où pousse la luzerne et celles où il est possible de l'enfouir avant le semis d'une culture. Pour linstant, sans stockage, la seule période reste la fin de l'été et donc le semis de céréales d'automne.
Dossier : Matière organique : Fertiliser sans se tromper
Clara DE NADAILLAC, AuteurIl faut raisonner lapport organique que lon souhaite faire pour sa vigne en prenant en compte divers facteurs : les besoins de la vigne, variables selon le type de sol, les rendements attendus, leffet souhaité (amendement du sol pour un effet de fond et durable ou engrais pour un effet coup de fouet sur la vigne), la nature de lapport (par exemple dorigine végétale ou animale), les ressources disponibles en temps ou matériel, le coût ou encore loffre de matière organique disponible dans le commerce ou à proximité (ex. : existence dune déchetterie, déleveurs proches). Ce dossier, à partir de divers exemples de pratiques de viticulteurs, présente les grands principes à respecter pour apporter de la matière organique à la vigne (ex. : faire lapport en automne-hiver pour un amendement et fin dhiver pour lengrais), et les solutions possibles de mise en uvre, en distinguant le cas des apports végétaux des apports dorigine animale.
Élevage de volailles bio : Les points de vigilance
Gérard KERAVAL, AuteurDans les élevages avicoles bio, la détection précoce dun problème peut éviter le dérapage sanitaire dun lot. Un inventaire des points à observer qui peuvent constituer des signaux dalerte préventifs est effectué. Le premier concerne lambiance du bâtiment (odeur dammoniac, sensation de froid ou de chaleur trop importante) qui traduit des problèmes de ventilation (problèmes respiratoires) et/ou de température (problèmes digestifs au démarrage et surconsommation daliments). Le deuxième point à observer est la répartition des volailles, elle traduit également les inégalités de la température dans le bâtiment. Létat de la litière est également un bon indicateur ; elle doit être sèche mais ne doit pas partir en poussière. Les fientes reflètent létat sanitaire des animaux (problèmes infectieux ou parasitaires). Enfin, la consommation deau est un bon critère de surveillance, même si cela nécessite déquiper le bâtiment en compteurs d'eau individuels (le rapport entre la consommation d'eau et celle d'aliments est de 1,8, avec une fourchette de 1,5 à 2,5). Un suivi avec des pesées hebdomadaires peut également alerter sur des problèmes sanitaires.
Fertilisation organique en verger bio : Les paramètres à connaître
Séverine CHASTAING, AuteurRaisonner sa fertilisation organique demande dintégrer un grand nombre de paramètres. Cet article pose les grands principes de la fertilisation organique en verger bio. Il convient dabord destimer les besoins des arbres fruitiers (liés à la croissance de larbre et aux exportations de fruits produits). Ensuite, il faut réfléchir son apport de fertilisants (principalement des engrais de ferme) en fonction du type dengrais organique (teneur variable en N, P2O2 et K2O) et de son coefficient déquivalence (Keq permettant détablir la fraction dN, P2O2, K2O potentiellement disponibles pour la plante). Les propos sont illustrés de tableaux de valeurs et de schémas explicatifs et sont accompagnés dun exemple concret de raisonnement des apports en verger de pommiers bio.
Optimiser l'usage des engrais de ferme pour la fertilisation des céréales en agriculture biologique
François DEBROSSE, AuteurLa Chambre d'Agriculture de la Loire, en collaboration avec les comités de développement des Monts du Lyonnais et des Monts du Pilat, a suivi un essai de fertilisation organique de céréales bio sur chacun des territoires. L'objectif de ces essais était d'évaluer l'influence de la fertilisation organique (type de produit, dose, période...) sur les rendements en céréales (orge). Les 2 systèmes de production étaient différents : dans les Monts du Lyonnais, il s'agissait d'une rotation courte (conversion en AB en 2017), tandis que l'essai concernait une rotation longue (conversion en 2016) dans les Monts du Pilat.
Un projet de 3 600 kW aux mains de 110 agriculteurs
Annick CONTÉ, AuteurEn Mayenne, lunité de méthanisation Agrimaine, composée dun bâtiment de stockage sous atmosphère contrôlée et de deux méthaniseurs de 12 000 m3, est en train de se construire. Le projet représente un investissement de 25 millions deuros. Deux moteurs produiront 30 000 MWh/an (ce qui équivaut aux besoins de 200 personnes), tandis que la chaleur produite alimentera une fromagerie de Lactalis. SAS Agrimaine traitera 120 000 tonnes de biomasse, dont 95 000 tonnes de fumier, 8 000 m3 de lisier, seulement 12 000 tonnes de CIVE (Culture Intermédiaire à Vocation Energétique), ainsi que des sous-produits dopportunité. Dans un rayon de 25 km, 110 exploitations en polyculture-élevage (60 à 70 vaches et 80 à 100 ha) sont investies dans ce projet. Il a été porté par Laurent Taupin et Patrick Forêt, deux agriculteurs qui voyaient en la méthanisation une solution davenir, mais dont les exploitations ne permettaient pas davoir des volumes de biomasse suffisants pour la mettre en place. Ils ont eu alors lidée dune méthanisation collective à côté dune fromagerie puisque cette dernière a un besoin régulier en chaleur. Cette dernière a accepté à condition que la méthanisation couvre un tiers de ses besoins. Cest ce qui a dimensionné Agrimaine. Avant de pouvoir commencer la construction, les 110 agriculteurs ont rencontré de nombreuses difficultés. Après de nombreux rebondissement, SAS Agrimaine voit le jour grâce à laide dun fond dinvestissement dont les agriculteurs restent majoritaires dans la détention du capital.
Bien valoriser ses matières organiques (MO)
David STEPHANY, AuteurEn bio encore plus qu'en conventionnel, il est essentiel de pouvoir optimiser la valorisation des matières organiques apportées au sol. Bien connaître leur composition et leurs caractéristiques permet d'identifier à quel moment ces matières organiques seront à même de restituer au maximum leurs éléments nutritifs. Cet article dresse un tableau des principales matières organiques utilisées, de leurs caractéristiques et des meilleures périodes de l'année pour les utiliser, et propose une synthèse des grands principes de la vie du sol et de sa fertilisation.
Fertilisants organiques en AB : Résultats du suivi 2015-2016 en Creuse
Noëllie LEBEAU, AuteurL'EARL de la Pêcherie (23) de Mathieu Couturier a accueilli un essai en fertilisation organique sur grandes cultures bio, piloté par la Chambre d'agriculture de la Creuse. Après un point sur la réglementation et sur les produits autorisés en AB pour la fertilisation, avec leurs caractéristiques (effluents d'élevage, guano, vinasses, sous-produits d'origine animale, digestats de biogaz), l'essai conduit sur la ferme de Mathieu Couturier en 2015-2016 est décrit.
Chauve qui peut
Maude LE CORRE, AuteurLes progrès de la biologie moléculaire permettent désormais d'identifier l'ADN d'une proie dans les déjections du prédateur qui l'a consommée. Une équipe de recherche européenne a voulu appliquer cette technique pour vérifier la consommation de carpocapse du pommier et de tordeuse orientale par des chauves-souris. Des tests sur des animaux captifs ont montré que l'ADN des proies est détectable sur 100 % des déjections récupérées jusqu'à deux heures après l'ingestion. Cette forte détectabilité permet d'envisager une évaluation de la prédation des chauves-souris sur le carpocapse et la tordeuses en milieu naturel par collecte de fèces sous des gîtes artificiels. Une équipe du Ctifl de Balandran (30) a donc posé une trentaine de gîtes à chauves-souris sur un réseau de parcelles de pommiers et y a collecté des crottes pendant deux ans. Les résultats montrent que ces mammifères doivent être considérés comme des auxiliaires à part entière de l'arboriculture fruitière. D'autres essais ont lieu, notamment en Espagne, avec la pipistrelle pygmée.
La directive Nitrates dans quelques régions d'Europe
D. KNODEN, Auteur ; F. VERTÈS, Auteur ; S. FORAY, AuteurDans FOURRAGES (N° 224 - La fertilité des sols dans les systèmes fourragers (II) Décembre 2015) / p. 269-278 (10)La directive Nitrates de l'Union Européenne est mise en uvre par chaque État membre ; on observe ainsi une diversité de modalités d'applications qu'il est intéressant d'analyser, notamment pour le contexte spécifique des élevages bovins. L'étude présentée porte sur 8 régions ou pays (Flandre et Wallonie en Belgique, Allemagne, Danemark, France, Angleterre, Irlande, Pays-Bas). Chaque État ou région met en uvre un Programme d'action, définit un Code des bonnes pratiques agricoles et des Zones vulnérables aux nitrates. La norme annuelle de 170 kg N organique épandable par ha SAU fait l'objet de nombreuses dérogations. Les doses limites de fertilisants azotés permises, les périodes d'épandage autorisées des engrais organiques et les références de rejet azoté par les animaux varient d'un pays à l'autre. Les modes de calcul de ces rejets sont également propres à chaque État. Les normes de production dazote par les animaux définies par les États membres permettent ainsi un chargement à lhectare fortement différent dun État à lautre, de même que des périodes dépandage très variées. Une harmonisation de plusieurs références à léchelle européenne faciliterait les comparaisons et les discussions entre États.
Fertilisation organique de printemps sur blé bio : quelle efficacité ?
Trois fertilisants organiques ont été évalués sur blé biologique par le Creab : les farines de plumes hydrolysées et les protéines animales transformées entre 2008 et 2012, et un mélange de protéines animales transformées et de fientes en 2011 et 2012. Ces fertilisants ont généralement permis de limiter les carences à la floraison et à la récolte, mais les résultats sont très variables en fonction des conditions climatiques annuelles. Les résultats en termes de quantités d'azote absorbées, de rendements, de teneurs en protéines, de coefficients apparents d'utilisation de l'engrais sont analysés dans cet article. D'un point de vue économique, les différences entre modalités fertilisées et non fertilisées restent limitées par le prix élevé de l'unité d'azote. Globalement, le mélange de protéines animales transformées et de fientes semble être le fertilisant le plus prometteur parmi les trois testés.
