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Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
De la ténacité pour des sols vivants
Maike KRAUSS, AuteurUn nouvel essai de longue durée, encore plus détaillé que l'essai DOC, installé à Frick (Suisse), expérimente principalement trois facteurs sur des grandes cultures biologiques : le travail du sol, la fumure et les préparations biodynamiques. Il compare : le labour (environ 20 cm de profondeur) au travail du sol réduit (passage de cultivateur à environ 10 cm de profondeur) ; une fumure à base de lisier à une fumure à base de compost de fumier et de purin ; une culture sans et une culture avec préparations biodynamiques. Les résultats des quinze premières années dessai ont été récemment publiés. Les préparations biodynamiques nont influencé ni le rendement, ni la fertilité des sols. La fertilité des sols a, en revanche, été améliorée avec le compost de fumier (comparativement au lisier). Cependant, cest le passage du labour au travail du sol réduit qui a eu le plus deffet : ce dernier permet de préserver lhumus (même si quinze ans après, le nouvel équilibre de lhumus nest pas encore établi pour la modalité travail du sol réduit) et daugmenter très rapidement le nombre de micro-organismes dans le sol. En revanche, la réduction du travail du sol augmente aussi le nombre dadventices, ce qui influence négativement le rendement.
Enhanced soil quality with reduced tillage and solid manures in organic farming a synthesis of 15 years
Maike KRAUSS, Auteur ; Alfred BERNER, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; ET AL., AuteurDans cet essai à long terme, mis en place depuis 2002 en Suisse, au FiBL, et conduit en agriculture biologique, différentes stratégies susceptibles d'améliorer la qualité du sol sont testées. Cet essai compare : un travail du sol simplifié versus un labour classique, des fumiers compostés et du lisier versus du lisier seul, ainsi que le recours ou non à des préparations biodynamiques. Il est conduit sur un sol limono-argileux situé en zone tempérée. Pour la modalité travail du sol réduit, lanalyse des données compilées depuis 15 ans révèle une augmentation du carbone organique dans la couche arable (+ 25%), de la biomasse microbienne (+ 32%), de l'activité biologique (+ 34%), ainsi quun déplacement des communautés microbiennes. Les sols soumis à un travail du sol réduit sont en effet plus stratifiés en carbone organique et en nutriments. Lapplication de fumier composté a conduit à une augmentation du carbone organique du sol de 6% par rapport à l'application de lisier seul, avec peu d'impacts sur les microorganismes du sol. Les préparations biodynamiques ont eu un impact mineur sur la qualité du sol. Globalement, le type de fertilisation et les préparations biodynamiques n'ont pas significativement affecté les rendements. En revanche, les rendements à la fois les plus élevés et les plus faibles ont été constatés dans le système en travail du sol réduit. Les principaux facteurs de variation du rendement sont la quantité dazote fournie et le niveau dinfestation en adventices (parfois plus important avec un travail du sol réduit). Cet essai à long terme a permis de démontrer quun travail du sol continuellement réduit en agriculture biologique améliore la qualité du sol. Toutefois, il présente des défis supplémentaires en matière de gestion de la culture.
Matières organiques utilisables en bio : Évolution des règles dutilisation
Philippe MOUQUOT, AuteurLe 11 juillet 2019, le CNAB (Comité National dAgriculture Biologique) a modifié les règles concernant les matières organiques utilisables en bio. Le guide de lecture précise ainsi la définition des effluents « industriels » qui ne sont pas autorisés en bio. À partir du 1er janvier 2021, les effluents provenant délevages en système caillebotis ou grilles intégral dépassant 3 000 emplacements pour les porcs à lengraissement et 900 emplacements pour les truies sont interdits ; tout comme les effluents provenant délevages en cages dépassant 60 000 emplacements de poules pondeuses (annexe I de la directive n°2011/92/UE). Ce changement impacte donc principalement deux produits : les fientes de poules pondeuses et le lisier de porcs. LAFAÏA (syndicat national des fabricants de fertilisants organiques) estime que les quantités de fientes disponibles pour le marché bio seront divisées par dix. Dans ce contexte, les céréaliers bio pourraient être tentés dincorporer plus de légumineuses dans leurs rotations (pois, féverole), mais les débouchés seront peu nombreux en 2020 en raison des bonnes récoltes 2019 et du changement de réglementation en AB concernant lincorporation de produits à haute teneur en protéines dans les rations (ce changement complique lintégration de ces protéagineux). Ce changement de règlementation va également impacter les coûts de production : le prix des effluents délevage utilisables en bio pourrait augmenter de 60 % par rapport à 2018.
Quels effluents utilisables en AB ?
Depuis juillet 2019, le guide de lecture précise les conditions dutilisation des effluents sur des terres engagées en agriculture biologique, à appliquer à partir du 1er janvier 2021. Cette fiche effectue un point sur : 1 - les effluents utilisables jusqu'au 31 décembre 2020 ; 2 - les effluents utilisables à partir du 1er janvier 2021 ; 3 - les effluents qui doivent obligatoirement être compostés pour être utilisés en AB (avant et après le 1er janvier 2021). De plus, comme la quantité totale deffluents délevage épandue reste limitée à 170 kg dazote par an et par hectare de SAU engagé en bio, cette fiche détaille également le mode de calcul utilisé pour connaître la quantité totale dazote épandue.
Optimiser l'usage des engrais de ferme pour la fertilisation des céréales en agriculture biologique
François DEBROSSE, AuteurLa Chambre d'Agriculture de la Loire, en collaboration avec les comités de développement des Monts du Lyonnais et des Monts du Pilat, a suivi un essai de fertilisation organique de céréales bio sur chacun des territoires. L'objectif de ces essais était d'évaluer l'influence de la fertilisation organique (type de produit, dose, période...) sur les rendements en céréales (orge). Les 2 systèmes de production étaient différents : dans les Monts du Lyonnais, il s'agissait d'une rotation courte (conversion en AB en 2017), tandis que l'essai concernait une rotation longue (conversion en 2016) dans les Monts du Pilat.
Un projet de 3 600 kW aux mains de 110 agriculteurs
Annick CONTÉ, AuteurEn Mayenne, lunité de méthanisation Agrimaine, composée dun bâtiment de stockage sous atmosphère contrôlée et de deux méthaniseurs de 12 000 m3, est en train de se construire. Le projet représente un investissement de 25 millions deuros. Deux moteurs produiront 30 000 MWh/an (ce qui équivaut aux besoins de 200 personnes), tandis que la chaleur produite alimentera une fromagerie de Lactalis. SAS Agrimaine traitera 120 000 tonnes de biomasse, dont 95 000 tonnes de fumier, 8 000 m3 de lisier, seulement 12 000 tonnes de CIVE (Culture Intermédiaire à Vocation Energétique), ainsi que des sous-produits dopportunité. Dans un rayon de 25 km, 110 exploitations en polyculture-élevage (60 à 70 vaches et 80 à 100 ha) sont investies dans ce projet. Il a été porté par Laurent Taupin et Patrick Forêt, deux agriculteurs qui voyaient en la méthanisation une solution davenir, mais dont les exploitations ne permettaient pas davoir des volumes de biomasse suffisants pour la mettre en place. Ils ont eu alors lidée dune méthanisation collective à côté dune fromagerie puisque cette dernière a un besoin régulier en chaleur. Cette dernière a accepté à condition que la méthanisation couvre un tiers de ses besoins. Cest ce qui a dimensionné Agrimaine. Avant de pouvoir commencer la construction, les 110 agriculteurs ont rencontré de nombreuses difficultés. Après de nombreux rebondissement, SAS Agrimaine voit le jour grâce à laide dun fond dinvestissement dont les agriculteurs restent majoritaires dans la détention du capital.
Bien valoriser ses matières organiques (MO)
David STEPHANY, AuteurEn bio encore plus qu'en conventionnel, il est essentiel de pouvoir optimiser la valorisation des matières organiques apportées au sol. Bien connaître leur composition et leurs caractéristiques permet d'identifier à quel moment ces matières organiques seront à même de restituer au maximum leurs éléments nutritifs. Cet article dresse un tableau des principales matières organiques utilisées, de leurs caractéristiques et des meilleures périodes de l'année pour les utiliser, et propose une synthèse des grands principes de la vie du sol et de sa fertilisation.
Fertilisants organiques en AB : Résultats du suivi 2015-2016 en Creuse
Noëllie LEBEAU, AuteurL'EARL de la Pêcherie (23) de Mathieu Couturier a accueilli un essai en fertilisation organique sur grandes cultures bio, piloté par la Chambre d'agriculture de la Creuse. Après un point sur la réglementation et sur les produits autorisés en AB pour la fertilisation, avec leurs caractéristiques (effluents d'élevage, guano, vinasses, sous-produits d'origine animale, digestats de biogaz), l'essai conduit sur la ferme de Mathieu Couturier en 2015-2016 est décrit.
La directive Nitrates dans quelques régions d'Europe
D. KNODEN, Auteur ; F. VERTÈS, Auteur ; S. FORAY, AuteurDans FOURRAGES (N° 224 - La fertilité des sols dans les systèmes fourragers (II) Décembre 2015) / p. 269-278 (10)La directive Nitrates de l'Union Européenne est mise en uvre par chaque État membre ; on observe ainsi une diversité de modalités d'applications qu'il est intéressant d'analyser, notamment pour le contexte spécifique des élevages bovins. L'étude présentée porte sur 8 régions ou pays (Flandre et Wallonie en Belgique, Allemagne, Danemark, France, Angleterre, Irlande, Pays-Bas). Chaque État ou région met en uvre un Programme d'action, définit un Code des bonnes pratiques agricoles et des Zones vulnérables aux nitrates. La norme annuelle de 170 kg N organique épandable par ha SAU fait l'objet de nombreuses dérogations. Les doses limites de fertilisants azotés permises, les périodes d'épandage autorisées des engrais organiques et les références de rejet azoté par les animaux varient d'un pays à l'autre. Les modes de calcul de ces rejets sont également propres à chaque État. Les normes de production dazote par les animaux définies par les États membres permettent ainsi un chargement à lhectare fortement différent dun État à lautre, de même que des périodes dépandage très variées. Une harmonisation de plusieurs références à léchelle européenne faciliterait les comparaisons et les discussions entre États.
