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Cap Nature et Biodiversité : Une alimentation saine et une production durable ne se feront pas sans la biodiversité
Ce document, publié par un ensemble d’associations nationales de conservation de la nature, réunies au sein de Cap Nature et Biodiversité, met en avant que la préservation de la biodiversité constitue un atout essentiel, et non un handicap, pour élaborer des pratiques agricoles plus économes et plus résilientes tout en maintenant notre capacité de production. Les associations expriment, dans ce document, une vision positive de l'agriculture, en s'appuyant sur 8 aspects spécifiques.
Note synthétique "Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique"
Natacha SAUTEREAU, Auteur ; Bastien DALLAPORTA, Auteur ; Céline GENTIL-SERGENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2024En 2016, l’ITAB, en collaboration avec des chercheurs d’INRAE, a réalisé une analyse inédite, commanditée par le ministère de l’Agriculture, sur les externalités de l’agriculture biologique au regard de la littérature scientifique. Huit ans plus tard, face aux crises écologiques et à la montée des préoccupations environnementales et sanitaires, le MTECT (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires) a confié à l’ITAB, avec l’appui de chercheurs (INRAE, INSERM...), l’actualisation de cet état de l’art par la prise en compte de nouvelles publications scientifiques portant sur plusieurs dimensions (santé humaine, climat, biodiversité, sol). Cette note synthétise, dans un format très court, les résultats de l’étude “Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique”, confiée à Natacha Sautereau, agronome, coordinatrice du pôle Durabilité - Transition à l’ITAB. Sous sa direction, Fanny Cisowski, Bastien Dallaporta, Céline Gentil-Sergent, Eva Lacarce et Rodolphe Vidal ont analysé, pendant 2 ans, près de 800 articles scientifiques, concernant l'évaluation des externalités de l'AB et de l'AC (agriculture conventionnelle) sur : - le sol ; - la biodiversité ; - le climat ; - la santé humaine. Ils ont échangé avec des experts de la thématique (INRAE, INSERM, ISARA) pour produire cet état actualisé des connaissances scientifiques. Cette note synthétique s'accompagne de 4 résumés des thématiques (sol, biodiversité, climat, santé,), en ligne à l'adresse : https://itab.bio/thematique-en-details/quantification-des-externalites-de-lagriculture-biologique.
Optimisation des cultures : Pieds dans l’eau, gardez vos légumes à flot !
Maëla PEDEN, AuteurLes parcelles hydromorphes peuvent poser problème, en particulier au printemps pour la culture des légumes primeurs. A court terme, peu de solutions existent. Labourer un sol peu ressuyé pour la plantation d’oignons aura pour conséquence de former une semelle de labour qui empirera le problème l’année suivante. Un couvert végétal systématique du sol peut aider à infiltrer l’eau et limiter le cumul d’eau. A moyen terme, les solutions doivent être adaptées à l’origine de l’eau. Dans le cas d’une résurgence d’une nappe phréatique, l’eau s’accumule et s’échappe lentement ; l’aménagement et l’entretien de fossés, voire de drains, pourront désengorger la parcelle. Dans le cas d’un piège à eau, c’est-à-dire une parcelle avec un sol ou un sous-sol imperméable (filon de quartz en sous-sol, sol tassé, etc.), l’eau s’accumule et se vide en quelques jours ; un travail de décompaction en phase de ressuyage ou une conduite de culture sur buttes permanentes sont des solutions envisageables, en plus d’éventuels fossés et drains. A noter que les aménagements tels que les fossés et les drains sont soumis à réglementation : entre autres, ils sont interdits dans les zones classées humides et ne doivent ni assécher, ni inonder les parcelles voisines. En cas de questionnement, la DDTM est référente sur le sujet.
Pesticides : C'est dans l'air ! : Épisode 3 : Focus sur trois zones agricoles
Ce rapport de Générations Futures met en évidence l’insuffisance des zones de non traitement (ZNT) actuelles (de 5 à 10 mètres), censées protéger les riverains des expositions aériennes aux pesticides, en zones agricoles. De nouvelles analyses d'air ont été effectuées dans 3 régions : le Nord (contexte de grandes cultures), la Gironde et le Rhône (zones viticoles). Les résultats indiquent que, même à plusieurs dizaines de mètres des zones traitées, les concentrations de pesticides dans l’air demeurent élevées. Jusqu’à 35 substances pesticides différentes, dont le glyphosate (classé cancérogène probable), ont été détectées en 7 semaines. Face à ces constats, Générations Futures appelle à des mesures plus efficaces, pour protéger la santé publique, notamment : - l’extension des ZNT à au moins 150 mètres ; - le retrait du marché des pesticides contenant des substances les plus dangereuses ; - la tenue électronique des registres d’épandage accessibles au public ; - l’intégration de mesures, dans la stratégie Ecophyto 2030, pour réduire l’exposition aérienne aux pesticides.
Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Sol : Résumé
En 2016, l’ITAB, en collaboration avec des chercheurs d’INRAE, a réalisé une analyse inédite, commanditée par le ministère de l’Agriculture, sur les externalités de l’agriculture biologique au regard de la littérature scientifique. Huit ans plus tard, face aux crises écologiques et à la montée des préoccupations environnementales et sanitaires, le MTECT (ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) a confié à l’ITAB, avec l’appui de chercheurs (INRAE, INSERM...), l’actualisation de cet état de l’art par la prise en compte de nouvelles publications scientifiques portant sur plusieurs dimensions (santé humaine, climat, biodiversité, sol). Ce document est un résumé du chapitre “Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Sol”, rédigé par Eva Lacarce, agronome et pédologue, sous la direction de Natacha Sautereau, agronome. La rédaction de ce chapitre a bénéficié, en particulier, des appuis extérieurs d’experts du sol : Joséphine Peigné (ISARA), Marie Benoit (ISARA), Christian Mougin (INRAE). 230 références bibliographiques ont été mobilisées et figurent dans le chapitre “Sol”. Ce résumé de chapitre aborde les principales externalités de l'AB concernant le sol en regard des pratiques principalement mises en œuvre en agriculture conventionnelle. Il aborde la qualité biologique, physique et chimique du sol avec une prise en compte de travaux qui s’attachent à rendre compte d’une santé globale du sol. Ce résumé du chapitre Sol s'accompagne d'une note synthétique de l'étude et des résumés des 3 autres thématiques (biodiversité, climat, santé), en ligne à l'adresse : https://itab.bio/thematique-en-details/quantification-des-externalites-de-lagriculture-biologique.
La soif du profit : Quand le secteur privé s'accapare notre eau
Alix CHÉNEL, Auteur ; Quentin GHESQUIÈRE, Auteur | PARIS (62 bis Avenue Parmentier, 75 011, FRANCE) : OXFAM FRANCE | 2024Tandis que l’eau se raréfie en France et dans le monde en raison du réchauffement climatique, Oxfam France montre, dans ce rapport, les techniques d’accaparement de cette ressource par les multinationales dans les secteurs agroalimentaires et de l’industrie. Tirant avantage du manque de régulation et des inégalités économiques, les pays riches et les multinationales déplacent facilement la pression de l'eau vers les pays plus pauvres en effectuant : - des prélèvements et des pollutions d'eau pour les besoins industriels (17 % de l'eau prélevée), ces prélèvements ayant parfois lieu dans des régions arides ou en situation de stress hydrique : Texas, Niger, Pérou, Afrique du Sud, etc. ; - l’importation de produits à forte consommation d'eau : fruits, légumes, fleurs, viande, eau en bouteille. L'agriculture représente 70 % des prélèvements et consomme l'eau via les systèmes d'irrigation qui soutiennent, en grande partie, l'industrie de la viande (33 % des céréales) et des biocarburants (10 %). Oxfam France recommande : - d’engager une réflexion internationale pour mieux réguler l'utilisation de l'eau par le secteur privé ; - de prendre en compte la responsabilité historique des États : assurer un financement ambitieux de l'adaptation des pays en développement et de l'accès universel à l'eau ; - de transformer notre système agricole grâce à des pratiques agroécologiques.
TFA dans l’eau en Europe : Révélations exclusives sur une contamination aux PFAS ignorée : Rapport
En 2024, une étude du Réseau européen d'action sur les pesticides (PAN Europe) a révélé une forte augmentation de la contamination des fruits et légumes européens par des pesticides PFAS. Ce document se concentre,lui, sur le produit de dégradation final des PFAS : l’acide trifluoroacétique (TFA), une molécule très persistante. 23 échantillons d'eau de surface et 6 échantillons d'eau souterraine, provenant de dix pays de l'UE, ont été analysés. Tous les échantillons d'eau contiennent des PFAS, dont 98% sont des TFA. Les niveaux de TFA détectés vont de 370 ng/l à 3 300 ng/l et 79% des échantillons dépassent la limite de 500 ng/l proposée par la directive européenne sur l'eau potable, en particulier en France, dans la Seine, à Paris (2 900 ng/l) ou dans l’Aisne, à Choisy au Bac (2 400 ng/l). Les TFA semblent principalement provenir des pesticides PFAS, mais également des réfrigérants, du traitement des eaux usées et de la pollution industrielle. Le TFA est actuellement catégorisé comme métabolite "non pertinent" dans le règlement européen sur les pesticides. Or, d’après cette étude, des preuves scientifiques actuelles montrent la dangerosité du TFA, ce qui justifierait la proposition en cours, au Parlement européen, d'interdiction des PFAS. Les auteurs du rapport proposent, en conclusion, plusieurs actions, dont une interdiction rapide des pesticides PFAS et leur catégorisation comme « substance prioritaire » dans la directive-cadre sur l'eau ; la mise en œuvre des nouvelles classes de danger "persistant, mobile et toxique" et "très persistant et très mobile", dans le cadre du règlement européen sur les pesticides ; ainsi que des obligations de surveillance et des valeurs limites pour le TFA.
