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PROTECTION DE LA NATURESynonyme(s)PROTECTION DE L'ESPACE RURAL ;PROTECTION DE LA MONTAGNE PROTECTION DU LITTORAL |
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Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Une agriculture intégrant pleinement les fourrages pour reconnecter culture et élevage, améliorer la circularité et favoriser les services écosystémiques
A. FRANZLUEBBERS, Auteur ; G. MARTIN, AuteurL'agriculture a connu des changements technologiques et culturels majeurs au cours du siècle dernier. Pour certains, les derniers ont eu des effets bénéfiques avec des gains de productivité, une réduction des besoins en main-d'uvre et une diminution de l'insécurité alimentaire. Cependant, le développement d'exploitations agricoles de plus en plus spécialisées et la déconnexion induite entre culture et élevage a également eu des conséquences négatives qui se sont traduites par : 1 - le déclin de la biodiversité ; 2 - la dégradation des eaux souterraines et de surface par des polluants agrochimiques ; 3 - la dégradation de la qualité des sols ; 4 - des émissions élevées de gaz à effet de serre provenant à la fois de systèmes de culture spécialisés très dépendants d'intrants et de systèmes délevage intensifs qui concentrent les rejets deffluents ; 5 - un manque d'intégrité écologique entre les composantes de ces systèmes spécialisés. Les systèmes agricoles diversifiés utilisant des fourrages annuels et pérennes offrent la possibilité d'accroître les synergies écologiques entre les systèmes de culture et d'élevage. Les systèmes en polyculture-élevage peuvent boucler le cycle des nutriments, réguler naturellement les adventices, les insectes et les maladies, et partager les ressources selon une logique dagroécosystème circulaire. Dans les exploitations spécialisées en grandes cultures, les couverts végétaux pourraient être utilisés comme des fourrages annuels pâturés, en mettant en place des mécanismes incitatifs adaptés. Par ailleurs, les fourrages plus pérennes, en rotation avec les cultures, ont une pertinence historique et sont une pratique éprouvée pour conserver les nutriments, améliorer la santé des sols et conserver, voire renforcer, la biodiversité. La transformation de l'agriculture par lintégration culture-fourrage-élevage pourrait considérablement améliorer sa durabilité, ainsi que son intégrité écologique.
Agroforesterie et maraîchage
Leon SCHLEEP, Auteur ; Sylvie GIRARD-LAGORCE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2023Associer les arbres et la culture de légumes pour sauver l'agriculture, la biodiversité et s'adapter au changement climatique en cours, voilà ce que propose Leon Schleep. Ce jeune jardinier-maraîcher cultive, en Allemagne, des légumes sous les arbres et milite pour le développement de l'agroforesterie. Fort de sa propre expérience et des données scientifiques récentes, il revient sur les fondements du maraîchage biologique et sur les bases de lagroforesterie, avant d'exposer lassociation des deux systèmes. Les avantages sont nombreux : maintien de la biodiversité et des auxiliaires, fertilité des sols, qualité de l'eau, ombre, résistance à la sécheresse, au vent.... Ce livre, qui inclut des schémas, photographies, plans de plantation, sélections darbres et d'arbustes, laisse aussi une grande place aux retours dexpérience de maraîchers qui, à travers le monde, ont entamé leur révolution agroforestière.
Atlas des pesticides : Faits et chiffres sur les substances chimiques toxiques dans l'agriculture
Johanna BÄR, Auteur ; Jules HEBERT, Auteur ; Jill MADELENAT, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2023Cet Atlas, fruit dune coopération entre la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, Bund für Umwelt und Naturschutz et le Pesticide Action Network Europe, est publié dans sa version française, enrichie de plusieurs chapitres, par le bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique. Au travers d'une vingtaine de chapitres, cet Atlas, visant à alimenter le débat et à contribuer au développement de solutions alternatives aux pesticides, propose des réponses, appuyées par des faits et des chiffres, aux questions suivantes : Pourquoi utilisons-nous tant de pesticides et depuis quand ? Quels sont les impacts sur la santé et sont-ils différenciés selon le genre ? Quels impacts sur la biodiversité et notamment sur les insectes ? Qui détient les clés du marché mondial ? Que fait l'Europe, et que fait la France pour réduire leur utilisation de pesticides ? Quelles sont les alternatives aux pesticides qui existent et qui se développent dans le monde et à travers les territoires, en France hexagonale et dans les Outre-mer, particulièrement touchés par leur usage ?
La biodiversité domestique : Vers de nouveaux liens entre élevage, territoires et société
Anne LAUVIE, Coordinateur ; Annick AUDIOT, Coordinateur ; Etienne VERRIER, Coordinateur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023À lheure où la diversité des populations animales est présentée comme un élément-clé du développement de lagroécologie, la notion de « biodiversité domestique » devient capitale. Elle se distingue de celle de « ressources génétiques » en mettant davantage en avant la diversité du vivant, sa dynamique et ses interrelations. Cet ouvrage réinterroge la diversité des populations animales utilisées en élevage, ainsi que la place des races locales. La question de la diversité des animaux délevage est abordée en tenant compte de la pluralité des pratiques humaines pour la gérer, lutiliser et la valoriser. Elle est aussi appréhendée au travers de ses relations avec le reste du vivant, la biodiversité sauvage notamment, que ce soit la diversité de la faune et de la flore dans les territoires délevage ou les pathogènes présents dans les milieux délevage. Ce livre établit aussi un panorama des nouvelles connaissances produites et des méthodologies de gestion (avancées récentes en génétique, nouveaux questionnements autour des services écosystémiques, résilience des systèmes délevage). Il propose, pour finir, une vision prospective qui interroge la place de cette biodiversité au regard des grands enjeux actuels (enjeux environnementaux et érosion de la biodiversité, alimentation (souveraineté et qualité), santé globale, développement des territoires, bien-être animal, relations entre humains et animaux, etc.). Des fiches "espèces" présentent des races, pour différentes espèces (ânes, chevaux, bovins, ovins, caprins, porcins, poules, palmipèdes).
