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CAHIER DES CHARGES |
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Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Le bio en baisse : Simple ralentissement ou véritable décrochage ?
En France, alors que le marché bio connaît, depuis 2021, une baisse de son chiffre daffaires, Terra Nova a cherché à comprendre quelles étaient les causes de cette baisse de la consommation. Dans le même temps, loffre bio a continué à se développer. Dans ce rapport, Terra Nova formule des propositions pour faire connaître et reconnaître la bio, améliorer la structuration de la filière, assurer des revenus aux producteurs, poursuivre la démocratisation de sa consommation. L'objectif poursuivi est de faire en sorte que ce ralentissement de la consommation ne vienne pas compromettre les efforts engagés pour accélérer la transition écologique de l'agriculture.
En direct de lInao : Lapins bio : les règles de lélevage évoluent
Léa ROUZEYROL, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, lélevage de lapins (cuniculture) biologiques est encadré par le règlement européen bio 2018/848. Le cahier des charges français, qui était jusqualors en vigueur, est ainsi devenu caduc. Les lapins doivent être logés en groupes pour répondre à leur instinct grégaire. Néanmoins, pour des raisons de bien-être animal, les mâles et les femelles (gestantes ou reproductrices) peuvent être isolés durant une période limitée, en gardant un contact visuel avec leurs congénères. Deux types de bâtiments sont autorisés en bio : les bâtiments mobiles installés dans les pâtures et les bâtiments fixes y donnant accès. Ces abris doivent respecter des surfaces minimales et des fourchettes de densités de peuplement (ces dernières sont maintenant plus faibles que celles qui étaient imposées par le cahier des charges français, ce qui demande quelques adaptations aux éleveurs). Ces logements doivent avoir une hauteur minimale permettant aux lapins de se tenir debout les oreilles dressées, avoir suffisamment de cachettes sombres pour que les animaux puissent sy réfugier, et disposer de matériaux à ronger (bien que cette mesure fasse débat, car les lapins sont des lagomorphes et non des rongeurs). Enfin, lalimentation doit reposer principalement sur le pâturage (le nouveau cahier des charges impose au moins 60 % de fourrage grossier dans lalimentation des lapins bio).
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Viande bio à lherbe du Massif central : cest quoi ? Pourquoi en consommer ?
Cette plaquette présente les atouts de la viande bio produite à base dherbe sur le Massif central. Elle est principalement destinée aux consommateurs, voire aux acteurs de la restauration collective, et peut être utilisée par tous les acteurs de la filière pour communiquer sur les spécificités de cette viande. Cette plaquette commence par rappeler, de manière synthétique, les principales garanties du cahier des charges bio : non utilisation de produits chimiques de synthèse, respect du bien-être animal, alimentation autoproduite Elle se focalise ensuite sur les avantages de la viande bio du Massif central produite à base dherbe, en expliquant pourquoi cette viande impacte moins le climat, contribue au maintien de la biodiversité et permet une meilleure rémunération des éleveurs. Elle explique aussi les bénéfices dune alimentation à base dherbe (valorisation de surfaces non labourables et création de protéines consommables par lHomme). Elle informe également les consommateurs sur les principaux défis actuellement rencontrés par les éleveurs de bovins biologiques (changement climatique, inflation, vieillissement des actifs et transmission des fermes ). Cet outil de communication a été réalisé dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes bio de ruminants engraissés majoritairement à lherbe sur le Massif central.
Dossier : Le commerce équitable, un incontournable de la bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; BIO PANEL, AuteurCe dossier traite, d'abord, de l'historique du mouvement équitable, des liens de longue date avec la bio, ainsi que des dernières avancées et des enjeux du secteur. Dans un second temps, Bio Linéaires et son partenaire Bio Panel partagent les résultats de l'enquête consommateurs menée auprès de clients effectuant principalement leurs achats en magasins bio, premier circuit de distribution des produits équitables origine France. Pour finir, plusieurs articles sont consacrés aux labels équitables. Au sommaire : - Commerce équitable, l'enjeu du développement ; - Commerce équitable, qu'en pense le consommateur bio ? ; - Fairtrade/Max Havelaar ; - World Fair Trade Organization ; - Biopartenaire® ; - Fair for Life ; - SPP ; - Agri-Ethique ; - Bio Équitable en France ; - Label Fnab Bio France Équitable.
Livre blanc : Quelle méthanisation soutenable pour le réseau des agriculteur.rice.s bio dIlle-et-Vilaine ?
Sonia FRETAY, Auteur ; Laura TOULET, Auteur ; AGROBIO 35, Auteur | CESSON-SÉVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : AGROBIO 35 | 2022La Commission Énergie et Climat dAgrobio 35 sest entourée de plusieurs experts afin de se positionner et détablir des propositions pour que les projets de méthanisation agricole soient soutenables et quils nentrainent pas de dérives. Après plus dun an de travail, une vidéo, une note de positionnement et un livre blanc présentent les réflexions et les conclusions de cette Commission. Le livre blanc commence par apporter des éléments permettant de mieux comprendre les enjeux liés à la méthanisation : historique, grands principes de fonctionnement, bilan environnemental et social (impacts climatiques, sur la qualité de lair, agronomiques ). Il effectue également un point sur le contexte en Ille-et-Vilaine en apportant des chiffres sur le développement de la filière méthanisation sur ce territoire, ainsi que des observations et des ressentis partagés par des acteurs de terrain. Ce livre blanc réalise ensuite un bilan sur les intérêts et les limites de la méthanisation, avant de présenter un « Cahier des charges de la méthanisation vertueuse pour le groupement des agriculteurs bio dIlle-et-Vilaine ».
Maraîchine, une microfilière pour valoriser la biodiversité
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2019, était créée la microfilière Biodiversités maraîchines, à linitiative de deux magasins bio vendéens, des éleveurs de lassociation pour la valorisation de la race bovine maraîchine (particulièrement adaptée aux marais, aux bocages et aux prairies humides) et de la LPO Vendée. Lobjectif est la fourniture de viande bio issue délevages locaux « engagés dans les biodiversités sauvage et domestique ». Cette démarche sappuie sur un cahier des charges qui ne fixe pas dobligations de production, mais qui engage des éleveurs par le biais d'un « catalogue de pratiques favorables à la biodiversité ». Chaque éleveur s'engage aussi dans un programme de visites de fermes, ainsi que dans une logique damélioration de ses pratiques. La filière compte, aujourdhui, une vingtaine déleveurs de Vendée et de Charente-Maritime et sest ouverte à dautres acteurs, comme de nouveaux magasins, des restaurants, la restauration collective. Un groupe de pilotage, comptant des représentants de chaque partie, gère au quotidien la microfilière. Le prix de vente a été défini au départ pour valoriser les engagements des éleveurs en faveur de la biodiversité.
Nouveau label de la Fnab : Biodiversité et social : deux briques en plus
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans l'objectif de faire progresser la bio et de combler les lacunes du cahier des charges bio européen, la FNAB, Fédération nationale d'agriculture biologique, développe un nouveau label privé qui se veut être le reflet des valeurs de l'organisation : production d'une alimentation saine, mais aussi respect de l'environnement, de l'humain, du bien-être animal et du climat. Début 2022, deux premières briques de ce label ont été présentées. La première concerne les aspects sociaux de l'agriculture bio, à travers neuf critères relatifs à l'ensemble des personnes travaillant sur les fermes, et ce, afin de "créer les conditions de travail et de vie des acteurs agricoles favorisant leur épanouissement". La seconde, avec onze critères, vise à améliorer les performances des exploitations bio en matière de préservation de la biodiversité.
Le point avec Certipaq : Dernières actualités réglementaires
Gwénaël LEREBOURS, AuteurDepuis lentrée en application de la nouvelle réglementation européenne sur la production biologique le 1er janvier 2022, plusieurs précisions ont été apportées par lINAO dans son Guide de lecture. Certaines précisions concernent lutilisation de semences et de plants biologiques. Les plants en arboriculture et en viticulture bio sont considérés temporairement comme indisponibles. Les producteurs peuvent utiliser des plants issus de lagriculture conventionnelle non traités après récolte. Cependant, dès juillet 2023, il sera nécessaire dimplanter des plants bio et il est donc préférable de contractualiser ses besoins en plants bio avec un pépiniériste. Pour lélevage, les levures non bio obtenues à partir de Saccharomyces cerevisiae et de Saccharomyces carlsbergensis sont autorisées dans lalimentation animale, si ces levures ne sont pas disponibles en bio. Les règles daccès aux parcours des volailles (poulettes, pondeuses) ont également été précisées. En apiculture, il faudra noter lemplacement de ses ruches dans le temps, ainsi que les floraisons présentes et les opérations dextraction. Les miellées doivent provenir essentiellement (au moins 50 %) de cultures conduites en bio, de flore spontanée, de cultures peu traitées, avec une faible incidence sur lenvironnement (prairies, zones humides, forêts ). Par ailleurs, la cire utilisée devra également être certifiée biologique.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les éleveurs pour respecter les exigences du cahier des charges Demeter en termes de bien-être animal ? Et comment Demeter peut améliorer son évaluation du bien-être animal au cours des audits et de la certification ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au sein de l'association Demeter France, qui gère la marque certificatrice pour les produits issus de l'agriculture biodynamique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). L'étude a d'abord porté sur la présentation de la structure Demeter, son fonctionnement, ses missions et son ancrage sur le territoire français. Des tableaux, comparant la réglementation européenne biologique 2018/848 et le cahier des charges Demeter 2022, mettent en évidence les points communs et les différences quant à leurs exigences en termes d'élevage. Afin de recueillir les difficultés des éleveurs face aux exigences du cahier des charges Demeter, des entretiens ont été menés avec 13 éleveurs, permettant de collecter des données telles que : le contexte de l'entreprise, la présentation des productions animales, la réflexion sur le bien-être animal, le déroulement de l'audit, la certification... Les résultats de ces entretiens sont présentés dans ce document.
1985 : Première règlementation bio officielle
Jean-François LEMAIRE, AuteurLe décret du 10 mars 1981 définissait "les conditions de production de l'agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse", mais il n'employait pas le terme "biologique". C'est en mars 1985 que le dossier sur "la règlementation des produits de l'agriculture biologique" a été officiellement mis à la disposition des agriculteurs, alors que la notion d'agriculture biologique existait en France depuis déjà 30 ans. Dans son numéro 151 de janvier 1985, la revue Agriculture et Vie publiait, en avant première, les principales mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture pour pouvoir utiliser la mention "agriculture biologique". Retour en arrière, pour comprendre comment fonctionnait, à l'époque, la règlementation bio et, en particulier, le rôle des organismes gestionnaires chargés de l'homologation des cahiers des charges destinés aux différents opérateurs de la filière (producteurs, éleveurs, transformateurs...).
1985 : Les premières règles en matière de contrôle
Jean-François LEMAIRE, AuteurC'est en 1985 que les premiers contrôles bio ont été organisés, dans le cadre de la mise en place des mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture, dans le dossier "Réglementation des produits de l'agriculture biologique". A l'époque, pour pouvoir utiliser la mention "Agriculture biologique", chaque opérateur bio devait respecter un cahier des charges homologué d'un organisme gestionnaire reconnu par la Commission Nationale d'Homologation des cahiers des charges. Les conditions de mise en uvre des contrôles, que ce soit pour les fournisseurs ou pour les producteurs, figuraient dans ces cahiers des charges.
Cahier des charges relatif aux préparations naturelles peu préoccupantes composées de substances naturelles à usage biostimulant issues de parties consommables de plantes utilisables en alimentation animale ou humaine
Le cahier des charges relatif aux préparations naturelles peu préoccupantes composées de substances naturelles à usage biostimulant issues de parties consommables de plantes utilisables en alimentation animale ou humaine, et autorisant ces substances, a été homologué par l'arrêté du 14 juin 2021 paru au Journal Officiel du 17 juin 2021. Il définit les critères de conformité de ces préparations qui sont dispensées de l'évaluation par lAnses. Les matières premières, le champ d'application, les procédés de préparation, l'élaboration et l'utilisation des produits sont présentés.
Conseillers de coopératives et parties prenantes : Acteurs des transitions
Face aux grands enjeux sociétaux de sécurité alimentaire et sanitaire, de protection de l'environnement, de changement climatique, les métiers de l'agriculture et de l'alimentation deviennent de plus en plus complexes et nécessitent une plus grande ouverture du dialogue entre les acteurs. Les coopératives agricoles, historiquement implantées sur les territoires, évoluent dans cet écosystème et doivent impérativement le prendre en compte pour construire leur stratégie de développement. Ce document présente 21 expériences dans lesquelles sont impliquées des coopératives et, pour chacune d'elles, le rôle central des conseillers. Ces expériences portent, par exemple, sur : la biodiversité en viticulture, l'agroforesterie en élevage, un domaine école 100 % en Ardèche, le lait de pâturage, etc.
