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5 fiches thématiques simplifiées sur la méthanisation
L’Association d’Initiatives Locales pour l’Énergie et l’Environnement (AILE) a édité, dans le cadre du projet européen Interreg North Sea, 5 fiches consacrées à la méthanisation. Ces fiches portent sur : 1 - Les rôles d’une collectivité dans un projet de méthanisation ; 2 - L’impact de la méthanisation sur le changement climatique ; 3 - Les cultures principales en méthanisation ; 4 - Les CIVE, cultures intermédiaires en méthanisation ; 5 - Le digestat : son impact sur les sols.
Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
Le Haut conseil pour le climat a réalisé, dans le cadre de ses missions, un examen de l’empreinte carbone alimentaire et une analyse des politiques alimentaires et agricoles en regard des enjeux climatiques. Il s’agit d'évaluer la mise en œuvre et l’efficacité de l'action publique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour développer les puits de carbone, pour réduire l’empreinte carbone et pour adapter au changement climatique le système alimentaire. Cette analyse vise également à aborder les impacts socio-économiques, environnementaux, y compris pour la biodiversité, de ces différentes politiques publiques. Les recommandations ciblant l’alimentation et l’agriculture, formulées dans le rapport annuel 2023 du Haut conseil pour le climat, dans le cadre de l’analyse de l’action climatique, sont actualisées et complétées dans ce document.
Agriculture bio et carbone : Le compte est bon ? : Synthèse du colloque de l'ABC 2023
Le 7 décembre 2023, le 13ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur le stockage de carbone en agriculture. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Stockage de carbone dans les sols agricoles : potentiel, pratiques favorables et incertitudes ; - Témoignage : Benoît Serin, céréalier à Saint-Arailles, dans le Gers ; - Conférence : Rémunération carbone et AB ; - Témoignages : Jean-François Lagraula, céréalier dans les Landes ; Philippe Robert, céréalier dans les Bouches-du-Rhône ; Éric Figureau, ingénieur services aux producteurs chez Nataïs. Pour finir, une table ronde a permis aux intervenants de revenir sur la rémunération du carbone en AB et ses perspectives.
Anticiper les effets d’un réchauffement de +4°C : quels coûts de l’adaptation ?
Vivian DÉPOUES, Auteur ; Guillaume DOLQUES, Auteur ; Morgane NICOL, Auteur | PARIS (30 Rue de Fleurus, 75 006, FRANCE) : I4CE - INSTITUTE FOR CLIMATE ECONOMICS | 2024I4CE, institut de recherche qui contribue, par ses analyses, au débat sur les politiques publiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, estime que, si d’importants progrès ont été faits sur l’évaluation des coûts de l’atténuation, les questions restent beaucoup plus émergentes pour l’adaptation. Des travaux récents ont permis néanmoins de dégager 5 premières conclusions sur ce sujet : 1) Des éléments de chiffrage pour certains secteurs (bâtiment, transport terrestre et productions agricoles végétales), mais pas de coût unique de l’adaptation en France ; 2) Sans politique d’adaptation plus ambitieuse, les réactions spontanées qui sont observées se révèlent souvent les plus coûteuses pour les finances publiques et représentent déjà plusieurs milliards d’euros par an ; 3) Des options d’anticipation sont bien identifiées et pourraient être mieux déployées (modes de construction sobres, agroécologie…) ; 4) Il est nécessaire de prendre en compte le risque climatique dans les modèles économiques et de prendre en charge des coûts de l’adaptation lorsque c’est nécessaire ; 5) Pour s’assurer de la meilleure efficacité possible des dépenses, l’adaptation doit être intégrée aux démarches existantes de planification. Pour l’agriculture, deux voies principales sont fréquemment opposées. Voie 1 : La poursuite d’un niveau élevé de rendements (avec irrigation, ombrage, serres…) en acceptant le risque d’une plus grande exposition aux aléas climatiques et économiques. Voie 2 : Le choix d’une production plus résiliente ou plus constante, mais au prix de rendements moyens plus modestes, avec une transformation plus systémique du modèle agricole et une diversification des variétés et des pratiques.
