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Valoriser le potentiel du Minervois : Une méthode innovante de blé dur sous luzerne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurYann Bertin, céréalier en agriculture biologique dans le Minervois en Languedoc-Roussillon, offre un bel exemple d'innovation par l'utilisation des cycles naturels des plantes, mais aussi des bioagresseurs. Afin de valoriser des parcelles situées en zone sèche, côteaux ou plaines, et à faible potentiel, il a testé l'implantation de blés dur ou tendre sous couvert de luzerne. Cette technique d'implantation lui permet d'atteindre des rendements corrects de 20 à 40 q/ha et d'excellents taux de protéines. En 2010, il a ainsi valorisé sa production de blé dur en semoulerie, via AgriBio Union, chez le transformateur Alpina Savoie, en qualité supérieure et il peut ainsi dégager jusqu'à 750 par hectare de marge brute. Son itinéraire technique est innovant : après un précédent choisi pour son rôle concurrentiel sur les adventices, il implante un blé dur à l'automne, suivi immédiatement ou au printemps d'un semis de luzerne à la volée sous couvert ; pendant la montaison du blé, entre début et fin mars, le négril, chenille noire-verte de la famille des coléoptères phytophages, attaque la luzerne en la défoliant, ce qui profite au blé qui peut se développer. Les blés sont ensuite récoltés et la luzerne repart, offrant dès la deuxième année une deuxième coupe au printemps, voire une troisième. En septembre, la luzerne n'est pas détruite mais rechargée à la volée si nécessaire et le semis de blé a lieu à la volée à une densité de 100 à 150 kg/ha. Dans les zones où la luzerne ne peut être implantée, elle est remplacée par du sainfoin. Cet agriculteur utilise des semences fermières et des variétés de blé dur adaptées aux zones sèches et de port dépassant la luzerne. Concernant le bilan économique, les charges sont réduites du fait de la mécanisation limitée, de l'utilisation de semences fermières et de la fertilisation réduite par l'apport d'azote par la luzerne.
La betterave, naturellement adaptée à la sécheresse
Jean-Marc BUREAU, AuteurMarc Bureau, éleveur bio dans le Maine-et-Loire, témoigne de son expérience de culture de betterave fourragère. Alors que la sécheresse a sévi et entraîné un manque de fourrages dans de nombreux élevages de la région, il a eu la bonne surprise de constater que son rendement en betteraves (sur terre séchante, sans irrigation) était comparable à une année normale, malgré leur aspect décourageant en août. Elles ont su mettre à profit les pluies automnales pour grossir et atteindre une taille correcte pour leur récolte le 20 octobre. Les choux fourragers plantés dans la même parcelle n'ont pas souffert non plus de la sécheresse.
Changement climatique : Au début, c'est cool... Mais après, ça se gâte
JC. MOREAU, AuteurDes simulations ont été élaborées prenant en compte le changement climatique en Bretagne et ses conséquences sur les cultures. Il en ressort que les évolutions liées au changement climatique seraient de faible ampleur et plutôt positives à court terme (2020-2046). La sécheresse estivale « permettrait » une mise à l'herbe un peu plus précoce et le retour aux étables plus tardif. La saison de pâturage serait donc plus longue et limiterait la quantité de stock. Une augmentation de chargement de 1 à 13 % serait donc possible. Mais les changements climatiques à long terme entraîneraient un arrêt de la pousse estivale de l'herbe, et à contrario un fort accroissement du besoin en fourrages conservés. La culture de la luzerne pourrait devenir une option rentable comme l'introduction du pâturage hivernal. La baisse de chargement serait alors assez importante : - 16 % en Bretagne. Aujourd'hui, l'incertitude vis-à-vis des changements climatiques doit inciter les agriculteurs à constituer des stocks de sécurité importants et à améliorer la gestion des excédents d'herbe de printemps. La diversité floristique est une solution pour limiter les risques liés au climat.
Comment les éleveurs font face à la sécheresse
Yanne BOLOH, Auteur ; Myriam GUILLEMAUD, Auteur ; Eric ROUSSEL, AuteurEn période de sécheresse, les systèmes fourragers basés sur l'herbe sont les premiers touchés. La production annuelle de 2010 est inférieure de plus de 10 % à la normale dans le nord de la France, et de plus de 20 % en Pays de Loire et en Picardie. Pour pallier le déficit, des opérations "paille" s'organisent et les agriculteurs puisent dans leurs stocks. Pour Jean-Luc Fossé, par exemple, éleveur laitier biologique en Ille-et-Vilaine, ses baisses de rendement en maïs ensilage et en foin l'obligent à conserver des céréales de vente et de la luzerne pour son troupeau, et à prévoir l'achat de fourrages supplémentaires.