Incidence d'apports répétés d'engrais de ferme sur la fertilité physique, chimique et microbiologique des sols sous rotation de cultures annuelles et sous prairie temporaire
Alain BOUTHIER, Auteur ; Robert TROCHARD, AuteurAfin d'évaluer l'impact de la fertilisation organique sur un certain nombre de propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol, des analyses de terre ont été effectuées sur deux dispositifs expérimentaux (à la Jaillière (44) et à Jeu-les-Bois (36)) après une comparaison d'apports annuels de différents types d'engrais de ferme (fumiers bruts et compostés de bovins, porcs et volailles, lisiers de porcs) avec une fertilisation minérale seule pendant une dizaine d'années. Dans les deux dispositifs, les différents régimes de fertilisation ont été appliqués sur deux rotations : une rotation avec des cultures annuelles et une prairie temporaire fauchée. Par rapport à une fertilisation minérale seule, les apports réguliers de fumiers bruts ou compostés ont augmenté de manière significative le stock et modifié la composition (fractions granulométriques) de la matière organique du sol sur les 25 premiers centimètres. Il peut en résulter un supplément de minéralisation de l'azote organique du sol et des modifications de certaines propriétés de l'horizon labouré (augmentation de la conductivité hydraulique, en lien avec une macroporosité plus importante, et des teneurs en P, K et Mg). On ne note pas de différence significative entre les différents engrais de ferme testés.
Influence of season and outdoor run characteristics on excretion behaviour of organic broilers and gaseous emissions
Bertrand MEDA, Auteur ; Mélynda HASSOUNA, Auteur ; Marcel LECOMTE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, conduite sur le site de l'Inra de Magneraud (Charente-Maritime), s'est intéressée aux émissions gazeuses des élevages de poulets de chair biologiques selon deux facteurs : la saison et le type de parcours extérieur. Ainsi, deux systèmes ont été étudiés. Dans le premier, le parcours extérieur de 2500 m² était une prairie, dans le second, d'une même surface, le parcours extérieur était planté de chênes. Pour chacun, deux lots de poulets étaient concernés : l'un sur la saison hiver-printemps, l'autre sur la saison été-automne. Les concentrations en ammoniac (NH3), protoxyde d'azote (N2O), méthane (CH4), dioxyde de carbone (CO2) et vapeur d'eau (H2O), dans l'air intérieur des poulaillers et dans l'air extérieur des parcours, ont été mesurées grâce à un analyseur de gaz infrarouge photo-acoustique. Les débits d'air ont été évalués via l'utilisation d'un gaz traceur (SF6). Obtenus à partir d'un nombre d'observations limité, les résultats montrent que les émissions totales de NH3 et de CH4 (intérieur + extérieur) sont similaires à celles des systèmes de volailles de chair sans parcours extérieur et que, pour le N2O total, les émissions sont plus élevées que celles des systèmes sans parcours extérieur. Toutefois, les émissions totales de NH3, N2O et CH4 restent inférieures par rapport à d'autres espèces (vaches laitières, porcs) lorsqu'elles sont exprimées par kg de poids vif.
Minéralisation de produits résiduaires organiques : des sources d'azote variées
S. HOUOT, Auteur ; P. PIERRE, Auteur ; B. DECOOPMAN, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversité de natures et de caractéristiques des produits résiduaires organiques (PRO) est considérable (par ex., la proportion de N organique est de 30 % pour les lisiers de porcs, 50 % pour les lisiers de bovins et fumiers de volailles, 80-90 % pour les fumiers de bovins). La disponibilité potentielle de l'azote des PRO dépend de la proportion d'azote sous forme minérale et de la vitesse de minéralisation de l'azote organique. Le compostage diminue la disponibilité de l'azote (stabilisation de la matière organique), mais la digestion anaérobie l'augmente dans les digestats bruts en raison de la minéralisation des formes organiques. La valeur fertilisante azotée des effluents d'élevage se classe ainsi : fumiers de bovins < lisiers de bovins < fientes de volailles < lisiers de porcs. Les arrière-effets des apports répétés de PRO sur prairie semblent assez peu marqués.
Résidus de méthanisation : Que faire des restes de plastique ?
BIO SUISSE, AuteurEn Suisse, les installations de biogaz sont nombreuses et continuent de progresser. Elles ne sont cependant pas sans poser des questions, en particulier celle des conséquences de l'utilisation des lisiers méthanisés et autres digestats en agriculture biologique. Les doutes proviennent notamment de la contamination par les métaux lourds des lisiers de porc, ou de la pollution causée par des résidus de plastique. Actuellement, un groupe de travail "Lisier méthanisé / Digestats" travaille à l'identification des avantages et des inconvénients de l'utilisation des lisiers méthanisés et autres digestats en agriculture biologique, et doit faire des recommandations en direction des organisations membres de Bio Suisse.
Emissions gazeuses en bâtiment et sur parcours d'élevage de volailles biologiques
Paul PONCHANT, Auteur ; Karine GERMAIN, Auteur ; Eddie LAMOTHE, Auteur ; ET AL., AuteurLes élevages avicoles sont des émetteurs de protoxyde d'azote (N2O), mais peu de connaissances sont disponibles sur l'impact des parcours sur ces émissions. Les déjections des volailles contiennent des nitrates qui se transforment partiellement en azote gazeux (N2) dans le sol par dénitrification. Dans certaines conditions (anaérobiose, type de végétation, taux de nitrates), cette réaction est incomplète et entraîne la production de N2O. L'Inra du Magneraud, en Charente-Maritime, a mesuré ces émissions et établi des bilans de masse (carbone, azote, phosphore) pour des poulaillers de 75 m2 avec ou sans parcours boisé. Les émissions des bâtiments sont identiques, mais les parcours arborés émettent 30 % moins de N2O que les parcours de type « prairie ». Ces résultats doivent être interprétés avec précaution car de nombreux autres paramètres interviennent dans la dénitrification, comme la température et la pluviométrie.
Grandes cultures : Résultats des essais fertilisation 2014
Jérôme TRUTEAU, AuteurDans les Deux-Sèvres, des essais fertilisation d'orge d'hiver et de blé tendre bio ont été menés sur terres superficielles. Après un travail du sol classique (labour et semis au combiné herse rotative) et un précédent lin, l'orge est binée. Trois doses de fientes de volailles compostées (4 % d'azote) sont testées avec des apports en sortie hiver (20 février 2014) et comparées avec la pratique usuelle de l'agriculteur : 3 t/ha de fientes avant semis + 2 t/ha de fientes en mars. Le meilleur rendement (46 q/ha) est obtenu avec 280 Ud'N en février, mais la meilleure marge brute est celle de la modalité qui apporte 152 Ud'N car, passé ce seuil, la hausse marginale de rendement ne couvre pas le coût supplémentaire d'achat des fientes (59 /t). L'autre essai concerne un blé (Renan, 350 grains/m2) précédent haricot vert avec le même travail de sol et un passage de herse étrille. Des apports de fientes (NPK : 2.8-2-2 à 50 /t) et de bouchons de farine de viande (NPK : 8-13-9 à 330 /t) sont testés à différentes doses et dates. Le meilleur rendement est obtenu avec un apport de farine de viande à 90 Ud'N/ha à épi 1 cm, soit une hausse de 4.3 quintaux/ha par rapport au témoin non fertilisé, mais il s'agit de la moins bonne marge brute en raison du coût du fertilisant. La meilleure marge sur blé est réalisée avec le témoin non fertilisé (20 qx/ha) en raison de l'économie de charges opérationnelles.
Guide des Matières organiques : Document de mise à jour - Version de mars 2014
En 1995, l'ITAB éditait la 1ère édition du Guide des matières organiques, puis une 2ème édition en 2001 (2 tomes). Ce document contient trois types d'informations : compléments à la première édition, reformulations ou précisions sur des textes obsolètes (analyse abandonnée, réglementation périmée etc.), liens hypertextes vers des documents en ligne (site internet de l'ITAB ou autres sites). Au sommaire : - Les matières organiques dans les sols cultivés ; - Caractérisation et analyse des matières organiques ; - Engrais verts et résidus de récolte ; - Les déjections animales ; - Les apports extérieurs ; - Le compostage ; - Gestion des matières organiques au niveau de la parcelle ; - Matières organiques et qualité des récoltes ; - Apports de matières organiques et effets sur l'environnement ; - Matières organiques, normalisation et réglementations.
Alternatives alpines pour les matelas des vaches
Adrian KREBS, AuteurLes stabulations libres à logettes des fermes suisses sont le plus souvent sur litière paille ou paille-chaux. Cependant, pour nombre d'élevages totalement herbagers, le poste d'achat de la paille peut être très important. Deux éleveurs suisses témoignent des solutions alternatives qu'ils ont mises en place. L'un utilise des bouchons de paille compactés, conditionnés en big-bags, qui lui permettent d'avoir une litière confortable, à un coût convenable et qui peut être incorporée au lisier (pas de risque de boucher les conduites). Le second utilise les matières solides issues de son lisier. Il s'est équipé d'un séparateur lui permettant de séparer partie liquide et matières solides du lisier. Ces dernières, une fois séchées, ressemblent à des flocons de tourbe et peuvent être utilisées comme engrais, moins agressif que le lisier, mais aussi comme litière en les mélangeant avec de la paille. Cela a permis à cet éleveur de diviser par quatre sa consommation de paille et d'avoir une litière répondant à ses besoins, sans problème d'hygiène particulier. Deux encarts abordent : le bien-être animal en litière profonde (hiérarchie) et les aides pour les stabulations libres pour vaches avec cornes.