Incidence d'apports répétés d'engrais de ferme sur la fertilité physique, chimique et microbiologique des sols sous rotation de cultures annuelles et sous prairie temporaire
Alain BOUTHIER, Auteur ; Robert TROCHARD, AuteurAfin d'évaluer l'impact de la fertilisation organique sur un certain nombre de propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol, des analyses de terre ont été effectuées sur deux dispositifs expérimentaux (à la Jaillière (44) et à Jeu-les-Bois (36)) après une comparaison d'apports annuels de différents types d'engrais de ferme (fumiers bruts et compostés de bovins, porcs et volailles, lisiers de porcs) avec une fertilisation minérale seule pendant une dizaine d'années. Dans les deux dispositifs, les différents régimes de fertilisation ont été appliqués sur deux rotations : une rotation avec des cultures annuelles et une prairie temporaire fauchée. Par rapport à une fertilisation minérale seule, les apports réguliers de fumiers bruts ou compostés ont augmenté de manière significative le stock et modifié la composition (fractions granulométriques) de la matière organique du sol sur les 25 premiers centimètres. Il peut en résulter un supplément de minéralisation de l'azote organique du sol et des modifications de certaines propriétés de l'horizon labouré (augmentation de la conductivité hydraulique, en lien avec une macroporosité plus importante, et des teneurs en P, K et Mg). On ne note pas de différence significative entre les différents engrais de ferme testés.
Minéralisation de produits résiduaires organiques : des sources d'azote variées
S. HOUOT, Auteur ; P. PIERRE, Auteur ; B. DECOOPMAN, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversité de natures et de caractéristiques des produits résiduaires organiques (PRO) est considérable (par ex., la proportion de N organique est de 30 % pour les lisiers de porcs, 50 % pour les lisiers de bovins et fumiers de volailles, 80-90 % pour les fumiers de bovins). La disponibilité potentielle de l'azote des PRO dépend de la proportion d'azote sous forme minérale et de la vitesse de minéralisation de l'azote organique. Le compostage diminue la disponibilité de l'azote (stabilisation de la matière organique), mais la digestion anaérobie l'augmente dans les digestats bruts en raison de la minéralisation des formes organiques. La valeur fertilisante azotée des effluents d'élevage se classe ainsi : fumiers de bovins < lisiers de bovins < fientes de volailles < lisiers de porcs. Les arrière-effets des apports répétés de PRO sur prairie semblent assez peu marqués.
Résidus de méthanisation : Que faire des restes de plastique ?
BIO SUISSE, AuteurEn Suisse, les installations de biogaz sont nombreuses et continuent de progresser. Elles ne sont cependant pas sans poser des questions, en particulier celle des conséquences de l'utilisation des lisiers méthanisés et autres digestats en agriculture biologique. Les doutes proviennent notamment de la contamination par les métaux lourds des lisiers de porc, ou de la pollution causée par des résidus de plastique. Actuellement, un groupe de travail "Lisier méthanisé / Digestats" travaille à l'identification des avantages et des inconvénients de l'utilisation des lisiers méthanisés et autres digestats en agriculture biologique, et doit faire des recommandations en direction des organisations membres de Bio Suisse.
Alternatives alpines pour les matelas des vaches
Adrian KREBS, AuteurLes stabulations libres à logettes des fermes suisses sont le plus souvent sur litière paille ou paille-chaux. Cependant, pour nombre d'élevages totalement herbagers, le poste d'achat de la paille peut être très important. Deux éleveurs suisses témoignent des solutions alternatives qu'ils ont mises en place. L'un utilise des bouchons de paille compactés, conditionnés en big-bags, qui lui permettent d'avoir une litière confortable, à un coût convenable et qui peut être incorporée au lisier (pas de risque de boucher les conduites). Le second utilise les matières solides issues de son lisier. Il s'est équipé d'un séparateur lui permettant de séparer partie liquide et matières solides du lisier. Ces dernières, une fois séchées, ressemblent à des flocons de tourbe et peuvent être utilisées comme engrais, moins agressif que le lisier, mais aussi comme litière en les mélangeant avec de la paille. Cela a permis à cet éleveur de diviser par quatre sa consommation de paille et d'avoir une litière répondant à ses besoins, sans problème d'hygiène particulier. Deux encarts abordent : le bien-être animal en litière profonde (hiérarchie) et les aides pour les stabulations libres pour vaches avec cornes.
Composter le fumier pour préserver le climat
Christoph FANKHAUSER, AuteurLa libération des stocks de carbone du sol est identifiée comme une cause du réchauffement climatique, et engendre un appauvrissement en humus des sols. En agriculture, il existe différents types d'amendements organiques et l'auteur s'interroge sur la capacité de ces amendements à régénérer la teneur en matière organique des sols cultivés. Le compostage permettrait de fixer plus de carbone dans le sol grâce à une meilleure performance d'humification et donc grâce à la formation de molécules plus stables. En Suisse, dans l'essai à long terme DOC, les résultats montrent une augmentation de la teneur en humus seulement dans un système en biodynamie avec épandage de fumier composté (en comparaison avec des systèmes en bio ou conventionnels, utilisant différents types d'amendements). Un autre essai sur les engrais de ferme montre des rendements équivalents entre des cultures fertilisées avec du fumier préparé ou avec du lisier.
Danemark : Ringøkbing : vers l'autonomie énergétique grâce au biogaz
Valérie BORRONI, Auteur ; Nathalie VIARD, Auteur70 installations de biodigesteurs en France, dispersées ; 7000 installations en Allemagne, en réseau ; et un objectif de 100% d'énergies renouvelables dans la commune de Ringøkbing, pour 2020 (côte ouest du Danemark). Le défi dans cette commune danoise est en passe d'être relevé, puisque la première tranche de cinq unités de méthanisation (1500 UGB pour 5 millions de m3 de méthane) sera mise en service au printemps 2013. A terme, la production devra atteindre 100 millions de m3 de méthane/an pour remplacer l'ensemble du gaz naturel qui était utilisé. 60 unités de méthanisation sont prévues (50% lisier, 50% culture énergétique), pour 5% des surfaces agricoles réservées aux cultures énergétiques, et restitution totale des effluents aux exploitations agricoles. L'avantage de cette concentration est de permettre ensuite la circulation du biogaz dans un réseau basse pression enterré, sur lequel pourront venir se greffer de nouveaux agriculteurs. Un stockage du biogaz excédentaire pourrait se faire soit dans des poches de gaz, soit sous forme d'ensilage avant méthanisation. Investissement total : 104 millions d'euros, récupérés en seulement 12 ans. Une société mixte ad hoc a été créée (agriculteurs à 25%, Chambres de commerce à 25% et collectivités à 50%).
Impact of fertilisation practices on soil respiration, as measured by the metabolic index of short-term nitrogen input behaviour
G. LOPEZ-LOPEZ, Auteur ; M.C. LOBO, Auteur ; A. NEGRE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude a été réalisée par plusieurs instituts et une université espagnols. Son principal objectif est l'évaluation de l'impact de différentes sources de déchets organiques sur la qualité des sols et les processus de transformation de l'azote. Les différentes modalités ont été mises en place dans une parcelle d'amandiers. Trois types de compost ont été étudiés : - un compost issu d'une ferme biologique (végétaux et fumier), - un compost de boues d'épuration et de déchets d'élagage, - un compost de boues d'épuration, de lisier et de fumier issus d'un élevage porcin intensif. Différents résultats sont présentés concernant les formes d'azote disponibles dans le sol, leurs teneurs respectives et l'activité biologique du sol (mesurée en fonction de la production de CO2). Globalement, le comportement respiratoire des sols est étroitement lié aux formes d'azote inorganique disponibles dans les sols, et ce, en lien avec les pratiques de fertilisation (organiques et/ou minérales).
La méthanisation agricole, une usine à gaz ? (Dossier : Agriculture et gaz à effet de serre)
Mickaël CORREIA, AuteurTransformer les déchets organiques en énergie et en engrais, tout en réduisant les gaz à effet de serre ? C'est le tour de force de la méthanisation qui, à partir de ces matières premières fermentées, produit du biogaz, essentiellement composé de méthane. Ce dernier est utilisé soit directement à la ferme, soit réinjecté dans le réseau de gaz de ville (processus autorisé depuis fin 2011). Néanmoins, des difficultés existent (fort investissement de départ, pratiques d'épandage non adaptées à risque...), ainsi que des dérives industrielles : 1750 bovins dans la Somme, dont les déjections seraient les matières premières, et le lait, seulement un sous-produit ! En Allemagne, 530 000 hectares de cultures de betterave et de maïs servent à alimenter les biodigesteurs (car leur potentiel « méthanogène » est très supérieur à celui des fumiers).