Dossier spécial : Sécheresse
I. BOSSUET, Auteur ; P. CARTERON, Auteur ; B. DAVEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes chambres d'agriculture des Pays de la Loire font état d'un manque pour l'automne-hiver 2010 d'au moins 1,2 à 1,3 tonnes de matière sèche par UGB (Unité de gros bétail), dû aux faibles repousses d'herbe. Plusieurs solutions sont proposées pour limiter ce manque. Il faut commencer par vérifier le bilan fourrager et les réductions de cheptel possibles. Ensuite, l'introduction de la paille dans les rations est conseillée, à condition d'augmenter les apports de concentrés (maxi 40 % de la ration). Attention aux apports de paille trop excessifs pour les vaches laitières. Une autre solution peut consister en l'ensilage de céréales immatures (coupe directe au stade laiteux-pâteux), pour pouvoir implanter à la suite des cultures intermédiaires. Il est possible également de semer d'autres types de fourrages : sorgho, colza fourrager, association Moha-trèfle d'Alexandrie ou encore choux fourragers, escourgeon, seigle, avoine et sarrasin. Des tableaux présentent les valeurs des pailles et des ensilages de céréales. D'autres donnent des exemples de rations et un bilan des fourrages.
Face à la sécheresse : stocker, diversifier, décharger, bien gérer l'herbe et les prairies...
Jérôme LOINARD, Auteur ; Katell NICOLAS, Auteur ; Jeanne THIEBOT, AuteurLors de l'assemblée générale du CEDAPA, les adhérents ont débattu sur les stratégies qu'ils ont adoptées face à la sécheresse. Cinq grands conseils sont ressortis de ce débat. Tout d'abord, il est essentiel de disposer de stocks à l'avance, et d'en acheter le moins possible. Pour ce faire, différentes pistes ont été évoquées : ne pas réduire trop vite la part de maïs, jouer avec les années, réduire les cultures de vente, diversifier les cultures de stock, faire du mélange céréalier qui peut être ensilé, trouver d'autres surfaces La productivité des prairies doit également être maintenue, en soignant les apports d'amendement, en assurant un renouvellement correct des prairies, et en adaptant les espèces prairiales. L'herbe doit par ailleurs être gérée différemment par temps sec : il vaut mieux favoriser les pâturages, et réduire la fauche. Il est aussi intéressant de réfléchir à sa conduite de troupeau : une modification des périodes de vêlage peut limiter les effets de la sécheresse. Enfin, certains adaptent leur chargement en vendant des animaux et en réduisant le cheptel au strict nécessaire pour le renouvellement, ou encore en faisant élever leurs génisses à l'extérieur.
Fourrages pour années de sécheresse
Joseph POUSSET, AuteurIl existe des cultures susceptibles d'aider l'éleveur à faire face à une pénurie de fourrage due à une sécheresse passagère particulièrement intense. Joseph Pousset présente les céréales d'hiver qui, semées de bonne heure, donnent tôt au printemps un fourrage abondant et de qualité : l'escourgeon, le seigle, l'avoine, le blé et le triticale. Il présente également des cultures d'appoint qui sont semées au printemps ou en début d'été et qui peuvent procurer un bon fourrage : le maïs, le moha, le colza, le trèfle incarnat, la navette d'été, le sarrasin, les choux, le tournesol..., ainsi que des cultures moins fréquentes : le lotier, la minette. Sont également évoqués, par l'auteur, le travail du sol (nécessité ou non du roulage après semis sur sol très sec), la conduite et la rénovation des prairies desséchées (préconisation d'une pratique préventive qui est de faucher et de mulcher une coupe précoce au début du printemps...). Pour ce qui est de prévoir, il convient d'observer le régime des pluies et la nature en général. Cependant, mieux vaut installer à tort un fourrage de dépannage plutôt que d'en manquer au moment où il se révèle nécessaire.
La luzerne, une plante à [re]découvrir
Yann EVENAT, AuteurLa luzerne, originaire d'Asie mineure, est cultivée depuis plus de 3 000 ans. L'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud sont les plus gros producteurs de luzerne en pur, avec respectivement 9 millions et 8 millions d'hectares. La France, qui voit ses surfaces agricoles régresser, en cultive 300 000 hectares. La luzerne, bonne tête de rotation, est particulièrement intéressante dans les régions avec une sécheresse estivale marquée. La culture en bio de cette légumineuse est présentée en plusieurs points : les variétés ; place dans la rotation ; semis ; variétés ; inoculation ; désherbage ; fertilisation ; exploitation ; récolte et valeur ; rendements ; utilisation.
Manque de Fourrages... Et maintenant ?
