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Services écosystémiques fournis par les prairies semi-naturelles et améliorées - synergies, compromis et bouquets de services
R. LINDBORG, Auteur ; A. BERNUES, Auteur ; R. RIPOLL-BOSCH, Auteur ; ET AL., AuteurBien que les prairies occupent une importante part des surfaces agricoles et qu'elles contribuent de manière importante à la production de fourrages, elles restent encore peu identifiées comme fournissant de multiples services écosystémiques. Cet article étudie l'utilité du cadre conceptuel des services écosystémiques pour la gestion des prairies en Europe. Il se concentre sur deux types de prairies très répandus dans l'agriculture européenne : les prairies semi-naturelles (PSN) et les prairies améliorées (PA), surfaces résultant du labour. Il présente une vue d'ensemble des services écosystémiques fournis par ces deux types de prairies, en considérant les synergies ou compromis entre services, ainsi que leurs associations potentielles (bouquet de services). Cet article montre ainsi que les PSN sont capables de générer une gamme plus large de services écosystémiques que les PA, et qu'il existe des points forts et des points faibles en matière de services écosystémiques pour les deux types de prairies. Par exemple, les PSN fournissent un bon habitat pour la biodiversité, favorisent la pollinisation, le contrôle biologique et le patrimoine culturel, mais sont moins performantes dans la production de biomasse ou pour l'infiltration de l'eau. À l'inverse, les PA produisent de plus grandes quantités de biomasse pour le fourrage, mais contribuent moins au patrimoine culturel. Si les PA et les PSN sont toutes deux probablement nécessaires à la durabilité à long terme de la production alimentaire, un effort plus important de gestion à l'échelle du paysage reste nécessaire pour équilibrer les services écosystémiques fournis.
État des terres agricoles en France : Rapport de Terre de Liens
Coline SOVRAN, Auteur ; Jean-Denis CROLA, Auteur ; Nathalie BLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022La terre est une ressource essentielle à notre vie, mais elle est aussi limitée, fragile, et non renouvelable à léchelle humaine. Or, elle subit des attaques de toute part. La terre agricole est la première victime, tout comme celles et ceux qui la travaillent. Ces 10 dernières années, 80 000 emplois agricoles ont été détruits et un cinquième des fermes a disparu. Celles qui restent continuent de sagrandir, de se spécialiser, de se mécaniser, pérennisant un modèle agricole insoutenable pour lenvironnement et peu souhaitable du point de vue économique et social. Dici à 2030, 100 000 agriculteurs supplémentaires partiront à la retraite, libérant plus dun cinquième de la surface agricole utile métropolitaine. Lavenir de ces terres va considérablement modifier le paysage agricole français. Ce rapport a lambition de faire un état des lieux des terres agricoles et dalerter sur lurgence dagir pour préserver et partager cette ressource essentielle.
Mieux gérer nos ressources sol et eau : Une priorité et un enjeu vital pour l'agriculture ! : Synthèse du colloque de l'ABC 2021
Le 16 décembre 2021, le 11ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur la gestion de l'eau et la préservation des sols. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Un contexte hydro-climatique très préoccupant ; - Le sol comme pivot de l'eau et du climat ; - Améliorer la disponibilité en eau pour les plantes face aux aléas climatiques ; - Des couverts pour drainer et structurer mes sols ; - Comment et pourquoi mesurer la santé de ses sols ? ; - Témoignage de l'utilisation de BIOFUNCTOOL pour diagnostiquer la santé de ses sols ; - Gérer la ressource en eau de manière intégrée, la clé de l'agriculture de demain ; - Témoignage : Chroniques d'une reconversion agroforestière.