Pratiques de l'agriculture biodynamique
Pierre MASSON, Auteur ; Vincent MASSON, Auteur ; Lionel GRIENENBERGER, Auteur | CHÂTEAU (Les Crêts, 71 250, FRANCE) : BIODYNAMIE SERVICES | 2012Ce DVD est un complément au "Guide pratique pour l'agriculture biodynamique" de Pierre et Vincent Masson. Il permet de visualiser des gestes et des manières de faire spécifiques, ainsi que des outils adaptés. Il s'agit de quelques témoignages parmi d'autres qui ont fait la preuve de leur efficacité. L'ingéniosité et la créativité font évoluer en permanence les techniques, en particulier en ce qui concerne la pulvérisation des préparations et des badigeons. Des informations au sujet d'innovations à venir seront consultables sur le site www.biodynamie-services.fr. Les différentes parties du DVD portent sur les thèmes suivants : - Conservation des préparations ; - Collecte de l'eau ; - Chauffage de l'eau ; - Mise en uvre des préparations (Brassage et pulvérisation manuels ; Brassage et pulvérisation mécaniques) ; - Composts et lisiers ; - Pratiques complémentaires.
Évaluation de l'efficacité fertilisante en N et P, et de l'ISB de la fraction solide de lisier de porcs conditionnée obtenue du séparateur décanteur centrifuge afin d'en déterminer la valeur économique
Entre mars 2007-2010, l'IRDA a évalué l'efficacité fertilisante en N et P, et l'indice de la stabilité biologique (ISB) de la fraction solide de lisier de porcs conditionnée (FSLPc) obtenue à partir d'un séparateur décanteur centrifuge. L'objectif était de développer les outils et les connaissances qui permettront de positionner avantageusement la FSLPc sur le marché des engrais organiques et organo-minéraux granulés. L'ISB semble sur le point de devenir un indicateur significatif pour l'industrie des fertilisants et du compostage. Il fait partie d'un système de détermination de la qualité de la FSLPc en vue de leur utilisation agronomique comme compost ou granule. Selon les résultats obtenus, la FSLPc apparaît comme un excellent engrais organique, tant pour l'azote que le phosphore. La FSLPc pourra donc être valorisée directement sur les terres des producteurs avec des économies conséquentes sur les éléments fertilisants. La valorisation de la FSLPc s'avère intéressante puisqu'elle est à la fois bien pourvue en NPK et riche en MO. À l'échelle de la ferme, pour une production porcine de 2000 porcs-emplacement (4 200 t de lisier/an), la vente de FSLPc rapporterait 44 000 $/an. Les technologies de traitement des lisiers offrent une voie avantageuse permettant à un certain nombre d'entreprises porcines de se consolider financièrement.
Guide de suivi de la biologie sur une unité de méthanisation agricole
Après une explication sur la biologie de la méthanisation, le document aborde la technique la plus développée en méthanisation agricole, qui est la méthanisation infiniment mélangée en voie humide (adaptée au traitement des lisiers et des co-substrats). Le document revient sur : La phase de démarrage d'un digesteur (quels substrats introduire ?, montée en température, temps de séjour, le suivi de la biologie lors du démarrage) ; Le suivi de la biologie en régime nominal (quels paramètres suivre ?, méthodes de suivi, les principaux problèmes biologiques rencontrés sur une unité de méthanisation) ; Les équipements de mesure disponibles (analyse du biogaz, analyse du contenu du digesteur, analyseur portable) ; Liste des fournisseurs.
La méthanisation : au profit des agrimanagers ou des territoires ?
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurInstinctivement, on serait plutôt pour le biogaz, comme solution alternative pour produire de l'énergie à partir de déchets Mais à y regarder de plus près, grâce entre autres à cet article, on constate que plusieurs problèmes se posent, notamment en Bretagne. En effet, l'installation de digesteurs de biogaz pour éliminer les lisiers excédentaires ne serait-elle pas une caution aux agrandissements des porcheries bretonnes ? Par ailleurs, si l'on observe ce qui se passe en Allemagne, avec 5000 digesteurs (contre 3 en Bretagne), on constate que les agriculteurs sont obligés de cultiver du maïs spécialement pour enrichir le lisier en carbone, faute de quoi la transformation en biogaz ne s'effectue pas correctement. Dès lors, comme pour les agrocarburants, la question se pose de la légitimité des aides agricoles de la PAC pour produire de l'énergie, alors que près d'un milliard de personnes souffrent de la faim Enfin, l'énergie fossile (tracteurs) nécessaire pour produire ces compléments carbonés sera à peine compensée par la production du biogaz en résultant René Louail, paysan breton, appelle à une réflexion approfondie sur l'avenir de l'agriculture bretonne en général, et le développement de biodigesteurs en particulier.
Les produits organiques utilisables en agriculture en Languedoc-Roussillon : Guide technique : Tome 2
Jean-Philippe ROUDAUT, Auteur ; Myriam GASPARD, Auteur ; Gilles BOYER, Auteur ; ET AL., Auteur | LATTES CEDEX (Mas de Saporta A, CS 30 012, 34 875, FRANCE) : CHAMBRE REGIONALE D'AGRICULTURE DU LANGUEDOC-ROUSSILLON | 2011Ce guide a une double entrée : - Une approche "produit" par profil et/ou site de production : ce tome II regroupe les fiches de présentation des produits ; - Une approche technique : le tome I reprend les éléments de connaissances théoriques et contextuels nécessaires pour raisonner l'emploi des produits organiques. Ce tome II présente, grâce aux éléments fournis dans le tome I, une fiche technique par produit organique utilisable dans le Languedoc-Roussillon. Il ne prétend pas recenser de manière exhaustive la totalité des produits organiques utilisables en Languedoc-Roussillon, mais de présenter les plus fréquents. Ne sont pas affichées de notions de prix dans ces fiches "produits" car la variabilité interannuelle des intrants est importante. En annexe, on retrouve le classement des fiches "produits" par ordre alphabétique ; par famille de produits (boues, fumiers...). A noter qu'un certain nombre de ces produits ne sont pas autorisés en agriculture biologique (boues urbaines...) et qu'il convient de consulter les annexes du règlement européen. Sont traités : - Les produits d'origine urbaine : Les composts d'ordures ménagères ; Les composts d'ordures ménagères et de déchets verts ; Les composts de déchets verts ; Les matières végétales ; Les boues urbaines ; Les composts de boues et autres co-produits en mélange. - Les produits d'origine industrielle : Les boues industrielles autres qu'IAA ; Les sous-produits des IAA : les distilleries, les mouliniers. - Les produits d'origine agricole : Les fumiers ; Le lombricompostage ; Les lisiers ; Les Retraits/Ecarts de tri de fruits et légumes ; Les substrats usagés des serres hors sols. - Les produits issus de l'agrofourniture : A profil plutôt d'amendement ; A profil plutôt d'engrais.
A l'intérieur d'une unité de méthanisation
Valérie DAHM, AuteurAlain Guillaume a installé une unité de méthanisation sur son exploitation, dans les Côtes-d'Armor. Son projet est décrit en images en seize étapes. Après avoir essayé de monter un projet collectif, Alain Guillaume s'est décidé pour une installation individuelle. Les déjections animales ne suffisent pas à faire tourner une unité de méthanisation, ce qui l'oblige à ajouter un tiers de matières végétales et un tiers de résidus organiques. Le lisier de porc est amené par pompage d'une fosse de 130 m³. Les graisses de flottation apportées par camion génèrent une rémunération pour l'agriculteur. Une trémie de 14 m³ reçoit les matières solides, telles que les déchets de céréales. Les images décrivent le système de pesons automatique, l'intérieur du digesteur (procédé « tank in tank »), l'agitateur à axe horizontal et le second agitateur oblique. Les armoires de commandes permettent de surveiller l'installation.
La méthanisation agricole par voie solide en plein renouveau
Virginie MEIER WAWRZYNIAK, Auteur ; EDEN, Auteur ; AILE, Auteur ; ET AL.Transformer ses déchets et ses effluents d'élevage en énergie : l'idée n'est pas nouvelle. Mais la technique principalement développée aujourd'hui est celle du traitement par voie humide, où la teneur en matière sèche du digesteur ne doit pas être supérieure à 15%. Or, le taux de matière sèche du fumier, qui constitue 90% des effluents d'élevage récupérables, se situe entre 15 et 40% : d'où un regain d'intérêt pour la méthanisation par voie solide, d'autant plus que la technique a fait des progrès depuis les années 80, où elle avait été tentée sans gros succès. L'article se conclut par la description de deux expériences réussies, l'une à l'échelle d'un GAEC (1 600 tonnes de fumier et déchets traités, en Vendée), l'autre regroupant plusieurs fermes (12 000 tonnes de fumier, en Allemagne).
Pourquoi, comment : Développer les énergies renouvelables à la ferme
D. FALAISE, Auteur ; JM. LUSSON, Auteur ; A. TREVISIOL, Auteur | CESSON-SEVIGNE CEDEX (Pôle INPACT Bretagne, 17 Rue du Bas Village - CS 37 725, 35 577, FRANCE) : RESEAU AGRICULTURE DURABLE | 2009Cette publication "Développer les énergies renouvelables à la ferme", éditée par le Réseau Agriculture Durable, en partenariat avec l'Ademe, présente la problématique des énergies renouvelables : - Les défis énergétique, alimentaire, climatique ; - Les énergies "offertes" (les énergies renouvelables à la ferme : énergie solaire photovoltaïque, énergie de la biomasse, énergie éolienne) ; - Les bonnes questions à se poser. Huit fiches-témoignages d'agriculteurs complètent le document, présentant, pour chaque initiative de développement d'une énergie renouvelable à la ferme, l'installation, ses coûts, la démarche : - Forêt paysanne et bois-énergie ; - Réinventer l'eau chaude avec le solaire et le bois ; - Produire de l'électricité avec le photovoltaïque amorphe ; - Produire de l'électricité avec du photovoltaïque multicristallin ; - Le séchage solaire en grange des fourrages ; - Le fumier de ferme, source de chaleur et d'électricité ; - Méthaniser le lisier avec d'autres déchets ; - Une petite éolienne raccordée au réseau.