Biodiversité fonctionnelle en maraîchage sous abris
Pierre LASNE, AuteurDans le cadre du projet Ecophyto COSYNUS, trois stations expérimentales - GRAB, SERAIL et APREL - ont mis en place des essais autour de l'intégration d'infrastructures agro-écologiques pour mieux maîtriser les ravageurs des cultures maraîchères sous abris. L'objectif : attirer les auxiliaires et maintenir leur présence pour réduire l'IFT (indice de fréquence de traitement). Le dispositif et les résultats obtenus, en 2020, par la SERAIL, dans le Rhône et dont l'objectif est un IFT de 0 sur culture de concombre en 2020 sont présentés. Des plantes nectarifères, des bandes fleuries multi-espèces intérieures (mélange MUSCARI), des zones réservoirs (composées de blette, féverole, céréale et souci), ainsi que des plantes relais (souci) ont été mises en place. Le suivi des auxiliaires de cultures et celui des ravageurs montrent que, bien qu'ils aient été présents de manière importante, ces derniers sont restés relativement maîtrisés et n'ont pas impacté les rendements. La production totale a atteint 8,45 kg/m².
La biodiversité française en déclin : 10 ans de chiffres-clés par l'Observatoire national de la biodiversité
Depuis 2013, lObservatoire national de la biodiversité (ONB) met à disposition de tous des informations actualisées sur : létat et lévolution de la biodiversité en France ; les pressions auxquelles elle est confrontée (destruction et fragmentation des habitats naturels provoquées par des opérations d'aménagement du territoire ; prélèvement direct des espèces sauvages ; pollution de l'eau ; changement climatique ; augmentation du nombre d'espèces exotiques envahissantes). Cette publication présente également les réponses que la société apporte au déclin de la biodiversité (intérêt du citoyen, financements publics, dispositifs mis en place).
Bonnes pratiques agricoles et préservation de la biodiversité locale
Lison GRAND, Auteur ; Matthias VIGNAUD, Auteur ; Pierre VINCENT, Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2023Ce document a été réalisé dans le cadre d'un projet tutoré (UE11) de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABcd). En 2019, l'IPBES a publié un rapport alarmant sur l'état de la biodiversité et sur les services écosystémiques : sur 8 millions d'espèces animales et végétales connues, 1 million d'espèces sont menacées d'extinction. Ce déclin de la biodiversité est directement lié aux activités humaines (urbanisation et artificialisation des terres, expansion agricole, pollution par les pesticides, exploitation forestière, etc.), et notamment à l'agriculture qui participe à la perturbation et à la dégradation des habitats naturels. Pourtant, l'agriculture est intimement liée à la biodiversité : 75 % des cultures alimentaires mondiales sont dépendantes des insectes pollinisateurs. Dans le département du Puy-de-Dôme, l'association Bio 63 s'empare de ces enjeux et souhaite favoriser la biodiversité sur les fermes de ses adhérents. Afin de mettre en uvre cette initiative, les étudiants ont d'abord réalisé une synthèse des enjeux, par groupes d'espèces, dans le Puy-de-Dôme. La seconde partie du travail avait pour objectif de recenser les infrastructures agro-écologiques, ainsi que leurs intérêts pour la biodiversité (services) et leurs intérêts agronomiques. Grâce à ces données, quatre fiches présentant des infrastructures agroécologiques ont été réalisées à destination des agriculteurs bio : Aménagements existants (muret, ronciers...), haies, prairies fleuries, fossés. Elle visent à fournir des solutions techniques, en tenant compte des spécificités des micro-territoires, pour faciliter l'évolution vers des pratiques agricoles favorisant l'accueil de biodiversité.
C'Durable ? : Transparence maximale dans les pratiques agricoles
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, AuteurC'Durable ? est un nouveau score, mis en place par la Région Wallonne (Belgique), permettant d'évaluer les performances agri-environnementales des fermes d'élevage. Il s'appuie sur quatre indicateurs : - l'impact climatique de la ferme (dégagement de gaz à effet de serre, consommation d'énergie...) ; - son rôle en termes de sauvegarde de la biodiversité ; - le bien-être animal ; - l'importance socio-économique de son action (bien-être au travail, équité dans les prix, rentabilité, pérennité du projet...). Cette initiative, présentée dans cet article, a pour objectifs, d'une part, d'informer le consommateur sur l'impact environnemental de ce qu'il achète et, d'autre part, de relocaliser l'alimentation en soutenant et en maintenant des fermes à taille humaine, engagées dans des pratiques durables.
Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Chaire agriculture bio : 1er séminaire scientifique sur la biodiversité
BIOFIL, AuteurCréée en 2022, la Chaire agriculture bio a pour vocation de rapprocher les entreprises avec les acteurs de la formation et de la recherche pour accompagner le développement des filières biologiques. Elle est financée par une dizaine dentreprises et d'organismes mécènes, en partenariat avec Inrae, lUniversité de Bordeaux et Interbio Nouvelle-Aquitaine. Des ateliers thématiques sont organisés dans ce cadre, sur des axes de travail considérés comme prioritaires à questionner et à explorer : la fertilité des sols, le changement climatique, la biodiversité, la résilience des fermes, la consommation et la formation. Cette Chaire travaille également sur la structuration dune offre de formation (initiale et continue) sur lagriculture biologique. Des webinaires sont également proposés pour diffuser des résultats de recherche. Le premier séminaire de vulgarisation scientifique a été organisé le 28 juin 2023, à Bordeaux Sciences Agro. Il a questionné les liens entre agriculture biologique et biodiversité. La bio favorise labondance des espèces et, parallèlement, ce mode de production dépend étroitement des services rendus par la biodiversité. AB et biodiversité se rendent donc des services mutuels, mais comment valoriser ces interactions ? Lors de la certification bio, la biodiversité nest pas contrôlée. Le cas des labels bio mieux-disants, axés sur la biodiversité, a été abordé, ainsi que loutil Biodiv-score dInrae.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir dexemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification nest pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte defficience globale du fonctionnement de lexploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de lexploitation dilue la main-d'uvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, dopportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
Coût de l'inaction face au changement climatique en France : Que sait-on ?
Adrien DELAHAIS, Auteur ; Alice ROBINET, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2023Ce document de travail présente un état des lieux des différentes évaluations d'impact du changement climatique en France et estime les coûts économiques et socioéconomiques associés aux risques climatiques (coûts de mise en uvre de stratégies d'adaptation, coûts liés à l'inaction...), dans les principaux secteurs affectés, sous la forme de dix fiches thématiques : ressource en eau, agriculture, forêt, risques littoraux, biodiversité, énergie (offre et demande d'électricité), infrastructures et réseaux, bâtiments, tourisme et santé. Il revient également sur les enjeux méthodologiques autour de ces études et en dégage les principaux enseignements, dans le but de faciliter de futurs exercices d'évaluation d'impact du changement climatique.