David ROY, AuteurLa saison de pâturage atypique (printemps froid, déficit hydrique estival...) va avoir des conséquences importantes sur l'hiver. Particulièrement dans le Morbihan et en Ille-et-Vilaine. Avant d'envisager toute solution, un bilan fourrager précis, sans surévaluer les possibilités de pâturage d'automne et de printemps, s'impose. La nécessité de garder l'ensemble des animaux doit aussi être réfléchie. Limiter le nombre d'animaux au strict minimum peut se révéler un choix payant à moyen terme... L'achat de fourrages en bio ou en conventionnel, avec dérogation dans ce dernier cas, s'il n'a pas été anticipé, est désormais difficile. Des alternatives sont proposées. Selon des conseillers techniques, la solution paille reste une technique risquée : pas plus de 2 kg dans la ration des ruminants ou distribution en libre service en complément de foin rationné. Le pâturage d'hiver, qui ne peut être exclu, est envisageable à certaines conditions (pas de mise en pâture d'herbe gelée, temps de repousse ). Seuls les apports de composts jeunes, après le déprimage, profiteront pleinement aux prairies. Pour Jean-Claude Emile, de l'INRA (Institut national de recherche agronomique) de Lusignan (86), les céréales pâturées sont des fourrages de très bonne qualité, avec une bonne ingestion, et qui permettent une bonne performance laitière
De la paille de pois faute d'herbe
François D'ALTEROCHE, AuteurPaille de pois et de blé, ensilage de céréales immatures, semis de moha en dérobé Pour faire face à cette année fourragère atypique, il a fallu jouer sur différents tableaux. Un agriculteur du Loiret fait part de son expérience. Cette stratégie lui a permis d'affourrager ses animaux tout au long de l'été et de disposer de stocks calculés au plus juste pour passer l'hiver. Utiliser la paille de blé, puis de pois, a surtout permis, pour les vaches taries, de ne pas piocher dans le stock de foin et de le réserver ainsi pour les vaches en lactation.
De la paille pour les brebis
En cas de manque de foin, la paille peut constituer la ration de base des brebis. Les valeurs alimentaires des pailles d'avoine, d'orge, de blé, et de pois protéagineux sont comparées aux valeurs d'un foin de graminées de qualité moyenne. La paille de pois protéagineux est intermédiaire entre les pailles de céréales, à faible valeur, et le foin de graminées. Elle peut constituer le seul fourrage de la ration et être offerte à volonté. La récolte et la qualité de conservation doivent néanmoins être maîtrisées, afin d'éviter tout risque sanitaire. Après les agneaux, la paille doit être réservée aux brebis à faibles besoins. Par ailleurs, quel que soit leur stade physiologique, une complémentation en concentrés est nécessaire. Afin de limiter les risques d'acidose, la distribution des concentrés doit être fractionnée quand leur quantité dépasse 1 kg (700 g pour la luzerne et la pulpe de betteraves déshydratées). En conclusion, si les conditions de conservation sont bonnes, la paille de céréale est un très bon fourrage, qui peut être distribué à hauteur de 1,5 à 2 kg par brebis et par jour.
Pérenniser les prairies grâce à Diverba : Une démarche participative en Aveyron (Dossier : Optimiser les prairies)
Marie MASSENET, AuteurCet article, issu d'un dossier « Optimiser les prairies », présente l'initiative d'une centaine d'éleveurs, bio ou non, regroupés au sein de l'association AVEM, en Aveyron, associés à des chercheurs de l'INRA de Toulouse au sein d'un projet « DIVERBA » afin de trouver des réponses à un important problème de pérennité des prairies temporaires lié à des aléas climatiques récurrents (sécheresse et froids inopinés) observés ces dernières années dans cette région. Trois points sont à noter dans cette expérience : la place donnée à l'expérience et au savoir des agriculteurs au sein d'une vraie démarche de recherche participative, la mise en place d'études sur une espèce quelque peu oubliée malgré son fort potentiel (le Sainfoin) et la création d'une maison de la semence devant permettre des échanges non-lucratifs de semences bio adaptées à l'Aveyron, et ceci dans le cadre fixé par la loi. Au delà des résultats attendus, cette démarche donne un exemple concret de démarche et de sélection participative.