Composter le fumier pour préserver le climat
Christoph FANKHAUSER, AuteurLa libération des stocks de carbone du sol est identifiée comme une cause du réchauffement climatique, et engendre un appauvrissement en humus des sols. En agriculture, il existe différents types d'amendements organiques et l'auteur s'interroge sur la capacité de ces amendements à régénérer la teneur en matière organique des sols cultivés. Le compostage permettrait de fixer plus de carbone dans le sol grâce à une meilleure performance d'humification et donc grâce à la formation de molécules plus stables. En Suisse, dans l'essai à long terme DOC, les résultats montrent une augmentation de la teneur en humus seulement dans un système en biodynamie avec épandage de fumier composté (en comparaison avec des systèmes en bio ou conventionnels, utilisant différents types d'amendements). Un autre essai sur les engrais de ferme montre des rendements équivalents entre des cultures fertilisées avec du fumier préparé ou avec du lisier.
Danemark : Ringøkbing : vers l'autonomie énergétique grâce au biogaz
Valérie BORRONI, Auteur ; Nathalie VIARD, Auteur70 installations de biodigesteurs en France, dispersées ; 7000 installations en Allemagne, en réseau ; et un objectif de 100% d'énergies renouvelables dans la commune de Ringøkbing, pour 2020 (côte ouest du Danemark). Le défi dans cette commune danoise est en passe d'être relevé, puisque la première tranche de cinq unités de méthanisation (1500 UGB pour 5 millions de m3 de méthane) sera mise en service au printemps 2013. A terme, la production devra atteindre 100 millions de m3 de méthane/an pour remplacer l'ensemble du gaz naturel qui était utilisé. 60 unités de méthanisation sont prévues (50% lisier, 50% culture énergétique), pour 5% des surfaces agricoles réservées aux cultures énergétiques, et restitution totale des effluents aux exploitations agricoles. L'avantage de cette concentration est de permettre ensuite la circulation du biogaz dans un réseau basse pression enterré, sur lequel pourront venir se greffer de nouveaux agriculteurs. Un stockage du biogaz excédentaire pourrait se faire soit dans des poches de gaz, soit sous forme d'ensilage avant méthanisation. Investissement total : 104 millions d'euros, récupérés en seulement 12 ans. Une société mixte ad hoc a été créée (agriculteurs à 25%, Chambres de commerce à 25% et collectivités à 50%).
Les fiches Matières Organiques : Les sols vivants bio
Près de 2 500 agriculteurs bio de PACA se posent régulièrement la question de la fertilisation organique et des amendements utilisables en bio. Ces fiches, issues d'un travail de synthèse, et éditées par la Chambre régionale d'agriculture de Provence Alpes-Côte d'Azur, regroupent l'ensemble des informations nécessaires à l'utilisation des matières organiques disponibles localement, qu'elles soient brutes, sous-produits ou co-produits organiques ou composts commerciaux. Elles sont destinées aux conseillers techniques et animateurs ayant besoin de références techniques sur les amendements organiques, mais aussi tout particulièrement aux agriculteurs. Liste des fiches disponibles : - Fiches généralistes : 1. Rappels règlementaires ; 2. Rôle des matières organiques dans le sol ; 3. Adapter les apports organiques à son sol ; 4. Compostage : les principes ; 5. Compostage pratique ; - Fiches « fertilisation » : 6. Fertilisation en Arboriculture ; 7. Fertilisation des Grandes Cultures ; 8. Fertilisation en Maraîchage ; 9. Fertilisation des Oliviers ; 10. Fertilisation des Plantes à parfum et aromatiques ; 11. Fertilisation en Viticulture ; - Fiches « matière organique » : 12. Broyats de branchages et Bois Raméal Fragmenté (BRF) ; 13. Compost des biodéchets des ménages ; 14. Compost d'écarts de tris et co-produits IAA ; 15. Composts de déchets verts ; 16. Compost de marc de raisin ; 17. Compost de paille de Lavande - Lavandin ; 18. Les engrais organiques ; 19. Fientes de volaille ; 20. Fumier de bovins et compost ; 21. Fumier d'équins et compost ; 22. Fumier d'ovins caprins et compost ; 23. Grignons d'olives et compost ; 24. Le lombri-compost.
Impact of fertilisation practices on soil respiration, as measured by the metabolic index of short-term nitrogen input behaviour
G. LOPEZ-LOPEZ, Auteur ; M.C. LOBO, Auteur ; A. NEGRE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude a été réalisée par plusieurs instituts et une université espagnols. Son principal objectif est l'évaluation de l'impact de différentes sources de déchets organiques sur la qualité des sols et les processus de transformation de l'azote. Les différentes modalités ont été mises en place dans une parcelle d'amandiers. Trois types de compost ont été étudiés : - un compost issu d'une ferme biologique (végétaux et fumier), - un compost de boues d'épuration et de déchets d'élagage, - un compost de boues d'épuration, de lisier et de fumier issus d'un élevage porcin intensif. Différents résultats sont présentés concernant les formes d'azote disponibles dans le sol, leurs teneurs respectives et l'activité biologique du sol (mesurée en fonction de la production de CO2). Globalement, le comportement respiratoire des sols est étroitement lié aux formes d'azote inorganique disponibles dans les sols, et ce, en lien avec les pratiques de fertilisation (organiques et/ou minérales).
La méthanisation agricole, une usine à gaz ? (Dossier : Agriculture et gaz à effet de serre)
Mickaël CORREIA, AuteurTransformer les déchets organiques en énergie et en engrais, tout en réduisant les gaz à effet de serre ? C'est le tour de force de la méthanisation qui, à partir de ces matières premières fermentées, produit du biogaz, essentiellement composé de méthane. Ce dernier est utilisé soit directement à la ferme, soit réinjecté dans le réseau de gaz de ville (processus autorisé depuis fin 2011). Néanmoins, des difficultés existent (fort investissement de départ, pratiques d'épandage non adaptées à risque...), ainsi que des dérives industrielles : 1750 bovins dans la Somme, dont les déjections seraient les matières premières, et le lait, seulement un sous-produit ! En Allemagne, 530 000 hectares de cultures de betterave et de maïs servent à alimenter les biodigesteurs (car leur potentiel « méthanogène » est très supérieur à celui des fumiers).
Pratiques de l'agriculture biodynamique
Pierre MASSON, Auteur ; Vincent MASSON, Auteur ; Lionel GRIENENBERGER, Auteur | CHÂTEAU (Les Crêts, 71 250, FRANCE) : BIODYNAMIE SERVICES | 2012Ce DVD est un complément au "Guide pratique pour l'agriculture biodynamique" de Pierre et Vincent Masson. Il permet de visualiser des gestes et des manières de faire spécifiques, ainsi que des outils adaptés. Il s'agit de quelques témoignages parmi d'autres qui ont fait la preuve de leur efficacité. L'ingéniosité et la créativité font évoluer en permanence les techniques, en particulier en ce qui concerne la pulvérisation des préparations et des badigeons. Des informations au sujet d'innovations à venir seront consultables sur le site www.biodynamie-services.fr. Les différentes parties du DVD portent sur les thèmes suivants : - Conservation des préparations ; - Collecte de l'eau ; - Chauffage de l'eau ; - Mise en uvre des préparations (Brassage et pulvérisation manuels ; Brassage et pulvérisation mécaniques) ; - Composts et lisiers ; - Pratiques complémentaires.
Réglementation : Modification des normes CORPEN : Ça change jusque dans le règlement bio
SYMBIOSE, AuteurSuite à la sortie de l'arrêté du 19 décembre 2011 modifiant les normes nitrates en zones vulnérables et les équivalents en unités d'azote excrétés par vache laitière, l'article présente les changements induits à partir du 1er septembre 2012 pour les producteurs bio de vaches laitières. Au lieu d'être forfaitaires (85 kg/VL/an), les normes sont désormais indexées sur le niveau de production laitière et le temps de pâturage ; seule exception : les systèmes herbagers (+ de 75 % d'herbe dans la SFP (Surface fourragère principale)) restent sur un mode de calcul forfaitaire qui passe de 85 à 95 kg/VL/an. Ces normes tiennent compte à la fois de la production de lait par vache et du temps passé à l'extérieur (un tableau présente, en fonction de la quantité de production laitière et du temps passé à l'extérieur des bâtiments). Par ailleurs, l'article revient sur l'intégration des nouvelles normes, par les agriculteurs bio et les OC (Organismes certificateurs), au CCF (Cahier des charges français de la bio) et sur leurs impacts : plus de surfaces d'épandage pour le nombre de vaches, effets de la directive nitrates sur la réglementation bio (déjà stricte sur les normes d'équivalence animal/azote), sur la conditionnalité et les aides à la conversion Pour en savoir plus, les éleveurs concernés peuvent contacter leur GAB (Groupement des agriculteurs biologiques).
Essai test de fertilisants organiques sur blé tendre biologique : Campagne 2010-2011
Loïc PRIEUR, Auteur ; Laurent LAFFONT, Auteur | AUCH CEDEX 09 (LEGTA Auch-Beaulieu, 32 020, FRANCE) : CREAB MIDI-PYRENEES | 2011Cet essai, mené sur le domaine de la Hourre, dans le Gers, vise à tester quatre fertilisants organiques (farines de plumes hydrolysées, farine d'os, fientes de volailles et mélange fientes de volailles/farine d'os) sur une culture de blé d'hiver. Pour cela, ont été analysés les composantes du rendement, le rendement et la teneur en protéines des blés. L'article présente divers tableaux et graphiques reprenant les résultats obtenus. Premier point à retenir : les conditions climatiques rencontrées (notamment le stress hydrique) font que la valorisation des engrais fût peu satisfaisante, phénomène rencontré à l'échelle nationale, aussi bien en bio qu'en conventionnel. Les résultats obtenus doivent donc être analysés en tenant compte de ce point. Ces résultats montrent que, notamment, la farine de plumes a permis d'obtenir le niveau de rendement le plus élevé (apport au stade épi 1 cm). Au contraire, la farine d'os a été mal revalorisée, résultat comparable aussi pour les fientes de volailles. Le mélange os+fientes a, par contre, donné des résultats intéressants : le rendement obtenu est légèrement inférieur à celui obtenu avec la farine de plumes au stade épi 1 cm avec une teneur en protéines supérieure de 1%. Mais les résultats obtenus, du fait des conditions climatiques rencontrées, restent à confirmer.