Dominique Techer, président de Bio Cohérence
Louise JEAN, AuteurDominique Techer est viticulteur : son domaine de 7,5 ha, basé à Pomerol (en Gironde), est conduit en bio depuis 1997. Après avoir participé à la création de Bio Cohérence en 2009-2010, ce vigneron en est devenu le président en 2017. Cette association promeut notamment un label qui porte le même nom et qui s'appuie sur un cahier des charges plus poussé que le règlement bio européen. Dans cette interview, ce vigneron explique pourquoi Bio Cohérence a été créé et pourquoi, selon lui, la réglementation européenne bio est insuffisante au niveau de la conduite de la vigne et de la vinification. Il précise que les vins certifiés Bio Cohérence doivent être exempts de pesticides (obligation de résultat) : il revient sur les contrôles effectués, les molécules analysées, les problèmes liés aux composés de dégradation, les sanctions Il présente également les enjeux à venir pour ce label dans le secteur viticole (en complément, un encart décrit les principes actuels du cahier des charges Bio Cohérence appliqués à la viticulture).
Dossier : L'agriculture biodynamique, soigner la terre et nourrir l'humain
Hélène CLERC, Auteur ; Martin QUANTIN, AuteurCet article présente l'agriculture biodynamique : L'histoire de la biodynamie ; Une approche sensible du vivant ; Des pratiques spécifiques ; L'efficacité de la biodynamie est-elle prouvée scientifiquement ? Le MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique) fait l'objet d'un focus, tout comme la marque Demeter. Un encart présente brièvement la revue Biodynamis, revue portée par le MABD et par Demeter France.
Label bio privé français : Bio Cohérence déploie ses atouts
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2009, était créé le label privé Bio Cohérence. L'objectif, pour l'association porteuse de cette marque collective - regroupant des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, mais aussi des consommateurs -, était de proposer un label plus exigeant que la réglementation européenne qui se mettait alors en place. En effet, leur crainte était de voir se développer une bio plus éloignée de ses fondamentaux. Dans cet article, Dominique Techer, président, et Cécile Guyou, déléguée générale de la marque, présentent les règles et les principes fondamentaux de ce label : non-mixité bio-non bio des exploitations ; origine française des produits (matières premières et ingrédients) disponibles sur le territoire ; lien au sol maximal ; exigences accrues sur le bien-être et la santé des animaux ; liste des additifs non admis élargie ; emballages évités, limités ou recyclables ; etc. Les aspects sociaux sont également pris en compte avec, par exemple, l'interdiction du recours à des travailleurs détachés ou la limitation des écarts de salaires au sein des entreprises.
Label Territoire Bio Engagé
Laureline TERRIS, Auteur ; Nancy FAURÉ, AuteurLe label Territoire Bio Engagé a initialement été créé par Interbio Nouvelle-Aquitaine, en 2012. Depuis septembre 2020, il a une portée nationale et peut être délivré dans cinq autres régions : Occitanie, Bretagne, Pays de la Loire, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire. Il est géré par les interprofessions bio régionales et sadresse aux collectivités territoriales, ainsi quaux établissements de restauration scolaire. Il a pour but de valoriser les territoires qui uvrent pour le développement de la bio. Fin 2021, 290 communes et établissements ont été labellisés "Territoire Bio Engagé". Pour obtenir ce label, les collectivités doivent atteindre au minimum lun des deux critères suivants : 15 % de leur surface agricole en bio et/ou 22 % dapprovisionnement bio dans leurs services de restauration (en valeur dachat). Pour les établissements de restauration scolaire, il faut atteindre 22 % dapprovisionnement bio (ce seuil sera augmenté à 25 % en 2025). Plusieurs niveaux de labellisation sont proposés pour valoriser les collectivités et les établissements qui sengagent davantage, avec des pourcentages de bio plus élevés. Ces niveaux sont symbolisés par des épis et des fourchettes selon le critère concerné.
Pays de la Loire : Une bio belle réussite
Guy LALUC, AuteurBio Loire Océan a été créé pour développer et structurer la filière fruits et légumes biologiques en Pays de la Loire. Cette association regroupe plus de 70 producteurs et a commercialisé, en 2020, plus de 2 000 tonnes, pour un chiffre daffaires de 4,1 millions deuros. En mars 2021, lors de l'assemblée générale, les membres de Bio Loire Océan ont pris des engagements supplémentaires en apportant des précisions à leur cahier des charges : les amendements organiques dorigine végétale doivent pouvoir être tracés et venir de France ou dEurope Le cahier des charges permet également de valoriser le travail de ce collectif sur les semences paysannes par le biais de létiquetage « légumes issus de semences paysannes ». Lassemblée générale a également été loccasion de travailler sur la stratégie commerciale du collectif. Les possibilités daller vers de nouveaux modes de commercialisation et vers le commerce équitable ont été évoquées.
Le point avec Certipaq : Substances naturelles : nouveau cahier des charges
Gwénaël LEREBOURS, AuteurUn cahier des charges pour la mise sur le marché et lutilisation de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) composées de SNUB (substances naturelles à usage biostimulant) a été homologué par larrêté du 14 juin 2021 (https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/document_administratif-14926ec2-748f-4d03-b28e-29bad0b820c0). Une SNUB est une substance dorigine végétale, animale ou minérale (à lexclusion des micro-organismes). Elle est obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final. Ces substances sont considérées comme des matières fertilisantes (et non des produits phytosanitaires), avec un effet biostimulant tel que défini à larticle L255-1 du code rural. Pour être autorisées à lutilisation et à la vente, elles doivent avoir fait lobjet dune évaluation par lAnses qui montre leur innocuité, ou être conformes à ce nouveau cahier des charges. Ce dernier sadresse à la fois aux agriculteurs qui préparent des produits pour leur propre usage et aux fabricants qui commercialisent de tels produits. Il comporte certaines restrictions, telles linterdiction dutiliser des huiles essentielles approuvées pour un usage phytosanitaire ou réservées aux pharmaciens.
Sodiaal lance son nouveau référentiel bio
Costie PRUILH, Auteur« Le Bio pré de vous » est le nouveau référentiel bio de Sodiaal. Ce référentiel va au-delà des exigences de la réglementation européenne. Les vaches doivent pâturer au moins 180 jours par an et accéder au moins à 18 ares par vache. Les éleveurs doivent également fournir une alimentation 100 % origine France ou locale à leurs vaches. Concernant le bien-être animal, à partir de fin 2021, tous les éleveurs seront audités avec le diagnostic BoviWell. De plus, dici 2023, ils auront tous suivi une formation sur le bien-être animal. Concernant lempreinte carbone des élevages, les éleveurs devront réaliser un diagnostic (rapide) Self CO2. Ils doivent également sengager dans la réduction de la consommation dénergie en investissant dans des équipements plus économes.
Le Syndicat "Simples", présentation de son cahier des charges
Vincent RIQUET, AuteurAutre nom donné aux plantes aromatiques et médicinales, "Simples" est aussi l'acronyme pour Syndicat Inter-Massif pour la Production et L'Economie des Simples, qui regroupe en France des dizaines de producteurs/cueilleurs. Dans les années 1980, le Syndicat disposait de son propre cahier des charges, un temps contrôlé par les organismes certificateurs bio. Aujourd'hui, la marque "Simples" est un SPG (Système Participatif de Garantie), avec un mode de contrôle par ses pairs. Le cahier des charges, révisé par les producteurs eux-mêmes, est totalement indépendant. La grande majorité des adhérents sont aussi certifiés en AB. Le cahier des charges porte sur les méthodes de culture, le séchage, la qualité de l'environnement, et concerne aussi la transformation.
Actualité des filières : Que contient la réglementation bio 2021 ? ; Ce qui va changer en 2021 sur les productions végétales !
Cécile BROUILLARD, AuteurLe règlement CE n°834/2007, qui encadre le mode de production biologique, va être remplacé, au 1er janvier 2021, par le règlement UE 2018/848. Ce dernier est paru en juin 2018, ce qui a marqué la fin de la première étape de négociations au niveau européen. La deuxième étape, qui doit se terminer dici lautomne 2020, doit valider des actes délégués et des actes dexécution qui vont préciser les modalités dapplication de lacte de base. Cette nouvelle réglementation fixe des objectifs supplémentaires : protéger le climat, contribuer à un environnement non toxique, encourager la production locale et les circuits courts. Elle va également encadrer de nouvelles productions (cervidés, lapins, insectes, sels ). Elle génèrera une meilleure harmonisation entre les États membres, mais son application nécessitera toujours une interprétation au niveau national (par lintermédiaire du guide de lecture pour la France). La plupart des modifications concernent lélevage, mais quelques modifications vont porter sur les productions végétales (utilisation possible de semences hétérogènes...).
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2021
Ania BIASIO, AuteurCe document synthétise les nouvelles règles qui vont encadrer lagriculture biologique, en Suisse, en 2021. Pour cela, il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les principaux cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio (ou Bio Weide-Beef), Migros-Bio, Natura-Beef-Bio et Directives KAGfreiland. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (1/2)
Jean-François LEMAIRE, AuteurLes 21 et 22 juin 1964, à Chabanais (16), l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité dans la fabrication des produits biologiques. Le journal Agriculture et Vie publiait, en septembre de la même année, le compte-rendu des différentes commissions du congrès qui avait défini toutes les exigences d'une charte de la bio, considérée comme l'un des tout premiers cahiers des charges bio.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (2/2)
En juin 1964, l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité pour les produits biologiques. En définissant les exigences d'une charte de la bio, le congrès de Chabanais (16) marquait ainsi une étape historique dans la construction du futur cahier des charges bio. Dans cet article du journal Agriculture et Vie de la même année, sont repris les compte-rendus concernant les exigences en matière d'utilisation du label bio, de transformation et de commercialisation des produits bio.
Document de travail n° 2020-13 : Améliorer les performances économiques et environnementales de l'agriculture : les coûts et bénéfices de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2020En France, lagroécologie constitue lune des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité, et ainsi répondre aux défis du changement climatique et de lérosion de la biodiversité. Mais lagroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Cette étude apporte des éléments de réponse, en évaluant les performances environnementales et économiques de lagroécologie à léchelle des exploitations agricoles. Les auteurs proposent une définition positive de lagroécologie en recensant les référentiels, publics ou privés, répondant aux principes de lagroécologie définis par la communauté scientifique : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Ces cahiers des charges sont analysés et comparés en fonction de leurs exigences environnementales. Sont ensuite comparées les performances économiques de certains systèmes agroécologiques par rapport à lagriculture conventionnelle. Les coûts et bénéfices de lagroécologie pour différents contextes sont quantifiés (filières, échelles temporelles et spatiales), les aides de la Politique agricole commune (PAC) étant exclues des calculs. Par ailleurs, un modèle agricole représentatif dune exploitation moyenne est élaboré, à partir duquel des changements de systèmes sont testés. Cette étude montre quà léchelle des exploitations agricoles, la transition agroécologique est rentable à moyen terme pour certains des référentiels étudiés, malgré la diminution des rendements observés.
Dossier : Quels systèmes pour le lait bio ?
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; ET AL., AuteurDe plus en plus de laiteries en AB et leurs producteurs sengagent dans des démarches allant au-delà du cahier des charges bio européen, pour rester en phase avec les attentes du consommateur, et ainsi faire face à la concurrence des laits différenciés. Ces démarches se retrouvent autour dexigences communes : des systèmes pâturants, des aliments achetés locaux, la fin des fermes mixtes bio et non-bio, des systèmes à faible empreinte carbone et avec une forte biodiversité, le bien-être animal, une baisse des traitements allopathiques des animaux ou encore une rémunération équitable entre tous les maillons des filières. Le dossier présente la filière laitière bio française, deux démarches d'entreprises (Bio engagé de Lactalis et plan protéine origine France de Agrial), ainsi que trois témoignages d'éleveurs. La première ferme, dans la Sarthe, est en passe datteindre 1 million de litres par an avec un troupeau de 200 vaches pour 3.9 UTH. L'objectif des éleveurs est de trouver le meilleur équilibre entre main-duvre et revenu, en sécurisant le système fourrager face aux sécheresses, notamment en diversifiant les plantes pâturées (ex. avec lintroduction de sorgho sursemé et pâturé sur prairies). La deuxième exploitation, un GAEC avec 5 associés situé en Ille-et-Vilaine, produit 1,360 million de litres de lait bio par an pour 180 vaches, avec une attention forte apportée à la gestion des ressources alimentaires, en particulier lherbe. La dernière exploitation est un GAEC de 4 associés et 6 salariés, qui a axé son système sur la recherche de lautonomie à tous les niveaux, jusquà lénergie, qui a opté pour la monotraite et qui transforme la moitié des 350 000 litres produits annuellement.