Rapport des essais à la ferme 2009
Murielle BOURNIVAL, Auteur ; Jean-Pierre HIVON, Auteur | YAMACHICHE, QC (631 Rue Sainte-Anne, G0X 3L0, CANADA) : GROUPE ENVIR-EAU-SOL INC. | 2009Le groupe Envir-Eau-Sol Inc. et le Club en agroenvironnement du CDA, localisés à Yamachiche au Québec, présentent les résultats d'essais aux champs réalisés chez des producteurs bio et conventionnels de régions centrales du Québec. Les essais de l'été 2009 portent les titres suivants : -Contribution des engrais verts en éléments fertilisants comme précédent cultural dans la culture du maïs grain; -Choix d'hybrides de maïs adaptés à l'agriculture biologique; -Utilisation du système d'irrigation en pré et post émergence dans les céréales; -Évaluation de la citerne à lisier comparativement au système d'irrigation dans une culture de blé de printemps sur l'effet de la compaction du sol; -Essai de semis de haricots grimpants dans une culture de maïs ensilage biologique à la Ferme Hamelon et fils SENC; -Expérimentation de semis-direct et de semis conventionnel dans une culture de blé d'automne à la Ferme Armonie SENC; -Culture de maïs sous une régie de travail réduit de semis-direct et de labour à la Ferme Gélison Inc.
Effets d'une fertilisation suboptimale en grandes cultures
Un essai de démonstration, réalisé depuis 1989 à la station suisse de recherche Agroscope, compare différentes fertilisations à base d'engrais minéraux (apports équilibrés ou volontairement déséquilibrés en P, K ou N), de lisier ou de fumier. L'essai est mené en agriculture conventionnelle, avec utilisation de produits phytosanitaires, et avec une rotation de 7 ans ne comportant pas de protéagineux, ni d'engrais verts, mais une prairie temporaire de deux ans contenant du trèfle. Les résultats indiquent qu'une application annuelle de fumier exclusivement (25T/ha) entraîne des pertes de rendement et de qualité en raison de l'efficacité insuffisante de l'azote et de la faible teneur en potassium (surtout pour la pomme de terre dans ce dernier cas). En général, les cultures fertilisées avec du fumier ont atteint 75 à 85% du rendement obtenu avec le procédé "NPK".
La recherche sur les préparations bio-dynamiques : Classeur pédagogique
Ce classeur présente les résultats d'une vingtaine d'essais scientifiques menés en Allemagne sur l'effet des préparations bio-dynamiques. Sont étudiés entre autres : le taux d'humus et l'activité biologique des sols, le développement des racines, le rendement, le traitement du lisier, la conservation et la qualité des aliments... Avec ses fiches graphiques en couleur qui peuvent s'utiliser comme base de transparent pour rétroprojecteur et des commentaires clairs et concis, ce document est particulièrement bien adapté aux formateurs.
Gains énergétiques, pertes en vitalité
Il n'y aura pas d'installation d'une centrale biogaz dans la nouvelle stabulation pour vaches laitières du domaine de Rheinau. Une étude a mis en évidence qu'après fermentation, la qualité du lisier était toute autre et ne répondait plus aux exigences de l'agriculture biodynamique.
Lisiers et fumiers de porcs : Attention aux apports excessifs...
Cet article rappelle les restrictions d'utilisation des lisiers et fumiers en AB et fait le point sur les caractéristiques des lisiers et fumiers de porcs. Les techniques de compostage de ces déjections sont rappelées (pour le lisier : en fosse par brassage et/ou injection d'air et par aspersion de lisier sur de la paille ; pour le fumier : deux à trois retournements du tas de fumier). Enfin, les valeurs fertilisantes de ces déjections sont données.
Organiser les épandages
Le dossier d'Entraid'OC sur les épandages de lisiers et fumiers devrait intéresser les agriculteurs bio à deux titres : l'aspect technique, d'abord ; l'aspect organisationnel ensuite. Côté technique, les performances de différents types d'épandeurs à hérissons verticaux sont présentées, notamment via une étude du CEMAGREF (p.28) : beaucoup à redire sur la régularité des épandages, les distances entre passages Des améliorations sont proposées : caisses longues, chargements à faible hauteur, introduction d'un " tablier pousseur " pour une alimentation régulière des hérissons Côté organisation, l'investissement lourd que représente l'épandeur plaide pour des achats en CUMA, au besoin en inter-Cuma pour du matériel automoteur d'épandage-enfouissement. Les nouveaux matériels présentés au salon de l'élevage (tonne, mélangeuses, table hydraulique d'épandeur ) sont en fin de dossier (pages 31 à 34).
Le traitement du lisier par les préparations bio-dynamiques améliore la croissance végétale
Le lisier frais non traité agit souvent en entravant la croissance. Le traitement du lisier en fosse par les préparations bio-dynamiques améliore notablement son assimilation par le végétal. Cela se constate par le rendement, la croissance et par la répartition relative des espèces cultivées en prairie (augmentation de la présence du trèfle).
Dossier : Epandage de déjections : Le tour des outils
L'agriculture bio nourrit le sol avant de nourrir la plante. Et pour nourrir le sol, hormis les inévitables apports d'azote des cultures légumineuses, rien ne vaut un bon épandage de fumier, voire de lisier. D'où l'intérêt de ce dossier sur les matériels d'épandage a toute sa place dans le Biopresse. Nouveaux appareils pour analyser rapidement la teneur en azote ammoniacal, GPS couplé à l'épandeur, dosage automatique du lisier avec vanne à ouverture variable selon la vitesse d'avancement, mais aussi les inévitables hérissons verticaux, les enfouisseurs à disques... Les constructeurs rivalisent dans l'innovation. Un tableau central fait le point sur les principaux équipements, avantages et inconvénients, sans oublier les coûts du matériel. N'en oublions cependant pas le vieil adage d'André Pochon, père de la prairie à trèfle blanc : "la vache, c'est une barre de coupe à l'avant, et un épandeur à l'arrière !" Le tout, sans passer par la case "machinisme".
Une fumure organique a-t-elle le même effet qu'une fumure minérale sur une prairie permanente ?
Pendant six ans, les effets de différents engrais organiques (lisier ou fumier de bovins) ont été comparés à ceux d'engrais exclusivement minéraux sur deux prairies permanentes du Jura. Les fumures organiques ont conduit à un niveau de fertilité du sol comparable, parfois même supérieur, à celui obtenu avec la fumure minérale. La composition botanique a été peu influencée par la fumure, mais les engrais de ferme ont eu tendance à favoriser le pâturin commun. Comparativement aux engrais minéraux, les engrais de ferme ont surtout conduit à une diminution du rendement annuel de 10 à 15 %. Ils ont également provoqué une légère augmentation de la teneur en phosphore de l'herbe. Les différences entre les procédés de fumure organique étaient dans l'ensemble faibles. Pour la plupart des paramètres observés, les effets du lieu, de l'année ou de la période de récolte (première pousse ou repousse) étaient plus marqués que ceux de la fumure.
Traitement biologique aérobie du lisier de porcs : performances des systèmes de séparation de phases et caractéristiques des co-produits
Parmi les différents systèmes de traitement des déjections animales, le traitement biologique aérobie est largement le plus répandu. Ce procédé permet une élimination sous formes gazeuses de 60 à 70 % de l'azote. Cependant, au cours de ce traitement, certains éléments non biodégradables utilisés dans l'alimentation animale (cuivre, zinc, phosphore...) se trouvent concentrés dans certains co-produits issus du traitement, avec risque au niveau de la gestion de ces co-produits d'accumulation d'éléments toxiques dans les sols et de ruissellement vers les eaux de surface. Après une description des différentes filières de traitement biologique du lisier de porcs, la caractérisation de ces filières permet de déterminer d'une part leurs performances par rapport aux principaux éléments (N, P, Cu, Zn) et d'autres part les principales caractéristiques des co-produits obtenus afin d'identifier les limites d'utilisation.
Valorisation énergétique et agronomique des déchets organiques : La méthanisation, une filière à développer
A l'heure du réchauffement climatique, la méthanisation des déchets organiques présente l'avantage de produire à la fois un compost, de l'énergie, et de réduire l'émission de gaz à effet de serre. Ce mini dossier sur les bioénergies présente également trois autres voies d'utilisation des déchets organiques : mise en décharge, épandage direct, et compostage.
Composition chimique détaillée des aliments et des lisiers de porc
L'analyse de la composition du lisier de porc pour 22 éléments a permis de quantifier son aptitude fertilisante et les risques de toxicité par rapport aux quantités habituellement épandues. Sur la base de 170 kg d'azote par hectare, les apports seront approximativement de 100 kg de P2O5, 170 kg de K2O, 140 kg de CaO, 50 kg de SO3, 35 kg de MgO et Na2O, permettant de compenser tout ou partie les exportations culturales et les pertes par lessivage. Le lisier contribue également à fournir les oligo-éléments pouvant poser des problèmes de carence. Il s'agit du fer, du bore, du cuivre, du zinc, du molybdène et du manganèse. Au regard de l'Arrêté du 8 janvier 1998, du CERAFEL et du Label Ecologique Communautaire, les lisiers de porcelets et de porcs en engraissement auraient cependant des teneurs élevées voire excessives en cuivre (742 et 837 mg/kg MS) et en zinc (1886 et 1301 mg/kg MS). L'analyse des aliments montre les perspectives de réduction à la source.