Évaluation de l'efficacité fertilisante en N et P, et de l'ISB de la fraction solide de lisier de porcs conditionnée obtenue du séparateur décanteur centrifuge afin d'en déterminer la valeur économique
Entre mars 2007-2010, l'IRDA a évalué l'efficacité fertilisante en N et P, et l'indice de la stabilité biologique (ISB) de la fraction solide de lisier de porcs conditionnée (FSLPc) obtenue à partir d'un séparateur décanteur centrifuge. L'objectif était de développer les outils et les connaissances qui permettront de positionner avantageusement la FSLPc sur le marché des engrais organiques et organo-minéraux granulés. L'ISB semble sur le point de devenir un indicateur significatif pour l'industrie des fertilisants et du compostage. Il fait partie d'un système de détermination de la qualité de la FSLPc en vue de leur utilisation agronomique comme compost ou granule. Selon les résultats obtenus, la FSLPc apparaît comme un excellent engrais organique, tant pour l'azote que le phosphore. La FSLPc pourra donc être valorisée directement sur les terres des producteurs avec des économies conséquentes sur les éléments fertilisants. La valorisation de la FSLPc s'avère intéressante puisqu'elle est à la fois bien pourvue en NPK et riche en MO. À l'échelle de la ferme, pour une production porcine de 2000 porcs-emplacement (4 200 t de lisier/an), la vente de FSLPc rapporterait 44 000 $/an. Les technologies de traitement des lisiers offrent une voie avantageuse permettant à un certain nombre d'entreprises porcines de se consolider financièrement.
Généraliser le bilan entrée-sortie de l'azote
OUEST FRANCE, AuteurAndré Pochon, fondateur du CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome), basé dans les Côtes d'Armor, souligne l'incohérence entre les nouvelles normes Corpen et le souhait de promouvoir les systèmes herbagers pour reconquérir la qualité de l'eau et lutter contre les algues vertes. S'il est bien réel que les déjections des vaches en pâture sont beaucoup plus riches en azote, les chercheurs ont aussi montré que l'absorption de l'azote par l'herbe est plus du double de celle du maïs. D'où l'importance, selon M. Pochon, de généraliser le bilan entrée-sortie de l'azote plutôt qu'un plafonnement pour les entrées d'azote.
Guide de suivi de la biologie sur une unité de méthanisation agricole
Après une explication sur la biologie de la méthanisation, le document aborde la technique la plus développée en méthanisation agricole, qui est la méthanisation infiniment mélangée en voie humide (adaptée au traitement des lisiers et des co-substrats). Le document revient sur : La phase de démarrage d'un digesteur (quels substrats introduire ?, montée en température, temps de séjour, le suivi de la biologie lors du démarrage) ; Le suivi de la biologie en régime nominal (quels paramètres suivre ?, méthodes de suivi, les principaux problèmes biologiques rencontrés sur une unité de méthanisation) ; Les équipements de mesure disponibles (analyse du biogaz, analyse du contenu du digesteur, analyseur portable) ; Liste des fournisseurs.
La méthanisation : au profit des agrimanagers ou des territoires ?
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurInstinctivement, on serait plutôt pour le biogaz, comme solution alternative pour produire de l'énergie à partir de déchets Mais à y regarder de plus près, grâce entre autres à cet article, on constate que plusieurs problèmes se posent, notamment en Bretagne. En effet, l'installation de digesteurs de biogaz pour éliminer les lisiers excédentaires ne serait-elle pas une caution aux agrandissements des porcheries bretonnes ? Par ailleurs, si l'on observe ce qui se passe en Allemagne, avec 5000 digesteurs (contre 3 en Bretagne), on constate que les agriculteurs sont obligés de cultiver du maïs spécialement pour enrichir le lisier en carbone, faute de quoi la transformation en biogaz ne s'effectue pas correctement. Dès lors, comme pour les agrocarburants, la question se pose de la légitimité des aides agricoles de la PAC pour produire de l'énergie, alors que près d'un milliard de personnes souffrent de la faim Enfin, l'énergie fossile (tracteurs) nécessaire pour produire ces compléments carbonés sera à peine compensée par la production du biogaz en résultant René Louail, paysan breton, appelle à une réflexion approfondie sur l'avenir de l'agriculture bretonne en général, et le développement de biodigesteurs en particulier.
Nouvelles normes CORPEN : Les vaches à l'herbe pénalisées
Joël LE CALVEZ, Auteur ; Pascal HILLION, Auteur ; Suzanne DUFOUR, Auteur ; ET AL., AuteurSuite à un pré-contentieux avec la Commission Européenne, la France a revu ses normes dans le projet de la nouvelle directive nitrates. Les rejets d'azote des vaches varient ainsi en fonction de leur niveau de production laitière et de leur alimentation. Ainsi, plus le temps de pâturage est allongé, plus les rejets azotés sont importants. Pourtant, si ces normes correspondent bien à une réalité scientifique, le Réseau Agriculture Durable et la FRCIVAM dénoncent cette nouvelle directive car elle ne prend pas en compte la capacité de l'herbe à valoriser davantage d'azote que le maïs. Ils demandent donc que cette directive soit accompagnée d'une évolution identique des plafonds d'azote organique autorisés à l'épandage sur les surfaces en herbe. Ils s'inquiètent également du passage de la limitation actuelle de 170 kg d'azote organique par ha de surface épandable à 170 kg d'azote organique par ha de SAU.
Les produits organiques utilisables en agriculture en Languedoc-Roussillon : Guide technique : Tome 2
Jean-Philippe ROUDAUT, Auteur ; Myriam GASPARD, Auteur ; Gilles BOYER, Auteur ; ET AL., Auteur | LATTES CEDEX (Mas de Saporta A, CS 30 012, 34 875, FRANCE) : CHAMBRE REGIONALE D'AGRICULTURE DU LANGUEDOC-ROUSSILLON | 2011Ce guide a une double entrée : - Une approche "produit" par profil et/ou site de production : ce tome II regroupe les fiches de présentation des produits ; - Une approche technique : le tome I reprend les éléments de connaissances théoriques et contextuels nécessaires pour raisonner l'emploi des produits organiques. Ce tome II présente, grâce aux éléments fournis dans le tome I, une fiche technique par produit organique utilisable dans le Languedoc-Roussillon. Il ne prétend pas recenser de manière exhaustive la totalité des produits organiques utilisables en Languedoc-Roussillon, mais de présenter les plus fréquents. Ne sont pas affichées de notions de prix dans ces fiches "produits" car la variabilité interannuelle des intrants est importante. En annexe, on retrouve le classement des fiches "produits" par ordre alphabétique ; par famille de produits (boues, fumiers...). A noter qu'un certain nombre de ces produits ne sont pas autorisés en agriculture biologique (boues urbaines...) et qu'il convient de consulter les annexes du règlement européen. Sont traités : - Les produits d'origine urbaine : Les composts d'ordures ménagères ; Les composts d'ordures ménagères et de déchets verts ; Les composts de déchets verts ; Les matières végétales ; Les boues urbaines ; Les composts de boues et autres co-produits en mélange. - Les produits d'origine industrielle : Les boues industrielles autres qu'IAA ; Les sous-produits des IAA : les distilleries, les mouliniers. - Les produits d'origine agricole : Les fumiers ; Le lombricompostage ; Les lisiers ; Les Retraits/Ecarts de tri de fruits et légumes ; Les substrats usagés des serres hors sols. - Les produits issus de l'agrofourniture : A profil plutôt d'amendement ; A profil plutôt d'engrais.
Agriculture biologique et changement climatique : Actes du colloque organisé le 24 février 2010, à l'auditorium des Moulins de Beez
Francis GIOT, Auteur ; Sophie MAERCKX, Auteur ; Jean-Pascal VAN YPERSELE, Auteur ; ET AL., Auteur | JAMBES (520 Rue de Dave, 5100, BELGIQUE) : NATURE & PROGRÈS BELGIQUE | 2010Le climat se réchauffe sous l'effet des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Au même titre que d'autres secteurs, l'agriculture a sa part de responsabilité dans ces émissions. En Wallonie, le secteur est directement responsable de 9 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais si l'on prend en compte l'ensemble des gaz émis pour produire les aliments, tant en amont qu'en aval de la production, le bilan est bien plus lourd. L'agriculture biologique par contre, de par ses méthodes de production, possède de nombreux atouts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Les actes du colloque reviennent sur de nombreux points : - L'agriculture biologique au secours du climat ? ; - Causes, impacts et défis soulevés par la problématique du changement climatique aux niveaux mondial et régional ; - Émissions de gaz à effet de serre et de gaz acidifiants du secteur agricole en Wallonie ; - Évolution des stocks de carbone dans les sols agricoles en Belgique et potentiel de séquestration ; - Émissions de protoxyde d'azote par les sols agricoles ; - Impacts de l'alimentation, du type de stabulation, du niveau de paillage et du compostage sur les émissions de gaz à effet de serre liées aux déjections bovines ; - Valorisation des engrais de ferme : opportunités et limites ; - Synthèse de diagnostics énergétiques d'exploitations agricoles wallonnes ; - L'agriculture, quelles évolutions possibles ? Avec quels impacts en termes de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre ? ; - Bonnes pratiques agricoles pour limiter les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle de l'exploitation tout en l'adaptant au changement climatique ; - Table ronde : Agriculture wallonne et changement climatique : quel impact et quelles adaptations nécessaires ? ; - Conclusion : protéger les sols, la priorité absolue.