Filière volaille et ufs bio au niveau national et région Pays de la Loire
Cette note fait suite à une rencontre filière volailles bio (volailles de chair et ufs), organisée le 3 juillet 2020 en Pays de la Loire. Elle présente, de façon synthétique, un état des lieux de la production aux échelles nationale (données 2019/2020) et Pays de la Loire (données 2019), un état des lieux du marché national (données 2019/2020) et un listing des évolutions réglementaires, liées à lapplication du nouveau règlement du cahier des charges européen et applicables aux volailles biologiques dès le 1er janvier 2022. Concernant l'état des lieux de la production, cette dernière, aussi bien en volailles de chair quen ufs, avait augmenté en 2019, tant au niveau national qu'en Pays de la Loire. Par contre, les données recueillies à l'échelle nationale sur les 3 premiers trimestres de 2020 montrent un ralentissement de la croissance de la production en volailles de chair (+ 1 % du nombre de volailles mises en place sur cette période par rapport à 2019, versus + 17 % en 2019 par rapport à 2018). Par contre, il y a eu une augmentation de 16 % de la production dufs bio sur le 1er semestre 2020 versus 1er semestre 2019, mais avec une stabilisation des effectifs de poules pondeuses. Concernant le marché, au cours du 1er semestre 2020, la part des volailles bio atteignait seulement 6 % du marché global, contre 12,7 % sur lensemble de 2019. En revanche, les achats dufs biologiques ont augmenté de 21,2 % au cours du premier trimestre 2020 versus la même période en 2019. On note un effet Covid 19, en 2020, pour ces productions. La crise semblerait avoir ralenti la demande en volailles, avec moins de débouchés en restauration hors foyer. Si la vente dufs bio a été boostée par la crise (+ 40 % en volume lors du 1er confinement), les professionnels restent prudents, avec lobservation, après le confinement, dexcédents dufs bio, amenant à des déclassements, voire des déconversions (-1% des effectifs de poules pondeuses bio au 2ème trimestre 2020).
Haute-Saône : Le Val Fleuri, une fruitière en Scic
Jeanne VANDERKAM, AuteurLavigney est un petit village de 130 habitants. Il abrite lune des dernières fruitières de Haute-Saône, le Val Fleuri, qui est un véritable outil de développement local. Lappellation Comté nexiste pas sur ce territoire, la fruitière produit, en revanche, du Gruyère de France bio. Actuellement, cette coopérative collecte de manière journalière le lait de six fermes (4 800 L de lait par jour) dans un rayon de 50 km. Ces fermes doivent à la fois respecter le cahier des charges de lIGP Gruyère de France et le cahier des charges bio. Ceci permet dassurer un produit de grande qualité : bio, au lait de vaches nourries au foin, et transformé de manière traditionnelle avec une présure naturelle. Le lait est payé 520 / 1000 L. La fromagerie et le magasin de vente emploient deux fromagers et une vendeuse. Les 120 tonnes de Gruyère français bio sont vendues partout en France, mais les pâtes pressées non cuites, le beurre de baratte et la crème crue profitent aux acheteurs locaux. Depuis le 1er juillet 2019, le Val Fleuri sest transformé en Scic (Société coopérative dintérêt collectif) : elle peut désormais associer les consommateurs aux côtés des producteurs. Aujourdhui latelier de production na pas atteint sa capacité maximale et pourrait valoriser plus de lait si de nouveaux producteurs se présentaient.
Une marque ombrelle nous invite à la ferme
Elsa EBRARD, AuteurJean-Michel Péard, ancien cadre dans une multinationale de lagroalimentaire, a repris une ferme laitière en bio avec son frère, en 2005, avec pour objectif de transformer le lait et de vendre en direct. Très vite, il constate quassumer tous les métiers, de la production à la vente, est compliqué. Il a alors lidée de mutualiser certaines compétences. En 2015, il a créé le réseau « Invitation à la ferme » avec deux autres fermes bio. Ce réseau compte aujourdhui 40 fermes bio ou en conversion, et ses produits sont présents dans plus de 1 400 points de vente. Ces fermes bénéficient ainsi de recettes, de conseils, du marketing, daide pour la commercialisation en provenance du réseau. Lobjectif est que chaque ferme garde son identité et soit reconnue au niveau local, mais que le réseau ait une visibilité au niveau national. Pour cela, les membres du réseau utilisent deux marques ombrelles (« Invitation à la ferme » pour les fermes bio et « Les ptits fermiers » pour les fermes en conversion). Pour entrer dans ce réseau, il faut que les fermes soient bio ou avec un projet de conversion, quelles respectent plusieurs conditions et quelles soient prêtes à respecter le cahier des charges spécifique à ce réseau (en plus du cahier des charges AB).
La note d'analyse n° 94 : Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurCette note d'analyse synthétise l'étude de France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Face au double constat des effets négatifs de lagriculture sur lenvironnement et de la faiblesse des revenus des agriculteurs, lagroécologie est une des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité. Mais l'agroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Lagroécologie regroupe toutes les pratiques agricoles fondées sur une utilisation optimale des ressources naturelles pour réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse - engrais chimiques et produits phytosanitaires - et accroître la résilience et lautonomie des exploitations. De nombreux référentiels publics ou privés se rattachent à ces pratiques ou s'en réclament : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Les auteurs ont analysé l'ensemble de ces cahiers des charges, malgré la diversité des modalités de leur application et de leur contrôle. Certains cahiers des charges impliquent de repenser lensemble du système de production, tandis que d'autres nécessitent uniquement de faire évoluer les pratiques, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants ; certains bénéficient daides publiques spécifiques, dautres non. La transition agroécologique apparaît rentable à moyen terme. Les résultats sont confirmés par un modèle d'exploitation agricole céréalière et permettent de simuler un changement de système : le référentiel AB est le seul à apporter des bénéfices à moyen terme parmi les 5 testés.
Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie : Dossier de présentation
Ce document présente, de façon pédagogique, l'étude réalisée par France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Le document expose rapidement les cahiers des charges relevant de l'agroécologie, présente un exemple concret, celui des ufs, pour illustrer les différences entre les modes de production (ufs de poules élevées en cages, ufs Label Rouge et ufs AB) et aborde les notions d'exigence environnementale et de rentabilité pour les agriculteurs.
Plants de vigne : Des plants certifiés AB à partir de 2022 ?
Paul-Armel SALAUN, AuteurLe nouveau règlement bio, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022 (et non le 1er janvier 2021 comme cétait initialement prévu), réaffirme lobligation de recourir à des plants de vigne biologiques. En outre, lutilisation de plants non bio sera totalement interdite en 2035. La filière doit donc anticiper ces évolutions pour garantir une offre en plants bio de qualité. Pour linstant, en cas de non disponibilité de plants de vigne certifiés AB, les vignerons devront faire une demande de dérogation, avec pour obligation de renseigner les quantités de plants non bio utilisées et de choisir des plants qui nauront subi aucun traitement post récolte. La FNAB participe au groupe dexperts mandatés par le CNAB pour proposer un cahier des charges qui encadrera la production de plants de vigne. Un arrêté est aussi actuellement en projet afin de lever, dès 2022, le verrou réglementaire lié aux traitements contre la flavescence dorée (utilisation dinsecticides UAB et de traitements à leau chaude). En 2021, Bio Nouvelle-Aquitaine va animer un groupe de travail, nommé « Plants de Vigne Bio en Nouvelle-Aquitaine », pour permettre aux pépiniéristes et aux vignerons de cette région de proposer des améliorations qualitatives de la réglementation sur les plants de vigne bio.
Projet Absolu : Combiner bio et agriculture de conservation
Marion COISNE, AuteurLe projet Absolu (Agriculture biologique et sol) vise à développer une agriculture de conservation des sols en maraîchage et en arboriculture bio. II a deux principaux objectifs : 1 - faire progresser les connaissances sur les sols bio en arboriculture et en cultures légumières ; 2 - donner des outils aux conseillers agricoles pour quils puissent aider les agriculteurs à reconcevoir leur système. Pour cela, un suivi est réalisé dans deux fermes pilotes, afin de voir comment différents paramètres du sol évoluent en fonction de certaines modifications apportées au système de production. Ce projet a démarré en 2018. Il est financé, pour deux ans, par le fonds Danone Ecosystème. Il est piloté par lItab et Blédina, une filiale de Danone leader, en France, de lalimentation infantile (babyfood). Blédina est à lorigine de ce projet. Cette entreprise ambitionne, dici 2025, dutiliser uniquement des matières premières (bio et non bio) issues de lagriculture régénératrice. Or, produire des fruits et des légumes bio en agriculture de conservation des sols et destinés à l'alimentation infantile est un défi de taille : il faut arriver à gérer les adventices tout en limitant le travail du sol, mais aussi à respecter le cahier des charges restrictif de la babyfood, et notamment lobligation de résultats en résidus de pesticides, métaux lourds et nitrates. Respecter la limite des nitrates est particulièrement difficile en bio car les libérations dazote ne sont pas maîtrisées (elles dépendent fortement de la température et de lhumidité du sol).
Restauration commerciale : Un nouveau cahier des charges au menu
Cathy PICHON, AuteurSelon une étude de lAgence BIO de 2019, 78 % des Français souhaiteraient manger des produits bio au restaurant. Un cahier des charges relatif à la restauration hors domicile à caractère commercial en agriculture biologique existe depuis 2012 ; mais dans les faits, peu de restaurateurs se sont certifiés. Ce cahier des charges a donc été revu et modifié par arrêté interministériel. La nouvelle version a pris effet au 1er janvier 2020. Elle sappuie sur deux types de certification. Lune est une certification « Quantité produit », qui est fondée sur le pourcentage des achats de denrées alimentaires bio (valeur dachat sur une base mensuelle). Elle se décline en trois catégories : + 50 % (au moins 50 % de la valeur dachat des denrées alimentaires correspond à des produits bio), + 75 % et + 95 %. Lautre est une certification « Plats et menus », ayant pour objectif didentifier un ou des plats composés à plus de 95 % de produits biologiques, ainsi que des menus réalisés uniquement à partir de produits biologiques. Cet article aide à décrypter ces nouvelles règles et apporte des précisions sur des points particuliers. Il est complété par linterview dun restaurateur (basé à Brest) qui a fait le choix de se certifier « + 75 % ».
Zoom sur la réglementation bio 2021 : généralités sur lélevage
Cécile BROUILLARD, AuteurLa nouvelle réglementation bio va progressivement être mise en application à partir du 1er janvier 2021. Un certain nombre de modifications concerneront lélevage. Cet article fournit une liste non exhaustive de ces changements : lincorporation des cultures en C2 dans lalimentation animale sera limitée à 25 % si les aliments proviennent de lextérieur ; une base de données pour lachat danimaux bio va être mise en place (il faudra déposer une demande de dérogation pour acheter des animaux conventionnels), la réglementation restera néanmoins assez souple pour les races « menacées » ; les produits dallaitement contenant des composés chimiques de synthèse ou des composants dorigine végétale seront interdits ; seuls les produits de nettoyage ou de désinfection autorisés en AB pourront être utilisés ; la part dautonomie alimentaire va augmenter pour toutes les productions ; les aliments protéiques non biologiques seront proscrits pour les porcs et les volailles adultes.
Bioentreprisedurable® : Référentiel dévaluation de la Responsabilité Sociétale des entreprises bio
Le label Bioentreprisedurable® est une initiative privée portée, depuis 2014, par le SYNABIO, le Syndicat National des entreprises de la bio. Le SYNABIO rassemble aujourdhui plus de 200 entreprises de la bio, transformateurs et distributeurs spécialisés. Un des objectifs du label Bioentreprisedurable® est d'inscrire la responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE) au cur de la réflexion stratégique des entreprises bio. Le processus de labellisation est détaillé. Les 6 thèmes du référentiel Bioentreprisedurable® sont présentés : Gouvernance de lentreprise ; Relations et conditions de travail ; Environnement ; Pratiques dachat et de vente responsables ; Santé, sécurité et naturalité des produits bio ; Ancrage territorial.