Nitrogen fertilizer value of cattle manure applied on soils originating from organic and conventional farming systems
Le sol, cultivé en agriculture biologique, ayant reçu seulement des engrais organiques (ORG), est caractérisé par une activité microbienne plus élevée. Le prélèvement d'azote par le ray-grass était plus élevé d'environ 20 % pour ce sol que celui n'ayant reçu que des engrais minéraux (MIN), et cultivé en conventionnel. Ceci s'explique par une plus grande minéralisation de l'azote du sol, dans le sol ORG. Toutefois, peu de différences furent observées entre ces deux sols pour l'utilisation par la plante de l'azote issu des fèces, de l'urine et de l'engrais minéral.
L'ortie : une amie qui vous veut du bien
S'il y a bien une plante que tout le monde connaît, c'est l'ortie. Sa célébrité vient certainement de sa délicate brûlure que nous laisse la moindre caresse de ses feuilles et qui en font une mal-aimée. Moutsie présente dans cet ouvrage toutes les qualités et vous initie ainsi à son usage quotidien. Non seulement l'ortie est un excellent légume d'une inégalable valeur nutritive, une plante médicament soignant de nombreuses pathologies mais en plus elle est la compagne indispensable pour qui cultive en harmonie avec ses habitants (respect de la faune sauvage), ses voisins (pas de pollution avec les dangereux désherbants et pesticides) et son environnement (formation d'humus, matière indispensable pour la fertilité du sol et contre l'effet de serre).
Le purin
La rédaction d'"Herba Bio" donne quelques conseils pour réaliser du purin. Le purin est une fermentation obtenue par mélange d'eau et de plantes fraîches. Il sera de préférence réalisé avec une eau de pluie ou de source non polluée. Ceci donne une préparation plus propice et non altérée par des traitements de l'eau au chlore et autres produits chimiques de synthèse. Des informations techniques à découvrir dans cet article.
Quand le lisier devient fumier
Exemple d'un GAEC d'éleveurs de porcs, dans la banlieue de Tarbes, qui s'est engagé dans une démarche de transformation du lisier en fumier. Les éleveurs ont aussi pu développer leur élevage, et ce dans un contexte quasi urbain. Conseils pratiques sur la fabrication du fumier.
Une station biologique pour éliminer les lisiers
Posée en contre bas de l'exploitation, la station biologique de Thierry Basseto est relativement impressionnante même si elle se fond dans le paysage. Les lisiers issus de l'élevage parviennent jusqu'à un bac de décantation qui permet d'extraire les parties solides et de les envoyer directement vers la lumière toute proche. Les liquides, repris par une pompe, passent ensuite par des bacs remplis de sciure avant de gagner des bassins garnis de graviers, de roseaux ou de plantes aquatiques. Après avoir séjourné huit jours dans l'un de ces bassins, ce qui commence à ressembler à de l'eau rejoint une ancienne fosse convertie en bac à jacinthes d'eau où se déroule une ultime filtration. S'échappant par percolation, le liquide parcourt ensuite un ruisseau planté de saules et de roseaux avant de se jeter dans la rivière. Simple et naturelle, cette station aura pourtant nécessité de longues mises au point.
L'aliment hyper diminue les rejets azotés
Les rejets azotés peuvent être plus faibles avec un aliment unique en engraissement qu'avec un programme biphase. C'est ce que défend l'équipe de Coréal, entreprise bretonne qui fabrique et commercialise 170 000 tonnes d'aliment complet, dont 97% pour le porc. Les résultats chiffrés d'un naisseur-engraisseur des Côtes d'Armor appuient cette position. L'aliment affiche un taux de 17,5% de protéines, une concentration en nutriments et une composition en matières premières conduisant à une rétention par l'animal de 38% de l'azote ingéré.
Biogaz : La France en quête de références
Au moment des chocs pétroliers de 1973, surtout de 1979, la plupart des pays européens ont cherché à développer le biogaz à la ferme. Environ 300 installations ont été construites dans l'Europe des Douze, et une centaine en Suisse. La plupart ont gardé leur caractère pilote. D'autant plus qu'à partir de 1986, la chute des cours du pétrole a annulé toute perspective de rentabilité de ces unités. A cette époque, 90% des installations de biogaz à la ferme ont été abandonnées en France. C'est pourtant le pays d'Europe qui possède le plus gros potentiel de production, grâce à son agriculture. Tour d'horizon.
Compost animal : de l'or pour votre jardin
Le fumier, une fois composté est une précieuse ressource pour les jardins biologiques, à condition toutefois que les animaux ainsi que leur litière soient originaires d'une ferme biologique. Les différentes déjections ne sont pas toutes utiles aux même plantes. Conseils pratiques concernant l'utilisation du fumier de vache, de cheval, de volaille, de chèvre, de brebis et de porc.
De l'énergie produite à la ferme
En Allemagne des subventions permettent à des éleveurs de développer des projets de production d'énergie à partir de méthane résultant de la fermentation de lisier mêlé à des matières végétales. C'est le cas d'un couple d'éleveurs laitiers qui témoigne de leur installation biogaz. Pour un investissement de plus de 700 000 francs et une heure de travail d'entretien quotidien, le couple valorise lisier, matières végétales, fumier dont l'énergie dégagée à la combustion permet le chauffage de trois habitations.
Fumier - Lisier - Compost : Quoi de neuf ?
La valorisation des déjections animales reste un domaine très actif dans les CUMA. Les matériels évoluent, les besoins et les raisonnements des utilisateurs aussi. Au-delà du fumier et du lisier traditionnellement épandus tels quels, le compostage fait son chemin. Une quinzaine de pages traite de ce sujet avec, entre autre des nouveautés récentes, des témoignages et des données chiffrées sur le coût des matériels.
Jouer la complémentarité fumier-lisier
Avec 100 truies et une trentaine de laitières, le GAEC de la Ville Morin était intégrable dès 1994. Pour assurer la complémentarité avec le lisier de l'atelier porc, les éleveurs ont opté pour un logement des bovins en aire paillée. Associé à une fumière découverte et une fosse pour la récupération des eaux blanches et vertes, ce système simple et assez peu coûteux leur donne satisfaction.
Lisiers, fumiers, composts : Un gisement d'éléments fertilisants à valoriser
Lisiers, fumiers et composts constituent un véritable gisement d'éléments fertilisants en élevage. Leur gestion n'est pas simple car elle nécessite de s'adapter aux contraintes liées au matériel d'épandage et aux contraintes environnementales. La réglementation qui est en train de changer ne doit pas faire perdre de vue qu'il y a d'importants intérêts agronomiques à tirer de ces produits. Présentation dans ce dossier des engrais de ferme d'après une synthèse réalisée par l'Institut de l'Elevage, l'ITCF, l'ITAVI et l'ITP.
Les litières biomaîtrisées en porcherie
En France aujourd'hui, on peut estimer que sur les 28 millions de porcs produits par an, seulement 4 millions, soit 15 % du cheptel, sont engraissés sur litière et produisent du fumier. Faire du porc aujourd'hui sans faire de lisier peut sembler rétrograde puisque depuis plus de 30 ans, le développement de l'élevage porcin sur caillebotis a contribué à l'abandon quasi systématique de l'utilisation de la paille. Pourtant, les 2500 à 3000 élevages de porcs utilisant des litières de paille ou de sciure diminuent d'environ 4 millions de m3 les rejets de lisier. Les porcheries paillées offrent une solution intéressante aux exploitations céréalières qui ont de la paille disponible. L'utilisation de paille et la production de fumier permettent de supprimer une bonne part des nuisances et des pollutions liées au stockage du lisier et à son épandage. Parmi les modes d'élevage sans lisier, la litière biomaîtrisée (aussi appelée "litière verte") demeure une technique bien différente d'autres types de litières plus classiques comme les litières raclées et les litières accumulées. La technique consiste à démarrer puis à entretenir une fermentation aérobie de la litière pour fabriquer un compost jeune, en présence même des animaux. La litière peut être de la paille, de la sciure ou tout autre substrat carboné. Explications.
Raisonner l'utilisation des déjections porcines de la valorisation agronomique aux traitements
Jusqu'au début du XXème siècle, l'agriculture et l'élevage étaient associés dans des fermes de polyculture-élevage. La valorisation des déjections animales, exclusivement recyclées sous forme de fumier, servait à améliorer la fertilité des sols. Puis le développement des engrais chimiques a contribué à la réduction de l'utilisation de fertilisants d'origine organique. Le phénomène s'est amplifié avec la spécialisation des régions agricoles en régions de grandes cultures et régions à vocation élevage produisant trop de fumiers et de lisiers. Avec l'application des nouvelles réglementations européennes et nationales, les producteurs de porcs se trouvent dans l'obligation d'accroître les capacités de stockage des lisiers et fumiers sur leurs exploitations. Cette plus grande autonomie améliore les pratiques d'épandage permettant une utilisation optimale des fertilisants organiques par les plantes. Cependant, tous les éleveurs ne peuvent pas recycler sur leurs propres cultures la totalité des lisiers produits par leurs élevages et le traitement des déjections animales devient alors nécessaire.
Un sol contaminé : Lutter contre le désert, ici aussi !
Jean Peneaud, président de l'Association Agrobiologique Aquitaine, donne quelques conseils pour retrouver un terrain de qualité, riche en humus qui, en se régénérant, élimine les microorganismes inutiles ou indésirables. L'amélioration de la fumure organique par le compostage, permet de fertiliser la terre économiquement, et de réussir en culture biologique. D'où l'importance d'une polyculture-élevage, selon les bases même de la bio.