DATALAB : Chiffres-clés du climat : France, Europe et Monde Édition 2023
Manuel BAUDE, Auteur ; Jérôme DUVERNOY, Auteur ; Malo HERRY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Hôtel de Roquelaure, 246 Boulevard Saint-Germain, 75 007, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE | 2023Cette publication offre un panorama des principales données liées à lenjeu climatique : - la réalité du changement climatique et ses impacts ; - les émissions de gaz à effet de serre à léchelle mondiale, européenne et nationale, ainsi que la répartition de ces émissions et leurs évolutions par secteur ; - lestimation de lempreinte carbone de la France. Une dernière partie fait le point sur les principales politiques climatiques dans le monde, en Europe et en France.
Décret n°2023-168 du 8 mars 2023 relatif à la mise en uvre du programme volontaire pour le climat, l'environnement et le bien-être animal dit « écorégime », aux aides couplées au revenu dans le domaine végétal et modifiant le code rural et de la pêche maritime
Ce décret, paru au Journal Officiel de la République Française le 9 mars 2023, est relatif à la mise en uvre du programme volontaire pour le climat, l'environnement et le bien-être animal, dit « écorégime », aux aidées couplées au revenu dans le domaine végétal et modifiant le code rural et de la pêche maritime. Dans le cadre des écorégimes, laide peut être accordée au titre de trois voies daccès : la voie "pratiques de gestion agro-écologique des surfaces agricoles" ; la voie "certification environnementale" ; la voie "éléments favorables à la biodiversité". Chaque voie daccès comporte deux niveaux dexigence : un niveau de base ; un niveau supérieur, qui correspond à des exigences plus élevées en termes de pratiques de gestion. La voie daccès "certification environnementale" comporte un niveau dexigence supplémentaire, réservé aux exploitants qui appliquent le cahier des charges de lagriculture biologique sur lensemble des surfaces admissibles de leur exploitation, sous réserve quils ne soient pas engagés, pour lintégralité de leurs surfaces, dans un dispositif daide à lagriculture biologique financé par le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).
Désherber enherber ? Toujours une histoire de compromis !
Arnaud FURET, AuteurQue ce soit pour augmenter la biodiversité fonctionnelle ou pour améliorer la résilience face au changement climatique, lenherbement a plus que jamais sa place dans les vignes. Certains viticulteurs biologiques préfèrent, néanmoins, désherber mécaniquement. Il faut alors intervenir assez tôt, cest-à-dire avant que la végétation ne soit bien fixée par son système racinaire, sinon, il faudra travailler plus en profondeur, ce qui est chronophage, énergivore et perturbe plus lactivité biologique des sols. Les matériels de désherbage mécanique ont une sélectivité faible des adventices, mais elle nest pas nulle. Certains outils peuvent, en effet, favoriser limplantation de certaines plantes, et notamment entraîner une gestion différenciée des adventices annuelles et vivaces. Lidéal est davoir recours à une multiplicité doutils pour éviter de sélectionner certaines adventices. Il ne faut, toutefois, pas aboutir à un surinvestissement. Le recours à une Cuma est une solution pour utiliser un grand panel doutils. Concernant les vignerons qui pratiquent lenherbement, ils souhaitent que lherbe nimpacte pas la vigne. Il est alors possible de semer un couvert et de le gérer avec la tonte. Les couverts spontanés présentent aussi des atouts, notamment du point de vue de la biodiversité, mais nécessitent un temps dobservation et dadaptation des pratiques. Par exemple, une fauche trop fréquente peut favoriser les graminées qui deviennent alors très concurrentielles. Par ailleurs, lécopâturage est intéressant dans la gestion globale de lenherbement.
"Un diagnostic oiseau évite les actions contre-productives"
Xavier DELBECQUE, AuteurLa famille Fabre compte plusieurs domaines viticoles dans l'Aude, domaines convertis à l'agriculture biologique en 1991. Sensible à l'environnement, la famille a souhaité réaliser, en 2020, un diagnostic "oiseau" sur trois de ces domaines, afin d'avoir une meilleure connaissance de la biodiversité présente et d'identifier des actions à mettre en uvre pour favoriser encore davantage celle-ci. Avec l'appui de l'association Aude Nature, 71 espèces d'oiseaux ont été identifiées. Un nouveau diagnostic permettra de refaire le point, cinq ans après le premier.
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Dossier Biodiversité
Olivia TREMBLAY, Auteur ; Jérémy BELLANGER, Auteur ; Elodie JOUBREL, Auteur ; ET AL., AuteurL'intensification de l'agriculture, et les activités humaines de manière générale, ont mis à mal la biodiversité. Dans ce dossier, plusieurs initiatives agricoles favorables au maintien, voire au retour de la biodiversité sur les fermes sont présentées. L'objectif du label FNAB, par exemple, est de faire de la biodiversité un objectif direct et affirmé des pratiques agricoles. Dans un premier article, les principaux critères du volet Biodiversité de ce label sont explicités : infrastructures agroécologiques, mosaïque de parcelles, hétérogénéité culturale, préservation de la vie des sols... Un deuxième article explique comment, en maraîchage sous abri, l'implantation de plantes de services permet d'attirer, mais aussi de conserver les auxiliaires de cultures, qu'il s'agisse de plantes banques (ou "primeurs") ou de plantes ressources (ou de "soutien"). Un troisième article, dédié à la biodiversité en système d'élevage, partage les témoignages d'éleveurs bio qui ont fait de la biodiversité leur fer de lance, comme Jean-François Glinec, éleveur laitier dans le Finistère, et Frédéric Signoret, éleveur de bovins allaitants en Vendée et membre de l'association Paysans de nature. Un dernier article met en lumière les bénéfices de l'agroforesterie intra-parcellaire et apporte des conseils aux porteurs de projet.