Cahier des charges Ostréiculture Nature & Progrès : Edition 2019
L'ostréiculture a connu, ces dernières décennies, d'importants bouleversements en raison des épidémies et de la modernisation du métier d'ostréiculteur. Le cahier des charges Ostréiculture Nature & Progrès vise une diversité génétique de l'huître, favorable à la durabilité des populations, un bien-être et une santé de l'huître par un encadrement des pratiques d'élevage (méthode, limite des déplacements, densité), et une cohérence environnementale et sociale globale. Il comprend trois parties : - La partie réglementaire, qui constitue le corps du cahier des charges. Elle énonce les principes relatifs à l'élevage sous mention Nature & Progrès et en définit les règles ; - Le guide de lecture, qui vient préciser, de manière ponctuelle, les dispositions de la partie réglementaire ; - Les annexes, qui comportent des données techniques, précisent des unités de valeurs, proposent des outils pratiques et recensent des adresses utiles.
Castration des porcs : Une transition délicate pour les éleveurs bio précurseurs
Fabrice ROCHE, AuteurCet article répertorie les alternatives à la castration en élevage porcin bio et évalue leur faisabilité. Il commence par rappeler pourquoi la castration est utilisée dans les élevages porcins, avant deffectuer un point sur lencadrement de cette pratique par le cahier des charges bio européen, ainsi que par des cahiers des charges de marques privées (Demeter, Nature et Progrès, Bio Cohérence). Des alternatives à la castration sont ensuite présentées : limmunocastration (elle nest pas autorisée en bio) ; labattage précoce des mâles entiers (cette alternative est utilisée en Irlande, au Royaume-Uni, au Portugal et en Espagne) ; la sélection génétique (des entreprises pionnières en sélection animale développent une technologie pour sélectionner des porcelets mâles nés naturellement castrés, mais cette méthode ne sera pas forcément déclarée) ; les semences sexées (elles ne sont pas encore disponibles sur le marché). Outre ces alternatives, certaines pratiques délevage peuvent permettre de diminuer les risques dodeurs dans la viande de porc : minorer la teneur en scatoles via lajout damidon de pomme de terre dans les rations ou via le pâturage de chicorées ; permettre aux animaux de se rafraîchir sans se coucher dans leurs déjections, sassurer que la surface par animal est suffisante en regard du risque d'odeurs.
Colloque plants bio : Ouvrir le débat
Frédérique ROSE, AuteurA linitiative de la Fnab et de la Coordination agrobiologique des Pays de la Loire, le colloque sur les plants de vigne bio de janvier 2019 a réuni une centaine de participants (viticulteurs, pépiniéristes, techniciens, représentants des administrations). Actuellement, la majorité des plants sont issus du conventionnel et beaucoup de viticulteurs se contentent de ce système puisquil faut trois ans avant que le plant ne rentre en production (soit le temps dune conversion). Toutefois, avec la révision du règlement bio, ils auront pour obligation de se fournir en plants bio dici 2035. Lobjectif de ce colloque était que tous les acteurs concernés par ce changement échangent sur leurs contraintes respectives. De nombreuses questions ont ainsi été soulevées : Quelle est la définition dun plant de vigne bio ? Quels sont les critères de qualité attendus ? Faut-il continuer la multiplication clonale ou revenir à la sélection massale ? Quelle réglementation spécifique compatible avec les normes techniques et sanitaires en vigueur ? Globalement, les blocages réglementaires concernent principalement la gestion de la flavescence dorée, notamment pour les pépiniéristes et les viticulteurs en périmètre de lutte obligatoire (PLO). Un autre verrou est la dose de cuivre à respecter, plus problématique en pépinière. Le Cnab, via sa commission semences et plants, a déjà travaillé sur ce sujet et a pu apporter quelques propositions pour un futur cahier des charges spécifique à la production de plants de vigne bio.
Davantage d'options pour la vinification bio
Justine GRAVÉ, AuteurDepuis octobre 2018, davantage d'options sont disponibles pour la vinification bio puisque six nouveaux intrants ont été autorisés dans le règlement européen : le chitosane, les autolysats, les levures sèches inactivées (dont l'usage est réservé à la nutrition des levures de fermentation alcoolique), la patatine, les extraits protéiques levuriens et les mannoprotéines de levures. Cette mise à jour du cahier des charges a été attendue durant près de quatre années. Dautres intrants font toujours lobjet dune demande dautorisation. Certains sont dores et déjà en discussion auprès de lEgtop (Expert group for technical advice on organic production) dont lavis est indispensable pour une validation européenne. Cest le cas du traitement des moûts à laide de levures inactivées à teneur garantie en glutathion (son rôle antioxydant nest plus à démontrer et lutilisation dune source organique permettrait de faire valider le produit pur). Loxygénation et la désoxygénation à laide de contacteurs membranaires sont également en débat, tout comme le recours au polyaspartate de potassium pour clarifier les vins et lutilisation de plaques filtrantes contenant des zéolithes sélectives pour absorber les chloroanisoles. Les demandes daugmentation de certaines limites fixées par le cahier des charges bio pourraient aussi se concrétiser dans le cas où elles seraient acceptées dans la réglementation vin : passer lacidification des moûts de 4 à 5 g/L, les doses de gomme de cellulose de 100 à 200 mg/L et les doses de gomme arabique de 0,3 à 0,8 g/L.
Différenciation en bio : Cultiver la différence, et non lindifférence
Mathis RICHARD, Auteur ; Sébastien JULLIARD, AuteurAvec une demande croissante en produits biologiques, de nouveaux acteurs sinvestissent dans lAB pour bénéficier de cette opportunité économique, quitte à profiter de certaines failles dans le cahier des charges européen. Aussi, face notamment au risque de perte de confiance des consommateurs que cela pourrait induire, un nombre croissant dacteurs du bio sengage dans des démarches de différenciation de leurs produits, mieux disantes que lEurofeuille. Dans le cadre de lObservatoire de la bio breton, une enquête a été menée auprès de producteurs et dacteurs de laval sur leurs avis, intérêts et motivations face à de telles démarches, avec un focus sur la marque Bio Cohérence, créée il y a 10 ans. Les résultats montrent que lintérêt pour des démarches de différenciation est bien présent. Dailleurs, sur les 10 organisations économiques de producteurs biologiques ayant répondu à lenquête, toutes ont a minima initié des réflexions concernant la mise en place dun cahier des charges plus restrictif que le cahier des charges européen et, parmi elles, six lont déjà mis en place. Pour les producteurs enquêtés, la motivation à modifier leurs pratiques pour aller au-delà du cahier des charges actuel sappuie sur 4 points : agir sur la cohérence globale du système, réduire leur impact sur lenvironnement, agir sur la résilience et la pérennité de leur exploitation et augmenter leur technicité. Néanmoins, malgré lintérêt des acteurs pour des démarches de différenciation, la marque Bio Cohérence reste encore mal connue, aussi bien des producteurs que des consommateurs. A cela, plusieurs raisons évoquées, dont certains points contraignants limitant fortement la commercialisation en circuit long.
En direct de l'Inao : Élevage industriel : Clarifier les règles
Sandrine THOMAS, AuteurLe règlement européen interdit lusage damendements et dengrais issus délevages industriels, sans définir précisément ce que sont ces élevages industriels. Les États membres sont ainsi libres dappliquer leur propre définition. En France, bien quune réflexion soit menée sur le sujet depuis une dizaine dannées, aucune définition navait fait consensus. Labsence de données sur les besoins et les disponibilités en matières organiques freinait la prise de décision. Les débats ont cependant fait ressortir un risque de pénurie. Le Comité national de lagriculture biologique (Cnab) vient de trancher et de donner une définition précise de la notion délevage industriel. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2021. Elle prend en compte deux critères cumulatifs : 1 - les systèmes délevage sur caillebotis ou grilles en intégral ou en cages, 2 - qui dépassent les seuils définis en annexe I de la directive n°2011/92/UE, soit : 85 000 emplacements pour les poulets, 60 000 pour les poules, 3 000 pour les porcs de plus de 30 kg, 900 pour les truies. La prochaine étape consistera, en 2022, à évaluer lapplication concrète de ces critères via des remontées du terrain. Dici là, des réflexions devront être menées pour accroître la disponibilité en matière organique utilisable en bio.
En direct de l'Inao : Restauration commerciale : réforme du cahier des charges
Serge JACQUET, AuteurLe bio est régi par la réglementation européenne pour la quasi-totalité de la filière, à lexception notamment de la restauration collective. Le choix de l'exclure a récemment été conforté par le nouveau règlement (UE) n° 848/2018. Cependant, en France, il existe, depuis 2012, un cahier des charges qui définit les règles applicables à la restauration hors foyer, à caractère commercial, qui utilise des produits bio. Ce dernier est encore très peu connu. Il peut actuellement sappliquer à trois catégories de restaurants : Cas 1 restaurants avec seulement une ou plusieurs denrées ou ingrédients alimentaires bio ; Cas 2 - restaurants proposant des plats et menus bio ; Cas 3 - restaurants bio (au moins 95 % de leurs ingrédients et denrées doivent être bio). Toutefois, après six années dapplication, le bilan est mitigé puisque seulement 200 restaurants sont certifiés alors que de nombreux établissements revendiquent des produits et menus bio en dehors du cadre de la certification. Ce constat a incité le Cnab à lancer une réforme de ce cahier des charges. Une étude a identifié et analysé les principaux freins à la certification. Elle a conduit à la simplification des cas 1 (en supprimant lobligation de notification des produits bio) et des cas 2 (en créant une certification « Quantité produits » basée sur le pourcentage de produits bio achetés). La dernière étape avant lhomologation de ce nouveau cahier des charges est une procédure dopposition qui permet de recueillir les avis des personnes potentiellement concernées par ces changements.
Dossier Apiculture : Accompagner vers lapiculture bio en Occitanie
Hélène FREY, AuteurPasser en AB pour un apiculteur demande une technicité fine et de faire face à divers freins : la question de la localisation des ruches ou celle des intrants (traitement, nourrissement, cire ) à prix élevés notamment. Malgré cela, la part des apiculteurs en AB augmente, notamment en Occitanie qui compte un quart du cheptel apicole bio français. Ce dossier revient sur la croissance de la filière dans cette région (+ 36 % en 7 ans du rucher bio qui représentait, en 2017, 12% du rucher régional), puis il aborde des solutions face au principal ravageur des ruches, le varroa. Il se conclut par un focus sur lévolution de la réglementation qui sera appliquée en janvier 2021. La lutte contre le varroa peut mobiliser des médicaments à base dacide oxalique, dacide formique ou de thymol. Plusieurs de ces produits avec leurs applications et leurs limites sont présentés. Néanmoins, lutilisation de ces produits doit se faire en combinaison avec d'autres méthodes (blocage de ponte de la reine, retrait de couvain) et à divers moments de lannée. Philippe Kindts, apiculteur bio dans le Gers, explique la combinaison de techniques qu'il a adoptée pour traiter (contre le varroa et la fièvre d'essaimage) et pour optimiser le renouvellement des reines et de la cire. Concernant lévolution de la règlementation, on peut retenir notamment une modification du taux de renouvellement annuel avec du cheptel non biologique (passant de 10 à 20 %, mais sans changement des règles de mise en uvre), le fait que la cire rentre dans le champ d'application du règlement, ou encore la disparition de la possibilité de gestion dunités apicoles biologiques à des fins de pollinisation sur des cultures conventionnelles.
Dossier de presse : Huîtres nées en mer : la transparence garantie avec un cahier des charges Nature & Progrès
"Ostréiculteur Traditionnel", une association réunissant une centaine dostréiculteurs attachés à élever des huîtres issues dune reproduction naturelle en mer, demande, depuis des années, plus de traçabilité et de transparence dans la filière ostréicole. En effet, plus de la moitié des huîtres que lon trouve sur les étals ont été produites en écloserie et une majorité dentre elles seraient triploïdes. Grâce à un nouveau cahier des charges Nature et Progrès, voté lors de lAssemblée Générale de lassociation en avril 2019, les ostréiculteurs vont pouvoir garantir aux consommateurs des huîtres nées et élevées en mer (estuaires et lagunes inclus), dans le respect de lhuître et de son environnement. Quest-ce quune huître née et élevée en mer ? Quels sont les éléments du cahier des charges Nature & Progrès concernant lhuître ? Jean-Noël et Tifenn Yvon en Bretagne, Annie Castaldo en Méditerranée apportent leur témoignage en tant que « paysans de la mer ». Ils sont parmi les premiers ostréiculteurs à être sous mention Nature & Progrès.