13es Assises de l’agriculture et de l’alimentation bio : Bio et agroécologie : quels liens ?
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes liens entre agriculture biologique et agroécologie étaient au cœur des 13èmes Assises de l’agriculture et de l’alimentation bio, organisées par l’Agence BIO, le 6 décembre 2022, à Paris. Durant ces Assises, trois tables rondes et 13 intervenants ont évoqué la place de la bio au sein de la transition écologique française. Sébastien Windsor, président de l’APCA, a rappelé que l’objectif n’est pas d’opposer les agricultures, mais d’établir des passerelles pour améliorer et changer les pratiques agricoles. Loïc Guines, président de l’Agence BIO, a insisté sur le fait que la bio est le modèle agroécologique le plus abouti. Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s’est voulu rassurant en expliquant que la bio occupe une place importante, et qu’elle doit poursuivre sa trajectoire malgré la période difficile qu’elle traverse. Pour André Selosse, microbiologiste et professeur au Muséum national d’histoire naturelle, le cas de la bio est exemplaire : elle contribue grandement à améliorer les sols avec l’absence de pesticides et l’apport d’engrais organiques. Selon lui, des progrès doivent, en revanche, être faits côté labour, afin d’éviter de déstabiliser le sol. Concernant la qualité de l’eau, Sarah Feuillette, cheffe du service Planification évaluation et prospective à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, aimerait atteindre 80 % de surfaces en bio pour améliorer la qualité de l’eau (beaucoup de captages sont fermés en raison de pollutions par des nitrates ou par des pesticides). Elle a insisté sur le fait que la bio rende beaucoup de services à la santé, de l’environnement et humaine. Elle dénonce aussi une « concurrence déloyale à la bio » de la part d’autres labels. D’où la nécessité de communiquer sur les bienfaits de la bio, et d'accentuer le soutien de la part des pouvoirs publics.
L’abreuvement au pâturage
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, Auteur ; HERBE ET FOURRAGES CENTRE, AuteurLa consommation d’eau des animaux varie selon différents facteurs : elle est plus importante si les aliments sont secs, si la température extérieure s’élève, et elle évolue en fonction du stade physiologique et de la production laitière de l’animal. Trois tableaux fournissent les consommations d’eau moyennes, dans diverses conditions, pour les vaches laitières, les vaches allaitantes et les ovins. Dans les prairies, la taille de l’abreuvoir et son débit sont à adapter, en particulier en fonction de la distance entre l’abreuvoir et la zone de pâturage. S’il n’existe pas de normes de « potabilité animale », des recommandations sur la qualité de l’eau en élevage sont néanmoins fournies par les GDS (Groupements de défense sanitaire). Cette qualité peut aussi évoluer dans le temps (chaleur…) et selon les lieux de prélèvements (source, abreuvoir…). Un point réglementaire aborde l’abreuvement au cours d’eau et les forages. Un tableau récapitule, par ressource (eau du réseau, source…), par distribution (ruisseau, tonne à eau…) et par énergie utilisée (solaire, éolienne) : les caractéristiques, les avantages et les inconvénients.