Dossier : Haies et biodiversité
Emilie POQUET, Auteur ; Mickael COUCHOT, AuteurDepuis 2018, en partenariat avec Bio en Grand Est et avec des associations environnementales locales, le dispositif « Réseau Fermes Biodiversité », complété, depuis 2021, par la mesure « Plantons des haies » du Plan de Relance, accompagne les agriculteurs dans leurs projets d'aménagements favorisant la biodiversité dans les fermes. En Grand Est, ce sont près de 300 fermes qui ont été accompagnées par le réseau. Ces infrastructures agroécologiques, favorables à la biodiversité (arbres et haies, mares, jachères ou bandes fleuries...) fournissent de nombreux services en agriculture. Les arbres et les haies permettent notamment la préservation de la ressource en eau, la limitation de l'érosion et des risques d'inondation, un effet brise-vent et de l'ombrage pour les animaux, des abris pour de nombreuses espèces animales, etc. À noter, également, que la dynamique de plantation a concerné une large proportion d'agriculteurs bio (44 % des bénéficiaires sont bio, alors qu'ils ne représentent qu'environ 10 % des exploitants de la région), particulièrement demandeurs de ces aménagements qui permettent, notamment, de séparer les parcelles biologiques des parcelles conduites en agriculture conventionnelle (limitation des risques de contamination...). Cet article présente le bilan du dispositif, ainsi que les perspectives d'accompagnement de projets en agroforesterie.
Dossier : MAEC Herbivore et MAEC Eau, deux mesures systèmes potentielles pour les élevages bretons
Cindy SCHRADER, AuteurAvec la nouvelle PAC, trois grandes catégories de MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) existent : les MAEC systèmes (Eau et Herbivore), et les MAEC localisées (Biodiversité). Ce dossier présente les MAEC systèmes auxquelles les élevages bretons peuvent être éligibles, parmi les 3 MAEC Herbivore et les 2 MAEC Eau. Un premier tableau fournit les critères pour les trois niveaux de la mesure Herbivore (plafond de laide, chargement, achats de concentrés, IFT, fertilisation ). Un deuxième tableau détaille les critères pour les mesures Eau, quelles relèvent du volet fertilisation/pesticides ou du volet Algues vertes.
Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Dossier : Les paysan.nes face au réensauvagement et à la financiarisation de la nature
Christophe MORANTIN, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Fanny MÉTRAT, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les auteurs apportent leurs éclairages et leurs points de vue sur deux phénomènes qui concernent les terres agricoles : le réensauvagement et la financiarisation de la nature. Dans un premier article, Nicolas Lescureux, ethno-écologue au CNRS de Montpellier, apporte quelques éléments sur la notion de réensauvagement, bien qu'elle soit difficile à définir. Il s'agit d'un retrait total de l'homme et de ses activités d'un territoire donné, comme c'est le cas dans les cinq Réserves de vie sauvage® qui existent à ce jour en France. Les conséquences, pointées du doigt dans ce dossier par le chercheur et par des paysannes et paysans, sont l'intensification des activités agricoles sur d'autres territoires, la perte de foncier pour des activités d'élevages extensifs comme le pastoralisme, la fermeture des paysages et la perte de biodiversité qui en découle (réenfermement du paysage). Selon eux, le respect de la biodiversité et de la nature doit plutôt passer par la notion de "composer avec". Autre tendance remise en cause : la financiarisation de la nature. Il s'agit de donner une valeur marchande aux services écosystémiques fournis par la nature (fourniture de bois, pollinisation...) afin, notamment, de pouvoir mettre en uvre des marchés de compensation lors de projets de construction. Là encore, le risque de concurrence pour l'usage des terres n'apparaît pas négligeable, pour les auteurs.
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Dossier spécial : La biodiversité
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Pierre LAFFONT, Auteur ; Esther MARIS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur la biodiversité présente dabord une étude qui, à travers lobservation des oiseaux, met en avant l'érosion de la biodiversité en Europe. Dans le cadre de la Démarche Qualité Biolait, un partenariat, en place depuis 2019, entre Biolait et la Coordination Régionale LPO Pays de la Loire, vise à améliorer l'accueil de la biodiversité sur les fermes du réseau. Plusieurs éleveur.ses bio témoignent de leurs actions en faveur de la biodiversité : Esther Maris, du GAEC du Monvallon, à Champsac (87), a mis à disposition 5 ha de landes pour l'observation et la préservation de la biodiversité ; Norbert Peyssi, éleveur bio en Aveyron, explique la richesse de ses haies et comment il les entretient ; Natalia et Aurélien Marion, du GAEC du Bastillon, dans la Manche, ont installé un système agroforestier en pâturage tournant pour leurs vaches laitières ; Le GAEC Mas de Feix, à La-Jonchère-Saint-Maurice (87), a mis en place plusieurs actions pour améliorer la biodiversité sur l'exploitation ; Rachel et Dominique Goron, de l'EARL Quina, en Loire-Atlantique (44), sensibilisent la population à la biodiversité ; Elize et Vincent Roussel, éleveurs bio dans le Nord (59), contribuent à préserver la race bovine Rouge Flamande dans le PNR Scarpe Escault ; Laurent Tite, à la Ferme des Jarouilles, en Gironde (33), élève des vaches de la race Bordelaise, une race à petit effectif ; Annie Ong, éleveuse à la Ferme Saint-Hubert, en Loire-Atlantique (44), accueille et sensibilise des scolaires à la biodiversité ; Yoann Tremoulet, éleveur en Lozère (48), explique les mesures qu'il a mises en place sur son exploitation afin de limiter l'impact des attaques de loups ; Boris Mollier et Christian Ville, éleveurs en Isère (38), recherchent un équilibre entre les animaux d'élevage et les animaux sauvages (loups, vautours, cervidés).
Élever des abeilles maçonnes : Améliorer la pollinisation dans les cultures fruitières
Patrick STEFANI, Auteur ; Andi HÄSELI, Auteur ; Sabrina GURTEN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Cette fiche technique montre comment élever et favoriser la présence d'osmies rousses et d'osmies cornues (deux espèces d'abeilles maçonnes) : mise à disposition de fleurs adaptées, mise à disposition de ressources de nidification, gestion des nichoirs, prédateurs... Pour assurer des rendements réguliers en arboriculture fruitière, des pollinisateurs efficaces sont indispensables. Le déclin de la faune naturelle dinsectes et la faible activité de pollinisation par temps froid des abeilles mellifères exigent laide de pollinisateurs alternatifs tels que les bourdons et les abeilles sauvages solitaires. Outre la promotion des abeilles sauvages locales, le lâcher dabeilles maçonnes (osmies) délevage peut contribuer, dans une large mesure, à la pollinisation des arbres.