Le point avec Qualité France : Sécheresse et pénurie de fourrages : les dérogations en élevage
Gilles BILLON, AuteurDes conditions climatiques exceptionnelles (canicule, ensoleillement important) peuvent impacter fortement les stocks fourragers des élevages. Dans ce cas, l'article 47c du règlement (CE) 889-2008 permet à l'autorité compétente d'autoriser provisoirement des aliments conventionnels pour l'alimentation d'animaux en élevage biologique. L'article précise les modalités de cette dérogation : durée limitée dans le temps, proportion maximale de la ration, catégories d'animaux prioritaires et nature des aliments non biologiques. Les étapes à suivre pour obtenir une dérogation sont également décrites. Le producteur doit obtenir un justificatif officiel attestant les conditions climatiques exceptionnelles (sauf pour une liste de 51 départements pour lesquels les formalités sont simplifiées). Ce justificatif et le formulaire de demande individuelle doivent être adressés à l'organisme certificateur, qui fait suivre la demande à l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité). La réponse de l'Inao est envoyée au producteur par courrier. Il n'est pas possible d'utiliser des fourrages non biologiques avant réception de cette décision.
À qui profitent les plantes gm ? : La grande escroquerie climatique
Pete RILEY, Auteur ; Kirtana CHANDRASEKARAN, Auteur ; Ronnie HALL, Auteur | AMSTERDAM (P.O. BOX 19199, 1000 GD, PAYS-BAS) : LES AMIS DE LA TERRE INTERNATIONAL | 2010Chaque année, la Fédération Internationale des Amis de la Terre (Friends of the Earth International) publie un bilan des OGM dans le monde. Ce rapport, intitulé "À qui profite les plantes GM ?", analyse la surface des cultures d'OGM dans le monde, évalue leur impact et vérifie les chiffres avancés par les industriels des biotechnologies. Le rapport, édité en septembre 2010, montre que l'opposition à la culture des OGM reste importante et ne cesse de croître dans de nombreuses régions du monde. Le document brosse d'abord un résumé de la situation : Allemagne devenue le 6ème pays de l'UE à interdire le maïs MON 810 ; culture des OGM essentiellement présente aux Etats-Unis, au Brésil, en Argentine, en Inde, au Canada et en Chine ; conséquences sociales et environnementales des OGM ; volumes de pesticides utilisés sur les OGM dans le Cône Sud (zone d'Amérique du Sud la plus australe du continent) et aux Etats-Unis ; déplacement d'un nombre croissant de communautés indigènes et de paysans dans le Cône Sud. Le document revient ensuite sur la nouvelle promesse des OGM liée aux changements climatiques (après celle de la résolution de la faim dans le monde). Or, pour aider à combattre les changements climatiques, les plantes OGM actuelles ne sont pas adaptées : ces plantes ne sont conçues, ni pour augmenter les rendements, ni pour stocker plus de carbone ; il n'y a pas de plante tolérante à la sécheresse ou au sel... Il existe d'ailleurs une autre approche de l'agriculture qui consiste à adopter le savoir-faire de l'agro-écologie, pertinente lorsqu'il s'agit de relever certains des défis liés à la production alimentaire et aux changements climatiques... Le document fait une analyse de la situation concernant les OGM et les perspectives de l'industrie agrochimique : - Plantes modifiées génétiquement - bilan global ; - Des promesses, encore des promesses - les affirmations de l'industrie des biotechnologies ; - Plantes GM aux Etats-Unis ; - Les cultures d'OGM en Europe ; - Les OGM dans le Cône Sud ; - Les nouvelles promesses : OGM et changements climatiques. Des tableaux, des graphiques et des encadrés complètent le document.
Résister à la tentation d'augmenter les surfaces labourées
Jérôme LOINARD, AuteurEn année de sécheresse, il est tentant d'augmenter les surfaces labourées. Néanmoins, il ne faut pas oublier les intérêts du système pâturant. Eric Favre, agriculteur en Loire-Atlantique, présente, lors d'une formation organisée par le Réseau de l'agriculture durable (RAD), les outils classiques à mettre en uvre dans les systèmes herbagers. Dès le début de la saison, il est essentiel de compter ses stocks, afin de pouvoir réagir dès la mi-juin en cas d'aléa climatique. Un taux de chargement cohérent doit être défini par rapport au potentiel pédoclimatique. Au besoin, des animaux seront vendus pour respecter ce chargement. Par ailleurs, l'herbe est prioritairement destinée aux animaux productifs, les autres pouvant consommer du foin ou de la paille en stock. Un stock de sécurité (de l'ordre de 30 à 50 % des besoins en stock) doit également être prévu pour l'hiver, avec l'aide, si besoin, d'achats de fourrages. Dans ce cas, l'achat de proximité sera favorisé car la qualité est connue, et le prix est souvent moindre. Des réserves sur pied permettront le pâturage d'août. L'apport d'azote (sous forme de compost jeune ou de fumier) trois semaines avant la fauche permet d'augmenter la récolte du foin. Le système doit avant tout rester simple, afin de pouvoir être maîtrisé.