Dossier : A la recherche du lait bio
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurMême si le nombre déleveurs caprins ou le nombre de chèvres en AB ne cessent de croître, loffre ne couvre pas la demande, malgré une collecte de lait multipliée par 10 entre 2010 et 2018. Une demande forte ; un prix du lait payé, en 2018, aux éleveurs bio, 120 à 150 de plus quen conventionnel ; des laiteries qui sengagent dans des contrats pluriannuels, autant déléments qui rendent le marché du lait de chèvres bio attractif. Or, passer en AB demande réflexion et implique de bien prendre en compte les exigences du cahier des charges, notamment en matière de pâturage. Ce dernier, ainsi que la gestion du parasitisme ou des cultures en AB sont les freins techniques principaux pour les éleveurs caprins bio, daprès une étude menée en Pays de la Loire. Le système alimentaire doit être basé sur des fourrages de qualité et sur une gestion efficace du pâturage, pour produire avec une quantité de concentrés maîtrisée, autre point clé du fait du prix élevé des concentrés en AB. Il faut ainsi bien calibrer sa production au potentiel de son système, dautant plus quune gestion efficace du pâturage demande des surfaces suffisantes pour permettre la mise en place de stratégies limitant lexposition aux strongles. Il faut aussi tenir compte du fait que la chèvre a tendance à plus gaspiller lherbe quune vache ou une brebis. Néanmoins, un système pâturant bien organisé peut fournir les deux tiers des fourrages sous forme dherbe pâturée au printemps et un tiers à lautomne. Autre point à prendre en compte : à partir de janvier 2021, il ny aura plus de possibilité de dérogation pour utiliser de la poudre de lait non bio pour nourrir les chevrettes. Le prix du lait en poudre bio étant beaucoup plus élevé, cela demandera une bonne technique afin de maîtriser les coûts.
Elevage de chevrettes en AB : Bases réglementaires et implications techniques
Philippe DESMAISON, AuteurEn élevage caprin, la gestion des chevrettes est un point crucial, dautant plus en AB car il faut alors tenir compte dun cahier des charges réfléchi transversalement à toutes filières et qui peut être porteur de fragilité quand il sagit de lappliquer à lélevage caprin. Ainsi, cet article revient sur les points dalerte à avoir en tête en AB sur trois phases clés de la conduite des chevrettes : la phase lactée, le sevrage et le pâturage. Au démarrage, lutilisation de lait en poudre bio reste une pratique acceptée, même si le lait maternel est préférable. Par contre, lutilisation dun lait en poudre conventionnel nest pas possible sauf en cas de préconisation vétérinaire. Dans ce dernier cas, les chevrettes sont déclassées mais peuvent rester sur la ferme sans constituer un cas de mixité interdite. Concernant le sevrage, le cahier des charges indique qu'il ne peut avoir lieu avant 45 jours. Ceci est plutôt un plus, vu quun sevrage à partir de 45 jours avec un poids de lordre de 14 kg reste très cohérent dun point de vue technique et économique. La dernière phase clé concerne la mise à lherbe. Si cette dernière est trop précoce, cela peut avoir de forts impacts sur la croissance des chevrettes. Or, le respect du cahier des charges au sens strict implique quun ruminant sevré doit avoir accès aux pâturages pour brouter à chaque fois que possible. Pourtant, si on veut des chevrettes avec une bonne croissance, notamment avec un objectif dune première mise en lutte à 8/9 mois, lidéal est plutôt une mise à lherbe à 4 mois et de se limiter avant à une alimentation en chèvrerie avec accès à une aire dexercice.
Filière lait bio au Space : Entre réjouissance et prudence
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa collecte de lait biologique augmente et devrait atteindre, mi 2020, la barre symbolique du milliard de litres collectés sur les douze mois. La demande est forte, avec des marges de progrès notamment en ultra-frais, mais aussi sur les fromages ou encore avec la restauration collective. Pourtant, prudents, les acteurs de la filière mettent en avant limportance de veiller à léquilibre offre/demande. Par ailleurs, accompagner les conversions, travailler sur la question de la transmission des fermes déjà en bio, s'adapter au changement climatique ou répondre aux attentes sociétales en matière de qualité des produits ou de bien-être animal sont autant denjeux majeurs pour la filière. Aussi, dans un tel contexte, les actions pour sécuriser les producteurs (aides à linstallation, à la reprise, engagement pluriannuel sur les prix ) ou/et pour renforcer la qualité des produits laitiers bio (engagement sur lalimentation des animaux, leur bien-être...) se multiplient, à limage de la démarche « Bio engagé », portée par Lactalis et lOP bio Seine et Loire, dont laccord-cadre a été signé à loccasion du dernier Space en septembre 2009.
Groupements maraîchers et légumiers 100 % bio de l'ouest : Des cahiers des charges renforcés
Goulven MARÉCHAL, AuteurCes dernières années, le fort développement de l'agriculture biologique s'est aussi traduit par la volonté de se démarquer de la part de certains producteurs et d'organisations. C'est notamment le cas de trois groupements maraîchers et légumiers de l'Ouest - Bio Breizh, Bio Loire Océan et Bio Centre Loire - qui présentent, dans cet article, leurs caractéristiques en matière d'organisation (statut, volumes commercialisés, gamme, clientèle...) et de cahiers des charges. Bio Breizh et Bio Loire Océan ont chacun créé leur propre cahier des charges, alors que Bio Centre Loire exige de ses adhérents qu'ils soient labellisés Bio Cohérence. Concernant les pratiques commerciales, ces trois groupements proposent à leurs adhérents une planification des productions pour une meilleure cohérence offre-demande, même si, selon les cas, toutes les productions ne sont pas obligatoirement commercialisées via les groupements.
Huîtres, moules et autres coquillages : La bio coule de source
Frédéric RIPOCHE, AuteurAlban Lenoir est installé sur lîle normande de Chausey et élève huîtres creuses, moules, coques et palourdes certifiées bio. Installé depuis 2012 dans une zone Natura 2000, le choix de lélevage bio lui est apparu évident. Un encart précise les grands principes du cahier des charges bio avec notamment le classement des eaux et les règles délevage des coquillages. Alban possède des parcs de captage naturel sur le bassin dArcachon, compatibles pour la certification bio (qualité de l'eau), afin délever ses propres naissains et ainsi maîtriser la production de A à Z, bien quune part soit achetée en écloserie pour sécuriser la production. Sen suivent toutes les étapes de production (fixation des larves, retournements des poches, etc.). Pour les moules, les coques et les palourdes, Alban Lenoir se fournit auprès de professionnels, et atteste que lélevage est moins contraignant que pour les huîtres, bien que la production soit davantage touchée par les prédateurs tels que les goélands. Quasiment toutes les productions sont vendues dans le nord de la France auprès de restaurateurs ou de poissonneries. Alban souligne que dans ce secteur, le bio est encore mal connu.
Le point avec Bureau Veritas : Évolutions du guide de lecture
Gilles BILLON, AuteurSuite au Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 11 juillet 2019, lInao a mis à jour le guide de lecture du cahier des charges bio (la version de juillet 2019 remplace et annule celle davril 2019). Ces modifications concernent : des restrictions sur lutilisation du chauffage dans les serres ; des précisions sur lutilisation de certains engrais et amendements, avec linterdiction réaffirmée demployer des boues dindustries agroalimentaires ainsi que des effluents délevages industriels (avec l'adoption d'une définition pour ces élevages) ; des nouveautés concernant les biostimulants puisque lextraction et la dissolution de substances naturelles dans de lalcool sont maintenant possibles ; la possibilité de certifier la plante Stevia (mais pas lédulcorant glucoside de steviol) ; des précisions sur les paillages autorisés en maraîchage. Cet article aborde également la demande dintégration de la production de cailles pondeuses bio dans le cahier des charges français.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : ce qui change
Stéphane LEROYER, AuteurUne nouvelle version du guide de lecture du cahier des charges bio, datée de décembre 2018, est parue sur le site de lInao. Les précisions et modifications apportées par cette nouvelle version sont résumées dans cet article. Pour les productions végétales, elles concernent : les préparations autorisées à base de substances naturelles comme biostimulants, lutilisation des semences fermières autoproduites (C1, C2, bio), la définition de la période végétative des fraisiers pour lobtention des stolons pour les pépiniéristes. En élevage, des précisions sont apportées sur la définition « délevage industriel » dans le cadre de la gestion des effluents, et sur linterdiction des tunnels daccès aux parcours pour la production de volailles. Les dernières modifications concernent lapiculture. Des informations sont apportées sur les éventuelles sources de contamination dans la zone de butinage ; sur la possibilité dutiliser de la soude caustique (hydroxyde de sodium) pour nettoyer et désinfecter des cadres et des ruches ; sur la possibilité davoir recours, sous certaines conditions, à de la cire dopercule non bio.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : des précisions
Stéphane LEROYER, AuteurCet article résume les modifications et précise certains points publiés dans la dernière version davril 2019 du guide de lecture pour lapplication du règlement bio. Concernant la production animale : Un cheptel de race menacée dabandon peut être renouvelé, sous certaines conditions, avec des femelles non bio ; Labattage sans étourdissement est interdit ; Lexigence daliments de « même région » est aussi à respecter dans les DOM, à léchelle de la zone géographique de proximité ; La densité de peuplement pour les poulets de chair et les poules pondeuses est fixée à 691 pour les poulets de chair et 466 pour les poules pondeuses (en nombre danimaux/ha/an équivalents à 170 kg dazote). Concernant laquaculture : Les masses deau doivent être classées en « bon état écologique » ou « très bon état écologique » au regard de la directive 2000/60/CE (DCE), sous peine de ne plus répondre aux obligations de la certification en AB au bout de 3 ans.
Un réseau d'éleveurs qui grandit
Costie PRUILH, Auteur« Invitation à la ferme » est une marque de produits laitiers (yaourts, desserts et fromages) derrière laquelle trente fermes biologiques sont regroupées sous forme de réseau. Créée en 2014 par cinq éleveurs, Invitation à la ferme sest fortement développée et a accueilli dix nouvelles fermes en 2018. Elle devrait être rejointe en 2019 par des élevages de chèvres et de brebis. Cette marque, dont les produits sont vendus dans plus de 800 points de vente, appartient à 100 % aux éleveurs adhérents. Chaque producteur effectue sa propre transformation, le lait nest donc ni homogénéisé ni standardisé. La mutualisation des moyens (création de recettes, de la marque, du packaging et du site internet), ainsi que le groupement des achats de matières premières et demballages (qui permet déconomiser 20 % par rapport à des achats individuels) permettent un développement rapide des ateliers de transformation. Thierry Loiseau, éleveur laitier en Vendée, est rentré dans le réseau en novembre 2017. Un an plus tard, il transformait déjà près de 75 000 L pour une rémunération de 530/1000 L (et il lestime à 550 en 2019). Tous les membres du réseau sengagent à proposer le même tarif à leurs clients, quelle que soit leur taille. Dans un encadré, Corinne Charote, responsable commerciale de la marque, explique en quoi le cahier des charges de la marque va au-delà de la réglementation européenne bio.
ufs bio : Vers une crise de la filière ?
SYMBIOSE, AuteurLe 14 novembre 2017, les acteurs de la filière uf bio se sont rassemblés à Nanterre, dans le cadre dun séminaire co-organisé par la FNAB et le SYNALAF (Syndicat National des Labels Avicoles de France). Tous les acteurs partageaient le même constat : cette filière franco-française est en pleine expansion (+ 13 % de croissance de marché) et la grande distribution tire la demande vers le haut. D'un côté, les failles de cette filière avaient été soulevées : un cahier des charges qui ne fixe pas de limite de taille pour les élevages, une réglementation sur les parcours et laccessibilité à lextérieur laxiste, un lien au sol facilement contournable Dun autre côté, les industriels avaient insisté sur la nécessité de répondre à la demande afin déviter que des ufs bio venus dautres pays n'inondent le marché français. La FNAB et le réseau GAB-FRAB Bretagne avaient alerté sur les dangers que pouvait occasionner laugmentation de la taille des élevages : densification, spécialisation des régions, dissociation des zones délevage et des zones de cultures. En 2018, la filière bretonne était totalement engorgée. En France, un tiers des poules bio était élevé dans cette région (la moyenne est de 6 600 poules par élevage et plusieurs dizaines de structures ont plus de 18 000 poules). Les collecteurs ont de grosses difficultés à écouler les stocks et les élevages se réorientent vers dautres démarches de qualité (ex : ufs plein air).