Chèvre, vache et mouton
Nicolas DUBRANNA, AuteurNicolas Dubranna poursuit la série d'observation des animaux (après l'âne et le lapin), et veut montrer que chacun, à condition d'observer avec tous ses sens, peut pratiquer la phénoménologie goethéenne. Pour cela, l'auteur propose de comparer trois animaux laitiers à cornes, paraissant assez proches au premier abord : la chèvre, la vache et le mouton. Les domaines d'observation accessibles concernent l'aspect de l'animal, son biotope, ses habitudes alimentaires, son comportement à l'état sauvage, la famille zoologique dont il fait partie. Chacun peut, sur la base de ce qu'il perçoit directement, penser la réalité fondamentale d'un animal... Sont présentés l'aspect extérieur de la chèvre, celui du mouton et celui de la vache, puis l'étude est affinée par l'observation de quelques détails de la vie de ces trois ruminants : les cornes, la peau et les poils, les déjections, le lait, le comportement.
A l'intérieur d'une unité de méthanisation
Valérie DAHM, AuteurAlain Guillaume a installé une unité de méthanisation sur son exploitation, dans les Côtes-d'Armor. Son projet est décrit en images en seize étapes. Après avoir essayé de monter un projet collectif, Alain Guillaume s'est décidé pour une installation individuelle. Les déjections animales ne suffisent pas à faire tourner une unité de méthanisation, ce qui l'oblige à ajouter un tiers de matières végétales et un tiers de résidus organiques. Le lisier de porc est amené par pompage d'une fosse de 130 m³. Les graisses de flottation apportées par camion génèrent une rémunération pour l'agriculteur. Une trémie de 14 m³ reçoit les matières solides, telles que les déchets de céréales. Les images décrivent le système de pesons automatique, l'intérieur du digesteur (procédé « tank in tank »), l'agitateur à axe horizontal et le second agitateur oblique. Les armoires de commandes permettent de surveiller l'installation.
La méthanisation agricole par voie solide en plein renouveau
Virginie MEIER WAWRZYNIAK, Auteur ; EDEN, Auteur ; AILE, Auteur ; ET AL.Transformer ses déchets et ses effluents d'élevage en énergie : l'idée n'est pas nouvelle. Mais la technique principalement développée aujourd'hui est celle du traitement par voie humide, où la teneur en matière sèche du digesteur ne doit pas être supérieure à 15%. Or, le taux de matière sèche du fumier, qui constitue 90% des effluents d'élevage récupérables, se situe entre 15 et 40% : d'où un regain d'intérêt pour la méthanisation par voie solide, d'autant plus que la technique a fait des progrès depuis les années 80, où elle avait été tentée sans gros succès. L'article se conclut par la description de deux expériences réussies, l'une à l'échelle d'un GAEC (1 600 tonnes de fumier et déchets traités, en Vendée), l'autre regroupant plusieurs fermes (12 000 tonnes de fumier, en Allemagne).
Pourquoi, comment : Développer les énergies renouvelables à la ferme
D. FALAISE, Auteur ; JM. LUSSON, Auteur ; A. TREVISIOL, Auteur | CESSON-SEVIGNE CEDEX (Pôle INPACT Bretagne, 17 Rue du Bas Village - CS 37 725, 35 577, FRANCE) : RESEAU AGRICULTURE DURABLE | 2009Cette publication "Développer les énergies renouvelables à la ferme", éditée par le Réseau Agriculture Durable, en partenariat avec l'Ademe, présente la problématique des énergies renouvelables : - Les défis énergétique, alimentaire, climatique ; - Les énergies "offertes" (les énergies renouvelables à la ferme : énergie solaire photovoltaïque, énergie de la biomasse, énergie éolienne) ; - Les bonnes questions à se poser. Huit fiches-témoignages d'agriculteurs complètent le document, présentant, pour chaque initiative de développement d'une énergie renouvelable à la ferme, l'installation, ses coûts, la démarche : - Forêt paysanne et bois-énergie ; - Réinventer l'eau chaude avec le solaire et le bois ; - Produire de l'électricité avec le photovoltaïque amorphe ; - Produire de l'électricité avec du photovoltaïque multicristallin ; - Le séchage solaire en grange des fourrages ; - Le fumier de ferme, source de chaleur et d'électricité ; - Méthaniser le lisier avec d'autres déchets ; - Une petite éolienne raccordée au réseau.
Rapport des essais à la ferme 2009
Murielle BOURNIVAL, Auteur ; Jean-Pierre HIVON, Auteur | YAMACHICHE, QC (631 Rue Sainte-Anne, G0X 3L0, CANADA) : GROUPE ENVIR-EAU-SOL INC. | 2009Le groupe Envir-Eau-Sol Inc. et le Club en agroenvironnement du CDA, localisés à Yamachiche au Québec, présentent les résultats d'essais aux champs réalisés chez des producteurs bio et conventionnels de régions centrales du Québec. Les essais de l'été 2009 portent les titres suivants : -Contribution des engrais verts en éléments fertilisants comme précédent cultural dans la culture du maïs grain; -Choix d'hybrides de maïs adaptés à l'agriculture biologique; -Utilisation du système d'irrigation en pré et post émergence dans les céréales; -Évaluation de la citerne à lisier comparativement au système d'irrigation dans une culture de blé de printemps sur l'effet de la compaction du sol; -Essai de semis de haricots grimpants dans une culture de maïs ensilage biologique à la Ferme Hamelon et fils SENC; -Expérimentation de semis-direct et de semis conventionnel dans une culture de blé d'automne à la Ferme Armonie SENC; -Culture de maïs sous une régie de travail réduit de semis-direct et de labour à la Ferme Gélison Inc.
Vos poules en hiver
Michel AUDUREAU, AuteurConseils pour aider les poules à passer l'hiver dans les meilleures conditions (effet sur la santé de ses poules et de son jardin) : réalisation d'un enclos au jardin ; mise à disposition des volailles pour répartir le fumier ou le compost (en grattant avec leurs pattes), la détérioration d'adventices indésirables... ; emploi de la fiente de volailles appelée "poulaitte" ; stimulation des défenses immunitaires des poulettes et apport d'aliments énergétiques ; confort du poulailler. Un encart est réservé aux oeufs en hiver (choix d'une race répartissant sa ponte dans l'année, obtention de poulettes de six mois vers le début ou le milieu de l'automne...).
Effets d'une fertilisation suboptimale en grandes cultures
Un essai de démonstration, réalisé depuis 1989 à la station suisse de recherche Agroscope, compare différentes fertilisations à base d'engrais minéraux (apports équilibrés ou volontairement déséquilibrés en P, K ou N), de lisier ou de fumier. L'essai est mené en agriculture conventionnelle, avec utilisation de produits phytosanitaires, et avec une rotation de 7 ans ne comportant pas de protéagineux, ni d'engrais verts, mais une prairie temporaire de deux ans contenant du trèfle. Les résultats indiquent qu'une application annuelle de fumier exclusivement (25T/ha) entraîne des pertes de rendement et de qualité en raison de l'efficacité insuffisante de l'azote et de la faible teneur en potassium (surtout pour la pomme de terre dans ce dernier cas). En général, les cultures fertilisées avec du fumier ont atteint 75 à 85% du rendement obtenu avec le procédé "NPK".
Une exploitation aux normes, bien intégrée dans son environnement
A proximité du Lac de Grand lieu (Est de Nantes), espace sensible et protégé, Gérard et Odile Monnier élèvent 42 vaches laitières en bio, sur 136 ha dont 75 ha de marais inondables. La mise aux normes des bâtiments est détaillée dans l'article. Le traitement des effluents de la salle de traite se fait grâce à un filtre planté de roseaux.
Minéralisation en sol de vergers méditerranéens : Quatre produits organiques testés
Afin d'optimiser l'emploi de la fumure organique en arboriculture, il est important de connaître avec suffisamment de précision les vitesses de minéralisation des produits organiques. Le Ctifl de Balandran a réalisé une étude sur ce thème, en sol de verger méditerranéen, entre 2004 et 2006. Les fientes de volailles minéralisent très fortement dès l'épandage, puis c'est le compost de déchets verts qui fournit le plus d'azote sur une période de trois mois. Un décalage a été constaté entre la dynamique générale de minéralisation (maximum en fin d'été et automne) et les besoins des arbres, plus élevés précocement. En bio, ce sont surtout des fumiers de bovins et des fientes séchées de volailles qui sont utilisés, produits qui ont des potentiels fertilisants très variables selon la provenance. Les fientes semblent préférables pour apporter un effet fertilisant.
Le compost : Un produit à connaître
Faire du compost à base de déjections porcines, de fumier de volailles et ovins, comment le réaliser et l'utiliser, tous ces thèmes sont abordés dans ce document.
L'énergie en élevage : Les économies d'énergie ; Les énergies renouvelables
Des économies d'énergie sont possibles sur des structures d'élevage. Les articles de ce dossier présentent les expérimentations faites sur plusieurs postes de production et se résument en ces termes : Géotexia Mené : projet d'unité collective de traitement de la matière organique, méthanisation, récupérateur de chaleur, plaquettes, banc d'essai pour tester des moteurs de forte puissance, maîtrise des postes d'énergie : fuel, gaz, lubrifiant, électricité, engrais, qualité de l'huile végétale pure.