L’arbre, véritable clef de la résilience en agriculture
Claire BERBAIN, AuteurL’agroforesterie se développe en Suisse, atteignant aujourd’hui 500 à 600 ha, et concerne de multiples systèmes : céréales sous feuillus, lignées précieuses, pâturage et haies fourragères, etc. Mareike Jäger (Silvo Cultura) et Johanna Schoop (Agridea) expliquent les intérêts de l’arbre, validés par les scientifiques et par les agriculteurs : lutte contre l’érosion, pompe à eau, diversification des revenus, etc. Cependant, l'agroforesterie n’est pas encore suffisamment soutenue politiquement, les aides financières suisses visant uniquement les arbres fruitiers, mais pas les chênes, tilleuls et autres feuillus. Joshua Schelb (à Bonvillars VD) possède 19 ha de cultures en agroforesterie en bio (1200 arbres), avec une diversité de cultures (seigle, épeautre, quinoa, etc.) et d’essences d'arbres (noyers, châtaigniers, pruniers, etc.). L’entretien des bandes herbeuses est fait avec un broyeur et un rotomulcheur ; les racines poussent en profondeur grâce au passage d’une dent sous-soleuse. Il conseille de planter progressivement les arbres, à cause du temps passé à arroser les jeunes plants. Jean-Yves Billaud (à Orzens VD) cultive 12 ha en agroforesterie non-bio (300 arbres). Des essences fourragères (mûriers, sorbiers, tilleuls, etc.) sont plantées autour des prairies permanentes et, en grandes cultures, des essences forestières et fruitières (poiriers, néfliers, érables, etc.) sont implantées. L'agriculteur utilise un GPS pour faciliter l’entretien de ses parcelles, et des bougies poreuses pour l’irrigation. Matthias Schär (à Brittnau AG) produit des noisettes bio sur 1,3 ha. Pour lutter contre le balanin de la noisette, dont la larve hiberne dans le sol, il a investi dans un poulailler mobile qui permet à ses pondeuses de parcourir le verger. Cette pratique diminue légèrement le nombre d’œufs pondus, mais assainit et fertilise le sol, augmente le bien-être et la santé des poules et diminue les besoins en aliments concentrés.
Carnet saisonnier d'un vigneron en biodynamie – 4 : Hiver
Alain FERRAN, AuteurAlain Ferran pratique la biodynamie depuis 18 ans, au Château Ferran, à Saint-Pierre-de-Bat (33). Il gère le domaine de 45 ha, composé de 10 ha de bois, de 7 ha de pâtures et de 27 ha de vignes. Le domaine possède un troupeau de 52 brebis Landaises et un petit atelier de plantes médicinales. Dans ce 4ème volet, Alain Ferran détaille les principes et les techniques biodynamiques qu'il applique, en cave et dans les vignes, l'hiver : utilisation du calendrier biodynamique pour la vinification ; taille ; protection de la vigne (badigeon).
Climat : Comment limiter les pertes de rendement et préserver la qualité de récolte à travers les adaptations à la parcelle ?
Agnès BOISSON, AuteurLes changements climatiques complexifient le travail des vignerons, avec parfois des pertes de récolte, mais aussi un impact non négligeable sur la maturité des raisins. De 2021 à 2024, Bio Bourgogne-Franche-Comté a travaillé avec un groupe de vignerons bio sur des leviers d'adaptation en lien avec la gestion de la canopée et la gestion du sol. Les premiers résultats de ces essais, menés sur sept plateformes, montrent une certaine résilience des vignes et une adaptation permanente des vignerons. Ils seront publiés prochainement.