Actualité professionnelle
Cécile BROUILLARD, Auteur ; Paulette HUREL, AuteurDivers aspects réglementaires liés à l'agriculture biologique, mi-2018, sont abordés. Les modifications apportées au guide de lecture en avril et juillet 2018 sont notamment présentées (succession des cultures dans une rotation, bilan de fertilisation, alimentation des jeunes ruminants, des volailles et des porcins, vide sanitaire des volailles, demandes de dérogation pour des plants non bio en PPAM et petits fruits). Les auteurs informent également sur : - la mise à jour, en juin 2018, du Guide des produits de protection des cultures utilisables en bio ; - les aides PAC pour les prairies artificielles composées d'au moins 50 % de légumineuses à l'implantation ; - l'avancée des travaux sur le nouveau cahier des charges européen relatif à l'agriculture biologique, qui devrait s'appliquer à partir du 1er janvier 2021 ; - le passage du blé tendre en statut Hors dérogation depuis le 1er juillet 2018.
African Organic Product Standards for the African Continent? Prospects and limitations
Odile LIM TUNG, AuteurCet article scientifique traite de la nécessité duniformiser les cahiers des charges des productions biologiques sur le continent africain. En 2015, lagriculture biologique couvrait 50,9 millions dhectares dans le monde. LAfrique est le continent qui possède le moins de surfaces certifiées (1,7 millions dhectares) alors que ce mode de production est en accord avec un développement économique durable, quil est bénéfique pour lenvironnement et pour la santé tout en améliorant la sécurité alimentaire et quil est plus proche des modèles traditionnels africains. Cependant, les produits biologiques africains sont peu développés et ils ne suivent pas tous le même cahier des charges (certains ont une certification européenne, dautres une certification japonaise ou des États-Unis, et dautres encore sont certifiés par le secteur privé). Cette certification est importante puisquelle détermine les marchés économiques sur lesquels le produit peut être vendu. Une harmonisation de ces différents cahiers des charges pour en former un à léchelle du continent permettrait à lAfrique dêtre unie et davoir plus de poids dans les négociations nationales et internationales. Larticle commence par retracer lhistoire de lagriculture biologique sur ce continent. Il décrit et examine ensuite les cahiers des charges sur lesquels il est possible de sappuyer (un cahier des charges déjà créé par plusieurs pays dans lest de lAfrique, ainsi que ceux appliqués sur dautres continents). Les différentes limites de leur application au continent africain sont également présentées. Enfin, des recommandations sur le contenu et la mise en uvre de telles normes sont proposées afin de soutenir le développement de lagriculture biologique.
Bio Cohérence consolide son cahier des charges transformation...
BIO-LINEAIRES, AuteurBio Cohérence est une marque française qui, depuis 10 ans, propose un dispositif de certification en production, transformation et distribution des produits biologiques pour une bio engagée. Le cahier des charges spécifique aux entreprises de transformation a été renforcé en 2018. Il comporte dorénavant des garanties supplémentaires sur les additifs et process, les modes de conditionnement, lengagement social, environnemental et économique de l'entreprise.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Un défi pour la sélection animale bio et les cultures fourragères
Claudia FRICK, AuteurLe cahier des charges biologique de Bio Suisse a évolué en ce qui concerne lalimentation des ruminants. A compter du 1er janvier 2022, ces ruminants ne devront recevoir que des fourrages biologiques suisses et au maximum 5 % de concentrés. Cette diminution de la part des concentrés va dans le sens dun des principes du cahier des charges Bourgeon de Bio Suisse : « laffouragement du bétail ne doit pas concurrencer directement lalimentation humaine ». Ces évolutions ont donné lieu à des débats et des pétitions importantes. En effet, cela représente un important défi pour nombre déleveurs biologiques, notamment en zone de montagne. Il faudra accompagner ces éleveurs et diffuser les connaissances nécessaires à de tels changements. Par contre, limpératif de nutiliser que des fourrages suisses peut être une opportunité pour les fermes biologiques suisses sans élevage qui doivent, selon le cahier des charges Bourgeon, cultiver 20 % dherbage.
En direct de lInao : Règles de production : y voir plus clair
Olivier CATROU, AuteurLa réglementation relative à lAB en vigueur est essentiellement produite par lUnion Européenne avec deux grands règlements : i) le règlement de base ((CE) n° 834/2017 du Conseil du 28 juin 2007) qui englobe les principes généraux de lAB (ex : le respect du bien-être animal) et des règles spécifiques (ex : prévention des maladies fondée sur la sélection des races et les pratiques d'élevage), et ii) le règlement de la Commission (CE) n° 889/2008 du 5 septembre 2008 qui regroupe des règles détaillées, dit aussi règlement dapplication (ex : règles fixant la préparation des aliments pour animaux). A cela, sajoutent, pour certaines productions non couvertes par les règles détaillées européennes, des règles nationales. En France, ces règles donnent lieu à un Cahier des Charges Français (CCF), qui complète donc la règlementation européenne. Pour les autres productions nentrant pas dans ces cadres (alpages...), un opérateur doit alors respecter les principes généraux et les règles spécifiques du secteur. Il pourra alors commercialiser ses produits en AB, après contrôle de lorganisme certificateur, en lien avec le Comité national de lAB (Cnab), le contrôle nétant pas facile en labsence de règles détaillées. Par ailleurs, des opérateurs peuvent aussi porter une demande pour faire enregistrer de nouvelles règles dans le CCF. Si la demande est jugée opportune par le Cnab, cela peut aboutir à une procédure dau moins 10 mois vers un nouvel avenant au CCF, avec parution dun arrêté.
Dossier : L'atout des super labels face à la tendance greenwashing
Laura DUPONCHEL, AuteurEn 2016, une enquête de l'UFC-Que Choisir révélait que, en matière de connaissance des labels de qualité, les consommateurs identifiaient principalement les signes AB et Label Rouge. La signification des autres appellations restait très en retrait. Qu'en est-il des certifications liées à la bio, la biodynamie ou le commerce équitable ? Comment se distinguent-elles de certaines démarches se présentant comme "environnementales", mais dont on ne voit pas très bien ce qui les distingue du greenwashing ? Face à la multiplication des étiquetages "verts", les magasins bio misent sur des "super labels" : Nature & Progrès, Bio Cohérence, Biopartenaire et Demeter vont souvent plus loin que le règlement européen. Pour bien connaître leur démarche, ce dossier leur consacre plusieurs articles qui mettent en valeur leur engagement, leurs points communs et leurs différences. Un tableau renseigne sur les spécificités de 3 de ces super labels (Nature & Progrès, Bio Cohérence et Demeter) et du label AB européen, au regard d'une vingtaine d'items (entre autres : mixité, lieux de distribution, semences végétales, vaccination et alimentation des animaux d'élevage, additifs alimentaires, etc.). La vision qu'ont les consommateurs des labels est aussi abordée.
Dossier - Formation continue : Se former sans hésiter
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLoffre en formations continues bio se développe de plus en plus : tour dhorizon, dans ce dossier, sur les facilités et les freins observés et sur des retours dexpériences. Se former ne va pas de soi chez les indépendants. Aussi, il est important de bien communiquer, de donner envie et de cibler différents réseaux. La formation doit souvent être prescrite et conseillée et se faire sous forme conviviale, avec du concret et pas trop loin de chez les agriculteurs Lidéal serait des formations modulaires avec du collectif mais aussi de la personnalisation. Des facilités existent pour se former : financement pris en charge totalement ou partiellement, crédit dimpôt, services de remplacement avec tarifs préférentiels Un cahier des charges formation fléché bio a été initié, début 2018, en Champagne-Ardenne, par des élus Vivea en lien avec la Frab, afin de mieux cibler les formations et de répondre aux besoins des agriculteurs. Une offre très variée de formations existe actuellement et, parmi elles, des formations stimulantes. Ainsi, la kinésiologie a actuellement du succès, elle permet notamment de changer son regard sur les animaux et aide à lever des blocages physiques et comportementaux. Une formation mise en place par la FNAB pour se réapproprier son prix de vente est également source de remise en question car elle touche à la stratégie de production, à lorganisation et peut induire des changements importants de production. Enfin, certains choisissent de progresser grâce au collectif de façon plus continue en adhérant à un CETA (Centre dEtudes Techniques Agricoles). Le groupe se réunit régulièrement pour mettre en commun ses savoir-faire et réflexions dans les domaines technique, économique ou commercial. Cest un lieu de partage des réussites mais aussi des échecs et tout le monde en tire profit (les anciens comme les novices !).
Engraissement à l'herbe : tour de France des initiatives du réseau Civam
Vincent BROSSILLON, AuteurEn octobre 2018, le Civam a organisé ses rencontres à léchelle nationale sur lengraissement à lherbe. Elles ont permis de mettre en avant des dynamiques locales pour produire et valoriser les animaux finis avec cette pratique. Cet article présente un tour dhorizon de ces initiatives. En Corrèze, Jacques Gauvreau cherche à diminuer au maximum ses coûts de production en engraissant 30 vaches Limousines et 10 génisses uniquement à lherbe. Lengraissement dure entre 9 et 14 mois suivant la période de sevrage et la pousse dherbe. Pierre Hinard, en Loire Atlantique, cherche plutôt à communiquer sur ses méthodes délevage en développant des circuits courts et longs avec un groupe déleveurs. Il est notamment possible de commander sa viande sur internet et dêtre livré à domicile. Ses vaches Salers sont engraissées à lherbe et avec des céréales produites sur la ferme ou localement. Le Civam de Gâtine, dans les Deux-Sèvres, a, lui, misé sur le croisement avec des races anglo-saxonnes plus précoces, ainsi que sur la vente directe ou en magasins de producteurs. Pour la valorisation de la viande, un projet de cahier des charges est en cours depuis 2016 (avec des animaux nourris exclusivement à lherbe). LADAR Civam, en Indre, a également misé sur la création dun cahier des charges basé sur un lien au territoire et sur lalimentation (autonomie fourragère totale).
Étude de lInstitut de lÉlevage : La production laitière bio en plein boom en Europe
Annick CONTÉ, AuteurUne étude a été réalisée par lInstitut de lÉlevage et lITAB sur la filière lait bio en Europe du Nord (Allemagne, Autriche, Danemark et Royaume-Uni). Elle montre que : - les systèmes de production bio sont très différents dun pays à lautre (taille des cheptels et niveaux de production, cahiers des charges ) ; - lorganisation des filières est également très diverse avec un seul logo national bio au Danemark et un contrôle par LÉtat, comparé à une profusion de marques bio privées en Allemagne par exemple ; - lAllemagne devrait jouer un rôle clé dans les échanges de lait bio à lavenir, avec le Danemark et lAutriche, pays exportateurs. En effet, elle importait un tiers de sa demande intérieure mais sa production a fortement augmenté et elle pourra désormais couvrir sa demande ; les autres pays se tournent ainsi vers de nouveaux marchés (Chine, Moyen Orient, États-Unis ) ; - le véritable enjeu actuel semble non pas un éventuel déséquilibre offre/demande mais plutôt le risque de déconversion lié aux difficultés dapprovisionner les élevages en aliments bio ; - en France, le risque vient plutôt de la concurrence des autres démarches de démarcation pour le lait (lait de pâturage, sans OGM, etc.). Latout des élevages français réside dans leur autonomie alimentaire, facteur clé de résilience.
Faut-il créer deux niveaux de porc bio ?
REUSSIR PORC, AuteurLa question de la création d'un niveau dexigences plus élevé que le cahier des charges européen en porc bio divise les trois acteurs de la filière interrogés. Pour Jean-François Vincent, secrétaire national "viande" de la Fnab, cest une éventualité envisageable si les exigences de la réglementation européenne venaient à baisser. Corentin Hamard, responsable filière bio Cooperl arc Atlantique, au contraire, ny est pas favorable et désire miser avant tout sur lorigine France. Boris Jeanne, responsable filière porc bio à Unebio, met en avant la charte de production porcine bio des éleveurs d'Unebio, qui vient compléter le cahier des charges européen.
L'organisation de la bio avant la réglementation européenne bio
Jean-François LEMAIRE, AuteurDans la revue "Agriculture et Vie" de janvier 1988, un article annonçait la mise en place, en France, d'une commission nationale pour garantir l'origine des produits bio. La loi d'orientation agricole française du 4 juillet 1980 reconnaissait officiellement l'agriculture biologique. Entre 1989 et 1990, 11 cahiers des charges bio ont été homologués. Les acteurs de la bio s'étaient organisés pour garantir et commercialiser leurs productions. Ils ont ainsi contribué à définir les bases du futur règlement européen, qui n'interviendra qu'en 1991 pour les productions végétales, et 2000 pour les productions animales.