Lencadrement de la méthanisation
ACTION AGRICOLE DE TOURAINE, AuteurDe nombreuses formalités sont à respecter pour créer et exploiter une activité de méthanisation en agriculture. Les unités de méthanisation sont soumises à la réglementation sur les installations classées pour la protection de lenvironnement (ICPE). Leur construction nécessite un permis de construire et doit respecter des seuils de distance vis-à-vis des points deau et des tiers. En fonctionnement, larticle D543-292 du Code de lenvironnement plafonne à 15% du tonnage brut annuel la proportion dintrants provenant de cultures alimentaires ou énergétiques produites à titre de culture principale. Pour produire aussi de lélectricité, il est nécessaire de demander une autorisation dexploiter si la puissance est supérieure à 50MW.
Farmland practices are driving bird population decline across Europe
Stanislas RIGAL, Auteur ; Vasilis DAKOS, Auteur ; Hany ALONSO, Auteur ; ET AL., AuteurEn Europe, le déclin des populations d'oiseaux est observé depuis plusieurs décennies, sans que les causes en soient clairement identifiées et quantifiées. Dans cette étude, les auteurs se sont penchés sur les impacts de quatre types de pressions anthropiques répandues : l'intensification de l'agriculture, le changement de la couverture forestière, l'urbanisation et le changement de température au cours des dernières décennies. Ils ont pu faire le lien avec l'évolution de populations de 170 espèces d'oiseaux communs, suivies sur plus de 20 000 sites, dans 28 pays européens, et ce, pendant 37 ans. Ainsi, il apparaît que l'intensification de l'agriculture et l'usage accru de pesticides et d'engrais est la première cause du déclin des oiseaux, notamment via la disparition des invertébrés qui composent leur régime alimentaire. Les trois autres types de pression sont plus spécifiques à certaines espèces d'oiseaux. Les auteurs concluent sur la nécessité de changer les pratiques pour préserver les populations d'oiseaux communs européens.
Favoriser la biodiversité : De la nourriture et des abris dabord !
Frédérique ROSE, AuteurLors dune conférence organisée dans le cadre du Sival 2023, lentomologiste Johanna Villenave-Chasset a fait le point sur les services rendus par la biodiversité en arboriculture : décomposition de la matière organique, santé du système racinaire, prédation et parasitisme de ravageurs, pollinisation Des études internationales indiquent clairement que plus il y a de biodiversité, plus le rendement est important. La France compte plus de 1 000 espèces dabeilles, Apis mellifera est donc loin dêtre la seule à assurer la pollinisation. Les arboriculteurs connaissent aussi souvent le rôle déterminant de nombreux insectes auxiliaires (chrysopes, syrphes, coccinelles, carabes ) et d'autres animaux (chauves-souris, mésanges ). Une étude Inrae montre dailleurs quà lautomne, 30 % des pucerons cendrés ailés sont piégés grâce aux araignées, si ces dernières sont bien présentes dans la parcelle. Il est donc important de semer des bandes fleuries afin de favoriser le développement de ces insectes auxiliaires. Il est possible de débuter simplement avec un semis de féverole. Ensuite, il est recommandé de varier les dates de semis et les types de plantes pour avoir des fleurs plus tôt et plus longtemps dans lannée. Une bande fleurie tous les 3 ou 4 inter-rangs est déjà efficace. Il est préférable de semer des jachères mellifères (ex : sainfoin fétuque - trèfle), plutôt que des mélanges horticoles. Lexemple de Pascal Pineau a ensuite été développé, durant cette conférence. Il cultive 240 ha de pommiers et de poiriers, dont 30 % sont en bio, et cherche à maximiser la biodiversité sur ses parcelles. Pour cela, il réalise notamment deux semis de bandes fleuries par an : un au printemps et un à lautomne.
Fiches références systèmes CAP'2ER - édition 2023
La démarche Ferme Laitière Bas Carbone a pour objectif de réduire de 20 % l'empreinte carbone des fermes laitières françaises entre 2015 et 2025. Pour ce faire, des diagnostics environnementux ont été réalisés, entre 2013 et 2021, grâce à l'outil CAP'2ER® (diagnostic de niveau 2). Au total, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les contributions positives (ex : stockage de carbone, maintien de la biodiversité ) de 8 324 élevages laitiers ont été quantifiées. Ces diagnostics ont permis de réaliser des états des lieux diffusés sous forme de fiches signalétiques. Ces fiches offrent ainsi un état des lieux global, à partir des données de toutes les fermes diagnostiquées (fiche « Résultat système national »), et six états des lieux par typologie dexploitations : 1 - les fermes en agriculture biologique ; 2 les systèmes herbagers situés en plaine ; 3 - les systèmes reposant sur du maïs en plaine ; 4 les systèmes combinant herbe et maïs en plaine ; 5 - les systèmes herbagers en zone de montagne ; 6 - les systèmes combinant herbe et maïs en zone de montagne. Ces différentes fiches sont toutes construites de la même manière : le recto présente les principales caractéristiques des exploitations diagnostiquées, leurs émissions brutes de GES, leur stockage de carbone, leur contribution au maintien de la biodiversité et leur performance nourricière ; le verso se focalise sur les ateliers laitiers de ces exploitations, en apportant des données chiffrées plus détaillées sur leurs résultats techniques et environnementaux.
Frédéric Chaudière, président de lAOC Ventoux
Frédérique ROSE, AuteurFrédéric Chaudière gère, avec son frère, le Château Pesquié, un domaine viticole familial 100 % bio de 95 ha, situé dans lAOC Ventoux. En juillet 2020, il a été élu président de cette appellation. Cette aire dappellation regroupe 56 000 ha de vignes, répartis sur 50 communes du département du Vaucluse. 15 % des surfaces sont actuellement cultivées en bio. Dans cet interview, Frédéric Chaudière explique que léquipe AOC Ventoux sest lancée dans des démarches dengagement environnemental à l'horizon 2030. Cette aventure a débuté en 2020, avecune grande consultation auprès des acteurs de lappellation, durant laquelle il leur a été demandé comment ils envisageaient lévolution du vignoble de lappellation dici 2030. Après plusieurs réunions de concertation, lAOC Ventoux incite tous les vignerons à rentrer dans une démarche de progrès, ainsi quà sinscrire dans la démarche 4 pour 1000, tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre de 30 %. Lappellation souhaite aussi protéger le vivant (faune et flore) et veut, pour cela, tripler les surfaces enherbées. Un forum sur cette thématique, organisé en février 2022, a regroupé une centaine de participants. Un stagiaire doit aussi faire un inventaire des pratiques liées aux couverts végétaux, puis essayer de développer un réseau local de production de semences destinées aux couverts végétaux. Par ailleurs, une chargée de mission climat a été embauchée, afin de réaliser des inventaires de biodiversité et de sensibiliser les vignerons à ce sujet.