Des passe-pieds enherbés aux Jardins du Treille (42)
Céline DÉPRÉS, Auteur ; Marc RIVOIRE, AuteurLes trois associés des Jardins du Treille (Marc, Benoit et Geoffrey) cultivent, en agriculture biologique, environ 6 ha de légumes de plein champ et 1 ha de culture sous abri froid à Maringes, dans la Loire. Ils emploient quatre salariés et trois apprentis. Depuis 15 ans, ils mettent en place différents types de couverts. Ils travaillent maintenant avec des planches permanentes ou semi-permanentes (1,40 m de large), et leurs passe-pieds sont couverts de trèfle. Ce trèfle joue dabord le rôle dengrais vert. Il est semé en mars, sur toute une parcelle, pour deux ans (dose de semis de 25 kg/ha, soit 150 à 200 /ha). Le trèfle est irrigué la première année pour favoriser son implantation et la production de biomasse. Plusieurs broyages sont réalisés dans lannée (les résidus sont laissés sur place). Le couvert de trèfle est ensuite détruit par broyage, ce dernier étant suivi d'un scalpage à 2 cm de profondeur, sauf sur les passe-pieds. Le trèfle des passe-pieds sera en revanche tondu régulièrement pour quil ne concurrence pas la culture. Marc estime la production de biomasse à 10 t de trèfle/ha, soit 80 uN/ha sur deux ans. Limplantation dun engrais vert pour une durée de deux ans est facilitée sur cette ferme, car quatre hectares de terrain sont venus sajouter à la surface cultivée.
Le ressuyage des sols : Ralentir ou accélérer le passage de leau sur sa ferme
Caroline CHAVRIER, AuteurLexcès deau peut avoir des conséquences négatives sur les sols : lessivage, érosion, création de conditions favorables aux plantes (asphyxie racinaire, dérive microbienne ). Pour éviter cela, il est parfois nécessaire de réaliser un diagnostic hydraulique sur sa ferme et davoir recours au drainage pour augmenter la vitesse de ressuyage des sols. Pour réaliser un diagnostic hydraulique cohérent, il faut idéalement étudier la géologie (caractéristiques de la roche mère), la morphologie (forme du relief) et la pédologie (types de sols) des parcelles. Ces observations permettent de caractériser les différentes qualités des sols et des sous-sols afin de mettre en valeur leurs différences de perméabilité. Si ces observations ne permettent pas dexpliquer les phénomènes de stagnation deau, de mouillère ou de mauvais ressuyage, il faudra alors analyser les pratiques culturales, et plus particulièrement le travail du sol (ex : présence dune semelle de labour).
Les lavandiculteurs expérimentent de nouvelles pratiques
Agnès CATHALA, AuteurDans le Parc Naturel Régional du Verdon, le plateau de Valensole est recouvert de cultures de lavandin. Les rotations pratiquées sont trop courtes et trop peu diversifiées, ce qui entraîne une diminution de la résilience des agrosystèmes et détériore les sols. Le lavandin est également confronté à un problème de dépérissement. Face à ces constats, plusieurs partenaires se sont regroupés, en 2014, autour du projet Regain, pour accompagner les agriculteurs du plateau vers des pratiques plus durables. Ce projet sarticulait en cinq axes, dont un sur la qualité des sols (axe piloté par le Parc Naturel Régional du Verdon). Cest dans ce cadre quest né le réseau Sol de Regain (2017-2020). Ses objectifs sont de recréer du lien entre les agriculteurs du plateau et daméliorer la qualité des sols. Il regroupe actuellement 27 lavandiculteurs (sur les 200 du plateau), et une quarantaine de parcelles sont étudiées. En 2017 et 2019, des analyses de sols ont été effectuées afin de réaliser un état des lieux. De grandes disparités ont été observées. Des expérimentations de couverts entre les rangs de lavandin ont également été mises en place : par rapport à un sol nu, les marges sont moindres les premières années, mais les écarts diminuent ensuite car les maladies se développent moins. Enfin, plusieurs journées de restitution ont été organisées afin de réaliser des bilans et de favoriser les échanges.