L’agriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de l’agriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de l’environnement. Ainsi, en s’appuyant sur les résultats de plus d’une centaine d’articles, d’études ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant l’inexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; l’agriculture bio n’est pas meilleure pour l’environnement que la conventionnelle ; l’agriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; l’agriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; l’agriculture bio remplace les pesticides de synthèse par d’autres pesticides ; le local c’est mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, l’AB reste l’alternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à l’origine d’importants impacts négatifs sur l’environnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en s’appuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que l’AB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Une agriculture intégrant pleinement les fourrages pour reconnecter culture et élevage, améliorer la circularité et favoriser les services écosystémiques
A. FRANZLUEBBERS, Auteur ; G. MARTIN, AuteurL'agriculture a connu des changements technologiques et culturels majeurs au cours du siècle dernier. Pour certains, les derniers ont eu des effets bénéfiques avec des gains de productivité, une réduction des besoins en main-d'œuvre et une diminution de l'insécurité alimentaire. Cependant, le développement d'exploitations agricoles de plus en plus spécialisées et la déconnexion induite entre culture et élevage a également eu des conséquences négatives qui se sont traduites par : 1 - le déclin de la biodiversité ; 2 - la dégradation des eaux souterraines et de surface par des polluants agrochimiques ; 3 - la dégradation de la qualité des sols ; 4 - des émissions élevées de gaz à effet de serre provenant à la fois de systèmes de culture spécialisés très dépendants d'intrants et de systèmes d’élevage intensifs qui concentrent les rejets d’effluents ; 5 - un manque d'intégrité écologique entre les composantes de ces systèmes spécialisés. Les systèmes agricoles diversifiés utilisant des fourrages annuels et pérennes offrent la possibilité d'accroître les synergies écologiques entre les systèmes de culture et d'élevage. Les systèmes en polyculture-élevage peuvent boucler le cycle des nutriments, réguler naturellement les adventices, les insectes et les maladies, et partager les ressources selon une logique d’agroécosystème circulaire. Dans les exploitations spécialisées en grandes cultures, les couverts végétaux pourraient être utilisés comme des fourrages annuels pâturés, en mettant en place des mécanismes incitatifs adaptés. Par ailleurs, les fourrages plus pérennes, en rotation avec les cultures, ont une pertinence historique et sont une pratique éprouvée pour conserver les nutriments, améliorer la santé des sols et conserver, voire renforcer, la biodiversité. La transformation de l'agriculture par l’intégration culture-fourrage-élevage pourrait considérablement améliorer sa durabilité, ainsi que son intégrité écologique.
Carabes et Canopée, un futur PSE Haie en Ille-et-Vilaine
Sandra DELAUNAY, AuteurEn Ille-et-Vilaine, sur le territoire de la Vallée de la Seiche, un collectif d'agriculteurs a travaillé, dans le cadre du projet LabPSE, sur la constitution d'un Paiement pour Services Environnementaux (PSE) autour de la haie. En effet, les haies présentent de nombreux bénéfices environnementaux, notamment sur un territoire où la qualité de l'eau est dégradée comme c'est le cas ici. Accompagnés par Trame, les six agriculteurs impliqués(bio, conventionnels, herbagers, agriculture de conservation) ont élaboré ensemble leur offre de services, mobilisé d'autres acteurs du territoire (collectivités, associations) et créé l'association qui gérera le dispositif et la collecte de fonds. Ces fonds serviront à financer les contrats de prestation pour services environnementaux avec les agriculteurs qui s'engageront à restaurer le bocage.
Carnet saisonnier d'un vigneron en biodynamie – 2 : Été
Alain FERRAN, AuteurAlain Ferran pratique la biodynamie depuis 18 ans, au Château Ferran, à Saint-Pierre-de-Bat (33). Il exploite un domaine de 45 ha, composé de 10 ha de bois, de 7 ha de pâtures et de 27 ha de vignes. Il possède un troupeau de 52 brebis Landaises et un petit atelier de plantes médicinales. Dans cet article, Alain Ferran détaille les soins biodynamiques qu'il prodigue, l'été, pour accompagner la croissance et la floraison de la vigne et limiter le stress dû aux températures et aux sécheresses excessives.
Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention d’eau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. L’agroforesterie est également un moyen de s’adapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique l’intensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement l’azote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de l’eau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur l’implantation d’une prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales…
Comment favoriser une gestion durable de l’eau (quantité, qualité, partage) en France face aux changements climatiques ?
En 2022, la France atteignait un record sur la sécheresse de ses nappes phréatiques. La question de l'eau devient cruciale, aussi bien en termes de quantité que de qualité, avec en plus des problèmes de partage de la ressource (captage, stockage, refroidissement des centrales, méga-bassines...). Les périodes de sécheresse plus précoces et longues tendent à se répéter chaque année depuis 2017, entraînant des problèmes d’alimentation en eau potable dans de nombreux territoires français. Le CESE (Conseil économique social et environnemental) a lancé une réflexion sur les aspects qualité, quantité et partage de l'eau, afin de gérer durablement ce patrimoine commun. Dans cet avis, le CESE formule des préconisations afin de nourrir les décisions politiques, en insistant sur plusieurs aspects : le développement des connaissances en climatologie ; le renforcement de la transparence sur les volumes utilisés et la préservation de la qualité de l'eau (réduire les pollutions...) ; l'investissement dans la rénovation des infrastructures de potabilisation des eaux ; la mise en place d'une tarification sociale et progressive de l'eau...