Traitement du lisier : Une usine de méthanisation dans le Finistère
La méthanisation fait partie des techniques largement employées dans les pays du Nord de l'Europe, en Allemagne et Danemark, notamment. Dans le Finistère, le projet d'Unité de Valorisation de Matières Organiques (UVMO) prévu sur la commune de Lannilis avance. La construction devrait commencer au cours du deuxième semestre 2001, après l'enquête publique prévue au premier semestre de cette année. A terme, l'unité de traitement valorisera cent milles tonnes de matières organiques d'origine variée : du lisier de porc (80%), des déchets gras, des effluents industriels... A l'issu du post-traitement, le méthacompost obtenu sans aucun produit chimique, représente un amendement organique épandable même en zones agricoles protégées.
Déjections animales - Exploiter la mine organique
Chaque année, l'agriculture produit 400 millions de tonnes de déchets dont 280 millions de déjections animales. Et, la fertilisation doit permettre à elle seule d'épandre la quasi-totalité de ces déjections produites, tout en assurant la fertilité et la productivité des sols. La gestion des déjections peut encore être optimisée par une réflexion sur toute la chaîne avec, à la clé, de belles économies de fertilisants.
Déshydratation du lisier de porc aéré sur lit de séchage planté de roseaux
Dans le cas d'une réglementation sur les épandages de phosphore, certains élevages de porcs équipés d'un système de traitement biologique par nitrification - dénitrification devront exporter un co-produit déshydraté. Une quarantaine de stations d'épuration urbaine en France sont actuellement équipées de lits de séchages de boues biologiques, plantés de roseaux. Une expérimentation a été menée par l'ITP avec du lisier de porc traité par nitrification-dénitrification. Aux vues des résultats, les lits de séchage plantés de roseaux appliqués à la filière porcine semblent intéressants. Toutefois, le dimensionnement, la conduite et le coût de ce traitement restent à définir précisément.
Déshydratation du lisier de porc aéré sur lit de séchage planté de roseaux
Dans le cas d'une réglementation sur les épandages de phosphore, certains élevages de porcs équipés d'un système de traitement biologique par nitrification - dénitrification devront exporter un co-produit déshydraté. Une quarantaine de stations d'épuration urbaine en France sont actuellement équipées de lits de séchage de boues biologiques, plantés de roseaux. Une expérimentation a été menée par l'ITP avec du lisier de porc traité par nitrification - dénitrification. 8 lits de séchage ont été alimentés en lisier traité une fois par semaine entre le 28/02/00 et le 10/08/00. Ce procédé a retenu en moyenne 78% de la matière sèche, 81% de l'azote total Kjeldahl, 86% de phosphore, 96% du cuivre et 99% du zinc. Le taux de matière sèche varie de 18,5 à 31,4% selon le temps de séchage, la hauteur du stock de boue et les conditions climatiques. Compte tenu de ces résultats, les lits de séchage plantés de roseaux appliqués à la filière porcine semblent intéressants. Toutefois le dimensionnement, la conduite et le coût de ce traitement restent à définir précisément.
Effets des fumures organiques sur les cultures et les pertes par drainage : Résultats de douze ans d'expérimentation en lysimètres
L'effet des apports organiques sur la plante, la disponibilité des éléments fertilisants et les pertes par drainage ont été mesurées en lysimètres. Comparés à une variante de fumure minérale, les apports organiques comprennent l'enfouissement de purin, de pailles et de fumier, ainsi que la culture d'engrais verts (moutarde) avant l'installation d'une culture sarclée. La rotation des cultures est la suivante : maïs - blé d'automne - pomme de terre - blé d'automne. Voici les observations faites après douze ans d'essai (1985-1996).
Valorisation des effluents d'élevage sur prairies pâturées - Résultats d'essais : campagne 1998
Les lisiers et fumiers sont essentiellement épandus sur les terres à maïs. Cependant, ces apports importants et répétés, constituent un gaspillage et augmentent les problèmes de pollution. Dans la Manche, les prairies représentent une part importante de l'assolement (62% SAU). Avec un couvert végétal permanent donc actif une bonne partie de l'année, elles possèdent un bon pouvoir épurateur et son capables de valoriser un volume important d'engrais de ferme. Des essais d'épandage ont été menés avec plusieurs objectifs : - mesurer l'influence des différents effluents sur la production d'herbe et l'appétibilité de la prairie, - mesurer la consommation d'herbe par des vaches ou génisses laitières, - préciser les modalités d'épandage. Les résultats présentés sont ceux de la 2ème campagne de travail et confirment ceux obtenus sur la campagne précédente.
Y a t'il intérêt à composter ?
La bonne gestion des matières organiques est une clé de réussite pour maintenir et optimiser la fertilité des sols. Cette gestion doit tenir compte des besoins et des possibilités du sol, de la plante et des objectifs de l'agriculteur. Luc Leroy présente quelques éléments de repères sur le compostage et nous invite à réfléchir sur les moyens d'améliorer la gestion des matières organiques pour produire en quantité et en qualité.
L'écoulement du compost est assuré
Recyclage du lisier en compost par le traitement AVDA. Coopagri Bretagne a trouvé un débouché.
Manure management planning
Un plan de fumure est un outil essentiel pour les fermes où des éléments fertilisants organiques et inorganiques sont utilisés. Quelques points-clés à retenir pour bien gérer la fertilité du sol.
Ökologische Düngerwirtschaft mit Biogasgülle
La fermentation anaérobie de lisier et de fumier pour la fabrication de biogaz a de multiples effets positifs sur l'environnement, le climat et la sol. Pour beaucoup d'agriculteurs en Allemagne et en Autriche, qui, en dépit des nombreux avertissements et des mauvais exemples, se sont décidés pour la construction d'une installation à biogaz, il existe aussi des aspects comme l'amélioration de la valeur des engrais ou la réduction des odeurs par le processus de production de biogaz, qui possèdent une valeur plus importante. Jusqu'aujourd'hui, ces considérations ont à peine été pris en compte dans l'évaluation économique de la technologie. Elles devraient cependant prendre de plus en plus d'importance dans l'avenir.
Ortie, prêle, consoude : les purins ont la cote
Résultats d'essais sur cultures de purins d'ortie, décoctions de prêle,et autres purins de fougère. Quand et comment utiliser au mieux les propriétés du purin d'ortie ? A quelles doses la décoction de prêle est-elle efficace ? Que peut-on attendre de la fougère dans la lutte contre certains ravageurs ? S'il existe encore peu de données scientifiques, la situation est en passe d'évoluer sous l'impulsion de pionniers résolus que l'auteur est allé rencontrer.
La pâture continue sur gazon court en agriculture biologique : le plus délicat reste la fumure
La pâture continue sur gazon court n'est-elle qu'une mode passagère ? Est-ce que ça marche en agriculture biologique, avec les engrais de ferme ?
Des plantes pour soigner nos arbres fruitiers
Les préparations à base de plantes (phytothérapie) nourrissent les plantes, les fortifient et stimulent leur croissance. Elles éloignent les ravageurs, préviennent les maladies, ou combattent activement les uns et les autres. Les préparations de purin, décoction, infusion et autres sont souvent confondus. Ce numéro, spécial phytothérapie, va nous permettre d'y voir plus clair.
Les purins populaires en biodynamie, deuxième partie - La prêle, vous connaissez ?
La prêle des champs, parfois appelée queue de renard, est une plante utilisable pour prévenir les maladies fongiques. Elle est récoltée en plante entière, quand elle est rugueuse sous la main, car c'est à ce moment-là qu'elle a accumulé le maximum de silice sous forme végétale. La silice, qui est un oxyde de silicium, est la substance à laquelle on prête la plus grande partie des propriétés anti-fongiques de la plante.
Les purins populaires en biodynamie, première partie : le purin d'ortie
Les purins de plantes sont utilisés depuis longtemps en agriculture. Quels sont ceux qui sont les plus importants ? Le purin d'ortie et de prêle sont les deux premiers, et celui d'ortie, tonique universel, mérite certainement d'ouvrir cette série d'article sur les purins. De la fabrication à l'utilisation, avec des conseils tirés de son expérience personnelle, l'auteur propose un synthèse qui pourra être judicieusement complétée par l'ouvrage de Bernard Bertrand, "Les secrets de l'ortie".
Quatre Vaulx-Jardin : le compostage en quatre mois
Technique traditionnelle mais parfaitement efficace, le compostage a l'avantage de s'inscrire en outre dans une agriculture durable. Le procédé mis au point par le CAT de Quatre Vaulx-Jardin offre aux éleveurs de porc une nouvelle version très élaborée de cette technique. Explications de la technique de compostage MDOL.
Bien choisir et mieux utiliser son matériel d'épandage de lisiers ou de fumiers
La valorisation des lisiers ou fumiers d'élevage comme engrais passe par une meilleure connaissance de leur valeur agronomique mais aussi par un épandage de qualité, c'est à dire une répartition sur la parcelle correspondant aux exigences de la culture en place ou à venir. Ce document fait le point sur l'état de l'art concernant la manutention, la répartition, le contrôle de la qualité des épandages et l'inventaire des matériels que l'on peut utiliser ainsi que les procédures d'emploi et les limites de leurs performances.
Bien utiliser les matières organiques produites sur la ferme
Mécanismes de décomposition des matières organiques. Fumiers, purins, lisiers : analyse, gestion, techniques de valorisation et d'utilisation.
Désodorisation des lisiers de porc
Le stockage et l'élimination des déjections animales, et en particulier porcines, constituent un problème de toute première importance, non seulement en raison du risque de pollution du sol, des eaux de surface et souterraines, mais encore à cause des odeurs désagréables que ces matières véhiculent. De nombreuses études ont été réalisées sur les moyens de réduire ce problème. Cet article résume les principales d'entre elles, ainsi que la stratégie de lutte contre les odeurs nauséabondes des effluents d'élevage.
