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ENERGIE RENOUVELABLESynonyme(s)BIOENERGIEVoir aussi |
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5 fiches thématiques simplifiées sur la méthanisation
L’Association d’Initiatives Locales pour l’Énergie et l’Environnement (AILE) a édité, dans le cadre du projet européen Interreg North Sea, 5 fiches consacrées à la méthanisation. Ces fiches portent sur : 1 - Les rôles d’une collectivité dans un projet de méthanisation ; 2 - L’impact de la méthanisation sur le changement climatique ; 3 - Les cultures principales en méthanisation ; 4 - Les CIVE, cultures intermédiaires en méthanisation ; 5 - Le digestat : son impact sur les sols.
Climat : Comment limiter les pertes de rendement et préserver la qualité de récolte à travers les adaptations à la parcelle ?
Agnès BOISSON, AuteurLes changements climatiques complexifient le travail des vignerons, avec parfois des pertes de récolte, mais aussi un impact non négligeable sur la maturité des raisins. De 2021 à 2024, Bio Bourgogne-Franche-Comté a travaillé avec un groupe de vignerons bio sur des leviers d'adaptation en lien avec la gestion de la canopée et la gestion du sol. Les premiers résultats de ces essais, menés sur sept plateformes, montrent une certaine résilience des vignes et une adaptation permanente des vignerons. Ils seront publiés prochainement.
Durabilité de la méthanisation agricole : Défis et opportunités
Ludovic CUISINIER, Auteur ; Bastien ALEX, Auteur ; Isabelle MARX, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2024Quatre ans après la publication du rapport « Méthanisation agricole : quelles conditions de durabilité de la filière en France ? », posant les bases de la durabilité de la méthanisation agricole, WWF France présente une nouvelle étude, sous la forme d’un état des lieux critique de l'évolution de cette filière au cours des dernières années. Réalisée en partenariat avec GRDF et appuyée par plusieurs entretiens et un large éventail de références, celle-ci offre un éclairage sur les opportunités et les défis que représente le passage à l’échelle soutenable de la méthanisation agricole, au regard des recommandations formulées en 2020, tout en soulignant un important point de vigilance : si la méthanisation agricole est bien compatible avec une démarche de transition agroécologique, la tendance de développement de la filière, ces dernières années, n’a pas entraîné d’évolution significative, pour les systèmes de production agricole intensifs qui l’alimentent, vers des modèles soutenables.
La soif du profit : Quand le secteur privé s'accapare notre eau
Alix CHÉNEL, Auteur ; Quentin GHESQUIÈRE, Auteur | PARIS (62 bis Avenue Parmentier, 75 011, FRANCE) : OXFAM FRANCE | 2024Tandis que l’eau se raréfie en France et dans le monde en raison du réchauffement climatique, Oxfam France montre, dans ce rapport, les techniques d’accaparement de cette ressource par les multinationales dans les secteurs agroalimentaires et de l’industrie. Tirant avantage du manque de régulation et des inégalités économiques, les pays riches et les multinationales déplacent facilement la pression de l'eau vers les pays plus pauvres en effectuant : - des prélèvements et des pollutions d'eau pour les besoins industriels (17 % de l'eau prélevée), ces prélèvements ayant parfois lieu dans des régions arides ou en situation de stress hydrique : Texas, Niger, Pérou, Afrique du Sud, etc. ; - l’importation de produits à forte consommation d'eau : fruits, légumes, fleurs, viande, eau en bouteille. L'agriculture représente 70 % des prélèvements et consomme l'eau via les systèmes d'irrigation qui soutiennent, en grande partie, l'industrie de la viande (33 % des céréales) et des biocarburants (10 %). Oxfam France recommande : - d’engager une réflexion internationale pour mieux réguler l'utilisation de l'eau par le secteur privé ; - de prendre en compte la responsabilité historique des États : assurer un financement ambitieux de l'adaptation des pays en développement et de l'accès universel à l'eau ; - de transformer notre système agricole grâce à des pratiques agroécologiques.