Grassland biodiversity and ecosystem functions benefit more from cattle than sheep in mixed grazing: A meta-analysis
Jishuai SU, Auteur ; Fengwei XU, Auteur ; Yi ZHANG, AuteurLa plupart des études se concentrent principalement sur les impacts du pâturage monospécifique (bovins ou ovins) sur la biodiversité et sur les services écosystémiques des prairies. Les effets du pâturage mixte bovins-ovins sont moins étudiés. Cette méta-analyse, qui examine les impacts du pâturage mixte, c'est basée sur des études provenant principalement dEurope, des États-Unis et de Chine. En général, les impacts des bovins et des ovins sur la biodiversité et sur les fonctions écosystémiques des prairies sont différents. Le pâturage de bovins seuls (monospécifique) augmente la diversité végétale et la teneur en carbone organique du sol, tandis que le pâturage d'ovins seuls (monospécifique) a moins d'impacts sur la prairie. Comparé au pâturage monospécifique, le pâturage mixte bovins-ovins (à une intensité de pâturage modérée) favorise une biodiversité multiple et améliore les fonctions des écosystèmes. Plus précisément, le pâturage mixte augmente la biodiversité, laccumulation de carbone dans le sol et améliore la structure des communautés végétales. À noter que les bovins ont plus d'influence que les ovins sur les avantages du pâturage mixte pour la gestion durable des prairies. Autre bénéfice, le pâturage mixte peut accroître la production animale : la présence de bovins stimule considérablement le gain de poids vif total. Ainsi, cette étude suggère que le pâturage mixte présente des bénéfices pour maintenir simultanément la biodiversité et les fonctions écosystémiques, tout en favorisant la production de viande.
Guide pratique des plantes mellifères : Les reconnaître et les valoriser pour mieux attirer et protéger les abeilles
Avec cet ouvrage, Dimitris Karakousis, apiculteur, présente plus de 180 arbres et plantes mellifères qui fournissent, à l'abeille, pollen et nectar. Cet outil s'adresse aux apiculteurs, professionnels comme amateurs, et aux jardiniers qui souhaitent créer un environnement propice à la bonne santé des abeilles. Les informations fournies, illustrées par de nombreuses photos, permettent d'identifier facilement chaque plante. Terrains, climat, régions, forces et faiblesses de chaque plante sont détaillés, afin de définir les ressources disponibles selon les territoires, ainsi que les plantes intéressantes à mettre en place. Des détails, tels que la saison de floraison des plantes, la nourriture qu'elles fournissent à l'abeille (nectar, pollen ou miellat), complètent ce guide des plantes apicoles.
Le guide Terre vivante du jardin-forêt : Le jardin d'Émerveille
En plus de produire une abondance de fruits, de légumes, de fleurs, de graines, de plantes aromatiques ou médicinales, le jardin-forêt apporte une solution (parmi dautres) à de nombreuses problématiques actuelles, telles que la perte de biodiversité ou le dérèglement climatique. Rémi Kulik a planté ses premiers arbres il y a une quinzaine dannées, dans le Tarn, et ce que lui offre, aujourdhui, son jardin-forêt dépasse de loin ses espérances. Il donne, dans ce livre, les explications pour comprendre les fondements du sol à la plante, en passant par la biodiversité sauvage ou lélevage de cet écosystème complet, riche dune biodiversité incroyable, et tous les conseils pour concevoir et créer ce type de jardin : choix du terrain, design du projet, création des guildes (communautés d'espèces à planter), associations de cultures, placements et plantations, entretien
How pesticides impact human health and ecosystems in Europe
Le système agricole européen dépend fortement des pesticides de synthèse. Ces derniers sont utilisés pour maintenir les rendements des cultures. Cependant, l'utilisation généralisée des pesticides entraîne une contamination et une pollution de l'eau, du sol et de l'air. Lexposition humaine à ces pesticides engendre des maladies chroniques, telles que des cancers, des problèmes cardiaques, respiratoires et neurologiques. Ce document apporte des informations sur les dernières connaissances relatives à l'impact des pesticides de synthèse sur la santé humaine et l'environnement, et présente des recommandations pour réduire leur usage. Il explique notamment que les ventes de pesticides ne décroissent pas au sein de l'Union européenne : elles ont été relativement stables entre 2011 et 2020, et sont estimées à 350 000 tonnes par an. En 2019, 83 % des sols agricoles analysés dans le cadre d'une étude européenne contenaient des résidus de pesticides. En 2020, un ou plusieurs pesticides étaient au-dessus des seuils de préoccupation dans 22 % des sites de surveillance européens de rivières et de lacs. Par ailleurs, la pollution liée aux pesticides entraîne une perte de biodiversité et participe au déclin important des populations d'insectes en Europe, ce qui menace le rôle essentiel joué par ces dernières dans la production alimentaire (auxiliaires de culture, pollinisation ). Une étude, menée dans cinq pays européens, sur la santé humaine, entre 2014 et 2021, a également révélé qu'au moins deux pesticides étaient présents dans le corps de 84 % des participants à létude. Les niveaux de pesticides étaient systématiquement plus élevés chez les enfants que chez les adultes. Pour atteindre les objectifs dutilisation de pesticides fixés dans le cadre de la « Stratégie de la ferme à la fourchette » (Farm to Fork Strategy), il est nécessaire de soutenir des modèles d'agriculture alternatifs, tels que l'agroécologie.
Intrus envahissants : Gestion des rongeurs : Que faire quand on en a rat-le-bol ?
Jérémy BELLANGER, AuteurLes campagnols terrestres et les campagnols des champs peuvent causer des dommages importants en production maraîchère. Le cycle et le mode de vie de ces deux espèces diffèrent un peu, mais ils ont des points communs, notamment une reproduction très efficace (un couple de campagnols donne naissance à 100 nouveaux individus) et quatre phases de développement de leurs populations (une phase de basse densité stable, une phase de moyenne densité avec une population croissante, une phase de forte densité ou pic de population - et une phase de déclin). La dégradation continuelle de la biodiversité joue un rôle dans laugmentation de ces populations, qui sont moins régulées par des prédateurs naturels (renards, belettes, fouines, serpents ). Les hivers doux permettent également à de nombreux individus de survivre et certaines pratiques favorisent le développement de ce ravageur, comme la réduction du travail du sol ou lutilisation de paillage. Contrairement à ce que lon entend dire, les tourteaux de ricin (ou de neem) et les appareils à ultrasons ne sont pas forcément très efficaces contre les campagnols. Il est, en revanche, conseillé de recourir à du piégeage (le piège à guillotine Topcat est le plus efficace) et de favoriser la biodiversité avec linstallation dinfrastructures agroécologiques (bosquets, haies, mares ). BioCentre a, par ailleurs, testé des purins à base dail pour limiter les attaques de rongeurs sur patates douces. Les résultats sont prometteurs, mais de nombreux points restent à approfondir (dose, pulvérisation, phytotoxicité, etc.).