Comment concilier nutrition et climat ? Pour la prise en compte des enjeux environnementaux dans le Programme National Nutrition Santé : Synthèse de l'étude conjointe du Réseau Action Climat et de la Société Française de Nutrition
Nicole DARMON, Auteur ; Benoit GRANIER, Auteur ; Béatrice MORIO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2024L’alimentation, qui représente 22 % de l’empreinte carbone nationale, doit fortement évoluer dans les prochaines années afin de respecter les objectifs climatiques de la France. Cette étude met en évidence la nécessité d’actualiser les recommandations alimentaires du Programme National Nutrition Santé (PNNS), en prenant en compte, non seulement les enjeux de nutrition et de santé humaine, mais aussi les impacts environnementaux liés à l’alimentation (et, en particulier, les émissions de gaz à effet de serre). L’étude formule des propositions concrètes, en invitant notamment à ne pas consommer plus de 450 g de viande par semaine (toutes viandes confondues, incluant la viande rouge, la volaille et la charcuterie), et à manger des légumineuses chaque jour (lentilles, pois chiches, haricots secs, etc.). Cette synthèse, issue du rapport complet (https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2024/02/rapport_rac-sfn_complet_vf-1.pdf), s’articule en cinq parties : 1- L’urgence de se doter de politiques publiques pour des régimes sains et durables (nécessaire pour faire évoluer les représentations et les habitudes alimentaires des Français) ; 2- Le rôle central des recommandations du PNNS (qui sont traduites en campagnes de communication et permettent d’améliorer les connaissances de la population) ; 3- La prise en compte croissante de l’environnement dans les recommandations alimentaires des autres pays (25 pays le prennent en compte, dont des pays européens, mais aussi le Brésil, le Canada, la Chine ou le Mexique) ; 4- La modélisation de régimes compatibles avec les enjeux nutritionnels et environnementaux, avec deux fois moins de viande qu’aujourd’hui (sans avoir recours à des produits enrichis ou à des supplémentations) ; 5- Recommandations pour les pouvoirs publics (plusieurs recommandations sont formulées dont la création d’un Plan National Nutrition Santé Climat, la prise en compte des inégalités sociales et économiques, l’évolution de la formation…).
Comment on parle avec des bovins
Eva FÖLLER, AuteurLa méthode Low Stress Stockmanship (LSS) a été inventée par Bud Williams (US). Il s’agit d’une méthode de communication avec le troupeau bovin, basée sur la collaboration avec l’animal. L’éleveur doit être attentif aux comportements et aux besoins des bovins pour mettre en place une relation de confiance et de respect. Cette méthode permet de diminuer le stress de l’animal, et aussi celui de l’éleveur. En Suisse, Philippe Wenz anime des formations à la LSS. Il conseille notamment d’éviter de crier, et de communiquer avec le troupeau en priorité avec l'attitude corporelle et la position par rapport aux bovins. Par exemple, marcher en zig-zag derrière le troupeau le fait avancer, alors que marcher sur le côté du troupeau le fera ralentir.
Contre les coups de chaud estivaux : le voile d’ombrage
Amandine DEBOISSE, AuteurL’augmentation, en fréquence et en intensité, des périodes de canicules et de forte chaleur en été, liée au changement climatique, impose des adaptations pour protéger les cultures. L’usage de filets d’ombrage, ou de filets climatiques, est une solution envisageable (aussi nommés voiles d’ombrage et voiles climatiques). Les cultures les plus sensibles sont les salades, le fenouil, les choux... La plantation est la période la plus sensible pour ces cultures. Les filets d’ombrage et climatiques sont des voiles semi-opaques, qui vont limiter le rayonnement reçu par les cultures : de l’ordre de -10% pour un filet climatique, entre -20 et -70 % pour un filet d’ombrage. Les filets climatiques sont conseillés pour les choux ; les filets d’ombrage, à 50%, sont conseillés pour les salades, fenouils, épinards, etc. Les filets peuvent être placés directement sur la culture, en monoplanche (1,50 à 1,80 m) ou en grandes largeurs ; dans le cas des filets d’ombrage, leur température peut fortement augmenter, ils doivent donc être disposés sur des arceaux pour ne pas brûler les cultures par contact. Les filets peuvent également être tendus au-dessus de bâches de serre. A noter que les filets anti-insectes n’ont pas du tout la même fonction : leur maillage très fin, qui protège des insectes, limite l’aération et a tendance à augmenter la température sous le filet ; à l’inverse, le maillage des filets d’ombrage et climatiques est assez large pour aérer, ce qui empêche uniquement les plus gros insectes (mouches et lépidoptères) de passer.