"L’agroforesterie a été notre fil conducteur durant quarante ans"
Franck MECHEKOUR, AuteurDepuis 2022, Philippe et Marie-Claire Derouault sont retraités agricoles, anciennement éleveurs à l’EARL du Bois, dans l’Orne, qui a été transmise depuis. Le système d’élevage de bovins lait est basé sur l’agroforesterie, avec 8 km de haies diversifiées pour 53 ha de prairies, soit une moyenne de 130 m/ha de densité bocagère, et 6 ha de vergers (pommiers et poiriers) pâturés. Le troupeau de 45 vaches est conduit en bio et en tout herbe. Le couple explique que les haies demandent un temps d’entretien important (2 semaines par an à deux), avec un cadre réglementaire parfois contraignant, mais pour des intérêts agroécologiques et environnementaux majeurs (biodiversité, ombre, etc.). Les productions de la ferme sont diversifiées : les vaches produisent 230 000 l de lait par an, la transformation de cidre et de poiré représente 30% du chiffre d’affaires et les haies sont valorisées en bois de chauffe (60 stères/an), en copeaux pour la litière, etc. Certains arbres ont même servi de bois d’œuvre pour construire la future maison de Philippe et Marie-Claire. Ces pratiques ont été récompensées par le 2ème prix du concours général agricole des pratiques agroécologiques 2023, dans la catégorie agroforesterie. Yoann Quiniou, repreneur de la ferme dès 2023, a été choisi par Philippe et Marie-Claire car il souhaitait maintenir l’agroforesterie sur la ferme. Yoann envisage néanmoins d’apporter des modifications au système de la ferme, en passant notamment à la monotraite.
Biochar : La filière cherche ses potentiels agronomiques
Ronan LOMBARD, AuteurLe biochar est un résidu solide, obtenu par pyrolyse de biomasse (issue des filières bois énergie ou méthanisation principalement) et qui se présente sous la forme de charbon végétal. Lors des assises nationales des biochars (Rennes, 2023), les experts ont rappelé qu’il en existe plusieurs types, selon la biomasse initiale, le process mis en œuvre… L’apport de biochar dans les sols, outre l’aspect stockage de carbone, peut représenter un amendement intéressant. Dans des sols de vigne, selon des résultats obtenus en Toscane (Italie), il pourrait permettre de lutter contre le stress hydrique. Néanmoins, le biochar, dans certains cas, pourrait aussi avoir des effets dépressifs sur le sol et il convient d’être prudent dans son utilisation.
BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en œuvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif d’acquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD – Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) – d’enquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en œuvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m d’altitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix d’implanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de l’insémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole d’Aurillac. L'objectif de ce GIEE est d’améliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi qu’à améliorer la vision du grand public sur l’élevage paysan (aléa social).
Compilation bibliographique sur la production d’énergie renouvelable dans les élevages biologiques
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique afin de repérer plus facilement des documents en lien avec la production d’énergie renouvelable au sein des élevages biologiques. Cette compilation regroupe une cinquantaine de références bibliographiques, qui ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à l’agriculture biologique. Les références sélectionnées ont été classées selon le type d’énergie abordé : bois énergie et cultures à fort pouvoir calorifique, méthanisation, photovoltaïque et agrivoltaïsme, pluri-énergies. Ces documents ont été édités entre janvier 2017 et novembre 2023. La majorité d’entre eux portent sur des élevages biologiques, mais quelques références abordent la production d’énergie dans les élevages de manière générale (ces documents ont été retenus car ils comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Cette compilation a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif d’acquérir des références sur les élevages de ruminants biologiques du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont fait partie la production d’énergie renouvelable.
Construire ensemble une agriculture qui fonctionnera sans énergie fossile
Philippe POINTEREAU, AuteurPhilippe Pointereau, agronome et cofondateur de l'association Solagro, partage son opinion sur la mobilisation des énergies renouvelables en agriculture, et ce, en réponse à de précédents articles publiés dans la revue Campagnes Solidaires, éditée par la Confédération Paysanne. Selon lui, l'agriculture va nécessairement devoir opérer une transition énergétique, au fait de l'épuisement des ressources fossiles, mais aussi pour sortir du nucléaire. Aussi, des projets controversés, comme la méthanisation ou l'agrivoltaïsme (qui associe panneaux photovoltaïques et agriculture sur une même parcelle), ne sont pas forcément aberrants sous réserve qu'ils soient "bien pensés" et qu'ils fassent "l'objet d'une gestion collective".