Les jardins du Nooteboom cultivent la biodiversité
Lolita PÉRON, Auteur ; Aletheia PRESS, AuteurLouise et Bertrand Devienne se sont installés en bio, en 2014, sur 8 ha de friche, à Bailleul (Nord), où ils ont créé la ferme maraîchère Les jardins du Nooteboom. Ils ont aménagé le terrain pour quil se rapproche dun biotope naturel (plantation de haies, création dune mare), ce qui a permis daugmenter la biodiversité naturelle (insectes, oiseaux). Une trentaine de légumes sont cultivés sur des îlots de 1 ha et sous trois serres. 2000 m2 de vergers ont été plantés avec des essences locales, vergers dans lesquels un poulailler mobile a été installé. Le couple transforme une partie de sa production et favorise les circuits courts.
Landscape-level heterogeneity of agri-environment measures improves habitat suitability for farmland birds
Stephanie ROILO, Auteur ; Jan O. ENGLER, Auteur ; Tomá VACLAVIK, Auteur ; ET AL., AuteurDifférents outils, notamment mis en place via la Politique agricole commune (PAC), visent à limiter le déclin de la biodiversité sur les exploitations agricoles : mesures agro-environnementales, surfaces d'intérêt écologique (SIE), mais aussi agriculture biologique. Cependant, les évaluations de leurs efficacités varient selon qu'on les mesure à l'échelle de la parcelle ou du paysage. Ces efficacités sont également très dépendantes du contexte local. Ainsi, l'objet de l'étude présentée dans cet article est de mieux comprendre l'hétérogénéité de l'efficacité de telles mesures, afin d'élaborer des recommandations de gestion qui maximisent leurs impacts. Pour ce faire, les contributions de cinq mesures au maintien d'un habitat adéquat, pour 15 espèces d'oiseaux du bassin de la rivière Mulde, en Allemagne, ont été étudiées : zones tampons, couverts végétaux, gestion extensive des prairies, jachères et agriculture biologique. Différentes simulations ont permis de scénariser les impacts de la suppression ou de l'augmentation de ces mesures. Si les zones tampons, les jachères et les prairies extensives ont été des mesures bénéfiques pour la plupart des espèces, les bénéfices des couverts végétaux et de l'agriculture biologique se sont avérés contrastés selon les espèces d'oiseaux. Globalement, les bénéfices de ces mesures seront d'autant plus forts qu'elles seront adoptées à l'échelle d'un territoire et de manière importante. Par ailleurs, la diversité des mesures mises en uvre en augmente les bénéfices.
Lignes directrices pour l'élaboration d'un indicateur de biodiversité des habitats agricoles propre à l'OCDE
Ulrike BAYR, Auteur ; Kelly COBOURN, Auteur ; Petra DIEKER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 16 (2 Rue André Pascal, 75 775, FRANCE) : OCDE | 2023La moitié des terres habitables de la planète étant utilisée pour lagriculture, la surveillance de la biodiversité des terres agricoles est essentielle pour atteindre les objectifs de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB). Ce document vise à faire progresser la surveillance de la biodiversité agricole dans les pays de lOCDE (situés sur tous les continents), en étudiant les initiatives nationales actuelles et en proposant des lignes directrices pour lélaboration dun indicateur fondé sur lhabitat. Cet indicateur est important pour la biodiversité car il décrit lenvironnement dans lequel vivent divers animaux et plantes, ainsi que les ressources disponibles pour leur survie. Lapproche proposée fournit un cadre flexible et pragmatique, ayant pour but d'harmoniser les rapports des programmes nationaux, tout en tenant compte de la diversité des facteurs contextuels dun pays à lautre (les systèmes agricoles, le climat, les conditions biophysiques et les pools despèces).
La magie du Blé en Herbe
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAu Blé en Herbe, dans la Creuse, Maria Sperring pratique la permaculture, depuis plus de 30 ans. Elle cultive des légumes, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que beaucoup de petits fruits, qu'elle transforme en sirops, tisanes, jus, confitures... La conception et les aménagements du jardin permettent de répondre à des besoins particuliers (drainage, exposition, protection, accès). La permaculture, pour Maria Sperring, consiste à tendre vers l'autonomie alimentaire et énergétique, mais aussi vers l'attention et le soin de l'autre. Dans sa yourte-serre, Maria Sperring accueille du public (stages d'initiation à la permaculture, séjours...) à qui elle transmet sa philosophie, et elle s'implique également dans des associations locales.
Mémoires terrestres
Depuis les forêts himalayennes de son enfance jusquaux tribunes de lONU, Vandana Shiva offre, pour la première fois, le récit de son combat pour la vie et pour la Terre. Dans une écriture à la fois sensible et rebelle, elle revient sur près de cinquante années de lutte contre la déforestation et contre laccaparement de leau et des semences. Défenseuse infatigable de lautonomie alimentaire, des connaissances autochtones et de la démocratie directe, elle établit, par ses actes et par sa pensée, les liens entre crise écologique, patriarcat et capitalisme. Lutte contre les OGM, catastrophe de Bhopal, mouvement Chipko : ces Mémoires terrestres font retraverser un demi-siècle de résistances planétaires en faveur de lécologie et de la Terre-Mère. Par son destin hors du commun, la militante indienne incarne lidée, aux côtés de tant dautres, que les femmes sont « les véritables gardiennes des connaissances liées à la biodiversité ».