La production bio à la croisée des chemins
Armelle PUYBASSET, AuteurLes acteurs économiques bretons ont débattu de lavenir de la filière porcine bio lors dun colloque dAgrobio Bretagne en février 2018. Avec laugmentation de la demande, un changement déchelle est en train de sopérer (la production pourrait doubler dici 2019 et atteindre 175 000 porcs abattus/an selon Coop de France) bien que les volumes restent faibles. Certains acteurs envisagent une évolution à deux niveaux : - un premier cahier des charges calqué sur la réglementation européenne ; - un second, « bio+ », plus exigeant notamment sur lautonomie alimentaire, la taille maximale des exploitations, le bien-être animal. Les acteurs présents ont insisté sur le développement dune logique de partenariats avec la distribution, le passage par la contractualisation, ainsi que sur lautonomie alimentaire (le coût alimentaire représentant 73% du coût de production en bio contre 65% en conventionnel).
Révision du réglement bio européen - décryptage par la FNAB
Le futur règlement européen pour lagriculture biologique a été adopté en mai 2018 par lUnion européenne. Après un nombre record de sessions de négociations, le Parlement européen (le 19 avril), puis le Conseil des ministres (le 22 mai) ont adopté le nouveau cadre règlementaire que les producteurs bio devront appliquer à partir du 1er janvier 2021. Dici là, des règles détaillées doivent encore être rédigées par la Commission européenne (densité de chargement, caractéristiques des bâtiments, modalités de contrôle, etc.). Cette révision du règlement représentait, pour la FNAB, loccasion de renforcer les exigences réglementaires, afin de tirer lensemble de la filière bio vers le haut. Cependant, les nouvelles règles restent proches du règlement actuel, même si certains changements importants sont prévus. La FNAB décrypte en vidéo les enjeux et les avancées que contient ce nouveau règlement.
Vins naturels : La certification tourne au vinaigre
Morgan BOURVEN, AuteurCertains vignerons mettent en avant l'aspect "nature" ou "naturel" de leurs vins. Pourtant, à ce jour, ce terme ne correspond à aucun label, ni cahier des charges officiel, et crée ainsi un certain malaise au sein de la filière. Les vignerons certifiés bio, notamment, dénoncent une concurrence déloyale et craignent des fraudes. Dans ce contexte, Emmanuel Cazes, vigneron certifié bio et biodynamie, a planché sur un projet de cahier des charges qui obligerait les vignerons naturels à être certifiés bio. Toutefois, la commission permanente de l'Inao a rejeté ce projet, peut-être par crainte de la multiplication et donc de l'affaiblissement des appellations. Pour d'autres, ce rejet serait plutôt lié à un problème de timing : il serait trop tôt pour réglementer les vins dits "nature" ou "naturels". De son côté, l'association des vins naturels travaille aussi sur un projet de cahier des charges.
Bio Cohérence : un label pour aller plus loin !
Bernard Gaborit témoigne de son adoption du label Bio Cohérence, considérant que le nouveau cahier des charges bio européen de 2009 n'était pas assez exigeant vis-à-vis des élevages bio. Il présente sa ferme, les exigences du label Bio Cohérence et la boutique qu'il a ouverte sur son exploitation pour commercialiser ses produits.
Bio Cohérence : pour une bio française, collective et solidaire
BIO-LINEAIRES, AuteurBio Cohérence est une marque collective française, lancée en 2009, lors de la mise en place du nouveau règlement EU par des acteurs historiques des filières bio soucieux de réaffirmer les valeurs de l'AB comme étant le moteur d'une bio toujours plus cohérente. Présentation de cette marque, son histoire, ses grands principes et ses ambitions.
Demeter : la certification de l'agriculture biodynamique
BIO-LINEAIRES, AuteurL'article propose un focus sur Demeter, la marque de certification des produits issus de l'agriculture biodynamique : histoire, grands principes, spécificités du cahier des charges pour la production agricole et pour les produits transformés, garanties, représentativité.
Fiche technique : L'étiquetage des denrées alimentaires biologiques
Cette fiche technique décrit les exigences et les possibilités détiquetage des denrées alimentaires biologiques selon les bases légales valables en Suisse et les directives de droits privés de Bio Suisse et de Demeter. Elle fournit ainsi une aide pour une déclaration correcte des produits bio en Suisse.
L'interview du mois : Florent Guhl : Dépasser la conformité ou l'équivalence
Jean HARZIG, AuteurFlorent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle le rôle et les missions de l'Agence BIO et explique les mécanismes relatifs à l'agrément des produits bio des pays tiers. 12 pays tiers disposent d'un règlement bio évalué "équivalent" au règlement européen par la Commission Européenne, et 154 pays suivis par 59 organismes certificateurs disposent d'un cahier des charges reconnu "équivalent" par la Commission Européenne. Pour Florent Guhl, le régime d'"équivalence" est plus souple et plus réaliste que les principes de conformité et de réciprocité. En effet, la question de la réciprocité pose problème, par exemple, lorsque les États-Unis interdisent les sulfites dans les vins bio alors qu'ils sont autorisés par le règlement bio de l'UE. Le principe de conformité, quant à lui, entrave l'adaptation aux spécificités du terrain. L'enjeu central reste quoi quil en soit la confiance dans le système de contrôle exercé dans le pays d'origine. Florent Guhl sexprime ensuite sur les solutions envisageables pour réduire les distorsions, dénoncées, par exemple, dans la filière banane des Antilles françaises. Il rappelle également le rôle des organismes certificateurs et des cahiers des charges.
Naturland : l'agriculture biologique et sociale
BIO-LINEAIRES, AuteurCet article fait le point sur le label bio allemand Naturland : son histoire, ses grands principes, son cahier des charges qui laisse une large place aux critères sociaux. La certification parallèle, Naturland Fair, associe par ailleurs, sous un même logo, l'agriculture biologique et le commerce équitable.
Les parcours arborés en volailles
Les parcours arborés sont obligatoires dans le cahier des charges des Fermiers de Loué, que ce soit en Label rouge ou en AB. La démarche de plantation est une pratique ancienne pour Loué et relève actuellement d'un critère de qualité. Le cahier des charges de Loué impose au minimum 30 arbres sur le parcours et des haies autour de ce dernier et autour des bâtiments. Ceci est bénéfique aux volailles, qui valorisent au mieux le parcours, doù un meilleur bien-être des animaux et, de fait, une meilleure qualité des produits. En plus dexposer la démarche des Fermiers de Loué (types de plantation, essences utilisées, accompagnement, parrainage entre éleveurs ), cet article présente diverses ressources consultables en ligne sur les parcours arborés en volailles, dont certaines issues du projet CasDar 2011-2014 « Parcours Volailles ».
Apiculture : Où faire du miel bio ?
BIO CENTRE' MAG, AuteurEn apiculture bio, la réglementation impose, notamment, un éloignement des ruches de toutes sources susceptibles de contaminer les produits de l'apiculture, ainsi qu'un ensemble de règles en termes de pratiques d'élevage. La difficulté de localiser des zones de butinage correspondant à ces contraintes a incité Bio Centre à entreprendre un travail de cartographie qui puisse être utile aux apiculteurs bio du Centre-Val de Loire. Une méthode a dû au préalable être établie, croisant les données cartographiques provenant du RPG (Registre parcellaire graphique) qui ont permis d'identifier les sources de nectar et de pollen du territoire, et la base de données sur les forêts. Un classement synthétique des résultats obtenus est présenté. Deux cartes répertorient, pour l'une l'emplacement des ruches conformes au cahier des charges de l'apiculture biologique, pour l'autre les zones potentiellement mellifères en automne.
La Bio, toujours un projet de société ?
Nelly PEGEAULT, AuteurDaprès lauteure, depuis son officialisation en 1991, la bio se voit à chaque mouture du cahier des charges européen nivelée par le bas. Selon elle, nous sommes aujourdhui dans lère du bio business où certains agriculteurs passés en bio récemment nont pas nécessairement modifié leur vision conventionnelle et se contentent de travailler sans produits chimiques. Comment compter sur cette agriculture biologique pour réformer le système et faire émerger une société plus équitable ? Cest pourquoi certains pionniers bio se reconnaissent davantage dans lagroécologie telle qu'elle était présentée quelques années auparavant. Cependant, l'utilisation de ce terme comme objectif politique est venu troubler la sémantique et, face à ce contexte, des organisations se réclament de lagroécologie paysanne.
BIOLAND : une organisation de producteurs
Marion GABORIT, AuteurEn Allemagne, des organisations de producteurs assurent le respect des exigences des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des consommateurs bio et ont créé leur propre marque. Bioland est l'une d'entre elles. Le premier article, "BIOLAND, une organisation de producteurs", a été rédigé à l'issue d'un entretien avec l'un de ses adhérents, Rainer Supan. Il présente Bioland, son organisation, son fonctionnement, les exigences de son cahier des charges et les relations de l'organisation avec Biolait. Dans l'article suivant, "La coopération BIOLAND-FNAB", Fiona Marty, responsable des affaires européennes à la FNAB, s'exprime sur la coopération entre les deux structures.
Cahier Technique : Vin bio : Expertise technique sur la réglementation européenne
Depuis le 1er août 2012, le Règlement Européen « Vin Bio » est entré en vigueur. Ce règlement interdit notamment certaines pratiques, limite les intrants utilisables, ainsi que les apports en sulfites. Il instaure des règles pour respecter le plus possible la véritable nature du produit tout en préservant la diversité et la qualité des vins qui sont dans tous les cas élaborés à partir de raisins biologiques. Ce règlement a pu modifier les pratiques des vignerons et imposer de nouvelles techniques de vinification, notamment sur les doses de sulfites totaux admissibles dans les vins finis qui ont diminué jusquà 35 % par rapport à la législation des vins conventionnels. Il est important davoir en tête ces nouvelles doses limites. Le guide technique résume les différentes conséquences en 8 fiches : - Réglementation vin bio UE ; - Doses de SO2 total ; - Gestion du SO2 ; - Gestion de la stabilité tartrique ; - Gestion des Brettanomyces ; - Alternatives au sorbate de potassium ; - Nettoyage et hygiène ; - Traçabilité de lhygiène.
Comment étiqueter "sans OGM" ?
Pauline VERRIÈRE, AuteurDepuis 2012, les agriculteurs et transformateurs français peuvent valoriser leurs produits en utilisant l'étiquetage "sans OGM". Ils doivent, dans ce cas, respecter la réglementation en vigueur, rappelée dans l'article. Il n'existe pas de visuel officiel. Cette fiche pratique détaille les différents cas de figure pour un étiquetage "sans OGM" conforme à la réglementation.
Un engraissement bio conçu pour la performance
Dominique POILVET, AuteurLe GAEC Thomas (Vienne) a converti à lAB son atelier naisseur plein air de 250 truies il y a trois ans. Avec linstallation dun troisième membre dans le GAEC, il a été fait le choix de créer un atelier post-sevrage de 250 places et un atelier engraissement de 750 places, dans le but final de produire 2000 porcs par an. Les bâtiments, sur paille, ont été conçus pour optimiser les performances techniques tout en respectant le cahier des charges bio. Les animaux sont alimentés à partir dune soupe, notamment pour maîtriser le plan de rationnement et le classement des porcs à labattoir tout en valorisant les matières premières produites sur lexploitation. Cette dernière compte 120 hectares de SAU en AB et un troupeau encore en conventionnel de 120 vaches allaitantes. Latelier porcs nécessite léquivalent de 2 UTH pour le travail. Ce GAEC, membre dune association de producteurs de porcs bio, travaille avec une coopérative locale avec laquelle il a contractualisé sur huit ans, avec un prix de vente minimum garanti, réajusté dans le temps selon le coût de laliment afin dassurer un revenu stable.
Produits Demeter : bio + dynamiques !