Pour une meilleure comparaison entre agriculture biologique et conventionnelle
INRAE, AuteurLes impacts environnementaux liés à lagriculture et à lalimentation font lobjet de nombreuses études. La méthode la plus couramment utilisée pour quantifier ces impacts est lanalyse de cycle de vie (ACV). Certaines études (qui utilisent cette méthode) montrent que lagriculture biologique n'est pas meilleure pour lenvironnement que lagriculture conventionnelle. Ceci sexplique notamment par le fait que lAB produit des rendements plus faibles et utilise plus de terres pour compenser cela. Cependant, trois chercheurs européens viennent de publier une analyse critique sur les études ACV : ils démontrent que cette méthode est souvent mise en uvre de manière trop simpliste et quelle passe à côté de certains avantages majeurs de la bio. Ces chercheurs signalent notamment que les ACV prennent rarement en compte la biodiversité alors que cette dernière joue un rôle crucial pour la santé et la résilience des écosystèmes. Par ailleurs, les ACV ne tiennent pas compte des résidus de pesticides contenus dans le sol, leau et les aliments, alors quils peuvent être nocifs pour la santé humaine. Enfin, elles ne considèrent pas les problèmes liés à la dégradation des terres et à la réduction de la qualité des sols résultant dune gestion non durable des agroécosystèmes. Ces oublis peuvent conduire à des conclusions erronées lorsquil sagit de comparer agriculture biologique et conventionnelle.
Profil de sol à la fourche bêche : Savoir le réaliser et linterpréter
Frédérique ROSE, AuteurLe diagnostic à la fourche bêche est un outil simple et rapide pour évaluer la qualité et le fonctionnement de son sol. Vincent Masson, de la société de conseil et de distribution Biodynamie Services, décrit les grands principes de ce diagnostic et présente quelques questions fondamentales à se poser lorsque lon étudie un sol. Avant de se concentrer sur le sol lui-même, il est nécessaire dobserver la parcelle (diversité du couvert végétal...). Il est ensuite possible dextraire des mottes de terre à laide dune fourche bêche, à la fois dans les passages de roues du tracteur et en dehors de ces passages (il est important de choisir des zones avec des flores comparables). La manière dont les mottes sextraient apporte des informations : résistance pour les racines, bloc compact ou émietté... Les mottes peuvent ensuite être observées selon trois parties : superficielle (0-12 cm), médiane (12-25 cm) et profonde (25-40 cm). Il convient ensuite de faire appel aux sens : regarder la couleur, repérer la présence de vers de terre, de résidus de matière organique, apprécier la structure du sol via la forme des agrégats (aération du sol), évaluer la porosité (en cassant des mottes), la santé du sol (en sentant la terre), sa texture (test du boudin de terre), son humidité Un encart décrit un autre test : le test bêche. Ce dernier, développé par lIsara, permet ainsi un diagnostic de létat structural du sol.
Sols agricoles : Une ressource précieuse
ADEME, AuteurCe dossier est consacré à la préservation des sols agricoles. Le premier article explique que les sols agricoles sont menacés par lartificialisation, lérosion et de multiples pollutions (polluants organiques persistants, microplastiques, éléments traces métalliques ) et quil est nécessaire de les protéger. Il faut en effet plusieurs siècles pour former une hauteur dun centimètre de sol et les techniques de dépollution prenant plusieurs décennies, il est donc important de réaliser de la prévention (en faisant notamment évoluer les pratiques agricoles) afin de limiter la dégradation des sols. Le deuxième article présente le GIS Sol, créé en 2001 afin de constituer un système dinformation sur les sols français pour suivre lévolution de leur qualité. Larticle suivant apporte les regards croisés dun agriculteur (Philippe Noyau) et dun ingénieur sol et environnement de lADEME (Thomas Eglin) vis-à-vis de la question suivante : pourquoi les agriculteurs doivent-ils protéger les sols et comment les aider à y parvenir ? Enfin, le dernier article est consacré au stockage du carbone dans les terres agricoles : un modèle agronomique (piloté par des images satellite) quantifie le bilan carbone dune parcelle ; ce qui permettra, à terme, dencourager les pratiques bénéfiques pour lenvironnement.