Des piles à combustible pour valoriser les déchets organiques
La société Agrilec, qui s'est implantée en Dordogne, propose de transformer déjections de volailles et bouses de bovins en électricité et en eau utilisable pour l'arrosage. Le principe consiste à placer les déchets dans une fosse pour produire du méthane. Le processus de gazéification permet d'en extraire l'hydrogène. La pile à combustible alcaline transforme en électricité et en eau le mélange d'hydrogène et d'oxygène capté dans l'air ambiant. Le gaz carbonique de l'air est extrait avant qu'il n'arrive à la pile pour ne pas en perturber le fonctionnement. L'exploitant agricole pourra soit racheter l'intégralité de l'électricité produite, soit la vendre à EDF, par l'intermédiaire d'Agrilec. Agrilec va s'appuyer sur trois projets pilotes pour valider son modèle économique.
La recherche sur les préparations bio-dynamiques : Classeur pédagogique
Ce classeur présente les résultats d'une vingtaine d'essais scientifiques menés en Allemagne sur l'effet des préparations bio-dynamiques. Sont étudiés entre autres : le taux d'humus et l'activité biologique des sols, le développement des racines, le rendement, le traitement du lisier, la conservation et la qualité des aliments... Avec ses fiches graphiques en couleur qui peuvent s'utiliser comme base de transparent pour rétroprojecteur et des commentaires clairs et concis, ce document est particulièrement bien adapté aux formateurs.
Verger de kiwi conduit en Agriculture Biologique : Résoudre le problème de la fertilisation
L'article relate les difficultés liées à la fertilisation organique des kiwis (nature hétérogène de l'engrais organique, incorporation au sol, besoins propres de la plante). Des essais de fertilisation sur les vergers de kiwi utilisent le guano d'oiseaux ou le tourteau de ricin afin d'évaluer la croissance des arbres, les rendements, les calibres et les qualités des fruits à la récolte.
Gains énergétiques, pertes en vitalité
Il n'y aura pas d'installation d'une centrale biogaz dans la nouvelle stabulation pour vaches laitières du domaine de Rheinau. Une étude a mis en évidence qu'après fermentation, la qualité du lisier était toute autre et ne répondait plus aux exigences de l'agriculture biodynamique.
Préserver l'environnement grâce à l'alimentation
On sait depuis longtemps que l'alimentation du porc a des répercussions sur les rejets d'azote, phosphore, cuivre et zinc dans le lisier et que, par le biais d'une nutrition étudiée, il est possible de réduire l'impact de la production porcine sur l'environnement. C'est sur ce thème, synthétisé et mis en perspective à l'occasion d'une conférence-débat, que l'ITP (Institut technique du porc) a ouvert le Space, le 13 septembre, à Rennes.
Lisiers et fumiers de porcs : Attention aux apports excessifs...
Cet article rappelle les restrictions d'utilisation des lisiers et fumiers en AB et fait le point sur les caractéristiques des lisiers et fumiers de porcs. Les techniques de compostage de ces déjections sont rappelées (pour le lisier : en fosse par brassage et/ou injection d'air et par aspersion de lisier sur de la paille ; pour le fumier : deux à trois retournements du tas de fumier). Enfin, les valeurs fertilisantes de ces déjections sont données.
Organiser les épandages
Le dossier d'Entraid'OC sur les épandages de lisiers et fumiers devrait intéresser les agriculteurs bio à deux titres : l'aspect technique, d'abord ; l'aspect organisationnel ensuite. Côté technique, les performances de différents types d'épandeurs à hérissons verticaux sont présentées, notamment via une étude du CEMAGREF (p.28) : beaucoup à redire sur la régularité des épandages, les distances entre passages Des améliorations sont proposées : caisses longues, chargements à faible hauteur, introduction d'un " tablier pousseur " pour une alimentation régulière des hérissons Côté organisation, l'investissement lourd que représente l'épandeur plaide pour des achats en CUMA, au besoin en inter-Cuma pour du matériel automoteur d'épandage-enfouissement. Les nouveaux matériels présentés au salon de l'élevage (tonne, mélangeuses, table hydraulique d'épandeur ) sont en fin de dossier (pages 31 à 34).
Le traitement du lisier par les préparations bio-dynamiques améliore la croissance végétale
Le lisier frais non traité agit souvent en entravant la croissance. Le traitement du lisier en fosse par les préparations bio-dynamiques améliore notablement son assimilation par le végétal. Cela se constate par le rendement, la croissance et par la répartition relative des espèces cultivées en prairie (augmentation de la présence du trèfle).
Dossier : Epandage de déjections : Le tour des outils
L'agriculture bio nourrit le sol avant de nourrir la plante. Et pour nourrir le sol, hormis les inévitables apports d'azote des cultures légumineuses, rien ne vaut un bon épandage de fumier, voire de lisier. D'où l'intérêt de ce dossier sur les matériels d'épandage a toute sa place dans le Biopresse. Nouveaux appareils pour analyser rapidement la teneur en azote ammoniacal, GPS couplé à l'épandeur, dosage automatique du lisier avec vanne à ouverture variable selon la vitesse d'avancement, mais aussi les inévitables hérissons verticaux, les enfouisseurs à disques... Les constructeurs rivalisent dans l'innovation. Un tableau central fait le point sur les principaux équipements, avantages et inconvénients, sans oublier les coûts du matériel. N'en oublions cependant pas le vieil adage d'André Pochon, père de la prairie à trèfle blanc : "la vache, c'est une barre de coupe à l'avant, et un épandeur à l'arrière !" Le tout, sans passer par la case "machinisme".
Estimation des rejets d'azote - phosphore - potassium - cuivre et zinc des porcs : Influence de la conduite alimentaire et du mode de logement des animaux sur la nature et la gestion des déjections produites
Dans le cadre du bilan de l'azote à l'exploitation, les dernières références de rejets en azote et en phosphore dataient de 1996. Les rejets de potassium, cuivre et zinc n'étaient pas étudiés, pas plus que l'impact sur l'environnement des émissions d'ammoniac et d'oxyde d'azote. Ce nouveau document, élaboré sur des bases scientifiques et techniques, prend désormais en compte ces éléments. Cette brochure a pour objet : - de présenter, par animal, de nouvelles références de rejets d'azote, de phosphore, de potassium, de cuivre et de zinc, tenant compte des performances actuelles des élevages, des conduites alimentaires et du type d'engrais de ferme produit (ces références, qui ne constituent pas des normes réglementaires, remplacent celles publiées en 1996), - d'actualiser la méthode dite du bilan simplifié pour prendre en compte les connaissances acquises depuis 1996 et l'étendre à d'autres composés, - de donner aux éleveurs désireux de s'orienter partiellement ou totalement vers l'élevage sur litière, les éléments scientifiques et techniques nécessaires à une conduite optimale de ce type d'élevage (maîtrise de la production d'ammoniac et d'oxyde d'azote lors du compostage naturel de la litière et des déjections dans les bâtiments) comparativement à la conduite sur lisier.
Fumure azotée sur céréales de printemps : Un coup de pouce parfois utile
Nouvelle rubrique dans Symbiose, c'est l'agriculteur qui prend sa plume pour rédiger des articles techniques plus proches des attentes des agriculteurs. Il évoque ici le cas des compléments azotés (Guano, Plumes, Vinasse). Il rappelle les principes de base de la fertilisation en agriculture biologique et explique dans quels cas cette fertilisation de printemps peut être intéressante. Il rapporte l'expérience d'un autre producteur fervent utilisateur de vinasse.
Une fumure organique a-t-elle le même effet qu'une fumure minérale sur une prairie permanente ?
Pendant six ans, les effets de différents engrais organiques (lisier ou fumier de bovins) ont été comparés à ceux d'engrais exclusivement minéraux sur deux prairies permanentes du Jura. Les fumures organiques ont conduit à un niveau de fertilité du sol comparable, parfois même supérieur, à celui obtenu avec la fumure minérale. La composition botanique a été peu influencée par la fumure, mais les engrais de ferme ont eu tendance à favoriser le pâturin commun. Comparativement aux engrais minéraux, les engrais de ferme ont surtout conduit à une diminution du rendement annuel de 10 à 15 %. Ils ont également provoqué une légère augmentation de la teneur en phosphore de l'herbe. Les différences entre les procédés de fumure organique étaient dans l'ensemble faibles. Pour la plupart des paramètres observés, les effets du lieu, de l'année ou de la période de récolte (première pousse ou repousse) étaient plus marqués que ceux de la fumure.
Traitement biologique aérobie du lisier de porcs : performances des systèmes de séparation de phases et caractéristiques des co-produits
Parmi les différents systèmes de traitement des déjections animales, le traitement biologique aérobie est largement le plus répandu. Ce procédé permet une élimination sous formes gazeuses de 60 à 70 % de l'azote. Cependant, au cours de ce traitement, certains éléments non biodégradables utilisés dans l'alimentation animale (cuivre, zinc, phosphore...) se trouvent concentrés dans certains co-produits issus du traitement, avec risque au niveau de la gestion de ces co-produits d'accumulation d'éléments toxiques dans les sols et de ruissellement vers les eaux de surface. Après une description des différentes filières de traitement biologique du lisier de porcs, la caractérisation de ces filières permet de déterminer d'une part leurs performances par rapport aux principaux éléments (N, P, Cu, Zn) et d'autres part les principales caractéristiques des co-produits obtenus afin d'identifier les limites d'utilisation.
Utilisation des matières organiques en agriculture biologique
La réglementation concernant l'utilisation des matières organiques en culture biologique évolue à l'horizon 2005, ceci afin de contrôler les types d'apports en matières organiques et de conserver une cohérence dans le système de production biologique. En effet, l'utilisation d'effluents issus d'élevages hors-sol est interdite en agrobiologie, et c'est la définition de l'élevage hors-sol qui change dès 2005, qui devient plus précise, et inclue plus de systèmes d'élevage.