La famille consoude au jardin
Derrière la consoude de Russie, que connaissent tous les jardiniers bio, se cachent bien d'autres formes très décoratives, qui peuvent être également utilisées pour faire de l'engrais ou du purin.
La fumure des prairies et des pâturages - Edition 1998
. Principes de base . Marche à suivre pour fertiliser les prairies et les pâturages . Sujets particuliers : - fumure azotée : comment répartir ? - pâturages : particularités - chaulage des prairies et des pâturages - potassium (K) et fumure des prairies - prairies temporaires : particularités - engrais de fermes : types, stockage et épandage - magnésium (Mg) et fumure des prairies - engrais minéral : sous quelle forme ? - quelques exigences légales en matière de fumure des herbages.
Investir dans le traitement biologique du lisier
Naisseur-engraisseur de porcs, Serge Guerin traite par technolyse les trois quarts du lisier produit sur son exploitation. Reportage.
Jardinage et petit élevage
Comme jadis pastourage et labourage, jardinage et petit élevage sont de nos jours deux activités qui se complètent tout naturellement par des apports réciproques sur le double plan du nourrissage et du recyclage des déchets. L'exemple le plus simple de ces transferts : on balance les déchets de la cuisine dans l'enclos des poules et l'on récupère leurs déjections pour engraisser le potager. A un stade aussi rudimentaire, le processus n'est pas vraiment idéal dans le cadre d'un "Jardin nature-Jardin santé" et le thème choisi pour le salon Valériane est l'occasion de quelques réflexions sur le sujet.
Lisier : réduire le plus possible les pertes lors de l'épandage
Les engrais de ferme (fumier et lisier) étant souvent les seuls fertilisants à disposition des fermes bio, il faut s'en occuper très soigneusement. Avoir aussi peu de pertes que possible lors du stockage et de l'épandage est absolument nécessaire en agriculture biologique.
Maïs : fertilisez avec les déjections animales
Trop d'agriculteurs sont encore réticents à utiliser les seules déjections animales pour fertiliser leur maïs. Les achats, toujours conséquents, d'engrais minéraux le prouvent. Dommage pour l'environnement et le portefeuille des agriculteurs. Les conseils de Marie-Madeleine Cabaret, de la Chambre d'agriculture des Côtes-d'Armor.
Manure management
Cet article retrace les conclusions d'une étude réalisée sur la gestion des effluents d'élevage (lisiers, fumiers) au Royaume Uni, suite à l'analyse des pratiques des agriculteurs bio anglais. Le compostage, là-bas comme chez nous, s'invente tous les jours et chacun a sa recette.
Des purins pour votre compost
Si votre compost est très riche en fibres, s'il manque de matériaux à décomposition rapide et a un peu de mal à démarrer, dopez-le avec des purins végétaux. C'est le meilleur des activateurs. Les conseils d'un pépiniériste.
Résorption des excédents de déjections animales : 12 exemples pour s'y retrouver
Co-publiées par la DDA et la chambre d'agriculture des Côtes d'Armor, voici 12 fiches conseils pour résorber les excédents d'élevage. On y trouve les productions suivantes : bovins lait, taurillons, veaux de boucherie, porcs, vaches laitières et porcs, volailles de chair, poules pondeuses... et des conseils allant de l'épandage jusqu'au compostage, en passant par la production et l'exportation de fientes sèches.
Simplifier la mise aux normes
La mise aux normes des bâtiments d'élevage par le PMPOA (Plan de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole) apparaît comme un véritable détournement de fonds publics, une distorsion de concurrence et, par certains aspects, une accentuation de la pollution (encouragement au regroupement des troupeaux, pâturage qui s'apparente à une promenade, nourriture à l'auge, maïs, lisier, terres nues...). Sachant que la mise aux normes - dans le sens de conservation des engrais de ferme - est nécessaire pour pratiquer une agriculture plus autonome, mais aussi que les projets proposés aux éleveurs sont souvent inadaptés, Michel Bobon présente ici un système alternatif "tout couvert - tout paillé".
Traitement du lisier
Traitement du lisier par compostage : connue pour son compostage sur plate-forme circulaire, Isater travaille le volet technique de son procédé. La société veut également proposer aux éleveurs une solution globale, qui passe par une meilleure connaissance de la valeur agronomique du compost et par la mise en pied d'une filière d'exportation. Avec Biosor Lisier, le Québec tient une solution écologiquement majeure : l'élimination quasi totale des risques de pollution par le lisier et de toutes les odeurs, y compris celles en provenance des bâtiments, fait du Biosor Lisier un procédé unique en son genre. La filière porcine du Québec dit détenir là une exclusivité mondiale. Une solution écologique mais aussi économique. Lisiapost : un compostage selon un protocole établi par l'EDE du Finistère. Les caractéristiques des procédés de traitement (tableau comparatif) : promoteur, principe, fonctionnement, abattement, type d'élevage concerné, suivi du procédé, tâches à réaliser par l'éleveur, réalisations, agrément, points forts, limites, coût.
Biogaz : c'est rentable !
Depuis 1984, le Danemark encourage le développement d'installations collectives de méthanisation de type industriel qui centralisent le traitement des lisiers d'élevages environnants et celui de divers déchets organiques. La clé du succès de ce programme de méthanisation ne se trouve ni dans son seul aspect énergétique, ni dans son seul aspect environnement et encore moins dans son seul aspect agricole, mais dans la synergie des trois à la fois.
Le compostage dans tous ses états
Trois méthodes pour une technique unique. - La technique sous "serre" (méthode Guernévez) - Le compostage en andains (technique Lisiapost) - Le compostage circulaire (technique Isater) Réalisation, intérêts, bilan technico-économique.
Composter le lisier de porc
Testé à la station de Guernevez (Finistère), le compostage sous couvert séduit un nombre croissant d'éleveurs. Explications et commentaires sur cette technique.
Composter son fumier ou son... lisier
Le compostage était déjà une solution pour traiter le fumier. Il le devient aussi pour le lisier.
La maîtrise des pollutions animales en France... et ailleurs en Europe
Lors du Salon International de l'Agriculture du 29 Février 96, le Ministère, en partenariat avec la COFIRA et l'Institut de l'Elevage, a organisé un colloque sur la maîtrise des pollutions d'élevage. Une préoccupation réelle pour les exploitants et les techniciens, qui ont assisté nombreux à ce colloque. . L'occasion de rappeler et expliciter l'ensemble de la législation applicable afin de réduire les pollutions : installations classées, programme de maîtrise, directive nitrate. . Des exposés de la situation en Grande-Bretagne, Allemagne, Pays-Bas, dressés par les attachés agricoles en poste dans ces pays. . Le point sur le renforcement de la lutte contre la pollution par les nitrates (le décret d'application de la directive européenne a été publié au J.O. du 5 Mars 1996) et les programmes d'action en zones vulnérables.
Symbiotic nitrogen fixation in crop rotations with manure fertilization
La recherche concernant la fixation symbiotique de l'azote et l'utilisation effective de l'azote a été relancée par l'agriculture biologique pour qui cette fixation et son transfert à d'autres cultures sont des éléments de base de fertilisation. Aborder la question des techniques de fertilisation dans l'agriculture biologique est compliquée voire impossible sans que ne soient abordées les questions de comment quantifier et comment gérer la fixation symbiotique de l'azote durant toute la période de rotation des cultures.
Bases des nouvelles valeurs indicatives sur la production et la composition des engrais de ferme
Le présent travail résume les bases des valeurs indicatives sur la production et la composition des engrais de ferme (lisier, purin, fumier) qui ont été mises à jour dans les nouvelles "Données de base pour la fumure des grandes cultures et des herbages". Ces nouvelles valeurs indicatives ont été adaptées aux conditions actuelles de production et permettent aussi des calculs spécifiques pour chaque exploitation. Elles représentent la synthèse des résultats des calculs de bilan, d'expérimentations et d'enquêtes dans la pratique. Les calculs de bilan sur les éléments fertilisants excrétés sont basés sur les recommandations d'affouragement et de données statistiques de la pratique. Pour les bovins, aussi bien la production de lisier que la répartition des excréments entre le purin et le fumier en stabulation entravée sans grilles ont été examinées à l'aide d'essais. Pour les porcs, on dispose de premiers résultats expérimentaux et d'une enquête dans la pratique ; d'autres essais sont en cours. Pour la volaille, des essais ont été réalisés dans différentes exploitations. Les nouvelles valeurs indicatives offrent un outil de travail qui permet une valorisation optimale des engrais de ferme et une réduction des surplus d'éléments fertilisants mis en circulation dans l'agriculture.