Les nombreux bienfaits d'une haie bien faite
Franck MECHEKOUR, AuteurEddy Cléran, conseiller à la Chambre dagriculture de Normandie, explique en quoi les haies rendent de multiples services aux agriculteurs. En élevage, elles offrent de lombre et augmentent le taux dhygrométrie, ce qui améliore le bien-être des animaux en cas de fortes chaleurs. En production végétale, les haies ont un effet positif sur le rendement en créant un microclimat : elles laissent moins passer lair, ce qui limite lévapotranspiration de la culture. Il faut cependant que la largeur des parcelles soit bien calibrée pour que leffet négatif observé au pied de la haie soit compensé par leffet bénéfique du microclimat. Afin de limiter la concurrence pour leau entre la haie et la culture, le choix des espèces et le travail du sol sont essentiels afin dinciter le système racinaire de la haie à descendre en profondeur. Autre avantage, le BRF (Bois Raméal Fragmenté) issu de la taille de haies peut être utilisé pour enrichir le sol en matière organique. Il peut aussi être incorporé dans du compost à condition que les rameaux soient jeunes. Enfin, les haies permettent de limiter lérosion du sol et de stocker du carbone. Fabien Lefranc, éleveur laitier bio dans la Manche, qui a fait le choix (avec ses associés) de planter six kilomètres de haies sur sa SAU de 130 ha, propose son retour dexpérience.
Arbres et haies : quelle place dans mon système d'exploitation ?
Domitille POULIQUEN, AuteurLespace réservé aux arbres et aux haies na cessé de diminuer dans les systèmes agricoles alors quils offrent de nombreux avantages. Tout dabord, les haies sont un moyen efficace de lutter contre lérosion des sols. Lombre fournie par les arbres permet également daugmenter le bien-être animal : une étude menée par la Chambre dAgriculture de Loire-Atlantique a montré que les vaches à lombre boivent davantage deau puisquelles continuent à salimenter contrairement aux vaches qui restent en plein soleil. Cette ombre permet aussi de baisser la température de plusieurs degrés lors des fortes chaleurs. Les haies sont également un refuge pour les auxiliaires de cultures. Ce service reste toutefois difficile à chiffrer. Enfin, le bois peut être valorisé (bûches, bois de bardage) et certains agriculteurs utilisent le bois déchiqueté en litière. Cette pratique est plus ou moins intéressante économiquement suivant le prix de la paille (le prix déquilibre est autour de 100 euros la tonne de paille selon certains éleveurs) et reste intéressante dans un contexte de changement climatique et de raréfaction de la paille.
Des couverts végétaux pour fertiliser les noyers
Isabelle BRENGUIER, AuteurPierre Berger et Olivier Gamet sont deux nuciculteurs conventionnels basés en Isère. Ils font partie des pionniers à avoir implanté des couverts végétaux pour fertiliser leurs noyers et améliorer la structure du sol. Afin daméliorer leffet du couvert, ils réalisent des expérimentations à léchelle de leurs exploitations et veillent à ne pas tirer de conclusions trop hâtives en effectuant leurs tests sur des parcelles aux conditions pédoclimatiques différentes. Ils ont tous deux commencé à implanter des couverts pour la même raison : le tassement de leur sol. Pour Karim Riman, agro-écologue, cest aussi un bon moyen de lutter contre lérosion et le lessivage des sols. Les deux nuciculteurs sèment en semis-direct après la récolte des noix (les feuilles tombées à terre sont préalablement broyées). En 2017, le mélange testé par Pierre Berger était composé de trois variétés de féverole, deux de pois, de vesce, de seigle, davoine, de colza, de radis chinois et de radis fourrager. Avoir plusieurs variétés dune même espèce lui permet didentifier les plus adaptées. Le couvert reste jusquà mi-mai, puis il est broyé et laissé sur place. Pierre Berger effectue un apport complémentaire de 20 à 30 unités dazote. Pour lui, le plus dur est de choisir le bon moment pour implanter le couvert.