Valorisation énergétique et agronomique des déchets organiques : La méthanisation, une filière à développer
A l'heure du réchauffement climatique, la méthanisation des déchets organiques présente l'avantage de produire à la fois un compost, de l'énergie, et de réduire l'émission de gaz à effet de serre. Ce mini dossier sur les bioénergies présente également trois autres voies d'utilisation des déchets organiques : mise en décharge, épandage direct, et compostage.
L'agriculture biologique et les déjections animales
En agriculture biologique, l'utilisation des déjections animales participe en grande partie à faire-valoir sa particularité la plus concrète : l'emploi d'engrais naturels. En agriculture intensive, les déjections animales apparaissent le plus souvent comme des déchets. La distinction entre le déchet et le produit repose implicitement sur l'existence ou non d'une utilité. Dans la mesure où l'agriculture se présente comme une agriculture respectueuse de l'environnement, les déjections animales peuvent bénéficier de cette caution environnementale. Ainsi, cet article présente les déjections animales d'un point de vue réglementaire.
Des baleines aux fertilisants bio
Les sous-produits animaux mènent à tout, à condition de savoir se diversifier. Telle pourrait être la devise des Etablissements Brun. Créée en 1929, l'entreprise transformait déjà les sous-produits de son activité première (la fabrication de peignes, brosses, chausse-pieds en corne, et baleines de corsets féminins) en engrais organiques. Après la guerre, avec le développement de l'industrie pétrochimique et l'évolution du vêtement féminin, les Etablissements Brun se consacrent entièrement aux fertilisants. Visite guidée de cette entreprise qui élabore, depuis plus de 70 ans, des amendements et fertilisants organiques.
Composition chimique détaillée des aliments et des lisiers de porc
L'analyse de la composition du lisier de porc pour 22 éléments a permis de quantifier son aptitude fertilisante et les risques de toxicité par rapport aux quantités habituellement épandues. Sur la base de 170 kg d'azote par hectare, les apports seront approximativement de 100 kg de P2O5, 170 kg de K2O, 140 kg de CaO, 50 kg de SO3, 35 kg de MgO et Na2O, permettant de compenser tout ou partie les exportations culturales et les pertes par lessivage. Le lisier contribue également à fournir les oligo-éléments pouvant poser des problèmes de carence. Il s'agit du fer, du bore, du cuivre, du zinc, du molybdène et du manganèse. Au regard de l'Arrêté du 8 janvier 1998, du CERAFEL et du Label Ecologique Communautaire, les lisiers de porcelets et de porcs en engraissement auraient cependant des teneurs élevées voire excessives en cuivre (742 et 837 mg/kg MS) et en zinc (1886 et 1301 mg/kg MS). L'analyse des aliments montre les perspectives de réduction à la source.
Nitrogen fertilizer value of cattle manure applied on soils originating from organic and conventional farming systems
Le sol, cultivé en agriculture biologique, ayant reçu seulement des engrais organiques (ORG), est caractérisé par une activité microbienne plus élevée. Le prélèvement d'azote par le ray-grass était plus élevé d'environ 20 % pour ce sol que celui n'ayant reçu que des engrais minéraux (MIN), et cultivé en conventionnel. Ceci s'explique par une plus grande minéralisation de l'azote du sol, dans le sol ORG. Toutefois, peu de différences furent observées entre ces deux sols pour l'utilisation par la plante de l'azote issu des fèces, de l'urine et de l'engrais minéral.
L'ortie : une amie qui vous veut du bien
S'il y a bien une plante que tout le monde connaît, c'est l'ortie. Sa célébrité vient certainement de sa délicate brûlure que nous laisse la moindre caresse de ses feuilles et qui en font une mal-aimée. Moutsie présente dans cet ouvrage toutes les qualités et vous initie ainsi à son usage quotidien. Non seulement l'ortie est un excellent légume d'une inégalable valeur nutritive, une plante médicament soignant de nombreuses pathologies mais en plus elle est la compagne indispensable pour qui cultive en harmonie avec ses habitants (respect de la faune sauvage), ses voisins (pas de pollution avec les dangereux désherbants et pesticides) et son environnement (formation d'humus, matière indispensable pour la fertilité du sol et contre l'effet de serre).
Le purin
La rédaction d'"Herba Bio" donne quelques conseils pour réaliser du purin. Le purin est une fermentation obtenue par mélange d'eau et de plantes fraîches. Il sera de préférence réalisé avec une eau de pluie ou de source non polluée. Ceci donne une préparation plus propice et non altérée par des traitements de l'eau au chlore et autres produits chimiques de synthèse. Des informations techniques à découvrir dans cet article.
Quand le lisier devient fumier
Exemple d'un GAEC d'éleveurs de porcs, dans la banlieue de Tarbes, qui s'est engagé dans une démarche de transformation du lisier en fumier. Les éleveurs ont aussi pu développer leur élevage, et ce dans un contexte quasi urbain. Conseils pratiques sur la fabrication du fumier.
Une station biologique pour éliminer les lisiers
Posée en contre bas de l'exploitation, la station biologique de Thierry Basseto est relativement impressionnante même si elle se fond dans le paysage. Les lisiers issus de l'élevage parviennent jusqu'à un bac de décantation qui permet d'extraire les parties solides et de les envoyer directement vers la lumière toute proche. Les liquides, repris par une pompe, passent ensuite par des bacs remplis de sciure avant de gagner des bassins garnis de graviers, de roseaux ou de plantes aquatiques. Après avoir séjourné huit jours dans l'un de ces bassins, ce qui commence à ressembler à de l'eau rejoint une ancienne fosse convertie en bac à jacinthes d'eau où se déroule une ultime filtration. S'échappant par percolation, le liquide parcourt ensuite un ruisseau planté de saules et de roseaux avant de se jeter dans la rivière. Simple et naturelle, cette station aura pourtant nécessité de longues mises au point.
Activité antiparasitaire de produits phytothérapiques : Contrôle chez des moutons en agriculture biologique
De nombreux produits élaborés à partir d'éléments naturels sont proposés pour un contrôle des infestations parasitaires intestinales des animaux élevés en agriculture biologique. Un essai a été réalisé en production d'agneaux biologiques pour déterminer l'activité antiparasitaire de cinq produits : Aniver, Nutraminthal, Soluvap, HP Spolial, Purgherb. Au total 150 agneaux nés en février ont été utilisés pour l'expérimentation lors de la phase de finition au pâturage en août. Chaque produit a été utilisé selon les préconisations de fabricant. Des examens coproscopiques ont été réalisés à J0, J10 et J22 et l'efficacité des produits établie en calculant la réduction de l'excrétion d'oeufs et la réduction du nombre d'agneaux positifs à l'excrétion.
L'aliment hyper diminue les rejets azotés
Les rejets azotés peuvent être plus faibles avec un aliment unique en engraissement qu'avec un programme biphase. C'est ce que défend l'équipe de Coréal, entreprise bretonne qui fabrique et commercialise 170 000 tonnes d'aliment complet, dont 97% pour le porc. Les résultats chiffrés d'un naisseur-engraisseur des Côtes d'Armor appuient cette position. L'aliment affiche un taux de 17,5% de protéines, une concentration en nutriments et une composition en matières premières conduisant à une rétention par l'animal de 38% de l'azote ingéré.
Aviculture et respect de l'environnement
Au sommaire de ce document édité par l'ITAVI, l'AFSSA et l'INRA avec la collaboration des Chambres d'Agriculture de Bretagne : - la prévention des risques de nuisances (insertion paysagère, odeurs et émissions atmosphériques), - les risques liés aux déjections avicoles (risques sanitaires, réduction des rejets d'azote, de phosphore, des métaux), - l'utilisation et le traitement des déjections avicoles (valorisation agronomique, compostage, traitement de fientes de poules pondeuses).
Biogaz : La France en quête de références
Au moment des chocs pétroliers de 1973, surtout de 1979, la plupart des pays européens ont cherché à développer le biogaz à la ferme. Environ 300 installations ont été construites dans l'Europe des Douze, et une centaine en Suisse. La plupart ont gardé leur caractère pilote. D'autant plus qu'à partir de 1986, la chute des cours du pétrole a annulé toute perspective de rentabilité de ces unités. A cette époque, 90% des installations de biogaz à la ferme ont été abandonnées en France. C'est pourtant le pays d'Europe qui possède le plus gros potentiel de production, grâce à son agriculture. Tour d'horizon.
Compost animal : de l'or pour votre jardin
Le fumier, une fois composté est une précieuse ressource pour les jardins biologiques, à condition toutefois que les animaux ainsi que leur litière soient originaires d'une ferme biologique. Les différentes déjections ne sont pas toutes utiles aux même plantes. Conseils pratiques concernant l'utilisation du fumier de vache, de cheval, de volaille, de chèvre, de brebis et de porc.
Compostage des déjections des porcs à l'engrais élevés sur différents déchets ligneux : sciure, copeaux ou écorce
Dans le cadre d'une étude inter-instituts coordonnée par l'ACTA, l'ITP a conduit 5 essais successifs entre octobre 1998 et décembre 2000. Chaque essai concerne 3 lots de 40 porcs engraissés pendant 4 mois dans la même porcherie, à la station d'expérimentation nationale porcine de Romillé. Après le départ des animaux à l'abattoir, les fumiers obtenus dans chaque case sont évacués et mis en andains sur une plate-forme de compostage bétonnée. Après retournement, les andains sont stockés sous bâche hémiperméable pendant les 4 mois de compostage. Le présent article rassemble les résultats des 3 derniers essais conduits par l'ITP entre juin 1999 et décembre 2000.