Une culture oubliée avec un potentiel d'avenir
Katrin ERFURT, AuteurLes cultures de protéagineux sont intéressantes, tant pour l'agriculteur (fixation d'azote, structure et fertilité des sols...) que pour la consommation humaine et animale (richesse en protéines végétales). En Suisse, peu à peu mises de côté, elles ne représentent, en 2024, qu'à peine 3 % de l'assolement. La plupart sont, en effet, sensibles aux conditions pédoclimatiques, aux maladies et aux ravageurs, ou encore à la verse. Toutefois, la gesse cultivée, ou lentille d'Espagne, encore peu connue, représente une culture intéressante car moins sensible à tous ces facteurs, et à condition de la cultiver en culture associée avec une céréale. Plusieurs essais ont été conduits avec de l'avoine, de l'avoine nue, du triticale, du blé de printemps et du blé dur ; sur quatre sites d'essais différents, à différentes densités de semis, et avec des semis fin mars-début avril pour des récoltes fin juillet-début août. Les rendements obtenus s'échelonnent de 4,4 à 18,1 q/ha. Du côté de la consommation, il reste à faire connaître cette graine riche en protéines (18 à 34 %). Seule petite ombre au tableau : sa teneur en acide oxalyldiaminopropionique (ODAP), une toxine présente en faible quantité qui reste cependant peu problématique dans le cadre d'une consommation normale.
Dossier : Bio : Comment rebondir ?
Marion COISNE, AuteurEn France, les filières « grandes cultures » bio étaient à leur tour en pleine crise, en 2023, avec des stocks importants (estimés par certains à cinq mois en blé tendre, par exemple), et des débouchés en berne, voire en baisse, surtout en alimentation animale (baisse de la consommation de viande ou encore impacts de la crise aviaire). Les opérateurs (coopératives, négoces, organismes stockeurs...) s’organisent avec l’objectif de faire face et de limiter les déconversions, afin de préserver les outils pour l’après-crise. Chacun travaille à diminuer les charges et à maîtriser les investissements. Malgré tout, le déclassement se poursuivra : FranceAgriMer estime que 117 000 tonnes de céréales (certifiées et C2) de la récolte 2023 allaient être vendues en conventionnel. Une perte financière, mais les opérateurs estiment qu'il vaut mieux déclasser et sortir les volumes, afin d’aider à équilibrer le marché et à anticiper les besoins de stockage pour la récolte 2024 qui, pour cause d’aléas climatiques, devrait être moins bonne que la précédente. Ce dossier permet un tour d’horizon des démarches mises en œuvre dans ce contexte par nombre d’acteurs des filières. Pour tous, il reste difficile d’anticiper, étant donné l’importance de la crise et de ses causes, crise qui touche plus ou moins toutes les productions végétales, ainsi que les approvisionnements (type amendements). En effet, les producteurs réduisent leurs charges et leurs investissements, quitte à ce que cela impacte la qualité de la production, ce qui peut aggraver la situation.