Dossier : Agrivoltaïsme
Cyrielle DELISLE, AuteurL'agrivoltaïsme, qui consiste à associer, sur une même zone, production agricole et production d'énergie photovoltaïque, prend de l'essor en France, notamment sous l'impulsion de la loi d'accélération des énergies renouvelables, votée début 2023. Dans ce dossier, les enjeux de cette pratique sont présentés, ainsi que les menaces et les opportunités qu'elle représente : aspects juridiques, fiscaux, agronomiques, zootechniques... En élevage bovin, la mise en œuvre de l'agrivoltaïsme est encore peu fréquente et nécessite des adaptations pour le passage des engins et des animaux, alors que cette pratique est plus courante en élevage ovin. Des éleveurs témoignent : Yoann Bizet, éleveur laitier dans le Calvados, qui va installer des ombrières d'élevage sur trois hectares, et Pascal Mychajliw, éleveur allaitant dans l'Allier qui testera trois types de panneaux sur 24 hectares (ombrières, trackers et panneaux verticaux).
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de l’association Cœur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de l’industrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à l’honneur le châtaignier et le févier d’Amérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche d’INRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur l’arbre et l’économie d’eau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par l’implantation d’arbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cœur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Bien penser son projet photovoltaïque
Hélène CHALLIER, Auteur ; Virginie CHARPENET, AuteurSi de nombreuses motivations poussent les agriculteurs à s’engager dans le photovoltaïque, il convient cependant de bien réfléchir au projet dans sa globalité, que le financement soit assuré par l’agriculteur lui-même ou par le biais d’une société spécialisée dans les centrales solaires. Dans les prochaines années, la production d’énergie solaire devrait augmenter en agriculture, que ce soit avec des panneaux sur des bâtiments ou avec l’agrivoltaïsme. Certains agriculteurs créent une société pour investir collectivement et mutualiser les démarches. C’est le cas de David Eymard, agriculteur en Eure-et-Loir, qui a mis en place, sur sa ferme, un atelier de transformation de céréales biologiques en farine. Le bâtiment a pu être équipé de panneaux photovoltaïques grâce à Agrisolaire 28, une société (SAS) qu’il a créée avec 14 autres agriculteurs. La société dispose d’un règlement intérieur et d’un comité de direction. Le dixième bâtiment de la société a vu le jour en février 2023, un an après la construction du premier. Le dossier se termine avec le témoignage d’un agriculteur conventionnel de Haute-Saône, qui a installé une centrale agrivoltaïque à 5 m du sol, compatible avec les grandes cultures.
Dossier spécial : L'énergie sur nos fermes
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Sophie TIRARD, Auteur ; Anne-Laure DUTERTRE, Auteur ; ET AL., AuteurAu carrefour entre crise énergétique et réchauffement climatique, la clé de l’adaptation des fermes laitières bio repose, en particulier, sur la recherche de la sobriété et de l'autonomie énergétique. Ce dossier spécial regroupe 11 articles qui permettent d’aborder différents aspects de la question de l’énergie sur les exploitations laitières : 1 – Dans l'article "Sobriété des consommations d'énergie dans les fermes laitières bio", le Réseau Inosys Bovins Lait Ouest fournit son analyse, par systèmes laitiers (bio et non bio), des données relatives à la consommation de carburant et d'électricité ; 2 – "Les consommations d'électricité en élevage laitier" fait le point sur les principaux postes de consommation électrique (bloc traite, refroidissement du lait, chauffe-eau) ; 3 – L'article suivant fournit des pistes pour diminuer la consommation électrique de son tank à lait ; 4 – L'article intitulé "La ferme de Tayer : La maîtrise des charges avant tout" propose le témoignage d'Emmanuel Tuaux, éleveur bio en Ille-et-Vilaine (35), qui a arrêté le maïs pour passer à un système tout herbe, afin de diminuer ses charges ; 5 – Dans "Monotraite : De la décision au bilan, jusque sur la question de l'énergie", Anne-Marie Lelièvre, éleveuse bio dans le Calvados (14), apporte son témoignage sur la mise en place de la monotraite sur son exploitation ; 6 – "Limiter l'impact environnemental de notre ferme, notamment dans le bloc traite" présente les adaptations réalisées au GAEC du Bois du Cep, en Loire-Atlantique (44) ; 7 – Dans l'article "Quand économie rime avec efficience", Michel Nedellec, du GAEC de Loran, dans le Gers (32), explique comment l'irrigation sur la ferme a évolué ; 8 – "Combiner photovoltaïque et bâtiment d'élevage, un bon compromis avec le recul" présente le témoignage de Loïc Toullier, éleveur bio dans la Manche (50), qui explique tout le processus de mise en place de panneaux photovoltaïques sur la ferme ; 9 – "De l'énergie solaire jusque dans le Nord !" : témoignage d'Isabelle et de Jean-Michel Lepage, éleveurs bio dans le Nord (59), qui ont sauté le pas du photovoltaïque, ce qui leur permet d'être à 96 % autonomes en énergie ; 10 – Dans l’article suivant, le GAEC de Ker Marie, dans le Morbihan, fait le bilan après un an d’utilisation, d’un ballon d’eau chaude thermosiphon pour le bloc traite ; 11 – Le dernier article est une interview, réalisée par Johann Raymond, éleveur bio dans la Sarthe (72), auprès d’un promoteur en agrivoltaïsme.
L’encadrement de la méthanisation
ACTION AGRICOLE DE TOURAINE, AuteurDe nombreuses formalités sont à respecter pour créer et exploiter une activité de méthanisation en agriculture. Les unités de méthanisation sont soumises à la réglementation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Leur construction nécessite un permis de construire et doit respecter des seuils de distance vis-à-vis des points d’eau et des tiers. En fonctionnement, l’article D543-292 du Code de l’environnement plafonne à 15% du tonnage brut annuel la proportion d’intrants provenant de cultures alimentaires ou énergétiques produites à titre de culture principale. Pour produire aussi de l’électricité, il est nécessaire de demander une autorisation d’exploiter si la puissance est supérieure à 50MW.
Énergie solaire : Le photovoltaïque au service de l'agriculture ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurL'agrivoltaïsme est défini comme la production conjointe, sur une même parcelle, d'électricité solaire et d'une activité agricole. Cette dernière, qui ne doit pas être pénalisée par la présence des panneaux photovoltaïques mais peut, au contraire, en tirer des avantages, peut être une production végétale ou animale. Dans cet article, plusieurs expériences sont rapportées. Dans les Pyrénées-Orientales, sur le domaine de Nidolères, quatre hectares de vignes sont cultivés sous des panneaux installés à 4 m de hauteur. Ceux-ci apportent une protection aux cultures face aux évolutions du climat, avec des températures plus chaudes sous les panneaux par temps de gel et, à l'inverse, des températures plus fraîches et moins d'évapotranspiration en été, avec des impacts positifs sur la qualité des raisins. Des observations similaires sont faites dans la Drôme, sur la ferme expérimentale d'Étoile-sur-Rhône qui cultive pêchers, cerisiers et abricotiers sous des panneaux. En Ariège, Sabine Leray, éleveuse de brebis allaitantes et de porcs en agriculture biologique, est, elle aussi, satisfaite de son expérience : ses 120 brebis pâturent un parc photovoltaïque au sol de 25 hectares. L'herbe y reste plus verte et les panneaux fournissent de l'ombre aux animaux. Cependant, les projets d'agrivoltaïsme divisent toujours, et les expériences ne sont pas toutes aussi positives. L'enjeu est notamment de permettre le maintien, voire l'installation, d'une activité agricole sur les parcelles concernées, en limitant la densité des panneaux - et donc le niveau d'ombrage - et la taille des projets pour une meilleure acceptation par tous, dont les citoyens attachés à leurs paysages.