Microferme, maraîchage sous abri, maraîchage de plein champ : Performance environnementale de fermes maraîchères en agriculture biologique
Antonin PEPIN, Auteur ; Philippe JEANNERET, Auteur ; Kevin MOREL, Auteur ; ET AL., AuteurMicrofermes très diversifiées, production maraîchère spécialisée sous abri, maraîchage de plein champ , la production de légumes biologiques présente une grande diversité de systèmes de production et de pratiques. Quelles sont les performances environnementales de ces différents systèmes ? Celles de trois exploitations bio (une microferme en Bretagne, une ferme maraîchère spécialisée en cultures sous abri en PACA et une ferme en maraîchage de plein champ en Bretagne) ont été analysées avec la méthode de lanalyse du cycle de vie. Les impacts de ces fermes sur le changement climatique, la biodiversité et la consommation de terres, ainsi que leur utilisation de plastique ont aussi été calculés. Les résultats montrent que les principales sources dimpacts diffèrent selon les fermes, ce qui plaide pour une approche personnalisée dans lamélioration des pratiques. Aucune ferme ne ressort particulièrement meilleure pour lenvironnement vis-à-vis de tous les aspects étudiés. Par exemple, la ferme en maraîchage de plein champ a moins dimpact sur le climat, mais consomme plus despace par kilogramme de légumes produits. Plutôt que dopposer les modèles dexploitation, cette étude apporte des informations pour trouver le meilleur équilibre, sur un territoire, en fonction des priorités environnementales.
En milieu agricole, la biodiversité rend service à tous
Roméo SALINS, AuteurDans le cadre d'une étude réalisée en Allemagne, la question de la biodiversité en milieu agricole a été abordée sous de nouveaux angles et à travers de nouveaux regards, autres que ceux des acteurs agricoles. Comme l'explique Gaëtane Le Provost, qui a travaillé lors de son post-doctorat sur cette étude, cette dernière a été réalisée à une échelle plus large que celle de la parcelle, et de nombreux acteurs du territoire ont été impliqués. Ainsi, des résidents locaux, des associations de conservation de la nature, des acteurs du secteur agricole et du tourisme ont été invités à noter, par ordre de priorité, différents services écosystémiques rendus par les prairies et leurs alentours : services culturels, d'approvisionnement (productions agricoles, de bois, cueillette...) et services de régulation (du climat notamment). Tous les acteurs considèrent comme bénéfique la diversité végétale, et ce pour les différents services qu'elle fournit. Ces travaux pourraient enrichir la réflexion sur les paiements pour services environnementaux (PSE). Une étude similaire devrait prochainement être menée en France autour de parcelles viticoles.
Mon jardin est un organisme - 4 : Des soins pour toutes les peaux... de mon jardin
Jean-Marc BABOUT, AuteurDans ce quatrième volet, Jean-Marc Babout, installé en biodynamie dans les Deux-Sèvres (79), invite le lecteur à prendre conscience de toutes les peaux de son jardin et à les soigner. Il s'agit de toutes les enveloppes qui entourent le jardin et le protègent : la couverture du tas de compost ; la couverture du sol du potager ; les zones de transition (les berges) entre les points d'eau (mares...) et le reste du jardin ; l'écorce des arbres des haies et du verger... Dans cet article, Jean-Marc Babout partage ses conseils pratiques pour apporter des soins à toutes ces peaux (protection contre les aléas climatiques, contrôle des adventices, soin contre les maladies, taille...) et, par extension, à la multitude d'espèces animales et végétales qui y vivent.
Montagne de cocagne, façon Holzer
Aino ADRIAENS, AuteurEn 2013, dans les Alpes autrichiennes, Josef Holzer a repris la ferme familiale (le Krameterhof), en permaculture, à la suite de Sepp Holzer, son père. Pendant soixante ans, ce dernier a créé, de toutes pièces, un écosystème auto-suffisant et très diversifié. Perché entre 1 100 et 1 500 mètres d'altitude et s'étendant sur 45 ha, le domaine a été conçu autour de la ressource en eau et comprend des étangs, des jardins aquatiques, des vergers, des champs de céréales et des cultures maraîchères et aromatiques. Il accueille une biodiversité remarquable ; on y trouve une grande variété de cultures et d'élevages (poissons, crustacés, porcs, volailles, ovins, bovins allaitants, équidés...). Dans cet article, Josef Holzer décrit les stratégies et les pratiques mises en place sur cette ferme de montagne.
Nicolas Despagne : « Pour une biodynamie de fond »
Frédérique ROSE, AuteurVigneron à Maison-Blanche (domaine de 40 ha, dont 32 ha de vigne, en Gironde), Nicolas Despagne se définit comme praticien de la biodynamie. Sa priorité est de maintenir les équilibres vivants, à la vigne et au chai. Ceci se traduit par la mise en place de différentes pratiques. Une dynamisation de compost Maria Thun est apportée avant le solstice dhiver, la préparation 500 est appliquée en début de végétation pour stimuler la pousse de la vigne et la 501 est appliquée autour du solstice dété pour encourager la fructification. Le domaine ne possède, en revanche, pas les ressources humaines et financières pour préparer et appliquer des tisanes sur leurs 32 ha, ce que regrette Nicolas Despagne, car cela pourrait aider à diminuer les doses de cuivre. Ce viticulteur se donne, toutefois, les moyens de mettre en place une biodynamie de fond, plus que dintervention. Il cherche à favoriser la biodiversité et à retrouver la présence animale sur le domaine. Quatre kilomètres de haies ont ainsi été plantés. Les animaux trouvent aussi de plus en plus leur place, avec deux bufs, des volailles, et un troupeau de quinze moutons, lhiver. À la cave, le vigneron ne sautorise que des sulfites et à faible dose.
"Nous concilions production et biodiversité"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurAprès avoir repris, en 2006, la ferme céréalière familiale située dans la Drôme, Sébastien Blache, par ailleurs ornithologue, y a apporté de nombreux changements. Avec l'envie de redonner toute sa place à la biodiversité, et avec l'aide de sa compagne Elsa Gärtner installée en 2020, il a converti la ferme à l'agriculture biologique, a diversifié les productions (plantation de vergers, introduction d'ovins viande et de poules pondeuses...) et a implanté de nombreuses haies, ainsi que des zones de biodiversité non-fauchées.
Nouveaux rapports à la nature
Bruno HÉRAULT, Auteur ; Julia GASSIE, Auteur ; Arnaud LAMY, AuteurAprès quelques remarques sur les usages contemporains de concepts dérivés du mot « nature », cette fiche Faits&Tendances souligne les grandes évolutions qui touchent les rapports Humain-Animal et Humain-Végétal, dans les sociétés européennes. Elle envisage, ensuite, comment ces nouvelles aspirations à la naturalité se traduisent et agissent, sur les modes de vie comme sur les manières de consommer. L'encadré final de cette fiche présente quelques-unes des implications de ces nouveaux rapports à la nature pour l'alimentation.