BIO-LINEAIRES, AuteurComme l'explique Aurélie Truffat, responsable communication de Demeter France, Demeter est la plus ancienne marque collective pour l'agriculture agro-écologique (depuis 1932) et, aujourd'hui, le nom de la structure internationale de certification de l'agriculture biodynamique qui fédère une soixantaine de pays, est "Demeter International", basé à Berlin. Une des missions phares de Demeter est d'assurer les suivis et mises à jour continues des cahiers des charges, nécessaires en raison notamment de l'évolution de la réglementation, sur la bio par exemple. Un produit biodynamique est d'abord un produit biologique. La certification Demeter garantit des produits issus de l'agriculture biodynamique, qui répondent à des cahiers des charges pour la production et pour la transformation, avec des critères supplémentaires à la réglementation bio européenne. Aurélie Truffat présente les grands principes de l'agriculture biodynamique et le fonctionnement de la certification Demeter. Certains types de produits de terroir certifiés Demeter présentent une haute valeur ajoutée en termes de goût : vin, café, jus de fruits, huile... Aujourd'hui, l'intérêt pour ces produits de qualité est très fort, en France comme ailleurs. Les conversions à la biodynamie couvrent aujourd'hui un plus large éventail de productions, et Demeter accompagne les entreprises dans la mise en place de nouvelles filières.
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2016
BIOACTUALITES, AuteurCes quatre pages donnent une vue d'ensemble des principaux changements dans les ordonnances bio et pour les labels bio en Suisse, applicables à partir de 2016. Ces changements concernent la production animale, végétale, mais aussi la transformation et les importations.
Bio Cohérence : une marque qui s'affirme...
BIO-LINEAIRES, AuteurPour les adhérents de Bio Cohérence, qui ont tenu leur assemblée générale en février dernier, il est fondamental, pour la filière bio, de pouvoir s'appuyer sur un cahier des charges qui affirme et garantit des critères allant au-delà du règlement européen, notamment sur les aspects de durabilité des échanges et des filières, de l'humain et du social. La marque a fait le choix notamment de fermes 100 % bio et à taille humaine, ainsi que d'une cohérence sociale, environnementale et économique... Son cahier des charges a continué de s'étoffer depuis sa création il y a 5 ans, avec, par exemple, un travail sur la vinification incluant la réalisation d'analyses sur les limites maximales de résidus de pesticides. Le prochain axe de travail vise à développer les adhésions et la reconnaissance de la marque.
Cahier technique "Produire des Agneaux en AB" en 9 fiches complémentaires
Claire TOURET, Auteur ; Vincent BELLET, Auteur ; Gabriel LAIGNEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015En vue de conforter les conversions, les installations et le développement des exploitations en agrobiologie, un projet de recherche action (Casdar) multi-partenariale, coordonné par l'ITAB, le Projet Casdar AgneauxBio, vise à acquérir des références concertées et durables sur l'ensemble de la filière d'agneaux biologiques. Dans ce cadre, un Cahier Technique "Produire des Agneaux en AB" a été réalisé en 9 fiches complémentaires (2 de ces fiches étant en cours de rédaction) : Fiche 1 - Principes et cahier des charges de l'élevage biologique ; Fiche 2 - Les systèmes de production ovins viandes ; Fiche 3 - Optimiser l'autonomie alimentaire est essentiel ; Fiche 4 - Méthode de gestion de la reproduction / désaisonnement ; Fiche 5 - Gérer le parasitisme en ovin bio : toujours le même challenge (en cours) ; Fiche 6 - Les coûts de production en ovins viande biologiques ; Fiche 7 - La vente directe d'agneaux en agriculture biologique ; Fiche 8 - État des lieux de la filière ovins bio ; Fiche 9 - Impact environnemental et services rendus (en cours).
Dimensions des stabulations 2015 pour la garde des animaux de l'agriculture biologique en Suisse : Bovins, Moutons, Chèvres, Chevaux, Cochons, Poules pondeuses, Poulets à l'engraissement, Lapins
Barbara FRÜH, Auteur ; Claudia SCHNEIDER, Auteur ; Anet SPENGLER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2015Ce document répertorie les dimensions pour les stabulations et les parcours pour la production animale en agriculture biologique en Suisse et constitue, à ce titre, un instrument de planification pour les éleveurs. Il concerne les productions de bovins, moutons, chèvres, chevaux, cochons, poules pondeuses, poulets à l'engraissement, lapins. Il sert également d'outil de travail pour la vulgarisation et d'ouvrage de référence pour le contrôle bio.
Dossier : Les filières bio s'organisent
Dominique POILVET, AuteurLes filières liées au porc bio se développent et se structurent pour offrir débouchés et services à des producteurs bio en nombre croissant. La production nationale peut être estimée à 100 000 porcs charcutiers bio par an, soit 0,4 % de la production porcine française. Si la vente directe reste importante, la part des filières longues croît fortement, avec le développement des outils de transformation et des débouchés. Ce dossier illustre, à travers divers exemples, ce travail de structuration de filières, souvent à l'échelle régionale et avec une forte implication d'éleveurs. Le prix de vente, autour de 3,40 euros / kg, est avant tout calculé selon les coûts de production, le but étant d'assurer une bonne rémunération du travail. Mais, la structuration de ces filières permet aussi de développer et sécuriser les débouchés ou encore d'apporter des services techniques de qualité aux éleveurs. Des témoignages de producteurs montrent que cette structuration des filières favorise aussi la création de nouvelles exploitations.
Oui, l'apiculture biologique a des enjeux spécifiques pour son développement !
Cyril WAY, Auteur ; Rémi VEYRAND, AuteurLa faible visibilité des enjeux spécifiques de l'apiculture biologique est autant due au contexte organisationnel qu'à la construction même des enjeux de développement de la filière apicole. Le groupe technique national mis en place par le réseau FNAB a donc choisi d'identifier les problématiques réglementaires, de recherche et développement propres à la filière apicole bio. Il convient de rappeler avant tout que la certification AB, en apiculture comme dans les autres filières, est d'abord une obligation de moyens, et non de résultats. Les contrôles ciblent donc en priorité les méthodes, les produits et les itinéraires techniques employés par l'agriculteur. Les analyses sur produits finis ne sont pas systématiques, elles visent plus à détecter d'éventuelles fraudes sur les pratiques des exploitants eux-mêmes que la présence de contaminants extérieurs dont l'agriculteur ne serait pas responsable. Les pratiques apicoles bio respectent donc la cohérence de la démarche AB. Un focus réglementaire rappelle les principaux points du règlement européen régissant l'agriculture biologique. Pour Jean-Marie Sirvins, vice-président de l'UNAF (Union nationale de l'apiculture française), le problème reste toujours de trouver des aires de butinage sans pesticides, il considère que c'est plus cohérent si les produits de l'apiculture bio ont un coût de production plus élevé que dans le circuit conventionnel, la distribution en circuit court permet néanmoins de stabiliser la production.
PLVH : Une discussion approfondie est nécessaire
Adrian KREBS, AuteurLa question de rendre obligatoire dans le cahier des charges de Bio Suisse la PLVH pour « production de lait et de viande basée sur les herbages » suscite d'importants débats. Les discussions bloquent essentiellement sur le problème du maïs. Il est, en effet, envisagé, à ce jour, une PLVH avec au moins 75% d'herbe en zone de plaine et 85 % en zone de montagne. Avec un maximum possible de 10 % de concentrés, le maïs plante entière ne pourrait représenter en plaine que 15 % de la ration, ce qui est beaucoup moins que ce qui se fait souvent. Diverses options sur les modalités d'application de cette PLVH sont envisagées. Les acteurs bio devraient voter en 2016 pour une mise en place en 2018, mais les débats restent vifs et ce calendrier ne sera peut-être pas respecté.
Projet Reine Mathilde : Produire du lait biologique en Basse-Normandie
Daniel BRENON, Auteur ; Philippe BERTÉ, Auteur ; PROJET REINE MATHILDE, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2015Cette clé USB propose plusieurs vidéos de 7 à 10 minutes, réalisées dans le cadre du projet Reine-Mathilde. Ce projet a pour objectif le développement de la filière bio laitière en Normandie. Il associe la Chambre dagriculture, le GRAB, Littoral Normand et Agronat. La première vidéo présente le projet et la ferme biologique des frères Guilbert, située dans le Calvados, qui sert de support aux essais du Projet Reine Mathilde depuis 2011 et accueille trois journées portes ouvertes du projet chaque année. La ferme, où travaillent 4 personnes, produit 780 000l de lait/an sur 235 ha et avec 120 vaches Holstein et Normandes. Les essais agronomiques, en cultures (mélanges maïs-protéagineux ) et en prairies (prairies à flore variée, avec chicorée ), sétalent sur 7 ha répartis en 4 plateformes. Les autres vidéos sintitulent : Déroulé conversion en AB, Evolution économique en AB, Gestion des cultures en AB, Gestion de la fertilité des sols, Quest-ce que produire du lait bio, Santé du troupeau en AB. Chacune des vidéos associe les témoignages dun éleveur et celui dun technicien. La vidéo sur la conversion présente, par exemple, le témoignage de Damien Olivier, éleveur laitier bio en Basse-Normandie sur 61 ha, qui présente sa conversion à lAB (2010) et celui de Thierry Métivier, technicien CA qui aborde les étapes, les freins et les accompagnements à la conversion à lAB. Interviennent ainsi dans les différentes vidéos : Jérôme Pavie, de lInstitut de lélevage ; François Roulland, éleveur ; Amandine Guimas, CA Orne ; Gaël Séchet du Gaec du Croquet ; Stéphanie Esneault, Grab ; Karin Sidler, éleveuse bio ; Claire Boudeau-Blanchard, Grab ; Loïc Guiouillier, Vétérinaire homéopathe.
50 ans de Nature & Progrès : quel bilan ?
Claude AUBERT, AuteurClaude Aubert a été un personnage clé dans l'élaboration des cahiers des charges de la Bio et au sein de l'association Nature & Progrès. Agronome, auteur d'ouvrages fondateurs de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, il est aussi le co-fondateur des Éditions Terre Vivante. Dans cet article, il apporte son témoignage sur les débuts de la Bio et livre son sentiment sur l'évolution de l'agriculture biologique.
La bio, une vision globale
Lise GUILLERMIN, AuteurEstimant que les cahiers des charges publics de l'AB relevaient plus de supports techniques que d'un projet de société porté par l'approche agronomique, Nature & Progrès, le syndicat des Simples et les bio-dynamistes ont élaboré, à la fin des années 90, la "Charte des mouvements de la Bio", afin de se différencier des produits bio présents dans l'agroalimentaire. Depuis, Nature & Progrès a affiné cet outil, et l'a adossé à ses cahiers des charges. Pour réaliser ses diagnostics auprès des candidats à la mention, la boussole Neso a été créée par un groupe d'adhérents. Sorte de guide d'entretien, cet outil permet d'aborder tous les points de la charte regroupés en 4 points cardinaux : le Naturel, l'Énergie, le Social et l'Origine.
Lapin bio : Une production trop méconnue
David ROY, AuteurEn avril dernier, a eu lieu l'assemblée générale de l'association des éleveurs de lapins bio de France. Un des buts de cette association est d'offrir à ses membres un cadre d'échanges privilégié. En effet, avec une vingtaine d'éleveurs en France, la production de lapins biologiques, basée sur un cahier des charges national, reste confidentielle malgré de nombreux débouchés possibles. Mais, cette production étant très technique, les producteurs ont besoin d'échanger sur leurs expériences pour progresser. Les points techniques sont nombreux : type de cages, parcours, alimentation, choix des races, saisonnalité de production et demande du marché En plus du témoignage de deux éleveurs, les principaux points du cahier des charges, relatifs par exemple à la constitution du cheptel, à l'alimentation ou au logement, sont repris dans cet article.
Marques en biodynamie : Quels cahiers des charges ?
Myriam GOULETTE, AuteurEn France, il existe deux marques qui commercialisent les produits issus de l'agriculture biodynamique : Demeter et Biodyvin. Cette dernière a notamment été créée afin d'apporter une valorisation pour les exploitations spécialisées en viticulture, qui ne répondent donc pas à la notion d'organismes agricoles décrite par Rudolf Steiner et présente dans le cahier des charges de Demeter. Les spécificités de ces deux marques et de leurs cahiers des charges respectifs sont explicitées dans cet article : mécanisme de contrôle, période de conversion, intrants autorisés
La Mention Nature & Progrès, une Bio citoyenne en constante évolution
Lionel LABIT, AuteurDepuis sa naissance, Nature & Progrès élabore ses cahiers des charges en concertation avec ses adhérents professionnels et consommateurs. Grâce au dialogue permanent entre producteurs engagés et consommateurs exigeants, la mention Nature & Progrès reste vivante et donne tout leur sens aux termes "associative et solidaire" qui qualifient la démarche. Ainsi, les cahiers des charges portés par la fédération sont-ils reliés au terrain, évolutifs, et souvent à l'origine d'innovations pour la bio. L'auteur relate différents moments dans l'histoire du mouvement, qui ont permis de faire évoluer les pratiques des producteurs bio et d'accompagner la reconnaissance de leur travail.