Le CAT de Corseul recycle le lisier et les algues
Au CAT (Centre d'Aide par le Travail) de 4 Vaulx-Jardin à Corseul, dans les Côtes-d'Armor, on recycle par le compostage deux matières organiques qui menacent l'environnement de la Bretagne, pour en faire des engrais ; à savoir : le lisier des élevages intensifs, et une algue verte qui revient chaque année à l'assaut des plages du littoral nord. L'Etablissement a décidé d'utiliser sa spécialité, le compostage organique, pour tenter de mettre au point des solutions susceptibles de réduire ces nuisances littorales. Depuis sa création, en 1981, il travaille sur la valorisation de la biomasse, qu'elle soit d'origine forestière, agricole ou maritime. Il fabrique des composts et des terreaux algo et agro-forestiers, bio ou non suivant l'importance de leur teneur en déjections animales. Aujourd'hui, il produit chaque année 2000 tonnes de fertilisants et amendements organiques (dont le processus de compostage est expliqué ici de manière très précise). Les analyses de différents laboratoires (dont l'Institut Pasteur) montrent que ces produits ne contiennent pas de résidus d'antibiotiques ou de produits phytosanitaires, malgré l'emploi de fumiers ou de lisiers en provenance d'élevages intensifs conventionnels. La fermentation à haute température (jusqu'à 80°C pour le lisier) n'est sans doute pas étrangère à ces bons résultats. La proportion de déjections animales était jusqu'alors réduite à moins d'1/4 dans les spécialités commercialisées sous la mention ""Nature et Progrès"". Pour se conformer à la nouvelle réglementation européenne (applicable dès l'été 95) et conserver l'agrément "Agriculture Biologique", Pierrick Potocky (Directeur du CAT) et Jacques Mazé ont décidé de continuer à produire un compost spécifique ; outre les algues et la matière carbonée issue de déchets verts, il contiendra des fumiers de bovins ou de chevaux issus d'élevages extensifs conventionnels, qui seront compostés avec le reste (les effluents d'élevages hors-sol étant interdits). Tous les composts et terreaux sont systématiquement testés sur les 5 ha qui constituent l'atelier de maraîchage agrobiologique du CAT. Les réponses des différents légumes sont mesurées et comparées pour différentes doses d'apport. Ainsi, les essais ont montré que le compost algo-forestier épandu en dose d'entretien à raison de 10 T par ha (1kg/m2) permet de couvrir les principaux besoins annuels des productions maraîchères, y compris en oligo-éléments et en magnésium. Sur le plan de la pollution, si on reproche parfois aux acteurs de cette expérience de traiter la pollution plutôt que de chercher à la réduire en amont, il n'en reste pas moins vrai qu'il s'agit là d'une amélioration à une situation polluante bien réelle. L'ambition de Jacques Mazé va plus loin : elle vise à aboutir à une véritable station de compostage de pays, en prise avec les problèmes locaux d'environnement et de valorisation de la biomasse.
Faire du compost avec du lisier
Avec le procédé Lisia-Post, on peut fabriquer du compost à partir de paille et de lisier. Pour obtenir 5 m3 de compost au bout de 2 mois, il faut, par des interventions échelonnées (3, sur 5 à 6 semaines), utiliser 15 m3 de lisier pour 1 tonne de paille. Le procédé technique, mis au point par l'EDE du Finistère, semble fonctionner, ce qui n'empêche pas les recherches et l'expérimentation de se poursuivre.
Un guide bientôt mûr...
Blaise LECLERC, AuteurLe "Guide pratique d'utilisation des matières organiques" est en chantier depuis plus d'un an. Description du futur "best-seller".
Pratiquer la Bio-Dynamie au Jardin : Rythmes cosmiques et Préparations Bio-Dynamiques
Semer, planter, soigner, récolter et conserver sous des influences cosmiques favorables, c'est cela la méthode de Maria Thun. Elle a développé de nouvelles voies permettant de réguler les parasites et les maladies des végétaux. Elle donne des indications pour avoir les fraises les plus parfumées, pour garder les fleurs coupées fraîches le plus longtemps possible, pour obtenir les plus grandes carottes, etc...
Arabac : une crème de lisier ?
Le lisier est parfois qualifié "d'or moir" pour les agriculteurs. Encore faut-il pouvoir le valoriser pour éviter pertes d'azotes, germes pathogènes et odeurs. Une nouvelle technique, testée par l'ARABAC (Association Régionale pour une Agriculture Biologique et Alternative en Franche-Comté), semble prometteuse. La solution consiste à aérer le milieu, pour permettre le développement de micro-organismes aérobies. Plusieurs systèmes existent : brassage (plus ou moins fort), injection d'air , et combinaison des deux. Les autres techniques de traitement qui existent : méthanisation, traitement par dessèchement, etc..., sont plus coûteuses ou génèrent beaucoup de pertes. L'ARAPAC a utilisé un brasseur à hélice creuse, qui crée une aération par dépression en tournant. L'expérimentation a duré de juillet à fin octobre. Le réglage du brasseur était le suivant : 20 secondes par 1/2 heure pendant les 40 premiers jours, puis 40 secondes. Résultat : obtention d'un lisier homogène, sans croûte en surface et sans odeur, avec une teneur en azote ammoniacal (NH4) en diminution et une teneur en azote nitrique (N03) en augmentation. L'ARABAC continuera les mesures sur d'autres campagnes, afin de vérifier ces résultats.
Bretagne : alerte au lisier de porc
La Bretagne produit la moitié des porcs élevés en France , sur seulement 7 % du territoire. Triste record. La pollution engendrée par leurs déjections - le lisier - envahit les eaux, des nappes souterraines jusqu'à la mer. Triste Bretagne. La situation côtière du Finistère, et surtout des Côtes d'Armor, a facilité l'importation à bas prix de manioc thaïlandais, corn glutten feed américain, soja brésilien, etc..., c'est-à-dire des matières premières intéressantes pour fabriquer un aliment obtenu à un faible prix de revient. Le hors-sol s'est alors développé fortement à partir de 1975 et est devenu une industrie à part entière. Le lisier obtenu, s'il est un produit fertilisant intéressant au départ, est devenu très polluant (des nappes phréatiques d'abord, puis du rivage breton ensuite) à cause d'une trop forte concentration d'épandage. Toute une panoplie de solutions techniques ont été évoquées lors du colloque organisé en 1994 par le Cemagref. Les Ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, avec les organisations professionnelles agricoles, étudient des solutions pour limiter les pollutions. Toutefois, les agrobiologistes font remarquer que c'est le système d'alimentation des porcs qui est avant tout à mettre en cause, et qu'il faudra produire les aliments nécessaires le plus possible sur l'exploitation même. Quelle législation est applicable aux porcheries ? De quel recours les particuliers peuvent-ils bénéficier en cas de nuisances excédant les inconvénients normaux de voisinage ? : réponses d'Adelaïde Heurtel, au niveau du règlement sanitaire départemental, des arrêtés préfectoraux et municipaux, des lois de Juillet 1975 et Juillet 1976, des tribunaux administratifs, répressifs, civils.
Le compostage : une voie de valorisation des engrais de ferme
Pour de nombreuses raisons, le compostage permet une utilisation plus large (y compris sur les prairies) et plus souple (dans le temps) des déjections animales. Les fumiers de stabulation libre très pailleux (8-10 kg paille/UGB/Jour) sont les plus propices au compostage. Le retournement du tas est souhaitable au début du compostage, pour bien aérer la masse de fumier ; les retourneurs d'andain, s'ils sont utilisés collectivement, ont un coût limité. L'utilisation d'une bâche est conseillée en fin de phase thermophile. D'autres techniques sont évoquées pour les lisiers et fumiers peu pailleux.
Données de base pour la fumure des grandes cultures et des herbages
"Les ""Données de base pour la fumure des grandes cultures et des herbages"" contiennent les principales informations permettant de résoudre les problèmes pratiques de la fertilisation : - Buts et principes d'une fumure dirigée, - Normes de fumure, - Analyse de sol et interprétation des résultats, - Analyses de plantes, - Correction de la norme de fumure selon les analyses de sol pour la fumure phosphatée, potassique et magnésienne, - Fumure azotée, - Entretien de l'état calcique du sol, - Autres éléments nutritifs, - Résidus de récolte, - Engrais de ferme, - Boues d'épuration et compost, - Fumure et environnement, - Fumure et qualité des produits, - Pratique de la fertilisation, - Annexe (table de conversion...)"
Enquête sur les prairies temporaires en Suisse romande
Une enquête sur la prairie temporaire a été menée en Suisse romande, et 237 agriculteurs y ont répondu. Les résultats confirment la préférence accordée aux mélanges de graminées et de légumineuses par rapport aux cultures d'espèces pures. Les mélanges sont, dans 80 % des cas, des standards recommandés par les stations fédérales de recherches agronomiques. La mise en place des prairies s'effectue généralement immédiatement après les moissons d'orge ou au printemps dans les zones d'altitude. Au-dessus de 1000 mètres, deux tiers des agriculteurs sèment leurs prairies dans une céréale de printemps récoltée à maturité. Un quart des agriculteurs interrogés utilisent l'avoine fauchée en vert ou le trèfle d'Alexandrie comme cultures protectrices. 40 % des prairies semées sont traitées avec des herbicides durant leur mise en place. Les utilisations en fauche et en alternance fauche-pâture prédominent. Les engrais de ferme sont généralement distribués sous forme de fumier avant le labour qui précède la mise en place des prairies, et de purin dès la première année d'exploitation principale. Les problèmes les plus fréquents sont liés à la mise en place des prairies. L'installation est particulièrement délicate en été lors d'années sèches. Les repousses des cultures précédentes et les adventices sont également compromettantes. Une coupe de nettoyage, très tôt après le semis, est recommandée. L'équilibre entre graminées et légumineuses semble bien maîtrisé. L'adjonction supplémentaire de trèfle violet aux mélanges standard est une pratique discutable, la composition botanique étant surtout influencée par la fumure azotée.
Instructions pratiques pour la protection des eaux dans l'agriculture (concernant les engrais de ferme)
Les bases de la fertilisation. Fertilisation et protection des eaux. Calcul des quantités de déjections, d'eaux usées et d'éléments nutritifs produits dans une exploitation agricole. Evacuation des eaux usées d'une exploitation agricole. Stockage des engrais de ferme. Nombre d'animaux de rente et déjections produites dans une exploitation pratiquant la garde d'animaux de rente. Evaluation des besoins des cultures en éléments nutritifs. Contrôle d'exploitations agricoles.