Empreinte carbone : Regarder au-delà des consommations de carburant
Frédérique ROSE, AuteurLéna Plusquellec, de la Chambre d’agriculture de Gironde, présente les résultats d’une étude de l'empreinte carbone de domaines viticoles, bio et non-bio. La viticulture représente 48% des émissions, et la vinification 52%. Le plus gros atelier d’émissions est la production des bouteilles en verre ; ces émissions pourraient être diminuées par l’utilisation de bouteilles plus légères ou par le réemploi des bouteilles. Parmi les ateliers qui consomment le plus de fioul, on trouve, en premier, les travaux sur la plante en vert, puis les traitements phytosanitaires et la récolte. L’entretien du sol a un impact assez faible, mais qui pourrait être facilement annulé en effectuant l’entretien du sol en même temps que l’entretien des plantes. Optimiser sa conduite de tracteur ou utiliser du matériel adapté permettent aussi de réduire, de manière globale, sa consommation de GNR. Le stockage de carbone dans les vignobles étudiés compenserait à 76% ces émissions. En parallèle, le projet Mosga, présenté par Hugo Luzi, de l’IFV, a déterminé les émissions liées aux pratiques viticoles (bio et non-bio ; les étapes de la vinification n’ont pas été étudiées) au travers d'une méthode d’analyse de cycles de vie. Le premier atelier d’émissions reste la fabrication des engrais, puis les émissions de protoxyde d’azote et la consommation de carburant, pour une moyenne d’émissions de 2,3 t eq.CO2/ha, contre un stockage dans les sols de 1 t/ha. L’entretien mécanique des sols augmente l’impact carbone de 200 kg eqCO2/ha par rapport à un désherbage par herbicide ; en revanche, l’impact des herbicides en termes d’écotoxicité reste bien supérieur à celle du désherbage mécanique.
Les exploitations ovines laitières du Massif central en agriculture biologique : Résultats campagne 2022
Réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 22-28 (piloté par le Pôle Bio Massif Central), cette synthèse présente les principaux résultats technico-économiques, pour la campagne 2022, d'un réseau de 17 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif central (Lozère et Aveyron). Toutes ces exploitations livrent leur lait à des entreprises, et cinq d'entre elles sont engagées dans la démarche de l'AOP Roquefort. Globalement, pour cette campagne 2022, les résultats techniques de ces élevages sont bons, voire supérieurs à la moyenne des élevages conventionnels suivis en appui technique SIEOL pour ce qui est de la production laitière par brebis (328 litres vs 290). Du côté de la production de fourrages, la bonne année 2021 a permis de constituer des stocks qui se sont avérés plus que nécessaires pour faire face à la sécheresse de l'été 2022. Le prix du lait moyen est de 1423 €/1000 L. Avec des charges en augmentation, le revenu disponible est globalement en baisse (36 454 €/UMO, soit -13 % par rapport à 2021), mais les exploitations suivies restent en bonne santé financière (annuités à hauteur de 14 % du produit brut).
Laurent Charlier : Responsable recherche, innovation et transfert au CIVB : « Agir sur tous les leviers contre le mildiou »
Louise JEAN, AuteurLaurent Charlier, responsable recherche, innovation et transfert au CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux), présente le plan d’action du CIVB pour faire face à la pression grandissante du mildiou. Un groupe de travail dédié au mildiou a été mis en place, composé d’un large panel d’acteurs locaux (CIVB, Draaf, Inrae, Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine, etc.). Une enquête sur les pratiques des viticulteurs (bio et non bio) a mis en avant des questionnements au sujet du cuivre et de son utilisation optimale (dose, pulvérisation, adjuvants, etc.) ; elle montre aussi que des alternatives sont testées (PNPP, huile essentielle, etc.), mais toujours en complément du cuivre. Un appel à manifestation d’intérêt a permis de sélectionner 6 projets de recherche et développement, financés à hauteur de 500 000 € par le CIVB. Les projets traitent, entre autres : du cycle du cuivre et notamment de ses conditions de lessivage ; de la propagation des spores du mildiou ; de l’impact de l’humectation des vignes sur le développement du mildiou ; etc. D’une manière générale, le plan mildiou mise sur des travaux de recherche en conditions contrôlées, mais aussi sur des actions participatives de producteurs locaux.