Dossier : Bois Raméal Fragmenté : Encore beaucoup daspects à défricher
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, Auteur ; Marie-Dominique GUIHARD, AuteurLe Bois Raméal Fragmenté (BRF) est une technique agronomique pour augmenter lactivité biologique du sol. Elle est connue depuis les années 70 mais reste peu répandue. Le BRF consiste à enfouir du bois fragmenté dans le sol, mais cette technique ne doit pas être effectuée de nimporte quelle manière, ni avec nimporte quel bois. Au Canada, des études ont montré que le diamètre du bois utilisé ne devait pas excéder 7 cm en raison de laugmentation du rapport C/N pour les diamètres supérieurs. Il est également recommandé de ne pas dépasser 15 à 20 % de résineux. Il est très compliqué de donner une composition type du BRF puisquelle est très variable. Lautre difficulté reste la ressource qui est assez faible, dautant plus que les recommandations dépandage sont importantes : entre 100 et 200 m3/ha (soit 25 à 80 t/ha selon la composition). Le BRF est également connu pour provoquer une faim dazote sur les cultures. Des études montrent quelle nest que temporaire (uniquement lannée qui suit lépandage) et quelle peut être gérée par des apports complémentaires de matière organique libératrice dazote. Victor Leforestier, agriculteur en Seine-Maritime, témoigne de lutilisation quil fait du BRF et de sa réflexion globale damélioration de la fertilité de ses sols. Il a fait le choix de déchiqueter les branches plutôt que de les hacher et envisage de les composter avec du fumier.
Eloge du ver de terre : Notre futur dépend de son avenir
L'avenir des générations futures repose en partie sur cette petite bête, le ver de terre. Première biomasse animale terrestre, il est l'un des premiers marqueurs de la biodiversité et de la bonne santé des sols. A travers le cas des vers de terre, l'auteur exprime ses opinions sur l'agriculture actuelle, sur l'élevage industriel notamment, mais en rejetant les intégrismes en matière agricole (non labour, permaculture...). L'auteur aborde une partie de l'ouvrage par un dialogue fictif avec un ver de terre.
Lenquête : Les sols agricoles négligés par les lois ; Bien connaître les sols aide à mieux les protéger
Christian GLORIA, AuteurCe document est composé de deux articles sur la mise en place de protections des sols en France. Le premier traite de la nécessité détablir de nouvelles lois pour les protéger puisque les sols agricoles disparaissent ou sont dégradés par lurbanisation, les pollutions, lérosion ou encore le tassement. Un projet de directive européenne de la protection des sols, discuté en 2006, a été définitivement abandonné en 2014. Selon Céline Collin-Bellier, présidente de lassociation française de létude des sols, ce texte savérait trop ambitieux pour être accepté par toutes les parties prenantes. Elle précise toutefois quil serait judicieux de mettre une directive en place (comme cest déjà le cas pour leau et pour lair), voire de créer des Agences des sols en comparaison aux Agences de leau. Elle précise quil existe des textes de protection des sols en France, mais quils ne sont pas suffisants pour les protéger car ils mettent en concurrence des droits fonciers et environnementaux. Solène Démonet (chargée des pollutions industrielles chez FNE) et Dominique Arrouays (INRA dOrléans) expliquent que les sols participent au patrimoine commun et que ce sont souvent les meilleures terres agricoles qui doivent faire face à lurbanisation. Dans le second article, Joël Moulin, pédologue à la Chambre dAgriculture de lIndre, indique quune directive ne suffirait pas à gérer la protection des sols à léchelle de la France car il existe de grandes disparités géomorphologiques. Il faut, pour lui, aller au-delà des textes, bien connaître les sols et prendre conscience que ce nest pas un milieu à consommer.