De l'énergie produite à la ferme
En Allemagne des subventions permettent à des éleveurs de développer des projets de production d'énergie à partir de méthane résultant de la fermentation de lisier mêlé à des matières végétales. C'est le cas d'un couple d'éleveurs laitiers qui témoigne de leur installation biogaz. Pour un investissement de plus de 700 000 francs et une heure de travail d'entretien quotidien, le couple valorise lisier, matières végétales, fumier dont l'énergie dégagée à la combustion permet le chauffage de trois habitations.
Fertiliser avec les engrais de ferme
Les engrais de ferme sont des engrais complets. Ils sont aussi, grâce à la matière organique, une garantie pour la fertilité physique, chimique et biologique des sols. Les niveaux de production le prouvent même si les mesures objectives de l'activité biologique des sols ne sont pas encore standardisées. Parallèlement, le sol offre un rôle épurateur déterminant pour les fumiers, les lisiers ou les effluents d'élevage dont le seul usage est l'épandage. Toutefois cette capacité a des limites à ne pas dépasser pour prévenir les risques de pollution ou de contamination de l'eau, de l'air ou du sol lui-même. Ce document est à la fois une synthèse des connaissances sur les engrais de ferme et un outil pour la fertilisation organique, au quotidien et à l'échelle d'une exploitation. A travers cet ouvrage, les auteurs souhaitent démontrer l'intérêt d'utiliser des engrais de ferme, non seulement pour les exploitations d'élevage qui en disposent aujourd'hui, mais aussi pour celles des grandes cultures qui n'en bénéficient plus ou pas encore.
Fumier - Lisier - Compost : Quoi de neuf ?
La valorisation des déjections animales reste un domaine très actif dans les CUMA. Les matériels évoluent, les besoins et les raisonnements des utilisateurs aussi. Au-delà du fumier et du lisier traditionnellement épandus tels quels, le compostage fait son chemin. Une quinzaine de pages traite de ce sujet avec, entre autre des nouveautés récentes, des témoignages et des données chiffrées sur le coût des matériels.
Gérer les déchets au plus près de leur lieu de production
La gestion de proximité des déchets organiques s'appuie sur la nécessité de valoriser les déchets organiques pour répondre aux exigences de la politique de l'environnement, et répond à un souci de limiter les transports (qu'il s'agisse de la phase de collecte ou encore de celle de l'écoulement du compost). Mais, gestion de proximité est aussi synonyme de meilleure transparence de la filière. On sait d'où ça vient... On sait où ça va... A côté des quelques opérations existantes, de nombreux projets voient actuellement le jour. Pour les accompagner, étudier leur mise en place et leur déroulement, l'ADEME a lancé le programme BioLoQual (biologique, local et qualité). L'ambition de ce programme est de suivre et d'étudier 10 opérations pilotes françaises de gestion de proximité des déchets organiques produits en petites quantités, afin de collecter des références techniques, méthodologiques et économique. Ces données mises à la disposition des monteurs de projets, l'étude devrait permettre de favoriser les échanges entre les acteurs, d'abord au niveau local et ensuite au niveau national avec l'objectif d'élargir le cercle au-delà des sites suivis. Démarré en janvier 2001 pour une durée de 3 ans, le programme compte 4 opérations existantes et 6 en cours de mise en place.
Guide des matières organiques : Tome 1
En 1995, l'ITAB éditait la 1ère édition du Guide des matières organiques. Cette 2ème édition a été entièrement revue et fait désormais l'objet de 2 tomes, dont ce Tome 1 (le Tome 2 rassemble des fiches matières organiques). Des personnes d'horizons très variés ont participé à cette 2ème édition, dans le cadre de la commission agronomie - systèmes de production de l'ITAB, ce qui donne un document complet et riche. Les 10 chapitres de ce Tome 1 traitent des matières organiques dans les sols agricoles (origine, évolution, rôles), de leur analyse, de leur composition (engrais verts, résidus de récolte, déjections animales, engrais et amendements organiques), de leur compostage, de leur gestion par système de culture, de leur relation avec la qualité des récoltes et de l'environnement, de la réglementation. Le guide des matières organiques s'inscrit dans la liste des outils d'aide à la conversion à l'agriculture biologique, même si, comme pour la 1ère édition, il s'adresse à tous les agriculteurs et tous les techniciens, qu'ils pratiquent ou non l'agriculture biologique. C'est aussi un ouvrage pédagogique à destination des étudiants.
Jouer la complémentarité fumier-lisier
Avec 100 truies et une trentaine de laitières, le GAEC de la Ville Morin était intégrable dès 1994. Pour assurer la complémentarité avec le lisier de l'atelier porc, les éleveurs ont opté pour un logement des bovins en aire paillée. Associé à une fumière découverte et une fosse pour la récupération des eaux blanches et vertes, ce système simple et assez peu coûteux leur donne satisfaction.
Lisiers, fumiers, composts : Un gisement d'éléments fertilisants à valoriser
Lisiers, fumiers et composts constituent un véritable gisement d'éléments fertilisants en élevage. Leur gestion n'est pas simple car elle nécessite de s'adapter aux contraintes liées au matériel d'épandage et aux contraintes environnementales. La réglementation qui est en train de changer ne doit pas faire perdre de vue qu'il y a d'importants intérêts agronomiques à tirer de ces produits. Présentation dans ce dossier des engrais de ferme d'après une synthèse réalisée par l'Institut de l'Elevage, l'ITCF, l'ITAVI et l'ITP.
Les litières biomaîtrisées en porcherie
En France aujourd'hui, on peut estimer que sur les 28 millions de porcs produits par an, seulement 4 millions, soit 15 % du cheptel, sont engraissés sur litière et produisent du fumier. Faire du porc aujourd'hui sans faire de lisier peut sembler rétrograde puisque depuis plus de 30 ans, le développement de l'élevage porcin sur caillebotis a contribué à l'abandon quasi systématique de l'utilisation de la paille. Pourtant, les 2500 à 3000 élevages de porcs utilisant des litières de paille ou de sciure diminuent d'environ 4 millions de m3 les rejets de lisier. Les porcheries paillées offrent une solution intéressante aux exploitations céréalières qui ont de la paille disponible. L'utilisation de paille et la production de fumier permettent de supprimer une bonne part des nuisances et des pollutions liées au stockage du lisier et à son épandage. Parmi les modes d'élevage sans lisier, la litière biomaîtrisée (aussi appelée "litière verte") demeure une technique bien différente d'autres types de litières plus classiques comme les litières raclées et les litières accumulées. La technique consiste à démarrer puis à entretenir une fermentation aérobie de la litière pour fabriquer un compost jeune, en présence même des animaux. La litière peut être de la paille, de la sciure ou tout autre substrat carboné. Explications.
Les nouveaux raisonnements de la fertilisation
Les agriculteurs sont de plus en plus sensibles à la fertilisation sur leurs exploitations. Cette attention revêt à la fois un souci environnemental et technico-économique. Plus de 150 analyses d'herbe avec calcul des indices N, P, K ont été réalisées au cours de l'année 2000. Avoir une approche globale des relations entre le sol, les cultures et le troupeau passe notamment par un meilleur raisonnement de la fertilisation. Il est le lien entre une bonne gestion technico-économique des cultures et des fourrages, un respect de la fertilité des sols et un souci environnemental. Cet article en fait la démonstration au travers de l'étude de deux cas d'exploitations très différents.
Quels engrais commander pour la saison prochaine ?
Les farines animales (viande, sang, os) ne peuvent plus faire l'objet d'engrais, et ce depuis le 1er août 2001. Les nouveaux engrais, un peu plus chers, semblent plus efficaces. Cet article présente les résultats des essais en pleine terre, sur des plantations de choux rouges et de choux blancs.
Raisonner l'utilisation des déjections porcines de la valorisation agronomique aux traitements
Jusqu'au début du XXème siècle, l'agriculture et l'élevage étaient associés dans des fermes de polyculture-élevage. La valorisation des déjections animales, exclusivement recyclées sous forme de fumier, servait à améliorer la fertilité des sols. Puis le développement des engrais chimiques a contribué à la réduction de l'utilisation de fertilisants d'origine organique. Le phénomène s'est amplifié avec la spécialisation des régions agricoles en régions de grandes cultures et régions à vocation élevage produisant trop de fumiers et de lisiers. Avec l'application des nouvelles réglementations européennes et nationales, les producteurs de porcs se trouvent dans l'obligation d'accroître les capacités de stockage des lisiers et fumiers sur leurs exploitations. Cette plus grande autonomie améliore les pratiques d'épandage permettant une utilisation optimale des fertilisants organiques par les plantes. Cependant, tous les éleveurs ne peuvent pas recycler sur leurs propres cultures la totalité des lisiers produits par leurs élevages et le traitement des déjections animales devient alors nécessaire.
Un sol contaminé : Lutter contre le désert, ici aussi !
Jean Peneaud, président de l'Association Agrobiologique Aquitaine, donne quelques conseils pour retrouver un terrain de qualité, riche en humus qui, en se régénérant, élimine les microorganismes inutiles ou indésirables. L'amélioration de la fumure organique par le compostage, permet de fertiliser la terre économiquement, et de réussir en culture biologique. D'où l'importance d'une polyculture-élevage, selon les bases même de la bio.
Traitement du lisier : Une usine de méthanisation dans le Finistère
La méthanisation fait partie des techniques largement employées dans les pays du Nord de l'Europe, en Allemagne et Danemark, notamment. Dans le Finistère, le projet d'Unité de Valorisation de Matières Organiques (UVMO) prévu sur la commune de Lannilis avance. La construction devrait commencer au cours du deuxième semestre 2001, après l'enquête publique prévue au premier semestre de cette année. A terme, l'unité de traitement valorisera cent milles tonnes de matières organiques d'origine variée : du lisier de porc (80%), des déchets gras, des effluents industriels... A l'issu du post-traitement, le méthacompost obtenu sans aucun produit chimique, représente un amendement organique épandable même en zones agricoles protégées.